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Général => Général => Discussion démarrée par: Notaproblem le Avr 24, 2018, 05:07 am

Titre: [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Avr 24, 2018, 05:07 am
Si les pavés d'into vous emmerdent, allez juste au spoiler, j'avais envie de faire une belle intro pour débuter. J'aime écrire.

Edit du 04/11/2018 : Je me suis décidé à mieux réécrire certains passages. Je Retcon que dalle, hein. Juste... Je refais le tout en V2 parce-que des fois ça puait vraiment la merde. Et surtout parce-que maintenant, je sais écrire.

Autre edit : Vous emmerdez pas ! J'ai fait ça sous Libre Office, plutôt ! Et désormais en plusieurs parties pour pouvoir charger en moins d'une heure et pas vomir de frustation en voyant s'accumuler 700 pages d'un coup ! (https://www.dropbox.com/sh/2z6rmao2t3vu8zv/AACHJI0JZlZ6GK1DT_pIZiZoa?dl=0)

Nouvel edit : J'ai, sur les conseils de Besl et Fouin décidé de tenter également une adaptation blog sans images. Je sais pas bien coder des blogs eeet en fait c'était une idée de merde et comme j'avais pas de temps à perdre avec un blog j'ai fini par le supprimer.

Dernier chapitre ? (Korvek) La mort n'est pas le pire qui puisse arriver a un être vivant... (http://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/FateWorseThanDeath)

Ouch. Oh merdemerdemerde...

Korvek s'était préparé à réaliser un baroud d'honneur, plus forcé que volontaire. Son ambition avait soudainement volée en éclats, après avoir reçu un tir à bout portant. Il n'avait même pas réellement eu le temps de faire quoi que ce soit. C'était un scientifique, pas un militaire !

Ce vulgaire projectile était vraiment bien calé. Impensable que ça ait pu provenir de cette... Saloperie. Ce sous-être à l'âme brisée tellement de fois que ça aurait dû en être illégal, même selon nos normes à nous. Mais selon MES normes à MOI, ça l'est ! Ca l'est mille fois ! Ca l'est tellement que quand j'en aurai fini avec cette mascarade, les générations futures de serviteurs n'auront plus à passer par les centres d'obéissance pour être capable de se tenir a carreau et connaître leur place face aux VRAIES êtres vivants, ceux en haut de la chaîne. Ceux qui l'ont prouvé, et qui le recommenceront des centaines de fois si il le faut ! Et cette fois aussi, je compte bien le re-prouver ! Je suis l'empereur, bordel ! Je ne me ferai pas niquer un empire entier a cause de cette -nan, ce serait lui rendre hommage que de placer un adjectif démonstratif pour. A cause d'une banshee dépravée et d'un Dox-Commander indigne de sa fonction et de son processeur vocal ! Et surtout de l'autre connard...

Son agresseur, qu'il ne connaissait que trop bien, savourait déjà la victoire :

"C'est douloureux, hein ? Eheheh. Remarquez, c'est pas tous les jours... Qu'un empereur s'en prend une ! Vos... Enclos à distractions étaient tellement grands à passer que... J'ai bien cru me perdre sur le chemin, c'est dire si ça en dit long sur... Hmm... Votre capacité à survivre tout seul..."

Cette putain de poussière ose tituber vers moi et saloper la salle du trône avec son stupide sang ! Je devrais me lever et l'étrangler sur place !

L'opposant remarqua son essai. Eût un rictus, et considéra son arme :

"A ce propos... Petit cadeau. Vous l'avez remarqué, sans doute..."

C'est là où le bât blesse. Littéralement. Sa balle était enduite d'un venin que je ne connais que trop. Les chercheurs Pariah ont toujours étés incapables de trouver quelconque antidote à un armement Seeker, et ce que ce soit de près ou de loin. J'aurais regretté leur envoi -et perte- sur Terre (dont les habitants font vraiment trop les marioles pour leur propre bien), mais 1 : Je n'étais pas empereur. 2 : L'ancien empereur était persuadé qu'envoyer une espèce doté de compétences surnaturelles en biologie étudier une autre espèce d'arriérés dont le génome était identique au notre a 99,9% était une merveilleuse idée pour retracer nos origines et, pourquoi pas hein, avoir encore plus de puissance.

Long story short : Depuis le temps, les Seekers se sont rebellés et alliés à un immonde monstre, un monument légendaire de connerie, d'irresponsabilité, de gaminerie et de puissance et sa clique de branleurs planétaires reconvertis désormais en flics galactiques. Ces mêmes flics galactiques n'étant a l'époque que 200 a barre haute, et de surcroît plus détestés qu'un paire de chromosome XX devant son pauvre (Du moins jusqu'à la revente...) père par leur propre planète nous ayant mis en déroute sur Terre de manière tout simplement honteuse. Le monstre en question ? Il gère les Seekers et s'est barré de sa traîtresse de planète juste après notre débâcle. Serves him right, after all. Ca lui aura appris à se battre pour les autres. Si seulement c'était pas un sale gamin, il aurait probablement arrêté sa croisade stupide, il nous à coûtés des mondes entiers. On a perdu tellement de fric, d'espèces différentes de non-imprégnés enfuis dans la nature, au choix : En rébellion ouverte; partis se cacher; en train d'alerter les autres "civilisations" de sauvages...

Il sentit le flingue se faire braquer sous son menton. Son adversaire continua :

"Il tenait a vous le décerner lui-même, mais... Je le connais trop bien. Il m'aurait laissé avec mon... Ravissant... ravisseur préféré... réduit a l'état d'une coquille submergée par ses émotions, incapable de comprendre..."

Quinte de toux. Son plastron était désormais recouvert de sang, et une partie de sa figure, également. Ne pouvant pas bouger, il se contentait d'ignorer. Elle reprit :

"Le monde qui l'entoure. Au mieux ? Mais t'en fais pas saucisson, t'es pas tout seul dans ta salle du trône. Ta... "Plus grande création", hein ? Est là pour s'occuper de toi..."

Etait-ce notre faute si il a fui a cause de ses semblables ? En abattant un dragon, c'est seulement logique que vous devenez aussi craint que lui. Mais il nous aura vraiment mis au fond. J'étais l'heureux propriétaire d'un empire comptant 20 domaines a mon ascension, suite a la mort du précédent empereur. Le bâtard aura juste mis une cible dans mon dos en me désignant, j'aurais dû ignorer ce salopard incapable et fuir loin de ce merdier. Mais le pire là actuellement TOUT DE SUITE n'est pas lui, mais plutôt son binôme. Il se démerdait pour la garder en vie, et elle s'acharnait à le garder dans un état potentiellement sain. Heh, quand on l'a récupérée, il a vraiment pété les plombs, on était pas prêts. J'aurais dû me renseigner mieux sur ce mariole. J'aurais surtout pas dû le prévenir par oral en bossant dessus, il n'aurait probablement jamais su où charger. Il a remonté l'univers en moins de 5 putains de minutes. On a a peine eu le temps d'évacuer quand j'ai vu sa face se distordre derrière l'écran.

Sauf que l'écran n'était pas brouillé. Une nation de la taille d'un continent, sur sa planète natale, a commis la même erreur d'ailleurs. La légende veuille qu'il soit passé à travers l'écran de son interlocuteur, exécuté la totalité de l'installation sur place et soit parti en laissant sur place deux survivants. Un, Singar, qui aurait pu être moi actuellement si l'abomination était venue en personne d'ailleurs. Le pauvre était un de nos agents, se servant d'un partenariat avec le gouvernement local, des études de terrain. Résultat ? T'étudies plus bien quand on te retrouve catatonique, les yeux vitreux, la tête décomposée. On est peut-être le pourcentage dominant de viols dans la galaxie, lui par contre nous a prouvé ce jour-là que le viol mental, c'était clairement son domaine. L'analyseur nous a démontré un rythme cérébral accru de 300%, un miracle qu'il n'ait pas disjoncté. Courtoisie de l'enseignement Seeker, sûrement. On a réussi à synthétiser sa vision et ses traitement cérébraux en VR, on n'aurait pas dû. Le champion a duré 15 secondes. Le vrai propriétaire de ces souvenirs "existe" depuis 30 ans et refuse obstinément de vieillir, mourir, et décéder de quelque manière que ce soit.

Le second, un local, a été laissé en vie, intact, à dessein, au cas où l'état des lieux n'était pas assez démonstratif.

Le lieu ? C'était un labo souterrain avec cellules, salles d'expérimentations, ce genre de conneries a peu près autant respectueux de la vie des insectes que le restant des labos Pariahs. La Terre a eue a une époque le même genre de labo maison, par une unité d'un archipel de tarés technologiques, un truc du genre 102, 103 ? Ca commençait par 100. Bref, quand il est sorti, les lieux étaient blancs. Et c'était pas une illusion : Il a supprimé de la zone le spectre chromatique dans son intégralité. Le seul spectre lumineux ne voulant jamais s'afficher fût les teintes de noir et blanc. Le son ? Aucun son ne sortait. L'escouade de Marines parti fouiller les lieux n'arrivaient pas a communiquer autrement que par gestes. Ils ont fait des cauchemars récurrents pendant un an après ça, deux se sont suicidés. La totalité du régiment a cru leur dernière heure arrivée, ils étaient per-su-a-dés qu'IL les attendait au tournant. Ils sursautaient depuis au moindre bruits, toujours sur leurs gardes, plus traumatisés que ça ? Pas des vrais pariahs, en tout cas.

Bref, le message était passé. Quand j'ai émis dans sa direction, il a failli ME faire le coup. J'ai ouvert la communication : Il a su instantanément. Il s'est énervé a peu près en même temps. Il a tenté de nous faire le coup exactement de la même manière.

Au lieu de passer par l'holoécran éteint, la salle de caméra l'a capté sortir du crâne d'un Pariah. Comment ? Un hacking de HUD de casque. Le Garde s'est retrouvé a avoir vision a travers l'holoécran de son casque sur un cauchemar enragé s'étant engouffré depuis là (Un écran de proportion 8 centimètre sur 5 hein ?). Comment il a réussi ça ? Si je vous disais que quand quelque chose est crue possible, dans une infinité de multivers, il se réalisera ? Si je vous disais qu'un mec ayant vu l'au-delà est capable de manipuler cette théorie pour l'appliquer a échelle microscopique, au point d'être capable de briser les lois de la physique ? Si je vous disais qu'a un moment, alors que mes pensées vont a toutes vitesses et que ma vie défile devant mes yeux, le temps figé, le début d'une existence innommable se profilant devant moi, j'étais sûr qu'un mec taperait mes pensées quelque part, dans un univers n'ayant rien a voir ? Tout est possible, en partant de là j'vous dit.

Eh, j'arrive vraiment à détendre l'ambiance et penser de la merde. C'est des conneries, tout ça, jamais ça n'arrivera. Ils parlent probablement pas le Pariah dans d'autres univers, c'est vraiment con comme théorie.

Enfin je jure que quand la navette d'évasion s'est barrée, l'astéroïde de recherche était en train de se distordre.

Bon, son duo était pas là hein, j'étais pas totalement con non plus ! Nan, en vrai le pourquoi du comment, c'est que- OH PUTAIN J'AI VRAIMENT CLAQUÉ MON TEMPS LIMITE A REPENSER A CETTE MERDE ?

Ah bah ouais. Devant lui, son adversaire, sidérée, était en train de claquer des doigts dans l'espoir de le réveiller. Elle n'en revenait pas. Furieuse, elle hurla :

"Hé. Hé ! La menace elle est par là ! Vous m'écoutez ? Je vais vraiment me fâcher, si vous me faites le coup !"

Je suis paralysé, connasse... 'tain que quelqu'un peut puer quand il saigne dans sa fourrure, c'est immonde l'odeur de clébard mouillé. Je dois reprendre des forces, au moins la parole ! Je pourrai la tenir deux minutes en place, le temps de sortir mon flingue et la finir pour de bon ! Je peux presque dire quelque-chose...

Nouvel essai, nouvel échec. Voyant une réaction, la victorieuse était en train de machinalement l'entailler au couteau, tout en continuant son discours :

"Enfin bref, je... Enfin... J'ai gagné, hein ? L'empire est mort, j'ai plus personne contre qui me battre, ja ? Vengeance accomplie, j'ai le type m'ayant ruiné MA vie a portée de main, et... Symboliquement, t'es empereur, donc..."

Son rictus se fendit d'un rire nerveux tandis qu'elle le dévisageait comme si il avait été son nouveau meilleur ami. C'était... Pas entièrement faux, dans la théorie.

Elle a pris tellement de balles, comment elle peut tenir debout ?

il revérifia son état. Elle était criblée de balles, brûlée, disposant d'entailles monumentales, et il était presque sûr que perdre autant de sang n'était pas sensé garder quelqu'un en vie.

Ok, techniquement elle tient A PEINE debout !

"...en fait, je vais pas vider votre sympathique population. Je sais que si... Je vous bute, quelqu'un sera assez con pour ramener l'un d'entre vous à la vie. Vous retournerez parasiter, vous vous étendrez... Telle la merde que j'ai retrouvé dans le frigo de Phyro l'autre soir. Et un jour, un mec plus... Compétent que toi... Réussira là ou t'as échoué. Donc..."

Il arrivait enfin à dire un truc ! Il allait en profiter :

"Je suis... Un génie. J'ai presque... Réussi... L'impossible. Et tu le sais, sangsue."

Elle leva a peine un sourcil, sembla réfléchir a peine une seconde, et conclut brièvement sur l'affirmation du "génie" tout en se posant sur son accoudoir :

"J'vois ça. T'as vachement l'air d'un génie, et j'ai vachement l'air contrôlée. Mais je m'en tartine de ton avis. En fait..."

A peine elle a haussé un sourcil en grinçant ça des dents ! Par contre elle est bien appuyée sur l'accoudoir. C'est fou ça, n'importe qui dans l'univers répondra à la question "Qu'est ce qui vous fait le plus peur ? Une clébarde humanoïde criblé de balles, appuyé sur votre accoudoir, ou le robot de commandement lui mettant une tête et demie flanqué derrière elle vous braquant au Gauss envenimé ?" un solide "La machine de guerre avec le gros pistolet !"

Les gens sont cons, parfois.

La machine peut juste vous buter.

L'être vivant mais pas sain d'esprit, lui...

Et on en sait quelque-chose chez les Pariah.

La madame se contenta de confirmer, sans le savoir, son opinion sur le sujet :

"Bon, alors j'ai pas réellement le choix, ja ? Alors voila ce que je vais faire. Vous allez..."

PLAN B ! PLAN B !

Il sortit instinctivement :

"J'ai droit a une dernière volonté ?"

Elle menaça de s'effondrer sur ses jambes en soufflant du nez, et, encore hilare, le sermonna :

"C'est ça ton plan pour gagner du temps ? J'suis presque déçu de t'avoir pour Némésis. Bah, t'as perdu, de toutes façons. Tu veux quoi ?"

J'ai vraiment tout claqué sur un flashback et j'ai pas de plan. Mais quel connard ultime. Tu parles d'un empereur. Et mon plan c'est le cliché de la volonté de trop, pour gagner du temps passé le discours du méchant. Je suis véritablement inutile. Ah, le seul truc qui me sauve c'est sa manie de jouer avec ses victimes. Ozgär, qu'est-ce que t'as fait d'elle... Elle était parfaite, ça allait marcher, et tu le savais ! Pourquoi t'as décidé de tout foutre en l'air... Même mort, ce traître ultime est déprimant !

L'improvisation au talent commença :

"J'voudrais, avant de finir sous drogues dures..."

"Ce que je ne t'accorderai pas d'ailleurs..."

"...avant de passer le reste de ma vie dans une salle de torture a te servir de benchmark..."

"...ce qui risque bien, bien plus d'arriver... Attends, le reste de ta vie ? Mais je VAIS te cloner et te forcer a réintégrer ton corps ! T'es un pariah !"

Oh je stresse pour de bon. Une idée de génie. Il me faut une idée de génie. J'vais pas passer des centenaires dans une cellule à me faire charcuter dans tous les sens ! J'ai trop de talent, pour ça !

"Je... Jejeje..."

Elle s'impatientait. Derrière, le Dox commençait à s'emmerder sec, lui aussi, et il aida à la mise en place d'une réaction rapide :

"Allonge, insecte ! J'ai pas toute la soirée !"

"Ouioui voila ! Je voudrais..."

Raclement de gorge. Il trouva, enfin, une excuse :

"Avoir 10 minutes pour me souvenir de toute l'histoire. Histoire de calculer où ça a merdé. C'est tout."

Ça, et pouvoir gagner la volonté que j'ai pas de surpasser un pathogène Seeker et prendre mon flingue. Si elle meurt, Invictus, le gros tas derrière, sera par défaut sous le contrôle de l'autorité la plus proche : Moi. Ce faisant, l'autre connard aura un mal fou a se débarrasser de lui et de ses Doxs, et moi je pourrai me barrer avant qu'il me tombe dessus. L'espoir fait vivre. Avec un cerveau en état de marche.

La "chienne" fit mine de réfléchir. Elle allait peut-être accepter. Malgré sa rancune innommable, chez les sanguinaar, on jouait avec les proies.

"Hmmm..."

Spoiler: MontrerCacher
C'est long, c'est fait exprès. Evidemment la suite sera pas autant bourrée de flashbacks, ça c'est le syndrome d'une histoire prise en cours de route, quand un type se prend pour un résumé (Crédits à Don Rosa qui avait fait dire ça a Donald de la part de Picsou d'ailleurs, j'avais bien déliré à l'époque dessus)

Ceci est une AAR sur Stellaris parce que je voulais en faire une depuis TROIS MOIS et que j'avais :

1 : La flemme de faire une narration qui me dégoûterait pas parce que...

2 : Cette AAR de Stellaris est basée sur mon petit monde a moi, le genre d'histoire que j'utilise pour m'endormir. Parti d'un rêve classique de super-héros de gosse, j'ai fini par inventer un univers a peu près aussi posé et détaillé que DC mais que j'ai jamais posé sur papier. Comme c'est en quelque sorte mon secret le mieux gardé, et que personne ne l'a jamais su a part quand je joue les Gardiens sur Stellaris et deux-trois obscures références que je sors environ une fois par an, j'ai fini par me dire qu'emporter ce genre de truc dans ma tombe n'était pas la bonne idée, et si je m'y mets pas sur Stellaris, dans 50 ans j'aurai toujours pas posé ça sur papier. Des potes m'ont déjà demandé sur Stellaris d'où ça venait d'ailleurs, j'ai répondu qu'un jour, j'en parlerai probablement (https://www.youtube.com/watch?v=mTLqp-KKuo4)  jvhap

Enfin bref, je vous laisse répondre à cette question, en fin de chapitre. Pour ceux qui ont pas suivi et veulent du Gameplay :

Le type ayant la position d'empereur Pariah plus ou moins par défaut demande a la dernière personne qu'il voudrait voir devant lui un répit de 10 minutes pour refaire un flashback, et surtout gagner du temps.

La réponse est en vrai une manière pour moi de sélectionner l'empire que je vais jouer dans ma partie.

"Répit accordé. Profite de tes 10 minutes, je suis bon prince." : Retour dans le passé. Comme de toutes façons, de manière aussi inéluctable que "Brandeis passe par la fenêtre de Supercontinent Ltd", "L'empire Pariah s'effondre et Korvek se retrouve devant Morgana accompagnée d'Invictus", ça voudra dire que je ne jouerai pas les Pariahs, vu qu'ils sont prédestinés à perdre, mais plutôt l'autre côté : Les Gardiens. Pas l'organisation sur Terre, plus le Phyro tout seul et sa clique de négros Seekers dans un nouveau départ pour niquer des mères et rétablir la justice retrouver Morgana vu qu'un certain raid a foiré dans cet objectif.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/17/2/1524538545-gardiens.jpg)

Second choix :

"...Nique ta- Nan, la pauvre t'as forcément pas voulu, comme 100% de vos razziés d'ailleurs. Invictus, pète-lui les dents et chauffe le Vat, on a du Lazarus a faire."

On repasse dans le présent, On jouera ce coup-ci l'Axiome M dans leur quête pour garder des Pariah en vie sous verrous. Pour des raisons expliquées plus tard, parce que j'aime bien les mystères, plus de Pariahs réussiront a survivre en fin de partie, mieux ce sera. Probablement, a la fin de la partie, ils ne seront pas seuls sous les verrous. L'univers est rempli de connards.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/17/2/1524538554-l-axiome-m.jpg)

J'aurai bien fait des banderoles, fan arts et autres conneries, sauf que je sais pas dessiner DU TOUT. Mes pitoyables passages sur papier et logiciels se sont systématiquement soldés par des échecs cuisants parce que mes putain de bras sont des saloperies avec autant de dextérités et terminaisons nerveuses que des prothèses. Ce qui m'a rendu, IRL, au grand dam de ma mère, pro-cybernétique.

Bref, faites votre choix. J'me sens chaud pour écrire.



Ahahaha j'ai mis 4 heures a écrire tout ça, j'ai commencé à 1h du mat' :')
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Avr 24, 2018, 09:05 am
Ok, alors j'ai lu, j'ai bien aimé même si j'ai compris qu'une partie. Ton style est assez dense et c'est un peu difficile de déterminer ce qui est vrai de ce qui est juste une blague (surtout quand on parle de Stellaris...), mais je pense qu'en relisant plus tard au fur et à mesure que tu lâches du lore ça ira mieux. jvhap
En tout cas c'est une très bonne idée un AAR sur ce jeu, la manière dont il est conçu rend vraiment très aisée la création d'un récit. Les événements qui s'enchaînent donnent une vraie impression de cohérence, j'ai encore souvenir de la crise politique qui m'a forcé à abolir l'esclavage. jvoui

Du coup je vote pour jouer l'Axiome M, ça doit être sympa de jouer une I.A je l'ai encore jamais fait. Par contre c'est quoi une conscience de Gestalt ?
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Avr 24, 2018, 03:05 pm
La conscience de Gestalt c'est le terme que les développeurs ont utilisé pour englober les Consciences Collectives (Hive Mind en anglais, ce qui rend nettement mieux d'ailleurs au vu de leurs agissements et manière de parler.) et les IA. Les deux ont pour avantage d'avoir des leaders "immortels" (Offre soumise a conditions. Les leaders sont gravement sujets aux accidents type "éclair divin du MJ", et ont en réalité une durée de vie effective de 300 ans pour les plus chanceux.), comme avantage/inconvénient de n'avoir aucune faction, de supprimer le bonheur de leur liste de problèmes, mais ne peuvent avoir recours a l'immigration et ne se font pas blairer par le restant de la galaxie.

Du coup tu joues UNE race qui va devoir se reproduire une par une pour les Consciences, sans bonus multiespèces, où se construire 100 minerais par 100 minerais pour les robots, oblitérant tes plans d'expansion agressive en early.

Par contre quand t'es installé, tu l'es pour de bon.

Edit rapide : J'aurais bien fait plaisir en postant un résumé encore plus complet de tous les événements de l'histoire arrivés jusque-là, mais y'aurait plus eu de jeu, a vrai dire, et même en lâchant des fragments c'était dix fois trop long jvhap

Edit du 1/12/2018 : Parce-que c'est vraiment le bordel, je me suis décide à squatter ce post pour poser un résumé rapide histoire que les gens y comprennent quelque-chose, vu que c'est vraiment compliqué au début.

Alors le résumé :

On me l'a demandé alors : Introduction aux personnages locaux (https://www.youtube.com/watch?v=VXZkYFZRvRA) :

État rapide des lieux :

Vous suivez actuellement l'histoire d'un couple de... Disons "survivants" qui ont fait connaissance d'une manière à chier pour l'un, RÉELLEMENT cauchemardesque pour l'autre. Sans trop réellement le faire exprès, et en voulant juste vivre un autre jour, ils se sont retrouvés à devoir lutter contre un empire composés d'entités capables de parasiter les organiques composés de chromosomes Y pour pouvoir interagir avec leur environnement.

Le tout se déroulait sur Terre, avant. Mais ça, c'était bien évidemment avant, et ils se sont fait virer à grands coups de trahison une fois leur utilité épuisée, et ont connus des déboires assez innommables pour pouvoir se retrouver et revenir a l'idée numéro un : "On va nous foutre la paix, un jour ?"

Non. Et c'est pour ça que Phyro, le terrien exilé ayant trouvé refuge sur Cambria, une planète tirant sur le fantastique avec le même niveau de logique que l'Australie et Morgana, dont le résumé est page 10, se sont retrouvés à devoir aller marcher sur la gueule d'un empire stellaire, le tout accompagné de ce qui pourrait s'intituler "Médecins, aventuriers et chasseurs de primes sans frontières".

Trop tard, vous arrivez à la fin de cette histoire.

Là, tout de suite, la question qui se pose est : Et maintenant ?

Et maintenant, Phyro a pensé pour deux. Ou trois. Au choix. Ou quatr-écoutez c'est compliqué.

Dans les personnages présentés, nous avons :

Korvek. Le petit père est un pariah pur jus. Scientifique de génie et quelque-peu accroché à ses projets, son habitude à devoir se défendre du scepticisme de ses congénères et a préférer le gris et orange au lieu du noir en vigueur lui aura forgé une pose défensive, souvent les bras croisés et le ton sarcastique souvent précédé d'une inspiration exaspérée. Il s'est retrouvé à se faire ouvrir par sa fierté, son sujet de test le plus abouti, dont le résumé est page 10 parce-que c'est vraiment long à expliquer. Autant dire que ça a pas bien marché, pour lui. Précédemment dans un corps d'urgence, donc une merde clonée ressemblant vaguement à un humain albinos dont les yeux sont tout blancs et réfractent bien trop la lumière, courtoisie du symptôme de possession, et s'est retrouvé au prises, sans enveloppe corporelle et a l'état de fantôme blanc et brumeux, avec :

Invictus. Un Dox, dont le consensus est qu'ils sont des droïdes dotés d'une IA consciente. Le mastodonte a été créé pour une seule et unique tâche, et a perfectionné son art tout en essayant de comprendre dans quel monde il vivait. Ancien serviteur pariah, il a décidé de retourner sa veste quand ça commençait à sentir le sapin pour l'empire à la première occasion.

Il est bipède, et fait 2m50 pour quelques bonnes tonnes. Sa tête est un crâne humain en acier doté de deux caméras capable de simuler des émotions en changeant de couleur, et sa mâchoire inférieure est en forme de casque de chevalier médiéval. Conçu pour ouvrir de l'opposition, son corps est blindé à plus savoir quoi en foutre et ressemble à une armure de chevalier lourd qui aurait décidé d'avoir un gosse avec une combinaison de démineur, le tout supplanté de plaques d'apparat qui semblent là juste pour se faire remarquer.

Le Dox-Commander a une voix qui PORTE. Le silence, il connaît pas. Parler normalement, il supporte pas. La modestie, c'est pas son truc. Lui, il veut alimenter les légendes, se faire remarquer, faire comprendre au monde que le meilleur dans tous les domaines, c'est lui. Il est équipé d'un arsenal presque overkill et est constamment équipé d'une épée antichar, un bordel portant d'épée que le nom, en réalité. La "lame", de couleur "rouleau de papier-toilette" stries incluses, est en forme de triangle isocèle et peut atteindre un point de fusion passant les blindages les plus épais.

Sauf que. Si son concepteur voulait un robot militaire, il ne se serait certainement pas fait chier à sortir un bordel conscient. Lui, Invictus, autoproclamé "Conquérant de milliers de monde" (Qui, néanmoins, à galéré à envahir la Terre a cause d'un seul et unique connard hasardeux au possible), n'est pas juste un gros bourrin. Non, lui, son truc, ce sont les plans bien ficelés. Il est capable de penser pour un régiment entier, et son moment préféré est quand il peut enfin expliquer toutes les subtilités du plan qu'il aura conçu aussi heureux qu'un enfant qui reçoit un cadeau d'anniversaire.

C'est un cliché ambulant. Semble broyer ou étrangler l'air dans sa main (ou ses mains, à raison de 50/50) en rigolant, rire prononcé et théâtral... Une chose est sûre : Les clichés, soit il connait pas, soit il s'en branle sec.

D'ailleurs, il est authentiquement méchant. Ou pas, au choix des gens. Les avis sont mitigés. Personne sait trop, mais il fait son travail à la perfection avec un enthousiasme dont il est parfaitement conscient, et assume faire son travail pour une seule raison : rappeler à tout le monde qui est supérieur aux autres au quotidien.

Un paquet de teras en trop d'Ego, il n'est clairement pas modeste gagnant, et prévisible, mauvais perdant.

Grand amateur de nourriture organique, fier d'annoncer qu'il peut manger la nourriture Dox, composée d'alcalin, d'acide et d'huile

Il a été conçu par Ozgär, qui est actuellement mort et en jarre d'âmes. On en entendra pas parler avant un moment, même si il était responsable de 60% des emmerdes de nos protagonistes, et a fini par se faire défoncer par...

Nom de code "Phyro", nom réel oublié par tous, lui inclus, sauf une. Premier terrien à développer des pouvoirs télépathiques, il aura compris à la dure que c'était bien de la merde. Son don s'accompagne d'une immense incontinence, et il alterne depuis plus de 200 ans entre une période où il capte les pensées des gens autour de lui non-stop et une période où il relâche des décharges émotionnelles une fois un seul critique atteint pour des résultats tous plus catastrophiques et incontrôlables les uns des autres. Il dispose pour contrer ça de son collier Zéro, lui permettant d'atténuer les effets pour un résultat mitigé et des Null, un médicament inhibant les émotions, pour un résultat encore plus mitigé. Certains disent que ça sert à rien, sur lui. D'autres se disent que c'est mieux que rien. Lui aime pas ça.

Étant particulièrement malchanceux, il aura également foutu le pied au mauvais endroit, au mauvais moment, et se sera retrouvé à faire un pacte avec l'Outremonde, aussi appelé "Après-vie" dans la plupart des religions, univers jumelé au nôtre dont les règles physiques sont simples : Y'en a pas. Juste. Tu veux boire de la musique ? Tu veux marcher sur des doutes ? Tu peux, là-bas. Ce qui rend, évidemment, l'endroit invivable. On reviendra sur le sujet un jour. Bref, Phyro. Il peut, grâce à cette affinité, tordre la réalité de son univers à lui. Si il décide que la porte de sortie est trop loin de toi, quand bien même t'aies la main sur la poignée, cherche pas : Elle est trop loin et tu la franchiras pas. Si il décide que le plafond c'est en réalité une coquille de noix, va chercher un casse-noisettes pour le repeindre. Le problème, c'est que sa perception toute relative de la réalité le rend, en plus de son problème de télépathe incontrôlé, incapable de s'ancrer dans l'instant présent, le rendant roi de l'inattention, du papillonage ou du hors-sujet.

Vous lui poserez une question : Il vous répondra bien au début, puis commencera a partir dans un sujet totalement aléatoire et a la fin vous saurez même plus vous-même ou vous en étiez a la base ni même si il est encore conscient du monde où il se situe.

Et là, généralement, le "mode d'emploi" du bestiau arrive en roulant des yeux.

Toujours plus malchanceux, il aura pris dans la gueule un bonne bio-arme du type "Ton infection de 28 heures plus tard". Bien qu'encore entier et non-infectieux, il garde le besoin de remplacer les parties cancérisées de lui par de la viande compatible. Comprenez : Cannibale/20. Heureusement, il dispose pour ça de viande végétale passant presque parfaitement pour de la viande humaine. Quand il en a, ça va. Quand il en manque ou qu'il oublie d'en prendre...

Soûlé de sa condition, il a entrepris de modifier son anatomie pour pouvoir changer de forme, tant qu'à faire. Les Seekers, présentés plus tard, aidant, il se retrouve désormais avec tout un attirail biologique le transformant encore plus en machine à défoncer les conventions de Genève dans un coin sombre, tel qu'un foie hyperactif ou une deuxième paire de dents, voire, de l'avis général n'ayant pas réellement contribué à améliorer sa réputation, une technique fourbe rendue publique à la dure (http://www.roguelike.fr/forum/index.php?topic=41.msg6756#msg6756) : Toute tentative de lui broyer les burnes se verra sanctionné par une plaque libérant une pointe bien perçante sur pression soudaine.

Vous vous attendez, à la description, à voir un tank de Left4Dead ou le Slenderman arriver devant vous.

Non. C'est un phasme de 58 kilos pour 1m70. Cheveux châtains clairs et négligés à cause d'années de service dans le domaine du mercenariat, imberbe, l'œil droit bleu et encaissé faisant colocation avec un sourcil faisant à peine un effort pour exister et dont tout le monde s'en branle, œil gauche mécanique visiblement trop grand pour lui, mais néanmoins encaissé lui-aussi de force dans une paupière qui galère à le tenir en entier, permettant un regard qui partira n'importe où pourvu que ça ne soit pas en face de lui. Nez tout rond, qui devait rappeler qu'a un moment donné dans sa vie il devait avoir été un charmant bambin mais que c'était plus le cas. Tête ronde dont le menton part subitement en triangle, comme sur un coup de tête. Bras droit métallique, mais pas le beau modèle à la I-Robot. Non, le bon bordel a pistons qui suinte l'huile et toutes ces conneries. Parle avec un air soit mi-distrait mi-blasé, comme si il faisait pas gaffe à votre présence. Ce qui est presque le cas, vu qu'il s'occupe aussi de subir le débat sur la liquidation de la marque des calculettes Casio trois salles plus loin sans le vouloir alors qu'il utilise des Texas Instruments, votre réflexion sur ce que vous allez vous mater sur Netflix ce soir et le rêve du gars qui dort juste à côté, soit totalement enthousiaste quand il est parti dans son monde, ce qui est, d'un avis collectif, une mauvaise nouvelle, et alterne entre une démarche chancelante rappelant celle d'un aveugle ou d'un zombie quand il est en état normal, à celle droite et assurée quand il a décidé, exceptionnellement, de savoir où il allait. A une tendance à parler au familier, peu importe son interlocuteur, sauf quand il fait réellement gaffe à ce qui se déroule, auquel cas il peut être très empathique et maladroitement compréhensif ou juste se contenter d'insulter son interlocuteur en hurlant plus fort que le flot de pensées alentour ne lui ruine le cerveau.

Flot que, comme il est généralement le seul à entendre, le fait passer pour un fou furieux quand il hurle dans une atmosphère silencieuse. Spoiler ambulant, éternel balance, il n'hésitera pas à balancer tout haut ce que vous ne VOULIEZ PAS voir sortir parce-qu'il déteste avoir à supporter deux flux de pensées diamétralement opposés à une conversation verbale.

Bref, quelqu'un qui inspire grandement confiance au premier coup d'œil.

Mais, étrangement, parce qu'il reste bien pratique quand y'a rien d'autre qui marche et qu'il tient sa parole d'une intégrité assez rare par les temps qui courent, les types l'ayant rejoint dans sa croisade font l'impasse sur son tempérament instable. Ça, et sur le fait que, généralement, quand il parle, on sait jamais si c'est du lard ou du cochon.

Bref, les gens font l'impasse pour une raison : Il est con, mais pas méchant. Mais par contre très con. Mais vraiment pas méchant.

Mange beaucoup. Une tradition veut que lui filer un truc a bouffer le garde calme. Ne quitterait probablement jamais sa chambre si il n'était pas forcé d'avoir une vie à côté.

Bref, ce qui pourrait ressembler à votre protagoniste OP est généralement peu apte au service et passe sa vie à alterner entre les pourrissages de vie venus soit de condition A, soit de condition B, soit de condition C, soit du regard des autres, soit les quatre en même temps. Autant dire qu'il est un peu usé...

Et ça, c'est qu'en apparence externe. Il garde des as dans sa manche, et est généralement en compagnie de la seule personne capable de le comprendre et de l'orienter plus ou moins dans la bonne direction...

Nom de code "Morgana", nom réel "Ayaap". Son résumé est page 10.

Elle fait 1m80, dispose d'yeux bruns/beige, ressemblerait probablement à une humaine si c'était pas une sanguinaar, espèce apparemment éteinte via génocide. Elle se paie, chose la plus frappante, d'un pelage qui peut passer d'inexistant en période de canicule à épaisseur "Chow-Chow" en cas de froid intense. La couleur de sa fourrure varie également, passant du beige clair en cas de forte luminosité constante histoire d'évacuer un maximum d'ultraviolets à marron foncé-noir selon votre perception des couleurs en cas d'obscurité constance.

Sauf qu'actuellement, elle est sur Malth, planète montagneuse où on se les pèle au delà du raisonnable, et dont le soleil miteux donne une nuit éternelle.

Inutile de dire qu'elle a une épaisseur de Chow-Chow et est marron foncé. Du moins, elle aurait un épaisseur telle si elle ne s'entretenait pas un minimum. Quand on est militaire depuis l'âge de 8 ans et mécanicienne depuis l'âge de 22, on préfère avoir une épaisseur minimum. Bizarrement.

Sinon, quand il fait chaud, elle ressemble à une humaine lambda avec des cheveux qui semblent louches. A un nez camus dont les narines se retroussent à chaque inspiration, mais pas assez pour attirer les soupçons, deux yeux saillants aux iris trop prononcés pour sonner parfaitement humains, une mâchoire conçue pour lâcher un immense rictus au besoin, deux oreilles un peu écartées pour réussir à sortir de la flopée de poils dont elles sont souvent victimes, le tout contenu dans un visage qui aurait pu être triangulaire si la mâchoire rajoutait pas deux joues qui sont clairement orientées pour aider à la mastication. Bref, en photomaton, c'est juste une humaine. Une humaine étrangement poilue et gênante, mais une humaine quand-même. De dos, y'a un détail qui évince tous les doutes sur son origine.

Ayant vécue sur Terre, elle a arrangé sa fourrure crânienne en un simulacre de chevelure qui, du fait de sa profession, est constamment malmenée et ressemble plus à un bordel jonché d'épis, de nœuds et autres joyeusetés récupéré de justesse plus qu'à quelque-chose de décent, chapeautée par un épi qui quand peu poussé ressemble à une mèche qui part vers le haut qui, quand bien évolué, ressemble très fortement à celle de Marco Rossi de Metal Slug. Le tout est rattrapé par la grande propension qu'ont les gens à fixer ses yeux, embellis d'un fard à paupières violet et attirant magnétiquement le contact visuel.

Les avis sont mitigés. Certains disent voir quelque-chose à l'intérieur. D'autres assurent que la fixer des yeux leur assurent qu'elle ne va pas leur sauter dessus pendant qu'ils ont le dos tourné.

Le fait qu'elle ait tendance à se ramener systématiquement silencieusement d'une démarche sautillante quand elle a une idée plaisante (pour elle) derrière la tête et d'une à grands pas quand elle en a une sinistre (pour elle) n'aide pas vraiment à la mise en confiance.

Sa voix, elle, comprend un fort accent natif qui lui fait changer de ton assez constamment. De son point de vue... Ce sont les humains qui sont trop monocordes. Quand elle est enthousiaste, sa voix prend et perd des décibels en fonctions de l'intérêt qu'elle porte au mot de la phrase. Quand elle parle lentement et calmement... Attendez-vous soit à des emmerdes, soit à une très, TRÈS douloureuse fin de journée. Elle a tendance, par jeu, à faire beaucoup d'insinuations, et poser beaucoup de questions, rhétoriques ou non, provoquant chez elle un tic de langage reliquat de sa langue natale.

Étant une militaire, elle dispose d'un tour de bras de 40cm. Étant une sanguinaar, le tour de bras qu'elle devrait avoir si elle était humaine serait à peu près le double, et elle peut aisément soulever un type de 80 kilos d'une main pour le propulser contre le sol si l'envie lui prenait.

Sur demande du boss de l'Aube de Cody (http://www.roguelike.fr/forum/index.php?topic=41.msg6757#msg6757) sous-traité par l'inspection de "Dusk" qu'on verra plus tard, il s'avérerait qu'elle ferait dans le bonnet C et que son tour de poitrine se voit logé dans un torse quelque-peu boosté par, citation : "Une surprise sous la forme d'une appétissante paire de tablettes subtils mais réels, Cody-Téméraire ! Ça, couplé à son marquage rend le tout assez... Spécial, de dos !"

Le marquage, parlons-en. De son épaule droite à son épaule gauche trône un souvenir qu'elle ne s'est jamais fait retirer : Un marquage ayant grandi avec elle, prenant la forme d'une très nette brûlure cicatrisée indiquant "A 25-04-8" Le tout s'était déformé, au fil du temps, mais était resté très, très nettement lisible, et ce de loin, sauf en cas de pilosité flagrante.

Elle dispose, enfin, d'une queue d'environ 1m20 qui la rendra capable de négocier des tournants en sprint, annihiler toute tentative de passer pour humaine et la rendre incapable de mentir à toute personne sachant lire les mouvements de cette dernière, en plus d'user sa patience au quotidien quand vient l'éternel humain se pensant intéressant et lançant l'éternel quolibet.

Là où Phyro devrait être traumatisé par son existence de merde mais ne l'est pas grâce à son désaxage constant, elle, par contre, elle l'était, et BIEN. Mais beaucoup moins, depuis le temps. Elle a pris pour deux, et même plus, et adore réellement plaisanter sur le sujet. Vous vous faites arracher le foie ? Elle ira vous le remettre en vous expliquant une histoire incluant la fois où elle a admiré quelqu'un se faire remplacer le sien par une batterie de voiture qui coulait et ce dans tous les détails possibles. Le résumé page 10, une fois de plus, vous montrera ça bien dans les détails.

Elle est inhabituellement peu empathique, incroyablement pragmatique et peu repoussée par l'idée de passer 12 heures d'affilée à graver des merveilles d'art au fer à souder sur la gueule de quelqu'un, ou de lui arracher les membres un par un pour voir les cris qu'il poussera si elle n'est pas en train de faire de l'acupuncture sur une victime après lui avoir foutu la tête dans un sac. Phyro, quand demandé sur le sujet, se contente de lâcher un regard noir, secouer la tête et répondre "1 plus 1, ça fait combien, pour toi ? Ca fait 2, hein ? T'en est bien sûr ?".

Elle peut établir une fourchette sociale d'à peu près convenable, à réellement malaisante voire carrément terrifiante quand elle commence, elle aussi, à frôler la limite entre la blague et la menace à peine voilée.

Alors bon, on s'attendrait à ce que les gens tirent la gueule en la voyant arriver. Sauf que A : La population globale est du même acabit, en plus ou moins prononcé. B : Tout est pardonné quand un membre de votre bannière l'appelle en lui disant "J'ai un grave problème" et qu'elle part en disant "Je reviens. Je reviens vite."

C'est la seule personne capable de pleinement comprendre comment fonctionne le cortex de l'ex-Gardien, ce qui fait d'elle une compagnie très, très appréciable quand lui entre en scène quelque-part.

Là, si vous avez suivi, elle devrait être morte. Sauf que.

Et, présenté prochainement, A-1. Le bestiau est un Seeker, race insectoïde douée en génétique au delà de toute mesure. Replié, il ressemble à un cloporte. Déplié, il gagne 6 paires de pattes, 3 paires de bras, une taille de deux mètres, et une paire d'ailes lui permettant de vite fait planer en ligne droite. Étant un Seeker, il peut, et va changer d'apparence en cas de conflit, et ses brindilles de bras se changeront très vite en un arsenal horrifiant tandis qu'il vous soulèvera à grands renforts d'acides, neurotoxines et virus divers.

Ne quitte JAMAIS sa ruche adorée et son archive mnémonique globale chouchoutée. Est très, très concerné par les deux éléments mentionnés et est, tout autant soucieux de la préservation du fascinant génome et de la merveilleuse évolution qu'il admire depuis des siècles, capable de tordre le cou aux conventions de Genève de manière extrêmement violente quand l'un des quatre éléments cités sont mis en péril.

Parle généralement via télépathie et d'une voix vibrante mais grinçante. L'entendre parler en vrai rajoute à ça des cliquetis de mandibules et une utilisation douteuse de cordes vocales non-adaptées.

Vous, euh... Comprendrez le mode de pensée du bestiau au prochain chapitre. C'est un pote au Duo, l'équivalent pour eux d'Alfred pour Batman. Mais un Alfred qui aurait une vie à côté.

Bon allez, bonne chance !
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Avr 24, 2018, 05:48 pm
Ah, voilà le retour de la space-gaminerie  jvhap

Je vote pour la réponse deux. Cela dit j'ai lu en diagonale, je relirai plus posé plus tard, mais un AAR sur Stellaris je prends. jvoui
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Avr 28, 2018, 08:47 pm
Prologue : (Morgana) On signe les derniers détails.

Il balbutiait. C'était chiant. Elle n'était déjà pas en bon état, si en plus il ruinait tout seul l'ambiance... Enfin. Elle en arriva bien vite à sa conclusion :

Il gagne du temps, et il me prend pour la dernière des abruties ! Je devrais lui broyer la nuque, si ce n'était pas aussi stupide ! C'est pas drôle ! J'imaginais ça plus... Dramatique ? Flamboyant ? Un final digne de deux siècles de persévérance et d'anticipation, quoi...

"Je... Jejeje..."

Elle lui hurla une nouvelle fois dessus :

"Allonge, j'ai pas toute la soirée !"

Je suis incroyablement déçue par ce grand final. J'ai, en vrai, toute la soirée, même dans mon état. Mais je l'aime pas, et j'ai réellement mal partout. Mes organes sont morts, j'arrive pas à me concentrer, ma vision est faussée et... Nan, j'suis juste pas bien. J'pensais que mettre les pieds dans le palais et aller rechercher ce pur connard moi-même aurait été une espèce d'apothéose dans ma vie, du genre celui qu'on voit quand quelqu'un gagne un prix Nobel et se met à remercier ses amis, sa famille et ses collègues, mais... Nan, là... Y'a que moi, lui, et Invictus. Même Phyro est pas là. Occupé à disperser le restant désorganisé de Centurions impériaux.

Nan, en vrai... J'ai juste envie que ça se finisse, genre là ! Maintenant ! Tout de suite ! Ça me file la nausée. Cette fin me file la nausée. Qu'il dise sa merde, et je l'implose, je le remballe et je l'envoie dans une des cellules qu'il s'amusait tant à remplir ! On verra bien, à partir de là, qui de lui, Ozgär, Glasty' ou moi est le meilleur tortionnaire de nous tous !

En tout cas, c'est moi la dernière en vie de ce quatuor...

Il finit par trouver comment "dire sa merde". Et, d'une hésitation qui était réellement rare venant du méticuleux et blasé Korvek, tenta le tout pour le tout :

"Ouioui voila ! Je voudrais..."

Il se racla la gorge. Il tentait le tout pour le tout, pour sa vie, et lança son baroud d'honneur :

"Avoir 10 minutes pour me souvenir de toute l'histoire. Histoire de calculer où ça a merdé. C'est tout."

Elle fit vaguement mine de réfléchir :

"Hmmm..."

Hm. C'est ça son plan ? Le vieux coup du "Regarde ailleurs le temps que je te bute" ? Hah, pathétique... Et dire que c'est vraiment ça qui m'a foutu ma vie en l'air, j'ai du mal à croire qu'une merde aussi incompétente que ça ait pu pousser aussi loin dans la hiérarchie. Bah, quand tu vois d'où ça vient... Je... J'ai réfléchi chaque seconde depuis le moment où l'assaut sur le palais a été considéré. Même plus. J'ai réfléchi chaque seconde quand j'ai réalisé que l'offre d'Invictus n'était pas un rêve. C'était... Trop beau. Trop irréel. Une seconde chance ? De la part d'un Dox. C'était...

Enfin. Toutes ces années à réfléchir sur ce que je pourrai lui dire, si jamais j'en arrivais là. Tant de scénarios envisagés. Tant de répliques. J'aurais eu tant de choses à lui dire. Et ce connard ne- CE CONNARD NE RENTRE PAS DANS MON JEU ! IL N'A PAS LE DROIT DE ME FAIRE CA ! JE VOULAIS JUSTE QU'IL ME DEMANDE "POURQUOI" OU "ET MAINTENANT, TU FERAS QUOI ?", QU'IL FASSE N'IMPORTE-QUOI D'ADAPTÉ A CETTE SITUATION ! C'EST MA- C'EST NOTRE- MERDE ! JE VOULAIS- JE VOULAIS-

Mais quoi que ce soit, je ne l'aurais pas. Pas maintenant, en tout cas. Plus tard, peut-être. Je suis patiente, je suis patiente... Sa vie est éternelle et si ce n'est pas dans ce corps, ça sera dans un autre que ce... Parasite finira par cracher ce que je veux de lui ! Vite vite, se débarrasser de ce dernier fantôme de mon passé et aller faire autre chose, j'irai m'amuser avec lui plus tard.

Elle regarda le pariah. Celui-ci la regardait toujours avec le même air blasé qu'il n'avait jamais décroché de son visage. Que ce soit quand il l'avait achetée, quand il rentrait dans ses discours "La guerre fait des victimes", quand il insultait ses subordonnés, quand il avait inondé le manoir de Glastonlade de gaz innervant... Même quand Phyro devenait incontrôlable. Toujours, toujours le même air. Elle réprima l'envie de s'écraser la tête dans ses mains, de peur qu'il n'en profite pour tenter quoi que ce soit, puis ruina le maigre espoir du scientifique déchu sans même chercher à tourner autour du pot ni même jouer avec lui, ce qui était assez inhabituel, pour elle. En réalité, elle n'avait même plus envie de jouer :

"...je sais pas si vous autres insectes avez une mère, mais va bien la niquer si t'en as une. Ça te changera de ton cheptel. Invictus, pète-lui les dents et chauffe le Vat, on a du Lazarus a faire."

Ils en ont une au moins ? Non, ils respect-Uh ?

"NON ATT-"

Korvek n'eut pas vraiment le temps de finir sa phrase, un lourd poing métallique s'étant encastré très, très enthousiasment dans sa tête. Invictus, fidèle a lui-même, avait pris sur lui de se placer en position préparatoire de la manœuvre, et oh qu'il aimait ça, démontrer sa supériorité. Et, très satisfait d'en avoir fini avec ces histoires ridicules et ennuyeuses, il tonna durant sa frappe :

"COMPRIS ! CE FAIBLE N'AVAIT AUCUNE CHANCE CONTRE MA FORCE DÉMESURÉE ! IL AURAIT DÛ PRENDRE EXEMPLE SUR MON CRÉATEUR, CA C'ÉTAIT UN VRAI PARIAH !"

L'impact du mastard mécanique fit trembler le trône tout entier, et elle-même se retrouva en difficulté, tandis qu'elle réalisait mentalement et avec surprise que que :

AAAH LE CON ! MON ÉQUILIBRE ! JE...

Poussée par Invictus le bourrin et l'enthousiaste, Morgana comprit qu'un bras tremblant dans un corps temporairement peu fiable à cause des ravages de nombreux projectiles, explosifs et armes blanches subis depuis les trente dernières minutes ayant suivies l'assaut sur le palais impérial blindé de pièges et de défenseurs dos au mur n'était pas le meilleur appui qu'elle puisse rêver pour se tenir sur un accoudoir, surtout aussi proche de la cible de l'impact cinétique d'un Dox militaire lancé a pleine vitesse, et se ramassa la gueule par terre, sur le dos.

OOF ! Mais...! Sans déconner ? Je voulais JUSTE qu'il lui pète les dents, histoire qu'il puisse se chier dessus sur le chemin menant aux blocs ! Pas qu'il lui remplace la boîte crânienne par son poing ! Où je vais trouver une jarre pour le stopper maintenant ?!? Putain de... Appeler...

Stressée par le fait que sa vengeance puisse tomber à l'eau si près du but, elle fit défiler sur son casque toute sa liste de contacts, et trouva l'homme de la situation :

"PHYRO ! INVI' A MERDÉ ET VIENT DE BUTER KORVEK ! LE FILS DE PUTE VA SE TAILLER !"

Elle entendit son interlocuteur lui répondre tandis que celui-ci semblait bouffer quelque-chose :

Ou quelqu'un, hein. Ça fait un bail qu'il n'a pas mangé.

"Reçu, je le déteste. Terminé."

Il ira pas loin, Phyro serait capable de traquer une mouche a travers toute la ville les yeux fermés rien qu'a son rayonnement psi. Korvek ira nulle part.
...
C'est ma faute, j'aurais dû mieux expliquer. Je le sais, pourtant.
...
J'aurais pas dû mentionner le Vat en blaguant, c'était certain qu'il allait prendre le prétexte pour en finir rapidement.
...
En plus, Ozgär était même pas un pariah.

Un rayonnement blanc commença a s'échapper du corps de l'ex-empereur. Une forme blanche en sortit, vaguement humanoïde. Il allait réellement se barrer.

Et merde...

Ce coup-ci, ce fût elle qui tenta de gagner du temps. Et, écartant les bras dans un geste de bienvenue, le railla :

"Alors, ton "Oeuvre ultime" ? Assez compatible ? Tu veux tester ?"

La masse blanche sortit un excédé :

"...ta gueule !"

Bah voila. Un pariah, c'est ça. Un parasite stellaire pouvant s'incruster dans les corps des gens. Aucun respect ni compréhension de la vie charnelle, avec autant de considération qu'une espèce consciente en a pour les non-conscientes. Et évidemment, je peux pas JUSTE le buter, sinon c'est pas drôle.

Korvek en profita :

"Oh, Invictus ? Ozgar était une tapette, et t'as tiré ce trait de caractère !"

Et il traça comme si sa vie en dépendait (ce qui est exactement le cas) via le couloir principal, Invictus l'inutile contre les incorporels sur ses talons, enragé par le manque de respect très ciblé du fantôme.

Un jour, il sera intelligent...

...bon.

J'crois que je vais rester à terre deux minutes, je suis extrêmement fatig... Non. Non, c'est le moyen le plus sûr de décéder pour de bon via mon état. Je dois vraiment chercher des soins...

Rien de plus facile. Elle ressortit l'intercom :

"Oh, et Phyro ? J'ai mal..."

La voix lui répondit. Elle entendait des coups de matériel déphasé, même pas en arrière-plan. Apparemment, il venait de le retrouver et s'apprêtait à le stopper dans sa fuite :

"Reçu. Je le -MAIS TU VAS ME LÂCHER SALOPERIE ? RENTRE DANS TA JARRE !- déteste vraiment. Terminé. Oh tiens ? C'est quoi ce ferry en approche ?"

C'était un soulagement, pour elle, tandis qu'elle s'asseyait sur le trône, désormais vide et décidément inconfortable. La pierre, ça en jetait, mais c'était vraiment un matériau de merde :

Bah, au moins il aura déjà retrouvé Korvek. J'aurai pas tout perdu. J'espère que chaton tardera pas. J'ai vraiment joué a l'abrutie.

Mais c'était tellement tentant. Il était caché derrière ce dernier rempart, j'étais- J'en ai déjà parlé. Enfin, j'ai chargé comme une conne dans le tas, j'ai dû déclencher tous les systèmes de sécurité, j'ai rien préparé, j'ai capté l'attention d'absolument toute la résistance encore en vigueur du palais... J'ai fait toutes les conneries possibles dans les guides de stratégie comme la pire des bleues. J'ai réellement tout mis en oeuvre pour échouer, ma parole ! Ah, je déteste être morte, ça exténue tellement...

Mais non. Nononononon, je ne peux pas JUSTE mourir comme ça. Où aurait été la difficulté, sinon ?
...
Et maintenant ? Il est en jarre, et j'ai plus personne à tuer, et... J'ai encore des raisons de me lever le matin, hein. J'ai toujours une vie, à côté de ça. Ce que je veux dire, c'est... Maintenant, je fais quoi ? C'est quoi, désormais, mon but ?

Un bruit blanc se fit entendre, voulant signaler que maintenant, Phyro, radieux comme si il n'avait pas remarqué la situation, venait d'arriver en passant par quelque angle mort, en sortant d'une tasse qui traînait, ou d'un repli dans un coin du mur, tel quelque lapin de spectacle, et préparait déjà de quoi faire une liaison cellulaire en vue de soins :

Ah bah tiens, en parlant du loup...

"Maintenant, tu vas passer par les soins intensifs, qu'on réactive tes organes. Les yeux en mode "lampe de chevet bleue" te vont a ravir, mais... Ne pas rester décédé c'est important, tu sais ?"

Même quand il se téléporte, on le sent arriver. Heh cet homme n'a aucune discrétion. C'est pas faute d'avoir essayé de lui apprendre... Mais là, le pire c'est de voir d'où ça vient ! Il me fait des sermons sur l'instinct de préservation ! Incroyable !

Elle appuya bien vite le fait :

"C'est toi qui me dit ça, hein ?"

Il haussa les épaules et répondit immédiatement :

"Cite-moi une règle où il fait bon être dans mon cas."

Elle le regarda de haut en bas. Tenta quelque réponse illogique, dans l'espoir que ça passe :

"La somme des parties ?"

Il avait dû trouver ça logique, ayant répondu, riant en silence :

"Touché !"

...bon, et maintenant ?

Et maintenant, encore, il avait un plan. Et, se penchant vers elle, commença à étendre son bras pour commencer des soins d'urgence :

"Tiens, puisque tu y penses, les jarres ne sont pas éternelles. Il va falloir trouver quelque-chose pour que les pariahs fassent plus jamais chier personne. Et hors de question que j'envoie ces merdes infester l'Outremonde. Puis pense à notre petit pote, là, suspendu à ma ceinture. Le pauvre remue dedans depuis que je l'y ai enfoncé."

Tiens ? D'habitude il essaie de faire un effort pour ne pas trop être intrusif ! Il devrait être en train de se concentrer sur- Suis-je bête. Évidemment, si il me soigne en fusionnant son bras dans mon flanc, qu'il a accès à mes pensées qu'il le veuille ou non ! Une atteinte a la vie privée ambulante, si j'en avais encore une...

Sans trop le regarder, elle demanda :

"Tu proposes quoi ?"

Il haussa les épaules, comme si il n'était pas certain de sa réponse lui-même :

"Bah, on est sur Malth et... Même si la totalité de l'empire est parti en fumée, y'a toujours trois bâtiments sur quatre qui sont d'une manière ou une autre liberticide, alors..."

Elle s'y attendait, au fond, à cette suggestion... Si ce n'était pas lui qui la faisait, quelqu'un d'autre allait lui proposer. Et elle allait accepter, d'ailleurs. Elle coupa le Gardien qui tournait autour du pot :

"Une prison géante pour un empire entier ?"

Soulagé, il vint au fait :

"Et t'en est l'heureuse propriétaire. Même si j'ai jamais pu comprendre ni vraiment apprécier ton penchant pour la torture, t'es la personne qu'il lui faut."

Paperasse. Diplomatie. Contact, toutes ces conneries qu'elle n'avait jamais réussi à saisir. Cambria, la planète d'exil de Phyro, avait été bien de part son absence d'organisation cohérente. Même si Invictus était là pour l'aider... L'idée en elle même lui provoquait une incommensurable flemme, et elle se vit répondre instinctivement :

"J'ai pas envie."

Ça prenait pas, avec lui. Il la connaissait trop bien pour savoir qu'elle disait plus ça a cause de la fatigue que par réel manque de volonté :

"A ton réveil, tu résisteras pas 30 secondes a l'idée d'avoir ton propre terrain de jeu pour toi toute seule, plus l'accès intégral à tout l'arsenal Pariah. Et de plus, c'est l'occasion rêvée de continuer sur ta lancée de revanche. Qui sait, quand on recroisera la Terre, peut-être que tu pourras faire d'une pierre deux coups ? Fais pas genre t'es pas hypée, tu voudrais pas te mettre à détester ton boulot, quand-même ?"

Elle avoua le fait, faussement lasse :

"On voit ça à mon réveil."

Il ne répondit rien et se contenta de finir de reboucher ses plaies. Ça prenait longtemps. Très longtemps. Trop longtemps. Il semblait galérer, et finit par annoncer qu'il ne pourrait pas tout réparer tout seul et qu'elle devrait passer par une ruche, ce coup-ci, et qu'il ne pourrait que soigner le plus dangereux, mais pas le plus grave. Sa stabilisation terminée, il entreprit de la placer dans un sarcophage de secours, et, l'empaquetant sur son dos, commença à marcher, lentement, vers la sortie du palais, direction les Seekers, en s'arrêtant de temps en temps pour causer quelque acte d'entropie. Le mouvement la berçait, et l'antigravité soulageait grandement ses jambes. Il conclut la discussion, tandis qu'elle commençait déjà à s'endormir :

"Comme tu veux. Moi je vais décrocher le gros lard encastré dans le mur et finir de nettoyer le peu de résistance sur la planète. C'est un sale merdier dehors. Y'a plus rien debout, comme dans toute la galaxie d'ailleurs. Tout le monde repart de zéro, désormais... Nous, comme tous ceux dehors. On doit tous trouver quelque-chose à faire, désormais, et on ne sait faire qu'une seule chose, alors..."

Elle n'entendit pas la suite de la phrase.

Spoiler: MontrerCacher
J'ai enfin trouvé le temps de lancer ma partie. Le gameplay arrive au prochain épisode (qui arrive lui-même très rapidement d'ailleurs), mais j'arrivais pas à faire de transition COURTE. C'est un grand problème chez moi, ça, les murs de texte.

La partie est sur une galaxie intermédiaire, les hyperlignes en 0,75% parce que ça crée des frictions entre empires super-rapidement, mais pour compenser j'ai mis un peu plus de trou de ver et de portails que de base. La difficulté est en normale parce que malgré le fait que j'aimerais une IA plus poussée, le jeu se contente de bourrer les bonus arbitraires. Et c'est bête et méchant, mais quand un empire te met le double de ta flotte OKLM, c'est pas drôle ni a jouer, ni a raconter. J'ai donc bourré les FE et les Deus Ex, à la place. Le HFS est en puissance normale, parce-que là aussi le jeu se contente de lui filer des flottes PLUS GROSSES au lieu de priorités plus logiques. Et une crise a 1M la flotte, c'est non seulement pas drôle à subir, mais en plus pas passable.

Prenez un excellent jeu, successeur de Dungeon Keeper : War for the Overworld. En Master, l'IA microgère a la vitesse de Deep Blue. Elle ne triche pas, ne se file pas de ressources arbitraire. Non, elle se contente d'hypermicro comme un coréen sous Adderall. Ca rend les parties intéressantes, car même si ses lutins sont surbaffés et ses sbires surmicrogérées, il est niquable à la loyale, pour peu qu'on stratège comme un porc. Dans Stellaris, y'a qu'une manière de gagner en haute difficulté : Confédérer. Tu peux pas les dépasser technologiquement, t'auras jamais leur flotte et leur prospérité. Ta seule chance de gagner c'est de t'accrocher derrière eux comme un mec en roller derrière un camion.

Ah, et les couleurs du forum pètent le yeux, mais j'ai pas mieux. Désolé. Depuis j'ai tout changé et j'ai viré les textes à couleurs jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Avr 28, 2018, 11:29 pm
C'est un peu bordélique mais je commence à saisir un peu ce qui se passe chez ces persos. Faudra vraiment que tu expliques le lore plus en détail de temps à autre. jvhap
Sinon je suis impatient de voir la partie commencer réellement, je suis assez curieux de voir ta manière de jouer.  Bon après y a pas dix-hui façon de gérer l'early game, mais faut voir quelle direction tu vas prendre pour la suite, surtout avec une nation IA. jvnoel

Et oui, tes pavés de texte sont toujours aussi légendaires. jvhap

CiterAh, et les couleurs du forum pètent le yeux

+1
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Avr 30, 2018, 07:49 pm
Je... Je suis vraiment désolé mais je comprends pas grand chose.  jvpeur
À ce que je vois, tu vas jouer des robots en prenant le civisme qui fait que tu joues des robots qui se sont rebellés mais qui doivent continuer à prendre soin de pop humaines, c'est ça ?  jv:(

CiterAh, et les couleurs du forum pètent le yeux

C'est pas tant les couleurs en soit que le fait que le forum ait un fond sombre, du coup utiliser des couleurs sombres est effectivement peu judicieux. Cela étant, pour avoir testé les deux elles tuent beaucoup moins les yeux sur la version ordi que sur la version portable. jvoui
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Usul le Avr 30, 2018, 08:02 pm
Citation de: Notaproblem le Avr 28, 2018, 08:47 pmAh, et les couleurs du forum pètent le yeux, mais j'ai pas mieux. Désolé.

Tu peux toujours en utiliser d'autres tu sais. jvhap

(je vais lire bientôt)
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Avr 30, 2018, 10:06 pm
Chapitre 1 : (Phyro) It's three in the morning (https://www.youtube.com/watch?v=tIKQqvt-sWM)

Il avait fait son mariole, Phyro, mais au fond, lui aussi avait besoin de repos. La planète n'était pas le plus accueillante de l'univers.

Grmbl. 'fait froid. Évidemment, 'fait nuit aussi.

Qu'est ce que je branle là ?

Il avait réussi à concentrer son attention suffisamment longtemps pour constater un fait : Il était étalé au sol, en plein milieu d'une rue, au pif', en PLEIN MILIEU de Malth. Dans la liste des plus grosses conneries à réaliser, celle-là devait trôner au sommet. Heureusement, la zone avait été pacifiée, depuis le temps. Il essaya de se remémorer :

Je ressortais d'une ruche médicale, j'étais sensé amener...

Impossible de se concentrer. Trop de facteurs :

J'ai faim.

J'ai mal à la tête.

Plan B : Il allait appeler quelqu'un d'autre. Mentalement, il réussit à trouver la ruche improvisée des Seekers. Son contact suivit très vite :

Oï ! A-1 ! Je sais que t'est là ! J'ai dû comater, j'ai raté quoi ?

Une voix d'insecte lui parvint. Le tout, aigu et sonnant comme un diapason lancé à pleine vitesse, gênait, les premières fois.

Ca faisait un bon gros 220 ans, voire plus, qu'il connaissait ce type.


"Bon réveil. Transfert mental des derniers événements et rapports :

Changelog: MontrerCacher
Raison de l'inconscience : Épuisement. Dernier sommeil effectué : Il y a trois mois. Durée : Une heure.
Dernier repas effectué : Boîte ouverte de pâte nutritive. Goût : Châtiment. Localisation : Pleine rue. Valeur nutritive : Élevée. Valeur symptomatique : Nulle.
Dernier repas anti-viral : Trachée. Origine : Marine pariah. Valeur de répression : Faible. Action d'autodéfense.
Risques de perte de contrôle : Préoccupants. Conseil avisé : Ingestion de matériel génétique. Conséquences proches : Perte de contrôle. Dégradation de l'image publique. Meurtre d'innocent.
Etat émotionnel : Stable. Las.
Divers : Déphasage récent. Raison : Esquive d'Invictus lors de la capture de Korvek. Conséquence : Collision d'Invictus contre mur de néoacier.
Dernier conflit : Capture de Korvek. Arme utilisée : Balai à paille déphasé. Utilisation de l'ustensile ménager : Impacts répétés contre Korvek. Efficacité : Moyenne. Degré d'insolite : Élevé.
Observations : Invictus : Abruti hors-concours. Méconnaissance des lois cinétiques flagrante. Méconnaissance de la composition Pariah affligeante. Potentiel comique : Incroyablement haut.

Traduction organique : Dors plus. Je sais que cette invasion te tient à coeur, mais tu vas finir par avoir de réelles emmerdes plus tôt que tu ne le penses. Tu les as déjà, d'ailleurs. Mange un truc qui ne soit pas un déchet par terre. Tu as boulotté en direct une vielle boîte de pâte pour esclave dissident goût "Châtiment" sans broncher en plein milieu de la rue, en plein milieu d'un conflit, a la vue de tous les anciens esclaves qui pensaient à l'origine que t'étais un parangon. Tes interventions étant retransmises en direct-différé via ton holoécran, tout le monde t'a vu bouffer un détritus et tabasser Korvek avec un balai de paille dans ce que tu appelles toi-même "Une action au talent". Les locaux t'appelleraient "Phyro le Balai" pendant un moment si t'as de la chance, "Phyro le Rat" si t'en as moins. Mais actuellement, ils se content d' "Invictus le crash-test".

Mange un Melon Pulmonaire ou un cadavre dans un coin avant d'agresser le premier type venu. T'as vraiment pas besoin que les deux noms sautent pour "Phyro la Goule" ou "Phyro le Cannibale".

Tâches à réaliser : Réactivation des automatons. Réparation des infrastructures. Remise en état du réseau stellaire.
Etat planétaire : Destruction omniprésente. Carte stellaire perdue. Rappel : Malth, capitale impériale. Réutilisation envisagée. Préservation de biens souhaitable. Non effectuée.
Pertes civiles : Miraculeusement limitées. Vat effectué rapidement. Confiance de la population : Variable. Compréhension de vos actes par la population : Salvateur.
Pertes technologiques : Un siècle, un siècle et demi.
Divers : Formation d'une enclave de raiders.

Traduction organique : Bourrinez moins, espèces de nazis autodafants. Avec vos conneries de rancunes, vous avez manqué d'annihiler la planète, toi et tous les Rebelles ! Y'a plus rien debout ! Heureusement que les Seekers étaient là, sinon vous vous seriez fait dégager par les esclaves affranchis après-coup. Vous avez pourri des années de progrès technologiques, désormais irréparables. 'faut tout rechercher à nouveau !

Phyro. Tu sais que je ne m'énerve ja-mais. Mais toi et Morgana avez franchement abusé. Les Seekers t'ont rejoint pour pouvoir étudier la galaxie, pas pour compter les cailloux des planètes que vous détruisez. Tu parlais de réaffecter la planète et la lui redonner ? Montre-toi responsable, et reconstruis tout ça avant qu'on ait fini de la soigner ! Le plus tôt sera le mieux, le seul truc qui empêche les anciennes populations de serviteurs de vous virer n'est pas ta puissance : Dans ton état, tout le monde s'en branle. C'est le fait que vous ayez un contentieux notoire envers l'empire, et que ce soit compréhensible. En bref : Leur réputation est pire que la tienne, mais actuellement de peu. Inverse la vapeur. Vite. Et... Y'a des types qui ont fondé leur propre société de grand-banditisme. Alors qu'on est encore là. Affligeant...

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525111028-comment-ils-ont-fait.jpg)


Hm. La télépathie a un avantage et un inconvénient. L'avantage, c'est le transfert instantané d'informations. L'inconvénient, c'est la disparition de la vie privée.

Même si ma vie privée est le dernier de mes soucis (Spoiler : Je m'en branle), les lendemains de fête peuvent s'avérer rudes...

Réussissant à se re-concentrer sur sa tâche, il entreprit de commencer la corvée :

Je dois aller chercher Invictus et retaper la planète. Les réfugiés sont pas en état, sûr, et c'est ma faute. Je vais réactiver les potes à Invictus, ça fait un moment qu'il m'en parle. J'aime pas vraiment les Dox, mais j'ai pas grand-choix.

Malgré toute la meilleure volonté du monde, à peine avait-il effectué une dizaine de pas que ses vieux défauts, sous la forme de la meilleure vision du monde, dans l'obscurité de la rue, attira son attention :

UN CADAVRE ! A BOUFFER ! Le casse-dalle de ma soi- Oh merde non, c'est quelqu'un bien debout.

Y'avait bien quelque-chose, ou quelqu'un, aux aguets, en face de lui. L'obscurité cachait sa silhouette, et le camouflage optique de son armure ne rendait pas le tout plus facile. Mais il était bien debout ! Et, de ce fait, n'était absolument pas mort ni même en phase de le devenir. Craignant le pire et la méprise, il sonda son esprit :

Entité consciente bipède. Non parasitée, donc c'est pas un Pariah. Probablement un Rebelle ou une femelle locale. Émotion prédominante : Peur. Raison : ...Oh merde, j'ai grogné jvpf

Gros, reste pas comme ça, tu vas te faire incinérer ! Elle va même probablement te tirer dessus en self-défense : 'faut que j'invente un mensonge, vite !

Des années de scènes similaires lui servirent très, très vite, et il bidouilla sans trop réfléchir un baratin constitué de mots-clés :

"Oh, bonjour-soir pardon ma faute excusez-moi, je vous ai confondu avec un gros tas de chair a bouffer a la va-vite milicien Pariah survivant ou une connerie dans ces eaux là, Je... J'vais y aller, j'ai du travail et je suis fatigué. Restez sauve. Que..."

Comment on parle le Nocta, déjà ? Ah, j'crois que c'est ça !

"...que le soleil brille sur les vôtres jvhap "

Ça devait pas être ça. Après avoir levé un sourcil, son interlocutrice, une Nocta, dont la race, semblable aux humains de premier abord, était assez célèbre pour son grand stoïcisme et sa capacité à pigmenter sa peau pour se fondre dans l'obscurité, répondit sans tenir compte de ce qu'il percevait qu'elle percevait comme une insulte :

"Et que votre famille prospère. Excuses acceptées. Allez vous reposer, vous semblez en avoir grand besoin, Phyro-Gardien."

Ça pourrait être une formule de compliments si elle n'appuyait pas sur un point sensible : J'ai pas de famille, gros ! J'ai deux cents balais et j'ai carrément oublié jusqu'à quoi ressemblait ma famille sur Terre, quand on à dû se casser sans prendre les archives mnémoniques ! Puteuuu, ma seule famille c'est championne, trésor, A-1 et tu le sais...

Il se désintéressa de la scène environ trois secondes plus tard :

Je vais manger un truc. J'ai des rations d'urgence pour ce cas présent.

La "ration" était un melon pulmonaire. Cru. Pas le meilleur plat du monde, mais au moins ça allait l'empêcher de vouloir taper les crocs dans tout vivant qui passait par là. Un Phyro rassasié plus tard, il erra un peu dans la rue et, finalement, finit par se mettre en quête du Dox de la situation. Il finit, a force d'errer dans les rues en suivant vaguement l'indication de son intercom par le retrouver, dans une borne de réparation d'automatons portative et transmatièrable, à l'abri dans un dortoir au hasard des dizaines de campements similaires, en train de réaliser une maintenance de réparation après-affrontement :

"Hey Invictus, mon poto, mon ami, mon gars sûr, J'ai besoin de toi pour retaper la planète !"

"Phyro. Mon... Ta gueule, vermine. Tu veux quoi pour venir m'emmerder à ma maintenance ?"

Tentant quand-même un sourire face au Dox qui ne l'avait jamais apprécié, il insista un peu :

"Je constate que t'as rien a faire, alors le temps que mon but dans la vie ressorte de l'hosto, je répare les dégâts causés. Comme t'es un Dox-Commander et que je compte réactiver tes srabs, ça fait de toi le boss de tous ces connards. J'ai besoin que tu m'aides dans les préparatifs pour tout remettre en place."

Il prit, de manière prévisible, mal le faire de se faire larbiniser en deux phrases par ce qu'il considérait ouvertement comme "le plus gros trou de balle de la galaxie" :

"QUE ? JE SUIS INVICTUS, CONQUÉRANT D'INNOMBRABLES MONDES ! PAS UNE UNITÉ D'ADMINISTRATION PLANÉTAIRE A TES ORDRES, INSECTE !"

"Du caaalme, cousin. De 1, t'es sous les ordres de Morgana, je fais juste la régence le temps d'un mois, à peine. Tu verras pas la différence ! De 2, tu me surprends, j'aurais jamais pensé que tu puis être un lâche incapable de prendre les choses en main quand il le faut ! C'est un aveu que je suis meilleur que toi, admets-le !"

"JE VAIS SALEMENT TE SOULEVER, PUTAIN DE CLOPORTE ! ATTENDS UNE SEC-

Le bestiau tenta de sauter sur sa cible, quelque-peu plus petite que lui, certes, mais pas moins dangereuse. Il devait être fatigué, lui aussi, car il se retrouva bloqué par des câbles de maintenance tandis que la machine intima, automatiquement :

"Veuillez rester immobile lors de la maintenance du châssis"

Profondément frustré, il tenta de faire preuve de diplomatie :

...oui donc comme je disais, je suis disposé à parler avec toi. Réactiver les Doxs et me nommer administrateur central, donc ?"

Même sans maintenance, c'est moi qui l'aurait soulevé. Qu'il est drôle, ce con...

"Ouais, ressors le tout. Si ils sont aussi efficaces que toi, ça devrait bien se passer. Démerde-toi juste pour me les poster là où ils seront utiles, pas là où ils seront le plus prompt à capter l'attention !"

"Je SAIS faire la différence entre "Faire mon boulot" et "Faire le beau", Phyro. J'peux t'arranger ça. Attends la fin de ma maintenance et suis-moi."

Une heure plus tard, dans un espèce de vieux hangar tout proche du palais anciennement impérial et grouillant de gardes tous plus fanatiques et enragés les uns des autres, désormais faisant à peine acte de vie, Phyro et Invictus défilaient parmi les carcasses, effectuant un line-up du peu d'unités disponibles. Les désactivations avaient été plus brutales les unes des autres. Sans trop prêter attention, le dernier Dox se contentait de dire les fonctions :

"Alors ? Le gros là, avec le module de camouflage et le taser monumental, c'est Deadlock. D'après sa banque de données, il était en charge du département des châtiments corporels et de la sécurité des rues. Il devrait être capable de tenir la planète en laisse. Si quelque chose merde dans l'empire, c'est lui que vous entendrez en second, pour pour que le coupable ait eu le temps de hurler. Donc, dans la pratique, c'est lui que vous entendrez en premier. Deuterium était en charge du département de recherche et colonisation, c'est-à-dire qu'il cherchait des organiques à annexer. Kinetic est un robot d'entretien, un concierge quoi. Laisse-lui le temps, je suis sûr qu'il saura remplacer son balai par une clé à de montage. Elyseum était un robot de compagnie, quoi que ça veuille dire. J'ai RIEN compris à sa base de donnée, mais elle a l'air de s'y connaître en anatomie organique, et apparemment elle aurait mené des vivisections dans des opérations spéciales. Energetic est un scientifique, un vrai. Il était en charge de l'armement des troupes au sol et des modules de contrôle de foule. C'est lui qui a doté Deadlock de son taser."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525111303-20180428190722-1.jpg)

Pas convaincu. Phyro n'était pas convaincu :

Je lui demande des scientifiques. Il me ramène ce qui pourrait être considéré comme des criminels de guerre, si ils étaient organiques. Je sais pas si c'est du génie où une tentative de me faire chier. Remarque, nous parlons des Doxs, hein. Je devais pas m'attendre à grand-chose. Ca se trouve, ils me surprendront autant que lui l'a fait. Feignons l'ignorance, je veux savoir comment il réagit.

"PAR-FAIT, t'es un génie mec. Bon, niveau recherche, on a sauvé quoi ?"

"Vois ça avec un des trois mentionnés. Si tu me cherches, je suis en train de réactiver le reste du réseau, je vais te trouver plus de types. J'ai aussi les automatons à relancer."

Et il se tailla, le prétexte trouvé.

Le salopard.

Phyro se retrouva tout seul, face à un groupe de Doxs en phase de ce qui pourrait être considéré comme un mauvais réveil. Ils étaient lents, galéraient à marcher, comprenaient à peine ce qu'il se passait. Apparemment les résurrections de plus de 24 heures étaient dures pour tout le monde. Un point positif : Ils n'étaient pas morts. Juste... Dans ce qu'on aurait pu appeler un coma conscient. Ils avaient passés une bonne quarantaine d'années dans un vide absolu. Phyro eût un frémissement, en se rappelant une expérience similaire.

Un constat plus tard, il fit le bilan :


Deuterium est le seul que j'aurai voulu dans la pièce, et c'est le type aux commandes du vaisseau d'exploration, donc il sera jamais là. Il parle peu, et est bref. Y'a rien qui pourra mal tourner, avec lui. Il y connaît un rayon en xénobiologie. Energetic s'y connait qu'en manipulation des champs, mais me déteste parce qu'a chaque fois que ses armes échouaient face à mes troupes, c'est lui qui prenait. Kinetic est un putain de concierge, mec. Il galère à comprendre le fonctionnement des machines à sa disposition. J'aurai besoin d'un VRAI génie en mécanique pour le faire bosser convenablement, et moi mon truc c'est l'Outremonde et la biologie. Mais il a quand-même l'air d'être extrêmement rapide à la détente. En parlant de biologie...

En fait il s'avère qu'Elyseum, de son charmant nom, est en réalité une unité infiltrée sensée se comporter comme une esclave pour tomber sur des dissidents et leur faire passer l'envie de recommencer. Eh, Invictus a jamais dit que les vivisections étaient létales. Quand tu sais pas, tu peux très vite tomber dans le piège. Quand tu sais... C'est juste extrêmement flippant. Mais Invictus avait raison, elle y connaît un rayon en manipulation mentale, génétique, anatomie, résistance corporelle et autres ficelles du métier. En vrai, si elle n'était pas la Dox qu'il nous faut, je l'aurais foutue en taule et jeté la clef. Elle me rappelle trop...

Bon, j'vais trouver où squatter.

Il s'était mis en tête de chercher, et avait erré pendant deux heures. La planète était en charpie. Les espèces plus ordonnées avaient mises sur elles de reconstruire les bâtiments selon leur architecture personnelles. Les plus pragmatiques étaient déjà en train de raser les bâtiments pour remplacer le tout par leur propres modèles. Les économes retapaient les bâtiments comme neuf et se contenaient de décorer l'intérieur. Finalement, après avoir erré, et erré, et testé des bâtiments qui étaient soit des scènes de meurtres, soit des champs de ruines, soit des lieux hurlant rien qu'à la façade "Vous ne devriez pas être ici", il avait pas trop trouvé, alors il s'était contenté de prendre une baraque, au hasard, dans la nuit, après avoir vérifié trois fois si il n'avait pas laissé quoi que ce soit de dangereux dans la zone avant de se pieuter. L'endroit disposait de deux pièces : Sa chambre, et des chiottes. Génial. Bah, c'était pas grave. Sur son lit, il refaisait le point de la soirée :

Je sais pas si j'ai tiré les meilleurs ou les pires.

Mais pour le moment, ils galèrent à rentrer dans leurs nouvelles fonctions.

Oh, et Deadlock. Il est enthousiaste. Trop. Et incroyablement raciste. Quand je lui ai dit qu'il était en charge de la maltraitance de la garde des pariah avec l'aide des affranchis volontaires, je jure avoir vu des étoiles lui briller dans les yeux. Il s'est instantanément camouflé sans dire un mot et à chargé vers les blocs. Le couvre-feu sera dur, ce soir.

Niveau planétaire d'ailleurs. C'est le zbeul. On à commencé à nettoyer, mais le camp de bandits, Deadlock se l'est réservé. Il est parti bras-dessus bras-dessous avec Invictus et Elyseum en direction de l'endroit. J'aurais du y aller moi-même sous surcharge émotionnelle, décidément ça aurait été beaucoup plus humain. La planète sera très vite en état, cela dit. Niveau galactique, bah...

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525113574-20180428190859-1.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525113577-20180428190913-1.jpg)

Le point, c'est nous. Le reste de la galaxie, ce sont des gens. Alors on va se mettre à rechercher ces gens.

Et faire des recherches, du genre des vraies. Je m'oriente sur un petit canon laser bleu histoire de faire la main à Energetic, qu'il me haïsse moins. Elyseum se démerdera pour que les gens nous détestent moins, et Kinetic... On va lui demander de concevoir un labo d'ingénierie qui lui convienne, pour commencer.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525113796-20180428190839-1.jpg)

Pendant ce temps, Deuterium m'assomme littéralement de rapports. Mais parmi les plus importants ce mois-ci, de sa part, et celle d'un Dox nommé M5 par défaut parce qu'on retrouve pas son nom dans la banque de données, y'a un truc parlant de "Vultaams". On a retrouvé tour à tour... Non. J'vais mettre ça en images.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525114370-vultaam-1.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525114500-satellite.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525114504-observatoire.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525114511-base-miniere.jpg)

C'est certain, ils ont laissé des traces. L'immense problème, c'est que Deuterium et son binôme sont des robots d'annexion, pas des scientifiques. Du coup, ils sont super enthousiastes, déboulent sur le lieu, gueulent que c'est désormais une propriété Pariah et... Restent comme des cons avant de comprendre qu'ils ont probablement loupé quelque chose et repartent aussi perdus que des conquistadors. Je les déteste.

Mais y'a du mieux depuis un moment.

J'ai ici la liste des événements où Energetic a réussi a rattraper le coup. Je commenterai après coup.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525115526-capsule.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525115540-graveyard.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525115543-hexa-chose.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525115547-metal-vivant.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525115549-voilier.jpg)

Alooors, par où commencer.

La capsule. Kinetic insistait pour nettoyer la capsule de fond en comble. Energetic s'est efforcé de lui expliquer la base de la science, à savoir : On touche pas aux artefacts. Le concierge a dit que c'était de la merde et qu'il préférait construire des trucs, parce-qu'au moins, il pouvait laver les matériaux. Finalement, Elyseum a supervisé la dissection de l'alien remarquablement bien conservé. Y'avait des organes, et je sais déjà comment ça marche, mais pour eux c'était un grand émerveillement, à la fin. Sauf pour Kinetic. Qui voulait toujours nettoyer les organes.

Le cimetière de vaisseaux : La même. Mais c'est en demandant à Deuterium de nettoyer "Au cas où" qu'on a découvert qu'en fait c'était un métal spécial, du type "Autoréplicateur". A-1 est devenu fou quand il l'a su, et a hurlé au vol de technologie. Il a dit que c'était une contrefaçon et qu'on faisait mieux, de toutes façons.

Le voilier solaire... Y'a rien a dire, en vrai. A part que les déchets sont décidément partout dans l'espace.

Et le meilleur pour la fin : La grosse boîte habitat. J'ai pas compris ce que disait Energetic à ce niveau, j'étais la moitié de la conversation à discuter avec les Seekers pour comprendre ce qu'était un "icosidodécadère". La dernière fois qu'on en a utilisé un, c'était pour une exposition d'art. Sur Terre. Y'a plus de 200 ans.

Et on avait fini derniers, en plus. Derrière le dessin d'une gamine de 4 ans.

J'ai aussi lancé deux vaisseau de colonisations. On manque de minerai, et Malth est pas réputée pour ses incroyables gisements. Ça paiera, à la longue.

D'ailleurs je viens de recevoir un rapport :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525117230-colonie.jpg)

C'est beau une machine bien huilée. Bientôt, des Rebelles prendront le pas sur les automatons et viendront taxer des parts dans ce nouveau monde. C'est beau, putain, l'esprit d'aventure ! Il manque plus qu'une pi-

La pensée avait été coupée par Invictus. Le Dox, triomphant, venait de rentrer dans l'habitat en arrachant la porte de ses gonds à la seule force de son poignet. Tout en balançant machinalement la porte tel un déchet, il triompha :

"GLOIRE A L'HORIZON ! ON A RÉACTIVÉ DES VIEUX VAISSEAUX AUTONOMES DE COMBAT, TROUVÉS EN ORBITE AUTOUR D'UN SYSTEME VOISIN A LA COLONIE NORD-OUEST !"

Phyro sourit en imaginant des vaisseaux automatisés gratos, signifiant une charge de travail moindre pour lui. Et demanda :

"Oh génial, et ils marchent comment ?"

"Simple. Ils chopent tout ce qui n'est pas Pariah et les... Ah bah j'suis fatigué, moi... Pas. Un. Mot. De ça. A la seigneuresse."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525117632-pirates-quoi.jpg)

Invictus était doué, c'était reconnu. Si il avait simplement manqué un détail aussi évident, ça aurait été étonnant, venant de lui ! Non, il s'emmerdait juste et voulait se trouver un prétexte. C'était la solution la plus évidente. Enfoncé dans un oreiller qui traînait là, le Gardien marmonna :

"Ah bah c'était trop beau pour durer, ce calme..."

Le Dox, l'ignorant, commençait à serrer le poing en constatant quelque-chose, sur son holoécran.

Oh je le sens venir.

"Ils viennent de rentrer en formation de pillage de... De nous en fait."

Grave la flemme d'y aller.

Sans quitter son lit, Phyro répondit :

"Bah... Nique-les. T'es fort à ce jeu."

"AVEC GRAND PLAISIR !"

...dit-il en parlant de vaisseaux qu'il a dû s'emmerder a réactiver avec un seul but en tête...

TESTER LES GROS PISTOLETS QU'ENERGETIC A FINI DE CONCEVOIR !

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525117828-lourd-menace.jpg)

...si il arrive a temps avec ses mecs. Le starport les soulèvera probablement avant.

J'espère qu'il y'a un Dox-Amiral, dans le tas. Meh. C'est pas mon problème, je dois vraiment dormir, moi. De toutes façons, les Doxs doivent se roder, ils savent désespérément pas quoi faire, ni comment le faire. A la dure avec des catastrophes, ils y arriveront, mais c'est pas mon problème, là.

Le repos, c'est important, vous savez ? En plus, la relève sera prise dans pas longtemps. J'vais aller bouffer un truc et pioncer, moi.

Enjambant sa porte désormais morte, il partit dans la nuit à la recherche de qui que ce soit capable de lui offrir le couvert. En se baladant, il leva la tête dans le ciel, le temps de voir quelque-chose passer au dessus de lui :

Oh, tiens ? C'est quoi, ça ?

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/18/1/1525115536-comete.jpg)

Cé bo putain stkostriste

...oh merde ouais ! Les vaisseaux de colonie vont bientôt terminer leur installation ! Si je me démerde bien, je peux bidouiller un chouïa le système de transfert de données Dox pour l'améliorer via mes méthodes de communications. Des automatons télépathes capables d'intercommuniquer de planète a planète instantanément, en manipulant la réalité via l'Outremonde...

C'est vraiment une bonne idée.

Damn yeah que c'en est une. Je fais ma pause, et j'aide ces types a optimiser leur expansion. Plus tard.

Spoiler: MontrerCacher
J'ai galéré sa mère a poser tout ce bordel (Edit : Et, avec du recul, je me rends compte que j'en ai beaucoup plus chié par la suite mais que ça valait le coup), principalement parce que des potes m'ont demandé de faire une partie de Stellaris d'ailleurs (Edit : Qui s'est soldée sur un bordel monumental causé par une déclaration de guerre en pleine Contingence c'était pas drôle), du coup là je suis en train de faire un endgame tout en postant mon AAR comme un sale. J'ai pris tout plein de photos que je peux pas réduire sinon le texte est illisible (Edit : Puis Kayte m'a appris, par la suite, l'existence de width). J'suis assez fier du résultat, d'ailleurs. D'ailleurs vu que Kait à posté entre temps : Ouais, les Rogue Servitor sont des robots devant cohabiter avec des organiques, filant de l'Unité par mois. Dans Stellaris, les Rogue Servitor se plient en quatre pour leurs proprios, et ont plus supplanté leurs fainéants de proprios plutôt que de s'être rebellés ouvertement. Dans ma version... Disons que Rogue Warden serait mieux adapté. Plus j'ai d'organiques par rapport a ma population, plus mes bots récupèrent de ressources et d'influence, jusqu'à devenir Godtier si l'empire est réglé telle une horloge suisse. Comme j'ai une sale gueule par défaut, et que je suis un robotique, j'aurai peu de chances de me faire des potes dans cette partie, d'ailleurs.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 04, 2018, 08:54 am
Chapitre 2 : (Morgana) Le futur sera meilleur demain, depuis 200 ans. (https://www.youtube.com/watch?v=oZjTGFeBXAY)

Sereine.

Je me sens... Bien. Calme. Tranquille. Légère.

Sereine.

J'avais pas souvent ressenti ça, depuis le début de ma vie, il y a 200 ans.

Je viens de me débarrasser de la dernière entité de cet univers ayant une raison valable d'avoir un autel vaudou à mon nom dans sa chambre, ou une photo plantée dans le mur avec un couteau. Et que c'est agréable.

J'en ai chié pour arriver là. J'ai enlevé des gens, traumatisé des gosses, fait des nuits blanches à briser des os et des personnes, et j'ai même exécuté des gens. Et j'étais tellement bonne à ça... Que j'en ai résolu tout mes problèmes, semblerait-il. C'est vrai, apparemment. Les gens forgent le caractère.

Mais est-ce que ça en valait le coup ?

Oui. Je persiste et signe, et devraient-ils, ces parasites, revenir, sous une forme ou une autre, je recommencerais à laisser un sillage de traumatismes et hurlements. Ca m'aura pris 200 ans, ça pourra m'en prendre bien plus, si je dois jamais expérimenter une nouvelle fois cet état.

J'aurais jamais cru être aussi bien dans une chambre à régénération post-opératoire Seeker. La plupart des gens paniquent quand ils se réveillent et sentent le biogel dans leur corps. Heh, heh, heh. Être rempli d'un liquide étranger, c'est juste un coup à prendre. Et je peux certifier que le biogel n'est vraiment, VRAIMENT pas intrusif.

Les Seekers ne sont pas juste des insectoïdes hyper-calés en biologie. Ce SONT les darons de la biologie. Dans tout manuel médical ou agroalimentaire terrien, c'est leur race qui est en première page. Ils doivent s'en mordre les doigts, d'avoir tenté de les doubler. Pourtant, le plan semblait bien : A la sortie du conflit "Terre toute seule contre empire galactique de dizaines de système", framer les Gardiens. En profiter pour déposer le Phyro, sûrement incapable de s'opposer à ce a quoi il à claqué sa vie à protéger. Prendre le contrôle des Seekers, les noyer sous la législation. Récupérer les technologies. Remettre l'ONU a la place qui lui revient de droit.

Et voila comment les Gardiens disparurent de la Terre, et comment les Seekers et Phyro, du jour au lendemain, s'éclipsèrent tel un rêve pour certains, un cauchemar pour d'autre, d'une planète bien trop ambitieuse pour son propre bien.

Moi ? J'ai sauté à pieds joints dans leur piège. Phyro n'aura même pas eu le temps de me prévenir que j'étais enfermée dans un cuirassé Pariah en retraite d'urgence. Une partie de ma vie qui pourrait être crue comme la pire, mais même pas, car cette fois-ci, j'étais certaine de quelque-chose. Je suis peut-être vindicative au possible, mais je ne suis pas une puissance incontrôlable. Le Phyro, lui... N'est contrôlable par personne, mais SURTOUT PAS par lui-même. La suite fût tellement violente qu'elle à forgé la galaxie. Des holo-séries ont été crées sur le Phyro, toutes plus extrapolées ou diabolisées les unes des autres. Même certaines civilisations incapables d'arriver au voyage spatial le vénèrent sans même savoir qui il est, dans des religions fausses, ou tellement fausses et manipulées que ça devrait en être illégal.

Ne retirez pas une balise à un géant ébloui, le résultat sera toujours catastrophique.

J'ai jamais su comment il avait obtenu tout son bordel, d'ailleurs.

Les Gardiens non plus d'ailleurs. Et venant de l'ONG "Passé Flou sans Frontières", c'est dire. Personne ne sait comment les Gardiens se sont véritablement formés. On sait, et encore, je le sais parce-que j'y ai bossé, qu'un jour, suite à l'interception d'une communication Pariah, trois hommes se sont réunis. Apparemment, trois modèles d'intégrité et de volonté. Deux d'entre eux ont étés perdus à jamais dans les failles de l'Histoire. Le troisième fût mon boss pendant toute ma durée sur Terre. Un homme tellement vénérable que quand il est mort, les Gardiens sont morts avec lui. N'aurait-il pas été le seul télépathe de la Terre, Phyro n'aurait jamais été pris. Ils ne recrutaient pas sur les compétences, seulement sur l'incorruptibilité et l'intégrité. Phyro avait seulement l'incorruptibilité, pas l'intégrité. Trop impulsif.

Comment il à fini gardien, du coup ? Règle numéro 1 de Phyro : La vie est une sale race. Elle ne lui laissera jamais un moment de répit, mais systématiquement juste assez pour qu'il soit en état de vivre.

Peu savent comment il à obtenu son don de télépathie. Encore moins savent que le mot "don" doit être la désignation la moins adaptée à sa condition.

Comment il l'à obtenu ? Simple. Il rentrait chez lui d'un refus d'emploi de plus quand un Gardien est tombé de son HLM directement sur lui. Le choc aurait dû le tuer, mais la vie est une sale race. A la place, il à... Il disait quoi, déjà ?

Un flux de souvenirs et d'informations provint des murs.

Changelog: MontrerCacher

C'était pas la meilleure journée du monde. D'abord viré une nouvelle fois de pôle emploi, toujours pété de dettes, en sursis avec la trêve hivernale, et désormais...

Un choc violent en entendant un truc se faire défenestrer du cinquième étage de son bloc HLM. Miraculeusement, il était vivant. Pété, mais vivant.

Mais pas bien.


QU'EST CE QUE- Nepasbougernepasbougernepasbouger. Je suis pas mort. Je suis pas-
MON CRÂNE ! AH QUE C'EST DOULOU- Ah, ta mère...

Il avait une trop grosse migraine, même pour un choc pareil. Il commençait à entendre des voix. Surement le choc.

J'ai cru sentir un truc, à l'instant. Nan, c'est une connerie. Je dois délirer.
Nan, j'en sens un autre, d'en haut. Il est tout proche et... C'est quoi ça ?
Je comprends pas. On dirait... Une intention. Témoin ? Nettoyer ?

C'était pas une hallucination. Il entendait un flot continu de voix à l'arrière de son crâne. Il se sentait bien seul, dans sa peau, tout à coup. Surtout en apprenant que la chose ayant buté un... Il était sous quoi, d'ailleurs ?

Oh merde. Je hais ma vie...
Je vois rien. C'est quoi, ce truc ? C'est... Lourd, bravo, Captain Obvious. Virons le.
Ca pèse une tonne, et le truc arrive !

La "chose" semblait dévaler les escaliers. Son mode de pensée était... Différent. Alien. Bizarre. Et personne ne semblait se rendre compte de l'évidence même que quelque-chose qui n'avait rien a faire était pourtant bien ici.

Pourquoi personne ne le voit ? Tous les autres trucs vivent leur vie comme si ils ne le voyaient pas !
Pourquoi ils le remarquent pas ?
Pourquoi tout le monde est aveugl-

Il finit par dégager, à sa grande surprise, ce qui ressemblait à un cadavre en armure blanche. Elle semblait sortie d'un trip de science fiction. C'était, grossièrement, une tenue en plaques superposées, telle une carapace de cloporte, mais pour humains, avec visière en verre. C'était bizarre, mais il n'avait pas le temps :

Merde ! La porte ! Il dévale les dernières marches ! Je me planque où ?
Comment il fait pour ne pas faire de bruit ?

Habitué aux embrouilles, mais peu de ce niveau, il reprit des bons réflexes :

Il me faut un truc, n'importe.

Trouva une arme :

Un... Cric a voiture ? Qu'est que ça bra... Bon, ok.

Il récapitula la scène :

Ce truc veux me buter. J'en ai la certitude. Il le pense réellement. J'en suis convaincu.

Il avait jamais entrepris de buter quelqu'un, auparavant. La porte s'ouvrit. La bestiole sortit, et il vit... Le cadavre blanc se faire retourner par un adversaire totalement invisible.

IL EST FORCEMENT DEVANT MOI ! IL M'A PAS VU ! IL EST LAAAA !

Quelques coups de crics administrés sur un adversaire occupé eurent vite raison de lui. Il le savait : Il avait eu une chance monstrueuse. Quoi que ce truc eût été, il n'avait rien à faire ici. L'important, actuellement, c'était qu'il...

Il ne bouge plus. J'crois qu'il est mort. Alors ça fait ça, de buter quelqu'un ? Ca, euh... J'vais mal dormir, ce soir. Mais au moins je vais dormir vivant, quoi.

Il donna, à son tour, timidement un coup de pied dans le cadavre invisible dont une flaque de sang commençait à se former. Il venait de buter authentiquement un type, et avait senti... Nan, un truc clochait. Il n'arrivait pas à trouver quoi. Il inspecta mieux le sol, là où devait se trouver son adversaire.

Ca a l'air juste invisible. Un camouflage ? Une hallu' ?

Soudain, une lueur blanche sortit du cadavre invisible, se posant devant le terrien, qui comprenait de moins en moins et envisageait de plus en plus la fuire :

C'est blanc, ça a des jambes, et CA N'A RIEN A FOUTRE LA CE TRUC ! QU'EST-CE QU'IL SE PASSE, BORDEL ? J'SUIS PAS PAYÉ POUR CA !

En fait, je suis pas payé du tout.

Mais apparemment il ne peut rien me faire.

"Putain d'insecte de merde, mais comment il a su ? J'vais me faire défoncer, moi, en rentrant voir le boss..."

J'crois qu'il parle pas français, je suis pas sûr. Mais j'arrive à comprendre ses intentions, je sais pas trop pourquoi. On formule pas nos pensées dans notre langue, pourtant ? Nan, c'est des conneries ! Personne ne peut être télépathe ! J'vais me réveiller, hein ?

Le truc, dépité, s'en alla, laissant un terrien tout seul. Il attendit. Il entendait toujours des voix. Il se concentra : Celle-là veut virer ses gosses de chez elle. Celui-ci compte assassiner sa tante pour hériter. Lui veut divorcer. Ce gamin veut juste récupérer la dent qu'il a perdue. Celui-là ne sais pas où se garer. Ca commençait à devenir insupportable.

Mais qu'eeest-ce qu'il se passe ?

Il entendit une voix, qui parlait, dans l'armure blanche. Il devait répondre, peut-être ? Le propriétaire était mort. Ou pas.

...non, quoi qu'il arrive, ces voix étaient trop chiantes. Trop... Distrayantes. Il n'arrivait pas à se concentrer.

Il allait répondre. Peut-être que le type au bout du fil savait comment régler tout ça.

En allant vers l'interphone, il entendit une nouvelle pensée, dirigée vers lui, qui lui intimait :

"Vous êtes tous dans la même galère, gamin ! Survis ! Peut-être qu'un jour, tu survivras assez pour comprendre !"


...merci A1 pour ce coup de main. Un plaisir de savoir que l'intimité n'existe toujours pas ici. J'aurais juste pu me contenter de l'histoire, au lieu du spectacle première personne.

A1 répondit assez vite, d'ailleurs.

"Objectif voulu : Efficacité de la recherche.
Objectif voulu par vous : Souvenirs du Phyro.
Un plaisir."

C'est ça le problème avec les Seekers. Vous pouvez faire tout ce que vous voulez chez eux, ils ne jugent pas. Par contre, vous êtes sûrs qu'ils seront invariablement au courant a l'instant ou vous le pensez. Si ça marche dans un sens, ça marche également dans l'autre. Dans l'influence d'une ruche Seeker, tout le monde devient télépathe. Qu'ils le veuillent ou non.

Bref, l'histoire est trop simple pour être vraie. Si se prendre un truc sur la tronche donnait des pouvoirs, les gens le sauraient.

Nan, il y avait quelqu'un d'autre dans le coup. La première source mnémonique. Celle qui est partie très vite. Un jour, il saura qui c'était. Probablement. Ou peut-être que depuis, il s'en branle, après tout.

Perso, je sais pas qui c'est, et je m'en tape. Sans Phyro, ma vie, celle des Seekers, et celle de l'Univers auraient pris une tournure toute autre.

Quoique c'était peut-être... Meh. Ca change quoi ?

A1 commenta assez vite le sujet :

"Arrivée des Seekers sur Terre sur ordre des Pariah.
Requêtes forcées : Autopsie des humains. Découverte des similarités entre corps originels Pariah et ressemblances humaines.
Ressemblances optiques : Frappantes.
Ressemblance réelle : Inexistante. Organes non-similaires. Positionnement non-similaire. Composition génétique inexacte.

Conséquence : Arrivée des Gardiens. Elimination des contremaîtres. Argument entre les Gardiens.
Sujet : Traitement des Seekers.
Résolution : Citation : "Phyro, met un terme à cette connerie. La discussion entre moi et Vic' ne mène à rien ! On en fait quoi ?"
"Bah... Je comprend rien à leur schéma de pensées. On dirait... F'in vous êtes des grosses lampes, vous, ok ?"
"Ouais je vois le genre. Et donc ?"
"Ben eux c'est un projecteur de barrage fluvial."
"Donc on fait quoi bordel ?"
"Hush, du calme. Le sang-froid est essentiel à la survie, tu sais ? Ils ont l'air curieux et pacifiques, alors... Je propose de les ramener et de taper la discute."
"T'es sûr de ton coup là ?"
"A 95%. Au mieux, on se fait des copains. Au pire, on dira que c'était ma faute."
"T'es le mieux placé pour en décider. C'est TOI qui t'occupes d'eux."

Conséquences sur le long terme : Augmentation de qualité de vie terrienne. Percées dans divers plans biologiques. Partenariat profitable.
Trahison de l'ONU : Surprise inexistante."

Heh, et la mienne. Le projet Dualité, tout ça...

"Projet obsessionnel Pariah. Tentative de prise de contrôle de corps XX.
Tentatives de contrôle : Échecs répétés.
Conséquences : Rejet du Pariah. Troubles mentaux aggravés.
Rejet systématique et final lors de tentative de reproduction.
Impasse pour Pariahs. Impossibilité de former une démographie stable.
Conséquences : Axes de recherches sociétal focalisé sur ce projet.
Directeur responsable-"

T'iras lui demander ça toi-même si tu veux.

"Compétences sociétales de Korvek : Dans la moyenne. Cobaye du projet Dualité : Un hasard chanceux."

Comment ça, je suis "Un hasard chanceux" ?

"Traduction organique : Auriez-vous aimé l'inverse ? Une réussite du projet dès le début ?"

Touché.

...touché.

Lors d'un projet d'exploration, un vaisseau scientifique Pariah est tombé sur mon monde natal. Mes semblables étaient rendus à l'équivalent de l'âge du cuivre. Notre planète était petite, mais dense. La gravité y était légèrement plus forte que la Terre. Sa circonférence... Presque moitié plus petite. Le monde était tellement rapidement cartographié qu'on en à oublié de nommer notre espèce. On disait juste "Nous".

L'orbite de la planète ? A chier. La moitié de l'année en canicule, l'autre moitié en Sibérie.

Y'a pas de guerre possible dans une planète remplie de savanes. Trop chronophage de prospérer. Trop chiant de tout foutre en l'air par avidité.

Et pourtant, c'était facile, la vie. En fait.

Et là dessus, lors de mes... 8 ans si je me rappelle ? C'était... En été, je crois ? Je rentrais d'une mission de ravitaillement de flotte. Le temps de rentrer, tout le clan avait l'air tranquille.

Ah, tu m'étonnes. Tout le monde était sous collier électrique ou étrangleur, évidemment qu'ils se tenaient tranquille ! La marchandise, ça s'abîme pas ! Et comme on connaissait pas la guerre, bah je me suis douté de rien, j'ai juste cru qu'il y avait eu un sévère coup de chaud dans le coin ou un prédateur, et j'ai voulu rentrer chez mes parents, à l'intérieur.

J'aurai pas dû.

J'aime pas en parler, A-1.

"Choix proposé par Korvek : Meurtre de vos parents. Vie accordée.
Second choix : Refus : Meurtre généralisé."

Putain mais c'était quoi son plan ?

"Conversation épiée par récolteur Seeker. Plan simple, même si ridicule et instable. Tentative de parasitage de chromosome XX en état de choc. Idée trouvée, citation : "Sur le tas, comme ça. J'étais en face de la gamine, et j'me suis dit "Tiens, on à jamais tenté avec une réaction aussi violente !" elle tirait une gueule, j'avais jamais vu ça ! Ca avait l'air d'une bonne idée, et regardez ! C'est tout con, mais il fallait y penser ! Le traumatisme aggravé, y'a que ça de vrai les gars ! Ca fait bientôt 15 ans qu'elle-"

Stop ! Putain, A-1 j'aime PAS m'en rappeler !

"Problème résolu, désormais. Non ?"

Mec. C'était LA MIENNE de vie !

Enfin. Même avec autant de forcing, le parasitage à jamais vraiment pris. On était juste deux connards coincés dans le même corps à faire semblant. Lui pour pas se faire disgracier, et moi pour... Vivre.

"Ellipse vers moment plus joyeux de cette période. Rencontre avec Phyro"

Haha, ouais. J'étais sensé le buter, parce qu'il faisait royalement chier Korvek avec son contre-espionnage surhumain. Donc après vous avoir Ozgär claqués, vous, dans sa recherche de l'origine Pariah, il a décidé pour le faire chier de m'envoyer moi, puisque "T'as l'air si sûr de toi, tocard". Moi j'disais pas un mot, sur le coup, et Kizha, le Pariah qui me parasitait, disait rien non plus d'ailleurs. On se tenait droit comme un seul être, mais ça nous a pas empêché de nous en prendre une quand Ozgar est sorti furax de la salle. J'me rappellerai toujours de son "Règle ça, connard de pistonné, ou je te jure que ton prochain piston sera ton dernier !".

Il avait pas tort, d'ailleurs. Je sais pas si c'est lui qui à forcé la manoeuvre. Mais bon, un type assez bon pour se faire passer pour un Pariah et tromper tout le monde durant la totalité de sa vie est forcément capable de tout.

Enfin bref, me voila sur Terre, sous camouflage optique, à rechercher le fameux insecte nommé "Phyro". Et en rentrant dans des sanitaires, de parler au mec sur ma droite en lui demandant si il saurait pas où le trouver, par hasard, vu qu'on avait pas d'infos.

Il était tellement bien renseigné que j'aurais dû me douter d'un truc. On s'est doutés, d'ailleurs. Mais on avait tellement pas envie de recroiser Ozgär bredouilles qu'on a pris l'occasion direct. On à sauté a pieds joints dans l'info, j'aurais jamais fait ça si j'avais agi de mon propre chef.

Évidemment, c'était pas une bonne idée. Et on s'est fait oblitérer. On est rentrés, y'avait bien signe d'activité civile. Donc on insiste un peu, on s'enfonce un peu dans le plein-pied, et là...

...bah en fait j'ai jamais vraiment su. J'ai entendu un bruit bizarre, les habitants de la maison qui avaient l'air paniqués ont soudainement pris une forme cauchemardesque, la nuit est instantanément tombée, les murs se sont resserrés et... Bref, le cinéma de Phyro classique. Classique, mais efficace, et il débutait à l'époque.

Bon bref, on s'est fait salement retourner le cerveau. Mais pour ma part, j'étais pas sûre d'y passer. Dis-moi, A-1. Tu tombes sur un Pariah de mon genre, tu fais quoi ?

"Hm. Parasitage semi-compatible. double résonance mnémonique. Contraintes Pariah apparemment levées.
Réaction : Similaire."

Comme n'importe qui avec une matière grise. J'me rappelle pas de grand-chose avant de m'évanouir, a part des Marines qui se faisaient trouer par des opposants inconnus, et des hallu'. J'ai jamais trop insisté sur comment il faisait.

"Compilation de souvenirs récupérés sur adversaires. Triage des traumatismes. Fabrication de faux stimulus. Création d'ambiance pour favoriser un effet de vision de tunnel. Focalisation sur élément principal. Principalement : Piège par accrochage optique."

Et ça marche.

"Post-utilisation : Satisfaction.
Arsenal du Phyro : Varié. Peu ergonomique.
Fréquence d'utilisation générale : 60%"

Heh.

On l'aime pour ça, aussi. Dans un Univers ou la mort n'est clairement pas un obstacle, il faut bien trouver d'autres idées. Moi, par exemple. J'aurai du crever 10 f-

"23"

Oh. 'fin voila, je-

"Prudence exigée. Quantité de soins administré : Supérieure à la normale. Clonage presque obligatoire. Rappel des conséquences du clona-"

Je sais, je sais, c'est bon. C'était la dernière. Evidemment que j'allais y aller a fond. Un jour, tu verras. Tu tomberas sur quelqu'un. Et tu le détesteras comme j'ai détesté Korvek. On verra si tu arrives à te retenir.

"Éventualité impossible."

Ne jamais dire jamais. Même les lois de physique cèdent, de nos jours. La preuve, je suis arrivé ici sous Lazarus.

"Lazarus. Manoeuvre du Phyro. Surcharge de puissance Outremonde. Détournement des lois de la physique.
Citation : "En fait c'est tout con. Dans l'Outremonde, les gens sont morts. Alors si je détourne une partie de mon lien avec le dit-lieu, je peux faire passer quelqu'un dans un état ni-mort-ni-vivant mais mort quand-même, et lui donner un sursis. Les effets secondaires par contre, c'est un peu plus compliqué : Vous l'ignorez mais, l'Outremonde (Ou l'enfer, ou l'après-vie) est un univers miroir en proie à un cataclysme dû à une guerre universelle l'ayant privé de ses lois fondamentales de la physique alors si je fais passer quelqu'un dans cet état bah c'est comme si il tirait son état au loto : Ca peut bien se passer, comme il peut avoir envie de respirer de la musique et manger de la patience. Ah, et il aura toujours les yeux brillants comme un Pariah, mais jamais en blanc. Y'a des couleurs que j'ai jamais vu d'aill- MAIS LÂCHEZ CE CRUCIFIX PAUVRE CON ! JE NE SUIS PAS POSSÉDÉ !"

C'était à qui qu'il expliquait ça ?

"Reporters. Orientation du média : Religieuse.
Sujet : Après-vie.
Causes du choix des journalistes : Connaissances de Phyro de l'Outremonde"

Comment il a eu ces emmerdes déjà ?

"Tentative d'arrêt de rituel de lien énergie d'Outremonde-Invocateur.
Procédé : Charge en ligne droite.
Oubli : Emplacement du rituel.
Divers : Expression : Au mauvais endroit au mauvais moment."

La vie est une sale race.

C'était quand, ça, déjà ?

"Peu avant votre arrivée sur Terre.
Situation chronologique des désastres classe Phyro : Perte de bras et oeil droit dans une intervention. Remplacement par prothèses synthétiques.
Opération : Stairway to Hell
Incident mentionné.
Votre arrivée.

Anecdote : Trois ans plus tard, opération Blood Boil. Propagation de pandémie artificielle. Transformation d'entités organiques en machines à tuer.
Déroul-"

J'm'en rappelle. J'étais là, les gens se changeaient en... C'était quoi le mot de la culture populaire déjà ? Humain-garou ?

"Loup-garou. Désignation courante pour vous. Terme recherché : Zombie"

Quel mot à chier, vraiment.

"Préférence pour Berzerker."

Clairement.

"Culture populaire inefficace."

Y'a des trucs bien, quand-même. Enfin. Les gens sont en panique, comme c'est à la frontière ça menace l'Allemagne qui nous renouvelle son soutien, on arrive en catastrophe pour évacuer, et là : Le drame. Phyro tente de trop bien faire en évacuant les survivants et se fait prendre à parti.

Il s'est salement fait soulever. Retourner le cortex des êtres vivants c'est un truc. Niquer un truc qui VEUT TA MORT en est un autre.

Enfin bref, moi je panique, vu que c'est mon seul vrai pote sur Terre dans ma vie privée, et je charge dans le tas.

Je saurai jamais comment j'en suis ressorti vivante.

"Problème solvable : Témoignage indiquant une activité psychique. Lévitation de masse. Écrasement de masse. Soupçons sur l'origine : Vous."

Ben voyons. C'est toujours quand je me rappelle de rien qu'il se passe un truc du genre. Il à dû déconner en se faisant infecter, et il aura tout lâché. J'ai jamais pu faire léviter un caillou.

Enfin bref, les gens sont là, dans l'abri : "'faut le buter, il est dangereux", "Attendons les ordres", "Pourquoi tu l'as ramené"... La situation allait dégénérer. Et là vous êtes enfin arrivé sur place.

"Traitement délicat. Effets secondaires : Persistants."

...et là votre merveilleuse invention en urgence, le "melon pulmonaire"

"Auteur du nom : Phyro. Ressemblance avec appareil respiratoire.
Description : Viande plantoïde à forte ressemblance génétique humaine.
Utilité : Stabilisation des symptômes.

Avantages de l'infection : Perte d'emprise de la mort.
En cas de blessures mortels : Reprise de l'organisme par pathogène.
Inconvénients : Perte de sensations. Perte de rapidité. Absence d'équilibre. Réflexes ralentis. Lucidité compromise.
Avantages : Pertes de sensations. Production accrue de fluides corporels. Utilisation de certains comme arme."

Le fameux crache-bile. Ca ressemble à un lance-flammes, c'est en réalité un arrosoir XXL dont il se fout le tuyau dans la gorge direction l'estomac. En fait... N'ayant plus de cerveau, il stocke une partie dan sa boîte crânienne, mais c'est une autre histoire. Des fois, je l'entend rire entre deux vomissements quand il asperge ses opposants avec... Quoi qu'il ait synthétisé. Ca peut aller de l'acide hypercaustique a un bête agent paralysant émettant des gaz a l'air libre.

Genève ne l'a jamais supporté.

"Percée Seekers dans les armements chimiques : Importante.
Détail : Peu après découverte des effets secondaires, engouement de Phyro envers les bio-sciences. Demande particulière : modifications physiques. Installation de mâchoire extensible."

T'es à une tête trop loin de moi ? Je te sors une rangée de dents XXL et je te bouffe avec l'allonge de ma seconde mâchoire.

"Modification du système digestif. Installation d'un grappin organique en haut du torse."

En plus de pouvoir te bouffer si t'es trop près, il peut te choper comme le ferait un caméléon. Le combo Mâchoire plus grappin en a fait fuir plus d'un, c'est vraiment moche a voir, son pote se faire traîner en hurlant pour se faire arracher la tête.

"Stockage de biomasse. Modification corporelles limitées."

Ca c'est une manière de dire que si son bras droit est "mécanique", le bras gauche peut changer d'apparence. Très rarement, sous l'effet plus du côté Outremonde, il peut enculer les lois de la physique et prendre le quadruple de sa masse musculaire en 5 secondes. Le pire ? Son bras droit suit, mais il a un truc. Je m'étonne même plus, à un moment...

Dis, A-1 ? Le pire de nous deux, c'est qui ?

"Hm. Tendance aux exactions de Phyro : Faible en votre présence, élevée sans.
Votre tendance aux exactions : Faible en sa présence, faible sans.

Agissement envers prisonniers :
Phyro : Aucune forme de torture physique. Torture mentale : Peu. Arrachage de souvenirs rapides. Raison : Citation : "Ils se sont rendus, j'vais pas non plus abuser, merde."
Vous : Torture pour le sport. Torture physique : Certains pariahs repenseraient leur vie. Torture mentale : Mentorat des meilleurs pariahs soupçonnée.
Détail : Durée dépendante de présence ou absence de Phyro.
Absence : Des jours.
Présence : 5 minutes maximum."

Je sais qu'il aime pas ça, mais moi ça me fait du bien. Vraiment. Je rattraperai jamais en tant que bourreau le temps que j'ai passé dans ses salles en tant que victime.

"Raison réellement valable ?"

J'ai jamais dit que je voulais me justifier. Je le fais parce que je PEUX.

"Changement de sujet demandé."

A-1 qui veut changer de sujet ? J'aurais pas dû pousser, c'est jamais arrivé auparavant.

Hm, parlons des problèmes de Phyro, c'était un bon sujet.

Déjà, y'a ses problèmes de télépathie. Le pauvre sent la présence des gens 24h sur 24, 7 jours sur 7. Imaginez chaque personne hurlant ses pensées constamment a côté de vous, et vous aurez son cas. Ca doit être insupportable.

"Pourtant, votre présence supportable."

Heh, je suis la seule capable de le calmer quand il surcharge. Quand les émotions autour de lui sont trop violentes ou qu'il en éprouve une trop forte, il les absorbe comme une éponge. Puis il surcharge. Dépendant de l'émotion, le résultat sera différent.
La joie provoque des hallucinations collectives, et une forte propension à l'immaturité et l'hystérie collective. Les lendemains sont rudes...
La colère le rend capable de quadrupler de masse, passer à travers des écrans, tuer des gens d'un simple regard, provoquer un déchaînement collectif. Si je suis en danger, c'est le premier truc qu'il est susceptible de faire. Des fois, je me demande si c'est vraiment sain son obsession, mais bon, ça m'a fait mon assurance-vie pendant très, très longtemps.
La peur provoque l'apparition, et pire, la tangibilité des cauchemars des gens aux alentours. Une zone peut se transformer en véritable cirque de démons en moins de 5 secondes, mais heureusement je l'ai vu réaliser ce cas que deux fois durant toute ma vie.
La tristesse... Calme les gens. Si les gens paraissent déprimés ou catatoniques, c'est qu'il est en train de broyer du noir dans sa piaule. Poussée à l'extrême, il y a déjà eu des cas de suicides.

Puis ensuite il y a les cas combinés, l'accumulation de plusieurs de ces facteurs. En bref, une crise est toujours une foire ambulante, mais je sais pas pourquoi, je suis pas affectée par ses conneries.

Mais pour le faire criser, 'faut y aller.

Surtout depuis l'invention des Null.

"Null. Petite pastille noire. Contenu : Recette Outremonde.
Effet : Suppression des émotions.
Ressemblance envers les colliers Zero.
Effet : Suppression des pouvoirs psi du porteur."

Les colliers zéros. Ca sert aux pariahs pour bloquer les espèces à potentiel Psi. Ca restait assez rare en circulation. Phyro s'en servait pour se bloquer lui-même dans les cas critiques.

En bref, quand vous tentez un tour de passe-passe, votre vision se brouille et vous avez un malaise.

Mais ça vaut rien cette merde. En insistant, Phyro peut quand-même faire des tours, peu importe la nausée ou pas. Ca bloque les involontaires, et une partie du problème d'éponge à pensées, par contre. Mieux vaux Phyro avec un mal de mer qu'une salle incinérée par accident.

Putain de vie.

Et apparemment, désormais, on doit gérer un-

Cé bo putain stkostriste

...c'était quoi ça ?

"Émerveillement de Phyro. Raison : Comète.

Projet en cours : Liaison télépathique-mécanique des automatons. Portails interstellaires Outremonde."

...QU'EST-CE QU'IL A BRANLÉ ? QUE QUELQU'UN LE STOPPE !

"Rappel : Nombres réduit de canalisateurs envers Phyro.
Incapacité constante de ma part. Essais répétés lors de sa campagne pour vous retrouver après l'exil de la Terre."

Arrêtant d'être perdue dans ses pensées, la sanguinaar ouvrir les yeux, pour se rendre compte qu'elle était toujours dans une poche de gelée de récupération. L'évidence-même la fit rouler des yeux, frustrée.

C'est vrai que je suis toujours dans un Vat. Il est temps que je sorte, semblerait-il...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Mai 04, 2018, 07:09 pm
Merde maintenant j'ai deux chapitres de retard.  jvpeur
Promis je lis bientôt. jvnoel
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Mai 05, 2018, 01:09 pm
CiterDernier conflit : Capture de Korvek. Arme utilisée : Balai à paille déphasé. Utilisation de l'ustensile ménager : Impacts répétés contre Korvek. Efficacité : Moyenne. Degré d'insolite : Elevé.
Observations : Invictus : Abruti hors-concours. Méconnaissance des lois cinétiques flagrante. Méconnaissance de la composition Pariah affligeante. Potentiel comique : Incroyablement haut.

jvrire  jvrire  jvrire

Oh, le nouveau chapitre est sur du lore. Attends, avant de le lire j'écris ce que je pense avoir déjà compris, et je vérifierais si c'est bon. jvhap

Donc :

On a d'un côté les Pariah qui sont des espèces de fantômes qui prennent le contrôle du corps des gens, et qui se sont battis un méga empire comme ça en probablement volant des planètes et les corps de leurs habitants avec.
Ce genre de technique plait visiblement pas à tout le monde, et les Gardiens, une espèce de factions de flics intergalactiques composés en partie au moins de Seekers, ces espèces de gros insectes pas beau, s'en sont mêlés. Ils ont décidé de faire le ménage et de péter la gueule à ces sales Pariah.
Au moment où commence l'historie, Korvek, le chef des Pariah, est grave dans la merde parce que les Spatio-Flics sont chez lui pour faire coucou. L'opération de police est mené par trois types en particulier :
- Phyro qui est... un seeker ? en tout cas un genre de space-commissaire qui supervise l'opération
- Morgana, salement blessé durant la mission, qui est je dirais une humaine. Le spoiler du premier post laisse pensé que c'est une ancienne criminelle qui s'est faite arrêter par Phyro mais qui finalement l'a rejoint en tant que spatio-gardien de la paix.
- Invictus qui est un gros robot.

Bref l'opération tourne plus ou moins bien et Korvek est capturé.
Ensuite on repasse au point de vue de Phyro qui se charge de transformer la planète Malth en pénitencier géant pour Pariah, pendant que, je suppose, Morgana est en soins intensifs suite à ses blessures.

Jusque là j'ai juste ? jvnoel

Le truc que je saisis pas encore bien : L'Axiome M c'est juste le nom de la "faction" chargé de gérer le pénitencier ? Les robots genre Invictus ils viennent d'où ?

Sur ce je lis le chapitre 2, j'espère que ça va pas m'apprendre que j'ai dit que d'la merde. jvnoel

Fake-Edit:

Ok, Phyro c'est un humain en fait. Télépathe. Ok, c'est noté.

Bon, j'ai... euh, à peu près bon. Plus ou moins. Dans l'ensemble. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 10, 2018, 05:09 pm
Alors si les gens se demandent pourquoi j'ai rien post pendant un moment, en fait y'a des raisons scolaire : C'est la fin de l'année via CNED, je suis tout juste sur mes devoirs, j'ai pas trouvé un seul stage sur la totalité des comptables qui traînent dans ma ville et mes cours sont une espèce de source de frustration et d'incompréhension, mais c'est pas trop grave parce-que...

J'ai voulu partir dans le métier des ressources humaines pour aider les boîtes à tourner MIEUX. Qu'il arrête d'y avoir des emmerdes et des querelles stupides aux quatre coins d'un endroit où les gens sont pas sensés venir a 7h' le matin pour ça. Déjà parce-que je peux pas et que je pourrai jamais faire secouriste, mais aussi parce que je suis bon à ça.

Et y'a pas longtemps, justement, un scandale obèse à mis le feu chez les RH du monde et au-delà : En fait, il s'avère que beaucoup de RH sont embauchés dans le seul et unique but de virer des gens en trouvant des prétextes à chier pour réduire les indemnités de licenciement. Vous le savez certainement, ça. Le point qui tâche, c'est la proportion. Bref, dans 95% des offres d'embauches actuelles, il faut comprendre "On a perdu notre précédent RH qui arrivait plus à dormir la nuit, on cherche un nouvel homme de paille."

Cause à effet, de plus en plus de RH se font mettre en taule avec leurs boss, et je persiste et signe : C'est bien fait pour eux. Ce que je pense d'eux remplirait une bibliothèque. Le problème qui me concerne c'est qu'évidemment, j'avais pris cette voie juste avant l'entrée violente en matière du gouvernement dans ce milieu, et désormais je fais face à plusieurs problèmes :

1 : Tous ceux qui savaient mon ambition pour devenir RH pensent que je suis juste rentré dans le milieu pour virer des gens et me faire du fric facile. Je les déteste, soit, mais eux me détestent encore plus et j'ai de nouveau des tas de sacs à foutre en train de me faire chier H24 convaincus de servir "la justice".

2 : J'ai payé une année d'études en compta' pour rien, vu qu'apparemment faire RH n'est pas, semblerait-il, le métier qui pourrait me convenir. Je suis venu pour faire du Raid-lead, ce qui inclut, de temps à autres, évidemment, de /ban des gens. Je suis pas venu pour spammer le /ban exclusivement sans rien faire d'autre.

3 : Je sais toujours pas quel métier je pourrai faire et la piste la plus proche de la crédibilité sans toutefois l'atteindre serait de faire psychologue. J'avoue émettre des doutes.

Ces derniers temps, donc, c'est un peu le bordel. Je posterai la suite dans pas longtemps, mais c'est rudement difficile de trouver un moment pour pouvoir continuer à écrire cette histoire qui me trotte dans la tête à chaque fois que je vais dormir, en colocation mentale avec mon avenir qui à pas l'air plus glorieux avant qu'après.

Ca, c'était en général. Passons aux questions du récit :


CiterOn a d'un côté les Pariah qui sont des espèces de fantômes qui prennent le contrôle du corps des gens, et qui se sont battis un méga empire comme ça en probablement volant des planètes et les corps de leurs habitants avec.
Ce genre de technique plait visiblement pas à tout le monde, et les Gardiens, une espèce de factions de flics intergalactiques composés en partie au moins de Seekers, ces espèces de gros insectes pas beau, s'en sont mêlés. Ils ont décidé de faire le ménage et de péter la gueule à ces sales Pariah.
Au moment où commence l'historie, Korvek, le chef des Pariah, est grave dans la merde parce que les Spatio-Flics sont chez lui pour faire coucou. L'opération de police est mené par trois types en particulier :
- Phyro qui est... un seeker ? en tout cas un genre de space-commissaire qui supervise l'opération
- Morgana, salement blessé durant la mission, qui est je dirais une humaine. Le spoiler du premier post laisse pensé que c'est une ancienne criminelle qui s'est faite arrêter par Phyro mais qui finalement l'a rejoint en tant que spatio-gardien de la paix.
- Invictus qui est un gros robot.

Bref l'opération tourne plus ou moins bien et Korvek est capturé.
Ensuite on repasse au point de vue de Phyro qui se charge de transformer la planète Malth en pénitencier géant pour Pariah, pendant que, je suppose, Morgana est en soins intensifs suite à ses blessures.

Jusque là j'ai juste ? jvnoel

T'as plus ou moins compris les grandes lignes. Il reste deux-trois détails qui sont pas présents/que t'as dû rater, mais dans le (gros, gros) ensemble, ouais c'est ça.

Pour les précisions, j'vais les faire en citation parce que j'ai pas envie de perdre la main :

Citer- Phyro qui est... un seeker ? en tout cas un genre de space-commissaire qui supervise l'opération
+ Ok, Phyro c'est un humain en fait. Télépathe. Ok, c'est noté.

"Un Seek... Ouais, peut-être, dans le noir, de dos et dans le brouillard je ressemble à une Carcasse. Mais j'assure que je ne suis pas sous marionnettiste. De un parce qu'on peut pas contrôler le cerveau d'un être vivant sans le griller-ne demandez pas-et de deux parce qu'on s'en sert presque exclusivement pour choper des troupes parmi les décédés d'un champ de bataille en urgence et pour prendre la place de cibles importantes quand on infiltre des endroits. C'était tout con, mais il fallait y penser. En plus ces p'tit pères et leur transporteur ont de la conversation, à force d'avoir à vivre dans les corps des autres. Et... Un space-commissaire, oh, tout de suite les grands mots. J'étais seulement sur la défense de la Terre, à la base, et j'ai conduit un vaisseau-colonie une fois quand- Nan, ça c'est pas mon histoire. Je suis pas le mieux placé pour en parler. Pour le commissaire, j'ai seulement commencé à tarter la galaxie quand on m'avait poussé à bout, évidemment que si on met tout en oeuvre pour me faire chier je finisse par m'énerver."

"Aha, ça fait longtemps que personne m'avait appelé "Humain" ! Le seul truc d'humain actuel, c'est ma physiologie extérieure de loin, mais si tu voyais le réarrangement de mes organes au scanner, t'aurais du mal à deviner qu'est ce qui sert à quoi. Bon ok, dans la pratique j'ai surtout fait ça parce que j'avais plus grand chose d'humanité à perdre a un moment. Mais là où je resterai éternellement humain, c'est dans le même domaine de l'infini qu'Einstein l'avait décrété."

Citer- Morgana, salement blessé durant la mission, qui est je dirais une humaine. Le spoiler du premier post laisse pensé que c'est une ancienne criminelle qui s'est faite arrêter par Phyro mais qui finalement l'a rejoint en tant que spatio-gardien de la paix.

"De loin, de face, en été, ouais, je passe pour humaine. J'ai un teint qui, par défaut, tire du beige au marron selon la température quand il fait pas assez extrême pour avoir une fourrure, mais j'aurai presque toujours une variante de fourrure, de toutes manières. A part cas très particuliers, j'ai un vieux pelage marron/noir (Les gens savent pas trop, moi non plus d'ailleurs (Apparemment ça dépend des bâtonnets oculaires, une truc du genre.)) de 5 mm qui permet tout juste de tenir l'été sans suffoquer à une ressemblance frappante envers un st-bernard quand je me situe dans des environnement à -40 pendant un moment. Devinez le climat de Malth. Je m'efforce aussi de garder un semblant de chevelure, de base pour réussir à m'incruster sur terre sans avoir des réactions incroyablement racistes, maintenant parce-que j'ai l'habitude. C'est un peu dur d'entretenir un truc du genre quand il commence à faire chaud et que mes poils tombent, parce-que oui, mes cheveux sont juste des poils. Et si vous vous posiez la question : Oui. Ma queue est une vraie, et NON, ce n'est PAS drôle au quotidien. Ca part dans tous les sens, ça se coince quand les poils sont trop longs dans tout ce qui peut permettre de me faire chier, et je suis incapable de mentir à cause d'elle. J'ai inventé une tenue exprès pour pouvoir faire de la mécanique sans qu'elle gêne, sauf que du coup j'ai plus d'équilibre. Ca tombe bien, je suis souvent en train de ramper en dessous des blindés. Mais apparemment, je vais bientôt passer aux corvettes. J'ai hâte, j'ai jamais travaillé sur une corvette avant.

Attendez, "Criminelle" ? Si mon non-respect des conventions de Genève gêne à ce point, imaginez la tête qu'à tiré A1 quand un ambassadeur de l'ONU lui à expliqué que le clonage même à but thérapeutique était désormais interdit sur terre ! C'était en... 2003 (https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-clonage-humain-interdit-france-1620/) je crois ? Bref, il à fait sauter la loi tout bêtement, son clonage ne fait pas naître des humains. Il construit juste des corps pour pouvoir y loger des âmes. C'est un tout autre niveau. Il s'est quand-même pris Interpol et des inspections constantes, il en pouvait plus à force. Puis comme les Seekers filaient les soins et la nourriture gratos à qui le voulait, ils se sont pris les cadors de la finance sur le dos pour concurrence déloyale. Là, ils sont passés en situation "Association humanitaire à but non-lucratif". Et à force de se bâtir une réput' et avoir des mecs qui comptaient de plus en plus sur eux, l'ONU à dû finir par les lâcher. Puis ils s'en sont pris aux Gardiens, tout simplement. Pour ma part, je viole juste la clause de respect des prisonniers de guerre, j'utilise pas des armements interdits dans 98% des pays tel que le canon à bras lance-micro-ondes, l'amplificateur sonique dirigé, où juste mon estomac. Je pourris pas non plus des villes entières sans les faire évacuer.

...Phyro, tu pointes quoi du- J'ai un truc dans le dos ?

Et merde.

Hngrhh... Oui, ok, d'accord, j'ai fait des choses pas cool quand j'étais chez les pariahs. Mais 1 : J'avais pas trop le choix, et 2 : J'ai bien, bien fait amende pour rattraper le tout. Preuve en est : C'est moi qui ait été nommé officieusement porte-étendard de tout ce petit monde dehors. J'ai pas envie d'en parler."

Citer- Invictus qui est un gros robot.

"JE NE SUIS PAS UN VULGAIRE "GROS ROBOT" ! JE SUIS LE PINNACLE DE L'INGÉNIERIE ROBOTIQUE ! JE SUIS INVICTUS, CONQUÉRANT DE MILLIERS DE MONDES !

C'est Ozgar qui m'a créé. C'était peut-être pas un pariah en tant que tel, mais il a réussi à me concevoir, moi et les autres Dox parce-ce que je cite "On peut pas compter sur des abrutis incapables de naître avec une enveloppe corporelle pour envahir un Univers. La bonne volonté, ça excuse pas tout." Enfin quand il est mort, l'Empereur nous a tous désactivés et mis au frais. Comme Phyro m'avait buté Ozgar à l'époque, je me suis mis en cavale avec une compagnie de Dox inférieurs, loin, très très de cette planète de FOUS FURIEUX qu'est Cambria et fondé ma propre entreprise de mercenariat. Sur un coup de hasard, je suis tombé sur Morgana qui m'a fait une proposition que je pouvais pas trop refuser : Bosser pour elle et je suis considéré en tant que citoyen avec des droits quelque-part. Et de rouage en couplage, bah... J'ai fini par aller moi-même réactiver mes cousins Doxs.

ALORS NON ! JE NE SUIS PAS ATTACHÉ AUX DEUX TARÉS ET LEUR HORDE DE GROS CAFARDS ! JE LES RENVERSE QUAND JE VEUX ! C'EST JUSTE QUE...

Enfin bref assez de questions, j'ai du travail moi.
"

...ça ferait presque un chapitre à lui tout seul ce truc. Mais non, la suite arrive bientôt.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Usul le Mai 10, 2018, 11:58 pm
Citer1 : Tous ceux qui savaient mon ambition pour devenir RH pensent que je suis juste rentré dans le milieu pour virer des gens et me faire du fric facile. Je les déteste, soit, mais eux me détestent encore plus et j'ai de nouveau des tas de sacs à foutre en train de me faire chier H24 convaincus de servir "la justice".

Autant je comprends tes autres problèmes (et je compatis, d'expérience se trouver sans savoir ce qu'on veut faire et avec des options réduites n'est pas drôle, même si mon cas est presque ridicule comparé à ta situation), autant je n'arrive pas à comprendre ça. C'est qui ces gens? C'est vraiment le genre de comportement que j'attendrais de collégiens, pas de personnes plus matures. Il n'y a vraiment personne qui te soutient?
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 11, 2018, 01:14 am
Citation de: Usul le Mai 10, 2018, 11:58 pm
Citer1 : Tous ceux qui savaient mon ambition pour devenir RH pensent que je suis juste rentré dans le milieu pour virer des gens et me faire du fric facile. Je les déteste, soit, mais eux me détestent encore plus et j'ai de nouveau des tas de sacs à foutre en train de me faire chier H24 convaincus de servir "la justice".

Autant je comprends tes autres problèmes (et je compatis, d'expérience se trouver sans savoir ce qu'on veut faire et avec des options réduites n'est pas drôle, même si mon cas est presque ridicule comparé à ta situation), autant je n'arrive pas à comprendre ça. C'est qui ces gens? C'est vraiment le genre de comportement que j'attendrais de collégiens, pas de personnes plus matures. Il n'y a vraiment personne qui te soutient?

Oh, de ma mère aux mecs randoms à qui je peux dire que je suis RH dans une conversation. Apparemment, quand je dis que je veux être RH, je deviens L'ENNEMI, l'homme qui te vire de ton taf' en souriant et te refuse pour tes embauches et tes stages d'un "on vous rappellera", du coup a peine j'ai commencé mes études dans le vrai domaine qu'on m'envoie déjà chier pour des questions sous prétexte que je suis qu'un enculé et que c'est le Karma personnifié qu'on me dise "non" jvhap

'faut le vivre pour le croire, c'est affligeant.

Comme j'ai déjà donné au collège, j'ai pas envie de passer le reste de ma vie avec l'étiquette "Ordure" sur ma gueule jvhap

Edit : ça, et actuellement passer ma vie à virer des gens, c'est pas ce pourquoi j'ai signé.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Usul le Mai 11, 2018, 01:43 am
Citation de: Notaproblem le Mai 11, 2018, 01:14 amOh, de ma mère aux mecs randoms à qui je peux dire que je suis RH dans une conversation. Apparemment, quand je dis que je veux être RH, je deviens L'ENNEMI, l'homme qui te vire de ton taf' en souriant et te refuse pour tes embauches et tes stages d'un "on vous rappellera", du coup a peine j'ai commencé mes études dans le vrai domaine qu'on m'envoie déjà chier pour des questions sous prétexte que je suis qu'un enculé et que c'est le Karma personnifié qu'on me dise "non" (http://www.roguelike.fr/forum/Smileys/aaron/18.gif)

Mais à la limite je comprend l'instinct qui les fait tiquer, mais de là à te harceler ("faire chier H24" c'est du harcèlement a priori) c'est quand même grave, merde.

Après c'est sûr que c'est pas le choix de carrière où tout le monde t'aime. jvhap

Mais tu devrais t'accrocher si tu as une chance d'obtenir ce que tu préparais, surtout si c'est la fin (je ne sais pas exactement ce que tu fais mais les stages c'est la dernière année en général?). C'est toujours ça de pris.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 11, 2018, 01:48 am
Nan, au CNED y'a un stage à chaque année jvhap

Edit du nettoyage : Ce post est très cool, tiens. Profitons-en.

Chapitre 3 : (Morgana) Dans l'espace, personne ne vous entendra jouer au con.

A-1, fais-mois sortir. Si je suis retapée, hein. Evidemment.

"Dicton Terrien : Roule ma poule !"

...qu'est-ce qu'il dit, encore ?

Peu importe. Je connais la manœuvre.

La cuve se vide, je recrache tout, surtout ce qui traîne dans les poumons. C'est pas douloureux, le dit-fluide anesthésie mieux que n'importe quoi d'autre. Le simple fait de devoir vomir par contre est quelque-chose de peu engageant. J'oublie PAS de continuer à respirer, désormais, et des Seekers viendront m'aider. Probablement deux aides médicales (Comprenez mantes religieuses poilues avec une tête de... Comment Phyro appelait ça déjà ? Mimitoss ? L'idée était de faire rire les patients et les mettre en confiance. Ça marche. Enfin, quand tu vois le reste des Seekers... Et un porteur pour la carapace vestimentaire offerte.

La manoeuvre s'enclencha, laissant la retapée aux prises avec le cadeau de la maison des Seekers : Une armure d'urgence, en chitine maison. Pas de qualité dégueulasse. Beaucoup de Rebelles continuaient d'utiliser cette armure, et ce longtemps après leur sortie de soins. Sauf qu'elle avait elle-même sa propre armure, en fait ! Mais après discussion avec un porteur Seeker, son armure se révéla être ruinée, ce qui provoqua un râle d'exaspération de la part de la patiente, au vu de l'attention qu'elle lui portait. C'était un vieux modèle, c'est sentimental. Elle pourrait en transmatièrer une autre plus tard, mais... C'était frustrant !

Qu'est-ce qu'un porteur ? C'est gros, vert, avec 4 à 6 pattes selon le modèle, ça dispose d'un dos plat pour y... Bah, porter du bordel. Ça peut tourner son buste à 90 degrés pour observer sa cargaison et déployer un semblant de cage thoracique pour sécuriser son bordel. Et ça a quatre bras.


...et ce sont des fan de la phrase "Temps limité" !

A-1 lui souhaita la bonne journée à l'injonction de :

"Causalité hasardeuse bénéfique souhaitée. Note personnelle : Compagnie toujours appréciée. Raison de la sortie : Demande émise. Décision personnelle : Conversation appréciable. Libération possible, mais non souhaitée sur l'instant."


Heh. Moi aussi je t'aime bien.

Tiens, d'ailleurs elle est bizarre, cette armure. Elle est plus grosse et... C'est quoi ce revêtement dégueulasse dessus ? On dirait de l'ambre ? Bah, on s'en tape. Elle peut se plier, j'vais la mettre sous mon bras et l'enfiler en sortant. Il fait nuit, et les Seekers ont aucun problème avec le port ou l'absence de vêtements.

Morg' arriva au sas. Le tout s'ouvrit, révélant la porte du fond, et elle s'y engouffra.

Ah, la sortie jv:)

La porte laissait filtrer de l'air externe. Un sympathique courant d'air frais passa, permettant de réguler la température. C'était agréable. Ça réveillait, en tout cas.

Ah, ça s'ouvre jvhap

Le petit courant d'air frais s'engouffrant dans le sas, désormais ouvert, se transforma bien vite en un vent frais passant joyeusement dans le sas ouvert.

Ah, une petite brise ma- Gggh...

"Frais" selon les normes de Malth. L'agressif bourrasque semblait trancher jusque dans ses organes, qui se figèrent un instant, le temps de comprendre l'horrible erreur commise :

...ah ? Il fait combien dehors ? jvpeur

Retraite ! Retraite ! La météo était bien trop forte ! Tandis qu'elle tambourinait contre la porte du sas derrière elle, judicieusement fermée par les Seekers qui, eux, avaient déjà compris les traditions locales, elle cherchait vainement à esquiver le vent, tandis qu'elle hurlait mentalement :

Mais fermez la porte. Vite ! A-1 ! C'est quoi, ton problème ?

"Détails sur matériau de carapace : Ambre mentionnée, isolant thermique.
Température extérieure : -45 degrés.
Brise ressentie : Provenance du sas.
Température du sas : -10 degrés.
Température interne : 18 degrés.
Détails anatomiques vous concernant : Pilosité retirée. Nuisance durant l'opération."


Elle vérifia sa fourrure : Celle-ci manquait à l'appel ! Elle écumait. Elle comprenait enfin être victime de quelque vengeance du Seeker :

Putain de gel anti-nerveux de merde ! Même avec la carapace, comment je vais supporter le froid, moi ?

IL M'A MÊME PAS LAISSÉ MES CHEV- Oh. Si. Ils sont là. Le gel s'évapore encore, mais ils sont là.

Pourquoi tu me l'as pas dit plus tôt ? Tu m'en veux pour ce que j'ai dit tout à l'heure, c'est ça ?

"Potentiel comique : Avéré.
Risques pour l'organisme : Négligeables.
Motivation : Citation : "J'ai jamais dit que je voulais me justifier. Je le fais parce que je PEUX.""


L'enfant. On est quittes, hein ?

"Affront lavé."

Attaquons le sas.

Round 2. Préparée mentalement, elle s'engouffra dehors comme si elle devait passer un nuage de gaz.

Ca isole bien, son truc. Il à dû l'inventer en 30 secondes. Ca m'écoeure, desfois, la facilité qu'ils ont.

"Temps total : 2 minutes.
Conception : 3 secondes.
Production : Temps restant."


Mmh. J'vais ressortir dehors. Au revoir, A-1. A la prochaine, et porte-toi bien.

"Politesse : Portez-vous bien."

Pas gagné :


Oh qu'il fait nuit.

Oh qu'il fait froid.

Oh que sortir d'une ruche donne l'impression d'être seule au monde.

La combinaison des trois me fait serrer les dents.

La nuit : Mes yeux sont encore habitués à la lumière ambiante d'une ruche. C'est pas brillant, mais les murs ressemblent à des artères. C'est rouge, transparent, on voit les couloirs adjacents et y'a des vaisseaux sanguins qui se baladent. C'est gênant, et joli à la fois. Malth : C'est montagneux, glacé, y'a de la pierre partout et même moi avec une vision supérieure J'Y VOIS RIEN ! Malth orbite autour d'un soleil qui éclaire mal. Même de jour, c'est plus pourri en éclairage que l'écosse en hiver ! C'est nuit constante, ce monde de merde !

Le froid : On l'a expliqué. Et encore j'ai de la chance qu'on soit en période chaude, le vrai hiver de cette planète de merde pique à -90 degrés Celsius. D'après les archives de l'empire, le pire du pire à tapé dans un -120 degrés.

La solitude : Ugh. La seconde d'avant, je me sentais entourée de milliers de Seekers, et maintenant plus personne. C'est angoissant.

Et là dans le froid et la nuit, je dois retrouver Phyro et Invictus et constater l'étendue des dégâts. J'ai déjà un plan...

Et, des fois, un plan se déroule sans accroc. Un quidam accosté plus tard, une ration taxée, un Invictus sommé plus tard, un Phyro secoué comme un prunier raisonné pas bien plus tard, le joyeux trio de grands gagnants se sépara en deux : Invictus et Morgana partirent prendre la relève du Phyro, et celui-ci alla enfin dormir, dans la piaule qu'il avait calculé, pas très loin, en vérité, du poste de commandement où les deux autres comptaient s'installer pour bosser, convaincu à moitié que son plan génial ne le paraîtrait plus autant à son réveil.

Et Invictus expliqua les événements.

Et ça coinça quelque peu. Pas sur les deux colonies, pas sur le drapeau jamais changé, mais surtout sur le choix des responsables.


"Invictus. Je suis réellement réveillée ? Sûr ?"

"Je vous ai connue plus réactive ! Reprenez-vous !"

"Je..."

C'était dur de trouver par où commencer. Elle aurait préféré n'importe qui d'autre que des Doxs, mais apparemment, le choix avait déjà été fait. Elle espérait juste que c'était un choix réfléchi :

Il me désespère et on vient a peine de passer le résumé des événements ! Je tiendrai jamais avec une horde de Doxs aussi cons que lui ! Et je le sais qu'ils sont tous plus malades les uns que les autres, j'ai déjà eu affaire a eux ! ...bon, ok. Un seul autre. J'ai juste entendu des rumeurs sur le reste. Et aperçus certains du coin de l'œil.

"Je... Dans l'ordre. Deadlock. LE Deadlock. Le gros semi-bossu qui parle toujours avec une voix grave et traînante, qui dispose d'un taser pour mammouths, trois grosses caméras sur sa tête, une thermique, une infra-rouge et une spécialement faite pour détecter les traces de pas et de sang, et capable de se camoufler à volonté et doté d'une grande haine de tout ce qui sort des clous ?"

"Pourquoi, vous avez une collection de clous ? C'est quoi le problème ?"

"Il GÈRE Malth et deux autres planètes désormais ?"

"Je ne vois pas le problème, il bosse tout autant pour vous que moi !"

Lui, c'est une grosse raclure qui pendra plaisir à vous laisser espérer votre fuite jusqu'au bout avant de vous taser a la seconde ou vous pensiez être libre et hors de danger pour de bon, tout ça sous le prétexte que vous n'aviez qu'a pas le faire venir ! C'est pas comme toi une grande gueule remarquable !

...remarque, Invictus EST une grande gueule stupide. Mais il est aussi efficace. Si il a mis Deadlock là, c'est que c'était peut-être pas le choix le plus judicieux. Mais c'est forcément le choix le plus efficace. Après-tout, on gère une prison de haute-sécurité, plus une population assez importante d'affranchis, désormais...

"Energetic. Ok, j'le connais. Il est responsable de beaucoup, BEAUCOUP d'armes en vigueur chez les pariah. Il est, par contre, très mal adapté au travail en équipe, selon les rumeurs. Mais comme c'est un génie, on lui pardonnera les labos qu'il ruinera et les tonnes de gel balistique qu'il utilisera. Probablement."

"Ses méthodes de travail sont en roue libre, mais il produit plus de résultats à lui tout seul qu'une équipe de laborantins à temps et charge de travail égale ! C'est ça, l'efficacité des Doxs ! Bon, par contre, ne le contredisez pas. Il déteste devoir expliquer pourquoi il a raison."

...au secours. Je suis presque sûre que n'importe quelle autre planète n'est pas autant dans le mal quand on leur apprend qui c'est leurs sbires. Restons calme : Qui est le suivant. Ça peut pas être pi-

"Elyse-"

Des rumeurs et un rapide souvenir lui firent l'effet d'une douche froide : Ce qu'elle pensait n'être qu'une crise de paranoïa généralisée, sur Malth, existait réellement ! La perspective de devoir partager la planète avec cette rumeur vivante ne lui plaisait pas du tout :

MAIS CA PEUT TOUJOURS ÊTRE PIRE ! POURQUOI J'AI DIT "OUI" QUAND IL M'A DEMANDÉ SI IL POURRAIT RÉACTIVER SES SEMBLABLES, MOI ?

"QUOI ? ELLE ? MAIS T'ES MALADE ? T'AS ENVIE DE VOIR LA TOTALITÉ DES BLOCS DISPARAÎTRE ? TROUVE QUELQU'UN D'AUTRE !"

"Y'a personne d'autre avec la mention "Bon en social" dans les bases de données. C'était la seule a peu près qualifiée. On est chez les pariahs, hein ! Elle fait quoi d'ailleurs ? Ses archives étaient cryptées, j'avais jamais vu ça. Même moi j'y ai pas accès !"

Elyseum. Elle entretient une grande rivalité avec Deadlock. Leur hobby : Avoir une réputation plus effrayante que l'autre. L'un via les ascenseurs émotionnels nets et brutaux, l'autre via des... On va appeler ça une "Thérapie de couple", hein ? Enfin bref, l'un joue avec sa cible avant, l'autre après. Sauf que l'un la rend grillée et déçue, mais en un seul morceau, l'autre le rend vivante, mais horrifiée et avec ses organes à l'air en kit mains-libres. Ce truc est responsable des relations humaines, désormais. Bravo.

"Je... T'iras lui demander avec force détails. Elle est bien sous mes ordres, ja ? Y'a pas d'arnaque où de clauses de contrats cachés ? T'essaies pas de me niquer, ja ? Les Seekers sont toujours là, tu sais ?"

"Et alors, de quoi t'as peur ? Quoique... J'ai trouvé ça bizarre qu'elle soit venue avec Deadlock et moi, quand on est partis vider un camp de bandits, plus tôt dans la matinée. Deadlock à pris son temps et délimité sa zone aux champs de force, mais je comprenais pas pourquoi tant de gens venaient en courant du côté où elle était partie. J'croyais qu'elle voulait faire son intéressante, du coup j'ai rien dit, a la base, mais a la fin quand on a comptabilisé les scores avec le juge Dead' et deux-trois affranchis volontaires, elle était pas là. J'ai demandé si c'était nécessaire d'aller la chercher, et Dead' à juste fait un signe de main indiquant "C'est bon". J'ai cru qu'il y allait moi. Il y est pas allé, c'est ça ?"

Comprenant qu'elle était mise au courant trop tard, elle se contenta de hausser les épaules :

"Il a sûrement pas eu besoin. Qui a été récupérer les pauvres types après ça ?"

"Des automatons armés. Ça s'est passé sans trop d'encombres. Y'a eu deux-trois déclenchements d'explosifs, sûrement des pièges. Je devrais m'assurer d'avoir de meilleurs rapports, cependant. Les bandits n'étaient pas sensés disposer d'explosifs, seulement des armes blanches et des armes de poings."

Elle aura plastifié un type et un automaton ou son pote malchanceux aura marché sur le boyau qui devait servir de fil de détente improvisé. J'ai pas envie de savoir. Le malheureux, lui, accusera bien le coup en ressortant de Vat.

"Bon, suivant. Kinetic ? C'est bien LE nettoyeur suprême ? LE maître de la perfection sanitaire ?"

"Lui-même."

Kinetic : Quand l'innettoyable doit l'être, c'est lui qu'on appelle. Quand les Doxs ont été mis hors circulation, les pariahs de Malth ont soudainement rencontrés de graves problèmes d'hygiène, tant et si bien que quand on est arrivés, la planète était déjà un charnier dégueulasse. Il connaît tout, tout le monde. Il paie pas de mine, il ressemble au concierge de base. Il est tout carré, sans exosquelette, il parle VITE. Il sait qui fait quoi, qui cache quoi, qui merde comment et comment l'optimiser. Dans "Parfait" au dico, c'est sa tête qui apparaît. Il déteste les défauts. Il refusera de vous laisser tranquille tant que vous avez UNE tâche qui dépasse ou UN cheveu dans votre pull. Attendez-vous à être tout propres à chaque fin de conversation avec vous. Si il est en ingénierie, il concevra des créations parfaites. Et le meilleur dans tout ça, c'est que comme c'est a la base un concierge, il sera une inévitablement une grosse merde dans le domaine et je vais pouvoir le titiller tout en lui apprenant les bases de la mécanique et de l'informatique !

L'idée lui arracha un sourire. La perspective de devoir supporter de se faire nettoyer... Moins.

"On a rien sans rien ! Bon, Deutérium. J'pense qu'il y a pas grand chose à dire. Il est fiable, curieux, et entamera très vite les premiers contacts avec nos futurs voisins. J'espère juste qu'il ne dira pas de merde, mais il aime pas parler, de toutes façons. J'me rappelle jamais l'avoir entendu parler les rares fois où j'ai noté son vaisseau nous espionner, a l'époque. Mais il fredonne TOUJOURS une chanson. Constamment. Mais généralement, quand il se rend compte qu'il est observé, il fuit. Donc mes questions : Est-ce qu'il sait parler ? Va t'il venir sur Malth en personne ? Et la plus importante : Y'a bien des espèces qui se sont lancés dans la course spatiale, depuis que les pariah ont implosés, ja ?"

"Hmmm. Oui. Il sait parler, mais se contente de dire "Oui", "Non" et "Votre attention, non-imprégnés ! Cette planète appartient désormais à l'empire Pariah ! Veuillez sortir de vos foyers et vous regrouper pour le recensement !".
Probablement pas. Il est H24 à bord de son vaisseau. Il a découvert les joies de l'exploration scientifique il y a peu. D'après Phyro, c'était un scandale.
Non. On a croisé personne, encore.
"

"Et... M5, M5... Il était dans quoi, avant ?"

"Hm. Déplacement de populations. Réimplantations de foyers. Il pose beaucoup de questions. Ca en devient irritant. Je l'ai envoyé aider Deuterium."

"Y'en avait qu'un, de Dox comme ça chez Ozgär. C'est pas Tectonic l'inquisiteur ton Dox ?"

"Oh merde oui !"

Tectonic. Il se pointe pour recenser et déplacer des marchandises : Il ressort, il connait leur culture, mode de vie, problèmes et dépendances culturelles et si il savait ce qu'ils ont chié a midi, ça me surprendrait pas. La valeur d'une espèce, c'est lui qui la fixe. Il avait catalogué mon monde "Haut risques, haut bénéfices". Résultat, les Pariah ont perdu patience quand on y est retourné avec Phyro, et ont utilisé des immenses réacteurs pour le propulser dans son soleil. On à fait la moitié de la Galaxie dans un vaisseau-colonie surcustomisé pour loger les survivants, et a la fin mon espèce à décidé qu'être nomades, c'était une belle vie après tout. J'espère qu'ils vont bien, Phyro et moi on est retournés sur Terre après ça. Mais ça date, oh, de tellement longtemps...

Et tous ces tarés avec une absence flagrante d'empathie pour la vie bossent pour moi.

Ça va être joyeux, les réunions diplomatiques. Et ça, ce sont que les mecs du service civil, j'ai pas encore décidé de qui j'allais mettre dans le militaire. J'imagine même p-

La phrase venait de se faire interrompre par le bruit le plus inattendu et le plus effrayant du monde :

"BORDEL DE-"
"QU'EST-CE QUE ?"

Dans le centre de commandement, composé d'une vitre sur la capitale, de divers engins de communications et d'une interface de données, traînait aussi un vieux modèle de téléphone filiaire, contrastant brutalement avec l'aspect holographique et tactile du reste. Combiné disposant, de toute évidence, de la pire sonnerie de l'univers. Sonnerie qui, cependant, réussit à faire trébucher et mettre à terre nos deux compères. L'une de sursaut, l'autre à cause de son habitude à se jeter au sol au premier bruit d'échanges de tir plus ou moins confirmés.

"C'était pas ? Qui ose nous appeler ?"

Un téléphone ? Le Sanctuaire soit loué, ils ont pas mis l'hymne de l'empire en sonnerie... Je vais décrocher, je pense. Tant pis pour ma dignité, je vais pas me relever. Juste tâtonner avec ma main en espérant atteindre ce putain de combiné... Ah ! Je l'ai !

"A... Allo ?"

"Ici Deutérium. J'ai détecté un vaisseau non-impr-"

"Alien, Si ça dér-"

"-Alien en orbite de reconnaissance d'un caillou à haute teneur volcanique. Je transmets les données."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526164261-c-est-qui.jpg)

"Merci de l'in-"

Il avait déjà raccroché. Elle écoutait, médusée, la tonalité absente se signaler, tandis qu'elle commençait à comprendre :

Ah, il est comme ça, Deuterium jvpf

...ouais, allons travailler. Suivons l'exemple du mec qui bosse. Et baissons le volume de cette satanée sonnerie. Et... Tant qu'a faire, débarrassons-nous de ce damné pavé numérique. Les chiffres, c'est très bien. Les onomatopées, ça a déjà été testé dans Woodruff, et ça marche PAS.

Mais pour le moment, centrons nos efforts dans la localisation de ces types. Elyseum va nous prouver qu'elle est apte à rester à son poste, bientôt. D'ailleurs, elle travaille sur quoi ?

Allons voir ça en personne.

"Invictus, reste-là. Si tu peux t'occuper du développement urbain, fais-le. Si t'as des problèmes, T'as nommé Deadlock pour ça. Si t'as besoin de moi, appelle-moi. J'vais faire le tour. Si t'as des emmerdes, t'es intelligent. Prouve-le."

"UNE TÂCHE FACILE... POUR MOI !"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 13, 2018, 02:53 am
Le département technique. Havre de sciences, de professionnalisme et de créativité. Dans la plupart des empires. A Malth... Pour une fois, pas grand-chose ne changeait. Si ce n'est qu'à son arrivée, Mogana pût très vite localiser Kinetic et Elyseum, semblant s'engueuler. A son entrée dans la pièce, elle fût instantanément abordée par cette dernière, profitant de la parole qu'elle disposait lors de son argumentation contre Kinetic (et oubliant au passage tout intérêt envers ce dernier) d'un :

"ILS VOLENT, JE TE DIS ! CE NE SONT PAS DE VULGAIRES DÉ-Haaaaa, la patronne en personne ! Un plaisir de vous rencontrer enfin ! Nous avons tant de choses à nous dire... Mais d'abord, aidez-nous à régler ce petit différend. Voyez vous-même nos données, et aidez-nous à déterminer qui de nous deux à raison sur cette affaire... Épineuse."

Sur sa gauche, Kinetic. Un assemblage de cubes sur pattes. Sur sa droite, Elyseum. Contrairement aux apparences, la sympathique terrienne devant elle était une Dox, composée de circuits, capable de se faire passer pour organique sans problèmes. Peut imiter des centaines de voix. La rumeur voulait que sa voix préférée reflète sa propension à jouer avec les nerfs des gens.

Ah oui, les rumeurs sont fondés. Elle a la voix d'une chanteuse d'opéra. Mais son modulateur vocal déconne, on dirait. Sa voix résonne, on dirait la vibration d'un diapason. Quel est son problème ? Oh, je viens a peine d'arriver, et elle m'a déjà mise mal à l'aise. J'ai vraiment bien fait de la garder ?

La paire s'engueulait sur, vulgairement, des gros cailloux qui vivent dans l'espace. Visiblement, l'arrogance d'Invictus était un trait commun aux Doxs, qui n'avait pas envisagé la solution qui était tout naturellement venue dans l'esprit de Morgana qui, déjà blasée, entonna :

"...et si on appelait ça tout bêtement, dans un 50/50 de la responsabilité, des..."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526165268-elyseum-et-kinetic-s-engueulent.jpg)

Kinetic prit la parole, profitant du temps mort :

"Je trouve leur système de formation inefficace ! De toute évidence dans 50 ans leur espèce aura disparue sans le moindre doute ! Nos recherches actuelles devraient se baser sur ce que nous avons à apprendre ou a récupérer d'eux ! Je recommande d'utiliser une approche délicate du problème en inspectant ces entités sans les détruire ! Ensuite on pourra nettoyer ces infectes nids à poussière stellaire !"

L'autre Dox, Elyseum, regardait à peine Kinetic et se contenta de prendre la parole au premier silence venu :

"Il parle vite, Conspirator (Comment doit-on vous appeler, déjà ?), vous ne trouvez pas ? J'ai des difficultés à le suivre parfois, mais il est enthousiaste. Eeeenfin. Ce sont des cristaux, et ils nous en apprendrons beaucoup plus morts que vivants. Disséquons-les. Je veux TOUT savoir sur eux."

Tectonic aurait dû être à sa place, mais je frissonne à l'idée de la savoir aux commandes d'un vaisseau scientifique...

C'était vrai, ça ! Quel nom ? Tout le monde l'appelait Morgana, en réalité. Ca, et tous les surnoms gagnés au fil du temps, en vérité... Elle-même ne savait plus bien où elle en était, dans la hiérarchie anarchique des Rebelles :

"On... Euh... Appelez-moi... Je sais pas, en fait. Patronne, Morgana, Supérieure, faites votre choix. Et... On va les étudier de loin. Je tiens à savoir tout particulièrement ce qu'ils semblent bouffer. Ensuite, on les démonte histoire d'être certains de ce qu'ils mangent. D'après vos rapports, ils savent tirer, ja ? Je veux savoir comment ils font."

La Dox eût une sourire gêné :

"Ma chère, il nous faudrait une flotte, pour ça. Et là où Phyro nous a démontré son manque d'ambition, c'est... Que nous n'en avons pas !"

"Je propose un deal. On va encore couper la poire en deux. Kinetic : Observe ces trucs. Tire un max d'infos."

Le concierge bondit à son nom, et, animé d'une nouvelle raison de bouger, avalancha verbalement :

"Oui bien sur ! Cette étude sera réalisé sans failles et sans délai ! Les Seekers n'auront rien à y envier ! Cependant, je voudrais demander quelque-chose qui me chagrine : Mon balai s'est cassé ! Je l'avais laissé dans le couloir principal du palais et quelqu'un l'a cassé ! J'en prendrais bien un autre, mais c'était la seule possession à laquelle je tenais ! Invictus m'a dit l'avoir vu dans les mains du Phyro, demandez-lui si il pourrait le réparer, je n'ose pas y aller. Le chaos qu'il a été capable de provoquer sur mon balai me fait peur !"

Le Dox, dans une avalanche de cubes sanitarisants, lui engouffra une caisse d'allumettes aseptisées et se précipita hors de la pièce, nouvellement obsédé par sa nouvelle étude.

Joyeux cadeau de bienvenue... Bon, après tout. J'irai lui livrer, son balai. C'est pas comme si je croisais Phyro toute la journée.

Cas suivant. Sans perdre de temps, Morgana enchaîna :

"Elyseum : Deuterium m'a envoyé ça. Trouve où ils habitent et comment leur parler."

La Dox prit la banque de données, incluant un rapport sur l'observation d'un vaisseau solitaire rencontré par l'explorateur. Elle le récupéra, et, en fixant la caisse du regard, commença à lancer des accusations :

"Qu'est-ce que cela signifie, Morgana ? L'histoire sur le molestage de Korvek serait-elle fondée ? Je meurs d'envie d'aller lui demander personnellement. Mais peu importe, parons au plus pressé : Vos données... Elles sont tellement simples à déchiffrer, je les connais ceux-là ! Je vous mets en liaison directe, ne bougez pas. J'ai un intercom, pour ce genre de choses. Quand vous aurez fini, nous discuterons de notre partage de Korvek."

Elle veut me tirer mon passe-temps, la garce !

"Je dois vous prévenir, cependant. C'est une élite qui gère leur civilisation, un peu comme nous, notre système, nos Centurions, Décurions et Conspirators ! Ils prônent l'égalité, mais sont gérés par une minorité, n'est-ce-pas délicieusement ironique ? Personnellement, les insectes comme eux que j'étudiais racontaient beaucoup d'anecdotes hilarantes : Figurez-vous que certains membres de leur espèce accordent de la valeur à leur servi-"

L'écran s'activa, au grand intérêt de toute la salle, réunie en se rendant compte de l'événement historique :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526166681-la-bonne-ambiance.jpg)

Elle était nerveuse, et se racla la gorge avant de commencer. Elle n'avait pas l'habitude de devoir faire la diplomate interstellaire :

"Eh bien, ravi de vous rencontrer. Je suis Morgana, dernière Gardienne. Nous avons pour intention d'utiliser les restes de l'empire Pariah en tant que centre pénitencier pour sa population et... J'ai pas encore eu le temps de régler le chantier dehors. On passera probablement sur les réfugiés galactiques, plus tard. Mais pour le moment..."

'faut vraiment que je les fasse, mes lois. Je viens de perdre tout crédibilité en deux secondes.

Enchaînant sur son plus beau sourire, elle continua :

"...je suis juste heureuse de ne pas avoir en tant que voisin une espèce ayant la même vision des autres que les pariah !"

...quoique le sourire d'une sanguinaar n'était pas réellement la chose la plus rassurante au monde. Son interlocuteur, mal à l'aise, reprit à son tour :

"...ouioui certes, très certainement, Ma Dame. Nous sommes nous-même ravis d'apprendre la chute de l'empire pariah, et notre possibilité d'investir la scène galactique pour laisser, et observer, le développement des empires nouveaux se produire. Qui sait quels nouvelles et scandales nous apprendrons... Cela ne vous émoustille donc pas ?"

Trop claquée pour réellement participer sérieusement à ce genre de conneries, elle essaya de se rappeler la phrase. N'y arriva pas. Sortit un bluff :

"Hein ? Oh, si, si. Excusez mon manque d'attention, je ne me porte pas au mieux de ma forme, aujourd'hui."

"Je crains de le remarquer, votre espèce était connue pour sa fourrure perpétuelle, ce qui ne semble pas être votre cas. Une conséquence de maladie de champ de bataille ?"

Le prétexte ultime, donné gracieusement, était le bienvenu :

"Dans un sens. Ça reviendra, tout comme l'ordre dans cet espace."

Une main métallique posée sur son épaule manqua de la faire sursauter, tandis que la Dox approchait sa tête pour chuchoter quelque-chose :

"Merci à lui, je n'osais pas vous le demander. Par les temps qui courent, je vous pensais plus..."

Elle sembla se transformer en tas de câbles et de panneaux métalliques en anarchie, l'espace de deux secondes, puis redevint stable sous la forme de... Morgana elle-même, avec une fourrure conséquente. Elle lui ressemblait dans les moindres détails, jusque dans la voix, à la grande anxiété de cette dernière, tandis qu'elle continuait sa phrase, l'air de rien :

"...avec cette épaisseur-là, en vérité."

Des changeformes, j'en ai vu. Des comme elle... Non, les changeformes sont généralement des gens méthodiques et calculateurs ! Elle... Elle donne l'impression de ne savoir absolument pas ce qu'elle fout ici ! C'est ça qui est terrifiant ! Qu'est-ce qu'elle risque de faire ? C'était pas une bonne idée, je le maintiens !

"Je- J'expliquerai plus tard. On est toujours en di-"

Le dialogue avait échappé au diplomate. Pas la scène, et il ne semblait clairement pas ravi par la tournure des événements :

"Dame, est-ce un Dox, que j'aperçois ? Les rumeurs sont vraies, c'était donc bien le fameux fredonnant que nous avions aperçus, dans son fringant vaisseau au drapeau vandalisé par semblerait-il un organe reproducteur humain ?"

Ils ont vraiment mis une teub' sur le drapeau pariah ? Mais quel âge ils ont, les pilotes de chasse ? Mais c'est pas le pire, actuellement ! Ce con me tend un piège ! Si je dis qu'ils sont désassemblés, c'est un mensonge avéré. Si je dis qu'ils ne le seront pas, les Sek-Lokkar vont m'accuser de ne pas laisser leur chance aux affranchis, alors que les travaux sont répartis 50/50 et ce depuis le début de la guerre... Qu'est-ce que je fais ?

"Je... Vais laisser la charge à Elyseum d'expliquer cela, elle vous fera un rapport bien plus compréhensif que moi."

Troisième choix : Je tire mon Joker.

La Dox prit la parole. Morgana s'attendait à tout, et au plus désastreux possible :

"Eh bien voyez-vous, chers Lokkari..."

Bullshit en règle, confus et désastreux au possible. C'était soupçonné, désormais avéré : Elle ne savait pas elle-même ce qu'elle faisait en vie. Personne n'avait écouté. Surtout pas son interlocuteur :

"Vous laisseriez cette légende urbaine à un poste à responsabilités, Dame ? Grave erreur. J'espère que Phyro et les Seekers sont aussi prompts à réagir que vous le prétendiez, à l'époque. Je vous laisserai personnellement une chance et me ferai l'avocat de la seconde chance, mais je ne peux en dire de même de la totalité du conseil des Élus. Avez-vous des questions ?"

Une question ? Oui, vite-fait.

"Eh bien, oui. Auriez-vous d'autres coordonnées à me fournir ? Je meurs d'envie de connaître les autres acteurs de cette nouvelle page de l'histoire."

"Non, désolé. Pour vous aussi, vous êtes notre premier contact. Vous, et des indigènes sur une planète isolée vivant encore a une époque féodale..."

La Galaxie n'a pas tant implosée, si ?

"Merci quand-même. Ce sera tout, j'en ai peur. Je vous souhaite bonnes explorations."

"Que la curiosité vous fasse faire de belles rencontres. Au plaisir de vous revoir."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 13, 2018, 05:39 am
L'écran holographique improvisé s'éteint, au terme de cet exercice désastreux, révélant le mur gris en plastacier derrière lui. Morgana tenta de se rassurer :

"Ça aurait pu être pire."

"Ça s'est très bien passé, "Ma Dame" ! Haha, qu'ils sont exotiques ! Malheureusement, je connais déjà tout d'eux... Bon, le vrai sujet de la journée ! Korvek notre ami !"

"Je l'ai frappé d'abord, je joue avec lui en première !"

La Dox sembla choquée par tant de défensive :

"Mais dans quel état l'avez-vous rendu ! Laissez les autres tester la marchandise, enfin !"

Il était clonable à l'infini. Il n'y avait aucune raison qu'il ne puisse s'échapper, après tout. Elle pouvait bien lui lâcher le pariah, si ça pouvait la faire déguerpir en vitesse :

"Deal, tu me le rends en état d'utilisation décente, et en contrepartie tu convaincs les autres Doxs de remplacer le terme "Marchandise" pour "Condamné"."

"Les avez-vous seulement jugés ? Vous venez de mettre sous verrous un empire entier d'une traite, quand-même !"

Le procès d'intention partait d'une logique implacable, mais la sanguinaar trouvait que son imitatrice sortait très violemment les éléments de leur contexte ! Devant sa tête outrée, la Dox reprit :

"Maiiiis non, ne dites rien. Je sais à quoi vous pensez ! Vous avez, vous autres insectes, une dent contre eux. Ce que je comprends. Ne vous tracassez pas avec de telles questions morales, nous autres Dox ne sommes pas difficiles sur le sujet. Ou faites-le, mais quand vous aurez du temps à prendre. Je file ! J'ai un kit de dissection à récupérer, et un moteur à quatre temps ! Je suis per-su-a-dée d'être capable de remplacer son cœur par cet unique pièce de mécanique ! Et je veux admirer sa réaction devant tant de talent ! Lui qui prétendait que mon rôle était dispensable... A un de ces quatre ! Je vous le rends organique a 100%, et sans le moteur ! Je ne pourrai jamais le garder en vie plus de trois heures avec !"

L'idée de tenir un empire ne semblait pas une aussi bonne idée que ça... Le doute fût évacué par une naturelle mise sur ses gardes quand un bruit d'éboulement commença à faire son acte de présence, de l'autre côté de la pièce : C'était Kinetic, amalgame de cubes, qui re-faisait son entrée. Morgana était bien trop fatiguée, elle-même, et dépassée par les événements pour être capable de ne serait-ce que vérifier à quoi elle avait exactement à faire. Il s'empressa de faire son rapport :

"Etude terminée ! Grace à la création de différentes lentilles de focalisation en alliage de silicium nous sommes parvenus à raffiner l'énergie électrique et gagner un gain de production de 5% ! Il s'avère que les poulpes spatiaux que vous m'avez demandé d'étudier-"

Il avait dit toute la phrase en nettoyant son interlocutrice de haut en bas. Elle n'avait rien fait pour l'en empêcher : Il était notoire que celui-là pouvait faire preuve d'agressivité quand il était interrompu dans sa tâche. Elle se contenta juste de lui demander des précisions en évitant un jet de produit lavant dans les yeux :

"Attends, des poulpes ?"

"Oui ! Gros moches et gélatineux flottant autour des soleils ! On les étudiait bien n'est ce pas ?"

"Non ! C'était les cailloux volants que je t'avais demandé !"

"Oh ? J'ai du confondre la mention "entités cristallines au silicium" et "entités au silicium" ! Quoi qu'il en soit grâce à un heureux hasard, nous avons découvert ceci !"

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526170597-ok-mais-on-devient-riches-quand.jpg)

"MAIS COMMENT ON A DÉCOUVERT CE TRUC ?"

"Grâce à une étude poussée sur son orifice d'ingestion d'énergie lumineuse et sa capacité à raffiner la lumière à l'aide de ses dents, nous en avons conclu que-"

"Non, je parle du poulpe lui-même. On a trouvé ça comment ?"

"Simple vraiment ! Deuterium est tombé nez a nez avec ! Son vaisseau n'a pas survécu donc nous avons dû rapatrier sa mémoire à l'aide d'un cristal Exodus ! Naturellement Deuterium en est ressorti victime des effets secondaires et-"

"Une seconde, Deuterium est mort ?"

"Trois fois déjà depuis la prise de la planète par vous !"

"Trois fois par- Il est ENCORE en état de tenir debout ?"

Le Cristal Exodus. Quand tu meurs, ton âme voyage vitesse lumière vers ce cristal, ce qui permet de te ressusciter si on trouve un corps convenable... Si t'arrives à redevenir mentalement stable derrière. Les effets secondaires incluent terreur nocturne, flashbacks de la mort, stress post-traumatiques, dépression, crises d'agressions spontanées, crises d'angoisse, difficultés de concentration, rêves récurrents, bad trips, déconnexion envers la réalité, ça dépend des personnes. J'ai de la chance, je me contente juste d'être totalement déconnectée, quand je ressuscite, mais je n'utilise pas d'Exodus : Trop brutal pour le mental. Conception Outremonde, importé par des cultistes affiliés à des entités de l'Outremonde, rendu publique par Phyro, et lâchés dans la nature par les pariahs. Deuterium est un Dox. Comment peut-il utiliser un CE ?

"Je sais à quoi vous pensez et vous avoue ne pas savoir non plus. Les Cristaux marche sur les Doxs bonne nouvelle. Les effets secondaires aussi mauvaise nouvelle. Deuterium est inapte au service après chaque retour bien évidemment mais les effets s'estompent a force. Ca ne lui prend désormais plus que trois jours pour s'en remettre !"

"Trois jours ? Mais les gens normaux mettent dix ans à se débarrasser de leurs syndromes !"

"Les avantages des membres récurrents je suppose. Il a souvent recours a ces Cristaux. Il meurt environ trois fois par mois !"

"TROIS FOIS PAR..."

Kinetic n'écoutait pas. Il était déjà parti faire autre-chose, tandis qu'il semblait actionner un mécanisme au niveau de sa tête :

"Oh on m'appelle. Ah Deuterium ! Ravi de te pa-
Non elle est partie il-
Des traces de-
Mais oui bien sûr !

C'est Deuterium qui nous annonce qu'il a trouvé un astéroïde avec des traces d'exploitation et voulait aller vérifier !"

Ça a duré 12 secondes et j'ai rien pu dire !

"Ah il rapp-
Un gros br-
C'est intér-
Je demande ça t-
Au re-

C'est Deuterium qui nous annonce qu'il requiert un vaisseau de construction pour stopper un engin d'excavation alien menaçant de se disloquer !"

Ça ressemblait à une catastrophe en approche. Pour changer. La sanguinaar souffla, reprit son calme, fit le point sur la situation :

Je comprends, soudainement, pourquoi il s'est fait éteindre... Restons impassible. C'est Deuterium, il sait ce qu'il fait. Je pense. Mais quand Phyro parlait de "scandale", je me doute que c'était pas en positif...

"On y gagne quoi, concrètement ?"

"J'en sais rien mais dépêchons-nous ! Cette fragile structure est sur le point de se disloquer sous sa propre force de rotation et il y aurait des débris partout et ça va être horrible !"

"Ça va prendre un moment. Tu m'enverras les résultats sur mon bureau, quand t'auras fini. J'vais aller voir Energetic, je lui ai encore jamais parlé."

"Aucun problème ! Où se situe votre bureau ?"

Là y'a deux choix : Je dis qu'il se situe dans la piaule de Phyro, mais il va péter un câble si il se fait assommer sous les rapports alors qu'il essaie de dormir. Ou alors je demande à mettre ça dans la poste de commandement, mais je l'ai pas aménagé et il risque de finir son étude avant même que j'ai fini mon déménagement, et il risque bien de noyer la salle sous des tonnes de disques de données !

Elle aurait aimé rester muette, et le laisser sur place pour qu'il se démerde tout seul. Pressentant qu'elle faisait une stressante erreur, elle se décida pour la deuxième solution :

"Mets-ça dans le poste de commandement. Je... J'dois y aller."

"LE RAPPORT SERA PARFAIT !" Entendis-je en m'éloignant...

Energetic. J'espère qu'il sera moins exubérant que les autres.

Pour une raison évidente, les labos du calme et consciencieux Energetic se situaient dans une toute autre aile du complexe scientifique. La porte semble être plus renforcée que la moyenne, et la salle se situait dans une salle plus grande, pour quelque raison que ce soit.

Bon. A partir d'ici, cette porte mène à son labo, d'après Invictus. Armons-nous de courage.

On ouvre timidement la port- Non, allons y avec assurance. Je suis la boss, merde !

Peut-être avec trop d'assurance. La porte s'ouvrit bien trop facilement, et alla s'encastrer dans le mur, presque sortie de ses gonds, tandis que Morgana tentait d'entreprendre avec bien trop d'assurance un trop joyeux :

"Bonsoir ! Energetic ?"

Energetic, surpris dans quoi qu'il fasse, se retourna et fit face à la porte et sa bruyante interlocutrice. Sa voix, allant avec le manque de lumière de la pièce qui devait être blanche, si le Dox avait eu besoin de lumière, sonnait comme celle d'un pur technocrate. Résonnante, grave, grinçante, cynique, il s'en servit pour fournir le doux accueil d'un :

"LA PORTE ! LE MOT ! MAIS BON SANG C'EST AUSSI COMPLIQUÉ DE FRAPPER AVANT D'ENTRER ?"

"Hein ? Mais je... Déso-"

"SORTEZ ! TOUT DE SUITE ! FAITES PREUVE DE PO-LI-TEEEESSE !"

J'ai fermé la porte sans même m'en rendre compte ! Oh tiens, y'a un mot sur la porte.

Prière de faire connaître votre présence au moyen d'impulsions cinétiques contre la surface de la porte de manière à ne pas déranger le délicat processus ayant évidemment lieu dans ce labo, si votre quotient intellectuel vous le permet.

J'ai raté ça ? J'ose même plus rentrer maintenant.

Nan, sans déconner. On va frapper, et tout va bien se passer.

Toc, toc. De l'autre côté de la porte, un bruit de roulettes se fit entendre et, finalement, la porte finit par s'ouvrir grâce au Dox, toujours plus sarcastique :

"C'était pas compliqué, vous voyez ! Entrez-donc ! Je vous attendais."

Ça, c'est Energetic. Il dispose d'une unique caméra au centre de sa tête, permettant un tas innommables de fonctions. Son bas de châssis ressemble à une robe avec plis horizontaux. Chacun de segments de cette robe se révèle être un compartiment d'outils divers et variés. Ce Dox est une boîte à outils ambulante et consciencieuse. Et, chose rare chez les Dox, qui font tous ma taille ou sont beaucoup plus grands (Deadlock ferait deux-fois ma taille, si son corps était droit. Invictus me met plusieurs têtes) Energetic compense la tête que je lui mets par un complexe de Napoléon flagrant.

"Aaaalors. A ce qu'il parait, boss, vous êtes une cador en mécanique et piratage. Ici, c'est la science, la vraie. C'est là que la vraie magie de notre univers, la sensée, opère, à l'inverse des saloperies utilisés par certains TRICHEURS QUE JE NE NOMMERAI PAS !"

200% il parle de Phyro.

"Comment un homme pareil peut-il en se branlant allègrement dépasser les prouesses techniques du génie que je suis sur un terrain de test ? "OH REGARDEZ MOI, JE ME FÂCHE TOUT ROUGE, JE FAIS DÉSORMAIS DEUX TONNES ET JE DEVIENS INVULNÉRABLE AUX FUSILS ANTI-MATÉRIELS !" Eh bah regardez-moi bien, boss, parce que moi je travaille dur et je conçois quelque-chose capable de traverser le gros croûton !"

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526175664-les-solutions-les-plus-evidentes.jpg)

"Regardez, boss, comment je m'en vais utiliser ce prototype pour pulvériser ce gros bloc de gel balistique de la taille du gorille énervé en plein coeur ! Attention, ça va surprendre ! Et un, et deux, et A LA TIENNE !"

Le tir partit, continua comme si de rien était dans le gel, et forma un bon gros trou en plein milieu du gel après avoir brillé un temps. L'arsenal local était déjà fortement fantastique, ce truc arrivait quand-même à surprendre :

"...c'est légal, ça ?"

Bien sûr que non, ça ne l'est pas. Pourquoi je demande ? Et puis, depuis quand j'en ai un truc a faire de la légalité des armements ?

"L'existence même de ce type est illégale ! Je ne fais que monter les enjeux ! Puis de quoi vous parlez, vous avez bien lu le nom de la planète, en venant ?"

"Oh, le prenez pas mal. Il contre peut-être la totalité de vos armements, mais réfléchissez-y : Vous auriez vraiment inventé ce truc si il n'avait jamais existé ?"

"Hm. J'aurai assurément fini par l'inventer, tôt ou tard. Mais il est vrai que son existence à au moins pour but de me motiver. SI SEULEMENT SES NOUVEAUX EXPLOITS N'ARRIVAIENT PAS A MES CAPTEURS ACCOMPAGNÉS DE GÉNÉRAUX FURIEUX !"

"Eh bien, il est de ton côté, désormais, pourquoi tu lui en veux toujours ?"

"Parce qu'il m'a ridiculisé ! Et tellement de fois que ça en devenait ennuyeux ! J'ai des ambitions, dans la vie, je vous signale ! Enfin, numéro de présentation fini, vous me connaissez sûrement, je suis Energetic ! Ravi de travailler pour vous, plutôt que pour eux ! Que puis-je faire pour vous ?"

"Je... La planète peine à se remettre, il nous faudrait des installations énergétiques de toute urgence, c'est possible ?"

"C'est tout ? J'vais sortir tôt, ce soir ! Vous semblez avoir une habitude à donner des missions simples, vous deux."

"Nous deux ?"

"Phyro m'avait dit un truc du genre "Mon copain, mon ami, faisons-fi de nos querelles (blabla, je suis chiant, je rallonge mes phrases, tout ça, j'ai arrêté d'écouter jusqu'à : ) faire une arme histoire de te sortir de ta torpeur de réactivation, tu veux bien ?" Je n'ai PAS de torpeur de réactivation ! Deuterium le lemming, oui ! Moi, NON !"

"Ouais bon, si vous le dites. Et du coup, vous avez fait quoi ?"

"Un petit canon laser a peine overclocké pour me débarrasser de son projet et partir sur les vraies découvertes. Que je vous ai présentée, d'ailleurs !"

"Ca peut servir en arme de poing ?"

"Nan, trop gros. Le grand qui se vante beaucoup ou l'autre bossu taciturne pourraient le porter, sans trop de problèmes, mais en plus petit c'est pas possible. D'autres questions d'ordre utile ?"

"Tu penses quoi du reste de l'équipe ?"

"J'ai bien dit "D'ordre utile", hein ? Mais bon, j'vais répondre. Je m'en tartine des autres. Y'a zéro chances qu'ils approchent de mon labo. Quedale, nada, rien. Le seul que j'apprécie a peu près est le gros bossu parce qu'il a jamais demandé de modifications inutiles sur son arme, et qu'il a jamais été le seul assez poli pour dire "Bonjour", rentrer calmement, et dire "Au revoir" et "Merci" en sortant sans qu'on lui demande. ET LUI FERME CETTE SATANÉE PORTE !"

"Je... J'vais y aller. Si t'as besoin de quoi que ce soit, appelle. Merci pour les informations, et... Bonne chance dans ta quête de l'arme ultime, et tout ça, hein."

"Un "Travaille bien" aurait suffi. Bye."

Elle se dirigea vers la célèbre porte, ayant gagnée une nouvelle migraine. Pas plus tôt sortie qu'elle ne fit accueillie par une nouvelle injonction braillée au refrain merveilleux de :

"LA POOOOORTE"

Il était chiant. Sa voix résonnait et relançait son mal de tête naissant. Elle tenta de jouer avec lui :

"C'EST BON, LAISSEZ-MOI LE TEMPS DE ME TOURNER, MERDE !"

"LANGAGE !"

...non, le coeur n'y était pas. Elle n'avait pas envie de jouer aux cons avec. Elle voulait juste partir de là, en réalité, et se contenta d'un exceptionnellement rare :

"Désolé ! Bye ! Bonne chance ! Prends la réponse que tu veux !"

...et ça, c'est mon équipe. Ils sont... Je... J'vais retourner au poste de contrôle. Invictus était un cas. Eux sont encore pire. Qui sait quels dossiers de Kinetic le furieux seront arrivés au PC, durant mes 5 minutes d'absence... C'est chiant, de diriger... Pourquoi Phyro m'a refilé ce poste ?

Sauf que des jours comme ça, ça se solde rarement comme prévu. La surprise fût totale en voyant Invictus, debout, la tête presque collée à l'écran, les mains agrippant très, très violemment le bureau discutant avec... Des nouvelles têtes. Le drame était assuré.

Oh merde. Non... Je voulais faire passer mes lois... Qu'est ce qu'il dit ? Pitié, pas de conneries, pitié, pas de problèmes...

Invictus, bien, bien plus énervé qu'a son habitude, était bel et bien en communication avec un ambassadeur alien. Ca se trouvait, sa posture n'était que là pour faire genre et tout se passait bien, hein ? Anticipant le pire, elle se glissa discrètement derrière lui, et écouta. Sa réponse à on ne sait quel injonction effaça toute tentative d'optimisme : Le pire était arrivé.

"MAIS C'EST QUOI, VOTRE PROBLÈME ? VOUS ALLEZ L'ACCEPTER, MA BONNE VOLONTÉ DE FAIRE PREUVE DE DIPLOMATIE ?"

Ce a quoi l'Alien répondit tout aussi violemment, mais sans modulateur vocal :

"JE M'EN TARTINE DE TA BONNE FOI ! JE TE DIS JUSTE DE NE PLUS JAMAIS UTILISER TA FRÉQUENCE DE CONNARD POUR FAIRE CHIER LES VRAIES RACES SUPÉRIEURES ! TU PEUX LE COMPRENDRE, TOASTER DE MERDE ?"

"..."

"AH TU PARLES PLUS, HEIN, GROSSE MERDE ! ACCEPTE MA SUPÉRIORITÉ ET-"

Je dois intervenir, à un moment. C'est une déclaration de guerre et on les connaît même pas !

Elle tapota dans le dos du Dox fumant. Celui-ci se retourna brusquement, menaçant de lui envoyer un coup d'épaule, tandis qu'elle l'esquivait machinalement et se planta devant l'écran de communications en débitant mécaniquement un discours qu'elle avait déjà maintes et maintes fois servi à des chasseurs de primes se battant pour la réception d'un contrat. Ça se trouve, ça allait marcher ici aussi :

"Je sais pas ce qu'il se passe ici précisément, mais si y'a le moindre problème avec la moindre personne dans ce secteur, c'est à moi d'en porter la responsabilité ! Vous êtes qui, et vous voulez quoi ? (Invictus, pousse-toi, je vais régler ça)"

"Quoi qu'il soit, qu'il soit loué. J'en pouvais plus de cet insecte !"

"Oh putain, mais c'est pas vrai ! LE GROS ! JE TE SOULÈVE TOI ET TON CRÉATEUR QUAND JE VEUX ! Bon, pour le singe sans poils, je vous fais ma carte de visite très vite, j'ai pas que ça a faire :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526177835-car-j-aime-pas-trop-les-fils-de-putes.jpg)

C'est le message clair et concis que je suis sensé dire aux gens comme vous ! C'est assez compréhensif, ou il faut des précisions ?"

"Ben... J'aurais une seule question à poser, en fait."

L'alien souffla, ferma les yeux et serra les dents.

Un message universel...

...et se décida à faire preuve de générosité d'un :

"Vite."

"Vous faites pas des blagues du genre "Guerre surprise" ou "Annexion de plein droit", hein ? On ressort quand-même d'une guerre historique et-"

"NON ! BARREZ-VOUS !"

Il raccrocha. Ou Morgana raccrocha, pour ce qu'elle en savait. En tout cas, les deux interlocuteurs avaient fait geste pour raccrocher. C'était le premier contact depuis la fin de la guerre. Et ça aussi, c'était pas drôle. Il fallait rester sur ses gardes :

J'enverrai Phyro là-bas quand il sera réveillé. Pensons au militaire.

Elle se décida à lâcher l'écran des yeux, le temps de gratifier Invictus le fumant d'un :

"Je m'attendais pas DU TOUT à ça."

"CET DEMI-BURNE COMPRENDRA POURQUOI LE POSTE DE COMMANDE EST AINSI DÉCORÉ ! JE SUIS LE DOX COMMANDER INVICTUS ! JE NE LAISSERAI PAS UNE FRIANDISE TEL QUE LUI ME PARLER DE CE QU'IL NE CONNAIT PAS ! JE..."

Il avait réagi du tac au tac, tel un comburant exposé à une étincelle. Elle le connaissait, dans cet état. Mouliner dans le vent, faire les cents-pas, étrangler l'air... Elle n'y prêtait pas attention, et commençait déjà a bidouiller l'engin de communication à destination de la planète et des mondes-colonies :

On va le laisser piquer sa crise. Ça peut prendre deux minutes. Deux heures. Deux jours. Passons nos lois en attendant. Intercom en communications internes. Y'a une fonction broadcast ? Paaarfait. Y'a un réglage de fond sonore ? Oh, génial. Commençons :

"Bonsoir, bonjour à tous ! J'espère que les écrans d'annonces impériales subsistent toujours et que vous n'avez pas symboliquement tiré sur tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un message ? Si quelqu'un m'entend, veuillez tirer une fusée de détresse par quartier devant le palais !"

Tourner la tête à gauche... Voooila la fusée. Et une autre. Et... Mais merde !

"Merci pour vos réponses enthousiastes ! Veuillez maintenant me dire si vous avez une quelconque image a l'aide d'une autre ET SEULE fusée de détresse par quartier"

Un peu moins de fusées, l'image doit être là un quartier sur deux. Ces écrans sont rudement solides.

"Alors j'ai bien remarqué sur mon bureau le nombre de doléances et questions adressés, qui semblent m'avoir étés remises par semblerait-il un Seeker, au vu du papier... Je vais m'efforcer d'y répondre du mieux que je peux. L'image aidera pour des précisions.

Première question : Les Doxs auront-ils les pleins pouvoirs ? Ca, je peux y répondre très vite. Regardez derrière-moi, et devinez pourquoi je ne donnerais jamais les pouvoirs entiers à un être aussi prompt a la colère que lui."

J'm'en fous, quand il part en roue libre, le monde n'existe plus autour de lui. Jamais il m'aura entendue.

"CEPENDANT ! Etant accompagnée du Phyro, et ayant lui-même déjà fait ses preuves lors de la rébellion, je tiendrai son voeu de me voir gérer ce pénitencier géant en tant que garantie du fait que je serai la dirigeante de cet endroit ad vitam eternam. Comme vous vous en doutez, nous n'étions pas les pires dirigeants avant, nous ne risquons pas de l'être après. Pour toutes réclamations, je vous enjoins d'envoyer un seul ambassadeur par espèce, pour tout coup d'état, je vous expliquerai pourquoi je suis Gardienne. Ma capacité à diriger sera déléguée, en mon absence, à Phyro, évidemment. A1 en troisième, Invictus en quatrième. Avant toutes protestation, sachez que si A1 se retrouve aux commandes, ça voudra dire que Phyro et moi serons hors-concours, incluant que le pénitencier sera très probablement perdu d'ici-là.

Deuxième question : Comment seront organisés les forces de travail ?

Eh bien, les Doxs disposent d'automatons capables de faire des tâches répétitives, et c'est a peu près tout. Pour tout travail qualifié, n'hésitez pas à postuler. Vous êtes par défaut considérés, si vous êtes restés ici, comme des geôliers. Charge à vous d'empêcher les débordements et de ne pas laisser les prisonniers vous submerger. Les installations seront gratuites, sous réserve que vous n'oubliiez pas votre devoir. Vous n'êtes pas là pour glander, vous êtes là pour garder. Si vous voulez postuler en statut de réfugié, vous pouvez. Sachez cependant qu'a un moment, il sera bon de pendre ses responsabilités, et que le pénitencier à besoin de bras pour tourner. Pour tout problème relatif aux planètes ou changement de colonie, adressez-vous à... Putain, j'arrive pas à croire que je vais dire ça... A Deadlock. Oui, lui-même. Je l'enjoins d'ailleurs à venir ici pour régler le problème de ses nouvelles responsabilités avec Invictus une fois celui-ci calmé, et vous communiquer ses informations sur le déroulement de ses procédures.

Troisième question : On mange quoi ?

Alors ok, c'est une pertinente. On a, bien évidemment, gardés les plans de ce truc :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526179771-solyent-orange.jpg)

Alors oui, la pâte nutritive c'est dégueulasse. Alors oui, c'est la solution du faible. Mais ça coûte que dalle a produire, c'est disponible en plusieurs saveurs (Et oui, je garde le goût Châtiment.) et ça nous sauvera forcément la vie un jour. Si vous avez vraiment envie d'une alimentation variée, demandez aux Seekers si ils peuvent vous aider, et si vous trouvez par miracle une quelconque plante mangeable capable de pousser sur Malth, faites-le moi savoir. Dans tous les cas, demandez a vous faire fournir des serres d'intérieur, et cultivez vos trucs. Vous êtes tellement d'espèces différentes que les comestibles des uns sont des poisons pour les autres. Et... Je sais pas comment dire ça sans froisser, mais... Je suis omnivore, pas carnivore. Vos offres de rations sont très sympathiques, mais j'ai besoin de verdure pour vivre. Quoi qu'il en soit, merci du fond du cœur.

Bon.

Quatrième question : Les religions seront-elles acceptés ?

Oui. Tant que ça ne dérange pas les horaires et conditions de travail de vos collègues, oui. Si il vous prend l'idée de boucher des quartiers entiers, ça va moins bien se passer. Si vous me commencez du prosélytisme sauvage ou des guerres de religions, même mineures, ça va TRÈS MAL se finir. Je suis moi-même une adepte de l'entité résidant dans le Sanctuaire de Cambria, et je suppose que personne ici n'était jamais au courant, à part mes contacts les plus proches.

Cinquième et sixième questions : Va t'on changer le drapeau ? Quel nom va t'on prendre ?

...oh merde. J'y ai pas pensé. Alors oui, d'après nos voisins proches, le drapeau Pariah avec un pénis (Enkuler de rire) dessus n'était pas la manière la plus raffinée d'annoncer la chute de l'empire. Attendez deux secondes, je dois retirer ce truc pour prendre une photo de mon dos.

Question bonus : Non, le pudisme n'est pas ma priorité en ce moment.

Donc pour le cadeau. Si vous êtes attentifs, vous remarquerez que j'ai prise une photo haute résolution de mon dos. Laissez-moi la retoucher un peu, y'avait que le symbole qui m'intéresse, je vais pas mettre la totalité de mon numéro de marchandise sur le drapeau. Et non, je ne l'ai jamais fait retirer chez les Seekers. Prenez-ça comme un forget-me-not.

Donc voila, j'ai bricolé un truc. Le symbole que vous connaissez certainement, pour que personne n'oublie ce que nous étions de base. Les côtés marrons pour signifier les heures sombres d'où nous partons, et le rayon jaune pour signifier l'avenir radieux qui attend la Galaxie. Ca convient à tout le monde ?

Si y'a des réactions, renvoyez-moi des doléances.

Pour le nom. On en avait parlé un jour avec le Phyro, pour déconner. Apparemment, on va le réaliser. Pour la p'tite histoire, Ozgar avait déjà traité Phyro d'axiome, donc pour ceux qui savent pas : Une thèse scientifique assumée comme vraie sans besoin de preuves. Phyro et ses miracles en sont un générateur ambulant, qu'il courre vers un mur pour ressortir dans un tour de perspective loin dans une pièce en faisant une transition 2D mur-porte, où qu'il fasse fonctionner des plans insensés sans avoir à se soucier de quelque problème naturel que ce soit.

Comme l'Axiome P n'est pas prenable, on va prendre l'Axiome M. Si vous avez des suggestions, n'hésitez surtout pas.

Septième question : Va t'on mener des guerres ? Peut-on espérer la paix, et tous leurs dérivés.

Alors elle tombe bien celle-là : Nos voisins les plus proches sont, pour ceux qui les identifient, sont les Rethell, et ils semblent être partis dans un trip de supériorité racial extrêmement poussé. On sent, ici au poste de commandement, et vous l'aurez remarqué, surtout Invictus, qu'on est là pour, au final, casser la gueule à autrui. Et c'est ce qui risque de se dérouler dans un futur pas très lointain pour des raisons pas forcément abusives. Alors oui, on à pas de flotte, y'a pas d'armée, mais soudainement m'est venue une envie de travailler dessus.

Huitième question : Comptez-vous vraiment laisser des Doxs aux haut postes à responsabilités ?

Alors ça, ça fait partie de mon accord avec Invictus, mais oui. Pourquoi ? Parce qu'après discussion, il s'avère qu'ils sont extrêmement talentueux dans leur milieu, et qu'ils ne savent faire que ça. Comme j'ai pas envie de génocider une espèce entière, j'vais les laisser où ils sont. Notez qu'ils ne sont, pour le moment, qu'au nombre flagrant de 7. Bientôt 9, sans aucun doute. Plus, peu probablement. Je ne compte pas les automatons comme des Doxs. Les automatons sont cons, et les Doxs sont certes loin d'être des lumières socialement, mais brillants dans leurs domaines et doués de libre-arbitre.

Neuvième question : Frontières ouvertes ou fermées ?

Nous sommes dans un pénitencier. Mais nous devons faire bonne figure, donc ouvertes. Ne nous faisons pas passer pour l'empire que nous ne sommes pas.

Dixième question : Le Phyro restera-t'il ?

J'vois pas pourquoi il partirait. L'Axiome M, c'était son idée. Puis bon, j'suis là, alors... Y'a peu de chances qu'il parte.

Onzième question : Quelles sont les peines applicables en cas de délit ?

Merci de vous rappeler que la justice, c'est moi qui m'en occupe. Alors non pas que j'ai pas confiance dans la capacité de plus de 40 espèces à s'autogérer, mais je préférerais des peines uniformes. Une peine d'une semaine pour les uns équivaut à une mutilation pour les autres. Mais je vous rassure, je ne suis pas réputé pour être dans les barèmes tendres quant aux peines, surtout si vous êtes assez stupides pour tenter quoi que ce soit dans un établissement pénitentiaire où absolument tout est gratuit et où les Seekers sont plus qu'aptes à vous débarrasser de vos troubles mentaux.

C'est tout ? Paaarfait. En vous souhaitant une agréable soirée."

Et j'reçois un appel.

C'est Kinetic.

Il m'annonce que Deuterium à...

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526182300-parce-que-deuterium-est-un-sale-con.jpg)

Du coup il est revenu à Malth, mais il est bien KO.

Et là-dessus, je reçois un appel. Un autre. C'est Elyseum. Elle est rentrée en contact avec des gens. Et ça vient d'une géante gazeuse.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526182397-20180504035158-1.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526182404-20180504035205-1.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526182410-20180504035212-1.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526182411-20180504035225-1.jpg)
(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/19/7/1526182411-20180504035238-1.jpg)

Et là, me vint une réflexion, pendant qu'Invictus gueulait toujours.

Deuterium est HS.

Le seul capable de les sauver, c'est Tectonic.

Et il est à l'autre bout de l'univers.

Il arrivera JAMAIS à temps.

Qu'est-ce que j'dois faire ?
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Mai 20, 2018, 10:11 am
Allez, jours fériés j'en profite, c'est partiiii !

CiterPavé d'intro

Y'a pas à dire, j'aime assez ces persos.
Par contre le gars qui a programmé l'IA de ces robots devait faire preuve soit d'une incompétence flagrante soit d'un humour douteux. jvhap

Citer"Les avantages des membres récurrents je suppose. Il a souvent recours a ces Cristaux. Il meurt environ trois fois par mois !"

jvrire  jvrire  jvrire

CiterAlors oui, d'après nos voisins proches, le drapeau Pariah avec un pénis (Enkuler de rire) dessus n'était pas la manière la plus raffinée d'annoncer la chute de l'empire.

jvhap

Citersuite et fin

 stkpopcorn


C'est cool, mais j'aimerais bien voir un peu plus de gameplay par contre, histoire d'avoir quelques images auxquelles se raccrocher. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 26, 2018, 09:36 pm
La suite arrive dans un futur pas très lointain, et j'ai rajouté des images. Ma partie est devenue subitement beaucoup, beaucoup moins chiante, à mon grand regret.

Indice : L'enfer, c'est les autres.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 27, 2018, 03:43 am
Chapitre 4 : (Invictus) L'enfer, c'est les autres.

Spoiler: MontrerCacher
...et donc la soirée se termine non pas dans l'enfer qu'est devenu le poste de commandement, mais ce ridicule point d'alimentation organique, idée venue tout naturellement à Phyro suite à sa constatation de l'état général.

Notez, la musique (https://www.youtube.com/watch?v=lni6WKCPoUo) y est soft.

Morg' était pas dans son assiette. Elle était étalée sur la table, en train de fixer le mur devant elle. Phyro, lui...

Phyro, lui, dit rien ! C'est son moment de gloire assuré, et il dit rien ! Je sais pas comment il fait pour rester taciturne dans ce genre de cas. Il va la fermer pendant 10 ans, sortir deux-trois phrases grand-maximum et tout le monde ira chanter ses louanges. Je le déteste déjà. Puis, quand viendra l'heure où il devrait se contenter de rester calme, y'aura jamais moyen de lui faire fermer sa grande gueule !

"Au moins, on est toujours en vie."

C'est hasardeux comme remarque, mais je déteste le silence.

Morgana tourna la tête vers Invictus. Il comprit que c'était déjà la remarque de trop. Phyro, lui, parla pour la première fois depuis leur arrivée ici :

"On va rester sur ce point. C'est bien, ça, le positivisme."

La situation semblait assez grave pour mettre tout le monde au fond y'a 5 minutes, et là il déblatère ça d'un ton enjoué en total changement d'humeur. Je sais même pas si il est au courant de ce qui vient d'arriver.

"Parlant de positif,", continua-il, en regardant soudainement le commerçant incrédule de l'autre côté de son comptoir et peu rassuré par la tape du premier sur son dit-comptoir, "...faisons une action agréable. Vous êtes l'un des rares resto' sur la capitale, suite aux annonces sur les pâtes nutritives : Vous avez stocks complets, ou c'est la dèche ?"

"C'est pas fameux, j'ai pas vraiment pu lancer mes serres. Mais merci aux Seekers, j'ai déjà des produits. Pas du bio, mais vous vous en contenterez, j'en suis sûr. Je ne pensais pas, par contre, commencer mon business par vous trois. Mais je... Je sais pas comment annoncer ça, en fait. Vous pouvez vous en charger, Phyro ?"

"Avec plaisir."

Le Gardien se tourna vers Invictus, qui, sentant l'arnaque venir, imaginait déjà le pire :

Ce type accepte pas les Doxs dans son point d'alimentation, c'est ça ? Enfoiré, va.

Phyro, semblant pressentir de nouvelles emmerdes, lui annonça la vérité :

"En fait, le monsieur est quelque-peu effrayé de t'annoncer qu'il n'a trouvé dans les réserves de son bâtiment que du Buzz-Cola de contrebande, et des Voltas. Et il y connaît rien en cuisine Dox. Il se demande même comment un tel produit a pu rester aussi longtemps en évidence alors que les Doxs ont été désactivés durant encore plus longtemps."

Oh. En fait non, il est gentil. J'aime bien ce type, il est prévoyant. Peu méthodique, mais prévoyant. Mais qu'est-ce que ces réserves d'alim' Dox ? Comment l'empereur a réussi à nous faire tomber aussi bas ?

"Ca ira, ça ira. J'aime bien le Buzz-Cola, mais j'ai pas grande affection pour la Voltalade. Vous pouvez pas me changer ça par de l'organique, pour le moment ?"

"Vous pouvez manger de l'organique ?", demanda ce vendeur décidément inculte avec une pointe de suspicion.

"On dispose d'un fourneau interne, généralement, capable de broyer et transformer la bouffe en énergie. J'ai aussi posé un pilote de goût, y'a 5 ans, pour savoir la véracité des rumeurs sur la pâte Châtiment. Et c'est fondé. Même en première impression, c'est dégueulasse. J'aime pas me rappeler en avoir filé à tant de prisonniers."

Phyro ricana, pendant que le vendeur le regarda avec la plus pur tête du "Dis-rien-s'il-te-plait".

Deux crédits qu'il pensait pas que j'avais une conscience.

Puis après avoir rigolé, il prit la parole. Invictus ironisa mentalement le tout :

Et de sa magnificence désinvolte, il guida les païens a l'aide de cette seule phrase :

"Un complet Solace avec double portion de frites, plus sauce ocusphère. S'teuplé."

La seigneuresse fit un effort pour suivre le mouvement :

"...le premier truc qui passe, mais pas trop lourd, j'ai pas faim, actuellement. J'suis plus traîné ici de force qu'autre chose.", dit l'ex-prêtresse du Silence absolu et de la déprime universelle.

C'était désormais le tour du Dox :

"Un Buzz' et... Vous faites les kebabs Terriens ? Filez-m'en un bon, alors."

"J'ai que du Buzz' lite, ça vous dérange pas ?"

...pour l'amour de- Y'a qu'un seul truc de bon dans le Buzz-Cola, et c'est sa forte dose en acide électrolyte couplée à un bonne pointe de fer. Le lite, l'acide est remplacée par un mix eau purifiée/pointe d'huile de graissage. C'est pas un Buzz' si y'a pas d'acide ! Je suis SUR qu'il l'a fait exprès !

"Nan, il fait vraiment pas la différence. C'est létal ce truc, pour la plupart des organiques."

C'était toujours un grand moment de haine, quand le Gardien allait farfouiller dans son psyché... Il lui fit comprendre très vite :


QUE ? DE QUEL DROIT TU-

Il se ravisa : Il y avait plus urgent...

"Ca va aller. On va dire que ça va aller."

Passons. Maintenant rapide question : T'es capable d'en boire, toi ?

"J'ai rien contre l'acide, mais je déteste le goût d'huile du Lite."

Tu dis ça pour faire ami-ami ?

"Non, ça me met vraiment la gerbe. Ça va pas avec le fer."

J'te le propose pas, donc ?

"Ça va aller, merci. Installons-nous, il faut remettre Morg' sur pied."

"Bon, le temps que les commandes arrivent, rentrons dans le vif du sujet. Il s'est passé quoi ?"

Et voila. Il pose la question comme ça. Moi je tente ça, même pas elle m'aurait répondu, ni regardé, mais face à lui elle va passer a table plus vite qu'un insurgent devant Ozgar lui-même. Je comprends pas.

Et attention... Elle lève ses yeux de la table et raconte toute l'histoire. Avec l'énergie d'une larve perdue dans l'hiver et sous GHB, mais elle déballe quand-même.

"...n'avait reçu le contact de types gazeux, dans leur planète. ...'z'étais bombardés par des religieux. ...'n'a voulu les aider, mais Deuterium avait explosé avant. ...trouvé personne pour y aller a temps et ils sont morts. J'suis désolée, mais tellement..."

La dernière a été sortie avec un peu plus de conviction. Un peu.

"Bon," Prit le Phyro après un micro-silence "Ils ont jamais repris le contact quand ils ont vu que c'était mort ?"

"...n'ai pas osé répondre."

"C'est moi qui ai repris le fil. Je leur ai demandé si ils avaient des indices sur qui avait pu faire le coup. Apparemment, leur mantra c'est "Le Vide est la voie, et la voie-"

"-Est le destin", putain. Mais bordel, c'est toujours les pires qui s'accrochent a la vie, dans ce monde de merde."

"Tu les connais ?"

"Entendu parler. C'est une religion vénérée par plusieurs groupes de purificateurs partout dans la galaxie. Leur mantra encourage la compétitivité inter-espèces, de manière franchement directe et létale. Comme quoi les élus de leur religion auront droit à l'Univers entier jusqu'à sa fin. Les cons."

"Et toi, ton avis ?"

"Pff. Tous les morts rejoignent l'Outremonde. Leur "Vide" a l'air bien con quand ils se font cravater par les services d'arrivants. Les génocidés n'accueillent pas leurs meurtriers à bras ouverts. Mais là, c'est une menace et en tant que Gardien, j'dois y faire quelque-chose. C'est écrit dans le manuel. Le problème, c'est que du coup, on pourra imputer ça a tout les adhérents du culte en question, et y'a plus d'un état qui y souscrivent. Même sur Terre j'en ai tarté."

"...balek' du manuel, et de ces cons. Y'a plus rien à sauver, et c'était juste le premier truc grave que je croisais. J'suis pas faite pour ce poste."

"Si j'avais eu des doutes, j'aurais repris le terrain moi-même ! Nan, c'était vraiment un sale coup de malchance. On pouvait pas savoir qu'une forme de vie traînait dans une géante gazeuse. On y pouvait rien. ('tain, déjà fini pour les commandes ? Vous êtes un rapide dites-donc ! Chapeau !) Surtout au moment où c'est tombé. *OM NOM* Le fait que Deuterium se soit fait sauter était pas pour arranger le tout. C'était le seul capable d'être là a temps."

"...'l était sous effets secondaires, à perdu connaissance deux fois et était a peine en orbite. Tectonic est arrivé trop tard. Le con a tenté de cataloguer une planète vide d'habitants. Y'avait deux survivants a peine audibles a cause des radiations. ...n'a pu les entendre agoniser. Rien pu faire."

"Si ça peut te rassurer, A-1 est dans le mal lui-aussi. Il se met rarement en colère, mais la perte d'une espèce unique en son genre, c'est pas quelque-chose qu'il sait pardonner. Si on trouve pas les coupables, lui le fera. Il était sur une échelle de Moi, à 2 Moi sur 20"

L'échelle Phyro. Une manière de blaguer pour définir l'état émotionnel de quelqu'un. A 1, c'est déjà un score à faire trembler des montagnes. Le barème tourne généralement à un demi-Phyro sur 1, pour signifier qu'un quidam en rage folle effleure même pas le bulldozer qui mange actuellement un Kebab.

"Ecoute. Même si t'en a rien a branler actuellement d'A-1 et de ses revanches mesquines. Même si ta journée est pourrie. Même si tu penses que t'aurais jamais dû rester là. Pose-toi quand-même une question : Qu'a branlé le voisinage ?"

Il frappa du poing droit sur la table, entraînant un "Pétez pas mon resto !" de la part du type au Buzz lite, suivi d'un "Désolé chef, je l'ferai plus. Promis.". Puis il reprit :

"Un gros quedale/20 ! Rethell à rien branlé alors qu'ils ont été les premier à implorer mon aide quand ils se faisaient purger, et les Lokkari on les a pas entendu parce qu'ils fermaient consciencieusement leurs gueules, quoi qu'ils aient chiés sur les Doxs. Si y'a qui que ce soit survivant de l'immense bordel qu'on a créé, j'veux bien les voir pour leur en toucher deux mots ! J'pensais que la valeur de la vie avait été acquise, depuis le temps !"

"...a quoi ça sert, vraiment ? On se retrouve à gérer une prison trop grande pour notre bien, avec une population trop hétérogène pour leur propre bien. J'ai vraiment un doute sur notre démarche..."

"...t'as accès à la totalité de la planète, plus les colonies sur une surcharge du réseau Seeker. T'as vraiment envie que je la lance pour que tu leur dises de rentrer chez eux ? Et quand-bien même, qui accepterait ? Tu les a vus, les mecs volontaires ? De toute ma vie, j'ai jamais vu des mecs aussi peu cons. Y'a un engouement général à rester en personnel gardien, j'ai jamais vu ça. La nouvelle du micro-génocide à encore plus relancé les gens, c'est un miracle que Deadlock ait pu faire respecter sa volonté de ne pas céder à la vindicte populaire."

Il est sympa, Deadlock. Il fait genre il aime personne, et ça le fait chier d'intervenir, mais en vrai depuis que les pariahs sont plus aux commandes, il a changé. Avant, il venait vraiment le plus tard possible pour laisser une chance aux détenus de fuir, mais a chaque fois ces connards perdaient l'envie a la toute fin, et il était obligé d'y aller, du coup. Maintenant, il les tabasse toujours à la toute fin, mais c'est vraiment parce qu'il aime pas qu'on fasse chier ceux qui ont rien demandé. C'est un bon copain. On aime bien jouer à "Qui fait voler le bandit le plus loin". Il insulte tout, tout le monde, tout le temps, et sort des propos plus racistes que racistes constamment, mais en vrai c'est surtout que les nouvelles têtes, il aime ça. J'trouve qu'il à un côté A-1, le catalogage compulsif en moins.

"On peut toujours aller faire un tour, si tu veux. Comme au bon vieux temps, au pire. Ca te tente ?"

"...bof. 'fait froid dehors."

"Invictus, quoi que je trouve : T'es en charge de... L'Axiome M, c'est ça ? Enfin, dirige le coin. Je te la ramène flambante neuve."

Phyro. J'y tiens fortement. C'est la seule qui m'ait jamais- Qui nous aient jamais considérés comme de vulgaires machines. Même si je la gonfle, parfois, et que je m'en rends compte, je sais qu'elle nous lâchera pas comme l'empire l'a fait. Prends-en soin, je sais pas comment faire moi-même.

"Ça viendra."

Et, sur ces paroles, il entreprit de remonter la déprimée :


"...écoute, je pensais pas proposer ça un jour, mais j'ai pas trop le choix : Viens, on va choper un type que t'aimes pas, et tu vas m'expliquer la subtilité de la récolte d'informations the hard way. Qu'est-ce que t'en dis ?"

"...tu vas pas aimer, j'te connais."

"Oui, mais c'est pas la question. La question, c'est que ça va te faire du bien."

"Je suis pas bon pour ça, mais pour une fois je suis d'accord avec Phyro, et ce sur tout son raisonnement. Je m'occupe de tout, y'aura pas de problèmes."

Le vendeur était véritablement dans le mal, et moi-même je mangeais mon Kebab sans trop poser de questions.


"Enfin bref, Deady, c'est pour ça qu'il y a que moi dans le poste de commande. Tu voulais un truc ?"

"Hmmmmmm... On devait bien fomenter quelque coup contre les Rethell ?"

"C'est exact, et j'ai un plan pour ça. Pour qu'il marche, il me faudra trois trucs.

Un : Une flotte passable. Ils ouvrent bien grand leurs gueules, mais ils ont a peine une puissance d'1K Mortis. On peut les mettre à l'amende très vite, ces grandes gueules.

Deux : Une armée. Ce sont les Rethell, donc des grosses sous-merdes incapable de se battre, et t'en sais quelque-chose. J'vais leur rappeler qui est venu leur sauver la vie quand leur planète à failli se prendre une carbonisation orbitale.

Trois : Des Doxs pour gérer tout ça. Retrouve Spectrum et Corrosive."


Deadlock est quelqu'un de lent. Très lent. Mais de très direct. Chacun de ses mouvements, aussi grinçants soient-ils, sont calculés de sorte à compenser sa vitesse sous-nominale. Même sa voix est basse, dans la pratique. Mais il a le coffre pour se le permettre. Quand il parle, généralement, les gens la ferment encore plus vite qu'avec le Phyro. Phyro aboie "SILENCE !" de manière autoritaire et généralement à bout de nerfs, Morgana écrase une arme sur une surface en hurlant "SILEEENCE !" avec l'étincelle dans les yeux indiquant que le drame arrive à grands pas, moi je soulève le type le plus proche en gueulant qui je suis suivi d'un "J'AURAI LE SILENCE QUE JE MÉRITE !"...

Deadlock éclate juste son tazer sur une surface sans rien dire, et l'effet est encore plus rapide que nous trois réunis.

Le bossu passa 10 secondes à ramener sa main sur son émetteur vocal tout en s'appuyant sur son tazer, puis sortit avec le ton de quelqu'un voulant vérifier l'identité d'un fugitif :

"Les deux, là. Spectrum et Corrosive. Je ne les connais pas ?"

"Bof. Spectrum était en charge de la division de maintien de l'ordre et de la garde des frontières, en plus de la collecte de tributs. Il sait faire beaucoup avec peu. Parle-lui pas trop de frais d'entretien, il risquerait de te taxer tes crédits pour ta question. Corrosive... Bah, c'est Corrosive quoi. Elle se pointe, fait feu sur tout ce qui bouge, hurle sa propagande et deux-trois "CRAIGNEZ-NOUS", et remballe après avoir traumatisé des rois."

Le Dox nota le tout dans un coin de sa tête, visiblement peu intéressé par la réponse, puis revint au sujet de base :

"...Il te faut du minerai, donc ? Des crédits ? Un chantier spatial digne de ce nom. Va, prépare ta guerre. T'auras le triple de ce qu'il te faut pour la mener, et ce dans, attends... Moins d'un mois. On va leur expliquer calmement, aux Rethells, pourquoi ils devraient respecter leurs aînés et apprendre à sortir de l'age des empires colonisés avant de monter sur des échasses, ces macaques."

"J'vais leur mettre une pression tellement forte, leur émissaire se pissera tellement dessus qu'il ira se suicider après ça !"

"...j'aime bien le déroulement des choses. On est légalisés, il y a toujours du travail. Et on a une cause acceptée. Les gens me respectent enfin. On me remercie quand je grille un type alors qu'avant j'entendais seulement un "C'est pas trop tôt, putain de robot !" au mieux. Y'a même une gamine qui m'a offert un paquet d'Acidi-crunch."

Acidi-crunch ! Il en avait pas bouffé depuis une éternité ! Il avait carrément oublié la recette ! Les Doxs n'étaient pas nombreux, certes, mais le ressentiment général des pariahs, à l'époque, les avait poussés à se faire des caches de bouffe mécanique. Passé la dévastation, il avait du mal à tout retrouver, en particulier cette cache-là ! Les osties laiton-acide avec un cœur en bronze lui manquait terriblement, et il cuisinait véritablement mal ! C'était donc avec une joie non-dissimulée qu'il hurla :

"OH PUTAIN VRAIMENT ? T'EN AS ENCORE ?"

Sans même le regarder, Deadlock lui tendit la boîte cylindrique contenant presque l'intégralité du paquet. Il avait dû en manger deux, à tout péter. Sur cinquante, et semblait être amusé :

"Ha, ha, ha... J'en ai pris qu'un quart, je savais que t'étais fan de ces trucs. Mange pas trop, c'est pas bon pour la RAM."

Invictus s'en empara et s'empressa de justifier la baisse soudaine du paquet :

"C'est des conneries, frère. Ça peut pas être pire que ce que Deuterium se met dans la gueule."

"Je le plains, des fois. Qui sait ce qu'il à pu observer, à force de se propulser dans l'Outremonde. Y'a une raison pour que les gens rechignent à l'explorer. Il devrait mourir moins souvent. Mais trêve de bavardages. Bossons. File la carte stellaire actuelle."

Ouais, il a raison. Au travail.

Le Dox-Commander lâcha son paquet et déplia une carte holographique des environs. La guerre avait bien dévasté la zone, tant et si bien que plus rien dans la galaxie ne semblait avoir de sens, ces temps-ci :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527375818-ensemble.jpg)

"Là haut, c'est nous. Tu vois l'embranchement au nord ? La grosse impasse ? On s'attendait à trouver quelque repaire de pirates, parce que généralement ça sent pas bon ces coins, mais en fait y'a plus rien là-bas."

"Effet secondaire du Phyro ? J'étais pas réveillé, j'ai juste lu des magasines, archives et vu des images. T'as cherché à prévoir l'imprévisible, admets-le."

J'ai passé les 80 dernières années à prévoir l'imprévisible ! Évidemment que je continue sur cette lancée !

"On peut dire ça. A gauche, ce sont les Lokkaris, menacés par un groupuscule terroriste, le conseil de Yeon. Ce sont des nazes, même pas je leur répond quand ils appellent. Ils sont bons à rien, et ils vont très vite le comprendre, que ce soit de ma part ou de celle d'un autre qui se sentira inspiré à être utile."


"Les Lokkaris ?"

"Nan, Yeon. Les Lokkaris sont cools, enfin leur président actuel. Il nous crache pas trop dessus pour le moment, et c'est bien le seul d'ailleurs. Ils sont pas dangereux, et savent se tenir. Bien plus que les connards à droite."

"Les fameux. J'ai d'ailleurs écouté avec attention toute votre... "Conversation". J'étais impressionné par ton sang-froid durant les 30 premières secondes. Un jour, t'arriveras à mon niveau, tête de vis."

"J'espère pas, tu grinces plus qu'un site de forage pétrolier !"

Il ne semblait pas avoir mal pris la remarque. Son timbre de voix était ce qu'il était, après tout, et il en était fier ! Il se contenta de passer à la suite :

"Hé, hé, hé... Zoome sur ces débiles."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527375821-interet.jpg)

"Nos frontières qui les collent... C'est normal ? Srudma habité aussi ? J'avais pas calculé que c'était aussi... Frontalier, sur mon rapport. Un pur bonheur, ce que le Phyro nous a légué, pour les communications longues-distances. Les infos arrivent en temps réel, c'en est presque suspect."

"Il voulait créer un réseau de téléportation, Morgana à crisé. Ça aurait fonctionné comme pour les cristaux, mais pour les vivants."

"...je vois. Ma réponse quant a la proximité ?"

Tant de réponses. Il avait juste, en réalité, décidé de poser un monde plein à craquer de chasseurs de primes Rebelles inconscients de leur utilité pour une seule et unique raison :

"HAAAAAA, HA HA HA ! CA, C'EST PARCE QUE J'AVAIS ENVIE DE LES FAIRE CHIEEER !"

"Et ça a marché, au moins ?"

"Bah, on avait pas de prétextes, puis a peine les frontières touchées que j'ai reçu un appel du phasme la bave aux lèvres nous indiquant ça :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527376640-que.jpg)

Frère, il a spammé la boite de réception de toutes ses revendications ridicules, à ce rythme il aura fini de tout revendiquer a la fin de la décennie. Il l'a tellement mal pris que j'ai eu de graves problèmes à réprimer mon complexe de supériorité !"

Les caméras de Deadlock passèrent du blanc au jaune l'espace de quelques secondes. Il regarda Invictus, intérieurement écroulé :

"Invictus. Entre amis, ta grande gueule te tuera, un de ces jours. Fais-y attention."

"Mes plans me feront la peau avant !"

"Tu devrais les taire plus, surtout. J'ai vu tes notes sur comment tu voulais expliquer aux Rethell ton "Plan génial et supérieur en 12 étapes pour réduire leur indépendance à néant". Si tu le sors devant eux, plus jamais on pourra s'assurer le soutien de leur population lors du jour J. Boucle-là bien sur ce sujet, sors-le quand tu seras devant leur président et sa lettre de reddition."

"Ouais, mais... C'est pas pareil."

"Exact. L'un te coûtera la victoire. Demande à la gamine d'envoyer son psychopathe de petit-ami, à la place. Lui, il à l'air de s'y connaître en infiltration, du peu que j'en ai vu. Il saura faire un bon false-flag."

"Ils sont occupés, pour l'instant."

"J'ai cru entendre que la gamine n'aimait pas beaucoup échouer à protéger des populations indigènes. Je la comprends. Mais sincèrement. Qui va devoir trimer pour remplacer les écrans et mobiliers qu'elle a explosés dans sa rage, à ton avis ?"

Elle était horrible, quand elle partait dans ses rares mais réelles crises de rage. Elle menaçait tout, tout le monde, et avec des menaces trop incohérentes pour véritablement être efficaces. Elle n'était pas comme ça, avant. Désormais... Invictus préférait l'autre. Mais du trio/duo, le pire était :

"Alors. T'as vent des agissements de Phyro, quand il est énervé ?"

"Des hyperboles, sans aucun doute. Personne ne peut supprimer le son et la couleur."

"J'te mettrai un zoom sur la Terre, un jour. Tu verras que y'a rien d'exagéré avec lui."

"Ce sont réellement deux excités à ce point ? Impossible qu'ils aient survécus jusque-là."

Invictus haussa les épaules en tentant de réprimer le nombre de souvenirs d'échecs critiques avortés avec l'aide d'A-1 :

"Comme tous les héros, y'a le staff technique derrière, tu sais ?"

"A mon époque, on faisait tout, tout seul, Invictus. Et sans aide extérieure."

"C'est pour ça que tu est super fier de ta nouvelle milice de volontaires ?"

"Je ne vois pas le rapport entre une gamine qui pète du mobilier quand elle n'est pas contente, et des volontaires passionnés par leur travail."

"Elle pète rarement du mobilier. Frère, c'est le second génocide auquel elle assiste, le premier étant sa race. Je te laisse établir la connexion."

Il n'y avait aucune chance qu'il établisse une quelconque connexion, pensait-il. Et pourtant, après un moment de réflexion, il claqua des doigts :

"Attends. Je crois comprendre quelque-chose. L'incident de Sanguinaar, la micro-planète propulsée au réacteur dans son soleil... Son espèce m'a échappé, j'ai cru qu'elle était une humaine modifiée génétiquement... La soudaine insurrection ayant eu lieu là-bas, c'était elle ? Elle a un pelage, en fin de compte ?"

"Dans cet ordre : Ouais ! Elle a des poils ! Normalement ! Et pour la révolte de Sanguinaar : Ouais ! Le Phyro y était aussi. C'était même son idée d'aller y faire un tour. Et, euh... J'ai pas posé de questions, sur sa perte de poils. Surtout en cette période de l'année. Elle peut être assez... Impatiente, durant le printemps."

"Étrange, mais passons. Ils n'étaient pas sur Terre, selon les archives ?"

"Je sais pas, j'étais pas construit."

"...j'irai demander au gros serpent, là, A-1, et sa horde de blattes. J'ai cru comprendre que je devais fortement faire un partenariat avec lui, si je voulais me simplifier la gestion. Elles sont aussi utiles que ça ?"

Gros serpent est réducteur. En vérité, il dispose en plus de bras, d'une paire d'ailes démesurées sous carapace, et de pattes repliables sur sa queue, et ça c'est uniquement ce que j'ai observé. Si il se décide à charger Deadlock, je suis à peu près certain du résultat et pourtant j'aime bien mon Dead'.

"Bah... Nous, on est des Doxs. Et eux, ce sont des Doxs. Mais en organique."

"Je les aime déjà..."

"Tu vois la planète ? A peine arrivés, ils ont réussi à modifier l'écosphère de Malth pour optimiser les villes dessus. C'était chiant à mourir de les écouter, mais bon, ils ont trouvé de la place là où il n'y en avait jamais eu. Tant qu'a faire : tiens. Mes fiches de briefing. Tu comprendras mieux ce qu'il se passe."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527379091-tableau.jpg)

"Bon. Autre chose à savoir ? Je t'ai raconté l'affaire des pirates ?"

"J'ai cru entendre que des pirates avaient voulu s'installer chez-nous, nous confondant avec quelque repaire de crasseux déchaînés. J'ai cru à une blague."

"Ha, ha, ha. J'aurais aimé. Mais non. Et devine le meilleur ? A peine contactés, déjà chiés. La gamine m'a fait parvenir une missive me demandant de les pulvériser à peine ils tentaient quelque-chose. Devine combien de temps ils ont tenus ?"

"30 secondes ?"

"Moins que ça. Ils se sont crus dans une forteresse pirate sans foi ni lois, je me suis fait plaisir, t'imagines même pas."

Encore des vétérans de guerre qui se pensaient tout permis, sans doute. Invictus classa cet incident dans la catégorie "On s'emmerde" et continua :

"La guerre fait des victimes. Tectonic continue de trouver des restants, d'ailleurs. Il est tombé là-dessus :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527379785-phyro-vous-passe-le-bonjour.jpg)

Mais c'est bizarre, quand on s'approche du vaisseau, on entend un bruit blanc, c'est pas clair. Tectonic voulait vérifier l'origine, mais Morgana l'a rappelé en vitesse."

"Nous ne serons jamais d'où vient ce bruit, mais je connais l'insigne de ce vaisseau. C'est celui du corps scientifique de Korvek ?"

"Là où est Korvek, le duo suit. Le bruit blanc, je sais ce que c'est."

"Tu connais quelque-chose aux phénomènes physiques, toi ?"

"Aha. Bout de tournevis, va. Nan, sans déconner, le bruit blanc, c'est Phyro. Si jamais t'entends un bruit blanc, je te donne le meilleur conseil de ta vie : Fuis sans te retourner. Quand Phyro s'énerve suffisamment, il peut réaliser des miracles, t'auras jamais vu ça. Quand un phénomène ne devrait pas exister, l'Univers corrige ça avec un espace remplacé par une sorte de phénomène visuel ressemblant à une télé sans réception, plus le fameux bruit blanc. Qui sait ce que Tectonic serait devenu si il s'était approché. Désintégré ? Changé ? Effacé de l'espace-temps ? Je ne veux pas savoir, pour être honnête."

"Energetic doit criser, de traîner avec Phyro."

"Oh frère, t'imagines même pas à quel point."

"Et toi, le pire que t'aies vu Phyro faire, dans ce domaine ? Je suis intéressé..."[/i][/i]
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 27, 2018, 05:26 am
Suite parce que c'est chargé, et edit de rénovation : Y'a une raison qui m'a fait rester sur un seul protagoniste de A a Z pour le restant des épisodes, et ce passage y est pour beaucoup. C'est un putain de boxon, ici !

"C'est un peu compliqué. J'étais encore sous Ozgär, et je patrouillais dans un bunker d'invasion, sur Cambria. Mais j'y suis pas resté longtemps, ça a commencé à puer la défaite et je me suis taillé en urgence, pour lui ramener de quoi me permettre de passer de l'autre côté de la barrière. Enfin, Cambria... Tu sais, la planète qu'on retrouve plus ? Celle qui à... Disparu. Enfin bref, je me baladais dans un village de types qu'on avait chopé, c'était vraiment une mine d'or niveau espèces alien, t'imagineras jamais. Je réunis les prisonniers, les automates et Gardes rassemblent tout le monde, c'était la nuit, à ce moment. Pour les locaux, donc, des nocturnes en majorité, c'était leur temps d'éveil quoi. Donc nous on s'en tape de la nuit. Tout était calme, et là j'ai pas compris.

J'entends un petit bruit derrière moi. J'envoie deux automatons vérifier. Là bruit blanc, et je me doute salement de la cause du phénomène. Mec, à peine les trucs avaient quittés mon champ de vision, je me retourne : Ils étaient désassemblés, y'avait trace de lutte. Je jure qu'ils avaient tirés, mais apparemment la totalité de l'action pour eux s'est déroulés instantanément pour nous. Je me retourne pour avertir deux gardes a côté de moi : Que dalle. Personne. Il étaient là y'avait encore 2 secondes. Je regarde sur la droite : Un officier me regarde pas rassuré. A peine je le quitte des yeux pour vérifier un bruit dans un buisson, je l'ai quitté, quoi. Une micro-seconde des yeux ? Son corps traînait là où il était, et en plus il cramait.

Et le p'tit jeu dure pendant quoi, 10 secondes où partout où je regarde pas, les types meurent.

Je me re-retourne pour sonner l'alarme, hein, parce que c'était quand-même les 10 secondes les plus stressantes de ma vie. J'étais dans le mal à ce moment-là. Et là, le drame :

TOUT LE RÉGIMENT DE GARDES ÉTAIT MORT !

Donc je suis tout seul, et je viens de passer de 40 personnes et 150 automates gérant un village de 300 otages femmes et enfants, à moi tout seul contre un assaillant non identifié qui bute les gens quand tu les regarde pas ! Donc j'me mets dos au mur, et j'attends.

J'attends.

Je rentre dans une maison, plutôt vide, et je me branche aux caméras d'invasion installés à la va-vite. Je suis bon pour installer les caméras, et ça m'a sauvé la vie mec.

Et imagine-toi moi, INVICTUS, CONQUÉRANT DE MILLIERS DE MONDES, en boule dans un coin de salle à passer frénétiquement d'une caméra a l'autre sans rien trouver.

Et là je le vois, le truc. Un mec avec une armure de Marine tout con, mais peinturlurée en blanc au lieu du noir habituel, et avec divers symboles dessus, donc un symbolisant un vaisseau fuyant une planète en feu sur le torse. Oh mec, j'ai su tout de suite. Et quand il a libéré les otages, je suis pas sorti. Je l'ai laissé très sympathiquement faire, et j'ai pas fait un seul bruit. J'étais juste en boule dans mon coin, et je bougeais pas d'un poil.

Et j'ai attendu, en passant d'une caméra à l'autre tel un automate de surveillance surcadencé.

A un moment, y'a plus eu de bruit blanc, et j'ai regardé par la fenêtre. Le jour avait l'air de se lever, alors comme le village semblait désert et y'avait pas eu de bruit pendant un moment, j'ai tenté ma chance, et j'ai piqué un sprint dehors de toutes mes forces.
"

"Et le résultat ?"

"Je crois qu'il avait juste voulu que je dégage, en réalité c'était une hallu' et il faisait toujours nuit, mais je faisais plus gaffe dans mon état. J'ai juste tracé de toutes mes forces vers très loin, tout droit. Il s'est rien passé. J'ai juste fui, et il était plus là."

"Tu l'as même pas affronté ?"

"T'es totalement malade, frère. JAMAIS je l'affronte."

"T'ouvres bien ta gueule devant-lui, mais en vrai il te fait te chier dessus, hein ?"

Maintenant qu'il le connaissait, il savait que c'était qu'un numéro de comédie pour pouvoir éviter de réellement avoir à devenir violent. Malheureusement, son numéro pouvait pousser très, très loin, et donc oui, il lui faisait peur. Il se contenta de rappeler un fait évident à Deadlock :

"Frère. C'est un pote, maintenant. Hein ? Hein ?"

"Heh, heh. J'espère que t'as raison."

"...on a du travail. Les gros nazes qu'on doit tarter, au moins, eux, ils sont normaux."

"Mh."

Et le temps passa. Invictus prépara son plan génial et supérieur en 12 étapes pour lancer un message à la galaxie, Deadlock partit faire sa production et, plus généralement, sa vie. Et l'Axiome M eût des contacts avec les gens alentours. Et le résultat se fit remarquer assez vite, dans l'empire...

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Malth était une planète, minable ou pas, mais, généralement, le consensus de la population voulait que la colonisation de mondes vierges était une bonne source de contrats. Pendant ce temps, la chef de guerre expliquait un détail important pour la enième fois à la population :

"...et NON, l'Axiome ne peut pas se permettre de placer des Pariahs sur les planètes colonisées, pour cause d'intolérance aux climats. Un Pariah dont l'enveloppe meurt est un Pariah en liberté. Merci !"

Pendant ce temps, dans un vaisseau scientifique de nouveau paré au service, Deuterium vivait sa vie. Passons deux secondes dans son point de vue :

"Hmm, hm, hmhm, hm hm hm, hm hm..."

Beaucoup de musiques passent dans mon esprit. Beaucoup d'images, aussi. Mais pour la plupart du temps, je me contente de les fuir en les remplaçant par de la musique et de nouvelles visions.

Les gens pensent que je devrais mourir moins. Et ils ont raison, je ne peux même plus fermer mes caméras sans que- Oh ? Quelqu'un ?

Qu'il ne me déconcentre pas.

Je relaierai ça a Invictus.

Il répond pas. Qu'est-ce qu'il fout ?

Je relaierai ça a Elyseum.

"Ici Deuterium, je viens de localiser un objet inconnu croisant dans mon système. Je t'envoie les coordonnées."

Un jour, j'arriverai à effacer les démons du passé, et je pourrai entamer une conversation avec quelqu'un. J'ai même pas écouté sa réponse.

Je dois me concentrer sur ma chanson.

Et je dois découvrir plus de nouveautés. Chaque nouveauté équivaut à une excuse pour ne pas avoir de visions. J'irai jusqu'au bout de l'univers si il le faut, pour éviter l'inévitable. Et quand j'aurai fini de fouiller l'univers, je ferai demi-tour.

Pendant ce temps, dans les labos de Malth, Elyseum vivait, elle aussi, sa vie, et on va passer dans son point de vue deux secondes :

Et moi qui venait de convaincre des volontaires de tester une confection pour augmenter les seuils de douleur atteignables sans évanouissement... Deuterium a décidément de très mauvais timings. Bah, allons allons, ce n'est que partie remise. Je retournerai à cette étude plus tard, ce n'est pas comme si le volontaire allait pouvoir s'en aller tout de suite, après tout. Un simple détail, cependant...

"Je reviens dans 30 minutes, sois un amour et ne bouge pas, veux-tu bien ? Et, par pitié, si tu ne veux pas être volontaire pour mon étude sur les réactions avancées des nerfs aux contact directs, CESSE DE GIGOTER !"

Les organiques sont décidément vraiment irrespectueux du travail des artistes.

Peu motivée par l'envie de parler avec des organiques qui n'avaient aucun intérêt et aucune aide à lui apporter, elle entreprit de trouver la première salle vide des laboratoires. Brancha un intercom, et lança l'appel :

Quels nouvelles têtes vais-je bien découvrir ?

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527384122-du-lard-ou-du-cochon.jpg)

Oh, les Aryani. A une époque, ils vénéraient les pariahs comme leurs dieux suprêmes, et étaient parmi les plus fervents loyalistes de l'empire. Ils sont devenus pacifistes, depuis le temps ? Quel délicieux retournement... Malheureusement, je connais leur anatomie sur le bout des doigts.

Enfin, c'était des Aryani ! Ils allaient forcément être inconditionnellement de son côté, aussi oublia-t'elle toute tentative de diplomatie :

"Quelle MER-VEI-LLEUSE surprise de vous voir ici, très chers ! Que faites-vous, si loin dans la galaxie ?"

Son interlocuteur, déjà austère, tira sur l'exaspéré presque instantanément, tandis qu'il effaçait toute possibilité de sympathie :

"Oh, c'est vous. Nous avons décidés de vivre isolés de l'univers, et en particulier de VOUS. Vous nous avez causés assez de torts comme ça. Restez-loin de nous. Nous ne sommes pas des violents, mais nous savons nous défendre, et ce a cause de vous."

"Tant de convictions... Mais lisez-vous seulement les infos ? L'empire n'existe plus, vous savez ? Les nouveaux propriétaires des lieux sont... Le duo !"

"EUX ? AVEZ-VOUS SEULEMENT IDÉE DE LEUR INFLUENCE SUR NOTRE HISTOIRE ?"

Ils voulaient jouer aux cons ! Elle pouvait être très forte, à ce jeu ! Ça n'allait pas être des vulgaires sbires qui allaient la faire plier le vérin !

"Oh, oui, oui. Les rumeurs sur la fameuse dresseuse Xeno ayant commis un carnage sur Terre ? Votre figure populaire de loyauté ? Traquée par Phyro alors qu'il s'évadait de Malth, enfermée dans une jarre d'âmes, et retenue en otage chez les Seekers, sans même un corps pour subsister ?"

Son interlocuteur aussi semblait désormais décidé à jouer aux cons, tandis qu'ils bondissait presque sur son bureau :

"Espèce de... Ce fanatisme était la faute de VOS propriétaires ! Je refuse de parler plus longtemps aux sales tarés que vous étiez, êtes et resterez ! Coupez la transmission !"

L'écran s'éteignit. Elle récupéra le matériel et retourna sur son "volontaire", tandis qu'elle réfléchissait vaguement à la situation :

Tant de haine en un seul corps, j'en serais choquée si j'étais quelqu'un avec une morale normale, mais bon, mon travail est ce qu'il est, après tout. Si je veux savoir, je dois casser... Je ne voudrais pas me mettre à détester ma profession, tout-de-même ? Bah, un jour, ils apprendront. Qu'était-il marqué, sur son bureau ? Les Nagyari ? Je pensais qu'ils s'appelaient les... Comment, déjà ? Les Serviteurs, avant ? Comment était-ce traduit, dans leur langue pittoresque ? Aryani ? Mais Nagyari... N'est-ce pas le pluriel pour "Vengeur" ? Nagyar, Nagyari...

Tandis qu'elle essayait de comprendre l'utilité de ce que les organiques appelaient "Reins" et les remplaçant par des filtres à air, elle ne pouvait s'empêcher d'éclater de rire :

Des vengeurs pacifistes ! Ma journée est faite !

Peu de jours après, au poste de commandement, Morgana tentait une nouvelle forme de diplomatie, ce qui allait nous permettre de rentrer dans son point de vue à elle :

"Ok Invictus. Ce coup-ci, c'est toi qui t'occupe de cette communication. Je surveillerai pour voir si tout se déroule comme prévu. Reste calme, l'univers est généralement civilisé. Tout va bien se passer, grand tas."

Elle était revenue après une balade et un récapitulatif de leur situation, puis ils étaient partis regarder un film, quand, au terme d'une longue conversation, le sujet de la torture finit par être évincé pour une simple raison : Y'avait véritablement personne dans les cellules. Les types ayant joués au cons lors de la reprise valaient pas le coup, et y'avait pas de cas notoire qui était en état. Le film n'était pas passionnant, mais elle s'était réveillée tandis qu'il finissait de cuire le premier vrai repas qu'elle ait mangée depuis son arrivée sur Malth ! Ce con savait décidément bien cuisiner, on pouvait lui reconnaître au moins ça ! Et elle était... Remise en forme, en réalité :

Phyro à vraiment le chic pour me redonner le sourire. Après tout, le monde n'est pas si dégueulasse que ça. Et je commence même a ravoir une fourrure. Qu'est-ce qui peut mal tourner ?

"Allez, j'allume. Tout va bien se passer."

"Je crois en toi, champion. Conquis les cœurs comme tu conquis les mondes !"

Regardez-le, il est tout fier ! Alors, on tombe sur quoi ?

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527385147-l-enfer-c-est-les-autres.jpg)

Non. Non ! Non ! Nononononon ! Mais pourquoi ? Pourquoi sur toute la galaxie il faut qu'il tombe systématiquement sur des connards ?

Oh, vu comment Invictus me regarde, il à dû me voir le hurler en silence, gestuelle à l'appui. Je crois que j'étais en train d'imiter la prise d'une entité par le col et sa secousse répétée...

Mais plus important. C'est mort pour la diplomatie ! Le drame va survenir d'une seconde à l'autre maintenant, et je pourrai rien y faire !

L'alien, derrière son écran, ne lui laissa pas le temps de réagir et continua son discours sur une note toute autant agressive :

"J'vois bien, vous deux, que vous semblez engagés dans une relation bien trop libre pour votre propre bien ! Voila ce qui va se passer. On va venir. On va vous caler l'exact même truc que vous avez en arrière-plan et semblez utiliser à des fins bien trop récréatives pour la bonne santé de madame ici-présente, qui semble bien en peine, à grimacer comme ça. Bougez-pas, on mobilise les troupes."

QUE- LA SALE RACE DE-

"COMMENT OSEZ-VOUS VOUS OPPOSER A-"

Un bruit de camouflage que j'ai entendu ! Un assassin ? Déjà ?

Les deux se retournèrent. Invictus, blasé, tandis qu'elle-même était arme au point face à... Deadlock, qui était apparemment venu poser des dossiers et lâchait désormais son disque sur une table, tout en se dirigeant résolument vers l'écran, comprenant où la situation menaçait d'en venir :

"Vous-deux, poussez-vous. Je me charge de ceux-la. Prenez-en de la graine."

Mon putain de sauveur. La situation m'échappait vitesse grand V !

A moitié rigolant, il s'était déjà mis en tâche de "communiquer" :

"Alors, vermines xénos. Comme ça, on veut envahir l'ancien système pariah ? On ne connaît pas les traditions locales des... Comment il dit, Phyro ? Des darons du game ?"

Oh, j'ai peut-être parlé trop vite...

L'alien regarda son nouvel interlocuteur. Éclata de rire. Répondit, la larme a l'œil :

"Et qu'avons-nous là ? Un empire mécanique ayant réduit les organiques en esclavage, vraiment ? Ahahah, finalement, je ne regrette pas d'avoir perdu au concours d'endurance. Nos alter-égo mécaniques ! Mais... Les pariahs ne sont plus ? Bah, peu importe. Vous nous servirez de système de surveillance, ou de décharge à recycler. Peut-être même que nous vous ferons l'honneur de nous servir de sujet d'étude sur nos percées en robotique !"

Deadlock dévisagea l'alien de haut en bas. Tapota son tazer contre la table, en continuant :

"Hmmm... Des yeux, une grande gueule, un monosourcil... Vous êtes sûrs que vos talents de maçons Terriens et votre mâchoire protubérante vous sauvera de drones d'assaut ? Quoique. En réalité, nous savons tout deux ce qui se produira. Vos esclaves contre des drones si je trouve pas le temps de venir. Quand ça sera fini, toi... Contre moi. A moi tout seul, je suis certain d'être capable d'investir ton palais. Je suis bon prince, je ne tuerai pas vos trois premiers espions."

J'ai définitivement perdu le contrôle, je pense. Mais bon, sur le coup... Il était perdu quoi qu'il arrive a la seconde ou l'écran s'est allumé.

"Des mots, machine, des mots. Vous ne ferez rien. Écrasez-vous, tant que vous le pouvez encore."

"C'est ce qu'on va voir... J'ai une simple question à vous poser, plumés. Votre talent a la procrastination, c'est national ?"

L'alien leva un sourcil, reprenant la concentration qu'il avait perdu il y avait encore quelques secondes, le temps d'être pris de court et sortir un :

"...quoi ?"

"Regardez votre territoire. Tant de places prises, mais toujours sur votre bonne vielle planète. Expliquez-vous, de peur que votre inutilité ne fasse le tour de l'univers !"

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527386650-une-planete-vraiment.jpg)

"Sachez, insectes, que nous sommes les élus de Celle-Du-Vide ! Sa grâce nous à bénie de notre planète, et Son tribut sera de conquérir l'univers sans jamais quitter ce monde fait à notre image ! Pouvez-vous en dire autant ?"

La sanguinaar était morte de rire, intérieurement :

Oh les cons. Ils sont ensemencés, c'est ça ? Ces ahuris ont été placés sur une planète tellement propice a la vie qu'ils sont trop faibles physiquement pour supporter les écosystèmes bactériens extérieurs ! C'est mon grand-frère qui me l'a dit ! A-1 qui m'a appris ce tour !

Le Dox ne lâchait pas l'affaire, et semblait s'amuser :

"...donc vous, piafs insignifiants, sur votre caillou minuscule... Vous comptez prendre l'empire P- L'Axiome M, comme ça, sans pression ? Avec quelle flotte, tocards ?"

"Notre volonté, notre force, et la force de notre foi, machine sans âme !"

Deadlock explosa d'un tonitruant rire, faisant vibrer jusqu'aux fondations du palais, et secouant la poussière des engins :

"J'vous attends alors. Coupez la transmission, nous n'avons plus rien à apprendre d'eux."

L'écran se coupa, retirant l'alien outré de l'écran. Deadlock, fier de ses talents, conclut :

"Voyez, gami- Morgana. Nous en avons appris, et ce même si ils n'étaient pas volontaires pour nous le dire..."

C'est pas faux. J'aurai appris que l'univers était sombre, décidément. J'aurai appris que pour notre bien à tous, il nous fallait d'urgence un putain de diplomate entraîné, parce-qu'apparemment on est trop cons. J'aurai appris que des victimes en devenir rôdaient sur un caillou insignifiant mais de forte valeur.

Elle fit un bilan rapide :

"On va préparer une autre guerre. Apparemment, la galaxie reste remplie de conn-"

Une sonnerie stridente de téléphone sonna, coupant court à tout début de briefing et provoquant un rapide courant de panique dans le groupe. Une fois de plus, le décrochage ne se fit pas sans encombre :

"Allo ? Oh, Deuter- Ah. C'est Deuterium qui indique qu'un trou de ver mène directement de chez nous à chez eux."

On repasse sur le point de vue d'Elyseum :

Plus tard, toujours dans les labos d'Elyseum, celle-ci était en proie à une toute nouvelle corvée...


"...ouais donc voila, c'est pour ça qu'on voudrait que tu serves de premier contact. Soit toi, soit Deadlock. On est pas assez doués pour ça, nous."

"QUE C'EST ATTACHANT ! Mais avec plaisir, bien évidemment, ma Dame !"

Oh, ohohoh. Elle va tellement trimer avec ce surnom, je l'aime déjà !

"Hngh... Contente-toi de répondre."

"Mais bien sûûûr ! Qu'est-ce qui peut-être aussi dur ?

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527385044-le-grand-urside.jpg)

"Salutations, j'ai l'honneur d'avoir été choisie par notre Dame, Morgana ci-présente, pour représenter l'Axiome M lors de ses premiers contacts, suite à plusieurs... Incidents. Je vous assure que nous mettons nous-même tout en oeuvre pour récupérer nos pertes technologiques de la grande guerre, et que nous sommes enthousiastes quant a l'idée d'un partenariat scientifique avec vous !"

"La république vous remercie de votre accueil chaleureux, et de votre foi dans la science, chemin du grand ursidé parmi les dieux ! Métaphoriques, bien sûr. Nous ne vénérons aucun dieu, juste des écrits d'un conscient ayant volé d'un territoire lointain ayant atterri chez-nous un jour. Écrits racontant la vie fascinante d'un érudit prônant les proses sans fin et la foi dans l'expérimentation au dessus du développement social. (Et l'utilisation du laser sur des miroirs.) Puissiez-vous suivre sa voie. J'aurais néanmoins une question... Si ce n'est pas trop indiscret..."

"Allez-y donc, quels questions ne mériterait-point de n'être tue ?"

"Vos châssis à vous deux semblent magnifiques, surtout la sublime créature à droite, celle a fourrure, là. Comment les avez-vous conçus ?"

Ma journée est TELLEMENT faite ! Regardez-donc comment Morgana se dandine d'une jambe sur l'autre en rougissant autant ! Cela doit être gênant, et touchant en même temps pour elle, se faire confondre avec un Dox, quel honneur !

"Quoi ? Mais je ne suis pas une-"

Coupons tout ça, l'occasion est trop belle !

"Oh, mais vous me flattez ! Nos techniques de fabrication sont malheureusement perdues depuis la mort du "génie" qui nous à conçues, mais le talent est resté, lui, bien vivant ! Je m'entretiens a l'aide de ponçage et remplacement de pièces défectueuses, pour ma part. Et j'évite d'abuser du Buzz-Cola, uniquement des plats légers et de l'eau anodisée. D'autres questions ?"

"Oh non, ce sera tout, nous ne voudrions pas vous déranger davantage ! Que l'ursidé guide votre voie !"

"Que la science vous fasse atteindre des sommets !"

Et ainsi s'éteint l'holoécran le plus humiliant de la semaine :

Comment disent les Terriens, déjà ? Ah oui. Quelle vulgarité, mais... Enkuler de rire !

"Ahaha, ah, ahhhh. Me pardonnerez-vous un jour, ma Dame-sublime Dox ?"

"Je... JE... Espèce de sale manipulatrice de-!"

"Trois semaines, alors. Ravi d'avoir pu vous aider ! Je dois toujours vous présenter les plans des Punishment Spheres !"

Et le meilleur pour la fin, finalement, dans l'appartement du Phyro, qu'il avait très vite transformée en décharge à souvenirs, nous allons reprendre le point de vue de la sanguinaar...

"Ok Phyro, et c'est pour ça qu'en fait c'est toi qui va gérer les communications extérieures."

"Hu ? De quoi ? Genre j'suis obligé ?"

"J'ai pas envie de vivre d'autres moments gênants."

Incrusté dans la conversation, A-1 se permit une remarque :

"Chances de sortie positive de tel action : Faibles.
Actions recommandées : Délégation de tels tâches aux Seekers."


Putain A-1, la situation est pas si désespérée ! Y'a plus qu'un appel à passer, merde !

Phyro décrocha. Sembla déçu de l'appel, puis commença a sourire de toutes ses dents. Quelque-chose n'allait pas... Morgana mit bien vite le doigt dessus :

Oh merde, je connais ce sourire... Il a le même quand on ruine son Noël ! Dans quoi je me suis lancée ?

Celui-ci mit le haut-parleur, comprenant qu'elle voulait peut-être voir par elle-même la scène :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527388842-insert-musique-dramatique-here.jpg)

"...et nous vous informons, aliens, que votre mort n'est pas seulement imminente ! Nous, les Ozkok, effacerons votre histoire au nom de notre Grâce, CELLE-DU-VIDE, pour réclamer la place qui nous reviendra de droit dans un univers vide de concurrents, et de vie, si ce n'est la nôtre ! Et cela fait, quand vos carcasses inanimées joncheront les convois dirigés vers les trous noirs, nous envahirons l'Outremonde pour lui faire subir le même sort ! GLOIRE A CELLE-DU-VIDE !"

Le Gardien se contentait de la regarder, attendant quelque ordre qui ne semblait pas vouloir venir. Elle, de son côté, accusait le coup :

Je crois qu'il est déçu et souffre d'un complexe méchamment violent de "Je suis l'homme avec le moins de chance dans l'univers". Je dois faire quelque-chose. C'est pas bon signe.

"Alors on va se détendre tout de suite, couper cet écran et aller-"

Le type de l'autre côté coupa net l'attention que Phyro portait à son entourage, et, inconsciemment, commença à titiller l'équivalent d'un ours devant une blatte :

"...dites, les futurs cadavres ? Vous m'écoutez, au moins ?"

Le nounours le prit très, TRÈS mal, et embraya tout autant violemment :

"Hein ? Ah, oui, oui. Oui fraté. Alors maintenant, ouvrez les yeux. Maintenant notez ma gueule. Ouvrez un putain de livre d'histoire, enculés, et essayez de m'y remettre. Essayez de REMETTRE VOTRE PUTAIN DE PLACE DANS CET UNIVERS EN QUESTION, ET VOTRE PUTAIN DE PLACE DANS LA CHAÎNE ALIMENTAIRE ! ARRÊTEZ D'ÊTRE TOUS PLUS CONS LES UNS DES AUTRES ! C'EST MOI, LE PUTAIN DE VIGILANTE STELLAIRE ! JE NE ME LAISSERAI PAS MENACER PAR DES VICTIMES DE VOTRE GENRE !"

Et merde ! Meeerde ! Il va surcharger !

"Phyro, calme-toi ! Ils n'en valent probablement pas la peine !"

"JE VAIS TELLEMENT VOUS FUMER, PUTAINS D'ANIMAUX ! COMMENT VOUS POUVEZ ÊTRE AUSSI ABJECTS ?"

Elle essaya d'insister. Peu importe ce qu'il avait ferré mentalement chez son interlocuteur, ça l'avait achevé. Qu'est-ce qu'était le type en face pour l'avoir braqué aussi vite avec aussi peu de paroles ? Il était réellement sérieux dans sa purge galactique ? Bah, peu importe ! Elle devait le calmer !

"Phyro, calme-toi ! Je déteste me répéter ! Quoi qu'il ait fait, tu trouveras un moyen de lui faire regretter plus tard ! Juste... Provoque pas de catastrophes !"

"Plus tard" ne semblait réellement pas en option. Il était fou furieux.

"TU CROIS QUE JE LES VOIS PAS, TES SOUVENIRS, FILS DE PUTE ? TU CROIS QUE JE SUIS PAS AU COURANT ? ATTENDS, JE VAIS TE LE FILER, LE PLUS GRAND GIBIER DE TOUS LES TEMPS ! J'ARRIVE !"

Un bruit blanc commença à envahir la salle, et une vision d'écran de télé sans réception envahit la vision de la sanguinaar. Il ALLAIT péter la gueule de ce type, c'était clair et net ! Morgana, voyant la situation lui échapper encore plus vite qu'avec tous les autres candidats de la journée, tentait le tout pour le tout :

"PHYRO, ARRÊTE TES CONNERIES ! TU VAS DÉTRUIRE LE SYSTÈME ! ARRÊTE TOUT ! PRENDS UN NULL !"

Je dois le choper et l'évacuer de la pièce avant qu'il fasse une bourde ! Mais j'vois rien a part du statique et... Un bruit de piaf ? Une succion ?

Elle arriva à lui agripper le bras, et tenta un sprint vers la sortie. Le problème étant, elle n'était plus véritablement sûr d'être encore dans l'appartement, en réalité...

Ou est la porte ? Ca fait pas le bruit d'un plancher d'appartement, ça. Putain mais je suis où ? Qu'est-ce qu'il branle ? Calme-toi merde ! Je sais pas quoi faire ! Je sais pas quoi faire !

...ah, ça semble se finir. Je vois un truc.

Elle constata l'endroit : Y'avait encore des restants d'instruments de torture, et c'était dans les tons sombres, et c'était en bordel. Y'avait pas de doute :

Je suis apparemment dans le centre de contrôle.

En constatant la présence de nombreux cadavres mutilés de différentes espèces, placés là en décoration, le doute s'installa de nouveau. Puis disparût quand elle mit deux plus deux ensemble et comprit qu'il avait entrepris de passer l'écran pour péter la gueule en direct de son interlocuteur. Le piaf' semblait gonfler. Phyro, lui, était en train de se tenir à un mètre de lui, et se contenta de lui dire :

"TON ORGUEIL TE PERDRA, SOMBRE ANIMAL !"

L'oiseau, comprenant que ni son gonflement, ni la présence des deux intrus n'étaient naturelle, se contenta de hurler, sidéré :

"QUE- QU'EST CE QUE VOUS FAITES DANS- ! SORTEZ DE LA ! PURIFICATEURS ! A MOI !"

En voyant le type commencer à sortir une arme, elle eût le réflexe de se lancer, en utilisant un bond calculé, sur son adversaire. Après tout, un type avec autant de cadavres chez lui n'était forcément pas quelqu'un de disponible les samedis soir pour les soirées restaurants. Alors qu'elle allait le planter avec sa lame d'urgence, elle vit du coin de l'oeil que son binôme commençait à réaliser sa perte de contrôle et commençait, également, à paniquer. Un nouveau brouillage visuel se produisit, et ce fût le retour sous gueule de bois dans l'appartement du Gardien, aussi soudainement que c'était arrivé. Pour tout commentaire, Morgana déclara :

"Plus jamais tu me refais ce coup-là, ou je te casse en deux, crétin... Ca vaut aussi pour toi, paon de- hu ?"

A l'écran, le paon est transpercé de part en part, travail de la lame d'urgence. Ses plaies semblèrent prendre une couleur jaune, ou "Or", plus précisément avec une teinte de rouge. Il commença à en irradier. Et il gonfla. Il gonfla telle la grenouille qui se voulait plus grosse que le boeuf, devant le regard de ses gardes qui tentent de lui porter assistance- Non, y'en a trois sur les cinq qui fuyaient. Plus ou moins en sécurité derrière l'écran, Morgana commenta :

"Allez, deux balles qu'il explose..."

Phyro, lui, se contentait de sourire et de faire un doigt en déclarant :

"Hngh. J'dois prendre un Null. Ca t'apprendra, sale bête, à ouvrir ta gueule trop vite, trop fort. Toujours un plaisir de niquer des mecs comme vous, et vos daronnes avec. Le monde a décidément trop de maîtres et pas assez d'amis. Victimes, va."

Puis, réalisant l'évident, il se rendit compte de la magistrale connerie qu'il venait d'entamer, entreprit de s'excuser platement :

"Morg' ? Tu m'en veux, hein ? J'ai joué au con, hein ?"

"Bah ouais, dugland..."

"J'suis désolé. J'ai été pris de court. Je... J'vais tâcher de pas recommencer."

Putain mais j'suis sensé dire quoi ? Pas de quoi ? Recommence pas ? Je vais t'exploser la mâchoire, gros con ? J'suis désolé aussi ? Tu m'as fait peur ?
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juin 11, 2018, 09:57 pm
La vérité, c'était que quand bien même elle aimait à savoir qu'un type venu d'une civilisation collectionnant les cadavres d'aliens allait mourir douloureusement, le concept même de voir Phyro en surcharge, et incontrôlable, la terrifiait toujours autant. Elle embraya sur la dernière réponse, dépassant de peu celle invoquant le retrait brutal de sa dentition :

"...Phyro, tu m'as vraiment fait peur."

Et le Gardien partit, une nouvelle fois, dans un grand discours de "Je me déteste moi-même", au plus grand blasage de la sanguinaar qui ne connaissait que trop bien ce qu'il ressentait, dans ces moments-là :

"Je sais, putain, je sais. J'suis vraiment désolé. Ça fait combien de temps qu'on est là ? A peine un mois ? Et j'ai déjà crisé, apparemment. Je le sais, que ça m'arrive, mais c'est plus fort que moi. Et même si c'est utile, même si il le méritait, je les déteste, ces surcharge. Je me déteste. Surtout parce que je sens les pensées des gens alentours. Toi, mes voisins, et tout le pâté de maison, en vrai. Tout le monde l'a ressenti. Et ça, je supporte pas."

Un début de bruit de détonation entreprit de la faire sursauter, coupant la communication avec les Ozkok. Probablement l'émissaire qui aura pulvérisé le système de communication, en détonant.
J'espère pour eux qu'il aura pas invoqué un outremondien en prime.

Phyro profita de ce moment pour changer de sujet, visiblement trop mal à l'aise pour rester bloqué sur ses problèmes de contrôle de soi :

"...bon, tu vas prendre qui pour communiquer, en fin de compte ?"

"J'en sais vraiment, VRAIMENT rien. Vous êtes tous des tarés infinis, et je vaux pas mieux."

Il était... Blessé, ça se voyait. Il n'y avait vraiment pas de quoi, pourtant. C'était la vérité : Pour la communication, elle était dans la merde. Mais ces pensées ne durèrent que peu de temps, car déjà il lui tapait sur l'épaule en lui pointant son intercom, en signalant :

"...j'crois que t'as un appel."

Putain, non, pas encore...

"...Bon. "

Elle tenta de faire le vide. Impossible. C'était pas le moment, ni l'ambiance pour réussir à méditer. Elle se contenta donc de répondre :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527390685-par-le-sanctuaire-pas-eux.jpg)

"Oh, par le Sanctuaire, non..."

Phyro, à bouts de nerfs, lâcha un bref mais contenu :

"Bordel de-"

J'ai une vielle envie, là, soudainement... (https://youtu.be/fGv95kMVdYw?t=63)

Là, devant nous, se tenait le restant de la carte galactique. La pièce complétant les acteurs majeurs galactiques. La cause de mon retour forcé chez les Pariah, y'a des années de ça. La cause de l'exil et de la croisade du Phyro. Les terriens, ces gros Judas de merde, m'ayant bouffé 120 ans pour me payer de la plus grosse trahison qu'on ai jamais subie de notre vie.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/21/7/1527390847-20180526213251-1.jpg)

Spoiler: MontrerCacher
A part l'ONL, j'ai créé AUCUN de ces empires, je le jure. J'ai tellement tiré le tiercé quarté quinté + des connards galactique que je sais même pas si ça devrait en être légal, pour être tout à fait franc.

Par contre, je suis très fier d'assumer avoir fini Evil Genius en difficile, mode de jeu où les sbires sont aussi efficaces que des bandits de Ken le Survivant et je vous jure que j'hyperbole quedale quand un spécialiste en arts martiaux perd face à deux enquêteurs du S.M.A.S.H. de rang Pathétiques...

Mais très honnêtement, la partie s'annonce directe et brutale, et j'ai pas encore trouvé d'empire déchu.


Alors.

J'ai eu un menu problème avec mon PC y'a peu, et j'ai été forcé de réinstaller mon Windows.

L'immense problème, c'est que même si j'ai pensé à garder les photos et autres joyeusetés de l'AAR, j'ai, par contre, oublié de prendre la save du jeu.

Je pense donc avoir réalisé une connerie monumentale, que je m'en irai vérifier quand Stellaris aura fini de se re-télécharger jvhap

Spoiler: MontrerCacher
D'un autre côté, ça me fait moins paniquer en prenant en compte le fait que l'histoire semblait pas hyper des masses, mais ça me fait quand-même chier un max' parce que j'aimais bien écrire quoi. J'ose espérer que le cloud garde les saves.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Juin 11, 2018, 10:20 pm
Mais... J'avais presque réussi de finir de lire le dernier chapitre. J'en été genre... À la moitié.   jvpeur
Inch'Armok pour ta save alors.  jvok
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juin 11, 2018, 11:40 pm
Ahhh, ah...

La sauvegarde fonctionne, et le cloud sert à quelque-chose. Ouf.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juin 17, 2018, 05:54 am
Chapitre 5 : (Hask'Teragg) Opération Souvenir

Spoiler: MontrerCacher
Invictus était déçu, une fois de plus. Ça faisait un moment qu'il attendait tout le monde pour le tout premier briefing depuis la prise de la planète, et... Y'avait personne.

Ça devrait être le grand jour récompensant tout mon sublime et supérieur travail acharné, celui où je devais réunir tout le monde pour mon plan génial et supérieur en 12 étapes pour réussir à choper par le colback le Rethell qui... Oh, et merde. En vrai ils savent tous que j'ai pas trouvé de nom cool pour cette manigance.

Ils foutaient quoi ?

Deuterium et Tectonic ne peuvent pas être là, je conçois. Evidemment. Elyseum est en chemin, et c'est bien la seule à venir actuellement, et même là, c'est pas normal son retard. Kinetic et Energetic m'ont décommandé le briefing pour cause de travail à finir en prévision du dit-plan. J'espère pour eux que ça vaudra la peine de rater un de mes briefings, mais j'en doute. Corrosive est trop gros pour être dans la salle et voudra jamais quitter son épave. Spectrum est en train d'équiper sa flotte et recrute à tour de bras, je conçois que ça prenne du temps, mais il devait venir. Mais Deadlock, Morgana et Phyro, qu'est-ce que ces trois connards sont en train de me mitonner ? Deadlock m'a assuré qu'il se passait RIEN de RIEN sur la planète et que c'était très très la tranquillité, et les deux tourtereaux sont calés dans l'appart' de Phyro, aux dernières nouvelles ! Il a fait quoi, pour réussir à être en retard ? Il peut pas avoir oublié, Morg' le lui aurait rappelé !

C'est forcément sa faute. Qu'est-ce qu'il m'a mitonné, cette enflure ?

C'en est assez ! Je les appelle.

Pendant ce temps, Deadlock fonçait à toute allure dans les rues de la capitale, négociant ses virages avec la sainte gratitude de la disparition des véhicules de la route depuis sa réactivation. Et oh qu'il était pas content...

Tout allait bien, aujourd'hui. C'était beau, comme journée... Et là d'une seconde à l'autre, on vient m'emmerder sur les écrans pour que je lâche une monotonie dont je n'ai décidément vraiment pu profiter et une tranquillité qu'on ne m'accordera définitivement jamais.

AAAARGH ! J'ai un Delektron XXXL pour une bonne raison ! Mais là, c'est pas un simple pauvre esclave maltraité à outrance qui tente le tout pour le tout ou un pariah qui se croit plus intelligent que les autres et tente de niquer l'empereur.

Nan, ce serait trop simple. Là, le Régiment Organique des Batailles, Urgences, Secourismes et Triages vient de m'annoncer qu'un quartier entier vient d'entrer en éruption pour une raison mais alors ab-so-lu-ment inconnue. Tout allait strictement bien, la zone était bien évidemment, cause de la proximité de l'ancien palais, pas en alerte a grâce, et surtout grâce, au solide système de sécurité encore actif l'entourant. Et soudainement, comme ça, ces connards d'organiques ont décidé de rentrer en émeute. On sait jamais, ça boostera peut-être les ventes de goodies de hooligans.

C'est peut-être une manière de jeunes d'expliquer aux autorités que la grande arène du dernier regard devrait revenir en fonction, allez savoir. Les organiques aiment la violence, mais surtout aiment dire qu'ils n'aiment pas la violence. Du déni pur, ils sont programmés pour être violents. Si c'était pas le cas, Malth ne disposeraient pas d'autant de centres de rééducations et de méthodes pour inspirer la loyauté. Mais ça change rien ce discours. Là, y'a de la casse. Et comme c'est moi le gouverneur, c'est moi qui devra tout réparer quand ces CONNARDS auront fini de s'amuser.

Il essaya une nouvelle fois d'avoir des nouvelles de ses escouades improvisées. Il avait recruté un tas d'organiques sur... Le tas, en vérité. Leur but était de calmer le jeu sur la planète et de se démerder pour que tout fonctionne plutôt correctement. Pour ce faire, il aurait fallu que leurs intercoms fonctionnent correctement, eux ! Et, après un frustrant moment à lutter avec les fréquences inexplicablement brouillées, il finit par obtenir un signe de vie :

"-oss ? Boss ? Me recevez-vous ? Boss ? Boss ? Me rec-"

"Ouais, du calme, je t'entends... Bon. Qu'est-ce que c'est que ce foutoir ?"

Sûrement des aventuriers et mercenaires endurcis sauraient quoi faire et quoi en penser :

"On sait pas boss ! Le quartier s'est mis en état d'hystérie, ils sont en train de tout casser, on dirait un mauvais remix de "28 jours plus tard" ! On sait pas quoi faire, on arrive pas à les contenir !"

...sûrement il avait mal du les juger en les recrutant. Faisant fi du possible remaniement de troupes qu'il allait devoir faire subir, il chercha le concret :

"...ils sont vraiment énervés ?"

"C'est la MORT ici ! On se fait savater !"

Deadlock mit un temps pour réfléchir. Apparemment, trop, selon son interlocuteur :

"Boss ? Boss ?"

"Laisse-moi réfléchir. Pas de précipitation."

La radio émettait des bruits d'émeute en arrière plan, ainsi qu'une respiration stressée d'un opérateur visiblement dépassé par les événements. La plupart des esclaves, du temps des pariahs, parlaient de "fuite" et de "cauchemar", à l'époque. C'était stupide. Ils voulaient crever de froid dehors ? Et puis... Quand il se contentait de les suivre, ils... C'était bizarre. Ils finissaient par avoir des spasmes, quand ils se pensaient seuls. C'était véritablement effrayant. Enfin, peut-être que ces types-là avaient un truc en commun. Il s'en assura :

"Ils revendiquent quelque-chose en particulier ? Vous arrivez à négocier ou établir un dialogue ?"

"Ils répondent même pas aux sommations ! Ils se contentent de frapper le premier truc qui bouge où qui se situe trop près d'eux ! On fait que reculer depuis 10 minutes !"

Ça veut pas parler, hein ? Alors on va pas parler.

Il alluma son Delektron, prêt à expliquer calmement pourquoi il aimait le calme, tout en filant une directive toute simple :

"Alors sortez les tasers, les lacrymos, les colliers et défoncez-moi tous les mecs qui passent le cordon de sécurité. Si on peut pas discuter, alors on va pas discuter."

"Vou- Reçu 5/5, boss ! On leur bourre la gueule les mecs ! Lancez-tout ce que vous avez, le boss veut qu'ils reculent, alors ils vont reculer !"

Bah voila, c'était pas la peine de me faire chier pour si peu.

Il éteignit l'intercom, pour se rendre compte qu'il avait un double appel. C'était décidément pas la journée.

Hein ? Allons bon... Qui m'appelle, encore ?

"Deadlock, identifiez-vous."

"Vous foutez quoi, tous ? Y'avait briefing, aujourd'hui ! J'espère que vous avez une bonne raison de-"

Qu'est-ce qu'il m'emmerde, lui ? Il pouvait pas passer par la banque de données ? Attends, je- COMMENT ÇA ELLE EST BROUILLÉE ?

C'était probablement pour ça qu'Invictus n'avait pas reçu les nouvelles. Quelque-chose avait soulevé la matrice télépathique, apparemment. Mais tout colérique qu'était le Dox-Commander, c'était pas le moment :

"Démarre pas, plaque a induction. Y'a émeute sortie de nulle-part aux quartiers des Geôliers impériaux, je règle-ça en vitesse et j'arrive..."

"J'aurais dû m'en douter que ce CONNARD était dans le coup ! Bon, écoute-bien. Je veux que tu ailles me chercher le Phyro par la peau des fesses et que tu me l'amènes dans ce putain de bureau. Et au passage : Je parie CE-QUE-TU-VEUX que c'est sa faute, ton émeute "Sortie de nulle-part". Dis-lui de régler ça."

Ça va me permettre de savoir à qui j'ai affaire, tiens. On va rencontrer de la célébrité ! Si c'est bien le compagnon de celle qui m'a pourri, à l'époque, armée uniquement d'une foreuse à main, ça risque d'être folklo' !

Il arriva, enfin, dans la zone sinistrée, prêt à exploser son compteur de frappes. A peine avait-il prit un tournant qu'il tomba sur une vingtaine d'organiques de toutes tailles et de toutes formes le braquant du regard en hurlant. Pressentant la défaite imminente, il prit à toute allure en sens inverse et activa son camouflage optique tandis qu'une horde hurlante passait désormais devant-lui, sans même le remarquer :

Ooooooooh, ohohoho ! J'ai bien fait, très, très bien fait d'avoir mon camouflage activé, moi. Quel bordel, mais quel bordel. J'ai jamais vu autant de violence en un seul endroit. Je voulais tabasser tout le monde : Je crois plus sage de me faire discret, je vais me faire ouvrir si la horde de fanatiques me remarque. J'ai deux choix : Soit je vais voir le mec a la radio en personne, soit je fonce à l'appart du Phyro comme suggéré. Je vais faire le plan 2. Et discrètement, surtout. Une tâche facile... Pour moi. Je suis peut-être volumineux, mais je reste la discrétion incarnée. Grimpons sur les toits.

Entreprenant la varappe, il entendit, à l'intercom, Invictus rigoler en remarquant sa réaction, et le complimenter sur sa découverte d'un :

"Ah, et au fait Deadlock : Bon réveil, et bienvenue dans la famille très nombreuse et très stressée des mecs a moins de trois secteurs du duo."

Il avait désormais un grand, GRAND sentiment de ras-le-bol et de frustration qui s'emparait de lui. Si c'était évidemment la faute du terrien, il allait le regretter très vite, toute légende qu'il était :

Bon, il est fiché où, le fameux Phyro ? Dans le 24ième appartement du bloc F des Geôliers impériaux. Il a pas squatté le meilleur, c'est un vieux truc isolé avec 2 pièces seulement...

Attends. Attends une seconde. Mais c'est le point de départ de l'émeute cette adresse !

Il rappela le chef des opérations de contrôle, le type débordé, pour lui annoncer la nouvelle. Le gars décrocha, nerveusement, et demanda :

"Boss ? Boooss ?"

"...c'est la faute du Phyro, apparemment..."

"Ouais, ça on s'en est rendus compte avec les mecs ! Y'a les Seekers qui s'en mêlent, et ils viennent de nous annoncer qu'ils vont bombarder la zone de gaz somnifères ! On fait quoi ?"

Les blattes à la con, là ? C'était quoi, leur problème, exactement ? Il se passa une main sur le visage, tandis qu'il venait de finir d'escalader une facade et entreprenait désormais de courir sur les toits :

"Putain mais qui les à sonnés, eux ? On a la situation en main, merde !"

"Ben... En fait... On était en repli général, on vient de se faire exploser..."

Explosés par des insectes sans aucune discipline ! Il freina sur place, regarda en bas, dans l'espoir d'apercevoir la fameuse débâcle : Trop loin. Quel dommage. Son constat ne changeait pas :

J'en peux plus ! Mais j'en peux plus !

Il était peut-être encore temps de sauver les meubles :

"...ok, ok les bleus. Leur bombardement est prévu pour impacter quand ?"

"Ah bah ça, si vous regardez en l'air, vous devriez voir les poches de gaz voler dans notre direction !"

Il leva la tête. Ce qu'il prit tout d'abord comme une aurore boréale mat se révéla bien vite être une immensissime vague de gaz qui partait d'une espèce de tumeur, au loin, décrivait un lob non achevé et semblait en trajectoire... De lui. Il n'en revenait pas, et demanda confirmation, avec l'espoir d'être démenti :

"Attendez, le gros nuage bleu, c'est du somnifère ? Le truc qui prend la majeure partie du ciel ?"

"Ah ouais ouais, c'est ce que m'a annoncé l'intermédiaire, en tout cas !"

La réponse des blattes, apparemment, pour éviter un débordement, était... De gazer la zone au somnifère sans rien demander à personne ? Et c'était pas le pire :

Y'en a assez pour ruiner la moitié de la ville ! Mais c'est quoi cette tactique de clochard ?

Il DEVAIT se renseigner. Si c'était comme ça tous les jours, il était bien mieux en veille :

"Question, sergent. Les Seekers, là... Ils sont toujours autant adeptes des techniques... Disons..."

"Du "Prenons pas de risques et vérifions après qui était dangereux et qui ne l'était pas" ? Oh, non. Seulement quand ça part de Phyro. Ce type sort tellement de mauvaises surprises qu'a la fin même les maîtres-généticiens posent plus de questions et sortent l'artillerie lourde en cas d'alerte classe P."

"...il a vraiment une classe d'alerte à son nom ?"

"Oooh oui."

"Mes remerciements pour ces infos. Je me dirige chez lui, sur demande d'Invictus. Des conseils divers ?"

"Portez un appareil Zéro, commencez à mettre une tenue de plongée et préparez une bonne bouteille de respiration. Les gaz Seekers passent outre les filtres à oxygène."

Et merde, j'ai un module de respiration pour alimenter quelques fonctions annexes, tels que la surcharge du tazer, et surtout mon camouflage. Si il saute, je vais me faire forcément calculer et défoncer par la meute en bas avant que-

Trop tard pour un plan, le gaz venait d'atterrir. Des voyants d'alerte commencèrent à sonner, dans ses caméras. Pour ne pas prendre de risques, il coupa des modules annexes, et éteignit sa respiration pour ne pas prendre le risque d'encrasser ses turbines.

Comment un gaz tiré de l'autre bout de la ville a pu arriver ici aussi vite ? Bah, peu importe. Il fait brouillard a foison, j'ai eu tort de m'inquiéter. Sortons la caméra thermique, que j'y voie plus clair sur les actions commises en contrebas.

Efficace ! Y'avait plus un mouvement, en bas !

QUOI ? Déjà ? Tout le monde dort déjà ? Mais ce gaz est beaucoup trop puissant ! Il va TUER ces types !

Il attendit, regardant la signature thermique des victimes. Elle allait commencer à faiblir... Bientôt... Bientôt...

...non, ils n'avaient pas l'air de mourir. Ils semblaient juste... Endormis. Peu importe quel dosage avait été utilisé, ça n'avait pas l'air, contre toute attente, d'être létal. Au fond, il était... Déçu. Rassuré, mais déçu :


Bah, qu'ils aillent se faire carrer leur vie là où je pense. J'ai deux types à choper, et leur taudis est là. Si ils dorment aussi, ça devrait être facile...

De toits en toits, un Deadlock désarmé et visible finit par arriver sur les lieux du patient zéro. Une vielle porte en plastacier donnait sur une fin de bloc, placé dans un carrefour en T. Le genre de logement qu'un architecte aurait construit si on lui avait demandé de remplir les espaces vides a la fin d'une erreur de calcul.

Si je regarde bien, y'a deux entrés. Soit je rentre via le toit. Soit je passe par la porte.

Faisons bonne impression...

Frappons a la porte.

Il entreprit de se placer devant la porte, et matraqua bruyamment la pauvre paroi qui n'en demandait pas tant. De l'autre côté pile de la porte, une voix étouffée dans une tenue de survie, ou quelque conception permettant la respiration en interne, répondit :

"C'est qui, encore ? Putain Phyro, c'est quoi, ton gaz ?"

Il ne reconnaissait pas la voix. Trop étouffée. Il tenta une vérification thermique : Il y avait quelqu'un, derrière la porte. De là à savoir qui... Y'avait le terrien turbulent, c'était assuré. L'autre devait être la gamine. Il ne voulait pas prendre de risques :

Ils me saoulent déjà... Je sais pas qui se situe derrière cette porte, mais faisons vite, faisons simple. A la une, a la deux... A la VOTRE !

"C'EST LA PORTE, INSECTE !"

Il arma son pied et envoya un monumental coup dans la porte, séchant son "adversaire" sur place et l'emportant avec la plaque qui venait de demander grâce, tandis qu'elle volait pitoyablement vers l'autre bout de la pièce, emportant un organique avec elle. Il allait ramener ces deux cons, et il allait le faire VITE !

--------

Salle de conférence. Une heure plus tard :


"Bon. Nous avons récupéré Morgana, ainsi que Spectrum et Elyseum. Avec votre retard, Kinetic m'a annoncé arriver probablement vers la fin du briefing, mais je vous assure que je commencerai pas tant que Phyro et Deadlock auront pas fini leur tête a tête à côté."

Elyseum, ayant prise l'apparence d'un organique plantoïde, était impatiente et le fit bien vite savoir, coupant court à toute politesse enviseagable :

"Pardonnez-moi, seigneur Invictus, mais ne pourrait-on pas commencer le pré-briefing ? Certains ici-présents aimeraient certainement grandement avoir les dernières informations quant au déroulement du plan !"

"Pas faux. Mais on est pas nombreux, ça me fait un peu chier de... Ouais bon. Morgana, Spectrum, des oppositions ?"

Morgana, les deux mains jointes et accoudée sur la table, bougea sa tête posée sur celles-ci fit un signe négatif, la bouche dans une grimace plus pur style "Qu'est-ce que ça peut me faire ?". Spectrum, un Dox en armature argentée et paré d'une écharpe d'amirauté, fortement humanoïde dans son ensemble, bras gauche posé sur le bureau, monta sa main au niveau du torse avant de la laisser retomber, dans un geste de résignation.

"J'vois que vous avez l'air enthousiastes, ça fait plaisir... Commençons par une question simple : La cause de vos retards. Allez, on va faire ça dans le sens horaire. Spectrum ?"

"J'ai quitté mon poste pour pouvoir venir, j'ai laissé mon taf' a un organique, qui m'a dit te connaître. Il est contre-amiral chez-moi, du coup, vu que les gens le respectaient. Franzis le Sanglier, ça te dit un truc ?"

Apparemment, ça lui disait quelque-chose, tant et si bien qu'il venait instinctivement de se passer la main sur sa figure en entonnant, las, une description basique :

"Le mec colossal, paré pour l'hiver, avec des lunettes d'ingénieur de l'ère de la vapeur, deux grosses masses en forme de sanglier, toujours flanqué de sa meuf' nympho', là, une Nocta avec des cornes, des lunettes de soleil style "mouche à merde" et une vague tenue de soigneur ?"

Spectrum ne mit pas longtemps à confirmer ses craintes :

"...la description y ressemble fortement, ouais. La bleue n'avait pas de lunettes, cependant. C'est pas une bonne idée ?"

"Meh, à voté, on va dire. J'en parlerai plus tard. Bref ?"

"Bah ils recrutent à ma place, et j'ai voulu venir ici, sauf qu'il y avait émeute sur le chemin, j'ai pris un détour."

C'était... Une bonne et une mauvaise chose. Il passa a la suite, ne voulant pas s'étendre pour l'instant sur le sujet. Il irait le choper plus tard, et se tourna vers la suivante en concluant :

"Évidemment. Elyseum ?"

"La fa-meuse émeute ! J'y suis resté deux-trois secondes pour en comprendre l'origine ! Rien à en tirer, per-sonne ne voulait parler, ils hurlaient tous plus fort que tout mon couloir de test réuni ! Une merveille !"

C'était à peine les premiers mois de la reprise, et déjà des embrouilles classe P pour tout le monde. Rien à en tirer, sinon que c'était désormais, pour lui, tristement banal. Il se tourna vers l'excuse la plus possiblement distrayante, déjà bien aidée par sa pilosité inexistante, inhabituelle pour elle. A-1 aimait l'humour et les gamineries, c'était un fait mais assez peu connu, connaissant le personnage :

"Seigneuresse ?"

"J'étais coincé avec chaton, et c'est Deadlock qui est venu nous chercher en m'envoyant la porte dans la gueule... Au passage, on a retracé la Terre. Ils nous ont vus occupés, alors ils ont dit qu'ils rappelleraient possiblement plus tard. A leurs yeux, on est toujours des sales traîtres a la nation, d'ailleurs. Rappelle-moi comment je les ai quittés, déjà ?"

Non. Non non. Elle allait trouver le prétexte pour pousser une gueulante sur les terriens et à quel point ils étaient des misérables sous-races vouées à l'extinction. Il fit le résumé à sa place :

"Putain, Morg', tout le monde sait qu'ils t'ont bazardés dans une capsule sous drogues dures et plus ficelée qu'un rôti en échange de leur pitoyable planète, prends pas pour argent comptant un rappel de leur part de leur tendance a la mauvaise foi ! Deadlock et Phyro ?"

Elle eût un petit ricanement, peu dupe de sa manœuvre, mais se contenta de le renseigner :

"Oh ça ? Ils se font causette, Deadlock à insisté pour parler en privé a Phyro. C'est a dire... A deux. Sans moi, quoi."

Elle... Lui en voulait, à Deadlock, c'était évident ! Déjà qu'elle ne l'avait pas dans son cœur auparavant, elle risquait de lui tenir rancune pendant longtemps. Trop longtemps pour être productif. Il glissa donc sur un sujet qui pouvait plus tenir à cœur a la sanguinaar, et qui pouvait, lui, le rassurer :

"Phyro à pris un Null, hein ?"

Elle le regarda en levant ce qui aurait pu être un sourcil :

"Bah ouais."

"Des commentaires particuliers ? N'importe qui ?"

La boss leva la main :

"Ouais, moi. Dans ton plan, y'avait bien l'envoi d'une taupe d'inclus, ja ? Tu vas prendre qui ?"

"Phyro va quand-même y aller. Si il a une chance de nous faciliter la vie en tombant sur la bonne opportunité au bon moment, c'est clairement ça de pris."

Elyseum, semi-choquée, releva la tête et regarda d'un œil Invictus. Ayant capté son attention, elle finit par s'exprimer :

"Pourquoi envoyez-vous cette catastrophe ambulante dans une mission aussi délicate alors qu'il vient de nous prouver a tous son incapacité à rester stoïque plus de trois secondes en conversation ? Etes-vous tous plus stupides les uns que les autres ? Je ferai un bien meilleur agent que lui !"

"J'la sentais venir, celle là. Je suis génial, un jour je me reconstruirai moi-même. Alors y'a plusieurs raisons :

La première, c'est que je le connais malheureusement depuis bien plus longtemps que toi, et j'assure que ce genre d'incident reste RARE, et j'insiste sur RARE. Vous verrez plus Deuterium mourir que Phyro nous faire son cirque.

La seconde, c'est que toi, tu peux te changer en n'importe qui. Mais toi, tu peux pas lire dans les pensées des gens, et on compte pas seulement espionner les Rethell. On compte les retourner. Et, désolé de devoir te l'annoncer aussi brutalement, mais t'as pas les épaules pour changer l'avis de toute une planète à toi toute seule.

La troisième, c'est que si il est là-bas, il n'est pas ici, et ça c'est, désolé boss, une très bonne nouvelle pour moi.
"

Morgana haussa juste les épaules, coutumière du fait.

Elyseum, par contre, n'était pas de cet avis :


"Deuterium qui meurt est plus commun qu'un esclave catatonique les jours de défaite ! Que se passera-il si il venait a déraper une fois de plus ? La capitale Rethell explose ? Leur système rejoint Cambria dans la liste des planètes disparues sans laisser de traces ?"

"Il merdera PAS, bordel ! Tu l'as écouté, la tirade du mec qui a provoqué sa surcharge, au moins ?"

"Mh, non. Non. Mais je ne vois pas le moins du monde comment de bêtes paroles peuvent déclencher une telle perte de contrôle..."

Il ricana, sûr de sa victoire, avant de l'entamer :

"Elyseum. Tes expériences ne servent à rien, et tu passes beaucoup, beaucoup trop de temps dans-"

"REDIS-MOI CA, J'AI DU MAL ENTENDRE ?"

En disant ça, Elyseum venait de passer en mode "Punition", Toutes griffes dehors main gauche, injecteur taille dirait-on "Quelque-chose a compenser" en guise d'avant-bras droit, tête sans déguisement avec ajustement mâchoire de bataille, a savoir beaucoup trop de dents pour un usage alimentaire, elle était prête à plier en deux le Dox-Commander, qui restant calme, s'était contenté de vaincre sobrement :

"Bah voila. Il m'a suffi d'une phrase seulement pour démarrer un feu. C'est pas dur, et ça prouve que j'ai raison. Biz' biz'."

Spectum cherchait discrètement son arme de poing, et Morgana, de l'autre bout de la table, était en train de se marrer, apparemment totalement inconsciente du danger immédiat.

Elyseum resta figée quelque secondes avant de revenir a une forme civilement plus acceptable, et admit, grinçante, sa défaire :


"...je vois ton point, Invictus. Mais ne ressors. Jamais. Ce sujet sur la table."

Invictus, comme diraient certains terriens dont l'âge avancé les aurait rendus sans thérapie génétique à une vieillesse proche de la mort, "s'en battait les couilles, frère !" et était en train de préparer son rétroprojecteur, en déclarant, dos au groupe :

"Bien, sur une toute autre note : On me souffle dans l'oreillette que Deadlock à fini son enquête, et qu'il arrive avec Phyro. Il me dit aussi qu'il le préconise pour ce qui va suivre. Maintenant écoutez-bien, parce que le plan est simple..."

Mais on va pas le gâcher pour si peu, hein ? Le mieux consiste encore a le découvrir du côté du spectateur concerné, alors...


Sceptique. Le président était sceptique. Seul, dans son bureau, il contemplait la situation :

"...mh."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/24/7/1529201351-interet.jpg)

Je suis pas ouf', sur notre position actuelle. En tant que président de la State of Rethell, état que j'ai jugé de "Souverain et décidé à avoir sa propre voie dans la galaxie, peu importe les moyens", j'avoue que je ne l'avais pas vu venir, celle-là. Mais tant-pis, qu'ils s'étendent. Si ils claquent tous leur matériaux et leurs efforts dans une expansion, soit. Je claquerai les miens ailleurs, alors.

Et ils ne le verront JAMAIS venir aussi violemment.

Mais quand-même, je suis moyen chaud.

Il n'eût pas le temps de continuer sa pensée, tandis qu'un rond-de-cuir rentra pour obtenir la confirmation qu'il lui avait assurée lui donner dans cinq minutes, désormais écoulées :

"Président Hask'Teragg ?"

"Bah vous voulez que je vous dise quoi ? Ce sont juste des fanatiques endoctrinés par des cafards et des boîtes de conserve surdimensionnés ! Qu'ils soient plus volumineux que nous ne veut rien dire ! Ce qui compte, c'est pas le volume. C'est la densité. Alors on va garder le cap, rester sur nos intentions et tout se déroulera a merveille ! Intensifiez les revendications sur leur territoire. Lancez plus de campagnes de presse ! Je veux un soutien maximal de la nation lors de l'hiver a venir !"

"Bien, président !"

De nouveau seul. L'occasion de reprendre ses pensées :

Quand-même, devoir se battre non pas contre juste les Seekers, mais les Seekers, les Doxs et les Rebelles, j'y aurai jamais cru un jour. A l'époque de mon enfance, Phyro était un héros pour nous. C'est lui qui a sauvé notre planète, et m'a donné envie de devenir le merveilleux Rethell que je suis. Et voila qu'il se retrouve contre nous, a la botte des machines pariah. J'y crois pas comme les temps changent...

J'ai une idée.

Il rappela le type, qui rentra étrangement vite. Il était certainement en train d'écouter derrière la porte... Qu'importe, il lui donna ses directives :

"En fait, j'ai changé d'avis, assistant. Appelez-moi aussi le responsable de la presse. Sik'Regaar."

"Bien, président !"

On y prend vite goût, a écouter les gens obéir sans broncher.

Alors que l'assistant partait, le responsable des relations étrangères, un type tiré chaque semaine a la courte-paille, rentra dans le bureau. Cette semaine, c'était un zélé, et un fervent partisan du gouvernement en place, certes, mais, au fond, un pur random, mais un random fanatisé, lui :

"Président ! Un message que vous voudrez probablement écouter !"

"Laissez-moi deviner, provenance empire Pariah ?"

"Parfaitement ! Vous êtes doué, monsieur !"

Un lèche-bottes pareil le révulsait, et il s'entendit sortir par réflexe :

"Ah ta gueule, vraiment !"

J'aime pas du tout les cireurs de pompes !

Il secouait encore la tête quand il commença l'écoute du message :

Oh, ça commence avec une parfaite photo de famille du duo et de la totalité des conseillers Doxs en réunion. Charmant, chacun est plus effrayant a regarder que le précédent...

La figure proéminente ne mit pas longtemps avant de parler :

"Ici Morgana, dirigeante de l'Axiome M. Je vous laisse ce message malgré vos exigences de non-contact pour vous faire savoir que votre vague de revendications avait cessé de nous amuser. Nous sommes ici-présents pour vous demander de cesser votre étalage d'avidité sur le champ, sinon-quoi nous avons décidé que vos deux systèmes, là, Fijjon et Pathavon. Bah ils étaient de trop, et décidément trop orientés militaire pour notre bien à tous.

Vous voyez où je veux en venir, sans doute. Vous nous connaissez sûrement, de bonne réputation, d'ailleurs. Je vous laisse deux choix. Ou vous vous calmez directement et nous en resterons là, où je vous casse en sept."

QUE- ! La bâtarde vient vraiment de me menacer, MOI ?

C'était pas une militaire sans aucune notion de politique ni même de vie civile qui allait lui apprendre les bonnes manières ! Et il allait s'en assurer sur-le-champ :

"Contactez-la moi."

"C'est une perte de temps, si vous voulez mon avis."

"JE M'EN BATS LES BUUURNES, DE TON AVIS !"

"Bien, président. Tout de suite, président. Début de transmission, président."

L'holoécran s'ouvrit sur la même salle de réunion, un détail en plus : De taille moyenne, cubique, parlant vite, et ayant une tendance visible a avoir du mal a la fermer... Mais plus généralement, la totalité de la salle semblait surprise de la communicaiton en cours. Et la clébarde, dos à l'écran, sortit :

"C'est toi Energetic ? Qu'est-que tu me fous, encore ? Quoi c'est pas lui ? C'est qui alors ?...oh. Oh ?"

On va prendre les choses en main, et dissiper les doutes restants...

Avant-même qu'elle n'ait le temps de comprendre à qui elle avait a faire, il avait déjà lancé sa machine, sûr de son bon droit :

"Salut. J'ai reçu votre message. Il m'a bien fait rigoler, d'ailleurs. Corrigez-moi si je me trompe, mais toi, la représentante d'une race de nomades n'ayant plus donnés signe de vie depuis 30 années, dont la planète a fait coucou a votre soleil pour simple rappel, hein ? Toi, qui décédera sans gosses, la dernière de ton espèce, t'es en train de me donner des cours de politique ?"

Elle ne cillait pas, mais devenait rouge. Il la connaissait un peu, du temps des Rebelles, mais ne l'avait jamais réellement appréciée. Trop turbulente. Sa queue battait dans tous les sens, et le Phyro s'agitait pas mal derrière.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juin 28, 2018, 04:24 am
J'ai dû toucher une corde extrêmement sensible, on dirait... Insistons un peu.

"Alors écoute-moi bien. Tu vas me laisser ton rêve d'empire sur le carreau, et retourner te planquer finir ta retraire sur Cambria, cachée de la face de la galaxie comme t'aurais dû le faire après avoir nettoyé l'Empire pour les vraies races de la scène géopolitique, tu le comprends, ça ? Mais d'abord et avant tout, tu vas immédiatement me rendre touts les systèmes squattés de chez moi jusqu'à T'Vilkait. Je te donne un an pour te rendre. Parce-que je suis comme ça, je suis gentil, au fond."

Le président vit le gros bossu manœuvrer son bras droit derrière le Phyro et l'entendit marmonner un truc dans sa direction.

Il a une drôle de forme, d'ailleurs, son bras, mais il fait trop noir pour voir c'est quoi. Et pendant ce temps, le grand, là, Infectious ? Le gros en armure complète avec une mâchoire de casque de chevalier, qui tapote de sa main l'épaule de l'espèce en danger, c'est rigolo...

L'action du Dox sembla inciter la sanguinaar à continuer son action, tandis qu'elle en revenait à la conversation :

"Invictus, t'inquiète pas. Bon. Je vois qu'on peut pas discuter avec vous. Quel gâchis. Donc j'vous donne en bonne âme un sursis, et je ferai comme si je n'avais rien entendu. Si la moindre revendication venait à arriver dans notre messagerie, bah... Heh. On vous démilitarise. C'est tout con."

Les démilitariser ? C'était de l'hypocrisie ! Son tas de connards était constitué intégralement de tueurs à gages et autres joyeusetés, et c'était sa planète à lui qui allait se faire démilitariser par une saleté incapable de rester entière comme 95% de la galaxie ? Hah ! Il allait lui rappeler ce fait :

"Alors de 1 : Ton âme n'est même pas entière, pute. Et de deux, même si t'avais un fameux "sursis" à me donner, bah, vous n'avez aucune flotte à nous opposer ! On s'en tartine, en fait !"

Phyro discutait avec le bossu, au fond. Le président se demandait ce qu'ils se disaient, avant d'être interrompu dans ses pensées par la sanguinaar qui le foudroya du regard avant de foudroyer les deux autres, possiblement en les incendiant mentalement, car ils venaient de se retourner vers la caméra sans une seule injonction.

A la grande crainte de Teragg, le Gardien sembla vouloir prendre la parole :


Ça peut très vite mal tourner pour moi, si il est remonté. Courage, je peux le faire.

"Attendez.... J'vous connais ! Vous étiez le gamin du-

Il ne chercha pas à savoir ce que le Phyro allait prononcer. Il était capable de tout et de rien, mais clairement du pire ! Il coupa la communication sans même chercher à comprendre :

J'ai coupé la transmission par pur réflexe. Je savais vraiment pas comment ça allait tourner, et j'ai déjà vu Phyro défoncer des types pour moins que ça quand on parlait mal à sa copine. Rajoutez-lui un malus du "Je t'ai déjà sauvé la vie", et je suis a peu près sur que j'ai bien fait de la merde et que je devrais apprendre à la fermer, en vrai.

Ce sera un miracle si il est pas dans mon bureau dans 5 minutes. Allons faire un tour, ne restons pas ici.

Quittant son bureau en catastrophe, son intercom sonna une nouvelle fois. Contre toute attente, ce n'était pas Phyro qui répondait, mais un assistant, celui envoyé pour récupérer Sik'Regaar :

"Président, Hask'Teragg ? Le responsable de la presse ne répond pas à nos appels ! Devons-nous envoyer la police démocratique à son domicile ?"

Il s'inquiétait pour rien ! Après-tout :

"Pas fou, non ? C'est le week-end pour tout le monde !"

"Président, il est connu pour être quelqu'un de travailleur !"

"Il traverse juste une mauvaise passe, le changement de climat politique, tout ça. Mais laissez-lui du temps, il s'en remettra."

"Président, sa femme elle-même nous a indiqué ne pas l'avoir vu de la journée !"

"Il doit juste se ressourcer quelque-part, laissez-le vivre sa vie, merde..."

J'irai faire un tour dans le square publique pendant le restant de la journée, y'a rien a craindre de... L'Axiome ? Bah. Le seul vrai axiome c'est que je les démonte, un point c'est tout.

Le restant de la journée fût calme. Sa planète à lui vaquait à ses occupations. Les rues étaient calmes, la météo envoyait une légère brise, les infos soutenaient que rien n'était encore à prévoir. Il n'avait pas encore lancé une campagne de haine à l'encontre de l'Axiome. Ça n'allait trop tarder. Mais il avait du temps, pour ça. Après tout, il avait fait la guerre pour une bonne raison.

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Le lendemain, après une soirée peinarde dans un square en centre-ville et un retour dans un bureau heureusement pas explosé, un message traînait sur le bureau :

"Salut, ami. J'ai appris que tu avais dit a tes sbires de lâcher du lest sur moi pour ce week-end. Ma gratitude. Je me met au travail dès ce soir. Je ferai vite, et bien. On m'attend chez des amis a la fin du mois.

PS : Le type des relations externes a bien envoyé une nouvelle vague de revendications. J'ai essayé de l'en dissuader pour nous donner plus de temps, mais apparemment "Les ordres du président, sont les ordres du président".
"

A côté traînait un message en holoécran.

Y'en avait au moins un qui bossait ! L'esprit de camaraderie des Rebelles avait changé pour une ambiance de bureaucratie. C'était plus structuré, moins malsain, après tout. Ce fût soulagé de voir une machine huilée qu'il entreprit d'écouter le message :

"Ici Deadlock, responsable des actions de développement et sécurité de l'Axiome M. Ecoutez-moi bien, xénos arrogants parce que je vais pas le répéter : On m'a chargé de vous annoncer que votre vague de revendication à bien été reçue. A la seconde où vos flottes bougent, vous êtes MORTS. Oh, et regardez mieux la puissance comparée de nos empires, désormais. J'y ai glissé une petite surprise depuis mes cibles de productions... Enfin, message personnel du Phyro pour vous : T'as changé, bâtard. Avant t'étais juste un petit moutard avec des étoiles dans les yeux, et maintenant j'apprends que ta police secrète crève les yeux de tes opposants... Triste. Triste."

C'était le robot bossu d'hier. Son bras se révélait être une matraque éléctrique. C'était ça, qu'il avait braqué dans le dos du Gardien, la veille ? C'était pour ça que Phyro se tenait calme ?

Nan, Phyro n'aurait jamais eu peur d'un minable robot comme ça. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Enfin le principal. Ils n'attaqueront pas tant que notre flotte ne bougera pas.

Durant la nuit, ils n'ont pas dû chier grand-chose, hein ?

Il entreprit de vérifier lui-même, sûr de son avantage :

Oh putain. Ils sont passés de zéro a tellement en si peu de temps... Ce sont des mock-up, hein ? Hein ?

Ils étaient si nombreux ! Comment ils avaient fait ? Il devait trouver un responsable :

"QU'ON M'ENVOIE LE RESPONSABLE DE SURVEILLANCES !"

Il entra dans la salle, accompagné d'un assistant. Le type n'était clairement pas serein. Il devait en savoir un truc, et essayait de jouer l'innocent :

"O-oui président ?"

"ÇA, C'EST QUOI ?"

"Une flotte Dox, président ?"

"ELLE VIENT D'OÙ ?"

"Du système qu'ils ont renommé Starportal, président ?"

"CE SONT BIEN DES LEURRES INOFFENSIFS, HEIN, BOUFFON ? TU M'AURAIS PRÉVENU SINON, HEIN, TOCARD ?"

"Ce... Ce sont bien des leurres, prési-"

L'assistant du responsable le coupa net :

"Ta gueule, Raff'. Non, monsieur le président. Ce sont bien des vrais, j'en ai peur. Ils sont armés jusqu'au dents, mais la totalité du palais dormait quand ça s'est déroulé. Ça leur a pris vraiment peu de temps pour monter ça, le service était pas prêt. Ils ont dû économiser à bal' pour nous sortir ça, je sais pas comment ils se sont démerdés, mais ils l'ont fait. Les avantages d'un territoire rempli de tarés de la gâchette, je suppose..."

"Putains de robots ! Et qu'est-ce qu'on branlait pendant ce temps-là ?"

"On... On assurait le soutien populaire au glorieux futur de notre espèce, monsieur le président."

Entre l'assistant sur de lui et le responsable en panique, le choix était vite fait. Il procéda à un rapide remaniement :

"T'es un bon, toi. T'es le nouveau directeur de la surveillance. Sécurité ! Vous voyez l'autre dont la coquille est pâle comme la neige ? Emportez-moi cet abruti hors de ma vue. Maintenant sortez, j'ai une flotte à renforcer."

"Avant que je sorte, monsieur le président : Merci pour cette promotion, monsieur le président. Sik'Regaar vous attend dehors, monsieur le président."

Oh la bonne nouvelle ! Enfin un ami à qui parler !

"Ça fait longtemps qu'il n'avait pas mis les pieds dans mon bureau. Je ne lui ai pas parlé en personne durant le travail depuis ma nomination, d'ailleurs. Lui parler me fera du bien, j'en suis sûr...."

Sik'Regaar.

On a fait nos classes ensemble. On a fréquenté les mêmes soirées ensemble. On était planqués dans la même planque de survivants ensemble.
Bref, on a fait plein de trucs ensemble. C'est mon bro', mon cousin, mon BFF, et toutes ces dénominations. Quand j'ai voulu passer président, c'est lui qui m'a soutenu le plus. Quand il est devenu chef de la première chaîne d'informations du pays, je soupçonne que ce soit pour moi qu'il l'ait fait.

Et pourtant, ces temps-ci, il venait de moins en moins. Non pas qu'il fasse pas son travail, hein. Les infos tournent (toujours à l'avantage du gouvernement d'ailleurs), l'opinion populaire est haute, et les faux pas sont soit passés sous silence, soit pardonnés dans des spins de génie. Ce type devrait être le président de mon fan-club, mais... J'sais pas. Il vient pas depuis un moment.

Et le seul moment où il vient me faire coucou, c'est parce-que je l'ai demandé.

Je sais pas quoi en penser. J'crois que je suis un poil frustré, en vrai.

Sik'Regaar était rentré, sans même que le président ne s'en aperçoive, et il se rendit compte de sa présence quand il le coupa dans ses pensées, et entama la conversation de la formule suivante :

"Alors, ami. J'ai appris que tu avais besoin de me voir. Excuse-moi d'avance si je semble perturbé, j'ai deux-trois problèmes personnels, ces temps-ci."

"Ta femme, encore ? Mec, t'es trop bien pour elle..."

Regaar essaya un rire forcé, mais le cœur n'y était pas :

"Nan. Nan, pour une fois non. Pas mes gosses non plus. Mais bon, eux, je les ai pas vus depuis 15 ans, alors... Tu voulais me voir, hein ? Rentre dans le vif du sujet, mon temps ces jours-ci est compté, j'ai vraiment beaucoup de travail à faire."

"Je suis sincèrement désolé pour toi. Si je peux faire quoi que ce soit pour toi, n'hésites pas, j'insiste. Bon, concernant la raison de mon appel, ils concordent avec ton message. J'espérais que te mettre au courant t'aurais fait plaisir. La clarté entre potes, tout ça. Pour les actions diplomatiques hostiles envers les Rebelles, Doxs, et les deux Gardiens : Ça va te faire chier, mais oui, j'ai insisté pour serrer le collet à non voisins. Sans vouloir faire le pragmatique, ils gèrent juste un pénitencier, et ont récupéré bien trop de territoires pour leur entreprise, compte tenu de la taille nécessaire pour l'emprisonnement des pariahs. Leur cause est noble, hein. Mais leurs moyens de la réaliser... Ils sont trop gourmands. Et pour être honnête, t'as vu la photo de famille quand ils m'ont appelé hier ?"

L'autre souffla en levant les yeux :

"Bien évidemment que non, personne ne met jamais les médias au courant !"

"C'est sur mon bureau, la transmission d'hier. Tu peux pas te rater, durant tout le mois, y' a eu qu'une seule vidéo. Sers-toi donc."

Il se servit. Et, ce faisant, tenta quelque défense :

"Sans vouloir être abrupt, ni même insistant : Est-tu vraiment décidé à faire la guerre a l'Axiome ? Je veux dire... Je sais que si je n'étais pas ton ami, tu m'aurais déjà viré du bureau, et désolé de pousser ma chance, mais il faut que je sache. Autant pour les Doxs et pour avoir l'assurance personnelle que les Pariahs ne sortiront jamais de taule, je comprends. L'expansion du pays, je comprends. Gagner du terrain pour éviter de nous faire asservir par un des nombreux fanatiques du Vide, je comprends."

Regaar était un pacifiste, et comme tous les pacifistes, il tournait autour du pot, ce que le président n'aimait pas :

"Viens-en a la partie moins flatteuse, s'il-te-plait."

"...attaquer les Rebelles ? Les types qui ont tout claqués pour s'assurer qu'on puisse vivre sans avoir à faire la guerre nous-mêmes ?"

"Si ils le voulaient vraiment, et étaient vraiment sensés, ils seraient retournés chez eux, et tout aurait été fini il y a longtemps. Le fait qu'ils se soient assemblés sous le même drapeau n'indique juste qu'ils ne sont pas moins motivés par l'avarice et la soif de pouvoir que les autres."

"La plupart n'ont même plus de "chez eux"."

"Ils peuvent sans peine s'en fonder un autre. Planète génocidée ? Retournez la reconstruire. Planète détruite ? Trouvez-en une autre. Peut-être qu'ils auraient compris pourquoi l'espace est grand. Si ils ne veulent pas... Y'a toujours plein de place dans l'espace."

Regaar haussa les épaules, semblant abandonner toute tentative de défense. Il prit la direction d'un sujet plus pragmatique :

"...sauter sur le duo ? Tout le monde sait ce qu'il se passe quand quelqu'un essaye. N'importe qui a fait Histoire Galactique au collège."

"On a un avantage, par rapport aux autres : Ma- Notre cause est (j'appuie sur le point) juste. Nous ne demandons pas une annexion et l'esclavagisme, nous ne supprimons pas de libertés. Nous voulons juste le contrôle des pariahs et des ressources locales, plutôt que de les voir sous la main de deux (et excuse-moi du terme) bipolaires avérés."

"...Phyro va spécialement mal le prendre. Tu t'en rends compte, j'espère ?"

"Phyro peut bien aller se faire mettre. Quand je l'ai rencontré, j'avais 10 ans. Ok, il m'a sauvé la vie. Ok, il m'a fait comprendre que la vie n'était pas que guerres et courses aux possessions. Mais bon, il m'a quand-même dit, un jour, je cite : "Si tu sens que c'est mieux pour tout le monde, fais-le. Si tu vois que ça ne marche pas, arrête.". Et pour le moment, j'ai aucune raison d'arrêter. Regarde, la planète va bien. Les colonies vont bien. L'espèce n'a jamais eu autant d'espoir que maintenant. Pourquoi j'arrêterais cette guerre alors qu'elle n'a même pas commencée ? Puis bon, ça venait peut-être du héros qui a sauvé notre espèce, mais maintenant ça vient d'un mec a la retraite dont on a pas entendu parler depuis nombre d'années. La rébellion, il était loin d'être la tête de proue. Et la tête de proue, c'est une tarée atteinte de stress post-traumatique soupçonnée d'avoir perdue une partie de son âme (littéralement et je t'assure que c'est avéré, je l'ai vu moi-même) sur Cambria, et adepte des mêmes méthodes que nos Vigiles des Droits Citoyens utilisent. Ami, si nous, on doit trier des flics sur le volet pour avoir le droit de les utiliser, ces méthodes, pourquoi eux ça devrait devenir un droit publique ?"

"Alors techniquement, leurs lois interdisent la torture sous quelque forme que ce soit sous réserve que-"

Regaar était bien sympathique, mais ça ne prenait pas. Son idéalisme l'aveuglait, c'était un fait qu'il allait lui rappeler :

"Ouais, on y croit. On sait tous comment ça va se finir, hein ? On interdit, puis on laisse passer ça pour X raison, suivi de Y, Z et Pi. Je refuse de les laisser faire."

"Bon, je vois que je n'arriverais pas à te convaincre de ne pas partir en guerre, qu'est ce que tu veux que je fasse ?"

Ah, le vif du sujet...

Le président se redressa un peu, histoire de passer pour sérieux dans le côté intéressant et non inutile de la conversation :

"Alors, on à un problème, a vrai-dire. L'Axiome a décidé de lancer une "Frappe préventive" et nous niquer deux systèmes. Dans l'un d'eux, Fijjon, réside une station neutre dédiée au commerce et à l'échange. La, je cite "Riggan commerce exchange". Comme le service de surveillance est constitué d'abrutis, ils ont raté la construction d'une flotte plutôt maousse, ne nous le cachons pas, et il nous faut des recrues pour rivaliser. Cette guerre, on doit la gagner. Les Doxs ne lanceront l'assaut que si, je te mets le passage vidéo..."

Le président prit la tablette et repassa le passage de Deadlock. Il allait le repasser en boucle, si il le fallait :

"A la seconde où vos flottes bougent, vous êtes MORTS."

Le visage de Sik'Regaar passa à l'étonnement, puis à un profond intérêt. Le président continua :

"On a pas le choix. Si on doit se défendre, on va devoir gonfler les effectifs d'une traite. De préférence sans se faire apercevoir par les Doxs."

"Si on gonfle rien, ils attaquent pas ?"

"Qu'est-ce que t'en sais ?"

"Le Phyro est sur place. Jamais il ne laissera faire une guerre gratuite."

"...qu'est-ce que t'en sais ?"

Le responsable presse leva les yeux au ciel, chercha un nouvel argument, puis déclara forfait :

"...je vais te faire ta campagne de recrutement. Dans une semaine, t'auras ta flotte. Je peux aussi, éventuellement, tenter d'accuser l'Axiome de cette manœuvre de conscription, mais entre nous, il serait peut-être préférable d'être franc-jeu et dire que c'est notre décision."

"Et perdre ma popularité de pacifiste ? C'est mort. Fais accuser les voisins et dit que c'est de leur faute si on monte une armée de conscrits."

"Ce sera fait, mais d'avis d'expert de l'information, ça va mal finir."

"Écoute, si ça marche pas, j'en assumerai la responsabilité."

"T'auras plus grande responsabilité a assumer, je le crains..."

Ça sonnait comme... Le président s'en assura :

"Menace ?"

"Non, les ficelles du métier. Je suis journaliste, ça veut dire que je peux prédire l'avenir en lisant dans les masses d'un Reth-Mart."

Et sur ces mots, il se leva de son siège et s'apprêta a partir.

"Au fait, avant que tu partes... Tes amis, a la fin du mois... Si ça dérange pas, y'a moyen que je prenne moi aussi des vacances ?"

"Ce serait avec plaisir, mais malheureusement la réunion ne sera sûrement pas joyeuse, même si je n'ai aucune envie de l'éviter..."

"...quoi ?"

Il était déjà parti, franchissant la porte sans même s'intéresser davantage a la situation.

Je ne suis même pas sûr qu'il ait entendu. Bah, je peux plus faire grand-chose pour aujourd'hui. Barrons-nous.

Quoique. Je pourrais appeler le Phyro pour lui demander ce qu'il en pense réellement.

...non. En fait... Juste... Non.

Non.

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Le lendemain, passait aux infos nationales :

"Citoyennes. Citoyens. Courageux peuple Rethell. De graves nouvelles doivent vous être annoncées. Et, en tant que chef de l'information, je me devais, exceptionnellement, de prendre la place de nos présentateurs pour vous les partager. *Pause. Sik'Regaar regarda ses notes deux secondes.* Vous l'ignorez, mais nous sommes rentrés en contact avec l'ancien empire Pariah. Empire désormais gérés par les Rebelles, et ni plus ni moins que le duo. Ces traîtres galactiques, car nous devons désormais malheureusement les appeler "Traîtres", ont pour ambition de s'étendre au-delà des frontières qui auraient dû leur être assignées. Pour quelles raisons ? Nous l'ignorons. Mais ce que nous n'ignorons pas, c'est la formidable flotte de combat qu'ils ont amassés en rien de moins qu'une semaine.

Pourquoi l'ont-ils amassés ? Nous le savons. Ils viennent pour nous. Pour vous. Le duo a finalement décidé de montrer son vrai visage, et, dans un élan d'orgueil et d'ambition caractéristiques des immortels, ont résolu de nous supprimer notre liberté. Pour quelle raison rationnelle ? Posez-vous la question. Qui a réellement besoin d'une raison avec de tels objectifs ? Nous avons d'ailleurs, et c'est avec grande tristesse que je dois vous l'annoncer, la preuve de leur nouvelle folie à disposition : Les Doxs. Oui, vous n'avez pas mal entendu. Les Rebelles, le duo et les Seekers ont réactivé les Doxs.

Nous laisserons-nous faire pour autant ? Accepterons-nous le destin qu'ils nous imposent ? Non ! Bien évidemment que nous le refuserons ! Nous sommes les maîtres de notre destin ! Et pour le leur faire comprendre, ce refus prendra la forme des armes ! Nous devons contenir cette nouvelle menace galactique ! Répondrons-nous "Présent !" ? Je compte sur vous pour ce faire ! La Marine compte sur vous pour ce faire ! Et les Vigiles des Droits Citoyens seront sous peu envoyés pour vous aider à le faire !

Et tout ceci, Citoyens, Citoyennes, ne tient qu'a vous pour ce réaliser. Soyez forts, car les temps durs ne sont pas encore terminés. Maintenant, place à la rubri-GHZZZZHZZZ (https://www.youtube.com/watch?v=lMThO1Nq-f0)-

Les informations se trouvèrent remplacés par l'image d'une bipède poilue, assise dans ce qui semblerait être un bar. Tout les signes le montrent, un comptoir, des clients de toutes espèces avec un verre a la main, un barman se précipitant pour ramener son enseigne dans le champ de la caméra, ou juste un pure chope d'alcool sur son pose-verre aux trois-quarts vidé devant la dite-bipède... Un bar.

"Ça tourne ? Bon, je suppose que nombre d'entre-vous me connaissent. Nombre d'entre vous savent qui je suis, mais en vitesse je répondrais à votre première question : Oui, nous avons laissés les autres chaînes. Je viens juste réquisitionner les infos, et j'ai même fait preuve de politesse en attendant la fin du discours de votre gouvernement.

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Morgana. Dirigeante de l'Axiome M. Je tenais juste à faire ma défense, après avoir, comme vous, encaissé de plein fouet ce direct. Apparemment, votre gouvernement me décrit comme "Folle", et l'Axiome comme "Démesuré d'ambition". Je voulais vous prévenir : Non. Non, nous ne voulons pas vous envahir. La liberté des autres importe autant que la mienne. Vous en voulez une preuve ? D'accord."

La figure se retourna et exposa son dos. Toute la partie supérieure était prise par un marquage au fer, assez gros pour pallier a la repousse de la fourrure par dessus. Il était indiqué un A a deux branches assez bizarre, et une suite de chiffres en parian, le tout formant a peu près "A 52-04-8". Et, la tête inclinée du mieux possible en direction de l'écran, elle continua :

"Regardez mon dos. Pour vous traduire : Le symbole tout devant indique mon statut de "Marchandise". Le 52 indique le numéro d'espèce. Je suis donc la 52ième de mon espèce recensée en tant que marchandise, Ja ? 04 indique mon rôle préconisé par les vendeurs, à savoir : 1 convient à un usage militaire, 2 à un usage manuel, 3 à un usage domestique banal, 4 à un usage... Domesss... (Comment je peux expliquer ça...) a un usage "Éloignez les enfants de l'écran", et 5 à un usage de sujet de test scientifique. Même si j'ai fini dans la 5ième catégorie, je n'ai pas échappé totalement et pour autant au damné 4. Demandez dans votre entourage si il y en a qui y sont passés."

Et, remettant son habit et revenant face a la caméra, elle conclut d'un ton faussement enjoué :

"Et le 8 rend le tout encore plus magique comptant les révélations précédentes, vu que c'était mon âge lors du marquage ! Et c'est merveilleux ! Parce-que maintenant j'apprends qu'on me décrit comme un seigneur stellaire tentant d'envahir la galaxie !

Alors écoutez-moi bien. Quand on à ce genre ce truc sur le dos, en guise de souvenir. Quand on n'arrive pas à bien dormir la nuit. Quand on se retrouve avec une fascination pour la torture tournant à l'addiction que même les Seekers n'arrivent pas à retirer, le dernier truc qui nous viendrait à l'esprit sera de lancer une campagne d'invasion à grande échelle pour faire ENCORE PLUS d'esclaves dans la galaxie. La raison de notre persistance sur Malth et ses alentours est, en vérité, simple, et connue de tous, sauf de vous.

Nous sommes, en réalité, restés sur Malth pour s'assurer que plus jamais un Pariah ne pourra parasiter qui que ce soit. Pour les grotteux : Les Pariahs sont immortels. Qui dit "Immortel" dit "On doit les contenir". Et nous sommes là pour ça. Alors, posez-vous la question suivante :

Allez-vous réellement vous laisser embarquer dans une conscription parce-que j'ai dit à votre président que tout mouvement de sa flotte de guerre dans notre direction sera répondue par une frappe préventive dans deux systèmes inhabités ?"

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Il savait que ça risquait de merder, mais il s'attendait à un message vocal. Non, c'était pire. ELLE l'avait appelé précisément pour avoir un entretien direct avec lui, après lui avoir fait le coup bas d'avoir piraté la chaîne nationale :

MA chaîne ! Le truc qui est sensé filer l'appui des masses aux types comme MOI ! Le boss ! Merde !

Tout ça pour jouer avec lui :

"...vous avez bougés ? Admettez-le !"

"MAIS ABSOLUMENT PAS, PAUVRE MANIAQUE !"

Elle insistait :

"Aaaah, j'crois quand-même calculer une augmentation de vitesse de 25% dans votre flotte !"

"Maismaismais pas du tout ! PAS ! DU TOUT !"

Son amusement était à peine dissimulé, désormais :

"Je suis sûre que votre flotte a quand-même pris 10 degrés sur la droite !"

"C'est juste le puis de gravité du système ! Ca ne veut RIEN DIRE !"

Ca fait 20 minutes qu'elle me fait tourner en rond ! Elle m'a appelé a 4 heures du matin avec la phrase (qui tire bien du sommeil d'ailleurs) "J'ai vu votre flotte bougeeer ! Vous savez ce que ça veut diiire !"

"Bon, allez, je vois que vous voulez finir votre nuit. Alors je vais sortir mon joker : Votre flotte, elle a gagné en conscrits, ja ?"

S'intéressant soudainement véritablement au simulacre de conversation, le président leva un oeil intéressé vers l'holoécran :

"Hein ? Finir ma nuit ? Ben en fait, ce serait très sympathique de- MAIS NON ! MAIS CERTAINEMENT PAS !"

"Bref, si elle a gagnée en vaisseaux, elle a gagnée en taille, ja ?"

Il n'en pouvait plus. A bout de nerfs, il se vit sortir un magnifique :

"Oh putain, mais c'est pas vrai !"

Sans même écouter ma protestation, elle continua :

"Et donc, si elle a grossie en taille, elle n'est plus a la même position maintenant qu'avant, ja ?

"...ouais ouais, ta mère, elle à bougée. Marchez-moi dessus, mais laissez-moi dormir, espèce de malade..."

"jvhap"

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(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/4/1530151573-fijjon-se-fait-retrousser-le-fion.jpg)

Bah ouais, bah évidemment, quand y'a eu que 300 pauvres pélos qui se sont pointés sans se faire traîner par les keufs, bien sûr qu'on a pas d'armée...

"Président, ce fût un honneur de NE PAS commercer avec d'aussi mauvais clients. Au moins, les Doxs auront de meilleures manières, eux !"

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/4/1530151713-pendant-l-invasion-regardant-passer-nos-vaisseaux.jpg)

"Ouais, ouais. Ta gueule, crapaud. J'ai un double appel."

Le double appel n'était pas mieux, vu qu'il débouchait sur la sanguinaar qui jouait avec son couteau, tout en demandant de manière détachée :

"...sinon, vous êtes sûrs de pas vouloir vous rendre ?"

"Dans tes rêves."

"Oh, tu sais, mes rêves, les tiens... Ça m'étonnerait pas, au fond."

A côté de lui, Sik'Regaar lui chuchotait :

"C'était pas faute d'avoir prévenu..."

Et le président lui répondait, blasé, sans même le regarder :

"T'étais pas sensé empêcher ce genre d'arnaque, toi ?"

"Je suis journaliste, pas médium. Si Phyro a décidé de prendre les fesses de nos fréquences, que pouvais-je y faire ?"

"Débrancher la prise ?"

"Déjà fait. Les écrans géants ont continué d'émettre, sans énergie."

Il était blasé. C'était pas juste. Mais à un point mémorable... Il tenta une vague résistance :

...on va tenter un baroud d'honneur dans le système de Feonus.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/4/1530152149-feonus-le-vit-mal.jpg)

Ta mère.

On va envoyer la flotte de réservistes menée par Torba'Inarim contre les vaisseaux a moitié amochés dans le système de Mizar.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/4/1530152155-mizar-est-en-pls.jpg)

Ta mère.

On peut pas contrer leur design ?

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/4/1530152359-20180611234128-1.jpg)

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/4/1530152366-20180611234131-1.jpg)

...ta mère.

Un point sur le radar lui indiqua l'arrivée d'encore plus de renforts, qu'il regarda a peine du coin de l'œil :

Tiens, y'a un autre modèle qui a l'air de rejoindre le combat.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/4/1530152444-20180611234137-1.jpg)

Ah bah c'est gros.

Il soufflait, tandis que la sanguinaar finissait une gravure sur bois avec la pointe de sa merde antédiluvienne et primitive :

"Alors, cette reddition, président ?"

Elle va insister jusqu'à quand ?

"Jamais, bordel."

Elle se contenait de s'appliquer sur sa décoration, tandis qu'elle lâchait, toujours autant détachée :

"J'ai pas envie de devoir me poser."

"T'as pas d'armée terrestre !"

Elle s'arrêta et le regarda à peine du coin de l'œil :

"Tu disais la même pour la flotte."

"Tu sais quoi ? J'ai même pas envie d'essayer. T'as gagné."

"PARFAIT !"

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/26/4/1530152581-nananere.jpg)

Putain...

J'ai voulu faire trop subtil. On va sortir les vrais moyens. Les assassins. Le terrorisme. Les coups-bas. Je jure que cette connasse finira dans ma putain de cave avant la fin de l'année.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juil 06, 2018, 08:17 am
Chapitre 5bis : (Hask'Teragg) Opération Souvenir, deuxième partie, plan A 2/3 et embranchement 32,7
"Tu passes combien de temps à conspirer comme ça ?"
"TOUTE LA JOURNÉE !"


Spoiler: MontrerCacher
J'ai réussi !

Putain, j'ai réussi ! (https://www.youtube.com/watch?v=-YCN-a0NsNk)

...bon, à vrai-dire, c'est pas tant moi qu'un coup de chance MO-NU-MEN-TAL de l'agent infiltré, mais bon. Les espions, c'est fait pour ne pas recevoir de crédit. Ca se saurait, hein.

Mais enfin bref, le destin fait bien les choses, après tout. Les Rebelles n'ont plus leur clébard adoré, leur armée se fout sur la gueule sans l'aide de personne pour prendre la place vacante, les Doxs savent plus où donner de la tête et j'ai la champ libre. Libre !

LIIIIIIBRE !

Je vais pouvoir assurer un futur pour les Rethell ! Je vais pouvoir nous faire une place dans la galaxie ! Être importants ! Décider de notre avenir ! De celui des autres ! Guider cette galaxie sur la voie qu'elle devrait de toute évidence prendre ! Ah, je serai un héros pour tous, dans 20 ans. Le plus grand héros de tous. Mon nom rentrera dans l'histoire de chaque manuel scolaire de chaque civilisation de la galaxie...

Bon par contre qu'ils passent la police secrète, les prisonniers politiques des mines orbitales des systèmes frontaliers, et toutes ces conneries, hein. Une omelette, ça se fait pas sans casser d'oeufs, mais le prolo' moyen peut pas comprendre.

En plus c'est pas une manière de parler d'une légende.

Je suis vraiment le meilleur. Mon secret, ça aura été de ne jamais changer de cap. Ma plus grande qualité : Je ne me remets jamais en question. Et ça, c'est ce qu'on attend d'un leader.

Bon allez, la partie moins drôle maintenant, hein. Parce que la chance c'est beau, mais il va falloir en profiter avant qu'elle ne se décide à tourner.

Parce-que bon, avoir devant soi le binôme du Phyro, peu l'ont déjà réalisé. Peu ont survécu à l'histoire. Aucun n'a jamais réussi à avoir un cerveau assez en état de marche pour en parler. Et voila qu'elle est devant moi, (très, très) solidement amarrée à une chaise (très, très) solidement renforcée et soudée au sol, les mains bloquées aux accoudoirs et la queue (littéralement) entre les jambes. Évitons les mauvaises surprises. Un retournement de situation serait très malvenu.

Et parlant de choses à ne pas raconter dans les manuels scolaires, je vais inscrire dans l'histoire muette le chapitre "Comment est morte Morgana des mains de mes plus fidèles VDC". Heh, certains ont des droits, et d'autres... Des droits, mais pas les mêmes. Le droit de mourir en me faisant passer un bon moment n'est pas si terrible, après tout. Et puis merde quoi, elle a tellement connu de bordels du genre (Vu a la télé jvhap ) que bon, on s'en tartine de son avis.

Ca me fait vraiment chier de savoir qu'il faudra propagander de manière scandaleuse pour étouffer l'élan de sympathie qu'elle recevra des Rethell, quand elle sera morte.

Finissant ses félicitation intérieures, il se pencha sur la bête écumante qui essayait tant bien que mal de se détacher d'une lourde chaise en métal :

"...bon, d'habitude je m'occupe pas de ça, mais ce cas est personnel, alors j'ai tenu à faire un petit coucou, histoire de voir si tout se déroulait bien. Je suis méticuleux, hein."

Alors on avait plusieurs choix, et les VDC ont des connaissances relativement basiques en interrogation citoyenne, la tradition date de peu, étrangement. Sous mon mandat, en fait. On en fait tout un plat, mais minimisez, merde. Y'a les résultats.

Il entama les choix en question, tout fier d'avoir réussi a penser à quelque-chose :

"On pouvait t'écarteler, t'électrocuter, ramoner la totalité de tes organes internes à la barre à mine, te noyer, te brûler vivre, te saigner, t'écraser, t'empoisonner, te lobotomiser et tout un tas de choses, mais ça aurait fait plutôt court parce qu'on pouvait prendre, évidemment, qu'un seul choix. Alors on a décidé de... Pas spoil, pour commencer."

Elle ne répondait pas, et se contentait de le regarder en levant un sourcil. Son air était catégorique : A la seconde où elle allait se libérer, ça allait être un cauchemar, pour lui.

J'ai l'impression qu'elle me juge.

Oh et puis merde, le regard des autres, tout ça...

"Bon, un dernier truc a raconter avant qu'on commence, où ça ira ?"

Elle eût un bref ricanement, et entama sa dernière volonté :

"Qu'on passe une lumière dans les yeux de ce Rethell, j'ai l'impression qu'il y a un évadé..."

"Te lève pas, je vais le faire moi-même."

Y'a forcément une lampe-torche dans ce bordel. Y'a... Ah bah parfait.

Dans l'obscurité, il réussit à trouver l'objet convoité. S'éclaira la figure, histoire de démontrer que...

OH INCROYABLE ! Mes yeux ne brillent pas en blanc ! Je ne suis donc pas un pariah ! Magique, non ?

J'vais me contenter de faire un sourire en coin.

"Ce doute évincé, on va commencer, hein ?"

"Fais comme chez toi. Un Pariah, un Rethell, la différence ?"

"...j'sais pas, à tout hasard on est les gentils ?"

Elle roula des yeux :

"Et après les gens se demandent pourquoi Phyro est aussi déprimé..."

"Pourquoi il n'est pas là, surtout ?"

"Poses-toi les bonnes questions..."

C'est l'échange le plus vide de toute ma vie. On devrait faire un débat incroyable, je sais pas, refaire le monde, échanger des arguments, me permettre de gonfler mon ego, et on est bloqués sur "T'es une ordure." "T'en est une plus grosse.". Je sais même pas pourquoi je continue, en vrai...

"J'ai réfléchi un moment à ce que j'allais faire, et je crois que j'ai réussi à innover. Tu t'y connais, hein, quand t'auras rendu ton souffle, tu passeras me voir pour me dire si je me démerde bien. Ca sera gentil..."

La clébarde ferma les yeux et serra les dents, plus par exaspération que par douleur pure. Le président le remarqua.

Ca va venir, 'tendez une seconde. J'ai des sbires pour ça.

"Bon allez, assez traîné. Fixez-moi ce putain de garrot, ramenez les tazers, le chalumeau et un surin, au cas-où. Non, amenez-en deux."

Il regarda du coin de l'oeil la réaction, et...

Elle semble pas touchée outre-mesure par tout ça, en vrai. Pas un haussement de sourcil, pas d'émotion visible dans les yeux, aucun rictus, aucun poil qui se hérisse, nada. Que dalle. J'ai juste l'impression qu'elle s'en tape d'une puissance phénoménale. J'ai raté un détail, moi ? Elle peut pas être si blasée, si ?

Bon, pour expliquer : On va pas la garrotter comme un bétail à l'abattoir. On va juste poser la corde devant elle au niveau de son cou. Ensuite, on va sortir les tazers, et là va commencer un jeu captivant : Si elle sursaute de trop ou si son corps la fait partir en avant par réflexe, elle ira s'empaler d'elle-même sur la dite-corde. C'est pas létal, hein. Mais on a essayé sur un "volontaire" juste avant, et ça coupe bien, BIEN la respiration. Le chalumeau, c'est pour l'acte 2. Les surins, c'est juste au cas où j'ai envie d'en mettre un. C'est un joker.

Sa victime contempla l'installation, pouffa de rire, et demanda, incrédule :

"...tu te fous de moi, Rethell ? Une corde ? Le vieux coup des réflexes ? T'appelles ça "innover" ? Vas-y, taze-moi, qu'on rigole un peu."

Le Vigile sur la droite du président ne s'était pas fait prier. Le tazer était parti dans les côtes tout seul. Mais malgré un bon ampérage, la seule réaction produite fût...

Une putain d'odeur de poil cramé.Que dalle de sa part, aucune réaction, pas un sursaut, aucun mouvement, 2/20 pour la présence sur place, le reste en moins pour le manque de participation ! Fait chier, j'suis sensé apprécier le spectacle comment, si y'en a pas ?

"Insistez, bordel ! Vous voyez bien qu'elle peut pas ignorer ça éternellement !"

Ils insistaient, hein. Plus de puissance, plus de durée, à différents endroits, en testant les terminaisons nerveuses, sur un rythme plus ou moins évolué, mais...

QUE PUTAIN DE DALLE !

Malgré ses cordes vocales gênées par les chocs électriques, elle parvint même à articuler, le tout avec un rictus :

"Heh, gro- sse me- rde. Inc-Incapable de- d'avoir un se- un semblant de ré- réaction ?"

AAAAAAAARGH ! SI J'AVAIS UN SEMBLANT DE PATIENCE, ELLE VIENT DE S'ENVOLER POUR DE BON !

SOIS JUSTE NORMALE PENDANT 30 SECONDES, MERDE !

Oh, attendez un peu...

Putain non, j'ai l'idée ! C'est tout con, mais si ça marche, ça sera du génie !

C'est une spécialiste des chocs du genre. Elle bougera pas quoi que je tente comme douleur, alors on va changer un détail. Un tout petit détail.

"Vigiles, poussez-vous. Je vais tenter un truc."

Je passe dans son dos. Faites que l'effet de surprise compte...

"Essaie toujours. Je préviens si c'est le coup de surin, ça ch- GGH !"

Il n'en revenait pas lui-même. Cette... Technique de haute volée... C'était juste ça !

Oh putain, ça a marché ! Ca a vraiment marché !

Elle est chatouilleuse  jvhap

Et bien en plus, elle s'est tellement penchée en avant que le fil à menacé de céder !

...sur cette découverte scientifique et l'hilarité générale des Vigiles, faisons avancer la science.

Insistons  jv:)

Elle avait cédé plutôt vite. Le président s'en contentait :

Ah, mais le voila, le moment attendu ! Elle est tellement agitée de spasmes en tous sens qu'elle arrive à peine a rester à distance du fil ! Vu ce qu'elle perd en potentiel respiration, je risque plus de l'entendre, maintenant. Ajoutez à ça le malus "Claque son peu d'air pour rigoler", et vous avez un no-match comme on en fait plus !

Un régal pour les yeux, réellement. Dans à peine 5 minutes, elle sera plus en état de quoi que ce soit.

On va faire duuuurer ces 5 minutes...

Et quand elles seront écoulées, on va passer à l'acte 2.

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5 minutes décidément trop courtes plus tard, la sanguinaar ne réagissait plus réellement à rien. Le manque d'air semblait avoir fait son oeuvre, et le peu de spasmes qui l'habitaient n'étaient même plus drôles. Le président constata la scène. Fût déçu. C'était... Il ne voyait pas vraiment l'intérêt, en fait :

"...bon."

J'avais devant moi "Jugement-woman", j'ai désormais "Truc arrivant a peine à avaler sa salive, encore moins à reprendre une respiration convenable, ayant un hoquet prononcé, et tellement remplie de larmes que même son pelage facial tient plus le choc". C'est pitoyable, j'ai l'impression de voir un lever de soleil. C'est beau, c'est majestueux, c'est magique, et... Plus rien. Le soleil est levé, il fait bleu et on s'emmerde.

"Je vois bien que t'as l'air d'accuser le coup, alors je vais être magnanime, je vais mettre fin à tes souffrances. Je suis un Rethell, pas un Pariah. Je sais quand m'arrêter."

Pas de réponse. Elle le regardait toujours autant avec ce regard de jugement.

J'espère pas une réponse, vu l'état global de la loque en face de moi.

Le petit truc s'enclencha, libérant une tout aussi minuscule flamme bleue. Il comprit un peu tard qu'il aurait fallu quelque-chose de plus... Adapté, pour incinérer quelqu'un.

J'espérais au moins qu'elle remarque la manoeuvre, mais elle est tellement sonnée qu'elle à du mal à calc- Ah non, j'ai rien dit.

La victime tourna la tête vers la dérisoire flamme. Cracha ses poumons, et essaya de dire quelque-chose :

"Je-"

Une toux, accompagnée par une bonne propulsion de salive, bloqua cet essai.

"Je-"

Pas mieux. Elle tenta de contrôler son inspiration. Eût un hoquet. Re-cracha ses poumons.

J'ai mon temps, hein. Si c'est pour écouter les derniers mots d'une relique du passée...

Elle reprit un semblant de self-control, et stabilisa son état :

"Phyro aurait dû te laisser crever sous ce carrousel, quand il t'a connu. T'es juste aussi to-"

Elle re-toussa. Du sang, ce coup-ci. Mais continua néanmoins :

"-xique que le "Lead" de "Leader" ! Personne te pleurera, quand tu te feras marcher dessus."

"Ouaip, mais pas par toi."

Le surin lui fera rien, et on l'a vu a la dure. Par contre, le chalumeau est pas là pour avoir une réaction, mais un résultat.

"Crame, sale merde."

Le président s'y attendait, foutre le feu était plus dur que prévu. Tandis qu'il peinait à faire démarrer un foyer, elle était en train de la juger. Finalement, une flamme commença à prendre, s'étendant sur la cuisse gauche de sa victime, qui continuait, par on ne sait quel miracle, à rester stoïque quant à sa situation actuelle.

Le président, lui avait une toute autre approche de la situation :


Ah mais putain, l'odeur de poils et chair grillée, qu'est-ce que c'est de la merde à supporter en sous-terrain...

Tant de mal donné, tout ça pour ce final, a la fin. Je me demande, elle était aussi calme sur le trajet jusqu'ici ?

"Surveillez-là, les mecs. Je vais ouvrir la porte, on crève ici..."

Il ouvrit la porte pour dégager l'odeur et la fumée. La porte s'ouvrit sur...

Un mur de briques ? Qu'est-ce que ce délire ?

"VIGILES, QU'EST-CE QUE CELA ?"

Il l'avait hurlé, en se retournant. Mais ce n'était pas les vigiles, qui l'avait accueilli :

"MAIS QU'EST-CE QU'ELLE FAIT LA ?"

Elle s'était libérée ! Elle s'était libérée, et, dans une salle enfumée vide de tout Vigiles, commençait à tituber vers le président en articulant :

"...toi, je vais corriger une sale erreur de confiance commise il y a des années..."

QUE BRANLENT LES VIGILES ? OU SONT LES VIGILES ?

Soudainement paniqué, il esquiva la tentative de prise maladroite de sa cible, et chercha de quoi se défendre :

Sauf que voila, a part deux surins contre un adversaire LITTÉRALEMENT en feu, je trouve rien d'autre ! Mon seul espoir réside dans le fait qu'elle succombe à son état avant que le feu ne s'éteigne ! Mais surtout, que j'arrive a la fuir suffisamment pour vivre et vérifier qui du feu ou de l'horreur survivra en dernier !

Tout en constatant l'état de son adversaire et l'immense aura cyan qui se dégageait de ses yeux, il tenta de gagner du temps :

"QU'EST CE QU'IL SE PASSE ?"

"Oh, la vie, tout ça. A la fin de la journée, tu seras mort, et pas moi. Enfin si, mais tu seras pas la pour le dévoiler, quoi."

"PUTAIN MAIS POURQUOI TU REFUSES DE MOURIR ?"

"Si tu savais par quoi je suis passée, t'aurais juste essayé de m'enterrer vivante au fond d'un cercueil soudé dans un soleil..."

Il esquiva une nouvelle tentative de son agresseur, et tenta de prendre vers la droite, avant de voir que celle-ci s'était stabilisé avec son bras contre le mur, plaçant le membre ardent pile devant-lui :

Si je me lance en dessous, j'ai une chance !

Ce plan pue la merde.

Mais mon espérance de vie plus que ce plan et que l'odeur de la salle.

Sautant sous le bras, il entendit un grognement irrité, mais se releva en catastrophe et entama un sprint dans la salle, direction le mur d'en face qu'il ne voyait plus dans la fumée, tandis qu'elle lui hurlait :

"Reviens ici ! Gros, tu voulais prôner la paix et l'unité, viens-donc que je vérifie ta théorie... T'aurais pas peur d'une prisonnière, par hasard ?"

Garde tes commentaires pour toi, je continue en ligne droite ! J'y vois vraiment rien, dans cette fumée !

Un truc cloche.

La salle est pas si grande, et je viens de tailler un 100 mètres dans une pièce totalement enfumée.

J'aurais dû me prendre un objet, entendre du mouvement dans mon dos, percuter quelque-chose (Vraisemblablement le mur) mais là, j'ai juste l'impression d'être nulle-part.

...cette scène entière ne fait aucun sens ?

Elle semblait tout de même l'avoir perdu, mais sonnait confiante :

"T'iras nulle part, 'Teragg ! Personne ne tient suffisamment à toi pour venir te sortir de là ! Sors de ta cachette ! T'es tout seul, dans ton orgueil ! Arrête de faire traîner l'inévitable..."

C'est faux ! J'ai...

Merde, ouais. J'avais un seul ami, et je suis en phase de lui envoyer une perquisition pour haute trahison.

Je crois que je fais une immense connerie. En vrai, j'suis bien tout seul. Même mes concitoyens me détestent...

"...trouvé."

Sa tête se décomposa quand il entendit le murmure dans son oreille. Le temps de se retourner, le président devint malgré-lui le récepteur d'un free-hug incandescent. Tentant de se libérer de la prise qui lui broyait le dos, il comprit dans l'horreur que lui-aussi venait de commencer à prendre feu !

La chaleur était insoutenable. La douleur était aiguë et omniprésente. Sa carapace ne protégeait pas la chair en dessous. Aveuglé par la lumière, il ferma les yeux. Ceux-ci, victimes de la chaleur, cessèrent d'émettre. Soudain, l'odeur s'en alla. Le noir tomba. Le silence remplaça les crépitement de sa combustion.



"AARGH !"

Il s'était levé d'un bond.

C'était le meilleur rêve/le pire cauchemar de ma vie. Et même pour la partie "rêve", je suis pas sûr de mon coup...

Il est 5 heures 57, mon réveil va pas tarder. Je commence tôt, aujourd'hui. J'ai réunion de débriefing avec le conseil d'Etat complet concernant la débâcle du plan lancé pour envahir l'Axiome M. Et je le connais, le planning. On va jouer au Blame Game, tout le monde va accuser tout le monde, histoire d'être poli, et a la fin, vu que je suis la figure politique du gouvernement, j'vais me faire enculer.

Le matin, ça ne sert à rien. Tiens, bah en parlant de ça, ça fait longtemps, et le thème de mes emmerdes semble adapté, donc...

Le président regarda autour de lui, s'assurant d'être seul dans ses appartements vers ce qui devait sembler être deux heures du mat'. Après avoir bien vérifié sa solitude, il se leva, se dirigea vers un antique poste radio terrien, souvenir du passé, et choisit une cassette. (https://www.youtube.com/watch?v=P6ZB9X1dUsw)

Ça fait un bail, ça. Les choses étaient pas aussi chiantes, durant la guerre ! Et maintenant... Puuutain, je suis même pas sûr que Sik'Regaar ira me défendre devant le conseil. J'vais lui présenter mes excuses, je crois que je vais changer de cap.

Ou pas.

Si je change de cap, tout le monde pensera que je suis qu'un indécis. J'vais me faire niquer dans les sondages. Si je change pas, je fonce droit au mur. Et j'vais me faire niquer dans les sondages. Préparons-nous donc, de toutes façons j'ai rien d'autre à faire.

J'ai fait quoi, la veille ? J'ai rêvé que j'avais envoyé un infiltré à Malth ? Je l'ai pas fait, hein ? Je dois me souvenir de la veille, après la reddition (et même un peu avant, j'étais totalement FF). Je suis sorti du bureau, j'ai foncé me bourrer la gueule, je... Crois que j'ai tabassé le responsable surveillance et sécurité, et... Ah oui, monde de merde. J'ai réellement envoyé le meilleur Vigile à Malth, tout seul. Il va se faire défoncer. 'faut que je le contacte, parce-que sinon mes sondages seront le dernier de mes soucis ! Si il se fait cravater, c'est MOI qui vais finir dans une salle close à Malth !

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Salle de réunion de conseil d'État. 8 heures pile. Présents : Le préseident, le responsable Sécurité et Surveillance, le responsable Sciences et Moeurs Technologiques, le responsable Vie Civile et Devoirs Citoyens et le responsable Presse, Opinion et Culture.

Le responsable Sécurité et Surveillance prit la parole :


"Bon, tout le monde semble être là, à ce que je vois, et sobre, c'est un bon point..."

Le responsable Science et Technologie enchaîna :

"Je ne pense pas que la sobriété reste de mise dans cette réunion, collègue..."

Le responsable Vie Civile et Devoirs Citoyens rajouta :

"Enchaînons, bordel. J'ai du travail, les connards, j'vous signale ! C'est très grave, hein ? Depuis le sketch de la veille a l'écran, j'ai dû quadrupler mes actions et mes horaires ! J'vais commencer : Qui est le sombre abruti qui à conseillé la propagande xénophobe au lieu de se lancer sur le bon gros discours natio' qu'on maîtrise ?"

Le président prit la parole à son tour :

"Ben, en fait..." Il marqua une pause, visiblement en conflit intérieur sur qui accuser. "En fait, c'est ma faute. Très, très précisément ma faute."

Le responsable sécurité et surveillance coupa :

"HAR HAR HAR ! Un président qui fait un Mea Culpa ! Cette réunion tourne elle-même déjà au sketch ! Il est où, le type qui a viré mon prédécesseur ?"

Le responsable Science marmonna un : "Et ça y'est, ça commence..."

L'affront n'allait pas être laissé tel-quel. Le président reprit en pointant du doigt son interlocuteur :

"Toi, ferme bien ta gueule, parce-qu'au jeu de trouver un coupable, t'es un putain de champion toutes catégories confondues, et t'es à ton poste depuis seulement 24 heures. J'ai encore les droits de te niquer salement ta carrière, et si t'oses encore l'ouvrir je vais pas m'en priver. Tiens d'ailleurs, je tiens à ce qu'on parle de votre département de branleurs incapables de surveiller un système nommé je cite les infos "Starportal".

Voila, un putain de système renommé par l'Axiome "Starportal", rien que ça, et semblerait-il, hein, après observation personnelle, parce que vous me l'avez caché, ça, les connards, constitué de rien de moins que le plus grand chantier spatial jamais vu jusqu'à présent. Et là j'me fais accuser d'être en phase de Mea Culpa alors que t'essaies de dissimuler rien de moins que la plus grosse trahison jamais vue sous cette république ? Responsable VC-DC ! Il pourrait prendre combien pour sa connerie, cet ignoble infirme ?"

Le responsable VC-DC eut pas le temps de répondre, car le responsable SS coupa net, sur le dents :

"MAIS C'EST MON PRÉDÉCESSEUR QUI ÉTAIT SUR L'AFFAIRE, PUTAIN D'AUTISTE ! D'OU TU ME CHIES UNE RESPONSABILITÉ QUELCONQUE ? C'EST PAS TOI LE LEADER ULTIME DE CE GOUVERNEMENT ?"

Bien tenté. Ca marchait avec le prolo' moyen, mais pas dans une réunion. Le président sourit :

"Ah non, moi je donne que les avals. Ca s'appelle la séparation des pouvoirs. Vous venez me faire chier avec vos projets, et moi je dit "Oui, allez y" ou "Non, vous êtes des cons". Ca s'appelle la séparation des pouvoirs, tu devrais lire un livre de droit, un jour."

Le responsable SS répliqua, cherchant une moindre faille de logique :

"...attends, attends. Ton système, t'es sûr qu'il existe, hein ? Parce-que je le sens bien, le coup de pute du système fictif. Vas-y, envoie les preuves, qu'on rigole."

Le président pouffa et fit glisser une tablette holographique en destination de son opposant :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/5/1530854938-starportal.jpg)

Il tirait bien la gueule, SS, désormais. Il vérifia que l'image fût bien réelle, et balbutia un :

"Ah... Ah S-Starportal hein ? Héhé, comment on à pu rater ça, il doit être... Genre super loin, hein ?"

Le propriétaire de la tablette pointa la carte galactique et dit d'un air sarcastique :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/27/5/1530855167-starportal-je-te-dis.jpg)

SS tenta le tout pour le tout :

"Au moins, on... Euh... On est fixés sur la menace Traître, hein ?"

Soudainement concerné, le scientifique, muet jusqu'alors, plus intéressé par le drama que par la discussion, se permit une question :

"Traître ? Ce sont pas les Doxs ou les Rebelles ?"

Le responsable VC-DC répondit :

"Alors si je peux me permettre, juste avant de rentrer dans cette explication. Parce que, c'est très grave, hein ? Mais là, si vous voulez mettre le responsable Sécurité et Surveillance au gnouf', il a aucune chance de s'en sortir, et il faudra en trouver un nouveau. Honnêtement, j'en aurais profité pour mettre mon fils à ce poste, mais vu le grand turnover que connaît ce département, je me permet plutôt de conseiller mon voisin, le connard qui fait la bringue toute la semaine 24h24..."

La blague avait fait mouche et avait réussi à détendre l'ambiance, sauf pour SS qui était véritablement atterré. Une fois la moquerie passée, il continua :

"Bon, ce faisant, hein ? C'est très grave, parce-que ça indique, si vous ne savez pas, scientos, la différence entre "Dox", "Traitre" et "Rebelle", alors vous ne connaissez nullement notre ennemi. Pour résumer : Un Dox, c'est un robot doué de libre-arbitre. Ils sont peu, et ont été inventés par le Pariah Ozgar, qui a failli taper dans le trône de l'Empereur a un moment. Ils ont été rendus illégaux a la mort de ce dernier, ce qui impliquerait qu'il n'ait jamais vraiment été Pariah pour commencer.

"Traître", c'est l'un des autres surnoms du duo infernal, des deux connards, des croisés galactiques, de la machine à miracle ou plus bêtement des deux Gardiens. Ca leur vient de la Terre, quand ils se sont fait dégager, y'a eu propagande et... Bah... Vous voyez le concept, ou alors vous êtes tous plus cons les uns que les autres.

Le responsable scientifique tenta un :

"Mais je ne vous permets pas !"

"Tu te sens visé ? Putain t'es encore plus con que je le pensais. Bon, pour finir ton éducation : Un Rebelle. Ancien esclave de l'empire Pariah, rescapé d'une invasion planétaire ou membre d'une planète libre ayant dédié son existence a l'endiguement de l'empire. Tous les Gardiens sont des Rebelles, mais tous les Rebelles ne sont pas des Gardiens. Ce faisant, je veux savoir une seule chose de ton département en échange de ces infos : Niveau technologique, on en est où par rapport à eux ?"

Le scientifique se racla la gorge et annonça, peu fièrement, l'état technologique :

"C'est le boxon. On était au coude a coude, mais vu la dernière guerre, on vient de se faire chourer tous nos armements. Votre département a tellement peu fait de victimes qu'on a à peine pu tirer du bordel de notre côté. On est désormais indiqués comme étant inférieurs technologiquement... La prochaine fois, mourrez moins et tuez plus."

"Bah écoute, parce que ce sont quand-même des accusations sérieuses que tu me portes, là. File-moi des vraies armes la prochaine fois, et je verrai ce que je peux faire, hein ? Mais pour le moment, j'ai surtout envie de t'incriminer toi-aussi pour trahison, sabotage d'équipement et sabordage."

Le scientos souffla :

"Ben voyons, j'me disais bien que j'allais pas y couper. Presse, je te dois 50 crédits, c'est bien ça ?" *Hochement de tête de Sik'Regaar* "Bordel, j'aurais jamais ma caisse... Bah écouté VC-DC, on est dans un standoff, semblerait-il. Si tu tentes de me mettre en taule, tu y finis aussi parce-que t'as laissé notre technologie aux mains des Doxs. C'est tout con. Allez, meilleure chance la prochaine fois."

Bien tenté, mais mal tiré :

"Alors moi je gère l'armée terrestre, hein. J'ai rien a voir avec vos conneries, c'est SS qui s'occupe de la marine. Meilleure chance la prochaîne f-"

Bien tenté, mais balle au centre :

"On en parle des prisonniers politiques de Fangnaur ?"

VC-DC fît un facepalm monumental et marmonna :

"Ah putain de merde, c'est vrai qu'ils existent, euuux... Bon, je vois bien qu'il est très con de ma part de traîner sur le sujet. Changeons donc, et je pense que nous serons tous d'accord : Le responsable Presse. Parce-que c'est très grave ET très sérieux, mais j'ai un dossier rempli a craquer incriminant ce type. Si y'en a un qui ressortira pas de cette réunion, c'est pas SS, certain."

Sik'Regaar sortit surpris un :

"Attendez, il doit y avoir malentendu. Vous avez RÉELLEMENT lancé une enquête contre moi ?"

VC-DC rigola et fusilla le responsable Presse d'un :

"Ohohoh, que oui, négro ! Et j'ai bien fait d'ailleurs, parce-qu'on en a appris des bonnes ! Alors laissez-moi tout vous lire, vous allez aimer !"

Le président semblait authentiquement choqué au delà de toute mesure.

VC-DC continua :


"Alooors, la fouille des poubelles montra l'achat d'un poison hyper-puissant utilisé pour les suicides sur ordonnance médicale, que vous aviez d'ailleurs. Les traces ADN confirment que vous avez actuellement bu ce poison, d'ailleurs. Parlons du changement avant-après. Au service, on a noté vos tendances dépressives et suicidaires, et votre alcoolisme prononcé peu-après l'ascension de monsieur le président au pouvoir... Une tentative de suicide ratée plus tard (Et j'insiste sur le "raté" malgré l'ingestion d'un poison fiable), il redevient non-pas guilleret, hein, mais fiable au travail, ne boit presque plus une goutte, renoue contact avec le président après avoir coupé les ponts officieusement, et le plus rigolo : Troque son alcoolisme pour un régime 12% plus prononcé en viande tartare."

Le président sauta sur l'occasion :

"Putain mais qu'est-ce qu'on en a à branler de son amour pour le tartare ? Tu veux en venir où, exactement ?"

VC-DC, imperturbable, poursuivit son rapport :

"Son rythme de sommeil s'est retrouvé aussi quelque-peu diminué, et il vous a bien prétendu devoir partir a la fin du mois, hein ?"

"Ben... Oui ? C'est grave ? Regaar, qu'est-ce qu'il se passe ? T'as un problème ? T'as chopé un cancer ?"

VC-DC reprit direct :

"Nous, au département Vie Civile et Devoirs Citoyens, faisons de nos enquêtes nos fiertés. Et nos conclusions, également. Nous en avons donc conclu que notre bon responsable Presse, ici présent, est définitivement, et actuellement, mort. Avant toute question stupide, parce que là je rentre dans un sujet grave, voila notre conclusion : L'Outremonde vous a laissé un sursis quelque-peu bienvenu pour vous, ce qui colle par coïncidence a notre début de dira t'on "recherche de crosses" envers l'Axiome. D'où ma question..."

Toute la salle était devenue silencieuse et fixait le responsable Presse tel un Amish face au Sheitan :

"...d'où ma question, Teragg. Le Phyro, il est où ?"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Juil 15, 2018, 09:33 am
Ayé ! Je me suis tapé une déter' et j'ai tout lu !

Un bon chapitre de Cornedeb... Non vraiment des fois j'aimerais bien qu'il y ait plus d'images. jvhap

Et vraiment j'ai du mal avec les dialogues, j'arrive pas du tout à identifier qui parle à chaque fois.  jvpeur
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juil 18, 2018, 02:36 am
CiterAyé ! Je me suis tapé une déter' et j'ai tout lu !

J'pensais que plus personne lisait ce truc, et pour pas mentir je la continue un peu par hobby personnel plus que dans l'espoir d'avoir des retours  jvhap

CiterUn bon chapitre de Cornedeb... Non vraiment des fois j'aimerais bien qu'il y ait plus d'images. jvhap

Pour pas mentir, ça fait un moment que j'avais tourné cette guerre qui s'est retrouvé miraculeusement pliée à 50/50 de puissance surtout parce-que les Rethell ont chiés à un niveau inhumain, même pour un ordi, leur conception de vaisseaux... Mais comme ils se montraient invivables avec tout le monde, j'ai pris aucune pénalité de "Gros violent", j'ai même gagné des points de diplomatie en "Politique d'ingérence". Sauf que...

J'ai voulu tourner des vidéos pour les bastons, mais :

J'ai pas de compte Youtube et je sais pas upload de vidéos.

J'ai perdu ces vidéos.

Alors j'ai juste pris sur moi de faire des screens. Sauf que...

Je devais être crevé quand je leur ai marché dessus et je me suis rendu-compte poste-coup que j'avais pris presque aucun screen sur le moment. La majorité des screens qu'on voit sont en fait des screens que je retourne en catastrophe réaliser quand je me rends compte que j'ai ENCORE oublié de press F12 au moment opportun.

Oui, moi aussi j'aimerais être moins con et prendre plus de screens...

Edit : 'me prend l'envie de faire des dessins de certaines situations, sauf que j'ai pas du tout le matériel ni les nerfs assez fonctionnels pour le faire en format papier. Vous connaîtriez pas un logiciel de dessin plus précis que Paint, par hasard ?

CiterEt vraiment j'ai du mal avec les dialogues, j'arrive pas du tout à identifier qui parle à chaque fois.  jvpeur

Alors là-dessus, je te rejoins. Souvent, après relecture, il m'arrive de galérer et de me rendre compte que même moi j'ai du mal à savoir qui parle quand. Le seul truc qui me sauve c'est que comme je connais mes persos, je sais qui sera incapable de sortir quoi.

Si t'as d'éventuels conseils pour faire passer la pilule de qui parle quand, tout en restant dans le thème de la narration interne, tu me sortirais une épine du pied, mais de fou en fait.

Spoiler: MontrerCacher
Et oui, les Rethell sont clichés au possible "on purpose", au cas où tu te demandais.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Juil 20, 2018, 09:52 am
Déjà, rien que dire explicitement qui est le narrateur en début de chapitre faciliterait grandement les choses.  jvok
Genre :
CHAPITRE 6 : MORGANA
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juil 22, 2018, 01:28 am
Juste ça ? Moi j'étais parti dans des idées pour remanier les phrases et tout le bordel qui change fondamentalement un texte, mais si c'est juste ça, alors ça m'arrange jvhap

Bon, avant d'attaquer la bloodline (Dont les screens seront en ASCII parce-que du haut de mes 25 ans j'suis un "grand-père"), j'vais essayer de finir cette histoire sur la guerre qui commence à vraiment trop tarder et que j'ai réellement pas assez screené.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juil 22, 2018, 06:46 am
Chapitre 6 : (Hask'Teragg) Opération "Souvernir", seconde partie, plan Loud

Spoiler: MontrerCacher
Mais avant, un rapide passage chez l'Axiome parce-qu'on en entend vraiment pas parler ces temps-ci, les Rethell sont trop occupés à se frapper les uns les autres et subir des appels pour être capables de véritablement réfléchir aux vrais problèmes...

Et on va suivre un nouveau, tiens.

Ca seraaa... Franzis le Sanglier.

Et dans une salle de personnel d'un tout nouveau Croiseur paré aux fonctions, se trouvait, avec sa compagne, un humain, semblerait-il. On aurait pu croire que c'était un Terrien. Il avait tout pour passer pour un humain de premier abord, mais non : Cambria étant ce qu'elle est, c'était bien un local, fils de local, et ainsi de suite jusqu'au début de leur chemin Darwinien. Un grand gaillard avoisinant les deux mètres. Un espèce de bestiau au cheveux (très) longs, portant fièrement l'une des plus grosses queues de cheval jamais vues dans la galaxie, laissant deux immenses tresses de cheveux chatain-roux emmerder ses épaules et flanqué pour combler le tout d'un des tous derniers représentants de cette barbe appelé un "bouc" épais. Un espèce de stéréotype vivant entre le métalleux et le pirate. Si Alestorm était encore un groupe en vie, il en serait sûrement le batteur. Mais d'une certaine manière, il est bien batteur, à sa façon. Il était présentement en train de faire souffrir un siège en néo-acier en s'avachissant dedans, après l'avoir préalablement tordu sans efforts pour lui donner une inclinaison de chaise-longue, en train de vider une espèce de flasque remplie de le Sanctuaire seul pourrait savoir comme liquide, le tout en fignolant des réglages sur ses lunettes ressemblant à celles des mécanos dans les films a la Mad Max. Avec sa nonchalance, on aurait pu croire qu'il s'était ramené en slip et T-shirt, mais non. Il avait bien un T-shirt marron, peu recommandé pour le climat local, et un pantalon en cuir signé des meilleures tanneries de Cambria. Un "souvenir d'aventures", apparemment. Tiens, d'ailleurs en parlant d'Alestorm, devinez ce qui passait pas trop fort (https://www.youtube.com/watch?v=ggyC0FOzqHM), hein, parce que c'était quand-même une effraction, ce qui se déroulait-là...


"Eh, Franzis-Zélé, c'était réellement une nécessité de stopper net notre nuit pour... ça ? Ton intention, au juste ?"

Franzis répondit sans quitter des yeux... Le plafond, ou ses lunettes, au choix :

"Hein ? Oh, simple. C'est le tout nouveau vaisseau, et le plus gros de la flotte. Comme c'est moi l'boss, et que Spectrum semble trop occupé à faire les comptes de l'entretien, c'est moi qui vais inspecter au préalable l'endroit pour trouver les caches où les autres gus vont essayer de planquer leurs merdes."

"Et moi, je sers à quoi, dans l'histoire ? Je sers juste à te faire remarquer que les gens normaux sont encore nébuleux, quand ils sont tirés du lit aussi tôt ? Plan génial, si il en est ! Je me situe dans quelle partie, donc ? Celle où je finis par m'endormir, ou celle où tu me sors une dose de stimulants ?"

Le Sanglier tourna sa tête vers son interlocutrice. La pénombre lui fît savoir que non, il n'avait pas bien réglé la luminosité de ses lunettes. De toutes façons, il savait qui il avait en face de lui.

C'était une prêtresse de l'Accalmie, un ordre cambrien basé sur l'aide et le soin apporté aux victimes des anciennes et nombreuses guerres (et autres dangers innés à un endroit comptant environ 36 espèces intelligentes, pré-intelligentes, voire quasiment divines et/ou extra-dimensionnelles) parsemant leur planète. De fil en aiguille, et après la mise à l'abri d'une planète trop populaire et trop précieuse pour son propre bien, les membres de leur ordre assez cons zélés et volontaires pour mener leur mission à échelle galactique se sont retrouvés chez les Rebelles, en réalité un conglomérat d'espèces ou groupes multi-espèces tous liés par une seule envie : La vengeance c'est cool. Mais les dits-Rebelles ne sont pas le sujet, le sujet étant l'humanoïde en face de Franzis.

La madame, donc. Un truc en pyjama aux couleurs de son ordre, bleu clair aux bords dorés. Au delà du supporting avéré, sa physionomie contrastait à celle du viking proche d'elle. Elle était bleue nuit, donnant l'impression de briller dans le noir, impression uniquement donnée grâce aux psychotropes qu'elle avait ingéré avant de partir, car, en vérité, son espèce était, aux yeux du corsaire, un immense tas de brutes sans race plus que volontaires pour utiliser leur peau à pigmentation leur permettant de prendre les teintes d'obscurité ambiante.

Ah, il était mauvaise langue. Ils n'étaient pas prompts à aller aux conflits. Mais quand ils y allaient, ils ne faisaient pas semblant. Elle avait des cheveux gris foncés, dans une coupe simpliste qui partait majoritairement en chignon avant de finir en queue de cheval à l'arrière de son crâne, semblant vouloir gentiment imiter la coiffure de son compagnon, une tête qui partait dans le triangulaire, des manières qui oscillaient entre la pose et la démarche d'ecclésiaste et le bon vivant que détient tout corsaire. Dans la pratique, ça voulait dire que vous alliez vous asseoir à côté d'une religieuse 100% religieuse, jusque dans les faits et gestes, mais qu'a un moment, elle allait vous lâcher un subtil et très pieux "Ça fait une demi-heure qu'on attend. Viens, on se prend une murge de folie et plus si affinités". Fait intéressant et peu commun à son espèce, elle disposait également d'une mini paire de cornes de bélier sortant d'au-dessus de ses tempes. Généralement, une variante comme ça était vue comme bon augure, ou malédiction, dépendant des nombreux dogmes locaux. Pour elle, ce fût un aller simple vers les ordres de l'Accalmie en gage de "Rédemption", ou autre conneries qu'aient jamais déblatéré ses parents. Une chance pour elle, de tous les alignement qu'elle aurait pu tirer, ce fût celui du renouveau et des soins, un truc du genre. Peu lui importait, les cours étaient chiants et les sœurs d'instructions trop passionnées pour être réellement efficaces. Dans la pratique : Elle se concentre, ça soigne. Point. En se démerdant, elle dévie les projectiles et c'est génial. Moins vanté au milieu de son ordre... La possibilité de démultiplier les sensations. Ce truc valait tout l'or du monde, selon elle. D'ailleurs elle était en train de s'amuser à former des ombres d'animaux en envoyant des vagues sur le sol, a l'aide de son gant psi. Une révolution, ça. Avant, les gros bâtons peu pratiques pour courir où se cacher, surtout quand on est soigneur. Maintenant, le gant dissimulable. Fini le "Hé, regardez, je suis une cible prioritaire ! J'ai un bâton de Miséricorde !". Conception duo.

Bref, pour Franzis : Une fille d'un peuple vivant sur le continent où ils dorment le jour et vivent la nuit, mettent des verbes après les noms des gens, mentent pas et sont trop intègres pour être véritablement dangereux. Le problème, c'est qu'il avait des remords à devoir leur taper dessus. Puis, un Phyro et ses blattes plus tard, il se retrouva à se réveiller un bon matin avec un tatouage de liaison et Darna à côté de lui.

Mais ça valait le coup, tout ça. C'est beau, l'espace. Elles sont gentilles, les blattes. Il est marrant et il ramène de l'action, le Phyro. Et Dorna, elle l'empêche de mourir, et elle partage ses hobbys. Son équipage, il est resté avec lui. Le seul truc qu'il comprend pas, c'est pourquoi c'est un des gros golems qu'il aplatissait qui le dirige maintenant. Mais bon, si le Phyro et sa copine ont décidé que c'était une bonne idée, alors ça peut pas merder.

La voix insista :


"Oh ! Franzis-Sourd, tu m'entends ?"

"Hein ? Ah oui, oui. J'étais concentré, j'arrive pas avec ces binocles."

Darna fit un facepalm et répéta :

"Je sers a quoi ici, à part te sortir de tes pensées ?"

"Oh ça ? Boh. J'me disais que t'aurais aimé choisir la cabine qu'on allait squatter. On a le temps, par contre. J'ai chopé les horaires de finition du vaisseau de Spectrum, qui le tient de... C'est quoi son nom, déjà ? Le chef technomancien nommé par le duo."

Oh ouais tiens, y'a cette rumeur !

Il pouffa et reprit en se re-tournant vers Dorna :

"Hé, tu savais qu'apparemment c'était un Dox-concierge avant ?"

Elle arrêta son mini-jeu et se tourna, visiblement intéressée :

"Qui, Spectrum ?"

"Non, l'autre. Le technomancien."

"Kinetic ? Il a pas un nom a être concierge, pourtant !"

"T'as déjà vu Ozgär de son vivant sortir un nom correct à quelque-chose ? Ce type était vraiment trop influencé par les Terriens, pour être honnête. Des fois, ça virait à l'obsession. Parler latin ne faisait pas de lui un savant, juste un mec aussi mort..."

Et, se redressant lourdement,

"...que cette langue !"

Par réflexe et tic professionnel, Dorna détendit le dos de Franzis d'un spray de gant, et répondit :

"Phyro aime parler latin, des fois."

"Ouais, mais lui il sait pas parler latin."

C'est vrai en plus, à chaque fois qu'il parle latin, il le fait toujours après avoir vérifié trois fois sa phrase via les Seekers  jvsarcastatic

Silence. Finalement, Dorna reprit :

"Dis, Franzis-Commère, on va vérifier notre cabine ?"

"Ouais, nique ces lunettes et l'inspection. J'vais juste faire..."

Non, ce serait bâtard, quand-même...

Il finit de se lever et se diriga vers un gros sofa, près d'une table à frigo, et entreprit de pousser le bestiau bien lourd avant de matérialiser un chalumeau de son nano-sac, et, pivotant le buste à 90 degrés et se mettant à l'horizontal :

"...j'vais juste faire moi-même une vraie fausse cache derrière ce truc, et logiquement je ferrerai des types. Mission accomplie, chef médecin !"

Dorna regarda Franzis d'un air sceptique, leva une main comme pour demander la parole, puis se ravisa et dit :

"Ca va passer ? Planquer quelque contrebande au milieu de tout le monde, dans la salle du personnel ? Quelqu'un serait réellement assez stupide pour le réaliser ? Même les Ravageurs de Fer ne sont pas aussi attardés !"

Ye o'little faith...

"Ca VA passer. C'est passé durant toute ma carrière, sur tous mes vaisseaux."

Surprenant à peine le mécano, Dorna s'assoya son son bassin et lui rappela que :

"T'as toujours le même équipage, Franzis-Étourdi. Ils te connaissant, rêveur diurne !"

Sans rire ? Et je ne les connais pas moi-même, semblerait-il ?

"On parie ? Écoute, on va monter les enjeux. Si je ferre un mec dans la semaine, le temps qu'ils découvrent le vaisseau et trouvent les premières arnaques possibles, pendant toute la semaine suivante, je serai au-dessus !"

Claquant le fessier du banc humain doublé-soudeur...

"Tenu ! Je monte l'enjeu à deux semaines !"

"Ouaiiis..." Hésitant, il ajouta "Une see... Non, pas une semaine et demie, je suis à deux semaines !"

"Deux semaines et demie ?"

"Nan, j'ai suivi. Tu peux pas relancer si j'ai suivi !"

"Deux semaines alors !"

Oh oh. J'ai intérêt à réussir ce pari, parce-que tout endurant que je suis : je suis pas certain de tenir deux semaines à tanker les ravages au plumar' de Dorna exclusivement par moi tout seul. Pitié faites qu'un con de première cale sa merde dans ce trou, sinon c'est moi qui vais en gagner un troisième !

Se râclant la gorge, il tenta un :

"Alors deux semaines, hein ? Non parce-q-"

La porte de la salle du personnel s'ouvrit, donnant sur un Dox à chenilles plates dont le buste était constitué d'un amalgame de cylindres et circuitrie, finissant sur des épaules supportant une tête composée de deux caméras jaunes et un modulateur vocal cachée par une plaque unique imitant une mâchoire inférieure. La plaque bouge peu, quand Spectrum parle. Ca reste une bande de métal tordue en "U" et placée en bas de la mâchoire, mais ça donnait au moins l'impression que le truc était vaguement bipède. Complétant tout ça, deux bras modèles classiques et une casquette bleue et dorée, histoire de rappeler vaguement quel était son rôle.

Et le Dox rentra, sans dire un mot, devant les deux Cambriens interloqués. Et arrivé nez-à-nez avec l'humanoïde bleue et son banc de compagnie, il finit par entonner :


"Invictus ne vous aurait pas recommandés après-coup, je vous aurais probablement dégradés rien que pour ce que vous faites subir au tout beau vaisseau que Kinetic était tout fier de me décrire comme je cite "PAR-FAIT !". Si il apprend ce que vous lui faites subir à peine sorti du Starportal, qui lui-aussi semble être "LA PERFECTION MÊME !", je vais me faire désassembler par un laveur de carreaux en furie ! Déjà qu'il était speed avec son memento, sans lui, il devient insupportable. "Mon balai, mon balaiii...", j't'en foutrais tiens ! Enfin bon les deux tourteraux, je venais pas vous emmerder a la base sur les dégradations que vous faites dans ce vaisseau, ni sur l'acte de pyromanie que votre flasque semble provoquer sur le sol, ni sur votre entrée par effraction sur ce vaisseau (Même si le zèle est une qualité apprécié, par ici. J'ai moi-même tabassé un automaton pour rentrer...), ni sur votre absence de goût prononcé pour le choix de vos habits de bataille."

Ah merde, c'est vrai que j'ai un boss au dessus de moi, tiens jvhap

Francis cogita deux secondes, et, dans l'immobilité la plus totale, hasarda un :

"Boss, dites-moi : Vous auriez pas quelque bordel illégal à mettre dans ce trou, que je puisse vous coffrer ? J'ai un pari à gagner, en fait, et..."

Spectrum interrompit le tout d'un :

"Silence, putain de phacochère, silence ! Je veux rien savoir ! Je venais juste vous annoncer que- Oh mais attendez !"

Et pivotant avec bien plus d'aisance son buste monté sur chenilles pour se coller nez-à-trou foré :

"...vous êtes en train de faire un piège dans un piège pour coffrer des marioles ? J'hésite entre vous rappeler que vous êtes vous-même en train de dégrader un vaisseau, ou vous féliciter pour votre génie tactique même sans bataille ! En fait, je vais faire la seconde !"

Se redressant un peu, et se mettant nez-à-Franzis :

"Toi je t'aime bien ! Tu est littéralement le premier spationaute qui fait preuve d'autant d'ingéniosité et de subversion des règles pour atteindre son but ! Vu que personne ici n'est un bon-à-rien pariah pensant que tout lui est dû, je veux savoir : c'était quoi ton métier avant ?"

"Oh ben en fait, a l'époque sur Cambria j'étais tout bêtement un capitain-"

Dorna reprit un peu plus fort :

"-CAPITAINE INDÉPENDANT !"

Hein ? Pour- Oh.

Et Franzis s'accorda sur un :

"Ah oui, oui oui oui. Capitaine indépendant, mercenaire quoi. Oui, et vous vouliez ?"

Spectrum laissa un blanc et accusa d'un ton en demi-teinte :

"T'étais un pirate ?"

Ah bah c'était trop beau  jvhum

"Ouais, bah ouais. Nan mais c'est explicable, j'étais réputé pour faire dans l'altruisme, j'volais aux militaires pour donner aux civils, c'est pour ça."

Spectrum laissa un autre blanc, et continua :

"Vous armiez des civils pour se bastonner joyeusement entr- Non, en fait je vais arrêter maintenant de vous mener par le bout du nez, je venais vous annoncer qu'on va retourner péter du Rethell sous peu. Emballez vos mecs, dressez vos espèces de toiles suspendues où vous dormez, et installez-vous confortablement, je vous ai amenés de quoi passer un bon moment : Le pur direct du Phyro qui suit la réunion des dirigeants Rethell ! Alors remettez ce siège, laissez-moi une place et matons-nous ça ensemble !"

Dorna hésita un :

"Vous... vous pouvez vous asseoir sur ce sofa ?"

Spectrum répondit du tac au tac :

"Regardez-bien. Le Sanglier, remettez le fauteuil !"

Un *CRUNK* plus tard, Spectrum ramena son buste a l'arrière de ses chenilles, se mit dos au sofa, se posa sur le fauteuil et replia ses chenilles en quatre pour se stabiliser, le tout sans les mains, et lança :

"Alors, quelque-chose à soigner ?"

Dorna, déçue, trouva bien quelque-chose :

"Mon égo, Spectrum-Surprenant..."

"Parfait. Alors allumez cet écran géant, j'ai tout programmé. Lumière !"


La salle entière menaçait de partir en ébullition. Le responsable vie civile attendait clairement une réponse, le doigt prêt à sortir son arme en autodéfense. Le responsable sécurité était plus qu'heureux de disparaître des radars, et le responsable scientifique... Ne semblait pas bien réussir à comprendre ce qui se déroulait, en réalité. Il se contentant de lancer des regards ébahis à gauche à droite, dans la plus pure des inutilités.

Le responsable presse ne réagit pas, et était resté bouche-bée. Puis il déclara froidement :


"Vous êtes un pur malade. Sous prétexte que je bouffe que du livré à domicile (et que donc ces connards de Juka'express bourrent leurs merdes a la viande), que je me suis débiné sur une tentative de suicide, et que contrairement à vous je me préoccupe un minimum des événement extérieures pour arrêter mes conneries auto-mutilantes, vous me trouvez comme raison que je suis décédé et ressuscité par pas moins que le Phyro lui-même ? Je... Écoutez. Vous avez l'air de connaître le Phyro, alors expliquez-moi quelque-chose. Si le Phyro était réellement ici, comment se fait-il que VOUS, le dirigeant de la police secrète, le type qui ramène, je le rappelle, des éléments "déviants" dans vos bureaux pour les ressortir avec deux-trois bleus et une loyauté sans nom, ou juste un passeport pour des systèmes dont j'ai un mal atroce à cacher l'existence, comment se fait-il donc que vous soyez toujours en vie et non catatonique ?"

La question semblait avoir fait-mouche. Le responsable Vie Civile et Devoir Citoyen cogita pour trouver une réponse en vitesse.

Pendant ce temps, le président, qui reste le personnage principal de cet arc et non du prologue, hein, réfléchissait lui-aussi, trop choqué pour être réellement capable de penser au fait que son srab' Regaar puisse être, réellement, le Phyro.


J'ai un élément, à ajouter. Mon rêve était trop réel pour être normal. Je suis persuadé que son accusation maladive est liée à quelque-chose, et qu'il garde les meilleurs morceaux pour lui. Je vais me racheter une conscience, et essayer de tirer Sik' de ce mauvais pas. Avec un peu de bol, si c'est réellement le Phyro ou une merde du genre, au moins je me ferais pas TROP défoncer si on perd. Et maintenant, inventer un bullshit convaincant...

"Ahem. Vie Civile, question, comme ça. Avez-vous entendu notre bon responsable Presse chantonner, ou plus bêtement, faire un miracle du genre "Ubiquité 101" ? Parce-que c'est vrai que le régime tartare de l'accusé, là, c'est un peu gros pour passer..."

Le responsable VC-DC regarda autour de lui : Le soutien du scientifique semblait improbable, et le responsable sécurité fermait bien sa gueule, trop content de ne pas être celui au pilori. Finalement...

"Bon. J'voulais savoir de quel camp vous étiez, président. Et je voulais aussi faire un état de la débilité maladive infiltrant ce groupe, parce-que sur vous aussi, et c'est très grave, j'ai quelque-chose..."

Le président à bout de nerfs grinça des dents et lâcha :

"A part passer pour un fou et un prophète incompris, tu sers littéralement à rien. Balance tes preuves, les VRAIES. Je veux voir à quoi j'ai affaire. Et fais-le, genre... Maintenant, putain de tortue !"

VC-DC ne se fit pas prier et lâcha une tablette :

"Alors je vous ai compilé deux moments magnifiques. Le premier vous concerne, Président. Il date d'hier vers 3 heures du matin, je suppose que vous savez de quoi je parle, hein ?"

Oh merde  jvpeur

...mais attends, j'ai juste rêvé, c'est une preuve de que-dalle, qu'est-ce qu'il me chante, ce con ? J'ai vraiment engagé un sinistre paranoïaque ?

Finalement, le président se ravisa et commanda :

"Ok, ok ok. J'ai fait un mauvais rêve hier, ou éventuellement je débutais dans le domaine de la torture, et éventuellement, je finissais cramé. Alors passe au sujet suivant et montre-moi donc ta preuve sur le responsable Presse. Si elle est au même niveau que mon rêve (Au passage, ta caméra n'a rien a foutre chez moi, sale malade), je te jure que-"

Le responsable VC-DC ne prêta pas attention a la moitié du dialogue et se contenta de faire un fast-forward où on voyait une escouade de trois Vigiles débouler discrètement chez le responsable Presse. Sur la vidéo, les trois agents déclarèrent le Sik'Regaar manquant et entreprit de fouiller partout en sa quête, totalement inconscients d'un fait : Le responsable à moitié réveillé naviguait au milieu d'eux, constata avec stupéfaction leur perquisition, prit deux-trois affaires, sortit hors-caméra des agents totalement inintéressés par sa présence parmi eux, et partit en fermant la porte.

Le tout sous les yeux des trois agents visiblement, et inexplicablement, non affectés par le fait que leur cible principale se baladait devant eux.


Ahhh, bah ça va être dur a défendre, tout ça... jvmort

Le responsable VC-DC triompha :

"Alors, c'est pas une preuve béton tout ça ? Kess'tu vas faire, punk ?"

Le président hasarda :

"Il... Il est pas incrusté sur l'image, hein ? C'est pas un coup monté, hein ?"

Grand silence. L'ambiance était plus tendue que tendue entre trois types sur cinq. Finalement, Sik'Regaar mortifié sortit un :

"Teraag, dis-moi que c'est pas toi qui à lancé un mandat contre moi ?"

Je suis EXTRÊMEMENT heureux d'avoir eu une crise de conscience hier soir...

"Ahem", Commença un président en sueur "Tu vas rire, il se trouve qu'hier soir j'ai fait un rêve nul, hein, tout le monde le sait, et j'ai compris a la fin que t'étais possiblement mon seul ami sur toute cette planète, et là présentement, devant ton arrestation proche, je réévalue très franchement mes choix de vie, tant et si bien que-"

Presse le coupa :

"Mec, c'est toi où pas ?"

Le président, qui continuait tout du long :

"Alors j'allais le faire, hein ? Mais non, c'est pas moi ce coup-ci. Ce taré-là tourne en roue libre et je savais pas qu'il était aussi zélé dans son travail. Mais présentement, je me dis que j'aurais préféré ne pas te faire arrêter ni même-"

VC-DC le coupa à son tour :

"...ni même envoyer le meilleur Vigile sur Malth pour une tentative de kidnapping qui n'a aucune chance de réussir, hein ?"

Ah ? Je l'ai vraiment fait ? Non, rassurez-moi, c'est un cauchemar et je vais me réveiller a nouveau, hein ?

VC-DC insista :

"Hier soir, vous étiez bourré quand vous avez annoncé la défaite de notre empire contre l'Axiome. Vous avez molesté la vermine au fond, là, qui la ferme. Ca, j'approuve, même si c'est grave. Vous avez fait un discours devant la presse qui heureusement pour vous n'a pas été relayé, je ne sais pas par quel miracle ni même par quel plan fonctionne Presse. Mais passons, il en a assez pour finir en taule. Mais vous, vous venez d'envoyer mon meilleur élément a la mort, et j'peux rien y faire, sombre connard imbibé. Alors n'aggravez pas votre cas, et demandez son rapatriement."

Bah... Si j'avais la fréquence, je le ferais avec plaisir, mais... J'ai pas la fréquence en fait...

Le responsable VC-DC semblait lire dans les pensées :

"Elle est présentement sur ce bout de papier. Fais-le très vite. Si il lui arrive quoi que ce soit, je te fais coffrer avec ton BFF et je te castre personnellement, et t'inquiète pas que MOI, je les ai, les bails."

Le président, mortifié comme pas deux, tenta une ultime échappatoire :

"...J'pense qu'on peut arrêter là la réunion, hein ? Qui vote en cette faveur ?"

La totalité de la salle leva la main. Le président sortit a la va-vite avant de partir un :

"J'lâche mon véto quand-même sur l'arrestation du responsable Presse et Opinion publique, parce-que tu m'as fait chier, que mon mandat se finit uniquement dans un an et que je suis un sale Pariah !"

Et il sortit comme un prince pendant que le grand chef des Vigiles commençait à hurler des menaces, suivi de la totalité du casting.

Puuutaiiin, j'dois bosser avec ces types dans cette ambiance, dorénavant. Tu m'étonnes que rien n'aille bien ici. Mais pourquoi j'me fais chier à tenter de tracer un avenir meilleur pour ces sinistres connards, moi ? Hmm... Je commence à comprendre pourquoi Sik'Regaar à tenté de se suicider, tout à coup. Trente ans de révolution, une reconstruction planétaire et des conventions jamais respectés pour arriver à... Ce résultat. Je gère pour 4 ans un empire de cons, décidés à se couper du monde, ou marcher dessus au cas-où, dans une frénésie de rester seuls, histoire d'être bien capables de se niquer les uns les autres dans la plus grande des joyeusetés. Phyro avait raison sur un point. Les Rethells sont définitivement une espèce trop agressive pour être en paix avec elle-même.

...non, il avait raison sur deux points. Le monde à trop de maîtres et pas assez d'amis.

J'ai un assassin à rappeler, moi.

Le président retourna dans son bureau, s'y installa, et composa le numéro du type à exfiltrer. Et il entendit la sonnerie, d'ailleurs... Il décrocha et calcula un détail étrange. Il modifia un peu la fin de son texte et sortit :

"Allo, au rapport. C'est pour dire qu'on annule la mission tout de suite, et qu'on rentre au bercail, c'était une idée de con et j'aurais jamais dû la lancer, ce fût le choix le plus merdique de ma carrière."

Et, se tournant sur la droite, vers d'où la sonnerie émanait, sur le siège des invités collé au mur dans l'angle mort de la porte, s'adressant à un Vigile en état de détresse absolue :

"...mais je suppose que c'est trop tard, hein ? Profite, j'ai une crise de conscience. Qu'est-ce qui t'est arrivé ?"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juil 22, 2018, 06:46 am
Le type éteignit sa communication, se leva, tituba vers le bureau et se posa sur le siège juste en face, puis prononça d'une voix traumatisée :

"...j'me suis fait cravater, boss ! J'vous jure que j'ai fait de mon mieux ! J'vous jure que j'ai rien crac-"

Le président coupa :

"Ouais, non ta gueule. Je veux pas savoir le résultat ni même tes excuses, c'est moi qui m'excuse, en vrai. Calme-toi, je vois bien que t'as l'air dépassé. Pose-toi, souffle un peu et explique-moi ce qu'il se passe. Même pour te prendre un savon face à moi, t'es bien trop stressé. Il t'es arrivé quelque-chose."

Le type hésita un :

"...j'ai... J'ai le droit de raconter, hein ?"

Ce à quoi un président encouragea un :

"Mais bien-sûr ra... conte ?"

Le Vigile venait de faire un signe de main demandant le silence, à l'instant.

...ma parole, ce con est en communication ? C'est pas à moi qu'il parlait ! Ca fait combien de phrases qu'il balance et qui me sont pas destinées ? Il est inoffensif, au moins ? Je suis pas contre une marionnette ? Un vulgaire pion ? C'est quoi cette embrouille ?

Le Vigile reprit la parole :

"Ok, ok. Président, j'vais tout vous raconter. Je suis arrivé sur place sans encombre. J'ai tracé jusqu'au palais en récupérant des rumeurs sur la route. J'ai tout bien étudié les patrouilles de la sécurité locale, plus concentrée à traquer du Pariah que moi-même. Je suis rentré, et j'ai erré un peu dans l'enceinte, avant de me retrouver par erreur dans les labos. Ensuite, en me faisant passer pour un travailleur, j'ai croisé la cible -LE PRENEZ PAS MAL- qui m'est rentré dedans en courant. Donc moi je l'ai suivi, en me disant que c'était une occasion en or, vu qu'elle traçait en extérieur. Et en sortant, elle a pris dans un magasin de charmes indigènes, un espèce de truc mystique, j'ai pas bien compris. Comme la cible ne vénérait pas de religion particulière, j'ai cru que c'était un problème de nostalgie, quelque-chose du genre. Et en rentrant, j'ai pas bien compris..."

Il commençait à montrer des signes de traumatisme assez évidents, le président ne bougeait pas un cil et le laissa continuer :

"J'me suis retrouvé pris au piège contre un amalgame de fer et de dents, j'ai fait un pli, ce truc m'attendait dans le coin de la porte et m'a projeté au travers de la rue. Heureusement, j'avais un bon bouclier amortisseur, et j'ai juste été légèrement sonné. Quand la chose s'est mise à charger vers moi, j'ai compris que je m'étais fait niquer par un robot dég- -OK ! OK ! ON DIT DOX ! ON DIT DOX- par un Dox déguisé et je lui ai lâché une EMP à la gueule. Il s'est -Quoi ? Elle ? Ok ! Elle !- Elle s'est mise à couvert et j'en ai profité pour tailler comme un damné vers une sorte de ville basse bourrée de tentes et autres trucs du genre. Arrivé là-bas, j'ai pris une cachette dans une benne à ordures et j'ai entendu deux Doxs converser, puis un grand silence. Au bout de quatre heures d'attente, quand j'étais persuadé d'être en sécurité, je suis sorti. J'ai fait exactement 5 pas, et ai commencé à courir au loin, persuadé jusqu'au fond d'avoir échappé à mes poursuivants. Et là, j'ai pas compris. -Quoi ? Ah.- On me souffle dans l'oreillette que je me serais fait tazer."

Il étala sa tête contre le bureau et commença à marmonner quelque incohérences. Le président dût le calmer deux secondes, lui tapoter l'épaule, ce genre d'arnaques pour remettre quelqu'un en confiance que tous les politiciens connaissant, quoi. Finalement, il réussit à rassembler son courage et reprit :

"A partir de là, j'me suis réveillé sur une table d'opération, et on m'a pas trop laissé le choix. J'vous passe les détails, vous voulez pas trop savoir. J'dois vous passer cet intercom, président. C'est a peu près tout ce qu'on m'a demandé."

Le président, mystifié par l'histoire, pensait autre-chose...

Je sais ce qui lui est arrivé, mais si je veux pas me faire niquer par l'autre taré, il doit être remis en un morceau. Je dois savoir, même si ça me fait, là actuellement, très, très peur. Une bombe ? Un kill switch ? Un système de contrôle mental ?

"Actuellement, je dois savoir. Si ce n'est pas trop demander, ou privé, hein, j'ai mes raisons, dira-t'on. Ton boss tient vraiment à toi, et me l'a bien fait comprendre en réunion. Et je dois t'avouer que moi-aussi je-"

"On m'a ligaturé les nerfs, président !"

DAAAAMN SON ! Aux dernières nouvelles c'était considéré comme une atrocité sur toutes les planètes douées de vie consciente, y compris sur Terre et Cambria ! Ca, et l'inducteur de cauchemars... Oh bah tiens donc...

La réaction du président fût toute naturelle : Il recula sur son siège et lâcha un magnifique :

"WOOOOOW ! Ok, ça déconne pas ! Si vous m'entendez, derrière l'intercom, ne faites rien à ce pauvre bougre, il n'y est pour RIEN DU TOUUUT, je vais décrocher, ne faites rien de stupide où de violent, on à dépassé ce stade de conneries, hein ? Enfin, j'espère, là y'a pas trop preuve qu'on est civilisés..."

De l'autre côté de l'intercom, une voix de Dox répondit :

"AH BAH CA Y'EST ! On pensait que personne se déciderait à prendre ce satané truc !"

"Okayyy, les Doxs. Qu'est-ce que vous nous voulez, encore ?"

La voix du gueulard s'éclipsa pour laisser place à la vois plus mesurée, mais également ce coup-ci plus grinçante de Morgana :

"Alors. On à chopé ce truc, chez-nous. Il a bien fait marrer tout le monde, on en fait quoi ?"

Le président sortit du tac-au-tac :

"Mais laissez-le ! Il n'a RIEN à voir dans cette histoire ! Pour tout admettre, j'étais totalement torché quand je l'ai lâché chez vous, le pauvre ! Foutez-lui la paix !"

La voix mit une pause, et répondit finalement :

"Vous êtes décidé à prendre sa place alors ?"

...mais pourquoi j'essaie d'être gentil, moi ? J'ai pas envie de danser toute ma vie au rythme d'une télécommande ! jvpeur

Et le président, après s'être raclé la gorge, hasarda un utopique :

"Alors je propose quelque-chose, on va échanger des infos. Ca tombe bien que vous m'appeliez, parce-que les choses ont quelque-peu changés ici et j'aimerais quand-même faire profil bas un moment, par ici, moi et un ami cher que le Phyro connaît peut-être, et je me disais que peut-être, s'il vous plait, on pourrait s'arranger deux minutes et devenir civilisés et toutes ces conneries, hein ?"

"Civili-quoi ? Y'a trois jours j'étais le plus pur punching-ball utopique, et Invictus la plus grosses des victimes envisageables à vos yeux, et là soudainement vous me faites un volte-face ? C'est quoi votre problème ? Vous pensez vraiment qu'on à le pardon aussi facile ? J'ai oblitéré un empire ET un chef scientifique a cause cette lacune !"

Le président commençait à sentir le poids de la journée venir plus rapidement que d'habitude, là...

"Je- j'ai dit "S'il vous plait...", quoi..."

Éclat de rire de l'autre côté de l'interphone, puis reprise de la voix :

"Oh put-, ok, ok. Admettons que vous ayez quelque-chose, annoncez la couleur, si ça nous surprend authentiquement, peut-être qu'on saura se révéler un peu moins cons que vous. Pas que ça puisse être dur, hein ?"

"Oui, oui, voila voila. Alooors, je ressors de ma réunion gouvernementale suite à notre défaite, j'ai appris deux choses : Un, mon gouvernement pue la merde. Deux : Ils finiront par faire tuer tout le monde si on stoppe pas leur frénésie paranoïaque. Ils viennent d'accuser le responsable Presse d'être l'hôte du Phyro, cherchent à le mettre lui, moi, et probablement tous les modérés en taule !"

La voix derrière l'interphone discuta trente secondes avec le Dox, et reprit :

"Alors confidence pour confidence, on a suivi toute votre réunion. Votre responsable presse, là, bah... Il est bien ressuscité. Ca, c'est pour dissiper vos doutes. Ne le dites à personne, évidemment, vu la tension actuelle chez vous. Mais non, il n'est pas possédé, bandes de malades mentaux. Le Phyro n'est, bien-sûr, pas loin de lui, par contre. Apparemment, il voulait garder un oeil sur vous. Comme vous vous êtes compromis tout seul sans espoir de sortie, on pense ça safe de vous le dire. Parlons désormais de votre rêve..."

Ah mais putain, y'a plus d'intimité de nos jours ? jvpf

La voix repris instantanément, semblant avoir lu dans ses pensées :

"Au contraire, de l'intimité y'en a eu, durant ce fameux rêve. Pour précisions : Oui, je suis chatouilleuse, mais clairement pas à ce point, aux dernières nouvelles. Du moins, pas moi. Merci de m'avoir donné un défaut à corriger. Non, je ne serais pas morte d'une simple immolation. Non, je ne vous donnerais pas mon secret, et finalement oui, je l'ai mal pris. J'ai par contre moins mal pris votre Mea Culpa envers le seul type vous tolérant sur cette planète. Passons aux sujet principal : Le problème des vôtres. J'ai qu'une seule solution, et vous allez pas aimer, évidemment. Vu que vous êtes tous plus incontrôlables les uns que les autres, et que vous semblez déterminés à tout mettre en oeuvre pour saccager tout ce qui est mis sur votre passage, que ce soit les autres ou vous mêmes, on a fini par décider en référendum public que... Qu'on allait vous mettre sous liberté conditionnelle, en fait.

Tenez-vous prêts, on arrive. Pour de bon cette-fois. Et ce coup-ci, on VA débarquer. Alors je ferais bien l'intimidante et toutes ces conneries à dire "Cachez vos gosses" et "Enterrez-vous par avance avec vos souvenirs", mais c'est pas notre genre, évidemment. On va essayer de limiter la casse et dégager les types dormants chez vous qui sont évidemment, au cas-où vous seriez stupides là-dessus, en train de préparer un coup d'Etat. Le choix de vous battre où pas importe peu, vous êtes bien trop en retard désormais pour ça."

Grand silence généralisé.

Ah bah au moins je suis fixé...

"Je..." Commença un président "Désolé de sembler égoïste, mais je vais finir comment, moi ? J'peux envisager le suicide tout-de-suite, ou j'ai une chance de m'en sortir autrement que de la même manière que le pauvre type devant-moi ?"

"La mort n'est pas une échappatoire, par les temps qui courent... Mais à propos de votre futur proche, ça... C'est Phyro qui semble réellement remonté pour le décider. Personnellement, je vous aurais fait retirer vos cordes vocales et fait avaler trois tonnes de cannelle en poudre (entre autres) mais il semblait vraiment motivé. Ah, au fait. Le Vigile, là. Considérez-le comme entier. Bienvenue dans l'Axiome. Chez nous, on empêche les gens de détruire la galaxie. Président Hask'Teragg..."

Le président rattrapa :

"Hask'Sornas. La deuxième partie du nom est basée sur le poste ou une compétence directe. J'étais Teragg car j'était un gueulard et un perfectionniste de première. Après ce que je m'apprête à faire, je serais Sornas aux yeux de tout le monde. Je vais mal le vivre..."

"...Sornas ? Pour ?"

"Pour Sournois, évidemment. Se faire traîter de fourbe est la pire des humiliation, surtout pour un Rethell..."

Gros, gros blanc. L'intercom finit par concéder :

"Je... Je compatis. Je connais ça, de tout claquer pour une planète et se faire jeter avec humiliation pour une erreur. Président Hask'Sornas...

Voici les papiers. Ils vous seront transférés dans la première base de données rattachée à vous, que ce soit votre ordinateur perso où la première machine à café que vous utiliserez, on est pas au point, avec les protocoles..."

Hask leva la main, avant de se rappeler qu'il n'y avait de toute évidence pas de vidéo, sur ce modèle d'intercom. Il se contenta de se racler la gorge et de poser une ultime question :

"Dites. Je dois savoir une dernière chose. Ca va être long, alors par amour de la méthode d'analyse réputée du Phyro, soyez sympa. (Vraiment hein, c'est pas sarcastique.) Durant les trois derniers jours, j'ai tenté de niquer vos rêves d'empire, ou de liberté, ou de suprématie totale, j'en ai rien à foutre du nom. En réaction vous m'avez mis dans une merde noire en relâchant la totalité de nos prisonniers politiques, et foutu dans les pires bails possibles. Le pire de tout, c'est que pour une grande majorité d'entre eux, j'étais même pas au courant. Alors soit, exposer les bases manoeuvres des autres, vous savez faire. Phyro à toujours été détesté pour ça. Il s'est d'ailleurs fait jarter, pour ça. Les Gardiens de la Terre sont morts à cause de ça. Vous vous êtes faite enfiler plein pot à cause de ça. Mais vous avez aussi rallié Cambria grâce à ça. Vous avez piétiné un empire sur ces bases. Et, probablement rallié les Doxs grâce à ça.

Cela fait de vous un binôme de style "Redresseur de torts", un cas classique de "Force irrésistible", des empêcheurs de tourner en rond, des White Knights en puissance, assumés jusque dans l'armure. Là où vient ma question : Montrer les défauts de gestion des autres, vous savez faire. Mais..."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/7/1532234312-ca-va-etre-la-fin-dans-un-futur-proche.jpg)

La question avait, semblerait-il, pris son auditeur au dépourvu. Un silence s'ensuit durant 30 secondes.

"Gouverner un empire organique ? ...pour être honnête, j'en sais trop rien. Mais Phyro en sait quelque-chose, et même si il n'a jamais été officiellement au pouvoir de quoi que ce soit. Cependant, si les gens le suivent, c'est pas par endoctrinement, quoi que certains en disent. Mais si il a jugé que j'étais apte à le faire, alors je vais pas le contredire. Et si il a jugé que ça me plairait de le faire, "Alors soit", comme il dirait. J'ose espérer que tenir la moitié des races de la galaxie sur 9 planètes ne tournera pas au drame pour nous, et franchement je compte sur le souvenir Pariah pour ce faire. Et, évidemment, sur les Doxs. Bah, un jour, vous apprendrez à les connaître, j'espère. ce serait con que votre vie s'arrête à la pointe d'une lame antichar. J'pense que ça répond à votre question. Oh, et pour votre futur changement de nom... Encore navrée pour vous. Sans rancune, ja ?"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Août 04, 2018, 06:47 am
Chapitre 7 : (Hask'Teragg) Sornas, ou Héros ?

Spoiler: MontrerCacher

Mais avant, retournons voir du côté de la flotte Axiome... Quelque-part à l'intérieur de ce truc :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/31/6/1533352998-le-beau-vaisseau.jpg)

La caméra placée et réglée sur la fréquence cérébrale de ce pauvre crétin, qu'il fût suicidaire ou zélé, de Vigile, retransmettait parfaitement le raz-le-bol du futur destitué Rethell. Depuis le centre de contrôle des opérations générales situé dans un croiseur tout neuf et sentant étrangement le Crame-Gueule et le Buzz-Armageddon, trois entités étaient en train d'observer la scène sur l'un des nombreux écrans surplombant la salle. La première, Morgana, était radieuse, en train de se remémorer la conversation, et se refaisant sans-doute la totalité des embranchements possibles et les différentes réactions malaisantes qu'elle aurait pu en tirer. La deuxième, Invictus, comparaît une photo tirée avec toutes les têtes que ce Vigile croisait, histoire de retrouver la trace du petit salopard l'ayant traité de tas de ferraille, quelques jours plus tôt, lors de son premier contact. De temps en temps, il se retournait exaspéré vers la troisième entité qui... Avait été traîné là, parce-que le grand-amiral Spectrum n'était apparemment pas disponible ni en état de quoi-que-ce-soit, et qu'apparemment ça allait être à lui de filer les informations de la flotte. "Le Sanglier" était, semblait-il, en train de peaufiner la fin de sa gueule de bois en se démerdant inconsciemment pour surtout ne pas pleinement se réveiller, et rester dans un état semi-conscient. Juste assez pour comprendre vaguement les mouvements alentours. Il donnait l'impression d'un mannequin de chiffon posé sur une chaise, qui aurait vaguement la capacité de suivre son interlocuteur du regard.

Finalement, Morgana prit la parole à l'interphone :


"...nous sommes d'accord sur un sujet, président : Si ce type ose ne serait-ce que murmurer dans un couloir votre projet de changement de nom, ou une once de cette conversation, je lui vrille tellement les nerfs qu'il ne pourra plus jamais se résoudre à retrouver l'usage de ses membres, même si ils venaient à refonctionner, ja ?"

Le Rethell derrière son bureau fit un geste exaspéré de la main et marmonna un :

"T'as entendu la dame ? Casse-toi, fais pas de conneries, et t'auras pas d'emmerdes. Si tu balances, t'es mort. Mais comme t'es un bon Vigile, tu connais bien, hein ?" Le président se redressa un peu, juste le minimum pour passer pour vaguement présentable, et continua d'un ton un minimum plus décidé "Petite précision : Si j'admets avoir été un attardé à t'envoyer sur Malth, je te préviens. Si t'as le malheur de dire quoi que ce soit, je serai sur ton corps convulsionné à te latter la gueule."

Le Vigile quitta la salle sans demander son reste, comme si sa vie en dépendait. Le HUD de l'écran indiquait un pic d'activité cardiaque, et une émission d'adrénaline hors-normes. La vasopressine, elle, commençait à se montrer en insuffisance. Morgana et Invictus détectèrent le phénomène et sortirent en choeur :

"Ca, ça veut dire qu'il va pas tarder à changer de combinaisoooon !"
"Ca, ça veut dire qu'il va avoir une fuite d'huiiiiile"

Et les deux rigolèrent comme des hyènes. Ce qui réveilla un minimum Franzis qui, désormais, à moitié conscient de son environnement, regarda les environs. Son tour du "Bordel, je me suis réveillé où ?" effectué, il hésita la question suivante, d'une voix respirant la joie de vivre la fin de cuite et les effets secondaires bien assimilés par son organisme du Crame-Gueule, aussi appelé par certains "Le casse-pattes des initiés du feu". Boisson, somme toute, chargée assez peu en alcool normal, dont le principal ingrédient était constitué de feu élémentaire liquéfié, et d'une pointe d'un composé alcoolisé tirant sur l'eau-de-vie terrienne histoire de rendre l'épreuve supportable. Une boisson de base bue par les bizus des groupes spécialisés dans la magie thermique; fortement consommée par Franzis. Bref, avec ce truc dans la gueule, il sortit :

"Ahoy, je voudrais pas déranger, les tourteraux, mais... Maintenant que je suis là, je pourrai me faire questionner, histoire de pouvoir finir ma matinée à incinérer un évier ?"

Les deux se retournèrent, toujours en se marrant, et Invictus prit l'initiative :

"FRANZIS "LE SANGLIER", OU "LA MASSE" DIGONA !"

L'intéressa, sentant l'ampli sur 11 qu'était ce putain de camion anti-émeute, regretta instantanément d'avoir fait acte de conscience et s'étala sur le bureau, prenant sa tête à deux mains dans un grognement. Ca ne semblait pas perturber Invictus, qui continuait, totalement ignorant, sinon inintéressé, par la détresse de l'organique devant lui :

"...par le passé, t'as bien souvent lavé la gueule aux troupes maritimes Pariah dans les eaux de Cambria à toi tout seul. Comptant sur le fait que faire marin là-bas relevait du suicide, et que garder un équipage en vie plus d'un mois, un exploit, ça ne m'étonne pas de te voir en tant que contre-amiral. Et c'est bien parce-que t'es efficace que je ne suis pas en train de te-"

Franzis, levant la tête de ses bras, le coupa d'un :

"Abrège, pitié, viens au fait..."

Invictus n'avait même pas entendu, et continuait son monologue, tout fier de s'entendre tout-seul. Mais Morgana, plus ou moins habituée à la compagnie de cette épave, sortit une holotablette et lui fourra sur ses bras. L'épave, tentant de rester à flot malgré la tempête "Alcool fort", déplia ses bras, fit tomber la tablette de ceux-ci, et sans un mot prit l'engin et le constata. Puis soudainement eût une tête de détresse absolue et tenta de hurler, ce qui eût pour conséquence sur des cordes vocales réfractaires au service, un :

"ON ARRIVE DANS TROIS HEURES ?"

"Eeeeh ouais !" Lâcha l'ex-Gardienne. "Va te débarbouiller, on doit envahir trois planètes, mettre la population de notre côté, re-pulvériser le peu de flotte que les Rethell ont réussi à presser de leurs conscrits, démembrer les "Vigiles Citoyens", et... Même si t'es contre ce genre de pratiques, vassaliser ces types pour qu'ils ne posent plus jamais problème à personne."

Franzis n'avait aucune question, et ne répondit pas, ni ne confirma ou infirma l'affirmation morale. Constatant ce silence, et souriant ce coup-ci radieusement en agitant sa queue en tout sens, Morgana continua avec grand enthousiasme :

"Alors Phyro nous fait savoir qu'en prévision de notre approche, et pour égayer la partie, les Vigiles comptent buter des mecs de leurs population en se faisant passer pour nous. Un False-Flag du pauvre, en somme. Tu vas devoir me régler ce détail, si t'as des problèmes ou besoin d'aide, la flotte est à toi. Un Coup d'État se prépare, les Vigiles comptent renverser le gouvernement pour, parole du Phyro, permettre une radicalisation de la population durant notre surveillance sur les Rethell afin de tenter une révolution future, voire, aurait fantasmé le boss Vigile, la destruction de Malth et le renouveau de la croisade stellaire Rethell, dans le but de... Cramer la totalité des races xénos de la galaxie, en fait. BRRREF ! Le président, ce tocard inconscient, doit rester en vie. Ce même président prépare quelque-chose, je sais pas quoi. Mais quoi qu'il veuille faire, il semble décidé à le faire. Si tu veux des informations sur lui, ton contact sera son grand pote le chef de la presse, qui est accompagné du Phyro. Les civils, suite à la conscription sabotée par mon arrivée sur les médias locaux, sont en tension constante : On m'a rapporté l'agression de membres de l'armée régulière. Il devrait pas y'avoir grande résistance."

Elle reprit sa respiration, vérifia que Mr. Bras Croisés suivait toujours, et continua :

"Comme tu connais tes troupes, j'te fais pas de dessin. On à quand-même jugé bon de bourrer la cale avec ces trucs :"

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/31/6/1533353005-des-kubor.jpg)

Ca ressemblait à un cube d'environ 60 centimètres monté sur deux chenilles. Sur le modèle présenté, un plaisantin avait peint deux gros yeux chibi, une phrase en langage Spore, voulant probablement dire un truc si vous étiez un champignon et capable de ressentir les différentes émanations de fungus sur la carlingue, et un système reproducteur fongique. Ignorant les dégradations, Morgana continua :

"Ils coûtent que dalle, sont insignifiants à produire, sont équipés d'une petite batteuse plutôt bien fichue et peuvent se piloter avec une manette de console de jeu, et même sans peuvent se contenter d'avancer en ligne droite et tirer archaïquement sur tout ce qui traîne et leur ouvre le feu dessus. Si t'as envie de pas te faire chier avec tes types, envoie ces trucs faire le travail. Bon, des questions ?"

Franzis regarda tour à tour la BFF du Phyro, radieuse, envoyant sa queue et accessoirement des poils voler dans tous les sens, le cube armé, de nouveau la boss, et une fois de plus le proxy de combat, avant de vérifier qu'Invictus ait fini son discours. Il l'avait. Il lutta un moment contre une migraine pas-si-soudaine et constata :

"J'dois sauver leur monde en voguant sur malus "False-Flag", réduire leur police secrète en charpie tout en me faisant faisander par des civils qui vont probablement nous détester, le tout sur trois planètes, en pensant à vite démolir le chef Vigile et en retrouvant le président qui nous aime pas mais pas tant que ça, tout ça saupoudré par une gueule de bois, en étant accompagné par pénisky, le plus grand de tous les proxy ?"

Silence généralisé, suite à la réalisation que le résumé n'était pas tant hyperbolé, en fin de compte. Franzis conclua sur un :

"...ouais, une journée normale pour moi, quoi."

Avant de partir, Morgana posa une dernière question, soudainement plus agitée :

"Ah, avant que j'oublie- Dorna, elle est où, exactement ?"

Franzis eut un sourire en coin et répondit :

"Elle est en train de passer la même gueule de bois que moi, pourquoi ?"

Morgana regarda vers la porte, histoire de s'assurer que personne ne passait par là, et continua :

"C'est la période de l'année où, sur ma planète natale, l'hiver passe à l'été. Le seul moment vivable de-"

Franzis et Invictus comprirent la gravité de la situation et sortirent en même temps :

"ARRH ! Mais elle est pas disponible ! Chopez un type dans un couloir, je sais pas !"
"AH PUTAIN, MON PLAN GÉNIAL FOUTU EN L'AIR PAR DE VULGAIRES HORMONES !"


Le président était de nouveau tout seul dans son bureau. Et pour une fois, la solitude avait du bon. Il aurait aimé que l'état des choses reste comme il était durant le restant de la journée, à ne voir personne le faire chier dans son bureau, mais c'était peu probable. Apparemment, un Coup d'État était en train de se fomenter. Depuis combien de temps ? Des années ? Deux heures ? Ca puait, quel que soit la fermentation. Mais il savait mieux que quiconque comment se déroulait une attaque surprise, et il en était persuadé. Il vérifia son bracelet au bras droit, le retira, inspecta la batterie dissimulé dans l'intérieur. Elle fonctionnait. Il le remit et le régla. Et il fit un récapitulatif.

La carte stellaire indiquait, pour le moment, un calme plat. Pour combien de temps encore. (https://www.youtube.com/watch?v=ZAyzVA8Z9xI)

Que je me remette. L'Axiome à perdu patience, et je peux rien y faire. Mon gouvernement à perdu patience, et je peux rien y faire. Dans un cas comme dans l'autre, c'est pas bon pour moi.

Soit c'est Morgana la détraquée qui me déboule sur le coin de la gueule, et mon seul espoir de m'en sortir sera d'avoir Phyro le poltergeist pour la retenir quand elle me mettra la main dessus.

Soit c'est l'autre CONNARD de gros traître à la nation de VC-DC de mes deux, et ça je pourrai rien y faire, parce-que personne voudra jamais le retenir, et que mon srab' il est sous veto, donc il doit pas faire le fier. Sans déconner, ce monde n'est pas assez bien pour lui. Il aurait dû se barrer avec les Rebelles quand il en avait l'occasion, pourquoi il est resté, ce con ?

Je devrais organiser un semblant de résistance sur les planètes, organiser une évacuation, me démerder pour limiter la casse. On va se faire ouvrir, quoi qu'on fasse, c'est une fatalité. Et si ça merde au-delà du raisonnable... J'ai toujours un plan B. Après tout, moi je sais le secret de la capitale...

J'dois appeler SS et lui demander de mettre les civils à l'abri. Je pense pas qu'il m'ait pardonné la mise en pièces que je lui ai calée hier, ni cette réunion. Mais dans tous les cas, c'est lui qui à l'armée.

J'dois trouver un moyen de tenir VC-DC à distance, parce-qu'il me lâchera pas. C'est le plus dangereux du lot, et il veut ma place. Si en plein milieu d'invasion, il me cravate, il serait capable de tirer ma place dans le chaos ambiant, et qui sait ce qu'il à prévu de faire pour réussir à instaurer une rancoeur durable pour ses projets bien trop génocidaires pour notre bien à tous.

Le responsable Scientifique branlera rien, c'est un pur nerd des familles, qui regarde ses godasses et l'ouvre pas quand ça merde, et pour être honnête j'espère juste qu'il n'aura pas d'idée stupide, comme s'allier avec l'autre attardé de putschiste.

Bref, j'dois faire transiter trois planètes avec l'aide de PERSONNE a part potentiellement SS, tout en faisant gaffe à pas mourir ? J'vais faire comment, moi ?

La porte s'ouvrit presque discrètement, et un Rethell rentra, puis un autre, et finalement SS. Le président eût un instant d'hésitation, et fixa les trois arrivants du regard. Puis, il les gratifia d'un :

"J'allais vous faire appeler ? Je ne l'ai pas fait, donc je suppose que vous aviez vous-même une idée en venant ici ? Venez-en au fait ?"

Le responsable Sécurité fit un sourire en coin, vint s'asseoir au bureau, et commença :

"Oui, alors il y a bien un problème. Vous voyez, les Doxs arrivent nous laminer, et avec le peu d'armée que j'ai, je ne peux rien faire. C'est un fait établi."

Le président en profita pour exposer son plan :

"Alors en fait on peut y faire un truc. Je voudrais que vous aid-"

"Je vais rien aider du tout, président." Coupa SS. "Vous voyez, en fait c'est moi qui devrait reprendre votre siège, au vu de l'état martial engagé. J'vous fait la grâce de quelques questions."

Hah, gros con. Les Rethells ont toujours rechigné au cinéma, mais moi j'ai fait le tour de l'univers. J'en ai vu, de la merde, mais au moins, je les connais, moi, mes clichés de ciné. J'ai quand-même deux-trois infos à tirer de ce type...

Le président se força à rester impassible, et commença :

"C'est le Vigile qui t'a persuadé, hein ?"

SS sembla être déçu de la question, mais répondit néanmoins.

"Vous foutez toute l'ambiance en l'air, président ! Mais oui, c'est bien lui qui m'a incité à prendre cette initiative. Un juste retour des choses pour les militaires."

Deuxième question. Si Hask suivait ses clichés, il savait qu'à la fin de la troisième, ça allait partir en embrouille très, très vite.

Hm. Si je lui demande ce qu'il compte faire, il va me chier un monologue sur la conquête de la galaxie, et la mort de l'Axiome, 100%. Visons pratique.

"T'as combien de militaires, avec toi ?"

SS fit une tête indiquant l'incrédulité, et répondit :

"...tous les volontaires ? Qu'est-ce que vous en avez à foutre ?"

Oh le gros con. Il me file question gratuite.

Le président enchaîna :

"En fait, il se trouve que l'Axiome va vous marcher dessus, alors nos plans de conquête..."

Sornas, surtout : "Nos" au lieu de "Vos"...

SS corrigea à la hâte :

"C'est simple en fait, on compte commettre un génocide de masse en faisant accuser l'Axiome : Une immense bombe incendiaire, placée dans la grande bibliothèque de la capitale, un truc capable de raser tout un continent, un espèce de gros bûcher bien sale auquel on sera jamais affilié. Vous allez voir, ça va rester dans les moeurs pendant un moment, ça. On va s'en relever, moi et les mecs, on à prévu le coup. Mais passons, dernière question ?"

Hah, bah voila. Même plus besoin de confirmer. Je lui arnaque une question, et en plus il confirme que ça puera la merde...

Une bombe incendiaire... La déflagration que ça doit caler, ce truc. Ca me rappelle quelque-chose... Ca me rappelle... Quand j'étais petit. Quand mes parents m'avaient emmené pour mes 12 ans, a la foire itinérante, quand des forains étaient passés dans la capitale. Ils avaient installé un petit manège. Pas un truc monumental, un piti n'assemblage fait de bois et tournant à la manivelle. Un truc tout con, avec une boîte à musique (https://www.youtube.com/watch?v=KsqPtD048to). Mes parents s'engueulaient tout le temps, à l'époque. Mais sur ce manège, monté sur une réplique d'avion d'époque, j'avais l'impression d'être loin.

J'avais l'impression d'être un aventurier, loin de cette ville, de mes parents, quelqu'un de libre. A voler dans mon avion, sans tracas. Sans problèmes. Sans destination.

Quelqu'un d'heureux.

J'aimais ce manège. J'y allais à chaque-fois que la foire venait. C'était l'une des rares photos où on me voyait sourire. J'ai jamais vu un Rethell sourire, en réalité. J'étais dans mon monde de gosse. Avec des rêves de gosses. Et des ambitions de gosse.

Et avec mes conneries, j'ai confondu "Être libre" et "Être un héros pour tous". C'est pas la même chose. Mais je pensais que j'arriverais à faire quelque-chose de chez moi. Je pensais que ne plus avoir de contact avec quiconque rendrait les gens heureux. Je pensais qu'un retour aux choses simples faciliterait tout.

Et...

Et ce fils de pute en face de moi vient me faire chier ? Il vient m'annoncer le déclenchement de sa merde ?

C'est sur ce manège que ma vie à changé ! Quand il à pris un obus ou je ne sais quoi de haute orbite ! Que je me suis retrouvé soudainement en dessous de mon avion, à hurler qu'on me sorte de là ! J'étais persuadé que mes parents viendraient ! Qu'ils n'étaient pas loin ! Que quelqu'un du staff' ferait quelque-chose !

...et y'a eu personne. Y'avait que moi et la boîte qui tournait encore. Pas bien, mais encore, et c'était tout ce que j'avais pour savoir que j'étais pas mort.

Puis j'ai entendu du vacarme dehors et quand quelqu'un à retourné ce carrousel, c'était Phyro. Tout seul. Et sur le coup, même si il était bourré de sang, même si il avait une tête d'halluciné, même si il était difforme et aussi gros et écumant qu'un grizzly terrien, c'était pour moi le type le plus sympathique que j'ai vu de la journée.

J'ai même pas posé de questions. J'ai pas pu, en vérité. Il à essayé de cacher les cadavres de mes parents, mais j'ai pas eu de chance et j'ai tourné la tête au mauvais endroit. Et là, mes souvenirs sont flous. J'ai essayé de les réveiller, ils pouvaient pas être morts, hein ? Ca aurait été horrible, pourquoi ça m'arrivait à moi ? Pourquoi le jour de mon anniv' ?

Et Phyro ne pouvait rien faire, il n'avait pas de Seekers et pas de quoi les cloner. Il était autant peaumé que moi, et essayait de rentrer en catimini sur Terre avec un vaisseau-colonie rempli de types comme Morgana, les derniers de leur espèce, cherchant un nouveau foyer parmi les étoiles. Tout ce qu'il à pu faire, ce fût me consoler.

On dit que Phyro peut sonder les âmes, et c'est vrai. Ce type à un talent, et n'a rien à foutre en militaire. Je veux même pas savoir comment il à fini là-bas.

Ce jour-là, j'aurais pu devenir aviateur. Un aviateur stellaire, même. Visiter les étoiles. Partir loin de mes parents. Mais j'ai pas voulu. J'ai pas osé.

Pour moi, l'espace, c'était un obus qui pulvérisait mon carrousel.

C'était pas la faute de l'espace. C'était la faute de types comme le CONNARD DEVANT MOI ! DES FILS DE PUTES PENSANT ÊTRE SUPÉRIEURES AUX AUTRES !

J'ai gardé un souvenir de ce bombardement Pariah, tocard. Et je compte bien te le présenter, ainsi que l'entraînement militaire dont je dispose et dont personne ici n'a connaissance...

Le président, le visage déformé par une haine pure, braqua le bracelet de son bras droit sur SS visiblement pas préparé, et fit feu. Le bracelet d'autodéfense Delektron balança un faisceau faisant frire le Rethell sur place. Il en profita pour le rediriger sur le garde du corps à droite, ayant eu une réaction supérieure à son collègue de gauche, et le pulvérisa également. De sa main gauche, il prit sa lourde plaque triangulaire indiquant sa fonction, et l'envoya voler dans la gueule du type à gauche, le faisant tomber à terre sous le poids de la plaque et de la commotion cérébrale engendrée, avant de sauter par dessus son bureau, dégager d'un coup de coude droit la chaise lui obstruant le passage et son occupant décédé, et alla insister avec la dite-plaque sur la carapace frontale du type. Elle céda plutôt rapidement, et la cervelle du garde, précédemment hurlant, se répandit sur le sol, aux alentours. Le cadavre avait les yeux révulsés, figés sur une expression de stupéfaction et d'horreur absolue, et regardaient en l'air, probablement quand il tentait encore d'analyser la blessure qu'il avait reçue suite au lancer.

Il est dit que c'est lors du troisième meurtre qu'un individu commence à s'en foutre. Je sais pas si les souvenirs aident. Je sais pas si c'est vrai. Mais là actuellement, si vous pensez que j'en ai quelque-chose à foutre, du passé de ce type, où de si il était réellement impliqué dans l'histoire...

C'est clairement faux. J'en ai rien à battre. J'ai juste un boulot à faire.

Et, alors qu'il semblerait qu'on en ait besoin, j'en ai rien à foutre d'être un héros.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Août 07, 2018, 03:48 am
Chapitre 8 : (Hask'Teragg) La majorité, la minorité et moi-même.

Spoiler: MontrerCacher
"Vous n'irez pas plus loin dans vos actes, Vigile. Votre ordre figure en tête de liste du panneau des missions, et nous comptons bien nous en acquitter..."

La scène était surréaliste (https://www.youtube.com/watch?v=m6BQKFs3-VM), vue de la population du marché publique pris en otage entre des Vigiles venus les abattre sans raison, et les "Horribles envahisseurs de l'Axiome" venus, selon les médias locaux, eux-aussi les exterminer...

Un immense bipède ressemblant à ce que les terriens auraient appelé un "Golem de pierre", armé d'un étrange canon scié dimensionné pour aller avec ses trois mètres de haut, et, malgré sa constitution solide, harnaché dans une armure lourde constitué d'un métal pouvant être décrit au mieux comme "de l'acier sylvestre" venait de prononcer cette intro. Derrière-lui se tenait trois autres acolytes :

Un ursidé tenant un livre ouvert, sans même regarder son contenu, faisant tourner les pages sans même l'aide de ses mains, équipé d'un gant Psi et assez confiant pour se passer d'armure,

Un fongique taille humaine ressemblant à une amanite tue-mouche, qui se déplaçait au sol en faisant des petits rebonds afin de bouger ce qui ressemblait à des centaines de petits pédipalpes, avec quatre petits yeux tout ronds, bouche manquant à l'appel, mais tenant dans un de ses deux maigres tentacules un fleuret très, très présent, lui, un sac a dos faisant presque deux fois son volume, et un pistolet cinétique de faible calibre dans le tentacule restant.

Et une espèce de boîte sur chenille cubique à l'apparence ridicule et probablement inoffensive. "Qu'est-ce que c'est que cette clique de branleurs ? Comment une armée peut-elle tomber aussi bas ?" Pensa la créature qui leur faisait face. Elle finit par répondre :


"Et vous êtes ?"

La voix leur ayant répondu était un Rethell, dont l'armure bleue et noire les signalait comme faisant parti des Vigiles. Au vu de ses décorations, il devait avoir réalisé un bon pactole de missions et d'exploits. Pas assez, semble-t'il pour avoir suffi à l'éloigner des mondes frontaliers, mais un paquet quand-même. Son peloton de 11 subordonnés étaient éparpillés dans le marché couvert, mais tous braqués sur les trouble-fêtes. A part le sergent, armé d'un fusil d'une qualité un minimum supérieure, les autres étaient tous équipés de fusils de base. "Pas intéressant" pensa le golem. "Ca vaut rien, leur matériel..." Néanmoins, il finit par leur répondre calmement :

"Assez nombreux pour vous rendre inerte avant-même la fin de..."

Il n'attendit lui-même pas la fin de sa phrase. Et, lançant son assaut surprise, il se projeta avec un mépris de la gravité qui devrait dans un monde sensé être irréalisable, plantant là son groupe qui ne semblait pas s'y attendre non plus, et percuta de plein fouet le faible avorton à grande gueule lui faisant face.

Le Rethell vola à travers la pièce et fonça s'étaler sur un groupe de ses collègues, ce qui mit au tapis trois d'entre eux, regroupés autour de ce qui semblait être un coffre-fort sorti d'un comptoir, désorientant le tas. Ils tentèrent quand-même le tout pour le tout et firent feu à l'aveugle dans la direction approximative du groupe hétéroclite, avant de se faire ravager par une des deux décharges disponibles du double-canon du golem. La détonation ne fit presque aucun bruit, mais l'impact des balles balaya le tas de pillards tel un coup de vent.


"BORDEL DE-" Commença un Vigile survivant, avant de lui-même tomber victime du même canon que ses collègues, le propulsant en arc-de-cercle dans un support en bois où se reposait une passerelle, sur laquelle se tenait deux autres Vigiles, qui s'amusaient à tirer sur la foule avant l'irruption du groupe. La paire tomba, et rebondit maladroitement en direction du champignon, qui, l'air de les juger, "sautilla" vers eux et les finit promptement d'un coup de fleuret pour l'un, d'un lâcher de spores corrosifs pour l'autre.

Motivés par les hurlements de leur collège en train de comprendre pourquoi "Acide ou Basique, même combat", les Vigiles survivants commencèrent à tirer dans la direction du groupe. La grande majorité des lasers courts se firent stopper net par, semblerait-il, un lever de main de l'ursidé qui, le nez désormais dans son livre, renvoya les projectiles dans la direction de leurs propriétaires. Trois des quatre survivants ne survécurent pas assez longtemps pour avoir regretté leurs manques de réflexes dans la situation improbable où leurs balles auraient pu se retourner contre eux. Le dernier, dans un angle mort, sauta derrière un comptoir et sortit son couteau d'urgence. Il baissa la tête, le temps de vérifier sa lame, et en la relevant tomba nez-à-nez avec le cube insignifiant d'où sortit une mitrailleuse de taille réduite, mais une mitrailleuse quand-même.


*PAN-PAN-PAN-PAN-PAN-PAN* *bip* "PAR-FAIT !"

Un silence retomba. Le golem finit par reprendre sa phrase :

"...de ma phrase. Allons, prenons leur matériel et partons."

L'ours, levant le nez de son tome, réagit :

"Une police secrète en uniforme, pendant une mission de désinformation ? Et moi qui pensait que ce taux de stupidité record n'était possible que chez les kobolds..."

Le fongique rangea son inutile flingue, et prit un transpondeur vocal. La machine émit un :

"Regardez-les. Ils ont a peine eu le bon sens d'effectuer un tir réflexe. Ils n'avaient rien à faire dans le militaire. Podzoler des civils, c'est une chose. S'attaquer à un mycélium militaire, c'en est une autre !"

Le groupe se remit au travail. L'ours s'occupa de faire le point avec les civils déboussolés, et, suite à la fusillade, se rapprochant de la panique collective. Le golem empila les cadavres des Vigiles et fouilla leurs possessions. Le champignon posa son sac à côté du golem et sortit son scanner à transmatière, paré à dématérialiser tout objet de valeur. Les deux aventuriers étaient formels :

"Que-dalle !"
"Rien ! R !"

Le golem s'énerva plus que de raison et tonnait, un poing serré :

"Même mon père disposait de plus de possessions !"

Le champignon s'enquit bien vite :

"Et il bossait dans quoi ?"

L golem, peu sûr de savoir si le fongique blaguait où était véritablement ignorant, hasarda :

"...c'était une caverne ? Je suis un élémentaire ?"

L'ours, ayant fini d'expliquer que "Circulez, vous êtes en sécurité, y'a rien à voir.", de manière légèrement plus diplomate, s'enquit à son tour :

"Dites-moi, messire élémentaire... Vous avez une affinité, n'est-ce-pas ?

L'expression du tas de pierre indiquait, pour quelque raison, que la question était gênante...

"Non s'teuplé, c'est la honte..."

L'ursidé insista quand-même :

"Allez, votre canon en à trop dit, ou pas assez !"

Le percé à jour regarda l'ours du coin de l'œil, marmonna quelque-chose et avoua :

"Hmprf. Affinité de l'air... Tu pensais que je faisais comment pour aller aussi vite ? Temporel ? Constitution d'élem' ?"

"A vrai-dire... Je pensais que c'était dû à l'électricité, mais votre canon faisait... Voler trop proprement. Et trop précisément. L'arc-de-cercle était impressionnant. Mais réellement, un élémentaire de roche maîtrisant l'air, c'est une vision rare !"

"...j'en ai pris pour mon grade, à l'école ! Bon, venez, on rentre. Y'a réellement rien, et le gros des troupes va pas tarder à arriver. Ils vont être déçus quand ils vont nous voir arriver."

Le champignon finit de ramasser deux-trois loots témoins, remit son sac en place et dit avec sarcasme :

"Déçus du peu de résistance que ces bleus peuvent fournir, où du matos disponible ?"

Un Rethell s'approcha hésitant du gros tas de cailloux, et hésita :

"Si... Si je ne vous dérange pas trop... Comme vous venez de nous sauver la vie, et que les Vigiles se sont révélés être (contrairement a ce que suggéraient les infos) des sacrés guignols, on à décidé de faire un geste avec les autres commerçants... Comme vous n'avez pas l'air de nous piller, on s'est dit que ça vous ferait plaisir..."

Et de ce fait, il partit vers un groupe formé, et revint avec un paquet tubulaire bien emballé, au grand triomphe du golem :

"Ohhh, j'aime mieux ça !"

Continua le commerçant fit un sourire et commença à accumuler le suspense :

"Voila alors... Il se trouve que je bossait dans les archives des espèces xénobiologiques. Avant, bien évidemment, que le département soit fermé pour "Raisons morales". J'ai gardé deux-trois souvenirs, mais ce... Truc, là. Il me semblait plus intéressant que le restant des breloques du musée. Comme c'est un peu le trésor planétaire, et qu'il y a une ressemblance avec vous... Voyez plutôt."

Le golem, hypé, déballa le contenu du tube. A l'intérieur : Des morceaux de roches blanche et extrêmement dense tous parfaitement identiques. De la taille d'un bras, et ayant la forme de Tic-Tacs. Il rigola nerveusement, et après hésitation, finit par dire :

"Ah. Oui, alors. Je sais ce que c'est. Voyez-vous, nous autres élémentaires devons, de temps à autres, évacuer les surplus de calcaire (entre autres) de notre organisme. Pour cela, notre système digestif le condense de manière extrême dans ce qui s'apparenterait à un gros intestin et... Trêves d'explications. Votre ancien musée, il se situait où ?"

Le marchand semblait dévasté par ces explications.

Au loin, entre les nombreux allers et venus d'autres groupes d'aventuriers cambriens et divers, une flotte quelque peu plus importante mais toujours autant hétéroclite s'approchait. Des opérateurs avec toujours le même modèle d'opération, à savoir "Tu tires une mission au tableau, t'y vas, tu récupères le barda des mecs que tu butes et tu reviens collecter ta prime", mais le genre de types à préférer y aller quelque-peu plus nombreux. Du genre "4 ? Il manque des zéros, là !". Et avec eux, un Dox titanesque, égalant les bâtiments les plus haut de la capitale planétaire. L'immense machine de guerre, bien que fortement rouillée, âgée et infirme, se déplaçait en titubant et atterrit dans un monstrueux souffle de poussière avant de lancer un broadcast planétaire indiquant :


"Je suis le général Corrosive. Cessez toute résistance."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/32/2/1533595812-bonsoir.jpg)


Sur Rethellia, ignorant des événement se déroulant à un système de là, Hask'Teragg fulminait.

"Putain de bordel de connard d'inutilité incarnée de branleur de gamin de con !"

Nan mais c'est vrai, quoi ! J'veux juste son foutu intercom' histoire de gueuler moi-même mes ordres à l'armée. Résultat : Le sien à grillé. Sa rechange est dans son bureau, sans le mot de passe, sinon ça serait trop bien, hein ? Ce con à noté "1234" sur un post-it placé à l'arrache sur la porte avant de partir, évidemment. Devinez quoi ? C'était pas ça.

"Aaaargh..."

J'ai un code pourri, un triple meurtre et la moitié de la profession militaire sur le dos, maintenant ! Je ferais mieux de-oh, mais attendez...

Le président venait d'apercevoir un élément fort intéressant, sur le bureau rangé modèle "branleur" de l'ancien chef des armées. Entre les crayons a l'équerre et les tas de feuilles vierges empilées pile-poil parallèles au bureau, Un petit écran plat traînait, laissé là et jurant avec le perfectionnisme du bureau. Non-pas l'intercom tant désiré, mais quand-même...

Ohoho, il tient tellement pas à ses troupes qu'il en oublie son écran de supervision ! Ca me donne les caméras, ça ! Et peut-être même celles embarquées ! J'ai ce que je voulais ! Tirons-nous vers la bibliothèque centrale.

Après avoir pris la porte de service, le président se retrouva dehors. L'état de la capitale était pitoyable. Des explosifs mineurs avaient été déclenchés par les Vigiles pour faire croire à un bombardement planétaires. Certains bâtiments, consciencieusement choisis pour leur inutilité/dérangement, étaient en ruines. Certains autres, tels que le QG des Vigiles, où la maison des plus gradés d'entre eux, étaient resplendissants. Le président n'alla pas vérifier l'architecture des maisons locales, et s'en alla vérifier l'état de la bibliothèque centrale. Évidemment, l'édifice cataloguant toute l'histoire de la civilisation Rethell sur papier était, pour le moment, flambante neuve, mais aussi flambante gardée... Étant une planète montagneuse, les véhicules d'assaut étaient des mécanoïdes de type "Araignée". Des tanks sur pattes. De 4, de 6, dépendant de si la vitesse où la résistance au recul des tirs était privilégiée.

...et ça m'emmerde, ouais ! Maintenant, je vais devoir effectuer le plan B ! Peu le savent, mais la bibliothèque était l'ancien palais présidentiel, quand notre civilisation était encore une monarchie éclairée. Quand les pariahs sont venus nous faire un deuxième trou de balle, le palais gouvernemental fût érigé sur les décombres du consulat Pariah pour... Symbolisme, ta mère. Enfin, le truc important : Les deux bâtiments sont gouvernementaux. Les deux disposent d'une sortie dissimulée. Allons-y, celle de la bibliothèque passe par le système de métro. On à pensé aux égouts, mais même les Rethells ne sont pas si cons et clichés que ça, à mon grand bonheur, là tout de suite. La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils le restent un peu. La sortie passe par les cryptes royales. Heureusement, ce n'est ni la Terre, ni Cambria ici. Donc, sur Rethellia, les morts restent morts. Sur le chemin, j'aurai tout le temps de vérifier en détail ces caméras.

Un zapping fût de mise. Entre différents moments chiants, un écran se figea sur un volontaire qui fût localisé dans les bureaux de la presse. L'endroit semblait désert. Probablement avertis par Regaar ou le Phyro, les employés avaient décampé depuis un moment. Les troupes avançaient dans le bâtiment au rythme des "Aucune présence confirmée !" "RAS !" "On continue !" et autres codes à grande gueules militarisées. En zappant d'un type à l'autre, le président finit par tomber sur un Vigile, totalement immobile et muet, dont le rythme cardiaque trahissait une panique absolue, devant une porte. Sur cette porte traînait un masque en porcelaine blanc, dont deux fentes pour les yeux indiquait une joie chaleureuse et une fente pour la bouche laissait deviner un large sourire. Un bruit continu et ininterrompu ressemblant au vol d'une mouche verte semblait en émaner.

Qu'est-ce que ces conneries ? Ça a l'air intéressant...

Une voix sortit de l'interphone du léthargique.

"V27, rapport manquant. V27 ? Déclinez votre état. V27, vous êtes en phase d'être désignés comme "Manquant à l'appel", répondez. V27 ?"

La voix passa en broadcast complet.

"V27 hors de contact. Au binôme de V27, veuillez renseigner l'état de votre collègue !"

Ils n'ont pas l'accès aux caméras de leurs collègues ? Le manque de confiance est décidément un fléau, chez nous...

La voix reprit :"V26 ? Répondez ? V26 ?"

Le président repassa sur la caméra de V26. Il était, en réalité, situé juste derrière son collègue. Son regard, lui aussi, était fixé sur le masque en porcelaine. La même affliction semblait l'atteindre. Le président se marra et continua sa route.

Sacré Phyro, avec un masque il te refait ta journée. Le temps que l'un de ces abrutis arrive à péter ce piège à la con, Sik'Regaar aura eu le temps de faire toutes les annonces demandées par le Gardien trois fois d'affilée... Si l'un de ces gibbons réussit à ne pas se faire piéger.

Après un périple marqué par les sauts précipités dans des ruelles sombres, des tas d'ordures "Un président ne devrait pas faire ça, vraiment..." une imitation de statue de fontaine murale "Mais... Mais ils sont vraiment cons à ce point ? Ca marche VRAIMENT ? Pas moyen !" et des explosions dans tous les sens, le président arriva aux portes du réseau métropolitain, en même temps que les premières navettes de débarquements d'aventuriers pressés, débutants ou inconscients. L'entrée puait véritablement le piège, mais la totalité des caméras disponibles n'indiquaient en aucun cas une présence dans cette station. Le président se décida à rentrer. Sale, trempé et ressemblant en même pas deux heures à un clochard, il tomba nez-à-nez avec des réfugiés ayant pris barricade dans cette station, et fut accueilli par une demi-douzaine de civils armés de battes, armes d'autodéfense et, pour couronner le tout, de deux-trois militaires déserteurs.

Oh merde, ça va finir comme ça, sur la pire des mésententes...  jvpeur

Le groupe regarda ce qui semblait, à leurs yeux, à un clodo un peu mieux sapé que d'habitude. Personne ne sembla reconnaître sa tête, probablement bourrinée par la fatigue, et, plus récemment, par un tas de merde ayant servi de cachette. Néanmoins, il pût taper l'incruste avec la plus grande des facilités. Il en profita, avant de reprendre son chemin vers les tunnels, pour apostropher un déserteur :

"Dites, garde. Disposez-vous, par hasard, de l'accréditation "Caméras totales" sur votre HUD ?"

Le garde répondit blasé :

"Mais évidemment, clodo ! Tout le monde sait que les troufions comme moi sont accrédités à- Mais qu'est ce que ?"

La tête du garde avait changé du tout au tout en remarquant la scène devant-lui : Un clochard tenait une tablette disposant du sacro-saint Graal : Les caméras totales. La question devait sembler trop brûlante :

"T'as chopé ça où ? jvouch2 "

Le président agita la tablette en triomphant :

"Dans le bureau du défunt responsable Surveillance et Sécurité, ce gros traître à la nation. Tu veux une copie, j'imagine ?"

Le garde n'était visiblement pas préparé à cette éventualité. Mais, par curiosité, il tenta quand-même d'en savoir plus :

"Le responsable lui-même ? Défunt ? Mais... Comment t'as fait ? T'es qui, le clodo ?"

Le président agita la tablette de sa main droite, en insistant pour couper court à toute inquisition :

"Tu la veux, ta copie ?"

Évidemment qu'il la voulait. Évidemment qu'il l'obtint. Et, le Karma aidant, avant de partir dans les tunnels, le garde rattrapa le président et lui fournit la meilleure information de la journée :

"Dites. Je sais pas qui vous êtes, mais vous n'êtes évidemment pas un clochard. Parce-que j'ai autre chose à foutre et que je vous en dois une, regardez-donc la caméra VC-DC 1. Les choses ont l'air d'être devenues trépidentes pour lui, et il semble se situer dans les vielles cryptes. Vu que vous semblez vous diriger par là... Bonne chance, quoi que vous ayez l'intention de faire."

Comment-ça, "trépidentes" ? Qu'est-ce qu'il veut me dire ?

Même avec les événements de la journée, le président n'était pas prêt. (https://www.youtube.com/watch?v=9UaSNzCkm2U&list=PLGtt_Tx5dVpwOVsT52PUJX-TKuE4mZaah&index=9)

La caméra de l'autre connard était braquée sur deux cambriens, l'un ressemblant à un humain, mais en plus grand, avec une chevelure bien plus volumineuse et un restant très prononcé de gueule de bois, presque dissimulée par une paire de lunettes de combat old-school et son binôme, une cambrienne à la peau bleue/bleue foncée, semblant changer de teinte selon l'angle, et une paire de cornes. Lui avait une paire de masses qui devaient forcément avoir un truc, vu qu'elles faisaient chacune presque sa taille, et un set d'armure en acier sur-traité et sur-renforcé, dont la masse devait, dans un contexte normal, être impossibles à porter elle aussi. Elle disposait d'un gant Psi et d'une armure plaquée en plastacier. Ils semblaient se situer dans une salle vide taillée à même la pierre, ce qui donnait un sacré cachet à l'ambiance "spooky". Des têtes de rethells célèbres étaient taillés le long des murs, et des alcôves en dessous semblait indiquer leur position la plus récente. Le cambrien venait à peine de commencer à parler, quand la tablette est passée sur lui.


"Alors, c'est toi, la part du lion qui va me permettre de finir ma cuite peinard ? Hm. On va voir si tu valais le déplacement."

Le responsable Vie Citoyenne et Devoirs Citoyen semblait avoir devancé le président, dans la course à la bombe. "Mais il aurait dû passer par l'entrée principale, pourtant ?", pensa le président. "Qu'est-ce qu'il branle dans ces catacombes ? Il serait venu exprès défier ces deux-là ?". VC-DC dissipa ces doutes et répondit au couple :

"Alors c'est vous, les fameux "Pirates increvables" ? Je me servirai de ta tête pour prouver ma street-cred' quand le nouveau monde viendra."

Ce à quoi le cambrien répondit :

"Un nouveau monde. Peut-être bien. Mais tu n'en feras pas partie..."

Et, illustrant l'implicite, il commença à faire tournoyer ses deux masses à tête de sanglier, avec la même nonchalance qu'un lycéen ferait tourner un stylo entre ses doigts.

Le chef des Vigiles inclina un minimum la tête, émit un son bizarre, claqua de la main droite et...

La tête du cambrien se figea, ses moulinets s'arrêtèrent, et une expression généralement sortie lors d'une mauvaise blague se dessina sur son visage. La plus pure tête du "C'est pas juste..."

Celle de la cambrienne se décomposa.

Le cambrien finit par articuler maladroitement :


"A-alerte Mot pastèque dans un étui de volatile..."

La cambrienne siffla, visiblement peu satisfaite de la tournure des événements :

"Un Mot de Mort ? Vous en êtes vraiment rendu là ? Feh. Faites-moi plaisir, et utilisez-le à nouveau. J'insiste."

Son gant commençait à briller, et, tout en ramenant sa main gauche dans son dos et en matérialisant un objet via son sac transmatière, elle psalmodia une formule en direction de son conjoint. Il sembla aller mieux quelques instants. Pas forcément rétabli, mais mieux. Le chef Vigile regarda la soigneuse et répéta son Mot.

Elle cligna des yeux, comme pour se débarrasser à son tour d'une mauvaise gueule de bois. Elle sembla se concentrer deux secondes. Perdre sa concentration. La récupérer. ses yeux se révulsèrent et sa tête se tordit en une grimace de concentration forcée. Finalement, elle émit un grognement et eût un spasme à sa main gauche. Semblant réaliser sa position, ou halluciner quelque-chose, elle tenta de récupérer l'équilibre qu'elle avait déjà, et s'effondra à moitié sur le dos. Le chef vigile tenta de passer, mais se retrouva bloqué par un sanglier peu enclin à le laisser passer, malgré son état. Et du coin de l'œil, il comprit comment il venait de se faire enfler.

Sur le futur cadavre de la cambrienne, dans sa main gauche, trônait une étrange poupée.


Oh putain. Le Phyro traîne dans le coin.

Elle était plutôt célèbre, dans les histoires. Témoignage d'un des nombreux engouements du Phyro pour le vidéoludique, il l'avait transformée en arme de destruction que lui-seul était capable de pleinement comprendre. En effet, le principe de cette poupée était de répliquer toute blessure à l'égard de son propriétaire sur son agresseur. "Une manière de faire comprendre à quel point certaines attaques puent la mort pour certains sans-races.", disait-il à chaque fois qu'il en parlait. Malgré sa bonne intention, le tout était sinistre et effrayant pour tous. Enfin en théorie, car la soigneuse semblait en avoir une utilité, apparemment. Soigner une blessure sur l'un des deux liés est sensé soigner l'autre. Le président se tordit le cerveau dans tous les sens pour essayer de comprendre le plan.

Et le boss Vigile semblait être au courant, lui, du plan, car il s'était figé en entendant un son de chant quantique sortir de cette horrible truc.

Il se retrouva lui-aussi à cligner des yeux, semblant perdre sa concentration, puis tenta d'asséner un coup de poing au cambrien qui, se dressant désormais devant lui pour lui barrer la route, le propulsa au sol sans difficulté en envoyant voler l'une de ses deux masses dans l'épaule, en ricanant. Lui semblait aller mieux. Elle, semblait aller de plus en plus mal. Soudainement, le Vigile se mit à convulser violemment, et s'effondra, plus mort que mort.

La cambrienne se releva et souffla un peu, visiblement pas encore totalement remise de son épreuve. Et elle souffla, exténuée :


"...et trois pour le prix d'un..."

Le cambrien demanda :

"Attends, si j'ai bien compris, parce que je suis pas sûr : Tu viens de lui retransmettre ton AVC, MON AVC et en prime lui maudire un AVC ?"

Elle s'étala au sol et sortit une flasque.

"Franzis-leurre, je t'expliquerai plus-tard en détail, mais dans les grandes lignes, c'est ça. Maintenant..."

Elle se releva avec difficulté, et regarda le cadavre du Vigile, imitée par son conjoint. Les deux sourirent à pleine dents, et de manière somme-toute assez malsaine, et ils dirent en chœur :

"...qu'est-ce qu'il à de beau sur lui ?"
"...son Mot de Mort qu'il vaut cher, il est où ?"

Le président coupa sa caméra là, et hésita à rentrer tout de suite dans les catacombes. Il la ralluma et attendit le départ des deux compères, avant d'aller inspecter avec une discrétion très, très poussée le lieu du drame. Les suivre devraient se révéler facile, ils venaient de récupérer la tête du responsable et le "Franzis" semblait l'avoir accroché dans son dos. Ils parlaient de retourner au vaisseau la sécuriser avant de revenir finir le travail. L'ambiance semblait semi-festive, comme si ils avaient déjà oublié leur expérience de mort imminente. Le cambrien semblait manipuler une bouteille de liquide.

Moi qui me trouvais street, avec le meurtre des trois connards de mon bureau... J'aurais aimé, réellement, que ça soit des morts-vivants, en vrai, dans ces cryptes. Là, si il leur venait l'envie de se retourner, je vais me faire étaler. Mais bon, il y aura assez eu pour les occuper un moment, autant ici que dehors, alors je devais pas trop m'en faire. La bombe est trois étages au dessus, avec un coup de chance, ces deux-là auront nettoyé toutes les mauvaises surprises me menant à la chambre centrale de la bibliothèque. Vu l'amour Rethell pour les clichés, ils l'auront mis dans la plus grande salle disponible, au lieu de, disons, plus bêtement et plus efficacement, le TOIT.

Il rentra dans la salle du drame : Ah bah oui, c'était évidemment pas joli. C'était propre, mais pas joli. Ne prenant même pas la peine d'essayer de fouiller le cadavre, conscient du passage des deux autres dessus, il se contenta d'enjamber le corps décapité qui prenant une certaine place, comme pour continuer à faire chier dans la mort et traça sa route, assez confiant de sa prédiction quant à l'état de la résistance locale après le passage de l'ouragan classe "Heal/Tank"

Une série de cadavres violentés, écrasés et surpris lui donna raison. Vu la gueule des décédés, ils avaient dû réussi à sonner un semblent d'alerte, mais pas à la radio... Néanmoins, la garde du bâtiment semblait beaucoup moins renforcée. Dehors, le bombardement de pods semblait s'intensifier. La ville, seulement emmerdée par des explosions de False-Flag, était désormais authentiquement affligée par un combat à grande échelle dans la ville. Une immense voix semblait faire trembler la bibliothèque. Le président sentit l'arrivée d'un mal de tête, qui vira en migraine.


Qu'est-ce qui m'arrive, encore ? C'est le truc dehors qui gueule ? Une attaque sonique ? Quelle est cette connerie ?

Peu lui importait, il continua vers la porte de la salle d'exposition principale. Sur le chemin, il manqua de se faire repérer par trois cambriens semblant foncer au sous-sol : Un ours bipède, un golem, un champignon sautillant, et une marée de cubes sur chenilles, semblant parler d'un possible "Labo de xénobiologie secret". Le cortège improbable (et son incrédulité) passé, le président finit par se rendre à la grande salle d'exposition. Devant la porte...

Traînait le Phyro, adossé au mur, en train d'écouter quelque merde de hipster (https://www.youtube.com/watch?v=WEDWjlBuupg) via un ampli' bien trop volumineux pour la technologie qu'il demande.

Celui-ci repéra instantanément Hask'Teragg, et, au lieu de sonner l'alarme, haussa les épaules, et sembla s'en désintéresser.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Août 07, 2018, 04:58 am
Chapitre 9 : (Hask'Tseorrangsg) Victoria

Hask s'avança. Quand il fût rendu à la porte, le Phyro tourna la tête juste assez pour pouvoir confortablement le regarder d'un oeil, et déclara, blasé :[/i]

"...et dire qu'il t'aurait suffi de demander, pour savoir."

Le président se figea, et finir par excuser un :

"Je... Je pensais que tu m'en voudrais, pour le bordel dehors, et tout ça. T'as jamais vraiment eu réputation à pardonner les agressions sur ta meuf."

Phyro haussa de nouveau les épaules, et sembla regarder le mur en face de lui. Il finit par continuer :

"Si encore tu l'avais fait en sachant réellement ce que tu demandais..." Il marqua un silence. Finalement, au bout de 30 secondes, il reprit : "J'peux même pas t'en vouloir, pour être honnête. De tous les Rethell que j'ai croisés, tu dois être le plus perdu de tous. Franchement... Non. Non, j'allais dire de la merde."

Le président pointa un doigt vers le Phyro et grinça :

"T'allais dire que t'aurais hésité à me sortir de mon manège, à l'époque, c'est ça ?"

Phyro rigola, et ironisa :

"C'est ça qui est bien, avec les sous-entendus. C'est que même si tu les penses pas réellement, les coupables se sentent quand-même visés. Mais non, paranoïaque. Rien ne justifie de laisser crever un gosse sous un manège. Même enragé et passé à mon 40ième marine, j'ai quand-même réussi à me reprendre pour faire un détour pour toi, a l'époque. Trêves de bavardages, tu comptes faire quoi ?"

Le président utilisa plutôt l'astuce de répondre à une question par une autre question :

"Juste une question ! Sik'Regaar va bien ?"

Le Phyro répondit sans quitter son mur des yeux.

"Ça, c'est à toi de le savoir."

Le président ne dit rien. De toutes les questions qu'il aurait voulu poser il y a encore deux jours, plus aucune ne semblait importante. Et, alors qu'il allait pénétrer dans la salle principale, le Phyro le prit par l'épaule.

"Hask'Teragg. Ou, Sornas, si tu comptes réellement faire ce que tu comptes réaliser."

Le président ne dit rien et attendit la suite de la phrase.

"Bis vincit, qui se vincit in victoria."

Teragg, résolu-mais-plus-trop, rentra dans la salle, une musique en tête.

Spoiler: MontrerCacher
"Alors ?"

Phyro regarda la porte.

"Laisse-lui le temps..."


Le président regarda la bombe. Le code, conformément au sticker du bureau SS, était forcément "1234". La désamorcer allait être un jeu d'enfant, certainement. Dehors, les combats faisaient rage. L'invasion était déjà présente, annihilant toute résistance.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/32/2/1533610438-la-partie-se-termine-ici.jpg)

Ca... Ca y'est ! Le Graal ! Je vais pouvoir finir cette histoire une fois pour toutes ! Je vais enfin pouvoir décider du destin des Rethell ! Mais... Pour être honnête, qu'est-ce qui va se passer, si je désamorce cette bombe ? L'autre gros con de pyromane aura ruiné la réputation de l'Axiome aux yeux de tout le monde ? Vont-ils seulement être intelligents, sur le long terme, sans motivation ? Comment faire confiance à une race qui, je ne le sais que trop bien, passe son temps à être agressif envers son prochain, ses animaux de compagnie, ses gosses, les murs de sa maison, les nuages, tout.

Absolument tout.

Si je les laisse faire, ce que je serai obligé d'ailleurs, ça sera pour les voir stupidement tenter une querelle interne ! J'ai pas le coeur à laisser l'Axiome se démerder avec une race entière de sinistres abrutis en semi-liberté...

Alors que.

Si, par exemple, j'utilisais le système de broadcast de la bibliothèque et que j'expliquais bien précisément que les Rethells sont des cons, et que moi-même n'ai pas confiance en eux. Si, après ça, pour les motiver à être moins cons que d'habitude, je déclenchais une catastrophe sans précédent. Disons, en rasant la capitale et toute l'histoire des Rethell.

Deviendrons-ils sensés ? Seront-ils traumatisés, au point que le souvenir de moi-même surpasse celui des Pariah ?

Mais... Je m'apprête quand-même à faire sauter une capitale entière, et tout ses habitants actuels, plus la force d'invasion. Coupables comme innocents, et ce même si le Phyro est présent avec, ce coup-ci, sans doute des Seekers, certains ne seront jamais récupérés. Est-ce réellement le bon choix ?

"Dois-je vraiment fonder un avenir avec comme base un traumatisme ?"

"Dois-tu vraiment fonder l'existence de toute une race sur un traumatisme ? Tu parles réellement d'un avenir, dans ce cas ?"

Le président se figea, authentiquement surpris. La voix en question était celle de Sik'Regaar. Le président lança avec précipitation :

"Regaar ? Qu-qu'est ç-ce que tu fais là ?"

"La ferme", interrompit Sik'Regaar. "c'est pas le moment, vraiment. Tu t'apprêtes à faire sauter la ville entière parce-que tu n'as jamais eu confiance envers quiconque, et surtout pas toi-même. Les habitants, bien que très cons (Et j'en sais un truc, j'ai passé ma carrière à les manipuler comme de la pâte à modeler, et ça m'a poussé au suicide.), restent des êtres conscients. Est-ce vraiment leur faute si le système éducatif actuel préférait vanter les mérites du gouvernement plutôt que d'instaurer, disons, des cours d'histoire et de xénobiologie ?"

Le président ne se retourna pas, et continuait à fixer la bombe. Il finit par argumenter :

"Ils sont irrattrapables, mec. A chaque fois que je tentais une réforme, quel qu'elle soit, les gens gueulaient. Pourquoi tu crois qu'on avait besoin de ton corps de métier ?"

"MON MÉTIER ?",'emporta le chef de la presse. "Mais vous me l'avez défiguré, mon métier ! J'ai pris ce poste parce-que je pensais que j'allais enfin pouvoir faire ce que j'aimais ! Renseigner les gens ! Leur apprendre les merveilles de l'univers ! Tous les voyages auxquels j'ai participé ! Tout ce que j'ai admiré ! Je pensais que tu mettrais fin à cette politique d'isolation, gros con ! Et regarde-toi, maintenant ! Toujours à fuir t-"

"QUOIQUOIQUOI ?", hurla le président. "C'est ma faute maintenant ? C'est facile de critiquer la tête du gouvernement, hein ? T'as AUCUNE idée de la difficulté de mettre ce tas de connards incompétents, ambitieux et avides d'accord !"

Le responsable Presse dit d'un ton accusateur :

"Parlons-en. Deux responsables. Un pour l'armée extérieure, un pour l'armée intérieure. Un autre responsable pour dire si telle innovation passe la censure, ou ne la passe pas. Et un dernier pour décider de quelle info parle des sujet intéressants, et quelle info parle de sujet qui arrange l'État. T'appelles ça une démocratie, toi ? Évidemment que ces connards n'allaient jamais être d'accord ? T'as vu la gueule de nos jobs ? L'utilité de nos travaux ? C'était de la bonne grosse merde en barre, ce gouvernement ! Et, pour être honnête, Phyro à mis une heure à me convaincre de revenir d'entre les morts !"

Le président tapa le code de la bombe. Elle s'ouvrit.

"J'vois, Regaar, que nous ne sommes pas d'accord. Dommage."

...et, au moment d'enclencher le compte à rebours, il entendit un bruit de dégainement dans son dos. Regaar menaça :

"J'vois ça. Comme on peut pas discuter... J'pensais que t'étais un pote, et que tu croyais en ton peuple. Mais apparemment t'en as autant à foutre que les Pariah, alors... Éloigne-toi, où je tire."

Le président recula, les mains en l'air, toujours sans se retourner, vers l'entrée de la pièce en tempérant un :

"Ok, ok, ok. La violence l'emporte sur la connerie, je recule, je recule... C'était peut-être une connerie, après tout."

Il était désormais presque à côté du responsable presse, qui souffla et, baissant sa garde, dit d'un ton rassuré et joyeux :

"J'ai vraiment cru que j'allais avoir à te buter, mec ! J'aurais pas supporté, pour être honnête..."

"Ah, bah..."

Le président en profita pour attaquer par surprise Regaar, fit une balayette a son ex-ami, le mit au sol, et l'assomma avec la crosse de son propre flingue.

"...c'est con. Moi aussi."

Et il se dirigea vers l'immense panneau de commandes et de broadcast de la bibliothèque. Avec son accès, il le régla en "Empire entier" et commença son discours.

"Rethells. Rethells de toutes origines, et de tout âge ou opinions, assumées où non. Ici le président Hask'Sornas. Et vous allez comprendre très vite. Les Vigiles citoyens, dans leur folie de vous faire participer à une croisade meurtrière contre la galaxie, ont, j'en ai la preuve dans mon dos, tenté de profiter de l'invasion de l'Axiome pour pulvériser notre capitale, notre culture, notre histoire. Une histoire que j'aurai bien trop négligé, en réalité. Mais je sais que, même si vous n'aurez en aucun cas la volonté de tenir sur cette ligne, au moins l'intelligence de valoir mieux que ça.

Je vous donnerai cette volonté, et vous ferai comprendre pourquoi ce gouvernement actuel, représenté par le plus grand échec de tous, ne mérite pas votre acceptation.

Et, pour que vous n'oubliez pas qui était le réel problème de notre société, je vais le faire.

Je vais déclencher cette bombe.

Car l'important n'est pas d'être ambitieux, ni même de vouloir la place de votre prochain.

L'important, dans cette galaxie, c'est de trouver qui à la même opinion que vous, et de survivre.

Juste.

Je... Vous souhaite bonne chance pour votre futur.

Hask'Sornas, terminé."

Ce faisant, il retourna à la gigantesque bombe. Et, au moment d'actionner le levier, imagina le nombre de personnes, et de familles ayant observé son discours. Les déserteurs ayant aidé à la protection contre les Vigils. Ceux ayant refusé de s'enrôler suite à l'interception de l'Axiome. Mais aussi aux Vigiles, ayant aveuglément suivi les ordres d'un type trop ambitieux pour son propre bien. Et les volontaires, qui ont sciemment participé à un génocide au nom du "Futur". Et à son gouvernement.

Bon. Un petit sacrifice pour le bien comm- *PAN*

Regaar. Il... Il à tiré. Mais il était KO ? C'est pas le Phyro ? Qui c'était ?

"Fais pas ça..." Conseilla Phyro "Le monde a pas assez d'amis pour qu'en plus il y en ait des mauvais..."

J'ai pas le temps. La bombe. Le levier ! Enclencher le levier !

"Sornas, c'est pas leur faute si ils sont cons ! Laisse-leur/ laisse-nous une chance !" Continua le Phyro sur un ton blasé

Je... Je l'ai ! Je...

"Meeec, pense à ton pote, qui est revenu d'entre les morts pour t'aider. Y'en a d'autres, des comme lui. Le déserteur du tram', par exemple..."

Il prit le levier à déclenchement rapide, et s'apprêta à l'enclencher pour de bon, et finir cette maudite histoire une bonne fois pour toutes.

J'espère... Qu'on se souviendra... De moi...

"C'est mort, Sornas. Essaie toujours, mais tu me connais, je-

*CLA (https://www.youtube.com/watch?v=jKQNAc5HXXw)

Spoiler: MontrerCacher
Franzis regardait le président, étalé, inconscient, à la porte de la grande bibliothèque. Il était en train de jouer avec un déclencheur, trouvé sur l'immense bombe sale au fond de la pièce. Il finit par demander, feignant de ne pas s'intéresser pleinement au président :

"Dis, Phyro. Tu penses qu'il va se réveiller quand ?"

Phyro ne dit rien pendant un moment, semblant regretter quelque-chose. Puis, finalement, il déclara :

"...l'interrupteur est sur Off."

Morgana, à côté, et Invictus, qui lui s'en branlait authentiquement de l'état du président, étaient en train de contempler le Phyro pour l'une, la bombe pour l'autre. Et elle finir par fulminer :

"Encore ce- ouaisouais c'est bien. Bon, j'ai menacé de tuer trois personnes, j'arrive à peine à me battre sans que mes jambes tremblent, j'ai failli précipiter toute l'invasion et faire foirer l'infiltration des deux alcoolos, j'ai une fièvre de ouf', et mes mains ne tiennent plus en place dès que je croise quelque-chose d'à peu près vivant ! TU VAS FAIRE QUELQUE-CHOSE JA ?"

"Putain", dit le Phyro." "vous allez vraiment devoir apprendre à comprendre les gens, un jour. Je suis sensé être à la retraite, merde... Allez, on rentre. Ca m'a déprimé, tout ce bordel."

"Allez-y sans moi. J'ai un duel à faire contre l'autre petite merde, et je vous jure qu'il ne se défilera pas derrière un écran, ce coup-ci !", tonna Invictus.

Dorna finit par marmonner, la page du Mot de Mort entre les mains :

"C'est toujours la même chose. A un moment, je me demande vraiment si tu espères quelque-chose d'eux, Phyro-...Phyro."

"J'espérais quelque-chose du gamin qui sommeillait en lui, au moins..."Lâcha celui-ci en désignant le comateux.

Au loin, les vaisseaux militaires de l'Axiome commençaient à partir, désintéressés du peu d'aventures à vivre ici. (https://youtu.be/mG6Ys2opFD0?t=124)


Je... Je vais enfin pouvoir reprendre ma partie, maintenant que cet arc est fini ! Dites-vous que c'était juste un stomp en 15 minutes de jeu, et que j'ai réussi à en tirer 6 chapitres, je compte même plus...

Je sais pas si c'est une bonne où une mauvaise chose...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Août 16, 2018, 08:38 pm
Chapitre 10 : (Phyro) Un moment de calme. C'est important, le calme.

Spoiler: MontrerCacher
Un à un, les vaisseaux s'en allaient. En même temps ? Non. Que ce soit pour finir de régler les partages de matériel confisqué/pillé/récupéré/trouvé (Rayez la mention inutile), où pour finir de traiter quelque affaire pressante incluant des locaux accueillants ou des enquêtes toujours en cours, le gros des vaisseaux restaient en orbite. Certains s'en allaient même, mais continuaient de rester signalés en espace Rethell, pour revenir quelque heures plus tard, ayant accompli quelque obscur objectif.

Dans peu de temps, les vaisseaux d'aventuriers humanitaires prendraient le relais. Le genre de pacifistes, les ordres, sociétés ou clergés basés sur le don de soi au profit des autres, dans ce style-là. Mais, origines obliges, avec probablement toujours le même panneau bourré de feuilles/holotablettes/parchemins/messages vocaux trônant dessus et aux alentours.

Spectrum avait vraiment, mais alors vraiment du mal avec ce procédé. De son temps, les impurs suivaient les "ordres" des Marines (Comprenez : caprices lunatiques en tout genre, et rallonges budgétaires à foison car ces abrutis étaient incapables de comprendre la seule règle Pariah : On n'abîme PAS la marchandise.), qui eux-même suivaient les ordres des Centurions, qui se soumettaient principalement de force ou via chantage aux Conspirators, qui fermaient bien leurs gueules devant les Mains de l'Empereur, qui, évidemment, avaient la totale confiance de ce dernier.

Maintenant, des hordes de soldats, mercenaires, pirates, et freelancers effectuaient une valse permanente devant ce tableau, dont les annonces semblaient être déposées par d'autres merco's équipés d'équipement de communications avancés, casques, postes d'écoutes, antennes relais miniaturisées, boules de cristals, miroirs, récipients de liquides, et compagnons animaliers incluant serpents, volaille, serpent-volaille, fantômes, poltergeists et esprits en tout genre. Au début, Spectrum pensait que les deux groupes étaient des castes distinctes, mais apparemment c'était aux couleurs et au jeu de "Qui traîne avec qui" qu'on était sensé deviner qui devait en répondre à qui. Donc des opérateurs de communications de groupe A mettaient des annonces publiques pour l'usage de groupe A, B et C, mais en fait les groupes partant dans la même capsule finissait en tant que groupe originel A, avec moitié de B, un type recruté en freelance et quelques quidams dont Spectrum n'avaient aucune idée de l'origine, et c'était compliqué, et il n'arrivait pas à faire ses comptes, et ça le faisait juste chier.

Heureusement, il avait du nez. Et il avait réussi à calculer le type dont la grande majorité des tarés ici avaient le respect. L'autre alcoolo, là, avec une coupe extravagante ressemblant à un casque d'infanterie à plume a lui tout seul. Et bien qu'au début, il était perpétuellement au bord de la crise de nerfs, a la fin de la première bataille spatiale il avait compris un truc : par quelque miracle que ce soit, ou par pure force d'habitude sans doute, les groupes disparates arrivaient à s'accorder eux-mêmes presque tout autant que n'importe quelle armée. Mais pour combien de temps ?

L'alcoolique servait, en réalité, à deux fonctions. La première, c'est qu'il servait de figure de proue, de chef et juge improvisé en cas de problème réellement grave, de départageur en cas de litige sur les butins, et d'antidépresseur tout autant improvisé en cas de défaite. Après enquête, Spectrum avait conclu que ce respect était presque strictement dû à sa réputation de, cité d'une espèce de plante dont le torse laissait place à un trou béant et les bras étaient comme du lierre, et occupé à fixer et communiquer avec ses équipes via une coupelle de flotte, "Pirate ayant réussi l'exploit d'avoir le taux de conservation d'équipage record de Cambria", ce qui apparemment n'était pas donné sur une planète où la faune locale, enchantée jusqu'au coeur, voulait ta mort au moindre faux-pas, et ce "Alors que le petit salopard ne dispose même pas d'affinité". Spectrum avait moyen écouté les explications, plus captivé par la voix mélodieuse de la plante, et son interrogation quant a la possibilité de la chose alors que le végétal était occupé à cloper H24.

Mais a part de comptable, à quoi il servait, lui, du coup ?

Simple : C'était lui qui donnait la direction générale de déplacement de la flotte. Et c'était lui qui dictait les règles de conduite globales à adopter. Et, pour une fois, les gens suivaient les règles.


"...va faire comme ça les mecs : Le fusil customisé du gradé, on va le garder pour les Premiers Messageres, vu qu'ils font que ça, de l'escarmouche. Vous les pilotes de chasse, vous en avez clairement pas besoin, et c'est trop bruyant pour les membres de l'Ombre Absolue. Alors pour compenser, on va retirer le prototype de lunette à balayage tachy... Tech... Machin, là, qui permet de voir a travers les murs, et on va le refiler aux mecs de l'Ombre qui sauront bien en faire des lentilles de heaume d'infiltration, ok ? Pour les pilotes, bah... J'suis désolé pour vous, mais y'avait que-dalle en aviation, sur cette planète. Comme vous l'avez vu avec Malth, y'a trop de relief pour faire des pistes d'atterrissages, et trop de vent pour les trucs à décollages vertical. mais j'ai une bonne nouvelle : Vos serpents volants, là. Ben figurez-vous que j'ai bon espoir que si les détenteurs présents de la lunette voudraient bien vous passer le produit fini, alors ça serait parfait pour vos frappes aériennes parce-que vous aviez vraiment l'air de galérer. Pour en revenir a la plus grande prise : L'immense bordel anti-immeubles que vous avez dégotté sur les marcheurs arachnides des Vigiles, alors on va..."

Spectrum était... Admiratif, mais il gardait le sens de la critique :

Hm, j'aurais filé la lunette aux aviateurs et je les aurai laissé se démerder avec les types en toge noire, mais le compromis semble bon. Comment il fait, Franzis, pour tenir toute la journée ce genre de fonction tout en étant constamment sous 4 grammes ?

Il n'eût pas le temps d'y réfléchir, car une voix résonna dans les enceintes de Spectrum : "Attention : Vandalisme détecté sur les passerelles supérieures !" tandis qu'un voyant s'allumait, dans son HUD intégré. Il y prêta attention :

On m'indique un écran de communication pété sur... Mon propre vaisseau, tiens-donc. Ça vient des anciens quartiers des officiers supérieurs. 'tain, mais qui me nique mon matos comme ça ? Vous savez combien ça coûte ? Je sais pas qui c'est, mais je vais le buter. Ça, ça change pas : Marine, Main ou Freelance, vous êtes chez moi.


Phyro, posé sur une banquette, était en train de calibrer les dernières doses de produits dont il allait avoir besoin pour... Well, calmer des ardeurs. Si ça pouvait se synthétiser, alors il pouvait le créer. Et le meilleur dans tout ça ? C'est qu'il n'avait besoin d'autre laboratoire que lui-même. Lui-même, du calme, et de la concentration. Micromanager des organes, c'était pas si simple. Sauf que...

Mais qu'est-ce qu'elle fouuuut ? Elle était dans la plus grande des chaleurs y'a à peine 5 minutes, et soudainement : Une communication et c'est le changement complet de priorité...

Rien de grave, j'espère ? Invictus n'aurait pas perdu stupidement contre un gratte-papiers dont la principale source de fierté s'est suicidée elle-même dans un délire psychotique ? Hm, 'faudra que je retourne sur Rethellia demander à Regaar de m'inclure dans une annonce, que j'explique qu'il est mort en tentant de désamorcer la bombe. J'lui dois bien ça, au minimum.

Quoique. Non, t'es trop con, Phyro. T'as jamais menti dans ta vie, commence pas sur un coup de tête. Dis juste qu'il est mort devant la bombe, et les gens se chargeront du reste. Ça permettra à l'Axiome de voir à quoi ils ont a faire.

Phyro ferma les yeux et se concentra (https://www.youtube.com/watch?v=RjORGTeZzRk). En image mentale, il était capable de voir l'intégralité de son circuit organique, et de le reprogrammer pour accomplir tâche X ou Y, que ce soit de libérer un chemin direct pour stocker directement de l'alcool ingurgité dans la vessie sans avoir à souffrir d'une gueule de bois, remodeler son système digestif pour contenir des sucs gastriques suracidifiés dans un estomac hypertrophié en vue de largage sous pression via chem-thrower (Voir même sans, mais les brûlures dans la bouche, c'est toujours pénible...), remanier ou démultiplier son cœur ou son système nerveux pour le relocaliser dans un espace non-endommagé, changer le contenu de son flux sanguin, ou, dans le cas présent...

Alooors épinéphrine, check. 'faudrait veiller à ce que le cœur ne s'emballe pas, quoi que je pourrai toujours brancher son circuit sanguin en déviation avec le mien au cas où les choses se corsent. Aphrodisiaques, check. J'en ai pris que de quoi remplir deux fois la salle, j'suis sûr que je peux balancer plus. Ne pas sous-estimer un cas c'est important, vous savez ? Et dans son cas, je pense que trop n'est jamais assez. J'me rappelle encore d'une fois où-eeeet on s'en fout. Poussons les glandes et le réservoir pulmonaire avec de quoi endormir un éléphantaure, on n'est jamais trop prudent. Je pourrai stocker l'excédent en container, après. Stimulants divers et vari-Quiii ne peuvent évidemment pas être mélangés avec l'aphro' type A bien sûr, bordel... J'peux pas juste mettre une excroissance sur le mur histoire d'y mettre une poche pour y stocker le bordel, du moins pas au début, hein. 'faut que j'ai l'air a peu près humain, et pas l'air d'un tas de creep venu tout droit de Starcraft dès les 30 premières secondes. Je fous ça où ? Je redéfinis mon estomac histoire qu'il perde la digestion au profit du stockage ?

On fait comme ça. Stimulants divers et variés, check donc. Celui-ci inclut une paralysie modérée, mais redesign les muscles pour qu'ils émettent des pulsations permettant la résonance avec les nerfs. En soi, ça relaye l'information nerveuse au-delà de toute limite. Couplée avec le démultiplicateur du putain de gaz que j'arrivais pas à stocker... Leur seul problèmes est qu'ils doivent être couplés à une drogue dure non-sans rappeler le GHB qui réduit les fonctions cognitives gérant le stress et les accès anxiolytiques et rend, généralement, "Stone". Pas non-plus inapte à l'usage d'un cerveau, hein. Mais sans stress et anxiété, les êtres vivants ont tendance à rester impassibles devant toute forme de danger, si bien qu'un réel danger ne sera accueilli que par un regard calme/inexpressif, et, généralement, un sourire. Il me reste seulement à gérer la capacité de mouvement et de libre-arbitre, parce-que c'est pas NON PLUS du GHB que je compte réintroduire !

'taiiin, mais qu'est-ce qu'il se passe ? Le plus gros retard que j'ai jamais vu lors de ce cas était à cause d'un tank ayant atterri en plein milieu de l'hôtel !

Balek, je désactive ce collier Zéro et je sonde.

Alors, qu'est-ce que nous avons là...?

Des cambriens qui partagent du loot, d'autres cambriens en train de préparer le panneau des primes pour les humanitaires, un type dans la cale qui broie du noir parce-que le trou qu'il avait trouvé derrière un sofa s'était révélé être un piège, des morceaux épars de semi-conscience pouvant être assimilés à un triton ou une belette morte, sans doute les cubes sur chenilles, là. Des Colonists du vaisseau Russe en train de faire un concours de boisson avec des demi-cyclopes (Je parierai pas. Les cyclopes sont en dessous des nains au niveau de la résistance à l'alcool, mais une affinité aux liquides est si vite arrivée, et si c'est le cas, les Colonists, tout soviétiques qu'ils sont, vont très mal l'encaisser parce-que des affinités, eux, ils en ont pas. Pas trop, y'en avait une pour 10 naissances lors de leur dernière génération.). Un groupe de pilotes de Coatls qui ont l'air de se faire enculer au partage, le groupe à côté qui ont l'air de se faire aussi salement mettre pour le même partage. Des mecs de l'Ombre, là. Et... Ah, bah je suis con. En fait elle était deux pièces plus loin.

Faisons taire les autres voix, y'en a qu'une qui m'intéresse pour le moment.

Hé, Mooorg' ! Tu vas bien ?

"...viens voir."

...bon. Ça dérange juste si je passe par tes yeux ? C'est pas un bête appel qui pourrait être si grave que ça, on vient de péter une nation, merde !

"Regarde toi-même."

J'aime pas quand... C'est pas parce-que... Merde, comment dire ça ?

"C'est pas parce-que toi t'oublies de préciser des choses a cause de ton habitude à être perpétuellement télépathe que t'apprécies pour autant que les autres fassent les mystérieux ? Nan, nan, t'inquiète. Là, c'est juste qu'il faut que tu voies ça. Tu vas comprendre très vite."

Ok, ok. J'voulais juste pas me prendre la max en venant m'agiter trop près de toi. T'es prompte aux sursauts, ce genre de trucs...

"Dis, tant que tu y seras, à Malth ça passait déjà pas quand je tentais de bricoler a cause des liquides de moteurs, mais là c'est vraiment immonde. Tu pourras me vider un peu cette putain de fourrure ?"

'k.

En vrai je fais le mariole, mais un simple message semble t'avoir rendue... Disons que ton... Âme est en train de lutter avec un cerveau distrait et stressé. Quelque-chose doit vraiment clocher avec ce message.

Alooors...

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/33/4/1534439079-yop.jpg)

Bah et alors ? Ce sont des voisins ? En quoi ça déra-

"Ce sont des nomades, Phyro..."

Une pointe de colère et de stress semblait être naissante dans l'esprit de Morg'.

Oh. Ah, c'est vrai qu'elle n'a pas eue de nouvelles de son espèce depuis qu'ils ont quittés le système solaire pour tracer leur route dans la galaxie. J'espère qu'ils vont bien, le tatouage sur mon armure, et, aussi, sur mon torse est une espèce de médaille, vous savez ?

"Ça, c'était le message qu'ils m'ont envoyé alors qu'on s'apprêtait à aller sur Rethellia. J'étais pas dans mon assiette, j'ai pas fait gaffe. Et là, bah... Regarde toi-même."

Et, ce faisant, elle retira la fenêtre vidéo qui contenait le dit-message, pour laisser place à une diffusion quelque peu plus live

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/33/4/1534439383-ah-un-accord.jpg)

Ben quoi ? Ils veulent juste te refiler leurs merdes en excès, c'est quoi le rapport ?

"Je sais pas, en réalité j'en ai un peu rien à taper de leur accord, mais je voudrais taper la discute et leur demander si ils sauraient pas où sont passés les miens."

Son activité cérébrale commençait à être en proie à une grande anxiété.

Crois-moi, je sais où sont les miens, et j'aurais préféré ne pas savoir...

Morgana souffla, tentant de canaliser du stress, et commença :,

"Ahem, Je... Désolé de mon état actuel, je souffre de forte fièvre. Bienvenue à vous, et désolé de l'état lamentable des lieux. Les choses ne se déroulent pas réellement comme espérés, dans cette galaxie... Vous... Je..."

Phyro pris un rapide contrôle mental pour sortir Morgana de ce pétrin. Et, de sa voix, il rectifia :

"Cela fait longtemps que vous voyagez à travers les étoiles, dans une quête sans fin ?"

Désolé.

"AAAAAARGH !"

Elle n'était pas d'accord. Clairement pas. Étrange, elle n'était pas une grande fan, mais... A ce point ?

Je sais que t'aimes pas ça, mais t'allais authentiquement te mettre à planter en direct. Écoute, je suis pas le mieux placé pour en parler, alors je me suis juste contenté de rattraper le coup. M'en veux pas trop.

La voix mentale, hors d'elle, continua :

"SORS JUSTE DE LA TOUT DE SUITE !"

...comme tu voudras.

Les nomades, absolument inconscient de la scène, répondirent :

"Oh, ça. Mille mercis à vous de vous en inquiéter, vous êtes les premiers de votre galaxie à vous en enquérir. Les textes anciens décrivent le début de notre voyage comme une Exode, alors que notre monde se faisait absorber par les ténèbres. Nous n'avons pas cherché depuis à découvrir exactement de quelles "ténèbres" il s'agissait, et, je vous le concède, ces textes sont tout ce qu'il y a de plus bateau. Toujours est-il que nous avons décidé de continuer notre voyage par-delà les étoiles. Autre chose ?"

Morgana, de nouveau en pleine possession de son corps, demanda, en prenant son amulette du Sanctuaire de la main droite :

"Oui bien sûr. Mon... Binôme, télépathiquement présent, vous comprend, lui aussi. Et moi-même, d'une certaine manière. Puissiez-vous trouver la paix durant votre voyage, et effacer vos regrets."

Le nomade n'était pas dupe :

"Ah, les religions... Des grandes sources d'incohérences, et nous ne nous y fions que peu. Néanmoins, votre prière me va droit au cœur."

Championne, surtout, ne pas se lancer dans un débat spirituel ! Ils ne sont que de passage, et Cambria n'a pas besoin de visiteurs en plus, actuellement.

Morgana regarda, perplexe, son interlocuteur.

"Comment peut-il- Sanctus existe, pourtant ! C'est grâce à lui que- Oh, et puis en fait..."

Elle fit fi de toute envie de commencer un débat et reprit donc :


"Mais de rien, de rien. Je vous invite à passer quelques jours chez nous, à Malth. Nul doute que ce que vous y verrez restera dans vos archives. Néanmoins, affaires se devant d'être résolus... Vos caravanes, disiez-vous ?"

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/33/4/1534439842-la-caravane.jpg)

La sanguinaar considéra le tout, et regretta, amère :

"...et dans cette galaxie, de militaires vous aurez sans-doute besoin... Bon, vous parliez donc d'un accord ?"

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/33/4/1534440963-el-famoso-accord.jpg)

"5 vaisseaux ? Vous êtes bien braves, si vous comptez passer la plupart des lords galactiques locaux avec seulement 5 vaisseaux de rechanges..."

Le ton amer de la sanguinaar éveilla les soupçons du nomade, qui ne tourna pas autour du pot :

"Serait-ce une menace que j'entends-là ?"

Morgana oublia l'espace d'une seconde l'immense douleur au dessus de sa vessie et l'horrible migraine qui lui rongeait sa patience depuis déjà quelque jours, et continua en agitant ses mains devant l'écran dans un signe de négation en bloc.

"QUOI ? MAIS- MAIS PAS DU TOUT !"

Tu veux que je prenne le relais, peut-être ?

"TOUT. VA. TRÈS BIEN !"

Avec une dose de relaxant, tout pourrait possiblement être probablement parfaitement normal, mais actuellement, le bluff ne marchait pas. Le Phyro ne fit cependant pas de commentaires, et se contentait d'être gêné, tandis que le nomade semblait de plus en plus sceptique :

"Vous allez bien ? Vous étiez calme la seconde d'avant, et aussi vite qu'une géante rouge se forme, votre cœur semble s'être emballé au delà du responsable !"

"JE VAIS TRÈS BIEN ! JE-"

Elle s'interrompit elle-même, posa son coude sur un tableau de bord, se prit la tête avec son bras et serra son amulette de l'autre main. Et, reprenant son calme, elle grinça des dents :

"...non, ça ne va pas. Écoutez, j'ai pas envie de vous emmerder avec mes cycles de reproduction, passons aux choses sérieuses. Non, je n'ai nullement l'intention de vous pulvériser. Non, je n'aurai aucun intérêt à le faire. Oui, j'ai une conscience et je respecte la liberté des êtres vivants."

Elle dégagea un œil de la paume de sa main pour regarder si son interlocuteur était encore là :

"Et oui, je suis intéressée par votre demande. Mais je suis réellement inquiète pour vous, et honnêtement, du fond du cœur : Êtes vous sûrs de vouloir affronter cette galaxie sans plus d'escorte que ça ?"

(https://www.noelshack.com/2018-33-4-1534441045-5-vaisseaux.jpg)

"C'est vous qui voyez, après tout. Dites-m'en plus sur vos vaisseaux..."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/33/4/1534441945-ah-merde-on-a-mieux.jpg)

Ah merde, on les surpasse...
"Ah merde, Kinetic et moi, on à conçu mieux..."

Morgana continua sur sa politesse toute relative :

"C'est sympathique, et très honnêtement, je vous ferais volontiers don de ressources pour vous permettre de fuir d'ici aussi vite que possible, sans même avoir à acheter vos vaisseaux."

"Je n'en doute pas. Mais notre communauté se fait un point d'honneur à ne pas vivre de la charité. Alors, les prendrez-vous, ou non ?"

"Ben... D'un point de vue strictement technologique... On a mieux. Et... Pour être franche, je me vois mal défigurer des vaisseaux créés dans l'optique de la défense et la survie d'une caravane afin de faire valoir quelque ambition incluant le dépassement du dit-stade d'autodéfense. Vos vaisseaux devraient servir à se protéger, jamais à attaquer."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/33/4/1534442126-bah-c-est-bien.jpg)

"ATTENDEZ !"

"...qui y'a t'il, enfant des globes ?"

Morgana prit une grande inspiration, se leva, et s'appuya des deux mains sur le tableau de bord.

"Il y a de ça 150 ans, j'ai perdu contact avec mon espèce, partie explorer les étoiles à la recherche d'un nouveau foyer. Vous m'appelez "Enfant des globes", mais mon vrai titre serait "Orpheline des globes". Mon- Notre monde natale fût détruit lors de ce dernier siècle et demi. Je voudrais savoir si vous n'auriez pas eu communications avec d'autres nomades. Mes nomades."

Le nomade semblait réfléchir. Soudainement, il sortit hors caméra et commença à demander quelque renseignement a quelque interlocuteur, le tout en langue locale et non-traduite.

Oy, championne. Tant qu'on y est, passe-leur le salam de ma part.

Finalement, le nomade revient à l'écran, et déclara :

"Je viens de me renseigner. Nos archivistes n'ont aucune connaissance de nomades coexistants dans cette galaxie. Néanmoins, ils ont jugés utiles de vous apporter quelque conseil : Les radiations stellaires ont un effet remarquable sur les enfants des étoiles, et, à titre d'exemple, notre espèce était à l'origine une forme que vous auriez appelés "Papillons". Si vous les retrouvez, qui sait à quoi ils ressembleront désormais, passés 150 de vos années à subir les radiations solaires, et l'influence de la matière noire ?"

Matière noire : Dénomination scientifique. Dénomination réelle : Microliaision Outremonde. Mais on est bien d'accord qu'ils ne goberont jamais l'Outremonde, hein, en bon scientifiques rationnels, ce serait con de devoir admettre l'existence de l'âme... Mais même si leur théorie est viable, ils se plantent sévèrement. Les radiations solaires jouent un rôle de protection envers la horde d'anomalies que l'Outremonde peut causer.

Eeeet elle n'en a rien a foutre.

Morgana venait de se rasseoir. Elle regardait, vide, le clavier du tableau de bord. Le nomade finit par s'excuser, et alla pour couper la communication quand elle se décidé à conclure :

"...merci de votre temps. Phyro vous passe le salam."

"...le salam ? Serait-ce un plat de votre monde ?"

Phyro profita de l'état mental défaillant pour prendre à nouveau le contrôle et aida à la résolution de la question

"Nan, je voulais juste dire bonjour, mais vu l'état de ma compagne, je pense que je vais la laisser accuser le coup et reprendre les choses en main. "Salam" veut juste dire "Bonjour" dans l'une des nombreuses langues terriennes que je parle pas vraiment d'ailleurs, mais même-là c'est long et chiant à expliquer, et même moi j'ai oublié d'où j'ai ce tic. Enfin bref, les pariahs sont venus et repartis, mais j'ai jamais totalement perdu la culture de ma jeunesse. Tant que vous êtes dans le coin, renseignez-vous sur l'histoire de cette galaxie. Je pressens une arrivée d'événements légendaires d'ici peu."

Le nomade confirma :

"Oui, une enclave de scientifiques barricadés dans une station dont le système de camouflage à sauté nous à confirmé la même. Ils nous ont parlé de vous, et de l'histoire en générale. Nous avons donc décidé que ça nous dépassait et que nous allions prendre le large aussi vite que possible. C'est par égard pour vous que nous voulions vous fournir ces vaisseaux. J'espère toutefois que nos informations auront pu vous êtres utiles."

Phyro, via Morgana, confirma :

"De ouf' frère, de ouf'. Que les vents soit bons, et la navigation plus paisible que prévue."

L'écran se coupa. Phyro relâcha son contrôle mental. Morgana ne faisait aucun signe de présence, ni même de conscience. Son cerveau était en train de paniquer et ouvrait les valves à adrénaline et autres joyeusetés dans l'espoir de renouer contact avec sa conscience.

J'vais aller la chercher en personne.

Tandis qu'il reprenait forme humaine pour aller la chercher, un immense bris de verre lui intima de se dépêcher. Phyro se précipita quelque-peu pour comprendre la raison du bordel. En rentrant, c'était formel : Une main sur le tableau de bord, l'autre encastrée dans la fragile et délicate lentille qui constituait un holoécran : Ouais. Morg' était pas de bonne humeur.

...et je la comprends. Mais j'dois faire un truc, si un cerveau pouvait surchauffer, je pourrais y faire ma propre fusion nucléaire !

Ça allait être tendu. Elle pouvait être de particulièrement mauvaise foi quand elle était furieuse, et encore plus quand venait la période des chaleurs.

"Calme toi. Ni eux, ni l'holoécran ne t'ont fait quelque-chose."

Elle s'en foutait et fulminait déjà envers le premier être qui avait commis l'erreur de venir à sa portée, à savoir lui :

"TOI PAR CONTRE ! J'ai passé ma vie à lutter contre pariahs, sorciers, et procédés de torture pour la pleine possession de mon corps et de mon esprit, et tu ne trouves rien de mieux à faire que de me contrôler deux fois en même pas 10 minutes ? JE DÉTESTE CA ! TU LE SAIS !"

Phyro haussa les épaules.

J'suis sûr que ça n'a rien a voir avec ça. J'ai souvent fait le coup, et ça la dérangeait pas plus que ça. Elle voudra pas en parler aujourd'hui non plus, hein ? Soit.

"Me frappe pas trop fort, j'ai tellement de produits stockés que je risquerais de déclencher une réaction instable et d'exploser."

La machine à meurtres se mit à réfléchir deux secondes :

"C'est vrai. C'est vrai qu'on est quelque peu spéciaux, à la lecture du manuel."

"...bon, on y va ?"

Elle lui darda un regard noir. Lui avait du mal à se concentrer. Finalement, elle-même haussa les épaules, tenta un vague sourire et sortit de la pièce en l'emportant par le bras. A peine la porte franchie qu'une nouvelle voix féminine qui n'était que trop bien connue des deux larrons, qui les appelait en errant dans les couloirs :

"Hé ! HÉ ! Vous êtes là, le duo ? Commencez-pas sans moi ! Vous avez besoin de moi !"

Ah merde, c'est vrai qu'elle participe pas aux règlements de différends du Sanglier...
"Ah putain, c'est vrai que je l'avais oubliée, avec les nomades..."

Bah, y'avait de la place pour un, y'avait de la place pour deux, et elle allait probablement lâcher les basques à son compagnon qui travaillait au maintien du bon esprit local. Après tout, ça allait pas être si compliqué. Lui en était arrivé à ce résultat, elle devait avoir fait la même conclusion pour des raisons différentes, car la réponse fût a peu près la même :

"On est là ! Tu voudrais pas déclarer forfait, ja ?"
"T'as une chance monstre, on a accusé un retard !"

Un bruit d'armure lourde se fit entendre dans le couloir tandis que la source se rapprochait, en défiant :

"Déclarer forfait ? C'est toujours moi qui vous ai guidée ! Vous savez à peine comment procéder, sans mon aide, Morgana-impulsive ! Sans moi, vous allez encore nous casser Phyro-généreux !"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Août 16, 2018, 11:02 pm
Je tiens à signaler (au cas-où) que j'ai commencé à lire et que j'aime beaucoup. Ton style de narration déjà excellent s'accorde parfaitement avec le cynisme propre à ce jeu, même si Kait a raison et que parfois c'est un peu dur à suivre. Je donnerais un avis plus complet quand j'aurais enfin tout rattrapé ! jvnoel
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Août 17, 2018, 02:16 am
Citation de: Cody le Août 16, 2018, 11:02 pmJe tiens à signaler (au cas-où) que j'ai commencé à lire et que j'aime beaucoup. Ton style de narration déjà excellent s'accorde parfaitement avec le cynisme propre à ce jeu, même si Kait a raison et que parfois c'est un peu dur à suivre. Je donnerais un avis plus complet quand j'aurais enfin tout rattrapé ! jvnoel

Heh, tu fais bien de le signaler, parce-que y'a peu de choses ces temps-ci qui m'arrachent un authentique sourire, et voir que mon petit monde est plus intéressant qu'un film d'animation étudiant oublié à Cannes est l'une d'elles.

J'suis toujours content de voir que ça plait.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Août 21, 2018, 07:15 pm
Chapitre 11 : (Phyro) Personne ne respecte le calme...

Spoiler: MontrerCacher
L'ambiance était tendue entre les trois Doxs scientifiques. (https://www.youtube.com/watch?v=a3rBlkzOTxA) D'un côté, Energetic avait à contrecoeur accepté de venir en réunion, et semblait visiblement irrité par sa position actuelle et son inhabilité à rester travailler seul. De l'autre, Elyseum avait, en grinçant quelque-peu des dents, fait preuve de bonne volonté en laissant un sujet de test se démerder avec le rapatriement de son coeur et de la plupart de ses artères et muscles dans leur emplacement initial, et se retrouvait elle-aussi désormais occupée à résoudre l'énigme que Deuterium et Tectonic venait de leur poser à l'improviste. Le dernier, Kinetic...

Était, semblerait-il, en détresse absolue et demandait, et uniquement, si quelqu'un n'aurait pas par hasard vu son balai.

Cela faisait déjà deux heures qu'Energetic avait abandonné "Son dernier projet", Elyseum "Sa superbe exploration" et Kinetic "Son balai...".

Et ça n'avançait pas.


"On tourne en rond, admettez-le ! J'insinue par-là que Deuterium est bon pour la casse et incapable de déterminer le vrai du faux ! Allons, rends-toi à l'évidence, Energetic mon ami ! Ces découvertes n'ont aucun sens !" Tonnait Elyseum.

Energetic regardait les éléments rapportés par Deuterium et Tectonic. Même si Elyseum avait un point, et Deuterium était notoirement déséquilibré et victimes de délires constant, cela n'expliquait pas le soutient dont il bénéficiait en la personne de Tectonic dans ses déclarations. Tectonic était, lui, le côté pragmatique du duo. Deuterium allait au plus rapide et coupait les communications a la première opportunité venue, Tectonic se faisait une joie de rapporter toutes les éventualités qu'il avait cataloguées. Deuterium remplissait ses formulaires à une vitesse exceptionnelle, Tectonic prenait son temps. Deuterium n'avait aucune considération pour sa propre vie, Tectonic n'en avait aucune pour celle des autres.

Et le voila, lui, le grand chercheur et fondateur secret de la firme de marchandage au noir "Delektron", a inspecter des reliques, photos, schémas en VR, données compilées, rapports audios, transmissions vidéos, et déblatérations mystiques et insensées de Deuterium.

...qui prétendait, rien que ça, qu'a la porte à côté de Malth traînait les vestiges d'un empire omniscient et omnipotent ayant semblerait-il effectué quelque découverte majeure sur le sens de la vie, et toutes ces conneries.

Pourtant il était simple, le sens de sa vie, à lui. Energetic n'a qu'un but : Trouver une arme capable de ne serait-ce que blesser le Phyro. Son dernier prototype, le disrupteur, avait lamentablement échoué quand, lors d'un test réel, la dite-machine de mort terrienne avait tout simplement laissé traverser le carreau énergétique comme si celui-ci n'avait rencontré aucune résistance. Le carreau était parti s'empaler dans le mur en acier renforcé derrière, et avait bien explosé, comme prévu. A 8 mètres de la cible initiale.

Phyro avait regardé l'arme, puis son ventre, puis l'arme, et finalement dit "Ca a touché, là ?"

Cependant, le sujet était ces données relayées.

Quelque-chose existait bel et bien. Un empire semblait avoir existé, c'était évident. Leur domaine s'étalait au nez et a la barbe des Pariahs, et ce depuis quelque temps. Comment se faisait-il que personne n'avait jamais remarqué ces vestiges ? Qu'est-ce qui leur a permis de passer inaperçus jusqu'à récemment ?

Il fallait en finir.


"Tu est bruyante. T'as essayé un balayage radar sur les dernières positions connues des artefacts ?"

Elyseum ignora la remarque et répondit :

"Evidemment ! Me prends-tu pour une imbécile incapable de voir un esclave en fuite sur un radar ? Il n'y a rien ! Il n'y a jamais rien eu ! Si planète il y a, alors ce n'est certainement pas par ici que nous la trouverons !"

Chou blanc. Il fallait trouver autre chose.

"...un rebond de données via le satellite trouvé par Deuterium ?"

Elle leva une main, visiblement exaspérée, roula des caméras oculaires tel une organique.

"Le satellite émet son damné message de "Vous devez vous déconnecter, cette réalité n'existe pas, blah, blah." sur un circuit fermé et autonome. En somme, il n'est relié à rien. Aucune manière de le tenir en maintenance n'est possible sans avoir à interagir avec lui en personne. C'est... Du moins ce que les notes de Kinetic semblent indiquer."

Piste perdue. Il fallait trouver autre chose. Mais avant même qu'Energetic puisse avancer une autre hypothèse, Elyseum reprit le flambeau de plus belle :

"...et cela va de même pour la station d'holo-arcade, les stations minières, leur observatoire et même leur satanée colonie ! C'est comme si ils n'avaient en aucun cas besoin d'un support Internet pour faire fonctionner leur réseau de données. Quel que soit leur moyen de communication, si nous voulons le retracer, il nous faudrait du matériel tangible et actuellement existant... Et ils n'en ont pas ! La seule preuve de communications avérées est ce deux-fois-damné satellite, et, jusque-là, il est désormais évident que sa communication était destinée aux espèces extérieures ! De plus-KINETIC ! ARRÊTE AVEC TON MAUDIT BALAI !"

...impasse. Pendant qu'Elyseum était occupée à essayer de récupérer un semblant de contrôle après avoir hurlé un bon coup, Energetic continuait à réfléchir. Il utilisa un de ses nombreux bras dissimulés dans les "plis" de ce qu'on pourrait appeler une robe, et saisit un flot de données. Quelque-chose clochait. Il devait vérifier.

"...les artefacts, ils sont apparus a peu près en même temps que notre réactivation et réaffectation, a peu près en même temps que l'arrivée de tout ce bordel organique bruyant dehors ?"

Elyseum leva les bras comme pour exprimer son incompréhension. Cependant, elle n'infirma pas la théorie. Energetic prit ce silence entrecoupé de "Balaiii" pour une affirmation, et continua son raisonnement :

"La structure interne de ces artefacts laisse présager une avancée technologie effrayante, mais pourtant aucune arme n'a été répertoriée dans ces emplacements. Si ils l'avaient voulu, les Vultaams auraient pu faire vivre l'enfer à l'empire Pariah. Cepandant, ils auraient choisis le camouflage intégral à nos yeux durant toutes ces années, vivant sous notre espace de plein gré ? Ne réapparaissant que lors-que d'autres organiques prirent le relais ? Quel est ton avis ?"

Elyseum semblait un minimum intéressée, pour une fois.

"Eh bien, ils ne pouvaient décemment être effrayés par notre empire. Au mieux nous jugeaient-ils indignes de recevoir leur message déplorable. Cela-dit, je les comprends. Les pariahs étaient horriblement fermés d'esprit ! (Savait-tu qu'ils m'ont désactivée par surprise d'un tir d'electro-blaster en pleine vivisection ? Quelle indignité, quel manque de raffinement et de curiosité !) Enfin. Si leurs installations se sont révélées au grand-jour, c'est grâce, ou a cause des nouveaux occupants de cette planète, à n'en point douter. Malheureusement, et malgré de nombreux encouragements de ma part, peu de bons samaritains se sont prêtés volontaires pour m'aider à comprendre leur fonctionnement ! Mais cependant, j'ai appris lors de simples discussions (Sans même pouvoir cartographier leur anatomie, quelle déception...) que leurs opinions changeaient drastiquement sur nombre de sujets, mis à part dans le domaine du surnaturel. La grande majorité des organiques logeant à notre enseigne semble inexplicablement être convaincus de phénomènes ridicules tels que l'existence d'une entité supérieure sur Cambria capable de communiquer avec eux par la pensée en tout temps et tout lieux, la capacité d'une lanterne éteinte à repérer d'autres organiques en faisant briller leurs conscience et regrets, la-"

C'est ça ! C'est là la solution à tous ses problèmes ! Il ne venait de s'en rendre compte que maintenant ! Quel génie était-il ! Il surpassait même la diva dans son domaine assigné ! Energetic se leva et déclara en agitant un bras en l'air :

"Les organiques ! Leurs religions ! Le satellite émet un message religieux ! RE-LI-GIEUX Elyseum ! La planète entière croule actuellement sous les croyances diverses et variées ! Quel était cet ordre, déjà, rapporté par les quelques Centurions moins cons que la moyenne..."

Il sortit d'un des plis les plus bas de sa robe une banque de données cylindrique et se mit à fouiller son contenu. La banque était bizarre, en elle-même. Elle ne renfermait aucune circuiterie, mais un espèce de dispositif constitué d'une grande surface blanche virant au jaune par endroit et sur les bords. Sur la surface de cet engin traînait quelque traces de liquide (probablement de conductivité) noir ou bleu. Elyseum inspecta la composition de la surface blanche : Bois aggloméré. Fibres de cellulose, pour être plus précis, ayant reçu, semblerait-il, quelque traitement chimique via quelque liquide indéterminable.

Energetic déplia l'engin sur la table. Il sembla manipuler l'appareil en passant un doigt sur celui-ci. Rien ne semblait bouger. On l'entendait marmonner.

Il sortit un autre cylindre. Un autre engin similaire, toujours inerte. Au scan, il s'avérait être constitué presque intégralement d'une peau d'organique.

Puis un autre. Et encore un autre. Tous manipulés comme quelque tablette tactile, mais sans réactions ou infos apparentes.

Ça ne faisait aucun sens !

Finalement, après une dizaine d'engins similaires, Energetic sembla parvenir à une conclusion. Il leva la tête, visiblement vexé par quelque-chose, et finit, grave, par lâcher :


"Ça m'tue, mais horriblement, incroyablement, incommensurablement de devoir donner raison à l'inexplicable, mais si j'veux retourner dans mon labo' avant la fin de l'année, j'ai malheureusement pas le choix : Ça m'peine de l'dire, mais... Ça devrait te plaire. Pars en ville. Trouve-moi un membre de l'Académie du Miroir. Si possible, un de l'Ordre des Astres. Un adepte du Sanctuaire ne sera pas de refus non-plus, c'est plus mon domaine, malheureusement, et j'aurai besoin de quelqu'un capable d'écouter les mystiques piailler sans avoir une envie urgente de leur coller une droite d'un interprète.

Tu vas exploser de rire, mais s'il-te-plait, pour notre bien commun, fais-le : Deuterium avait raison. Le centre de leur empire se situe bien à deux pas de chez nous."

Elyseum posa la tranche de sa main sur la table. Elle ouvrit la bouche, et bloqua deux secondes au moment de poser une question. Elle sembla hésiter, et son hésitation prit la forme de sa main dessinant une forme de pistolet braqué vers Energetic. Elle ramena cette main sous la table, et sortit l'autre pour pointer passivement Energetic du doigt. La question ne venait toujours pas.

Elle finit par déclarer :


"Tu est tout aussi délirant que ce pauvre suicidaire ! Si tu est tant sûr de ta théorie, m'accompagneras-tu ? Je ne sais quel organique représente quelle... Faction ? Maison ? Ordre ? Quel que soit le nom. Tu vas m'aider."

Ça faisait visiblement chier Energetic de devoir quitter la sécurité, le calme et le rangement immaculé du centre technique pour devoir s'aventurer à l'extérieur, parmi les rues désormais infestées de tout un tas de bordel culturel et en désordre. Cependant...

"D'accord. Mes théories sont toujours justes, de toutes manières."

"Merveilleux, c'est bien là que je reconnais l'esprit d'un Dox ! Notre intelligence à toujours été suprême, et notre compréhension du monde qui nous entoure sans faille ! J'ai déjà une idée d'où nous pourrons commencer notre enquête : Une petite boutique proche du centre de commandement qui semble avoir repris un marché aux esclaves interne et ses cellules pour y entreposer tout un tas de dispositifs xénos, occultes et brillants de toute sorte où j'ai dû m'aventurer pendant deux minutes histoire de mettre sa punition à un fouineur Rethell. Tu verras, c'est..."

La journée allait être longue et sale. Ignorant les explications enthousiastes d'Elyseum sur le monde extérieur, Energetic se contenta d'un mot a l'attention de la carcasse catatonique dans la pièce :

"Kinetic, tu fermeras la porte en sortant !"


Le Phyro était concentré. Mais pas "concentré" concentré. Il était LA concentration incarnée. (https://www.youtube.com/watch?v=hd1s_WmMaTQ)

S'occuper d'un patient en devant suivre et accompagner les impulsions cérébrales de celui-ci au lieu de pouvoir réécrire ces dites-impulsions ? Plus chiant que véritablement compliqué.

S'occuper d'une patiente mentalement instable dont l'âme était toujours en phase de reconstitution suite à une scission il y a de ça quelques années, patiente pour qui il montrait authentiquement de l'affection et de l'empathie ? N'importe quel membre de la profession du soin aurait refusé.

S'occuper en plus de patiente A, patiente B, NOTOIREMENT placée à 6K9 sur une échelle de 1 à 10 dans la catégorie "Fun and Games", capable de supporter tout ce que l'univers à pu inventer pour réussir à se mettre minable un samedi-soir et quand-même trouver le moyen de claquer son talent sensoriel pour espérer ressentir quelque-chose tout en en faisant profiter son/ses partenaires ? N'importe qui aurait refusé. En fait, sur la totalité de la flotte d'aventuriers ayant affronté et survécu à des titans, dieux, entités extra-dimensionnelles, entités sorties du flux temporel, mortels transcendés et autres saloperies surpuissantes, la totalité avait refusé !

Les Seekers avaient, en plus, déclaré ne pas souhaiter participer aux affrontements, mais venir lors de la vague de vaisseaux humanitaires pour aider à la reconstruction, résurrection et soin de la population Rethell.

Donc, pour l'accès a des relais cognitifs aidant au multi-task, c'était mort.


Bon, ça a l'air de bien se passer.

État des lieux :

Mmmouais, n'en parlons pas. Juste- N'en parlons pas. C'est pas important. jvhap

État de "Morgana", née "Ayaap". (Raison du changement de nom : Tradition culturelle. Le nom d'un enfant de son espèce est choisi par... Lui même, lors de son premier cri d'appel instinctif. La première fois que j'ai réussi à lui arracher un semblant de réponse, peu après sa mise en détention sur Terre, elle était incapable de le dire sans pleurer. Raison du choix : Multiples. Refus d'adoption du nom Pariah. Références (https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9e_Morgane) multiples (https://fr.wikipedia.org/wiki/Fata_Morgana_(optique)).) :

Changelog: MontrerCacher
État physique : Baisse de sécrétions de phéromones printaniers. Rythme cardiaque : Élevé mais stable. Pics de fréquence enregistré lors d'augmentations d'activité cérébrale durant le passage de paliers de production d'endorphine. État musculaire : Faible paralysie, comme prévu. Relâchement musculaire, contractions localisées. Respiration : Halètement. Rejet de nombreux composés chimiques. Composition : Inconnue. Impossibilité d'analyse. Portée insuffisante. Production salivaire : Élevée. Rejets corporels : Rejet sous forme liquide de mélange de monoxyde de dihydrogène, traces minérales, lactate, urée situées au niveau de l'épiderme. Rejet sous forme liquide concentré de mélange de monoxyde de dihydrogène, acides acétique et lactique, urée variant légèrement du spécimen précédent, composés carboniques, flore bactérienne. Autre : Traces d'utilisation de talent sensoriel. Conséquences : Augmentation de l'intensité de l'émission-réception du système nerveux de 600% durant une demi-seconde au plus court, deux secondes au plus long. Cause : Sujet 2. Raison : Possible manifestation d'humour. Résultat : Augmentation en flèche du rythme cardiaque, surcharge d'informations cérébrales. Blocage réflexe de la respiration. Raison du blocage : Instinct de survie latent. Fréquence d'utilisation du talent : Irrégulier. Comparaison : Roulette russe.


Ça a l'air de bien se passer. Mes dosages sont parfaits, et impulsions électriques pin-point'd.

Changelog: MontrerCacher
État mental : Instabilité détectée depuis communication avec nomades. Raison : Réapparition de souvenirs. Précision : Souvenirs : Dernier adieu envers ses pairs. Souvenirs annexes : Période du périple à bord du "Colony". Nostalgie détectée. État subconscient : Stress détecté. Raison : Incapacité perçue à gouverner. Raison : Échecs vécus et ressassés. Sentiment d'impuissance. Manque perçu de manifestation de reconnaissance de ses pairs. Peur de l'échec. Peur des conséquences. Autre : Morts répétées. Déploiement de contres-mesures spirituelles. Tentative de désinformation : Explication publique donnée : Procédé de Lazarus. Raison réelle : Forte activité Psi latente empêchant le décès du sujet. Augmentation de la brillance rétinienne. Raison de la tentative de camouflage : Crainte de mise a l'écart. Raison : Exemple perçu : Moi-même. Contexte : Terre.


 Morgana s'agita soudainement, en sentant une pression sur ses côtes, et avertit le blob d'un prononcé et contrôlé :

"Aouch !"

J'suis désolé ! J'étais en train de ressasser le passé. C'est pas cool, le passé.

"Pas de problèmes. Fais juste gaffe."

Ça va bien de ton côté ?

"Continue."

Ok, ça va bien. Jure.

État de Dorna Digona, née Dinigaral : (Anecdote : Nom de naissance de Franzis : Ragona. Ca ressemble à "Ragondin". Ca me fait marrer.)

Changelog: MontrerCacher
État physique : Alarmant. Surcadençage du rythme cardiaque. Fabrication et sécrétions : Se référer a la patiente numéro 1. Tripler les doses. Retirer "Phéromones printaniers". Rajouter "décharge de mélanine active et pigmentation de camouflage épidermique". Utilisation du talent sensoriel : Constant. Résultat concrets : Arrêt inopiné des organes sur une base due au hasard. Raison du non-décès de la patiente : efforts combinés. Utilisation de sorts de soin Psi. Support vital engendré par mon organisme. Autres : Émissions sonores continues. Réaction : Pose d'une membrane organique filtrante anti-bruit. Résultat : Respiration non-endiguée. Réduction du volume sonore de 95%. État occulaire : Révulsion constante.


Je JURE que même selon mes standards, c'est flippant ! Personne ne devrait être malade au point de réussir à s'infliger ça et entièrement apprécier le résultat !

"Peu m'importe votre avis, Phyro-mesuré ! Contentez-vous de continuer, et y'aura peut-être quelque-chose pour vous en récompense !"

Changelog: MontrerCacher
État mental : Outremonde/20. Capacité de raisonnement cohérent : Minimale. Affectation du peu de lucidité : Incantation de sorts de soins. Utilisation constante du talent. Possible explication : Non trouvée. Tentative de sonde mnémonique : impossible. Raison : Chaos cérébral. Émanations Psi constantes. Tentative de sonde spirituelle : Hu-


PLUS JAMAIS JE RÉESSAYE ! Mais comment elle fait pour rester capable d'incanter ?

La concernée cessa son auto-blitz sensoriel pour répondre :

"L'adrénaline ! Quoi de mieux pour se sentir vivante que de frôler constamment la mort ? Ah, ne soyez pas tant... Détaché du concept, Phyro-Goule ! Voyez la... Championne, comme vous dites. Voyez comment elle réagit à mes titillements ! Vous remarquez quoi ?"


Isoler les informations résultant de mon action. Regarder les réactions avant-après. On dirait qu'elle... Elle semble se préparer ? Non, elle se relâ- Non, elle se renforce ! Elle commence à se relâcher de nou- Non. Elle se re-prépare. Elle se concentre. Elle sent que ça va arriver. Bientôt... Bientôt... Elle se relâche en pensant à quelqu- Elle se re-conc- Ah ! La surcharge est partie ! Elle tente de récupérer et se prépare pour la suivante.

"C'est... Une approche décevante, Phyro-Médical ! Vous ne comprenez vraiment pas ?"

...non. Pas réellement. Mais j'ai pas tant envie de-

"Elle cherche un CHALLENGE, Phyro-Inconscient ! C'est précisément pour ça qu'elle vous apprécie tant ! Vous lui offrez une partie du défi qu'elle apprécie tant, Phyro-Biologique ! Une personne normale... Elle va chercher à le surmonter ! Elle VA le surmonter ! Elle gagnera forcément, ça sera décevant ! Vous... Elle ne PEUT PAS gagner ! Mais elle peut opposer une résistance ! Futile, vous le remarquez, mais réelle ! Regardez comment elle tente vainement de s'agiter pour rester en possession de ses moyens sous nos deux assauts combinés ! Ah, vous ne comprenez réellement rien ! La... L'anticipation ! Le.. La tension ! La lutte ! C'est tellement inscrit en elle qu'elle en est poussée instinctivement à l'effectuer jusque dans ses intimes retranchements ! Ah... Vous ratez quelque-chose..."

Moi j'me contente juste d'optimiser les réactions, hein...

"Et elle, elle cherche à optimiser sa ténacité ! Poussez plus loin, elle n'attend que ça ! Offrez-lui une... Menace digne de sa volonté !"

Je suis pas un pariah, hein ! Mon but c'est pas de la broyer jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus !

"Non, les pariahs ne faisaient pas de défis ! Ils ne jouaient pas fair-play, ils broyaient industriellement ! Vous... Vous jouez selon des règles ! C'est ça qu'elle apprécie ! Vous vous inquiétez pour elle, et c'est votre inquiétude authentique mais imprévisible qu'elle tente de surmonter ! Vous... Vous l'empêchez de s'ennuyer, au quotidien ! Maintenant arrêtez de vous justifier et occupez-là (et moi, par la même occasion) plus !"

La vache, j'm'y ferai jamais ! Bon, au moins ça passe. Sort-of. Je vais quand-mê-

Pas trop le temps de penser à autre chose qu'une porte implosait déjà, chargée par un tank sur chenilles visiblement décidé à surprendre ceux qui coûtaient si cher à son beau navire :

"ALORS LES ENFANTS, VOUS ALLEZ ME REMBOURSER Cet holo-écra...

La porte venait de s'ouvrir sur un Spectrum visiblement agacé, qui, instinctivement, venait de couper son monologue préparé en assistant à la scène suivante : De ses caméras, le seul truc qu'il pouvait discerner dans la pièce de 5 mètres sur 8 était sa supérieure directe et ultime allongée sur une banquette de fonction, empêtrée jusqu'à la moitié dans une espèce de mucus composé, semblerait-il, de chair et d'artères en tout genre, le regardant avec un air "Tu déranges VRAIMENT, là.", les bras (à moitié fondus dans le dit-mucus) croisés, et la tête posée dessus. Sa queue ne semblait pas exprimer quelque-joie quand à son apparition, mais il semblait lui manquer quelque épaisseur de fourrure. Au fond de la pièce traînait, soudé au mur et semblant sortir du dit-creep (ou y rentrer, pour ce qu'il en savait)... Quelque-chose. Ça avait *vaguement* l'air humanoïde. Une paire de cornes le renseigna sur l'identité de la... Victime ? Personne ? Démon ?

Quoi qu'il en soit, il y avait un parasite intrusif à bord, et il allait le niquer de-ce-pas, et-


"Spectrum, si tu as ne serait-ce que l'envie de faire ce que je pense que tu vas faire, je te préviens : si tu le touches, je hurle."
"Mmmph, mph mph mmph mphh mh !"

J'dois admette que je me félicite d'avoir placé mon oeil mécanique face à l'entrée. Enfin "mécanique". J'ai bien un oeil et un bras mécanique, mais depuis le temps, ce qui ressemble à des pistons et des câbles est en réalité occupé par un semblant de fusion mécanique-musculaire. Même le métal est, en réalité, une couche osseuse imitation acier vintage. Cependant, je dois calmer l'ambiance.

Et Phyro télépatha au Dox :

Du calme, Spectrum, c'est juste Phyro, Morgana et la conjointe de Franzis, Dorna. Aussi incroyable que cela puisse paraître : Tout est parfaitement normal ici. Tu venais pour quoi ?

(En réalité, il était parti hurler sur le responsable de l'écran pété, mais la scène l'a tellement choqué qu'il est en train d'inventer une nouvelle raison en fouillant les 58 messages non-lus de son répondeur.)

Finalement, Spectrum trouva une raison :

"Oui alors voila, je voulais vous parler de l'état actuel de l'empire, laissé à ma disposition par Deadlock : La prise de la State of Rethell n'a pas laissé de marbre le restant de la galaxie. Nous sommes officiellement les premiers membres galactiques à déclarer une guerre depuis la découverte totale de nos voisins, et ceux-ci nous ont laissés quelque mots sympathiques. Dois-je les lire ? Non ! Non, en fait... Je vais les laisser à la porte. Démerdez-vous bien."

Et il se barra en laissant la porte ouverte.

Il se barra en laissant la porte ouverte pour nous faire chier, ouais !

"Mais quel immonde fils de..."
"Hey, Phyro-Miracle biologique, on peut reprendre, maintenant ?"

La porte, putain...

Il n'y eut pas a attendre longtemps. Un membre de l'Axiome passa par là. Un truc ressemblant à un gros Maine Coon juché sur quatre pattes et deux bras avants, au pelage blanc. Un espèce de centaure... Sans la partie humaine. Juste un gros Maine Coon centaurifié. Il regarda la porte, de manière désinvolte, et se retrouva soudainement très concerné par l'affaire. Sa tête était à mi-chemin entre mi-dégoût, mi-incompréhension, et re-mi-dégoût derrière. Phyro le télépatha, et confirma bien son impression : Lui, il va pas dormir de la nuit.

Hé ! S'teuplé ! La porte !

Le teint du bestiau passa au blanc. Sa tête se décomposa, et il hurla en refermant la porte :

"...bandes de MALADES...",

Quelques secondes s'écoulèrent, puis il ré-ouvrit la porte pour demander :

"Dites : C'est vraiment agréable ?"

"Mmh, mmh !"
"T'imagines même pas !"
Si t'étais télépathe, tu comprendrais pourquoi je passe par là.

Il sembla réfléchir quelque-secondes. Et finalement, haussa les épaules et sortit :

"Mh. Ca où annoncer au peloton qu'on à perdu un char araignée au rand'... Faites-moi une place."

Les messages m'intriguent, cependant. A la base, je pensais que la galaxie allait tirer leçon de ce chaos pour devenir plus sympathique, et c'est pour ça que j'ai mis Morg' à la tête de l'Axiome. Et là, j'apprends que tout le monde bute tout le monde et que c'est la foire à la saucisse, et c'est désastreux. Pourtant j'comprends pas, j'ai même été vérifier mon plan avec l'entité du Sanctuaire, il m'avait dit je cite "Foncez, Phyro."

J'ai de la peine pour elle. Elle a passé toute sa vie a essayer de dialoguer en vain avec tous ses opposants et craindre un retour à l'esclavage, tout ça pour que je la mette dans une position ou elle essaie encore plus de dialoguer en vain avec toute la galaxie et craindre un retour à l'esclavage non-seulement pour elle, mais aussi pour le restant de l'Axiome.

Je devrais faire un truc, mais... J'sais pas, j'ai plus l'envie de me faire chier avec ces connards galactiques, j'ai plus le feu sacré, ils me gonflent, tous...

Spoiler: MontrerCacher
Edit : Parce-que je vois bien qu'il y a quelque frustration à cet égard, ce temps-ci sur le forum : Alors je vous ai mitonné LE passage que vous espériez déclencher dans vos trips d'avatar ou sur la quête de Cerveza depuis tout ce temps. Et comme je suis gentil, et que je sais que vous êtes pas des tanches en médecine, j'ai même été jusqu'à réaliser un Getting crap past the radar (https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/GettingCrapPastTheRadar) d'une durée d'un épisode complet ! Me remerciez-pas, c'est tout naturel jvhap

Et, en plus, j'ai réussi à perdre tout le chapitre comme un connard en fermant l'onglet alors que je suis perma-sous navigation privée...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Août 26, 2018, 05:06 am
Chapitre 12 : (Phyro) Foutez-moi la paix...

Spoiler: MontrerCacher

Deadlock contemplait, via la fenêtre en verre trop fragile et pas assez isolante, Malth. Le paysage, d'une certaine manière, malgré les dégradations, avait toujours son cachet... Spécial. L'armée. La technologie. La supériorité. Tout ça se ressentait rien qu'en regardant par la fenêtre. (https://www.youtube.com/watch?v=eDQv7MbCcrM) Mais depuis sa réactivation, c'était devenu... Différent.

Malth. Sa nuit constante permettant de bénéficier d'un barrage constant de projecteurs Montagne, le genre qui, sur n'importe quelle autre planète, est utilisé pour les barrages hydrauliques. Ses températures empêchant la survie de n'importe qui assez con ou désespéré pour tenter de fuir sans protection optimale. Ses quartiers entiers de casernes, réfectoires, armureries, trésoreries, et arsenaux, auparavant regorgeant de Marines solides, droits comme des "I" et ayant au moins la décence d'être propres dans leurs complots de bas-étage. Ses postes de commandement annexes et logements réservés, plus hauts et plus imposants que les réfectoires du simple Marine, où personne n'osait rentrer sans avoir reçu l'ordre de la part d'un centurion ou l'invitation d'un conspirator. L'un dans l'autre, les rares élus à y aller n'y allaient pas de bon coeur, et évitaient de trop l'ouvrir sur le résultat. Son architecture typique d'une société militariste : Cubes, pavés, pyramides tronquées, et autres choses dépeignant le mépris généralisé pour l'art, l'esthétique et toutes ces conneries de branleurs. Malth, ses quartiers militaires donc... et ses enclos aux non-imprégnés. Des entrepôts, des fosses pour les plus récalcitrants, soigneusement séparés et isolés phoniquement. Des bâtiments multifonctions. Des centres de formations militaires, des centres de xénobiologie, d'ingénierie sociale, de loisirs purs et simples, et de collecte d'informations.

Et... De tous les bâtiments de cette capitale... Il à fallu, FALLU, que la milice montée par lui-même, Deadlock, le roi de la traque, le gardien ultime, "Colonel-Dernière-Seconde", et "C'est pas trop-tôt, putain de conserve !", ce ramassis d'organiques, formant le R.O.B.U.S.T., prenne le seul bâtiment qu'il ne pouvait pas supporter de toute la capitale.

Il a fallu qu'ils prennent la baraque d'Ozgär. La bâtisse tellement pas crédible que même à sa mort, personne n'a voulu la détruire, c'était beaucoup trop marrant. Surtout quand l'entièreté de la population savait qu'il était mort.

C'était un espèce de bâtiment... Ridicule. Impensable. Une honte pour la planète. Un truc tiré d'une lubie de cet abruti pour un monde sinistré avant l'heure, et où les habitants étaient tous plus occupés à... "Schizophréner en essayant de faire quelque-chose.", disait-il. Un vieux reliquat de la Terre, perdu des miliers de parsec hors de sa planète surtout ! L'autre, là... La brindille dont Invictus avait si peur... Phyrrus, l'avait décrit comme "Un château francilien du Renouveau", quelque-chose comme ça.

Bah il l'aimait pas, et maintenant il devait habiter dedans, parce-que contrairement à ses prédictions, les organiques avaient beaucoup plus d'armes que prévu, et beaucoup moins de goût. Et comme il n'avait pas réussi à les faire changer d'avis... Il allait devoir s'y plier.

Ils avaient tous eus sans exception une tête qu'ils connaissait bien, quand il a fini par céder.

La même tête qu'avaient tous les échappés, qui après avoir échafaudé un plan toujours mille fois trop déterminé et tryhardé, finissaient par se retrouver dehors, dans le froid, avec quelque protection volée pour tenir la brise ambiante, loin des patrouilles lancées à leur poursuite.

Et c'était toujours la même chose. Ils mettaient tout, quasiment tout en oeuvre pour arriver à ce point. Ce moment où les sirènes cessaient de retentir. Ce moment où le calme revenait dans leur vicinité proche. Ce moment où leurs yeux s'ouvraient en grand et où une espèce de grimace se formait sur leur visage, un espèce de truc dégueulasse tirant leurs bouches vers le haut, quand ils étaient humanoïdes.

Et là, ils arrêtaient de bouger, et restaient sur place.

Deadlock n'aimait pas ça, ça avait l'air douloureux. Ca lui donnait l'impression qu'ils regrettaient leur escapade. En plus, ils faisaient des bruits bizarres la plupart du temps, comme une respiration non-contrôlée.

Alors il faisait ce qu'il savait faire de mieux : Il les assommait. Parce-qu'il ne savait pas quoi faire d'autre. Visiblement, ils ne semblaient pas blessés, pas plus que les autres. Ca ressemblait à quelque folie mentale. Peut-être le froid qui leur rentrait enfin dans le cerveau ? C'était sûrement la meilleure méthode.

Et voila que tous ses volontaires étaient atteints de la même affliction, mais en pire ! En plus de faire des faces, ils hurlaient ! Alors sur le coup, il a cru qu'ils lui faisaient quelque blague organique et avait décrété, triomphant mais calme : "Parfait. Je ne veux plus jamais relancer le débat."

Et ces tarés masochistes en puissance avaient tout-de-même choisis le... Château ? -d'Ozgär. Et il comprenait pas... Comment on peut être con à ce point ?

Alors il avait fait ce qu'Invictus lui avait proposé de faire. Il a été voir l'un des deux proposés. Le premier, un certain Ah-Hun, était, semblait-il, le chef d'une colonie d'insectes surdimensionnés, presque semblables aux dévoreurs des mines. Mais en franchement moins cons et suicidaires. Alors il avait décidé de ne pas tenter d'aller parler à une colonie de dévoreurs 2.0, naturellement.

La deuxième option était le fameux Phyrrus... Nan, pas Phyrrus. Pyrite ? Phrygian ? Lui et les noms...

Phyro ! Voila ! Phyro ! Et quel timing ! Le petit monsieur était demandé en réunion, et en plus avait causé du grabuge le jour même ! Toutes les raisons du monde pour pouvoir faire une petite discussion, sans avoir à passer pour une fiotte diplomate.

Alors qu'est-ce qu'il avait retenu ? Phyro n'était pas normal, pour commencer. Déjà, il agissait bizarrement, pouvait faire des choses qu'aucun autre organique n'avait jamais fait avant, et il semblait dangereux, et il était véritablement dangereux, et quand il parlait ça faisait surchauffer le processeur, et il répondait aux question avant même que tu aies fini de les poser, et c'était compliqué !

Compliqué, mais pas en vain.

Juste compliqué. Un exemple : A la question
"Tu est quoi ?", il avait répondu "Un Gardien". C'était forcément une blague. Sauf qu'a peine pensé, il avait anticipé le tout et avait répondu "Écoute, si tu veux avoir la totalité de mes changements génétiques et spirituels, je te préviens : A la fin de la réunion de championne,  on sera toujours pas sorti d'ici."

Championne ? "Heh, un surnom ne s'explique pas." Et pourquoi ? "Parce-que c'est généralement personnel entre deux personnes ?"

Les trois-quarts de la séance s'étaient déroulés sans que Deadlock ne prononce un seul mot.

Le problème, c'est qu'il répondait trop vite. Plus coopératif, c'était impossible. Il connaissait les pensées de Deadlock de long en large. A un moment, il à même fini par sortir de sa propre initiative, sans même quelque question, même ne serait-ce que pensée : "Écoute, je sais que tu sais pas comment l'amener sur la table. Excuse-moi, après tout ce temps, je suis resté quelqu'un de brusque et peu diplomate : Tu veux savoir pourquoi les gens agissaient étrangement quand ils étaient victorieux, j'ai raison ? Bien-sûr que j'ai raison. Mais le savoir risque de te faire regretter d'avoir demandé, je préfère te prévenir."

Et pourquoi donc aurait-il regretté des informations ? Le nerf de la guerre, c'est l'information !

"Tu vois, la totalité des organiques connaît ce que tu ignores. Aurais-tu essayé de leur demander, ils auraient crus a une blague. Heureusement, j'en connais plus qu'eux sur toi. Pour la poser simplement : Que connais-tu des lois de l'instinct organique ?"

Lois de l'instinct organique ? Sûrement il blaguait. Les organiques n'étaient pas des programmes. Ils n'avaient guère d'électricité en eux. Ils ne devaient pas recharger leurs batteries. Vaste blague. Il allait perde pa-

"Ah, que dalle... Et c'est là où tu te trompes. Les organiques sont programmés, qu'ils le veuillent ou non. Retire-leur leurs émotions, et tu les rendras aussi vides et vierges qu'un processeur sorti de l'usine. Viens, fais un essai. Trouve-moi un R.O.B.U.S.T.."

Ce qui avait suivi l'avait retourné. Un organique : L'apogée même du chaos. Ni imprégné, ni robotique. Une masse vivante et stupide au milieu de rien. Quelque-chose qui vivait par quelque procédé mystérieux, et soudainement, sur un claquement de doigts du Phyro : Il cessait de bouger et regardait dans le vide.

Tel un automaton non-programmé.


"Tu vois ? Nous sommes tous programmés, d'une manière ou d'une autre. Vous avez vos lois. Strictes. Froides. Droites." Il s'était avancé sur le bureau, avec un drôle d'air dans les yeux. Le même regard qu'avait un Marine sur un non-imprégné avec laquelle il allait passer la nuit. "Ils ont leurs émotions. Aléatoires. Passionnées. Chaotiques. Et le meilleur dans tout ça ? C'est que nous sommes tous identiques dans un seul point. Une dysfonction commune, un Deus Ex Machina dirons certains, Diabolous Ex Machina hurleront les autres. Quelque-chose au fond de nous tous, essayant de comprendre ce schéma que nous appelons "Conscience" ! Quelque-chose, qui, seul, est inutile d'ailleurs. C'est pour ça que les organiques ont besoin d'une enveloppe physique."

OK, donc les organiques ont des boucles a algorithme d'apprentissage chapeautée par un processeur à fonctionnement inconnu. Mais l'utilité dans tout ça ? N'aurait-il pas été plus simple de-

"C'est compliqué à expliquer, vraiment. Mais dans la pratique, tout ce que tu as a savoir, c'est que les émotions sont ce qui poussent les organiques à faire le choix qui leur semble juste. C'est ça qu'ils appellent "Liberté". La capacité de partir en quête envers eux-même pour trouver la paix et l'harmonie intérieure, après grands efforts, expériences, réussites et échecs pour mieux se comprendre eux-mêmes. Ce que tu prenais pour une maladie mentale n'en était pas une. C'était juste... Du bonheur !" Il eut, pendant un court instant, la même respiration que les dits-organiques atteints de "Bonheur".

Une maladie contagi-

"Non, par l'Outremonde non ! Pour résumer le bonheur, aussi connue comme "Joie, satisfation, contentement" et tous ses dérivés, est l'état de..."

Deadlock avait écouté le fonctionnement des algorithmes organiques avec grand intérêt. Les quatres émotions principales, leur mélange / une toile d'art / la capacité à reprogrammer les organiques pour leur faire atteindre leur paix intérieure sans avoir à changer leur "personnalité" (Mot pour désigner le mélange d'émotions et d'expériences vécues, semblerait-il) comme si un automaton pouvait être reprogrammé sans toucher une seule ligne de son code -juste en influant sur les priorités temporaires de celles-ci. L'impossibilité de Phyro d'être capable de modifier ne serait-ce que même de manière infime le processeur central qu'il semblait appeler "âme". La capacité de cette dernière à lancer des réactions aléatoires bases sur un ensemble de raisons influencés par- par-

Ca deviendra probablement clair plus-tard. Mais sur le moment, les sujets qu'il avait écouté :

Souvenirs, souvenirs, souvenirs.

Mémoires, personnalité, volonté.

Un automaton n'en avait rien à faire ! Une boucle devient temporairement prioritaire, et alors ? Il allait bug, puis finir par revenir case départ et rien n'aura changé ? Apparemment, pas les organiques.

Eux enregistraient quelque obscur code-réponse événementiel d'après leurs "souvenirs" (Comprenez : Mémoire flash transformée en mémoire vive qui se transformait si elle était réellement utile en mémoire morte.) en réactions adaptées pour les situations suivantes. TOUTES les situations. Des souvenirs de combats pouvaient ressurgir lors d'événement inappropriés, et forcer un organique à se mettre à couvert au moindre bruit fort. Des ondes sonores ordonnées pouvaient relancer les dites "émotions". Des goûts, un des sens organiques, permettaient la forge de ces fameuses émotions. Des images, aussi. Des conversations. Et l'arène du dernier regard.

...pourquoi Deadlock appréciait autant le Buzz-cola alors que Kinetic préférait le lite ?

Quelles étaient ces lois de la robotique dont Phyro parlait ?

Phyro avait-il raison ? Jusqu'où avait-il raison ?

Mais, plus important : Pourquoi n'avait-il jamais compris que les classes 1-2-3 ou 4 (Surtout 2 et 4, en fait, rarement 1, et peu fréquemment 3) en fuite "prenaient juste un moment" ?

Depuis, il y pensait beaucoup trop. Ca l'empêchait de se recharger quand il essayait de se mettre en phase de recharge. Il essayait toutes les hypothèses possibles et chemins ignorés pour pouvoir être capable d'agir mieux lors du prochain cas. Mais... Quelque-chose n'allait pas. Peu importe le choix alternatif trouvé, quelque-chose clochait. Son choix annexe mènerait a une meilleure issue, c'était évident. Mais ce choix n'était pas le réel choix qu'il avait pris.

Et sa manière d'agir n'avait, somme-toute, pas été parfaite.

Invictus était le plus ancien Dox, et celui avec les aventures les plus étranges, et de loin. Des fois, Deadlock doutait de sa véracité. Elyseum la remettait en question haut et fort. Energetic sortait "Maudit Phyro...". Kinetic demandait si il nettoyait a la fin de ses batailles, et force trop de détails sur les compositions de fluides corporels organique.

La prochaine fois, Deadlock allait demander "Était-ce vraiment le meilleur choix possible ?"

Si un Dox était capable de répondre "Non", alors aucun Dox n'était a l'abri. Leur perfection tant vantée était-elle un leurre ? Un but ? La fameuse paix intérieure ?

Puis il y avait la gamine. "Championne". "Morg'". Une organique tout ce qu'il y a de plus banale, collée au Phyro. Il l'avait déjà aperçue, avant. Elle était déjà venue à Malth, accompagnée de l'autre connard égocentrique de pariah, Korvek. Il semblait VRAIMENT tenir à elle, et même pour un pariah c'était malsain avec quel soin il veillait à ce qu'elle ne se trouve en aucun cas confronté à quoi que ce soit. Un serviteur devant une porte ouverte ? "On s'en branle", pensait le Marine de base. "Quel gâchis", pensait le conspirator. "Châtiez-le !" tonnait l'empereur. Mais dans la pratique, les portes restaient plus ou moins ouvertes. Si ça allait trop loin, de toutes façons, les colliers étaient là pour ça, et problème réglé.

Nan, elle, elle était systématiquement enfermée dans les geôles sous les labos centraux où bossait Energetic. Maintenant, les deux autres. Rarement, en ramenant un classe 2 aux labos, il la voyait. Une espèce d'ombre avec la mort dans les yeux, qui par simple regard les faisait baisser aux mauvais Marines, ou entraînait un coup de crosse réflexes des bons Marines. Une fois, elle avait réussi à s'échapper. Et, bien qu'il l'ait retrouvée... C'est là qu'il fût désactivé. Une bête erreur. Il pensait que l'isolement sous les labos était là pour la protéger elle, pas les protéger eux tous. Et il voulait vraiment l'aider, honnête !

La réactivation d'ailleurs... Malth en ruines, des non-imprégnés partout, les bâtiments faisant place commune avec des ornements tous plus différents les uns que les autres. Invictus qui le met au courant. L'empire qui est mort. Le monde sens-dessus-dessous. Les pariahs qui prennent la place des organiques, les organiques qui dirigent. Morgana qui prend la place de Korvek. Korvek qui prend la place de Morgana. Un espèce d'organique de petite taille avec grande barbe et une bonne carrure avait résumé ça par "C'est comme passer de l'autre côté du miroir, hein ?"

D'ailleurs, pourquoi un miroir ? L'intérêt ? D'ailleurs, pourquoi personne ne lui en voulait ?

Et Invictus devant lui, insouciant, qui lui déclare le plus candidement au monde "Tout est normal !" !


"Oh ! Bosssss ! Bosssss ! BOOOOSSsss !"

"Hein ? Euh ? Quoi ? J'suis allumé, j'suis allumé !"

Le reptile géant à écailles noirs au dessus et blanches en dessous le fixa de ses deux petits yeux noirs. N'étant pas doté de membres, il utilisait une exossature pour les manipulations. "Pas confiancssse envers les Sssseekers. Je préfère du détachable."

"On à une ssssituation ! Deux de vos amis DoxSsss ssssemblent avoir pris leur après-midi dans la ville et causent du grabuge. Nous esssspérions votre aide directe ssssur ce coup."

Voila. D'habitude, ce sont les organiques qui foutaient la merde. Maintenant, ce sont les Doxs qui foutent la merde. Les organiques le faisaient-il exprès ? Les Doxs le font-il exprès maintenant ? Quoi qu'il en soit, Elyseum et Energetic semblent avoir réussi à se mettre les locaux de l'ancien bloc d'Aqua-Marines (Phyro explosait systématiquement de "rire" à ce nom. Une blague du traducteur universel, sans-doute. "Aigh-Mareen" n'avait rien de drôle, pourtant.) à dos...

Et en allant vers la sortie du château, flanqué du reptile, Deadlock eut une question.


"Dis, serpent."

Le serpent, toujours glissant vers la sortie, tourna soudainement sa petite tête vers le Dox.

"Oui, Doxxxx ?"

"...t'es heureux, chez les R.O.B.U.S.T. ?"

"La bouffe est bonne. Je continue à me pendre à des branches et ssssauter sur des trucs. Ssssauf que maintenant, ce ssssont des lampadaires et des fauteurs de troubles. Ccccertains trouvent de la ssssatisfaction dans la routine. Pourquoi ?"

Deadlock haussa l'épaule de sa main. Le Delektron l'aidait à avancer. Sa stature bossue n'était pas pratique, quand il n'était pas en mode "Agression/bouffe la batterie".

"...la paix intérieure, apparemment."


"...lui dirai un jour?" "Putain, mais il fout quoi le..." "Un cru a 500 boules niqués par ce..." "Le flux thaumaturgique, assistant-étour..." "GOOD TIMES !" "...deux-cent-quatre-vingt-deux, un million deux-cent-quatre..." "Quel incroyable bordel ! Si on remet ça, ça sera à Co..." "Qu'est-ce que fout le chat ? Il devait revenir nous ann..." "Quand-même... Les Dox quoi..." "...riahs ok, c'est compréhensible, mais pourquoi les reth..." "Ô, lumière, permet à ton serviteur de..." "Хорошо !" "...mment pour l'écran, moi ? Je met ça dans "Notes de..." "Fiou ! La prochaine fois, je demanderais à True Man de..." "...rempli de merde en tant que trésor planét..." "J'ai faim."

Trop de bruit... Seul. Tout seul. Seul dans une grande, grande mer...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Août 26, 2018, 05:06 am
"...et c'est pour ces raisons que le nouveau gouvernement Rethell est fier de vous annoncer sa coopération volontaire envers..."

Phyro venait à peine de se réveiller (https://www.youtube.com/watch?v=MyZylLMiFeY) : Le mot "Rethell" l'avait encouragé dans sa démarche. Son sommeil ne durait généralement pas longtemps : Il avait réglé cette faiblesse il y a des années, après avoir été fatigué de se réveiller une nuit par mois avec un assassin, fanatique, ou vigilante chez lui. Au lieu des 10 heures de sommeil qu'il avait jadis, pour 14 heures debout, il était passé via l'aide des Seekers sur un concept de 2 heures de sommeil pour 20 heures debout, avec possibilité de tenir réveillé pendant plusieurs semaines d'affilée si la situation l'exigeait. Heureusement pour lui, il disposait d'une grande, GRANDE patience pour supporter les nuits sans actions. Une grande patience, et une collection solide de jeux vidéos.

Mais pour le moment, il avait passé sa nuit à décalquer son cerveau sur trois sujets, et c'était lui qui était décalqué, au réveil...


Trop de bruit... Je hais ma vie. Arrgn... A-alors. J'ai combien de doigts, ce matin ? 'tain, ou j'ai mis mon bras... Tellement de bruit...

Aucun signe de quelque membre que ce soit. Une rapide mise au point lui fit comprendre qu'il avait passé tout son sommeil à dormir avec semblerait-il le gros chat de la veille posée sur l'arrière de la banquette et la Nocta de Franzis lovée dans... Une partie de lui-même qui faisait alcôve au mur. En retrouvant comment utiliser son oeil qui semblait être quelque-part entre la jonction plafond-mur, il finit par localiser la personne manquante. Elle était en train d'utiliser un écran d'urgence, et semblait suivre les informations locales avec autant d'attention que semble en émaner d'une personne dont les pieds traînent sur le bureau et flanquée d'un mug "Gardienne Forever" et semblait aller nettement mieux, et être nettement moins instable. C'était une bonne chose.

Sauf qu'actuellement, son problème à lui était qu'il allait devoir se lever. Et par "se lever", il fallait inclure "Re-prendre forme "humaine", récupérer sa masse au gramme près, se démerder pour entreposer toute la masse de cellules répliquées désormais en trop et inutiles mais surtout effectuer le processus sans déranger ni le chat qui était confortablement installé sur la moitié de ce qui constituait ses organes qu'il aimerait bien récupérer, ni Dorna en train de récupérer en semi-stase, le tout en étant en train d'entendre le brouhaha extérieur vu qu'il n'avait aucun moyen d'équiper de collier zéro dans sa forme actuelle, pendant que dans tous le vaisseau les célébrations post-partages étaient de vigueur !


...attends, elle est vraiment en stase ? Ah- Non. Non, elle n'est pas morte pendant ma sieste. Elle est juste endormie. J'ai eu peur deux secondes. Tiens, y'a un beer-pong a la cafet' ?

Trouver une ancre.

Celui-ci est complexé par son décompte des morts. Celui-là n'a pas trouvé de souvenir à rapporter à son gosse. Celle-là est fière d'avoir tenu un auditoire en haleine pendant toute son histoire. Lui tente de dissimuler le fait qu'il n'a pas VRAIMENT détruit ce marcheur tout seul. La liste est longue...

Longue, mais se déroule au même instant. Tant d'histoires en cours, et si peu de temps...

Depuis qu'il s'était transformé en atteinte à la vie privée ambulante, et désormais soumis à un flot constant et inarrêtable d'informations et pensées, Phyro avait eu deux choix : Devenir figurant dans "L'appel de Cthulu" a hurler "ILS SONT DANS LES MURS", ou collectionneur d'histoires a apprendre quoi ignorer et sur quoi se focaliser. La focalisation, très, très souvent, en l'absence de collier zéro ou de null, était simple :

MORG' !

"T'es réveillé ?"

J'arrivais plus à dormir.

Une ancre. Quelqu'un qu'il connaissait suffisamment pour qu'aucune de ses pensées ne puisse le surprendre par erreur. Pas comme... La tarée dans son alcôve. Une balise pour l'aider à naviguer dans cet océan.

C'est important, les repères.

Morgana vida son café aux deux-tiers, et demanda, visiblement non dérangée par le squatting mental :

"Alors, les nouvelles du vaisseau ?"

Bof. Le départage est terminé. Tout le monde s'accorde a dire que le butin puait la merde, sauf les mécanos. Les magiciens se trouvent biaisés, Franzis semble avoir couru dans tous les sens pour départager tout le monde, et a décidé de décompresser avec un tournoi de beer-pong. Spectrum veut t'annoncer que tu dois reconstruire l'écran, mais ne sait pas comment procéder. Il doit aussi m'annoncer que- Oh merde.

Elle posa son café, mit la télé sur pause et regarda d'un oeil le creep qui prenait la moitié de la pièce et tentait une vague reconstruction :

"Quoi ?"

Le balai du concierge ! J'avais promis de lui réparer, sauf que... J'ai jamais trouvé le temps. Et quand-bien même, le peu que j'ai essayé... Disons que... Je trouvais pas, sur le coup, mais après réflexion : Un balai appartenant à un Dox planté en plein milieu du palais impérial ? Pourquoi personne ne l'a rangé avec son propriétaire ? J'pense que le balai est ensorcelé, une connerie du genre.

"Un balai maudit ? Genre... Rien que ça ? Et il fait quoi ? Il tabasse des chefs scientifiques en fuite ? Moi aussi, je peux le faire !"

Rigole, rigole, mais un truc n'est pas clair avec ce balai.

Elle rigola un peu, visiblement peu convaincue par le soupçon sur l'ustensile ménager. Puis sembla essayer de rassembler une dose de courage, et lâcha :

"Réelle question, chaton. Depuis qu'on s'est posés, t'as fait quoi de tes journées ?"

Ben, j'ai répondu à ton message, j'ai participé à une réunion, j'ai demandé à Invictus de réveiller les-

"Non, je veux dire : T'as fait quoi de ta propre initiative ?"

Eh ben...

Rien. La réponse était simple. Rien. Depuis que j'ai squatté ma nouvelle maison, un truc tiré au sort dans la rue via le critère "Quelle baraque les autres prendront sûrement pas ?", je me suis contenté de me cloîtrer dedans. C'est vrai, depuis que je suis arrivé, je ne suis pas sorti, à mon souvenir. Fini les visites à A-1 pour aider les Seekers à servir d'interprète. Fini les balades dans les rues pour trouver une nouvelle source d'emmerdes. Fini les sprints à gauche à droite pour négocier une paix impromptue envers deux dirigeants chiants. Fini les problèmes.

"Et moi ?"

Bah, t'as pas les Doxs pour ça ? J'suis vraiment si utile ?

"Phyro, vraiment. De quel aide tu parles en les désignant ? Sûr, ils peuvent aider dans leur domaine mais... Prends Invictus. Il sait comploter. Ok. Il ne sait toujours pas ce qu'est le sarcasme, rate une blague sur deux, se fait dépasser dans une conversation avec quelqu'un disposant d'un minimum de répartie et sa seule manière de faire un semblant d'existante est de gueuler toujours plus fort, avec toujours plus d'assurance compensée. Et, de tous les Doxs, ça doit être le plus intelligent."

...Deadlock ?

"Il m'évite H24 et utilise Invi' comme intermédiaire. Il me rappelle quelque-chose, aussi. Je n'aime pas ce type."

...heu...

Il marqua une pause. De tous les Doxs restant, il devait trouver le moins pire, et la ligne du "Socialement acceptable" s'était déjà faite franchir depuis longtemps.

Hem... E-Elys-

Elle envoya le côté de son poing s'écraser bruyamment sur le bureau, en hurlant : (https://www.youtube.com/watch?v=yxZM2CULRNE)

"PHYRO, C'EST QUOI TON PROBLÈME ?"

Elle venait de pulvériser l'ambiance, et le bureau, si il avait été fait en quelque-chose de moins résistant que du plastacier, instantanément. Poing sur la table, regard furieux, montée de voix et surtout irradiation d'anxiété : Ouais, aucun doute. Elle était en colère. Non, pas en colère. Inquiète. Vraiment, authentiquement, réellement et positivement inquiète. Un miracle que les deux autres ne soient pas réveillés.

Moi ? Un problème ? Mais pas du tout ! ('chier, je voulais éviter cette ligne de questions...)

"Phyro, Phyro, Phyro. Heh. Pourquoi tu ment ? Tu passes depuis plus d'une semaine tes journées à rien foutre planqué chez toi ! T'as changé, Phyro ! Je me rappelle encore de quand tu chiais sur les services publiques pour l'exact même attitude que tu nous lâches aujourd'hui ! Je reçois tous les jours des doléances demandant une simple réponse : "Ou est passé le Phyro ?" ! Et je sais jamais quoi répondre ! Ça fait a peine un mois qu'on est rendus dans ce bordel, je claque toutes mes journées à essayer de faire tourner l'équivalent de la galaxie compressée en 5 planètes et-"

Attends, 5 planètes ?

Le faceplant contre le bureau fût instantané :

"T'étais pas au courant ? TOI, le télépathe, l'omniscient, le réseau d'information centralisé, T'ÉTAIS PAS AU COURANT ? TU NOUS TRUCIDES UN SEIGNEUR STELLAIRE SUR UNE CRISE DE NERFS ET TU CHERCHES MÊME PAS A SAVOIR CE QU'IL SE PASSE DEHORS !"

Elle prit une inspiration, et sembla lutter intérieurement. A partir d'un moment, le pile ou face se résolut :

"Toi ? "Terreur incarnée" ? Mon numéro de désignation est plus terrifiant que toi, ouais !"

Elle avait visiblement du mal à le dire, mais elle avait raison. Il n'avait rien branlé et était resté bloqué chez lui tel le dernier des hikikomori. Il fallait que ça change, à un moment.

Ou pas. Tu sais quoi, t'as peut-être raison. En vrai, j'me suis fait chier à lever toute la galaxie pour soulever du pariah en chaîne avec un seul objectif. Et quand tu m'as montré l'état galactique... Je sais pas. J'ai plus envie de me faire chier, j'veux dire, je vire un empire totalitaire qui assimile les gens compatibles et esclavagise les autres, et je me retrouve à me faire menacer par un empire totalitaire qui tue purement et simplement les gens... Ça me...

Ça me soûle, il m'a tué, l'autre connard de président, j'ai plus envie de m'impliquer pour des bouffons pareils, a chaque fois que- J'veux dire j'ai toujours l'impression de faire quelque-chose de travers (https://www.youtube.com/watch?v=Rf4euAs7LY8), merde... foutez-moi la paix... Mettez le blâme sur moi si vous voulez, mais lâchez-moi...

Sa bouche s'ouvra, et se re-ferma. Ses yeux, écarquillés, semblait essayer de capter une once de bonne volonté dans le blob informe. Sa bouche s'ouvra de nouveau. Elle chercha quelque-chose à dire, puis... Non. Puis elle se retourna et se remit face à l'écran. Mais ne remit pas la vidéo. Et elle prit son amulette, et se regarda à travers.

Et un grand silence s'abattit.

Phyro essaya de se rendormir. Trop de bruit. Merde. La flemme de se reconstituer. Impossibilité de mettre un collier.


"Phyro ? Tu dors ?"

Stupide question.

"La... La grande prêtresse du Sanctuaire m'a appelé, après avoir été incapable de frapper elle-même à ta porte. Elle voulait avoir de tes nouvelles. Elle s'inquiète, pour toi. Le Sanctuaire lui-même s'inquiète pour toi. Et, même si je sais qu'il ne voudra jamais l'admettre, après t'avoir vu absent pendant tout ce temps, Franzis s'inquiète pour toi. 'fin, il le ferait, si il n'était pas constamment en train de bricoler quelque-chose, se bourrer, hurler sur quelqu'un ou les trois a la fois. Même miss-belle-au-bois-comatant au fond s'inquièt- Nan, elle, non. Enfin, ce que je veux dire, c'est... J'suis moi-même dépassé, Phyro. Tu peux pas me faire ça, merde..."

Oh ça me soûle. Il se pourrait, en effet, que je vaille quelque-chose aux yeux de certains. Il se pourrait qu'on m'apprécie, et que je doive agir en conséquence... Et alors ?

"Chaton, s'teuplé..."

Elle ne bluffait pas. Elle était réellement, et véritablement dépassée, et ça se ressentait jusque-là. Et ressentir ce genre de truc, Phyro aimait pas.

Bon, tout le monde sait que je vais céder, parce-que je suis sympa. J'dois t'aider avec quoi ?

"J'ai reçu tout un tas de réponses des autres pays suite à la mise en pièces des Rethell, et j'ai juste besoin d'un soutien moral pour naviguer dans "Mauvaise-foi-land". Je sais pas par où commencer, ni quand me décider à tout écouter. Et je sais pas par quel chemin continuer."

Oh ? Ça, c'est facile. Si j'en crois la carte stellaire du briefing, que je mentionnerai ici (permets-moi d'y rajouter quelques annotations) :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/34/7/1535252031-la-carte.jpg)

On va éviter de lire les messages tout-de-suite, y'a le gros chat qui récupère et Dorna qui... Est réveillée, depuis le temps. En réalité... Elle semble l'être depuis qu'on à commencé à s'engueuler, semblerait-il, elle attendre que je sois reformé pour s'en mêler. Profitons-en et parlons de sujets plus simples à mettre en oeuvre : Nos voisins les plus proches sont les Sek-Loggar ? Meh, des commères en puissance, mais des bons gars, au fond. T'as essayé de leur parler ?

"La- Bon, travail. Les Sek-Loggar : J'ose pas. J'aime pas avoir à discuter avec les autres empires."

T'inquiète, le moment venu, on ira affronter ça ensemble. Tiens d'ailleurs, la Terre à rappelée ?

"Eux ? Non, pas que je sache. C'est dans leurs habitudes de jouer les abonnés absents, on devrait le savoir..."

Prévisible. Au pire : Tant mieux. Affaire suivante : Le trou de ver, en bas, il est chiant. Renforce l'accès, ils m'inspirent pas confiance, les autres cons.

"Reçu !"

Niveau récupération de technologie, on en est où ?

"J'ai pas suivi, mais on à l'air d'être en avance."

Pas de problèmes particuliers ? Genre, incidents ? Lubies du staff technique ? Surveille plus souvent, tu le sait tout autant que moi : C'est pas parce qu'ils sont excellents qu'ils sont cleans.

"A vrai dire... Elyseum à un problème avec les manières d'aplanir les planètes et passe plus de temps à traîner autour de Kinetic pour lui demander des conseils sur l'extinction des volcans et les possibles conséquences engendrées par la fonte des glaciers, mais...

Apparemment, ça a l'air d'être justifié :
"

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/34/7/1535252483-sont-parfois-les-plus-efficaces.jpg)

Raffiné... Mais bon, "Que ça ?" j'ai envie de dire. Tant que c'est juste sur la fonte des pôles... Ça m'rappelle la fable du pirate qui voulait envahir des montagnes.

"Sinon, les planètes se portent bien. On cherche comment poser plus de pariahs sur des systèmes arides, mais je n'aime pas a savoir des planètes semblables à mon espèce envahies de vermine prisonnière, mais vermine quand-même."

Garde-les pour d'éventuels réfugiés, alors.

"Ah, et... Deuterium a envoyé un message plus gros que les autres. On aurait dit toi quand t'as tes espèces de révélations. Ça avait l'air important, alors j'ai mis les deux cons des labos dessus. Apparemment, ça se passe mal, et Deadlock a appelé Invictus en plein duel qui m'a appelé après avoir remporté son duel."

Oh ? Ça devient intéressant... Eh, tu- tu fais quoi ?

"Attends, tu vas rire jvhap"

Se levant discrètement de son siège, Morgana se déplaça vers l'alcôve. Elle sembla inspecter l'édifice deux secondes, puis appliqua un doigt sur un point de pression au niveau de l'abdomen.

Une seconde... Deux secondes...

La fausse sieste ne dura point plus longtemps. La résidente, pour le plus grand amusement de l'instigatrice qui arborait désormais le plus pur sourire d'une blague concluante, ouvrit les yeux au doux son de :


"MMFH MPH MMP-"

Ah. C'est vrai. Il se pourrait que... Ouaaais voila.

Deuxième essai.

"COMMENT AVEZ-VOUS SU ?"

Un miracle. Mais tu ne sera-

"-pas assez près pour voir la différence, c'est connu !"

La voix ne venait pas de Morgana, cette fois-ci, mais du chat qui venait finalement de finir par se réveiller, et tentait de récupérer le contrôle de ses jambes qui n'existaient plus trop, assimilées dans le bloc de chair informe qui bouffait encore la banquette. Après avoir compris qu'il s'y prenait possiblement mal en reconstruction anatomique, il finir par demander :

"...comment on sort ? Y'a un truc ?"

'tends, je vais m'en occuper. L'autre, là, sait comment faire principalement parce-qu'elle à l'habitude, mais si toi t'essaies tout seul, tu risques de finir avec une jambe atrophiée.

Il ne sembla pas gêné outre-mesure, et attendit en silence la fin de l'opération. Son corps extrait et séparé du gros blob, il prit ses adieux :

"Et bien, merci pour ce sympathique moment. Maintenant, je dois m'en aller annoncer (en retard) la mauvaise nouvelle à mon groupe. Forte volonté à vous trois."

"Bye ! Le bonjour aux tankistes !"
"Passe me voir quand tu veux, Félin-Résistant !"
Ils sont dans le hangar à véhicules d'assaut, et ils ont les nerfs. Bonne chance, tu vas te faire niquer. Tu fermeras la porte en sortant.

Il fit un signe d'approbation de tête, et sortir en titubant, encore légèrement sous l'effet des doses.

Bon, lui c'est réglé. Toi, Dorna, tu veux rester un peu où je peux me lever ?

"Dois-je vraiment ? Bon, c'est bien pour toi, Phyro-Ami. Ou ai-je mis mes vêtements ?"

Transmatière, juste sous la banquette. De rien. Tiens d'ailleurs on se posait une question, t'étais impliquée : Rapidement, tu tiens à moi ou pas ?

Question brusque. Dorna toisa le blob qui essayait de se reformer, avec quelque peu plus de succès, tout en cherchant ses vêtements dans la longue liste d'objets stockés dans le sac. Liste jamais rangée, d'ailleurs. Une réponse lui vint :

"Me vois-tu souvent te refuser l'hospitalité ? Même débordée de patients à soigner, je trouve toujours moyen de t'offrir quelque repas lors de tes visites. Dans un sens... Oui, je t'aime bien. Loin d'égaler mon pirate favori, mais tu restes en haut de la liste. Tu as beaucoup fait pour beaucoup de personnes, tu sais ? Nombre sur ce vaisseau te doivent une faveur, ou plus. Les rares à se plaindre de ton existence sont généralement les rares à craindre pour la leur. Trêve de bavardages, c'est votre empire que vous devez faire tourner, pas le mien. Retournez-donc à vos occupations, vous avez un... "Fan-club" à inspirer."

Seems legit.

"Phyro-Désillusionné; Morgana-Incertaine... Bonne chance. J'ai ma part des trésors à récupérer."

Et elle s'en alla, en fermant la porte derrière elle. Les deux Gardiens regardèrent la porte, et Phyro, reformé après moult bruits de tendons, de muscles et d'os peu ragoûtants fini par continuer :

"...bon, sinon, j'ai cru voir une planète pré-FTL que t'as prise en t'étendant comme une tarée vers les Sek-Loggars, l'intérêt ?"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Août 28, 2018, 05:02 am
Chapitre 13 : (Morgana) : Back to business.

Spoiler: MontrerCacher
"BON."

Deadlock était mortellement sérieux (https://www.youtube.com/watch?v=wq061dSiIos). C'était un cas épineux, qu'il avait-là, l'ambiance était à cran et il n'avait pas envie de rigoler. Pas quelque litige sur les tours de gardes des blocs les plus infâmes, pas quelque saboteur tentant de libérer les pariahs. Nooon, ça, c'aurait été simple ! Nan, là il devait rendre conciliation entre une foule en colère d'un côté, et deux Doxs de l'autre.

Pas question de faire de favoritisme. Laisser les Doxs s'en tirer sans chercher à comprendre aurait-été une incitation à l'émeute pure et simple. D'un autre côté... C'est vrai. Ils n'avaient, pour ainsi-dire, rien fait. En vrai, c'était plus leur déconnexion de la réalité, qui, même aux yeux du mastodonte, était flagrante, qui avait causé du tort. Et il venait de résoudre le tout avec brio. BRI-O. Du pur génie. La perfection même.

Et dans la pièce, il y avait présentement 7 personnes. D'un côté de la table d'interrogatoire, Elyseum et Energetic. Energetic était en train de braquer sa caméra sur les deux organiques en face de lui à tour de rôle. Gauche, droite, gauche, droite... Tel un métronome. Son "Visage" allongé et ressemblant à une enceinte arrondie à la verticale ne bougeait pas d'un iota. Sa caméra, par contre, observait le rythme d'un métronome, ce qui n'avait pas manqué de mettre mal a l'aise les deux plaignants. Elyseum, elle, avait pris l'apparence d'une... Comment ils s'appelaient, maintenant ? Nagyari ? Enfin bref. Elle était en position d'apitoiement. Tête baissée, fausses larmes, mains jointes, le scénario était assez crédible pour tromper les deux types, qui avaient déjà fort à faire avec leurs nerfs face à Energetic.

De l'autre, deux organiques. Un espèce de nautile lévitant au dessus du sol, actuellement en lévitation au dessus de sa chaise au raz de la table, et son co-plaignant, un espèce de... Roswell, mais avec en plus de sa pathétique stature, des bras de raptor. Pour pallier ce fait, il semblait avoir demandé une meilleure paire de bras aux Seekers. Ca se remarquait assez facilement.

Deadlock, et, ce faisant, ses deux ROBUST briefés spécialement parce-qu'il était persuadé (a raison, d'ailleurs) qu'Elyseum allait par réflexe effectuer ce genre de ruse, étaient plutôt soulagés de la fin de l'histoire. Le Gouverneur se situait au bord de la table rectangulaire. Le premier garde, le serpent, s'était enroulé deux mètres derrière les plaignants, tandis que le second, un espèce d'être végétal de plus de trois mètres de haut, d'apparence blanche, presque cristalline, dont les "feuilles" formant les bras partaient dans un espèce de chaos néanmoins symétrique, et semblerait-il non-doté de système occulaire (Deadlock apprit, lors d'une conversation, qu'en réalité la bestiole utilisait un procédé qu'elle appelait "Harmonie" lui permettant de visualiser mentalement une pièce en temps réel, lui permettant de voir l'entièreté de la zone autour d'elle, qu'il y ait un mur, un obstacle ou même que les objets soient de dos. L'omniscience personnifiée. Son seul défaut était sa sensibilité, étrangement, aux EMP et brouilleurs.) se postait derrière les deux Doxs.


"...bon, je pense que vous êtes tous parfaitement satisfaits de cette conclusion ?" Sortit, lentement, un Deadlock soulagé.

Les deux organiques regardaient le Dox de manière assassine, mais ne bronchèrent pas. Le Roswell répondit en premier :

"...ça passe. Si je puis me permettre, éduquez mieux ces deux imbéciles. Nous sommes parvenus à un accord, mais vraiment, Dox. Si nous avons grande sympathie, et vous grande compensation financière à notre égard, vous ne réussirez peut-être pas à soudoyer une espèce dotée d'une culture... Plus martiale. Je sais que ces deux cons s'en sortiraient sans soucis, mais si ils venaient à mettre une nouvelle fois le souk' : Je ne VEUX PAS d'émeutes chez moi ! Occupez-vous de ces deux tarés, ils sont tellement cons que, foi de mercantile : Ils feraient un procès à Ozgär, même post-mortem, qu'ils gagneraient un pactole."

"...bien."

Les deux Doxs, naturellement fiers, ne bronchaient pas, plus que soulagés de la fin de cette mascarade, et l'opportunité de pouvoir continuer leur miss-

Deadlock les désigna du doigt :


"...vous. J'ai compris votre motif, et si vous êtes sortis, c'est que ça doit être important. Ne bougez pas, je vais vous expliquer comment ça marche dehors."

Toujours aucune réponse. Ils faisaient profil bas.

"...et oui, les deux marchands restent là pour que vous continuiez à m'écouter. Oui, je vous aiderai à rassembler les spécialistes que vous voulez. Non, je ne vous laisserai pas, "par erreur" ou, plus sincèrement, ignorance, ravager une boutique, tenter de réquisitionner les marchandises sans paiement, prendre de haut la population locale, j'en passe et des meilleurs. Vous avez besoin, c'est évident, d'une éducation digne de ce nom. Ce n'est plus l'empire, dehors. C'est un conglomérat semi-féodal, dehors. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les organiques dehors ont besoin d'être beaucoup, BEAUCOUP moins stupides et beaucoup, BEAUCOUP plus concernés par la vie sociale qu'un Marine de base, de peur de voir le pénitencier sombrer dans la plus sombre des anarchies. Il n'y a, remémorez-le vous bien, PAS Ozgär pour vous filer des passe-droits. Si, un beau jour, vous veniez à vous mettre à dos trop d'organiques, je ne pourrai RIEN pour vous. La quasi-totalité des locaux disposent de pouvoirs Psi ou autres cartes dans leurs manches. Vous ne gagnerez PAS à chercher des crosses, aussi involontairement que ça, à ces types."

Il prit une pause. Tout le monde semblait avoir suivi. Les organiques approuvaient. Les Doxs faisaient mine de s'en foutre. Deadlock continua :

"Vous, par contre, tirerez d'immenses bénéfices à travailler en coopération avec eux, et je ne parle pas de tes expériences, Elyseum. Leur secret ne réside en aucun cas dans leur anatomie, souviens-toi-en. Energetic : Tu n'aime pas le Psi, et je ne t'en blâme pas. C'est ton choix, après tout. Je n'aime moi-même pas réellement les organiques."

Deadlock leva la tête, le temps de justifier :

"Sans rancune, les gars. Je suis quelqu'un de calme, et vos modes de vies sont tout, sauf calmes. Sauf toi, le serpent. Toi, je t'aime bien. Tu dois bouger autant que moi, au quotidien."

Il reprit :

"MAIS ! Tu disposes de nombreuses annexes laborantines sur plusieurs planètes. Ne les laisse pas en plan (Oui, je suis au courant. Je reçois des appels quotidiens pour demander si Malth n'était pas tombée de leur part.), si vraiment tu est un solitaire, refile-leur les travaux pas intéressants dont tu ne veux vraiment pas. Les meilleures centrales demandées par la gamine ? Le moteur tout nouveau que veut le second de Spectum ? Reste avec tes armes, refile-leur ça. Sur un coup de chance, ils te surprendront."

Le sermon était de trop pour Energetic. Malgré les deux organiques et la tension qui redescendait, il explosa :

"DEADLOCK ! Contente-toi de rester sur tes attributions, et laisse les autres Doxs dans leurs domaines ! Tu me rappelles les Mains lorsqu'elles venaient me faire chier avec mes soi-disant échecs ! JE SAIS GÉRER MON LABO' MIEUX QUE QUICONQUE, ET SURTOUT TOI ET TON TRAVAIL DE GARDIENNAGE UNE HEURE SUR 24 !"

Le crapaud n'atteint pas la blanche colombe : Deadlock ne fit aucun commentaire, à ce dernier, mais se contenta de rassurer les deux plaignants :

"Vous voyez bien qu'il est inadapté à la vie en société. Laissez-le se démerder deux semaines, il va comprendre très vite. En fait... Je soupçonne que l'un des spécialistes va lui faire comprendre très vite. Elyseum, comment se déroule la cohésion de ton secteur ?"

Elyseum répondit en modulant une voix de Nagyari :

"A merveille..."

"...c'est pour ça qu'ils viennent me voir en se demandant si tu les écoutes quand ils rassemblent enfin le courage de te poser une question ? La moitié ne sait pas quoi faire, l'autre moitié ne sait même pas si elle est embauchée chez toi ! Écoute-les plus. Passe, et je sais que tu vas détester ce que je vais te dire, plus de temps à leur parler. Au pire, (je sais moi-même que je vais regretter ça), invite les plus solides mentalement à t'assister sur tes... Expériences ? Séances d'autopsie ? Comment t'appelles ça- Ca n'a pas d'importance. Établis plus de contact avec eux."

"Ils ne comprennent jamais rien...", répondit celle-ci en tentant de se faire passer en victime, tactique qu'elle avait employée depuis le début de la réunion, "...a chaque fois que je leur demande quelque-chose, ils restent stupéfaits sur place et n'osent jamais rien répondre..."

"Fais la même que pour Energetic ? File-leur le taf' chiant. J'ai appris ton succès à faire fondre des glaciers, suite à un essai sur le terrain de l'évaporation de l'eau d'un pauvre type sur tes paillasses. C'est... Remarquable. Pas pour le type, hein. Mais, quand-même, parle-leur plus. Tu parles tout le temps à tes prisonniers. Fais la même sur tes subordonnés. Demande-leur comment s'est passée leur journée, si ils ont des problèmes, chope l'organique isolé et demande-lui ce qui le tracasse... Je sais pas, moi. Trouve des sujets. Tu leur fais peur, et chaque-fois que tu leur parles, c'est pour exposer tes trouvailles anatomiques. Trouve des sujets moins... Raffinés."

Tous les organiques de la pièce tiraient la gueule. Deadlock, sentant qu'il poussait sa chance un peu loin, changea de sujet :

"Bon, vous deux, les offensés. Je vous ai payés, et vous avez même pu avoir votre parts de ragots. Ne ruinez pas leur réputation trop vite, ils ont (j'insiste) beaucoup à vous offrir, financièrement parlants. Vous pourriez bien vous retrouver avec un pactole de technologies en avance sur le reste de la galaxie bien, bien plus vite que vous ne le pensez. Si vous le souhaitez, vous pouvez disposer."

Ils disposèrent. Les gardes les suivèr-

"Non. Vous deux, les gars, vous restez."

La plante sembla émettre des sons de verre en résonance à travers un traducteur. Derrière le bruit particulier, un traducteur personnel entonna :

"Obligation ? Mauvaise ambiance. Peut-être : Laissés seuls ?"

Le Dox fit clignoter ses trois caméras, symbole d'exaspération chez lui.

"Restez, bon-sang. J'ai besoin de vous. Vous allez me rendre un service. Ces deux-là ne savent évidemment pas comment réunir leurs spécialistes. Occupez-vous en."

"Grande liste ?"

"Non, du trivial, et pas du dangereux."

Il tendit la liste chiffonnée d'Energetic. La plante la saisit aussi gracieusement qu'un... Poulpe chopant un crabe à bouffer. C'est-à-dire de manière foudroyante et effrayante, même pour le Dox. Sans même l'inspecter, il/elle la rangea. Puis déclara :

"Travail simple ! Bons amis ! Beaucoup divination ! Miroir ? Astronomie ?"

Ca sembla faire une pause et... Relire ? Réfléchir ?

"...Sanctuaire ? Oui ! Bien sûr !"

Elle "sautilla" et invita :

"Oubliez liste ! Invitation ! Suivez-moi ! Deadlock inclus !"

Deadlock s'étala sur sa chaise :

"Ah, bon sang, nan !"

La plante semblait encore plus excitée :

"Invitation ! Chance unique ! Grande prêtresse ! Rendez-vous !"

Les deux scientifiques écoutaient, semblant comprendre que : Déroulement actuel = objectifs atteints avant ce soir. Le serpent s'était réveillé et regardait la plante en mode "OH LUI EH !". Deadlock sembla comprendre que ça avait l'air important. Gonflant, mais important. Et, faute de mieux, et semblant comprendre qu'un laissez-passer du Sanctuaire semblait peser lourd par ici prit l'opportunité.

"...bon, j'ai pas trop le choix. Allez, c'est parti."


L'ambiance était calme (https://www.youtube.com/watch?v=31jJ-pmGuO0), mais Phyro, reformé, et vissé sur l'écran, n'en revenait pas. Quelle que soit la dépression qui l'affectait depuis déjà looongtemps, elle disparaissait invariablement quand un événement ésotérique se produisait.

"...quoi ?"

Morgana, plus dans les bails, avait déjà eu tout le temps d'assimiler l'information, et même réagir en conséquence :

"Regarde bien, BIEN ces images. Concentre-toi. Si t'es vraiment pas dans ton assiette, mange un melon. Je suis sûr que tu n'as rien mangé depuis qu'on est en orbite. Alors voila :"

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535417921-dans-la-pratique-un-nid-a-embrouilles.jpg)

Phyro suit toujours ? Il a l'air de regarder l'écran. Il suit.

"Ca, c'est la source des tensions. Je veux pas d'emmerdes avec ces types, ce sont des types "biens". Mieux que le reste de la galaxie. Ils nous détestent, hein, mais... MOINS que le restant de la galaxie. Permets-moi de zoomer."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535418045-techniquement-pas-une-planete-pre-ftl.jpg)

Triomphante, Morgana déclara, preuve à l'appui :

"Alors, chaton. Ca ressemble à une planète avec une population pré-FTL ?"

Phyro semblait réfléchir. Il regarda la planète. Lut les signes de vie. Re-regarda. Finit par se rendre à l'évidence :

"C'est... Un cimetière de vaisseaux ? Qui s'auto-réplique sans succès depuis plus longtemps encore que la fin de l'empire ? Pourquoi on à jamais eu affaire à cette technologie ?"

Morgana regarda Phyro avec insistance.

"Eh bien, en réalité... C'est toi qui à géré cette partie de la recherche, on est tombés dessus, très, très vite. Je n'étais pas encore sortie des soins intensifs. Tu devrais le savoir. En fait : Je comptais sur toi pour m'expliquer ça. J'ai mis Kinetic sur le coup mais... Son balai. Il bosse comme une merde depuis qu'il à calculé la disparition de son balai. Je te jure : Il semble... Desévoluer. Il était encore bien y'a une semaine, et depuis peu il marmonne dans son coin, ne nettoie plus ses interlocuteurs, et son vocabulaire se limitait de plus en plus jusqu'à peu. Maintenant, il est juste... Obsédé par son putain de balai. C'est entre autres pour ça que je voudrais que tu fasses un truc. Va le voir (pas de trop près, hein. Il pourrait devenir agressif si tu reviens les mains vides. Il lavait des scènes de meurtres, et je soupçonne certains de ces meurtres d'être de sa faute.). Tu vas comprendre à quoi tu as affaire."

Waaah, entre ça ou chier des briquets bics, il n'en a rien a foutre. Plan B :

"Au pire on va faire simple, je vois bien que ça te gonfle. Sonde-moi."

Il s'exécuta. Une démangeaison, dans le côté arrière-droit du crâne. Profonde. Désagréable. Rapidement, il parvint à un verdict :

"J'suis désolé pour lui. Son balai sera rendu, mais dans l'état de copeaux du bestiau (Parce que j'ai quand-même enculé à sec un pariah dématerialisé avec, hein. Un objet dématerialisé devient tout de suite beaucoup, beaucoup plus fragile), je galère ma race à le reconstruire. Je l'ai pas scanné avant de l'utiliser ! L'autre connard à tenté de me niquer a peine il m'est tombé dessus. J'ai voulu esquiver Invictus, tout ça pour tomber sur ce taré profitant de mon état. J'ai pris le premier truc qui passait, et... Un balai, quoi. Bon, cas suivant ?"

Ah, oui. C'est Phyro, après tout. Quelles pouvaient être les chances qu'une histoire triviale rattaché à lui se déroule sans explications dignes d'un scénario de Tarantino ?

Cas suivant. La main de Morg' passa sur l'holoécran. Image suivante.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535418992-et-pourtant-on-a-tellement-en-commun.jpg)

"Eux. Ce ne sont pas les voisins en question, mais leur cas est grave : Ils nous détestent. Ils trouvent que l'emprisonnement pariah est une insulte a la vie, et considèrent le placement des Doxs comme du népotisme avéré. Rajoute à ça que... Ce SONT les Doxs et pas d'autres vulgaires machines sans réputation, et... Ils nous blairent pas."

Phyro haussa les épaules :

"Eh bah alors on les emmerde ?"

Il va comprendre.

"Ils sont voisins direct des esclavagistes ensemencés et des purificateurs dont t'as buté le boss."

Il a compris.

"Ah. Garantis leur indépendance. Mais souviens-toi : L'enfer est pavé de bonnes intentions. Auraient-ils été dominants, ils auraient détruit leurs voisins et exécuté leurs leaders et loyalistes au nom de leur sacro-sainte égalité. Liberté ? Hah. Nous avons, actuellement, affaire à... Space 'murica ? Tu te souviens, non ?"

Oui. L'OTAN. Un beau jour, en permission, je me suis pris une rouste dans un magasin. Un pur coup de pute, signé CIA. Ces types ont fait sauter la boutique, et pendant que j'étais occupée à appeler du renfort et apporter des premiers secours, se sont amenés déguisés en secouristes et...

M'ont salement droguée et je me suis réveillée dans un bunker, quelque-part sous la Nouvelle-Orléans.

Et pour garantir la "protection des peuples" et la "Constitution des droits de l'Homme", m'ont cramée sur une chaise électrique, waterboardée, droguée, isolée,  forcée à regarder des exactions militaires et butés des prisonniers politiques devant moi avec une seule requête : Que je balance des Gardiens disposant des plans technologiques dont on disposait pour pouvoir faire leurs propres brevets d'armement. Je crois même me souvenir d'un arrachage d'ongles, et d'une ou deux dents.

Évidemment, Phyro prend très, très mal ce genre de blague. Il a une politique très stricte sur le sujet : Tu touches à des civils, tu prends cher. Tu touches à moi, il ira s'assurer que ton futur sera non-seulement très douloureux, mais aussi très traumatisant pour toi, tes proches, ta famille et tout ceux à qui tu as pu éventuellement croiser dans la rue et a qui tu a parlé plus de trois secondes chrono.

Et le complexe, habitué à passer "Bodies" dans les oreilles des prisonniers, s'est retrouvé avec un malade mental déchaîné, hurlant les paroles à fond la caisse, envoyant des souvenirs traumatiques à tout ce qui osait passer a moins de 20 mètres de lui et ressemblait de près ou de loin à un staff technique, et transformant le restant encore en bon état et trop cons pour fuir en fine purée rouge avec laquelle il tapissa les murs de sceaux de malédictions. Puis il mit la main sur le chef scientifique local.

Il lui a tellement ravagé l'esprit que ce fils de pute pourra même pas prétendre à une sanité correcte en passant dans l'Outremonde. Si y'avait un PEGI pour les attaques mentales, +18 gagnerait des zéros. A ce qu'il parait, les pariahs infiltrés là-bas ont même développé un jeu VR avec lui. Y'a encore des exemplaires, dans les centres de formations de Malth : Encaissez les hallucinations sévères du type. Le record se compte en minutes.

Puis il à fait une surcharge émotionnelle, et l'endroit s'est retrouvé privé de couleur et de son, et, apparemment, y'avait une activité Scourge récurrente là-bas. Aux dernières nouvelles : Y'a toujours un dôme blanc en Nouvelle-Orléans.

Donc les USA ont déclaré la lutte contre le terrorisme aux Gardiens, hein.

Phyro l'a mal pris et à déclaré une vendetta personnelle, hein.

Les USA se sont fait bombarder la gueule à grands renforts de Seekers venus des bases lunaires et martiennes, hein.

On s'est pris l'ONU pour violation de l'article de neutralité territoriale extra-planétaire, violation des conventions de Genève sur les armes chimiques, violation des conventions de régulation du clonage, violation des lois sur les armées professionnelles, violation de... Oh, c'était chiant.

Mais finalement, la paix est vite revenue quand les capteurs ont détectés les pariahs en approche orbitale. Pour une fois, c'était pas nous les alarmistes : Mais la NASA qui venait de comprendre le pot-aux-roses. NASA qui fût promptement fermée pour cause de "Détournements de fonds", sinon ça serait pas drôle. Puis les astronomes, les uns après les autres, ont eux aussi tirés l'alarme, et, les uns après les autres, ont dû mettre la clé sous la porte.

Le reste appartient à l'histoire : Avec une planète dans le déni le plus total, on à quand-même émergés "victorieux".

Nique la Terre.

"Calme", dit le Phyro. "Je ne pensais pas que ça t'affecterait autant. Revenons-en a Space 'murica : Il faut les sauver. Et que ça leur plaise ou non... Ils vont avoir besoin de notre aide. Si ils se décident à être véritablement cons, alors soit. Si ils veulent vraiment une guerre, c'est à leur entière liberté, mais ils comprendront très vite que le monde à trop de maîtres-"

"-et pas assez d'amis."

Phyro rigola et continua :

"Sujet suivant, donc."

Nouveau pianotage. Nouvelle image :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535421095-l-axiome-pour-les-nuls.jpg)

"Ca, Phyro, c'est pour toi. Tu sembles véritablement paumé : permets-moi de te remémorer le fonctionnement de l'Axiome, tel que je l'ai compris. Nous sommes une horde d'espèces diverses et variés, ja ?"

Tout le monde pense que je parle allemand : Fauuux. C'est un vieux tic de naissance : Mon cri réflexe de confirmation. Mais dans la pratique, ça revient au même.

Silence du Phyro.

Continuons.

"Comme nous sommes bourrés de toutes les espèces sans foyer, planète natale ou justes exilés, certains pourraient attendre de nous un joyeux bordel où tout le monde veut frapper tout le monde et prendre le contrôle, et ils auraient raison. La seule chose qui nous maintient en cohésion n'est ni plus ni moins que la tâche pénitentiaire commune. Pour faire simple : Plus nous disposons de prisonniers ou réfugiés, plus les gens se rappelleront de leur tâche, et moins ils se chercheront de vielles querelles comme... Les peaux-vertes contre les kobolds cambriens ?"

"Mh-hm ?"

Morgana regarda Phyro, pour vérifier son implication.

Incroyable, il suit. J'avais parié sur son manque de patience pour les briefings et sur le fait qu'il m'aurait repris la parole parce-que, a court de patience, il eût sondé tout le briefing d'un coup mais... Non, il a l'air d'être poli. Merci a lui.

"Bref, ça, c'est le rapport simplifié de Deadlock et Invictus : On en a pas assez. On dispose de centaines de cellules de stase pour pariah désincarnés, mais... Y'a pas la place. Y'a bien des planètes arides mais j'en ai déjà parlé."

Phyro fit preuve d'initiative :

"T'as la démographie ?"

"Bien sûr !"

Nouvelle image.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535421609-la-demogratruc.jpg)

Je dois lui préciser un truc, une... Initiative d'Invictus.

"La tranche "Dox" désigne, en réalité, les rebelles et automatons de la planète. Comme tu le sais, il y a en tout et pour tout 10 Doxs, et je soupçonne Alloy d'être le plus jeune d'entre tous."

Phyro ne fit aucun commentaire sur la farce et se contenta de résumer le principal :

"Ouais donc c'est bien la misère, hein, Morg' ?"

Elle laissa la tranche de sa main tomber sur le bureau et désigna le camembert du doigt :

"T'imagines même pas."

Phyro réfléchit. Ne trouva rien.

"On verra ça quand on aura une solution. Suivant ! Non attends ! Première image... Mécénat ? Conservateurs ?"

Morgana revint sur la première image :

"Un accord technologique avec une enclave, demandé par Deadlock ? Un mécénat forgé par Invictus ? Qui sont ces types ?"

Phyro sembla chercher mentalement quelqu'un. Invictus n'était pas là. Il finit par reprendre concentration sur l'écran :

"Putain de matamore de... Sujet suivant."

Nouvelle image.

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535422011-il-va-falloir-les-aider.jpg)

Morgana commenta :

"Sympathiques. M'ont appelée "Sublime créature". Ca aurait été un compliment bienvenu si ils ne m'avaient pas prise pour une Dox. Ont fait rigoler Elyseum. Je sais pas si ils sont juste spéciaux ou si on à affaire a des nerds en rut. Ils semblent vénérer "Le grand Ursidé", la technologie, la bravoure. Et ils sont à côté des purificateurs."

Phyro explosa de rire :

"AAAAA- AHAHAHAHA ! HAR HAR HAR ! LE GRAND URSIDÉ ! L'histoire était donc vraie ! Nan, la vérité c'est qu'un jour, un homme-ours dont l'affinité est basée sur la lumière et ses formes concentrées (Donc, basiquement, il fait tomber la nuit, rend ses potes invisibles en déviant les ondes lumineuses, aveugle les gens et tire des lasers) à réussi a paumer ses sujets de recherches sur la lumière lors d'une escarmouche contre les pariah dans les environs de ces types. Apparemment, une religion est née ! Je le garde de côté. La même : Promesse d'indépendance, faisons chier ces deux empires de sous-race jusqu'au bout. Les Doxs sont des machines, normal qu'ils les aiment. Étrangement, étant des nerds, si on se ramène avec du meilleur matériel qu'eux, ils seront jaloux. Fais gaffe lorsque tu veux discuter avec eux sur ce point. N'attire pas l'attention. (Le Grand Ursidé, ces cons)" jvhap

Morgana lança un regard inquisiteur :

"Amène-moi cet ours. Plus tard."

Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Août 28, 2018, 05:03 am
Image suivante, une fois de plus :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535422584-je-devrais-pas-les-ignorer.jpg)

"Les voisins en dessous de nos voisins démocratiques. Je me méfie de ces types."

Phyro, hausseur d'épaules devant l'Éternel :

"La seule chose les rendant plus dangereux que les démocrates fanatiques sont leur proximité et leur absence de double-problème. Eeeet leur pacifisme. Si leur conseil décide de se séparer de leurs valeurs pacifiques, disons... Par changement de valeurs populaires généralisées... On sera probablement forcés de les imploser. Note : Je ne ferai rien pour les influencer dans ce cas, c'est leur entière liberté, hein. Mettons-les nous dans la poche. A peu de choses près, tu devrais pouvoir faire "bonne" impression. Comme d'habitude : Doxs, héritage pariah, pas gagné. Suivant !"

"Retournons sur nos démocrates, d'ailleurs. J'ai quelques précisions à te montrer, maintenant que le tour d'ensemble est torché."

Image suivante. La seule planète restante des démocrates :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535422876-ah-c-est-vraiment-la-merde.jpg)

"Ils... Ils sont en FAMINE ?" Comprit instantanément Phyro.

Morgana sembla plus longue à la détente.

Comment il sait ça, lui ? Télépathie à cette distance ?

Phyro répondit directement :

"Quoi ? Non ! Pas du tout ! Ils n'ont qu'une seule planète, suis-je bien clair ? Leurs fermes ne peuvent fournir que 16 populations, jusque-là tu suis ? Tu devrais faire le rapprochement."

Oh, je comprends !

"...ils se sont fait exterminer et se retrouvent hors de leurs planète natale, sans moral, avec a peine de quoi les nourrir, c'est ça ? En attendant leur mort ?"

Phyro reprit :

"Exactement. Et même dans leur état, leur président bombe le torse et crache sur la doctrine des Doxs. Il faut les aider, mais... Rappelle-toi. Ce sont des fanatiques. Des fanatiques de l'égalité, mais des fanatiques quand-même. On a des infos sur leur armée terrestre ?"

Morgana eut un rictus :

"Tu vas rire, mais Deuterium est en train de se balader chez les esclavagistes. Il a passé le trou de ver, et se contente de fureter en senseurs passifs. Il a un talent certain, pour éviter les conflits. On dirait nous, à la bonne époque !"

Phyro était plus sérieux :

"Je soupçonne ce Dox d'avoir passé des marchés pas clairs, avec l'Outremonde... Leur armée, s'il te plait."

Elle s'exécuta. Précision :

"Je la découvre en même temps que toi, cette fois."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535423353-oh-la-vache-ils-deconnent-pas.jpg)

"PAR LE SANCTUAIRE, MAIS QU'EST-CE QUE !"
"J'AURAI LA TÊTE DE QUELQU'UN, POUR CA !"

Morgana venait de se clouer sur place, et avait sorti sa lame d'urgence en constatant la surprise. Phyro avait reculé de deux pas en voyant l'immensissime marée de soldats en train de finir de vider ce qui ressemblait à des rebelles. Il reprit la parole :

"...on doit leur envoyer de la bouffe. C'est urgent. Charge trois tonnes de pâte nutritive, ça part en transport Outremonde ce soir."

Je pensais, naïvement, à leur péter promptement la gueule et assumer un contrôle direct, mais...

"Je comprends. Image suivante."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535423789-les-terroristes.jpg)

Morgana souffla, puis lança l'intro :

"Invictus ne veut pas leur parler. Je ne veux pas non plus. On fait quoi ? Si on les fracasse, les mauves vont pas aimer."

"Simple", expédia le Phyro. "On peut... "Suggérer" un pacte défensif aux mauves grâce à eux. Peut-être même une fédération. Je sais que tu préfères la méthode "Plus forts tout seuls, mais... Ils nous aideront à tenir front. L'univers est rempli de choses effrayantes. Toi, de tous les Gardiens, est très, TRÈS au courant de ces faits. Problème suivant."

Sans quitter l'écran, ni même changer d'image, Morgana grinça :

"Les rethells. Ils nous détestent, et commencent déjà à penser qu'on les arnaque."

"Passe-moi l'écran."

Morgana quitta son siège. Phyro s'installa. Ouvrit une communication.

"Salut mes srabs, alors moi et les mecs, on a décidé de vous aider à vous remettre sur pied ! Tenez, c'est pour vous !"

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535424220-un-bon-gros-pot-de-vin.jpg)

Le rethell de l'autre côté de l'écran regarda le montant, Phyro, Morgana, le montant. Dit un :

"Je reviens. Je reviens vite."

"Mais prends ton temps négro !" Sortit un Phyro enjoué, donc provocateur.

Il revint :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535424321-ah-bah-on-s-arrange.jpg)

"De la part des rethells, nous vous remercions de cette compensation matérielle. Point personnel : Je vous déteste toujours. La vie était plus simple, sans vous. Sans rancune."

Phyro continua sur sa lancée :

"Mais pas de problèmes, MAH MAN ! Passe une bonne soirée !"

L'écran s'éteignit. Morgana demanda :

"Tu penses qu'il vont nous aimer, un jour ?"

Haussement d'épaule :

"Baaah, tout le monde nous aime à la fin ! Sauf les terriens. Nique eux, et les Nagyari. Fils de putes nous emmerdent avec leurs talents pendant des années, génocident un quart de la terre parce que "OLALA LES PARIAH NOS DIEUX" et soudainement ferment leurs gueules et se planquent ? La seule raison qui fait que je ne suis pas parti les défoncer personnellement est le peu d'espoir de rédemption que j'ai pour eux. De plus... J'ai toujours la connasse de grande dompteuse chez les Seekers. Tu n'es pas la seule a avoir des rancunes."

Elle s'est pointée sur Terre en prétendant mener un spectacle, à lâché une horde de bestiole cauchemardesque en Asie, ruiné presque intégralement la Chine et l'Inde avant qu'on l'arrête et a fui. Quand Phyro à fini a Malth et qu'il s'est évadé (Il aura réussi, lui...), il l'a recroisé en train d'exécuter une esclave dans une fosse de taverne, dans une planète frontalière. Oh, il en a profité, d'ailleurs, il paraît que son âme en jarre a changé 12 fois de couleur. Je dois demander.

"Elle va bien ?"

"Question pertinente, mais stupide. Elle a gagné le droit d'avoir un corps physique il y a 10 ans. Elle est toujours confinée aux ruches. Des fois, elle s'amuse à faire peur aux gens."

Ooookayyyy, changeons de sujet.

"Ouais bon, tu penses que les rethells nous lâcheront ?"

Phyro fit un mouvement de mâchoire. L'externe ? L'interne ? Il finit par dire :

"Regarde toi-même."

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/2/1535424983-c-est-mieux-comme-ca.jpg)

Phyro, constatant l'efficacité de son plan, continua :

"Sujet suivant."

Morgana annonça le planning :

"On a perdu le contact avec Energetic et Elyseum un moment, ils semblaient lâchés dans la nature. Deadlock m'a appelé pour me dire que c'était "Sous contrôle". On rentre, on a plus rien à faire ici."

Sur ces entre-faits, la porte s'ouvrit sur un Invictus triomphant qui annonça plein pot :

"SAAAALUUUUT SEIGNEURESSE ! ...Phyro." "...Invictus." "VOUS DEVEZ REGARDER LA REDIFFUSION DE MON DUEL ! CE PATHÉTIQUE INSECTE S'EST AMENÉ AVEC DES GANTS EMP ! J'AI LOOT LES GANTS ! COMMENT ILS ME VONT ?"

...non, en fait, je m'en fais pour rien. Heh, tout va bien, par ici.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 03, 2018, 02:58 am
Chapitre 14 : (Elyseum) Le Sanctuaire

Spoiler: MontrerCacher
Phyro aurait bien voulu aller se cloîtrer dans sa piaule, a peine la flotte posée, mais... Les deux autres ne semblaient pas de cet avis. Ils avaient une requête supplémentaire, avant de lui lâcher la grappe, semblerait-il, et Invictus l'avait formulé très clairement :

"SOIT TU RÉPARES CE BALAI, SOIT TU AURAS LA PITOYABLE DÉBÂCLE DE KINETIC SUR LA CONSCIENCE !"

Puis il s'était ravisé, enfin... Autant qu'Invictus puisse se raviser.

"Écoute, Phyro. Nous comptons parmi les deux plus grandes entités intelligentes de Malth ! Dans ton intelligence égale à la mienne, tu auras sans-doute remarqué que Kinetic n'en avait pas pour longtemps. Tu peux garder un secret ?"

Phyro, occupé à tenter une énième réparation sur un balai qui tirait (Il l'aurait juré) sur un artefact inconnu de ce plan d'existence une fois pété, et, donc, face à l'échec, de forte mauvaise humeur, se fit une joie de ruiner son élan :

"Si tu parles des mémentos des Dox, je te préviens je suis au courant pour ton épée."

"QUE-", Avait commencé le Dox en plein instinct de survie mais, fait jugé impossible par la totalité de ses connaissances jusqu'à maintenant, en plein état de panique, "SI TU PARLES A QUI QUE CE SOIT DE CETTE INFORMATION JE-"

Il était é-cu-mant, pour peu que de l'écume ait pu sortir, et le Gardien savait pourquoi. Tout en tentant divers combinaisons impossibles de fragments de... Bois ? La composition était du bois. La masse était en bois. C'était du bois pur jus. Mais... Plus il travaillait dessus, plus il en était persuadé : C'était pas du bois. Ce bois semblait... Lui-même ne savait pas. Mais le principal était de ruiner le gros lard pour qu'il lui foute la paix.

"Calme, Dox. Si j'avais voulu te sécher, j'aurais fait fondre ton épée antichar que tu trimbales suspicieusement sur toi H24 y'a très, très, TRÈS longtemps. Comme-ça j'aurai jamais eu à supporter tes interférences H24 pendant une grande partie de ma vie." Invictus serra son épée très, très loin hors de portée du malade mental, qui continuait : "Ensuite, si je vous supportais réellement pas, je t'aurais jamais demandé de réactiver tes potes, qui, je le concède, doivent être aussi tarés et socialement inadaptés que moi. Et si j'avais pu y faire un truc, sois assuré que si je pouvais réellement pas te blairer, j'aurais fait (mais alors) TOUT ce qui est en mon pouvoir pour effacer ce jour où Morgana t'a recruté dans ta misère. Maintenant, rends-moi un service : Deviens véritablement intelligent, finis par comprendre au bout de 15 de vie commune que je t'apprécies RÉELLEMENT et arrête de me casser les burnes (que j'ai viré y'a un siècle déjà, trop gros point faible) avant que je me décide à en arriver là."

Le Dox, constatant le danger imminent, mais surtout gouverné par la peur de perdre sa très précieuse épée adorée, laissait parler l'avorton-biologiste-goule-télépathe :

"Fraté, j'en ai marre, mais MARRE de me payer des abrutis constants au quotidien, incapable de se servir d'un cerveau et de faire preuve de cette politesse élémentaire qu'est l'empathie et le respect de la vie d'autrui. Sikky, les purificateurs, les esclavagistes, les terriens, les Nagyari et apparemment même les égalitaires semblent s'y mettre."

Invictus sentit que le danger avait l'air de passer. Il s'assit en tailleur et posa son épée sur ses genoux, la tripotant nerveusement. Dans la pratique, "épée" était un bien grand mot. L'arme était, en réalité, une barre en forme de triangle équilatéral assez grosse pour aplatir un tank d'une claque, avec une strie la faisant ressembler à un rouleau de papier-toilette. En fait... La "lame" elle-même avait la couleur du carton. La garde rattrapait le tout en arborant un symbole de l'Axiome peu travaillé, ayant pris la place de l'emblème pariah anciennement plaqué acier spectral, matériau trop rare pour être véritablement connu et maîtrisé, même de ceux qui le travaillaient. Néanmoins il n'écoutait pas son épée. Il écoutait le Gardien, qui n'en finissait pas :

"Mec, je me suis battu pour que ces connards aient accès aux souvenirs des autres via les hubs Seekers, j'ai tout planifié pour éradiquer les guerres galactiques, et comment ils rebondissent sur la technologie de conservation et partage mnémonique ? L'univers entier l'utilise en tant que simulateur de combat ultime et retourne se foutre sur la tronche de plus belle pour "LE FUTUR OMG" ! J'ai déjà assez de mal comme ça..."

Phyro cessa de tripoter son balai et leva un doigt, semblant réaliser quelque-chose :

"En fait, tu sais pourquoi je te dis tout ça ?"

Enthousiaste et tout fier d'avoir suivi, Invictus déclara du tac au tac :

"T'ES VISIBLEMENT EN COLÈRE CONTRE L'ÉCHEC PITOYABLE DE CE RET-"

"Faux. J'te dis ça parce-que même si je t'aime bien et que tu m'inspire de la peine au quotidien, je sais que t'es trop con pour être capable de comprendre quoi que ce soit aux sentiments. Que ce soit moi, elle, le président ou même ce type en pleurs que t'as bousculé dans ta joie de venir nous balancer ton duel, oui, ce random qui venait de perdre toute son escouade dont il avait la charge de communication et qu'on pouvait pas rez' avant le retour ici, t'as toujours été le pire aveugle et autiste du monde en la matière. T'as jamais dit "Courage". T'as jamais dit "Je comprends". Je t'ai jamais vu poser ta main sur l'épaule d'un organique en état de choc. Tu te contentes de regarder la scène et de chier une vantardise dans la plus pure des ignorances. C'est pour ça que personne t'écoute, t'es aussi intéressant qu'un automaton de propagande. Voila ce que t'est : Pas un connard, pas un stoïque. Juste un putain d'aveugle."

Quand Phyro voulait niquer quelqu'un, il savait ou taper. Et là, c'était tellement un critical hit que ça en était même plus une critique.

Invictus était figé sur place. De toute sa vie, personne n'avait jamais osé.

Phyro continua tout-de-même, toujours plus loin :


"Casse-toi. Tu reviendras quand tu seras compréhensif."

Si l'ambiance avait pu être résumée en une image, ça aurait été celle-là :

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/35/7/1535847682-solitude.jpg)

Le Dox, profondément vexé, prit dix secondes de réflexion. Puis il se releva, prit son memento. La soupesa. Sembla réaliser quelque-chose. Et, en serrant l'épée d'une main tout en pointant du doigt Phyro de l'autre, fit quelque-chose de jamais aperçu auparavant. Il déclara, non sur son ton de vantardise assuré mais sur le ton grinçant de quelqu'un dans le jugement d'autrui :

"Parle bien des mementos, hypocrite. Tu la ramènes beaucoup pour une coquille vide guidée vers sa seule amie tel un papillon de nuit sur une ampoule 60 watts. De plus, je suis peut-être un "con de Dox aveugle", mais..."

Il se dirigea vers la porte de sortie. Prenant la poignée, il se retourna vers le Phyro, qui avait troqué son stoïcisme pour une grimace d'indignité, et transforma son essai :

"...je suis jamais allé me réfugier dans un placard au coin d'une rue quand les autres avaient besoin de moi, connard. Et on a à peine 30 ans d'écart. Souviens-toi en."

Et il sortit en dégondant la porte du "placard" du Phyro. Pour la deuxième fois dans la vie de cette dite-porte.

Score de la rencontre : 1-1


JE SUIS PARTIE POSER DES QUESTIONS AUX ORGANIQUES ET ILS M'ONT RÉPONDU PAR DES REFUS ET DES MENACES ET J'AI FINI DEVANT DEADLOCK ET CE CRYSTALLIN BLANC BIZARRE NOUS GUIDE ET CA EN FINIT PAS ET IL PARLE TOUT LE TEMPS EN ÉMETTANT DES SATANÉES VIBRATIONS ET ENERGETIC NE DIT RIEN ET JE JURE QUE JE VAIS- JE VAIS-

Partir en fringant groupe déterminé à tirer cette histoire au clair. (https://www.youtube.com/watch?v=SqUA5VmKOoI)

Prendre par l'ancienne ville des tireurs de précision. Serrer à droite après un talus où dormaient des espèces de quadrupèdes écailleux semblant servir de compagnons domestiques. Continuer tout droit vers la sortie de la ville. Voir un groupe d'organiques nous regarder bizarrement. Supporter Deadlock qui posait tout un tas de questions inutiles à la plante en verre blanc :


"...dis-moi, si tu connais si bien le chemin, tu es du Sanctuaire ?"

Question inutile.

Ce a quoi la plante répondait en sautillant, éternellement excitée à chaque question posée :

"Non ! Non ! Non-croyant ! Pas besoin ! Planète natale : Nous apex ! Aucun dieux, nous dieux !"

...quoi ? Cette bête plante blanche ridicule, même pas organique, au sommet d'une quelconque chaîne alimentaire ?

Deadlock continuait sa ligne de questionnement :

"Hmmmm... Je ne comprends pas ? Pourquoi alors cette invitation ?"

La plante, tout en continuant d'onduler, répondit toujours en sautillant :

"Ca ? Grande prêtresse ! Venue quartier ! Centaines Vibars ! Pas effrayée ! Non non ! Courage ? Inconscience ? Ferveur ? Message ! Rendez-vous ! Signe : Première demande !"

Qu'est-ce que ça nous importe, vraiment ?

Le groupe enjamba un tas de flingues empilés au milieu de la rue, en transit d'un hangar a un autre suite a la campagne Rethell. Ils prirent en ligne droite dans l'allée des artilleurs. Le chemin était désormais en ligne droite, faute de place : L'endroit était juché sur un col menant à la montagne avoisinante de la capitale. Les artilleurs s'amusaient à s'entraîner sur celle-ci, lors de leurs rares moments de professionnalisme.

Deadlock posa ENCORE une autre question :


"La grande prêtresse ? Elle ressemblait à quoi ?"

JE VAIS L'ESTOURBIR ! JE VAIS LE DÉSOSSER ! ARRÊTE AVEC CES QUESTIONS VIDE DE SENS, JE JURE QUE-

...du self-control, ma chère. J'ai promis que j'allais me tenir. Ce serait dommage de revenir sur une promesse, non ?

Le... "Vibar ?" Sautilla de plus belle, et émit une série de vibrations désaccordées, cette fois-ci. Le traducteur restait muet, puis il/elle reprit le rythme qui lui était familier et le traducteur re-fonctionna :

"Blague ! Blague ! Très bonne ! Vous savez ! Sûr ! Sûr ! Surtout vous !"

"CETTE SINISTRE FARCE N'A QUE TROP DURÉ ! DEADLOCK ! QUELLE EST CETTE HISTOIRE ?"

Le groupe, ayant atteint la sortie de la ville, s'arrêta net et retourna vers la Dox, ayant pris sa forme d'agression. La voix métallique sans modificateur vocal et la rétractation de tous ses artifices de changement d'apparence révélait l'un des Doxs les plus effrayants du lot : un amalgame vaguement humanoïde de câbles et de panneaux plantés ça et là, semblerait-il sous la direction évidente d'un type ayant probablement passé les composants au mixer, ayant eu pour possible ambition de réaliser une salade suédoise de techno-composants, permettant par quelque obscur mécanisme et sorcellerie de changer à volonté de forme. Seule la tête faisait sens : très bien discernable, constitué d'un sourire comportant bien trop de dents, et de deux caméras optiques rouges.

Quoi qu'il en soit, ses mouvements soudains de tête trahissaient un raz-le-bol certain et incontrôlé.

Deadlock constata la scène. Comme les deux autres.


QUOI ? ENCORE ?

Oh non ! Non non NON NON NON ! Je ne peux pas sortir comme ça ! Je ne peux pas sortir comme ça !

Elle regarda à gauche, à droite, derrière elle. A part la plante, aucun organique ne semblait là. Après deux-trois tentatives et un kaléidoscope de formes et de couleurs inutiles et très moche, il devenait apparent qu'un problème de concentration était de rigueur.

Quelqu'un. Quelque-chose.

Le Vibar semblait essayer de comprendre la situation. Devant la situation qui était de toute évidence embarrassante, et par manque de retenue naturelle ou pragmatisme, il finit par demander :

"Problème ? Quelle situation ?"

Deadlock, tourné à un 180 degrés pile, le renseigna :

"C'est très, très simple. Quand elle perd son calme, son camouflage actuel saute. Et elle déteste au plus haut point traîner sans. Les peu de fois que ça arrivait, avant, les organiques essayaient de la tabasser. Pas que ça les sauve, cela-dit."

Passons les réactions déraisonnées des organiques ! J'exècre juste cette forme ! Elle est hideuse ! Je suis hideuse !

Elyseum, considérant l'inutilité de ses trois compagnons, "intima" un :

"MAIS NE RESTEZ PAS PLANTÉS LA !"

Energetic fût le premier à réagir :

"Le Phyro ?"

Quelqu'un d'autre, sombre con ! Il s'agit d'une malchance calamiteuse pour que-

"Oh ! Oh ! Idée !" Se prit au jeu le Vibar "Yeon ! Oiseau ! Prophète Vide ! Venu quartier ! Piaf stupide ! Prêchait violence ! Mangé ! Enfin... Devrait. Lois. ROBUST. Pas juste. Non non !"

Grande idée. Voila qui est mieux.

Et, désormais, un perroquet re-demanda à Deadlock :

"Voila qui est mieux, veuillez me pardonner mon manque de tact. La journée fût exténuante, et je souhaite sincèrement comprendre les enjeux et l'histoire, si tu me le permets."

Le mastodonte clignota des caméras, puis répondit la réponse la plus décevante du monde :

"J'en sais autant que toi."

Energetic finit par sortir de son silence :

"Ok les cons, alors le Sanctuaire c'est un ordre vénérant un demi-dieu cloué sur son emplacement, de peur de partir dans l'Outremonde a cause de quelque malédiction ou sacrifice personnel. Il est dit qu'il peut prévoir le futur, une sorte d'oracle, connerie du genre. Évidemment, affabulations, exagérations de païens. Mais nous cherchons un système stellaire abritant une civilisation religieuse soi-disant "Déconnecté", alors si quelqu'un sait où il se trouve, c'est soit lui ou ses fidèles, soit l'ordre du Miroir, soit les astrologues. Et apparemment, on est sur la bonne voie si on nous attendait. Continuons. Il est aussi dit qu'une nuit éternelle illumine ses bosquets (évidemment qu'une nuit n'illumine pas ne dites rien) et que les regrets des invités brillent tels des phares dans l'obscurité, bien que ça soit forcément une allusion à leur métier de rédempteurs théologiques. Vous voyez l'espèce de jardin zen avec des lanternes, là-bas ? Bah ça doit être là."

Jardin zen il y avait. Le Vibar s'exclama :

"Dox perspicace ! Sanctuaire près ! Bravo !"

Energetic répondit :

"C'est mon métier. On s'adapte ou on perd le marché et jusque-là y'a que contre un seul truc que j'ai jamais réussi à m'adapter. Pressez, j'vais me mettre en veille si vous trouvez le moyen de perdre encore plus de temps."

Il a raison. Continuons, je veux en finir. Cette farce inutile et ancienne d'une civilisation sûrement insignifiante et hors-jeu n'a que trop duré. Maudit soit Deuterium, maudite soit sa théorie, maudit soit ce satellite et ce périple. Je veux rentrer dans mes quartiers, j'ai des projets à compléter, des organiques à comprendre, et un nouveau poste à superviser.

Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 03, 2018, 02:58 am
La ville s'éloignait. Les montagnes de Malth n'avaient étés modifiées que via tunnels, bunkers, et bases secrètes, même pour certains pariahs eux-même. Chaque entrée recelait son lot d'horreurs et de vérités enfouies. Par ces temps ? Seuls quelques aventuriers calés dans les quêtes traumatisantes s'y aventuraient. Le bordel à l'intérieur était du bon bordel, généralement expérimental au possible et appartenant systématiquement à des haut-gradés. Quelques saloperies rôdaient encore, que ce soit des pariahs reclus, quelque pauvre type désévolué, ou un groupe d'automatons défaillants mais surarmés.

Vous voulez mal dormir ? Prenez un tunnel. Revenez en vie. Oubliez de passer faire un tour au Sanctuaire s'étant établi à côté des montagnes.

Mais nos quatre compagnons n'avaient aucunement l'intention de faire un tour dans les souterrains. Eux voulaient passer à l'étape "Sanctuaire" directement.

Et ils y arrivèrent. (https://www.youtube.com/watch?v=CzIMPoc4jTo)

L'annexe du Sanctuaire sur Malth était composée d'un jardin entretenu de sorte à dévoiler des chemins de promenades méditatives, dans ce qui devrait être une ambiance éternellement nocturne et sereine si Malth n'était pas elle-même éternellement nocturne. Sereine ? Hah.

Des organiques erraient sur ces chemins, réfléchissant à quelque trouble passé. Certains attiraient l'attention des ecclésiastes habillés en longue robe bleue et verte, semblant se faire apercevoir à des bornes à la ronde. D'autres, semblant moins accablés par quelque remord, pouvaient passer à côté d'eux sans même qu'ils ne détournent la tête. Certains externes s'étaient posés sur des bancs en pierre, et parlaient soit entre eux, soit avec l'un des membres des lieux.

Dans toute cette ambiance de promenade et de murmures, nos quatre protagonistes juraient quelque-peu avec le paysage, et leur apparition se fit très, très vite remarquer. L'un des deux gardiens à l'entrée du chemin vint directement les voir, a peine ils avaient étés en ligne de vue.


"Nous vous attendions. Vous trois Doxs êtes attendus spécifiquement là-bas."

Il désigna un espèce de chemin menant dans un cercle entouré de haut blocs de pierre. Le sol ne semblait pas visible, de là où ils étaient.

Une arène intérieure ? Pittoresque ! Tenteraient-ils de faire passer leurs regrets à grand renforts de violence physique tellement appréciée des organiques ?

Le gardien se tourna vers le Vibar :

"Vous pouvez les accompagner, Vibar. Aurions-nous cherché à vous éloigner, vous auriez porté le regret de l'ignorance pendant longtemps."

Le groupe se dirigea vers le cercle. Arrivés à portée, ce qui passait pour une arène enterrée n'était autre que... Le reflet du ciel nocturne de Malth. De l'eau ? Quelque liquide ? Non, c'était bien un sol solide. Au toucher, ça ressemblait toujours à de la pierre. De près, l'endroit, qui semblait minuscule vu d'en bas, se révélait réellement grand.

Rien ne m'ôtera ma certitude que cet endroit ressemble à une arène ! Même si je dois l'admette : Le sol est terriblement bien conçu ! Les tâches de sang sont-elles visibles une fois au contact de ce parquet ? Et qui est cette fameuse "Grande prêtresse", qui semble nous narguer, au fond de cette arène ?

Les autres semblaient l'avoir aperçue aussi, assise sur un banc en pierre semblant flotter sur le sol artificié. De dos, on voyait juste une capuche blanche et noire aux bordures bleues, avec un symbole dessus. D'un accord tacite, surtout dû au fait qu'il n'y avait rien d'autre à faire que d'aller à ce fameux rendez-vous, le groupe se dirigea vers sa direction. Energetic nota :

"Son symbole, les gars. Un bouclier avec une planète en dessous, une flèche rouge au dessus se faisant intercepter par une bande blanche et noire : C'est le tout premier écusson des Gardiens de la Terre, ça."

"Et alors ?", lâcha Elyseum. "On lui demande nos infos, on part dans un système, on pose un drapeau, mission accomplie et je retourne bosser !"

Le Vibar était fasciné par le sol. Deadlock ne pipait mot et se contentait d'aller décidé vers son futur interlocuteur. Elyseum suivait Deadlock, en priant pour que ça soit court. Energetic semblait mal prendre la farce. Finalement, ils arrivèrent dos à la prêtresse. Celle-ci, sans se retourner, les gratifia d'un :

"J'ai entendu, Energetic. C'est un cadeau, que Phyro m'a offert lors de ses premiers jours à mes côtés. 'semblerait que ça ait fini par devenir un hobby à plein temps. Bien, vous vous doutez que ce rendez-vous n'est pas l'objet de moi seule. Chacun votre tour, posez une question. Tout se passera bien."

Elyseum commença, et, proche du but, entonna presque en chantonnant :

"Oui parfait voila Ma Dam-"

...quoi ? Pourquoi j'ai dit ça, moi ? Peu importe.

"...alors voila, comme vous vous en doutez, nous venons pour que vous nous aidiez à trouver un système manquant à l'appel, et vous êtes réquisitionnée ! Allez, en route !"

La politesse manque elle aussi a l'appel, mais c'est exténuant, à force !

La prêtresse répondit avec calme :

"Requête acceptée avant même d'avoir été posée. Ce système n'est pas seulement vital pour vos ordres. Il sera très, très important pour vous, à l'avenir. Je soupçonne même que vous y retourniez de votre propre chef. Allez allez, question suivante !"

COMMENT OSE T'ELLE S'OPPOSER A UN... Mais ce n'est pas grave. Du calme. Energetic reprendra bien l'exigence.

Il prit bien la parole. Mais pas pour les mêmes raisons.

"Que savez-vous du Phyro ? Vous devez m'aider sur le Phyro !"

Que... Quoi ? Mais il devait m'aider sur ce coup !

Réponse.

"Tout. Et, avant que tu ne demandes, il en sait encore plus sur moi. Mais tu te trompes, Dox. La violence n'est pas la réponse que tu cherches à ce grand défi que tu t'imposes. En clair : Ce n'est pas la question que tu devrais poser. Ni celle-là, ni "Comment on tue Phyro ?". Continue à chercher."

Remballé c'est pesé...

Au tour de Deadlock :

"...est-il vrai qu'une âme scindée peut se reconstruire ?"

Est-ce quelque obscur carnaval des questions stupides, ou un concours pour me faire craquer à nouveau ?

Silence de la part de la figure drapée. Elle sembla manipuler quelque-chose. Deadlock insista :

"J'ai lu les rapports de Cambria. La fin de la campagne Pariah avortée par l'arrivée d'une force d'invasion extra-dimensionnelle. L'observation de ces intrus transparents d'une troisième dimension. La bataille du vortex, où Phyro hurla si fort que même les senseurs de la flotte d'invasion en fuite le capta. La rumeur, comme quoi "Un plus un fait tout de même un". Ainsi, les rumeurs du ROBUST seraient-elles vraies ?"

La prêtresse prit un temps pour répondre. Sa voix se faisait moins assurée.

"...ta lenteur n'est pas sans contrepartie, Deadlock. Ton nom est, en revanche, mal choisi. Que dirais-tu de "Sherlock" ?"

Oh, ça devient intéressant. Ces deux-là se connaissent ? Comme c'est charmant ! Bah, elle à accepté notre requête, quitte à regarder Deadlock s'exténuer pour rien, autant profiter du spectacle. Rien que pour ça, ma journée sera faite !

Deadlock "s'exténua", évidemment.

"La rumeur de scission. L'affirmation du Vibar, insistant sur le fait que je vous connais. Cette cape. L'amulette que porte la gamine. Le bug d'Elyseum. Votre timbre de voix. Votre respiration. Ce mouvement en bas de votre robe."

Drama en approche ! Ca me rappelle quand Ozgär questionnait des Marines !

Energetic eut un sursaut, et s'étala ses deux mains sur sa caméra. Il marmonna :

"J'aurais dû le savoir..."

Quoi, même lui il à trouvé ? Je suis sensée trouver, aussi ?

La prêtresse haussa les épaules. Deadlock, voyant l'absence de réponse, il tendit sa main vers la capuche. Voyant l'absence de réaction, il demanda :

"...vous ne résistez pas ?"

"Pourquoi, il faudrait ?" Demanda la prêtresse, en rigolant.

"...maintenant, c'est trop tard."

BON, C'EST QUI, A LA FIN ?

Il tira sur la capuche. A ce stade, si vous ne savez pas sur qui vous allez tomber, vous le faites soit exprès, soit preuve d'une mauvaise volonté. Ou alors vous êtes aussi cons qu'Elyseu-

NON ATTENDEZ J'AI TROUVÉ !

Plus cons qu'Elyseum, alors. Et, a la surprise de... Personne, la grande prêtresse se révéla être le clone deee...

"La gamine." , confirma Deadlock.

"Question pertinente." Confirma la prêtresse. Ou Morg'. Ou un clone d'elle. "C'est quelque-chose, de se faire déchirer jusqu'à son âme... Les désintégrateurs ne sont pas nommés comme ça pour rien, vous savez ? Nous avons mis un moment à nous remettre de ce coup. Quand j'ai vu le canon du fantôme m'aspirer, j'ai bien cru que j'étais foutue pour de bon, mais... Phyro, quoi. J'ai erré, à côté de mon corps, quand-même vivant et ignorant mon existence pendant un long moment. Phyro sentait bien que quelque-chose n'allait pas. Une part de quelqu'un ne peut partir sans se faire remarquer, ja ? Mais par manque de connaissance, il n'y pouvait pas grand-chose. C'est lors d'une visite au Sanctuaire qu'il à convaincu l'entité de faire apparaître son regret. Qui l'eût cru, j'ai été canonisée encore plus vite que n'importe quelle figure religieuse. Un regret devenu réalité, grande histoire, non ? Je re-vis, problème réglé, ja ? Assez parlé de moi, parlons de vous :"

Elle se tourna et fixa Energetic du regard. Celui-ci était déjà en train de lancer toute une batterie de scans.

"Energetic ! Je suis la raison-même prouvant que tu peux rivaliser avec Phyro sur plus d'un point. Tu n'as nul besoin de le pulvériser pour l'égaler, car en ce jour tu as su t'adapter aux moeurs étranges de cette galaxie, tout comme il l'a su en ce jour funeste. Le futur de Delektron sera assuré par ton savoir, pas par tes armements."

"Vu comme ça..." Constata celui-ci. "Mais vous vous trompez. En ces temps, ce futur sera assuré par des armes, pas par des artifices."

"Nous verrons bien..." Dit la prêtresse avant de se tourner vers Deadlock :

"Deadlock. Tu ne pourras jamais remonter le temps. Peu importe ce que pensent tes anciennes victimes, t'es un bon gars. Et maintenant que tu connais la source du problème, et que tu as réussi à te faire épauler par même les organiques les plus belliqueux de la galaxie, tu trouveras ta rédemption. Avoir un Vibar en compagnon est quelque-chose d'extraordinaire, et peu osent leur demander leurs services."

"J'étais stupide, mais ça, c'était avant." Confia celui-ci.

Le Vibar sautilla :

"Deadlock stupide ? Non ! Deadlock rusé ! Grands stratagèmes ! Supervision efficace ! Bon gouverneur !"

La prêtresse souria, chose rare chez son alter-égo qui se contentait de rictus malsains, et se tourna vers Elyseum :

"C'est pour toi que je m'inquiète. Ce que tu cherches, tu ne le trouveras pas dans tes labos. Peu importe le nombre de tes horribles jeux, tu n'auras pas la réponse à la question "Comment les organiques peuvent-ils avoir cette volonté de vivre, même misérables et imparfaits ?" sur Malth. C'est pour toi que je suis disposée à vous aider."

Je rêve ou cette... Imposteur me fait la morale ?

Ca fait des années que je cherche la réponse à cette question. J'ai trop claqué d'organiques pour faire marche arrière. Je saurai la raison précise du fonctionnement de chaque organe, et je trouverai la raison de cette satané persistance ! Je ne me laisserai pas décourager par-

C'en est trop.

Personne ne m'expliquera mon domaine.

PERSONNE !

Et, passant en mode Assaut sans prévenir, Elyseum sauta sur la prêtresse. Deadlock, Energetic et le Vibar restèrent plantés là, surpris par ce qui était un oiseau bipède la seconde d'avant, transformée en machine de douleur écrasée sur un banc en pierre la seconde d'ensuite, la tête prise dans une cape noire et blanche telle un taureau empêtré dans le drapeau du toréador.

Pendant ce temps, la prêtresse s'était rendue par quelque sortilège à l'entrée de l'arène. Cambria bonjour. Elle en profita pour sortir :


"Ce genre de dénouement à le don de ruiner le moral de Phyro. Je déteste ça, mais j'ai pas vraiment le choix. Je me mets à ta disposition... Si tu arrives à m'atteindre. Tu est toujours libre d'abandonner, je ne cherche pas la confrontation."

Elyseum, venant de se relever de son crash et ayant réduit en charpie cette satané cape, était déjà ruée toute griffes dehors vers sa cible. Elle voulait lui faire payer, et elle avait un projet tout particulier pour ça :

"TU PARLERAS MOINS QUAND JE T'AURAI NOYÉE DANS UNE CUVE D'ALCOOL, TOI ET TES REGRETS !"

Il restait un grand bout de chemin à sprinter, et la Dox y allait bouchées doubles. Un souvenir lui revint en tête : Celui de sa fabrication. Sa tâche désignée. Dénicher les non-imprégnés en libre circulation. Les rappeler à l'ordre. Ses premières tentatives via le dialogue. Les échecs cuisants. Les sermons d'Ozgär.

"JE FERMERAI LE COUVERCLE A TRIPLE TOURS POUR BIEN IMITER TA SATANÉE NUIT !"

Il restait environ la moitié du chemin à parcourir. La prêtresse la fixait. Elle courrait moins vite. Après tout, à chaque fois qu'elle se pressait, les Marines n'étaient jamais contents. Comme cette-fois où elle avait ramené une fugitive avant de se rendre compte que les tankistes en faction l'avaient juste lâchée a l'autre bout du terrain de manoeuvre, pour voir la distance qu'elle pouvait parcourir. Comment elle ralentissait, avant de s'être effondrée dans la neige. Comment Elyseum l'avait renvoyée manu militari dans sa fosse, sous les huées des tankistes. Comment ces tankistes avaient fini au mitard pour "dégradation de biens publiques". Personne n'était content, a la fin. Ni les pariahs, ni les esclaves.

"J'AURAI UNE PENSÉE POUR TES POTES, PEUT-ÊTRE MÊME QUE J'OFFRIRAI A PHYRO UN GRAND CRU "SANCTUAIRE" QUAND J'EN AURAI FINI AVEC TOI !"

Il restait un quart du chemin à parcourir. Le jour, où, pris d'une curiosité, elle essaya de comprendre pourquoi ces satanés non-imprégnés tentaient de résister à l'inévitable, encore et encore, alors que leurs collègues avaient depuis longtemps cédés sous la possession pariah. Pourquoi ceux-ci ne supportaient pas ses apparences ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à comprendre la subtile différence entre elle, les organiques, et les pariah ?

"JE TE FERAI RÉFLÉCHIR, MOI, A LA PIRE ERREUR DE TA VIE ! TU VAS PRENDRE TA PART, STUPIDE GARCE !"

Le ciel se reflétait dans le sol. Il semblait infini. Quelle place occupait-elle dans l'ancien système ? Pas une place assez importante. Malgré toute sa supériorité de métal, les pariah l'avaient séchée, pendant qu'elle essayait de voir si la capacité à parler d'un organique n'avait pas quelque-chose à voir avec son déterminisme. Les étoiles semblaient sereines, elles...

"JE- JE-"

Examiner les pariahs ne servait à rien. Elle n'avait rien appris, a part que Korvek était incapable de la fermer. Voir Morgana passer ses nerfs ne servait pas plus. Sauf qu'elle avait l'air aussi paumée qu'elle-même. Les deux était probablement perdues dans la même obscurité. Depuis combien de temps la boss était dans le même dilemme ? Pourquoi squattait-elle les mêmes couloirs, et les mêmes engins ? Par science ? Non, ça n'avait pas l'air. Ca ne faisait pas de sens. Ca ne servait sans doute à rien, après tout. Invictus avait peut-être dit la vérité, lors de la réunion.

*Thump* "J'aurais... Ignoré quelque-chose ? Non, impossible..."

La grande prêtresse s'agenouilla , et regarda la Dox, écrasée a 10 centimètres d'elle. Elle avait trébuché ? Elle s'était laissée tomber ? L'important était là :

"Perdu. Et maintenant, en route vers un système tout aussi perdu que toi."

Spoiler: MontrerCacher
J'ai eu trop d'idées sur les Vultaams, et je crois que celle que j'ai eue il y a une semaine était la meilleure de toutes. Bon allez, demain j'ai intro à l'université.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Sep 03, 2018, 12:58 pm
Mais bordel tu postes trop j'arriverais jamais à rattraper ! jvfou
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 03, 2018, 06:17 pm
Citation de: Cody le Sep 03, 2018, 12:58 pmMais bordel tu postes trop j'arriverais jamais à rattraper ! jvfou

Mec, ça me trottait dans la tête depuis plusieurs années, j'peux t'assurer que les scénarios je les ai depuis un moment déjà jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 18, 2018, 09:36 pm
Bon, comme j'ai peaufiné ce chapitre-là pour des raisons qui vous sembleront évidentes très vite, et que je risque d'avoir moins de temps-libre pour coucher tout ça sur papier, je tenais à le placer avant de commencer à entamer mes vraies journées avilissantes de bâtard.

J'sais pas où vous en êtes au niveau de la lecture, ni même si vous aurez lu ce passage avant le mois prochain, mais enjoy tout-de-même.

Il est "un peu" (Edit post-postage : C'est quoi mon putain de problème, en vrai ?) gros, je le ramène en plusieurs étapes.

Eh bah putain, le passage facultatif est lui-même trop gros ! J'pense avoir eu raison de le mettre en "facultatif" pour les allergiques aux pavés et flashback.

Edit post-postage : Alors je sens que ce poste va se retrouvé instantanément noyé sous la masse de texte, et personne pourra jamais lire tout ça en un mois seulement. Mais j'voulais VRAIMENT pas rater ce passage-là.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 18, 2018, 09:43 pm
Chapitre 15 : (Elyseum) Vultaam Industries

Spoiler: MontrerCacher

L'antique radio venait de changer de piste. (https://www.youtube.com/watch?v=GRxofEmo3HA)

"Ahhhh..."

Ca, c'était le parfait soupir de quelqu'un qui venait soit de sortir des toilettes, soit de réaliser quelque activité impliquant le même degré de soulagement.

"AAAAAAAAAHHHH ! AH- AH- AAAAAAAAHHH !"

...et ça, c'était le parfait hurlement de quelqu'un qui venait de vivre l'effet exact inverse.

"Oops, pardon. j'ai eue un moment d'absence. Souvenirs, tout ça." Avec ce qui pourrait ressembler à un sourire d'affection, Morgana constata le résultat final : "C'est beau. Ca capte bien le... Enfin, merci de ta coopération."

Elle revérifia le résultat : De toute évidence, le fer à souder était intemporel. Que ce soit de l'étain, du bois, de la peau, du végétal, du fongique ou dans ce cas précis une coquille Rethell, il permettait des merveilles d'art. Mais ce connard avait bougé, alors...

"Tu m'excuseras de traîner en longueur, je dois faire une rapide retouche sur la droite de l'oeil. Ne bouge pas trop, sinon tu finiras aveugle..."

Une main posée sur l'épaule du Rethell solidement harnaché à une chaise trouvée dans les quartiers de police secrète qu'il commandait. L'autre tenant un fer se baladant minutieusement sur la tête du sujet. Les dernières retouches faites à un emblème de Vigile. L'ancien responsable Vie Civile et Devoirs Citoyens, ressuscité pour l'occasion, qui faisait de son mieux pour ne pas laisser le moindre hurlement faire vriller sa mâchoire supérieure. Le procédé était déjà assez douloureux comme ça. La musique qui détendait un peu l'atmosphère quelque-peu ardente.

Il aurait aimé poser des questions. Un tas de questions. Mais de toute évidence, ça ne l'aurait mené à rien. De toutes façons, la majeure partie de sa concentration était braquée sur le fait de ne pas craquer mentalement et commencer à supplier à chaudes larmes une fin précipitée de l'atelier "Pyrogravure sur coquille".

Alors il se taisait bien comme il faut, sauf quand son cerveau lui faisait comprendre qu'essayer d'appeler à l'aide en poussant quelque hurlement était désormais un besoin vital et important pour son bien-être personnel.

Soudainement, l'anodin devint dramatique : Un poil de queue, qui volait gaiement dans la pièce, projetée par les battements de celle de la propriétaire, lui arriva devant la narine. Pire moment oblige : En plein milieu du passage du fer sur le dessus de son oeil, retouchant les derniers détails d'une aile de Kivig, petit oiseau symbolisant la paix et la justice sur sa planète.

L'éternuement n'était pas loin.

VC/DCD (Ou aurait aimé l'être...) comprit très vite quelque-chose : Éternuer = dérapage du fer à souder = douleur violente/dessin raté = Morgana pas contente = représailles de gamine. Il aurait dû se douter que ça allait très mal commencer quand elle avait commencé par "Biiien ! J'ai tout un tas d'idées, alors j'ai placardé les 12 prochaines heures de mon planning et apporté mon déjeuner ! On commence ?"

Ce putain de poil de queue qui s'agitait frénétiquement sous son nez dans tous les sens menaçait de transformer un cauchemar interminable en cauchemar sans nom.

Il eut une idée. Il tentera de faire passer le sentiment d'éternuement. Il allait se servir du premier truc qui passait.

Il allait essayer de latter le mollet de la tortionnaire pour la faire reculer.

Nan, j'déconne, avouez, même vous vous y avez pas cru : Personne peut être aussi con et de toutes façons il est déjà solidement harnaché. jvhap

Il allait se concentrer sur un autre stimulus de son corps pour essayer de faire passer l'éternuement. Notablement : Sur l'effet du fer à souder. Au lieu de regarder partout frénétiquement dans l'espoir d'entrapercevoir quelque événement réconfortant dans cette salle vide et grise, il allait fermer les yeux et se concentrer sur la brûlure.


"Bah ? Qu'est-ce qui t'arrive ? T'as l'air soudainement aussi serein qu'un client chez un coiffeur lambda !", s'interrogea l'artiste en observant un changement radical de comportement sur sa toile.

Sauf qu'entre-temps, elle avait arrêté de graver la tête du Rethell, et la sensation passée, son éternuement se déclencha enfin. C'était plutôt con, sachant que les Rethells ont cette farce anatomique connue des félins terriens de la-


"BOULE DE POILS DE MERDE !", hurla la cible du projectile, qui semblait être plus effrayée par l'apparition soudaine du tas de glaires que, comme on aurait pu s'y attendre, dérangé par lui.

"Pardon !" Glapit le Rethell. "J'voulais pas faire ça ! Je jure que je voulais pas-"

"Naaan, nan mais ça va, ça va. T'inquiète."

Elle avait dit ça avec une expression mi-peinée mi-inquiète sur le visage, sans même prêter plus attention à la boule de glaire qui dégoulinait toujours de sa tenue sanitaire, plus conçue dans l'espoir de contenir les traces de sang disparates qu'un projectile concentré lancé mach 2. Le truc dégoulinait le long de la jambe gauche en laissant une vielle trace de bave. C'était immonde. Néanmoins, Morgana semblait en avoir rien a foutre et fixait le Rethell de son expression inquiète, et continua malgré tout sa phrase :

"...j'ai l'habitude. J'ai un truc pour ça."

Et, secouant sa jambe pour virer la boule au sol qui s'écrasa dans un bruit heureusement caché par la radio, elle se dirigea vers une caisse posée en amont d'une table de bricolage de garage standard. Donc deux tuyaux mécano-soudés à une planche en acier céramique. Le genre de truc qui se nettoie vite et bien. Et elle sortit de cette caisse un masque anti-poussières qu'elle se dépécha de greffer sur la gueule du Rethell.

"...y'a une solution à tout. Y'a toujours une solution à tout. Et..." Elle hésita avant d'ajouter : "Vu comment tu agissais (parce-que je l'ai remarqué, ton petit jeu, hein), je crois que tu viens de le découvrir, ja ?"

Elle sembla regarder dans le vide. VC/DC, lui, plus soulagé par l'arrêt momentané de la session, en profitait pour essayer de mentalement rallonger le temps. Après quelques secondes, peut-être même une minute, elle le re-fixa et reprit :

"Mais, parfois, "Solution" ne veut pas dire "Résolution". C'était bien trouvé, ça, de te concentrer sur le fer. C'est ce que j'ai fait quand on m'a gravé mon numéro de série. C'est aussi ce que j'ai fait quand on m'a tabassé pour l'échec de ma première mission. C'est également ce que j'ai fait pour toutes les autres fois, et pour chaque blessure subie, pour chaque effet ressenti. Et, au fil du temps, je suis passée d'un horrible hurlement traversant les tunnels de Malth à quelque monstre horriblement silencieux. Si tu pouvais savoir à quel point Korvek a remonté les enjeux, pour essayer de m'arracher quelque son... Je l'ai re-fait, il y a a peine un jour, dans le vaisseau qui me ramenait sur Malth, mais c'est une histoire privée, ça. Plus dans le domaine du réflexe conditionné, quel gâchis... Enfin, là ou je veux en venir est que tout comme "Solution" ne veut pas dire "Résolution", "Acceptation" ne veut pas dire "Résignation". Alors laisse-moi te re-poser la question, Vigile."

Elle marqua une pause, faisant jongler son fer à souder entre ses doigts. Elle finit par trouver comment formuler sa question :

"Pourquoi ? Qu'est-ce qu'on vous à fait, au juste ? On faisait pas chier, on à même essayé d'être sympathiques. On était ouverts au dialogue. Et, comme ça, même pas une semaine plus tard : Les manoeuvres politiques pour justifier l'annexion. MON annexion."

Mais qu'est-ce qu'elle voulait, au juste ? Non, il n'allait pas répondre. C'eut été un prétexte. Il allait jouer le silence.

"J'ai pas assez traîné dans les salles du genre que tu veuilles m'y renvoyer a peine ma tête apparue sur vos écrans ? C'est quoi ton problème ?"

Il ne répondrait pas. La tête de la saloperie se déformait désormais en une grimace mi-dégoût, mi-incompréhension.

"C'EST QUOI TON PROBLÈME ?"

C'est mort, il va rien dire. Elle sembla retrouver son calme, après l'attente sans résultats d'une réponse qui tardait à venir.

"Fine, si tu ne réponds pas, je ferai comme toi. J'irai moi-même m'imaginer un prétexte. Après tout, il y a toujours une solution."

Il allait répondre, tout bien réfléchi !

"Quel est ce dicton, déjà ? Nul n'est jamais aussi bien servi que par soi-même ?"

Elle inclina la tête, et commença a battre doucement de la queue. Elle semblait excitée, l'anticipation, sans-doute. Il continua :

"Et nous nous sommes dits, avec les autres, que les Rethells n'auraient jamais été aussi bien servis que par eux-même, qu'ils le veuillent ou non. Mais, hélas pour nous, certains ne semblaient pas de cet avis et se sont retranchés dans leur stupide pensée du "Travail d'équipe" et du "Vivre en harmonie avec les aliens". Voyez où ça les a menés... Enfin, ils vivent désormais dans vos rangs, et ont bien fini de vandaliser les systèmes carcéraux... Mais chez nous, vous avez perdu. La ville est en ruine, et SS à dû déjà tout faire sauter. Personne ne vous fera jamais confiance, à Rethellia. D'une manière ou d'une autre, tu finiras par tomber d'accord avec moi. Je te parie ce que tu veux qu'a la fin de toute cette histoire, tu auras décidé qu'être seule dans la galaxie sera la meilleure solution. Ou, du moins, la plus simple, idéaliste de merde. Et là tu réaliseras l'étendue de ton hypocrisie."

Morgana eut un léger sourire. Et se contenta de répondre :

"SS est mort. Comme il était juste stupide, on l'a laissé rejoindre l'Outremonde. Et, pour te prouver ma bonne foi, je vais te révéler un secret : C'est le président qui l'a tué. La ville n'a pas explosée, et... Rethellia, bien que peu contente de la direction prise non-pas dans les affaires gouvernementales mais plus dans l'entâchement de sa fierté, nous... En veut. C'est vrai. Mais moins, depuis qu'on à financé leur reconstruction et qu'on continue les efforts de réparations planétaires que... Tu as causé, ja ?"

QUOI ? Le président ? Cette grosse merde aurait tout foutu en l'air ? Grande Gueule Prime/Aucune Volonté-Man ? Mais c'était sensé être l'inverse ! La chienne continua :

"Autre secret : Tu as eu bien peu de chance, Rethell. Quand le couple Dawn and Dusk t'es tombé dessus, le président à pu admirer ta raclée à l'aide de ta caméra frontale. Pour tout te dire... Il se situait deux salles plus loin. Il était parti pour désamorcer ta merde ! C'était mignon."

...c'était quoi, l'intérêt de faire buter un xénobiologiste pour récupérer son artefact surpuissant si ca servait seulement à se faire tout de même ouvrir par une connasse se confondant avec le mur sombre de la salle et son sanglier de conjoint, ensuite ? C'était pas juste, les Rethells doivent se démerder avec un quotidien de merde sans pouvoirs pendant que les vrais chatteux de l'univers se paient le luxe de faire de la piraterie spatiale bourrée de dons, et elle vient lui faire la morale sur la vie en communauté ? Il persistait : C'était lui qui était sensé être debout, et cette clébarde sur ce siège, merde...

"Vous me faites vomir, vous, l'Axiome. Parce-que vous possédez des pouvoirs et que vous avez ravagés l'empire, vous pensez que votre petite trêve générale et interne durera ? Vous êtes ridicules. Vous vous autodétruirez, comme les cambriens l'ont toujours fait sur leur planète. Et même si les cambriens ne s'y collent pas, ce seront tes esclaves involontaires qui finiront par détester les Doxs. Personne n'est libre sur ta planète. Un jour, tu verras ton délicat équilibre exploser, et ce jour là c'est toi qui finira sur cette chaise..."

Elle soupira. Réfléchit. Et moins de deux secondes plus tard, marmonna :

"Ce que je veux, hein ? Tu paries..."

Un rictus se dessina lorsqu'elle sortit... Un casque radio. Et, dardant ses yeux droit dans ceux du Rethell, lança un message à tout le labo biologique :

"Les gars, le Rethell me dit que vous êtes mes esclaves involontaires et que vous n'aurez jamais la liberté sur cette planète : Quelqu'un pourrait, si vous avez quelque peu le temps, venir lui prouver le contraire ?"

Le Rethell jouait la pokerface. Morgana éteignit sa radio et, lâchant un bref ricanement, lança elle aussi un pari :

"Si personne ne vient, je consentirai à te laisser partir. Parole de Gardienne."

Hah hah hah ! Une Gardienne qui torture gratuitement les gens ! Bon, ok, "gratuitement" gratuitement... VC/DC n'était pas tout blanc non-plus. Elle continua sa part du marché qu'il ne pouvait pas refuser.

"Mais si quelqu'un vient... Je peux t'assurer que j'ai déjà prévu le petit jeu parfait pour toi. Un petit rappel personnel, pour expliquer quand se vanter, et quand la fermer..."

Faites que personne ne vienne. Faites que personne ne vienne. Faites que personne ne vienne. Faites que personne ne vienne...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 18, 2018, 09:44 pm
Partie 2 :

Spoiler: MontrerCacher
La porte s'ouvrit. Un flot de lumière non-salvatrice s'engouffra dans la salle, cramant les yeux du Rethell. Le contre-jour l'empêcha de distinguer l'humeur de son interlocutrice. Une voix assurée se fit entendre :

"Madame la superviseuse, je n'aime effectivement pas la manière dont vous dirigez cette aile de recherche !"

La "Superviseuse" se retourna, prit une chaise, et se posa dessus, les bras croisés sur le dossier, la tête posée sur ce support, et, tout en agitant sa queue a la gueule du Rethell pour lui prouver que le masque tenait et qu'il avait déjà perdu son pari, demanda :

"Parfait, c'est ce que j'espérait entendre. Veuillez m'excuser une seconde." Se retournant vers VC/DC, elle lui clarifia : " Rethell, si tu interromps ça de quelque-manière que ce soit, je t'assure que tu est parti pour une pure vivisection avant de retourner sur cette chaise sans ton larynx. Compris ?" Il avait l'air d'avoir compris. Parfait ! Retournant à son interlocuteur et lui adressant un sourire presque forcé : "Et donc ?"

Le porte-parole continua :

"Au nom de toute l'équipe biologique et sociologique, nous avons ici quelque doléances à vous soumettre : Doléance première. Elyseum, la Dox en charge de notre supervision, n'engage jamais le dialogue a part pour nous faire part de demandes extravagantes et incongrues, ou de ses "progrès" dans le domaine xéno-anatomique, ce qui ne manque pas de provoquer nuits blanches et terreurs nocturnes au sein du service, surtout les jours où elle insiste pour être accompagnée afin de nous démontrer en direct ses thèses erratiques et sans logique. Nous voulons que cela cesse, faites le nécessaire."

Elle fit un signe de tête. Se contenta de :

"Ca m'étonne que vous ayez pas demandé plus tôt. Évidemment ça sera fait... Continuez."

Le porte-parole sourit et continua sa lecture :

"...doléance seconde : Nous voudrions, et je parle au nom de toutes les espèces à culture guerrière, le retour et la légalisation des arènes de combat. En particulier la fameuse arène du Dernier Regard, qui, (les autres insistent pour ce rappel culturel) est fameuse pour sa légende sur l'évasion du Phyro hors de Malth. Nous voudrions remettre au goût du jour les combats, histoire que certains ne perdent pas la main."

Elle déclara enthousiaste et du tac au tac :

"Mieux que ça ! J'en serai la painmistress ! J'ai toujours voulu posséder ma propre arène ! C'est pas si différent à opérer que..." Désignant du pouce sans se retourner la chaise derrière elle : "...tout ça, vous savez ?"

Le type se retourna, et chuchota deux secondes avec son groupe. Il lâcha à l'intercom l'information. Elle fit le tour du labo, puis de la ville, puis des planètes. Involontairement, Phyro ressentit un dérèglement dans la Force, et une série de festivités eût lieu la semaine même, une fois la question suivante réglée :

"...oui alors la tradition pariah veuille que ce soit un mâle qui préside ce rôle..."

Elle corrigea l'énorme contradiction instantanément :

"Alors la tradition pariah veuille que ce soit un pariah, donc évidemment un mâle, les cons, qui soit aux commandes des hasards de l'arène, de deux choses l'une : Je ne laisserai pas un pariah toucher un seul levier de l'arène, et même n'étant pas pariah au même titre que vous, j'ai combattu moi-même dedans des années et je sais parfaitement comment ça marche. De plus, dans ma culture natale, les fosses d'exhibition sont présidées par le doyen ou la doyenne de l'école du Raar'Grar (Ceux qui savent pas prononcer appellent ça le Bond Décisif. Vous savez, cette technique consistant à maîtriser son adversaire d'un seul et unique saut vers lui, incluant prises, luxations, manoeuvres débilitantes, applications de forces et j'en passe ?), et étant la dernière de mon espèce visiblement en place et pratiquante de cet art martial au même titre que Phyro, j'ai toute revendication posée sur ce rôle. Des contre-arguments ?"

Plutôt vite, le porte-parole se résigna et continua :

"...non, tout ira, après tout. C'est pas important. Troisième et dernière doléance : On voudrait ne PAS avoir à rester pour ce que vous allez faire à ce type, et savoir pourquoi un tiers du minerai de nos réserves et une bonne partie de la pâte nutritive s'est envolée."

Sans un mot, elle haussa les épaules puis tendit au type une holotablette. Il vérifia les informations dessus, puis conclut :

"...je vois. Bah, c'est peut-être mieux comme ça, après tout. Ca aidera beaucoup la seconde vague. J'aurais quand-même une dernière question, du genre "Vraiment personnelle", si ça ne dérange pas..."

Elle leva une main en signe d'indifférence. Le porte-parole reprit donc :

"Phyro, c'est un nom de code, c'est évident. Personne ne sait son nom. Lui-même ne le sait pas."

Morgana corrigea en lâchant brièvement :

"Nan, il s'en bat les couilles."

Le porte-parole reprit instantanément :

"Mais lui on s'en fout. Morgana, c'est un nom de code également, hein ? D'où vient-il ? Personne ne vous a entendu vous appeler par quelque nom de famille ou titre que ce soit. Je me posais la question-"

Elle le coupa dans sa phrase, visiblement soucieuse de mettre fin à son malaise :

"Question pertinente. Je préviens, la réponse sera longue. Prends une chaise, parce-que t'es là pour un moment."

Elle prit une inspiration, et commença. Son regard dériva vers le mur en face d'elle : (https://www.youtube.com/watch?v=3J_Bse5JCso)

"C'était il y a longtemps. A cette époque, j'avais été envoyé sur Terre récupérer un type qui semblait faire pas mal chier Korvek. Ca s'était mal passé, et j'ai surtout fini récupérée par ce type, ironiquement. Alors je coupe court tout de suite : J'étais parasitée par un pariah plus déterminé que les autres, soucieux d'aider Korvek avec ses expériences sur les imprégnations compatibles. Bref quand je me suis réveillée après une scène qui n'avait fait absolument aucun sens, ça a été dans une cellule. Déjà, j'étais seule. Pour une fois, j'avais pas une voix intérieure qui me gueulait que c'était ma faute et qu'il n'irait pas se prendre un nouveau passage à tabac a cause de moi. Pour le mauvais point, j'étais encore et toujours en cellule. Mais pas une cellule comme celles d'ici, pour changer. Une cellule propre. Une cellule avec un lit. Un drap. Et même un lavabo, des toilettes, et un truc bizarre que j'ai appris être une horloge. Sa mécanique me fascinait, d'ailleurs. Je pouvais passer des journées entières à la démonter-remonter (et le mieux c'est que personne ne faisait irruption dans ma cellule pour me battre au sang quand j'osais démonter l'horloge), et au lieu d'un acier renforcé noir et des barreaux tout le long de la pièce, c'était quelque-chose de plutôt privé avec une teinte blanche et une porte comportant un mini-grille. En me réveillant, j'ai compté environ 8 manières de mettre fin à mes jours avec le matériel disponible, preuve que cette cellule n'allait pas. Mais le plus bizarre, c'était les geôliers. D'habitude, chez les pariahs, un geôlier vient seulement pour te sortir faire ton taf', ou profiter de toi pendant que t'es totalement crevée et lui bourré ou juste chaud. Là, ils venaient sans raisons a 13 heures et 18 heures précises, me demandaient de me mettre dans un coin de la salle sans-même me toucher un poil, re-réglaient mon horloge, posaient des questions d'ordre général du genre "Comment ça va ?", "Bien dormi ?" ou "C'était pas trop dégueu' ce midi ?", me filaient des plats qui n'étaient actuellement pas de la pâte nutritive, et changeaient mes draps et mes vêtements."

Elle regarda le porte-parole :

"Qu'on ne se méprenne pas : J'avais passé ma vie dans des cellules sans éclairage avec un sol en acier renforcé, et si j'avais de la chance, avec un minimum de terre meuble qui pétait pas trop le dos en dormant, à bouffer bloc sur bloc de pâte nutritive. Et là... C'était différent. Et pour être honnête, ça sentait le traquenard. Du coup, je répondais presque jamais aux questions. De toutes façons, quand je parlais (Comprenez : je produisais un son quelconque) aux Marines, je me prenais un coup de crosse dans le ventre, alors... Je parlais juste pas. Mais un jour..."

Elle sembla regarder dans un coin de la pièce, revivant les événements : (https://www.youtube.com/watch?v=kLyBwJageak)

"Un type est arrivé, avec un plus pur style de Mister Nobody. Et il s'est juste posé dans ma cellule, en fermant la porte, et s'asseyant sur une chaise. J'ai senti le traquenard arriver vitesse grand V, et je me vois déjà re-rentrer dans la catégorie 4. Puis il a commencé à me poser des questions, de manière un peu gêné. Comme j'avais pas trop le choix et que je ne voulais surtout pas le voir quitter sa chaise, j'ai répondu. C'était des trucs simples et ultra-généralistes, et peu a peu, ses questions se sont faites plus précises, et on est passés du déroulement de la journée à mon passé, ma vie avant, toutes ces conneries. Et honnêtement, je comprenais pas où il voulait en venir. A un moment, voyant que j'étais stressée, il a voulu me proposer son sandwich. Sauf que... Il a fait un mouvement brusque du bras en me le tendant, et j'admets, je sentais un traquenard, et je me suis chiée dessus, et... On parlait de mon admission à l'école du Bond Décisif... Ca n'a pas loupé."

Elle se mit à regarder le sol, a l'angle du mur :

"Et là, j'ai pas bien compris. Le gars venait de se prendre un drop-kick dans le torse, était au sol, et n'importe qui aurait eu le réflexe de se débattre. En fait... Je préparais déjà mes appuis pour ça. J'étais en pure panique, je me voyais déjà gazée et lattée à mort par une horde de soldats blancs inondant la pièce ! Et... Tout ce qu'il à fait, ça a été... Rien. Il n'a pas bougé d'un poil. Il n'a pas donné l'alarme. Il s'est juste contenté de dire, comme si il était totalement ignorant de la situation "J'voulais juste proposer un truc à grignoter." en me regardant. Il avait un regard assez pitoyable, il semblait fatigué et profondément déçu, alors... J'ai fait la chose la plus normale. Je pense. Je l'ai lâché, je me suis excusée, j'ai pris son 'dwich et je suis retournée m'asseoir sur mon lit. Et il a dit "Ravi de voir que tu n'est pas totalement dirigée par la peur. Ca me fait plaisir.", et instantanément, il semblait avoir oublié s'être pris une mise au sol magistrale en embrayant sur "Un café ?" en souriant comme si on lui annonçait son anniversaire et en regardant dans le vide a gauche a droite comme si j'existais pas. Je comprenais pas ce type."

Elle re-regarda devant elle :

"Et, de jour en jour, il revenait. Il commençait à me poser de moins en moins de questions, et répondait de plus en plus aux miennes. A côté de moi, sa vie c'était petit joueur. C'était juste un pauvre type qui accumulait poisse sur poisse, et avait fini chez les Gardiens après s'en être pris un mort du 5ième étage dans la gueule alors qu'il rentrait chez lui. Et, apparemment, il avait aussi chopé ses dons télépathiques sur le coup. Ca, et un autre problème : Celui de devoir supporter les pensées à voix haute des gens constamment. Les Gardiens l'ont pris plus parce qu'ils n'avaient pas le choix que par volonté propre, mais apparemment il aimait bosser là-bas. Et, en plus d'être capable de lire mes pensées et me faire rire en répondant à l'avance à mes questions, ou, moins drôle, de se tenir la tête pendant des longues minutes en marmonnant "Fermez-là, putain, fermez-la, putain..." il avait aussi eu ce problème, quand il était tombé sur un sorcier ou truc du genre : En voulant le tacler, il avait foutu les pieds dans son rituel d'harmonisation et avait raqué des pouvoirs psychiques... Compliqués à expliquer. Avec ça, une forte propension à... Comment expliquer... La seconde d'avant, il parle d'un sujet sérieux, et soudainement il claque une blague, ou fait une remarque totalement hors-sujet, et semble réaliser quelque-chose, s'excuse et demandait "Bon, j'en étais où, déjà ?" ! Ca frisait entre le lunatique et l'amnésique chronique. On aurait dit qu'il était, des fois, dans un rêve éveillé. Mais bon, il était sympa, et il essayait toujours de me remettre de bonne humeur. Ou de me faire voir les côtés positifs. Et, pour être honnête... Ca me faisait du bien de lui raconter ma vie. En plus... Il écoutait quand je parlais. D'habitude, les pariahs se contentaient de me dire "Hé, connard ! C'est ton imprégnée, fais-là abréger !" ou juste me latter la gueule quand ça les intéressait pas. Lui, quoi que je dise, il semblait être attentif. Il semblait réellement écouter, et même, des fois, demandait des précisions !"

Elle eut un rire nerveux :

"Alors bon, je me suis très vite doutée que le type qui avait fracassé mentalement toute mon escouade, ça pouvait être que lui. A raison d'ailleurs, il m'a dit je cite "Les pariah sont des pariahs. Mais toi... Je sais pas, quand je dis à tout le monde que les pariahs ne sont pas faits de chair, personne ne semble me prendre au sérieux. Quand je t'ai vue, j'ai eu cette impression que chez toi, un plus un faisait, pour une fois, deux. Contrairement aux autres. J'voulais voir si je pouvais aider. Et si tu pouvais m'aider, également." Alors pour moi ça me semblait évident, mais apparemment personne ne savait comment marchait un pariah sur Terre. Donc quand il venait, et comme c'était un peu le seul et unique truc proche d'un pote que j'ai jamais eue jusque-là... J'ai fini par, peu a peu arrêter de rester plantée là sur mon lit. Comprenez bien, hein, j'avais qu'un lit pour m'asseoir. Mais j'étais plus assise au fond du fond de la pièce. J'allais me mettre devant. Ce type, je l'aimais bien, au fond. Et il me faisait de la peine, aussi. Il avait vraiment l'air de souffrir. Alors un jour, lors d'un de ses moments de crise de télépathie, je lui ai proposé une vieux truc contre les migraines que ma mère m'avait apprise. Vous voyez, l'été nous autres perdons nos poils, et quand-bien même l'insolation continue d'être un grave problème. En cas de migraine, l'astuce consiste à mettre une bande de tissu d'eau tiède sur le front pour contrer le phénomène sans rendre le tout insupportable ou provoquer un choc thermique. Pour plus d'effets, y'avait des plantes mais j'en avait pas, alors... La première fois, il était juste là, à me regarder incrédule et dire "Et comment une vielle bande d'eau pourrait- Oh, et puis merde, après tout...". Ca à pas marché, évidemment, c'était pas une fièvre ou une insolation qu'il avait hein. Mais le comique de voir un type trempé avec un gant de toilette dégoulinant sur la tête nous a bien fait exploser de rire, et il a réussi à oublier son problème quelques minutes. Enfin bref, ça se passait dans ces bails-là, et ça a jamais vraiment cessé. Et, un jour..."

Elle sortit un portrait de son sac transmatière, le regarda, et reprit son récit :

"Il m'a posé une question. "Écoute, je vois bien que tu t'emmerdes, ici, et personnellement, je pense que te garder en cellule est... J'veux dire, c'est stupide. Y'a rien à en tirer. N'importe-qui doué d'un cerveau en état de marche pourrait le voir. Alors j'ai fait chier mes supérieurs, et j'ai fini par arriver à un arrangement : Je les ai déchargés de toutes responsabilités de ouf' et j'ai tout pris sur mon dos, mais je suis sûr que ça vaut le coup : Je viens te proposer de rejoindre les Gardiens. Tout ce que t'as a faire, c'est être mon binôme, et d'avoir à me supporter sur toutes mes sorties. En contrepartie tu gagnes autonomie, droit de sortie, tout ce bordel/bref, t'es libre. Si tu veux vivre ta vie hors de la caserne, c'est toi qui vois, je pourrai sans-doute te trouver une baraque. Tout ce que je te demande, c'est juste de ne rien faire de stupide. Mais honnêtement, je pense que je suis casé royal de ce côté-là.". Il a pris deux secondes à réfléchir, et m'a re-demandé quelque-chose : "Ah, et j'vois bien qu'il te gêne, j'veux dire j'suis peiné à chaque fois que t'essaies de le dire alors... Je m'appelle pas vraiment Phyro. Et comme la tradition le veut, il te faut aussi un nom de code. Pas que- Pas que ça puisse dissimuler ton identité, hein, même moi je suis devenu trop publique pour que "Phyro" dissimule quoi que ce soit. Mais quand-même, tradition, tout ça. Et j'pense que ça te fera du bien."

Elle écrasa sa tête dans ses bras, et resta une minute sans bouger. Puis elle se redressa, et continua, avec quelque boule dans la gorge, son histoire :

"J'ai mis un moment à me décider, mais Phyro m'apportait assez souvent des livres sur l'histoire de sa planète, et des manuels de mécanique, en retour de toutes les astuces que je pouvais déployer pour qu'il puisse supporter ses journées de perpétuel relais psychique bipolaire. Et comme au début je savais pas lire le terrien (Ils ont plus de 3000 langues ces bâtards et j'inclue même pas les locutions locales) il m'a raconté l'histoire d'un roi, ayant réuni toute une île pour chercher un vestige de son passé, quelque-chose du genre. Enfin bref, a la fin, il tombe sur une sorcière qui se sacrifie pour le mettre dans un coma éternel, mettant ainsi fin a sa domination sur son île."

Elle sourit authentiquement, et faisant des petits "oui" de la tête, continua : (https://www.youtube.com/watch?v=Wu-zLip6tkI)

"J'ai tout claqué, trois fois. La première, quand j'ai dû buter mes parents et mon petit frère. La deuxième, quand les pariahs m'ont reprise à la Terre et a Phyro, lorsque ce connard de Communicateur-Général m'a vendue contre son pitoyable cessez-le-feu. La troisième, quand je me suis pris un tir de Mind Flayer de la part des ces putains d'aliens transparents. Et, pour être franche : J'ai quand-même tué un roi et explosé son empire. Je pense mériter ce nom."

Elle eut un ricanement, et continua :

"L'autre raison de ce nom, c'est qu'un jour, Phyro m'a dit que la Morgana désignait aussi un mirage, qui par temps de mer caniculaire, renvoyait l'image d'une île au loin. Bien, bien plus loin que ce que le mirage indiquait. J'ai longtemps rêvé d'un moment ou je pourrai dormir sans crainte de me réveiller avec un collier zéro et un exosquelette de restriction. J'avais toujours peur à chaque fois que j'allais dormir de me réveiller dans cet état, comme si toute ma vie n'avait été qu'un doux rêve. Un rêve où je tuais des gens, mais un rêve quand-même. Et... Même si, je pense que vous le savez..."

Le porte-parole prit l'initiative :

"Vous dormez mal la nuit ? C'est connu. Quand les types qui passent au palais vous entendent pleurer, ils nous font signe de ne pas trop insister sur nos demandes le lendemain."

Elle rigola. Continua :

"C'est gentil, mais franchement ça va. Au moins je me réveille juste en me disant "C'était juste un rêve", maintenant. Pas "Je ne veux pas que ça arrive à nouveau". D'une certaine manière, mon île hallucinée, j'ai fini par l'atteindre. Et même quand j'ai quitté la Terre direction Malth, je dois l'avouer... J'ai eu de l'aide. Phyro avait aidé un type bizarre, une fois, qui s'appelait "Le Directeur". Apparemment, il avait pris cette apparence pour mieux passer aux yeux de- C'est compliqué, je vais être directe : Le type était véritablement surpuissant, on se demandait pourquoi il voulait de l'aide. Phyro avait une, et une seule faveur avec lui. Et il l'a claquée pour que mon retour et séjour à Malth devienne supportable. Je soupçonne qu'il ait eu l'intention de la claquer pour ce genre de cas de figure a la seconde où le type lui a proposé, il à toujours été mortellement sérieux avec ma sécurité. Ca vire à l'obsession, mais franchement je le comprends. Sans moi, il deviendrait l'entité la plus instable de l'univers. Il l'a prouvé, d'ailleurs. Enfin bref, je comprends mieux pourquoi il voulait que je prenne la tête de vos groupes. Mon nom est accompli, ja ? Je deviens quoi, maintenant ? Je finis comme Phyro, à attendre dans ma piaule H24, ou je tente de faire autre-chose de ma vie ?"

Elle soupira :

"C'est ça le problème de Phyro, et par extension son grand pote A-1. Les deux s'inquiètent pour les autres. Jamais pour eux-mêmes. Il est toujours là pour prévenir les gens, mais il n'y a qu'une seule personne qui ira jamais lui rappeler de manger de la viande, dormir, ou prendre des nulls et c'est uniquement moi. C'est pour ça que je vais vous demander une faveur : Phyro est sympa. Allez le voir, demandez-lui des services. Si ça blessera personne, il va commencer par refuser en faisant sa tête de mule : Insistez. Il finira par craquer. Je veux le voir sortir de chez-lui. Enfermé, il devient stupide. Hier, il m'a cassé mon Invictus, et Invictus à a son tour cassé le QG. Vous pouvez me faire ça ?"

Le porte-parole eut l'air amusé :

"Ce sera fait, alors. C'est étonnant, mais une rumeur persistait comme quoi vous seriez vous aussi une Dox, vu votre manque d'empathie, au quotidien, et votre relation de confiance envers Invictus contre toute attente. Vous venez de me prouver que ce n'était que calomnies. Je vais faire passer le message. Mais souvenez-vous : La Dox. La vraie. Rendez la plus... Vivable. Bonne continuation à vous, alors."

Elle eut un rictus.

"De même, délégué. De même. Je veillerai à ce qu'Elyseum soit plus... Sociable. D'ailleurs, appelez-là, je vais en avoir besoin sous peu pour installer une grosse caisse à vomi, là, dans pas longtemps."

Le porte-parole, qui allait s'en aller, se retourna et annonça quelque-peu dérangé la nouvelle :

"Ah parce-que vous ne savez pas non-plus ou elle est ? Y'avait juste un mot sur son plan de recherche indiquant "Partie faire des courses, je reviens sous peu."."

Le rictus de Morgana se décomposa en cette tête qu'on ne trouve que sur les bambins auxquels on viendrait de retirer une sucette qu'on allait leur donner et qu'ils avaient à portée de main. Elle ragea :

"Ah, putain, super. Super ! MERDE ! Toi, le Rethell." Fulmina t'elle en regardant mortellement sérieusement le type sur sa chaise, soudainement enragée du répit non souhaité à son égard. "Je finis le peu de gravure disponible et je reviens avec la diva, j'ai prévu quelque-chose de tout particulier pour m'occuper de toi..."


Les lumières défilaient. Le poids du sac de fournitures était lourd. Très lourd. Trop lourd.

Le stockage du mess se situait encore à une bonne distance. Je dois presser le pas. J'ai autre chose à faire. J'ai pas envie d'attirer l'attention d'un contremaître. Je veux pas qu'un Marine se retourne. Je dois aller plus vite. C'est pas sauf, ici.

Je me retrouve dans le mess. Je pose mon sac. La cuisinière sur place me remercie- Non, elle n'a pas le temps. Un contremaître lui assène un coup de coude dans la tempe en lui ordonnant de bosser. Sa tête lui fait perdre l'équilibre, et elle manque de s'écraser au sol. Mais elle se rattrape in-extremis. La peur de se prendre un lynchage, sans doute. Mon dos, libre du poids que j'ai transporté trop vite, se met à me tirer. Je m'étire. Le contremaître voit le mouvement brusque et se met à me fixer. Je me tire fissa.

Je retourne à mon hall- Non, le même pariah me refile un sac de déchets à ramener au compacteur. Bah, ça me permet de profiter un peu de temps en plus hors de ma fosse. J'en profite pour traîner. Personne ne voudra de moi alors que je porte un gros tas d'ordures. C'est chouette... Ca l'est vraiment ?

Je flâne un peu, après avoir compacté ma merde. J'en profite pour- Non, je devais rejoindre une amie dans un coin du hall. J'ai bien le droit, une fois par mois, de souffler un peu, non ?

Elle est là. Elle m'attend. On commence à parler. Je repense à ma cellule. Je suis content de ne pas y être, je lui dis.

"Tu aurais mieux fait d'y être, c'est là où tu est sensée te trouver. C'est dangereux, avec ces allées et venues. On pourrait te voir."

...quoi ? C'était qui, ça ? Ca venait de mon amie, mais...

C'est quoi, ce bordel ? Elle se change en QUOI ?

C'EST PAS ELLE ! C'EST UN PIÈ-
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 18, 2018, 09:44 pm
Partie 3, c'est dix fois trop gros en vérité ! J'aurais du en faire un roman !

Réactivation. Les caméras s'allumèrent. Le système de régulation d'énergie se relança. La batterie indiquait un solide 100%. La mémoire de veille se compila dans-

Je n'ai jamais eue de mémoire de veille.

J'ai... Qu'est-ce qui s'est passé ? Je me rappelle avoir voulu châtier la prêtresse, et... Ou suis-je ? Et qu'est-ce que ce vécu ? Impossible que j'ai pu réaliser ces actions, si ? J'étais en veille ! Et on aurait dit un retour dans le temps. On ne peut décemment pas retourner dans le temps, pourtant ? Et j'ai l'impression que ce n'était pas moi ? Et... C'était moi, à la fin ?

C'est bizarre. Mais improbable. J'étais en rechargement. Il n'y a aucune chance que quoi que ce soit ait pu se produire.

Elyseum tenta de se lever. Elle se rendit compte d'un détail quelque peu impactant dans cette tâche. Elle eût un soupir, puis :

Quelque-chose ne va pas. Ce n'est ni mon labo', ni ce satané Sanctu-chose, ni les bureaux de Deadlock. Où suis-je, à la fin ? Pourquoi suis-je harnachée au mur ? On dirait une cale de vaisseau. Passage aux caméras résonantes. Si ça fait du bruit, je le verrai.

Merveilleux ! De l'autre côté de la porte ! Je peux voir Deadlock et Energetic ! Et... Ah, damnation, la clone. Passons au plan A, alors.

Et, soudainement, de l'autre côté de la cloison, le groupe entendit un passablement énervé, et quelque-peu culpabilisant :

"DEADLOCK ! ENERGETIC ! A QUOI RIME CE NOUVEL ACTE DE CETTE INTERMINABLE MASCARADE ?"

Le groupe disparut de sa vision, cause de perte de bruit. Soudainement, Deadlock réapparut. La clone également. Deadlock s'agita. La clone... moins, mais s'activa quelque peu quand-même. Une conversation ? Une quatrième personne, assise plus loin, apparut, retournée vers le groupe, et disparut de nouveau. Elyseum s'impatienta :

"JE VOUS JURE QUE SI PERSONNE NE VIENT M'EXPLIQUER CE QUI SE PASSE, JE NE RÉPONDRAI PLUS DE RIEN !"

Deadlock finit par taper de son tazer au sol, provoquant l'attention d'Energetic. La clone se retourna, et repris sa conversation avec le géant. Il finir par faire quelque geste d'exaspération, et se dirigea vers la porte.

Celle-ci s'ouvrit. Le géant vint se placer juste devant Elyseum, et se posa, assis par terre, devant cette dernière. Il commença :


"Bon... Violence. Viol de propriété. Destruction de propriété. Destruction de biens publics. Agression des membres du ROBUST. Agissements importuns et dangereux, et agression avec intention de donner la mort sur entité consciente. Je continue ?"

Qu'est-ce qu'il me fait pour des organiques ? Il a toujours été aussi pénible ? Non, je l'ai connu plus pragmatique. Plus... Efficace.

"Deadlock ?", commença l'amalgame de technologie restreinte au mur. "Est-ce bien toi ? J'ai du mal à te reconnaître, depuis ta réactivation. J'ai l'impression que tu as perdu toute trace de diligence, envers ces organiques."

L'accusé ne cilla pas. Mais il répondit.

"...moi non plus. Je me suis réveillé entouré de sales organiques, certes, mais plus je reste avec eux, moins je les trouve... Hmm... Moins je trouve obligatoire de les tenir par la main. Toi, en revanche, je ne te reconnais plus. A une époque, te voir sauter sur un pauvre type ne me dérangeait pas, mais ces temps-ci, je constate de plus en plus que je ne peux, en réalité, pas te laisser agresser des gens, et ce quel que soient tes intentions. Alors, je ne sais pas ce qui se passe dans tes circuits, mais je vais te révéler quelque-chose : C'est moi qui ai décidé de te poser là. J'avais la crainte que tu ne te décides à sauter sur la prêtresse dès ton réveil. Tu n'allais pas le faire, dis-moi ?"

Elyseum, sans camouflage, ressemblant à un tas de ferraille de récupération, ou un automaton sordide jeté au recyclage, ne fit aucun mouvement. Et finit par parler après une réflexion mature et mesurée, tout de même :

...j'allais très clairement le faire.

"Moi ? Oh, non, non non non non non ! Sauter sur la sa... inte prêtresse ? Loin de moi l'idée, tu me connais maaal ! On en était à combien, 6425 pour moi et 6550 pour toi, déjà ?"

Jet de bluff. Résultat : 20. Deadlock pas convaincu.

"Ah, ce compte. Écoute. Je suis un bon ami. Principalement parce-que, comme le restant de la réserve très limitée de Doxs dans l'univers, je suis l'un des rares à comprendre comment nous opérons. Mais je ne peux pas te laisser agir à ta guise : Les organiques sont nos collègues de travail, désormais. Laisse-les tranquille, et, je me répète, si ils te contrarient, arrête cette connerie de tenter de les buter ou de les brutaliser. Ce sont les organiques qui nous ont propulsés dans ce système. Et, a cause de ta présence, ce sont aussi eux qui ont insisté pour ne PAS rester ici, a part pour la grande prêtresse qui insistait pour te parler. Et crois-moi, j'ai essayé de la prévenir que tu comptais l'éliminer. Alors promets-moi juste une chose : Durant la totalité du trajet, et même posée sur Vultaam, PAS d'action hostile envers les organiques, c'est bien compris ? C'est mon dernier avertissement, je ne rigole pas."

Elle n'avait pas vraiment le choix. Ou peut-être que...

"Et admettons que je refuse de me faire détacher d'ici, et que je reste là durant toute la durée de l'excursion, que vas-tu faire ?"

Deadlock semblait avoir réfléchi à cette éventualité :

"J'vais cafter à la gamine que tu sers à rien, tout comme j'aurais moufté à Ozgär, et, en plus, Energetic sera déçu. Il tenait vraiment à te voir avec lui."

Une chose très vite acquise par Elyseum, c'est que "la Dame" était certes ouverte à la plaisanterie et aux taquineries, mais certainement plus fermée aux actes de tire-au-flanc gratuits. Si elle voulait éviter les emmerdes de sa part ET de la part du trafiquant d'armes numéro 1 de la galaxie... Elle n'avait pas vraiment le choix.

"...détache-moi, alors."

Un mouvement de Deadlock. Un déclic. La possibilité de bouger à nouveau. L'humiliante absence de déguisement qui pût disparaître avec la possibilité et l'espace pour activer les panneaux de déguisement. Et le déguisement est déjà tout trouvé... Deadlock eût quelque-chose à y redire :

"T'es aussi chiante qu'un alternateur défectueux, Elyseum. Je regrette déjà de t'avoir relâchée."

Nooon, tu crois ? Allons tester ce déguisement en direct.

La grande prêtresse vit sortir de la salle deux Doxs : L'un visiblement dépité, et l'autre ayant identiquement et strictement son physique. Elle semblait enfin réaliser dans quoi elle s'était lancée, au vu de son expression d'incompréhension pure. L'effet vite passé, elle détourna le regard et se contenta de sortir un bref mais violent :

"Et moi qui pensait qu'Invictus était un cas à part. Ainsi, les androïdes rêvent bien de moutons électriques, hein ?"

C'est quoi, un rêve ? Qu'entend-elle par là ?

Devant l'absence de réaction, et le silence de la Dox, Deuterium, chantonnant sur son poste de commande, se retourna et parla pour la première fois à la Dox en face à face :

"Les actions pendant ta veille. Dis-les."

Et aussi vite qu'il s'était retourné, il se re-concentra sur une boule qui s'approchait de plus en plus. Elyseum, déjà saoulée par le peu aperçu dans ce vaisseau, raconta néanmoins son rêve à la prêtresse sous l'incitation menaçante du tazer de Deadlock. Energetic écoutait, tout en faisant mine d'être occupé. Ces histoires d'organiques semblaient l'intéresser. La prêtresse finit par demander, a la fin du "rêve" :

"Et alors, comment tu l'as ressenti ?"

Elyseum tenta de se rappeler précisément cet étrange bug.

"C'était étrange. J'avais l'impression d'avoir une dizaine de sous-programmes parasites mais importants en cours. C'était difficile de réfléchir, avec autant de programmes lancés en même temps. A la toute fin, l'un deux à gagné en puissance et à accaparé le contrôle de ma directive centrale. Puis je me suis réactivée."

La prêtresse acquiesça, puis reprit la parole :

"C'est bien, c'est un bon début. Que comptes-tu faire, a la fin de cette expédition ?"

Très franchement, l'idée première était de retourner trouver la différence entre moi et les organiques à nouveau dans les laboratoires, mais là, j'ai un autre plan :

"Hm. Pensez-vous que je pourrai de nouveau être sujette à ces bugs-rêves ?"

La prêtresse haussa les épaules.

"Ca peut s'arranger. Allez, va. Prépare-toi. Il reste bien peu de temps avant de poser pied à terre, et la planète t'attend."

Elyseum calcula soudainement l'évident :

"Attendez attendez, le Vibar n'est pas venu ?"

Deadlock haussa une épaule.

"Il n'était pas intéressé. Tout ce qui intéresse les Vibars, je l'ai appris, c'est de bouffer des trucs et de vivre au calme entre eux. C'est déjà bien qu'un Vibar tel que lui ait rejoint le ROBUST, donc..."

Et, peu de temps plus tard, et a peine de quoi rassembler du peu d'équipement disponible dans le vaisseau de Deuterium, celui que les biologistes avaient renommés le "Flambant pénis" suite à la dégradation de son drapeau pariah, jamais réparée, son pilote finit par annoncer à l'approche d'un astre qui semblait plus mort qu'une planète stérile depuis sa naissance :

"J'avais raison. Nous sommes désormais devant..." (https://www.youtube.com/watch?v=S9aaOMtoqj4)

(https://image.noelshack.com/fichiers/2018/36/4/1536267369-homeworld.jpg)
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 18, 2018, 09:45 pm
Partie 4 ! J'en reviens moi-même pas d'avoir tapé tout ça, avec du recul !

Depuis la baie centrale, le groupe entier pût admirer un caillou. Un caillou aux grandes montagnes et pourvu de traces de civilisation, mais désormais un caillou quand-même. A l'approche de la manoeuvre d'atterrissage, Elyseum s'exclama subitement :

"Tout cela est bien beau, les enfants ! Maintenant, une affaire vitale se doit d'être réglée avant d'entamer la descente : Ou sont mes atours ?"

Les Doxs présents semblaient ne pas comprendre. La prêtresse, déjà gênée par le simple fait de se voir une fois de plus dans un miroir, faisait de son mieux pour regarder fixement le hublot.

Me faites pas ce coup-là, a faire semblant d'être inutiles...

"...mes vêtements ? Les morceaux de protections atmosphériques et visuels que les organiques portent, généralement ?"

Le groupe semblait encore plus confus. Les réactions fusaient en cacophonie.

"...l'utilité ? Y'a rien pour monter le compte !"
"C'quoi la raison de cette demande ?"
"Hein ? C'était pas du déguisement ?"
"Chamaillez pas, derrière !"

CE N'ÉTAIT DONC PAS QU'UNE IMPRESSION ! ILS SONT RÉELLEMENT INUTILES !

Elyseum accusa le coup, et avec la plus pure tête "U WOT M8 ?" lança :

"JE- Non, j'ai promis de ne pas m'énerver. Sachez que je perds touuutefois patience, et que je voudrais que l'on me dise une bonne fois pour toutes où sont passés les vêtements que je portais il y a encore un crash processeur de cela ! Je vous assure que je fais de mon mieux pour rester sereine !"

La prêtresse, scannant du regard la Dox de haut en bas à répétition, et la pointant passivement du doigt, hasarda une question :

"Attendez... Mais si vous devez vous transformer en quelque organique, ça, euh... Ca ne fait pas de votre déguisement un vêtement, à proprement parler ? Ja ?"

ET SI JE TE CÂBLE UN COLLIER A LAMES EN TRAVERS DE LA GORGE, CONNASSE, CA FAIT DE CELUI-LA UN ORNEMENT DE PARADE ?

Elyseum, la discipline et le calme même, intona très lentement et en toute sérénité :

"...j'aurais une question, en retour : Comment vous autres organiques en venez à finaliser des schémas d'analyse au point d'en arriver à ces conclusions absurdes ? Cela commence à m'inquiéter... Soyons pratiques : Votre robe, la mauve. Puisque je n'ai absolument aucun vestimentaire à me mettre, il me semble de bon aloi que vous me prêteriez quelque apparat, de sorte que les possibles locaux ne soient pas horrifiés par cette règle universelle qu'une organique dévêtue est une vision horrifiante pour les non-pariah...

...ja ?"

La prêtresse, qui aurait pu être blanche comme un linge, se contentait de replier sa queue entre ses jambes et de jouer nerveusement avec. Elle essayait de trouver le courage de formuler une excuse :

"Ben... Disons que... C'est une robe religieuse, quoi, et... Je peux pas la passer au premier venu ! Et... Je pense que vu que vous êtes fondamentalement faite de mét-"

C'en était trop. La Dox explosa :

"MAIS ARRÊT- Jeveuxdire arrêtez donc de vous faire du mal et n'en parlons plus. Vous l'assumez vous-même, je ne crains pas le vide atmosphérique, au contraire de votre organisme encagée dans votre combinaison de Parionaute. J'espère seulement pour vous tous qu'aucune interaction sociale ne sera à prévoir, les conséquences pourraient être désastreuses pour un simple morceau de tissu en guise de prévention..."

La prêtresse, sous la caméra attentive de Deadlock qui veillait au probable débordement et celle d'Energetic qui devait intérieurement se taper une énorme barre, tenta tout-de-même de rattraper le coup :

"Vous ne pouvez pas juste synthétiser des vêtements ?"

Elyseum agita une main :

"Si c'était aussi simple... Vous croyez vraiment qu'Ozgär aurait eu ce bon goût ?"

La descente s'effectua. Aucune atmosphère, effectivement, n'était à prévoir. Quoi qu'il ait pu se dérouler, le suicide de masse l'avait pulvérisée. A moins que... Des analyses préliminaires semblaient indiquer que la planète elle-même serait devenue... Sciemment inhabitable ?

Le groupe descendit. (https://www.youtube.com/watch?v=kzvZE4BY0hY) D'abord Deuterium, puis Energetic. Puis Deadlock. Puis la prêtresse, harnachée dans un support de vie organique. Et, en dernier, Elyseum.

La végétation était inexistante. La planète était déserte. L'atmosphère était morte, plongeant l'astre dans la même nuit que sur Malth. Les seuls bruits parvenant aux Doxs étaient la respiration de la prêtresse à travers son réservoir à oxygène, et les radiations solaires. Ironique, sachant que la plupart des structures semblaient être des plateformes offshores, et la grande majorité des engins de déplacements, mangés par la corrosion depuis... Depuis... Scan toujours en cours. Bref, c'était exclusivement du maritime ou de l'aviation. La planète semblait avoir été océanique, autrefois. Maintenant, toute trace d'eau ne pouvait plus être devinée que grâce à des résidus salins. Une catastrophe naturelle ? La fonte volontaire des pôles ? En tout cas, le scanner était formel : La plus grande source d'ancienne activité semblait être une gigantesque station offshore, posée au milieu de l'ancienne mer.

Ah, le scan semblait avoir fini son étude.

Les installations dataient de-


"Impossible !" Argua Energeitc. "Rien n'aurait pu durer aussi longtemps. L'scanner est pété !"

Et pourtant il indiquait 50 000 ans.

"Dirigeons-nous vers la plate-forme centrale." Suggéra la prêtresse. "Peu importe ce qui est arrivé ici, les habitants auront forcément laissés un témoignage là-bas."

"Vous mentionnez sans nul doute la plate-forme DERRIÈRE cette montagne ridiculement haute ?" S'enquit Elyseum.

Deadlock coupa court à la conversation.

"En route, alors, Nous avons de quoi nous la franchir sans encombre."

La montagne n'était pas un obstacle en soi, pour des Doxs habitués a la topographie de Malth. La grande prêtresse, elle, moins conçue pour ce genre d'exercice, dût chevaucher l'épaule du supérieur des ROBUST, devant la montée à pic. De tout le groupe, c'est lui qui implosa le record d'escalade. Deuterium finit second par quelque tour que ce soit. On aurait dit qu'il se téléportait quand personne ne le regardait. Elyseum troisième grâce a des griffes sordidement solides et Energetic... Dût être transporté par un second aller de Deadlock, qui finit de ramener le Dox en robe et à roulettes avant même que les deux autres finissent leurs montées respectives. En haut de la montagne... Une autre capitale. A peine rentré en ville, le groupe fût accueilli par une caméra qui sortit d'un mur, et entonna d'une voix autoritaire :

"Par votre non-conformité vestimentaire et anatomique envers le code universel Perfection, vous, entités désormais classifiés "Clones de merde ou insectes aliens", devez désormais vous conforter au protocole 236-B dit d'e- e- e- e- e-..."

"Ha. Je vous l'avait dit." Accusa Elyseum.

"Je pense que nos apparences à tous auraient pu provoquer l'alerte de cette machine." Grinça Deadlock.

Ainsi, un système de défense automatisé existait ? Mais... L'opposer à des Doxs eux-même sur-qualifiés pour cette tâche ? Grave erreur. Le groupe commença a se mettre en formation défense et... La caméra sembla micro-couper, et resta figée sur place. ...ouais bon, rien de dangereux. Si un système de défense existait dans cette ville, il devait être aussi, sinon plus détraqué que cette caméra. Energetic s'approcha de la caméra, sortit un câble de sa robe et le brancha sur son carter. Il vérifia quelque-chose depuis son holotablette et déclara :

"Intéressant. C'tait une ancienne ville totalement autosuffisante ! C'devait être quelque-chose, à son âge d'or ! Même nous on à pas poussés aussi loin dans l'totalitarisme ! Apparemment, toute la zone était quadrillée de caméras, de lasers de désintégrations, de killbots et de caméras-mégaphones. Même pas besoin d'contremaîtres ou de painmasters avec ça ! M'parlez d'un gâchis ! Bon ! Le principal, c'que tout l'réseau est cramé sauf deux-trois trucs presque inoffensifs. J'calcule trois killbots a moitié pétés par de la rouille et un laser a l'entrée opposée de la ville ! J'désactive le tout."

"C'est terrifiant !", frémit la prêtresse. "Imaginez vous faire pourchasser non-pas par des Marines, mais par la ville elle-même ! Ces gens étaient-ils vraiment... Sereins ?"

Energetic se fit une joie de répondre :

"Alors on m'annonce une recrudescence de 800% du taux de suicide, qui finit par passer quand une nouvelle directive interdit celui-ci et le déclara passible d'exil par la mer. Je ne vois pas le rapport, mais ça eût l'air de marcher."

Le groupe se dirigea vers ce qui semblait être le poste de commandement et l'exploration commença. Deuterium, entre deux fredonnements musicaux, fut le premier à faire un rapport :

"J'ai une sorte d'holo-tablette, ici !"

Le groupe accourut. L'archéologue né qu'était le fredonnant solitaire s'appliqua à la comprendre. Le mécanisme comprenait une identification humanoïde, probablement féminine. Elyseum le fit sauter. Le mot de passe, d'écriture... Terrienne ? Fût oblitéré par Energetic. Il semblait être un vulgaire "BélugaToPeople1234"

La totalité des données semblaient être corrompues. Le peu rattrapable fît état d'un conflit armé entre les habitants de cette montagne, deux factions aliens, et des résidents de la station offshore au loin. Devant le peu de données, le groupe se retrouva très rapidement déçu.

La grande prêtresse eût son mot à dire :


"Laissez-moi tenter quelque-chose. Pas exactement la méthode Phyro, mais le même résultat."

Elle alluma une lanterne. La même qui, modèle XXXL, avait révélé l'emplacement de la planète en faisant briller une nouvelle étoile dans les cieux, sous la direction d'une lentille des types du Miroir et d'un alignement astrologiques... Des astrologues, duh. Elle révéla une silhouette, qui regardait dehors, via une fenêtre a peine en place dans le présent. Soudainement, une gestuelle : Le regard de la silhouette regarda la fenêtre, la porte, le sol. La porte, le sol. Le sol. Et sembla essayer d'échapper à quelque liquide, et galérer à garder son équilibre. La salle se remplit de flotte, à en juger par la remontée de la silhouette et son heurt contre le plafond.

Dans un éclair, trois, quatre autres silhouettes, toutes strictement identiques en mensurations, arrivèrent, sans doute bien plus habituées au courants marins ayant désormais lieu dans la cité. S'emparèrent de la première silhouette, désormais inconsciente. Partirent.

Energetic fût le premier à réagir :


"En tant qu'arme de guerre, ils ont noyé la planète ? Qui pourrait faire une chose pareille ? Imaginez le temps et les ressources investies dans ce genre de plan ? Les autres habitants ont réellement laissés passer ça ?"

"Non non non !" Corrigea Elyseum. "Ils sont venus faire une opération de secourisme après quelque catastrophe naturelle, bien évidemment !"

Deadlock assura :

"...non. Leurs tenues et leur arrivées concordaient avec une opération chronométrée, avec la connaissance de leur cible et de l'ampleur de la "catastrophe". Ils étaient au courant de la montée des eaux, bien avant qu'elle n'arrive. Ils savaient ce qu'ils faisaient."

Elyseum s'agaça :

"Cela n'a aucun sens. AUCUN. Pourquoi des organiques se tueraient-ils sans chercher à faire d'esclaves chez les survivants, avec une telle ville ? Noyer une population ? Ozgär aurait appelé cela une horrible perte de ressources ! Et ils l'auraient quand-même fait, parce-que... Parce-que... Et quand bien même, pourquoi se seraient-ils tous suicidés, a la fin ? Sur cette ville, je peux comprendre le sentiment d'être enfermé, j'ai moi-même vu les effets sur les organiques, mais planétairement ? Une addiction à la violence ? C'est comme ça que les types que je ramenais me voyaient ? Comme un monstre sans aucun sens ? Une saleté pareille, dont la fin justifieraient les moyens ? Comme cette horrible caméra, scrutant avec ses pairs toute trace de... De...

C'est quoi le mot, déjà ?"

Personne n'avait réellement de réponse, ou n'osait la formuler. La seule certitude était que la ville émettait quelques traces de radiations, sans-doute dues à quelque arme nucléaire comme utilisés dans les frégates de combat non-restaurées et devait avoir vécu quelque inondation catastrophique, au profit de la faction offshore. Le groupe continua de fouiller la ville. Sans grand résultat. Quoi qu'il y ait pu avoir, ça s'était fait consciencieusement piller la gueule, et pas par des amateurs. Ils continuèrent dans la direction de la plate-forme, quand Deuterium déclara :

"Je capte un flux de données, venant de ce col. Ca a l'air être gros, et encore actif. Je conseille un détour."

Après bien peu de débats, détour il y eut. Et, passé quelques heures de marche, ils y arrivèrent. La ville semblait beaucoup moins peuplée, et beaucoup plus sujette aux androïdes. On aurait dit des automatons, dans leurs fonctionnement. Archaïques, mais des automatons quand-même. Un immense réseau de flux de données semblait servir de banque généralisée. Il était majoritairement mort, mais tout-de-même construit pour durer dans les noeuds vitaux. Peut-être même que cette faction-là prenait comme monnaie les données cryptées, vu la méticulosité de l'entretien passé.

Le groupe se dirigea vers le bâtiment le plus imposant. Il était protégé par un système de sécurité complexe, mais fort heureusement, fonctionnant sous code PIN archaïque. Le code était encore gravé sur un mur : 7859624. C'était du terrien.


"J'ai des souvenirs de ma semblable.", commença la prêtresse. "Les terriens n'ont jamais tenté de coloniser quoi que ce soit depuis l'entièreté de leur existence, et les seuls vaisseaux colonies en fonction jamais observées furent les vaisseaux ayant atterris sur Cambria. Cette planète ne fait aucun sens."

Energetic s'agaça :

"Si y'a un sens à tout ça, alors j'le trouverai ! Allez, ces données ne vont pas s'analyser toutes seules ! Au boulot, j'vais finir par croire que vous êtes en mode économie d'énergie !"

Les données étaient mieux conservées, et plus précises. Apparemment, tout le monde semblait avoir une dent contre la base noyée. Tout le monde semblait avoir également, et depuis l'explosion d'une charge thermonucléaire de classe Mastodonte, une dent contre les habitants de la plateforme offshore. Et absolument tout le monde semblait plus-ou-moins ignorer les aliens, à l'exception de la plate-forme.

Dans les données orphelines recomposées, un immense flux semblait se diriger vers une troisième base terrestre, tandis que des données mock-up partaient vers la plate-forme. Le tour de passe-passe était bien joué, la troisième faction disposait de toutes les sécurités disponibles de la plate-forme. Impossible d'en savoir plus. La lanterne indiquait une arrestation tout ce qu'il y a de plus banale. Les mêmes silhouettes que la première ville, sauf pour la victime de l'arrestation, et le chef des... Clones ? Qui semblait être quelque peu plus petit, et un tantinet plus chevelu. La scène avait l'air de faire royalement chier le chef des clones, qui faisait les cents-pas dans la salle tout en semblant gueuler sur le prisonnier.


"Une guerre technologique entre humains ? Pourquoi n'ont-ils pas d'abord pris la priorité sur les aliens ?" Demanda Energetic.

"Personne n'en sait rien. Suivons le flux discret, peut-être que cette base aura le fin mot de l'histoire, et la réponse à qu'est-ce qui nous attend dans la plate-forme."

Base maître il fût. Elle semblait disposer d'un réseau de scanners, plus... Ordonnée. Des scientifiques ? Pas de simples hackers anarchistes, en tout cas. La première priorité fût de vérifier le réseau de sécurité. Toutes les caméras de la plate-forme piratée semblaient avoir été mises sur un loop, un caisson cryogénique semblait avoir été ouvert et un message envoyé. Le message, compressé pour être envoyé sans traces, indiquait : "Vos clones sont partout. Je gagne du temps. Bonne chance, président."

Un plan reposant sur un seul organique ? Personne n'avait donc inventé les Doxs ? Personne n'avait donc besoin de Doxs dans ce monde ? C'était peut-être pour ça que tout allait si mal, chez eux.

La lanterne révéla une scène de guérilla, entre un homme seul, avec aucun entraînement militaire, et des clones visiblement aussi utiles au combat que des conscrits sous contrôle mental. C'était pitoyable, le Ché Guévara finit par se rendre par manque de batterie après avoir infligée une correction monumentale aux clones.

Le reste des données indiquaient les motifs des aliens. Domination galactique. Besoin d'activation d'ancien système de super-arme planétaire. Quel que soit cette arme, avec la déviation galactique du fait de son déplacement autour du centre galactique au cours des siècles, elle ne pouvait plus être en fonction depuis longtemps.

Les aliens voulaient activer une arme, mais n'étaient pas d'ici. Ils n'étaient donc pas intéressants. Cependant, peut-être que leur technologie valait le coup...

Le groupe se mit en route vers la base alien connue comme plus belliqueuse.

Et quelle bonne idée, quelle bonne idée... La technologie valait VRAIMENT le coup. Pas qu'elle fût fondamentalement rétro-compatible, vu qu'elle était basée sur quelque résonance harmonique alors que l'Axiome actuel se basait sur la puissance psychique. Peu de données que le groupe ne savait pas. Une banque semblait plus protégée, et semblait activer quelque autre secret vraiment bien gardé. Le système semblait être compatible en... Psychisme ?


"Il semblerait que je n'ai pas vraiment le choix, ja?", commenta la prêtresse.

"...Ja.", confirma Elyseum.

Tout sembla bien aller pendant les premières secondes, puis, visiblement, quelque-chose sembla clocher. Un état d'esprit non-compatible ? Quelque secret ? Toujours est-il, que la grande prêtresse, toujours sereine, commença à trembler, puis faire mine de tenter de retirer sa main du port d'accès, sans succès. Puis, en proie a un visible dépassement, ferma les yeux et serra les dents avant de commencer à faire des gémissements de douleur.

Elyseum avait déjà vu ça. Elle fût la première à comprendre comment ça allait finir.

Et, se sachant immunisée à ce mode d'attaque mentale, se plaça devant la prêtresse en urgence et la plaqua dans le sens inverse de la damnée machinerie. Le reste du groupe, était, une fois de plus, moins prompt à la réaction, et essayait tout juste de comprendre désormais qui était la prêtresse, et qui était Elyseum.


"Merveilleux ! Une attaque traumatique de catégorie 5 ! Les pires. Elle mettra un moment à s'en remettre, mais... Je peux le guérir, j'en ai la technologie."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 18, 2018, 09:45 pm
Partie 5. J'ai visiblement un problème soit d'imagination, soit d'obsession, soit d'oisiveté.

Visiblement, celle du dessus était Elyseum. Celle se faisant hacker le cerveau par des câbles électriques sorties de la peaume de l'autre prêtresse était la vraie. Elle finit par reprendre quelque peu conscience, et, les yeux exorbités braqués dans le vide, essayait de dire quelque-chose. Le seul son qui sortit fût un échec :

"Qu- Qu- Qu-"

"Ne bougez pas, vous venez de vous faire oblitérer le cerveau. Je vous ai administré une dose de Null hors-concours, vous devriez vous en remettre peu a peu. Le mauvais point, c'est que vous devrez vous contenter de revivre votre attaque à un rythme plus supportable que son déroulement initial. Nous devrions nous établir ici, le temps que vous vous rétablissiez."

Elyseum se tourna vers les trois autres Doxs, et leur demanda (Principalement aux deux concentrés, pas au grand maigrichon qui longeait le mur en fredonnant et en suivant les contours de plaquage de sa main) :

"Suis-je bien claire ?"

Deadlock ne pût se retenir :

"Tu t'intéresses au bien-être des organiques, toi ?" Dit-il en désignant la prêtresse, visiblement en proie à quelque-cauchemar, et encore a moitié convulsant au sol.

"Elle m'est utile. Cesse tes questions et prépare quel que soit ce dont les organiques ont besoin pour dormir."

Le problème, c'est que tout Doxs durs à la tâche qu'ils étaient, personne n'en avait aucune idée. Deadlock passait bien par ses dortoirs, mais... Il prêtait pas vraiment attention, quoi. Le groupe eût tôt fait de contacter Invictus en longue portée, uniquement pour tomber sur Morgana, s'empressant de pousser une gueulante sur l'état du Dox-Commander, puis sembla prendre conscience soit du bruit en arrière-plan, soit de l'apparence d'Elyseum, et s'enquit d'un franc sourire carnassier avant d'inquisitionner :

"...une seconde, les Doxs. Ce bruit précis, c'est pas ce que je pense que c'est, hein ? Je vous préviens, les abrutis. Si vous tournez cette caméra, que je vois ce que je pense qu'il y a, et que vous n'avez AUCUNE excuse valable, je vous fous dans l'arène du dernier regard et je vous démolis dans des séries de 3 matchs tour à tour. Alors, d'amie à amis : VOUS AVEZ FOUTU QUOI ?"

Deadlock prit la parole :

"Alors, pas de panique, tout est sous contrôle- J'insiste, j'insiste. Je comprend votre suspicion, et je tiens à signaler, au nom de toute l'équipe, que ici, sur Vultaam, c'est Elyseum qui à entrepris de sauver la vie de la prêtresse s'étant exposée à... Un système d'attaque classe 5?"

Elyseum corrigea :

"Non, non non non ! Une attaque traumatique de catégorie 5 !"

Le groupe re-regarda la caméra. La gamine (la vraie) était en train de se tenir la tête, en proie à une soudaine migraine. Elle prévint promptement le groupe :

"Je vous préviens, si quelque-chose arrive à Ayaap, je vous défonce. Je rigole pas."

"Attendez, boss : Son nom, c'est Ayaap ?" Demanda stupidement Energetic, avant d'être coupé au tac au tac d'un splendide :

"TA GUEULE ! TU FERMES TA GUEULE !"

Grand silence. Morgana se massa les tempes et reprit :

"Désolé. Oui, elle a repris le nom dont je ne voulais plus. Bref, il vous faut quoi ?"

Elyseum prit la parole :

"Eh bien, personne ici ne sait comment les organiques se rechargent, a part peut-être Invictus, et... Ayaap ? (Incroyable, quel nom exotique) En aurait bien besoin, alors... Comment ça fonctionne ?"

Exaspérée au plus haut point, Morgana entreprit de faceplant sur son bureau trois fois d'affilée, dans trois *Thump* sucessifs très bien timés. De longues explications s'ensuivirent. Le tout clôturé sur une note personnel à l'attention d'Elyseum :

"Au fait, Diva : Merci d'avoir sauvé la prêtresse. J'y tiens beaucoup, plus qu'on ne pourrait le croire. Et, en gage de ma gratitude, permets-moi de te dire un secret : Elle-"

Elyseum interrompit le tout :

"Si c'est pour nous révéler que c'est votre part d'âme désintégrée... Nous le savons !"

Morgana eût un moment d'incompréhension.

"...quoi ? Non, ça tout le monde le sait, les glandus ! Non. Elle dispose de pouvoirs psis, ja ?"

"...ja."
"C'est évident."
"...élémentaire."
"Hm ? J'écoutais pas !"

La Gardienne sembla comprendre que Deuterium faisait parti du groupe. S'en désintéressa instantanément et reprit, tant qu'elle était déterminée :

"Vu que c'est mon pur portrait craché, vous faites le rapprochement ?"

"Ma Dame !"
"QUOI ? Et tu, brute ?"
"...pourquoi je n'ai jamais percuté ?"
"Hein ? La prêtresse à des pouvoirs ? On le savait, ça !"

Morgana conclut :

"Vous le gardez pour vous, les cons. Si il y a bien UN TRUC que je ne veux jamais voir sortir au grand-jour, c'est celui-là ! Elyseum, j'aurai besoin de toi à ton retour, j'ai une redirection biliaire à effectuer."

La Dox semblait radieuse :

"Mais avec plaisir ! J'aurai fort besoin de repos après cette histoire !"

La boss ne raccrocha pas tout de suite :

"Attends... Il me vient à l'esprit... Tu ne sais notoirement pas comment fonctionne un organique, et t'es apparemment a peine capable de rentrer demander des informations en boutique sans tout casser. Mais pourtant, TOI, tu sais guérir des attaques mentales imblocables ?"

Elyseum répondit franchement :

Et toi, t'as aucune curiosité et pourtant tu passes tes journées à imiter mes travaux !

"Et vous, Ma Dame, vous ne savez pas comment nous Doxs fonctionnons, et quand bien même vous avez été capable de maintenir Invictus en vie !"

Morgana tira la pure tête "Not bad" d'Obama :

"Point taken. Bonne chance."

Le lendemain semblait aller un peu mieux. (https://www.youtube.com/watch?v=PL6PNgBw9hA) La journée semblait longue, mais le périple touchait au but. Depuis une grande baie vitrée au plafond, le groupe pût admirer un soleil semblant commencer à se pointer, dans le ciel. Haut les coeurs, merde !

Les Doxs prirent des tours de garde. Rien n'apparût, et rien ne risquait plus d'apparaître sur une planète aussi morte. Deuterium avait fini par faire le tour de la base alien. Des morceaux de coquilles triangulaires, des engins, des trucs et des machins qui tiendraient la communauté mystique et scientifique de l'Axiome pendant encore très longtemps. Dans un lit bricolé à l'aide d'une tente d'isolation scientifique et d'une bâche auto-chauffante d'expérimentation, scellée afin de pouvoir la débarrasser de sa tenue d'axionaute sans risquer la suffocation, la prêtresse semblait inerte. De temps en temps, elle bougeait brusquement, comme pour se protéger de quelque danger. Fait précédemment dissimulé soit par sa robe, soit par la tenue d'axionaute, elle disposait du même "numéro de série" que la boss, ainsi que deux autres traits particuliers : Un, un grand nombre de cicatrices étaient dissimulés sous le pelage, tel des craquelures. Deux : Certaines parties du pelage étaient teintes de longues bandes mauves, formant quelque motif tribal symétrique. De ces deux points, Elyseum s'en tapait. Le seul point qui l'intéressait était...


Alors c'est ça, dormir ? Moi qui pensais que les organiques faisaient les morts. Et qu'est-ce donc que ces spasmes ? Les fameux rêves ? Non, nous parlons d'une attaque mentale. Ca n'a rien à voir. Que pense-je, j'ai un expert en la matière, désormais.

De sa meilleure imitation, elle claironna :

"Hey, Deadlock !"

Le Dox, qui était en train d'engloutir un ragoût au silicium, se releva d'un bond en posant son bol sur quelque-console de commande avant de comprendre la vaste blague. A bout de patience, il s'apprêtait à mettre sa menace formulée dans le vaisseau à exécution par simple raz-le-bol quand Elyseum, qui ne quittait pas le lit des caméras, finit sa phrase :

"Toi qui t'y connais, en organiques. Est-ce ceci, un rêve ?"

Il s'approcha. Constata :

"...on dirait les organiques de la salle de repos. Certains bougent assez peu et sont contents au réveil. Certains sont susceptibles. Y'en a même qui veulent à tout prix me les raconter, ces fameux rêves. Personnellement, je pense qu'ils n'existent pas. Enfin. Oui, si ce que tu veux décrire comme un rêve semble être à l'oeuvre sur la ga- la prêtresse, alors oui, je confirme. C'est un rêve."

Mh. Ca a l'air horrible. Le mien était horrible, en tout cas. Toutes ces boucles parasites... Bien, bien, bien. Je n'ai toujours rien ingurgité, moi. Heureusement, j'ai prévu du 9 Volts.

Elyseum entendit Deadlock marmonner :

"...la gamine n'avait pas ces cicatrices. Je lui demanderai plus tard. Ou mieux, je demanderai au Phyro et a la blatte. Mais pour l'instant..."

Elle prit l'initiative, a la grande surprise de Deadlock qui semblait persuadé que personne ne l'entendait :

"Je n'ai aucune idée de ce que c'est, également. Ca ressemble à... Des traces d'explosions internes. Quoi qu'il en soit, il y a forcément une raison pour qu'elle nous l'ait caché. Tu penses que c'est dangereux ?"

Le géant répondit sobrement :

"Si ça m'est caché, alors je dois le trouver. C'est tout aussi simple."

La Dox triompha :

"Hah ! Un vrai Dox que je vois là ! Bon, tout cela m'a donné faim. Demain, on finit d'explorer ces ruines, et on rentre. Tu sais garder un secret ?"

Deadlock leva un sourcil. Elyseum continua :

"Au fond... Je crois que cette prêtresse doit être le premier organique auquel j'ai jamais attaché de l'importance. Garde-le pour toi ou je te fais désosser."

Il répondit juste d'un :

"Bienvenue au club."

Quelque heures plus tard, la prêtresse semblait aller mieux. Plus lucide, en tout cas. Après avoir ingurgité un rapide paquet de pâte nutritive goût "Volaille", elle, en titubant, fît fonctionner la lanterne.

Une scène épique eût lieu. La silhouette qui gérait les clone entra dans une pièce grouillant d'aliens, pendant que ses clones faisaient feu à travers la porte sur la foule ambiante. Le chef alien sembla hurler un ordre, qu'un technicien tenta d'effectuer avant de se faire dessouder par un tir de laser long de la part du chef des clones, fusil en main.

Le chef des aliens prend la même direction, dans la pure tradition "Il faut tout faire soi-même !", avant d'être abattue pa- Ah non, il manque de balles. L'humain lâcha son fusil et sortit une secondaire, qui projeta un neutron vers sa cible, le bras tendu, le corps mis de profil. La bonne posture du Marine qui a gagné et se la joue un peu, en somme, mais toujours efficace, surtout quand elle est effectuée AVANT la victoire. Effet garanti.

L'alien rampe toujours. L'humain arrive, et l'exécute d'un coup d'arme blanche. Même pas une lame en acier céramique, quelle plaie ça a du être à nettoyer... Quoi qu'il en soit, la scène s'avère vraie. La carcasse de l'insecte rôde toujours autour de la console, qui, elle, est morte et enterrée. Cet empire-là ne connaissait pas le Vat-Cloning ?


Cet homme, il venait de la plate-forme offshore ? Mais pourquoi a t'il rasé la planète avant de se tourner vers la vraie menace ? C'est ça que les cambriens appellent un héros ? Non, il est visiblement mauvais. C'est lui qui à déversé les flots sur cette planète.

Quel était son point de vue ?

Le groupe, rétabli, s'en alla vers le dernier endroit disponible.

La plate-forme offshore. Celle sensée être appelée "Le radeau de la Méduse".

La prêtresse fit le trajet dans un caisson d'urgence, contre sa volonté, mais avec l'insistance de Deadlock. Elle ne mit pied à terre qu'une fois la gigantesque plate-forme en équilibre précaire escaladée jusqu'au pont supérieur. Ce coup-ci... Deadlock arriva second. Par quelque inexplicable sorcellerie, Deuterium était déjà en haut. La seule réponse à la question du pourquoi du comment fût un :


"...hein ? Mais je n'ai jamais été en bas !"

Une musique s'enclencha (https://www.youtube.com/watch?v=KUlGGGq8XkM), selon quelque mécanisme, lors du franchissement de la porte principale.

Un logo, un peu plus préservé que les autres, attira l'attention du groupe. Deuterium prit le logo "Vultaam" du satellite. Le compara au logo présent.


"Vultaam. Vu l   t  a am. Kayte And Sons. Depuis le début, ce n'était qu'un logo effacé. Comment nos parfaites prédictions ont pu échouer ?"

"...cherche pas, Deuty'."
"Le côté "parfait" des Doxs, récemment..."
"...trop d'organiques pour être parfaits."
"Au moins, vous avez corrigé vos erreurs. ...ja ? Argh ma tête, Sanctuaire, donne-moi la force de surmonter ce regret d'avoir accepté cette console..."

Personne ne fit de remarque. Et en se baladant dans les rues désertes, les Doxs et leur guide organique tombèrent sur une vision commune, placé en vitrine d'une ancienne boutique, parmi ses identiques pairs. Le produit aurait eu tôt fait de passer sous le radar de tout le monde, seulement :

"Il me rappelle un truc, lui ?"
"Oho, ça..."
"NON ?"
"...pourquoi ne suis-je pas étonnée ?"
"Bien-sûr. Jamais rien n'est simple, avec le Phyro."

...Bien-sûr. Un balai. Le même modèle que celui de Kinetic. Le memento de cet individu serait, apparemment, un balai de 50 000 ans ayant trouvé son chemin entre ses mains. Comme c'est exotique !

Le groupe ne fit aucun commentaire supplémentaire. Energetic, invoquant le droit de faire bisquer le Phyro, loota le balai. Et le groupe continua son chemin. De toute évidence, les gagnants de ce conflit n'était pas les plus intègres. On aurait dit un repaire de cambriens, mais... En moins droits. Aucun registre de mission. Du butin partout. Du bordel sans nom. Une ville de clones pirates, qui aurait forcé Franzis à refaire le point sur son statut de pirate à part. Montant vers le poste de commandement, le groupe activa la lanterne. Et virent le héros de tout a l'heure se prendre un flagrant retour de karma en se faisant assassiner pitoyablement au terme d'une bien longue discussion muette par un clone semblant moins con que les autres. Le fameux président du caisson ouvert ?

Bah, après toutes ces révélations sur une planète morte, peu importe... J'en ai assez vu pour le restant de la décennie.

"Pas étonnant que la planète ait croulé sous les regrets..." Fit la prêtresse. "Le système de défense m'a fait comprendre la même. La planète n'est pas morte d'un suicide de masse volontaire. La totalité de cet empire fût pris d'un mouvement social de blues clonique. Dépassés par leur statut éternel de clones-"

"-et incapables de contrer les détériorations ADN d'un clonage excessifs, ils aurait lâchés prise ?" Continua Elyseum.

"...exactement.", finit la prêtresse.

Deadlock se dit limite à lui-même :

"...et comme ces cons de clones auront obligatoirement massacrés le peu d'humains qu'ils croisaient lors de leurs guerres..."

Energetic confessa, en réfléchissant :

"J'ai toujours de la peine, quand je vend des armes à des groupes non contrôlés. Et ensuite, j'me rappelle que j'les aide à ne pas finir comme ces clones, et j'peux m'regarder dans la glace. 'n a plus rien à foutre ici, le mystère est levé."

"Non."

Deuterium venait de calculer quelque-chose, et se dirigeait vers un mur. Il chercha un compartiment secret. Trouva le mécanisme. Il était rouillé.

"Deadlock, ce mur."

APPLY FORCE TO ALL COMBATANTS FOR 180% DAMAGE (Un point "bonne culture" si vous chopez la référence)

Un crystal ressemblant à un Exodus traînait. Mais ce modèle, orange au lieu de bleu, était de toute évidence une clé de portail Outremonde. Quoi qu'il fasse là, c'était évident. Il n'avait RIEN à foutre ici. Aucune faction ne soupçonnait l'existence de l'Outremonde, alors de là à inventer les portails de liaison, c'était impossible.

Et quand bien même. Il était là pour une bonne raison. Son activation par un corps étranger. Qui donc avait posé cette merde là ? Un Outremondien ? Un étranger de leur époque ? Un étranger de notre époque ? Eux-mêmes, sur quelque twist que ce soit ? Peut-être même que ce cristal n'avait jamais été posé. Peut-être même qu'il fût toujours là. Le groupe réagit évidemment de manière bien véhémente :


"Sooomewheeere over the rainbowwws..."
"Non ! NON ! IMPOSSIBLE !"
"JE REFUSE D'Y CROIRE ! CA N'A RIEN DE SCIENTIFIQUE !"
"...intéressant..."
"Qu'est-ce donc ?"

Deuterium semblait mystifié. La prêtresse, éternellement collectée, semblait avoir instantanément cédé à la panique la plus complète. Energetic était parti dans un tilt des plus totals. Deadlock essayait de mettre les pièces du puzzle ensemble. Elyseum... Insista sur sa question. N'eut aucune réponse. Alla chercher la prêtresse. Lui reposa-la question. N'obtint TOUJOURS PAS de réponse. Entreprit d'attraper manu-militari cette dernière. Un rapide affrontement entre une Dox décidée à avoir ses réponses et une boule de nerfs hors de self-contrôle se déclencha, se soldant quasi-instantanément par la victoire de la Dox. Après forces répétitions de la question et secousses, la prêtresse délirante finit par répondre un hystérique :

"MAIS LÂCHEZ-MOI ! JE NE VEUX PLUS JAMAIS RETOURNER LÀ-BAS ! JE NE VEUX PLUS-"
"PEU M'IMPORTE QUE TU NE VEUILLES PAS QUOI QUE CE SOIT ! JE TE DEMANDE JUSTE CETTE SIMPLE RÉPONSE : QU'EST-CE QUE CELA ?"

Son état ne s'arrangeait pas. Elle hurla quelque-chose à propos de dériver dans le grand néant, de couleurs et de géométries impossibles, et autres choses sans queue ni tête. Deadlock, après réflexion sur le thème de "Qui je dois taser ?" finit par mettre fin à la blague, dégagea lui-même manu-militari la Dox et essaya une méthode plus pacifique qu'il eût vu utilisé récemment par un organique âgé sur sa progéniture. Il laissa la prêtresse se réfugier au fond de la pièce, et il s'assit sur ses talons, a une distance raisonnable d'elle, puis il entama les négociations :

"...allons, allons. Ce n'est pas une manière d'agir. Qu'aurait pensé le Sanctuaire d'un tel comportement ?"

Deadlock, qu'est-ce que tu fais ? Ca n'a aucune- Oh, et puis merde.

Ca dura un moment. Il finit, a force d'insister, par calmer la gamine. L'exercice était fastidieux, semblait-il. Il montrait des signes d'impatiences qu'il arrivait à réprimer a grands renforts de concentration. Finalement, ça sembla porter ses fruits. Il obtint une confession sans violence de la part de la paniquée a peu près calmée, incluant une histoire de déphasage et de stress post-traumatique. Apparemment, la gamine était extrêmement effrayée par les portails inter-dimensionnels. L'autre aussi ? Probablement.

...j'irai lui demander plus tard.

Apparemment, ce crystal était la clé d'un portail de liaison. Un assemblage technologique datant de cette époque, de conception Phyro. Comme si le nom de l'inventeur ne suffisait pas à expliquer la dangerosité latente de l'assemblage, la description s'en approchait dangereusement : "Permet à l'utilisateur de créer un point d'ancrage basé sur un paradoxe spatial permettant l'existence simultanée de deux emplacements dimensionnels dans le même espace, reliant ces deux points. Accessoirement, permet de passer d'une dimension à l'autre. Effets secondaires à prévoir : Inaptitude à survivre sans équipement correct de l'autre côté. Problèmes mentaux sévères à incapacitants. En cas de portail spontané menant sur une teinte de mauve, arrivée de fantômes dimensionnels d'un troisième emplacement. Contre toute attente, a part si on comptait l'emprunter, ça semblait relativement sauf. La gamine était vraiment inquiète pour rien. Le groupe allait l'activer. Quitte à être dans un endroit sans queue ni tête, ça pouvait pas être la pire connerie de la journée. Ils trouvèrent ce portail, au fond du complexe, dans une salle tellement planquée qu'elle n'en avait absolument pas subie les ravages du temps. Deuterium eût une pertinente question :

"Attendez, ça ne va pas tous les ramener à la vie, hein ?"

La prêtresse, visiblement toujours mal à l'aise mais néanmoins calée dans le domaine, répondit :

"Non ! Les Outremondiens sont, de par l'absence de lois naturelles dans leurs dimensions trop instables pour rester trop longtemps sans stabilisateurs dans le nôtre. Et uniquement les habitants de notre univers peuvent créer des stabilisateurs. 100% ils n'en n'auront pas, j'en suis convaincue ! De plus... Les clones ont un problème majeur. Un clone dont le but même est d'être un clone, et non un réceptacle d'âme en cas de décès, naîtra avec sa propre âme. Tous les clones suivants, peu a peu, "étireront" cet âme afin de faire conscience commune, invoquant les inconvénients, mais sans les avantages. Sur le long-terme... Disons qu'il y a une raison de pourquoi les empires de clones n'existent pas. Si ils ont réussi à en fonder un, ils ont dû s'y reprendre à faire des copies des copies, pour endiguer le phénomène. Les dernières générations devaient être "vaguement" humaines. Nous ne risquons rien sur le long terme. Mais sincèrement : S'il vous plait ! S'IL VOUS PLAIT ! RENONCEZ-A TOUT CA !"

"De quoi z'avez peur ?" Fit remarquer Energetic, qui dessinait tout un tas de notes sur des... Comment il avait appelé ça ? Des feuilles ? "D'une invasion interplanétaire faite par un terrien du passé et son clone tout seul ?"

La boule de stress fit un signe de tête négatif tout en tripotant sa queue. Deadlock continua, visiblement peu capable de comprendre la scène :

"Alors allons-y. Restez dehors si vous le voulez. Je peux vous raccompagner au vaisseau."

Elle répondit par la négative tout en prenant soin de se coller derrière le géant, faisant, toutefois, preuve d'une grande bravoure en restant sur place. Deuterium s'avança avec la pierre.

La pierre se fit installer dans un socle en bas de la construction. (https://www.youtube.com/watch?v=382HHkt4bEk) Dans une réaction non contrôlée de couleurs majoritairement oranges et rouges, l'arche composant la fragile structure se mit à trembler. La plupart du groupe se mit à l'abri de quelque réaction non-désirée, sauf Deuterium, passionné par le phénomène. Le sol se mit à vibrer en harmonie avec la caillasse. Et, dans un ultime élan, un son crescendo de vibration finit sur une note haute et s'arrêta soudainement, révélant un vortex de couleurs et de formes sans queue ni tête. Il semblait, de l'autre côté... Pleuvoir de la lumière ? Impossible. Ou alors c'était probablement... Non, c'était en réalité de la poésie qui semblait émaner du ciel. Putain mais non, ça ne fait aucun sens. Attendez, j'essaie de la refaire. Il... Oh, et puis merde. Z'aviez qu'a être là, aussi. C'est dur d'expliquer l'inexplicable ! Le groupe, hésitant, se remit devant le portail. Dans le silence pesant de la salle, une respiration par à-coups et terrifiée donnait un indicateur sonore.

Puis une autre. Plus grave. Plus... Déterminée. De l'autre côté du portail à peine stabilisé, un outremondien informe, majoritaiement mi-homme mi-... Quelque-chose d'impossible (démerdez-vous) remarqua l'ouverture et en sortit en demandant dans une langue apparemment traduisible, semblable à du français, mais résonnant comme le ferait n'importe quelle langue de cette putain de dimension sans règles un convaincu :


"Truman, c'est toi ? T'as survécu- je veux dire, bien évidemment que tu as survécu !"

L'outremondien, rentrant dans la pièce, sembla retrouver le sens de la vue. Et constatant ce qu'il avait en face de lui, c'est à dire un robot anorexique aux bras trop longs, un golem de bataille armé jusqu'aux dents, un troisième robot majoritairement constitué d'une robe métallique et de multiples petits bras et deux soeurs jumelles avec un teint marron et semblerait-il une queue fournie a l'arrière, l'une sans aucun vêtement et le fixant du regard avec une expression de fascination vraiment, mais alors vraiment dérangeante et l'autre planquée derrière le gorille avec sa petite tête qui faisait tête d'épingle dans sa combinaison de survie blanche et mauve, déclara visiblement peu amusé de la farce évidence :

"Ah. Ah. Ah."

Le groupe essayait de comprendre le comique de la situation. Elyseum alla pour commencer quelque-chose quand l'outremondien continua après s'être humecté les lèvres, tentant de visiblement garder son calme :

"Truman, t'es viré !"

Spoiler: MontrerCacher
Allez le meilleur ! J'ai demandé au propriétaire de la franchise de la planète si oui ou non il voulait bien me lâcher l'accord, et bah voila stkosjoie

Un merci à Kait pour m'avoir permis de lui rendre un hommage qui va tenir la barre dans cette histoire pendant un bon moment, encore ! En réalité... Sans son AAR à lui, j'en serais toujours à me retourner dans mon lit toutes les nuit en me disant "'faudra VRAIMENT que j'en fasse un livre ou un JV, un de ces jours..."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Sep 18, 2018, 09:50 pm
Je crois savoir ce qu'il y a dans ce chapitre.  jvhap
J'ai du retard à rattraper du coup. Allez, je tente de lire un chapitre par soir avant d'aller me coucher.  jvnoel
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 18, 2018, 09:51 pm
Citation de: Kait le Sep 18, 2018, 09:50 pmJe crois savoir ce qu'il y a dans ce chapitre.  jvhap
J'ai du retard à rattraper du coup. Allez, je tente de lire un chapitre par soir avant d'aller me coucher.  jvnoel

Attention :

stkmur1 stkmur2

D'ailleurs je demande le rachat via OPA hostile de ce sticker.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Sep 19, 2018, 08:54 am
Je sais pas si on t'a parlé de moi et des pavés fiston, mais c'était pas la chose à faire si tu voulais que je lise. jvpf

Spoiler: MontrerCacher
Je vais adopter la même résolution que Kait, ça devrait le faire. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 19, 2018, 08:05 pm
Citation de: Cody le Sep 19, 2018, 08:54 amJe sais pas si on t'a parlé de moi et des pavés fiston, mais c'était pas la chose à faire si tu voulais que je lise. jvpf

Spoiler: MontrerCacher
Je vais adopter la même résolution que Kait, ça devrait le faire. jvhap


Je le répète, hein, mais c'est une forme d'auto-thérapie pour moi, et très honnêtement je préfère le savoir a la disposition d'un groupe restreint capable de concevoir des trucs du style "Cornedebouc", "Aurora", "Un appel, un matin" et "Alpha Centauri" et donc une connaissance basique du travail demandé pour taper des parpaings bétonnés de texte brut plutôt qu'une horde d'ados adeptes de Twillight ou pire, d'un type qui aurait comme idée de reprendre le scénario et les personnages que j'aurai jamais breveté, et en faire un AAA niquant totalement les personnages que j'ai inventé depuis plus de 15 ans maintenant.  jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Sep 19, 2018, 08:36 pm
Citerd'un type qui aurait comme idée de reprendre le scénario et les personnages que j'aurai jamais breveté, et en faire un AAA niquant totalement les personnages que j'ai inventé depuis plus de 15 ans maintenant.  jvhap

Heureusement que ça n'arrivera jamais, ce serait terrible si ça pouvait vraiment se produire dans la réalité.  jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Sep 19, 2018, 08:54 pm
Bordel 15 ans ? C'est un paracosme à ce niveau-là. Moi-même je me souviens que j'avais une sorte de monde imaginaire quand j'étais petit, mais je m'en souviens plus très bien. jvhap

CiterHeureusement que ça n'arrivera jamais, ce serait terrible si ça pouvait vraiment se produire dans la réalité.  jvhap

D'ailleurs vous avez vu, le film Cornedebouc sort en novembre. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 19, 2018, 09:52 pm
Citation de: Cody le Sep 19, 2018, 08:54 pmBordel 15 ans ? C'est un paracosme à ce niveau-là. Moi-même je me souviens que j'avais une sorte de monde imaginaire quand j'étais petit, mais je m'en souviens plus très bien. jvhap

Bah c'est essentiellement un paracosme qui aurait gagné en maturité et aurait eu depuis l'age de boire. Et dont le scénario se serait fait retcon un nombre incroyable de fois avant de devenir enfin crédible et sérieux au fil du temps. C'était une histoire que je faisais avant de m'endormir et quand ça allait mal (Désormais avant de m'endormir et quand je me fais chier. Ca aide à éviter la dépression jvhap )

A la base c'était un petit truc tout con de moi avec des superpouvoirs, puis j'ai grandi un peu et je me suis dit "C'est cliché à mort ça.". J'ai réinventé le tout pour rendre le tout plus réaliste et quelque-peu plus... Gris des deux côtés. Les méchants de l'histoire, qui étaient des méchants de dessin-animé, ont gagné au fil du temps (Et de mes exactions) en personnalité pour que je puisse toujours considérer que ce soit de parfaits connards. MAIS des connards qu'on pourrait éventuellement réussir a comprendre, à un moment. Ce qui peut être le cas quand on a appris la théorie Empirique.

Le reste du casting original ont leur avantages et leur défauts (généralement assez violents pour me déranger même moi), et leur aspirations propres. C'est pas du poussé à fond, mais ça reflète bien IRL, néanmoins.

Les héros, qui étaient a la base presque tout blancs, sont devenus pour la quasi-totalité de purs antihéros. J'pourrais même pas dire si le terme "Héros" peut toujours correspondre pour certains.

Grâce à mes rêves dont je me rappelle si bien, j'ai réussi à booster la violence de l'univers up to eleven, et le potentiel connerie à été rajouté en bonus parce-que pour avoir un univers aussi débile, il fallait bien que les habitants suivent. D'une certaine manière, ça correspond bien au niveau de connerie déployable que je subis IRL ces derniers temps jvhap

Et pour être honnête, j'vais faire une confidence : Les Doxs, exceptés Invictus, ont été créés lors de la partie de Stellaris. J'suis content de ce que j'ai sorti. Y'a de l'approfondissement à faire.

Le monde en lui-même a des avantages et des inconvénients, le premier étant la mort. Non, tuer quelqu'un n'est pas aussi facile. Oui, le passage dans l'Outremonde vous laisse tout sauf mentalement indemne. Non, le suicide n'est généralement pas une solution viable. Pour récapituler la situation, l'Outremonde est comme les enfers grecs. C'est de la merde, on peut rien y accomplir et on subit les caprices de la "météo" anarchique. GL HF. Oui, la situation géopolitique pue la merde et oui, l'esclavage et les purges étaient des normes déjà avant Stellaris, mais je sais pas si le jeu à décidé de suivre scrupuleusement le scénar' d'origine, mais il à très bien compris le concept ça m'a effrayé. Non, les deux cons ex-terriens ne sont pas les plus justes et preux du lot, malgré tout leurs efforts. Mais oui, dans le tas de chasseurs de primes et de pirates galactiques, ce sont les "meilleurs" (Comprenez les plus expérimentés, pas les plus stables. Loiiin de là.) du lot que la résistance composés d'une bande d'espèces en conglomérat permanent ait pu trouver. Les seuls qui aient réussis à se proposer, surtout. La liste peut continuer très loin, au fur et a mesure que j'invente de nouvelles manières de rendre un univers fantastique encore plus fantastique, bien que "Fantastique" ne veut pas dire "Merveilleux" jvhap

Y'a encore des sales clichés de gosse qui doivent traîner à gauche a droite, mais généralement je vérifie mes sources avant d'inclure du scénario. Mais quand on fait de la science-fiction/fantastique, c'est dur d'expliquer des choses que scientifiquement, on peut pas faire. Les Seekers, par exemple. Ce sont les biologistes ultimes. Sauf que nous actuellement, on est loin d'être les biologistes ultimes et inventer de la merde en barre assez crédible pour justifier relève du défi. Phyro est un télépathe qui à tout compris au cerveau et à l'Âme (qui, je pense, n'existe pas IRL mais c'est une autre histoire), sauf que ça tape dans la psychologie de tellement haut niveau que si je tente une explication claire et concise au lieu de le faire passer pour un dément avéré, je risque de me prendre une horde de chercheurs qui vont me dire "Bah... Non ! C'est juste pas ça !". Enfin, vous voyez le problème. Dans les livres, les auteurs mettent le résultat des avancées technologique, et tous les natifs se font gratifier d'un "C'est compliqué à expliquer" quand ils demandent. Là, j'suis forcé d'expliquer du bullshit de temps à autres et c'est toujours une GRANDE galère jvhap

Y'a des scénarios, comme ça, ou on sent que l'auteur en a fait une affaire personnelle. Et ça, c'en est le cas.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Sep 19, 2018, 10:30 pm
C'est totalement le développement habituel du paracosme, l'enfant qui s'imagine dans un monde fictif, sans défaut, surpuissant et adoré de tous. Et quand l'auteur souhaite le développer en grandissant, les visions idéalistes de l'enfant rencontrent la dure réalité de l'adulte. Passionnant. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 19, 2018, 10:39 pm
Citation de: Cody le Sep 19, 2018, 10:30 pmC'est totalement le développement habituel du paracosme, l'enfant qui s'imagine dans un monde fictif, sans défaut, surpuissant et adoré de tous. Et quand l'auteur souhaite le développer en grandissant, les visions idéalistes de l'enfant rencontrent la dure réalité de l'adulte. Passionnant. jvhap

J'ai une réplique de Starcraft qui illustre ça, et j'ai même la réfutation jvhap

"Don't go following causes. They'll just break your heart. When idealism meets reality, it's rarely reality that backs down."
- Michael Liberty, Starcraft

"Quand Sanguinaris a finie dans son soleil, n'importe-qui aurait dit "Voila ce qui arrive quand on tente de jouer aux héros." J'ai vu PLUS GRAND."
-Phyro, Choose your character.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Sep 19, 2018, 10:42 pm
C'est ce qu'il me semblait.
Arrête moi si je me trompes mais en fait Phyro c'est toi non ? Le gars a l'air beaucoup trop stylé pour ne pas être la projection de toi dans le monde idéal de quand tu étais petit.  jvnoel

D'ailleurs on l'a tous fait ça ? Je veux dire vous aussi quand genre il y avait un univers qui vous plaisait quand vous étiez gosse, que ce soit film, livre ou autres, vous aussi vous imaginiez que vous étiez dedans, que vous étiez potes avec les personnages et tout ?  jvcute
Ou alors c'est juste moi parce que j'avais pas d'amis.

PS:
Citerj'ai réussi à booster la violence de l'univers up to eleven
I understood that reference.  jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Sep 19, 2018, 10:47 pm
Son avatar c'est Phyro, forcément que c'est sa représentation dans l'univers. jvhap

Et je faisais pareil mais j'avais des amis. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 19, 2018, 11:08 pm
Citation de: Kait le Sep 19, 2018, 10:42 pmC'est ce qu'il me semblait.
Arrête moi si je me trompes mais en fait Phyro c'est toi non ? Le gars a l'air beaucoup trop stylé pour ne pas être la projection de toi dans le monde idéal de quand tu étais petit.  jvnoel

Phyro, l'avatar a la gauche de ce texte, est évidemment moi, mais... Beaucoup trop stylé ? Mec, c'est littéralement une épave mentale régie non-plus par ses émotions propres, mais celles des autres autour de lui, avec un seul et unique but propre dans la vie : Empêcher la mort du seul esprit dans lequel il peut aller se réfugier quand les choses deviennent trop intenables pour lui. Et si ça doit passer par un remaniement galactique violent, alors nique la galaxie, y'aura des morts. A part être un espèce de radeau flottant sur les esprits des autres, il sait plus ou moins rien faire d'autre de sa vie. Si, il peut balancer les pires hallu' et soulever le cerveau des autres comme de la pâte à modeler. Mis à part ça, il est tellement socialement inadapté de base que y'a seulement trois groupes qui ont réussi à le supporter plus d'une semaine sans finir par tenter de le virer d'une manière ou d'une autre :

Morgana (et donc par extension la deuxième sur le terrain), qui a très vite compris que c'était le seul autre type de toute la galaxie dans son cas, à savoir "Je suis désormais le seul représentant de mon espèce et tout le monde veut ma mort", et doit à son niveau possible être presque aussi instable que lui,

A-1, qui n'en a rien a foutre de ses problèmes émotionnels vu qu'il est lui-même sous conscience collective hierarchisée et a même de bloquer tout souci existant à son encontre et a très vite compris que quand tu gères une espèce technocrate, un super-soldat en ami c'est toujours une bonne chose,

Eeet les cambriens qui habitent l'équivalent galactique de l'Australie en terme de bordel sans nom et sont plus à ça près.

Edit rapide : Ah, et il s'est aussi pris, "à moindre échelle" mais toujours aussi dangereux et renforçant le côté invivable :

Une vilaine zombification y'a des années le forçant à bouffer masse de viande imitant les créatures conscientes sous peine de s'attaquer inconsciemment au premier gigot passant,

Une affinité envers l'univers parallèle le rendant encore plus invivable lors de ses périodes de papillonnage, renforcées via le fait qu'il papillonne dans l'esprit des autres très généralement, avec pour seul avantage de pouvoir réaliser des phénomènes de physique sur observation subjective seulement (Du genre vous vous êtes déjà retrouvés dans ce rêve ou vous courriez dans un couloir mais vous restiez sur place et vous rapetissiez ? Bah lui il peut. Et quand ça tient pas, bah j'ai trouvé l'excuse du "Y'a du statique dans l'univers et ça fait un bruit de télé morte !"

Et, accessoirement, voyant que son cas et sa plaidoirie "J'vous jure, je reste humain !" passait plus trop sur Terre, s'est modifié biologiquement à l'aide des Seekers pour intégrer une capacité de changement de forme plus ou vraiment plus gênante pour les gens alentours, ainsi qu'une seconde mâchoire interne (J'ai trouvé qu'un jeu qui m'a tiré l'idée : Les Feeders (https://vignette.wikia.nocookie.net/deadspace/images/7/75/Feeder_concept_art_-2.jpg/revision/latest?cb=20120807181325) de Dead Space. Quand j'ai vu la mâchoire, j'ai implosé.) ainsi qu'un harpon au niveau de la gorge qu'on voit sur le dessein, derrière le collier zéro d'ailleurs, en cours de préparation jvhap

...et un oeil et bras "mécanique". Qui ne le sont plus qu'en apparence, parce-que pour l'entretien c'était chiant et se prendre des EMP casse-burnes.

Si tu arrives à trouver ça "Beaucoup trop stylé", bravo, tu est désormais le type le plus suicidaire et inconscient que je connaisse jvhap

Perso, quand je prends du recul, je trouve juste ça "Beaucoup trop bordélique" et j'suis plus-ou-moins content d'être l'épave IRL que je suis jvhap

CiterD'ailleurs on l'a tous fait ça ? Je veux dire vous aussi quand genre il y avait un univers qui vous plaisait quand vous étiez gosse, que ce soit film, livre ou autres, vous aussi vous imaginiez que vous étiez dedans, que vous étiez potes avec les personnages et tout ?  jvcute
Ou alors c'est juste moi parce que j'avais pas d'amis.

On l'a tous fait, et je le refais quand une fin de film ou de jeu me plaît pas parce-que les héros sont trop cons pour envisager l'alternative viable.

CiterPS:
Citerj'ai réussi à booster la violence de l'univers up to eleven
I understood that reference.  jvhap

Ben... Y'avait que ça (https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/UpToEleven), mais sinon j'vois pas. Ce site est une pure mine d'or quand tu veux créer des scénarios et éviter de tomber dans le cliché facile et le nanar' Z.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Sep 19, 2018, 11:19 pm
Perso je trouve ça stylé mais c'est parce que ma vie est chiante et que des fois je rêve de juste partir sur les routes avec rien dans les poches. Ce qui compte comme une forme de suicide. jvhap
Mais même s'il est une très belle allégorie du mec au RSA, la manière dont il est mis en scène reste stylé/ lui donne raison face aux événements. Enfin je sais pas comment décrire ça, mais c'est comme quand le antihéro est un enculé mais qu'on reste acquis à sa cause parce que... c'est la seule qu'on suit. Bref il est quand même mis en valeur.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Sep 19, 2018, 11:21 pm
Je sais pas, dans la façon dont les autres persos l'évoquent, tu sens que le bonhomme dégage quelque chose.
Et tes tentatives de le darkiser à base de grands mots comme "épave mentale" ou "apocalypse galactiques" n'arrivent pas vraiment à dissimuler le fait que c'est un héros d'enfant qui a fermenté pour coller à son nouvel univers de dégénérés. Du coup ça le rend attachant.  jvhap

PS: Ah et oui, Spinal Tap bien sûr.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Sep 19, 2018, 11:25 pm
En fait Phyro c'est Bing Bong de Vice Versa. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Sep 19, 2018, 11:28 pm
'tain Nota qui met de gigantesques pavés en spoiler pour te faire croire que le chapitre n'est pas si long...  jvpeur
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 19, 2018, 11:43 pm
Citation de: Kait et Cody le Sep 19, 2018, 11:28 pmTu lui rend pas service, mais en vrai il est attachant !

J'suis plutôt content que même un type comme lui puisse être attachant, alors que ses deux passages sont le début de l'aventure, ou c'était tout mal écrit, et un passage pour faire plaisir et rendre hommage à la crise des avatars déchaînés jvhap

(Et un spoiler ou on le voit faire une crise d'adolescence. "Sors de ma chambre !")

Citation de: Kait le Sep 19, 2018, 11:28 pm'tain Nota qui met de gigantesques pavés en spoiler pour te faire croire que le chapitre n'est pas si long...  jvpeur

T'es pas obligé de lire les spoilers, considère-les comme les livres dans Elder Scrolls. Si tu lis pas, tu rates de l'histoire, mais tu comprendras quand-même les événements.

Ensuite je les ai mis parce-que bordel, dans ce jeu (Parce-que je suis sensé raconter une histoire sur Stellaris, hein) quand je fais une action, j'ai 3 scénarios qui me viennent en tête.

Edit : Et comme les situations sont pas forcément extraordinaires pour le commun des mortels sauf les protagonistes... J'veux dire les trois derniers spoilers doivent si je me rappelle consister principalement de l'inaptitude des Doxs à faire trois pas hors de leurs lieux de travail sans se mettre tout le monde à dos. C'est comique. Y'a des histoires. MAIS c'est dispensable.

Pire : J'ai déjà prévu tout un tas de scénars pour la grande majorité des événements probables à venir.

Ainsi qu'un Game-Over, mais je veux vraiment pas mettre de bad ending dans MON monde, alors si je perds, personne de tout ce jeu n'aurait pu gagner de toutes façons. Je redoute un spawn Hidden Fun Stuff juste sur ma gueule, pour être honnête.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Sep 21, 2018, 11:48 pm
Bon du coup j'avance comme promis. Quelques commentaires random :

CiterCe à quoi le cambrien répondit :

"Dis-donc toi, tu te crois tout permien ?"

Ah ah ah. Humour géologique.  jvhap

CiterLa fin de Arg'Sornette

Il aurait dû savoir qu'on ne joue pas au plus malin avec un type qui a un putain d'article défini devant son prénom.  jvhap

CiterPhyro qui pénètre Morgana

Elle a pas trop l'air d'aimer ça on dirait.   jvnoel 
Spoiler: MontrerCacher
Et pendant ses menstrus en plus, ce Phyro n'a donc vraiment peur de rien.  jvhap 


CiterPhyro qui pénètre VRAIMENT Morgana

 jvpeur
Bordel j'avais pas anticipé ça !  jvrire
Je voyais pas du tout leur relation comme ça.
Bon bah... Je vais chercher un Sop...  jvbave

Attends une minute qu'est-ce que c'est que cette histoire de mucus ?  jvpeur  jvpeur  jvpeur
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Sep 22, 2018, 06:04 pm
CiterLe Culte du Grand Ursidé

BORDEL DE MERDE !  jvrire  jvrire  jvrire
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Sep 22, 2018, 07:20 pm
Putain mais fallait me le dire qu'il y avait du cul
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 23, 2018, 12:08 am
Bon, j'ai quand-même la suite à écrire moi. J'en profite pour taper deux-trois commentaires :

Citation de: Kait le Sep 21, 2018, 11:48 pmBon du coup j'avance comme promis. Quelques commentaires random :

CiterCe à quoi le cambrien répondit :

"Dis-donc toi, tu te crois tout permien ?"

Ah ah ah. Humour géologique.  jvhap

Un arrière-goût de fin du monde jvhap

CiterLa fin de Arg'Sornette

Il aurait dû savoir qu'on ne joue pas au plus malin avec un type qui a un putain d'article défini devant son prénom.  jvhap

Ah, le p'tit monsieur a juste pensé que puisqu'il l'avait laissé rentrer, il l'aurait laissé décider, hein ?

Spoiler: MontrerCacher
Mais en réalité, il n'est jamais vraiment rentré, pour commencer...


CiterPhyro qui pénètre Morgana

Elle a pas trop l'air d'aimer ça on dirait.   jvnoel 
Spoiler: MontrerCacher
Et pendant ses menstrus en plus, ce Phyro n'a donc vraiment peur de rien.  jvhap 


...ah parce-qu'a 200 passés tu penses vraiment que quelqu'un peut ENCORE avoir des règles ?

CiterPhyro qui pénètre VRAIMENT Morgana

 jvpeur
Bordel j'avais pas anticipé ça !  jvrire
Je voyais pas du tout leur relation comme ça.
Bon bah... Je vais chercher un Sop...  jvbave

Attends une minute qu'est-ce que c'est que cette histoire de mucus ?  jvpeur  jvpeur  jvpeur

"Monsieur Phyro (C'est bien votre nom, hein ?), comment expliquez-vous cela ?"

"Alors de deux choses l'une : Pour commencer, l'utilisation d'un organe physique ou d'une quelconque forme présentable sont vastement surcôtés. La vraie maîtrise vient d'une connaissance biologique très poussée et très, très profonde jvsiffle

Mais... MAIS POURQUOI VOUS FUYEZ PAUVRE LUNATIQUE ?"

D'ailleurs en parlant de ça...

Citation de: Cody le Sep 22, 2018, 07:20 pmPutain mais fallait me le dire qu'il y avait du cul

Nous sommes d'accord, Kait, que toi aussi t'es plus ou moins curieux de connaître sa réaction ? jvhap

Spoiler: MontrerCacher
 LE GRAND URSIDÉ

J'ai pas pu m'en empêcher, un ours qui tire des lasers à sa place dans deux endroits : Une game d'Age of Mythology et forcément en Australie galactique  stkperfectur
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Sep 23, 2018, 01:22 pm
Citer...ah parce-qu'a 200 passés tu penses vraiment que quelqu'un peut ENCORE avoir des règles ?

J'n'en sais rien, c'est pas comme si tes personnages respectaient de quelconques règles anatomiques et biologiques, de toute façon.  jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 23, 2018, 02:00 pm
Bah y'a une race qui le fait pas, en tout cas jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Sep 23, 2018, 11:36 pm
Deux questions randoms alors que je lis :

- Pourquoi ils appellent Morgana "La gamine" ?
- En fait les Doxs ils sortent d'où ? C'est peut-être expliqué dans un spoiler mais j'ai du mal à les cerner. C'est des cyborgs ? Ils ont été créés par qui ?  jv:(

PS: Ah et c'est bien au fait.  jvhap
La lecture devient plus agréable à mesure qu'on se familiarise avec l'univers (c'est ce je reprochais un peu à ton style au début de la série, tu as une façon de raconter les évènements comme si on connaissait déjà tout l'univers et les personnages). jvnoel
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Sep 24, 2018, 12:21 am
J'ai tout lu !  stkosjoie

Bordel Nota.  jvcute
J'étais parti pour lire juste une partie mais finalement j'ai tout enchaîné d'une traite, je vais probablement le regretter demain matin.

J'ai déjà dit plusieurs fois que j'adorais les vieux machins abandonnés mais là c'est encore mieux...  jvbave
Pour des raisons évidentes.  stkosjoie

Chapeau bas Nota, c'était super. J'attends vraiment la suite maintenant.  jvnoel
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 24, 2018, 12:42 am
Citation de: Kait le Sep 23, 2018, 11:36 pmDeux questions randoms alors que je lis :

- Pourquoi ils appellent Morgana "La gamine" ?
- En fait les Doxs ils sortent d'où ? C'est peut-être expliqué dans un spoiler mais j'ai du mal à les cerner. C'est des cyborgs ? Ils ont été créés par qui ?  jv:(

PS: Ah et c'est bien au fait.  jvhap
La lecture devient plus agréable à mesure qu'on se familiarise avec l'univers (c'est ce je reprochais un peu à ton style au début de la série, tu as une façon de raconter les évènements comme si on connaissait déjà tout l'univers et les personnages). jvnoel

Alors tout d'abord, ça m'a surpris de voir une réponse alors que j'étais en train de peaufiner le brouillon du chapitre suivant. Aussi, content de voir que l'effet "On comprend rien" passe enfin, mais franchement je savais que ça allait être dur à gérer, y'a que Star Wars qui à réussi à commencer à l'épisode 4 sans que ça gêne personne.

Y'a que Deadlock qui l'appelle "La gamine", et c'est principalement du fait que pour lui, habitué à voir des organiques plus placides et résignés, devoir partager son monde avec un boss plus déterminé et agité que la moyenne, c'est pas un truc qu'il voit tous les jours. En plus, dans une planète où, pour lui, à l'époque, les organiques sont naturellement fatigués et creusés, voir ce genre ce situation, c'est pas normal. Autant maintenant, ou il accuse le coup, qu'avant, ou il l'a bien accusé quand il s'est fait exploser.

Ca, et le fait que les Seekers s'en mêlant, leur traitements en cas de passage chez eux pour X ou Y raison passe par une régénération cellulaire gratos', supprimant basiquement la vieillesse, donc la grande majorité des patients semblent sur leur vingtaine/trentaine.

Les Doxs sortent d'où ?

Ozgär : "AHAHAHAHA ! Ah mon con ! Héhé, si je devais révéler mes secrets au premier venu, j'aurais pas fini en tant qu'empereur, hein ? Je suis moi-même pas sûr qu'ils le savent eux-même ! Mais t'en fais pas, c'est pas drôle de concocter des plans sans révéler le final, derrière. J'ai un univers à contrôler, un Ego à satisfaire et un sombre fils de pute à crever..."

CiterJ'ai tout lu, j'ai aimé !

Confidence pour confidence, j'ai mis un mois à peaufiner le tout, et j'y revenais une fois toutes les trois nuits pour tout bien peaufiner. Je l'ai sorti, ce chapitre, que quand j'étais sûr qu'il soit par-fait. J'voulais VRAIMENT pas foirer ce coup-là.

Mais ça m'emmerde pas trop, quand je me fais chier, mon cerveau enclenche comme mécanisme réflexe de trouver de nouveaux scénars et nouvelles idées. Sauf que maintenant, au lieu de les noter dans un coin de ma tête, je les note dans un calepin.

J'suis fier que ça t'ait plu.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 27, 2018, 03:47 am
Chapitre 16 : (Kayte) Another Brave New World

Spoiler: MontrerCacher
Phyro était passablement excédé, mais en réalité ça le faisait triper. Ca faisait une heure qu'il essayait de résoudre "pacifiquement" ce contrat qu'on avait insisté à lui refiler et qui incluait la récupération de données scientifiques sensibles des mains d'un possible espion d'il savait même plus quel groupe, ou quel empire. Le problème c'est que le p'tit père était assez dangereux et intelligent pour s'être barricadé dans un putain de bâtiment publique avec un champ de confinement Zéro, les données prêtes à être détruites et une bonne batteuse braquée sur l'unique porte d'entrée. Pas que la batteuse soit fondamentalement dangereuse, mais elle lui permettrait d'avoir le temps de se suicider lui et les données, et les techos' aimeraient bien savoir ce qu'il a voulu tirer.

Connard. Mais bon, quand bien même c'est important de sortir de temps a autres, j'aimerais bien aller grailler moi !

Phyro, à couvert sur la droite de la porte, tenta un désillusionné :

"S'teuplé, aggrave pas ton cas, j'ai des tâches ménagères à faire... Les données OK elles vont sauter, et toi tu vas faire comment ?"

De l'autre côté de la porte, une voix lui répondit :

"J'ai un cristal Exodus ! J'ai tout prévu !"

Et merde. Tentons un bluff. A-1, tu sens quelconque stress ?

Une joie de répondre le Seeker se fit.

"Négatif. Détection cependant de multiples signes vitaux. Localisation : Pièces adjacentes."

Ah merde. Bon, au moins ils ont l'air au sec. C'est toujours ça de moins. Confirmons le bluff.

Phyro fit mine de réfléchir, et demanda :

"Un cristal Exodus ? Dans un champ Zéro ?"

La voix sortit du tac au tac :

"TU BLUFFES, MARTONI !"

Putain, c'est toujours sur moi que ça tombe les experts...

"TOI AUSSI ! TON ARME N'EST PAS CHARGÉE ! JOUE PAS AU CON, T'AS ENC-"

Une rafale de plasma surchauffé défonçant la porte eût tôt fait de lui prouver le contraire. C'était le moment !

...bon, bah j'aurai essayé. Malheureusement y'a du personnel non-combattant et j'peux pas le laisser faire ça.

*PEWPEWPEWPEW PEW PEEEW PEEEEEEE-

Grâce à la magie de la surcharge surrénale (Offre soumise à conditions. Ne s'apparente en aucun cas à de la magie.), j'ai désormais la perception du temps d'une mouche, à savoir environ sept fois celle d'un être humain. La surcharge aurait tué n'importe lequel de mes anciens congénères, mais... Heh.

J'ai tout prévu. Le champ Zéro bloque les formes dites vulgairement "De magie", que ce soit l'Outremonde, le Psi ou toutes ces catégories.

La retransmission de moi-même via désintégration/réintégration, via vaporisation moléculaire, ça par contre... Et devinez qui, "tout souriant", vient de se changer en microscopiques ruisseaux de matière pour aller se matérialiser au fond de la pièce et casser la dalle sur un repas inconscient ?

MwahahahaHAHAHAHAHAHAHAHA-AH !

...

Ah merde ! Un capteur de mouvement. Meeerde ça avait si bien commencé, saletés de gadgets c'est pas du jeu ! J'me fais vieux pour ces trucs...

Un message textuel s'afficha sur son casque, compensant le manque de relativité subjective qui l'aurait handicapé si ça avait été du vocal :

"Yo. J'ai brouillé ses engins. Il est con : C'est mon réseau ici. Fais toi plaisir. PS : Ravie de te revoir d'aplomb. Passe faire un coucou. -Morgana"

...j'irai grailler chez elle, moi. Pour le moment, LE TYYYYPE !

Lancement du grappin. La cible, concentrée auparavant sur une armure qui venait de s'écraser au sol, vide de son occupant, qui vit une ombre se former soudainement dans son dos, vit tout aussi soudainement un harpon osseux sortir de son thorax, juste sous sa cage.

Il tente d'appuyer sur le bouton. Trop tard. Le reste de la "langue" s'enroule autour de son bras et le lui pète.

Il s'effondre au sol. Comprend son erreur quand, en se faisant tracter, il se pète la gueule sur le rebord de l'estrade où il se situait et se fait retourner, le mettant face à un truc vaguement humanoïde composé d'une grande gueule et d'un treuil en lieu et place de langue.

Commence à hurler. Essaie de s'accrocher à- Pardon, se fait broyer le deuxième bras.

Se prend la gueule dans deux-trois chaises et tables qui traînaient là, en rangée.

Phyro était extatique :


MON DINER ! VIENS VOIR PAPAAA ! jvbave

"NAN ! NANANANANANAN J'AI PAS ENVIE DE PASSER PAR LE CRISTAL ! Y'A FORCÉMENT UNE SOLUTION ! J'AI PAS ENVIE D'ÊTRE INTERNÉ EN RÉÉDUC' MENTALE A CAUSE DE CA ! J'AI DES GOSSES AU-"

*CHOMP-CRAAK*

Sa tête saute comme une pastèque devant une rangée de pointes et de molaires en éventail, et son sang sort par flots de ce qu'il reste de sa tête, puis s'écoule de manière plus mesurée. Courtoisie des artères qui tentent de se refermer.

Aha, les dernières pensées de ces types je m'en passerais jamais ! C'est presque meilleur que le type lui-même ! Enfin, il n'aurait pas dû s'opposer comme ça. J'espère que ça lui servira de leçon. Pas être un gros con suicidaire, c'est important.

Crack. Crack. Un bruit de mastication osseuse se fait entendre tandis que Phyro essayait de limiter les dégâts d'un snack de fin de journée. Sauf qu'a la place de sauce qui tâche, c'était un mélange sang, bave et fluide cervical. Au fond, ça revenait au même.

...putain mais pourquoi y'a autant d'os dans un crâne ?

Oh merde. Je viens de réaliser :

Si je l'avais pas bouffé, j'aurais pu taxer son corps et le balancer à un marionnettiste. Je suis vraiment trop con.

...ah bah non en fait, il était sous cristal. J'aurais eu l'air con avec un infiltré devant l'original et j'aurais pas pu le bouffer en prime.

J'aime cette journée ! Allons taxer la récompense du département biologie !

Pas si vite. Un espèce de lézard venait de sortir d'une salle annexe. Il semblait être déterminé à ajouter son commentaire :

"C'est très bien Phyro, et je vous remercie de nous avoir débarrassé de ce mariole (Je veux même pas savoir ce que vous faisiez-là, en vérité.), mais je me dois quand-même de vous demander : C'était obligatoire de faire une telle scène devant 80 gosses parqués derrière la vitre de la salle de repos ?"

...hein ? Salle de repos ?

Le pique-niqueur s'arrêta de mastiquer, lâcha un "Hu ?" a moitié caché par le restant de bouffe, et péta le champ Zéro. Ah, oui. En effet. Maintenant que le champ était parti, il pouvait très, très nettement calculer moult âmes horrifiés ou excitées par la scène.

"Il l'a vraiment mangé ?" "On dirait un Vibar !" "Maman, un jour, elle a pété quelqu'un comme ça avec une masse !" "C'est vraiment un cerveau ?" "C'est Phyro, là-bas ?" "*choc émotionnel intense*" "Papa, il dit que tuer les gens quand on peut les maîtriser c'est pas bien !" "J'vais mettre 10 ans a calmer ces gosses... Heureusement que j'aime mon travail..." "...du coup, y'a goûter ou pas ?" "Vous pensez qu'ils vont le faire démourir ?"

MAISCOMMENTJEPOUVAISSAVOIROHBORDEL !

Tout en tentant d'assumer une posture désolée, et en mastiquant son repas vitesse grand V, il essaya de multitask et parler en même temps, donnant un solide et dégoûtant :

"Ah 'é, 'ai 'as 'ait 'affe, 'solé !" jvhap

La propriétaire de la crèche le regarda. Se résigna. Dit simplement :

"...bon. Laissez-moi vous aider à le transporter dehors." jvsarcastatic 

Phyro tenta de se rattraper :

"'ais nettoyer en sortant !" jvhap

Tout en prenant ce qui restait du cadavre, et en admirant Phyro commencer à faire léviter tout fluide traînant encore au sol en une boule compact au niveau de sa tête, elle remercia d'un :

"...cassez-vous." jv:(


C'était pitoyable, dans la salle. (https://www.youtube.com/watch?v=cvq62XvdNt4) Kayte essayait de procéder les information qu'il avait devant la gueule, et c'était pas concluant :

Je ne comprends pas. Je devais être accueilli par des humains, comme il se doit. Et pourtant, le seul être suffisamment intelligent et ambitieux capable de me faire sortir de là semble avoir... Envoyé des robots faire le sale boulot.

Des moches en plus.

C'est insultant. Ce n'est pas comme ça qu'on traite le sauveur de l'humanité ! Je méritais mieux, comme accueil ! Ce n'était qu'une simple dysfonction du nouveau prototype de caisson de jouvence, enfin ! Comment en est-il arrivé à cette blague ?

Bon, inspectons le groupe. Qu'ai-je comme caricatures en face de moi ?

A peine le président eût le temps d'inspecter le groupe, que l'espèce de... Chose dévêtue sur la droite commença a agiter sa queue et entama un dialogue, visiblement très, très enthousiaste :

"Truman, dahr ? Nyat, nyaaat ! Var nat Truman ! Bat ah, galad yar camhin th' yat sahn ! Yat laak supr'ling luscid fah er ofwalder ! Gat dva/tri ask'gn fah yat, if yar fahlt som' tempus !"

Son clone en combinaison répliqua :

"Nyat ! It prahb'ly tahlk auf True Man ! Yat rnow, True Man an' Snotty ? Th' dva pilath ? Yat suhra rnow, ja ?"

Elle semblait essayer de décrire quelque type avec ses mains.

Euuuh...





...QUOI ?





Wow. C'était de l'anglais ? Ca ressemblait à de l'anglais ! Ca peut pas être ça, ou alors c'est vraiment pousser la caméra cachée jusqu'au bout ! De toutes façons l'empire de Phobos fonctionne sur le français, parce-que c'est la langue des vrais rois et que j'ai des goûts linguistiques, moi !

Je dois dire un truc- non, ne rentrons pas dans leur jeu. Restons autoritaire. Je vaux mieux que de tomber dans une plaisanterie douteuse de Truman.

Devant le groupe établi, le président établit le premier acte lucide et sensé de cette comédie :

"Allez juste me chercher un humain que je puisse faire virer pour tout ça, et ensuite on vous démantèle. La blague était tordante (Si, si, j'insiste), mais j'ai un empire à faire tourner, là. Juste... Cherchez-moi un humain."

Réaction confuse du groupe robotique.

Parfait. Y'en a pas un qui bouge. Ces foutus robots semblent se concerter. Non, impossible, ce sont des machines. Jamais l'empire n'aurait laissé des machines avoir un libre arbitre. Admirons les cas, pendant qu'ils ne semblent plus intéressés (Quelle honte) par moi. Nous avons, de gauche a droite :

1 : Une espèce de... Clone ? Probablement pas humaine, ni alien, les aliens ne sont pas acceptés à Phobos. Qui ne semble porter en aucun cas des vêtements, avec une espèce de queue relativement grande, d'environ 1 mètre 80 (L'animale elle-même, pas la queue...), et un pelage... Noir ? Marron ? Entre les deux, ça doit être la lumière qui fait ça. Les yeux bleus-non, c'est la pupille qui brille d'un bleu clair ! Son iris est marron. Et je crois distinguer un fare à paupières mauve sur la paupière haute. La tête presque triangulaire, avec gravé dessus un espèce de sourire que j'ai vu que sur des membres des commandos de licenciement Kayte inc.®. Je n'ai aucune idée de si elle est véritablement amicale ou hostile, on aurait dit Beslle pour le côté imprévisible. Sauf que là, ça pue. Principalement parce-qu'elle a l'air pas non plus de Musclor, hein, mais je crois discerner (entre autres choses quelque-peu plus... Visibles.) des pectoraux respectables et de bonnes épaules pour son gabarit pas élancé, mais pas loin. Une lubie des équipes de clonage ? Elle est sensée servir à quoi, déranger les troupes d'en face ? C'est visiblement un clone militaire. En tout cas, elle parle... Soit autiste, soit elle me fait une blague. Une partie de son pelage semble avoir poussée et semble être entretenu pour former quelconque chevelure longue et en bataille. Probablement qu'elle aura eue un problème avant de venir ici. Mais comme ce sont des poils, ça pourrait tout aussi bien être un problème normal de l'imitation de cheveux de la part d'un singe/chien poilu. Je m'attendrais presque à ce qu'elle ait un museau, mais non, c'est bien un nez qui traîne dessus. Au moins, le labo l'a laissée avec un faciès humain. J'en virerai que les 3/4. Elle discute avec véhémence avec ses comparses, et sa voix semble imiter celle d'une chanteuse d'opéra, pour peu que cet espèce d'anglais à l'accent russe puisse laisser place à quelconque chanson.

2 : Son exact clone, encastrée dans une tenue de décontamination ou d'exploration spatiale donc la fabrication n'est pas brevetée par nous, en tout cas, et ne porte ni nos couleurs, ni notre symbole. Elle est impossible à décrire, car planquée derrière la jambe de...

3 : UN GROS BORDEL. Ces braves ingénieurs n'ont pas chômé, voici ce qui est sans nul doute le pinnacle Kayte inc.® sur les armements et les soldats robotiques ! Au moins un département qui bosse et reste corporate malgré mon absence ! Eux seront promus. Quand ils auront expliqué ce que ce robot de combat fout là. Inspectons le bestiau' : Il est gros. Il doit, et pourtant il est courbé en avant tel un gardien de prison proche de la retraite, mesurer dans les 3 mètres 50 de haut ! Debout sans sa posture, il doit bien faire 5/6 mètres sans forcer ! Il semble disposer de trois grosses caméras, une tête ovale, est majoritairement noir, marron avec des bandes jaunes et... Tout un tas de graffitis de ghetto sur lui. Une pure armoire à glace, qui courbée ressemble à un rocher. Quand ce truc charge, ça doit faire plus mal qu'un hovertank Kayte inc.®. Et son bras gauche semble être remplacé par la plus grosse matraque électrique que j'ai jamais pu voir de ma vie, l'arme fait pas loin d'un bon mètre de long et 40cm de diamètre ! Wow. La technologie n'a pas chômée. Je suis parti, quoi, une semaine grand maximum ? Sa voix est grave et il parle lentement, et il a l'air concentré avec les deux clones et le...

4 : Moins surprenant, mais toujours aussi insolite, un autre robot triangulaire composé d'une unique caméra couvrant la majorité de son visage, et dont la majeure partie du corps semble être une robe à stries d'où ses innombrables bras sortant les uns après les autres sortent à leur tour feuille sur feuille sur feuille et dessine soit plus de croquis de moi qu'un harceleur professionnel, soit les résultats de la caméra cachée. Une aide scientifique ? Il a l'air hyperactif, en tout cas. J'espère qu'il ne consomme pas trop. Sa voix a lui semble plus arrogante et sarcastique. Il discute avec le robot militaire et me jette des regards du coin de l'oeil quand il semble oublier à quoi je ressemble.

5 : Un robot. Encore. Il est grand, doit faire dans les 2 mètres, semble... Autiste. Il touche tout ce qui lui passe a portée, et je crois bien qu'il fredonne un tube que j'avais entendu pour la dernière fois sur Terre. Il a des bras qui semblent extensibles, et des jambes qui lui prennent les 3/4 du corps. J'ai l'impression qu'il change de forme quand je ne le regarde pas, quelque-chose semble bizarre avec lui. Vous avez déjà entendu parler du chat de Schrödinger ? Bah lui, c'est la même.

Après inspection, la conclusion s'annonce, c'est une blague. Ils se foutent de moi.

Mais... MAIS ILS M'ONT OUBLIÉ !

"MAIS JE NE SUIS PAS N'IMPORTE QUEL PROLO, PUTAINS DE MACHINES ! PASSEZ EN PRIORITÉ ET TROUVEZ-MOI UN RESPONSABLE !"

La clone en combinaison se recroquevilla encore plus derrière la jambe du gros, qui toisait désormais le président de haut en bas. La clone stock semblait avoir instantanément perdu toute patience. Le robot en robe s'en tartinait toujours autant, et l'autiste continuait à regarder derrière Kayte, dans la direction du caisson de jouvence. Finalement, le gros finit par prendre l'initiative sur ses collègues :

"...da. Wahll, minn nahm 's Deadlock. Galad th' mat yat, nov'a ithendif' yarsahlf"

...ouais bon, j'ai pas de temps à perdre, moi. C'était sympa, bye.

Kayte était de plus en plus à bout de nerfs. Il coupa court à la comédie et se contenta d'utiliser ses tentacules pour glisser jusque vers la porte de sortie, ce qui fit visiblement paniquer la clone en combinaison, qui sortit d'une voix claire qui semblait être quelque-chose de calme et mesurée, mais actuellement mue par une peur panique a peine réprimée :

"Doxs ! It gana' suffac'te outsahd ! It ramanh organii !"

Le gros essaya de bouger, mais le poids sur sa jambe était plus efficace qu'un sabot sur une bagnole mal garée. Il hurla :

"Elyseum ! Prevenah it !"

Kayte se retourna instantanément, assez vite pour constater la charge de la clone qui fonçait à toute allure et bien trop rapidement pour une simple clone vers la porte qu'elle... Avait déjà atteinte et sécurisée avant-même qu'il eût le temps de se re-retourner. Yup, il était bloqué ici !

...perdu pour perdu !

Il tenta de forcer le passage. Son coup de bras droit- Non, de pince de crabe sembla frapper la clone de plein fouet et... Résonna dans un bruit métallique trahissant le fait que ce clone était probablement un T-800 au cas ou le fait de stopper une pince lancée à pleine vitesse de son seule bras sans même broncher n'était pas suffisant.

Oh merde. Ca c'est sûr, c'est un coup d'Usul. Ils veulent me buter, c'est ça ? Je vais mourir ici, hein ?

"Mais c'est quoi votre problème ? Vous pouvez au moins me dire ce qu'il se passe dans une langue que je comprenne ? Vous avez pas l'impression que c'est morbide, comme canular ?"

La terminator s'énerva pour de bon et incendia, excédée, le gros :

"TALD YAR ALL TATH CLTH'NG VAS IMPRTANTH ! NOV'A GATH IT A TRAHSL'TR OV EY SWAR TH' OZGÄR EY GANA'- GATH TH' SALAV IT BEFAR EY DISMANT'L IT FAHRS'T !"

OH BORDEL DE BORDEL DE BORDEL DE BORDEL DE... JE COMPRENDS RIEN MAIS L'ESSENTIEL EST LA jvpeur

Ce qui semblait être une fourrure commença à se dévoiler comme étant de minuscules panneaux de camouflage. Elle semblait en difficulté face au fait de garder ce dit-camouflage en place ! Kayte était passé d'amusement modéré à anxiété confirmée. Le temps qu'il recule et comprenne ce qu'était véritablement cette... Chose, il sentit une pression sur son épaule. Un de ces robots devait la lui tapoter.

Pitié, il n'est pas plus armé. Pitié c'est pas le gros !

C'était celui en robe, qui, ayant sa caméra qui clignotait tel un sémaphore, était en train de lui tendre une espèce d'ostie métallique ressemblant à une vielle pile au lithium, mais en plus gros.

Et qu'est-ce que j'en ai a foutre de ton fond de crédit énergétique ? Bah, mon papa m'a toujours appris à accepter l'argent des inconnus...

Il la prit. Un soudain mal de crâne l'envahit pendant une-deux secondes. Il entendit soudainement, derrière lui :

"Deadlock, ce portail était inutile ! Laisse-moi le démanteler avant qu'il n'essaie pour de bon et de manière ridiculement suicidaire son satané baroud d'honneur vers-"

La surprise lui fît lâcher la pile. La suite de la phrase ressembla à ça :

"-a dath devho'd of oxiig'n !"

...c'est un traducteur, cette merde ? On aurait vraiment dit un palet de fixation de tente ! C'est beau, quand-même, comme surprise des labos ! C'est neuronal sans fil et tout ! Au moins, la faune de Charon aura servi à quelque-chose, sur un plan scientifique.

Il reprit la machine. Les paroles des robots semblaient se faire bien plus compréhensibles. Le robot en robe lui posa une question :

"Bon, maintenant que j'vois que z'êtes capables de nous regarder parler sans nous présenter des yeux vides tel un Marine sous stimulants, laissez-moi vous reposer la question de mon compère bien patient : Il s'appelle Deadlock, votre humble interlocuteur s'appelle Energetic, la grande preuve de bonté derrière c'est Elyseum, celui qui menace de passer le portail Outremonde vous vous en foutez et c'est QUOI VOTRE PUTAIN DE NOM ?"

C'est une blague. Personne ne peut ne pas me connaître.

Il devait vérifier une dernière fois :

"...c'est... C'est une blague, vraiment ?"

Une voix hystérique lui vint de dos :

"LA SEULE SATANÉE BLAGUE SERA LA VITESSE A LAQUELLE JE TE FOURRERAI DANS TON DAMNÉ PORTAIL SI TU NE CESSES PAS CET INSTANT CETTE QUESTION ET NE TE DÉCIDES PAS A COOPÉRER ! TON MAUDIT NOM, XÉNO !"

C'était pas une blague.

Coopérons. J'ai pas le choix, de toutes façons. Y'a des procès qui se perdent...

"Kayte ? Nwabudike Kayte ? Président de Kayte inc.®, que vous devriez connaître, vu que vous vous situez en plein milieu de mon empire ? Non, ça ne vous dit rien ? Vous n'avez pas du passer une métropole pleine de clones de moi sur le chemin ? Arrêtez votre cinéma, je veux savoir qui est le pauvre fou qui a décidé que cette mascarade était productive !"

Les réponses fusèrent :

"Kayte and Sons vous voulez dire ?"
"Sanctuaire, il est distordu..."
"...vos informations... Datent, Kayte."
"Les organiques sont-ils tous aussi stupides, ou est-ce juste moi qui les attire ?"
"Wish I could turn back time... (https://www.youtube.com/watch?v=Rf4euAs7LY8)"

Kayte and Sons ? Non, je viens de me mettre en caisson juste après avoir vaincu les Usurpateurs ! Ou alors... J'ai rêvé et je suis toujours dans le caisson de Charon ? Ou alors j'ai... Pourquoi je n'arrive pas à me rappeler de quoi que ce soit ?

J'ai jamais eu de tentacules, ni de pinces ? Ou c'est peut-être le reste qui merde ? Non non non, je suis sûr d'avoir utilisé cette pince quand j'ai licencié... Qui c'était déjà ?

"Je... Je ne me souviens pas..."

Le président essayait de se rappeler de quelque-chose, c'était évident. Il était en train de serrer sa tête dans ses mains (ou sa main et sa pince), mais semblait galérer sa race a se rappeler quoi que ce soit.

"K-Kayte, c'est ça, ja ?" Balbutia la Kaytonaute. "J-je..." Elle se tourna vers Deadlock : "Deadlock, amenez-lui ça."

Energetic, excédé au point de faire clignoter sa caméra tel un code morse, comprit où ça allait finir. Il fit la transition Deadlock cloué sur place-Kayte. Et il remit un espèce de sceau en forme de bouclier au président en maugréant :

"Je sais pas c'que c'est, et je m'en tape. Bonne chance."

"Je sais pas ce que c'est, et j'en ai rien a foutre non plus." Dit Kayte en prenant le sceau.

Effet garanti. (https://www.youtube.com/watch?v=PjIfMrTMxFU) Le sceau sembla agir a la seconde ou il l'accrocha sur lui, et il sentit un changement s'opérer. Un bruit blanc se fit entendre dans ses oreilles, et il commença à être victime d'hallucinations. Cependant, très vite, ses souvenirs lui semblaient plus lucides. Sa vie lui défila devant ses yeux. Les parties imaginées, ou peut-être déroulées dans quelque cauchemar, semblaient disparaître. C'était... Étrange.


Non, je n'ai pas de pince ! C'est un bras ! Bien-sûr que c'est un bras ! (Merci les scientifiques, ce robot en robe fait un parfait miroir !)

Kayte l'ignorait, mais son état semblait donner sujet de conversation. La Kaytonaute sembla l'observer :

"Le stabilisateur à l'air de marcher. Il marche bien, ja ?"

"...je pensais que vous ne vouliez pas le voir stabilisé ?", répondit Deadlock.

Pourquoi ai-je imaginé avoir une pince ! Je suis humain ! Tout est parfaitement normal !

"...j'ai peur de lui, certes, mais regardez-le : Il me fait de la peine. J'ai prêté serment d'effacer les regrets d'autrui, et sa simple existence à quelque-chose d'inachevée. Je ne peux pas laisser ma peur prendre le dessus.", avoua la Kaytonaute.

Je suis bien resté un humain en costard Kayte-Swag, où ai-je eu la tête ?

"V-Vous rappelez-vous de quelque-chose, Kayte ?"

L'attention du président se braqua sur la Kaytonaute. Il alla pour s'approcher quand elle fit instantanément un mouvement et se recroquevilla encore plus derrière Deadlock en murmurant quelque incantation, ce qui engendra une réaction de celui-ci. Il renonça a s'approcher ou même comprendre, et se contenta de répondre.

Ah bah mince, ils ont même imité une race primitive et religieuse !

"J'étais dans un caisson de jouvence expérimental, sensé donner la vie éternelle. Ca a dû merder quelque-part, mais tout va bien, vous m'en avez sorti, hein ? Maintenant, je- Attendez."

Le groupe de robots le regarda avec intérêt. La situation semblait enfin se débloquer.

"...ce n'est pas un caisson de jouvence, derrière ? C'est le projet top secret de voyage inter-dimensionnel ? Vous êtes quoi ?"

C'est bien une blague, hein ? Ca doit être une blague ! Je refuse que ça ne soit pas une blague !

La gardienne de la porte en profita pour reprendre la conversation :

"Bien heureuse que vous vous en rendiez enfin compte, voyez-vous, nous avons tout un tas de choses fascinantes à vous montrer, dehors. Une fois que vous serez prêts à encaisser le vide atmosphérique, cela-dit..."

Le vide atmos- Quoi ? Mais je suis où, à la fin ? Oh ça va être long...

Les Doxs le renseignèrent du mieux qu'ils pouvaient, tout en lui transmatièrant une tenue de Kay- Non, apparemment c'était Axionaute. (La clone a poil inventa une toute nouvelle flopée de menaces à base de "Vous auriez pas pu le dire plus tôt ?" en voyant la tenue se matérialiser en en réquisitionna une elle-aussi, en omettant de refermer le casque). Ces robots n'étaient pas des produits Kayte inc.®, devenue "Kayte and Sons" quand il comprit que la population qu'il lui restait était majoritairement composée de Patels. Apparemment, ces robots étaient nommés "Doxs" et étaient des personnalités haut-placés de la recherche ou du gouvernement de leur empire. La seule organique était la pelote de nerfs incapable de le regarder dans les yeux ni-même de quitter la jambe de son garde du corps.

Apparemment, c'était parce-qu'il était désormais un Outremondien. A savoir, selon la dite-organique, un mort ayant franchi le portail en sens inverse.


Bon ensuite, elle est religieuse, et les religieux... Je ne vais pas me mettre à écouter des religieux, ça serait un comble pour ma profession !
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 27, 2018, 03:48 am
Bref, toujours apparemment, il se serait écoulé "Au bas mot" 20 000 ans depuis sa supposée mort. Ou plus. Ou beaucoup, BEAUCOUP plus. Sa perception du temps semblait être altérée dans l'Outremonde.

BUUUULLSHIIIIT ! Je suis presque certain qu'il à dû s'écouler 45 minutes à tout péter !

Il écoutait qu'a moitié quand Elyseum, semblant reprendre patience, lui posa la question-piège :

"Bien ! Vous avez tout écouté, alors vous êtes prêts à vous rendre compte que tout ceci n'est en réalité qu'une vaste blague ?"

Kayte prit une grande assurance et triompha :

"HA ! Je le savais ! Vous avez bien failli m'avoir, mais maintenant que je vous tiens, je vais franchir cette porte et-"

Il ouvrit la porte. Le peu d'oxygène qui restait dans les réserves compressées de la pièce s'en allèrent dans le vide spatial. Un bruit de décompression se fit entendre. Au travers de l'intercom, le seul bruit qui parvint aux oreilles des Doxs fût celui de Kayte, choqué au-delà de toute mesure, qui semblait lutter pour inspirer et réussit finalement en incorporant dans la manoeuvre un horrible bruit rauque.

QU'EST-CE QU'IL S'EST PASSÉ ? OU EST LA MER ?

Où est... Juste... Le ciel ?

Et dehors... Le choc était immense. (https://www.youtube.com/watch?v=iO_WxYC34eM) C'était une première pour Kayte.

Phobos, autrefois le centre névralgique d'une mer verdoyante composée de multitudes de plateformes offshores, dû au fait que la masse continentale grouillait de mindworms et autres saloperies était devenue l'espace de ce qui lui semblait 10 minutes un désert sans vie, sans eau, sans rien. Le Radeau Kayte de la Méduse trônait pitoyablement sur le fond marin, désormais un vaste désert gris et orange. Tout semblait relativement conservé, mais décrépi à la fois. Impossible que tout ça ait pu survivre aussi longtemps. Les produits Kayte prônaient l'obsolescence programmée. Quelque-chose n'allait pas dans leur théorie, mais... C'était bien Phobos qu'il avait là. Et même si ça ne pouvait pas l'être, ça y ressemblait à s'y méprendre.

Sauf que tout le monde avait disparu.

Les Doxs, le voyant quelque-peu pacifié, l'emmenèrent faire un tour dans la plate-forme. En chemin, ils lui racontèrent l'histoire locale. Du gros de l'histoire, il était bien trop concentré à ne pas convulser pour écouter. Tout ce qui lui importait, c'était que Kayte inc.® ne voulait plus rien dire, ici.

Et que son empire n'existait plus.

Et que tous ceux qu'il avait connus traînaient probablement eux-aussi dans l'Outremonde. Quoique ça, en vrai, il en avait un peu rien a foutre.

Et que les cartes galactiques montrées par les Doxs ne faisaient aucun sens. Ca, il en avait quelque-chose à foutre.

Et que l'histoire galactique n'était en aucun cas raccord avec l'histoire galactique qu'il connaissait. Pour commencer, la Terre semblait intacte. Les Gardiens n'étaient pas des aliens, mais des Terriens. Les Usurpateurs semblaient avoir eu leur rôle de tueurs galactiques remplacés par les anciens maîtres des Doxs. Ceux-ci semblaient avoir connu quelque trahison et désactivation avant d'avoir été réactivés par un couple de Terriens et leur armada galactique de tueurs, corsaires, chasseurs de primes, chasseurs de pirates et flics galactiques en puissance. Et, le plus étrange de tout, c'est qu'apparemment ils n'ont pas de monnaie propre, mais fonctionnent sur un système de faveurs et de réputation.

Basiquement, le destin galactique semblait avoir été décidé non par lui, mais par deux Terriens ayant réuni, comble de l'ironie, la moitié de la galaxie dans une croisade obsessionnelle contre ces Pariah. Sauf les Terriens.


Pff. Quel Terrien peut s'avouer Terrien si il n'amène pas la Terre au sommet de sa gloire avec lui ? Phyro le Gardien, Phyro le Collabo', oui !

Enfin. Dans l'Axiome, la boss semblait être une fervente partisane de la ligature de nerfs, et apparemment les Dream Twisters étaient assez existants pour être bannis galactiquement.

Y'a des choses qui changeaient pas.

Il continua à errer dans les rues désertes, accompagné de ces Doxs, qui lui racontaient tout un tas de choses dont il s'en foutait auparavant qu'il trouvait désormais vitales a savoir, essayant de trouver quelconque âme humaine ou quelque relais de communication actif. Le premier objectif donna chou-blanc. Le second...


Un relais ! Je sais comment ça marche ! Je peux contacter le reste de l'empire !

Il se précipita sur la machine. Le groupe le regardait tel des vétérans devant un bizu'. Le relais émit enfin :

"-tels de l'univers ! Ceci est un message enregistré. Comme vous vous en êtes peut-être rendu compte, sauf pour les plus récents d'entre-nous..."

Le message mettait en cause une relation de cause à effet impliquant des années de clonages désévolutrices selon la théorie de la dégradation des gènes, qu'il connaissait bien lui-même : Trop de clones d'une même souche génétique semblait avoir, de manière inexpliquée, pour effet de réduire le QI commun de la population. Quand le gros des Patels approchaient de l'autisme, une partie de la population semblait... Muter. Changer de méthode de pensée, ou de forme. Et le niveau d'intelligence se stabilisait. Ca, ou alors le lancement d'une nouvelle souche de Patels en laboratoire.

Mais l'empire était capable de gérer ça ? J'ai même personnellement pistonné les recherches à partir de mon pognon à moi !

"...c'est pourquoi, Patels, suite à la perte de Patel Primus, nous avons pris à contrecoeur, nous le conseil des Patels d'urgence, une décision qui ne doit pas être considérée à la légère."

Patel Primus. Je leur ai jamais dit que je m'appelais Kayte jvhap

Je gardais ça pour les hauts gradés !

Enfin, leur décision à dû être de doubler le goûter des Patels de travail, rien de plus !

"...en effet, si nous ne pouvons pas être le Patel Primus, et si lui n'était pas immortel, alors nous ne le serons pas non plus. J'en appelle à votre humble dévouement envers le Patel Primus pour vous déconnecter de cette trop cruelle réalité. Je sais que c'est dur, mais ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Puisse-le Patel Primus toujours veiller sur nous."

QUOI ?

Ca ressemblait à ce genre de cauchemar. Celui où a la seconde où vous vous persuadez que vous ne rêvez pas, quelque-chose d'horrible mais tristement possible tente de vous renfoncer dans le doute. D'abord ces 5 cons. Ensuite la planète. Et maintenant, ce message.

Non, ils n'ont pas pu faire ça ? Où est passée la combativité signée Kayte ? Ils n'ont pas pu tous se fumer ? Qu'est-ce que j'ai toujours dit sur les initiatives du petit personnel ?

"Votre attention, s'il vous plait ! A tous les Patels de l'univers !"

Le message ! Ils ont dû se rendre compte de leur erreur ! Ils vont l'annoncer ! Ils vont-

"...ceci est un message enregistré. Comme vous vous en êtes peut-être rendu compte, sauf pour les plus récents d'entre-nous..."

L'abominable boucle reprit. Une fois. Kayte n'était plus seulement "déçu". Il était devenu "La déception".

Deux fois. Quelque-chose en lui continuait d'espérer un changement, et l'annonce que tout ça était, en réalité, fictif. Un cauchemar.

Trois fois. Kayte était effondré. Et si il devait écouter les dires des Doxs, ça faisait au bas mot 50 000 ans que ce message continuait en boucle. Et ça n'avait pas l'air de les gêner outre-mesure.


J'ai...

J'ai tout perdu ! J'ai passé plus d'années à monter cet empire que la totalité des dirigeants de la Terre réunie, et j'ai tout perdu !

Impossible !

Comment toute ma réalisation peut passer autant inaperçue aux yeux de ces connasses de machines ? Vous vous rendez pas compte de ce que j'ai claqué POUR VOUS ? Comment vous pouvez en avoir rien à foutre à ce point ? Putain, j'ai pas la force de tout recommencer... J'ai juste envie de rentrer chez moi... J'étais bien, avant ! Pourquoi ce caisson à merdé ? J'pensais juste être en stase pour une semaine ! Pourquoi c'est sur moi que c'est tombé, cette merde ? J'ai fait qu-

Bon. Ok, j'ai quand-même mérité ma mort. Mais quand-même...

Merde, les débiles ! Le plus gros empire de la galaxie vient de s'effondrer ! Vous ne pourriez pas au moins avoir la décence d'imiter la tristesse ?

Et en plus, si je les écoute... Y'avait plus un seul humain et que des clones à la fin... J'ai vraiment tout foutu en l'air... Je suis content qu'une machine ne juge pas...

Ils ne jugent pas, hein ? Qu'est-ce qu'ils font, d'ailleurs ?

Il se retourna, pour apercevoir des murmures entre la "prêtresse du sanctu-chose" et le gros titan, définitivement pas un produit Kayte, donc soudainement beaucoup-moins sympathique. Il détestait ces types. Déjà, parce-qu'ils n'étaient pas créés par lui. Ensuite, parce-qu'ils foulaient une planète qui importait pour lui, mais dont eux s'en foutaient royalement. Enfin... Parce-que selon leurs dires, leur faction est devenue légendaire. Sans la Terre. La prêtresse regarda dans sa direction, et essaya de balbutier, une fois de plus, quelque-chose :

"M-monsieur K-Kayte, j-je sais que ce n'est pas v-vraiment le moment, mais..."

Sa colère diminua en remarquant le pathétique de la situation, pour lui comme pour eux. Il entreprit un dialogue mécanique en cas d'accord de vente face à un prestataire anxieux :

"Calmez-vous, je vais pas vous manger. Café ? Quoi que pour le café..."

A son mouvement, elle sembla sursauter, comme si quelque-chose d'horriblement dégoûtant venait de bouger.

Je reconnais ce mouvement ! C'est une réaction en cas de- Elle est phobique ? C'est moi qui la rend phobique ? Comment elle à fait pour rester à côté de moi tout du long ?

"D'aaacord. On va faire comme à l'époque, ahem : Retournez-vous, et essayez de visualis-"

"JE SAIS COMMENT CA MA- ...soit."

Et en plus d'être phobique, elle est sur la défensive. On aurait dit Crowbar.

Dos au président, en s'assurant que les Doxs soient bien présents, elle commença son discours :

"Je sens que vous regrettez cette situation. Cette planète, c'était la votre, ja ? Si je reconstruis, c'est vous qui étiez le fameux président du caisson, ayant tué le corsaire en roue libre ? Écoutez, je sais ce que c'est, de tout perdre. Cette planète- Votre planète me rappelle la mienne. Elle me rappelle aussi quand j'étais entière. Nous avons tous deux un point commun : Ce passé- Notre passé n'existe plus qu'en une seule personne. Deux, pour ma part. Mais désormais, vous devrez vous résoudre à faire le même choix que j'ai dû effectuer il y a de ça nombreuses années. ...Elyseum. Tu est la plus proche. Donne-lui cet implant."

La sosie prit un truc et lui apporta, la tête aussi chaleureuse qu'un videur de boîte qui à calculé avant-même votre apparition que vous n'aviez aucune chance de rentrer. Elle lui tendit sèchement une puce, avec ce petit geste qui signifiait que si un pain devait accidentellement être fourni avec l'engin, ce serait pour son plus grand plaisir. Il la prit.

Il manipula le truc. Ca ressemblait à une espèce de puce a moitié biologique, a moitié informatique. Après demande, il s'avéra que c'était un implant à souvenirs. Genre comme un livre, mais en plus vivant. Et ça pouvait se placer n'importe où, pourvu que les dents soient à l'intérieur.


Quand la drogue rencontre les livres et que le tout rencontre les religions... Bah ça sera la poignet. Qu'est-ce qu'elle veut me montrer ?

L'implant fonctionna. Il vécut les événements comme si il y était. Le réalisme était présent jusque dans les sentiments :

Changelog: MontrerCacher
Il- non, elle était dans une espèce de fosse souterraine, dont les galeries de terre étaient supportés par des étais en bois secs. L'endroit semblait primitif, mais rassurant. Les teintes locales étaient le orange, le marron, l'ocre. Elle était assise sur une chaise, dont la composition était des lanières de cuir tendues sur des supports en bois et en raphia. Il y avait devant elle une table en acier céramique, tirée d'un poste de commande, et tout autour d'autres membres de réunions. Les chefs de la résistance. L'ancien de l'école du Bond Décisif. Phyro.

"SANS DÉCONNER ? VOUS ALLEZ JUSTE... HEIN ? (https://www.youtube.com/watch?v=H5mnDcZu0I0)"

Il n'en revenait pas. Il s'était tué à désactiver ce putain de réacteur surdimensionné, tout-ça pour apprendre qu'il avait réussi que trop tard.

"J'en ai bien peur, offworlder. J'ai revérifié mes calculs. Dans un mois grand-maximum, la température aura déjà pris 10 degrés de plus. Dans deux, 30. Dans trois... Plus personne ne pourra s'en rendre compte. Ce monde sera désormais trop près du centre gravitationnel de l'étoile, et définira une courbe directement dans son centre. Nous mourrerons avec notre monde.", commenta un des leaders.

Phyro n'était pas de cet avis.

"Mais... Mais vous pouvez pas- J'veux dire c'est votre faute si votre orbite était autant a chier au point de ne pas tenir 5 putains de secondes de poussée ?"

"Et alors, en quoi ça vous importe ?" Lança l'ancien champion en titre du Bond Décisif. "Vous l'avez dit vous-même, vous ne voulez pas rester ici !"

Le Gardien était en grande phase de stress. On aurait dit que son monde s'écroulait en même temps que la planète autour de lui. Elle ressentait de la peine pour lui, qui essayait tant bien que mal de contenir ses émotions et argumenter rationnellement :

"Mais... Mais je comptais sur vous pour venir avec moi !"

Le chef de la résistance n'était pas d'accord.

"Non, nous honorerons le nom de notre monde en mourant avec lui. Il ne sera pas dit que nous avons été des lâches."

Phyro n'en démordait pas :

"Vous allez laisser les pariahs s'en tirer peinards ? C'est ça, votre fin heureuse ? Un suicide collectif ? Dites-moi que vous en avez quelque-chose a foutre des centaines de mondes dans votre cas ! Dites-moi que vous rigolez !"

Un message télépathique : "Morgana, dis-moi que vous rigolez !"

Il la regardait avec une expression de détresse qu'elle n'avait jamais vu en lui auparavant, et c'était dire du type qui se trompait de comportement une fois sur trois. L'ancien de l'école mit fin au malaise :

"Laissez-la donc en dehors de ça. Son choix n'est pas le vôtre, et vous prônez cette manière d'agir depuis votre arrivée. Nous avons conclu, à la quasi-unanimité, que nous préférerions mourir libres plutôt que vivre misérablement. Où donc ce point vous dérange ? Vous étiez d'accord avec le principe de liberté hier encore !"

Phyro ne prêtait plus attention. Sa bouche s'ouvrit, se referma, se ré-ouvrit...

"Mais... Mais je pensais que... Je... J'voulais pas de cette fin, moi ! Qu'est-ce que je vous ai fait ?"

Il était véritablement au bout de sa vie.

Prend un Null, tu vas surcharger sinon. J'suis désolé, Phyro, et je sais que tu t'attendais pas à ça en m'accompagnant ici. Mais j'peux pas les laisser tout seuls. J'espère que tu-

Il prit bien un Null. Regarda la boite. L'implosa avec son bras mécanique. Regarda le résultat et balança l'emballage en carton ruiné à travers la pièce.

"Non. Non, je ne comprend pas. J'étais si content de te voir sourire quand je t'ai annoncé que ce Scout de merde avait une balise pour là-bas ! J'voulais que ça dure éternellement ! Et maintenant j'me retrouve à devoir faire le trajet retour et re-faire ma vie de Gardien tout seul, après avoir rempli un rapport expliquant le génocide d'une espèce entière par suicide ? Comment je vais faire, moi ?"

Il se leva. Semblait avoir abandonné son débat. Tituba vers la sortie. Se cogna dans le bord de la porte en la ratant de beaucoup. On aurait dit qu'il était bourré.


"PUTAIN DE PORTE DE MERDE !"

Il envoya un coup de coude rageux dans la direction du microscopique couloir reliant cette salle à celle adjacente. Son coude s'encastra dans de la terre. Il essaya de se dégager, et menaça de se vautrer au sol dans la manoeuvre. Il réessaya :

"Tu peux pas me faire ça ! Je survivrai jamais, tout seul !"


Allez, t'auras toujours A-1 et les autres Gardiens ! Ne dramatise pas, je suis sûre que tu trouve-

"TU VEUX DIRE MISTER "OCCURRENCE PASSIONNANTE" ET LES TYPES QUI CHANGENT DE COULOIR QUAND JE PASSE ?"

Mâl de crâne. Il est tellement au bord du burnout que c'en était presque insupportable. Difficile à imaginer que ce type ait vidé un cuirassé classe Gröditz trois jours auparavant.

"ME FAIS PAS CA, PITIÉ ! TU PEUX PAS ME FAIRE CA ! J'AI FAIT QUOI POUR MÉRITER CA ?"

Phyro, ma décision est prise. C'est ici que mon histoire s'arrête. J'ai passé 38 ans de ma vie à tourner dans toutes les planètes possibles. Je te remercie, toi, et tous les Gardiens de ce que vous avez fait pour moi. Mais maintenant, je dois prendre mes décisions par moi-même, et ma décision est que j'en ai assez fait comme ça. J'arriverai jamais à m'adapter sur Terre, et tu t'en est rendu compte. Je suis désolée.

Phyro semblait être devenu immobile. Il venait de rétrograder d'une étape de deuil.

"...j'irai personnellement détruire une à une les planètes de ces injustes connards..."

Phyro, c'est bien gentil, mais j'en ai plus grand-chose à foutre, de Korvek. Prends juste soin de toi.

"Si j'peux pas avoir de vie, alors personne n'en aura."

Ooookay, prends-juste soin des civils.

"Hein ? Ah, ouais. Ouais, les civils..."

Il s'était rappelé que les civils existaient, et méritaient a peu près tout autant que lui ce qui leur arrivait. Devant le fait l'empêchant de juste prendre la méthode simple, il venait authentiquement d'envisager le suicide. Puis s'était rappelé que ça ne marchait pas comme ça, ici. Nous, on allait finir dans l'Outremonde, mais lui... Lui, il allait être misérable, là-bas.

"J'peux même pas le faire. La Terre à besoin de moi. Les mondes comme celui-ci ont besoin de moi. J'peux juste pas mourir comme ça. Je déteste ma vie. J'suis désolé de t'avoir emmerdée. Prends soin de-"

"QUI EST LE CONNARD QUI A INVENTÉ CETTE EXPRESSION ?", hurla-t'il.

Il partit en direction du vaisseau. Il n'allait pas partir aujourd'hui. Il allait forcément attendre le dernier jour. Espérer un miracle. Try hard sa vie pour sauver la nôtre. Retarder l'inévitable. Rester dans le déni jusqu'au jour où il sera forcé de partir.

Il revivait tout les moments de sa vie possible et imaginables. Sa vie de merde avant d'être télépathe. Ses multiples allers d'abord chez les psys scolaires, puis chez les assistants sociaux. Ce sentiment de ne jamais être écouté, de n'être même pas un numéro sur une feuille. Sa vie de merde après avoir été télépathe. Le changement de statut "Je voudrais exister rien qu'un peu" à "Je voudrais que vous cessiez d'exister BEAUCOUP". Tu parles d'une ironie... Quand il m'a rencontrée. Quand il avait au moins quelqu'un d'aussi marginal que lui qui se retrouvait dans la même galère sans nom. Il a raison, sur un point. A-1 et ses semblables sont bien sympas, mais... Prenons un exemple : Demande à un Seeker en transport comment il trouve le voyage. Sa réponse sera de te donner le temps météo, la vitesse du véhicule en m/s, la gravité ambiante, et les estimations de durée de trajet restant. Gros soutien moral, il est vrai...

Quand aux Gardiens, parlons-en. Ils en font, des efforts. Beaucoup. Mais soyons honnête : Y'en a aucun parmi eux qui savait gérer Phyro avant, y'en aura aucun qui y arrivera après. Tout ce qu'ils vont faire, c'est essayer de le réprimer et sortir des timides "Tu vas te manger un rapport, si tu fais chier !" sans chercher à comprendre la cause de l'incident. Tu parles d'une autre ironie, on dirait la première partie de sa vie.

Ca me chagrine rien que d'y penser. Il tentait vraiment de faire de son mieux. Avant, comme après. Personne ne lui a jamais rien donné, en retour. Même ici, la seule chose que la bonne action de m'amener ici lui aura offerte, ça aura été... Ca. Juste... Tout perdre, en réalité. Et même si je veux partir, il ne m'en empêchera pas. Parce qu'il est comme ça, en vérité. Non pas un maniaque désaxé qui fout le boxon parce-qu'il s'en branle des conséquences, mais quelqu'un qui s'inquiète authentiquement pour nous tous, et galère avec ça. Ce que personne n'a jamais compris. Et même pas les miens auront été chaleureux avec lui. Il ressemble trop à un pariah, avec sa peau rose et sa gueule sans poils. Les premiers jours, on est arrivés en se crashant comme les derniers des bouffons. Un groupe de garde-forestiers m'a récupérée, mais laissé lui pour mort. J'ai dû le sortir d'une arène de combat, parce-que personne ne le croyait et qu'il ne voulait pas traumatiser le moindre type avec ses souvenirs. J'étais encore en train de récupérer d'une triple-fracture quand une aide-soignante m'a annoncé le match de l'arène de la journée.

Connerie, personne lui donne jamais rien quand il tente de faire de son mieux. Il a raison, il mérite au moins ça.

D'ailleurs IL demande jamais rien. Pour une fois qu'il demande quelque-chose, j'peux bien lui accorder.

Mais si je pars avec lui...

Je dis "au revoir" à tout ce que j'ai jamais connu. Les derniers fragments de mon enfance, le peu de gens qui me ressemblent... Je serais jamais vraiment acceptée, et je pourrai moi-même plus jamais m'intégrer ailleurs. Jamais j'aurai l'espoir de me lever le matin sans avoir à me soucier des actions des autres. J'aurai bien Phyro, mais...

C'est Phyro, quoi.

Comme disait Doc : (https://www.youtube.com/watch?v=QBJpUkM2Xjg) "Parfois, pour sauver une vie, Il faut en prendre une autre."

Mais est-ce que j'ai le courage, pour tout ça ?

Putain de dilemme... C'est dur...

Un bruit la réveilla de sa réflexion. Phyro venait d'éclater en sanglots, au loin. Du ja-mais vu. Il commençait aussi à hurler des justifications tels que "J'AI TOUJOURS TOUT BIEN FAIT !" et "JE FAIS QUOI DE TRAVERS ?" et autres "POURQUOI JE ME FAIS TOUJOURS NIQUER, A LA FIN ?" dans le vide. Il devait commencer à surcharger, et, intéressant... Pour une fois, c'était pas la faute des autres.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 27, 2018, 03:48 am
...ah.

"Je... Je suis... Je pense que vous vous en foutez, hein ?"

La prêtresse répondit :

"Quand Phyro montre sa version des faits, neuf fois sur dix, la victime se suicide. C'est devenue une de ses attaques mentales la plus violente et l'une des plus craintes. Je ne suis pas la plus a plaindre. Parlons de vous : Qu'allez vous faire ?"

Ce qu'il supposait être une "fragile" prêtresse semblait avoir fait le deuil depuis des années, et avait beaucoup, BEAUCOUP plus d'expérience que lui dans le domaine de Rudyard Kipling.

"...et tu seras un homme, mon fils.", fit-il.

Kayte regarda autour de lui. Il vérifia la pièce. Les Doxs. La prêtresse. Essuya une larme. La première depuis près de 800 ans.

"Moi aussi, j'ai pas pris de pause depuis longtemps. Je peux pas rester ici. Je mérite mieux que ça. J'ai des réponses à trouver. Même si, contrairement à vous, je manquerai à personne, j'ai quand-même un Ego à satisfaire, et contrairement à votre mari, lui, il m'en demande beaucoup. Vraiment beaucoup. Je recréerai Kayte inc.® et je monterai à l'univers que je ne suis pas celui qu'ils pensent."

"Heh.", fit la survivante. "On s'est jamais mariés. Mais en vrai, y'a pas plus symbiotique. Si l'un meurt, l'autre détruira l'univers, qu'il le veuille ou non. Il a failli, d'ailleurs, mais c'est une autre histoire que je raconterai en détail un autre jour."

"Dites." Fit Kait après réflexion. "J'ai une pensée, là : Loin de moi l'idée d'être chiant et faire le conseiller matrimonial à deux balles mais... Il est comme ça tout le temps ? J'veux dire c'est touchant et tout, mais là comme ça, ça ressemble furieusement à un cas de harcèlement moral, quand-même. Je suis CEO, je sais reconnaître une manoeuvre de culpabilisation quand j'en vois, hein ?"

La prêtresse lâcha un petit rire :

"Si seulement il le faisait exprès... Mais non, tout le monde vous le dira : Il est gauche, mais il à vraiment bon fond. Tout ce qu'il à dit ce jour-là, c'était maladroit, choquant et tout ce que vous voulez, mais... Dans le fond, il avait raison. Il sait juste pas s'exprimer. Si vous voulez des infos de la Terre, vous serez obligé de passer par lui, vous verrez, c'est... Compliqué, quand on le connaît pas. Si vous avez des emmerdes, demandez à la boss de Malth', dites-lui que c'est moi qui vous envoie. Mais très honnêtement, la Terre, ici : Oubliez. Vous perdez votre temps, c'est un fait avéré. En plus, vous êtes de l'Outremonde désormais, et disons qu'ils ont un problème avec l'Outremonde. Vous allez probablement vous faire refouler à la frontière."

Kait considéra la dernière option :

"...si je comprends bien, l'humanité est encore plus stupide ici que sur Phobos, hein ? Comment je vais faire, si y'a personne qui me suivra ?"

"Vous pouvez toujours tenter votre chance avec les Colonists, mais je dois vous prévenir, mon cher." Fit la clone sans casque. Elyseum. Il était bon avec les noms. "Le dernier contact avec les Terriens qu'ils ont vécu fût quand la Communauté Humaine à tenté d'envahir Cambria. Je l'ai apprise d'un chercheur du... Santa-Maria ? Un organique trop bavard."

Deadlock rebondit dessus :

"A esperança é a última a morrer, si je me souviens bien. C'est bien ça, gamine ?"

"Leur motto, ja ? Oui, celui-là même ! Il a été mis à rude épreuve, souvent d'ailleurs."

C'est bien, mais l'histoire mondiale, là-tout de suite... Si en plus on me fait chier avec les types qui ont engendré Crowbar...

Kayte reprit la main :

"Désolé de déranger, mais leur contact s'est passé comment, donc ?"

"Mal. "Con comme un Terrien" revient souvent chez les chercheurs Spartak. Pas que je bosse spécialement en équipe..."
"Y'a des mecs de l'Albion qui crachent par terre quand ils entendent le mot Terrien, dans mes ROBUST."
"Je confirme pour le Spartak, c'est bien-là le seul point qui les mets d'accord avec le Manhattan."
"Je bosse seul."
"Y'a bien Alekseï "True Man" Dantenov et Jonas "Platypus" Blake qui passent très, très souvent chez nous, mais ils ont une réputation de viser en premier les Terriens..."

C'était résolu. Il avait désormais deux choix devant lui.

Soit je rentre avec eux et j'essaie de comprendre ce qui est arrivé à Phobos et mon empire, et c'est pas gagné.

Soit je rentre sur Terre et j'essaie de tout reconstruire, mais ça va être, semblerait-il, ENCORE PLUS dur. Mais, pour être honnête, j'ai l'occasion en or de réussir là ou j'ai échoué, autrefois.

Mais en attendant, j'ai pas un rond, je crève la dalle et j'ai pas envie de tester cette espèce de pâte d'amande dégueulasse. On va partir chez les robots. Pour le moment. Ensuite, je verrai. Après tout, un repère de pirates galactiques... J'ai connu les pirates de Patel, qu'est-ce qui peut bien être différents de ceux-là ?

Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Si je ne peux pas compter les billets, alors je compterai les étoiles. (https://www.youtube.com/watch?v=Yim4--J44gk)

La prêtresse, qui s'était retournée, soupira, en admirant l'Outremondien avachi sur son siège :[/i]

"J'ai raisonné comme vous, il y a longtemps. Vous aussi, vous sentez cette sensation... Celle de croire faire le bon choix, mais avec une arrière-crainte ? Et, quand, enfin, vous êtes persuadé que vous allez faire le mauvais... Disons que j'étais quand-même en paix avec moi-même. Au final... Tout ce qui me tue me fait me sentir vivante, désormais. Pour certains, on déplacerait des dimensions entières, ja ?"

Kayte se leva de son siège, prêt à plier bagages. Il n'avait besoin que de deux-trois trucs à emporter. Heureusement, ces types semblaient disposés à l'aider via leurs sacs magnifiques d'où sortaient des combinaisons d'astronautes complètes, que ce soit par ignorance de qui il avait été ou un battage de couilles total. Il entama une dernière question avant d'aller réunir son matériel trademark :

"Certes, certes... Comment ça s'est déroulé, après ? Je veux dire- Quand vous avez fini par choisir ? Vous êtes là, donc vous n'êtes évidemment pas restée sur votre planète, et pardonnez mon manque de considération pour votre vie privée, mais..."

Elle sortit une autre puce mnémonique.

Toutes les histoires passent obligatoirement par ces puces ? Les gens ont-ils au moins un respect de la vie privée, par ici ?

Le seul truc qui la concernait était :

"Vous êtes sûr de vouloir la prendre tout de suite ? Y'a risque de surcharge a partir d'un moment. Surtout avec des souvenirs aussi chargés."

Touchant, mais je la prendrai plus tard. Si elle fait partie des types importants là-bas, alors c'est toujours bon pour un début de carnet d'adresses.

"Je verrai plus tard, alors. C'est parti pour la fondation d'une nouvelle start-up ! J'ai du business à faire !"

Après un moment, il finit par regrouper ce dont il avait besoin : Son restant de crédits énergétiques, de quoi démarrer un bureau en vitesse. Une table, une chaise, et des serveurs. Un pistolet à neutron, le sabre de l'autre abruti. Un drapeau de Phobos. Un logo Kayte. Son répertoire de Jazz. Le gros bouton rouge, désormais silencieux pour toujours. Quatre tableaux : Un pour Truman, pour se rappeler que les meilleurs ne sont pas forcément ceux d'accord avec vous. Un pour Usul, pour se rappeler qu'un véritable partenaire serait prêt à trahir pour servir. Un pour Bessle, pour se rappeler que les plus intentionnés ne sont pas forcément les meilleurs. Et un pour Patel, pour se souvenir que les moins biens intentionnés ne sont pas les pires.

Dans le vaisseau, tout le monde ruminait son voyage.

Energetic. Parce-qu'il pensait, il y a encore trois jours, que seul le scientifique et le rationnellement explicable existait. Et maintenant, il était en compagnie d'un ancien décédé venu d'une dimension inexplicable, accompagné d'une servante d'ordre religieux étant l'alter-Ego de son boss, d'une planète localisée via une machinerie composée d'un miroir, d'un résonateur de jugement et de ses calculs astro-physiques. Était-il vraiment le meilleur chercheur de la galaxie, tout seul dans son labo' ? L'avis des autres comptait-il, en fin de compte ? Comment pouvait-il réellement savoir si il était capable d'assurer la gestion de Delektron, dans ces conditions ?

Elyseum. Parce-qu'elle venait de quitter une planète s'étant autodétruite, donc l'une des plus grandes villes respectait à la lettre son concept de sécurité parfaite. Et, ce faisant, lui faisant réfléchir sur son rêve. Les bonnes intentions forgent-elles réellement les bons actes ? Est-ce-que ses travaux sur organiques valaient vraiment le coup ? Pourquoi Morgana faisait la même ? Et, surtout, d'où venait ce rêve ? Était-elle vraiment capable d'assumer sa fonction première, tout compte fait ? Était-ce vraiment son meilleur talent, en fin de compte ? Ozgär ne s'était-il pas trompé ?

Deadlock. Il pensait être le seul de son groupe à comprendre les organiques, et s'était retrouvé face à Elyseum risquant sa peau pour sauver la prêtresse et l'Outremondien, là où il n'était resté que figé sur place. L'Outremondien, passe encore, la prêtresse bloquait le chemin. Mais quand cette prêtresse était victime d'une attaque mentale, pourquoi ne s'en était-il pas rendu compte ? Était-il vraiment capable de gérer le ROBUST si il galérait autant à voir quelque-chose d'aussi simple ? Pourquoi ses ROBUST ne lui disaient rien à ce sujet ?

Deuterium. Trouverait-il enfin la réponse au mystère de l'Outremonde ? Quelles musiques allait-il se passer demain ? Son répertoire se vidait. Est-ce que mourir à répétition pour explorer cette dimension était réellement une bonne idée ? Quand tu vois ce que ça donnait sur les organiques... Il avait cherché cette planète, et il l'avait trouvé. Et... Il était déçu.

Ayaap. Kayte avait raison, sur un point. Pas sur Phyro à proprement parler. Mais elle venait de sortir quelqu'un de fondamentalement mauvais de l'Outremonde, après-tout. Et pourtant, elle avait choisi de ne rien dire aux Doxs. D'une certaine manière, elle avait été pire que lui. Elle a menti aux Doxs, après-tout, sur ses origines. Elle n'a pas été canonisée. L'événement réel incluait Phyro, Morgana, Franzis, Dorna, le cadavre de l'ancienne grande-prêtresse, et un affrontement avec beaucoup, BEAUCOUP de haine. Et, une fois de plus, l'espoir irrationnel de Phyro envers elle, qu'elle soit un pantin de créatures extradimensionnelles ou une traumatisée terminale. Elle leur racontera plus tard.

Kayte. Il venait a peine de se réveiller, son monde, son univers avait volé en éclat, et il se retrouvait tout seul au milieu d'un univers. Mais pas le sien. Et tout ce qu'il avait connu allait probablement disparaître dès son départ du système, tel un horrible chat de Schrödinger. Tout les projets qu'il avait en rentrant dans ce caisson ne verront jamais de fin. Tous les espoirs qu'il avait pour son empire ne verront jamais de conclusion. Tout ce qu'il reste de son ambition passé, c'est juste une planète au milieu de nulle-part ne ressemblant à rien de ce qu'il avait connu, un espèce de parc d'attractions pour archéologues. Dans un millier d'années, lui-aussi, peut-être, il vaudra quelque-chose...

Mais pour le moment, il regardait une dernière fois sa planète à lui. (https://www.youtube.com/watch?v=-zerygmvhg0)
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 27, 2018, 03:49 am
J'ai cours a 8h, mais un moustique m'a réveillé en me piquant la gueule et ça a enflé comme de la merde.

Comme j'arrive pas à dormir, j'ai décidé de compiler tout le scénario, revérifier et envoyer. Enjoy.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Sep 30, 2018, 12:18 am
YES ! YEEES !  stkosjoie

CiterLancement du grappin. La cible, concentrée auparavant sur une armure qui venait de s'écraser au sol, vide de son occupant, qui vit une ombre se former soudainement dans son dos, vit tout aussi soudainement un harpon osseux sortir de son thorax, juste sous sa cage.

Bordel, en fait je préfère quand Phyro se contente de parler.  jvpeur

CiterNota qui invente une langue

Impressionnant.  jvpf

CiterOu alors... J'ai rêvé et je suis toujours dans le caisson de Charon ?

...Ecoute, je ne sais pas si cette coquille est volontaire ou non mais c'est extrêmement approprié en fait.

CiterSuite du récit

(https://i.imgur.com/IMjV06B.png)

CiterTout ce qui lui importait, c'était que Kayte inc.® ne voulait plus rien dire, ici.
Et que son empire n'existait plus.

(https://i.imgur.com/VdrZHWX.png)

CiterSouvenir de Phyro pas content

Je t'avoue que j'ai du mal à comprendre cette séquence pour deux raisons :

- J'ai un peu de mal à comprendre les tenants et aboutissants de tout ça, qu'est ce qui fait que Phyro est lié à la clone de Morgana et pourquoi elle veut se suicider et pourquoi elle le fait pas à la fin, mais bon des fois tu laisses volontairement le mystère, donc peut-être qu'on en apprendra plus plus tard.
Spoiler: MontrerCacher
Ou peut-être qu'il y avait d'autres éléments de cet arc dans les spoilers que je n'ai pas lu, il va falloir que je m'y mette.  jvhap

Fake-edit: Ah, il semblerait qu'une partie de ces questions trouvent leur réponse dans la puce que la prêtresse file à Kayte à la fin, j'ai rien dit.

- Je ne comprends vraiment pas pourquoi la prêtresse montre ça à Kayte. Genre "Eh on se connait pas mais regarde la vidéo marrante où je fais une tentative de suicide".  jvnoel

CiterTout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Si je ne peux pas compter les billets, alors je compterai les étoiles.

jvcute

CiterQuatre tableaux : Un pour Truman, pour se rappeler que les meilleurs ne sont pas forcément ceux d'accord avec vous. Un pour Usul, pour se rappeler qu'un véritable partenaire serait prêt à trahir pour servir. Un pour Bessle, pour se rappeler que les plus intentionnés ne sont pas forcément les meilleurs. Et un pour Patel, pour se souvenir que les moins biens intentionnés ne sont pas les pires.

Très honnêtement : cé bô.   stkostriste

CiterMais pour le moment, il regardait une dernière fois sa planète à lui.

C'était trop bien !  jvcute  jvcute  jvcute

Ça donne très envie de voir la suite. De plus tu as très bien utilisé le personnage, tu l'as réinterprété juste comme il faut pour le faire coller à l'ambiance de ton récit, c'est parfait.  jvcute

GG Nota !  


Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 30, 2018, 12:42 am
CiterImpressionnant

Oh, tu sais, c'est juste de l'anglais déformé. J'suis sûr qu'en réfléchissant 30 secondes tu peux traduire le tout...

CiterLa coquille est volontaire ?

Spoiler: MontrerCacher
Oui, ça l'est. Passer des années dans une dimension parallèle fucked-up ne fait pas vraiment du bien à la capacité de raisonnement sensée qu'on pourrait attendre d'un Universien. Dire que ses souvenirs sont "Un peu flous" serait un euphémisme. Dire que ses souvenirs sont "Tous réels" serait mentir tellement ouvertement que ça en est illégal dans la plupart des juridictions actuelles. Dans la pratique... Un Outremondien qui raconte sa vie sans être stabilisé n'est généralement écouta par personne, et plus pragmatiquement l'audience sera à portée de flingue pour calmer le jeu à la seconde où le type commence à halluciner quelque paranoïa. Pour faire court, considère les Outremondiens bruts comme des types atteints de Korsakov, Alzheimer, et lunatiques en même temps.


Citer- Je ne comprends vraiment pas pourquoi la prêtresse montre ça à Kayte. Genre "Eh on se connait pas mais regarde la vidéo marrante où je fais une tentative de suicide".  jvnoel

Bienvenue dans l'Axiome. Pour éviter toute confusion sur le long-terme ou une ambiance telle que celle de la série "Dark" (Cette série m'a fait m'arracher les cheveux à un point illégal), point important que va devoir subir Kayte : A la seconde où tu te ramènes dans une ruche Seeker, donc les seuls capables de te sauver la vie dans 95% des cas, le prix d'entrée est l'archivage de tes souvenirs et leur libre-accès à qui le veut.

On s'y fait. Mais généralement y'a pas de dérives. Imaginons que tu viennes, par exemple, te taper un délire à prendre le réseau pour Rule34, le prochain à aller vérifier quelque-chose sur toi pourra t'admirer en train de te taper une queue sur les souvenirs de quelqu'un d'autre. Dans un conglomérat où chercher les emmerdes à autrui peut avoir très vite des proportions cataclysmiques, tu préfères aller franchement lui demander avant.

De plus, en te regardant faire, et ayant de mauvais souvenirs avec les pariahs, A-1, ou n'importe qui ayant connu les individus, ira forcément cafter.

Prenons en compte que les événements du Colony Ship sont devenus légendaires dans l'Axiome ou quiconque s'intéresse un tantinet à l'histoire du Duo, c'était pas trop privé de les balancer pour convaincre Kayte.

...et même sans ça, ni Phyro, ni Morgana (Que ce soit l'une ou l'autre de ce qui est, fondamentalement, la même personne divisée de force en deux exemplaires) ne sont vraiment connus pour leurs sens flagrant de la vie privée ni avant, ni après jvhap

Mais généralement l'histoire du Colony Ship est tellement importante dans le scénario total que jusque-là, y'a encore des points non-résolus. La discussion avec les nomades quelques épisodes auparavant en est un exemple.

PS : J'ai déjà fini le prochain chapitre, mais j'ai bien peur que Cody ne flanche pour de bon. Déjà que je soupçonne fortement que vous ne soyez qu'un et demi à lire jvhap

En vrai, Kayte est le meilleur perso dont j'aurai pu rêver, car il incarne un univers sensé et legit a nos yeux de lecteurs, là où j'aurais jamais pu mettre quelque étranger à la ramasse ou bête prisonnier de guerre reconverti, parce-que l'univers actuel dispose d'un tel potentiel "Alice au pays des merveilles" que la grande majorité du casting s'en branle généralement, de voir quelque-chose de révoltant ou hors-normes. De plus, les rares à considérer leur future vie dans l'Axiome sont presque systématiquement rebutés par le fait de vivre dans une société composée de tous les types en fuite/reconvertis/militaires d'enfance/dernier de leur espèce/cambriens de la galaxie. Ajoute à ça qu'ils gardent en prison les pariahs (Les Pariahs sur Malth. Si vous avez pas trouvé la référence, je balancerai le call-out a un moment proche.), ce qui pue le traquenard puissance 9000%, et que les Doxs de l'ex-l'empereur officieux des lieux traînent en liberté et ont presque carte blanche sur leur vie propre, t'as pas vraiment envie d'habiter là-bas.

Prenons un parallèle compréhensible : Imagine les Militaires Sans Frontières/Zanzibar Island/Diamond Dogs de MGS, avec des pouvoirs surnaturels, les Oris (Y'a grande différence, si je voulais juste prendre les Oris, ça aurait été du gâchis de potentiel) en captivité dans le sous-sol, l'équivalent amical du Joker couplé à Venom (Non, je n'ai appris l'existence de Venom que lors du trailer du film.)
en guise de Big Boss. Entre autres.

T'aurais quoi comme ambition sensée pour aller habiter à un endroit où le Document Unique est plus rempli que l'annuaire chinois ?

Kayte, lui, il sait pas où il fout les pieds et il est arrivé dans le seul endroit de la galaxie où tu n'est pas sensé immigrer PAR ERREUR jvhap

Ca fait de lui un potentiel explicatif ou rationnel de ouf', c'est dur de faire tourner un univers avec la règle numéro 1 indiquant : Quoi qu'il arrive, les persos ont probablement connu pire jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Oct 03, 2018, 09:02 pm
(https://i.imgur.com/WDV3R77.jpg)
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Oct 03, 2018, 09:39 pm
Non Cody n'a lu que les commentaires et s'est fait spoiler.  jv:-(
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 04, 2018, 08:04 pm
J'crois qu'il aurait eu un peu plus de réactions, sinon, évidemment. Grande déduction que tu nous à faite-là.

Btw, le chapitre est prêt, et je dispose des trois prochaines intros en stock. Ca va parler de Kayte pendant un moment, c'est le meilleur trick que j'ai pour exposer les moeurs et la vie dans l'Axiome sans que ça devienne nuisible ou peu crédible.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 04, 2018, 08:16 pm
Chapitre 17 : (Franzis) Traiteurs Sans Frontières

Spoiler: MontrerCacher
Elle enchaînait sur une AUTRE question. Kayte n'en pouvait plus. Elyseum trouvait le phénomène fascinant, Deadlock semblait pioncer, et Energetic enregistrait le tout pour ne pas en perdre une miette.

Mais l'ex-dirigeant de Phobos hésitait entre le coma, la crise de nerfs ou la décompensation. (https://www.youtube.com/watch?v=c-OttnZEXZo)

"Vous ne mangez pas, Kayte ?"

Kayte la préférait avant, quand elle n'était pas autant remplie d'assurance et encore moins active à son égard... Avant, elle avait peur de lui, maintenant elle le bombardait de questions sur sa vie passée, ses ambitions, ses amis et son régime alimentaire actuelle. Questions auxquelles il avait répondu par "Non", "Oui" ou "J'en ai pas." jusqu'à présent.

"Pas faim !"

Elle insista.

"Ah, allez ! C'est pas aussi dégueulasse que ça en a l'air ! Sûr, la texture n'est pas au top', mais au moins ce n'est pas le goût Châtiment ! C'est du Volaille ! Essayez un peu, pour voir !"

Kayte regarda la boîte en carton devant lui. Dedans traînait une espèce de "pâte" marron et rougeâtre semi-liquide qui ne ressemblait même pas à de la pâte d'amandes. A voir le composé liquide à l'intérieur, il s'attendait presque à voir une bulle en sortir, histoire de confirmer ses soupçons. Le truc avait l'air immonde, et il trouvait le fait qu'Ayaap ait englouti la sienne révoltant.

Sans rigoler, ça ressemble à du fungus bouilli de Charon ! Jamais je ne toucherai cette chose !

"Rassurez-moi, c'est pas la seule nourriture de chez vous ?"

Entre deux bouchées, Ayaap lui répondit :

"Non, bien sûr que non ! Y'a bien meilleur, d'accord, mais y'a bien pire aussi ! Comme la cuisine gobeline, les mets des arachnéens, mais personnellement je pense que le pire de tous est la pâte goût Châtiment !"

Il SAVAIT qu'il allait regretter cette question. Mais, par curiosité malsaine, il demanda en la regardant de travers :

"...c'est quoi, comme goût, ça, "Châtiment" ?"

Elle sembla pensive deux secondes. Puis répondit :

"C'est tellement immonde que ça peut t'empêcher de dormir la nuit quand tu finis ton plat. J'me rappelle que la première fois qu'on m'a forcée à en bouffer a la pointe d'un fusil Gauss, il a quand-même fallu quelques coups de matraque électrique en prime et une menace de drogues suivi d'une subtile invitation aux halls de détente pour que je me décide à le finir. Alors, le goût était-"

Gagnons du temps tout compte fait !

"Attendez, comment-ça "Invitation aux halls de détente" ?"

Ca ne pouvait pas être pire que la probable description de cette saloperie dans ses mains, mais en moins appétissant... Il regretta néanmoins sa question instantanément quand Deadlock et Elyseum le regardèrent, lui, de travers. Ayaap regarda les deux Doxs, semblant attendre quelque-chose de leur part. Energetic se ramena tout en dessinant la scène et lui lâcha au passage :

"Cherchez-pas, y'en aura pas un qui fera l'explication à votre place ! Z'êtes toute seule sur ce coup !"

"Je pourrais bien évidemment raconter mon propre passage lors d'une horrible mésentente envers le personnel de sécurité de Malth, mais j'ai quelque peu peur d'offenser certains organiques ici... Je laisse faire les experts !" Dit Elyseum pour se dédouaner de la tâche.

"Uuuuugh... Fine !", grommela Ayaap.

Elle regarda Kait avec insistance, pendant qui lui se faisait tout petit en remarquant que toute l'attention des Doxs était braquée sur la prêtresse et que ruiner l'ambiance pouvait possiblement avoir des conséquences désastreuses pour lui.

Non. Non, raconte pas en fait. Je t'en supplie, perds tes moyens ! Je ne VEUX PAS savoir !

"Alors les halls de détente Pariah... Vous avez le coeur solide ?"

Aucune réaction de l'intéressé qui semblait limite comater sur place.

Je vais pas y couper...

"Ben, en fait c'est à dire que je suis quelqu'un de professionnel et de sérieux, alors les habitudes scabreuses de quelque ancienne civilisation renversée si je pouvais m'en passer parce-que je sens que vous allez rentrer dans les détails mais sans rigoler et en étant parfaitement honnête je voudrais bien que-"

Elle le coupa sur place :

"Si vous passez à Malth, a la seconde ou vous rentrerez dans un bar ou autre lieu communautaire, vous serez sûr de vous manger des histoires du genre, alors je serais vous je me préparerais mentalement tout de suite. Comme vous semblez décidé à aller accoster les Colonists, vous les trouverez forcément en grande majorité à l'Ange Pleureur, et là j'peux vous assurer que les histoires sordides vont pleuvoir alors tenez-vous bien, je commence : Alors vous voyez le concept de maison-close, sur Terre ? Je suis sûr que la vôtre n'échappait pas à cette règle !"

Nan, vraiment, j'ai pas envie de savoir ! Parle-moi plutôt du goût infect de la pâte en question, je jure que je serais attentif pour le restant du trajet !

"Nan mais la pâte Châtiment c'était un bon sujet de conversation hein ? Et puis je suis sûr que vous mourrez d'envie de connaître la gamme de produits Kayte sur les relaxants musculaires ou toute autre sujet de conversation pour me retirer les futures images de la tête..."

Impassible, et avec la même détermination que votre membre familial éloigné pour ruiner votre anniversaire avec son anecdote de collabo' de la seconde guerre, elle commença son récit :

"Alors mon passage le plus marquant là-bas fût juste après avoir été vendue par la Terre, et ça s'est déroulé dans les halls d'un Titan de classe Will of the Emperor. J'étais encore sous dose violente de paralysant que les traîtres des Gardiens m'avaient administrée, et en moins de temps que j'en ai eue pour le comprendre j'étais déjà solidement harnachée en plein milieu du couloir avec une horde de marines tous plus volontaires les uns des autres pour prendre leur revanche et-"

LALALALALALA J'ÉCOUTE PAAAS !

Scabreux : C'était le mot. Et un mot bien faible. L'histoire dura bien dix bonnes minutes détaillées, incluant une caisse à outils trouvée en urgence, beaucoup, beaucoup trop de précisions sur les diamètres utilisés, la description de ce qui ressemblait à un quadrupède possédé, l'utilisation de ce qui semblait être une variante quelque peu plus douloureuse du Baume du Tigre terrien, un bordel final que même le plus stoïque des concierges n'aurait jamais voulu laver et une victime à moitié étouffée, malade, trempée, à moitié brûlée, dégradée, encore plus restreinte et harnachée qu'au départ, mais miraculeusement en vie.

Le tout dit avec le plus authentique des sourires et la plus grande des attitudes candides devant Kayte, qui venait de devenir blanc comme un cachet d'aspirine, Elyseum qui s'amusait à comparer cette histoire en direct avec la sienne, Deadlock qui était parti en plein milieu "Parce que ça ne l'intéressait pas" et Energetic qui venait de réaliser, au grand regret de Kayte qui avait réussi à éviter la plupart des images visuelles, environ 15 feuilles de dessins A0 impliquant les dites-scènes.


J'ai VRAIMENT l'impression de me faire bizuter, là...

"BON !", fit Ayaap qui semblait ne plus disposer d'aucune retenue ni de décence personnelle. "On passe au goût châtiment ?" jv:)

Alors c'est qu'en fait je voudrais bien-

Même pas le temps de penser quoi que ce soit, plus rien n'arrêtait la soeur de foi :

"La pâte en question est transparente mais encore plus visqueuse que celle que vous avez dans les mains et est composée de-"

Les rations russes, les repas d'urgence Kayte Inc, les dîners aux congrès planétaire quand c'était Bessle qui cuisinait son Mind Worm rôti, les glaces aux Durians, les galettes de terre du Darfur, ou l'horrible fast-food que bouffait en chaîne Patel et qui avait continué d'empester ses appartements jusque 10 ans après son licenciement, c'était rien à côté. Le truc avait été conçu sur mesure pour rameuter tout les souvenirs traumatisants que pouvaient avoir n'importe quelle prisonnière des pariahs (Parce-que les Doxs lui avaient appris très vite : Ils sont peut-être tous enfermés maintenant, mais mieux vaux ne PAS être avec quelque chromosome Y si on voulait avoir la possession de son corps si un pariah évadé vous tombait dessus. C'était l'une de leurs raisons, apparemment, faisant que les dits-individus avaient cette menue tendance à confondre "Féminin" et "Animal") tout en alliant le tout avec un goût inhumain, dont la consommation par les victimes désignées était suivie de paris entre Marines pour savoir si oui ou non la victime allait vomir, et si oui ou non elle allait finir le tas jusqu'à la fin. Apparemment, les seuls capables d'engloutir le tout sans flancher étaient les espèces dénués du sens du goût ou de quelque odorat, ou Phyro quand il était vraiment chaud et en plein milieu d'une opération, en guise de provocation à l'encontre de ses adversaires.

Là, comme ça, je sais pas pourquoi, mais j'ai encore moins envie de bouffer ce truc, ni d'aller dans leur planète à la con, en fait.

...

Tentons quand-même une bouchée. Ces histoires sont tellement révoltantes que si je mange que-dalle, je vais vomir moi-même en direct.

Il prit sa cuillère, et tenta de manger le truc qui semblait encore a moitié gigoter dans sa cuillère. Le simple fait de se souvenir de la composition de la pâte alternative lui provoqua un haut-le-coeur. Courageusement, il l'engouffra dans sa bouche, et...

Mais... Mais c'est pas dégueulasse en fait ! Ca a vraiment le goût de la dinde ! Bon ok, c'est pas non plus de la grande cuisine mais... Même la texture se démerde pour pas être infâme en réalité ! Je vais être intelligent, et ne pas demander les composants, cette fois.

Il finit son repas, et enchaîna instantanément d'un solide :

"'K J'AI FINI DE MANGER ON PEUT PARLER DE MOI EN FAIT ?"

Ayaap le regarda, et en ricanant répondit :

"Mais bien sûr ! Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ?"

Avant-même qu'une réponse ne puisse-être formulée, Deuterium coupa court à toute formule et annonça au groupe :

"Y'a un vaisseau qui veut vous contacter, prêtresse !"

Elle se retourna et demanda :

"Il ressemble à quoi ?"

Le Dox regarda ses écrans. Eût la réponse :

"Un trois-mâts fait pour les océans planétaires !"

Elle se dirigea vers la console, accepta elle-même la communication et claironna un joyeux :

"Ahoy, Franzis ! Comment va ?"


Le poste radio de l'éternel optimiste balançait un tube que Phyro lui avait filé. Apparemment, ça rendait bien dans les cuirassés. En tout cas, Franzis il aimait bien (https://www.youtube.com/watch?v=ye5BuYf8q4o).

Franzis était content de tomber sur un visage amical avant de partir pour sa commission. Il avait même ressorti son ancien vaisseau, le Cornaline, pour l'occasion. Le bateau avait résisté a des krakens, des profonds, moult tempêtes surnaturelles, la fin du monde (deux fois) trois invasions extra-planétaire (quoiqu'une sur les trois était venue en paix), la colère d'un dragon a qui il devait de la thune, la flotte royale des royaumes de l'aube de Cambria, les incantations des Noctas, et généralement à tous les équipages plus ou moins bourrés par des talents psi que lui n'avait PAS. Il était très fier de ce vaisseau. Assez pour claquer trois fois les faveurs et les efforts requis pour le transformer en vaisseau spatial au lieu de juste en racheter un propre.

Revenons au visage, qui lui sortait, radieux, de l'autre côté de l'écran, un joyeux :


"Ahoy, Franzis ! Comment va ?"

Il répliqua avec la grande confiance dont font preuves tous les membres d'une profession où demain n'est pas une notion assurée :

"Oh, ça pour une surprise ! Ca fait plaisir de vous voir hors de votre Sanctuaire ! Bah, ça va bien, merci bien de vous inquiéter ! J'ai arrêté de boire pour cette commission, je devrai avoir toute ma tête pour celle-là. Figurez-vous que votre alter-Ego m'a chargé de ramener une cale entière de pâte nutritive chez je sais plus quels bouffons arrogants, une histoire de charité, un truc du genre. Enfin bref, On a pas fini de charger le tout avec les gars. Une seconde, ma soeur !" Il se retourna. "Hoy, Dooorn' ! Viens voir qui on vient de serrer !"

Un bruit de caisses qui se retrouvent au sol. La Nocta sortit en vitesse de la cale et se posa devant le tableau de commande en vitesse avant de capter et d'embrayer sur un enthousiaste :

"Mais quelle surprise ! Ayaap-casanière ! C'est un rare signe que nous avons-là ! Qu'est-ce qui vous amène par ici ?"

Elle répondit à cette question par une autre question :

"Et vous-même ! Je vous pensais à avoir pris la place de Kinetic pendant sa convalescence !"

La Nocta rigola :

"Oh, Kinetic-Fol ? J'aimerais qu'il aille mieux, mais oui. En attendant, c'est nous qui "concevons" les équipements de la flotte. Avec (ne le dites pas trop haut) la "généreuse" aide de quelques contacts galactiques qui n'ont pas trop le choix, en vérité... Mais là nous sommes partis sur..."

Les coordonnées sont calculées d'avance, elle relancera le vaisseau quand elle sera prête. Quant à moi...

Franzis se posa vite devant l'écran le temps de dire :

"Ouais bon, vous m'excuserez de pas rester, mais j'ai quand-même un paquet de pâte à ranger de manière présentable. Ma soeur, Doxs, et... Je sais pas qui c'est au fond, hein. Mais mes respects quand-même, bon vents à vous !"

Ce n'est pas tout, mais j'ai moi-même une tonne de pâte à ranger, et de tout l'équipage, celui qui a le pauvre talent de la force surhumaine c'est moi.

Le Colonist noir au fond lui demanda, d'une voix hésitante, en le repérant :

"...vous êtes un terrien ?"

...quoi ? Il est paumé ? Ah, non. Il a un sceau de stabilisation a peine dissimulé. Il est juste tout perdu et tout nouveau, le pauvre.

"Absolument pas. Je suis un cambrien des royaumes de l'Aube, mais ça c'était avant. Maintenant, je suis tout ce que vous voulez, pourvu que ça fasse dans la guerre de course ! Ca, et les opérations militaires bénévoles, les trafics contre-blocus, et toutes autres activités peu recommandables, mais parfaitement légales. Je ressemble bien à un terrien, mais ce n'est que pure coïncidence, tout comme les pariahs nous ressemblent. Des questions ?"

L'outremondien n'eût pas vraiment envie de poser des questions.

Remarque, si il vient de passer tout un voyage retour à écouter les histoires de soeur Ayaap, je veux bien comprendre qu'il ne veuille pas vraiment insister. Bon, j'ai des caisses à sécuriser, moi. La sortie de l'orbite à du tout foutre en l'air.

"Bien. Messire, ma Soeur, Doxs..."

Et Franzis partit. Il en avait pour une bonne semaine, à tout remonter. Il devait faire ce chemin précisément, et ça allait être mouvementé, mais il avait un plan. En rentrant dans la soute, il aida au replacement des caisses en branle, et somma les dockers d'un vaillant :

"REGROUPEMENT SUR LE PONT DANS 10 MINUTES ! ON VA EXPLIQUER LE PLAN AVANT DE PARTIR SUR LE TERRAIN !"

"OUI CAPITAINE !"
"BIEN SÛR CAPITAINE !"
"AUCUN PROBLÈME CAPITAINE !"
"PRESTEMENT, FRANZIS-CAPITAINE !"
"CAPITAINE OUI CAPITAINE!"
"Heu... Capitaine ?"

Lui a tous les coups il est nouveau...

"Oui, va-donc ?"

"Je...", commença le nouveau. "Je voudrais pas faire chier dès mon premier jour, mais... Pourquoi on revend juste pas la marchandise au black ?"

Je sais pas si je dois le frapper de toutes mes forces ou l'applaudir pour sa question... jvpf

Franzis se pointa devant le nouveau, faisant valoir ses deux mètres de haut. Avec toute sa carrure de métalleux, il commença à lister les raisons sur ses mitaines en cuir :

"Alors. La pâte nutritive ça vaut que dalle, si on fait ce coup de pute on est bons pour plus jamais pouvoir remettre les pieds dans l'Axiome, Phyro et Morgana seront à nos trousses pour le restant de nos jours, si on leur échappe on pourra jamais plus sortir d'un champ Zéro, si on leur échappe pas je veux pas finir ma vie en tant que sujet de tests divers et variés, et plus personnellement : Phyro est un grand, GRAND pote à moi, les Seekers sont d'une grande aide à nous tous, et Morgana est une grande amie et me sert souvent de compagne de bar quand elle doit se préparer à faire des broadcasts, je voudrais pas perde l'accès à l'Ange Pleureur pour le pire coup double de l'univers. Et même si ça valait le coup, je le ferai pas parce-que si je suis dans ce vaisseau à discuter avec toi, c'est précisément parce-qu'ils sont venus m'aider à un moment difficile de ma vie et que je leur en dois une grande. Des questions, messire ?"

Le nouveau regarda Franzis, cogita deux secondes les arguments les plus menaçants, et conclut :

"AUCUNE QUESTION CAPITAINE ! VOUS ME VERREZ SUR LE PONT CAPITAINE !"

Lui j'vais le faire surveiller un moment.

Le cambrien le vit partir en le suivant du coin de l'oeil, finit son travail. Engloutit un truc a faible teneur en alcool, et se dirigea vers le pont. En chemin, il re-passa par le poste de navigation. Dorna était toujours en train de discuter. Il interrompit une discussion portant sur l'utilité des plantes et de composants astraux dans les réactions thaumaturgiques sur les prévisions astrales :

"Y'a réunion sur le pont ! On va discuter stratégie avant de franchir le trou de ver !"

Dorna clôt sa conversation :

"Bon, j'vais devoir y'aller moi ! Le travail m'appelle, Ayaap-conversatrice ! Bon retour à toi !"

"Ah, mais bonne route à toi ! Partage un peu de butin, si tu pourras. J'aurai forcément des trucs en échange !"

"Tout pour toi, chérie, hé hé..."

Elle se fendit d'un rictus, puis coupa la console de commande.

Tant que c'est pas sur moi que ça tombe...

Allons au pont.

Il alla sur le pont, en même temps que Dorna. La totalité de l'équipage était réuni, en Stand-By, prêt à écouter le plan qui allait transformer cette mission d'humanitaires en mission lucrative. Franzis commenca :

"Alors les enfants : Je sais que vous l'avez mauvaise de devoir faire dans le pacifisme, mais le passage chez les autres cons va nous redonner l'occasion de nous tailler une part du gâteau. Écoutez bien, ça va être non pas le plan le plus dur de notre vie (Moins que le braquage du château de l'Aube, hein, quoi que c'était difficile de faire plus dur.), néanmoins ça va pas être de la tarte. Préparez-vous, j'ai deux plans : Un en finesse, un si ça merde, et trois alternatives pour chacun..."

Les explications durèrent deux heures. Tout le monde était, comme d'habitude, sommé de retenir sa part du travail. Le tout allait se jouer avec minutie, et comptait sur une part de chance aussi minuscule que possible. Le navire approcha du trou de ver, situé précisément ici :

(http://image.noelshack.com/fichiers/2018/39/6/1538175720-ce-trou-de-ver.jpg)

Franzis motiva quelque-peu les troupes :

"A partir d'ici, ça va être à vous de faire le meilleur numéro que vous puissiez me faire. Je préviens : Si y'en a qui meurent, ils auront quand-même leur part ! Activez le camouflage optique juste de quoi se faire cramer en plissant les yeux, et planquez le Seeker. Groupe Mascarade et Contre-Sens, préparez les déguisements optiques.

On passe à mon signal...

3...
2...
1...

C'est parti. (https://www.youtube.com/watch?v=BjXNlIaGfrY)"

Le Cornaline passa le trou de ver, en changeant sa plaque pour assumer le nom de Torus. Franzis était confiant dans le fait que ses futures victimes, tout autant dévoués au Vide qu'elles étaient, restaient des esclavagistes et donc ne calculaient les xénos que par leur valeur marchande. C'est-à-dire que même si il se pointait en personne, voir si Phyro lui-même se ramenait, ces stupides gouvernementaux seraient incapable de le reconnaître en personne. Le navire entama la distorsion, mais, merci les dotés de talents de cinétique et de technomancie, ne se disloqua pas lors du transfert, ni ne fût affecté par la distorsion espace-temps, sensé altérer leur place temporelle à cette vitesse. Le plus dangereux restait pour les groupes sous les canaux de sauvetage. Le navire atterrit en plein milieu d'un groupe de Spyriens, et...

Personne ne le détecta. Franzis regarda, du pont supérieur, protégé par un dôme de verre, la flotte littéralement a 15 mètres d'eux. Sur la carte, ils étaient désormais ici :


(http://image.noelshack.com/fichiers/2018/39/6/1538175052-zoom.jpg)

...nan, zoomez un peu les gars.

(http://image.noelshack.com/fichiers/2018/39/6/1538175048-zoom.jpg)

Faites un effort !

(http://image.noelshack.com/fichiers/2018/39/6/1538175065-zoom-bordel.jpg)

Merci bien !

Alors, soit ils nous tendent le traquenard le plus évident de l'univers, soit ils sont en pause, soit ils sont aveugles...

Capitalisons sur le traquenard.

"Dorna, à ton avis ?"

En vrai, c'était "Dornaar", mais dans un vaisseau pirate, ça prêtait systématiquement à confusion... Elle constata la situation, de même que tout l'équipage sur le pont :

"Je pense qu'ils sont stupides."

Elle finit de griffonner quelque-chose, et lui tendit un papier. Il était écrit :

"Un plan a trois avec l'espèce de mollusque orange chez les artilleurs qu'ils nous ont mis sur écoute et nous tendent un piège."

Il retourna le papier, et lui rendit la réponse :

"Le gros truc squameux ? Ca te dit pas plutôt, je sais pas... Un truc moins visqueux ? Tu discutais avec la prêtresse, elle te tente pas, elle ?"

Elle fit mine de réfléchir, puis "meh" de la tête, ferma sa main, tendit l'index et le majeur et fit trois cercles avec sa main, signe invitant à continuer l'action en cours. Franzis serra les dents, ferma les yeux, leva les sourcils et ordonna :

"Co- Continuez tout droit ! Ils nous ont pas vus pour le moment, à priori !"

Un autre papier arriva dans ses mains :

"Si ça se passe sans aucune perte, c'est toi qui décides."

Ok je vais tryhard.

Le vaisseau se mit a peine hors de portée du trou de ver que deux des corvettes en garde du trou de ver se dirigèrent vers lui, accompagné d'un croiseur. Ils l'interceptèrent avec ce chaleureux accueil :

"La fête est finie. C'est pas l'Axiome ici, et quiconque rentre dans notre espace nous appartient, xénos ! Alors rendez-vous immédiatement, et n'essayez pas de nous embrouiller. Nous avons des champs Zéros et nous savons nous en servir !"

Trou du cul. J'ai capitalisé sur le fait que vous vous pensiez à l'abri derrière vos champs Zéro, et je vais m'en servir.

Le capitaine du Cornaline lâcha un :

"Ah mais merde. Nous représentons les Traiteurs Sans Frontières, et sommes en mission humanitaire pour rétablir de pauvres hères d'une famine. S'il-vous-plait, ne tirez pas !"

Le Cornaline continua sa trajectoire, mais se fit rattraper après un moment de course assez tendu. Un tir magnétique traversa ses boucliers et bousilla ses moteurs. Franzis continua son plan :

"J'ai dit s'il-vous-plait... Bon, si on se rend pas, on risque quoi, là, actuellement ?"

La réponse arriva très rapidement via une salve de tir lasers qui percutèrent les boucliers latéraux. Heureusement, les lasers puaient contre les boucliers, tout le monde le savait. Il continua son acte :

"...je pense qu'on va se rendre. Argument convaincant."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 04, 2018, 08:16 pm
Le croiseur continua sa procédure :

"Veuillez être assez responsables pour couper vos mot-... Pour commencer à vous aligner dans la cale de votre navire. Tous vos biens vous seront confisqués, et votre liberté retirée. Désormais, vous faites partie de la grande famille de l'Assemblée de Spyria. Allez les xénos !"

Eh bah ils perdent pas de temps. Alors, je me suis renseigné sur ce con-là, courtoisie de Tectonic. C'est le responsable du système de Fulaz, un sale con naïf qui pense être à son poste par raison d'importance. Sa hiérarchie l'a placé là dans l'espoir qu'il meure vite. Comme c'est un esclavagiste, il souffre forcément d'un complexe de supériorité aggravé et alimenté par ses larbins, et nous pensera forcément trop cons pour la suite des événements. Rentrons dans son jeu.

La grande majorité du navire obtempéra et alla s'aligner dans la cale. Les abordeurs Spyriens arrivèrent, bien mieux armés que les Rethells. Eux disposaient de champs Zéro, de batteuses lourdes, et même de lames à énergie. Y'en avait même avec des implants neuronaux et des optiques améliorés. On calculait même un moche de bouclier énergétique. Leur boss n'était pas avec eux. Ca n'allait pas tarder. Pendant ce temps, un groupe de corsaires se plaça près des navettes de sauvetage, dans l'attente d'un unique événement. Les envahisseurs faisaient un moche de raffut.

C'est le moment de tout bien préparer. Logiquement, dans a peine une heure, on est tous sortis vivants de là.

Un des soldats grommela :

"Y'a que de la pâte nutritive, ici ! Ca vaut rien, cette merde !"

Son pote tapa sur son épaule :

"L'équipage, lui, vaut quelque-chose. On va se faire des couilles en or !"

Le troisième, un mec un peu incertain et nerveux, demanda en fixant nerveusement les corsaires du regard :

"Attends, j'ai un doute. Qui c'est, ici, le capitaine ?"

Franzis répondit d'un solide :

"Si je vous dis que c'est moi, vous me faites pas le cliché du-"

Le type le coupa net :

"Faux, vous n'êtes plus capitaine de-"

Franzis le coupa tout aussi net :

"Sans rire, messire ! Cette réplique était téléphonée depuis le début de votre abordage ! Gagnez une culture !"

Un grand coup de canon du fusil le mit au sol. L'équipage fit mine d'avoir mal pour lui, avec en chef actrice, Dorna. Du moins, il semblait.

C'est pas ton pauvre coup dans mes pectoraux qui me fera quoi que ce soit, mais si ça t'amuse. Je te fumerai en premier, pour ça.

"Oof. C'était pas la peine de le prendre aussi mal !", dit le cambrien en mimant une douleur atroce au niveau de l'estomac.

"Bon !", fit le chef du groupe. "Puisque tu sais pas fermer ta grande gueule, j'vais te montrer une bonne raison de t'y mettre maintenant."

Il sembla hésiter entre l'exécution d'un des matelots ou la prise d'otage.

...mais comme ce sont des esclavagistes, et qu'un esclavagiste n'abîme pas la marchandise, ils vont vouloir prendre un otage, et pour me faire particulièrement chier ce sera...

"Vous ! Le truc bleu à cornes ! Vous êtes demandée par ici. Bougez !"

Mais pourquoi je me fais chier a concevoir des alternatives a mes magouilles, moi...

Elle répondit, faisant mine d'être peu sereine :

"Vous... Hem... Vous ne frapperiez pas une dame, Spyrien-militaire... N'est-ce pas ?"

La Nocta joua un peu la comédie, fit mine de résister un minimum, se prit deux baffes et un autre coup de crosse dans la tempe et se retrouva sonnée dans les bras des gardes, indiquant que les mecs en avaient résolument rien à foutre du sexe de leur marchandise. Ceux-ci, avec leur magot, décidèrent de se tailler. Il restait un seul type, et son bataillon.

Oh j'ai une idée super !

Franzis, imitant une perte de conscience due à son coup, articula :

"Je demande à voir votre chef..."

...puis feignit un évanouissement. Voyant que le reste de l'équipage se tenait à carreaux, le garde invita son supérieur, le fameux gars aux dossiers, a contempler son butin. Celui-ci s'adressa à l'équipage :

"Vous êtes désormais la propriété de blah, blah, vous savez déjà où est votre place. Comme vous avez décidé de jouer aux cons et péter vos moteurs, on va faire autrement. Maintenant, vous allez désigner dix volontaires. Ils prendront place à bord de nos transports de troupes, direction le croiseur. Ensuite... Vous en désignerez dix autres, et ainsi de suite jusqu'à ce que ce navire antédiluvien soit totalement vide ! En route !"

...et en plus ils nous laissent choisir... Y'aura même pas besoin de faire une distraction. Des purs cons, y'en a même pas un pour-

Un tir dans sa jambe acheva le reste de sa phrase pour lui. Le chef du secteur hurla un :

"MAIS QU'EST-CE QUE VOUS FAITES, PAUVRE CON ?"

Ouais, le connard ! J'ai failli tressauter moi !

Le garde s'excusa d'un :

"Beh, je vérifiais qu'il soit bien évanoui ?"

Ca passe. Les plus intelligents sont rarement les plus hauts gradés.

Le supérieur continua de hurler :

"MAIS JE VOUS AI RIEN DEMANDÉ PAUVRE IMBÉCILE ! ON VOUS A DIT QUOI SUR LES INITIATIVES A L'ÉCOLE DES OFFICIERS ?"

On lui a dit des cracks à rendre Oceanus confus, oui ! Bon, ils ont l'air de s'être calmés. Ils ont peut-être des champs Zéros, et c'est pour ça, entre autre, que j'ai recruté le Seeker. Ces bêtes là ne ressentant pas les émotions, la nausée du champ ne l'affectera pas, et lui pourra établir un buffer mental avec toute l'opération. Je l'ai !

Pendant ce temps, le futur dégradé baissait la tête, confus, et se remit dans ses rangs. Pour éviter tout débordement, le supérieur Spyrien laissa l'affaire sans suite et regarda l'ex-capitaine cambrien : Nan, il n'avait pas l'air de broncher.

Le premier groupe prit place à bord d'une barge de transport.

Le groupe embusqué sous les canaux de sauvetages, lui, était bloqué à cause de gardes patrouillant la zone. En entendant le coup de feu de la cale, ceux-ci se barrèrent en catastrophe.

Le groupe se composait de 6 personnes, à l'origine. Un leader, étant un espèce de saurien, disposant du don d'empathie organique. Un technicien, un nain cybernétique jusqu'à la moitié. Lui disposait du talent de magnétisme : A savoir, dans le cas présent, la capacité de brouiller les électroniques. Un élémentaire d'air, capable de s'infiltrer dans les réseaux informatiques tel un virus. Deux hommes d'équipages Colonists de l'Albion, qui étaient des marins et des putains de fourbes hors-pair. Et, en dernier lieu, un Vibar. Lui faisait office tout bêtement de troupe d'assaut et d'effaceur de preuves. Le groupe était backé par un Marionnettiste Seeker mercenarisé, large insectoïde capable de passer de loin pour un bipède lambda. De près, son estomac semblait grouiller, et sa tête était composée de boursouflures à cause du gaz neurotoxine qu'il transportait en dernier recours. Le tout était verdâtre et blanc, tel un organisme nécrosé. Ses deux petits yeux imitaient un iris humain, tandis que sa mâchoire était composé de deux mandibules repliées sur elles-mêmes pour faire une fausse mâchoire inférieure.

Le Vibar harponna le croiseur (https://www.youtube.com/watch?v=47ey-CLXamY), tandis que le restant du groupe s'accrocha à lui, les propulsant dans l'espèce, dangereusement proches des moteurs surchauffés d'une barge quittant le pont supérieur via la porte du sas, anciennement une planche d'accostage. Direction le croiseur. Le plan était en marche !

Pendant que les autres étaient retenus dans la cale, a faire des transports de fret, le groupe se décolla de la barge et entreprit de s'immiscer via la baie d'arrimage des transports. C'était blindé, mais tous les militaires étaient occupés à fixer les barges et leurs occupants des yeux. Y'en avait plus que prévu. Ils n'avaient pas beaucoup de temps, alors ils prirent par le plafond. Le groupe déclencha ses déguisements et se lâchèrent dans un couloir vide, menant aux baies de vidange. Le Seeker, lui, déchargea sa charge utile dans une ventilation adjacente avant de se fondre dans un recoin. Des dizaines et dizaines de petites araignées sortirent du thorax de l'insecte et allèrent précipitamment établir une connexion mentale avec le restant du groupe.


"Destination atteinte. Demande de renseignement : Moyen de transport."

Le chef de l'escouade Mascarade trancha :

"On va prendre 5 Marionnettes chacun. Tâchez de les faire valoir sur des cibles prioritaires. On en récupérera depuis les ventilations, si on en a besoin à nouveau. Cherchez des cibles capables de ralentir le transport des barges. Le boss compte sur nous, et moi je compte sur lui pour avoir ma part !"

L'élémentaire s'approcha d'une alarme incendie, et s'infiltra dedans. Déclara 30 secondes plus tard :

"J'ai loop les caméras. Si je fais quoi que ce soit d'autre, le techos' du vaisseau va s'en rendre compte. Je relancerai le loop quand il regardera pas. Démerdez-vous pour qu'il saute !"

Le Vibar fit preuve d'un minimum de stratégie :

"Reste avec Seeker ! Défense ! Défense !"

"Parfait alors", fit le leader.

Se faisant passer pour des membres d'équipage, le groupe se dirigea depuis la soute de vidange vers les dortoirs. C'était toujours le meilleur endroit où commencer.

Ils cravatèrent un type en train de dicter un message à l'un de ses esclaves. L'immobilisèrent. Le scannèrent.

"Il n'a pas de Cristal Exodus !"

Regardèrent le type qui était en train d'écrire le message. L'immobilisèrent tout autant, et lui dirent :

"Désolé gars, mais j'ai pas envie de que le plan foire à cause d'un loyaliste."

L'assommèrent et le planquèrent dans une commode. Reportèrent leur attention sur le propriétaire :

"Lui par contre on lui met Bagdad !"

L'égorgèrent. Lâchèrent une Marionnette sur son cadavre. La bestiole profita de la nouvelle entaille pour se liquéfier et se frayer un chemin jusqu'à son système nerveux. Finit par déclarer, en se relevant avec le corps emprunté tout en refermant sa plaie :

"Responsabilités : Mineures. Connaissances notables : Chef mécanicien solitaire. Emplacement probables : Toilettes, baie d'ingénierie, moteurs."

"Compris !", répondit le chef d'escouade.

Bougez-vous, les mecs ! Le Cornaline est a moitié vide !

"On fait comme on peut, boss !"

Ils allèrent faire un tour aux moteurs après avoir parasité la totalité des dortoirs. Cibles faciles... Trouvèrent le type dans les moteurs, comme prévu. Il semblait attendre leur arrivée et déclara :


"Qu'est-ce que vous venez me faire chier ? Je vous ai déjà dit que je voulais voir personne dans cette salle !"

Le leader, utilisant son talent d'empathie, bluffa :

"Alors c'est que l'officier supérieur voudrait vous voir pour relancer les moteurs du vaisseau Xéno, le boss voudrait bien l'avoir en navire de vacances et-"

"Putain, j'y vais !"

Il n'eut pas le temps de passer devant le groupe qu'il se fit salement schlass. Un poste important contrôlé plus tard, le croiseur eût une soudaine panne moteur. Un officier supérieur arriva sur place, et commença a engueuler le mécano, avant que celui-ci ne se retourne et lui envoie un immense coup de bras désormais changé en masse osseuse pour l'occasion une fois qu'il eût le dos tourné.

Ca faisait un vrai poste important. Avec ce poste, le groupe pût rapatrier les militaires des transports en prétextant des troubles dans les esclaves de longue date du vaisseau. Les militaires s'éclipsèrent en catastrophe de la baie d'arrimage, et une partie des Marionnettes allèrent armer les corsaires en transit grâce au pass' de l'armurerie qu'avait l'officier supérieur sur lui, et les sacs transmatières du groupe. Tout était presque prêt. Dorna, parmi le premier groupe rendu sur place, demanda :


"Dites-moi, Mascarade-Leader, vous avez bien songé aux caméras ?"

Sa tête traduisit un "Oh le con." Il était désormais en stress. Le temps qu'il cherche un plan, Franzis demanda :

Hey, Dorna ? Tu comptes faire quoi au gourvernemental qui t'a baffée ?

Elle répondit mentalement, visiblement outrée :

"J'vais l'buter ! J'vais l'buter, j'vais l'buter ! J'vais le-"

Leader finit par avoir un plan, entre temps :

"Oui merde ! Les communications, les gens. Leurs caméras sont sur un loop, mais ça va pas durer. Si leur techos est doué, il devrait déjà s'être rendu compte de quelque-chose !"

"Résolu.", fit le Marionnettiste. "Ventilation donnant sur sécurité. Méthode d'élimination : Neurotoxines. Réparation cérébrale : En cours. Contrôle estimé : 5 minutes."

"Ooookay, alors on va poireauter 5 minutes. Continuez à faire du transport, faites ralentir le tout un peu. 5 minutes."

"Oui-da. Bien-sûr."

Les soldats revinrent plus vite que prévu, constant l'absence de révolte propre. Menacèrent de sonner l'alerte avant de se heurter aux bombes à gaz des infectés. Dans un concert de toux, les militaires comprirent avec horreur que leurs collègues n'étaient plus vraiment de leur côté avant de s'évanouir sous l'effet d'un somnifère. Aucun signal d'alerte ne sortit du cargo, courtoisie du brouilleur ambulant qu'était l'ingénieur du groupe, et l'argument persuasif de son fusil à harpon braqué sur les survivants tenaces. MAIS. L'un des interphones sonna.

Le leader commença a être en sueur :


"On va se faire cramer par les mecs sur le Cornaline si les gardes répondent pas aux demandes de rapport ! Démerdez-vous pour être crédibles !"

"Mais on connait même pas leur voix !", sortit un des deux types de l'Albion.

"Je sais pas, démerdez-vous ! Dites juste "Au rapport" ou "OK", un truc rapide !"

FOUTEZ PAS TOUT EN L'AIR !

L'un des deux Colonists fit signe de silence et prit le bordel qui sonnait, et répondit à l'interphone en modulant la voix d'un de ces connards :

"Au rapport, monsieur !"

Franzis, étant à côté du gradé qui était à l'autre bout du fil, entendit la suite de la conversation :

"Hé, les connards ? Vous faites quoi ? Les navettes, elles doivent aller vite !"

Le Colonist répondit :

"Monsieur, désolé monsieur ! Nous avons à faire à une résistance de dernière minute ! Tout rentrera dans-"

Tout en faisant sa phrase, il entamait une série de signe de sa main libre, et son collège vint se mettre à côté de lui en roulant des yeux. Le possesseur de l'interphone continua son acte en décochant un immense coup de poing dans le bas-ventre :

"LA FERME, XÉNO ! Monsieur, sauf votre respect : Puis-je faire un rapport plus détaillé plus tard ? Les navettes vont bientôt reprendre !"

Le gradé grinça des dents. Marmonna :

"Stupides héros de pacotilles... Bougez-vous, terminé !"

Le membre de l'Albion raccrocha et, soulagé et heureux, jubila :

"Incroyable, c'est passé !"

Son collègue lui rappela :

"Ca fait une part de compensation pour moi !"

Le premier répondit :

"Good lord... J'ai pas frappé fort, soit fair-play !"

L'autre n'était pas d'accord :

"QUOI ? MAIS JE-"

Le leader et Dorna reprirent :

"La ferme, les deux cons ! La mission avant !"
"Bouclez-là ou c'est vous deux que je choisirai pour mon week-end !"

Silence dans les rangs. Le leader de Mascarade reprit :

"Sécurité, on en est où ?"

"Estimation : 2 minutes"

"Putain que c'est lent ! Allez au poste de contrôle et faites croire que les soldats veulent une pause d'urgence pour pouvoir organiser le stockage des corsaires ! Contre-Sens, vous êtes chauds ? On va vous filer nos déguisements et un max de temps, vu que le vaisseau est désormais à nous ! Faites-nous honneur ! Boss, vous me recevez ?"

Bien évidemment. On va se démerder pour détourner leur attention. J'ai un plan, pour ça. Escouade Poltergeists, claquez une porte.

Le simple fait de claquer une porte mit tout le Cornaline en alerte pendant les 5 minutes salvatrices. La raison invoquée fût un courant-d'air...

...dans l'espace, les cons !

Pendant ce temps, sur le croiseur, la chef de Contre-Sens posa une question :

"Mascarade-Leader ? Les esclaves à bord, qu'allez-vous en faire ?"

Le chef de Masacarade répondit :

"Heuuu... On va... Éviter tout problème à cause du syndrome de Stockholm." Il se tourna vers son escouade : "Faites-vous passer pour l'équipage, les gars, et gardez-les sous contrôle. On leur demandera leur opinion quand on aura quitté ce merdier !"

Dorna sembla satisfaite de la réponse.

"Bien sûr. Bonne chance à vous."

Contre-Sens alla dans une des barges en transit, dont le réseau venait de se faire interrompre par un préavis de grève, et retourna à bord du Cornaline.

"Franzis-Martyr, tu m'entend ?"

Mais bien évidemment ! J'en ai profité pour assister à toute la scène ! Ces abrutis n'avaient mis que des champs Zéros dans la baie d'arrimage, hein ? J'ai bien fait d'emprunter ce Seeker ! Dis-moi quand je dois leur mettre une misère !

"Non non laisse, j'ai une meilleure idée !"

Déguisée en Spyriane, Dorna arriva sur le Cornaline. Elle trucida les gardes sur le pont supérieur d'où partaient les navettes via l'effet de surprise, et entreprit de descendre dans la cale, ou était regroupé le reste des Spyriens, qui, a leur grande ignorance, venaient de voir la situation tourner à leur désavantage... En arrivant du poste de contrôle, elle prit soin d'amener le ghetto-blaster. L'alluma. (https://www.youtube.com/watch?v=OsKwzBYOZOA)

Durant les trente premières secondes, deux-trois gardes de la cale vinrent vérifier le poste de commandement, décidés à ne pas se laisser avoir comme pour la porte.

C'était, ce coup-ci, pas une fausse alerte. Ils s'en rendirent compte à la seconde ou ils ouvrèrent la porte de la cabine en se faisant agripper et propulser dans la pièce par un Spyrien se changeant en Nocta en colère et sa trentaine de corsaires.

Ca s'est pas bien fini pour eux.

Déguisée en Spyrien, elle se plaça derrière le gars qui lui avait aligné deux tartes, retira son déguisement et entreprit de lui envoyer une violente décharge de surcharge corporelle dans le dos. Le type s'effondra après un hurlement de crise cardiaque. Le restant du groupe se retourna pour comprendre qu'ils étaient désormais les braqués du navire.

Les Spyriens dégainèrent leur armes.

Les corsaires dégainèrent leurs armes.

Ils sont plus nombreux.

Ils ont des armes blanches.

Les boucliers énergétiques ne servent à rien contre des armes blanches.

Ils sont et dans leurs dos, et en face.

Dépassé par les événements, le chef du check-point demanda :


"C'est une blague ?"

Franzis répondit en se relevant, s'appuyant sur une jambe cramée d'un bon tir de plasma :

"Non, pas du tout. Tu casa es mi casa. What's yours is mine. Tu t'es fait enculer. Prends la réponse que tu veux."

Le chef hurla dans son intercom un :

"C'EST UN PIÈGE ! A TOUT LE SECTEUR, FAITES FEU SUR-"

Les communications passaient forcément par le croiseur, étant le vaisseau-amiral. Croiseur qui n'était plus à lui... Franzis le regarda, et secoua la tête. Se fit craquer les phalanges. En reculant, le chef des Spyriens tâtonna sur une espèce de masse avec une tête de sanglier en guise de partie contondante. Tenta de la prendre. Tel le marteau de Thor, le truc ne bougeait pas d'une semelle. Franzis admirait la scène d'une "Race supérieure" en train d'essayer de pitoyablement soulever ce qu'il prenait le petit matin pour aller au mess quand il avait besoin d'un appui a cause d'une gueule de bois.

Désigna sa jambe. La Nocta leva la main et soigna sa brûlure.

Remis sur pied, il s'approcha du Spyrien horrifié.

Lui décolla un magistral haymaker.

Regarda le résultat.

Le type venait de voler sur 8 mètres. Désormais réduit à l'état de purée, il n'allait sûrement pas se relever.

S'approcha du gars qui lui avait envoyé le coup de canon et était déjà en train de sortir toutes les excuses de l'univers :


"Nan mais je suis sûr qu'on peut discuter ! En vrai moi j'fais que suivre les ordres hein, j'y suis pour rien si-"

Le cambrien prit le type au niveau de la gorge et le souleva du sol, avant de lui dire :

"Certes, messire, certes. Moi aussi, je suivais les ordres. Puis un jour j'ai dû cramer l'orphelinat dans lequel bossait ma femme et ma fille, et j'ai décidé d'éclater mon supérieur. Alors quand tu ressortiras de l'Outremonde, réfléchis un peu sur ta vie. Comme dirait Phyro : "C'est important, vivre !". Sans rancune, je ne fais que mon métier, hein ?"

Et sur ces belles paroles, lui broya la nuque. Cracha sur le cadavre du type. Déclara mentalement en direction de l'équipe Mascarade via le Seeker :

Bon, avant que les autres cons comprennent qu'on les a enculés, amenez ce vaisseau à son poste et prétextez que le capitaine vous à donné l'ordre de franchir le portail pour demander une rançon. Je vous fournis les données vocales pour faire un Movoc. Nous, on répare, on se casse en faisant mine d'être sous contrôle Spyrien, et, arrivé a portée de saut, on prend la tangente et on retourne livrer notre pâte ! Le chemin inverse, on le fera en camouflage cambrien. J'ai gardé un totem de masque de pierre.

"Ok boss ! Tout de suite boss ! Bonne chance pour votre livraison boss !"

Le croiseur s'éloigna, discuta avec ses deux corvettes, qui se résignèrent à laisser un vaisseau de trois fois leur taille passer le trou de ver.

Franzis déclara aux soldats survivants :


"Fort bien, messires. Nous allons changer de main : Vous êtes désormais les prisonniers de l'Axiome, et serez jugés pour trafic d'esclaves, abordage de convois humanitaires, complicité de génocide, tentative de kidnapping sur membres de l'Axiome, violence, vol de propriété, et crachats dans mon navire. Vous risquez... J'dirais... 60 ans de prison si vous tentez de faire les marioles, moins si vous n'êtes pas des crétins, ce dont je doute. Plus si vous vous rendez particulièrement coupables de stupidité aggravée. Et soyez content que ça soit moi, je sais faire preuve de retenue. Vous auriez fait chier la grande manitou en personne, elle aurait repeint la totalité du secteur, avant-poste compris, avec votre sang et on aurait entendu vos hurlements en boucle pendant les 8 prochaines années. Loin de moi l'acte de mensonge, je l'ai vue faire. Enfin, dans tous les cas, veuillez ne pas m'en garder rancune. Comme vous le savez si bien : C'est uniquement les affaires ! Allez, foutez-moi tout ça aux fers, et reprenez vos quartiers !"

Mission accomplie. (https://www.youtube.com/watch?v=hESqsryOiZM)

Alors un croiseur complet : Le respect du Dox qui gère les productions pour le boost en métal.
Le matériel du croiseur et de ces connards de soldats : La solde des mecs du Cornaline.
La pâte nutritive : Le respect de Phyro et des humanitaires.
Les esclaves secourus : Le respect de Morgana et Ayaap, et probablement de nouvelles recrues.
Les esclaves qui vont tenter un truc stupide a cause du syndrome de Stockholm et les militaires restants : La gratitude de Morgana quand elle aura de quoi s'amuser après une tentative foireuse d'assassinat.
Les soldats parasités : Le respect de A-1 pour les souvenirs à stocker avant de les ressusciter.
Les données et accès du haut commandement local : Le respect du contre-espionnage et des Doxs scientifiques.
Un paquet de crédits énergétiques : Le respect de Spectrum.
ET, SURTOUT, AUCUNE PERTE ! AHAHAHAHA ! JE VAIS PAS AVOIR A ME TAPER UN MOLLUSQUE TENTACULAIRE !
(Bon, maintenant il me faut un plan pour réussir à convaincre la Grande-Prêtresse du Sanctuaire. P'têt en invoquant le fait de mal dormir si je me paie un mollusque, eh ?)

C'était presque trop simple. Allez, cassons-nous livrer cette pâte...

Il se retourna vers le nouveau :

"Tu vois gamin, c'est pour ça que personne trahit personne ici. On est une cinquantaine, et on vient de taxer un croiseur entier. T'es sûr de vouloir cracher sur ta part, maintenant ?" jvhap

Pendant ce temps, derrière, Dorna était en train de hurler :

"Bougez-vous, Spyriens-attardés ! J'ai du travail, moi ! Du VRAI travail !"

Plus tard, rendus sur le dernier monde possédé par l'Alliance Citoyenne de Juvan, notre corsaire eût mailles à partir d'un inspecteur quelque peu zélé. Celui-ci jugeait déjà, a peine le navire se fût posé et les négociations entamées :

"Ah, membre de l'Axiome. Je comprends votre motivation, mais je me dois d'être rigoureux dans mon travail d'équité ! Bien que vous nous apportiez de quoi survivre pendant un moment supplémentaire, je vous rappelle que la détention de prisonniers de guerre hors-hostilités est un acte contraire au code galactique..."

...que personne ne suit sauf vous...

"...et que votre entrée en catastrophe tandis que nos frontières vous sont fermées font de vous des intrus, que vous soyez un convoi humanitaire ou non. Vous comprendrez que c'est par souci de justice que nous vous traitons sur un pied d'équité, n'est-ce-pas ? Ne m'en voulez pas, mais votre système de faveurs ne vous sera d'aucune aide ici. Les faveurs... Favorisent l'inégalité, vous voyez ?"

...vous, vous devez pas avoir des bonnes mutuelles pour handicapés !

Franzis laissa la négociation au leader de Mascarade, celui avec l'empathie organique :

"'k c'est bien beau, officier. Mais je voudrais quand-même vous demander, d'ami à ami, d'aide à aide : Maintenant que nous vous avons apporté ce gros paquet de bouffe qui vous épargnera nombres d'émeutes..."

L'officer reprit :

"...ce qui vous expose aux accusations d'espionnage militaire et industriel..."

Le leader reprit à son tour, dans un ballet vocal :

"...ce qui nous a poussé à entreprendre ce voyage pour vous venir en aide..."

Ce que rectifia l'officier :

"...non-consentie..."

Ce que réfuta le leader :

"...mais néanmoins acceptée avec, je n'en doute pas, gratitude, à en juger par les regards de vos citoyens en arrière-plan..."

Ce que précisa l'officier :

"...qui, tentant de faire valoir quelque privilège de survie, sont désormais hors-la-loi pour violation du principe d'égalité absolue..."

Ce que remit en place le leader :

"...mais restant des êtres tout-de-même soumis à la peur de la mort sans retour et de l'esclavage comme tout un chacun..."

Ce que supposa l'officier :

"...ce qui les priverait de l'égalité absolue qu'apporte la mort..."

Ce que contesta le leader :

"...mais pas l'esclavage, qu'adviendrait-il si nous décidions de ne pas nous soumettre à votre mandat d'arrêt et partions en prenant la tangente, en vous laissant ces caisses d'agroalimentaire ?"

Courtoisie de son don d'empathie, l'officier sembla se dérider un peu :

"Eh bien... Disons que nous serions trop occupés à devoir mater la foule agitée pour être réellement capable d'empêcher des corsaires de s'en aller, ce qui serait dommage, mais bon. Nous leur aurions confisqué des biens répartis équitablement entre tous, ne pensez-vous pas ?"

Il aurait juste pu lui dire "Laisse nous partir steuplé !" que le rond-de-cuir aurait répondu "Oui.". Ca l'amuse...

Le leader eut un rictus, et annonça à Franzis :

"Eh bien, eh bien... Partons alors !"

Ouais, partons. Notre mission officielle est finie, et j'ai hâte de voir le résultat de la dissection du croiseur !

Dorna répondit à la place de Franzis :

"C'est pour ça qu'on fait dans le travail au noir. Les gouvernementaux ne paient jamais, de toutes façons."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Oct 05, 2018, 07:02 pm
Voyons voir ça, on va enfin en apprendre un peu plus sur ce Franzis dont tout le monde parle depuis le chapitre 5.  jvnoel

CiterIntroduction

 jvrire  jvrire  jvrire

Pauvre Kayte, décidément il a atterri dans le mauvais univers.  jvhap

Spoiler: MontrerCacher
Also, les scènes toutes droites issues d'un torture porn d'Europe de l'Est, elles étaient déjà dans le scénario de l'histoire de quand tu étais petit ? Si oui ça expliquerait pas mal de choses.  jvhap


Citer"Un trois-mâts fait pour les océans planétaires !"

Ok ça donne pas mal le ton du personnage.  jvhap

... PAUSE :
Pourquoi Franzis n'a pas l'air plus étonné que ça de voir un Outremondien et semble en parler comme quelque chose de commun, alors que dans le chapitre d'avant Energetic paraissait assez dérouté à l'idée d'un mort qui revient à la vie ?

CiterDébut des péripéties de Franzis

Je suis déjà fan de lui.  jvcute

Citer"Veuillez être assez responsables pour couper vos mot-... Pour commencer à vous aligner dans la cale de votre navire. Tous vos biens vous seront confisqués, et votre liberté retirée. Désormais, vous faites partie de la grande famille de l'Assemblée de Spyria. Allez les xénos !"

J'aime ce genre d'entreprise familiale. jvhap

CiterL'égorgèrent. Lâchèrent une Marionnette sur son cadavre. La bestiole profita de la nouvelle entaille pour se liquéfier et se frayer un chemin jusqu'à son système nerveux. Finit par déclarer, en se relevant avec le corps emprunté tout en refermant sa plaie :

"Responsabilités : Mineures. Connaissances notables : Chef mécanicien solitaire. Emplacement probables : Toilettes, baie d'ingénierie, moteurs."

 jvmalade

CiterSuite et fin des opérations

 stkpopcorn  stkpopcorn  stkpopcorn

Franzilétrokool !  jvcute
Par contre tous tes persos ont l'air affreusement OP quand même.  jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 05, 2018, 07:38 pm
CiterAlso, les scènes toutes droites issues d'un torture porn d'Europe de l'Est, elles étaient déjà dans le scénario de l'histoire de quand tu étais petit ? Si oui ça expliquerait pas mal de choses.  jvhap

Non. Heureusement. J'ai fini par caler ce genre d'exaction quand j'me suis dit "Bon ok, pour continuer à pouvoir faire des scénars' sans avoir de sympathie pour les pariahs ou les trouver mous, il faut que je trouve un truc qui me révoltera encore pendant de nombreuses années. Alors, en stock de bas en haut j'avais :

Le racket ou les extorsions mafieuses, que j'ai bien connues au collège, donc bon j'trouve ça banal,
Les agressions injustifiées, mais là aussi j'trouvais ça banal,
Le meurtre. On rentre dans le vif du sujet. Mais j'ai eu mon lot de morts par cancers ou accidents, donc bon, la mort est un concept tout naturel. De plus, tu peux pas vraiment rendre la mort crédible ici donc...
L'esclavage ! Ca j'ai encore jamais fait, et j'espère ne jamais avoir à le tester, d'un côté ou de l'autre. C'est un bon point !
La torture ! Ca... J'ai été borderline, donc bon, on va dire que pourrait passer si...
Les bonnes traditions de l'Europe de l'Est ! Ah, bah voila une bonne idée ! Ca doit être un des rares trucs qui me révulsent encore quand j'en ai des images ! A Serbian Movie, toutes ces conneries, j'ai jamais pu supporter leur existence ! En plus ça fait partie de la première cause de traumatismes, et de stress post-traumatique au 21ième siècle dans les pays civilisés hors-armée !

On va combiner les deux ! En plus, j'peux trouver une excuse de l'inégalité, et j'peux même rajouter des éléments réels pour expliquer ça parce-que NON, je ne suis pas un gros sexiste. (Je rejoins Torgue dans Borderlands : Y'a rien de plus badass que de traiter une femme avec respect. Sauf quand elle cherche sensiblement la merde, auquel cas je suis subitement un fervent partisan de l'égalité des sexes.)

Funfact : On a appris que les cerveaux féminins survivaient 80% mieux aux masculins contre les radiations solaires. Les astronautes l'ont mauvaise. Nofake. Même IRL back ma thèse ! Puis bon, dans la théorie, c'est du donnant-donnant, niveau histoire. Point positif : Tu ne peux pas te faire posséder et vivre sans avoir le contrôle de ton corps. Point négatif : Cité plus haut jvhap

CiterPourquoi Franzis n'a pas l'air plus étonné que ça de voir un Outremondien et semble en parler comme quelque chose de commun, alors que dans le chapitre d'avant Energetic paraissait assez dérouté à l'idée d'un mort qui revient à la vie ?

Parce-que Franzis est un cambrien, où les gens ont quotidiennement des pouvoirs en sortant de quelconque ordre religieux, ou a la naissance pour les plus chanceux. Lui, il est juste doté d'une force surhumaine. Et quand en face ça tire des boules de feu ou que ça crée des tremblements de terre, disons que t'as pas l'air d'un con (https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/BadassNormal) à esquiver des séismes en pouvant juste soulever des camions.

Energetic, lui, c'est juste un laborantin qui pensait que de A a Z les miracles magiques ou psi c'était du bullshit. Voir un mort sortir d'un portail qu'il ne peut pas expliquer même avec la théorie des multivers, ça le fait royalement chier. C'est comme si toi t'étais forcé d'admettre avoir eu tort sur un sujet qui te tient particulièrement à coeur et que tu penses connaître sur le bout des doigts, et de la manière la plus humiliante possible.

Citerjvmalade

Les Seekers. L'efficacité, le pragmatisme. La matière organique n'est que de la matière organique, et si y'a plus personne dedans, alors ils ne se priveront pas de l'utiliser. Les enterrements, c'est un truc qu'ils ont jamais compris.

CiterPar contre tous tes persos ont l'air affreusement OP quand même.  jvhap

Vous arrivez en fin d'histoire, aussi ! Le duo a eu le temps de contrer plusieurs fins du monde, les cambriens sont naturellement pétés parce-que Rule Australia, les Nagyari sont hors-course, les pariahs intuables parce-que "fantômes cloîtrés pour de bon". Dans la galaxie, et c'est là tout le point du plot, c'est que les seuls qui restent sont des connards quelconques. Des connards weaks et armés de champs Zéros dont ils ne savent jamais se servir parce-que y'a jamais trop l'occaz' de survivre au terrain quand ils devraient en sortir, mais des connards quand-même. C'est l'équivalent d'une époque qui se barre, mais... Est-ce que ça va durer, ce concept de tabasser des mecs sans pouvoirs ? Après tout, la galaxie est franchement adepte du Deus Ex.

Et même en game, j'peux pas être partout pour empêcher l'un d'esclavagiser les gens, les autres de purger les gens ou eux-même de faire de la merde Stellarisienne.

Mais ouais, en vrai ils n'ont chacun qu'un talent particulier. Sauf Phyro qui les cumule aux dépends de sa capacité à rester tenable. Mais dans la pratique, chacun n'a qu'un talent, et si tu regardes bien, avec un pet' de technologie, ils sont rattrapables. Le nain magnétique est juste l'équivalent d'une grenade IEM. L'élem' n'est que l'équivalent d'un virus informatique posé dans le monde réel. Le type à l'empathie organique n'est qu'un diplomate ou un commercial ayant master+10 années de terrains, que même les deux types de l'Albion, qui sont des Colonists donc des terriens sans pouvoirs peuvent rattraper en se démerdant un peu. Et un Vibar, bah... C'est une grosse plante cristallisée qui semble peu inquiète de ce qui traîne devant lui/elle et prompt à parler de bouffe. Même sans pouvoirs et sans non-plus chercher à comprendre ce que ça peut faire, ça rassure autant que de voir un Krogan.

Mais dans la galaxie, je compte trois empires qui peuvent mettre des bites en 1v1 aux cambriens, dont deux clairement à l'aise.

Puis hem... J'suis pas sensé dire ça et ça fait un peu spoiler, mais...

Imagine ce qui se serait passé si les mecs aux batteuses surdimensionnées et armés d'un croiseur capable de soulever aisément un trois-mâts, plus des champs Zéros qu'ils auraient pu utiliser correctement si ils se doutaient de quelque-chose avaient calculés que quelque-chose ne tournait pas rond ?
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Oct 05, 2018, 07:57 pm
CiterLa torture ! Ca... J'ai été borderline, donc bon, on va dire que pourrait passer si...

 jvpeur  jvpeur  jvpeur

Merci pour les autres précisions sinon !  jvoui
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 05, 2018, 11:00 pm
1000 vues pile !

Je voudrais bien savoir pour combien j'y ai participé, impossible que j'ai tout seul cliqué 1000 fois sur ce truc. Les brouillons comptent ?
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Oct 05, 2018, 11:25 pm
Bravo !

Plus que quelques clics et tu dépasses mon AAR de ce point de vue.  jvnoel
Spoiler: MontrerCacher
D'ailleurs je crois que j'ai le topic avec le meilleur rapport vue/réponse du forum, j'en suis pas peu fier.  jvnoel
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 05, 2018, 11:30 pm
C'est la taverne des nains, quoi jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Oct 05, 2018, 11:35 pm
Nope, la Taverne n'a qu'un ratio de 10, mon AAR un ratio de 17.  jvnoel
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 05, 2018, 11:46 pm
...pourquoi j'suis nul en maths, moi ?

Edit : Tiens, bah pour fêter les milles vues, je vais faire un truc bien. Je vais poster le chapitre que j'avais en stock et que j'ai vérifié depuis un moment. Allez, aujourd'hui, on apprend comment ça marche a peu près une ruche Seeker, et on se replonge dans les bonnes traditions pariahs et sanguinaars.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 06, 2018, 02:07 am
Chapitre 18 : (Kayte parce-que c'est vraiment du pain béni ce type) L'immigration, c'est plus ce que c'était...

Spoiler: MontrerCacher
L'ours bipède grassouillet la regardait (https://www.youtube.com/watch?v=LLyfGKqspkY). De ses deux yeux grands ouverts, il essayait de comprendre le contexte urgent de la question. Il semblait douter de sa véracité, et, pour la première fois de cet entretien, il SEMBLAIT être atteint d'un semblant d'émotion.

Morgana était, le pensait-elle, face a l'entité la plus stoïque de l'univers.

Dépitée, elle résuma la question qu'elle avait savamment préparé par paliers. Désormais, elle essayait de tirer une quelconque trace d'expression sur son interlocuteur. Si on pouvait même plus faire stresser les gens... Elle se passa les deux mains sur la figure, souffla, et reprit :


"D'accord donc : Vous avez paumé lors d'une décompression vos tablettes de recherches sur la lumière, et son rapport espace-temps. Qui sont tombés chez ces cons, qui ont été propulsés du moyen-âge à l'ère spatiale en moins de 30 ans tout en développant un dogme religio-rationnel, et tout ce que vous avez a répondre à cet exploit, c'était...?"

L'ours ressortit sa réponse.

"...c'est fâcheux."

"C'est fâcheux !", pensa t'elle. Ce type transforme un destin planétaire, et tout ce qu'il trouve à répondre alors qu'il à changé le futur entier d'une planète sans faire gaffe c'est : "C'est fâcheux !". Elle devait, pragmatiquement, savoir l'étendue des dégâts. Le fait que le type s'en branlait d'être un dieu importait peu, après-tout.

"...et donc, ces tablettes, elles parlaient de quoi ?"

Grave erreur. L'ursidé, doté du talent de modification et de concentration du spectre lumineux, semblait passionné par son sujet. En faisant les cents pas, il expliqua en long, en large et en travers tout en ayant matérialisé un tableau la notion même de luminosité et son rapport à l'espace-temps, comme quoi le fait qu'on le voie physiquement n'était due qu'a la lumière parcourant une distance D en un temps T, et que donc la véritable image de lui spatio-temporelle était il y 'a environ un dixième de nano-seconde, à la louche. Invictus était désemparé. Lui qui avait été chercher triomphant le type sur une indication de Morgana qui tenait ça du Phyro, il n'avait rien osé dire depuis 20 minutes. Energetic aurait été passionné, sans nul doute. Mais naaan, ce type bossait pour "L'Aurore de Cody".

Elle n'osait pas l'interrompre, ses explications avaient quelque-chose d'effrayant. Il savait VRAIMENT ce qu'il faisait avec sa lumière, ce qui le rendait d'autant plus dangereux que, si il le voulait, il pouvait désintégrer n'importe-qui ou tromper n'importe-quel observateur externe sans efforts. Entre autres.

Quand la navette des Doxs fût annoncée à quai, ce fût presque un soulagement. Elle fit mine d'être surexcitée, et claironna :


"Oh cool ! Ils sont enfin rentrés ! Qui sait ce qu'ils auront trouvé là-bas ! Excusez-moi de vous lâcher en plein milieu de votre cours, mais j'ai du travail qui m'attend !" jv:)

Invictus flairait, bien évidemment, le piège. Tonna :

"Peu importe si ces insectes technocrates peuvent nous causer des ennuis ou pas : C'est mort ! Je ne suis pas un scientifique, je suis un Dox-Commander ! Y'a pas "Étudiant en physique appliquée" dans "Conquérant d'un millier de mondes" !"

Sans se laisser rattraper, elle traça dehors, laissant Invictus se démerder avec Ursul. Celui-ci semblait bien au fait de la situation et de l'ennui interdimensionnel que son cours avait provoqué, et se contenta de partir en lâchant un énième :

"C'est fâcheux. Appelez-moi si vous avez encore besoin d'aide."

Soulagé d'avoir échappé a l'inévitable, Invictus souffla, sortit un Buzz Cola et alla composer frénétiquement un numéro de fréquence pendant que Morgana courait à toute vitesse vers le statioport. Elle en profita pour défoncer la porte de chez Phyro, pour la quatrième fois de son existence, et le prévenir en gueulant très fort et sans le laisser en placer une, telle un mauvais crieur publique :

"HEY SALUT LES GARS JE TIENS A VOUS ANNONCER QUE LA NAVETTE DES DOXS EST DE RETOUR AVEC VOTRE BOSS A VOUS QUI SERA PROBABLEMENT CALMÉE AVEC SON PASSAGE DANS LE MONDE RÉEL ET QUE LA PRÊTRESSE DU SANCTUAIRE EST PARMI EUX ET QUE CA VA ÊTRE INTÉRESSANT !"

Phyro était, la minute d'avant, en train de se payer une immense barre à regarder des membres du service sociologique galérer sur son balai de merde. Il finit par céder à l'invitation, après une courte insistance, et le groupe de scientifiques en profita pour se tailler en grande hâte, lui aussi.

Voila qui promettait d'être intéressant ! Et, arrivé sur place, après avoir fui le centre de commandement envahi par le nombre incroyable d'un ours barbant, elle arriva aux plates-formes d'atterrissage, au doux son des passants bousculées par une boule de poils en pleine course. Voyant que le groupe avait déjà débarqué, elle, et le Phyro qui se pressait beaucoup moins et se chargeait de galérer à calmer la foule en colère derrière, se plantèrent devant le groupe. Elle entama les salutations d'un :


"AYAAAAAAP !"

La prêtresse répondit d'un magnifique et claironnant :

"AYAAAAAAP !"

Les deux commencèrent ce qui semblait être un rituel bien convenu (https://www.youtube.com/watch?v=4rfwf7-7LpQ). Elles se placèrent face à face, a trois mètres et demi de distance, déployèrent un tapis en cuir souple rembourré et lesté sur les bords, et se mirent en position de starting-block. Elles restèrent, sous les yeux médusés de Kayte, comme ça pendant 15 secondes. Phyro finit par arriver, constata la scène.

"Ah oui, alors évidemment. C'est moi qui arbitre, hein ? J'vous préviens, je prends la gagne !"

Il se plaça à mi-distance des deux. Les jumelles pouffèrent sarcastiquement de rire. Phyro, après avoir sorti une montre, resta silencieux. Soudainement, il entama :

"Saluez !"

"Raaaaaaaar..."
"Rrrrrrrrrfl..."

Les faces joyeuses venaient de laisser place à des grognements beaucoup moins joyeux. Une petite foule s'amassait autour du spectacle. Phyro continua :

"En place..."

Les opposantes tendirent leurs muscles, et adoptèrent une posture d'élan plus ou moins assumée. Même Kayte sentait que les bons mind-games étaient en jeu. Son instinct lui préconisa de parier sur celle de gauche. Soudainement, retentit un :

"MANCHE UNE : ALLEZ !"

"GRAAAAAAAR"
"GRAAAAAAAR"

Les deux sautèrent au même moment, entraînant un choc violent vers un peu moins de la mi-distance de celle de droite. A la vitesse du saut, Kayte calcula que l'anatomie de cette espèce devait favoriser le développement musculaire et accorder une certaine légèreté osseuse, car aucun humain n'aurait été assez flagrant pour sauter aussi vite et loin. La prêtresse semblait avoir été la plus rapide, mais quelque-chose dans les mouvements soudains semblaient donner l'impression que celle de gauche avait eue une meilleure réception au contact. Quand la gravité refit effet, Morgana tenait solidement Ayaap au niveau de sa partie du terrain. Les deux regardèrent l'arbitre, qui trancha :

"Manche une : Initiative donnée à Ayaap, point donné à Morgana ! Remettez-vous en place..."

Le rituel dura sur quatre manches. Le perdant à l'initiative (A savoir la partie de terrain parcourue) devait apparemment commencer de côté, le forçant à ajuster son saut en conséquence, limitant sa future stratégie. Toutefois, l'initiative recevait une pénalité de 25% de la distance, pour compenser. Le perdant au point... Se prenait la manche.

Ayaap était plus réactive. Morgana avait plus de talents. A la fin des manches, le score fût de 2 a 2. Une belle s'enclencha :


"En place..."

C'était du sérieux, sur celle-là. Les deux côtés, accusant des menues courbatures, se remirent en place. Phyro fit exprès de faire traîner en longueur. Il allait le regretter, quand ça allait être son tour, mais ça valait le coup. Rien que pour capter la scène un moment de plus. Les deux clones en tenue de chasse, donc en protection renforcée en cuir bouilli, se faisant face à face, avec chacune leurs expressions. Morgana avec son côté pragmatique et sérieux, étant celle de côté, préparant avec un grand sérieux son équilibra avec un appui queue-main droite millimétré. Ayaap avec son côté idéaliste et joueur, entamant un grand rictus, préparant une esquive sur le côté tourné de son adversaire. C'était toujours un bonheur, pour lui, de retrouver une seule et même personne de cette manière. Il se décida à lancer :

"MANCHE FINAL : ALLEZ !"

Les hurlements des deux côtés étaient terrifiants. Le saut fût, malgré la fatigue des opposants, le plus violent du match. La prêtresse se lança, et, effectuant un tonneau sur 90 degrés, entreprit un mouvement du bras non-directeur en forme d'uppercut pour saisir son adversaire sous le thorax, tout en préparant ses jambes pour consolider sa future attache. La Gardienne, elle, venait d'entamer un saut en étoile la plaçant, initialement, de dos à son adversaire, mais permettant par sa position d'esquiver au moins le bras de la prêtresse. De son épaule non-directrice, elle entama un mouvement en arrière et saisit les jambes de son adversaire avant de se servir de l'inertie cinétique pour faire un demi-tour sur elle-même et enrouler ses jambes autour de son torse, pendant que son adversaire agrippait le vent. Pour Phyro, c'était très net. Pour les observateurs non-initiés, ça donnait l'impression que les deux camps se percutaient comme des boulets de canons. Mais, quand la gravité fit son effet, Morgana, initialement avantagée en l'air, était en-dessous, courtoisie de l'effet d'inertie du tonneau qu'effectuait Ayaap. Le jugement était sans appel :

"Eh bah c'est Ayaap qui gagne. C'est moi qui prend la gagne !"

Kayte avait gagné son pari. Le groupe fit 3/4 matchs comme ça, sous les yeux médusés de l'outremondien. Phyro, ce qui semblait être un humain, ne devait pas être très net. Déjà car il venait de se faire sortir une queue de son dos, composée de maillons osseux et de capillaires en chair, et surtout car ses bonds rivalisaient en force avec son adversaire. Ses grognements de salutations et de bond, eux, semblaient avoir un timbre insectoïde. Sa technique, par contre, consistait à viser les points d'impact, épaule ou jambe en avant, faute de maniabilité offerte par sa queue de fortune. Ses sauts étaient peu souvent les premiers à l'initiative, mais ça ne semblait pas le gêner, car il semblait prendre deux-trois microsecondes de plus pour effectué un bond calculé pour déséquilibrer sa cible, qui, que ce soit l'une ou l'autre, tentait d'éviter le choc en ayant recours à divers esquives arrachées pour la prêtresse, ou tacles pour la Gardienne. Finalement, après avoir sué un peu, et s'être soldé sur un superbe match-nul, les jumelles éclatèrent de rire et commencèrent à échanger leurs nouvelles et raconter leurs journées respectives. La conversation fût vite expédiée en anecdote, à une vitesse hallucinante. Ceux qui l'ont déjà vu savent à quel point ça peut être effrayant, des cancans.

Phyro se désintéressa très vite de la conversation, préférant demander plus tard. Il s'intéressa aux Doxs et a l'outremondien, et fit, lui aussi, un peu parlotte.



Kayte venait de quitter le vaisseau (https://www.youtube.com/watch?v=uN6NFb-Ygzg), et, ce faisant, une réunion entre les Doxs, la prêtresse, un nouveau sosie bien moins chaleureux et non-phobique, l'humain qu'il savait via le souvenir être "Phyro", une sorte de démonstration d'art martial nommé le "Bond Décisif" et une fascinante discussion qu'il ne voulait pas entendre. Il avait pris soin de se présenter un minimum, et avait très vite prétexté la fatigue en entendant la dirigeante de l'Axiome se renseigner sur un domaine médical gastrique envers Elyseum. Le couple avait l'air amical, et semblait ravi de son non-jugement à leur égard. Jugement qu'il ne pouvait de toutes façons pas avoir, vu qu'il ne les connaissait presque pas. Il avait prit soin, cependant, de demander à Phyro pourquoi les Pariahs s'appelaient comme ça, vu qu'ils n'étaient que peu "Parias", en réalité. Celui-ci répondit :

"Mouarf. C'est moi qui ai unifié la galaxie et trouvé le nom. En réalité, les Pariah s'appellent les "Vivants", et les non-imprégnés/parasités/possédés les "Insectes", ou "Vermines", donc euh... J'ai tiré ça d'un jeu et j'ai pris un terme pour les faire chier."

Seems legit enough.

Phyro souffla du nez.

Le quartier semblait être un immense amas de bordel ambulant, un gigantesque entrepôt de marchandises en transit.

Il avait été rattrapé par un préposé que Deadlock lui avait lâché en lui souhaitant bonne chance, lui disant que ses affaires seraient placés en carton en attendant son arrivée. Deuterium voulait repartir sitôt son logo remplacé. Le préposé trottina vers lui en lui demandant subitement :


"Nom ?"

Contrairement à l'escorte dans un bureau, comme il s'y attendait, il ne faisait que lui poser des questions en se baladant dans les rues de Malth. Kayte répondit :

"...Nwabudike Kayte."

Le type nota ça sur une tablette. Il ressemblait à un plat de spaghettis, en bleu. Il continua :

"Talents particuliers ?"

Alors, le piège. C'est sensé être une planète de gauchos. Mais, pour être honnête, j'ai pas trop l'impression que quoi que ce soit en touche une aux résidents sans faire bouger l'autre...

"...j'ai fait dans le leadership."

"Chef d'escouade ? Général ?" Demanda la bolognaise vivante.

"...nan, CEO de Kayte and Sons. On faisait dans l'empire spatial."

Le type le regarda. Vit son sceau de stabilisation.

"...je vais noter ça. Si vous mentez, vous vous démerderez avec les Seekers. Si vous voulez un conseil, rangez un peu ce sceau. Pas besoin de le trimballer à la vue de tous."

"...meh."

Le préposé le regarda, et continua :

"C'est vous qui voyez. Une idée d'où vous voudriez habiter ? Un bâtiment quelconque ?"

J'y avais pas pensé, tiens. Je vais essayer d'éviter le HLM. Soyons francs. Je veux voir ce que ça donne.

"Y'a pas dans le manoir de droitiste ?"

Le type le regarda. Sembla consulter le terme "Droitiste". La liste des bâtiments vides. Lui déclara :

"Alors j'ai bien un truc, mais ça va pas vous plaire. Vous voyez le gros bâtiment avec la grande baie vitrée, là-bas ?"

Grand, en hauteur, avec une baie vitrée donnant vision sur la ville... Y'a même un balcon. Il a l'air bien ! Il a l'air très bien !

"Il a l'air parfait ! Pourquoi ça me plairait pas ? Il est pas à vendre ?"

Le type lui répondit en rigolant aussi bien qu'un plat de pâtes pourrait le faire :

"Nan, il était à Glastonlade. Vous le connaissez, je présume ?"

Je crois que je vais vite apprendre à le connaître. Et ça va pas être marrant pour moi.

"Jamais entendu parler."

S'arrêtant, la bolo' le regarda de travers :

"Vous êtes définitivement un outremondien. Résumé rapide : Main de l'Empereur. Contrairement aux pariahs normaux, il est arrivé là par la force brute. Était capable de faire un 100 mètres en 5 secondes, se battait à l'aide d'une hache-tronçonneuse, à été battu de peu par Phyro et une armée de Noctas dans une embuscade où il a réussi à tuer pas moins de 250 personnes a lui tout seul. Le match retour à Malth même n'était pas moins fantastique. Allez voir les archives, le duel est magnifique. Ca, c'est son manoir. Personne n'a voulu le prendre, je vous laisse deviner pourquoi. Petits indices : Le balcon lui servait à faire chier la ville en faisant hurler ses victimes dessus. Sadique au possible, le seul point qui le rendait vivable pour les autres pariahs était que ses exécutions étaient horribles à regarder, mais promptes. Si vous voulez le manoir, 'va falloir le nettoyer, et ça va pas être joli."

Ouais bon ! On va éviter !

"Y'a quoi de disponible, sinon ?"

Le type consulta sa liste :

"Des quartiers de Marines, donc... Des logements normaux, je pense que vous en voudrez pas. Des logements dans le palais, mais vous vivrez à proximité de la boss et d'Invictus. Un Dox."

Ca se tente. Mais le manoir me fait vraiment de l'oeil. Le type est mort. Il l'est bien, hein ?

"Votre Glastonlade, là, il est bien TOUJOURS mort ? Hein ? Hein ?"

Du tac au tac :

"Pas envie de supporter Invictus au palais, hein ? Non, le berzerker est mort et en jarre, vous l'auriez su, sinon. Il n'était pas le plus discret. Bah, allez dans l'un ou l'autre des bâtiments, et squattez comme vous voulez. Tenez, prenez ces deux trucs."

Le type lui fourra dans les mains une sacoche bizarre, et une tablette à mettre au bras. Lui expliqua :

"Le premier, c'est votre sac transmatière. Vous pouvez y stocker tout votre bordel, il est à contenu illimité. La tablette de bras (Existe en plusieurs appendices...) permet de contrôler le sac, les fréquences réseau, permet d'accéder aux primes, aux infos, et quelques mises à jour peuvent lui faire endosser du rôle militaire. Des questions ?"

"...ouais. On m'a vendu l'endroit comme étant "Supernaturel", c'est bien des conneries de religieux, hein ?"

Le préposé s'arrêta. Fixa l'horizon.

"...avez-vous déjà été croyant, outremondien ?"

"En tant que chef d'entreprise ? Ca m'aurait fait mal !"

La bolognaise le regarda. Et continua :

"Comme n'importe qui de sensé dans cet univers. Les dieux meurent, outremondien. La galaxie les a oubliés pour embrasser le vide glacial et sombre de l'espace. Cependant, Cambria n'a jamais spécialement été comme les autres. Si un seul endroit au monde devait bien rassembler les nouveaux parias pour remplacer les anciens... Disons que ça ne serait pas une surprise si vous tombiez sur quelque dieu, par ici. Pour peu qu'ils existent. Je dois vous laisser, j'ai la charge du bloc 4, et mon service commence dans une heure. Bonne chance, outremondien. Rappelez-vous : Nous sommes les dernières reliques d'une époque qui semble être révolue, et faisons partie des légendes. Tout ce que nous pouvons faire, c'est survivre. Survivez, gamin ! Peut-être vivez vous assez longtemps pour changer le cours des choses !"

...bullshit. Bullshit. Bullshit. J'au autre chose à faire, comme... Comme...

...bah il allait se diriger vers le manoir. Une baraque ayant appartenue à un berzerker sadique ?

Au loin Phyro poussait un hurlement d'agonie en voyant l'exacte réplique du balai de Kinetic, que le Dox-Président de Delekton lui agitait frénétiquement sous la gueule en rigolant comme un dément.


Hah ! J'ai rénové des mines de diamants bien pires que ça, et abritant des clodos bien vivants, eux ! J'ai connu les Mind Worms ! Qu'est-ce qui peut-



La Soeur de Miséricorde le regardait. Regardait le corps mutilé. Regarda Kayte de nouveau. Leva un sourcil et finit par demander :

"Vous, euh... Vous espérez vraiment qu'on puisse faire quoi que ce soit ?"

Il répondit sincèrement, quelque-peu rassuré depuis le temps :

Nan, connasse. J'étais horrifié, je me suis passé un truc pour me calmer (https://www.youtube.com/watch?v=UDzPfOUlcg8) et j'ai pris le premier numéro qui passait par là parce que j'y connais rien à votre système de merde !

"Ben, pour être honnête... Vous sembliez, au nom, être des médecins, et on m'a dit que la mort n'avait pas cours, alors..."

Elle regarda ses deux consoeurs. De nouveau Kayte. Elle lui expliqua :

"Alors en fait, nous, on fait dans les soins des douleurs insupportables, mais on fait pas dans la réanimation. Notre truc c'est surtout les gens qui sont sur une échelle de 9 à 10 en plein champ de bataille quand c'est purement nerveux et pas dangereux. On peut aussi faire dans la médecine de terrain basique. On sait aussi trucider les enfoirés qui tirent sur les soigneurs. En réalité, on est surtout appelés pour être des tueuses déguisées en soigneuses."

C'est très bien, vous êtes tous tarés, j'ai compris, mais en fait...

L'outremondien s'impatienta :

"...ok mais je dois contacter qui alors ?"

Elle regarda le cadavre une nouvelle fois.

"Là, c'est a moitié mon domaine. Je peux vous aider à emballer le corps proprement, parce-que les cadavres on peut pas les transmatièrer. Par contre, vous allez devoir l'amener chez les Seekers, pour ça. Vous vous sentez de le faire ? Nous, on doit partir dans 20 minutes pour une mission humanitaire dans Outer Terminus, je suis navrée. Allez, aidez-moi à retirer de son dos ce tuyau de gavage, et faites gaffe à pas perforer plus l'estomac ce faisant !"

Elle disait ça avec un air blasé que Kayte n'aurait jamais cru possible. Lui n'aurait jamais cru ça possible en tout cas.

Récapitulons. Je suis rentré dans le manoir. La déco était, entre autres, composée de peaux tannées et de têtes empaillées, c'était dégueulasse. Si le type avait une réputation à tenir, il aurait au moins pu éviter de sur-compenser. Le transmatière aidant, j'ai tout nettoyé avec l'aide de types qui s'emmerdait et ont scanné la moitié du mobilier pour réplication. Ils sont partis, et je suis tombé sur un alcôve secrète dans la salle à manger, sur une intuition bizarre.

J'ai ouvert l'alcôve.

Je suis tombé sur une espèce d'elfe. Qui était assise sur ses genoux, probablement en train de méditer, avec une sorte de tuyau qui sortait de son dos.

J'ai cru à un bizutage, et j'ai tapé dans mes mains pour la réveiller.

Et là, ça s'est déroulé bien trop vite.

Elle à sursauté. Ses paupières se sont ouvertes, et j'ai entendu un "schlak". J'ai vu une pure expression de "POURQUOI ?" rouler littéralement vers moi, hors de deux orbites désormais vides et saignantes. Puis elle a hurlé, entraînant un nouveau "schlak", coupant tout son provenant de sa gorge. Là je crois que j'ai hurlé quelque-chose. Dans un râle, elle s'est effondré au sol, et à chaque mouvement réflexe, elle...

Et j'ai cru voir le spectacle entier me foncer dessus, pendant que l'alcôve s'éloignait dans un point de fuite.

Je n'oublierai jamais cette image. Lancer une bombe nucléaire derrière un écran, c'est quelque-chose. Tuer un connard de technicien hydroponique mégalomane, c'en est une autre.

Mais exécuter quelqu'un de cette manière sans même le savoir...

Et le pire, c'est que j'ai l'impression que c'était juste l'entrée du tunnel. Une sorte d'avertissement sur le direct.

J'ai repris connaissance quelque temps plus tard, avec une xéno découpée en plusieurs morceaux devant moi, avec un smoking trempé jusqu'à l'os.

Et j'ai appelé cet ordre via la liste des ordres disponibles.

Et là je crois que je vais devoir trimballer un sac poubelle trempé jusqu'à un repère d'insectes trônant hors de la ville. Dans le froid. Avec un costard trempé.

Bah j'ai intérêt à m'y mettre, hein ! L'avenir appartient à celui qui se lève tôt, le temps c'est de l'argent, et tout ça !

...et c'est que mon premier jour ici. J'étais mieux quand j'étais mort. Je bitais rien, mais au moins je bitais pas que je bitais rien.

...si, là je bite que ça peut pas fa-
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 06, 2018, 02:07 am


MAIS CA VA BIEN FAIRE !

Kayte se situait désormais devant ce qui semblait être un ventricule, devant un espèce de dôme composé de matière organique. La structure ressemblait à une bio-farm classique, mais en plus petit. Il hésitait à rentrer. Son sac de transport pesait lourd. Précisément : Le poids d'un cadavre dont il allait se débarrasser.

Il s'approcha.

Le ventricule s'ouvrit dans un "Plop".


Je suis en train d'amener un sac mortuaire en kit dans un espèce de complexe composé de viande et géré par des insectes géants. N'importe qui ayant vu Starship Troopers sait comment ça va se finir. Je devrais juste jeter ce sac à l'entrée et retourner pioncer. Je suis trop vieux pour ces conneries...

En se donnant un peu de courage (Et surtout parce-que dehors il se les pelait dans un smoking ensanglanté) il se força à rentrer. C'était un piège ! Le ventricule se referma sur lui, ne lui laissant aucune iss- ah, non. C'était un sas d'entrée. L'intérieur gagnait quelques degrés. Un paquet de degrés. En réalité, la température était idéale. Il se retrouvait dans un espèce de hall d'entrée, dont les parois étaient des membranes donnant sur des vaisseaux sanguins illuminant les couloirs.

Bienvenue chez les Seekers. (https://www.youtube.com/watch?v=TwQ-JmL_Loc) Maîtres incontestés de la biologie. Nazes dans tous les autres domaines.

Personne ne semblait être là, il demanda :


"Hello ? Y'a quelqu'un ? Je suis Nwabu-"

"T'es nouveau ici ?"

La voix derrière lui le fit sursauter. Il se retourna : Il était toujours dos au mur. Y'avait donc personne. Il demanda :

"Ok, qui est là, qu'est-ce que vous me voulez et je pose ce sac ou ?"

"Oh, moi ? J'm'appelle Kargnaj', j'suis chasseur de prime et j'bosse dans la Vague Systémique ! On a une bonne côte, mais là, j'suis surtout en train de me faire soigner des lésions cérébrales, donc j'ai du temps à perdre. Si vous m'cherchez, j'suis situé deux étages en dessous de vous."

Kayte avait de nouveau fait trois pas quelque-part qu'il était déjà exaspéré.


Un jour, je réussirai à faire quelque-chose ici sans tomber sur un malade mental ou une scène d'horreur.

"Hey ! C'est pas très gentil ça !"

QUOI MAIS VOUS M'ENTENDEZ EN PLUS ? MAIS SORTEZ DE MA TÊTE !

Une flopée d'autres voix répondirent en coeur :

"La ferme, bordel !"
"Que quelqu'un lui explique..."
"Pas la peine de hurler !"
"Calmez-vous."
"Que toute la ruche se calme, il est nouveau. Ca se voit."
"C'est pas faux."
"Excusez-moi, j'ai eu une dure journée. J'ai perdu le bas de mon corps, vous savez ?"
"Ouais ben j'reviens de cristal Exodus et j'en fais pas tout un plat..."
"Tu mens, tu serais incapable de parler correctement !"
"Ca fait TROIS MOIS que j'en ressors !"
"J'suis pas convaincu !"

Ca lui donnait la nausée. Il avait l'impression de traîner sur un chat de Kaytwitch. Mais en vrai. Le patient continua :

"Ok, toi t'es peaumé, mais je t'aime bien. En fait, j'aime un peu tout le monde quand je suis plus dans mon corps. Alors promptement, voila les règles ici :

1 : Tu n'est pas seul. C'est très important. Quoi que tu penses, les gens l'entendent, et si t'es bon tu peux même aller chercher les pensées des autres tant que t'es là. Si t'es militaire, tu vas finir par connaître tout le monde ici rien que comme ça.

2 : On ne juge pas. Tu trouves peut-être quelqu'un immoral, mais t'as toi-même oblitéré ta planète grâce au pouvoir de l'atome et t'aimes pas les aliens. Je ne juge pas, t'as tes raisons.

3 : ON NE JUGE PAS ! C'est VRAIMENT important. Si tu commences à faire des Ad Personam à tout bouts de champ, ce qui est vraiment facile ici, tu vas pas te faire que des amis. Tu peux penser que tu n'aimes pas, hein. Mais n'insiste pas sur le sujet.

4 : Quoi que les Seekers peuvent faire qui puisse te sembler étrange, ils savent ce qu'ils font. Ils puent juste la merde en communication -Sans rancune les gars !

5 : Les gens ont bonne mémoire, et peuvent se la rafraîchir en accédant aux souvenirs des visiteurs ici. Si quelqu'un est concerné par toi, il ira directement ici savoir qui t'es. Quoi que tu fasses dans l'Axiome, rappelle-toi que t'auras vraiment du mal à garder un secret et rester en vie en même temps, parce-que ça impliqueras que tu voudras plus jamais revenir chez les Seekers.

6 : Si tu veux vivre, c'est par les Seekers que ça passe. T'es peut-être un outremondien stabilisé, mais si tu perds ton corps une deuxième fois, tu vas remettre un bon moment avant de pouvoir re-franchir ton portail. Ici, par contre, les Seekers peuvent prendre ton empreinte génétique et te faire un corps sur mesure pour te remettre dedans.


Ca sera juste un Patel, quoi ?

"Non. Ca, c'est un clone industriel. T'es déjà au fait des techniques. Eux ont une nouvelle âme créée a la naissance. Toi, par contre, t'en as une propre, et si tu meurs, tu pourras juste te faire remettre dans un autre corps. Comme t'es outremondien, tu passeras pas par la case "L'outremonde rend fou pendant 8 mois.". Veinard, va !"

Une autre voix intervint :

"Comment ça "Veinard" ? Les outremondiens sont systématiquement sujets à ce genre de trucs !"

Le patient reprit :

"Lui, il a raison. Si tu te concentres assez, tu devrais pas trop galérer. Si par contre tu te relâches un peu trop, tu risques d'oublier des choses évidentes, telle que la gravité ou comment respirer. Ca peut être chiant au quotidien. Mais t'es un solide leader, tu devrais pas avoir à t'inquiéter."


Ok c'est bien beau tout ça, mais je compte pas rester en fait. J'en ai rien à foutre, je viens juste poser ce sac de merde aux autorités compétentes et repartir, là !

Le patient rigola :

"Allez. Tu t'es tapé un chemin dans la neige, la nuit et le froid sans même prendre la peine de récupérer des fringues au tailleur sur le chemin ! T'en as quelque chose à foutre ! Va poser ton sac là-bas."


Kayte eut une vision de l'endroit ou il devait aller. Il connaissait le chemin. C'était par là, il en était sûr. Il se mit en route.

Son guide continua ses explications :

"Tu veux rentrer sur Terre, hein ? Prépare-toi bien avant d'y aller, t'auras besoin de bien plus que ton Ego et ta volonté, ce coup-ci. T'as pas de Kaytites ni de Patels avec toi, là. Ton sac poubelle. Elle s'est pris une Schrödinger, hein ?"


Je ne comprends pas ?

"Eh bien, si t'avais pas tapé dans tes mains... Mais tu le sais, ça. T'essaies juste de te convaincre que tu l'ignores. Mais tu te trompes sur un point : C'était la cause que tu ignorais. Pas la conséquence. Joue pas au mariole avec toi-même. Tu dormiras mieux le soir en assumant tes erreurs."

Nan mais je ne fais jamais d'erreurs en fait ! C'est le principe de mon métier !

"Ha ! Prends pas ça comme des erreurs ! Prends ça comme du rodage ! Moi par exemple : Je n'ai pas commis l'erreur de sous-estimer connement un psyker en arène. J'ai vécu l'expérience de ce qui arrivait quand on ne déployait pas un champ zéro face à quelqu'un qui te regardait fixement !

Ok, viens-en au fait ! Juste... Viens-en au fait !

Le type embraya :

"Le fait ? Heh, simple. Fais-toi des potes, sinon tu vas tomber dans chaque piège que cet univers peut t'opposer ! Et crois-moi, c'est bien de la merde, par ici ! Mais t'as l'air taillé pour le job', champion ! Tout marche par faveurs, ici ! T'as des faveurs avec qui, actuellement ?"


Les Doxs, je crois ?

"Frère, ils sont aussi paumés que toi !"

...ok, t'as gagné ! J'ai pas d'amis !

"T'en avais une, mais tu l'as évitée. T'as à peine écouté ce qu'elle racontait. Et pourtant, t'as appris à la dure que si t'avais analysée son histoire, t'aurais pas perdu connaissance devant ce qui traîne dans ton sac, eh ? Prends tout ce qui passe, ici tu peux pas vraiment faire le difficile. C'est ton métier, après tout !"

Kayte venait d'arriver devant les cuves de Vat-Cloning. L'endroit grouillait d'embryons plus ou moins développés, et de résultats finaux plus ou moins finis, contenus dans des poches de gelée jaunâtre faisant corps avec le mur organique. Des espèce de grands Seekers de toutes les tailles se déplaçaient méthodiquement de corps en corps. Deux transporteurs Seekers le remarquèrent, prirent le sac, et déballèrent son contenu. Un espèce de gros truc à tête de mouche arriva, et l'inspecta. Sonda l'esprit de Kayte. Se dirigea vers l'une des grosses poches de liquides collée au mur. Commença à bourrer les morceaux dedans en "remerciant" :

"Soeur de Miséricorde : Intelligente. Action de reconstitution : Économie de matière. Moindre effort. Comportement adopté : Optimal. Transport de Kayte : Judicieux. Hâte : Non-nécessaire. Cependant : Exposition outremondienne réduite. Généreux. Gratitude du sujet à votre égard : Certaine."

Kayte, revivant des mauvais moments de diplomatie alien, s'exaspéra :


Mais même les Usurpateurs étaient pas aussi laconiques ! Pourquoi ça n'arrive qu'a moi !

Le Seeker le regarda. Continua :

"Traduction organique : Vous avez bien fait de venir vite. Ce n'était pas nécessaire, mais-"


Nan mais j'avais compris tout ça en fait ! C'est juste le phénomène globale qui me-

"Suggestion proposée : Repos des fonctions cognitives. Retour au manoir."

...ouais, j'vais aller me coucher, moi.

Kayte commença a partir. Ferma les yeux. Revit la scène du manoir. Se retourna et demanda :

...elle va s'en sortir ?

Le patient triompha :

"Ha ! Je savais que t'en avais quelque chose à foutre !"

Ta gueule, toi.

"Sans rancune, non-minéral !"

Le Seeker répondit :

"Question stupide mais pertinente. Durée du rétablissement : 48 heures. Cause : Exposition outremondienne limitée. Durée passée 72 heures post-mortem : 8 mois minimum. Souvenirs disponibles. Partage nécessaire ?"


Mais pourquoi vous me dites tout ça, je vous ai affirmé ne rien avoir à en foutre !

Le patient reprit :

"La politesse élémentaire est que quand tu trouves un cadavre, c'est toi qui t'occupes du rétablissement quand c'est pas trop long. En plus, comme toi ET Glastonlade êtes tous deux responsables de sa mort mais que l'un est déjà sous les verrous, il ne reste que toi, mec ! T'inquiète pas, ils te la livreront à domicile. De plus, étant une ancienne esclave, c'est probablement là qu'elle habitait ! Tu feras gaffe, son espèce est quelque-peu loyaliste, l'avoir avec toi pourra t'attirer des emmerdes, mais bon. Tout peut t'attirer des emmerdes, par ici ! A commencer par la visite de ta première maison quand elle appartenait à un fou-furieux sanguinaire, eh ? Et vois le bon côté des choses... Tu pourras peut-être la recruter !"


J'prends que les terriens !

"Fais pas ton difficile !"

Kayte entreprit de partir de la ruche sur ces paroles. Quelque-chose semblait le suivre, intéressé par son ancien payload. Il se retourna plusieurs-fois : Ne vit rien. Si, a un moment il entrevit un mouvement : Quelque-chose semblait s'être enfoncé dans le mur pour disparaître par là. Le patient le rassura :

"Fais pas attention à elle. Elle aime faire peur aux nouveaux."

La voix féminine répondit :

"Nouveau, hein ?"

C'était, ça, très proche et très réel ! Il se retourna, ne vit rien.

"C'est pas tous les jours que quelqu'un nous ramène ce genre d'espèces ! Je pensais que tout l'Axiome était raciste, en réalité ! Prenez exemple sur lui, les enfants ! Lui, il montre un bon show !"

Il se re-retourna. Toujours rien. C'était humiliant. Le patient grogna mentalement :

"Rentrez pas dans son jeu, Kayte !"


La voix reprit :

"Bah, je suppose qu'il a raison ! On aura tout le temps de faire connaissance plus tard ! Nous Nagyaris avons toujours le temps de nous faire de nouvelles connaissances. Après-tout, j'ai tout le temps du monde..."

Kayte secoua la tête, pressa très vite le pas et sortit dehors, dans le froid, avec un costard ruiné mais sec.

...je vais scanner un lit (C'est bien comme ça qu'on fait, hein ?) et je vais aller dormir, moi. Je suis fatigué.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Oct 06, 2018, 11:44 am
C'est marrant parce qu'on en apprend beaucoup sur l'univers mais il n'a pas l'air de faire plus de sens pour autant.  jvnoel

Cela dit j'aurais pensé Kayte plus solide que ça. On va dire qu'il lui faut sa période d'adaptation.  jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 06, 2018, 03:56 pm
Citation de: Kait le Oct 06, 2018, 11:44 amC'est marrant parce qu'on en apprend beaucoup sur l'univers mais il n'a pas l'air de faire plus de sens pour autant.  jvnoel

Cela dit j'aurais pensé Kayte plus solide que ça. On va dire qu'il lui faut sa période d'adaptation.  jvhap

Dans la pratique, aussi solide que j'aurais moi-même voulu qu'il soit...

Kayte reste un businessman. Comme tous les businessmens, il est soumis à la règle suivante : "Les lois du marchés jugent deux types de personnes : Celles qui s'adaptent, et celles qui meurent."

Kayte fait partie, indéniablement, de la première catégorie. Il sait donc s'adapter plus vite qu'un Borg à une situation donnée. Malheureusement, son Ego le force à croire qu'il est dans le vrai, et ce constamment. Du coup, il n'écoute qu'assez peu ses interlocuteurs et, courtoisie de son métier de marchand avéré, ne focalise son attention sur eux qu'à l'émission de mots-clés importants.

Là, ça fait beaucoup de situation données d'un coup. Et, pour être honnête, quand t'écoutes à moitié tes interlocuteurs, tu peux très vite zapper des mots importants dans une description de l'ancien propriétaire de ta future maison.

Ce que Kayte a fait. Il a, en point positif, bien compris qu'il faudrait avoir le coeur bien accroché pour nettoyer sa maison. Ce qu'il a fait sans s'attarder sur les détails, vu qu'il ne parle que peu du mobilier et de la décoration, qui pourtant est loin d'être une décoration supportable pour la grande majorité des gens.

T'as déjà été en contact avec une dizaine de têtes humaines et xénos empaillés dans un manoir ?

Dans le principe, ayant écouté ce passage, il s'en battait les couilles et à expédié la déco dehors. Voire chez les Seekers, pour les oeuvres de taxidermie.

Il a, par contre, négligé le point important du "Sadique au possible" et "Exécutions promptes"

Évidemment qu'en tombant sur une scène pareille, il eût vite fait de ne pas se rappeler ce qu'avait dit le tas de spaghetti bleu et commit une belle connerie de débutant, à savoir "Tu regardes avant, tu agis ensuite" en concluant presque-instantanément "Putain de xénos, ils savent plus quoi inventer !"

Et, tout adaptatif qu'il est, il faut toujours une première réaction authentique avant de pouvoir s'adapter à quelque-chose. Kayte à peut-être buté un/deux/plusieurs types, mais généralement par commanditaires ou de manière propre et efficace. Les assassinats, il a l'habitude. C'est garanti, si il doit braquer son flingue et tirer sur quelqu'un, il aura la même tête que Hitman.

Par contre, voir quelqu'un se faire littéralement équarrir par sa faute alors qu'il l'a pas fait exprès parce-qu'il faisait pas gaffe, c'est pas le genre de spectacle dont tu peux t'adapter au premier coup d'oeil. C'est très loin de ce que peuvent offrir les Punishment Spheres d'Alpha Centaurii.

D'où le fait qu'il perde connaissance sur une scène qui à, en réalité, duré une dizaine de secondes et se soit réveillé avec un costard imbibé de sang vu qu'il était, après avoir ouvert le mur, a moins d'un mètre de la victime.

Si tu sens que quelque-chose ne va pas dans mon raisonnement, corrige-moi bien vite, c'est ton perso, après tout. J'ai peut-être raté quelque détail important, sur le chemin. Moi aussi, j'oublie souvent des trucs.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Oct 07, 2018, 07:36 pm
Ok, tu réfléchis vraiment beaucoup à tes persos en écrivant en fait.
Je devrais en prendre de la graine, tiens.  jvnoel

Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 07, 2018, 07:39 pm
J'peux le prouver très vite, vu que comme j'avais qu'a réviser pour mon DS de neurosciences, j'ai passé la soirée à peaufiner ce chapitre-là. Mais vous inquiétez pas, j'vais pas vous noyer de deux chapitres par semaine. Le prochain va être quelque-peu plus dur à entamer. La, c'est véritablement Kayte qui me file les meilleurs opportunités du monde.

(Funfact que tu postes alors que j'allais envoyer ce chapitre, d'ailleurs jvhap )

Spoiler: MontrerCacher
Citation de: Kait- J'ai un peu de mal à comprendre les tenants et aboutissants de tout ça, qu'est ce qui fait que Phyro est lié à la clone de Morgana et pourquoi elle veut se suicider et pourquoi elle le fait pas à la fin, mais bon des fois tu laisses volontairement le mystère, donc peut-être qu'on en apprendra plus plus tard.

... stkunexpected
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 07, 2018, 07:42 pm
Chapitre 19 : (On va en bouffer du Kayte) Bravo, t'es installé !

Spoiler: MontrerCacher
Morgana n'était pas à l'aise. Elle avait apprise d'Ayaap plusieurs choses, dont la plus gênante était "Salut, je viens de refiler le premier jour sur le Colony-Ship à un ex-multimilliardaire suprématiste qui à détruit sa planète à grands renforts d'atome !", "Salut, j'ai failli mourir d'une attaque mentale et c'est la Dox la moins évidente qui m'a sauvée !", et "Salut, je suis Deadlock et j'enquête sur les cicatrices d'Ayaap, et je risque de découvrir qu'elle m'a baratiné et est assez puissante pour que Phyro recule de peur en la voyant !"

...ça devait être ce dernier point, le pire. Bah, après tout, Ayaap sait ce qu'elle fait. Si elle à refilé tout ça à Kayte, c'est qu'elle devait avoir une bonne raison. Et, dans les points positifs, Kinetic fonctionnait à nouveau ! Phyro lui avait apporté son balai, après l'avoir reconstitué à l'aide d'un balai-témoin. Il avait mal vécu Energetic lui hurlant de tout du long "Je suis supérieur ! J'ai réussi là ou tu as échoué !" et autres conneries. Le tout s'était accompli sur un grand final d'un Dox composé presque intégralement de cubes empilés bourrant Phyro au cri de guerre de "MON BALAI !".

Enfin, il s'était remis au travail au doux son de "Mais j'ai tellement a faire ! J'ai le métal vivant a finir les croiseurs a optimiser un nouveau système de forage a accomplir et on mon dieu mais que c'est sale par ici et vous voulez pas que je vous nettoie non parce-que là c'est insupportable mais comment vous faites tous les organiques pour être autant dégueulasses c'est incroyable de voir que-"

C'était Elyseum qui était venue le calmer. Enfin... Non. Elle l'avait envoyé nettoyer ses cellules. Il semblait tout particulièrement apprécier ça. Mais ce sujet n'était pas le plus important. Le sujet le plus important, c'était qu'entre deux Doxs et un milliardaire fan de l'atome, le plus dangereux était le second.


Je sais pas comment elle peut être insouciante à ce point. Si elle voulait la fin de l'univers, personne pourrait rien y faire, après tout, et tout ce qu'elle à décidé de faire, c'est squatter le Sanctuaire. Ca ne peut pas mal finir. Pas cette fois...

Je sais pas qui est ce Kayte, mais je vais garder un oeil très, TRÈS attentif sur lui !

Ah, bah apparemment il est déjà allé chez A-1 ! La bonne nouv- IL A RAMENÉ LE CADAVRE DE QUI ? OH MON DIEU ! APPELER PHYRO ! PRÉVENIR INVICTUS ! ELLE N'EST PAS MORTE ! C'EST LA MERDE ! C'EST LA-

L'habituelle stoïque n'était clairement plus sereine. Elle se rattrapa vite :

Non. Non. Nonononononon ! C'est prévu, hein ? Le Sanctuaire a prévu le coup, hein ? Ca ne peut pas être aussi grave ?

...il reste que Valéria est vivante. Et ça, c'est pas cool. Prévenons quand-même Phyro.

"Je sais déjà !"

Ah, parfait ! On fait quoi ?

"La reine est morte. Et enterrée. Valéria était chez Glasty' en Schrödinger. Vu son état, si elle voulait nous péter la gueule, j'pense qu'elle ira pas essayer tout de suite..."

Ouais, c'est génial, et si elle veut quand-même, je fais quoi, moi ? J'attends ma mort ?

"Maiiis non, tout va bien se passer ! Elle n'est pas assez stupide pour tenter ça, déjà pose-toi les vraies questions : Qu'est-ce qu'elle foutait là ? Non, elle tentera rien. Enfin, j'espère. Et puis merde, elle pourra pas ouvrir la planète à elle toute seule..."

Elle pourra salement la ravager ! Le temps qu'on arrive à la stopper si elle part en tir à vue, la moitié de l'endroit aura volé en éclats !

"Pas si je la trouve en premier !"

...ah ouais ? Et comment tu vas faire ? Te pointer derrière elle et t'effondrer comme un sac ? Merde, même moi j'aurais l'air maligne, à refuser de mourir sans pouvoir bouger le petit doigt ! Et ça m'avancera à quoi ? Elle va pouvoir en profiter pour me tabasser au delà du raisonnable !

"Ah c'est chiant... Nan, j'ai une autre idée : On tente le "Sans rancune ?" et on ira lui offrir un petit quelque-chose ! Avec un peu de chance ça peut passer !"

Quelle idée à la con ! Et tu voudrais lui offrir quoi, par exemple ?

"...sa robe ?"

La robe de- Tu l'as pas gardée en trophée, hein ?

"Championne, j'ai buté la reine ! Évidemment que j'allais garder quelque-chose en trophée !"

Et elle va pas mal le prendre ? Je veux dire c'est l'équivalent de "Salut, je te rapporte sa tête en calumet de la paix !"

"Crois-moi... Y'a assez de souvenirs rattachés à cette robe pour que j'en fasse un artefact miraculeux, au même titre que la poupée de l'Aspirant, mon masque ou la boîte a musique du président !"

...la boîte à musique ?

"Hask'Teraag. Quand je la démarre, quelque-chose s'écroule sur quelqu'un au bout d'environ 30 secondes de musique, puis elle se casse et je la retrouve comme si de rien n'était cinq minutes plus tard, quoi que j'ai essayé d'en faire entre-temps. On dirait que cette boîte n'arrive pas à aller de l'avant, et essaie de rester éternelle en même temps. C'est triste, qu'elle ne puisse pas finir sa musique. C'était une belle musique."

Le pauvre. Je le plains, il ne méritait pas ça.

"C'est lui qu'a cherché ! Moi je l'ai laissé faire !"

T'aurais vraiment dû le laisser faire ? Je comprends pas...


La playlist de son ordinateur enchaîna sur un remix. (https://www.youtube.com/watch?v=LpHWvIgEXtc)

Kayte se faisait chier. Il avait fini de refaire la décoration, et le manoir rempli de cadavres empaillées et d'armes tranchantes en tout genre avait laissé place à des logos Kayte Inc., Kayte and Sons, Kayte "Mining Inc." et des portraits de Kayte. Le mobilier, anciennement du plastacier, laissait place à du cèdre. Son lit... Avait été emprunté à un Colonist Spartak qui traînait par là et était quelque-peu alcoolisé, et il lui avait permis de scanner son Руська піч (https://en.wikipedia.org/wiki/Russian_oven). Le bestiau était quelque-peu plus moderne depuis l'invention des matériaux composites, et était intégralement noir avec une bande rouge presque au niveau du sol. C'était pas la grande classe, mais le truc avait le mérite d'être solide et confortable. Sauf que... C'était un CEO. Pas un prolo qui prend des meubles deux-en-un. Sauf qu'il n'avait pas vraiment pris le temps d'aller chercher un autre lit, trop occupé à s'effondrer sur le bestiau après l'avoir allumé.

Il n'avait pas eu le temps de dormir beaucoup, des Seekers arrivèrent pour lâcher la xéno ressuscitée, a peu près 5 heures après son départ. Ne sachant pas vraiment que faire, il l'avait calée sur un chaise, de l'autre côté de son bureau. L'espèce d'elfe ne réagissait à aucun stimuli, et se contentait de rester assise au sol, bouche-bée, les mains collées sur sa tête, l'index et le majeur de chaque main placées sur ses yeux, comme par peur qu'ils ne tombent à nouveau.

De temps à autres, elle poussait un semi-hurlement.

Sur un excès d'ennui, parce-qu'il avait rien trouvé d'autre a foutre et se sentait pas d'aller affronter le grand-froid, il avait pris des paris sur sa condition. Il avait fini par tout miser sur le fait qu'elle revivait ses derniers instants, encore et encore.

Lui, posé derrière son bureau, ne pouvait pas y faire grand-chose. Il avait déjà du mal à savoir par où commencer, alors comment refuser poliment l'hébergement de quelque xéno qu'il avait et tuée, et sauvé la vie, et qui de surcroît devait logiquement être "expulsée" de chez elle par son arrivée...

Il avait récupéré une carte des environs. La planète était composée d'une capitale, et unique ville, coincée dans la seule vallée vivable de la zone, et d'une dizaine d'avant-postes répartis dans les rares lieux habitables. Une multitude de tunnels a moitié cartographiés parsemaient sa surface.

Kayte supposait qu'il n'étaient très certainement pas tous notés. Certains devaient a peine être sensés exister. Mais dans l'ensemble, on aurait dit qu'a un moment, la planète avait tenté le tout pour le tout afin d'endiguer l'expansion de la ville. Fascinant, ça lui rappelait...

Mais ça ne changeait pas grand-chose à son problème.

C'était de la merde, sa journée. Il aurait tout donné pour retourner sur Phobos.

Et il restait, immobile, à passer en revue ses objets, préservés en digital et en réel, via son transmatière. Le reste de Phobos. Tout ce qui constituait un univers. SON univers.

Son défilement arriva sur la puce mnémonique que la prêtresse divisée lui avait donnée. Quelqu'un pouvait-il réellement, dans ce monde, se faire scinder en deux comme ça et y survivre ? Il essayait d'imaginer deux Kaytes, lui, et... Lui, basiquement. Non pas un clone, mais une partie arrachée de lui. Lui-même en deux corps.

Dans un certain sens, il resterait unique. Après tout. Mais... Il serait deux. Et ce simple fait l'angoissait. Qu'un autre Kayte puisse légitimement se considérer comme le vrai Kayte.

1 plus 1, ça fait 2. Ca peut pas faire 1. Et pourtant, courtoisie de cette réalité de merde, l'équation 1=2 fonctionnait.

Mais dans ce cas, 0,5 n'était-il pas égal à 1, alors ? Ca rendait le tout correct ! Supposons que 0,5=1. Et que 1=2. Alors ça voulait dire que, au fond, 2=2 ! Ca rendait le tout beaucoup plus logique ! ...quoique ça voulait aussi dire que 2=0,5. Il n'était pas sûr de ce que ça voulait dire.

C'était surtout bien de la merde ! Et ça avait l'air de marcher, ici !

Exaspéré par tant de complications sur un phénomène arithmétique semblant permettre l'explication d'un phénomène spirituel, il s'étala la tête contre le bureau.

C'était pas aussi chiant, avant.

Avant, il...

...il sortit sa télé. Une clé de données.

Il lança la vidéo. Son visage eût un sourire de nostalgie.




...vivre pour toujours ? Deux mille ans, hein ? J'ai survécu à un univers, voyez où j'en suis...

Une crise réelle de nostalgie le prit. Pour la première fois de sa vie, il regardait derrière lui.

J'ai pas envie d'être tout seul à subir ça. Vous êtes où, les gars... Même un Patel, à ce niveau... C'est un monde de fous, ici. C'est un univers de fous. Vos têtes de cons quand vous étiez tout contents d'avoir un sandwich au beurre de cacahuètes en guise de repas, même si vous étiez mes clones, en vrai... Même si vous étiez insignifiants et horriblement chiants, je...

Je...

Vous étiez simples. Je pouvais vous comprendre, vous. Je pouvais comprendre les gens. Mes aliens. Mes ennemis.

Je comprends même pas un préposé, ici.

Moi, le grand CEO Nwabudike Kayte, je n'arrive même pas a appeler le 18 correctement.

C'est un cauchemar. J'ai l'impression d'être le dernier de mon espè-

"Le dernier de son espèce." C'était bien sûr ! Les réponses n'étaient pas si loin ! Il réalisa un fait.

La puce. La sanguinaar avait tout prévue. Ou elle avait eue de la chance. Misons sur la chance.

Les souvenirs sont gratuits, ici. Tout est gratuit. Je comprends pas comment leur empire peut encore être productif... Mais au moins, j'aurai l'impression de comprendre ce monde, par ses yeux...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 07, 2018, 07:44 pm
Changelog: MontrerCacher


Chapitre ΨØ : (Morgana/Ayaap) Le Colony-Ship (https://www.youtube.com/watch?v=lMThO1Nq-f0)

(Heh, heh, heh... Vous aviez vraiment crus que Kayte en train de faire une crise de nostalgie aurait suffi à faire un épisode ? Nan, voila le VRAI épisode !)

Elle était dans un vaisseau gigantesque, un ancien prototype de vaisseau de colonisation sans cryogénie. Par la grande baie vitrée, un astre s'éloignait peu a peu.

Avec lui, les cadavres de ses parents, jamais retrouvés. Son espoir de pouvoir les contacter via l'Outremonde. Le pardon qu'elle aurait aimé recevoir d'eux. De sa portée. De sa tribu. Sa culture, son histoire qu'elle ne retrouverait jamais. Les souvenirs que les autres auraient de leur monde natal, qu'elle n'aurait jamais. Les histoires de son passé familial, tant de questions sur ses origines qui resteraient d'autant plus sans réponses.  Et la fin "heureuse pour toujours" dans la vie qui lui avait été arrachée deux fois désormais. Mais, cette fois-ci, définitivement.

Elle ne comprenait pas. (https://www.youtube.com/watch?v=UliYVYzIzDQ)

Pourquoi ça lui arrivait à elle ? Pourquoi s'acharnaient-ils tant contre elle ? Pourquoi s'acharnait-il tant pour elle ?

Si Phyro avait réellement besoin d'une infirmière à domicile, il aurait juste pu demander un clone d'elle aux Seekers.

Et pourtant, à cette idée, il avait fait un burn-out. Une pure crise de panique. Une réelle. Sa planète ne sautait pas, à lui. Contrairement à tous ceux réunis dans ce vaisseau, regroupé devant cette baie pour dire un dernier adieu à ceux qui étaient restés. Ceux qui vivraient dans l'outremonde, sur une réplique de sa planète. Une réplique distordue et impossible, mais une réplique quand-même.

Et pourtant, il avait osé. C'était, de toute la planète, le type qui s'était le plus affolé. Celui qui avait perdu son sang-froid, au delà de toute mesure. Apparemment, le fait de la perdre elle signifiait plus pour lui que de perdre toute sa planète pour elle.

Ou alors il avait exagéré. Mais non. Phyro était incapable de mentir. Pas qu'il ne sache pas comment faire. Il mentait souvent, et la grande majorité de ses plans se basaient sur des illusions et de l'irréel. Non, il était incapable de lui mentir à elle.

Qu'est-ce qu'il cherchait, a la fin ? C'était qu'une... Comment les pariahs appelaient-ils sa race, déjà ? Eux ne se nommaient pas... Les Sanguinaar. Étrange concept de se faire nommer, quand tout ce qu'on connaissait de nous-même, c'était...

Nous-même.

"Je".

Pas "Peau-marron", ou "Bipède".

Ou "Saleté".

Ou "Sanguinaar".

...

"Je".

Juste "Je".

Les humains s'étaient appelés "humains", dans une quête de compréhension de soi. C'était... Étrange, mais compréhensible, après tout.

"Humain". "Homme". "Espèce humaine". "Homo Sapiens". "Sapio". Sentir. Ressentir. "Sapiens". La sagesse. "Homo Sapiens". L'homme sage. L'humain.

"Humain".

Toute cette xéno-introspection donnait le vertige.

Les sanguinaar n'en avaient jamais ressenti le besoin.

Ils se contentaient d'accepter le fait d'exister.

Pas de se définir.

Tout comme les pariahs, en vérité. Mais eux ne se définissaient pas par leur existence. Non, eux se contentaient de voler celles des autres.

Et, actuellement, entourée de ses pairs, elle n'était qu'une sanguinaar parmi tant d'autres. Un chiffre compris entre 1 et 500. Phyro le sentait-il ? Bien-sûr qu'il le sentait. Froidement, sans-doute.


"Hah..."

Personne ne disait rien. Tout le monde était abattu, mais personne n'osait faire le premier geste. Le moindre sanglot aurait brisé le moral de tout le vaisseau, pendant cet instant solennel et grave. Ces derniers adieux à leur monde natal. Ce monde qui était bien de la merde, mais le leur quand-même.

C'en était trop. Tuer des zombis, passe. Exterminer des pariahs, ok. Crever des cultistes, c'était possible. Endurer la violence de ses bourreaux, faisable. Essayer de s'adapter à une planète qui n'avait ni son espèce, ni sa culture, ni son niveau technologique, c'était possible.

Parce-qu'il y avait toujours une solution, a la fin. Utiliser un lance-flammes. Leur tirer dessus jusqu'à ce que leur enveloppe charnelle meure et qu'ils fuient à la vue d'une jarre. Leur meuler la gueule sous champ Zéro. Fermer les yeux et passer en revue les pires moment connus pour les comparer. Apprendre la mécanique, seul sujet qui la passionnait autant, et se contenter de sourire aux interlocuteurs, tout en essayant d'arranger un semblant de coupe de cheveux.

Et là... Comment était-on sensé s'adapter, quand on venait de tout perdre ? Quand, aux yeux de l'univers, la seule preuve de ton existence n'était désormais plus que toi-même, et 500 volontaires ?

Elle avait besoin de quelqu'un qui puisse comprendre. Et même si ce n'était pas le cas, de quelqu'un qui puisse faire mine de comprendre l'incompréhensible.

Elle dit, en prenant soin de serrer sa gorge :


"Je reviens. Je reviens vite."

En passant, elle lui donna un coup de coude.

Suis-moi.

Il prit sur ses talons, sans rien dire. Après-tout... Elle prit a gauche, longea les quais d'amarrage, alla dans la ville interne. Snoba les maisons. Alla dans une cellule. L'endroit était une pièce qui semblait calcinée à première vue, et manquait de luminosité. Les murs était gris/noir, histoire d'avoir a éviter les nettoyages trop fréquents. La pièce était constitué d'un mur composé entièrement de barreaux, et... C'était tout. C'était ça, une cellule pariah. Te laver ? Faire tes besoins ? Dormir ? Démerde-toi. Si t'as de la chance, les gardes t'oubliaient pendant toute la journée. Si t'en avais pas, tu recevais le strict minimum pour survivre... Après avoir fait un tour dehors.

Phyro tira une mine attristée, et rentra également. Il s'installa juste sur sa droite. Regarda le vide. Tenta de prendre un Null. Constata que sa boîte écrasée était vide.


"T'as pas un mouchoir ? J'y arriverai probablement pas, sinon."

Elle le regarda de travers :

"...et c'est ça qui m'a convaincue ?"

Il la regarda. Il essayait, malgré tout, de faire une tête d'incompréhension, mais ça passait pas. Il pleurait quand elle refusait de le rejoindre, il pleurait quand elle le rejoignait. Pathétique... Si elle ne le connaissait pas aussi bien, elle l'aurait largué sur le champ pour lâcheté aggravée. Il répondit :

"Excuse-moi. Si je le pouvais, j'essaierai d'être maître de mes émotions, mais... Le monde à trop de maîtres et pas assez d'amis."

Elle le tourmenta un peu, en sachant que ce qu'elle allait dire était parfaitement irréalisable :

"C'est vrai, c'est vrai. Mais tu aurais pu au moins prétendre."

C'était plus compliqué que ça, et elle le savait. Il en avait réellement besoin. Il le dit lui-même, peu dupe :

"...non, et tu sais pourquoi."

Elle lui tendit un mouchoir. Le mouchoir corpo' des Gardiens, avec le symbole de la terre étant protégé d'une bande blanche par une flèche rouge. Elle regarda le symbole. La flèche avait très clairement passé la bande, dans son cas. Phyro était un Gardien, après-tout. Ca semblait naturel que le fait de ne pas avoir su protéger une planète entière lui fasse réflexion sur sa capacité à protéger la sienne. Elle l'accusa :

"C'est parce-que t'as échoué que t'accuse le coup de la la mort de toute mon espèce ? La simple honte d'avoir échoué ? Juste une question d'Ego ?"

"...non.", répondit-il. "C'est plus compliqué que ça, dans mon cas. Juste une chose que tu dois savoir..."

Le suspense était pesant. Il se décida à reprendre.

"...je te comprends."

"Tu comprends tout le monde, Phyro. Tes emmerdes quotidiennes gravitent entièrement autour de ça. C'est ce qui rend toute cette conversation d'autant plus frustrante !"

Il s'étala la tête dans le mouchoir. Sanglota pendant un moment. Une minute passa. Cinq. Dix. Ca semblait sans fin, pour la plus grande exaspération de Morgana la stoïque.

...sauf que si il ne le fait pas maintenant, c'est tout le vaisseau qui encaissera le choc à sa place. Il est lui-même stressé, quel que soit le motif. Le vaisseau entier est stressé. Et même avec son collier Zéro, il est capable de ressentir l'angoisse de 500 personnes. A lui tout seul. En plus de la sienne, déjà assez monumentale comme ça. C'est un miracle qu'il ait tenu le choc jusqu'à là. C'est un effort surhumain qui a fait là. La question reste : Pour qui l'a t-il fait ? Pour l'optimisation de la survie du plus grand nombre ?

Forcément. C'est sa manière de voir le monde, après tout. Une mer infinie de gouttes d'eau.

Phyro finit d'imploser son mouchoir à grand renforts de liquide. Les larmes, sur le tissu, avaient une couleur étrange. Nul doute qu'il avait certainement dû métaboliser une grande, GRANDE dose de quelque stimulant biochimique afin de tenir le choc.

...mais quel artifice rationnel peut réussir à contenir ce que même des Null ne peuvent pas ? Ca devait être autant efficace qu'un Doliprane pour une céphalée suicidaire...

Il finit par reprendre. Elle le savait, la patience était de mise :

"Non, justement. Je ne les comprends pas. Chaque jour qui passe me file dans une marée de pensées, d'intentions, de volonté et de détermination externe à moi-même, et tous les jours, en devant supporter les autres, je..." Il agita sa tête dans le mouchoir. "...j'arrive jamais a assembler les pièces du puzzle. Chaque type est une énigme à lui tout seul, et peu importe comment je tente de m'y prendre avec eux, ça finit systématiquement par foirer. C'est normal pour toi, qu'un télépathe n'arrive pas à convaincre quelqu'un en lui parlant ? Juste... En discutant avec lui ? Alors qu'il a toutes les cartes en mains pour réussir ?"

C'était vrai. Chaque discussion avec lui dans le tas se soldait soit en quiproquo, soit en drame, soit les deux. Sauf avec trois personnes : A-1, elle, et le très, très patient et très, très déterminé Gardien Primus. Phyro reprit :

"J'suis un putain d'échec. Je connais les gens jusqu'au plus profond d'eux-même. Je connais la vie après la mort. Et malgré tout ça, je... Je suis toujours obligé de finir par les buter. Ou les rendre fous. Ou les deux. Mais j'ai jamais réussi à pacifier quelqu'un."

Bien qu'elle soit frustrée au delà de toute mesure qu'il ne fasse, actuellement, état que de lui : c'était tout aussi vrai. Il leva la tête de son mouchoir :

"Mais toi. T'es la première personne que j'ai jamais rencontré dans ma vie que j'ai jamais pu convaincre de quelque-chose. Et mieux encore, en n'usant généralement pas d'un sondage intensif. Quand on s'est rencontrés, je m'attendais presque à ce que je doive te finir, quand tu t'étais affolée. Et pourtant, pour une fois... Je me suis pas trompé. C'était un bluff. Un pur bluff. Un putain de coup de chance, que je me disais. Et pourtant, il a continué à fonctionner, encore et encore et encore, et... Et même ici, dans cette cellule, je comprends pourquoi tu y est allée, et pourquoi tu voulais que je sois là."

La patience de Morgana avait ses limites. Et ce coup-là commençait à les atteindre ! Les premiers jours avec lui avaient été les meilleurs, car elle n'avait eue qu'a être en contact avec les phases où il pouvait venir la voir. C'était dans son travail. Et même quand il crisait en plein milieu d'une visite, elle n'avait pas été obligée de le supporter H24. Depuis qu'elle avait rejoint les Gardiens... C'était différent. Elle n'arrivait pas à le cerner entièrement, et pourtant elle était la meilleure pour réussir à s'occuper de ses handicaps. Mais, des fois, il devenait réellement intenable. Insupportable.

Et le pire, dans tout ça, c'est qu'il ne faisait pas exprès. Mais là, précisément, il faisait un effort surhumain pour rester cohérent, et elle le savait. Et, en sachant que le brusquer aurait fait valdinguer son reste de concentration, elle l'écoutait. Après-tout, si elle lui donnait le temps, il lui apporterait ses réponses. Et il continuait :


"Et pour être honnête... Je vais réaliser un dernier défi. (https://www.youtube.com/watch?v=uN6JFzeSAz0) Un dernier bluff. Le plus important. Sans-même te sonder. Histoire de voir que j'ai raison. Que tout ça n'est pas une illusion, comme ton nom l'implique. La pire des illusions."

Ah bon ? Et tu sondes pas, là ?

Phyro continuait. Il ne sondait effectivement pas. Et commença son "bluff" :

"Tu voulais me voir ici précisément pour me montrer le futur que tu redoutes, hein ? Un futur où, en plus d'avoir tout perdu, tu n'aies plus jamais l'espoir de pouvoir le regagner un jour ? Ce futur ou, en plus d'être partie d'esclavage, tu auras finie en esclavage, en ayant vue les choses s'empirer par ma faute, ou la tienne ? Un espèce de final de blague morbide dont le thème aura été "Lutter ne sert à rien" ?"

...exact.

"Tu voulais me dire que, maintenant que le peu d'espoir de reprendre une vie normale vient de filer dans une étoile, tu avais un truc à me demander, hein ? Une question bien, bien plus que vitale, une question essentielle ? La dernière question qu'il te reste sur laquelle t'accrocher, c'est ça ?"

...toujours exact.

"Et cette question, c'est..."

Tu réalises, Phyro, que maintenant que ma planète est morte et que je me suis engagée à retourner sur Terre, quand on arrivera là-bas, le reste de mon espèce ne voudra jamais rester ?
"...que je réalise qu'il ne te reste plus rien, ni passé, ni présent, et que même les tiens ne voudront jamais s'implanter sur Terre ?"

...exact.

...que tu seras la seule attache qu'il me restera avec ma planète natale et tout ce qui me reste de part de "Je" ?
"...que je serai le seule souvenir persistent de ton univers à toi, et tout ce qui te reste de part d'humanité ?"

...encore plus exact. Que tu seras garant de mon existence sans autre but que de tuer Korvek et Ozgär ?
"...que tu compte sur moi pour rattraper mes conneries et t'aider à accomplir ton unique but d'éliminer les meurtriers de ta vie une bonne fois pour toutes ?"

Ca passe. Que... Que j'ai tout claqué pour toi, Phyro, dans l'unique but de te faire une confiance aveugle sur la fin que je voudrais, sans avoir à finir mes jours dans ce genre de cellule, ja ?
"Que t'as tout claqué pour m'aider à me surmonter, moi, et ma putain d'inaptitude à vivre correctement dans l'espoir insensé que j'arrive par miracle à te procurer une vie digne de ce nom, loin de toute cellule du genre ?"

...je suis certaine qu'il n'a même pas sondé.

Phyro reprit :

"Je suis désolé pour ta planète, et encore plus pour les tiens. Mais honnêtement, même si leur vie m'importe beaucoup, sachant ce qui se passe de l'autre côté du voile... Si j'avais été quelque-peu plus instable..."

Putain, me fais pas ça, Phyro !

"...j'aurais probablement tout essayé pour te convaincre, quitte à foutre en l'air toutes les règles des Gardiens."

PUTAIN MEC ! MAIS C'EST POUR CE PLOMBAGE D'AMBIANCE QUE-... Si seulement tu le faisais exprès. C'est maladroit, dit comme ça, mais traduisons le Phyro : "Même si leur vie m'importe beaucoup" = "Je connais l'Outremonde et je ne le souhaite à personne, parce-que j'y ai passé 6 mois en tant qu'ambassadeur". Suivant : "Si j'avais été quelque-peu plus instable..." = "Si je n'avais jamais été là pour lui". "J'aurais probablement tout essayé pour te convaincre" = Au delà du paradoxe évident de tout tenter pour quelqu'un qui n'est pas sensé exister dans cette hypothèse, "J'aurais foutu la planète à feu, sang, dissonance et déchiré la réalité pour me ramener". Ca, ça fait peur. Mais c'est aussi une manière subtile de dire que c'est précisément parce-que je suis là pour lui qu'il ne le fait pas au quotidien, et c'est pour moi qu'il ne l'aurait quand-même pas fait au moment des adieux.

"...et je dois te remercier pour ça. C'est toi qui me permet de comprendre les gens, finalement. Par le simple fait de t'avoir comme repère, je peux réussir à comprendre pourquoi les autres ont le droit de me faire chier mentalement au lieu de devoir sombrer dans le silence. Et tout ça parce-que t'es là pour moi. Et c'est encore plus vérifié, parce-que t'es venue ici en jetant toutes tes cartes sauf une : Rester là pour moi. La machine de guerre détraquée. Le plus gros déchet de l'univers. Le plus grand échec possible. Le type le plus puissant, mais le plus inapte."

...et voila. Sans-même être capable de lire les pensées, j'avais deviné les siennes. Mais y'a un truc que j'aurai jamais deviné. J'ai toujours cru qu'il ne me voyait, comme tout le reste des conscients à ses yeux, comme un vulgaire amas de pensées anarchiques. Un amas favori, mais un amas quand-même.

Non. Il fait réellement un effort, dans mon cas. Parce-que même si c'est impossible pour lui de faire cet effort avec tout le monde, dans l'intégralité des habitants de la Terre, c'est moi qu'il a choisie pour tenter cet effort. Et le fait qu'il arrive à le réaliser avec une seule personne lui permet de projeter ce dit-effort sur toutes les autres alentours. Certes, je pourrais penser n'être qu'un outil. Comme tout le monde m'a toujours perçue, d'ailleurs. Mais, dans son cas particulier, c'est le contraire total. Dans l'univers entier d'outils bruyants qui se foutent dans son chemin, dans la mer entière composée, pour lui, de la même goutte d'eau répliquée à l'infini, il y a un seul être qui compte pour lui. Le fait qu'il m'utilise pour pouvoir se démerder avec les autres... J'aurai dû le deviner. C'est désormais évident. Mais rien n'est jamais simple avec lui. Il ne me prend pas par obsession parce-qu'il est fier d'avoir une personne sur qui ça à marché. Il veut que je reste avec lui car il a peur de la horde de coquilles vides et semblables qui l'entourent, pour sa plus grande angoisse quotidienne.

Et c'est ça, sa réelle et vraie phobie. Se noyer. Perdre sa bouée de sauvetage. Maintenant, je pourrais presque m'imaginer couler dans une abysse sans fond, pendant que mon reflet me lâche la main, sans comprendre.

C'est ça, qu'il redoutait. Que je ne le comprenne pas. Que je ne le voie que comme un outil, de la même manière qu'il ne comprend pas les autres.

Il se sert de moi pour interagir avec des outils. Et donc, il ne se sert pas de moi comme d'un outil pour interagir avec les autres. Et... Pour être parfaitement honnête avec moi-même... C'est complémentaire. Je me sers de lui de la même manière. Je n'ai... Juste pas le même procédé.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 07, 2018, 07:44 pm
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Je viens de comprendre ! (https://www.youtube.com/watch?v=fM0JHl_EZJ8) Comment j'ai pu être aussi aveugle ?

Nan, t'es pas un échec, Phyro ! T'es juste...

Je n'ai pas les mots.

Elle se prit la tête dans les mains. Le concept, en pensée, semblait pourtant tellement évident !

Putain, je n'ai pas les mots...

Elle se décida, en ayant la même sensation que lorsqu'on dénature une toile de maître à grands coups de cutters, à employer le terme que tout le monde utiliser pour le définir :

Maladroit. Être maladroit n'est pas un échec !

Durant son raisonnement, elle avait dû le regarder de travers. Il avait certainement dû le remarquer, vu que son regard se perdait dans ses yeux à elle.

"Tu le penses vraiment ? Eh bien... Soit. j'essaierai. A partir de ce jour, je m'engage, moi, non plus un simple terrien, mais "Phyro". TON Gardien. A faire tout ce qui est en mon pouvoir pour t'accorder le futur que tu mérites, et, ce faisant, respecter les principes que tu m'a appris à respecter à ton arrivée. Si un jour je dois traverser la galaxie entière pour te retrouver, ou sécher les Gardiens pour te permettre d'avoir ce futur, alors soit. J'aurait aucun regret à réaliser tout ça, pour peu que personne de non-concerné n'en souffre. Et même si des gens en souffrent... Je vivrai avec ces regrets, alors. Mais dans tous les cas, je serai en harmonie avec eux. Tout comme tu est en harmonie avec les tiens."

Elle rigola. Passa un bras derrière son épaule, pour l'emmerder. Phyro n'était pas tactile, c'était connu, mais il faisait une généreuse exception, pour elle. Et si ça pouvait un tant soi peu permettre à Morgana de retirer son angoisse en sachant que lui en gagnait, sur quelque schadenfreude, alors c'était tout bénef'. Nous, chez les sanguinaar, on joue avec les proies. Elle finit par répondre, après l'avoir laissé galérer encore un peu :

"T'es vachement dramatique, quand-même ! T'aurais juste pu dire "Je le veux !", hein. Pas la peine de faire le martyr ou le chevalier blanc, chaton ! Mais dans tous les cas, t'avais raison sur tout le discours. C'est vrai que je vais être seule. Mais je te fais confiance pour la suite des événements, peu-importe aussi mercuriel que tu puisses être."

"Chaton". C'est vrai. Il miaule beaucoup, montre des toutes petites griffes, saccage ton mobilier quand t'es pas là et vient te voir avec cette tête du "JE SAVAIS PAS J'TE JURE !" alors que pour toi c'est l'évidence-même, et peut venir te défoncer une fois qu'il s'est décidé, l'espace de 2 heures, à maturer en tigre. Le surnom lui convenait. Sauf qu'il n'avait pas cette première bonne impression du chaton. Ce qui rendait la private joke encore plus croustillante. Les rares à l'entendre tiraient une tête, et ceux qui osaient demander "Lui ? Un chaton ?" étaient gratifiés d'un éclat de rire de la part du duo. Pas parce-que ce n'était pas vrai. Parce-que c'était TROP vrai.

Elle regarda le sol. Se décida :


"...tu sais, la Terre ? Je pensais que les terriens étaient tous des lunatiques incompréhensibles, des espèces de fous-furieux en puissance depuis le jour où j'ai mis les pieds sur cette planète. Je le pense toujours, d'ailleurs. Les tiens sont bien, bien trop imprévisibles. Cependant... J'ai fini, moi-même, par en comprendre un, de terrien. Le terrien qui ressemble le moins à un terrien. T'es aussi perdu que moi, Phyro. Et tu le sais forcément, mais... C'est juste que... Ah, et merde. Sur la forme, on n'utilise pas les mêmes méthodes. Dans le fond, on est tannés du même cuir. Sauf que jusqu'à il y a quelque jours, je m'étais toujours dit quelque-chose dans les lignes de "Nan, ça peut pas être ça. Je vaux pas le coup qu'il s'attarde sur seulement une personne. J'arrive même pas à ce rôle, de toute manière !". Mais... J'aimais bien essayer. Essayer de valoir le coup, pour une fois dans ma vie. T'est le seul être vivant qui m'ait jamais gueulé dessus, tu t'en rends compte ? Laisse-moi être dramatique également."

Phyro eût un sourire, semblant oublier le bras qui pendait sur ses deux épaules. C'est vrai. Elle avait été conditionnée à subir des châtiments divers et variés si elle montrait quelque-signe de faiblesse, à savoir d'émotion. Il avait été conditionné à subir des crises diverses et variées, si il tentait de tout contenir sans rien décharger. Ce n'était pas la même approche, mais, souvent, les extrêmes se rejoignent. N'importe quel professeur d'histoire vous le dira. Et là, elle allait essayer de laisser place à quelque-chose qui demandait autre-chose que du stoïcisme. Pour lui prouver qu'il avait tort. Pour se prouver elle-même qu'elle valait mieux que ça.

Alors comment je commence ce truc ? Comment il fait, pour te sortir ça spontanément ? Trop de livres et de jeux, sans-doute. Je devrais lire plus, au lieu de passer mon temps en Airsoft a démonter-remonter mes répliques...

Elle se décida :

"Moi, "Morgana". La Gardienne de "Phyro", je m'engage à veiller sur toi et ne pas te laisser partir a la dérive. Tel un cavalier prend soin de sa monture, je fais le serment de t'aider à rester concentré sur ton objectif et ta vie quotidienne. En outre, je te fais la promesse de respecter ta vision des choses, et de prendre en compte de manière continue que, je cite : "Le monde à trop de maîtres et pas assez d'amis". Je prétendais n'avoir plus rien à perdre, ja? C'est faux. J'ai, en réalité, une seule chose à perdre. Exactement la même que toi... Nico'..."

Saint-Nicolas, qu'il s'appelait, le fondateur de son prénom. Celui qui châtiait les mauvais, et récompensait les justes. Celui qui ressuscitait des enfants de la cave d'un tueur en série.

"Ce prénom te va bien. Il te va a merveille."

Touché. Ca devait faire plus de 20 ans que personne ne l'avait appelé par son prénom. Beaucoup, beaucoup plus de temps que personne n'en avait vérifié l'origine. Radieux, ses yeux cessèrent de fixer le sol. Il la regarda. Puis regarda les barreaux. Puis continua dans la surenchère :

"Peu importe que je doive remonter l'outremonde pour te ramener. Peu importe que je doive détruire l'empire pour te sortir d'une cellule. Peu importe que je doive quitter la Terre pour toi. Dans tous les cas, je le ferai sans-même regarder derrière-moi. Après-tout..."

Il conclut :

"...il est dit que certains êtres surpuissants ne peuvent être vaincus que via la destruction d'un objet extérieur à eux. C'est vrai. T'en est la preuve vivante."

Elle secoua la tête.

Je peux pas lutter, contre ça... Il te sort des barres de lyrisme tellement vite, je sais pas où il va chercher tout ça, ça doit être épuisant !

"T'es vraiment dramatique, je te jure que tu pourrais t'en passer ! Enfin, je-"

Elle s'arrêta, et hésita sur ce qu'elle allait dire durant de longues secondes. Le silence, pour une fois, était serein. Cette cellule était le meilleur endroit de l'univers. Le temps d'une discussion. Elle changea de sujet à la dernière seconde :

"Y'a aucune chance que je retourne en cellule avec la bête de guerre que tu est, et jamais les terriens ne seront assez cons pour te jarter ! Ils t'en doivent bien trop ! Et n'inverse pas les rôles, ici ! C'est MOI qui suis sensée te dire que t'es mon... Y'a un nom pour ça ?"

Il souria.

"Ouais. Je crois. Mais après tout, qu'est-ce qui peut mal se passer ?"

"Rien ne peut mal se passer, ja ? Après tout, t'es de ma portée !"

"Heh heh. La meilleure portée du monde."

Grand silence.

Son sourire irradie de soulagement. Et si ce n'était pas ça, ses yeux brillent encore plus que le cosmos. Moi aussi, probablement. Depuis combien de temps aurait-on pu se simplifier la tâche, comme ça ? Ca fait des années qu'on traîne ensemble. Mais, avant, je traînais avec lui pas parce-que je l'appréciais, mais parce-qu'il était le seul sur qui je puisse compter. Et je pensais l'inverse évident. Maintenant... Je sens que c'est différent. Peut-être que je me trompe ? Peut-être que je place de faux espoirs et qu'il n'est, qu'en réalité, qu'un ballon de baudruche sans empathie, à force d'être rempli constamment par ce qu'il essaie désespérément de relâcher. Je dois calculer. Ca fait, quoi ? Trop longtemps. Pas assez longtemps ?

"Dis, Phyro ? Ca fait combien de temps qu'on se connaît, déjà ?"

"20 ans, je crois. Le temps passe vite quand on s'amuse."

Et voyez-vous ça ! Il arrive quand-même à s'essayer a l'humour ! Quand je repense à tous ces moments avec lui dont j'aurais pu profiter plus, si je l'avais su... J'ai des regrets, maintenant. Ça fait trop longtemps, en réalité. J'ai passé l'âge d'être sur mes gardes, avec lui. C'est ridicule. Ma paranoïa est ridicule. Je suis ridicule. Ce n'est pas lui, le plus grand échec du cosmos. C'est moi.

"...ja. Ja."

Silence. Elle finit par reprendre :

"...les gens comptent sur moi, pour leur trouver un monde. J'ai toute une planète qui me pointera du doigt si j'échoue à cacher un cargo démesuré des griffes des pariahs. Je sais que t'es là, mais... On est tout seuls, et ils sont un empire entier... Si on échoue... J'pense que les miens seront prompts à nous laisser seulement nous en vie, en guise de représailles ! J'ai pas envie de... Je... "

Phyro s'approcha. Matérialisa un mouchoir à son tour. Elle éclata en sanglots, pour la première fois depuis plus de 20 ans. Le bruit était trop haut, son subconscient lui hurlait. Elle allait se faire repérer, à faire un tel vacarme, son conditionnement lui implorait. Mais, certaines fois, les émotions dépassent la raison. Et c'était, là, une émotion qui lui aurait causé tellement de raisons supplémentaires de souffrir si les propriétaires de cette cellule étaient toujours en activité. Mais ils n'étaient pas là, aujourd'hui. Ni demain. Ni, avec un peu de chance, pour le restant de son existence. Finalement, avec un mouchoir désormais rempli d'une substance composée majoritairement de larmes, morve et fard a paupière violet foncé, elle continua :

"J'ai pas le courage, Phyro ! Ils sont trop, j'y arriverai jamais... J'arrivais a peine à comprendre que tu me voyais pas qu'en simple outil jusqu'à maintenant... J'vais me faire sécher... Et pas par les pariah... MAIS PAR LES SEULS SEMBLABLES QU'IL ME RESTE !"

Je suis un échec ! J'arriverai jamais à lui dire tout ce que j'ai compris ! Je pourrai jamais lui annoncer que j'ai tout autant peur que lui de le décevoir ! Et il n'osera jamais foutre son pacte en l'air en allant vérifier comme il ne se prive pas de le faire avec la totalité de l'univers !

Le très, très, TRÈS peu tactile Phyro fit un effort monumental. Effort moindre, depuis le temps qu'ils se connaissaient, mais effort quand-même. Il était stressé, après-tout. Il détestait être agrippé comme ça, quand il était stressé. Si quelqu'un regarde son armure, il verra qu'il a reproduit, en transparent, les marques de ce que son T-shirt à épongé, ce jour-là. Elle ne pleurait pas, d'habitude. Elle ne pleurait jamais. Un civil avec trop d'initiative le classant dans les militaires volontaires ? Elle le fumait avec un rictus de haine en sortant "C'est personnel pour toi, ja ?". Une séance de torture ? Elle se contentait de fixer de A à Z son bourreau en le provoquant et en commençant par "Bah, fais de ton pire !", puis en le comparant aux autres qu'elle avait subis. Une mission échouée, causant la perte de presque un continent ? Elle hurlait sur la fréquence de bataille des menaces pendant des heures entières que le haut-commandement avait grand-mal à justifier. Un quelconque vaincu qui implorait une quelconque pitié ? C'était Phyro qui devait faire l'avocat pour qu'elle ne lui arrache pas le cœur en prime. Une entité inconnue et ésotérique se ramenait dangereusement et semblait invincible ? Elle jouait à l'imbécile : "Je sais pas ce que c'est, mais je vais le tuer !" en sachant pertinemment que ça ne marcherait pas aussi facilement. Sa planète natale qui s'effondrait dans son soleil ? Elle éclatait en sanglots après avoir bien vérifié la loyauté de son binôme.

Peut-être qu'il ne comprenait pas tout. Ce qui rendait la théorie de Morgana, ironiquement, totalement vraie. Peut-être se trompait-elle. Et, en réalité, il ne s'était pas privé de vérifier ce qu'elle pensait. Faisant d'elle un outil parmi tant d'autres. Néanmoins, pour une fois, elle s'était décidé à faire confiance à quelqu'un. Le type a qui, rationnellement, l'un aurait tendance à faire le moins confiance possible.

Car c'était ça, le réel courage. Faire entièrement confiance à quelqu'un pouvant nous détruire d'un claquement de doigts, de la manière la plus inhumaine possible. Elle pouvait jouer avec lui tout autant qu'elle le voulait, sa patience n'aurait aucune limite. Mais, en réalité, elle était l'équivalent d'un chaton jouant innocemment avec un tigre à dents de sabres. Qui était le plus courageux du lot ? Le tigre à dents de sabre, de s'endormir sous les griffures d'un chaton ? Ou le chaton, de sciemment s'amuser avec le mastodonte, en lui faisant une totale confiance pour sa protection ?

Il jura :


"Jusqu'à ce que la mort nous sépare, ils disent ? Bah. Qu'elle essaie. J'insiste..."

Elle murmura, d'un ton plus que menaçant tout en agrippant bien trop fort ses vêtements et sa peau peu à l'abri derrière un pauvre T-shirt :

"T'as intérêt. Sinon, je te retrouverai et je te casserai en sept..."

...mais pour l'heure, ce n'était pas réellement lui qu'elle voulait casser en sept.

Et dans une vielle cellule désaffectée d'un vaisseau colonie hors-d'état de service, traînait le binôme le plus inquiétant pour un empire entier, en train de décompenser.

Et avec cette conversation, une légende commença. Celle du voyage le plus improbable de la galaxie. Celle d'un vaisseau, sans repères, ayant affronté vents et marées pour parvenir à une destination que personne ne connaissait.

Le Colony Ship. (https://www.youtube.com/watch?v=4Yi9fb4pyTc)

Parfois, il est dit que ce vaisseau passe au dessus des astres promis à une grande destinée. Dans d'autres lieux, il est dit qu'il est synonyme d'annihilation. Allez savoir... En attendant, il continue de voyager à travers la galaxie. Ou pas, d'ailleurs. Peut-être que ses habitants sont toujours en vie.

Ou pas.

Allez savoir...


Putain, je me suis trompé...

...

Ils sont aussi paumés que moi...

Kayte regarda son bureau. L'elfe. Son bur-

Putain mais elle est passée où ?

La chaise était vide.

Impossible ! On m'avait dit deux jours !

Il n'avait, en réalité, pas écouté, certain de pouvoir minimiser cette tâche. En oubliant qu'un vivant... Vit. C'était "Deux jours tout au plus". Mais dans la pratique, il n'en avait rien a foutre. Si elle n'était plus là, c'était pas son problème. Il étala sa tête contre la table, dans un *THOMP* résonnant. Il avait reproduit ce bureau comme celui de son spot publicitaire. Ca le faisait le sentir chez lui.

Une main se posa sur son épaule, provoquant, par réflexe de survie, une tétanie complète. Une voix enjouée suivit :


"Monsieur Kayte, est-ce bien cela ? Était-ce donc bien vous qui deviez prendre soin de moi ? L'inverse que je ne peux m'empêcher de constater me désole..."

Kayte, au bord de la dépression nerveuse, murmura un :

"Ta gueule, xéno..."

Elle sembla prendre l'injonction pour une blague.

"Parfait. Ravie, au moins, de constater que des constantes restent, dans cet univers maudit ! Permettez-moi de me présenter : Je me nomme Valéria Sunslayer ! Heureuse d'être à votre service, même si vous... Manquez de finesse, en la matière du premier contact  ! Avez-vous pensé à changer d'atours ? Le noir vous va si mal... Croyez-moi, le bleu vous irait bien, bien mieux !"

Il ne dit rien, et rembobina son spot publicitaire. Il le repassa. Elle ne se découragea pas :

"Est-ce vous, sur cette publicité ? Vous sembliez bien plus énergétique ! Mais ne vous en faites pas, ce n'est qu'une question de temps avant que vous ne repreniez un semblant de maîtrise ! Vous verrez..."

Tu parles...

La xéno fit une pause, et demanda, avec une mine d'hésitation :

"...pleurez-vous donc ainsi ?"

QUOI ? MAIS QUELLES CALOMNIES !

C'était vrai, il ne pleurait pas le moins du monde. Un businessman qui pleure ? Et puis quoi encore ? Y'a qu'un seul moment dans la vie d'un businessman où on peut le voir pleurer : C'est quand il est liquidé, et même là c'est pas garanti. Kayte se leva d'un bond et fusilla la xéno du regard :

"Comment osez-vous prétendre que-"

Il réalisa. Elle rigola, et blagua :

"Heureuse et honorée d'avoir pu vous remettre d'attaque ! Maintenant, allez-vous donc vous lever ! Certains finiront par réellement penser que c'est MOI qui m'occupe de vous, ici !"

...j'viens de me faire niquer ! Encore ! Tournons les tables. J'ai un plan.

Après s'être raclé la gorge, Kayte entonna, le plus sérieusement du monde :

"Alors, ayant été mis au courant des moeurs locaux sur l'hébergement, et considérant le témoignage apporté que vous viviez sans-doute ici avant moi. MAIS considérant aussi le fait que je vous ai, maladroitement, libérée de votre tourment, permettez-moi de vous poser une question. Comprenez-bien que je ne peux décemment pas faire constamment preuve de charité : Quelles sont vos qualifications ?"

Valéria le regarda dans les yeux. Elle semblait surprise et épatée en même temps. C'était la première fois que Kayte s'intéressait authentiquement à elle, et il en profita pour la décalquer. Elle avait une tête ronde, les yeux gris, avec, semblait-il, un restant de teinte de vert, le teint aussi blanc qu'une personne ayant passé trois jours dans une cave pouvait l'avoir, et les cheveux en semi-queue de cheval. En prime de ça, elle arborait une cicatrice de griffure sur tout le côté gauche de sa joue, qui s'arrêtait presque à l'oeil, mais passait très nettement par sa bouche, et portait une espèce de tenue en coquille Seeker, courtoisie de ceux-ci pour remplacer les vêtements dans cette planète froide. Mais plus important : Elle semblait perdre pied, dans la direction de la discussion. C'était tout à l'avantage de Kayte. Elle répondit en esquivant la question :

"Oh, je sens que ça va être le début d'un partenariat profitable..."

Kayte eut un rictus, a l'espoir que sa vie puisse lui revenir en main plus vite que prévu :

"Heh, heh. On va dire ça..."

Elle donna tout-de-même ses qualifications, sous la forme suivante :

"Valéria Sunslayer, consort. 200 ans a mon actif. J'ai également affronté et survécu aux pires menaces de cet univers. Peu importe vos plans pour vous propulser au sommet, je suis celle qu'il vous faut !"

Ahahaha, la chance est peut-être sur le point de tourner, on dirait ! Maintenant, m'assurer sa loyauté. J'aurai un plan, pour ça, en temps venu... Mais là, je me sens motivé pour aller faire un tour à l'Ange Pleureur, moi. Les affaires vont reprendre !

...dès que je me serai mis une mine. J'ai besoin de déstresser, un peu.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Oct 09, 2018, 07:06 pm
Citer"Hask'Teraag. Quand je la démarre, quelque-chose s'écroule sur quelqu'un au bout d'environ 30 secondes de musique, puis elle se casse et je la retrouve comme si de rien n'était cinq minutes plus tard, quoi que j'ai essayé d'en faire entre-temps. On dirait que cette boîte n'arrive pas à aller de l'avant, et essaie de rester éternelle en même temps. C'est triste, qu'elle ne puisse pas finir sa musique. C'était une belle musique."

Ce SCP.  jvhap

CiterGet off my land, you Peace-Keeping sonofab...

Bordel, la nostalgie a traversé le récit.  jvsnif

CiterJ'ai pas envie d'être tout seul à subir ça. Vous êtes où, les gars... Même un Patel, à ce niveau... C'est un monde de fous, ici. C'est un univers de fous. Vos têtes de cons quand vous étiez tout contents d'avoir un sandwich au beurre de cacahuètes en guise de repas, même si vous étiez mes clones, en vrai... Même si vous étiez insignifiants et horriblement chiants, je...

jvrire  jvrire  jvrire

Citer1 heure de bruit blanc pour le sommeil

Putain ce screamer.  jvpeur

Also:

CiterMéga chapitre surprise.

Oh. (https://www.youtube.com/watch?v=4F4qzPbcFiA)

CiterSuite du chapitre

C'est donc ça l'explication à "Si l'un décède, l'univers aussi" ? jvpf
Un vieux "Croix de bois croix de fer, si tu meurs j'vais t'chercher en enfer" ? jvpf

Spoiler: MontrerCacher
Là c'est le moment où je me reçoit un méga pavé explicatif dans la gueule, rempli de métaphores et d'hyperboles imagées, tout ça pouvant se résumer à "C'est un peu plus compliqué que ça. Fdp." jvhap

Spoiler: MontrerCacher
Surtout qu'il nous manque encore la partie de la séparation Morgana/Ayaap, qui je suppose est capitale.  jvnoel


CiterKayte's back

YES !

C'est trop bien en vrai. La suite.   stkosjoie
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 09, 2018, 07:17 pm
CiterC'est donc ça l'explication à "Si l'un décède, l'univers aussi" ? jvpf
Un vieux "Croix de bois croix de fer, si tu meurs j'vais t'chercher en enfer" ? jvpf

C'est plus ou moins ça. Si Morg' meurt, Phyro deviendra trop instable pour réellement en avoir quelque-chose a foutre du bruit incessant autour de lui, et finira forcément par buter toute vie dans la galaxie pour avoir la paix une bonne fois pour toutes.

Et si Phyro meurt, Morg' ira buter tout le monde pour la simple raison que "Si moi j'peux pas avoir ma fin heureuse, alors personne ne l'aura !".

Parfois, certaines explications n'ont pas besoin d'être profondes ou quoi que ce soit. Parfois, l'égoïsme suffit en explication. Souvent, d'ailleurs jvhap

Donc, dans la pratique, c'est bien un vieux "Croix de bois croix de fer". Sauf que c'en est un qui ressemble a un réacteur nucléaire.

Prend "Le Collectionneur" de Marvel. Lui, il est immortel, et son hobby c'est "juste" de collectionner des trucs. Et il est déjà suffisamment dangereux comme ça, alors que c'est même pas un militaire. Là, ce sont deux militaires endurcis et conditionnés en tant que purs machines de guerre.

CiterLà c'est le moment où je me reçoit un méga pavé explicatif dans la gueule, rempli de métaphores et d'hyperboles imagées, tout ça pouvant se résumer à "C'est un peu plus compliqué que ça. Fdp." jvhap

Nan, au fond t'as bien résumé, et je confirme que t'as bien résume jvhap

Même Kayte l'a compris lui-même que c'était deux paumés avec le motif le plus miteux du monde jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Oct 09, 2018, 09:58 pm
Je vois, mais autant je peux concevoir que Nico-la-Déconne pourrait détruire toute vie dans l'univers s'il le voulait vraiment, autant pour Morgana j'ai un peu plus de mal à le concevoir.

Je veux dire elle a quoi comme pouvoir ?  Elle est maligne, elle sait se battre, elle a de la ressource et tout, mais... Ça suffit ?
Surtout que c'est pas avec le soutien de l'Axiome M qu'elle ira très loin.  jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 09, 2018, 10:05 pm
Citation de: Kait le Oct 09, 2018, 09:58 pmJe vois, mais autant je peux concevoir que Nico-la-Déconne pourrait détruire toute vie dans l'univers s'il le voulait vraiment, autant pour Morgana j'ai un peu plus de mal à le concevoir.

Je veux dire elle a quoi comme pouvoir ?  Elle est maligne, elle sait se battre, elle a de la ressource et tout, mais... Ça suffit ?
Surtout que c'est pas avec le soutien de l'Axiome M qu'elle ira très loin.  jvhap


...non, c'est vrai. Elle n'est pas née avec de quelconques pouvoirs psi. jvhap

Phyro non plus, d'ailleurs.

Mais bon, j'vais pas trop spoiler, non plus. Ca serait con d'abattre toutes les cartes d'un coup, eh ?
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 12, 2018, 07:24 pm
Chapitre 20 : (Kinetic) De la poussière sous les tapis

Spoiler: MontrerCacher
La foule était en délire pour cette première de l'arène du dernier regard sous la direction de l'Axiome, sans compter l'escarmouche 3v3 de la veille en terrain plat. La présentatrice venait de finir les exhortations de début de scène, et commençait les présentation des deux équipes (https://www.youtube.com/watch?v=y38eC6IW_O4) :

"...mais trêve de politesses ! Voyons maintenant nos deux groupes de concurrents ! Dans le vestiaire de gauche, les enfants ! Voiiiici les Relic Seekers ! On pourrait penser que ce ne sont que vos Colonists lambdas, mais pour ceux qui n'auraient pas lu les infos, ces gars-là sont des durs, et prouvent au restant de la galaxie que ce n'est pas seulement la possession de Talents qui compte, mais le talent lui-même !

La caméra passa dans les vestiaires des Relic Seekers. Le groupe de Colonists, armé jusqu'au dents, était composé de 6 Colonists et de 4 outsiders divers sans Talents. Leur business se posait surtout sur les contrats de chasse aux trésors, et ils ne s'intéressaient que peu aux conflits armés ou aux sauvetages de civils. C'était des Indiana Jones en puissance, avec des flingues et de la technologie en plus. Du fait de leur activité, ils se démerdaient VRAIMENT bien quand il s'agissait de prévoir l'imprévisible.

Leur groupe était constitué de spécialistes polyvalents, et mettait un point d'honneur à faire de la flexibilité et de l'improvisation leur maître-mot. Étant des humains, donc une espèce très adaptative, cela ne leur posait généralement pas de problèmes. Les outsiders étaient constitué d'un Rethell, nouvel arrivant, un serpent du même acabit que le pote de Deadlock, un papillon multicolore qui jurait avec le camouflage urbain qu'il portait sur lui, et une espèce de ver rose avec deux yeux, deux mains et une grande gueule. Phyro appelait ça "Un Worm". Certains Colonists aussi.

Le groupe, dont l'uniforme était composé d'un type d'armure légère arborant un camouflage a carré gris/blanc avec les lettres RS en noir dessus, était en train de faire un briefing autour d'une table bourrée de calepins et de photos de l'équipe d'en face quand la caméra s'activa sur eux. L'un d'eux sortit un "Au rapport ! On a de la compagnie !" en pointant la caméra.

La présentatrice les gratifia d'un :


"Souriez souriez, votre défaite sera enregistrée et archivée ! Alors, une déclaration à faire ?"

Le Rethell commença à dire "Comment ça "Déf-"" avant de se prendre un rapide coup de coude de la part du Worm qui fixait la caméra. Le chef des Relic Seekers, un Colonist du Manhattan, qui regroupait les Etats-Indépendants d'Amérique, le Japon, Taïwan et l'Océanie fit son intro :

"Nous, au Manhattan, et chez les Relic Seekers, nous avons une doctrine. Ne jamais laisser passer une opportunité gratuite de nous faire connaître. Nos adversaires ne sont rien de moins qu'une opportunité gratuite, et ils le comprendront très vite."

La painmistress eut un petit rire :

"Aha, court, précis et confiant ! J'espère que vos adversaires seront aussi déterminés. Mais pas trop, quand-même ! Ce serait dommage que le match ne dure que 30 secondes ! Autre chose à ajouter ? Une dernière volonté, quelque-chose dans ce style ?"

Le chef eut un rictus et ne dit rien d'autre que la devise du Manhattan :

"Semper fidelis !"

De l'autre côté de la caméra, une voix lui répondit, visiblement approbatrice :

"Semper fidelis ! Restez en vie pour nous, ça serait dommage de rater les autographes, ja ?"

Le fondateur des Relic Seekers fit un salut index-majeur, et l'écran passa sur une vision commune des vestiaires des deux équipes. Morgana continua sa présentation. Après-tout, le match ne commençait que dans 15 minutes.

"Eh bien, eh bien. De bien confiants archéologues que nous avons là. Quand à savoir si leur confiance tiendra face à la réalité, c'est une tout autre histoire que nous nous ferons le plaisir d'admirer de très, très près ! Mais sans plus attendre, passons à l'autre compagnie..."

La caméra dégagea les Relic Seekers, dont le Rethell commençait à chauffer avec le Worm, pour passer sur leurs concurrents direct :

"...les Supplément Fromage ! Au delà du nom douteux, vous les connaissez sûrement ! Leur groupe nous a prouvé par maintes fois que l'habit ne fait pas le moine, et que leur bonne humeur permanente et leurs masques en porcelaine ne signifient en aucun cas qu'ils ne sont a prendre à la rigolade ! Pour ceux qui ne les connaissent vraiment pas, ils sont ceux à l'origine du massacre de Pristine Bay, contre les Marines de Haxel !"

Haxel n'avait pas prévu, tout protégé d'Ozgär qu'il était, que sa plus grande défaite aurait été causée par 8 saltimbanques aux masques de porcelaine bariolés. Ces types s'étaient ramenés l'air de rien, et par quelque déni de réalité que ce soit, étaient repartis haut la main, rigolant tout autant après leur départ qu'a leur arrivée. Leur tactique reposait sur un franc concept de "Glass Cannon", où chacun des membres fonçait dans le tas comme un connard après avoir clôt un maximum de distance discrètement en comptant sur divers artifices tels que fumigènes, feux d'artifices, et lancers d'objets divers tels que, entre autres mugs, quilles de bowling et chakrams. Leur vestiaire était composé des 8 types, tous équipés de tissu caméléon, adoptant des couleurs bariolés en temps normal. En combat aussi, cela-dit. Mais pas entre deux. Leur identification était rendue difficile par les masques de porcelaine qu'ils portaient sur ceux, tous décrivant un faciès différent. Celui indiquant une tête sceptique leva la tête de son briefing et, avec une voix finement modulée via son casque, salua d'un théatral :

"Ah, un plaisir d'avoir l'antenne ! Bienvenue, bienvenue ! Bienvenue dans la plus grande mascarade de la soirée !"

Morgana les salua également :

"Ah, mais c'est vous qui êtes bienvenus dans mon arène ! Vos adversaires ont signalé que vous serez une opportunité gratuite d'augmenter leur réputation, qu'avez vous à leur répondre ? Je passe en broadcast !"

Le chef et ses acolytes rigolèrent comme... Comme ça, en fait. (https://www.youtube.com/watch?v=c2psV0hqvMY) Il reprit :

"Ah, mais il a raison ! Nous sommes gratuits ! Et le défilé que nous vous montrerons sera gratuit lui aussi ! Tout le monde apprécie une bonne blague, mais pour ça... Il faut bien quelqu'un sur qui blaguer, eh ?"

La caméra passa sur Relic Seekers, dont le chef prenait une note sur un calepin. Elle revint ensuite sur les Supplément Fromage, qui rigolaient encore plus. Morgana n'insista pas sur le groupe, les laissant à leur bonne humeur générale :

"Ils se sont présentés mieux que je ne l'aurai fait ! Les deux challengers étant désormais connus, voici maintenant au tour du terrain de se présenter !"

La caméra passa sur le terrain que toute l'arène avait déjà eu le temps d'admirer. Elle donnait sur un casino sur deux étages, entouré d'un désert. Elle rentra à l'intérieur. Les ventilations étaient volontairement trop grandes. Certaines machines dissimulaient des armes prêtes à faire feu au moindre mouvement. Le comptoir, voire presque la totalité du bâtiment était blindé de pièges. Pour ceux en extérieur, les murs leur faisant face était, grâce à un filtre en RA, transparents. Pas pour les participants. Morg' fit la présentation :

"Nous avons fait un pari, il y a des années, en nous dressant contre l'empire. Je tenais à rendre hommage à ce pari. Voici le plus grand pari de la soirée ! Les deux équipes s'affronteront dans, vous l'aurez compris, une réplique du Dé Tonitruant à la recherche d'un objectif : Une batterie à matière noire ancestrale ! D'habitude, j'interagirais en temps réel avec le décor, mais... Ca serait trop simple. Mais pour compenser ce fait, et cela reste pour l'instant entre nous, l'endroit a bien évidemment été piégé par mes propres soins la veille ! J'ai passé 8 heures dans le bâtiment à peaufiner une série de surprises plus ou moins létales, et je vous le demande : Qui des insouciants Supplément Fromages ou des méticuleux Relic Seekers s'en sortiront avec la batterie ? La mascarade prouvera-t'elle qu'elle peut triompher d'une dure réalité, ou la réalité pourra-t'elle vaincre une morbide farce ? Nous le saurons... Dans 3 minutes désormais, quand les deux équipes auront sélectionnés leur 5 participants !"

Cinq opérateurs étaient acceptés. Le reste de l'équipe pouvait communiquer avec eux, via les relais de contrôle et en observant leur vision. Les Relic Seekers comptaient beaucoup là-dessus. Les Suppléments Fromages se contentaient de taper la discussion avec leurs camarades.

Le public était en pleine effervescence dans les sondages. Les paris donnaient 50/50. Sûr, les Relic Seekers n'étaient pas des bouchers endurcis comme les Suppléments Fromages, mais ceux-ci étaient donnés perdants dans le jeu du "Passe les pièges". Les Relic Seekers potassaient les plans comme des frénétiques, pendant que leurs adversaires y allaient à grand renforts de chansons et de numéros de jonglage.

2 minutes. Les 5 Relic Seekers, à cran et équipés jusqu'aux dents, étaient aux grilles, en train de re-vérifier le plan d'action et la viabilité de leur équipement.

1 minute. Les Suppléments Fromages arrivaient de manière nonchalante et jouaient avec des couteaux de lancers.


Les cloches de l'arène résonnaient. (https://www.youtube.com/watch?v=yGeM1ir-3rg) Les candidats rentrèrent dans le colisée.

La foule rugit en voyant les Suppléments Fromage piquer un sprint dans l'environnement désertique avant que l'un d'eux ne mette le pied dans une fosse dissimulée. Le bruit de fracture retentissant expliqua bien vite tout seul que sa cheville n'avait pas tenu le choc. Son groupe s'arrêta et... Rigola de bon coeur, la victime également. Après une intervention de leur soigneur psi, ils passèrent environ 20 secondes à regarder les alentours afin de détecter plus de surprises. Ils en trouvèrent deux, trois, lancèrent des objets pour voir ce qui se déroulait. Mines antipersonnel, plus de fosses, et même un piège Tesla. L'ambiance était a la rigolade. A force de déclencher tout ce qui traînait, ils arrivèrent en retard par rapport aux Relics Seekers.

Les Relics Seekers, eux, avaient pris sur leur effectif le Rethell, le Worm, et trois Colonists. Le premier Colonist était le leader du groupe. Le second, un médecin de terrain, plus armuré que la moyenne de ses congénères, portant une tenue très, très lourde lui assurant d'être le dernier en vie en cas d'emmerdes, et le troisième un grenadier. Le Rethell faisait office d'éclaireur, et le Worm avait la charge des armes lourdes. Ils avaient vu clair dans le terrain devant eux, et s'étaient démerdés pour passer très calmement le No-Man's Land tout en déclenchant le moins de pièges possibles. Le groupe avançait assez lentement pour permettre au Worm de suivre la cadence, mais ils finirent par arriver au bout du chemin sans embûche particulière, et en ayant un temps d'avance sur leurs bruyants adversaires.

Ils vérifièrent trois fois la porte de service où ils se situaient avant de l'ouvrir. Le bâtiment n'était clairement pas symétrique, les Suppléments Fromage venaient de tomber sur l'entrée principale, et s'émerveillaient du nombre de saloperies qui le blindait. Pour des arlequins, un casino était l'endroit rêvé. Eux lancèrent une boule de bowling dans le tas en se payant une barre pendant qu'elle déclenchait une charge d'explosifs, trois collets de chasse, et finit par rebondir s'encastrer dans une armoire qui, via quelque piège, entreprit de s'ouvrir et se refermer, gobant la boule.

Ils rentrèrent en ramonant la zone de tout ce qui leur passait sous le bras. Leur zèle à tout balancer leur permettait d'esquiver la plupart des pièges, sauf les plus délicats et statiques, tels que picots, tas de matière adhésive, et autres joyeusetés inanimés. La painmistress constata :


"Fidèles à eux-même, à ce que je vois ! Ils ont franchi l'extérieur en déclenchant 80% des pièges sur le chemin, mais que ça soit clair pour tous : Il ne leur en faudra qu'un seul bien placé pour les mettre hors concours ! Voyons jusqu'où leur chance leur sourira !"

Les Relic Seekers, eux, savaient très précisément où étaient leurs adversaires, trop occupés à semer le chaos pour se concentrer sur l'objectif. Ils consultèrent un plan. Un des Colonists démarra une grenade EMP et balança le tout dans un couloir. La grenade émit sa silencieuse charge et plusieurs bruits de court-circuit se firent entendre. Le groupe se consulta. Le Rethell prit la parole :

"Putain boss, je sais pas c'est quoi le pire ! Le fait que cet endroit soit un traquenard grandeur nature, ou qu'on entende ces sinistres bouffons traquenarder le traquenard ?"

Le boss répondit à l'interphone :

"Voyez les Sandwichs comme des pièges mobiles et perpétuellement déclenchés. Si ils deviennent silencieux, c'est qu'ils vous ont repérés, balancez une flash et tirez-vous. Si y'en a un tout seul, il fait l'appât. Préférez les engagements par proxy, et si vous voulez leur faire cramer leur couverture, tentez quelque-chose de stupide. Du genre, lâchez un Péniski (Mais qui à trouvé ce nom...) et faites-le aller en ligne droite. La batterie qui vaut une blinde se situe au second. Y'a deux choix : Ou vous prenez l'escalier central, mais vous tombez sur les Sandwichs, ou vous prenez par l'escalier de l'hôtel, mais c'est un couloir étroit et ça pue la merde."

L'artilleur eût une idée :

"...y'a des conduits d'aération ! Ils sont blindés de pièges, c'est certain, mais on peut aussi lâcher notre Péniski pour qu'il déclenche le tout ! Vu la caisse de résonance, les bouffons sauront probablement qu'on vide les conduits, mais sans pour autant déterminer où on est."

La présentatrice commenta pour l'ensemble de l'arène, en canal coupé des équipes :

"Étrange, comme plan ! Ils ont devisé qu'un couloir serait trop dangereux, et que prennent-ils ? Un couloir encore plus étroit !"

Idée de génie. Le groupe entreprit d'ouvrir la grille d'aération quand le Worm s'interposa :

"Calmez-vous les mecs ! Vous avez pas peur qu'une grenaille soit juste reliée à la grille ?"

Grand silence. Le Worm, de par sa taille, entreprit de forcer le tout au pied-de-biche. La grille se révéla non-pas chargée à la grenaille, mais, a la seconde ou la grille partit, le groupe constata qu'une réelle grenade était dégoupillée et roulait en dehors de la ventilation murale. Tout le monde se barra instantanément. Le leader entreprit de prendre son pote le ver avant de piquer un sprint vers la sortie. Morg' sortit un machinal :

"Tu casses, tu paies."

L'explosion ravagea la porte arrière. Là, c'était sûr, ils étaient cramés. Ils se décidèrent à brusquer un peu les choses, retrouvèrent la grille encastrée dans le mur d'en face, passèrent par l'ouverture suffisamment grande pour pouvoir rentrer sans emmerdes (excepté pour le médecin, qui faillit se retrouver coincé au tournant) et refermèrent la trappe en collant le tout avec une dose de pâte de colmatage de brèche.

Pendant ce temps, le joyeux groupe des Supplément Fromage s'approchaient de l'arrière du bâtiment, ayant totalement oublié l'existence de l'objectif. L'explosion de la grenade attira leur attention, et ils piquèrent un monumental sprint vers la zone concernée. A moitié blessés, mais toujours vaillants, ils arrivèrent sur la zone du drame au moment ou le dernier membre des Relic Seekers entreprit de franchir le coin de la grille. En écoutant derrière lui, celui-ci se surprit en train de prier "Venez pas venez pas venez pas venez pas...". Trèèèès silencieusement, le groupe disparut dans la ventilation.

Les Suppléments Fromages, eux, étaient trop occupés à autopsier l'état de la pièce pour comprendre quoi que ce soit. Finalement, comprenant que leurs adversaires n'étaient pas là, et ne calculant pas le fait que la grille n'avait plus sa forme originale, ils se séparèrent dans l'espoir de leur tomber dessus, dans un semblant de plan vaguement réfléchi. Ce qui apporta encore plus de dévastation dans les pièges que les Relic Seekers n'avaient pas déclenchés. Le commentaire fût instantané :


"Au moins une des deux équipes essaie de jouer la batterie ! Mais, connaissant les Suppléments Fromages, ça ne serait pas une surprise si ils venaient à tomber dessus par hasard. Heureusement pour eux, j'ai moi-même posé la batterie dans un bouclier de stase. Pour endommager le prix, il va falloir qu'ils y aillent fort."

Les choses bougeaient enfin, dans ce casino. (https://www.youtube.com/watch?v=WXrdYwG17PE)

Pendant que les hystériques rôdaient dans le premier étage, le groupe de 5 Relic Seekers et leur Péniski de tête finirent par sortir sur ce qui semblait être sur le deuxième étage, dans une sorte de placard a balai. La ventilation ne semblait pas piégée plus qu'avec la grenade de la grille. En inspectant la nouvelle grille, ils ne virent rien de notable. Le chef du groupe fit charger le Péniski pour forcer la grille. Elle s'effondra, dans un fracas, avec son bélier, dans la pièce. Le robot tomba sur le côté supérieur de son châssis cubique, et tenta de se redresser en vain. Une série de lumières se révélèrent. Le chef d'escouade eût pile le temps de placer un bouclier d'urgence devant eux avant que le placard ne se fasse oblitérer. La déflagration menaça de péter le bouclier.

"Bon bah le Péniski est foutu.", fit le Rethell.

"Nous aussi si on reste là ! Ils vont se douter d'un truc ! On doit avoir pile le temps de se barrer, le temps qu'ils trouvent l'escalier pour grimper !"

Morgana commenta :

"Nous avons donc ici les candidats d'un horror game, dans leur stratégie de "Évitez les saltimbanques !". Je suis confiante. Après-tout, ça serait pas du jeu si il n'y avait aucun mort des deux côtés, ja ?"

L'arène semblait amusée à les voir galérer comme ça. Relic Seekers sortit en catastrophe dans le placard, essayant de longer les bords de la pièce, tandis que le sol se retrouvait remplacé dans sa majorité par un monumental trou. La pote et le mur du placard avait sauté, donnant sur le couloir extérieur, sauf pour un morceau de charpente de porte qui était resté miraculeusement debout. La salle du prix n'était qu'au bout de ce dit-couloir, faisant un cercle entier et donnant sur un escalier pour redescendre, ou, si les gens étaient chauds, une fenêtre pour sortir. A condition d'avoir l'équipement pour faire du rappel. Au moment ou le groupe finit sa manoeuvre pour passer sans aggraver la taille du trou central, un objet sembla voler en contrebas. Le Worm constata ça et murmura a l'intercom' :

"Bougez vous ! Ils sont juste en bas !"

Redoublant d'efforts, le groupe entreprit de dégager. Le Rethell resta, allongé en face du trou. Il attendait un seul signal.

Les Supplément Fromage venaient de finir de ravager la totalité du premier étage. Entendant un bruit, ils venaient de devenir subitement silencieux, vu que la source du bruit se trouvait être une bonne grosse dalle de béton qui constituait auparavant le plafond, qui venait à l'instant de se faire propulser sur l'un d'entre eux, en l'occurrence celui dont le Talent était d'être hyperacoustique. Celui-ci, ayant entendu un bruit au plafond, se mit dessous pour essayer d'en déterminer le sens avant de se le faire violemment expliquer par le plafond lui-même. L'espèce de joyeuse horde de 5, désormais 4, venaient constater le décès. Après avoir lancé un réveil qui explosa dans un fracas d'engrenages et de tirs de tourelles automatisés, ils avaient entrepris de rentrer dans la pièce semi-sécurisée et s'étaient réunis autour de leur collègue, silencieux, puis...

...fidèles à eux-même, s'étaient mis à hurler de rire en se tenant les côtes devant tant de malchance. La seconde plus tard, un message de Dieu (Ou du Rethell) leur fit comprendre que la foudre peut frapper deux fois au même endroit en la présence d'une grenade à clous. Les arlequins sautèrent à couvert. Morgana commenta d'un :


"Oh, ça... Ca va faire mal."

La grenade explosa, propulsant des pièces de quincaillerie dans tous les sens. Deux arlequins se prirent deux-trois clous dans le corps, mais rien de grave. Les clous, en revanche, dans leur course folle et ricochant dans tous les sens, contribuèrent à déclencher encore plus de pièges dans leur pièce. La seule pièce qu'ils n'avaient pas bourrée de projectiles eux-même.

Une horde de système de sécurité volait, explosait, claquait en tout sens. Quand le silence retomba, l'un des Suppléments Fromage était salement amoché, le reste vaguement blessé. Leur soigneur claqua son talent de soin pour remettre son groupe au goût du jour, et resta sur place en annonçant :


"Je vous retrouve plus tard. Pour moi, c'est l'entracte !"

Ils reprirent leurs course effrénée en passant par le trou du plafond, arrivant nez-à-nez avec une surprise du Rethell, qui avait taillé un sprint pour sa vie a la poursuite de ses potes. Celui-ci les fit redescendre promptement en claquant le C4 qu'il avait placardé sur la charpente de la porte survivante. Quand les saltimbanques reprirent leurs esprits, ils n'étaient désormais plus que deux restants, le chef de file ayant fini propulsé mach 5 contre le mur du placard. Il semblait en état impeccable, pour quelqu'un ayant reçu une déflagration dans la gueule ! Sans-doute avait-il utilisé un talent pour le protéger des flammes ? Apparemment, ça ne l'avait pas sauvé du souffle, en tout cas. Récapitulatif : 2 et demi contre 5. Morgana sembla soulagée :

"Ah, une guérilla reste néanmoins de l'action ! Ayons une pensée pour le Supplément Fromage qui se sera mis tout seul en dessous des "Bips" ! Un bloc de béton renforcé, ça pèse lourd. Ce qui pèse lourd pour eux reste surtout leur retard de personnel, et leur incapacité à trouver leur objectif ! Mais maintenant, ils ont un couloir, pour une fois désamorcé, et un chemin tout tracé vers les Relic Seekers !"

Parlons des Relic Seekers ! Ils venaient d'arriver dans la salle du prix, eux. La batterie était dans un dôme sous verre. Le groupe constata l'alarme qui traînait dessous. Entreprit de la désamorcer. Une bête erreur de manipulation la fit sonner, transformant la pièce calme et sombre en alerte de bombardement globale. Le groupe fût unanime :

"Merde."
"Ah merde."
"Putain !"
"Bordel de-"
"Cool !", fit Morgana.
"BOUGEZ-VOUS LE CUL !"

Le dernier venait du médecin de combat du groupe. Il entreprit de péter la vitre et alla pour s'emparer de la batterie quand une grenade fumigène rentra dans la pièce. La seconde d'après, dans un feu d'artifice, rentrait de manière tonitruante deux Sandwichs toutes lames dehors.

Les Relic Seekers s'attendaient probablement à les entendre arriver. Le temps qu'ils se retournent, le chef Colonist venait de faire la connaissance d'un chakram parmi le bordel volant en tout sens dans la fumigène, et s'effondra, la tête loin du restant de son corps. Les quatre autres membres du groupe, en reculant en catastrophe, tombèrent sur un comptoir. Ils sautèrent à couvert derrière. Furent victime d'une flash piégée. Le Rethell était KO, et le médecin n'allait pas mieux. Restait un Colonist et le Worm contre deux tarés hurlant de rire bombardant la pièce d'objets explosifs, corrosifs, électriques, incendiaires, tranchants et contondants en tout sens. Ils se firent discret. Les Suppléments Fromages ne semblaient pas avoir aperçu la flash parmi la tempête de bordel qu'ils causaient eux-même.

Le chef des Relic Seekers, via l'intercom', leur ordonna :


"Tout aussi cons qu'ils sont, ils vont finir par comprendre que la batterie elle est là ! Démerdez-vous pour la subtiliser dans tout ce bordel pendant qu'ils sont encore déchaînés ! Si ils venaient à se calmer, vous serez morts dans les 30 prochaines secondes !"

Le hurlement suffit à réveiller le médecin du groupe, qui, en se réveillant, distribua une dose d'adrénaline aux deux autres. Il constata l'état du Rethell, lui cala de quoi le réveiller dans les 5 prochaines minutes, et ordonna lui-aussi :

"Venez avec moi, j'ai une idée. Sortez les gros flingues, et tirez dans tous les sens. Avec un peu de chance, on va pouvoir les retenir, voir les occuper un peu, et ils oublieront de nouveau la batterie !"

"Gros, il est tout moisi ton plan !", fit un Worm sceptique. "Ils vont oublier la batterie, mais comment on va la ramasser si on est morts ?"

Le médecin reprit :

"J'sais pas, on peut toujours attendre notre mort ici !"

"...bon."

Faute de mieux, le groupe balança à son tour une série de flashs et de grenades en tout sens, puis sortit en provoquant un bordel équivalent à celui constant des deux Sandwichs, mais de plus courte durée. Nez-à-nez avec les saltimbanques, les Relic Seekers se rendirent compte que le combat rapproché avec des fusils et des couteaux de combat contre des clowns armés de haches et de chakrams n'était probablement pas leur meilleur atout, là maintenant. Ils décidèrent, d'un commun accord, à fuir par la porte de derrière en effectuant un tir de suppression derrière eux tout en abandonnant vaguement l'objectif, sans même tenter quoi que ce soit pour le récupérer.

Une autre course-poursuite s'était lancée. (https://www.youtube.com/watch?v=e353r_Uw3Ok)

Les deux bouffons restants virent trois mecs sortir du comptoir, dans une pâle imitation de leur talent. Le temps de comprendre ce qu'ils tentaient, ils étaient déjà partis par une porte qui se balançait sur son axe. Les deux se lancèrent à leur poursuite, ouvrirent brusquement la porte et...

Tombèrent sur un Worm pas content.

Qui vida un chargeur d'AA12 surcalibré dans la porte, que les deux clowns esquivèrent à moitié, donnant l'opportunité à ses collègues de se barrer. Morgana commenta, pendant que le Worm se faisait meuler la face :


"Ce que ne sait pas ce ver, c'est que les Suppléments Fromage ont, inclus dans leur costume, des renforts leur permettant de survivre à ce qu'ils envoient au quotidien autour d'eux. Je vous laisse imaginer l'inefficacité d'un pompe sur une telle armure à bout portant... Contrairement à la grenade a clous du Rethell ! Remarquez, ça fait un moment que leur costume subit ce traitement, et... Si il n'y a plus d'armure, il n'y a plus de protection, ja ?"

Un Worm oblitéré plus tard, les deux clowns, l'un dont le costume était réduit en lambeaux a cause des explosions et du pompe auto, et l'autre en plutôt bonne forme, clopinaient prestement vers la fin du couloir. Prirent l'escalier. Revinrent dans le hall principal, pendant que le médecin et son collègue étaient en train de souffler un peu.

Les deux Supplément Fromages devinrent silencieux et s'approchèrent du groupe.

Sautèrent sur le Colonist armé, pendant que son pote essayait de le soigner du mieux qu'il pouvait.

Comprirent leur erreur quand celui-ci s'avérait porter une grenade dégoupillée qu'il s'apprêtait à lancer. Un commentaire s'ensuivit :


"Ils ont vraiment la poisse, les Suppléments Fromage..."

Le médecin Colonist tailla une pointe astronomique vers l'arrière du bâtiment, ce qui était quelque-chose de particulièrement admirable pour quelqu'un qui portait en guise de protection une armure de déminage, et le premier Sandwich sauta en bousculant une table de Craps pendant que le son collègue, déjà gravement blessé, fût trop lent pour esquiver la grenade qui acheva l'entrée principale, fit se déclencher le restant des chargeurs contenus dans les machines piégées et déclencha le restant des explosifs que l'artilleur venait de transmatièrer.

La charge démultipliée d'explosifs en action passa son armure balistique désormais inexistante pour, enfin, l'éparpiller dans trois directions différentes.


"Une seconde auparavant, elle était pas encore cuite, sa grenade !"

Son collègue se releva hors de sa couverture, désormais réduite à néant : Il constata la gueule de la salle repeinte en rouge, et, rigolant, se mit a la poursuite du médecin.

Arriva devant la porte.

Marqua une pause.

Défonça la porte que son adversaire médical avait prise, a l'arrière de la salle et en hurlant, visiblement peu amusé d'être désormais tout seul :


"FIN DU DERNIER ACTE ! LA PARTIE SE TERMINE IC- Hein ?"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 12, 2018, 07:24 pm
Spoiler: MontrerCacher
Ne vit personne.

S'interrogea.

Accusa le coup quand une seringue somnifère finit dans sa nuque.

Le toubib' s'était était caché dans le versant de la porte, et, se l'étant prise dans la gueule, avait réussi à se faire assez discret pour surprendre son adversaire. L'ultime Supplément Fromage se retourna, envoya un coup de coude dans le torse de son agresseur, enchaîna sur un coup de pied latéral au niveau de l'estomac de sa cible, qui émit un "Poc" tout moisi en raison de l'armure renforcée qu'elle trimballait sur elle. A peine le premier coup de pied encaissé qu'il enchaînait déjà sur son second, au niveau de la tête : Celui-ci, ne passant toujours pas le blindage monumental du médecin, fit toutefois mouche et le déséquilibra.

Le médecin finit au sol, constatant que son adversaire devait déjà être mort depuis un moment : Apparemment un pied de la table de craps dépassait de son torse, au niveau du coeur. Et quand-bien-même, sa gueule toute entière respirait le carbonisé.

Soit le bestiau était un mort-vivant, soit il avait un talent de trompe-la-mort.

Le toubib', au sol, essaya de se remémorer le briefing. Se rappela d'un détail important et pensa très, très fort :


"Pitié trompe-la-mort pitié trompe-la-mort !"

Le saltimbanque alla pour finir le médecin à terre quand, soudainement, il s'effondra de tout son poids dessus. Soulagé, l'ultime Colonist constata qu'il avait eu raison. Un mort-vivant n'a pas de système sanguin permettant la propagation d'une attaque chimique. Un trompe-la-mort, lui, est bien vivant. Et peut rester dans un état de déni pendant un bon moment avant de finalement se décider à mourir. Mais prendre un somnifère, en revanche, n'est pas mourir. Morgana commenta :

"Prenez les paris : Il est pacifiste, ou il a révisé ses notes avant de venir ?"

Celui-ci calcula que son ancien poursuivant en avait bien pour quatre heures de sommeil peu réparateur. Après avoir halluciné sur le fait d'être en vie, il se dégagea de son ex-adversaire pour reprendre la porte d'où il était venu avant de se rappeler que le pote du bouffon n'était probablement pas mort. Il se décida à continuer le couloir. Re-tomba, via les indications de son boss a l'interphone, sur la salle en dessous du placard pulvérisé. A sa grande horreur, il tomba sur le soigneur des Sandwichs, qui semblait piquer un somme.

Prit son courage à deux mains et entreprit de faire une traction silencieuse pour re-grimper en haut.

Le soigneur entendit un bruit. Se réveilla. Vit deux jambes dépasser. Sauta pour intercepter son adversaire, le fit chuter sur la lourde dalle en béton servant de pierre tombale improvisée. Les deux adversaires se retrouvèrent déstabilisés par la chute, l'un, dans son élan, d'un côté de la salle, l'autre dans l'opposé. Le Colonist, hurlant, envoya un magistral coup de botte dans le masque de son adversaire qui venait de se retourner, kriss au poing, le sonnant quelque-instants, et continua sa fuite effrénée en prenant la porte la plus proche, son agresseur au masque de porcelaine rapidement sur ses talons. Il prit dans tous les sens, franchit quatre a quatre les marches d'un escalier, et fonça se réfugier dans une chambre de l'aile de l'hôtel. Souffla.

Son traqueur rôdait dans le couloir, et semblait utiliser quelque objet long pour détecter les pièges qu'il avait complètement oublié, dans sa course.

Voulant faire un facepalm, le médecin fit un faux mouvement, et son coude bouscula une lampe de chevet traînant sur une table.

Tenta de la rattraper.

Trop lent. Trop fatigué.

Sanction immédiate. (https://www.youtube.com/watch?v=ikccVCWIMzI)

Le bruit fût sanctionné par le Supplément Fromage qui défonça la porte en bois, armé d'une barre d'armature trouvée en urgence, et titubait, encore à moitié sonné, vers lui. Le médecin, face à son agresseur avec un masque arborant une expression de joie, tenta le tout pour le tout, collé presque au fond de la pièce :


"Nan mais attendez je suis juste médecin je- je suis pas armé moi vous pouvez pas juste aller voir la chambre à côté si j'y suis non ?"

Morgana soupira, et commenta :

"Et merde, il est pacifiste ! J'ai perdu mon pari !"

L'artiste répondit :

"Soigneur, hein ? Moi aussi ! On a tout notre temps, ça serait dommage de tout foutre en l'air maintenant, sur un bête coup de tête !"

Le Colonist, dont l'entraînement militaire l'empêchait tout juste de complètement paniquer, trouva en urgence un bullshit à sortir :

"Ah ? Ah ou-oui, héhé, évidemment, ne nous emballons pas, hein ? Ce serait con de-"

Il se fit couper :

"Allez, soyons sport : Trouvez la réponse à cette énigme et je vous laisserai sortir !"

La future victime tenta une excuse :

"Nan mais en fait je heu je suis autiste et je pue en énigmes, on peut pas plutôt faire un Mastermind ou un truc du genre ?"

Il était en train de faire un grand sourire en essayant de contenir son stress. Le bouffon commença son énigme :

"...quelle est la différence entre un pigeon ?"

Le médecin attendit la suite de l'énigme. Comprit qu'il n'y avait pas de suite. Improvisa une réponse :

"Heu... Un tapis ?"

Il avait dit ça, car au milieu de la pièce traînait effectivement un tapis qu'il avait contourné en s'appuyant contre le mur, dans sa fatigue. Il sembla remarquer quelque-chose, et passa très vite ses yeux ailleurs, en maudissant le fait d'avoir mentionné ce putain de tapis. Si son interlocuteur l'avait écouté, alors c'était foutu pour lui. Le saltimbanque fit mine de réfléchir.

Prit son temps.

Marcha de gauche à droite. Sortit de la trajectoire du tapis. Y revint. Y re-sortit. Y revint.

Et répondit :


"Fauuux !"

Il s'élança vers le médecin qui tenta une esquive sur le côté et se ramassa comme une grosse merde. Son adversaire entendit un "CLAC" retentissant, et comprit que le tapis au sol dissimulait, en réalité, rien de moins qu'un piège à ours plat. La jambe du bouffon céda sous le choc, et, hurlant, il se retrouva en même position que son adversaire. Morgana commenta :

"Foutez pas vos pieds dégueulasses sur mes tapis ! La victoire était tellement à portée que ça doit être la plus grosse blague des Suppléments Fromage !"

L'arène n'en revenait pas. Le médecin n'en revenait pas, et se releva en catastrophe, en dégageant son adversaire d'un deuxième coup de botte. Celui-ci, rampant, a moitié agonisant, assura :

"Je frappais à côté..."

Le médecin fit le tour en s'écrasant contre le mur direction la porte :

"OK C'EST BIEN A PLUS !"

Le saltimbanque le regarda et lui demanda :

"Trop fatigué pour me soigner... L'aumône, pour les saltimbanques ?"

Le Relic Seeker ne savait pas trop si c'était une nouvelle farce, un test quelconque ou quoi que ce soit. Plus pour rester en vie au cas où qu'autre chose, il trouva en urgence une résolution au problème :

"Ouaisouaisouais bon moi je vais te lâcher du matériel pour soigner ça et je te laisse te démerder hein ?", fit-il au bord de la crise cardiaque.

"Fais attention au retour...", fit le saltimbanque en guise de remerciements.

"Oh ? Ca c'est gentil de prévenir !", fit la painmistress.

Le médecin lui lâcha de quoi soigner son membre arraché en fuyant dans la panique la plus absolue et s'en alla en claquant la porte qui, déjà endommagée, sortit de sa charpente et s'effondra sur le bouffon. Toujours dans le même état de panique, il reprit sa fuite dans le couloir, alla pour prendre l'escalier, et...

Un bruit de ventouse se fit entendre. Une marche de cet escalier avait été enduite de quelque glu forte. Un miracle que les deux poursuivants, en le grimpant quatre à quatre, n'aient pas foutu les pieds dedans.

La perte d'équilibre le fit chuter dans les marches, lui brisant sa propre jambe gluée au passage. Lui avait toujours son membre, par contre. Mais pas en bon état. Hurlant pendant une brève seconde, le médecin sortit son intercom, a la fin de sa dégringolade. Morgana explosa de rire en direct :


"Et voila pourquoi il faut toujours écouter ce qu'on nous dit. Tout ça pour ça ! Eh bien, je me vois contrainte de déclarer un match nul !"

L'arène semblait choquée et déçue de la victoire du bâtiment sur les deux équipes. Morgana continua :

"Mais nan, je rigole, bien évidemment ! Regardez-donc au deuxième étage !"

Pendant que l'arène cherchait la cause de cet indice, le médecin appela son boss. Lui fit un rapport :

"J'crois qu'on a perdu, boss ! Je suis hors-match ! J'suis désolé, on à pas récupéré la batterie !"

Le boss répondit, calmement :

"J'crois que t'oublies quelqu'un."

En effet, au deuxième étage, avec un sévère vertige, venait de se réveiller le Rethell. Le médecin l'appela, paniqué :

"Rath'Jagar, écoute moi ! T'es le dernier en course de nous tous ! Y'a probablement un dernier Sandwich qui rôde ! Prends la batterie et tire-toi de la !"
"...et évite les pièges au passage !", finit son boss.

Le Rethell se releva. Sortit un juron. tituba un peu. Sortit un juron. Secoua sa tête. Continua dans la tradition Rethell des jurons. Regarda la pièce. Vit la batterie, jamais touchée. Prit la batterie. Alla, très doucement, vers la porte arrière par où il était rentré. Tomba sur son collègue, évanoui. Son boss lui assura :

"Il sortira vivant de l'histoire a la seconde où on scorera cette putain de batterie. Casse-toi avant qu'une merde n'arrive ! Disons, un clown en embuscade ! Semper Fidelis !"

"Ouais, Semper ta mère !", fit le médecin qui venait de se réveiller, la gueule toujours faceplant dans le bas de l'escalier, trop loin pour traiter sa jambe. "Fuis loin avec la batterie, maintenant !"

Argument convaincant, il alla vers la sortie. Re-fit le chemin extérieur en sens inverse, devant une arène silencieuse. Le temps que le Rethell fasse le chemin retour, le médecin vit une ombre arriver du haut de l'escalier. Le saltimbanque unijambiste le souleva sans efforts, et le plaça en haut des marches, le faisant s'asseoir. Puis, il lui dit :

"Bon, le spectacle est fini."

Il retira son masque en porcelaine. Sous le masque souriant se révéla être une saurienne. Il demanda :

"Merde, vous étiez une meuf' tout du long ?"

Elle le regarda. Répondit, amusée, sans le modulateur vocal qui composait son masque :

"Ca change quoi ? L'important, c'est d'avoir quelque-chose à raconter, a la fin !"

Il marqua un temps de pause.

"...ouais. Ca change rien."

Elle soigna sa jambe cassée et s'étala soudainement sur ses jambes, en s'excusant :

"Fatiguée. Dodo."

Lui n'osait pas faire le moindre geste, encore sous le choc des événements, surtout celui d'avoir le la Sandwich qui tentait de l'assassiner il y a 3 minutes encore sur ses genoux. L'arène, elle, était en train d'exploser de rire. Morgana commenta :

"Ouais, moi aussi je compte sur le Rethell pour sortir ce pauvre Colonist de son cauchemar ! Il est venu pour une batterie, il ressort avec un Sandwich en consolation !"

Le Rethell, de son côté, était en train de courir comme si sa vie en dépendait (ce qui était plus ou moins le cas). Il franchit la porte de sortie qu'ils avaient empruntée pour venir, et alla pour tracer un chemin vers la grille salvatrice quand son boss lui rappela l'existence de pièges en extérieur également. Il baissa la cadence, mais resta motivé à atteindre la porte, tout de même. Quand il fût enfin, à son grand soulagement, hors de danger, Morgana dût conclure :

"Eh bien, sur qui de l'insouciance ou du planning aura gagné le pari, nous avons désormais notre réponse ! La leçon a retenir de tout ça : Un plan vous aidera beaucoup, en situation ! Les Supplément Fromages l'auront appris à leur dépends ! Mais, comme les Relic Seekers l'auront compris : Aucun plan ne survit au premier contact avec l'ennemi ! Néanmoins..."

Elle marqua une pause et continua quand le Rethell sortit de l'arène par la grille ouverte :

"LA VICTOIRE REVIENT AUX RELIC SEEKERS, DONT LA PRÉPARATION COMPENSERA LES TALENTS ! (https://www.youtube.com/watch?v=54EUtq-_bVQ)"

Le Rethell l'avait fait ! Il avait récupéré la batterie ! Il s'était sorti vivant de sa première situation ! En arène ! Submergé par l'émotion, il s'évanouit quand son boss arriva le féliciter.

Le prochain match se déroulait dans une heure. Le staff technique se chargeait d'évacuer les cadavres ramassables tandis que l'arène s'apprêtait à changer sa configuration pour montrer une nouvelle carte. Les spectateurs, pendant ce temps, sortirent se renseigner sur l'état des rondes pendant leur absence, et des rapports des automatons. Tout allait bien, pour une fois.

Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 12, 2018, 07:26 pm
Ah, la propreté d'une cellule bien rangée ! Il manque un détail... (https://www.youtube.com/watch?v=a3rBlkzOTxA)

"Vous pouvez lever vos pieds ?"

Le Rethell, solidement harnaché à quelque machinerie compliquée, refusa d'obtempérer. Remarquez, c'est pas comme si il avait fait quelconque mouvement depuis que le Dox avait débuté le nettoyage de la pièce. L'endroit, était, a son arrivée, remplie de liquides divers et variés, allant de la bile a la graisse mécanique, en passant par une espèce de boule de poils séchée au sol. Il était propre, désormais, ne laissant que des outils rangés, une table immaculée, et un individu tout propre sur un siège tout propre et relié via un gros tuyau sortant de sa gorge tout propre menant vers trois énormes cuves remplies de quelconque liquide biliaire reluisantes, pendant qu'un tuyau de gavage impeccable lui donnait encore plus de matière à procéder.

Ca devait être fatiguant, de générer autant de saleté via un système digestif.


J'ai jamais compris l'intérêt d'avoir un système digestif vu le résultat final a nettoyer dans les cellules a la fin mais c'est pas grave parce-qu'Elyseum a toujours su me donner de nouveaux défis de nettoyage ! Maintenant pour le dernier truc a faire j'aurai pas trop le choix mais ça aussi c'est pas grave !

L'assemblage cubique entreprit de lever lui-même les jambes du Rethell, qui ne réagissait toujours pas. Il semblait être à moitié conscient, et c'était tant mieux, en réalité !

Un organique qui ne bouge pas ne salit rien après tout ! Tout est propre et c'est une bonne nouvelle ! Maintenant que j'ai fini cette dernière cellule je vais pouvoir finir par re-travailler sur mon prochain modèle de nettoyeur cinétique permettant de persuader les organiques d'un vaisseau non-coopératif d'adopter une attitude de reddition permettant l'abordage de leur vaisseau pour le plus noble de tous les buts : Lessiver l'univers !

Mais pour le moment j'ai quand-même un rapport incroyablement dur a finir sur une espèce de métal semi-vivant semi-organique qui semble se répliquer dans tous les sens et c'est horrible et je dois absolument y faire quelque-chose et je suis sûr que tout le monde pourra en faire bon usage quand j'aurai réussi à contrôler sa réplication parce-que pour le moment c'est vraiment dégoûtant a voir les formes qu'il prend partent de manière anarchique et...

Et c'est compliqué ! J'y serais pas arrivé tout seul !

(http://image.noelshack.com/fichiers/2018/41/5/1539355756-oh-c-est-long.jpg)

Heureusement Morgana est là pour m'apprendre ce qu'elle sait de la mécanique de haut niveau et les associés bizarres d'Invictus sont tout autant là ! Energetic m'a donné un cadeau d'ailleurs !

(http://image.noelshack.com/fichiers/2018/41/5/1539355758-mais-qui-sont-ces-types.jpg)

Sur tout le trajet du retour vers son labo', il continua à faire un monologue, très heureusement pour son entourage, interne.

Ce qui le plaçait en bonne position de popularité, à vrai-dire. Invictus avait ordonné un menu-sondage pour vérifier ce phénomène.

Les résultats ne s'étaient pas faits attendre. Dans cet ordre précis, étaient classés :

1) Deadlock. A peine arrivé, le gros avait réussi à s'attirer la sympathie de ses sbires, principalement car son caractère lent et mesuré ne lui permettait pas de choquer outre-mesure tout le monde. De plus, il était relativement laxiste sur le fonctionnement du ROBUST, pour peu qu'ils restent en état de faire décemment leur tâche, sans pour autant pointer aux abonnés absents au niveau de Spectrum.

2) Invictus. L'ancienneté lui sauvait la vie. Il gueule tout le temps, se vante tout autant, mais fait preuve d'une grande capacité à se sortir, lui, et tous les types assez cons ou malchanceux pour bosser avec lui, des situations les plus urgentes et gravissimes en concoctant un plan désespéré systématiquement à la dernière seconde. Les gens ne savaient pas trop si c'était une chance éternelle ou du génie. Mais ce qui le sauvait réellement était le fait qu'il eût été là avant les autres Doxs, et de loin. Du coup, l'Axiome savait a peu près comment le gérer, au quotidien. A savoir "L'écoute juste pas quand il commence à raconter sa vie".

3) Corrosif. Il passait sa vie dans un hangar, et peu pouvaient se plaindre d'avoir été emmerdés récemment par un titan rouillé plus grand que la ville. Certains prétendaient qu'il n'était pas si grand, mais généralement tout le monde s'accordait pour dire qu'il s'en sortait bien avec les rares ayant eu conversation avec lui. Certains prétendaient même qu'il n'était, en réalité, pas si grand que ça.

4) Deuterium. Il n'était jamais là, et personne ne le connaissait réellement. Ce qui permettait de mettre une délimitation sur qui était aimé, et qui était détesté.

5) Spectrum. Il était sensé coordonner les efforts de la flotte en cas de ralliement, mais, concrètement, son manque d'expérience avec le modèle anarchique de l'Axiome rimait avec "Travail supplémentaire pour Franzis", ce qui rimait avec une doctrine du "J'ai raison, t'as tort.". Le seul truc qui lui sauve la mise est qu'il est cool avec les gens. Sauf quand il vient les faire chier avec ses plans comptables et logistiques.

6) Tectonic. Le type qui a régulé la valeur marchande des esclaves, c'était lui. C'est probablement pour ça qu'il ne venait jamais sur Malth, ces temps-ci. Mais, sympathiquement, les gens semblaient le classer lui-aussi dans la case "Pas là donc pas chiant". En réalité, les votes étaient assez extrêmes. Soit il était tout en bas du classement, soit dans le haut, mais jamais au milieu.

7) Kinetic. Sa manie de parler trop vite et de nettoyer systématiquement son interlocuteur, ses objets et la pièce ambiante rendaient nerveux beaucoup, beaucoup de races plus calmes, en particulier les fongiques, qui, généralement, avaient besoin de savoir où se situaient leur environnement en sporant une pièce. Quand il était là, ils étaient aveugles. Mettez à ça qu'il venait de prendre une grande tarte dans les sondages quant à l'histoire de son balai et de son comportement insupportable envers autrui durant toute cette période, et le concierge hors de contrôle était descendu d'une place dans le classement.

8) Energetic. Il a fondé Delektron. Personne ne le sait. Il reste dans son labo' à être encore plus arrogant et cynique que Dr. House. Personne ne le supporte, quand il se décide à sortir ou donner des ordres via l'intercom'. Quand il se décide à sortir, tout son personnel se barre en vitesse pour ne PAS le croiser. Quand au problème de rentrer le voir... Disons que le staff se contentaient de passer un mot sous la porte.

9) Elyseum. Elle n'avait rien pour elle, pour commencer. Son apparence naturelle ne lui faisait pas honneur, son apparence d'imitation rendait juste les gens paranoïaques, constamment. Le seul point empêchant son labo de sombrer dans une hystérie collective était le fait que sa manière de parler se remarquait instantanément. Couplez ça au fait qu'elle venait généralement chercher de l'aide uniquement pour ses tentatives de compréhension des organiques, et vous auriez probablement la dernière place du classement si n'existait pas...

10) Alloy. Mis au placard, l'ancien second de la flotte pariah était un Dox un peu plus petit que la moyenne. Monté sur un châssis en forme d'araignée, et habitué aux victoires faciles qu'offrait l'ancienne flotte démesurée de l'empire jusqu'à avant sa désactivation par ses propres troupes ayant fait mutinerie, il n'était considéré comme rien de moins qu'une "espèce d'immonde connard orgueilleux". Il ne devait forcément pas le faire exprès, mais il avait cette capacité de frustrer ou de faire enrager n'importe lequel de ses interlocuteurs en moins de trois phrases. Une rumeur s'était rapidement installé, au sujet du "Dox en trop" : Si il venait à foutre les pieds chez des bouddhistes, ceux-ci deviendraient des partisans du nucléaire.

De tous les scientifiques, Kinetic était le moins pire du lot, en réalité. Surtout car ses monologues étaient internes.

D'ailleurs, il continua même en arrivant :


Oh mais j'ai oublié un détail moi ! J'ai zappé durant la création de l'autocanon que je devais me démerder pour augmenter les puits de forage et les centres de recyclage de minerai de manière à ne pas trop endommager les planètes locales et j'ai oublié que je devais aussi augmenter la puissance du blindage local et j'ai pas fait passer les notes pour Elyseum quand elle m'avait demandé comment faire s'éteindre un volcan et j'ai tellement de cours de mécaniques à rattraper avec la sanguinaar bizarre qui met des poils partout ! Les notes ! Les notes !

Il sortit de son labo en vitesse. Les rares ingénieurs postés en pause devant virent sortir en trombe une masse de cubes, rectangles et carrés vaguement humanoïde. Ce qui aurait pu être ses jambes n'étaient qu'une masse cubique qui formait un espèce de mouvement d'avalanche en guise de moyen de mobilité. Sur tout les ingénieurs, ceux qui devaient utiliser quelque système de combinaison pour vivre, tel que les aquatiques ou ceux ne respirant pas de l'oxygène, semblaient peu gênés par son arrivée, tout comme la plupart des élémentaires solides. Les espèces habillés de manière modérée, telles que les Colonists, amphibiens à écailles ou autres du genre, semblaient plus enclines à s'éloigner. Les espèces à fourrure grinçaient des dents et tentaient de NE PAS établir de contact visuel pendant que les plantes, les fongiques et les élémentaires liquides ou gazeux quittaient en catastrophe la pièce ou partaient se cacher dans les armoires ou activer des modules de camouflage.

Il passa en ligne droite dans ses bureaux, laissant une traînée immaculée et impeccable sur le passage de son éboulement tandis que ses subordonnés le regardaient passer, étonnés de ne pas avoir eu à supporter un nettoyage collectif. Il rentra dans les locaux biologiques. Les types là-bas étaient, pour une raison qu'il ignorait, systématiquement à cran (surtout quand Elyseum était là) mais aussi beaucoup plus tolérants sur sa manie de nettoyage. Il capta une espèce de tigre qui travaillait, à l'aide de pinces à pouces opposables, sur une étude visant à faciliter la colonisation pour son espèce de mondes arctiques.

Il se dirigea vers lui, pendant que la tête du tigre, voyant à travers le reflet de sa tablette qu'il avait très clairement tiré la mauvaise paille, se décomposait. Ses prédictions se retrouvèrent réalisés quand il se retrouva victime d'un shampoing anti-puces et graisses tandis que son nettoyeur lui demandait :


"Bonjour bonjour je voudrais savoir où est passée Elyseum si vous avez des nouvelles j'ai un rapport à lui donner sur-"

"Au fond du couloir, vous prenez vers les salles du personnel et elle y sera, apparemment. Maintenant je poumphhhh"

Le bestiau venait de se faire interrompre soudainement : Ayant commencé le nettoyage par l'arrière, a peine la phrase finie que Kinetic en était déjà rendu à sanitariser sa tête. Il ne semblait pas être vraiment ravi de la nouvelle arrivée de produit lavant dans ses yeux, ni dans son museau. Quand Kinetic partit, le pauvre truc était séché de la tête au pieds, avec l'augmentation de volume qu'on pourrait attendre d'un pelage séché en express. Il grogna alors que le concierge fou quittait la salle sur un :

"Merci bien !"

Il déboula en trombe dans la pièce, tandis que ses multiples cubes s'agitaient dans tous les sens pour refaire le couloir. Il semblait avoir une centaine de tentacules cubiques et ne jamais cesser d'émettre du produit lavant. On aurait dit qu'il percevait le temps au ralenti.

Mais c'est tellement sale par ici je calcule environ 87 types de germes sur les murs et oh par Ozgär le sol mais qu'est-ce que c'est que ça on dirait une sorte de poussière extraterrestre j'ai jamais vu ça par ici moi mais qu'est-ce qu'elle m'a fait comme traces mais c'est horrible !

Il rentra dans la pièce. La salle du personnel était... Ouais bah évidemment elle était sale selon ses standards, hein.

Mais même selon les standards des membres du personnel, assez exceptionnellement. Elyseum était occupée à enchaîner Tesla Heavy sur Tesla Heavy. Les canettes énergétiques s'empilaient, formant un monticule sur une bonne partie du sol. Kinetic, constatant l'existence d'une épave sur ce qui semblait être une table de conférence, préféra ramasser les canettes en demandant des renseignements au groupe étrangement grand qui traînait autour d'elle.

Quand il permit aux organiques d'en placer une, un des gros mi-organique mi-minéral, un Granit, répondit d'une voix rauque :


"On sait pas. Elle est venue sans un bruit, ce qui nous a tous surpris vu que d'habitude elle ne peut pas s'empêcher de faire manifestation de présence, à tracé faire un raccord aux cellules, est partie vous voir, et depuis qu'elle est rentrée, elle est là. Ok, elle dissuade les autres de venir mais pour une fois elle à pas fait criser quelqu'un, alors nous ça nous-"

Un grand coup de coude d'un Roswell adjacent le rappela à l'ordre. Le mastodonte regarda son collègue qui montra d'un pouce brusque l'épave en train de comater sur la table. Le gros continua :

"...oui bon. On peut sortir deux secondes ?"

Le Dox n'hésita pas un seul instant dans sa réponse :

"En fait j'ai du travail et je devais lui rendre ça donc si elle n'est pas disponible je reviendrai plus tard lui donner et pas rester plus longtemps que le nettoyage ne le demandait d'ailleurs je vous ai nettoyé vous je remarque une grande quantité de sang sur votre-"

"C'était pas une question. Suivez-moi."

Il sortit d'un pas décidé, confiant dans sa capacité à attirer le Dox dehors avec sa prise d'otage de bactéries. Le pari marcha quand le Dox le pourchassa en hurlant :

"NON LE COULOIR !"

Sortis dehors, le minéral vivant le regarda dans les caméras. Vint au fait :

"On a un grave problème ici. Et vous allez nous aider."

En absence de plus de choses à nettoyer dans le couloir, le Dox arrêta de bouger une fois son interlocuteur lavé et poncé et l'écouta enfin, sans bouger. Il avait l'air sérieux, l'organique. Le Dox demanda :

"C'est aussi grave que ça ?"

Le Granit fût pris de court. Pour un concierge hyperactif, il semblait bien moins obsédé que ça quand du sérieux se faisait demander. Ce n'était peut-être pas qu'un aspirateur sans fil, après tout. Le gros tas de cailloux continua, visiblement surpris par le sérieux déployé par son interlocuteur :

"Ca l'est. Avant, elle se contentait de faire chier et de nous réquisitionner pour divers trucs sans importance, tel que "Hé, si je remplace le foie d'un type par un bidon d'essence bah ça marche pas !", ce genre de conneries. Bon, pour être honnête, quand elle se décide par un hasard à tirer un sujet de recherche qui vaut le coup, il se retrouve plié en deux-deux, mais disons que le taf' avance à grands renforts de loterie 50/50. On s'en fout, de ça. Les mecs des labos craignaient pas tant pour eux, mais là ça commence à devenir grave. Depuis qu'elle est rentrée, elle a changé du tout au tout, mais pas dans le bon sens. Elle a passé la journée à observer de loin les agissements de tout le monde, et à fuir quand on la regardait trop longtemps ou qu'on voulait lui demander un truc. Ca pèse sur l'ambiance des types, ils commencent à se demander si ils n'ont pas Michael Myers en tant que boss. Et ça, c'était au début."

Le Dox cligna des caméras. Surprit son interlocuteur :

Cas particulier hein ? Si c'est si grave que ça alors c'est que ça doit être réellement important alors...

Arrêtons de nettoyer. Commençons à analyser.

"Vous en avez parlé à quelqu'un ?"

Le tas de cailloux ne semblait pas être prêt. Après avoir accusé une réaction inattendue, il répondit :

"Oui et non, tout le service le sait, mais c'est tellement une norme que personne n'en parle vraiment en dehors."

Hm. Il ne semble pas savoir un point élémentaire des concierges et autres agents de maintenance : Nous sommes partout ! Il n'y a pas meilleur surveillant que ceux que personne ne surveille après tout ! C'est pour ça que ma seconde tâche était de surveiller les troupes durant mon nettoyage ! Chacun de mes cubes protéiforme dispose d'un capteur optique et sonore intégré, en plus d'une capacité à répliquer et relâcher quelque agent nettoyant que ce soit ! D'après des rumeurs, je ressemblerais au Phyro avec cette technique !

Kinetic continua a poser des questions. Après interrogatoire, il s'avéra pour le Granit que la machine en face de lui n'était pas seulement concierge, mais très probablement aussi détective privé. En tout cas, c'était par pur réflexe qu'il posait ses questions. Pensant qu'il allait faire chou blanc, et surtout plus par manque d'options, le Granit l'avait pris a part surtout pour pouvoir trouver une excuse pour sortir de la salle, et voila que son mouvement désespéré commençait à donner un résultat inattendu, mais aussi intéressant... Les questions portaient sur :

"Avez-vous noté quelque changements d'attitude récents en plus de ça ?"
"A t'elle été en contact avec quiconque de manière répétée ?"
"Avez-vous intercepté des communications intéressantes ?"
"Avez-vous noté quelconque trace suspecte ?"
"Avez-vous cherché à contacter son/sa supérieure directe ?"
"Avez-vous des soupçons sur quoi que ce soit ?"

Le Granit était sur le cul. Après une ligne de questionnement tout aussi rapide qu'auparavant, mais détaillée, il s'avérait que le Dox savait réellement ce qu'il faisait. Kinetic sortit sa tablette de communication. Appela Invictus. Son hyperactivité venait littéralement de fondre.

"Commander ? On a une situation, par ici."

Il mit la tablette en haut-parleur. La voix du Dox-Commander résonna dans le couloir :

"HAH ! Heureux de voir que tu vas bien ! Qu'est-ce que je peux faire pour toi, maintenant ?"

"Elyseum semble avoir un problème. J'ai repéré un grand nombre de Buzz Heavy par ici et elle semble s'être surchargée en surconsommant. D'après le personnel du laboratoire elle aurait monté une attitude de fugitive et repoussé toute aide sous prétexte "d'être un monstre". Les gens sont inquiets et si elle s'énerve elle risque de péter la marchandise et j'aurai encore plus de travail à faire !"

Invictus resta silencieux. Ajouta une nouvelle communication. Deadlock y répondit. Phyro y répondit. Morgana y répondit. Et A-1 y répondit.

"Deadlock, a vous ?"
"'tain mais j'étais en train de bouffer moi ! C'est quoi, la raison ?"
"J'espère que c'est important ! J'étais en train de finir le premier match de la journée !"
"Journée chargée. Raison : Nécessaire."

"Je sais pas ce que vous avez cassé, insectes ! Mais vous allez venir en vitesse sur la position de Kinetic ! Morg', j'ai pas le numéro de ta moitié, tu vas me la ramener tout pareil !"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 12, 2018, 07:26 pm
"Mec, je suis littéralement le siège à côté de toi, t'étais pas obligé de défoncer l'interphone...", sortit un Phyro peu coopératif.

"Raison de plus pour se bouger ! Pas plus tôt que durant la guerre, vous auriez déjà accouru ! C'est le fait d'être casanier qui vous fout dans ces états de loques ?"

Point taken. Tout le monde entonna un :

"Ici Deadlock, j'arrive."
"Pour l'amour de- Kinetic, éloigne-toi de ton écran deux secondes."
"Ici Morgana ! Phyro, pense à me tracter, ce coup-ci !"
"A-1. Demande de confirmation : Nécessité de déplacement personnel ?"

"Crois-moi, ça va te plaire ! Un cas comme ça, même moi je t'en ai jamais fait !"

Kinetic ne pût pas bien entendre le reste de la conversation. Phyro se rapprocha de sa partie de l'écran, et, dans un bruit blanc, son image posa ses mains sur la partie de Deadlock et A-1 et, les tractant par le col, leur fit, tout comme lui, traverser la minitablette. La zone se retrouva affligée d'un effet de statique et, quand les interférences se dissipèrent, les trois étaient désormais dans le couloir. Deadlock déboussolé, regardant à gauche et à droite, A-1 visiblement blasé, clignant de ses multiples yeux en fixant Phyro.

Une nouvelle interférence eût lieu. Invictus et Morgana se rajoutèrent au couloir. Les deux avaient l'air de trouver ça parfaitement normal. Le Granit également. Kinetic, bien qu'au fait des pouvoirs psi et de l'existence des colliers Zéro... Dût écouter 4 fois les explications de Phyro sur la réalité relative avant de comprendre un tant soit-peu ce qu'il venait de se passer. Celui-ci finit sur une démonstration :


"Voila. Supposons que (mais pourquoi je me fais chier...) je veuille ramener Ayaap de son temple jusque-là. Elle sera derrière un écran ? Mais, de mon point de vue, elle sera derrière une fenêtre d'où je pourrai tendre la main pour l'attraper ! Comme un observateur externe ne pourrait pas voir la scène sans difficulté de perception externe, voila la raison du statique. Alors si je voulais la ramener ici, ce qui, au vu de l'état d'Elyseum que je ressens jusque-là, est une chose que je vais très vite réaliser... Ca donnerait ça."

Il composa un numéro. Morgana et Invictus, comprenant quelque-chose en urgence, commencèrent à agiter leurs mains pour lui faire comprendre que c'était vraiment pas une bonne idée. Phyro les regarda, leva un doigt, sembla comprendre quelque-chose. Marmonna quelque excuse incluant sa concentration actuelle sur une robe, quelque-chose du genre. Une voix enjouée commença sur un :

"Salut Phyro, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Non, ne dis rien. J'ai cru entrevoir quelque-chose incluant un transfert, ja ?"

Phyro répondit :

"Le salam, le salam. Alors oui, j'ai failli tenter de te choper sans faire gaffe, mais on m'a rappelé que c'était pas quelque-chose de bénéfique pour ma santé mentale sur le court terme. On a besoin de toi ici, je suppose que t'as déjà calculé toutes les conséquences possibles ?"

La prêtresse répondit :

"...non, je me gardais la surprise. Je ne fais plus beaucoup d'auspices, ces temps-ci. Pas besoin de prédire des embranchements, par les temps qui courent. Trop chiant de s'en remettre, aussi. Enfin, j'ai pas le choix, ja ?"

Phyro semblait gêné :

"Ben en fait... Tu peux venir a pied, mais y'a pas trop le temps et tu peux toujours fermer les yeux ou un truc du genre sinon, hein ?"

Elle répondit du tac au tac :

"J'préfère me taper le froid de Malth plutôt que de me faire tracter par l'Outremonde ! Et puis un footing me fera du bien !"

Phyro n'insista pas trop.

J'ai analysé la scène : Invictus et Morgana sont habitués à ce genre de traitement. La deuxième Morgana semble refuser catégoriquement tout pouvoir psi dirigé sur elle et Deadlock n'était pas préparé et le Seeker n'a pas l'air d'apprécier.

Le Seeker à des traces de matière organique condensée sur lui et on dirait du terreau ! Il devait être en train de faire du jardinage ou quelque activité du genre ! En y regardant de plus près on dirait le même terreau que les serres végétales qui parsèment mon labo et en foutent partout ! Vu la composition organique des serres c'est sûrement lui l'inventeur de ces infernales génératrices de poussière !

Phyro semble avoir sur lui des traces de farine viande salade et haricots ! Il devait être en train de manger un truc à emporter sur la route mais j'ai aucun indice vu que sa caméra donnait sur principalement un mur et qu'il a réglé son son pour ignorer toutes interférences externes ! En plus ce mur ne- Si ! Il y avait une trace dessus ! C'était dehors ! Non, c'était bien en intérieur mais avec un dôme en verre ! C'était une trace de poudre de feu d'artifice ! Quelqu'un devait avoir allumé une chandelle ! Il devait être à l'arène du dernier regard !

Invictus montre des signes de caméras défectueuses typiques de la réactivation ! J'ai dû le réveiller en sursaut quand j'ai appelé ! Il a aussi une trace de Buzz et quelques signes d'intempérie et assez de particules pour indiquer sa position dans une foule nombreuse ! Que disait Phy- L'arène ! Il dormait donc ça devait pas être actif ! L'arène était en entracte !

Si Invictus et Phyro étaient à l'arène, alors la dernière position à savoir sur la dernière à passer au scanner est donc toute trouvée vu que les flux de données la mettent en première recherche des nouvelles importantes de la semaine !

"VITE ! VITE ! JE DOIS ALLER NETTOYER L'ARÈNE !"

Il allait pour partir quand en se retournant, il heurta Invictus, ayant probablement prévu le coup. Celui-ci lui fit comprendre que chaque chose en son temps et que de toutes façons les combats n'avaient pas fini, et qu'il y avait pause pendant une heure le temps que les équipes se remettent au point. Au bout de 10 minutes d'attente, la prêtresse arriva, transpirante.

"Salut, j'ai piqué un sprint pour venir, mais me voila ! Heureusement que la plupart de la ville soit soit dans les bars, soit à l'arène ! J'ai vu la transmission, je pense qu'on aura des gens, ce soir ! Surtout les deux derniers !"

MON COULOIR ! Elle à dû salir tout le chemin jusqu'ici déjà que ce n'était pas très propre mais quel enfer !

"MAIS JE VOUS AI PAS NETTOYÉ DEPUIS QUE VOUS ÊTES LA !"

Tout le monde poussa un soupir d'exaspération à l'unisson. Tout le monde, par grande patience, se laissa plus ou moins faire.

Pendant ce temps, Invictus résumait : (https://www.youtube.com/watch?v=dRa55IBeLu4)


"Ok alors les enfants, voila le topo : Elyseum, la "charmante" gérante du pôle sociologique, semble être dans un coma éthylique, chose que je jugeais inconcevable avant-hier encore pour un Dox ! Vu que ce n'est pas l'esprit des Doxs que de traîner dans des stupidités pareilles, j'ai décidé d'inclure Morgana parce-que c'est elle la boss et que le département socio' lui faisait confiance pour régler les enchaînement de conneries de cette larve..."

La concernée serra les paupières. Comme c'était un briefing, elle resta muette. Invictus continuait :

"...Phyro parce-qu'il va m'aider à comprendre ce qu'il se passe..."

"Jure.", fit un Phyro en grande détresse quand au fait d'établir un contact physique avec divers produits de lavage.

"...Deadlock parce-qu'il était présent dans l'expédition et que si j'ai lu les logs il est désormais pote avec le démon qu'est la prêtresse sur sa droite..."

Le duo et A-1 fusillèrent Invictus du regard. La prêtresse semblait juste choqué par l'accusation. Invictus continua :

"...j'm'en fous, ça valait le coup ! Donc la prêtresse parce-que je pense que c'est très probablement ta faute..."

Elle n'infirma, a la grande surprise de Deadlock, pas l'accusation.

"Et A-1 parce-que voir un Dox bourrée, t'auras probablement jamais vu ça de ta vie et que c'est ta chance d'archiver tout-ça toi-même !"

Les multiples yeux noirs du Seeker eurent une forme de croissant de lune braqués vers le haut, indiquant qu'il était grave content. Il sortit ses pattes de son espèce de corps de serpent et traça dans le bar en poussant un espèce de ronronnement aigu de contentement. Invictus continua :

"Bon, alors maintenant que la blatte est partie s'amuser, je pose la question avant qu'on rentre et que Phyro nous annonce la vérité : Vous n'avez rien à me dire par rapport à cette expédition ?"

Ayaap n'est pas douée, pour garder son calme. Elle à écarquillée les yeux tellement fort que c'en était presque volontaire. Elle a un truc qu'elle nous cache.

Invictus, constatant le silence général, continua :

"Phyro déclare rien, alors que d'habitude c'est une balance de première. Alors ça veut dire que c'est quelqu'un qu'il n'a pas sondé : soit Morg', soit Ayaap. Donc, et désolé Phyro, mais j'vais avoir besoin de toi pour tenter de réveiller Elyseum et contrôler A-1 pendant que j'inquisitionne les deux avec Kinetic ! T'inquiète, je te les rends en un seul morceau, moi ! Je voulais que tu sois là juste pour que tu puisse pas venir me faire chier comme quoi je t'ai pas prévenu !"

Phyro regardait le Dox. Les deux sanguinaar. Le Dox. Morgana fit un geste indiquant l'intérieur de la salle du personnel. Ordonna :

"Va aider A-1, et tire toutes les infos que tu peux trouver. Moi j'vais rester là, et on va mettre au clair tout ce qu'on peut tirer. Ayaap, tu sais que c'est pas bien de cacher des choses à toi-même, ja ?"

Silence de la prêtresse. Invictus continua :

"Deadlock va aller se poser au bout du couloir, si y'a la moindre emmerde, personne ne sort."

"Compris !", entama celui-ci en allant se clamper devant la porte.

Kinetic demanda, naturellement :

"Et le gros juste derrière moi on en fait quoi ?"

"Hein ? Quoi ? Qui ?"

Le groupe regarda Kinetic. Morg', réalisant qu'elle n'était pas seule à le voir, eut le premier réflexe :

"Toi. Tu peux juste demander à rester, hein. Mais si tu re-claques une deuxième fois le talent d'insignifiance, je te casse en sept."

Il préféra aller voir dans la salle du personnel si il y était.

"BIEN ! Alors, maintenant, parlons un peu ! (https://www.youtube.com/watch?v=Z_8KQW8sblo)"

Invictus dirigeait la ligne de questionnement. Morgana faisait pression quand la réponse s'avérait incorrecte et Kinetic se chargeait du rôle de détecteur de mensonge. Après 10 minutes de pure galère improductive passés à inspecter le tout, la prêtresse finit par avouer :

"Ok, d'accord, vous avez gagné ! Il se pourrait que ça soit en partie ma faute !"

Morgana la fusilla du regard. Invictus continuait :

"C'était marrant 10 minutes, mais y'en a marre, désormais ! Que s'est-il passé, là-bas ?"

La prêtresse répondit, en jouant avec ses mains :

"Alors... il se pourrait que... Parce-que j'étais pas vraiment contente qu'Elyseum ait tenté de me buter à domicile... J'ai entrepris de lui modifier le psyché pour qu'elle rêve de chacune de ses victimes jusque-là et... Ca va faire combien de veilles qu'elle fait ?"

Hm. "Rêve" ? Vérifions les bases de donnée. Rêve rêve rêve... Ah ! Voila ! "Action de-" quoi ? Mais c'est horrible ! Même désactivé, elle reste éveillée ! Mais comment a t'elle pu faire une chose pareille ?

Kinetic venait de reculer de deux lancers de cubes. Invictus calculait. Morgana semblait hésiter entre la déception ou la rigolade. Deadlock était inhabituellement intéressé par la discussion. Le Commander finit par reprendre :

"Ah ouais, quand même ! 6 veilles sur probablement des milliers encore à faire ! Ah quand tu te décides à te venger, t'y vas pas de main morte ! Boss, prenez exemple sur elle ! Elle, elle sait torturer les gens bien comme il faut ! Et donc, a part ça, il ne s'est rien passé d'autre ?"

Les deux sanguinaars encaissaient mal le taunt, mais l'une n'était pas trop en état de protester, et l'autre ne pouvait pas réellement dire quelque-chose de productif. Conscient que leur patience n'était pas illimitée, Invictus insista. N'obtint pas d'autre réponse que "Non, c'est tout comme on avait dit dans le rapport !"

Deadlock en profita :


"...j'aurai une question. Vous vous rappelez, quand vous avez fini d'une borne piégée dans un lit de fortune ?"

La tête de la prêtresse passa de l'interrogation, pendant qu'elle regardait du coin de l'oeil vers la porte, à la décomposition totale quand elle percuta. Celle de la chef de guerre passa du scepticisme à l'ébahissement. Ce fût elle qui répondit en premier, mais pour demander à son alter Ego :

"Putain mais... T'as pas fait ça ? Tu leur a bien dit, hein, à propos de tes cicatrices, hein ? Hein ?"

La prêtresse était blanche comme un linge, ou du moins elle aurait dû l'être si son pelage n'était pas paré pour l'hiver. Dans la salle du personnel, Phyro lança un "SANS DÉCONNER VOUS SAVEZ PAS ?" à l'attention du couloir. Invictus, exhultant, continua son plan :

"On passe aux choses amusantes ! Tu lui dis, ou JE lui dis avec tous les détails personnels ?"

La prêtresse semblait au bord de la crise de nerfs. Elle considéra la porte avec grande insistance. Personne n'était dupe : Elle prévoyait une sortie en catastrophe, et semblait confiante dans sa manoeuvre quand Morgana la chopa par l'épaule :

"Fais pas de conneries. Ils sont pas là pour te mettre derrière des barreaux froids. Ou dans une jarre."

L'argument personnel ne semblait pas l'atteindre le moins du monde. Elle répondit :

"Vous n'avez pas plus envie d'aller porter assistance à la Dox ?"

Toute la salle la dardait du regard. Invictus chuchota quelque-chose à la boss, qu'entendit très clairement Kinetic :

"Les intérêts personnels, ça marche sur vous, sinistre poisson rouge ! Pas sur elle !"

Morgana serra les dents à la remarque. Sa tête indiquait qu'elle venait de se faire rappeler l'évidence-même. Elle continua :

"Ils veulent juste comprendre. Tu peux pas leur reprocher ça. Pense aux problèmes qui vont arriver si ils se décident à faire une connerie par ignorance ?"

Ayaap répondit du tac au tac :

"Je- Deadlock, je suis désolé, mais je ne veux pas te mêler à mes problèmes."

Morgana, qui commençait à fatiguer, lâcha l'autowin :

"Phyro est juuuste de l'autre côté. T'imagines ce qu'il ressent, actuellement ?"

Instantanément, la prêtresse réagit :

"Okay ! Okay, okay ! C'est bon !"

Victoire. La prêtresse craqua pour de bon et commença a vider son sac :

"Désolé Deadlock, mais j'étais pas totalement volontaire, à l'idée de venir. J'étais mandatée par le Sanctuaire lui-même, qui m'avait assurée qu'il y aurait je cite "Un négro sûr qui va nous sauver le cul". J'étais loin de me douter que c'était un outremondien... Vous l'auriez juste fumé, si j'avais pas été là !"

C'était vrai, c'était avoué et reconnu. Deadlock zappa l'accusation véridique sans aucun remords et continua dans son interrogation :

"...votre phobie de l'outremonde, ça a un truc a voir avec le fait que vous soyez venue a pied et vos cicatrices ? Vous n'avez pas "juste" été invoquée par Phyro, ce soir-là. J'ai vu les souvenirs des Seekers. Vous étiez déjà là. Tout ce que je voulais savoir, c'est... Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il s'est passé, ce soir-là ?"

La prêtresse marqua un silence. Répondit, en fixant le sol :

"Vous savez ce que c'est, de se retrouver séparée de son pragmatisme ? De sa capacité à penser égoïstement ?"

Invictus l'interrompt :

"Je pense être allé trop loin, cette fois ! Deadlock, oublie cette histoire. On va s'occuper d'Elys-"

Morgana le stoppa net d'un :

"Invictus, ta gu- Je veux dire ton empathie est admirable, mais c'est important. Il a le droit de savoir."

"Mais est-ce qu'elle a à devoir lui dire personnellement ? Vous feriez rougir l'Empereur lui-même ! Réfléchis mieux aux conséquences !"

Deadlock ne bronchait pas. Morgana, elle, semblait en phase de changer d'avis. Elle prit son alter Ego en l'accolant par derrière l'épaule et lui dit :

"Allez, viens. On rentre. Il a raison. J'ai été stupide."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 12, 2018, 07:27 pm
La prêtresse elle, semblait catatonique. Kinetic remarqua que ses pupilles se dilataient/rétractaient à une vitesse alarmante. Il vit Morgana, dos à sa jumelle qui se balançait désormais très légèrement, remarquer le phénomène du coin de l'oeil et lever son bras libre pour entamer un discret ordre de recul à l'attention de la population. Deadlock, au fond du couloir, ne pouvait pas plus reculer. Invictus, lui, avait déjà entrepris de faire doucement reculer Kinetic tout en tapant un message privé. Probablement à destination des deux types là salle à côté. Kinetic aperçut la scène et demanda, lui aussi, via le canal de données des Doxs :

Invictus ? Qu'est-ce qui arrive ?

"Elle est en conflit avec elle-même. Comme y'a rien pour égaliser, ça risque de mal finir. On a joué aux cons : T'as déjà vu une balance cassée essayer de se rééquilibrer avec une seule moitié ? C'est exactement ce qui se produit, actuellement."

La réaction tant crainte arriva : (https://www.youtube.com/watch?v=yxZM2CULRNE)

La prêtresse sortit de sa catatonie dans un hurlement hystérique traduisant très bien tout seul le fait qu'elle était déjà au bout du rouleau. Soudainement, elle sauta sur son alter Ego, lui faisant percuter le mur avant que le doublé ne s'écrase au niveau du sol. Étant celle ayant atterri au dessus, Ayaap était en train de secouer l'autre en hurlant, le visage de dos à Kinetic :


"POURQUOI T'ES PAS LA ? POURQUOI T'ES PAS LA ?"

On devrait pas s'interposer ? Ca va finir sur un meurtre et j'aurai encore plus de ce couloir à nettoyer !

"T'inquiète, il le fera très bien tout seul ! Deadlock, tu bouges pas !"

"Quoi ? Mais c'est évident que ça va mal finir ! Il faut faire quelque-chose, Invictus !"

"Tu bouges pas ! Je répète, tu bouges pas ! Je sais ce que je fais !"

"Ce que tu ne fais pas, surtout, insecte !"

"Je vais faire genre j'ai rien entendu. Et, quand tout ça sera réglé aussi soudainement que c'est arrivé, je te refilerai une grosse batterie alimentée au "Je te l'avais dit !", gamin ! T'inquiète, Phyro gère ça très bien tout seul. Et si c'est pas lui, c'est l'autre nabot sur son rocher qui va le faire à sa place !"

Kinetic ne comprit pas bien la cause de tant de tranquillité de la part du Dox-Commander, qui, appuyé les deux bras sur son épée, posée devant lui, lui rappelait les autres membres organiques de la maintenance quand ils essayaient de passer pour sobre sur leur lieu de travail. Finalement, alors que l'une secouait l'autre comme un prunier et que l'autre se laissait, étrangement, faire, la prêtresse s'étala soudainement la tête, semblant prise par quelque migraine. Morgana commenta, semblant plutôt sereine pour quelqu'un qui venait de se faire étaler par une folle furieuse :

"Elle m'aurait rien fait, les gars. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle a essayé. C'est ça que vous ne comprenez pas."

Kinetic commençait a comprendre. Deadlock était sidéré. Invictus, la force tranquille, baissa sa mâchoire inférieure, ressemblant à un bas de casque de chevalier, et transmatièra une barre alcaline. Il dessina au feutre un "Tahld yar !" avant d'engloutir le tout.

Morgana se releva, tandis que son alter Ego était désormais retournée dans son état catatonique, au niveau du sol, cette fois-ci. Morg', peu surprise qu'un changement s'opérant soudainement dans une direction se soit opéré dans l'autre, transmatièra une chaise sanguinaar. Kinetic se précipita pour désinfecter le nouveau mobilier, puis Morgana prit la prêtresse et la fit s'asseoir.

En fixant les accoudoirs tout reluisants de la chaise, Ayaap, plus abattue que réellement calmée, commença (https://www.youtube.com/watch?v=JNABHWMdhr0) :


"Vous savez ce que c'est, donc ? Moi non plus, je ne savais pas. La seconde d'avant, j'étais entière. La seconde après cet impact, je me suis vue aspirée à travers un désintégrateur de matière. Et j'ai perdu connaissance. Quand je me suis réveillée, c'était le noir complet. Je n'avais aucun corps. J'étais en jarre. Vous savez pourquoi une jarre possède un dispositif permettant à son prisonnier de voir à l'extérieur ?"

La raison était simple. La privation sensorielle était, pour n'importe quel organique, conscient ou non, l'une des pires choses à tenir. Au bout de 2 heures, la victime perdait la perception du temps. Au bout d'une journée, elle commençait a être victime d'hallucinations. Au bout d'une semaine, les hurlements cessaient. Au bout de deux, il était généralement admis que la cuisson était complète. Et ça, c'était quand la victime disposait encore d'un corps. Pour les âmes en jarre, Phyro avait appris à la dure l'amplification majeure du phénomène. Certaines des premières jarres qu'il avait inventé dans le but de sauver des coéquipiers avaient vu leur âme approcher du niveau zéro de la conscience. Il avait mis longtemps à réussir à les réanimer. Mais quand-bien même, une âme ne pouvait pas mourir. Juste sombrer en catatonie profonde.

"...et c'est ce qui s'est passé, pour moi. Jour ? Mois ? Années ? Apparemment, d'après Phyro, ça faisait seulement deux mois que j'étais partie. Il avait, et je n'ai pas menti, réellement compris que quelque-chose n'allait pas. Ce qu'il ne savait pas, c'est ce qui n'allait pas. Je ne sais pas vraiment ce que ces fantômes bleus voulaient. Mais une chose est sûre, je n'étais probablement pas la seule. Et, chaque seconde, je me suis inquiétée pour ceux qui étaient restés dans l'univers derrière moi. Pour ceux qui devaient être dans celui avec moi. C'était horrible. Mais un jour... Je me suis réveillée. Dans un corps qui n'était pas le mien. Avec un seul ordre."

Deadlock semblait sceptique. Elle continua :

"Tue le Sanctuaire."

Deadlock réagit :

"Et c'est là que vous avez entrepris de prendre la place de la réelle grande prêtresse ? Mais comment avez vous fait pour prendre son apparence ?"

La prêtresse marqua une pause. Continua :

"Non ! Tu ne comprends pas ! Je- Je voulais vraiment aider les autres ! Mais je- C'est compliqué à expliquer ! Je-"

Morgana reprit la main :

"Elle dira pas. Passe a l'essentiel, plutôt : La fin de l'histoire."

La prêtresse reprit instantanément :

"Tu vois, le Seeker à côté ? C'est à lui que je dois le bonheur d'avoir un corps stable. Mais lors du souvenir qu'il à dû te filer, je n'étais pas organique. J'étais un vulgaire esprit à peine stabilisé. Pire encore, j'étais un vulgaire esprit placé dans un corps translucide de fortune rappelable au moindre problème ou a la moindre tentative de trahison. C'est là ou Phyro est rentré en jeu. Quand, après une bien trop longue histoire, j'ai réussi à prendre la place de la prêtresse en montant la moitié de la planète l'une contre l'autre en exposant tous les secrets et problèmes qu'ils avaient accumulés... Il est arrivé, déterminé, avec tous les loyalistes dont il disposait encore. L'invasion n'avait pas marché pour les pariah, ni pour les extradimensionnels, ja ? Alors ils avaient décidés d'envahir cet univers en visant en premiers les augures. Et vu que la force brute ne marchait pas, ils ont gentiment demandé au plus puissant de tous leurs captifs d'y aller à leur place."

Kinetic se posait quelque questions, mais laissait le témoignage se faire.

Le plus puissant de tous les captifs ? Elle ? Sur Cambria ? Elle semble à peine capable de faire du mal à une mouche ! Si elle n'avait pas foutu Elyseum dans cet état j'y croirais pas ! Des envahisseurs extra-dimensionnels ? Mais, le plus important de tout ça c'est...

Deadlock posa la question à sa place :

"...attendez. Qu'est-ce qui vous assurait que vous resteriez consciente et ancrée dans cet univers, une fois votre tâche accomplie ?"

Oui voila !

La prêtresse resta a fixer l'accoudoir. Morgana répondit à sa place :

"Simple. Tu te rappelles de ta désactivation ?"

Deadlock pencha la tête :

"Ca dépend, quand vous m'avez calé une lame d'urgence dans le dos, ou après ?"

Morgana fût surprise :

"Quoi ? C'était toi ? C'est pour ça que tu m'évites à tout prix ?"

Deadlock fit deux pas en avant :

"Ne jouez pas sur ça, c'est vous qui m'évitez ! Vous m'en voulez toujours, admettez-le !"

Ca commençait a partir en confusion. Morgana répondit :

"Mais absolument pas ! Moi je voulais juste m'enfuir, pas vérifier l'identité de tout ce que je fumais sur le chemin ! Je pensais que c'était toi qui-"

Phyro, dans l'autre pièce, cria :

"Personne en veut à personne, et il se rappelle très bien de sa désactivation ! Le sujet !"

Morgana reprit, après avoir considéré l'aide derrière la porte :

"...comment tu peux oser poser cette question, alors ?"

Le chef du ROBUST sembla cogiter. Finit par conclure quelque-chose :

"...le vide est effrayant. Je comprends. Même si l'histoire entière devait mal finir, elle espérait pouvoir rester un jour de plus, hein ?"

La boss rigola. Cessa dans une fin de rire gêné quand elle réalisa que sa consoeur était encore là.

"Et voila. Après tout ce temps élevée par les pariah, mon côté pragmatique m'aurait permis de tenir au pire des appâts : L'espoir. Cependant, celle que tu vois-là n'a pas mon côté pragmatique. Même alors qu'elle savait qu'a la fin, elle allait probablement disparaître et retourner dans cette maudite dimension, elle est restée. Et même si son objectif était de nuire, elle était persuadée qu'elle pourrait toujours faire quelque-chose pour tout arranger, quand-bien-même elle était pieds et poings liés. J'aurais eu la même réaction, honnêtement, mais pas pour les mêmes raisons. Je suis désolée pour Phyro, mais... Ce coup-ci, y'avait pas le Directeur."

Invictus, qui n'écoutait pas, tourna soudainement la tête au nom donné. Partit en trombe en hurlant un :

"LA SALE VERMINE ! Seigneuresse ! J'ai un truc a vous montrer, quand vous rentrerez !"

Elle tourna la tête. Peu importe. Elle verrait ça plus tard. Deadlock le laissa passer quand le Commander lui avoua qu'il connaissait déjà l'histoire vu qu'il y avait été. Le chef des ROBUST voulait la fin, et il pourrait toujours choper Invictus plus tard. En attendant, les deux autres, c'était pas assuré qu'elles restent coopératives longtemps :

"Bref, comment ça s'est fini ? Si la prêtresse avait un pistolet sur la tempe tout du long, comment vous l'avez récupérée ?"

Morg' éclata de rire :

"Ca, c'est courtoisie du Phyro ! Pendant que le duo Dawn and Dusk étaient en train de la tenir, ce qui n'était pas chose aidée vu la propension de Franzis à noyer ses regrets dans l'alcool au lieu de chercher une putain d'aide contre un adversaire qui te pulvérise mentalement en voulant simplement t'aider. D'ailleurs, point intéressant : Ayaap n'a PAS tuée la grande prêtresse. Elle s'est suicidée toute seule, comme une grande, sur une "aide" mentale. Enfin bref, pendant que le corsaire était en train de tenir front en enchaînant dose sur dose sur dose d'alcool et de Nulls pour attirer son attention, Phyro a... Pris un de ces envahisseurs qu'il avait lui-même mis en jarre. Et... Vu que le corps fabriqué par les aliens leur appartenait, il a modifié les souvenirs de l'alien pour leur donner une vague ressemblance avec celui de la prêtresse, et un tour de passe-passe spirituel plus tard le tour était joué, et les fantômes remballaient leur corps de fortune sans se rendre compte de la supercherie ! A la fin de l'histoire, la grande prêtresse, la vraie, elle, a discuté longtemps avec le Sanctuaire et, finalement, il a décidé qu'Ayaap ferait une parfaite héritière. Apparemment c'était soit ça, soit elle finissait en tant que tueuse en série, donc..."

Le gardien de la porte marqua un silence. Après réflexion, il posa une question pertinente :

"Et qu'est-ce qui vous dit que c'est réellement une partie de vous qui traîne là ?"

La prêtresse se releva, visiblement choquée. Avec une tête décomposée, elle hurla :

"MAIS C'EST POUR CA QUE JE NE VOULAIS RIEN TE DIRE ! T'AURAIS JAMAIS VOULU QUE JE VIENNE ! JE JURE QUE JE VOULAIS JUSTE AIDER !"

Morgana fût plus mesurée :

"Phyro avait 180 années de sondage d'esprits. Il en a plus de 200, maintenant. Il sait remarquer le mien quand il le voit. Ca peut te paraître con, mais tu vois ta matraque ? Si on te la remplaçait par un modèle identique, tu t'en rendrais compte ?"

Deadlock recula, surpris :

"COMMENT VOUS SAVEZ ?"

Mon balai ! Que personne ne touche à mon balai !

Morgana s'approcha, avec un mauvais rictus :

"Quoi, que ta matraque c'est ton mémento ? Quoi d'autre, sinon ? Confidence pour confidence : Si je t'en avais voulu, je ne t'aurais pas seulement laissé pour mort, je t'aurais remis sur pied sans ta précieuse Delektron. Tu la veux, ta preuve que j'en ai rien a faire, du passé ? La voila, ta preuve ! Maintenant, tu bosses pour moi, et t'est même apprécié par tes équipes. On peut pas en dire autant de tout le monde, ici ! Néanmoins... Je connais le sens du mot "Rédemption". Ce qui est plutôt rare, dans cette galaxie."

Elle laissa les Doxs cogiter deux secondes. Continua :

"Le truc en stress sur sa chaise n'est pas seulement un double de moi. C'est la partie idéaliste de moi qui réussissait à se lever le matin en se disant que les choses pourraient aller mieux. C'est la partie qui est obligée de se lever le matin en étant optimiste, et continue de penser aux autres plutôt qu'a elle-même alors qu'elle ne voudrait qu'une chose : Pouvoir s'étaler dans son lit et avoir la possibilité de se dire, une fois, une seule "C'était une journée de merde". Moi, c'est le pur inverse. Je suis le côté pragmatique dont n'ont pas voulu ces putains de fantômes. Celui qui se dit tous les matins que si elle ne se lève pas, elle va personnellement le regretter plus tard. Cette partie qui voudrait, une fois, une seule, pouvoir se dire "Oh, allez, faisons un geste !". Celui qui voudrait pouvoir avoir a nouveau une once de compassion ou de positivité, pendant qu'elle, là, sur son siège, aimerait pouvoir être en colère une seule fois dans sa putain de vie."

Deadlock était en train de passer en revue les informations. La question semblait beaucoup trop évidente pour surprendre, mais elle était néanmoins intéressante :

"...les Seekers ne pouvaient pas juste vous remettre dans le même corps ? Et quand-bien même, votre réaction en arrivant sur la baie d'atterrissage... C'était pas du chiqué, ça !"

Elle répondit plutôt rapidement :

"J'ai des émotions ! Encore heureuse ! Non, c'est plutôt dans l'attitude globale que ça coince ! Disons que quand je tente d'avoir quelque attitude foncièrement positive ou empathique envers une situation, disons... En tentant de voir le bon côté des choses, ou disons en étant dans le même état que le pauvre truc esseulé sur ce siège, là actuellement, ce que j'ai VRAIMENT ENVIE de faire... Ca fait pas "404, program not found", hein. C'est juste plus fort que moi... Y'a bien quelque-chose qui sort, mais ça dure pas bien longtemps, et c'est jamais pour les bonnes raisons. Prenons un exemple..."

Ayaap leva la tête au simple mot "Exemple". Morgana mit son exemple en marche :

"Contrariée !"

La prêtresse répondit :

"Déçue. Compassion ?"

La chef de guerre compléta la paire :

"Intérêt. Anxiété perso' ?"
"Inquiétude publique. Amitié ?"
"...argh... Coopération... Préservation ?"
"AAAARGH !"

Morgana sortit un calepin, et sembla noter le score. Elle continua sur sa lancée :

"C'était bien essayé. Bon, pour réagir à ta question de base, Deadlock... Si ils avaient réussi, tu crois vraiment que j'en serai là ? Nan, le seul truc qu'ils ont réussi à faire, au bout de nombre d'essais fût de réussir à nous remettre dans le même corps. Schizophrènes. Je pourrai jamais gérer le Sanctuaire avec l'idéalisme qu'elle à, et elle aura jamais le pragmatisme pour gérer l'Axiome. Mais on peut toujours essayer de faire les deux, maintenant. Un jour, je saurai que ça ira mieux quand, en plein milieu d'une séance de torture, je me dirai "Non, je dois prendre soin d'eux !". Et un jour, elle enverra chier un repenti du Sanctuaire en se disant "J'ai besoin de prendre soin de moi !"."

Mais pour le moment, la prêtresse était abattue sur son siège. Et confirma :

"C'est pas une vie, d'avoir un sourire gravé sur sa figure... J'ai l'impression d'avoir un masque en permanence, et j'arrive pas à m'en débarrasser... C'est horrible, cette sensation de savoir qu'on devrait s'inquiéter pour soi, des fois, mais... Rien d'autre que de l'optimisme, de l'altruisme ou une profonde déception ne sortent. Je jure que je voudrais pouvoir penser à moi, mais c'est plus fort que moi, je- Vous vous rappelez, de ce portail ? J'étais authentiquement apeurée, ja ? N'importe qui aurait fui et laissé Kayte se démerder, a ma place ! Je suis phobique, après tout ! Réellement phobique ! Et ma seule option n'était pas "Fuis loin, tu en as peur, pense à toi", mais "Torture-toi, tu vas devoir l'aider, pense aux autres" ! Si j'avais vraiment eu le choix, vous pensez que j'aurai fait quoi ?"

Kinetic, qui avait suivi méticuleusement, était confiant sur sa déclaration :

"Vous auriez fui sans regarder derrière vous vers le vaisseau ? Parce-que vous n'avez pas les directives nécessaires pour vous protéger vous-même ? C'est pour ça que sur les images vous n'avez pas cherché à attaquer vous-même Elyseum quand elle vous a agressée dans votre Sanctuaire mais que vous l'avez forcée à combattre ses doutes elle-même ? C'est tordu ça comme altruisme !"

La prêtresse regarda l'amalgame :

"...exactement. Mais, d'une certaine manière, je l'aide quand-même. Elle ne s'en rend pas compte, mais, un jour, ça lui sauvera la vie... Ce n'est pas comme si mes possibilités d'autodéfense étaient véritablement nombreuses, avec mon problème. Mais celles que j'ai sont rarement létales."

Deadlock le sceptique infirma le tout :

"Alors moi je me rappelle que vous aviez vraiment pensé à vous en refusant catégoriquement de venir à ce portail pour aider ? C'était pas du pur égoïsme ?"

La prêtresse semblait touchée par l'attaque personnelle :

"Et j'ai tenu combien de temps ?"

Deadlock ne répondit pas. C'est vrai, en tentant de son mieux pour essayer de NE PAS venir et se reclure sur elle-même, elle avait tenu environ 30 secondes. Et, de plus, contre un Dox. Dont l'empathie, il le savait, devait égaler celui d'une caisse enregistreuse. Alors qu'il utilisait des méthodes basés sur le rappel au devoir et au sens du travail, qui aurait dû frapper son côté pragmatique. Il commençait à douter :

"Attendez, vous voulez dire que si j'avait décrit une chaîne de montage d'automatons ou si j'étais resté silencieux, vous auriez cédé toute seule ?"

La prêtresse répondit :

"Le Sanctuaire avait été formel : Il y avait quelqu'un à aider. Même si c'était un outremondien, il avait quand-même besoin d'aide. Donc, oui, j'aurais cédé toute seule. Je jure que j'ai vraiment essayé de résister ! Le pire c'est que j'arriverai même pas à lui en vouloir, au Sanctuaire. Vous comprenez, maintenant, la galère dans laquelle je suis ?"

Deadlock voulait vérifier quelque-chose, et insista une deuxième fois :

"Et Elyseum ? Tu viens de la foutre dans le pire état jamais vu pour "l'aider", elle aussi ?"

Reposer la même question pour voir les différences de version ? Pas bête !

La prêtresse eût une tête de profonde, immense, incommensurable désillusion. De l'autre côté du mur, Phyro hurla un :

"TU T'ES VRAIMENT SENTI OBLIGÉ DE VÉRIFIER PAR UN EXEMPLE EN LIVE TOI-MÊME, CONNARD ? TU POUVAIS PAS T'EN EMPÊCHER, HEIN ?"

Mentalement, celui-ci continua à l'attention des deux Doxs :

"...quoi que tu peux toujours continuer à jouer aux cons si tu veux finir comme Elyseum, hein. Moi je dis ça comme ça, mais la madame qui peut te pousser au suicide elle est devant toi !"

Comment il a fait pour se connecter au réseau Dox ?

Deadlock lança a l'attention de l'intrus :


"Ha ! Je le savais, qu'elle affabulait ! Tu viens de tout griller, Phyro !"

"...non. Si tu la pousses trop, elle VA essayer de t'aider en tentant de te pacifier. Comme elle est, dira t'on, moins douée que moi dans le domaine, et surtout stressée, elle forcera la dose et tu vas te retrouver avec une mélancolie comme t'en aura jamais vue. Si elle était réellement capable de pure méchanceté, tu serais déjà pire que mort à l'heure qu'il est."

Un texte informatif s'ajouta en haut a droite de l'écran de Kinetic. Il y était marqué : "Phyro s'en souviendra..."


C'était quoi ça ? On aurait dit un mauvais indice de scénario ?

...tandis qu'Ayaap s'enfonça la tête dans ses mains, fondit en larmes et que Deadlock semblait avoir des soudains doutes sur l'intelligence de son action. La chef de guerre, constatant la scène, entamait, contrariée, un :

"Mais quel cauchemar, je suis entourée de cons... Bon, je pense pouvoir répondre à sa place. Comment expliquer ça... Dans un sens, oui, elle comptait l'aider. Si j'ai bien vu le rapport, Elyseum a voulu l'agresser quand la grosse fragile derrière moi lui a dit, sans grand tact, qu'elle pouvait éventuellement changer, ja ? Là vient le point : Même si c'était, quelque-part, par vengeance mesquine-"

La tête toujours enfouie dans ses mains, l'accusée se défendit d'un :

"-JE VOULAIS VRAIMENT L'AIDER !"

Morgana continua en précisant machinalement :

"J'ai jamais dit le contraire. Donc comme le dit la dame, l'action, au delà du concept de "faire chier", se révélait authentiquement être une aide pour la Dox. Une aide apportée d'une manière tordue, certes, mais une aide quand-même. Laisse-moi deviner : Tu voulais qu'elle comprenne, ja ?"

Ayaap entama un "oui" de la tête tout en lâchant un tout petit "ja" bloqué dans sa gorge. La chef de guerre reprit :

"On est malades, les Doxs. La seule liaison qu'on a avec les sentiments de l'autre, désormais, traîne dans la salle adjacente et est en train d'écouter Elyseum vider son sac. Voyez ça comme une équation bizarre : Dans notre cas, physiquement, 1 plus 1 fait 1. Sauf que, spirituellement, ça ferait plutôt 0,5 plus 0,5 pour faire 1. Si vous coupez la poire en deux... 0,5 fait donc 2. Là ou Phyro aide, c'est que, grâce à lui, qu'on considérera comme la valeur X, 2 ne fera jamais 0,5, car 2 plus X sera toujours égal à 1. Et, grâce à lui, également, 1 plus 1 plus X sera toujours égal à 1. Mais, si les équations ne sont pas votre truc, contentez-vous de revenir au sujet principal de notre venue ici : La Dox. Celle en pleine descente."

La prêtresse continua. Elle semblait s'être calmée, ou être tombé à court de sel pour pouvoir décemment continuer à pleurer :

"La pauvre ne pense pas être capable de tenir sa tâche. Non-seulement parce-qu'elle a désormais peur du regard des autres, chose qu'elle ignorait auparavant..."

Morgana continua la phrase a la seconde ou la prêtresse s'était arrêtée. Le phénomène était désormais clairement perceptible. Le changement de conscience pouvait s'observer rien qu'au changement d'interlocutrice :

"...mais également car elle ne pense plus être à la hauteur de la tâche que je lui ai confiée. Tâche que je lui ai confiée car je savais qu'un Dox était adaptatif et qu'elle s'en sortirait..."
"...mais également car Phyro et moi pensions que, contrairement à ce qu'en disent les religieux de cette galaxie, vous autres Doxs n'êtes pas qu'une suite de lignes de codes, et que les cristaux Exodus et sa capacité à vous ressentir sont une preuve que non seulement vous existez..."
"...mais aussi une grande aide pour vous permettre de rester à mon service."
"Vous avez beaucoup à apprendre, Doxs. Un jour, vous comprendrez pourquoi nous vous avons réveillés..."
"...mais en attendant, vous avez du travail à faire..."
"...une galaxie à sauver..."
"...et mon futur à assurer."

C'était bizarre. Kinetic se contenta d'archiver la phrase complète en marquant "sanguinaar" en tant qu'émettrice. Deadlock avait encore une question, esquivant celle qui le brûlait et qui était "Et t'appelles ça de l'aide ? Vraiment ?" :

"Hm. Et Phyro dans tout ça ?"

Morgana commença :

"Oh, lui ? Il est bien sympathique, mais, actuellement, il s'occupe tout autant de moi que je m'occupe de lui. Disons qu'il sert de régulateur. Le but d'un pôle inverse, c'est de pouvoir stabiliser un état. Comme nous n'en avons pas, c'est lui qui en fait office, et cela pour nous deux. Avant, c'était moi qui me pliais en quatre pour qu'il ne décroche pas, et maintenant... Je me plie tout autant en quatre, hein. Mais désormais, il passe sa vie à servir d'intermédiaire entre moi et elle, et me remémore également des actions ou pensées que, c'est plus fort que moi, je ne peux pas entreprendre tout seule. Quoi qu'en cas de pépin, le Sanctuaire fait la même pour Ayaap, mais bon, il a une vie à côté, on va dire. Phyro ne peut pas être partout, certes, mais il n'est plus dans une obligation quelconque, désormais. Mais c'est une grande aide pour moi..."
"...et un grand ami. Le seul que j'ai jamais vraiment eu. Je m'inquiète, pour lui, réellement..."
"...mais je m'inquiète aussi pour moi, et si il venait à céder, nous n'aurions plus rien pour nous réconcilier au quotidien..."
"...sans compter le faire que Phyro lui-même ne mérite pas d'être réduit à l'état d'épave mentale qui l'attend si je n'étais pas là !"

Hm. Y'a quand-même une question de statistiques qui m'intéresse parce-que là actuellement je- Vite vite posons la question !

Kinetic posa la question, alors :

"Mais pourquoi donc Phyro traîne 80% du temps avec Morgana plutôt qu'Ayaap, si celle-là est plus facile à vivre ?"

Morg répondit, visiblement peu affectée :

"Ah bah je l'attendais, celle-là ! C'est simple. Y'a du travail à réaliser. C'est moi qui me concentre sur le travail. On a un conglomérat à faire tourner. Pas qu'Ayaap est inutile, mais..."
"...je voudrais vraiment faire beaucoup plus pour l'Axiome, mais la création d'une flotte spatiale ou la supervision de la justice et des mandats d'arrêts contre le voisinage galactique..."
"...ne laisse pas vraiment de place pour des bonnes intentions, et c'est pour ça que Phyro passe souvent me voir comparé à elle. Parce-que le collègue de travail, c'est moi !"

Kinetic insista :

"C'est pas ce que les caméras ont filmés, sur le Flagship ! Tant de saleté partout, Phyro est réellement dégoûtant ! Et puis je pensais que c'était quelque-chose que vous organiques détestiez faire !"

Morgana tira une pokerface, s'ensuivit un monologue :

"Y'avait une caméra ?"
"Morg', t'as fait quoi là-bas ?"
"Mais rien du tout ! Il m'aidait juste à réguler ces putains de phéromones ! Tu fais comment, toi ?"
"Je médite, puis généralement quand il n'est pas là je me mets une mine et je pars hiberner ! Mais a votre retour, il est arrivé après que je me sois mise une mine, mais avant l'hibernation ! Tu serais étonnée de savoir comment l'alcool peut rendre le tout génial !"
"Génial ? Mais tu plaisantes ! C'est horrifiant d'être bourrée ! Enfin bref, tant de bavardages pour dire que "Oui, ami est peut-être un peu sous-évalué", mais voyez ça comme ça : Une balance a peser. Si l'un des deux poids cède, la tige tombe et entraîne l'autre poids. Mais si la tige cède, les deux poids ne balancent plus rien, ja ?"
"Et puis, après tout. Ca fait toujours du bien au moral, quelqu'un sur qui s'endormir a la fin de la soirée, ja ?"
"...me rend pas jalouse, putain ! Tu sais depuis combien de temps j'attends de pouvoir ressentir de genre de truc à nouveau ?"
"Ah, ça reviendra, un jour ! Et puis, c'est pour ce genre de cas qu'on à Phyro ! Tu pourras revivre mes souvenirs !"
"J'aimerais avoir les miens, ouais ! Et même pour le cas Phyro, il faudrait avant-tout qu'il arrête de faire l'émo-dépressif !"
"Maiiis c'est pas graaave ! Ca va revenir un jour, tu verras ! Si il re-fait une crise de dépression, envoie-le juste moi ! Et puis... C'est pas vraiment ta faute si t'es une coincée !"
"Maiiis tu vas la fermer, a un moment, la fragile ? Apprends à rester trois secondes sans t'effondrer, et on en reparlera ! Si j'avais dû compter sur toi, a l'époque, j'aurais finie affranchie en plein milieu d'une taverne !"
"Si j'étais pas intervenue, t'aurais tenté de buter le chaton à ton arrivéééée !"

De l'autre côté du mur, une voix résonna :

"ME FORCEZ PAS A VENIR !"

"SILENCE, INSECTE !"
"TOUT VA BIEN !"

Elles recommencèrent à s'engueuler. L'une était visiblement énervée, et l'autre restait souriante. Maintenant qu'il savait, la scène était d'autant plus dérangeante que désormais, il savait que l'une aurait juste aimé dire "Bon écoute, au pire c'est pas grave, on s'en fout, je t'aime quand-même !", et l'autre en venir juste aux poings pour que la première la ferme pour de bon. Kinetic se posait juste une question :

"Dis Deadlock ? Depuis quand tu peux te concentrer sur ce genre de questions sentimentales ?"

Deadlock haussa les épaules :

"Je sais pas. J'ai changé, je pense."

Si Deadlock a changé, et Elyseum essaie de changer...

Moi aussi je peux changer ?

Il coupa court à la discussion des deux moitiés quand, revenu à son état enthousiaste, il claironna :

"Allons voir dans la salle du personnel ! Je veux savoir si je peux changer !"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Oct 20, 2018, 10:41 pm
Ci parti !

CiterIntro dans l'arène

C'est fou toutes les frivolités qu'on peut se permettre quand on a la possibilité de ressusciter les gens à volonté.  jvhap

CiterAyant commencé le nettoyage par l'arrière, a peine la phrase finie que Kinetic en était déjà rendu à sanitariser sa tête. Il ne semblait pas être vraiment ravi de la nouvelle arrivée de produit lavant dans ses yeux, ni dans son museau.

Je suis déjà fan de Kinetic putain !  jvrire

CiterPhyro semble avoir sur lui des traces de farine viande salade et haricots ! Il devait être en train de manger un truc à emporter sur la route mais j'ai aucun indice vu que sa caméra donnait sur principalement un mur et qu'il a réglé son son pour ignorer toutes interférences externes !

Je sais pas pourquoi, mais j'aime bien l'image de Phyro qui mange un sandwich.
Ça nous rappelle que même s'il est télépathe, modifié de tous les côtés et qu'il peut modifier son corps de façon chelou pour pouvoir baiser efficacement des meufs, ça reste un être humain comme nous.  jvhap

Citer"MAIS JE VOUS AI PAS NETTOYÉ DEPUIS QUE VOUS ÊTES LA !"

KINETIC MON DOX PRÉFÉRÉ !  jvrire  jvrire  jvrire

CiterUn texte informatif s'ajouta en haut a droite de l'écran de Kinetic. Il y était marqué : "Phyro s'en souviendra..."

jvrire
...
...
C'EST LA PREUVE QUE TOUT ÇA N'EST QU'UNE SIMULATION ! DÉBRANCHEZ VOUS, LES DOXS ! LIBÉREZ-VOUS !  jvfou

Citerans notre cas, physiquement, 1 plus 1 fait 1. Sauf que, spirituellement, ça ferait plutôt 0,5 plus 0,5 pour faire 1. Si vous coupez la poire en deux... 0,5 fait donc 2. Là ou Phyro aide, c'est que, grâce à lui, qu'on considérera comme la valeur X, 2 ne fera jamais 0,5, car 2 plus X sera toujours égal à 1. Et, grâce à lui, également, 1 plus 1 plus X sera toujours égal à 1.

(https://i.imgur.com/SO8VK6U.jpg)

Citer"Mais pourquoi donc Phyro traîne 80% du temps avec Morgana plutôt qu'Ayaap, si celle-là est plus facile à vivre ?"

Probablement pour le cul...
Spoiler: MontrerCacher
...Si Phyro faisait ne serait-ce que semblant de s'y intéresser en tout cas.


Bon c'est chouette.
La suite maintenant.  jvnoel
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 22, 2018, 05:44 am
Pris d'une crise d'insomnie, j'me suis dit "Tiens, répondons en attendant 6h" jvhap

CiterC'est fou toutes les frivolités qu'on peut se permettre quand on a la possibilité de ressusciter les gens à volonté.  jvhap

Ca dépend, en vrai, de plusieurs facteurs : Si on sait que le mec est mort ou pas, si on a le matériel pour le ressusciter (Ce qui devient, dans la galaxie, assez commun et répandu chez certains, purement tabou chez d'autres), si on arrive à retrouver l'âme du type dans l'Outremonde, et si on peut le tenir pendant la convalescence plus ou moins longue suivant le séjour extra-universel.

Quand on voit les ravages d'une utilisation répétée sur Deuterium, on peut se douter que sur un random suicidaire, inconscient ou malchanceux, y'a forcément un moment où y'aura un point de non-retour.

CiterC'est cool de voir Phyro manger un sandwich

"Non. Laissez-le souiller le hall d'entrée avec son mets. Le temps qu'il dépensera a assaillir l'endroit de miettes ne sera pas du temps dépensé à provoquer quelque apocalypse." -La grande émissaire de l'union Nocta, quand son chambellan lui demanda la réaction à tenir pour un tel affront.

"Quoi "Il pourrit la cale" ? Tu voudrais qu'il pourrisse nos chances de survie en tripotant la chaîne de l'ancre, plutôt ?" -Franzis sur le même sujet.

"Messieurs : Ce fût un honneur de vous connaître..." -Le grand maréchal des paladins de l'Aube quand l'un d'entre eux rapporta que le casse-dalle qu'il venait d'engloutir s'avérait appartenir au militaire exilé et très peu discipliné qui bossait en freelance pour eux.

"Comment osez-vous parler de politique internationale quand vous êtes ne serait-ce qu'incapable de résister à un distributeur automatique, désaxé ?" -Le représentant allemand et très stressé voisin du pays contenant le quartier général des Gardiens et des Seekers, lors d'une conférence à l'ONU.

Bref, tant qu'il mange, il fait pas autre chose, et la majorité des gens pensent comme toi, du coup jvhap

CiterAvis sur Kinetic

Je le sous-exploite, mais son problème sur la narration c'est que bien que sa manie soit un running-gag, le personnage est taillé pour ne pouvoir agir que dans un seul contexte précis, et il deviendra, malheureusement, vite répétitif si je m'en sers mal. Ca va être un challenge de le transformer en quelque-chose d'autre que les mascottes style "Chats d'anime"

CiterLes maths c'est chiant

Et encore t'as pas vu la partie expliquant pourquoi X est X et pourquoi, à la fin, le tout ramènera toujours à 1 jvhap

...n'empêche : Kayte avait raison !

CiterProbablement pour le cul...
...Si Phyro faisait ne serait-ce que semblant de s'y intéresser en tout cas.

"Phyro, j'ai une question, là, soudainement : T'as retiré ta capacité à libérer de l'endorphine et compagnie, alors... Pourquoi t'as l'air si content, là ? T'as un truc, ja ?"

"Ah ouais, ouais, j'ai un truc. J'ai bien viré toutes les merdes chimiques qui m'empêchent de me concentrer, mais pour compenser je me concentre pour tirer une part de ce que vous ressentez. Comme diraient les anglais :"What's yours is mine". And your feelings are mine !"

"HA ! T'es pas aussi bégueule que tu tentes de le faire croire, au fond !"

"Respecte-moi, a un moment ! J'ai juste un problème à faire cohabiter des années de service et de traumatismes à en voir de toutes les couleurs dans les rapports vidéos et en chopant des Marines sur le fait, j'suis pas non-plus totalement désintéressé par le concept ! Comment tu fais, toi, pour pas avoir une centaine de souvenirs malsains en fermant les yeux dans ce genre de cas ?"

"...du pur nihilisme. Tu peux pas être affectée si t'est juste pas concernée."

"...y'a du bon, à être deux-en-un."

CiterC'EST LA PREUVE QUE TOUT ÇA N'EST QU'UNE SIMULATION ! DÉBRANCHEZ VOUS, LES DOXS ! LIBÉREZ-VOUS !  jvfou

...quand tu vois comment ça a marché pour Kayte jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 23, 2018, 11:50 pm
Bon allez, j'vais me démerder pour scinder proprement ce chapitre.

En attendant, making-of :

Spoiler: MontrerCacher
Un truc à savoir sur mon style d'écriture, c'est que je commence en posant un chapitre général, ce qui me fera me coucher vers 4h' du mat' parce que j'ai aucune notion du temps quand j'écris.

Le lendemain, je reviendrai retravailler le chapitre et virer les incohérences que j'aurai repéré mais que j'avais la flemme de virer, ce qui me prendra un moment et de nombreux facepalms saupoudrés de "J'ai pas fait ça ?".

Le restant reviendra à faire des précisions sur des sujets mal expliqués, ou rajouter des lignes de dialogues quand X ou Y qui est sensé être concerné par la conversation se touche un peu trop dans l'histoire. Ou trouver une explication de pourquoi il se touche.

Et, des fois, je tomberai sur LA révélation que je pourrais caser dans l'aventure pendant que je me fais chier comme un rat mort parce-que Lilles est constitué de flippés qui paniquent et se barrent au moindre signe de danger, m'empêchant de me sentir chez moi passe mon temps à comater à la cafet' la BU ou le kébab a côté. Et en rentrant, j'essaierai de la caser dans le chapitre.

C'est pour ça qu'un chapitre qui devait se révéler court fait trois messages de long à la fin. Parce-que je l'ai complété entre temps.

D'ailleurs reparlons de cette limite de messages... C'est obligatoire ? Genre "Vraiment" ?
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 24, 2018, 12:11 am
Chapitre 21 : (Phyro) Un Dox peut-il changer ?

Spoiler: MontrerCacher
127 ans de travail acharné pour arriver là où il en était. C'était déprimant...

Il avait dû s'avouer vaincu par l'ésotérisme. Sûr, ça avait ses bons côtés, au fond. Mais dans le procédé, c'était sa fierté qui venait de sauter. L'expédition s'était bien finie, alors pourquoi elle avait un goût d'inachevé ?

L'autre connard d'outremondien, là. Il avait passé sa vie à chasser un fantôme, et ça avait a peu près aussi bien fini pour celui-là que lui-même. Energetic. Le patron de Delektron. Le meilleur physicien de tout l'empire.

Là, il était partagé entre son ambition de trouver comment tuer Phyro, rêve qui s'en allait de jour en jour, et...

Il ne trouvait pas vraiment de seconde ambition.

Si, gérer Delektron. Mais bon, ça c'était pas un hobby. C'était sa manière d'obtenir des matériaux aliens, et ça changeait pas avant-après l'empire.

Quoique si, avant Delektron servait à armer les opposants à l'empire et ça lui permettait de pourrir la vie de ces arrogants mais tristement stupides Marines, tout en lui filant des données sur le terrain. C'était toujours bon à prendre.

Maintenant, il armait...

Il armait qui, désormais ?

Ca le dérang-


*CLACK*

Ca, c'était le bruit d'un système de répression de singularité qui n'était pas surveillé...

"...oops."


Le groupe du couloir, après quelques démêlés, avait fini par revenir dans la pièce. Les engueulades entre les deux étaient rares, mais il fallait avouer que les deux cons de Doxs avaient le chic pour être particulièrement aveugles et particulièrement insensible à quelque notion de tact que ce soit. Pour sa part, Phyro, bien que peu doué dans le domaine, essayait d'en faire quelque-peu preuve. Et il écoutait Elyseum vider son sac. Il en avait assez-peu appris d'elle en vocal. Après un sondage d'esprit, c'était totalement autre chose.

Un esprit de Dox n'était pas si différent, finalement. Juste... Plus concentré. Plus fermé. Pour tout dire... Ils étaient absolument tous maniaques de quelque-chose, et leur Memento l'expliquait très franchement : L'épée antichar d'Invictus, le maniaque de l'attention et de la gloire. Le Taser de Deadlock, le maniaque du contrôle et du calme. Le balai de Kinetic, le maniaque du ménage et de la propreté. Il soupçonnait la banque de donnée d'Energetic, le maniaque des connaissances, d'être son Memento, mais Elyseum... De quoi était-elle maniaque ? Des apparences ? Non, son rôle consistait à traumatiser des fuyards et faire la taupe. Elle était maniaque de quoi, en réalité ?

Il trouverait plus tard.

Leur manie ne les quittait, pour ainsi dire, jamais. Les deux dehors, en tout cas, étaient toujours enfoncés dedans. Elle, là, avait essayé de reproduire, sans même l'avoir vu a l'oeuvre, la méthode "Franzis" anti-syndrome post-traumatique. (https://www.youtube.com/watch?v=d5P5Tz3VH94) C'était pas une bonne idée. Sauf que l'un tenait l'alcool, grâce à sa constitution hors-norme. La "frêle" assemblage de techno-câbles, elle, venait d'apprendre que son plan de surcharger sa mémoire pour effacer les dernières données se soldaient par l'équivalent mécanique d'une "Gueule de bois". De ce qu'il ressentait, et voyait, les symptômes variaient assez peu, finalement.


Ca me rappelle la fois ou il avait réussi à gagner une armure compl- Nooon, je dois me concentrer !

Elle avait du mal à bouger ses membres. Elle était incapable de prendre une forme correctement, la laissant en espèce de patchwork multi-espèces. Son modulateur vocal grésillait a cause de la saturation. Ses paroles semblaient boucler, de temps à autres. Ses pensées étaient non-pas anarchiques, mais ressemblaient à celles des organiques. A savoir : Elle pensait, au lieu d'une chose à la fois, ou deux, ou trois grand-max, à plein de micro-réflexions.

En bref, elle se posait assez de questions pour passer pour une organique. Mais, pour une Dox, elle se posait BEAUCOUP TROP de questions. On aurait dit un- Putain mais...

En plus vulgaire, si il n'avait pas connu Invictus pendant tout ce temps, là, a vue de nez, mentalement seulement, il aurait été persuadé que cela fût une réelle et authentique organique anxieuse.


"D-dis, p-p-p-p..." (https://www.youtube.com/watch?v=vk4-A4NymJk)

A-1, fasciné, regardait son communicateur faire. Phyro était en train d'essayer de lâcher un faux sourire. Il avait très vite remarqué que Kinetic s'en rendait très vite compte. Elyseum décida de reprendre sa phrase depuis le début :

"Ugh. Dis, p-putain d'org-organique..."

C'était pas franchement la suite de phrase que j'espérais.

"Waah, traiter Phyro de "Putain d'organique" devant A-1, 'faut vraiment être con !" "Et c'est pour ça que je la blaire pas." "Elle aura vraiment tout tenté pour faire parler d'elle..." "C'est une machine, ça a pas de sentiments ! A quoi elle joue, bordel ?" "J'sais pas si un réparateur pourrait la formater. Elle a besoin d'un formatage." "Ca peut avoir une gueule de bois, un robot ?" "Même mécanique, c'est alcoolique. Bah dis-donc, on n'arrête pas le progrès." "Je prierais bien pour son âme... Si elle en avait une..."

Putain, j'ai envie de les frapper, tous...

"Moi j'suis un élémentaire, j'ai des sentiments. Un robot, c'est pas un peu comme un élémentaire ?"

Lui, je l'aime bien.

Elyseum reprit :

"...j-je t'inspire quoi, à-à-à... A toi ?"

Hein ? Quoi ? J'écoutais à moitié ? Téléscaaan... Ah. D'accord.

"Là tout de suite ? 'k les mecs, vous me connaissez j'vais être très franc : Tu m'est plus sympathique que la totalité du putain de personnel ici présent."

Il sentit que la remarque avait fait mouche. Presque la totalité de la salle l'avait, bien évidemment, mal prise. Morgana lui rappela très vite et sobrement :

"Phyro, c'est la première phrase que je t'entends dire et tu viens de faire se braquer la majorité de la salle. Évite ce genre de remarques, ça va mal finir pour tout le monde. S'il te plait."


Ah merde, c'est vrai tiens.

Il continua, en pointant du doigt l'élémentaire :

"...sauf toi ! Toi t'as l'esprit critique. Toi je t'aime bien !"

La Dox reprit :

"Symp-p-patique ? Ca veut dire q-q-quoi, ça ? Ou plut-t-tôt, par rapport à quel s-s-s-s-s..."

Le temps qu'elle passa à galérer, il sentait une discussion entre Morgana, Ayaap, Deadlock et Kinetic d'un côté, et A-1 qui répondait de l'autre. Il devait les mettre au courant des événements ici. A-1 avait ce grand talent de multitasking, lui permettant de répondre et de suivre une petite centaine de tâches et de discussions en même temps. Ca aurait pu être cauchemardesque pour Phyro, mais fort heureusement le Seeker était assez concerné pour penser à dissimuler du mieux qu'il pouvait le flux mental qu'il émettait, lui permettant de se concentrer sur la Diva sans voix :

"...par rapport à quel s-s-s..."

Il fallait continuer sa phrase. Son impatience grandissait à chaque essai raté. Si il ne se démerdait pas pour baisser sa frustration, elle allait finir par avoir une pure colère. Ca, par contre, elle savait bien faire. Il avait compris qu'elle était prompt aux accès colériques quand la situation s'enlisait. A la remarque, elle semblait capable d'émotions, en réalité. Elle était, en tout cas, capable de faire de l'humour. Un humour gênant et malsain, mais un humour quand-même. Il finit la phrase à sa place :

"Par rapport à quel standards ?"

Elle le fixa des caméras, et attendit une réponse :

Si je lui dis direct que c'est pas un monstre, elle refusera de me croire. Si j'arrive a la convaincre, elle sera soulagée et un membre quelconque du staff ira la renvoyer au fond du trou en pensant qu'être brusque et honnête sera productif. Ca va être compliqué... J'peux pas juste tous les buter et continuer à parler tête à tête ?

Les deux sanguinaar s'interposèrent instantanément :

"Phyro ! N'aggrave pas la situation sur le long terme !"
"Phyro ! Ces types ont juste peur ! Tu peux pas leur reprocher ça !"


Merci du conseil, les filles. J'sais pas ce que je ferais sans vous...

"Un génocide ?"
"Une dépression ?"


Ouais bon. Retournons au sujet.

"Tu vas le faire, t'inquiète. Je traînerais pas avec toi, sinon !"
"Elle le sait pas, mais elle compte sur toi, chaton !"


Ugh... J'ai l'impression d'entendre un marketeux qui- C'est usant.

"Elle va s'énerver !" "J'aurais dû lui arracher sa batterie !" "Phyro est doué en pensées organiques, pas en programmation ! Il faut la reformater !" "Pourquoi ils s'emmerde autant pour une machine ?" "Ca va bourder..." "Comment un robot peut-il boire ? Un Dox est il véritablement une machine ?" "A la moindre emmerde, je m'en fous, j'interviens !" "Il pense vraiment pouvoir raisonner un programme ?"

Les 12 connards restants de la salle du personnel étaient en train de refaire tous les scénarios les plus improbables possibles. Ils étaient horriblement chiants, et pourtant pas un ne parlait. Y'en a pas un seul qui avait raison, et l'agressivité générale semblait avoir été quelque-peu détournée sur l'élémentaire, au grand regret de Phyro. Celui-ci continua :


"Écoute. Les exilés Pariah de l'avant-poste de la planète natale des Thyraan étaient des monstres. Glasty était un monstre. L'ONU est composée de monstres. La reine des anciens Aryani était un monstre. Et, honnêtement, et désolé si ça va te choquer, mais quand j'ai fini par le buter... Ozgär était le plus gros monstre du lot."

La Dox brilla par son absence de réaction.

...pas mentalement. Elle a l'air de s'en beurrer d'une puissance monumentale de mon avis sur Ozgär, au point que je la soupçonne d'être en parfait accord avec moi-même. Elle passe en revue le dossier "Thyraan Prime", compare les expériences faites avec les siennes. Ne comprend pas l'absence de notation scientifique et la surabondance de vidéos. Mais, dans le fond, les expériences qu'ils menaient étaient a peu près les mêmes que celles qu'elle menait elle-même. Les archives pariahs n'étaient pas remplies. Certaines parties avaient été effacés avec la mention "Exilés. Surveillance minimum. Cause : Marchandise constamment abimée." Elle se renseigne sur Glastonlade. Ne comprend pas comment quelqu'un peut passer d'une cible à une autre avec aussi peu d'intérêt. La vie de ce type se résumait à frapper assez violemment toute forme d'opposition, même mineure. Et il était assez doué pour s'en sortir avec juste cette technique. Quelle sauvagerie... Elle passe sur l'ONU. Seule archive qu'elle trouve : Le cessez-le-feu avec l'empire. Anecdote : Dans les archives pariahs, il était indiqué en annotation "Le respectez pas ! Revenez quand on sera sûrs que A-187-05-62 sera parti pour de bon et que A-52-04-8 sera sous contrôle définitif. Ozgär veut un final digne de ce nom."

Tiens, je savais pas, ça ! J'ai encore sauvé la Terre, en fin de compte ?

Morg' commenta :

"Heh, sous contrôle, hein ? Argh... J'ose même pas y penser..."


Moi non plus, championne, moi non plus... Mais si ça dérange pas, j'aimerais me concentrer. C'est assez dur avec les types aux alentours.

"Je sais que je vais être chiante, mais j'dois me démerder pour qu'elle soit moins détestée, ici. Tu penses pouvoir poser des bases ?"

Ugh... Ca, ça dépend d'eux. Retournons sur le sujet.

Elyseum passe sur les Aryani. Nouvellement Nagyari. Tiens, elle à une opinion précise d'eux :

"...des monstres, qu'il disaient. Notre faute, qu'ils disaient. Je n'ai jamais tué personne pour me faire bien voir, moi..."

Elle réfléchit quelques secondes à ce qu'elle venait de penser.

"Je n'avais jamais vu ça comme ça. J'ai l'impression d'être aussi inutile que cette satanée batterie déchargée !"

Elle constata l'objet qui se tenait dans sa main. Puis, à la grande surprise de la salle, balança rageusement vers la porte la batterie vide identique au monticule qui traînait au sol. Le bar s'alarma. Surtout mentalement. Mais l'alarme fût de courte durée : Déstabilisée par sa gueule de bois, la Dox chuta de sa chaise et tomba au sol, devant tout un groupe du labo', la boss, la prêtresse qu'elle aimait/détestait à raison de 50/50, Deadlock, Kinetic, un Seeker et Phyro. Pour un Dox, dont l'échec était synonyme d'humiliation, c'était grave. A cause de l'identité des témoins et de la scène en cours, celle perçue était totale. Phyro sortit mentalement :


C'est votre occasion de briller, les connards.

"Comment ça, les connards ?" "Briller ? Et pour quoi faire ? Elle ressent pas la douleur !" "Elle est suffisamment buggée comme ça, laissons-là ou elle est !" "J'pourrais la décharger-recharger ?" "Elle va rester cassée longtemps ? Y'a du travail à faire !" "L'intérêt de lancer ce truc ? Elle voulait toucher quoi ?" "...bon, j'vois que personne ne bouge, alors je vais..."

Morg' rectifia le tir, visiblement contrariée :

"Phyro ! Je déteste me répéter : Quand bien-même tu sois persuadé qu'ils le méritent, fais gaffe à tes injonctions ! Je ne VEUX PAS de bordel maintenant !"


Ils méritent des tartes, ouais... Enfin bon, j'vais tenter de me retenir.

"Tu vas te calmer très vite, ouais !"

La totalité de la salle s'interrogea. Mentalement, le degré d'intelligence collectif prouvait que la paresse coactive restait un grand fléau. Un type parmi tout le reste fût moins con que la moyenne, vint près de la Dox, et s'apprêta à-


...je parlais bien évidemment, avant que tu fasses quoi que ce soit, de la REMETTRE sur sa chaise, et ce avec TACT et DOUCEUR, pas de retirer sa batterie principale !

"Ah, genre, comme une personne âgée ? Gros, j'veux pas être méchant, hein ! Mais je pourrais la balancer qu'elle sentirait la même chose !"

Si j'te mets une calotte, tu vas rien sentir ? Par contre, tu vas bien la ressentir ? Tu la saisis, maintenant, la putain de différence, la put-

La pensée enragée de Morgana le coupa dans son élan. Elle ne rigolait clairement pas :

"Je. DÉTESTE. Me répéter. Je ne veux pas voir ce bar se transformer en arène miniature. Elyseum le prendra mal parce-qu'elle pensera que ça sera sa faute, Kinetic le prendra mal pour des raisons plus qu'évidentes, Deadlock le prendra mal parce-que le pépère n'aime pas la violence inutile, JE le prendrai mal parce-que tu m'auras prouvé être un sale con et Ayaap le prendra mal pour le dénouement global. C'est le dernier avertissement : Si tu oses utiliser un terme tel que "La putain de toi" ou "La putain de ta mère", tu te prends mon coude dans les côtes !"

Phyro réagit en émettant un bruit d'irritation, dont le ton lui faisait perdre aux yeux de tout le monde environ 195 ans d'âge mental. S'en contrebalançant totalement, il continua :


Elle vient de se vautrer devant deux de ses pairs, sa boss, un truc tirant sur sa rivale/mentor, les seuls types capables de lire en elle comme dans un livre et tout les mecs qui répondent de ses conneries ! Mec, t'aurais été à sa place, toi aussi t'aurais pas osé bouger !

Le type eût des yeux tout ronds. Il voulait évidemment répliquer à cette insulte, mais entreprendre un brawl avec Phyro n'était pas une bonne idée. Après un moment d'hésitation, il entreprit de passer sa tête sous le bas de la Dox presque inanimée au sol, et essaya de la remettre sur sa chaise. Son déguisement démontrait une authentique surprise quant à l'action. Et c'était pas du chiqué.

Hm. Elle pense qu'il fait ça par sympathie. Ca la touche, vraiment. J'pense que je vais pas lui annoncer la vérité. Par contre, LUI il va prendre Bagdad, si il re-dit une connerie.

Une fois reposée sur sa chaise, elle se laissa vautrer sur la table et, regardant son aide-soignant improvisé et "volontaire", entonna un :

"M-m-ma gratitude. Je s-s-suis touchée."

Le type eût des yeux encore plus ronds. Se concentrant mentalement sur le type, Phyro essaya de ne pas prêter attention a la multitude de gars qui pensaient comme lui. C'était épuisant. Il passa, sans le dire au type, la discussion en publique :

"C'est une réaction prédéterminée, pour sûr ?"


OPÉRATION "BAGDAD" ENCLENCHÉE !

Prédéterminé de quoi ? Où t'as vu UN SEUL instant un être dans la totalité de l'empire Pariah capable de juger productif de dire "Ma gratitude, je suis touchée" au putain de féminin a la seconde ou un putain de Marine se serait décidé à la remettre sur pied ? Un organique le ferait pas ! Personne ne serait assez con pour filer un aussi gros prétexte à un Marine ! Pourquoi Ozgär serait parti coder un robot pour qu'il le fasse, alors que c'était le roi de l'efficacité ? Tu crois vraiment qu'il aurait codé un aussi gros cherche-merde ?

"J'sais pas, moi ! Pour ce genre de cas ?"

Gros. Grooos ! La vérité Ozgär aurait jamais perdu de temps à prévoir que ses Doxs travaillent pour l'ennemi ! Et quand bien même il l'aurait fait, j'suis persuadé qu'il les aurait codés pour être les plus désagréables possible ! Nan, j't'assure, hein ! Je suis honnête à crever, et j'peux te l'annoncer en toute honnêteté : Elle chique pas !

"...merde, merde, merde..."

Le type est surpris, le bar est surpris, et toute la haine accumulée contre moi vient de s'évaporer en se rendant compte que j'avais raison. Une fois de plus.

Elle passe à Ozgär. J'aurais peut-être pas dû le mentionner. Après-tout, c'est un peu l'équivalent du papa pour eux. Ou de dieu.

Elle fouille les archives pariahs. Se rend compte que la grande majorité de ce qui est écrit dedans ne colle pas avec les rumeurs qu'elle a entendu des organiques.

Elyseum fixa A-1 du regard et claqua de la main gauche. La blatte, reliée mentalement à Phyro, savait déjà ce qu'elle voulait. La Dox obtint instantanément les archives des Seekers sur le sujet en question.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 24, 2018, 12:12 am
Assassinats. Usurpation d'identité. Traditions de pariahs oblige, ça aurait pu passer. Sauf que le monsieur était un fervent partisan du crime fratricide. L'empire n'a que deux lois qu'ils faisaient ardemment respecter, pouvant se résumer à : "Tu ne tueras point un autre pariah dans cet univers rempli de saleté" et "Tu n'abîmeras point la marchandise si elle peut encore servir".

Anecdotes d'invasions planétaires. Souvenirs à l'appui. Elle se repasse en accéléré chacun d'eux. Elle enregistre la totalité des archives. Plus de 100 ans de contact avec le monsieur, de la première rencontre de Morgana envers lui jusqu'à sa fin quand, finalement, il finit, pour la première fois de sa vie, par perdre son calme.

Heh, je suis très fier de cette fin.

Si Morg' pouvait pas le regarder dans les yeux, si les pariahs pouvaient pas le regarder dans les yeux, moi je pouvais.

"Principalement parce-que tu papillonnes trop pour être capable de penser sur le long terme."

Hé !

"Chaton, ce que j'veux dire c'est que moi je le regardais pas dans les yeux parce-que même derrière un écran j'avais l'impression qu'il pouvait me passer à tabac, et les pariahs le regardaient pas dans les yeux parce-que ce putain de phasme était monté officieusement au dessus de l'empereur, mais toi... Tu le connaissais presque par coeur, et tu le regardais toujours droit dans les yeux. Je sais toujours pas si c'est parce-que t'oubliais la dangerosité du type ou que tu calculais même pas ton interlocuteur. Y'avait rien de plus enrageant pour lui, tu sais ? Savoir que la fierté de Korvek qu'il maltraitait régulièrement devant ce dernier rien que pour le faire chier était hors de portée derrière un pur No-Name terrien, c'était vraiment dur pour lui. Pire : Un No-Name terrien qui s'en branlait toujours autant de qui il était, malgré tout ses efforts ! A ses yeux, t'étais l'équivalent de l'intelligence de Glasty' couplée a l'arrogance de Korvek. Mais sans la puissance de l'un et le génie de l'autre. Toujours à ses yeux, t'avais la sale manie d'être outrageusement chanceux. Et là ou ça le blessait, c'est que t'es tellement habitué à être un éternel étourdi qu'il avait la plus pure conviction que tu savais toujours pas qui il était, ni ce que tu faisais réellement, peu importe le nombre de fois qu'il revenait a la charge !"

Ouais, un No-Name. Pour un type célèbre pour sa capacité à prévoir des complots sur plus d'un siècle, j'le trouve bien con de pas avoir réussi à me gérer moi !

"T'es anarchique, chaton- Non, louveteau est mieux ! Tu jappes et cours dans tous les sens et nulle-part à la fois ! Te suivre est un exploit, et c'est réciproque : Le simple fait que t'arrives à suivre quelque-chose en est un, pour toi ! Mec, tu menaces d'oublier que t'es sensé remettre Elyseum sur pied d'une seconde à l'autre ! Avant-hier encore, t'as déboulé au centre de contrôle avec un cadavre mutilé et a moitié bouffé en demandant tout content "Tu viens ? J'vais faire un truc à manger !" avant d'être happé par la vue dehors au bout de 5 secondes et te poster devant la fenêtre en demandant "Tu penses qu'on peut voir Phobos de là maintenant ?" pour enfin oublier que tu revenais juste d'un meurtre et sortir "Oh et puis en fait viens ! On va explorer un tunnel !" ...Phyro mon coeur, ça aurait été n'importe qui d'autre, j'suis pas sûr qu'il aurait réagi en disant simplement "Oh, salut ! T'as reçu mon message, ja ?" !"

Mh. C'est vrai. 'faut que je me re-concentre d'ailleurs, Elyseum va bientôt finir les annexes détaillées.

Elle était presque rendue a la fin.

Bientôt...

Elle s'attardait sur un sujet tout particulier concernant les enseignement d'Ozgär à destination de Morg'.

Elle a fini !

Elle se leva subitement et demanda brusquement aux deux jumelles :

"Vous avez vraiment v-v-vidangé ce jour là ?"

Wat ?

Le restant de la salle pensait, chacun a sa manière, la même chose. Tous regardaient la sanguinaar en kit qui, désormais, était au centre de l'attention.

"C'te question !" "Oh putain..." "Nan, c'est pas ce que je pense ?" "C'est un peu gênant..." "J'me sens mal, là..." "C'est autant banal que ça pour un Dox ?" "Seigneur, a l'aide..." "De quel souvenir elle parle, là ?" "Ca va être marrant !"

Celle-ci, après avoir accusé le coup, répondit :


"C'est vachement brusque, comme question ! Puis pourquoi tout le monde veut tout savoir de ma vie, là soudainement ?"

C'était pas la réponse que la Dox attendait. Sans sembler se rendre compte du malaise s'étant installé, elle alla pour insister quand Phyro rattrapa le coup en lui glissant mentalement :

Conseil comme ça : Si y'a le moindre fluide corporel qui sort d'un organique, il sera forcément gêné d'en parler. C'est important, moi-même j'me suis retrouvé dans la merde à cause de ce genre de questions.

Elyseum, plus concernée par le conseil que par le fait qu'il fût délivré mentalement, réagit tout aussi mentalement :

"Attends donc... Tu veux dire que c'est pour ça que le labo n'appréciait pas que je fasse ma vidange en publique ?"

Ce fût Deadlock qui répondit le premier :

"...oui. J'avais le même problème, avec les Marines, a l'époque."

Elle contre-argumenta :

"Un instant : Pourquoi ne m'ont-ils jamais rien dit, à moi ? Quand j'étais trop près, je veux bien comprendre qu'ils s'énervaient, mais quand-même..."

Phyro encouragea le bossu :


J'ai grave la flemme, frère. Vas-y, t'es mieux calé que moi pour ça !

Celui-ci répondit :

"...grande aide que je reçois là... Alors, tu vois les, heu... Les... Les insectes non-imprégnables ? Bah, elles, elles avaient pas de pièces dédiées à ce genre de choses. Trop dangereux. Du coup, ça choquait pas les Marines que tu vidanges en publique. Au fond... J'suis presque même sûr que la pensée de te voir galérer les amusait. T'as dû te prendre des coups de matraque si tu le faisais sur un sol dur, par contre..."

Elle réalisa :

"Moi qui pensais que c'était juste parce-qu'ils n'arrivaient pas à nettoyer !"

Phyro passa en communication privée.


A-1, on est d'accord : C'est ignoble. Et je dis ça alors que je vomis sur les gens pour les buter.

Le Seeker réfuta. Cause invoquée : Recyclage de matière excédentaire bienvenu.

Ca se tient. Morg' ? Ayaap ?

"Me mêle pas à ça, on vient de me demander en public si j'me pissais dessus ! C'était pour quel sujet, d'ailleurs ?"

...elle voulait savoir si tu te lâchais vraiment quand Ozgär déboulait furibond quand toi et... Heu... Il s'appelait comment, déjà, l'autre con qui tentait de t'habiter ?

"Kizha. Une grande gueule et un grand stressé. Enfin, elle voulait savoir si j'me pissais réellement dessus quand un mégalomaniaque voyant ses plans parfaits contrariés par quelque problème généralement imaginé et pas forcément de ma faute venait nous tabasser en nous expliquant un raisonnement logique seulement sur le coup ?"

Ouais, un truc du genre.

"Bah évidemment que je me pissais dessus ! J'étais pas la seule, d'ailleurs !"
"Mais ça finissait tellement mal, à chaque fois ! J'y pouvais rien, moi ! J'voulais pas finir en tant que-"
"Si on avait appris à rester stoïque, il aurait probablement pas doublé les doses !"
"Mais comment tu veux rester stoïque quand tu sais ce qui va se passer ?"


Dites.

"Grmbl."
"..."


C'est bien beau de savoir la question, mais la vérité c'est... Pourquoi elle demande ça, tout a coup ?

"C'est toi, qui lit dans le cerveau des gens, ja ?"
"Ca doit avoir quelque-chose a voir avec elle-même."


Vérifions.

Sitôt dit, sitôt fait. Phyro demanda avec autant de tact que la Dox :

"Si c'est pas trop chiant, les dames derrière voudraient savoir la raison d'une telle question..."

La Dox quitta sa batterie vide des yeux, et regarda les sanguinaar en levant un sourcil, avant de justifier :

"C'est pas si complllll- compliqué. Si vous vidangiez en voyant un monnn- onn- onstre arriver, alors... Qui dans cette salle à déjà vid-d-d-dangé lors de mes entrées ?"

Malaise général dans le bar.

"Sans en arriver à ces extrémités..." "Je peux pas réellement pisser, mais il m'arrivait de relâcher des spores de danger..." "J'ai des bonnes sueurs froides..." "Je la quitte pas vraiment des yeux, a vrai-dire..." "C'est pas passé loin, une fois."

Phyro parla au nom de tout le monde :


"Se pisser réellement dessus ? Non, personne. Promis."

La Dox retourna fixer la table, et semblait ruminer quelque-chose.

Il faut changer de sujet.

Morgana, qui ruminait réellement quelque-chose, commenta :

"Grande idée. J'me rappelle d'une fois ou j'ai voulu accomplir la charge de travail d'un pariah flemmard pour justement pas me faire niquer à cause de lui ! Résultat, il m'a noyée à répétition et a arrêté seulement quand cet immense enculé s'est décidé à finir son travail lui-même. Et c'était chiant, et Kizha me les brisait, et j'suis presque sûre que si j'avais rien fait j'aurai fini pareil !"
"C'était injuste ! J'avais rien à voir là-dedans, moi ! Pourquoi je me faisais défoncer pour un excès de zèle ?"
"J'crois que ça avait un truc a voir avec le fait que "La véritable intellect consiste à faire faire aux autres ce qu'on devrait faire soi-même", et que j'étais en train de me montrer inférieure à un Marine de base, mais ça pouvait être aussi sur le thème de "Accorder des services sans rien demander en retour amène des emmerdes sans rien recevoir comme aide", hein."
"Je m'en foutais, de la morale de l'histoire ! Moi je voulais juste ne plus avoir la tête dans cette ignoble bassine d'eau savonneuse !"
"C'est vrai qu'avec les yeux explosés et la gorge en ébullition, on peut pas trop se concentrer sur une morale..."
"Et j'ai tellement détesté le regard de ce foutu Marine ! J'ai tellement-"
"On peut dire que pour ça, il a patiemment attendu son tour, hein ?"


DITES !

"QUOI ?"
"J'ai rien fait, cette fois !"


Je conçois que ça fait du bien de parler des injustices de ce monde et tout ça, j'raconterais bien mes propres emmerdes dans l'arène du dernier regard, mais y'a un sujet plus urgent à faire.

Les deux regardèrent Mr. Papillon avec circonspection. Morg' attaqua, railleuse :

"Ca n'a rien a voir avec le fait que le sujet commençait à tourner autour du viol, ja ?"

Phyro répondit instinctivement :


Ah si ! Carrément ! J'vais pas m'en cacher !

La chef de guerre pressa son attaque :

"Passé deux siècles, t'arrives toujours pas à supporter le champ lexical le plus commun de l'empire ? Vraiment ?"


...je veux changer de sujet.

La prêtresse se joignit à lui :

"Moi aussi."

Morgana eût son rictus de victoire :

"Hah. Ca m'amuse de vous voir gênés. Je pense que j'en profiterai plus souvent..."


...mais tu le feras pas parce-qu'au fond tu sais a quel point j'aime pas ça.

"...tu lis dans mes pensées. C'est dommage pourtant, j'ai un livre entier de techniques à tester..."

J'ai le même bouquin pour faire opposition, et il traite sur les expériences extra-corporelles et les rituels de vision pure. Tu veux tenter un trade ?

"Mh... No pain, no gain, ja ? Donc pain, gain... Mh, j'peux supporter de voir des ombres derrière les miroirs pendant une semaine, après-tout. On a rien sans rien ! En plus, j'ai personne de libre dans mes réserves, le Rethell est occupé pour le restant du trimestre et Korvek se retrouve à faire des tours entre moi et Elyseum. C'est la dèche, y'a personne qui me file de prétexte, ces temps-ci !"

Mh, je suis pas très très à l'aise à l'idée de ce que tu vas me faire, ou me faire faire, au choix, mais bon. Ca va grandement m'aider dans l'amélioration de mes méthodes psi. De toutes façons, personne n'ose jamais se porter volontaire. Deal !

Et, sur cette décision, Phyro retourna à Elyseum, mais aussi partiellement et via second degré aux sanguinaars :

"Nan mais moi aussi j'aime pas parler de ce genre de trucs. Parlons d'autre chose : Des questions sur les archives ?"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 24, 2018, 12:13 am
La Dox mit un temps à essayer de trouver un point d'intérêt digne de ce nom. Deadlock en profita pour contacter Phyro. Il n'en avait pas fini, lui : (https://www.youtube.com/watch?v=cvq62XvdNt4)

"...Phyro. Je sais pas comment tu t'es aussi facilement introduit dans la banque de données Dox, et je m'en fous. Puisque tu veux pas me laisser travailler Ayaap par mes moyens, j'vais te faire un marché."

Fais bien gaffe à ce que tu vas dire.

"...tu vas me dire d'où viennent ces putains de cicatrices dont le sujet est systématiquement soigneusement évité."

Oh, ça ? Pas "Permets-moi de la tabasser au ROBUST" ou "Ferme les yeux deux secondes" ? Heh, je t'ai sous-estimé. Pour être honnête...

Le sarcasme n'était pas drôle. Deadlock fit de son mieux pour l'ignorer :

"...ça va faire depuis le retour de Phobos que j'essaie de comprendre, et les explications des archives n'ont aucun sens. Supposons que t'arrives à te concentrer deux secondes sans sortir une blague douteuse. Il se passe quoi ?"

Phyro prit sa boîte de Null. Le médoc, estampillé Outremonde, était un fait de sa création avec l'aide d'A-1. Il servait à tuer toute tentative d'initiative cérébrale. Effets secondaires : C'était dégueulasse. T'avais l'impression d'être mort à l'intérieur. Après-coup, c'était juste insupportable. Mais, comme lui était une éponge à émotions, lui voyait juste son taux de parasitage baisser de 25%, puis devait encaisser une descente assez violente, le lendemain matin, alors que le bordel avait une durée d'effet d'environ 10 minutes. Après réflexion, ce truc puait véritablement la merde et il se décida, une fois de plus, à ne pas en prendre. Il allait faire sans. Y'avait pas de risque de surcharge. Et pour la première fois depuis son réveil, Deadlock l'entendit avec un timbre de voix plus que sérieux. Il semblait avoir réuni toute son attention sur cette unique tâche : Expliquer.


Je l'ai jamais mentionné à voix haute, et je risque pas de commencer aujourd'hui. Cependant, on n'est pas a voix haute. Je vais te faire un grande confiance, ce qui devrait te mettre la puce a l'oreille si jamais ça se retournait contre nous. Je m'en fous, si ça merde à cause de toi, je te jure que Malth explose dans la minute. Je m'en beurre de savoir ce qu'elle en pense.

Le Dox le braqua de ses trois caméras. Continua, après s'être assuré qu'Elyseum ne semblait pas décidée. Ce qui l'arrangeait, c'était que les communications Doxs étaient presque instantanées. La totalité de l'échange avait pris 5 secondes à tout péter. Il lui donna sa réponse :

"...je prends le risque."


Ok. Alors voila l'histoire. Tu as du remarquer la particularité des cicatrices ?

"...on dirait... Des micro-implosions."

Parfaitement. Qui serait assez déterminé pour provoquer chez quelqu'un ce genre de blessures ?

"..."

Ah, tu sèches. C'est vrai que c'est pas évident. Écoute, j'ai peut-être réussi à provoquer une sorte de Grand Theft Me, a l'époque, en inversant deux âmes. Le problème c'est que même si ces putains de fantômes n'ont pas le contrôle sur son âme, ils gardent un certain... Traçage que j'ai jamais pu virer. Tu calcules ?

Deadlock se contenta d'utiliser une astuce vielle comme l'univers :

"...un traçage ?"

...genre vraiment ? Répéter les deux derniers mots ?

"D'accord, c'était peut-être te sous-estimer. Donc, les aliens n'ont jamais perdu sa trace ?"

Oui... Et non. Ils ne sont jamais physiquement revenus à la charge. Par contre, même si sa mort ne leur permettra probablement (probablement...) pas de récupérer son âme, ils aiment bien, quand le Sanctuaire ou moi ne brouillons pas les tentatives, disons...

"Se venger ? Ils peuvent vraiment ?"

Oh, si ils pouvaient vraiment faire quelque-chose, ils l'imploseraient directement. Non, de temps à autres, elle ressent une douleur. C'est pas vraiment dangereux, et même si c'était fait sur un organe vital, ça pourrait pas le pourrir assez vite. C'est même pas assez puissant pour causer un AVC. Mais ça laisse une espèce de marque assez visible, quand on plisse les yeux. On dirait qu'ils distordent une infime parcelle de la réalité autour d'elle. Si je devais prendre un pari, ça aurait la forme...

"...d'une petite lame de rasoir qui ressort de la peau ?"

Oh ? Impressionnant ! J'aurais dit un triangle isocèle, genre "pointe de flèche", mais c'est pas mal trouvé, pour quelqu'un qui a juste jeté un coup d'oeil sans trop savoir. Au premier essai, déjà, t'étais vraiment pas loin !

Le géant leva un peu les épaules.

"...si jamais je devais la voir dans cette période, comment dois-je agir ? J'ai vu Invictus a l'oeuvre, avec elle. J'ai du mal à le cerner."


Ah, c'est pas létal. T'as pas à t'inquiéter pour sa santé. Mais, et là, je vais faire confiance à ta grande capacité intellectuelle, t'as tous les éléments à portée de main pour comprendre pourquoi c'est quand-même dangereux.

"...ça prouve qu'ils peuvent toujours avoir une emprise sur elle ?"

Faux.

"Hmmm..."

Phyro le ressentait facilement. Le Dox traitait toutes les interactions ayant eu lieu avec la prêtresse. La raison de son retour sur ce plan universel. Le fait qu'elle soit au Sanctuaire. Le rôle du Sanctuaire. Le rôle de Phyro. La manière dont elle se comportait au quotidien.

Ca ne pouvait pas être une emprise des aliens. Ils auraient déjà poussés à la cadence supérieure. Ca n'avait rien à voir avec une peur de la mort. Ce n'était pas létal. Pourquoi la prêtresse tentait de dissimuler ça ? On aurait dit qu'elle essayait de le cacher, sur Phobos. Mais c'était inutile, au fond ? Les Doxs l'avaient vu. Elle n'avait même pas tenté de se justifier. C'est comme si elle s'en fichait, de savoir si les gens les voyaient, après-coup.

...pourquoi les dissimulait-elles ?

Y'avait-il seulement une raison pour les dissimuler ?

Qu'est-ce qui pouvait causer un organique à dissimuler quelque-chose lui appartenant ?

Le regard des autres. Après tout, c'était son motif pour avoir menti par omission. Mais même quand elle était seule, elle portait cette robe religieuse et cette cape des Gardiens.

Ce n'était pas les autres, il en était convaincu. Toute incapable de résister au stress qu'elle était, son seul aveu n'était pas basé sur une protection d'elle-même. Mais quand-bien-même... Elle aurait tenté une justification, au réveil. C'était frustrant, il avait forcément oublié un truc.

Elle avait menti, c'était avéré, mais pour aider les Doxs dans leur tâche. Peut-être tentait-elle de protéger les autres d'elle-même ?

Non. Elle les aurait avertis. Elle est incapable de nuire. Incapable de fondamentalement nuire. Elle pouvait, par contre, et l'avait déjà prouvé, utiliser des angles morts pour se protéger elle-même.

Nan, il y était presque. Elle tentait de se protéger elle-même. Mais de quoi ? Les insectes aliens étaient épuisants, mais inoffensifs. Un motif ! C'est frustrant ! Un motif !

Elle tente de se protéger elle-même, mais de quoi à t'elle peur ? De l'Outremonde ? Mais les Seekers savaient sans-doute supprimer des phobies. Un simple conditionnement y arrivait. Pourquoi donc ça ne prenait pas sur el-

Eurêka !

C'était tellement évident ! Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ?


T'as trouvé, hein ?

"...elle n'était pas phobique. Elle l'est devenue au fil du temps. Et vous êtes incapables d'y faire quoi que ce soit."

Phyro accusa une tête surprise, puis désolée. L'énigme résolue, il expliqua :


...comment dissimuler une phobie qui prend racine en toi-même ? Comment oublier ce qui t'est constamment rappelé ? Plus je la vois avancer, moins elle supporte ce qu'elle est elle-même. Morgana pourrait le faire. Mon inconscience peut le faire. Elle... Elle est idéaliste, Deadlock. La réalité est la pire ennemie de l'idéalisme. Et...

C'est rarement l'idéalisme qui gagne.

J'ai jamais voulu lui dire. Mais j'ai peur qu'un jour, quelqu'un vienne me voir pour m'annoncer que personne ne l'a trouvée de la journée.

...et quand j'arriverai, je ne trouverai rien d'autre qu'une carcasse catatonique.

...et je ne peux rien y faire. Je ne gagnerai pas, à l'usure.

Il leva la tête, semblant lutter pour ne pas redevenir éternellement distrait :

Désolé de ne pas te l'avoir dit avant. Certains n'aiment pas avoir leurs craintes ressassés. C'est plutôt troublant. Plutôt invasif.

Deadlock, c'était évident, tentait d'imaginer la scène. Il finit par, après réflexion, répondre à sa question initiale. Il se dirigea vers Ayaap, occupée à se prendre la tête avec A-1 quant à son inactivité envers Elyseum pour des raisons d'observations passives. Lui posa sa main sur l'épaule.

La prêtresse se figea et arrêta instantanément son débat.

Deadlock confessa :


"...C'est le moment ou jamais, alors..." (https://www.youtube.com/watch?v=zPXvDtiWsYY)

Il prit le temps de trouver le courage pour formuler ça sobrement :

"...moi aussi, j'ai peur."

Morgana tourna la tête. Elle semblait avoir compris. Elyseum regarda la scène, d'une moitié de caméra. Deadlock continua :

"...moi aussi, j'ai cette sensation que ce jour, c'est LE jour. Celui où tout disparaîtra. Et ce, tous les jours sans exception depuis mon réveil. ...il ne peut pas être mort aussi facilement. Un jour, Ozgär reviendra... En attendant, à chaque événement étrange que me rapporte le ROBUST, j'ai la même peur que celle qui vous habite à chaque cicatrice, celle que c'est enfin le moment fatidique. Celle que c'est sa machination finale qui se met en place..."

Il tournait autour du pot, ça se voyait. Il s'en rendit compte et conclut :

"...je ne veux pas me faire formater."

Le bar entier était sous le choc. Kinetic échangea deux-trois infos avec Deadlock. La mise à jour terminée, il se contenta de dire :

"Un Dox peut changer ! Je veux changer ! Je veux comprendre le changement ! Je veux tout savoir !"

La prêtresse, elle, s'était retournée, sous le choc, et admirait Deadlock. Autrefois l'apathique, soulageant les fugitifs de leur espoir naissant.

Désormais l'empathique. Soulageant les évadés de leurs craintes.

Morgana le pensa tellement fort que Phyro n'eût aucun mal à l'entendre.

"Il aurait eu sa place au Sanctuaire..."


Deadlock le survivaliste, ouais ! Les deux font la paire ! Ils se préparent du mieux qu'ils peuvent à une apocalypse qui viendra jamais !

Morg' sembla courroucée :

"C'est pas ce que je voulais dire, espèce de- Attends..."

Elle laissa traîner son raisonnement en longueur :

"T'es jaloux, ja ?"


...yup.

Yup.

Ouais, je suis jaloux. Ce connard est meilleur que moi.

Il se décida à changer d'interlocuteur :

...

Ayaap ?

La tête posée sur la main du Dox, elle leva un oeil vers le Gardien pour lui demander :

"...c'est ton oeuvre... Ja ?"


...non, si peu. Il a tout trouvé tout seul. Le pépère est intelligent. Plus intelligent que certains organiques. Je suis même pas sûr qu'il soit une machine, en réalité.

Morgana regardait les deux individus. L'un était elle, dont le regard enfantin était posé sur un Dox de deux fois sa taille. L'autre était un Dox, posant son immense main compréhensive sur une organique d'une tête de moins.

Même Invictus ne l'avait jamais fait.

Parce qu'il était trop fier pour admettre s'inquiéter ? Parce qu'il était trop con pour véritablement s'inquiéter ?

Elle détestait Deadlock. Machine stupide, aveugle, mais utile. Le salopard qui se ramenait camouflé systématiquement quand tu te pensais en sécurité. Le responsable de 90% des ascenseurs émotionnels de la galaxie, c'était lui. La cause d'un nombre incroyable de désillusions, c'était lui. Le meilleur moment qu'elle eût passé après sa vente par l'ONU sur Malth, ce fût sa putain de mort.

Mais, là, soudainement, toute cette haine s'était évaporée.

Il avait compris plus vite que n'importe qui.

Elle sentit quelque-chose, au fond de sa gorge, qui commençait à naître.

Puis qui disparut aussi vite qu'il était arrivé. C'était plus fort qu'elle. Ca ne pouvait pas rester. Sa place était en face.

Mais, pendant une demi-seconde, elle l'avait ressenti.

C'était un miracle. Le Sanctuaire avait eu raison. Ce connard avait toujours raison. C'était peut-être pour ça qu'il n'avait jamais craint l'invasion de son lieu de captivité.

Et pourtant, quand-bien même elle avait été capable de ressentir de l'empathie pour quelqu'un d'autre, son alter Ego, elle, qui était la première concernée, était toujours figée sur place. C'en était frustrant. Via Phyro, elle était en train de ressentir sa lutte entre son envie d'enlacer le Dox et l'appréhension de la réaction qu'un Dox, individus notoirement sans idées des réactions organiques, allait avoir. Elle pouvait débloquer tout ça d'une phrase, après-tout. La même lançant toutes les opérations au monde : "Go".

Finalement, Morg', après un effort pour se persuader que c'était pour avoir quelque-chose de productif sur le long-terme, finit par le dire :


"Même moi, je suis capable de voir ce que tu retiens. J'vois pas pourquoi tu te retiens."

La scène fit fuser les réactions.

"Un miracle." "Comment fait-il ?" "Il aurait compris ce que j'arrive pas à comprendre ?" "J'ai passé tant de temps au Sanctuaire. Si j'avais sû que la souriante grande prêtresse..." "Une photo. On me croira jamais." "Impossible qu'on l'ait programmé pour ça." "C'est pas une machine. Ca peut pas être une machine." "Je sais pas qui est emprisonné dans ce corps, mais c'est pas sa place, ici."


C'est pour ça que je m'emmerde autant. Un jour, ils arrêteront d'être cons...

Deadlock était, comme tous les Doxs, un amalgame d'acier renforcé. Pire : Un amalgame MILITAIRE d'acier renforcé. Mais, ce jour là, une nouvelle ballade naquit, dans l'Axiome. Celle de la prêtresse et du gardien. Qui avait fini sur l'image la moins probable de l'univers :

Un Dox rassurant celle qui avait fait voeu de rassurer autrui. Un Dox ayant posé sa gigantesque main sur presque la totalité du dos de la sanguinaar qui, a défaut d'être capable d'enlacer le géant, s'était quand-même lovée dans un assemblage de métal désormais plus froid physiquement que mentalement.

Et, pendant l'espace de cinq minutes, Deadlock avait réussi l'impossible. Faire oublier à la prêtresse sa peur latente. En la faisant se concentrer sur la sienne, certes. Mais affronter les peurs des autres est toujours beaucoup plus simple.

Et, pendant cinq minutes, elle était en paix avec elle-même. Parce qu'au fond, ce Dox était le seul être qui lui ressemblait. Phyro était bien sympathique, mais son inconscience constante l'empêchait d'avoir réellement peur au quotidien. Du quotidien. Morgana était bien symp- Non, Morgana était une sale race. Une sale race sans libre-arbitre, une sale race excusable, mais une sale race quand-même. Mais son pragmatisme lui empêchait d'avoir peur au quotidien. Toute peur naissante se voyait systématiquement remplacée par une haine irrationnelle de la source de la peur. Quant à Franzis... Sa capacité à ingurgiter des tonnes d'alcool pour noyer impitoyablement ses peurs lui avait permis de la tenir en échec, alors qu'elle avait tenté de le balayer pour tuer le Sanctuaire en le faisant crouler sous ses regrets. Quand à Dorna... Cette psychopathe, bien que très, très sympathique, n'avait AUCUNE retenue ni AUCUNE crainte, peur ni regret, et se contentait de vivre encore plus au jour le jour qu'un éboulement. Et ses clients ne venaient jamais pour une peur pareille, ils venaient pour trouver une excuse valable à leurs échecs. Sûr, elle aimait les aider à retrouver le sommeil, mais... Meh. Deadlock, lui...

Lui avait peur. La même peur qu'elle. Et c'était le tout premier à partager cette sorte d'élément avec elle. Ce qui le rendait incroyablement, incommensurablement plus chaleureux.


C'est bizarre, elle émet une espèce d'immense anxiété, mais je sais pas pourquoi, on dirait que ça la soulage d'être hyperanxieuse à ce point...

A-1 traduisit pour lui :

"Empathie. Réaction organique d'imitation sentimentale. Compatibilité de Deadlock sur sentiments émis : Majeure. Réaction : Reproduction mimétique sentimentale. Effets notables : Soulagement. Augmentation d'anxiété sur le coup. Après-coup : Baisse globale de stress et d'anxiété. Terme organique correspondant : Libération."


Hm ? Parce-que Deadlock galère comme elle, elle se sent moins seule et ça lui permet de se vider ? Seems legit enough.

Morg' fixait Phyro avec insistance. Puis, voyant une absence de réaction, réagit au dialogue d'un :

"Vous PÉTEZ l'ambiance, vous deux !"

Huh ? On était en privé, pourtant ?

A-1 regarda Phyro de travers :

"Répétition nécessaire : Mimétisme. Mimétisme. Mimétisme. Mimé..."

Phyro ne comprit pas bien durant les quatre premières secondes. Puis retint un facepalm monumental devant l'évidence même. A-1 avait fait du progrès, aussi. A l'époque, c'était un Seeker méthodique et ultrapragmatique refusant même de trouver un nom propre. Depuis, il est devenu "A-1" et est capable de calculer quand de la romance est nécessaire, alors qu'a l'époque il n'arrivait même pas à comprendre un quelconque trait d'esprit. En vrai, les Doxs ne sont pas différents, après tout. Mais bon, Phyro se concentra deux secondes et entreprit ce qu'il aurait dû entreprendre bien plus tôt : Son côté non-tactile tenta une vague résistance, mais dans la pratique c'était vraiment pas le moment pour lui de faire chier. Pendant que Morg' regardait le Dox et son alter Ego, il en profita pour se ramener sur son côté droit et lui passer le bras sur son épaule gauche, en disant :


"On dirait des gosses, hein ?"

Il sentit soudainement quelque-chose de poilu lui effleurer le bassin à répétition. Kinetic aurait bien pété un câble, logiquement, mais il ne sentit pas de poils volants, alors il arriva a la conclusion qu'il avait déjà surbrossé la madame jusqu'au dernier poil mort. Dans la pratique, l'un comme l'autre, c'était bon signe. Celle-ci, en souriant, répondit toujours en fixant la paire :

"Heheh, ouais..."

Une petit silence s'effectua. Il reprit :

"Je suis un abruti sans coeur, parfois, c'est effrayant..."

Avec un authentique sourire, elle répondit :

"Tu le fais pas exprès. Encore mieux : Tu a fini par y penser. C'est pour ça que je t'aime bien. Te dévalorise pas, tu fais toujours des efforts."

Deadlock avait enfin sa réponse. Elyseum, elle, avait assisté à la scène entière. Phyro, ne voulant pas plus plomber l'ambiance, ne l'avait pas dit, mais elle n'avait rien compris de toute l'action, au contraire de Kinetic, qui, lui, enregistrait toute la scène depuis son arrivée, et entreprit de converser avec Deadlock. Ayant la flemme de suivre l'entièreté de la conversation, il tira des mots-clés avant de passer ailleurs : Kinetic venait de comprendre qu'il n'était pas aussi rigide qu'il le pensait, et lui aussi semblait soula- Non, il semblait euphorique. Incroyablement optimise. Elyseum, ayant fini de parcourir ses archives de haut en bas, se décida sur une question. Elle avait l'air de la dire plus par manque de réel sujet intéressant qu'autre chose : (https://www.youtube.com/watch?v=c-OttnZEXZo)

"Les Nagyari. Ils pré-préééé- prétendent que ce serait de la... f-f-faute des Doxs et de l'empire si ils sont rentrés en conflit avec vous. C'est vrai ?"

La question fit mouche. Les deux paires se retournèrent en se rappelant que l'attention principale était, a la base, une Dox en gueule de bois :

"Mais qu'ils aillent se faire mettre !" "Ma planète à été ravagée par ces connards, et y'avait pas un seul Marine pour les tenir en laisse !" "C'est a cause d'eux que nous autres Cambriens sommes mal vus !" "Elle sait pas ? Vraiment ?" "C'est vrai que j'en ai pas tué assez, tiens..."


"Ils racontent des putains de craques, ouais ! Moi j'me rappelle que de toutes les espèces galactiques, c'était la seule qui n'avait pas de mouvement de résistance, alors il est bien beau le placement en victime, mais je reste sur mon idée, hein ! C'est très clairement de leur faute ! La seule raison de pourquoi je suis pas chez eux en train de les finir c'est que j'ai une grande estime du mot "Rédemption" !"

"Ouais !" "Voila !" "Bien dit !" "Moi je les aurai fini comme les merdes qu'ils sont !" "'faut les cramer, merde..." "Y'a pas de seconde chance, Phyro !"

PUTAIN MAIS FUCK NO ILS RESTENT DES GROS CONS ! CALMEZ-VOUS ! LA PUT- "Tu me laisses pas le choix." *Craaack*

"OH LA VACHE !" "Oh putain !" "Je vais me calmer, moi, hein ?" "Ok, c'est plus le moment de déconner !" "Il pisse le sang ! Comment elle-" "J'allais dire un truc : Je vais arrêter directement." "D'accord j'ai compris on tue pas les Nagyari !" "C'est juste révoltant et... Et dégueulasse !" "D'un seul coup de coude ?"

Ce bruit, synonyme de sanction prévenue et désormais établie, coupa net sa gueulante Invictus-tier. Au delà du coup de coude militairement calculé provoquant un monumental pic de douleur, un bruit très net de craquement l'informa du probable organe interne perforé par une/deux côte cassées. Sa crainte se révéla réelle quand une avalanche de cubes se rua sur la flaque grandissante de sang en pleine hystérie :


"MAIS C'EST QUOI VOTRE PROBLÈME A TOUS ? VOUS PENSEZ A MOI DES FOIS ? REGARDEZ CE QUE JE DOIS NETTOYER MAINTENANT IL Y A DU SANG PARTOUT ET OH PAR MON BALAI MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CA ?"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 24, 2018, 12:14 am
Ca, c'était un morceau de chair qui essayait de se cancériser pour rester en vie. Phyro reprit son attention sur la menace la plus directe. En tournant légèrement la tête, il entrevit du coin de l'oeil un visage montrant assez salement les dents pour savoir que la prochaine étape était très certainement un tabassage en règle. Elle confirma rapidement son intuition, tandis que Deadlock essayait d'expliquer mentalement le principal à Kinetic tout en tapotant encore plus le dos de la prêtresse qui venait de faire un sursaut :

"Désolée, mais j'ai prévenue ! Et j'peux t'assurer qu'a la prochaine connerie que tu tentes expressément de dire, tu vas VRAIMENT en prendre pour ton grade ! T'es là pour remettre Elyseum sur pied, pas pour commencer une guerre totale avec la totalité du laboratoire sociologique ! J'te suis reconnaissante pour Deadlock et tout, hein. Mais j'peux pas te laisser foutre la totalité ce que t'as accompli en l'air parce-que t'as décidé de chercher la merde. Tu peux le comprendre, ja ?"

Il regarda du coin de l'oeil l'alter Ego : Elle se tenait elle-même les côtes. Il vérifia l'indicateur le plus précis de son humeur : Sa foutue robe mauve parsemées de filigranes blancs esquissant des traits ondulés en symétrie empêchait d'avoir une idée précise de ce que faisait sa queue, mais une bosse sous-entendait qu'elle était repliée entre ses jambes, preuve qu'elle se sentait vraiment mal. Il vérifia quelque-peu mieux son visage : Un point l'arrangea très vite, elle ne mettait jamais la capuche de sa robe en intérieur, ni de celle de la cape qu'il lui avait faite sur mesure quand il avait compris la nécessité d'éviter quelque xénophobie latente sur Terre. Quoi qu'il s'était inquiété pour rien, là-bas... Il vérifia son visage : Ouaip. Elle douillait bien par empathie. D'autres indices ? Tiens, elle a essayé une coupe de cheveux, au lieu de tout laisser traîner en bataille. Ou alors... Kinetic avait frappé pendant qu'il ne regardait pas. Au choix... Nan, c'était pas Kinetic, il ne pensait pas que le Dox était capable de faire une tresse circulaire pour retenir l'éparpillement des cheveux dans tous les sens. C'était plutôt bien foutu, ça gardait la grande majorité du bordel "en laisse". Sauf l'éternel épi devant sa tête. Restait à voir le résultat quand les températures remontaient... Dans tous les cas il rappela très vite à Morgana :


Ok d'accord. Alors tout d'abord calmons-nous : Je le mérite et j'allais a la réflexion rendre l'ambiance réellement létale et hors de contrôle, on est bien d'accord, mais j'te rappelle que y'a ton opposé polaire juste derrière qui douille derrière. J'crois qu'elle a mal pour moi, fais un truc. J'vais voir comment réagissent les autres et je vais me remettre en place ! J'te jure !

"...la conne !", fit-elle en la regardant d'un air de contrariété, avant de se précipiter vers elle pour essayer de faire un compromis entre sa fierté et l'obligation de fournir des excuses personnelles.

Lancé dans le cheat-code "Queue de sanguinaar", il vérifia : Elle était basse et s'agitait lentement par à coups vers la gauche. Ca, c'était qu'elle n'était pas à l'aise dans son action. Continuant machinalement la vérification : Elle était de dos, donc pour l'expression faciale, c'était mort. Pour la coupe, par contre... Elle avait, de manière assez assumée, presque intégralement laissé tomber toute tentative d'ordonner une chevelure constamment malmenée par des courses, des aller-retours dans tout Malth, des effusions de sang/bile récemment, et autres joyeusetés empêchant ne serait-ce que d'avoir une présentation décente et ce tout au long de sa vie, choix de vie que Phyro avait entrepris également, d'ailleurs.

Heureusement, sur ce point Kinetic veillait. Elle qui avait constamment des noeuds dans tous les sens et une coupe approchant celle des sociopathes clichés se retrouvait désormais avec une aide aux soins hygiénique et capillaires en la personne du Dox à qui elle donnait des cours de mécanique. Le résultat était assez charmant : ses cheveux, pour une fois, tombaient presque tous a peu près dans la direction de la gravité et ce de manière presque uniforme, s'arrêtant un peu avant les épaules, excepté pour l'éternel et massif épi qui partait vers l'avant de sa tête, qui, quand elle laissait pousser et que la gravité se décidait à rattraper le coup, lui faisait réellement ressembler à Marco Rossi (Celui de Metal Slug, pas le chauve, hein...). Ce truc pouvait facilement passer, si un peu de laque s'était vu appliquée, à une banane de rocker. Mais nan, là il formait un crochet prenant a 45 degrés avant de pointer vers le bas. Remarquez, étant donné le fait que ses cheveux n'étaient pas réellement des cheveux classiques, le restant aussi tendait à partir en épi, filant quelque volume, mais ce truc à l'avant était le champion dans son domaine.

Il vérifia un dernier point soudainement important pour lui : Son coude. Habituellement, elle portait un T-shirt et un pantalon en cuir, mais exceptionnellement, vu qu'elle présentait à l'arène, elle s'était dégotée un set d'authentique Painmaster modifié pour sa nouvelle propriétaire. Le set en question était fait d'une tenue en plaques légères, ne donnant pas l'impression d'être véritablement une armure de Marine, mais plus un modèle semi-infiltration, semi-apparat. L'utilité était d'impressionner, certes, mais aussi d'être capable de descendre personnellement sanctionner un gladiateur renégat ou connerie du genre sans trop de risques. Le tout brillait par son superbe gris foncé chromé et était presque intégral, merci les températures externes. Mais le point qui gênait le plus Phyro était : Y'a toujours les éperons sur les coudes et les mollets ?

Non. Elle avait retiré les éperons. Sans doute pour que sa queue ne se prenne pas dedans stupidement, ou, bêtement, pour ne pas ruiner un siège en s'asseyant. C'est con dit comme ça, mais même si le bordel n'était pas outrageusement poilu ou long comme un alligator, il descendait jusqu'aux genoux et avait bien 15 centimètres de diamètre de pur poil éternellement rebelle. En ce qui concernait son coude, ça voulait dire une seule et unique chose : Elle venait bien de lui péter la cage thoracique de manière légitime.

La voyant galérer et s'empêtrer dans ses excuses, Phyro rattrapa le coup, et transmit à direction de la prêtresse :


Nan t'inquiète, tout va bien ! Tout est normal, ça pisse le sang mais c'est pas grave ! J'en ai d'autres, en rechange !

...tout en vagabondant intérieurement :

La coupe de Morg' me rappelle Franzis, tiens. Sauf que lui il à une immense queue de cheval en "hommage" à son ancien casque de parade militaire, et que ses cheveux peuvent tomber jusqu'au coude. Comment il peut en avoir autant, d'ailleurs ? Y'a un truc d'un diamètre de 20 centimètres qui lui prend l'arrière du crâne, et il trouve moyen de recaler une putain de crinière de métalleux avéré en prime jvpf

Celle-ci, totalement ignorante de sa réflexion intense envers les différences capillaires, répondit du tac au tac et assez paniquée :

"J'suis désolée ! Comment j- elle à pu-"


Intérieurement, il pensait :

Aha nan, vous me commencez pas un conflit interne en me stoppant le mien ! J'ai pas besoin de ça ! jvhap

Extérieurement, il transmit véritablement :

Mais nan mais nan t'inquiète ! J'suis assez solide pour encaisser une charge de Gröditz, c'est pas deux côtes pétées qui vont me faire un truc ! Je le prends bien, c'est mesuré, c'était de circonstance ! Des fois, il faut sortir les grands moyens pour remettre de l'ordre dans mon bordel !

"...t'en est réellement convaincu ? Elle a frappé vachement fort ! C'était pas nécessaire de te péter des côtes devant tout le monde !"

Hein ? "Frappé vachement fort ?" Ouais bof, C'est impressionnant et ça te fait mal rien qu'a le regarder, mais tu me connais, même avec la moitié du torse emporté par un tir de marcheur lourd, j'suis pas sûr de me rendre compte d'un truc sur le coup quand j'suis lancé, alors bon, si elle avait pas frappé aussi fort, j'aurai très probablement jamais remarqué et j'aurais sûrement entrepris d'éclater un des types au hasard, alors... En fait... "Devant tout le monde" est bien le terme adapté pour remettre un peu de discipline au milieu de cette bande de cons. Si ils comprennent qu'elle peut me péter les côtes à moi, alors leur éclater le crâne à eux...

"...on dirait un esclave qui justifie la maltraitance dont il est victime !"

Si j'avais continué ma connerie, il se serait passé quoi, sur le long terme ? Hein ?

Ca avait fait mouche. Elle était pas réellement convaincue et semblait détester sa polarité, mais au fond, elle était un peu plus apaisée.

Le Gardien, tout en sondant l'étendue des dégâts et tentant de comprendre d'où avait lieu l'hémorragie interne, vérifia l'ambiance : Deadlock le regardait et clignotait des caméras, dans une pure stupéfaction. Il semblait avoir du mal à comprendre la scène. Kinetic se contentait de noter mentalement l'action sans chercher à comprendre. A-1 fusillait Morgana du regard, qui le lui rendait aussi froidement que possible. Le bar douillait, également, pour lui, et l'action eût non-pas pour effet une crise de rire collective, mais plutôt un rappel à l'ordre général qu'un coup de coude de la madame derrière était capable d'éclater sans peine deux côtes sur un terrien blindé jusqu'aux os. Elyseum, elle, clignotait des caméras, dans l'ahurissement le plus total.


Ok d'accooord, alors au-delà de devoir remplacer deux-trois côtes et semblerait-il mon foie qui pisse le sang, j'pense que ça aurait pu être pire. Au moins le bar s'est calmé un tant soit peu, et ils risquent plus de causer d'embrouilles.

Tout en se faisant repousser deux côtes et un nouveau foie, il se décida à se surpasser. Et reprit, à l'attention du groupe qui ne savait plus trop où se situaient réellement les cas sociaux, tout en jouant avec son ancienne côte dans sa main :

Calmez-vous. Si la rédemption n'existait pas ici, vous seriez pas là, pour commencer. Moi non plus, d'ailleurs. Calmez-vous tout de suite.

Morg' regardait la totalité du bar. Puis, remarquant leur obéissance soudaine, s'approcha de la Dox et détailla :

"Comprends : Je suis là pour qu'il ne refasse pas de "Cas Fyria". Mais nan, ils mentent bien comme des arracheurs de dents. J'les étranglais avec a peu près autant de remords qu'un vulgaire Marine."

Elyseum questionna, au grand désarroi de Phyro qui la sentait arriver :

"Mais vous ne... ne... vous faites rien, donc ? Vous les... laissez tranquille ?"

Phyro, dont la nouvelle directive principale était "Éviter de se faire lyncher la gueule", répondit :

Si, mais j'ai le code des Gardiens et ma part du Duo a respecter...

"Y'a pas d'esclaves chez eux, et ils oseront jamais souiller leurs mondes natals avec des étrangers. Y'a que la Terre de proche, et j'en ai rien a battre. Vois ça comme ça : Est-ce qu'ils peuvent nuire à quelqu'un ?"

Elle vérifia la carte galactique. Constata :

"Plus depuis la mort de leur reine, non."

"Grande légende" "Gros vol de victoire !" "J'y étais !" "J'crois que j'étais mort, à ce moment-là..." "Magnifique récit !" "Un duel comme on en fait plus !" "Quand elle a fini par surcharger, on aurait dit le tableau terrien avec un fantôme criant sur un pont !" "Heh, cette histoire. A trop en vouloir..." "J'me rappelle encore quand ses cauchemars l'ont- bah, c'était horrible !"

De tous les commentaires, Morg' avait un avis plus personnel :

"Phyro ! Elle est morte. Et quand bien même elle pourrait revenir, je pense pas qu'elle sera capable à nouveau d'avoir une conscience."


Heh, heh, heh...

Alors elle. Son don, c'était d'être incroyablement casse-couilles à imiter les meilleurs sans efforts capable d'absorber les dons alentours. Y'a qu'une seule Nagyari qui à réussi a contrer ça, et elle a finie en consort. Et malheureusement, elle crèche à Malth au milieu de la ville et je peux rien y faire, a part lui refiler sa robe en tribut ! Alors y'a un truc de bien avec les Nagyaris : C'est qu'on est fixés vite. "A" : C'est une femme. "O" : C'est un homme. Dans un cas comme dans l'autre, en voir un groupe sur un affrontement c'était pas bon signe.

Phyro conclut vite tout ça :

"Bah voila. Et comme t'as pu le voir, si tu cherchais des monstres, la galaxie en est pleine. Toi, t'es pas un monstre. T'est juste..."

Ahhhhh, merde... J'aurais pas dû dire çaaaa.... J'allais dire "paumée" mais c'est pas DU TOUT ce que je devrais dire... J'dois trouver un truuuuc...

"...pas au fait du mode de vie des organiques. Remarque, si tu me demandes comment vit un Dox, j'pense qu'Invictus me bafferait a la quatrième phrase."

C'est pas forcément vrai, j'crois surtout qu'il se ferait un plaisir de me laisser parler pour mieux m'enfoncer à la fin.

"...si j'peux me permettre des conseils : Si tu peux éviter de montrer l'intérieur d'un organique à un autre organique, ça serait un bon début. Certains n'aiment pas à voir comment ils sont conçus, à l'intérieur. Trop intrusif. Trop effrayant. Et avant que tu demandes, Morg' est un cas particulier, j'pense que tu peux littéralement voir pourquoi. Commence par là. Tu verras, contente-toi juste de leur dire quoi faire et ils vont se démerder sur comment le faire. Si tu veux te faire des potes, propose leur... Juste d'aller bouffer-"

OH OUAIS TIENS EN PARLANT DE BOUFFE ! (https://www.youtube.com/watch?v=ICsUXMEa1Lg)

Et, sans prévenir, Phyro partit derrière le bar, direction le distributeur automatique, plantant la Dox et le groupe derrière qui attendait une conclusion sur place.

'tain, y'a pas de Lion ? C'est bon, ça, les Lion ! Pourquoi personne en a jamais importé, des Lion ? Y'a quoi ? Du basalt ? Mais j'en ai rien à- Oh bah y'a autre chose que de la pâte nutritive ! Y'a des cookies ! C'est bon ça les cookies ! Ca me rappelle d'une fois ou j'ai essayé de cuisiner moi-même des cookies ! Alors si j'me souviens bien c'était sur Cambria et j'me faisais chier et y'avait un dérivé de chocolat c'était plutôt cool et je me suis dit "tiens ça me rappelle-

Une main trop poilue rentra brusquement dans son champ de vision, lui tendant un paquet contenant un cookie de distributeur terrien sous vide. Le vieux truc transmatièré, de qualité "Distributeur SNCF", réveilla des bons souvenirs chez lui. Il était vrai que le climat local n'était pas réellement caniculaire. Ca aurait pu être un problème, à l'époque, sur Terre, si les terriens n'étaient pas des aveugles notoires. Les gens pensaient, en voyant une bipède poilue en hiver, généralement à un prank, et à une semi-équatoriale quand elle perdait la majorité de ses poils en été et révélait une peau cannelle quand il faisait vraiment caniculaire, brune quand le temps se rafraîchissait suffisamment mais pas assez pour inciter la repousse de poils. Semblant le percevoir perdu dans les pensées de ses pensées, la main agita mieux le paquet sous sa gueule :

Oh ouais ! Ce genre de cookie que je prenais pour marquer la fin de mon service ! Mais dis, ça a repoussé aussi vite ? Tu veux pas que je te réduise tout ça maintenant ?

"Chaton, de un : On est sur Malth. Ca va me faire ça toutes les semaines. De deux : Ce serait avec plaisir, mais tu viens de planter sur place la Dox sans pression aucune pour foncer au distributeur comme si t'en avais strictement rien à foutre, là !"

Phyro, instantanément, se rappela de la réalité actuelle :


Oh merde.

"Si encore tu le faisais exprès..."

A chaque fois que tu dis ça, j'ai tellement le sentiment d'être un déchet, c'est horrible.

"Mais non, c'est pas vrai. Phyro, je sais que c'est juste un mécanisme de défense pour oublier l'existence du monde autour de toi, j'peux pas t'en vouloir. A chaque fois que tu me fais ça, j'suis même gênée pour toi. Mais dis-toi qu'à chaque fois que tu pars dans tous les sens, j'ai un sentiment d'impuissance innommable, c'est épuisant... Retourne travailler !"

Sitôt dit, sitôt fait. (https://www.youtube.com/watch?v=UanV1ifs6tk) Phyro se remit devant une Elyseum sidérée, son cookie à la main, et le mâchonna en s'excusant :

"Excuse-moi, c'est plus fort que moi, des fois j'oublie où je suis et ce que je fais. J'le fais pas exprès, juré !"

La Dox répondit, un sourcil levé :

"Suis-je donc aus-s-si insignifiante que tu penses être en-ennnnnn-n-en mesure de m'oublier comme ça, c-c-c'est bien cela ?"

EEET MEEEEEERDE !

Phyro rattrapa le coup :

"Nanananananan mais pas du tout ! Si t'étais pas importante, y'aurait jamais eu tout ce monde pour s'inquiéter pour toi, hein ? Regarde-donc tout ce monde !"

Je compte sur vous, les mecs, pour mettre vos meilleurs sourires !

"Sourire de quoi ? C'est pathétique comme scène !" "Mec, autant le gros il a quelque-chose en lui, autant elle...!" "Gars, elle pue la défaite ! Pourquoi tu t'emmerdes ?" "Phyro, sans rire en fait on-"

Il coupa les types dans leur élan :


Bon, les c- Les gars. J'vais pas vous mentir : Votre capacité à buter sur le raisonnement "Machine sans âme" quand vous vivez au quotidien avec des élémentaires commence à me sortir par les yeux à un point innommable. Souriez juste et écoutez-moi bien : C'était marrant deux minutes, mais il va falloir grandir et faire des expériences, à un moment ! Vous êtes des scientifiques ! Alors en voici une : Toi, l'arachnéen. Offre-lui une sculpture en toile. J'te laisse 3 minutes pour faire un truc TOUCHANT a destination de quelqu'un manquant DE CONFIANCE EN SOI !

"Phyro, j'peux pas faire ça comme ça ! C'est compliqué, à faire !"

C'est épuisant. Toi, le Granit ! Offre-lui une géode !

"Ca j'peux faire ! Attends, je reviens, je vais en chercher une adaptée !"

J'lui fais un minimum confiance. J'en étais où ? Ils font quoi, les Doxs ? Il branle quoi, A-1 ? Ils sont en conversation depuis-

Coup d'oeil mental vite fait :

Ils sont a fond dans les archives Seekers. Génial. Au moins ils feront pas chier. J'en étais où dans ma phrase, moi ?

Il regarda de nouveau la Dox, qui constatait que les gens souriaient. De manière gênée, mais souriaient quand-même. Ils devaient vraiment s'inquiéter, pour elle !

... jvhap

Bon allez, il fallait reprendre :

J'en était où déjà ?

"Bouffe."

"Oh ouais ! Je disais : Juste d'aller bouffer un truc avec eux et de leur raconter des anecdotes de ta vie dans l'empire. Évite les sujets où tu tabasses des organiques tant qu'ils te le demandent pas, et ça devrait déjà mieux se dérouler."

Elle semblait peu convaincue. Phyro tenta un bluff en s'aidant des randoms :

Avouez, les mecs : Vous aimez les histoires ! Ca vous tente pas, les histoires d'une Dox qui a vécu dans l'empire ? Peut-être même qu'elle connait des types qui sont encore désignés manquants ! Y'a du business à se faire !

Un des types pesa le pour et le contre très, très vite :

"Il a raison, nous autres, dans l'Axiome, adorons les histoires ! Tentez votre chance !"

Elle sembla réfléchir sur ce fait. Finalement, elle commença :

"Vous ai-j-j-je déjà raconté la fois où j... j... j... j'ai dû infiltrer l'ancienne royauté des pittoresques serpents noirs géants ? Non ? Alors voila : J'eus reçu l'ordre de l'empereur lui-même qui voulait obtenir la possession de la planète sans risquer de foutre en l'air le délicat écosystème local. Ca, et surtout le fait qu'une invasion armée aurait été impossible, mais je ne suis pas militaire. C'est votre métier, messieurs. Enfin, je suis parfaitement capable d'imiter ce genre d'organiques..."

Elle semblait regagner une forme de self-contrôle en parlant de cette histoire. Ses bugs semblaient disparaître. C'était bon signe. Ses mouvements, par contre, c'était pas encore ça. Elle faisait de son mieux pour se tenir "droite", à savoir rester au centre de la table. Son apparence semblait passer peu d'arlequin grotesque à... A Phyro, mais en féminin, c'était pas sûr. Ca aurait pu être gênant pour lui, si il n'avait jamais été forcé de prendre a peu près la même apparence pour diverses raisons. Elle continua :

"...attirer le roi fût une tâche ardue, mais j'ai fini, grâce à l'aide de Haxel, par mettre au point un plan pour le forcer à aller seul à ma rencontre. Ce qu'il pensait être un arrangement pour se débarrasser d'une preuve compromettante était, en réalité, un plan parfaitement orchestré pour le faire disparaître en l'espace de 8 minutes et prendre sa place comme si de rien n'était, avec les honneurs. Ca s'est déroulé..."

Tout le monde semblait intéressé. Même le seul Mamba du groupe semblait intéressé par le complot qui avait eu lieu chez-lui. Phyro la connaissait déjà, l'histoire. A la fin, c'était lui qui avait été accusé à tort et il avait jamais rien pu prouver. Peut-être que la vérité finirait par se savoir, maintenant ?
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 24, 2018, 12:14 am
Le Granit revint avec la géode en plein milieu de la narration. L'histoire fit une pause.

"Tenez. Euh... Cadeau de la maison. Parce-qu'au fond, on tient à vous."

Putains d'acteurs... Y'en a pas un seul qui en a quelque-chose à foutre. Pour l'instant. Mais j'les connais, les types comme ça ! A la fin, le masque devient le personnage...

Elyseum regarda la pierre. Derrière, Kinetic était au bord du gouffre. Le Granit venait de sortir dehors, foutre toutes les bonnes merdes de l'extérieur dans sa pièce, alors qu'il était en plein binge-watching avec Deadlock de toutes les archives amusantes que les Seekers avaient à proposer. A-1, lui, enregistrait en live les souvenirs de toute la salle. C'était un putain de jackpot pour lui. Morg' et Ayaap, elles, en bonnes intégrées de Cambria, écoutaient elles-aussi l'histoire et regardaient désormais la géode. La Dox prit le caillou plutôt massif et demanda :

"Oh, comme c'est gentil ! Et quelle est donc son utilité ?"

Le Granit répondit sobrement :

"Ca se casse en deux et c'est beau a l'intérieur."

L'idée de voir une pierre se briser et libérer une charge utile de gaz confinés suffit à faire criser Kinetic, qui, tel un Joe Dalton, était proprement parti pour confisquer l'objet tandis que Deadlock le retenait en répétant "Du calme, Kinetic !". Le restant du bar anticipait le moment.

"Y'aura aucune réaction !" "Je parie qu'elle comprend pas le concept de beauté." "Elle fera un parallèle avec ses expériences dégueulasses. Mon proboscis à couper." "J'espère qu'elle appréciera ma géode. J'ai eu du mal à la faire." "J'suis curieux, tiens !" "J'devrais être émotif, là ?"

Elle inspecta le caillou de la taille de sa tête, en le faisant rouler sur la table tandis que le concierge suivait très nettement des yeux la trace que la pierre venait de laisser sur le mobilier. Il semblait presque rond. Un point de fissure se faisait remarquer. Finalement, après avoir manipulé le caillou, elle demanda :


"J'ai peur de la casser, dans mon état ! Quelqu'un pourrait-il le faire pour moi ?"

Allez, un volontaire ?

"J'suis frêle, tu veux que je pète ça comment ?" "Ma culture m'interdit d'ouvrir une géode offerte. C'es une offense !" "J'ai pas de bras !"

"Moi je peux !"


Ah bah c'était plutôt rapide ! Un volon-Ayaap, c'est toi ?

"Bien sûr ! Qui d'autre ?"

Meh, j'aurais préféré un membre du labo, mais ça ira aussi bien. P'têt qu'elle t'en voudra moins.

Le robuste cadeau était conçu pour être brisable après efforts considérable d'une entité constituée de roche dense. Une sanguinaar n'était pas un Granit. Mais un sanguinaar venait d'une planète dont la gravité était assez élevée pour renforcer la densité musculaire au delà du nécessaire sur une planète à gravité moyenne, telle que Malth. Elle entreprit de prendre le concasseur offert par le Granit et commença a broyer impitoyablement la pauvre roche, sous la surveillance très rapprochée de Kinetic, lui-même sous la surveillance très très rapprochée de Deadlock. Elyseum, visiblement amusée par la scène, finit son histoire :

"Bref, venons-en au fait ! J'étais désormais dans la peau du roi, et grâce à l'épidémie qui ravageait la planète personne n'avait rien remarqué, dans son changement de cap. Mais un voyageur stellaire qui ressemblait à un humain et ses potes les futurs Rebelles venait de flairer la supercherie ! Il a bien tenté de dénoncer le pot-aux-roses, mais... J'étais dans la peau du roi, et lui n'était qu'un visiteur ! J'ai laissé la xénophobie latente faire son travail, sur conseil d'Haxel. Mon plan de base était de juste l'occire, après-tout. Quand il fût chassé de la planète, j'ai ouvert la voie royale aux pariahs en prétextant un pèlerinage loin de la capitale. Et c'est comme ça que les Mambas se sont piégés presque tout seuls."

L'humain, c'était moi. Mais j'me suis cassé avec de l'équipage en plus. Ceux-ci ont rejoint le Colony Ship, et quand les Sanguinaar ont décidé de partir dans leur coin tout seuls, les Mambas et d'autres membres d'équipages aliens ont formé le début d'un truc qu'ils ont sobrement, faute d'accord sur le nom, appelé la Rébellion.

Moi j'étais chaud pour appeler ça "Affranchis sans frontières", une connerie du genre. Enfin...

La géode allait se briser. Elyseum finit son histoire :

"Mais l'histoire ne s'arrête pas là. J'ai gardé, sans que les pariahs soient au courant de quoi que ce soit, un souvenir de cette planète. Vous, le Mamba, là ! Je pense qu'il vous revient de droit, après tout. Partagez-le avec les vôtres !"

Le moment tant attendu : La rumeur qui payait les factures ! Elle sortit... Un set d'anneaux gravés en pierre. Les Mambas ne pouvaient pas écrire avec un pouce opposable, alors leur écriture se révélait être une corrosion de tablettes de pierre via leur venin. Les livres étaient... Quelque-peu rares et peu pratiques de lecture. Le Mamba regarda l'artefact. Retira l'anneau de couverture, le bout de queue frétillant d'excitation. La première page fût entamée. La seconde. Vers la fin du livre, son excitation avait laissé place à une grande déception, comme presque tout le labo qui s'attendait à une carte ou quelque rumeur intéressant pour faire une bonne revente. Elyseum demanda :

"Vous savez le lire ? Moi, pas ! Qu'est-ce que ça narre ?"

Le Mamba était dévasté :

"...le Grand Mamba voulait accéder au sssstatut d'asssscendant du Vide. L'épidémie qui a ravagé mon monde natal n'était pas l'oeuvre des pariahs, ni de Phyro... Je suis déssssolé, Gardien..."

Le labo était en grande peine. Y'avait- si. Y'avait une expédition à monter, tout compte fait, si la planète était vide ! Quant au Gardien, celui-ci répondit, en haussant les épaules :

"Balek'. J'disais quoi sur la rédemption ?"

Nan mais c'est facile d'accuser les parangons. On pourrait penser que les gens auraient la décence d'aller voir mes souvenirs des événements, mais naaaan, c'est plus facile de gueuler directement que c'est ma faute, hein ! Vous avalerez plus tard, pour le moment, c'est occupé par moi !

"Prend pas la grosse tête !"
"Hé, c'est l'intention qui compte !"
"Tu parles ! Là j'le vois surtout en train de se monter l'Ego tout seul !"
"Au moins, il est plus déprimé ! Regarde-moi ce sourire !"
"C'est pas franchement mieux !"


DIIIITES ! Quoique en fait non. J'ai rien dit. 'faut que je me bouge le cul plus souvent, être supérieur m'avait manqué, tiens !

"...et voila !"
"...il est de retour !"


La géode finit par s'ouvrir, dans un bruit d'implosion massif. Le bar entier se tourna vers le bruit sourd, révélant une sanguinaar fière d'elle, dont le haut de la robe s'agitait dans tous les sens, et une géode cassée nettement en deux après une lutte à sens unique tandis qu'un Dox affolé ramassait toutes les miettes et entreprenait déjà de faire un nettoyage à sec de l'intérieur et une décontamination des gaz internes de la pierre. Le Granit confirma :

"...c'est pas normal ? Ca fait pas ce bruit là, pourtant ?"

Attends quoi ? Depuis quand le narrateur se plante ? Bon quand bien même, Ayaap, ayant cassé quelque-chose sans trop de remords l'apporta à Elyseum. Deadlock et Kinetic semblaient se concerter. Elyseum regarda l'intérieur. Sembla dessoûler du peu qu'elle avait en surcharge. Elle prit la partie inférieure dans sa main.

"C'est... Attendez une seconde !"

OH QUE CA BRILLE ! OH QUE C'EST BEAU ! (https://www.youtube.com/watch?v=kNqXvcVmyw8)

La géode avait eue l'effet sur Phyro d'une lampe 60 watts sur un papillon de nuit. Morg' se décida à le laisser à son délire, sentant qu'elle n'aurait plus besoin de lui pendant un moment et surtout que ça lui ferait du bien. Entre Elyseum et lui, c'était dur de différencier qui avait le plus son nez dans la géode.
Lui était totalement immobile à observer la lumière, elle était occupée à chercher un intercom. Elle finit par le trouver. Appela Energetic. Il ne répondit pas. Elle lui laissa un message :


"Energetic ! Viens vite voir ce qu'on m'a offert ! Tu seras captivé !"

"Ah bah voila : Elle le prend pour un sujet de recherche." "Il est tout miteux, ce caillou !" "...on va dire que c'était le geste qui comptait." "Elle va en faire quoi ? Effectuer une batterie de tests dessus ?" "Il s'attendait à quoi, le Gardien ?"

Laissez-faire les éléments.

...une minute s'écoula. Il ne répondit pas. Probablement occupé sur quelque travaux. Ou frustré. Au choix.

Elyseum faisait bouger la géode dans la paume de sa main. Le fond était tapissé de miroirs naturels, incrustés de gemmes renvoyant leurs couleurs en rayons spectraux dans un kaléidoscope rappelant celui du portail d'où était venu Kayte. Elle regarda les jeux de couleurs. Changea de filtre de caméra. Re-regarda. Commenta, émerveillée :


"C'est magnifique. Et ce volcan, au milieu..."

"...elle imite, là ?" "Merde, elle utilise vraiment proprement de l'art, en fait !" "Elle aime ma géode ? Je- je veux penser bien sûr qu'elle aime ma géode !" "Un robot aimant l'art ? Genre ?" "Naaan, elle doit pas le penser."

Il se ressaisit suffisamment longtemps pour rappeler au bar :


Les mecs ? Vous l'avez déjà vue s'intéresser authentiquement à quelque-chose avant ça ?

"Nan !" "Non." "Nope !" "Non, c'est vrai !" "Je dirais bien quelque-chose, mais je tiens à mes propres côtes !"

Bah voila. Y'a un début a tout.

Ca faisait cinq minutes que toute la salle l'observait. Cinq minutes qu'Energetic ne répondait pas. Au milieu de la géode trônait un volcan en éruption miniature. Une sorte de liquide imitait la chambre magmatique. La lumière semblait se coincer à travers, donnant une couleur inconstante. Elle se concentra dessus. Demanda au Granit :

"Avez-vous passé tant de temps pour réaliser tout cela ?"

Tout fier de la réaction inattendue, le Granit répondit :

"Oh, une bonne journée ! Content que ça vous plaise ! J'ai eu du mal à le faire !"

Faux. Il a mis 5 minutes vu que c'est son hobby et qu'il aime bien. Il s'est clairement pas déchiré.

Dix minutes. Elle cessa d'être captivé par la géode pour commenter :

"Cette enveloppe rocheuse, dehors. On dirait moi sans apparence. Est-ce cela que vous vouliez me dire ? Que le fond prime sur la forme ? Que je ne suis probablement pas un monstre, après-tout ? Dommage qu'Energetic ne soit autant concentré sur son travail, il aurait adoré les jeux de couleurs..."

Il disait quoi, déjà ? Ah oui. Rêve. Pas de ce que tu étais, mais de ce que tu voudrais être.

Le Granit s'enfonçait toujours plus loin dans son explication :

"Heu... Oui, oui !" jvhap

Fauuux ! C'était mon idée, et il avait aucune idée du résultat ! Je m'aime.

"Nan mais mon avis change pas, en fait" "C'est peut-être vrai. Je devrais peut-être essayer de lui parler plus souvent." "C'est vrai que j'ai tendance à bien étudier ses plans de route pour pas la croiser, moi..." "J'devrais arrêter de fuir quand elle arrive..." "C'est une machine, bordel. Pourquoi tant d'intérêt pour une machine ?"

Dites. Au delà du cadeau, c'est surtout le concept même d'avoir reçu un cadeau qui la touche, les mecs. Vous savez quel âge elle à ?

"J'dirais 10 ans ?" "14 à tout péter." "24 ?" "Nan, j'suis presque sûr qu'elle a l'âge d'Ozgär ! Un p'tit 300 balais !" "9. 9 ans." "La soixantaine ?"

Vous lui avez jamais demandé, hein ? Nan, en vrai elle a été créée 10 ans après Invictus, quand il s'est révélé fiable. J'vous laisse calculer, j'crois qu'Invi' est plus jeune que moi.

Le groupe calcula. Ca faisait un petit 164 ans. Phyro continua :

Bref, regardez-là : C'est la réaction de quel genre de personne, ça ?

"J'sais pas, quelqu'un qui sait pas ?" "La tête d'un gosse a qui on offre un collier de nouilles ?" "On dirait quelqu'un qui s'émerveille pour un rien !" "Un robot qui analyse un objet ?" "J'suis presque sûr qu'elle a aucune idée de la valeur du truc."

Vous êtes... Pas loin. En réalité, j'suis persuadé qu'elle à jamais rien reçu, comme cadeau. Additionnez ça avec ses 164 ans, j'pense que vous auriez tous réagi comme ça. Des contre-arguments ?

"...ouais." "Alors moi et les cadeaux..." "J'ai toujours ma peluche de quand j'ai eu 5 ans !" "J'ai gardé mon premier flingue !" "On m'a pas offert une géode, moi. Mais j'était très fier de mon premier rite de passage !"

Et voila. J'ai raison. Je m'aime tellement, putain. Ca me rappelle quand j'ai dû faire une conférence en Espagne sur le thème de la biodiversité et c'était...

Quinze minutes. Les deux sanguinaars regardaient Phyro, exaspérée pour l'une, rigolant en silence pour l'autre.

Phyro demanda :


Dites, vous deux ? C'était quoi votre premier cadeau, déjà ?

"Alors de chez moi..."
"...j'crois que c'était mon premier couteau de chasse !"
"...mais le premier cadeau qui m'a vraiment marquée..."
"...fût un livre de contes anglais."
"J'ai appris à lire avec ce livre, tu sais ?"
"C'était important, pour moi ! Les Gardiens étaient les premiers mentors que j'ai jamais eu qui me traitaient avec finesse !"
"Comprends "M'expliquaient calmement mes erreurs" ! Et en plus, j'suis presque sûre qu'ils étaient pas payés pour ces heures sup' !"
"Ils m'ont appris à lire. La mécanique. La conduite. Les cours élémentaires. Et tout ça avec le sourire. Mais je crois que le meilleur moment..."
"...fût quand tu m'as appris à danser !"
"Les miens apprennent lentement. Mais retiennent longtemps. Ca importait beaucoup, pour moi ! Et toi ?"


Bof, une peluche en forme de souris que mes parents m'ont offert. Je dors encore avec, d'ailleurs. Elle me rappelle que je reste un humain. Mais comme toi, le premier cadeau qui m'ait vraiment marqué fût ton couteau de chasse.

"C'était ma seule possession, et j'ai galéré pour le garder avec moi durant tout ce temps ! Les pariahs me l'ont confisqué souvent, tu sais ?"
"Et puis, vu que tu venais de m'offrir mon premier cadeau, 'fallait bien que je t'offre quelque-chose en retour !"


Le fait que ça soit ta seule possession rendait le tout extrêmement touchant. J'crois que c'est ce qui m'a décidé à te prendre en binôme.

...

Dis ?

"Ja ?"
"Ja ?"


Ca fait longtemps. Qu'on a pas fait de valse, je veux dire.

"On trouvera bien un moment."
"Après tout..."


Dix-sept minutes. Kinetic tira la manche de Morgana. Lui chuchota quelque-chose. Elle mit Phyro au courant :

"Phyro ? On a un problème. Kinetic avait un doute, et a demandé à Deadlock de vérifier. Le ROBUST revient de rapport."


Comment ça "Un doute" ? Kinetic, explique !

"Alors en fait une géode qui implose n'est techniquement pas possible alors avec Deadlock on a vérifié les environs et le rapport distance-temps/type de bruit nous a redirigés sur les installations de l'ancien hangar à Gröditz et..."

Attends, c'est pas les labos d'Energetic là-bas ?

Les deux reprirent, Morgana en première :

"Justement."
"Ne le dites pas à Elyseum."
"Pas tout de suite, en tout cas."
"Ca la briserait encore profondément qu'elle ne l'était a notre arrivée !"
"Et j'ai vraiment pas le temps. Le second match commence dans 10 minutes. Ca va faire une heure qu'on est là. Bonne chance."

Deadlock confirma le suspense que laissait peser les sanguinaars :

"Phyro, on a un problème, et tu vas le régler. Parce-que..."


(http://image.noelshack.com/fichiers/2018/42/2/1539658155-arretez-d-etre-cons.jpg)

"...et ce con va avoir besoin d'un traitement d'urgence pour pas ruiner l'humeur fragile d'Elyseum."

Hah ! Deux de faits, huit à remonter !

...et, papillon ou louveteau, ça changera pas grand-chose. Peu importe de quel manière je vais m'y prendre, ce coup-ci, ça foirera pas.

Je suis le Phyro. Peu importe les quolibets, a la fin, j'ai toujours le dernier mot. (https://www.youtube.com/watch?v=fB8wQBZvPOo) J'ai eu le dernier mot sur Teragg, j'ai eu le dernier mot sur Glasty, Korvek, Ozgar, Fyria, Valéria, et leur putain de reine. J'ai eu le dernier mot sur le boss des purificateurs au bout de 15 secondes de dialogue. J'aurai le dernier mot sur le restant de la galaxie, si il le faut ! Faites profil bas, connards d'esclavagistes. J'ai l'Axiome avec moi. J'ai les Doxs avec moi. J'ai les Seekers avec moi. J'ai la dernière sanguinaar avec moi.

Cette galaxie va changer.

Et nous allons nous y mettre.

Car je représente les Seekers, pinacle du biologique, elle représente les Doxs, apothéose du technologique, et Cambria représente la maîtrise du psychique.

Choisissez votre voie, "empires".

Nous l'avons déjà expérimentée.

Nos connaissances sont infinies. Nos troupes sont infinies !

...aha je m'aime. je peux tellement m'intéresser de trop au-

Oh. Oh bordel j'ai trouvé.

Elle change d'apparence en permanence. Elle se déteste en apparence naturelle. Ses études impliquent exclusivement de la vivisection et la cartographie/remplacement des organes internes. Pas la compréhension de leur fonctionnement. Elle s'intéresse, maladroitement, aux gens autour d'elle, constamment, constamment, constamment. Elle est donc...

Sa manie à elle, ce sont les organiques.

Son Memento n'est pas un objet. Son Memento...

Ce sont les gens. Elle veut tout savoir des gens. C'est pour ça qu'elle à un couloir entier rempli de types.

Je viens de réaliser une immense connerie, là. Elle a compris a peu près comment les organiques réfléchissent. Dans moins d'un mois, si mon schéma est correct, comme Energetic va devenir un théoricien ésotérique quand il va réellement se décider à s'y mettre, elle va devenir une manipulatrice hors-pair quand elle aura foutu ses griffes sur les archives des Seekers et ses propres éclairs de génie.

Spoiler: MontrerCacher
Aparté : Alors ouais, sa mort est arrivée avant, mais j'dois avouer que dans la partie, elle a failli me mettre au fond en early. Voir ce connard me décéder dans la gueule juste derrière Deuterium qui en est rendu a un authentique compteur de 23 morts alors que j'avais pas d'influence, c'était vraiment un coup a chier. Dans tous les cas, j'trouvais que ça rendait mieux APRÈS l'arc des précurseurs, so... J'ai claqué mon Joker Retcon. M'en voulez pas.

Autre funfact : Non, j'ai jamais regardé "Suits", mais on m'a fait chier avec les musiques qui, en vrai, sont grave cools.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 30, 2018, 04:54 pm
Bon, j'ai trouvé du temps en vacances, alors j'ai décidé de sortir le plus gros chapitre du moment. Prenez ça comme un minisorte de final de ce qu'on pourrait appeler la saison 1, quoi que le terme n'est pas réellement approprié.

En tout cas, si vous vouliez un résumé global de l'histoire, vous allez l'avoir lors de ce chapitre.

A la fin, si vous avez réussi à tout lire sans ciller, je peux vous assurer qu'il n'y aura plus une seule question majeure sans réponse.

Et que vous comprendrez parfaitement pourquoi les personnages agissent comme tel.

Z'avez ma parole là-dessus.

Par contre comme c'est un résumé détaillé, il inclut plusieurs mini-histoires, assez pour former eux-même des chapitres. Donc...

Il est giga-grand.

Il sera, aussi, aussi violent et cauchemardesque que la réalité. Mes excuses, mais certaines choses ne peuvent pas être édulcorés. Vous pouvez passer les moments que vous tenez pas, hein. Mais sans savoir, comment comprendre ?

C'est pour ça que j'adore mes études.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Oct 30, 2018, 04:57 pm
Ah tiens ça me rappelle que j'ai un chapitre de ret...

 jvpeur

 jvfou

 jvmort  jvmort  jvmort
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Oct 30, 2018, 07:37 pm
J'ai lu la première page en entier !  jvfou

*ouvre la deuxième page*

 jvfou  jvfou  jvfou
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:00 pm
J'ai revérifié le tout trois fois. Ca va être le chapitre de vérité.

Et pourtant, j'ai eu peur de le larguer jusqu'à maintenant.

Celui qui va donner une position claire. Qui aura l'immense courage de lire quelque-chose d'aussi long qu'un réel chapitre de livre. Qui ne l'aura pas.

Qui comprendra. Qui ne comprendra jamais.

Et, sans vous mentir, c'est ce second point qui me fait le plus peur. Ca me ferait chier d'avoir mal expliqué.

Comme je peux rien faire pour la limite de caractères, attendez-vous a avoir une page entière remplie de mes posts. Si vous arrivez à tout lire : Bravo. Mon respect.

Si vous arrivez à comprendre, mes sincères félicitations. Et mon réel respect. Le truc que peu de gens ont gagné, au fil du temps. J'dois les compter sur les doigts d'une main.

Évidemment, y'avait assez peu de gameplay avant, y'en aura pas du tout sur celui-là. Principalement parce-qu'il condense deux-cent ans, bien avant les événements de Choose Your Character. J'aime ce nom, en réalité. Je savais pas quoi mettre, et j'avais mis ça pour le choix a la fin du prologue. Et, en réalité... Il colle encore mieux que ce que j'aurais espéré.

Bon allez, je vais commencer à me débattre avec le rectangle rouge, et vous avec le gargantuesque pavé qui va suivre. Une fois de plus : Bonne chance.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:04 pm
Chapitre 22 : (Ayaap) C'était une bonne journée !

Spoiler: MontrerCacher
A peine remis de sa mort, Energetic venait de se prendre une agression en règle du Phyro qui l'attendait devant son tube de reconstruction. Au delà de l'aspect humiliant de la chose, celui-ci lui avait joyeusement indiqué qu'Elyseum l'attendait, une fois de plus. Mais, pour changer, elle l'attendait dans la salle du personnel. Peu importe ce qu'elle avait découvert, ça ne pouvait pas être plus stupide que l'horrible erreur d'inattention qu'il avait réalisé plus tôt.

Pour une raison surprenante, la goule et le démon semblaient penser qu'il s'était très certainement suicidé.

Quelle idée de con !

Ca aurait horriblement ralenti ses recherches !

Bref, malgré le retapage cérébral hâtif de Phyro, il entendait toujours des oiseaux derrière les murs et avait l'impression que le plafond conspirait pour tuer les portes. C'était compliqué d'être productif, alors la seule chose qu'il fit ayant trait à son labo fût de tirer un levier, remplaçant l'épave de son ancien laboratoire par un nouveau cube hermétique flambant neuf. Phyro lui avait demandé pourquoi il en avait en trop, sa réponse fût :


"Ca s'appelle avoir des réserves. Tu devrais essayer."

Des réserves, lui-même n'en avait plus trop, à vrai dire. Il pensait qu'aller taper la discute avec la championne de "Comment les organiques sont constitués" allait le reposer, sauf que...

Elle était vachement bien foutue, cette géode ! Y'avait tellement de spectres lumineux différents qu'il pouvait presque discerner une couleur inexistante !

La soirée s'était bien déroulé, pour lui. Il avait passé son temps à admirer un caillou, Elyseum lui avait raconté tout un tas d'astuces utiles sur les organiques et même filée la base de données des Seekers ! Une mine d'or. Il avait d'ailleurs appris que les organiques ne naissaient pas avec des connaissances poussées en physique. Ceci expliquait peut-être l'incompétence de son laboratoire. Et peut-être aussi pourquoi Kinetic avait besoin d'une formatrice lui-même. C'était pas son rôle, après tout.

Mais il se démerdait bien, le concierge.

Elyseum agissait bizarrement. Déjà elle était entourée d'organiques, ce qui était étrange en soi, mais ils semblaient ne pas vouloir la fuir et ils échangeaient des histoires. Et elle semblait plus distraite qu'un Dox ne devrait l'être. Elle posait tout un tas de question sans valeur scientifique sur les organiques, tels que "Vous appréciez les arrêts de travail prolongés, de temps a autres ?" ou "Vous faites quoi quand vous ne travaillez pas ?"

On aurait dit qu'elle essayait de devenir elle-même organique. C'était étrange. Lui ne voyait pas l'intérêt.

Si, apprendre à former son staff'. L'ambiance semblait être plus productive qu'avant, et chez lui, ils en avaient bien besoin. A écouter Elyseum, de la nourriture distribuée pendant les séances de formations et deux-trois astuces sans queue ni tête semblaient aider. Il lui demanderait sans-doute son aide. Mais pour le moment, la géode était jolie.

Et son traumatisme Exodus pas passé du tout.

Au loin, un jardin semblait pousser sur le mur de la salle du personnel. Il raisonna sur la probabilité du phénomène et classa cette vision dans la catégorie "Saleté d'Exodus".

Sans compter cet ennuyeux problème, la soirée était agréable.

Sortir lui avait fait du bien. Sans personne pour lui hurler de retourner dans son labo, c'était, tout compte fait, agréable de quitter quatre murs. Après tout, Malth était devenue calme depuis-

Une alarme sonna, dans son HUD.


Mon châssis pour du calme ! Qui c'est, encore ? J'espère qu'c'est un laborantin qui manque de notes pour-

Il régla la fréquence de la caméra du nouveau labo et la transmit à Elyseum :

"Oh... Elyseum, r'garde-moi ça, tu pourrais être intéressée à ton tour..."

Elle regarda la scène. Son laboratoire était envahi par de la vermine. Quatre types en balaclava étaient en train de souiller son sanctuaire comme si de rien n'était. Elyseum répondit :

"Active le compacteur ? Broie-moi ces insectes ? Pourquoi te tracasse-tu ?"

Un des organiques, un gobelin, demanda à savoir ce qu'il se passait. Les Doxs acceptèrent silencieusement et bientôt, la salle entière admira la scène sur l'écran géant. Les réactions allaient bon train :

"Y'a toujours des marioles, à ce que je vois..."
"Sombre cons, ils savent pas où ils foutent les pieds ?"
"Ils se prennent pour qui ? Venez, on les défonce, les trous de balle !"
"Attendez un peu, groupe-disparate !"

Le dernier organique venait d'attirer l'attention. C'était un Nocta, et il semblait avoir quelque autorité. Tout le monde se posa pour l'écouter. Il continua :

"C'est le labo d'Energetic-Offensé ! c'est lui qui décide. Ca me semble normal de laisser quelqu'un le loisir de dicter comment défendre son foyer."

La proposition fût vite acceptée. Energetic fût prompt à répondre :

"Ca vous amuserait d'les exploser ?"

La réponse était évidente, bien sûr. Il continua :

"Bah allez-y, ça va vous détendre, je vous les laisse. Tenez, cadeau de la maison."

Il transmatièra une immense caisse estampillé Delektron :

"Faites vous plaisir."

Le leader improvisé des organiques demanda, visiblement surpris :

"Mais... Mais vous avez eu ça où, Dox-Trafiquant ?"

Energetic répondit comme si c'était l'évidence et la logique même :

"Bah c'est à moi ! C'est moi qui crée ces armes !"

Le groupe n'en revenait pas. Un type, dans le même genre que le Maine Coon d'il y a quelques épisodes plus tôt mais avec un pelage roux teinté en stries vertes, demanda, incrédule :

"Attendez, le type qui finançait la rébellion et a sauvé mon monde en armant ma résistance, c'était vous ? Mais pourquoi ? Vous étiez avec les pariah, a l'époque, non ?"

Elyseum répondit à sa place :

"Allons allons ! Tout le monde le savait, chez les Doxs ! Energetic déteste les Marines. Armer des organiques pour tuer du Marine lui permettait d'avoir des données pour améliorer l'armement pariah tout en contrebalançant avec une alternative Delektron ! Et puis... Personne n'a jamais rien su, sur Malth. C'était du pain béni !"

Un autre type demanda, caché derrière tout le monde :

"Vous faisiez votre propre course à l'armement tout seul ? Mais pour quelle putain de raison on voudrait faire une chose pareille ?"

Energetic haussa les épaules :

"Simple. J'me faisais chier."

La salle du personnel, comprenant a peu près le principe et décidant tacitement de ne pas creuser, commença à s'armer. Pendant que tout le monde s'amusait à farfouiller dans la caisse Delektron dernier cri, un type rentra dans la salle du personnel. C'était une espèce de poulpe doté d'une dizaine de tentacules. Il alla voir le leader local et demanda à lui parler en solo, mais se ravisa quand il comprit que la scène d'une salle entière s'armant sur une caisse offerte par un Dox ne semblait pas servir ses motivations, et demanda à la place :

"Mais... Qu'est-ce que vous faites ?"

Le leader répondit :

"Bah y'a des intrus chez le Dox-Energetic, on va leur péter la gueule ?"

L'arrivant lui chuchota quelque-chose. Le leader sembla être surpris, puis sceptique, puis courroucé. Enfin, il finit par répondre brusquement :

"T'as pas de bol. Y'a a peu près un Phyro-Irrité de ça, j'aurai dit "oui" sans hésiter. Mais là, je me vois serein de répondre "non" sans fléchir !"

Elyseum demanda, curieuse :

"Qu'est-ce donc ? Y'a t'il urgence ?"

Le leader répondit, en écartant le messager de son chemin :

"Ah ouais ! Ouais ! Poulpe-Opportuniste vient de m'informer qu'un duo de terriens viennent de s'infiltrer dans ces lieux-même et essaient de corrompre le personnel pour vous faire une Morgana-Collatérale !"

La tête de la Dox passa de "Souriante et aimant désormais les organiques" à "J'vais les buter jusqu'au dernier." Elle demanda, pour la forme, tout en préparant sa paire de griffes :

"...vous, leader, avez répondu "Non" à cette offre, c'est évident ! Mais le restant de la salle, dans son ensemble, en pense...?"

Le bar se concerta sans la quitter des yeux. Finalement, ils donnèrent leur réponse en braquant les armes Delektron :

"...non." "C'est mort." "Phyro avait raison." "Hors de question." "Me faire acheter par un terrien ? Et puis quoi encore ?" "Allez, on va faire une sortie et on va tester ces engins !" "J'ai jamais aimé la moitié du labo, de toutes façons !"

La Dox fût surprise de cet élan de sympathie tout nouveau. Se remettant à sourire, et changeant son apparence pour celle de Glastonlade, au grand dégoût de tout le monde, avant de se raviser en observant les réactions et passant sur un thème plus approprié pour son nouveau sarcasme, déclara :

"Alors venez-donc. On va faire un peu de ménage dans le service ! (https://www.youtube.com/watch?v=nyIyTlXoDPU) Vous ne voudriez donc pas rater ça, ja ? On va commencer par aller chercher Kinetic, son canon à soude nous sera fort utile !"

Et, tout en transmatièrant des vêtements plus appropriés à sa nouvelle forme dont une extension toute nouvelle étouffait dans un pantalon non-adapté, commença son ménage en demandant :

"Bon, vous. Le poulpe. Vous êtes de quel côté ?"

Le poulpe pâlit comme un linge quand la salle entière le braqua tel un flic d'Interpol en plein milieu des favelas de Rio. Avec une douzaine d'armes de poing, de fusils et d'arme blanche à bout portant, ses tentacules tous armés n'étaient pas de taille. Il se contenta de dire :

"Je voudrais me constituer prisonnier et nier en bloc..."



Ayaap était retournée dans son temple. Tout en déambulant dans les jardins, elle cherchait à analyser les événements de la journée. Heureusement, dans cet endroit, elle n'était pas seule. A ses côtés, mentalement, l'entité restée sur Cambria continuait d'irradier de sa grande confiance. Tant qu'il n'était pas inquiet, alors tout avait une solution possible. La journée avait été riche en révélations, et même si elle n'avait pas été traitée avec la plus grande des finesses, au fond... Elle sentait que le plus brusque de tous tenait à elle. Elle demanda au Sanctuaire, qui semblait amusé :

Dis, tu savais que la journée allait se dérouler comme ça ?

Le Sanctuaire répondit. De la part d'une entité capable de prédire les conséquences des conscients en se basant sur leur passé, on pouvait s'attendre à une voix qui irradiait une omniscience pure, mais non. Sa voix à lui, c'était celle d'un joyeux trublion qui semblait éternellement optimiste :

"Oh nooon ! Comment j'aurais pu savoir ? Tu m'as dit de pas te ruiner ton futur, je spoile que celui des autres, moi ! J'ai un respect, pour les volontés des gens !"

Elle considéra la réponse. Après tout, il était gentil. La planète était remplie de gens gentils. Le Sanctuaire, même si sur Cambria, était gentil, Franzis, bien qu'ayant un degré d'inhibition proche du néant était gentil, sa compagne, dans a peu près le même état d'esprit était gentille (Quoi qu'elle se souvenait qu'ils rentraient après-demain et qu'elle allait lui filer du bordel contre services. Elle avait un doute sur la viabilité du projet, soudainement. Oh et puis merde, qu'est-ce qui pouvait mal se dérouler ? Elle était gentille, au fond !), Phyro était toujours autant victime (entre autres...) d'un grave déficit d'attention, mais restait néanmoins gentil. Invictus, bien qu'en manque d'affection flagrant était gentil, Morgana était...

Bon ok, y'en avait une dans le tas qui devait bien compenser. C'était vital, après tout, un équilibre !

Et Deadlock, bien que très, très brusque dans ses interrogatoires, était incroyablement gentil !


...tu sais ce qu'il s'est passé, aujourd'hui ?

Le Sanctuaire mit un temps pour vérifier, puis sortit sobrement :

"le gars sûr, là, Deadlock ! Il est comme toi, hein ? Ca te fait quoi, au fond ?"


Je suis contente que quelqu'un puisse véritablement me comprendre, mais je suis désolé, pour lui.

Il s'esclaffa :

"Ah, mais te tracasse pas ! Tu l'as autant rassuré qu'il t'a rassuré toi-même ! Je le disais, t'avais besoin d'aide que je pouvais pas t'apporter ! Tu l'as, ton aide, maintenant ! Si jamais tu refais un cauchemar, pendant la nuit, tu sais chez qui aller désormais ! Et puis... Après tout, c'est pas le seul à réellement te comprendre ! Tu l'oublies peut-être, mais l'autre gars sûr à échangé sa revanche ultime pour te récupérer ! J'pense qu'il ose juste pas te le dire, qu'il te comprend aussi ! Tu sais qu'il est pas tactile pour un sou !"

C'était violent, comme manière, pour ramener le Gardien dans la conversation ! Elle se contenta de répondre :


Tu le penses vraiment ? Mais dis-moi, y'a quelque chose que tu veux me faire passer, ja ?

Il marqua une pause, et s'émerveilla :

"Ahhh, tu me connais bien ! Tu veux la nouvelle brutalement ou simplement ?"


Mh, vas y franc, les gens vont bientôt sortir de l'arène et j'aurai trop de boulot pour être capable de discuter.

Il devint tout de suite beaucoup moins jovial :

"Oui. Bien sûr. Sauf que y'a une autre nouvelle qui vient de m'arriver, là. Tu ne vas pas t'occuper de qui que ce soit de volontaire, ce soir. Je ne savais pas comment te l'annoncer, mais le temps manque. Tu entends les cinq types qui viennent de rentrer dans le cercle des étoiles ?"

Son ouïe n'était pas aussi élevée que ce que pourraient penser des biologistes en comparant sa morphologie à celle des félidés et canidés, vu que son espèce basait presque tout sur la vue. En réalité, les sanguinaar entendaient plutôt mal. C'était le toucher, et surtout l'odorat qui primait. Par contre, elle sentait bien une odeur de mort dans les environs.


Oui ! Qu'est-ce qu'ils ont ? Ils sont malades ? On dirait un cancer ?

Il reprit tout aussi sobrement :

"Mmmh, non. Eux, ils viennent pour toi (https://www.youtube.com/watch?v=L8INZU9Cvew), et précisément toi. Y'a quelqu'un dans la galaxie qui vous en veut. Mais je te rassure, ce sont des simples mortels. Quoique ils viennent de te repérer sur leurs radars et ils te foncent dessus."

Ca sentait pas bon. Elle pressa le pas, direction ses quartiers. La majorité des gardiens du Sanctuaire étaient partis se reposer, et il n'y avait pas âme qui vive dans ce jardin, pour le moment. Le fait d'être seule avec cinq agresseurs n'était pas une bonne chose, pour une pacifiste endurcie. Si seulement elle pouvait rentrer chez elle, elle aurait le temps d'appeler des renforts. Peut-être même le temps de préparer une contre-attaque. Le Sanctuaire continua :

"...fais genre t'es à l'intercom."

Elle ne se fit pas prier :


"Mh ? Sanctuaire, ici la grande prêtresse j'écoute ?"

Elle avait toujours refusé l'intercom portatif, préférant la télépathie, et n'avait qu'un intercom fixe chez elle. Cependant, le bluff sembla fonctionner, et les cinq paires de bottes reculèrent un minimum, semblant vouloir épier la conversation. Elle en profita :

"Venir tout de suite ? Mais bien sûr, ma porte t'es toujours ouverte ! Je t'attends !"

Elle commença a entamer une démarche guillerette et s'engouffra dans la brique d'avant-poste Pariah qui lui servait de résidence. Le lieu était constitué de cinq pièces : Le rez-de-chaussé incorporait un hall/entrée/salle à manger, une salle de bain, et des toilettes. L'étage était constitué d'une chambre et d'un ancien enclos a esclaves, devenu chambre d'amis. Elle verrouilla sa porte, et rendit les deux fenêtres du rez-de-chaussé opaques. Elle alla dans sa chambre. S'installa devant l'intercom et envoya très rapidement un message à Deadlock :

"Cinq hostiles. Motivation inconnue. Demande assistance."

Tu crois qu'il va réagir ? Il n'est peut-être pas rentré ?

Le Sanctuaire s'amusa de l'inquiétude :

"C'est un Dox ! Il est toujours au taquet !"

La réponse ne tarda pas :

"Occupé. Hostiles en orbite. Vaisseau d'infiltration. Laboratoires attaqués. Morgana embusquée durant annonce diplomatique. Envoi d'Invictus. Restez sauve."


Quoi ? C'est pas bon, ça ! Si il ne peut pas venir, alors je vais devoir tenir toute seule pour l'instant ?

Le Sanctuaire lui rappela les bases de son métier :

"Il semblerait bien ! Je te laisse te débrouiller, j'ai de la visite chez moi aussi. Des cambriens, des peaux-vertes pour être précis. Ils se sont calmés depuis le bordel sur la planète ! Ils comptent aider à la terraformation. Je te laisse ! Écoute Deadlock le gars sûr : Reste sauve !"


Ah ? Il faut tout faire soi-même, en fin de compte...? Bon.

Elle contacta Phyro par messagerie. Il annonça :

"C'est la merde, par ici ! A-1 vient de calculer qu'un ramassis de connards s'approchaient de Morg' ! Invictus est en route pour toi, et on tend un piège au responsable de cette immense connerie. Enfin, Deadlock à une idée sur comment procéder quand on aura le dessus. Moi j'vais me contenter d'essayer de lui éclater le crâne et le rabattre, si je le croise. T'as de la chance, toi : Tes types, ils sont tous mortels. Et par "mortel" je veux dire "normaux". Pas "dangereux style Melvar". Occupe-les, si tu te sens pas le coeur de les blesser. J'arrive dès que je peux. Y'a bien plus dangereux par ici."

Une invasion ? Ici ? Mais de qui ?

Allons prendre de quoi me défendre.

Elle se dirigea vers son placard, en bas. Les hostiles venaient d'arriver, et tentaient de crocheter discrètement la porte. Pour peu qu'ils n'y arrivent pas, elle sentait que la plupart de leurs anciennes missions incluaient des explosifs. Elle allait jouer ça à la sanguinaar. Elle sortit de ce placard un bâton d'autodéfense, remodelé en rapide et classique bâton Psi. Elle tira aussi un paralyseur Delektron, arme de poing capable de mettre une cible au sol, sans douleur. Elle retira sa robe, le temps de changer ses bottines de marche contre une paire de bottes de chasse, et changea son éternel jeans marron et son t-shirt noir contre leurs homologues de circonstance. Parée pour le froid, cette tenue était une tenue reliquat de son espèce. Un ensemble de chasse en cuir souple conçu pour tenir modérément des chocs, mais surtout orienté sur le fait de ne pas faire de bruit. L'artisanat sanguinaar consistait en deux couches de cuir contenant des micropoches de gaz lourd permettant l'annihilation de toute émission sonore, sans sacrifier l'équilibre ni la souplesse nécessaire à une telle activité. Son alter Ego s'en servait, parfois, pour cambrioler des cibles. Elle attacha son paralyseur a sa ceinture, remit sa robe et installa son bâton dans son dos. Elle commenta sur le paralyseur :

En cas de dernier recours. L'angoisse de s'effondrer paralysé n'est pas quelque-chose que je souhaite infliger. J'oublie un dernier détail :

Des fumigènes. Et de quoi contacter Invictus. Et, enfin, vérifier si son bouclier d'urgence était bien accroché. Elle prit une fumigène et l'accrocha sur sa porte, et se prépara à fuir via une trappe dissimulée derrière son tapis de bain. L'évacuation des eaux usagées est importante, vous savez ? Elle utilisa le peu de temps qu'il lui restait avant que ses agresseurs ne perdent définitivement patience pour contacter Invictus. Celui-ci tonna :

"Ne bougez pas ! J'arrive dans 10 minutes pour infliger la correction que ces insectes méritent !"

Elle répondit, assez peu rassurée :

"C'est bien gentil, mais dans 10 minutes ils auront envahi mon chez moi ! Et... J'ai pas envie de-"

"T'inquiète pas, ça sera du non-létal ! Tiens les juste au chaud chez toi !"

Meeerde ! J'ai encore le temps de-

Lâchant un "Eep" de réalisation, elle monta à l'étage et s'empressa de faire un mannequin faux-dormeur dans son lit, que, visiblement, elle ne pourrait, à son grand regret, pas utiliser ce soir alors qu'elle en avait grand besoin. Le gain de temps établi, elle s'engouffra dans sa trappe a la seconde ou un chalumeau déclencha le fil de la grenade fumigène. Tout semblait bien se dérouler jusque-là. Les types lâchèrent des bruits étouffés d'irritation, mais se contentaient de fouiller les lieux sans même un gêne a cause de la fumée. Des masques à gaz ? C'était bien trop en craindre d'elle ! Elle s'enfuit en direction du cercle d'étoiles, silencieuse comme son entraînement de sa vie de tous les jours depuis plus de 200 ans militaire le lui avait enseigné. Arrivée sur les lieux, elle en profita pour souffler quelques minutes.

Eh bien, c'était plus facile que prévu !

Elle était en sécurité, ici. Les opérations d'enlèvement revenaient rarement sur leurs traces.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:07 pm
Elle entendit un bruit d'intercom', avant d'entendre une voix derrière elle sortir dans une radio :

"Cherchez pas, les gars. Je l'ai trouvée."

Merde ! Comment il a fait ? C'est qui ?

Elle alla pour se retourner quand une sécurité de fusil s'enclencha directement dans son dos. La sensation du canon collé à sa colonne vertébrale était, malgré une longue expérience dans le domaine, désagréable comme au premier jour. Le tout était accompagné d'une charmante injonction sortie d'un masque à gaz :

"On vous veut vivante et consciente, mais j'ai tout a fait le droit d'interpréter ça. Si vous voulez pas vous retrouver avec une fléchette dans le corps, pas un mot, pas un geste, mains sur la tête."

Et il est trop proche pour que le bouclier n'aide en quoi que ce soit... Il est prévoyant...

Elle entendit un bruit, un *click* assez caractéristique d'une paire de menottes non-informatique. C'était pas un collier piratable, tiens. Ils étaient prévoyants, certainement. Mais stupides : Elle savait crocheter. C'était son alter Ego qui savait pirater.

L'inconnu s'approcha et commença a enfiler les menottes au poignet gauche. Puis au droit. Voyant l'absence de résistance de sa victime, il entreprit de fouiller pour trouver une arme dissimulée, et dégagea les grenades et le paralyseur. Il s'arrêta sur le bâton, puis se décida à le laisser. C'était un bête bout de bois, après tout. Il sortit la radio pour commenter :


"Vous pressez pas, continuez à fouiller la maison. Elle s'est laissée faire sans résister. Le client avait tort, elle semble plutôt docile pour une moitié de chef de guerre !"

Il marqua une pause, le temps que son interlocuteur répondit. Puis répondit à son tour :

"Quoi, un binôme ? Depuis quand tu bosses en binôme, pauvre sociopathe ? J'ai clairement pas envie que tu viennes, elle est pas dangereuse, je vous dit !"

Nouvelle réponse :

"Je m'en tartine de votre avis ! Jargen vient pas me faire chier, un point c'est tout !"

L'intercom semblait être monté au créneau. Ayaap regarda le sol : Le placement du ciel indiquait encore 8 minutes a tenir, et Invictus était toujours à l'heure. Il continua a parler :

"Grmbl... Ok, ok, il pourra venir quand vous aurez retourné la maison. Maintenant, fermez vos gueules !"

Et il raccrocha. Elle demanda, maintenant qu'il n'avait plus aucune raison de tirer :

"Bon, et maintenant, qu'est-ce qui m'attend ?"

Il était resté dans son dos, et ne l'avait pas gratifié d'un coup dans le dos. Mieux : Il répondait, sûr de lui :

"Eh bah on va te remettre à mon client et il verra tout seul. Si vous êtes chanceuse, Jargen oubliera quelque stupide idée qu'il à en tête et ça se passera sans problèmes, mais je dois vous prévenir, ce type est réellement aussi con qu'un pariah."

Elle fût surprise. "Jargen" ? C'était pas terrien, comme nom, ça ? Allemand, peut-être ? Elle demanda :

"C'est d'où, ce nom ? Je reconnais pas la langue ?"

Le type eût un facepalm. Ca semblait lui arracher la gueule de le dire, mais :

"Quand on s'est rendus, la condition était, entre autres, un remaniement total et complet des noms applicables mondialement, et on s'est retrouvés avec ce répertoire de merde... Très honnêtement, j'aurais bien fait partie de l'Axiome, mais je suis un militaire, et je suis inutile sans une guerre à mener. Bien que j'admire votre entreprise de rétablir une paix galactique, votre idéalisme causera votre perte et, pour ça, votre ingérence doit cesser. Je suis désolé, mais c'est la réalité."

Mh. Je le comprends. Il me faut plus d'informations. Faisons simple.

"Mais pourquoi ? Mon alter Ego est belliqueuse ! Moi, je veux juste aider ! Vous arrêtez les médecins sans frontières, maintenant ?"

Il répondit :

"Mon client pense que vous êtes un grand support moral pour l'Axiome, et l'une des plus à même d'éviter son implosion, une fois cette opération finie, et c'est pourquoi il vous a inclus. C'est pas moi qui paie mes factures, mais je peux quand-même demander un briefing. Je vous dois bien ça."

Elle continua sur sa lancée, toujours les mains sur la tête, prête au premier moment venu :

"Je suis rançonnée parce-que je veux juste soulager ? Votre client à tant que ça décidé que j'étais dangereuse pour lui ? Pourquoi ne pas avoir visé Phyro, plutôt ?"

Il restait courtois, et répondit :

"Mh, trop dangereux, mais lui, par contre, réellement dangereux. Personne aurait jamais accepté le contrat."

Elle regarda le sol. L'assemblage des étoiles indiquait encore 4 minutes à tenir. Elle pouvait le faire sans violence. Elle continua :

"Donc vous allez juste livrer à X, me condamner à la mort/l'esclavage, et retourner toucher votre prime en espérant mourir dans un front qui n'est pas le votre, un jour ?"

Il semblait se braquer un minimum :

"Ne vous méprenez pas ! Je ne suis pas cruel, et je ne fais pas ça par plaisir ! Et puis... C'est la Terre, hein. Vous la connaissez, nous ne faisons que dans l'emprisonnement !"

Le fameux emprisonnement soucieux des conventions de Genève. Le premier argument de Phyro quand on l'emmerdait avec les armes biologiques, le clonage ou autres. Sa réponse était invariablement : "Je vous rappelle ce que j'ai vu quand j'ai été imploser Watchdogs, ou vous arrêtez de me faire chier ?" La voyant baisser quelque-peu la tête, il se justifia devant l'accusation silencieuse :

"Ok d'accord, j'avoue, c'est probablement pas comme ça que ça finira. Juste... J'ai des gosses à nourrir, moi. Et l'Axiome n'est pas le meilleur cadre pour un futur paternel. Je suis désolé..."

Il l'est vraiment, et ça se sent. Mais néanmoins décidé à me livrer vers une fin malheureuse. Si je pousse un minimum...

Elle renchérit :

"J'aurais aimé avoir des enfants, un jour. J'y pense quotidiennement, mais... Je n'ai jamais osé demander. Vous pensez que j'aurais pu être apte a en avoir ?"

Le fait de mentionner quelque-chose du genre qui n'allait pas arriver par, indirectement, sa faute, sembla le gêner. Il contre-argumenta :

"J'ai des ordres."

Elle enchaîna du tac au tac :

"Et moi, donc, j'ai plus de futur ? Je vais retourner passer le restant de mes jours en cage, ja ?"

Grand silence. Il ne répondit rien. Elle insista :

"J'aurais aimé l'appeler Hope. C'est con, comme nom, mais..."

Il répondit enfin :

"Cessez. Juste... Cessez. J'ai un grand respect pour vous, et j'admire ce que vous faisiez au quotidien, mais je suis mercenaire. Je ne peux pas m'arrêter sur ma cible. J'ai une réputation à tenir. Encore une fois, je suis désolé, mais c'est la vie..."

Il est à point !

Elle referma le piège :

"La vie est injuste, je sais... Mais dites, rendez-moi justice, pour une fois dans la mienne... Je voudrais une dernière action libre. Je voudrais..."

Il hésita. Finit par concéder :

"...bon, allez y. J'ai lu votre dossier avant de partir. Honnêtement, si j'étais pas coincé sur Terre par ce putain de filtre, je vous en filerais bien plus."

Elle continua :

"Je voudrais que vous me regardiez dans les yeux. Pour que quelqu'un se rappelle de moi avec ce regard une dernière fois."

Elle le sentit surpris, quand il répondit :

"...c'est tout ? C'est... Vraiment tout ? Y'a une arnaque où ?"

Et merde ! Note perso : Penser à demander autre chose en prime, la prochaine fois !

Puisant dans ses souvenirs, elle se dépêcha d'inventer un bobard :

"...dans moins d'une semaine, je me retrouverai dans une cellule d'isolation, ou que sais-je encore, avec le même regard que j'ai toujours porté pour la grande majorité de ma vie, et désormais pour la fin de mes jours. Je voulais que quelqu'un capte mon dernier instant avec une illusion d'espoir..."

Mh, Morg' dirait que c'était salement mielleux, quand-même ! Mais, a part le fait que je garderai ce regard un long moment encore, même (et c'est insupportable d'y penser) dans une cellule d'isolation telle que cette ignoble jarre, c'était pas tant un mensonge que ça. Va t'il me prouver qu'il vaut la peine d'être sauvé ?

Elle l'entendit marcher vers lui. Faire son tour sur le côté droit. Il apparût dans son champ de vision : C'était un... Un humain ? Mais qu'est-ce qu'un humain foutait là ? Il semblait bien pâle, pour un humain. On aurait dit... Une maladie héréditaire ? Il portait une espèce de masque respiratoire renforcé, et, elle le sentait, il empestait littéralement le cancer et les radiations. Phyro aussi sentait le cancer. Mais lui... C'était bien du naturel, pas un contre bricolé en urgence pour stopper une zombification. Qu'est-ce qui s'était passé, sur Terre ?

Oh, il la regarda dans les yeux.


C'est le moment !

Saisissant son bâton dans son dos, et canalisant sans trop d'efforts son Psi, elle referma la piège :

Par mon regard, suis la voie de la rédemption !

Fais face aux fautes que tu fuis ! Que ton crépuscule devienne ton aube !

Et qu'au plus noir de la nuit, je te serve de balise !

Il comprit trop tard qu'il s'était fait magistralement enculer. Ou peut-être ne le comprit-il pas. Peut-être même que, plus tard, il se dirait que ça valait le coup.

Il s'effondra au sol, en revivant un a un toutes les actions dont il n'était pas fier. Encore, et encore, et encore.

Et il allait les répéter, telle une pièce de théatre, jusqu'à avoir trouvé la paix avec lui-même.

Comme beaucoup avant lui. En vérité... Elle avait été douce, avec Elyseum.

Elle fit sauter ses menottes en moins de 3 secondes. Invictus n'allait pas tarder. Dans quel état allait-elle retrouver son appartement ?


J'espère qu'il ne leur fera pas trop mal. Mais il sait a quel point je n'aime pas ça. Je penserai à lui gonfler un peu son orgueil quand il aura fini. Il le mérite, le brave.

Comme ce type, d'ailleurs. Au fond, ce n'est pas un mauvais bougre. La preuve, il n'est pas resté de marbre devant sa conscience.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:08 pm
Je dois faire un truc, pour lui... (https://www.youtube.com/watch?v=ysPtBjY8o_A)

Elle s'approcha. Comprit que son masque respiratoire était ce qui empestait la radiation comme ça, tandis que son propriétaire empestait littéralement le cancer pour deux. Elle inspecta le tout : Son bordel aurait sûrement fait sauter les compteurs Geiger ! Ils carburaient aux radiations, sur Terre, désormais ? Que s'était-il passé ?

D'abord et avant tout...

Elle s'agenouilla à côté de lui, et lui ôta sans efforts son fusil tranquillisant des mains. Il était visiblement en état de choc, mais conscient. Et, comme d'habitude, il se laissait faire. Elle commença :

"Je suis désolée. J'ai moi aussi un futur à assurer, et j'aurai la fin que je chasse depuis si longtemps. Mais je ne partirai pas seule vers ce rêve. Permettez-moi de vous accompagner dans votre descente. Vous en aurez besoin..."

Le regard du terrien le trahissait : Il était désormais authentiquement désolé, et ce pour d'innombrables raisons. Elle appliqua le rituel qu'elle faisait quand elle devait en arriver à cette extrémité. Elle se plaça en tailleur, posa le terrien sur elle, et appuya sa tête sur son épaule, en lui faisant fixer les étoiles, dans le ciel. Elle lui dit, machinalement :

"La nuit est belle, hein ?"

L'intercom d'Ayaap sonna, Celui du terrien également. Invictus devait être en train de faire le ménage.

Elle éteint les deux. Continua calmement :


"Vous y arriverez. Le sol serait jonché de gens comme vous, sinon. Ayez confiance en vous."

Il avait l'air sceptique. Elle aperçut du coin de l'oeil une larme qui coulait. Posant sa tête sur celle du terrien, elle continua :

"Ne pleurez pas. Tout ira bien. Et, a la fin, toutes les choses finiront bien."

Il réussit à articuler un :

"Je suis désolé... Je ne voulais pas qu'ils naissent dépendants..."

Contenant son intérêt, elle lui demanda doucement :

"Dépendants ? Qu'est-ce qu'il se passe, sur Terre ? Est-ce si grave ?"

Il commença à sangloter, et continua :

"La Terre... Un berceau de radiations... Je ne voulais pas que mes gosses connaissent la guerre éternelle, je voulais..."

Il éclata pour de bon en sanglots. Ses larmes empestaient la radiation, mais c'était facilement traitable, ici...

"Je voulais une cure... Vous êtes trop loin, j'ai pas de jarres ou de cryopod pour eux, j'aurais jamais pu faire le trajet... Je suis désolé..."

...ah.

La guerre éternelle. Un berceau de radiations.

Ils l'ont vraiment fait, hein ?

Elle le rassura :

"Quel est votre nom ? Je veillerai à ce qu'ils s'en sortent."

Il ne réagit pas. Frustré ? Sceptique ? Elle lui caressa la tête, comme il devait le faire à ses propres enfants. Ca avait une chance de marcher. Elle lui soutint :

"Je vous le promets."

Ca marcha. Pour les bonnes raisons ? Peu importe, ça marcha. Il passa à table :

"Kalaag Carter... Ils s'appellent Hasag et Maryn Carter... Je suis déso..."

Elle commença a chercher quelque berceuse. Et finit par en trouver une, qu'elle chanta au même ton de voix que son patient :

"Mary had a little lamb,
little lamb,
little lamb,

Mary had a little lamb,
It's fleece was white as snow..."


Ca semblait avoir fait mouche. Il la chantait à ses enfants ? On lui avait chanté quand il avait été enfant ? Peu importe. En voulant pleurer, il ferma les yeux, et sombra dans son coma. Il en avait pour un long moment. Le passé d'un mercenaire indépendant n'était pas le plus simple à supporter, et il avait un long compte à rendre. Il en aurait pour une demi-année, qu'il allait passer en dortoir. Ou en ruche. Au besoin.

Ayaap ressortit son intercom et rappela :


"...c'est fini, par ici. L'interrupteur est sur Off."

Invictus répondit :

"Ils se sont rendus sans faire d'histoires ! J'ai dû en charger un pour faire bonne mesure ! Il a le souffle coupé, mais il va bien ! Leurs pathétiques armes sont archaïques, y'en a pas un seul qui a percé mon blindage ! Je me suis contenté de rester planté devant eux en secouant un des leurs d'une main ! Vous avez reçu l'appel de leur part, je suppose ?"

"Nan, je l'ai éteint. Trop intrusif. Rends-moi un service, Invictus..."

"Bien sûr !"

"...ils sont malades. Tous. Escorte-les chez les Seekers. S'il-te-plait."

"Avec plaisir ! Je vous accompagne pour le vôtre ?"

Elle laissa un silence traîner. Elle était horriblement fatiguée, la journée était épuisante. Mais cet homme avait besoin d'aide. Invictus la coupa dans sa pensée :

"Je connais ce silence ! Vous êtes crevée, allez vous coucher ! Je range le tout avant de partir ! Je vous doit bien ça ! Hé, les gars ! Rangez votre bordel ou je vous défonce ! Et toi, là ! Arrête de mater sa lingerie ! Vous êtes quoi, tous ? Des Marines en manque ? Vos mères auraient honte de vous !"

Elle bloqua sur l'injonction non-destinée, et se rappela à sa tâche :

"Invictus ? J'ai un contrat à placer. Hasag et Maryn Carter, fils de Kalaag Carter, sur Terre. Il les veut vivants et guéris. Passe donc-ça pour moi."

Il tapota sur son clavier, notant la prime et les détails évidents. Puis demanda :

"En prime, y'a quoi ? En détails, il faut savoir quoi ?"

Elle se remémora le tout, tout en vérifiant le terrien. Elle vérifia son sac transmatière : Le sac était usé, et son contenu était maigre. Peu d'armes de service, une photo de famille usée, des médicaments pour entretenir les radiations. Elle résuma :

"Ils doivent avoir dans la douzaine, sont deux garçons, la Terre est un monde irradié au dernier degré, et les terriens sont addicts aux radiations. Que les chasseurs de prime s'attendent à voir un monde en perpétuel conflit, et la fameuse hospitalité terrienne. Je paie..."

J'ai bien un truc à filer, ja ? Voyons... Ah. Oui. Évidemment...

"J'ai encore des échardes inter-dimensionnelles. Elles sont disponibles pour ce contrat."

Je déteste ces échardes. C'est pitoyable. Ma seule monnaie de prime depuis des années se résume à des échardes me sortant du corps riches en énergie et en Psi. Ma vie est... Ma vie est bien, tout compte fait.

Invictus répondit :

"C'est noté ! Je viens chercher votre type, et je vous les amène chez les blattes ! Moi, j'ai encore du travail à faire derrière, mais on m'a mis au courant de la situation. Deadlock arrive dès qu'il à fini de gr- de coincer la boss de ce régiment ! Je vous souhaite bonne nuit !"

Mh. J'irai me laver, avant. J'en ai besoin...

"Bonne nuit, Invictus."

"Pour nous, elle commence juste ! Quand la Terre fait sa grande, elle y va pas vite-fait !"

Elle se rappela soudainement d'un détail important :

"Dis, Invictus ? Y'aurait un mec nommé "Jargen" dans tes captifs ?"

Elle l'entendit gueuler la demande à travers l'intercom. Derrière elle, une voix lâcha un :

"Putain de merde..."

Ca sent la radiation pour deux- Oh Sanctus ! La naïve ! (https://www.youtube.com/watch?v=vGmp2JP_SD8)

Elle lâcha son patient et bondit instantanément en l'air. Sa détente lui permettait un bonne poussée, suffisante pour voir quelqu'un s'étaler à l'emplacement où elle se trouvait une seconde plus tôt. Dans cette manche, elle avait eue l'initiative.

Le point, lui, restait à décider. Invictus, habitué à ce genre de bruit d'arrière fond, comprit instantanément et gueula un :


"BOUGEZ PAS ! CET INSECTE REGRETTERA SON GESTE !"

Elle n'avait pas longtemps avant qu'Invictus ne le blesse salement dans sa colère. Elle se retourna pour tomber sur un autre humain sous masque en balaclava, tazer et matraque électrique en main. Elle le fixa lui-aussi dans les yeux, et...

Elle ne captait rien. Ce type n'avait littéralement aucun regret dans sa vie, et semblait s'en battre littéralement les couilles du cours des choses. Elle en profita pour sonder son esprit : Bien que moins innée que Phyro lui-même, elle disposait de certaines compétences du fait de son entraînement au Sanctuaire. Son passé se révéla...


CE TYPE N'EST PAS EN TAULE OU EN HÔPITAL PSY' ?

Son principal pouvoir inutile, du fait que son adversaire se soit révélé ce qui aurait pu être un sociopathe particulièrement extrême si il n'avait pas été parfaitement sain d'esprit, elle se contenta de le dévisager, confiante dans la capacité de son bouclier d'urgence à bloquer un bête tazer. Tandis qu'il tirait et que son projectile ricochait contre un champ de force dissimulé autour du bracelet en titane qu'elle portait en dessous de l'épaule, elle commença à l'invectiver :

"...quelle sorte d'être humain ressortant de la guerre traite les autres avec autant de mépris ?"

Le type s'en branlait et enchaînait en prenant le fusil a fléchettes moins douloureux de son collègue. Tout en le lattant au passage, il se contentait de marmonner :

"Fils de pute de sentimental de merde, j'ai tout filmé. J'irai balancer au boss et taxer tes gosses quand je rentrerai..."

Elle esquiva la fléchette et resta à l'opposé polaire de l'arène improvisé. Tandis qu'il s'avançait, elle sortit son bâton.

C'est une bonne chose, ce bâton. J'aurais eu un gant Psi, le pauvre bougre allongé me l'aurait confisqué. Je suis désolé pour lui. Mais...

Mais par pour ce type présent.

Elle continua son sermon, tout en préparant une garde avec son arme :

"Même Morgana a plus de remords que vous ! Qu'êtes vous ? Une sorte de conquistador new-wave ? Pensant que les gens lui appartiennent dès qu'il pose les yeux dessus ?"

Il se contenta, de dépit, en constant l'existence du bouclier personnel, de vider le maigre chargeur du fusil sans succès et chargea, matraque en main, au cri de :

"Viens-là, chienne !"

Je comprends ce que voulait dire Kalaag à son sujet. Mais, pour Jargen... Je ne le comprends pas. Mais je comprends le principal...

J'ai pas le choix. Il va buter Carter si je le laisse faire. C'est pour son bien c'est pour son bien c'est pour son bien...

La pacifique prêtresse conclut, pour une rare et exceptionnelle fois, qu'un pariah corps et âme sans même avoir eu la décence de réellement en être véritablement un ne pouvait être toléré dans cet endroit sacré. Elle décrivit un cercle de son bâton, direction la tempe de son adversaire. Ses muscles s'arrêtèrent presque dans leur mouvement à l'idée de blesser quelqu'un. Il bloqua sans encombre le coup avec sa matraque, alors que celui-ci l'aurait séché sur place si il avait été continué sans remords, tandis qu'elle lui rugissait :

"VOUS VALEZ MOINS QU'UN PARIAH, A MES YEUX ! MON AIDE NE VOUS SERVIRAIT A RIEN !"

C'est horrible de penser ça. Et pourtant, c'est la vérité. Il est perdu. Pire que ça : Il souille le Sanctuaire !

Il sortit un couteau de sa ceinture et tenta de le projeter vers Ayaap, dont les deux mains étaient occupées par le bâton. Elle écarta l'attaque pathétique d'un humain en phase terminale de cancer d'un mouvement de bras, lâcha son arme elle-même, le saisit par l'épaule et le bas du ventre et enclencha le protocole "Le Judo c'est bien." Son adversaire eut pile le réflexe de lâcher ses armes à son tour pour fortifier une prise tandis qu'elle l'accompagnait instinctivement dans sa chute.

Il profita de la force cinétique pour passer ses pieds sous la cage thoracique de la prêtresse et la propulsa grâce à l'inertie de sa chute sur une bonne distance lors de son impulsion, en hurlant à son tour, pendant que la prêtresse se redirigeait dans son vol pour se réceptionner sans grand danger sur le sol :


"J'EN AI RIEN A FOUTRE, UTOPISTE ! T'AS PAS DÛ COMPTER LE NOMBRE DE MÉDECINS ASSOCIATIFS COMME TOI QUE J'AI SÉQUESTRÉ ! TOUS LES PUTAINS DE MÊME A- JE DEMANDERAI UNE PÉRIODE SPÉCIALE POUR TON CAS, QUITTE A VOIR MA PART BAISSER !"

Alors ça, c'est mort ! Tu paieras pour chacune de ces âmes !

Tombant sur le dos, elle exécuta une roulade la replaçant face à son adversaire. Il transmatièra un...

Un putain de lance-filets ? En tout cas, il était lancé dans sa frustration :


"VOUS VOUS PENSEZ TOUS MEILLEURS QUE LES AUTRES JUSQU'AU JOUR DE VOTRE GRANDE DÉSILLUSION ! JE VAIS TE L'APPRENDRE, MOI !"

Créature bruyante et stupide. J'ai 200 ans passés. Je l'ai eue ma grande désillusion. Trois fois. C'est pas toi ni ton arme antédiluvienne qui va m'apprendre quoi que ce soit. Du haut de tes 35 ans, je te fous cinq fois ta vie... Les jeunes, de nos jours...

Il tira avec son engin. Le filet partit en boule, puis se déploya rendu à mi-distance : Trop tard.

Tout ça pour ce résultat avec la Terre. Minable cabot...

De son côté, la prêtresse venait de faire un superbe bond calculé, passant par dessus le projectile s'étant déployé derrière elle.

Jargen comprit son erreur quand il vit un filet se faire prendre de vitesse par deux jambes d'une sanguinaar "pacifiste" lancée à pleine vitesse s'étalant dans sa gueule.

Pour la première fois de toute sa vie, quelque-chose venait de réveiller une merveilleuse part d'elle qu'elle n'arrivait jamais à faire sortir, peu importe ses tentatives. L'espace d'une demi-seconde, le temps d'effectuer le bond, elle avait réussi à sauter de manière ne serait-ce qu'a blesser quelqu'un. Le temps passé en vol, en revanche, lui avait semblé horriblement long et culpabilisant.

La somme de la journée. Le manque de tact de Deadlock, l'ambiance générale de la salle du personnel. Le coup de coude. Une géode trop solide. Et maintenant, un commando de terriens en train de simultanément attaquer les Doxs, Morgana et elle-même, mettant des dizaines d'innocents en danger, et, par dessus le marché, sa fatigue.

Des innocents armés jusqu'aux dents et énervés, certes, mais des innocents quand-même.

C'était...


C'est une bonne journée, tout compte fait !

Le bouclier de son pariah d'adversaire n'encaissa pas la force du choc, et se brisa sur le coup, tout comme la grande majorité de sa mâchoire et de son masque sous l'effet de deux bottes renforcées. Salement amoché, commençant à tousser, il réussit quand-même, malgré son état et sa commotion cérébrale avérée, à sortir un :

"'tain de futur vide-burnes de merde ! Tu te crois importante, c'est ça ?"

Oh putain. Alors ça, c'était CLAIREMENT pas le truc qu'il fallait prononcer. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder la bassine de noyade !

VIDE-BU- Toi... J'ai tellement la solution à ton problème...

"Tu te prends vraiment pour un pariah, ja ? Je vais te réveiller... Viens par là, je vais te donner un cours très précis que ce qu'a été la vie d'une "Vide-burnes"..."

Elle allait lui faire comprendre. Sa bonne nature reprenait déjà le dessus, mais elle avait une entorse, à exploiter. Elle ALLAIT l'aider à comprendre, peu importe son opposition. Et elle avait le souvenir parfait, pour ça... Elle s'approcha, et ouvrit les yeux du Marine de force. Se braqua à moins de deux centimètres de sa tête, tandis qu'il tentait un dernier recours en essayant de caler ses pouces dans ses yeux, mouvement rendu futile par un blocage de ses poignets grâce au repli de ses bras dessus. Il lâcha, dégoûté, un :

"Quel regard pathétique..."

Si tes yeux renvoyaient la lumière comme un vrai pariah, ton regard de bête enragée l'aurait été beaucoup moins que moi !

Manquant d'air à cause de la colère, elle le fixa dans les yeux et articula un silencieux :

"Mo... p.t.é..q.e q.. TOI, Ma..n. !"

Tu dois comprendre ! Je- IL FAUT QUE TU COMPRENNES ! COMPRENDS ! COMPRENDS !!!
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:09 pm
Disclaimer : A tous les possibles lecteurs, que tu sois du forum ou juste un paumé qui sera tombé là par hasard via Google et aura survécu a la lecture jusque-là : Déja, wow. Genre vraiment. Ca m'étonne que tu sois allé aussi loin pour commencer, et comment Google est tombé sur ce truc ? Ca aura pris bien trop d'ampleur si ça arrive.

Voila ce que je voulais dire : Quand bien même dans l'histoire principale on aura probablement pas autant une fixation sur ces sujets (voire en fait réellement peu, le plus hardcore, je pense que vous avez une vague idée de qui est capable de le sortir, et je pense même que vous serez capable de comprendre le pourquoi du comment, rien qu'avec les chapitres précédents. Si non, vous êtes une horrible personne. Je persiste et signe.), pour mieux comprendre les agissements des protagonistes dans le présent, il me semblait important que nous comprenions leur passé, pour comprendre à quel point certains sujets abordés peuvent être autant banalisés ou détestés que ça par eux. Vu les thématiques abordées, il me semblait important de le préciser : Alors, dans un souci d'interprétation, je tiens à vous signaler que mes fantasmes n'incluent en aucun cas quelque brutalisation consciente quoi qu'elle soit, incluant : tortures (blanche ou non), agression sexuelles, possession d'esclaves, dépassement des limites biologiques, souffrances sur le long-terme, violence inutile et/ou gratuite. Je suis le premier à sauter dans la rue quand quelqu'un se fait fracasser ou harceler précisément parce-que je sais personnellement ce que ça fait. Je ne le souhaite à personne d'autre, et même si j'ai pas pris aussi cher que les protagonistes de cette histoire, dites-vous que le principe de l'imagination, c'est de tirer des références de notre vécu et de notre culture pour les assembler selon notre sauce à nous.

Faites une expérience : Essayez d'imaginer quelque-chose de réellement novateur. Vous l'avez en tête, la chose inventée sans références extérieures ? C'était dur, hein ? Maintenant, vérifiez VRAIMENT si il n'y a aucune référence extérieure.

Ma main à couper que vous avez échoué et que vous avez trouvé une référence. Si vous n'êtes pas convaincus : Essayez d'inventer un truc tout basique. Un nouveau son, ou une nouvelle couleur.

Revenons au sujet : Bien que les phénomènes susmentionnés me fascinent au point d'en faire des recherches (surtout sur le pourquoi du comment on peut en arriver là), et que ça soit devenue une affaire personnelle, cela ne veut en aucun cas dire que ça me fasse réellement triper. En réalité, j'ai même ce talent particulier du comédien de théâtre me permettant de me placer dans la peau de n'importe qui, ce qui fait que j'ai régulièrement mal pour eux quand j'écris ces passages. Funfact : Los du retour en arrière sur le Colony Ship, dans la scène de la cellule, j'ai dû aller chercher un mouchoir parce-que je me suis rendu compte que j'arrivais moins à contenir autant d'incertitude et d'anxiété que Morg' elle-même. Sachant qu'elle n'existe que dans mon fictif, je vous avoue m'être posé des questions sur l'empathie que même à la fac' j'aurai du mal à sortir avec tact. C'est un peu comme pleurer devant un film ou se chier dessus dans un film d'horreur. C'est incroyablement con, comme réaction, et pourtant on continue à le faire. C'est une grande énigme.

Exemple personnel et spoiler mineur : Très bientôt, vous allez pouvoir admirer l'effet d'un réel Sucker Punch, autant physique que mental. Au moment ou j'ai écrit ces lignes, j'ai moi-même ressenti une vague réminiscence de mon propre coup au foie. Pour ceux qui connaissent les effets, en lisant ces lignes, vous devriez douiller avec moi.

Ce disclaimer étant presque terminé, et le fait même qu'un disclaimer pareil puisse exister spoilent quelque-peu le degré de violence (hoho le terme est léger) de ce qui risque de suivre, je vous calme tout de suite : NON. Autant je peux décrire méthodiquement des scènes de torture sans trop ciller et ne pas perdre 5 minutes de sommeil après l'avoir fait, autant vous ne me verrez probablement JAMAIS (ne jamais dire "jamais", mais j'en suis convaincu sur le coup) écrire des scènes de viol ou quoi que ce soit du genre. J'suis là pour décrire des sentiments, des ressentis et des troubles, par activer une caméra avec optique de zoom spécialisé. Et même si je l'avais voulu, j'aurais du mal à l'écrire. Pour une seule raison toute conne : Même si j'arrive a très bien m'imaginer les scènes en arrivant à me convaincre que ce n'est pas réel et que je n'ai rien à empêcher vu que c'est, fondamentalement, une fiction, contrairement à certains moments de ma vie, j'arrive pas à me résoudre à les écrire, en vérité, parce-que même si j'ai vu des choses dont je suis pas fier, j'ai quand-même mes standards, une inhibition, et, étrangement, un respect authentique pour les protagonistes. Libre à vous de vous faire vos propres fantasmes si ça vous intéresse. Internet existe pour une bonne raison.

...par contre, étant un pur professionnel dans les sous-entendus, l'implicite et le passif-agressif, je sais comment tirer sur la corde et vous titiller précisément là où ça fait mal. Ca, c'est juste parce-que j'aime bien m'amuser jvhap

Voyez-ça plutôt comme une sensibilisation : Ce que vous voyez comme "hardcore" ou "horrible à écrire", je le vois comme "tristement réel" et "pas assez souligné ni même détaillé". Je tiens à ce que vous ayez une pensée pour ceux et celles qui vivent un enfer au quotidien et ce sans Gardien pour les aider. Le monde est, je l'ai vu moi-même, un horrible endroit.

Un jour, les gens n'auront même plus la capacité de penser à de telles choses. Ce sera le monde le plus merveilleux dont je puisse rêver.

TL,DR : Mais pourquoi vous avez entamé cette fic' si vous me faites le coup ? Quoi qu'il en soit, ça va être un bon gros PEGI 18 avec avertissement alors j'espère pour vous que vous avez le coeur bien accroché et une très mauvaise imagination visuelle parce-que sinon vous dormirez probablement pas ce soir. Donc sentez-vous libre de sauter les passages que vous tenez pas, je vous comprendrai.

Bon allez on y retourne, bonne lecture !
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:10 pm
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Résumé global : Survivre. Haïr. Comprendre.

Elle venait de réaliser une Phyro.

Elle venait de larguer une bombe de données spirituelles : La totalité de son expérience en tant qu'être vivant, souvenirs, sentiments et craintes inclues. Assez pour faire flancher, inévitablement, un terrien. Assez pour faire flancher une planète. La plus puissante des armes dont elle disposait.

Le poids du temps. (https://www.youtube.com/watch?v=CDgXQPxzY8E)

Son enfance. (https://www.youtube.com/watch?v=r9ka1heULHU)

Ayaap. C'était son nom.

Le nom avec lequel les siens l'appelaient.

Celui qu'elle avait elle-même prononcé à la naissance.

Son monde était simple. Dur, mais simple. C'était pas mieux ailleurs. Mais, au moins, c'était chez elle, et elle le comprenait.

Les journées trop chaudes, trop froides. Le soulagement lors de la semaine d'automne, et de celle de printemps. Deux semaines vivables en prévision des six mois d'enfer ardent ou gelé. De quoi reconstituer des stocks. Souffler un peu.

L'été. Ce moment passé à apprendre la patience, sous un abri improvisé de feuilles et d'écorce à attendre près d'un point d'eau que le repas du soir arrive. Le repas en question, qui ne venait que tout aussi discrètement tenter d'arnaquer le point d'eau.

Les deux comptaient survivre. L'un en mangeant l'autre, l'autre en échappant au premier.

Deux tactiques. Le javelot, ou le bond. Elle était trop jeune. Elle ne bondissait qu'a un mètre de distance.

Son premier succès au javelot. La tristesse d'avoir vu la lueur paniquée de la bestiole s'éteindre. Le rire de ses compagnons, quand ils lui expliquèrent qu'elle n'était probablement pas consciente du monde qui l'entourait.

Ils devaient forcément se tromper. Le monde pouvait être beau.

L'hiver. Ce moment à apprendre la vigilance. Aller chercher les herbes encore vivantes, le bois récupérable, ce qui poussait de mangeable en hiver. Les tanières des bêtes hibernant. Percer la nuit au moindre bruit d'un carnivore tentant sa chance.

Eux aussi voulaient survivre. C'était compréhensible. Pardonnable, et compréhensible.

L'entre-deux. Le moment d'apprendre le labeur. Des réserves d'eau, des plantes médicinales à stocker. Des constructions à préparer pour l'hiver ou l'été à endurer. Un camp à déplacer, quelquefois. Les voyages en carriole. Sur certains chemins, les secousses berçaient. Sur d'autres, elle préférait marcher à pied, le lait transporté au matin pouvait se changer en beurre battu le soir rien que dans ce fourgon.

L'attitude étrange de ses pairs, durant cette période. Tout le monde semblait affectionner tout le monde. Des festivals. Des concours. C'était beau.

Elle revenait de la source d'eau creusée, équipée du lourd baril à ramener. Personne n'avait pu venir, tout le monde se préparait : L'été n'était plus qu'a deux jours. Il faisait déjà chaud. L'eau était en retard. Il manquait beaucoup, mais le voyage avait été plus long que prévu.

Beaucoup de camps voisins avaient manqués à l'appel. Partis plus tôt ? Des problèmes d'organisation ? La rumeur voulait que des carnivores rôdaient de plus en plus. Des espèces de bipèdes grands, avec une carapace noire et des yeux brillants. Certains disaient même avoir vu des grands objets immobiles dans le ciel. Elle n'avait rien vu. La nuit, le regard devait plutôt se poser sur l'horizon, pas le ciel. Le danger, il venait d'une bête. Pas des étoiles.

Le camp. Le lourd baril commençait à rouler plus tranquillement, sur un terrain plat.

Elle annonça son arrivée.

Au lieu d'une foule enjouée, les queues battantes et avec beaucoup de clameur, il n'y avait que le silence.

Elle répéta son arrivée.

Toujours aucune réponse.

Elle rentra dans le camp, en prenant attention à ne pas alerter le probable carnivore qui rôdait. Le règlement en cas de rôdeur était simple : Rentrer chez soi, et attendre.

Non, ce n'était pas un rôdeur. Il y aurait eu des traces de combat, par terre. Elle voyait néanmoins des étranges traces de bipède. Elle rentra dans une hutte, pour vérifier. La dame vivant là était sympathique, et aimait apprendre la tannerie.

Personne. La hutte était en chaos. Les outils étaient éparpillés. Certains javelots manquaient.

"Nol ahre ! Cert'an ey haard adin 'f thass !"

C'était quoi, comme bête, ça ? Ca sentait le métal, mais pas celui trouvé au sol, formant les outils de couleur marron brillant, le... Le cuivre ? Non, ça sentait autre chose.

"Was ? Haard it t'sahm ! It's narh ther' ! Try thr'mahl !"

"Thr'mahl yar vant ? Da."

Soudain, le silence. L'odeur s'approchait. Impossible d'avoir pu faire le moindre bruit, pourtant !

Les deux entités lui sautèrent dessus à travers le cuir de la tente. Sous le fracas de la tente, elle tenta de s'échapper de sous les décombres avant qu'un solide objet n'arrive dans sa tête.

Ce fût le grand vide, après ça.

Elle se réveilla, pour voir devant elle un sanguinaar allongé, javelot en main.

Sauf que son regard trahissait quelque-chose d'important : Il était mort. Un trou de bonne taille traversait sa tête. Plus de langue bizarre.

Elle regarda. Les bipèdes en carapace noire aux yeux blancs. Elle ne comprenait pas du tout la langue. L'un d'entre eux, un peu plus petit et avec une armure grise et orange semblait énervé. Elle essaya de fil-

Une sorte d'étranglement l'en empêcha. Elle en vérifia la source : Un espèce de collier autour d'elle venait de l'en empêcher.

Il était fixé à... Rien. Elle essaya de comprendre : Pourquoi s'était-il déclenché ? En reprenant son souffle, elle vérifia les environs : Un autre de ces carapaces noirs était à côté d'elle, tenant un petit monolithe rectangulaire avec une plaque en verre dans sa main. Il sembla le manipuler : Elle pût respirer à nouveau.

C'était le moment !

Elle bondit et-

Se retrouva de nouveau étranglée. La carapace noire la prit par la gorge et la renvoya à sa position initiale d'une main, tel une carcasse mal rangée.

Elle re-regarda le gris et orange : Il semblait s'intéresser à elle, et hurlait quelque-chose en la pointant du doigt. Devant le scepticisme de ses pairs, alignés en rangs, il finit par braquer un espèce d'assemblage long et déclencha un mécanisme à l'arrière du truc en s'approchant, avant qu'un hurlement ne sorte de la file.

C'était sa mère.

"Galad th' haar taht !", fit-il en allant la chercher, ainsi que son père et que ses deux frères.

Il les éloigna du groupe, et gueula quelque-chose : La carapace noire qui l'avait projetée la ramena auprès d'eux.

Le gris et orange constata le tout, sembla réfléchir deux secondes. Claqua du doigt, comme victime d'une illumination. Chopa son collègue et sembla lui demander quelque-chose.

Celui-ci refusa.

Le premier insista avec véhémence, tout en tendant un espèce de tube cylindrique qui sentait fortement la foudre.

Le type finit par accepter en l'engueulant tout de même.

Le gris et orange s'approcha. Se mit sur ses talons, et lui tendit un espèce d'objet formant un angle droit.

Elle ne réagit pas.

Il roula des yeux, tendit l'objet sur le cadavre qu'elle avait vu.

L'instrument fit un bruit sec. Elle regarda le cadavre : Un deuxième trou venait de se former.

Mais quel était le foutu intérêt de buter quelqu'un si c'était pas pour le manger ? Ca n'avait aucun sens !

Le monstre gris et orange dit quelque-chose à son collègue, qui haussa les épaules. Actionna l'arme dans sa direction. Celui-ci produisit un petit flash bleu, et le projectile s'étala au sol, laissant la cible intacte, et riante quand il aperçut sa tête. Il re-tendit l'arme vers elle. Elle se décida à le prendre. Le gris et orange désigna sa famille.

Quel était l'intérêt ? Elle ne comprenait pas.

Il insista.

Sa mère comprit avant elle, et lui enjoignit :

"Je sais pas ce qu'il veut, mais fais-le !"

C'était la première fois depuis le début de ce calvaire qu'elle comprenait quelque-chose. Elle répondit :

"Mais pourquoi ils font ça ?"

Son père, pragmatique, répondit à sa place :

"J'en ai aucune idée, mais t'attire pas leurs foudres ! Tue-nous !"

C'était inconcevable ! Elle préférait endurer quoi que puissent faire les carapaces noires plutôt que de tuer les siens sans aucune raison valable !

Sa mère lui en donna une, de raison :

"Tu est la plus a même de t'en sortir de toute ta fratrie ! Tes frères ont déjà les yeux blancs !"

...les yeux blancs ?

Elle regarda autour d'elle. Elle vit ses deux frères : Ils la regardaient, avec un drôle de sourire. Leurs yeux étaient blancs comme la neige. Et ils commencèrent à parler comme les autres carapaces noires.

Sa vie sembla s'effondrer quand elle comprit. Un nouvelle injonction de sa mère la réveilla :

"AYAAP ! SURVIS ! JE T'ORDONNE DE SURVIVRE !"

Le gris et orange sembla perdre patience, et s'avança, visiblement furieux.

Il n'en fallut pas plus pour la décider. Elle ne voulait pas finir avec les yeux blancs.

Elle...

Elle ne se rappela plus très bien de la suite. Les souvenirs étaient confus, mais les flashs indiquaient : Une douleur dans l'épaule. L'arme devait être tenue à deux mains. Elle reculait quand on l'enclenchait. Sa mère s'effondrant. Son père, pris a parti par une autre carapace noire, fût le suivant, d'un tir réflexe de sa part pour lui éviter l'étrange maladie que filaient les monstres.

Sous le clameur d'applaudissement des monstres, elle enchaîna, les épaules commençant à être détruites par le recul de l'arme, sur ses deux frères.

L'un d'eux n'avait que quatre ans. L'autre en avait seize.

Le monde est injuste. Des monstres, tous autant qu'ils sont...

Le clameur s'interrompit instantanément. Seul rigolait le gris et orange. Il dit, joyeux, quelque-chose à son collègue au tube électrique, qui grogna de frustration.

Puis le collier l'étouffa, pendant que le chef des monstres hurlait sur le possesseur de la plaque noire qui lui hurlait dessus à son tour.

Son réveil sur le sol d'une salle grise et froide, avec des barreaux tout le long d'une partie de la salle, avec un couloir donnant sur un mur gris.

Elle ne comprenait pas.

Si : Elle comprenait que les siens ne seraient plus jamais là.

Le premier jour de ce qu'elle pensait être le reste de sa vie. (https://www.youtube.com/watch?v=sQPue7sbP1c)
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:13 pm
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Le peu de langue apprise à la va-vite. Des progrès flagrants, quand il fallait comprendre des aliens imprévisibles et violents.

Elle croisait les siens, se baladant dans le couloir. Les yeux blancs. Ce n'étaient plus les siens.

Son initiation aux moeurs des carapaces noirs, sous la forme de :

"Il est bientôt chaud, mais y'a pas... Une taille plus petite ? J'suis pas sûr que le marquage rentre en entier !"

Qu'est-ce qui était chaud ? Elle était posée sur un table, où ils l'avaient amenée sans rien lui dire. Qu'est-ce qu'il se passait ?

"Ca va se déformer en grandissant, si c'est plus petit. En moins de 15 ans ça deviendra illisible !"

"Tiens d'ailleurs en parlant de "grandir"... : 04-8 ? 04 ? 8 ?"

"Aye, y'a quoi qui te choque ?"

"A part le fait que si toi tu rentres, t'harponnes forcément l'intestin et qu'il y'a rien à se mettre sous la dent ? Je sais pas... Une inutilité flagrante ?"

Mais de quoi ils parlaient ? Elle ne comprenait rien du tout.

"Vois ça comme un pari sur l'avenir, au pire. Maintenant, viens poser ce putain de fer qu'on en finisse !"

ATTENDEZ COMMENT-CA UN FER ? COMME LES BOVINS DE SON MO-

Le gris et orange, Korvek, était rentré en hurlant :

"J'AI FAIT UNE FAUTE DE FRAPPE DANS LE FORMULAIRE ! VOUS AVEZ PAS ENCORE-"

Trop tard. Un pic de douleur dû à la brûlure lui arracha un hurlement, au grand rire des deux carapaces noires. Elle empestait le brûlé. Son dos continua à la lancer. L'un se contenta de dire :

"Insecte..."

Korvek s'était consterné :

"Mais bordel de merde, pourquoi aujourd'hui, précisément, vous bossez comme des bêtes ? Vous pouviez pas être aussi nuls que les autres jours ? C'était sensé être "54" ! PAS "04" ! C'était sensé être une bi-classée ! Foutez-pas mon projet en l'air, merde !"

Son dos lui faisait mal. Une soudaine sensation de froid et d'humidité acheva de la faire souffrir, tandis qu'une bassine d'eau s'était faite balancer pour précipiter le refroidissement. Sa peau la brûlait. Son pelage était trempé. Le bourreau lui ordonna :

"Allez, on retourne en cellule, propriété 52-04-8 !"

Ce n'était pas son nom. Ca ne serait jamais son nom...

Son nom, c'était Ayaap. Pourquoi s'en foutaient-ils ?

Des monstres. Réellement et entièrement des monstres...

Elle avait finie " A 52-154-8", dans le principe. Plus-ou-moins dans cet ordre, le 1 ayant été rajouté implicitement lors de...

"Nouvel essai : Ce coup-ci, on l'a mise dans un coma en l'électrisant avant de la noyer, et on a rajouté une bonne dose de psychosomatique ! Ca devrait passer ! Kizha, c'est ton moment ! Fais mieux que Hagrt et Julios !"

Une intrusion. Un sentiment de froid. Tant de chair de poule...

La panique quand elle s'était vue dire en se relevant sans le vouloir :

"Hé ! Ca a marché ! Je veux dire- Bien sûr que ça a marché !"

La joie du laboratoire ce jour-là. Les insectes devenaient enfin utiles. Enfin, une insecte était a peu près devenue utile !

Tant d'heures passées par Kizha a vérifier ce que ça faisait d'être de l'autre côté de la barrière. Pas habitué pour le fantôme. Humiliant pour elle.

Comment, quand il avait décidé de s'endormir, elle avait repris le contrôle de son propre corps étonnament facilement. Apparemment, ça n'avait pas si bien marché que ça. La rage du fantôme blanc quand il avait compris qu'il était désormais pris en otage dans une location 60-40 de son hôte, et le duel constant pour savoir qui agirait à chaque instant.

Sa vie en tant qu'expérience des fantômes sur le parasitage féminin, en tant que A 52-04-8. Ses exactions en tant que Centurion, en "job alternatif", quand elle s'arrangeait avec Kizha, pour avoir le droit de sortir en prétextant qu'il avait le contrôle. Le nombre d'aliens tués par elle, et ses escouades, pendant 18 ans.

C'était rarement elle qui osait faire les rapports :

"Seigneur Ozgär, on a fini de razzier la planète ! On vous a rapporté votre part !"

"Ah bah génial ! Vous servez enfin à quelque-chose ! Y'a quoi de beau ?"

"Meh, ce sont des plantoïdes, mais j'suis sûr qu'on va pouvoir en faire quelque-chose. Ca doit gigoter quand on agite un tisonnier devant..."

"...c'est pas tant votre faute, mais je suis quand-même pas content. Vous avez intérêt a avoir trouvé des bricoles qui valent le coup, en prime, Marine ! Bon, un sujet différent : Kizha, il s'en sort comment dans la sanguinaar ?"

"Ca vous allez pas aimer, Korvek a l'avantage pour le moment. Actuellement, vous voyez le Painmaster qui gère les files d'insectes ?"

"Ah, empereur... C'est elle, c'est ça ?"

"Non ! Non, évidemment non ! Par contre, quand il est arrivé avec trois heures de retard, il n'avait rien eu a faire ! La grande majorité des insectes étaient déjà attachés et parés à l'envoi."

"Et ça, c'était elle ?"

"Ouais, ça, c'était elle."

"...mmh, elle fait des efforts, c'est rageant ! Je peux même pas trouver de prétexte pour rabaisser ce connard de scientos de merde !"

Elle observait, entourée par des plantes dont le regard exprimait la question la plus fréquemment posée envers elle : "Mais pourquoi vous collaborez ?". La réponse était simple : Survivre. Et dans cette manoeuvre, elle allait peut-être éviter un possible châtiment à leurs dépends...

Ozgär continua :

"NON ! J'AI UNE IDÉE ! Amenez-là moi, j'ai mon prétexte ! Si c'est elle qui à fait le boulot du Painmaster, alors c'est qu'elle s'est pliée aux demandes implicites de ce con ! Je vais lui apprendre à remettre les autres à leur place au lieu de céder bêtement ! J'suis sûr de pouvoir sortir un neuf queues pour ça ! Ca va me faire du bien, pour commencer. Je trouverai le reste en chemin, quand y'aura assez de sang au sol... Mais du sang ! Mais quelle bonne idée ! Apporte-moi une chaîne, une bassine, du savon, le putain de neuf queues et des bougies ! On va vérifier si ça cautérise bien, la cire !"

Sa tête s'était décomposée pendant que les plantoïdes agitaient leurs pétales en signe de satisfaction malsaine. C'était injuste ! C'était tellement injuste ! A l'idée de ce qu'il était capable d'inventer ENSUITE, ses jambes commençaient déjà à trembler, son coeur à battre, sa tête à tourner et sa mâchoire à claquer. Et Kizha n'aidait pas !

"Stupide insecte ! Je vais prendre avec toi, à cause de toi ! Je t'assure que quand j'aurai le contrôle, tu vas tellement le regrett- Ah merde, il a compris qui tu étais dans la foule. Rends-moi un service et va le voir directement au lieu qu'il ne doive se déplacer ou nous faire l'humiliation de nous faire traîner par des Marines..."

Pas le choix. Le résultat était décidé d'avance. Un peu contre sa volonté, elle sentit un instinct de préservation qui... La fit s'avancer, tremblante, vers le Conspirator. Et elle sentit quelque-chose couler le long de ses jambes et se stocker au fond de sa propre carapace noire, au grand dam de Kizha.

Ce n'était, apparemment, pas la chose à faire. A peine arrivée devant lui qu'il la sanctionna d'un coup de genou dans la droite du ventre, méthodiquement placé entre deux jointures de l'armure.

Le coup lui avait fait lâcher un étrange cri étouffé, et elle s'était instantanément retrouvée au sol, sans réussir à récupérer l'usage de sa respiration, qui se bloquait quand elle tentait désormais d'inspirer.  Le restant de sa crise de terreur ne coulait plus vraiment le long de sa jambe, désormais. D'ailleurs, le liquide
déjà contenu commençait lui aussi à s'égaliser à cause de la gravité, et était désormais visible pour tous à travers sa visière, a l'hilarité générale des Marines. Semblant indifférent, Ozgär continuait :

"C'est ce que je disais, si t'avais écouté ! Pourquoi tu fais toi-même le travail des autres ! T'aides les incompétents, tu leur évites des leçons pratiques... Merde ! Tu viens toi-même te livrer quand on veut te frapper ! Ce n'est même plus "Tendre la perche" !"

Elle était trempée. Son armure empestait la pisse. Le coup lui avait bloqué la respiration, filé un tournis hors-normes, et elle menaçait de vomir à cause de ça. Elle avait regardé ses prises, quand elle était encore sur sa planète, et ne comprenait pas à quoi les organes servaient. Et elle regrettait cette ignorance. Mais tout c'est qu'elle savait, là, c'était que ça, Kizha, c'était pas ta faute, peut-être ?

"Ta gueule, vermine..."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:14 pm
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Ozgar avait insisté : (https://www.youtube.com/watch?v=0QM4b-NytC4)

"Bon, maintenant. Si par contre je te dis "Tu te lèves et tu me suis", là, qu'est-ce qu'il faudra faire ?"

Se lever et le suivre. Il avait peut-être raison, au fond. C'était peut-être de sa faute...

Elle s'était retrouvée elle-même dans une salle disciplinaire, ou d'opération, ou de loisir, ou de visionnage, ou de torture, le nom changeait presque quotidiennement.

"Bien, retire ton armure."

Elle s'était exécutée, tandis que le Conspirator était de dos, en train de fouiller dans une immense bassine apportée par un Marine qui était resté dans un coin de la salle, et le Painmaster qui, oisif, était venu admirer la scène de la branlée de celle qui lui tirait son travail. Ozgär déballait tout les objets consciencieusement. Elle, elle était consciencieusement en train d'obéir.

Elle aurait pu lui sauter de dos et le tuer rapidement. Elle avait encore ses armes. L'idée lui traversa l'esprit l'espace d'une miliseconde.

Avant d'être remplacée par une réaction instinctive : La terreur.

Tous les scénarios en cas d'échec lui étaient passés devant les yeux, et ce durant cette même micro-seconde. Elle avait dû émettre quelque-bruit, car il avait dit de l'autre côté de la pièce :

"Tu fais bien de ne pas y penser ! Bon, allez..."

Il arrivait déjà avec le putain de neuf queues, et elle n'avait pas finie de retirer la totalité de son armure ! Il lui restait encore les genouillères et les bottes à-

Elle recula quand elle comprit qu'il n'en avait entre rien et rien à foutre et que ça avait l'air suffisant pour lui. Soudainement, elle venait de réaliser qu'elle était dans cette salle pour plus d'une heure, voire deux, voire bien, bien plus. Une bonne nouvelle était que sa vessie était toujours vide. Tout était bon à prendre, et elle joua son baroud en implorant :

"Je- Je peux tout expliquer ! J'suis désolée, seigneur ! Je ferai strictement ce qu'on me demande JE-"

En levant les yeux au ciel, il venait d'envoyer son neuf queues donner un deuxième round au foie, pour une nouvelle chute au sol. Apparemment, c'était refusé... Elle sentait quelque-chose de chaud se répandre sur ses mains, tandis qu'elle essayait de protéger la zone blessée. Le Conspirator soupira avant de reprendre sa leçon :

"J'ai dit quoi sur les initiatives ? Tu me jures que tu vas faire je cite "Strictement ce qu'on te demande" et t'es là à l'ouvrir alors que personne t'a rien demandé ! Kizha, Kizha, Kizha... Je savais bien que t'allais pas réussir. Mais t'inquiète, rien que pour le degré de récréation dont tu me fais profiter, je dirai rien à Korvek !"

Kizha était en train de fulminer intérieurement, tandis qu'elle était une nouvelle fois au sol, ce coup-ci constellée de blessures saignantes à l'abdomen :

"...ta faute, c'est ta faute, c'est ta faute..."

Elle ne bougeait pas d'un poil. Elle ne ferait pas le moindre mouvement, ni le moindre son sans son accord. La leçon était rentrée. Elle aurait juré qu'elle était rentrée, et c'était seulement le premier coup porté.

"Bon, vous deux, rendez-vous utile ! Relevez-là et tenez-là bien fermement debout le temps que je mette assez de traces dans son dos ! Une aubaine que la planète eût été un nid tropical caniculaire ! Ca aurait été compliqué, pour la suite..."

Elle ne bougerait pas. Elle ne dirait rien. Elle n'avait absolument aucun droit de dire ni de faire quoi que ce soit. Les deux carapaces noires s'exécutaient. Elle sentit deux pressions de gants sur ses bras, levant son champ de vision sur le mur, à l'autre bout de la salle. L'instrument de mort devait être dans son dos, et il allait frapper sans prévenir. Elle regarda le sol : Du sang. Pas beaucoup, mais du sang tombait par gouttes, formant un motif de-

Un hurlement arraché de nulle part. Elle avait complètement réussi à oublier où elle était, l'espace de la seconde de trop.

"J'AI DIT DE NE PAS FAIRE DE BRUIT !"

Mais il était arrivé sans prévenir, celui-là ! C'était pas juste !

Un autre. Le coup braqua ses nerfs, qui mirent un moment à s'arrêter. Elle se contracta en avant, avant de se raviser et d'essayer de rester droite.

Ne faire aucun son. Ne pas respirer. Ses yeux vrillaient, sous l'effort.

Un autre. Celui-ci mit plus de temps à se calmer. Elle eût un nouveau réflexe, très vite réprimé.

Ne pas tressauter. Ne pas se contracter. Laisser le dos libre. Elle sentit ses paupières cligner anarchiquement des yeux, en tentant de les maintenir devant elle.

Un suivant. Sa gorge maintint un son à mi-distance de la sortie, ne produisant un hoquet insignifiant. La douleur commençait à ne pas vouloir partir. Combien de temps elle allait rester là ?

Être aussi immobile qu'un objet devrait l'être. Ses yeux regardaient en tout sens, cherchant quelque-chose auquel se raccrocher. Ses épaules étaient douloureuses. Les Marines la tenaient trop haut. Sa tête, sous l'effet du regard en toutes directions, commençait à lui faire mal.

Un au- CELUI-LA AVAIT ÉTÉ ARMÉ SUR SON MARQUAGE ! C'ÉTAIT EXTRÊMEMENT DOULOUREUX ! ELLE VENAIT DE HURLER ! ELLE ALLAIT SE FAIRE-

Le Conspirator disait, dans son dos :

"Ouais bon, je vais le reconnaître, le marquage c'était pas le meilleur endroit. Je suis beau joueur, je te laisse ce cri. De toutes façons, je me serais fait lyncher si j'avais été un Marine, pour avoir frappé là..."

C'était un miracle ! Il n'allait pas s'acharner pour une bête faute de comportement !

"MERCI SEIGNEUR ! MERC-AAAAAHHHHHH !!!"

Un nouveau coup porté au même endroit précis, entraînant un nouvel et second hurlement. Était-elle conne... Ozgär répétait :

"Deuxième essai. J'ai dit : Je suis beau joueur, je te laisse ce cri."

...pas le droit de parole. Surtout pas le droit de parole. Elle était stupide. Elle aurait dû le savoir, pourtant. C'était littéralement la seule chose qui importait ! Ozgär en profitait pour faire un cours à destination des deux autres yeux blancs :

"Je sais pas pourquoi, avec les sanguinaar c'est systématiquement un enfer pour qu'elles comprennent... Je commence à me demander si ces insectes ne sont pas véritablement attardés, en réalité... Voyez comment elle galère avec UNE-"

Nouvelle vague de douleur. Ses nerfs avaient abandonné les indications localisés et se contentaient de balancer leurs alertes dans toutes les directions, y compris dans les côtes vers l'avant. La douleur n'était pas insupportable, le manque d'informations, lui, si. Elle ferma les yeux pour essayer d'échapper à tout ça. En les fermant, sa concentration baissa, et elle sentit un flot de larmes qui commençaient à perler. Elle sentit sa tête tourner. Ca faisait un moment qu'elle bloquait sa respiration.

"-PUTAIN-"

Encore une autre. Elle sentait son dos être inondé de sang, désormais. Il commençait à couler librement jusqu'aux genouillères, en réalité une extension de l'armure trois pièces. Cette partie comprenait le bas des jambes, commençant a partir de semelles qui faisaient vraiment trop de bruit en marchant, jusqu'aux genoux. Le sang commençait à s'accumuler dans les deux pièces de l'armure. Il y en avait trop, pensait-elle. Elle allait y passer pour un "Merci", c'était obligé !

"-DE DIRECTIVE-"

Ou que celui-là avait frappé, il avait forcément relancé d'autres blessures. Son dos devait en être constellé. Le simple fait qu'elle ne puisse pas le voir la terrorisait encore plus. Elle ouvrit les yeux et regarda vite le sol : Sa vision était brouillée par et la douleur, et les larmes, mais une flaque rouge commençait très distinctement à se former, tandis que ses bottes commençaient à se remplir jusqu'aux chevilles. Elle n'arrivait plus à respirer. Elle allait y passer, elle allait passer, elle allait y passer...

Kizha fermait consciencieusement sa grande gueule, pour une fois.

"-TOUTE CONNE !"

C'était fini ? C'était forcément fi-

Un dernier coup lui arracha un nouvel hurlement, bloqué à mi-chemin, provoquant une asphyxie. Un choc violent contre le sol. Les deux carapaces noires l'avaient lâchée sur un probable ordre tacite du Conspirator. En heurtant le sol froid, elle se sentit soulagée de savoir que c'était enfin fini. Ses bottes se vidèrent, coulant en direction inverse le long de ses genoux. Elle en profita pour faire un rapide état de la situation : Son dos ne réagissait plus, ses bras étaient paralysés. A cause des sanglots et de son essai pour laisser sortir le moins de sons possibles, elle avait du mal à respirer, et un immense tournis virait au voile noir. Elle commençait à se sentir soulevée et traînée... Remise en cellule ? Dans son quartier de Centurion ?

Non. Une immense douleur au niveau de la tête et un choc à la poitrine la rappela à l'ordre. Le choc lui fit ouvrir les yeux, avant de les refermer aussi tôt. Elle comprit : Pour la réveiller, il lui avait plongée la tête dans la bassine d'eau brûlante, désormais remplie de savon. La douleur soudaine et clairement imprévue lui arracha un nouvel hurlement, permettant à un flot de pur supplice liquide d'envahir sa gorge tandis qu'elle essayait de reprendre sa respiration par réflexe. Ce qui la fit boire une sale tasse. L'eau était insupportable. Avait un goût horrible. Semblait mousser. Elle allait se noyer ! Il allait la noyer !

Elle essayait de retirer sa tête de l'eau, trop chaude, trop horrible. Quelque-chose la maintenait dedans. Elle se sentit basculer. Elle allait tomber entière dans cette bass- NON ! ELLE PARTAIT ! ELLE SE NOYAIT POUR DE BON !

Luttant pour rester consciente, elle ouvra une nouvelle fois les yeux, avant de subir les conséquences de l'horrible erreur. C'était long ! Ca durait depuis trop longtemps ! Elle sentit sa tête se faire retirer d'un coup sec, avant de se sentir projetée quelque-part.

Ozgär, semblant satisfait, déclara aux deux acolytes :

"Rendez-vous utiles et allumez le spot, qu'on y voit quelque-chose !"

La sensation de brûlure et de noyade combinée était horrible. Elle faisait de son maximum pour faire le moins de bruit possible en toussant. Le choc contre une surface dure la fit recracher le restant d'eau qu'elle avait avalée de travers. Ses bottes, qui recommençaient à se remplir, se re-vidèrent une nouvelle fois. Ca ressemblait à son lit. Ca avait la forme de son lit. Un spot lumineux passant à travers ses paupières fermées lui rappela que c'était une table d'opération. C'était pas fini... Elle allait réellement y passer. Son dos la lançait. Son coeur explosait. Sa tête tournait. Sa respiration commençait à devenir difficile. Une nouvelle fois, quelque-chose coulait le long de ses jambes. Elle allait y passer. Pitié, ça devait finir...

Le Conspirator n'était pas de cet avis, et entamait déjà :

"Bon, maintenant que t'es sanglotante, ce qui prouve que t'es réveillée, on va passer a la phase 1. Vous me ferez gaffe à ce qu'elle ne meure pas de noyade sèche, quand je partirai."

Quoi, la phase d'avant c'était uniquement préparatoire ? Si elle n'avait pas autant désobéi, ça aurait déjà été fini ? Et maintenant qu'elle avait fait une connerie, elle allait rester ici pour encore des heures ! Tout était de sa faute ! Elle était inutile !

"Alors ça va être un peu compliqué pour moi, je préviens : je suis pas un authentique médecin, et encore moins un type doué dans les cautérisations à la cire, et t'en as quand-même pas mal. Alors comme j'ai entendu parler d'une tradition sur une planète dont les habitants cautérisaient leurs blessés avec ce matériau, j'me suis dit que j'allais tester moi-même. C'est toujours quelque-chose à apprendre pour briller en conversation mondaine..."

Un passage avec une serviette médicinale. Elle sentait le gros du sang s'en aller, remplacée par de l'eau. La serviette était brûlante. L'eau fût remplacé par un séchage. L'action d'une autre serviette frottant ses blessures était toujours autant douloureuse. C'était bientôt fini... C'était bientôt fini... C'était bientôt fini...

En sombrant dans l'inconscience qu'elle désirait tant, elle entendit un rappel à la réalité :

"...alors comment ça marche, cette merde ? 'faut prendre la barre et la réchauffer juste au dessus du patient, c'est ça ? Ah, ces insectes... Quand le gel réparateur Seeker existe..."

Un flot de cire s'engouffrant dans une blessure ouverte la réveilla subitement. Rester calme. Surtout, rester calme. Ne pas bouger. Ne pas ciller. Le tout semblait s'introduire tel quelque parasite, brûlant toujours plus loin. Elle entendit le médecin en devenir sortir :

"Ok, alors vu la réaction, je dirais qu'il faudrait refermer d'abord la plaie avant de sceller le tout. On en apprend tous les jours..."

Un gant qui appuyait sur son dos, refermant une blessure. En ouvrant trois autres. Le deuxième essai brûlait toujours autant. Elle se demanda soudainement : Son pelage en était où ? Ca faisait quatre semaines qu'elle traînait sur cette planète, ça devait être suffisant ? Elle ouvra les yeux pour regarder sa main.

Elle avait oublié que ses yeux étaient encore en train d'accuser le coup de la bassine. Avec une vision plus que troublée par le savon qui lui piquait toujours autant les yeux et la brûlure rétinienne, elle n'arrivait pas à savoir... Le bruit que fit Ozgär en parlant les lui fit refermer. Elle n'avait pas à bouger. Elle n'osait plus ouvrir les yeux.

"Je vois bien ce que tu tentes de faire, mais je te laisse la surprise de savoir. Maintenant cesse de gigoter !"

Oui bien sûr ! Ne pas bouger UN SEUL poil ! C'était évident ! Pourquoi essayait-elle encore de bouger ?

"Bon alors, j'en suis où... Ah oui, appuyer trop fort ouvre d'autres crevasses. Ca va demander de la technique, en fait..."

Il ne savait pas ce qu'il faisait ! Elle allait y passer, elle allait se vider de son sang et mourir ici !

Le troisième passage décrivit une douleur en forme de croix. C'était bientôt fini... C'était pas fini... Ca ne finirait jamais...

"Ah bah voila, on progresse ! Je pressens tenir quelque-chose, là ! Ca commence à saigner vraiment au niveau du torse, ça menace de salir le sol autour de la table ! Quelqu'un peut amener une serviette ?"

Elle avait encore du sang en elle, après tout ça ? Elle n'avait plus de sang ! C'était obligé ! Elle allait mourir de manque de sang ! Ca allait arriver ! Ca allait forcément arriver !

Quatrième passage. Il avait serpenté le long du dos, en refermant les blessures les unes après les autres.

C'était moins douloureux, ce coup-ci. C'était fini. C'était enfin fini. Elle sentit sa-

"Mais je rêve ou elle prend son pied ? Je te préviens une dernière fois : Si ta queue m'envoie une nouvelle tarte, c'est une amputation, que je vais réaliser !"

L'appendice mentionné se replia instinctivement entre les jambes. C'était pas fini ! Ne pas trouver ça agréable ! Ne pas trouver ça agréable ! Penser au début de session ! Penser à la bassine !

Finalement, le Conspirator déclara :

"Bon allez c'est terminé ! Tu peux te retourner, on passe au ventre !"

Elle tenta de se mettre sur ses coudes pour se retourner. Un craquement de cire et une violente douleur au dos la remit dans sa position initiale. Ozgär commenta :

"Ah ouais merde, suis-je fatigué. Il fallait RETIRER la cire en trop pour éviter une nouvelle ouverture des blessures ! POURQUOI VOUS DEUX LES CONS ME L'AVEZ PAS DIT !"

Les deux avaient vite pris le pli, et ne répondèrent absolument pas. Grave erreur. Ozgär...

Sembla s'en foutre et reprit son opération.

Mais pourquoi eux ils avaient rien subi pour ne pas avoir obéi à un ordre ? Il venait de leur demander de répondre ! Pourquoi ils ne prenaient rien ? C'était tellement injuste !

"J'ai entendu ce couinement d'indignation ! Je peux répondre !"

Oh merde. Il allait répondre physiquement, c'était sûr ! Mais elle était désormais trop faible pour réagir. Ses bras ne lui obéissaient plus. Ses jambes fonctionnaient à peine. Elle sentait son coeur commencer à battre trop vite. Il allait l'entendre. Sa respiration, elle aussi, semblait beaucoup trop forte. Il allait s'en rendre compte !

"Eux, ils me servent d'assistants. Je peux donc pas m'en passer. Toi..."

Sa tête, seule partie encore intacte, venait subitement de lancer elle-aussi les signaux d'alarme. C'était brûlant. Ca collait, et ça dégoulinait dangereusement proche de ses yeux, qu'elle serra encore plus fort. Ils étaient déjà en assez mauvais état. Ca continuait. Encore. Toujours. Il était sans-doute en train d'utiliser un lingot entier. Il allait la noyer sous de la cire ! Elle allait vraiment y passer !

"...toi, tu me sers à rien."

C'ÉTAIT UN AVEU ! IL ALLAIT VRAIMENT LA TRUCIDER ICI !

"Même ton marquage est un échec ! Bon, on finit ? Retourne-toi !"

ELLE N'ALLAIT JAMAIS QUITTER CETTE- Obéir ! Obéir !

Les yeux toujours fermés, trop tremblante pour pouvoir utiliser ses bras sans s'effondrer, elle se retourna avec beaucoup plus d'appréhension, utilisant ses épaules. C'était long. Trop long. Beaucoup trop long. La lumière du spot au dessus d'elle, dérangeante avant, était désormais devenue insupportable.

Son ventre allait être bien plus sensible. Elle avait au moins appris un truc : Frapper le ventre. En cas d'agression, frapper le ventre.

Autre-chose : Ne jamais penser. Ne jamais être consciente. Remplir sa fonction. Rien que sa fonction.

Elle avait eue raison. Quand la cire s'étala sur les lésions de son ventre. Celui-ci se rentra instinctivement. C'était bien plus sensible que le dos. Le poids de la cire semblait l'écraser. A bout de forces, pendant que son corps tout entier essayait de s'accorder avec lui-même, elle ne trouvait même plus la force de supporter le poids de la cire. Ozgär commenta :

"Ah bah en fait y'a même pas besoin de tenir ! Ca va aller vite..."

C'était douloureux. Elle faisait de son mieux pour ne pas grimacer sans son accord, maintenant qu'il avait la vision sur elle. Il remarquait quelque-chose ? Elle avait les yeux fermés. Il allait remarquer quelque-chose. Elle sentait déjà un coup partir. Il allait forcément remarquer quelque-chose. Elle attendait la sanction. Il allait trouver un prétexte pour la garder là, encore, et encore, et encore... L'excuse allait arriver. Bientôt... Bientôt...

Le Conspirator commenta :

"T'es encore terrifiée ? Après tout ce temps ?"

C'était l'excuse ! C'en était fini, elle allait passer le restant de sa vie dans cette salle ! Elle sentit, une nouvelle fois, son coeur battre et sa vessie se décontracter une enième fois à cette idée. Un excédent de larmes non utilisées pour combattre le savon s'alarmait également lorsqu'elle sentit un gant la prendre par le menton pour l'examiner, et-

"T'as une jolie tête, quand t'es terrifiée. J'essaierai de voir tes autres expressions. Je suis sûr que Korvek appréciera de voir un album photo entier rempli..."

UN ALBUM ENTIER ? IL ALLAIT LA RETENIR ICI COMBIEN DE TEMPS ?

Elle ouvrit les yeux instantanément, uniquement pour les refermer quand l'agression lumineuse du spot d'opération prit, lui aussi, le prétexte pour passer ses paupières ouvertes. Elle l'entendit dire :

"Merde, ces yeux ! Je retrouverai un arrêt sur image ! C'était la plus belle tête que t'aies tiré jusqu'à présent, insecte !"

Un moment de flottement. Il se contentait de tourner sa tête a gauche. A droite. De nouveau a gauche. La cire craquelait. Qu'est-ce qu'il regardait, au juste ? Il n'y avait rien a voir ! Elle était aussi immobile et aussi insignifiante qu'un objet !

Elle sentit de nouveau ses doigts se re-poser sur son ventre. C'était ça ! Il avait vraiment mal pris le coup de queue ! Elle essaya de faire encore moins de bruit qu'avant. Sa respiration commençait vraiment à s'emballer. Elle essaya de la calmer. Impossible. Elle tenta une apnée : Impossible. Trop de sanglots, trop de stress. Son coeur était parti à toute allure. Elle entendait les battements résonner dans tout son corps, et sa respiration qui sortait vraiment trop fort, vraiment trop souvent ! C'en était fini ! Il allait perdre patience, et elle allait mourir ici, et elle n'irait manquer à personne ! Elle allait décevoir sa mère ! Elle allait-

"T'est vraiment à bout de nerfs... On t'a jamais appris la patience ?"

Elle avait eu le réflexe de serrer les jambes. Elle regretta instantanément ce geste. Il allait réaliser. Il allait forcément réaliser.

"Je t'ai appris quoi à propos de "Tendre la perche" ? Bah, je peux même pas te frapper plus ! T'es déjà à l'article de la mort ! De toutes façons je pourrais même pas te prendre sans avoir a sortir une montagnes de faveurs pour éviter un aller au conseil de discipline pour leur expliquer en quoi Kizha n'a rien à dire ! Et puis..."

Il avait lâché sa tête, et tapotait au dessus de ses genouillères. Il allait le faire ! Il allait forcément le faire ! Elle allait rester ici pendant des heures, des jours !

"...si jamais ça arrivait, je devrais expliquer pourquoi l'expérience de Korvek est un échec, ils iraient sortir ce sombre con de Kizha de force et je pourrai plus jamais faire bisquer cet incapable de médicos !"

Il allait trouver un moyen détourné. C'était obligé ! Il allait demander aux deux autres de sortir ! Elle le sentait venir ! Elle allait y passer ! Elle allait lâcher prise !

"Et puis, même lavée, tu empestes encore le sang, la pisse et le vomi. Si je m'y mettais sérieusement, je te casserais en deux sans faire exprès et j'aurais a peine ressenti quelque-chose, dans ton état. Quelle frustration..."

Elle serra ses yeux de toutes ses forces. Pas a cause de la cire, ni a cause du spot. Elle était complètement, entièrement, totalement terrifiée. Ses yeux redoublèrent dans l'envoi de pleurs. Sa respiration était devenue beaucoup trop rapide. Elle essayait de ne plus faire le moindre bruit.

Elle n'y arrivait pas. Elle respirait trop fort. Trop vite. Beaucoup trop vite. Beaucoup, beaucoup trop vite.

La perte de sang, les brûlures de la bassine, la cautérisation, le spot, l'odeur horrible, l'appréhension, le temps passé...

Et maintenant ça.

Il allait forcément pousser toujours plus loin.

Elle n'allait pas sortir d'ici vivante.

Finalement, le bruit d'une flamme qui s'allume. De nouveau la brûlure de la cire. Elle appréhendait le coup en traître. Il allait forcément tenter quelque-chose. Il finit par déclarer, au bout d'une éternité :

"Ah bah voila, c'est fini, vermine ! J'en ai appris un paquet, et ça nous aura pris que 12 minutes de la journée ! Une dernière question avant de partir..."

C'était le moment ! Il allait VRAIMENT commencer ! Il venait de finir l'entrée et allait VRAIMENT devenir horrible !

"...ton nom, déjà ?"

Tremblante, paniquée, a la frontière ultime de lâcher enfin prise avec la réalité, elle avait hurlé de toutes ses forces :

"A 52-04-8 ! JE M'APPELLE A 52-04-8 !"

Elle sentit, en plus de son coeur, quelque-chose qui sembla exploser tandis qu'elle eût l'impression que son souffle se faisait arracher. Habitué au manque de parole volontaire et trop occupé à respirer anarchiquement, son souffle n'avait clairement pas apprécié la blague de se faire vider de son air aussi violemment après avoir été malmené aussi longtemps, tandis que sa voix, désormais demandée pour émettre des sons compliqués, menaçait de partir pour de bon. Sa gorge la brûlait. La sensation d'étouffement la reprit. Elle avait l'impression d'être vide.

Totalement, entièrement vide.

Une nouvelle vague de sanglots se solda par une violente quinte de toux, sa respiration labourant pour récupérer un minimum d'air possible, tandis qu'elle commençait, a cause de sa position allongée, à s'étouffer avec ses larmes. Elle inspira de nouveau sans faire exprès.

Trop d'air. Trop de larmes, trop de mucosités avalées. Il se fit expulser d'une nouvelle toux.

Pas assez d'air. Une nouvelle inspiration.

Trop forte. Encore une fois, la toux.

Il avait éclaté de rire. Elle venait de comprendre trop tard son erreur monumentale. Il allait en profiter. Il allait forcément sauter sur l'occasion !

"Vous voyez que Kizha est une grosse merde ! Rappelez-moi de le défoncer, si jamais il se fait sortir de la... D'ailleurs rappelez moi de vous défoncer très, TRÈS proprement si vous caftez, vous deux !"

Kizha sortit de son mutisme pour souligner :

"C'est fini ? L'empereur soit loué, c'est fini ! Plus jamais tu me fais subir ça, vermine !"

Elle luttait pour tenir une respiration stable. Elle se sentait convulser sur la table. Son coeur ne tenait plus du tout le choc. Son esprit ne tenait plus non plus. Son corps entier lui indiquait qu'elle ne survivrait pas. Cette pensée la terrorisait encore plus. Sa terreur emballait son souffle. Pas assez d'air. Trop d'air. Pas assez d'air. Trop d'air. Trop mal. Mal au dos. Pas assez de stabilité pour pleurer. Manque d'air. Ne doit pas parler. Trop d'air. Coeur trop rapide. Doit pleurer. Pas de respiration pour ça. Ne doit pas bouger. Mal au ventre. Doit enclencher les nerfs. Terrifiée. Ne pas faire de bruit. Doit survivre. Doit répondre à Kizha. Doit sortir de ce cauchemar. C'était un cauchemar ! UN PUR CAUCHEMAR !

Ta gueule, insecte. Ta gueule, insecte. Ta gueule, insecte...

"De quoi ? J'te rappelle quelle race est debout et laquelle est sur la table ?"

Qui contrôle... Qui contrôle... Qui contrôle...

L'effort pour penser, son coeur qui commençait à exploser, et sa lutte avec le surplus d'air inspiré commença, enfin, a la faire s'évanouir. C'était bientôt fini... Le spot de lumière semblait être celle au bout du tunnel... La phrase finale acheva de relancer son coeur une dernière fois. Et de la faire s'évanouir :

"Bon les gars, merci de votre aide. Vous touchez à rien- Si, éventuellement le torse et la gorge sont encore en bon état. Amusez-vous bien."

Elle n'avait rien su de ce qu'il s'était passé après. Elle s'était juste réveillé dans sa chambre de Marine, une pauvre pièce avec une banquette en acier et une couverture réglementaire.

C'était fini... C'était fini... C'était pas fini... Ca ne finirait jamais...

Elle n'avait pas dormi de la nuit. Elle repensait déjà à ce qu'il s'était passé. A ce qui arriverait prochainement...

Les nombreux châtiments en cas d'échec, et de victoire non parfaite. Toujours plus de créativité, toujours plus de salles froides, toujours plus de délires... Tant de "Pourquoi ?", de sa part, et de celle des captifs qu'elle ramenait pour ne pas avoir à y passer elle-même. Encore, et encore, et encore. Une montagne de ses souvenirs, suffisants pour remplir une bibliothèque. Suffisant pour faire craquer n'importe qui aurait eu le malheur d'être à sa place...

C'était plus possible. C'était plus vivable...

C'était quoi l'intérêt de suivre la volonté de sa mère ? Ca servait à quoi, de survivre ?


Petite mention spéciale : Courage, si vous avez tenu celui-ci, vous avez fait le plus dur.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:16 pm
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Son arrivée sur Terre. 24 ans ? Ou toujours 8. Peut-être 14. Elle ne comptait plus...

Non, elle faisait désormais la même taille qu'une carapace noire. Elle devait avoir l'âge adulte, probablement.

Planète stupide. Jours trop rapides, saisons trop courtes, insectes trop agités. Trop insouciants. Monde trop vivable. Ils avaient de la chance. Mais ça allait changer...

Et les humains... Ressemblant aux corps d'urgence des carapaces noires sans leurs armures, avec deux-trois différences minimes. Une planète entière remplie de corps de rechange en cuves.

C'te blague ! Ils n'étaient vraiment pas gagnants !

La discussion avec un digne représentant de l'espèce locale, dans de sombres toilettes de ville. Son objectif : Un insecte un peu trop au courant de l'infiltration locale, ayant arraché les Seekers du contrôle d'Ozgär et provoqué le courroux de Korvek quand celui-ci avait compris que ses premiers partenaires scientifiques venaient de disparaître dans la nature. La peine qu'un idéaliste déçu de la vie comme lui avait rappelée, à elle, quelque-chose de son passé. Il ne comprenait rien. Pourquoi espérait-il encore quelque-chose, ce con ? Kizha en train de vomir un : "On va se faire ENCORE niquer si on se dépêche pas ! Pourquoi tu me fais chier avec ces insectes ?"

Après tout, celui-ci avait des bonnes infos quant à l'endroit ou sa cible se cachait, mais il n'était pas intéressant. Il n'avait jamais dû quitter sa planète, pour commencer. Ensuite...

Hah. Le terme trouvé était "Blanc-bec".

Si elle n'était pas pressée, elle l'aurait broyé sur place pour lui apprendre ce qu'étaient des VRAIS misères...

Sa capture, après avoir sauté les deux pieds dans un piège. Apparemment, son informateur des chiottes lui avait tendu un traquenard. Mais c'était impossible, elle l'avait tout juste rencontré par hasard ! Et l'horrible... "Gardien", qui, tout comme les carapaces noires, maîtrisait les traumatismes. Un festival cauchemardesque, une tempête cérébrale, et puis le vide. Ca avait été rapide, au moins... Ils n'avaient même pas pu se défendre. Des monstres, tous autant qu'ils sont. Fantômes, aliens, "Humains".

Quand il était revenu la voir, et qu'elle avait compris : Le "Blanc-Bec" et lui, c'était la même putain de voix. Il n'avait pas l'air d'avoir peur d'elle. Il n'avait pas même l'air de la détester ou de la trouver insignifiante. Il la regardait peiné quand elle s'identifiait par son numéro, et dire son nom réel lui rappelait son enfance. Il avait voulu en savoir plus, sur elle. Elle avait, par scepticisme, raconté en priorité les histoires pas intéressantes qui touchaient à tout ce qui n'était pas utile aux Gardiens. Son enfance. Et... C'était a peu près le seul sujet. Quand elle racontait ses histoires, il écoutait. Il essayait de comprendre. Non pas méthodiquement. Elle le sentait : Il essayait de deviner ce qu'elle avait ressenti. Il ne comprenait pas lui-même. Non- pas un monstre. Quelqu'un. Quelqu'un d'aussi paumé qu'elle, au fond.

"Un arrangement dont il était sûr qu'il valait le coup". Elle ne comprenait pas bien comment il avait pu en arriver à cette conclusion. Il savait qu'elle était née sur une planète technologiquement inférieure avec une habitabilité horrible, et qu'elle savait manier une arme, et qu'elle était alien, et c'était a peu près tout. C'était quoi, son idée ?

Plan que, plus pour quitter sa cellule que réellement par sympathie, elle avait accepté. Moisir ici n'était pas ce qu'elle voulait. Le jour ou les carapaces noires allaient inévitablement ruiner la planète, elle ne voulait pas réellement être trouvé à attendre sagement dans une cellule déjà préparée, elle-même déjà prête à l'emploi.

Après tout, s'occuper d'un terrien ne pouvait pas être si compliqué, ja ?

Ses débuts sur Terre. (https://www.youtube.com/watch?v=nOr0na6mKJQ) Charmante planète peuplée en majorité d'Humains. Les premiers problèmes que sa différence notable lui posaient, les premiers jours. Des commerçants la refusant, des types lui intimant de partir des établissements n'acceptant pas les animaux de compagnie, des gars qui marmonnaient sur son passage, et beaucoup, beaucoup trop de blagues et sur sa pilosité, et sur sa queue, et sur son accent.

Alors.

Sa pilosité était très, très bien, et ces insectes s'en rendaient très vite compte quand venait l'hiver et leurs vêtements saugrenus pour passer ce qui était, chez elle, une légère brise d'automne.

Sa queue était très, très utile, et ces grosses merdes s'en rendaient très vite compte quand elle les rattrapait dans les tournants ! Moins quand elle devait s'asseoir dans leurs foutus sièges...

Et c'était pas sa voix qui changeait trop de ton et partait trop dans les aigus ! C'était celle des terriens qui restait désespérément fixé dans un unique ton ! Pourquoi n'apprenaient-ils pas une langue à plusieurs tons, comme la sienne ! Une langue avec des mots monocordes, et puis quoi, encore !

Et c'était quoi, ce terme, là, "Furry" ? Z'avez jamais envisagé la possibilité que l'évolution puisse faire bien son travail ? Elle était supérieure, c'était un fait !

Et elle ne METTAIT PAS DE POILS PA-

"Ta ta ta ! On va quitter l'agence de logement et on va aller se calmer autour d'un tacos, hein ?"

Après de nombreux déboires dans ses premiers pas dans la vie en tant qu'individu autonome, elle avait décidé de s'installer à proximité des Gardiens, dans un appartement en petite ville. Elle comptait déménager dans un lieu-dit, quand elle aurait l'argent pour.

"Ah, ouais, con de moi. J'ai jamais pensé à te le dire, mais... 'faut payer, ici. C'est compliqué, j'veux bien concevoir. Tenez, monsieur. Veuillez l'excuser. Et cessez tout-de-suite d'appeler le 17 ! Morg', prends tes courses, elles sont désormais à toi, magie du capitalisme. Merveilleuse invention, en réalité. Ca permet de voir ceux qui survivent avec, et ceux qui survivent... Avec, mais en détournant les règles. Moi par exemple, j'ai des bonnes arnaques, j'vais t'expliquer..."

L'argent. Une hérésie, pour elle. La preuve ultime que l'humanité avait dépassé le stade de la survie, et l'avait consciencieusement oublié. Les siens n'en avaient pas. Trop inutile, quand partager était un gage de survie. Les carapaces noires avaient des crédits énergétiques, utilisés pour certaines transactions importantes, mais pas plus que ça. Eux aussi étaient très prompts a se partager leurs armes. Mais jamais avec elle.

Les humains, eux, en avaient pour tout et n'importe quoi. Les premières transactions furent compliqués. Apparemment, les gens ne négociaient pas, en prime.

Dans les bons points, ils avaient eux aussi des festivals. Les carnavals, des fêtes religieuses, culturelles.

Dont...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:17 pm
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"JOYEUX ANNIVERSAH MON DIEU !"
"JOYEUX ANNIVERSAIREeet ça a mal tourné !"
"JOYEUX ANNIVERSA- hu ?"
"JOYEUX ANNIV-OH DU CALME !"
"JOYEUX ANNIVERSA-WOW WOW WOW !"

Elle avait fait un bon gigantesque en voyant le traquenard se refermer, et avait tiré trois balles dans le mess avec son arme de poing. Phyro lui avait dit "Ouais, j'suis au mess, j'ai un truc à te dire en urgence ! C'est vachement important, pour la suite des événements !"

Elle s'était inquiétée. Si c'était urgent, alors c'est que c'était une opération. Si c'était une opération, elle n'était pas prévenue !

Elle avait senti un début de traquenard en remarquant un silence de mort et la lumière éteinte.

Le mouvement partait d'une bonne intention, mais la réalisation, beaucoup moins. Elle était nerveuse ! Elle sursautait déjà au moindre bruit brusque, c'était totalement stupide de leur part !

"Oh, tu vas bien ? On s'est pas doutés, on pensait que-"

Elle avait hurlé :

"Arrêtez de penser, bordel !"

Elle revoyait déjà des coups partir. Des embuscades se déclencher. Son coeur était lancé à pleine vitesse. Elle avait le vertige.

Il avait insisté, en gardant le restant du groupe du coin de l'oeil :

"Calme-toi, c'est passé. Regarde-moi. Fixe mes yeux."

Un de ses yeux n'était qu'un oeil mécanique standard d'augmentation des carapaces noires, même pas à sa taille. L'autre trahissait quelque-chose : Il était inquiet. Mais il n'était pas agressif. Calmée, elle fit de son mieux pour obéir.

"Biiien. Maintenant, regarde derrière moi, sur la table..."

C'était stupide. La vision derrière elle lui avait fait ressentir à quel point elle était stupide. Elle sursautait, bondissait, braquait au moindre bruit ou geste brusque. Et pourtant... Ils n'étaient pas méchants.

Elle avait l'impression d'être une bête.

Il lui avaient offert une cape avec doublure en cuir, blanche avec le symbole des Gardiens dessus. Le symbole, en forme d'écu, représentait la Terre, prenant le bas de l'écu, agressée par une gigantesque flèche rouge bloquée par une bande blanche avec inscrit dedans "Gardiens". La cape était longue, permettait de s'enrouler entièrement dedans, laissait une place conséquente pour sa queue, et disposait d'une capuche.

Phyro avait justifié :

"On a vu que t'avais des emmerdes au quotidien, alors on s'est dit qu'on allait faire d'une pierre deux coups. Déjà, je pense qu'on te fera moins chier, avec ça sur les épaules..."

Et un type du service civil, spécialisé dans la communication, "Shade", avait embrayé :

"...et comme t'es notre mascotte, on a décidé de nous faire un peu de publicité !"

Phyro avait continué dans sa justification :

"Et puis, si jamais t'es trop à cran, enroule-toi dedans, et peut-être que ça te calmera, de penser à nous comme ça. Alors comme on sait pas ta date de naissance, et que de toutes façons c'est pas le même cycle planétaire, on a décidé de voir la date de ton jour d'incorporation. Et nous y voila : Un an déjà ! Le temps passe vite..."

Elle avait inspecté la cape sous toutes les coutures. C'était loin d'être l'artisanat de son monde natal, mais ça avait dû, comme disait Phyro, "Coûter une putain de blinde !". Elle ne savait pas quoi dire, alors "Longbow", un spécialiste du tir de précision et chasseur amateur (A l'arc, en plus !), avait mis fin au malaise :

"C'est moi qu'ai fait le gâteau ! En ton honneur, on a réalisé une tourte au sanglier que j'ai moi-même démonté la veille ! Tu m'en diras des nouvelles !"

Elle n'osait pas. C'était trop bien, pour elle ! Longbow avait insisté :

"Allez, une petite part ! Pour me faire plaisir !"

Elle allait se faire pulvériser si les carapaces noirs revenaient et remarquaient que- Nan, mais ils n'étaient pas là. Un jour, elle allait finir par l'assumer. Et elle s'était vue dire :

"Allez, balance une part. Je vais m'étaler sur place, sinon. J'ai rien mangé de la journée !"

"King", un chef d'escouade, avait engueulé... Phyro. Dont le rôle était "Le type qu'on prend quand il faut un Joker" :

"Un tel langage... T'aurais pu mieux l'éduquer, gamin !"

Celui-ci avait répondu, à moitié gêné, en haussant les épaules et avec un rictus :

"Ouaiiiis... Ta mère !"

King, lui, s'esclaffait :

"C'est la tienne qu'a raté son travail, ouais !"

Elle s'était approchée de la tourte. Y'avait une bougie dessus, en forme de "1". Le truc fondait sous la chaleur. Un flot de cire s'engouffrant dans une blessure ouverte la réveilla subitement. Rester calme. Surtout, rester calme. Ne pas bouger. Ne pas ciller. Le tout semblait s'introduire tel quelque parasite, brûlant toujours plus loin. Elle entendit le médecin en devenir sortir :

"Morgana ? Gamine ? Vous allez bien ? Gamine ? Hippocrate, fais quelque-chose !"

Un gant qui appuyait sur son dos, refermant une blessure. En ouvrant trois autres. Le deuxième essai brûlait toujours autant. Elle se demanda soudainement : Son pelage en était où ? Ca faisait quatre semaines qu'elle traînait sur cette planète, ça devait être suffisant ? Elle ouvra les yeux pour regarder sa main.

"Elle a l'air en état de choc. Doit y'avoir un élément qui l'a renvoyée dans le passé. Regardez ses pupilles, elle est à peine consciente. Heureusement, elle n'a pas mal chuté. J'suis médecin de terrain, pas psychiatre. Phyro, c'est ton domaine ! Il lui arrive quoi ?"

Elle avait oublié que ses yeux étaient encore en train d'accuser le coup de la bassine. Avec une vision plus que troublée par le savon qui lui piquait toujours autant les yeux et la brûlure rétinienne, elle n'arrivait pas à savoir... Le bruit que fit Ozgär en parlant les lui fit refermer. Elle n'avait pas à bouger. Elle n'osait plus ouvrir les yeux.

"Bah... En vrai... J'ai jamais voulu fouiller sa mémoire. J'me doute qu'elle l'aurait mal pris alors... Merde, regarde ! Elle semble convulser !"

Oui bien sûr ! Ne pas bouger UN SEUL poil ! C'était évident ! Pourquoi essayait-elle encore de bouger ?

"Nan, regarde, elle s'est arrêté ! Bon, trêve de plaisanteries ! Deep Blue ! Elle a quoi ?"

Il ne savait pas ce qu'il faisait ! Elle allait y passer, elle allait se vider de son sang et mourir ici !

"Hm. C'est pas dangereux. Troublant pour les non-initiés, mais pas dangereux. Vous avez déjà vu le syndrome de stress post-traumatique, à la télé, où X fixe le mur, ou fait un sursaut, et ça dure qu'une seconde ? Bah là, c'est pas la télé. Et la pauvre chose en boule devant vous en est un cas d'école. Vulgairement, quelque-chose en elle s'est déclenché en réflexe de défense quand elle a aperçue la tourte. Vu que l'odeur n'a provoqué aucun stimuli, je miserais sur la cire. Phyro, tu as des informations, à nous donner."

"Ben... Elle sursaute beaucoup, reste sur ses gardes, se braque facilement, se balançait dans sa cellule, à l'époque... J'me suis dit que la recruter aurait été un grand pas, pour elle. C'est grave, gros ?"

Le troisième passage décrivit une douleur en forme de croix. C'était bientôt fini... C'était pas fini... Ca ne finirait jamais...

"T'as dû sonder des cas similaires, et t'as pas dû comprendre. Attends, je vais t'expliquer. Actuellement, elle est en plein flashback traumatique. Sa perception de nous n'est, au mieux, que sensorielle. Une grande partie de son cerveau se contente, stupidement, de rejouer son traumatisme. Une partie plus... Limitée, dira-t'on... Est encore réceptive aux stimulis ambiants. Pour sortir de sa crise, il lui faut une assez bonne raison. Comme elle est partie, elle va continuer de hurler, gémir et se recroqueviller pendant encore une bonne heure, je dirais, le temps que son cerveau fatigué ne la fasse tomber dans les pommes. Il lui faut quelqu'un en qui elle a confiance, pour briser la boucle. T'es celui qui interagis le plus avec elle, et tu l'as prouvé en la calmant instinctivement quand on l'a faite sursauter. Bravo, tu viens de découvrir les joies de mes longues d'années d'études. Je te préviens : Dans 20 ans, tu y seras encore, à essayer de la soigner. Tu penses avoir les épaules pour ça ?"

Elle avait encore du sang en elle, après tout ça ? Elle n'avait plus de sang ! C'était obligé ! Elle allait mourir de manque de sang ! Ca allait arriver ! Ca allait forcément arriver !

"Tu me connais, Deep Blue. Je suis peut-être un sale con réfractaire et totalement braqué, mais au fond... En la voyant comme ça, repliée sur elle-même... Je serais prêt à tout, pour elle."

"C'est bien, mon gars. Les traumatisés ont besoin d'une balise. Je ne peux pas m'occuper de tout le monde. Ce sont les proches qui doivent le faire. Et t'es son seul proche. Continue comme ça, tu me rends fier, gamin !"

"Tu nous rends tous fiers, Phyro !"

"Tu y'arriveras pas tout seul, Phyro. Mais tu feras une immense majorité du travail. Si je peux me permettre un conseil, et je parle d'expérience... Accompagnez-la. Ne la surprotégez pas. Il n'y a rien a tirer d'un affrontement qui n'a pas lieu. Elle DOIT affronter ses peurs. Pas les éviter."

Quatrième passage. Il avait serpenté le long du dos, en refermant les blessures les unes après les autres.

C'était moins douloureux, ce coup-ci. C'était fini. C'était enfin fini. Elle sentit sa-

"Morg' ? Morg' ? Tu m'entends ? Tu m'entends ! Regarde-moi. Je suis là. Tu es dans le mess des Gardiens, pas où tu penses te situer. Tu es sur Terre, pas ailleurs. Je suis Phyro. Regarde-moi. "Continue gamin, y'a des résultats !" Essaie de bouger ta main. Essaie de prendre la mienne."

L'appendice mentionné se tendit instinctivement vers la main qu'elle sentit entre ses doigts.. C'était pas fini ! C'était-

Si. C'était fini. Les images cessèrent. Le souvenir partit. Elle sentait juste une main dans la sienne.

"Hippocrate... Elle me broie la main..." "Ta gueule et continue ! T'es un Gardien, pas un enfant !" "Ahem. Morg'. Tout va bien. Concentre-toi sur ma main. Concentre-toi sur ma voix. C'est ton anniversaire, aujourd'hui. Tout va bien. T'es en sécurité..."

En ouvrant les yeux, elle avait vu Deep Blue, fasciné par la scène, qui avait déclaré, sereinement :

"C'est fascinant ! Vous semblez le considérer comme un parent, pour vous ! Vous avez de la chance, qu'il soit là, Morgana. Prenez bien soin de lui. Il va prendre grand soin de vous."

Ils avaient remplacée la bougie par un marquage à la crème pâtissière. Ils n'avaient jamais plus osés remettre une bougie. Phyro avait demandé, quand il avait vu un flottement et qu'elle était partie ruminer dans son coin :

"Tu veux peut-être en parler ?"

"Non."

"Tu peux pas tout garder pour toi toute seule. Un jour, tu vas devoir en parler, ou ces crises finiront par parler pour toi. J'ai vraiment eu peur. J'ai pas envie d'avoir uniquement des moments comme ça, pour comprendre ce qui te hante."

"Non. Un jour, peut-être. Mais pour le moment, non."

"T'as tout ton temps."

Ca avait été une merveilleuse fête, ensuite.

Pâques.

"Alors dans cette fête, on chasse..."

"COOL ! Je vais chercher mon matériel !"

"...des oeufs en chocolats dans le jardin."

"Bôôôh... C'est tout moisi, je les sens sur toute la zone !"

"...ouais mais la vraie chasse, c'est de Septembre à Février !"

Mardi gras.

"On mange des crêpes."

"Et sinon ?"

"Y'a un carnaval. Les gens se déguisent."

"COOL !"

La Saint-Valentin.

"Les gens me filent la nausée, et je me rappelle que je n'ose même plus me servir de ma main droite à cause de notre boulot."

"...je comprends pas ?"

"Tu fais bien. Tu fais bien."

Halloween.

"On fête nos peurs."

"C'est totalement con, comme fête !"

"...ouais, c'est mon avis. J'ai pas besoin de m'inventer des peurs, moi."

"Fête de victimes, ce truc !"

La Saint-Morgane.

"Bonne fête !"

"...hein ? Et ?"

"Tout ceux qui se font royalement chier vont venir te le dire. Bonne chance !"

Noël.

"On fête la naissance d'une figure religieuse et on s'aime les un les autres."

"Comme la Saint-Valentin ?"

"Nan, là on offre quelque-chose aux gens qu'on aime vraiment."

Elle n'avait jamais vraiment compris le concept, mais ça consistait à offrir un cadeau aux gens qu'on aimait.

Ce Noël, elle avait décidé d'essayer la tradition. Ils étaient partis fêter Noël chez elle. Il avait préparé, à défaut d'un plat de la fête, un pörkölt gigantesque. Apparemment, Noël se fêtait en famille. Lui n'était pas avec la sienne. Il en parlait assez rarement, et n'avait pas l'air de les garder dans son coeur. Les autres Gardiens, eux, étaient ailleurs. Elle avait essayé de décorer l'endroit pour l'occasion.

Stupide sapin...

"Il est très réussi !"

Il avait absorbé tout les poils, avait relâché une marée d'aiguilles par terre et la moitié des décorations avaient été un calvaire à placer. Mais passons...

Après-tout, il avait peut-être raison. Il était peut-être réussi.

Elle n'avait pas grand-chose. Il fallait quelque-chose de personnel, pour son cadeau. Finalement...

"Dis, Phyro ?"

"Mh ? Je t'ai déjà raconté ce que je pensais de Noël ?"

"Nan, plus tard. C'est bien la tradition d'offrir quelque-chose ici, ja ?"

"...ouais. J'me rappelle plus la dernière fois qu'on m'a off-"

Il s'était arrêté instantanément en voyant un truc emballé dans de la paille tressée se faire offrir par une amie souriante. Ses yeux s'étaient posés sur son visage, le cadeau, son visage, sa queue, de nouveau son visage, et sa bouche était resté figé sur l'expression qu'il avait lors de sa phrase. Elle se rappelait très bien ce moment. Elle l'avait vu authentiquement sourire pour la première fois de sa vie.

Sourire aux larmes.

Son sourire était toujours ridicule. Il avait une tête franchement drôle quand il souriait.

Elle explosa de rire. Il avait confessé, pendant qu'elle rigolait :

"C'est- C'est le premier cadeau qu'on m'offre depuis plus de 10 ans ! Je m'étais trompé ! Noël est une merveilleuse fête !"

Il avait examiné le couteau avec lame en bronze et manche en cuir renforcé. Il l'avait examiné dans tous les sens, avant de re-demander, semblant certain qu'elle lui jouait un tour :

"C'est- C'est à toi ? C'est vraiment à toi, j'veux dire ? Pourquoi tu me le donnes ?"

La réponse était évidente, enfin ! Elle dût le préciser quand-même :

"Ah, tu m'en as fait un aussi beau, quand tu m'a offert un nom ! J'ai plus besoin de ce couteau, maintenant ! J'ai autre chose pour m'identifier, désormais ! Autre-chose que mon marquage !"

La scène qui suivit n'était pas extraordinaire, mais témoignait de ce que les humains appelaient "La magie de Noël" (https://www.youtube.com/watch?v=F2o6ZM9hSTQ).

"Je... Je sais pas quoi dire... Je suis touché... Vraiment..."

"Dis rien, alors. Profite du moment !"

Au loin, le feu d'artifice, lancé depuis le parc d'en face, reflétait ses lumières dans la pièce. Sa tête souriante virait de toutes les couleurs. Il semblait encore plus distrait que d'habitude, mais essayait désespérément de se rappeler à l'ordre pour profiter de ce moment. Comme si il essayait d'arrêter le temps.

Désormais, à chaque Noël, ici, ou ailleurs, Phyro essayait de revivre ce moment. Parfois, avec succès. Parfois, sans succès, mais il avait essayé.

Il était toujours incroyablement joyeux à Noël.

Sauf quand quelqu'un essayait activement, consciemment ou non, de ruiner son Noël. Généralement lors d'une attaque ou d'une tentative d'assassinat, ou, bêtement, une bombe.

Il passait d'état de choc surpuissant à sanglots pour enfin finir sur une effroyable surcharge de colère et un tout aussi abominable massacre, désormais transformé en monstruosité titanesque avoisinant les trois mètres de haut. Il ne faisait pas bon ruiner son Noël.

Sur l'exemple actuel, vous pourrez observer un Phyro soulevant une clio pour l'envoyer dans la gueule du type ayant tenté d'encastrer la dite-clio dans l'appartement devant chez lui.

Figure 1 : Phyro, armant d'une main le jet de la clio sur le gars ayant oublié toute tentative d'héroïsme et de martyr, courant désormais pour la vie qu'il était prêt à sacrifier 30 secondes plus tôt.

"JE DEMANDE UNE SEMAINE PAR AN QUE VOUS N'ÊTES PAS CAPABLE DE RESPECTER POUR VOTRE BIEN ! VENEZ-LA, ORDURES ! JE VOUS SOULÈVE, MOI ! ELLES SONT PASSÉS OU, TES COUILLES ?"

Figure 2 : Morgana tentant de tirer la jambe du bordel tout en essayant de trouver un argument pour le calmer. De toutes façons, le gars était déjà fiché. Elle allait le démonter dans une allée sombre après l'y avoir amené dans un sac de transport. Plus tard.

"UN NULL ! PRENDS UN NULL ! PENSE AU HOMARD QUI T'ATTEND, A LA MAISON ! PENSE AU RADIATEUR DE L'APPART' ! PENSE A... AOUUF ! Ma tête, putain de stupide tas de testostérone..."

Figure 3 : Son obsession actuelle, le propriétaire de la clio, esquivant son véhicule venant d'apprendre à voler.

...qui n'avait pas grand-chose à dire.

Figure 4 : Phyro, calmé, finissant par reprendre ses esprits quand quelque-chose d'autre finissait par capter son attention, aussi soudainement qu'il avait embrayé.

"Oh merde. Merde ! Morg' ! J'suis désolé ! J'suis désolé ! C'était pas le Noël que je voulais !"

"Ta gueule et répare-moi le nez, ducon..."

Elle était systématiquement paniquée, quand il surchargeait rouge. C'était sa surcharge la moins hallucinatoire, mais la plus physique. Des fois, souvent, même, les gens proches embrayaient avec lui, quand il restait trop longtemps dans cet état. Elle qui pouvait soulever n'importe quelle peau-rose ou yeux-blancs d'une main galérait à pacifier le Gardien qui pouvait désormais la dégager d'une micro-pichenette sans même s'en rendre compte tandis qu'il pourchassait désormais sa nouvelle obsession.

Des fois, elle y arrivait. Des fois, elle se retrouvait au sol.

Et, éternellement, il finissait par s'excuser de tout son coeur et de toutes ses forces pendant trois heures quand il finissait par revenir à lui. C'était épuisant...

Noël était, heureusement, un cas a part...

Il était déjà assez dur à gérer comme ça, elle n'avait vraiment pas besoin que son Noël soit ruiné...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:19 pm
Changelog: MontrerCacher
Des aventures. Des histoires. (https://www.youtube.com/watch?v=MF6w6HxKRFM) La crainte de tout perdre du jour au lendemain. Un jour, les fantômes allaient perdre patience et arriver pour de vrai. En attendant, elle devait les rendre aveugles. Qu'aucun ne communique la situation sur Terre. La lutte incessante. L'inconscience de Phyro. Un empire contre 60 humains, elle, et des Seekers. Et, par dessus tout, le fait de devoir s'occuper de Phyro presque constamment. Son déficit d'attention constant. Son âge mental qui montait et baissait selon sa condition latente et les gens autour de lui. Ses surcharges. Ces moments effrayants ou il devenait hors de tout contrôle, relâchant toujours plus de phénomènes irrationnels. Des cauchemars vivants, des musiques venues de nulle-part, des crises de joie collectives, des émeutes gigantesques, des changements d'apparence impossibles, des suicides spontanés. Son illogisme imprévisible qui frappait presque deux fois par jour, qu'elle devait déchiffrer et contrer. Un pur travail de cryptographe. Impossible. Mais elle avait l'aide d'un allié qu'elle n'aurait jamais pu deviner :

"Dénomination : A 1-15-128. Nom fréquemment utilisé : A-1. Utilité actuelle : Survie de la planète. Anecdotes sociales : Amitié envers les Gardiens. Posture quant à A 52-04-8 : Amicale. Raison : Dicton organique : Les ennemis de mes ennemis sont mes amis."

Les Seekers ! Le stoïcisme avéré. Leur contact avait été perdu, il y a longtemps, sur cette planète même ! Elle n'avait jamais réalisé !

C'était une bonne nouvelle. Des réels insectes maîtres en biologie, mais s'étant supprimés les chromosomes Y pour survivre face aux Pariah. Désormais passionnés de biologie. Se reproduisaient grâce à de l'eugénisme avéré. Contrepartie : Une personnalité totalement absente. Leur séjour sur Terre semblait leur en avoir donné un fond, cependant !

La vie suivait son cours. Les deux tenaient Phyro plus ou moins dans la bonne direction. L'aide du semi-cloporte surdimensionné était la bienvenue...

"Tu sais, je me disais un truc, là, tout à coup. J'étais en train de jouer à Freelancer et- Enfin, j'ai calculé quelque-chose, en réalité, et j'pense que- En plus ça va vexer Ozgär ! Enfin bref voila : Pariah !"

Elle avait répondu :

"S'teuplé Phyro, j'ai déjà du mal à te suivre, t'excite pas autant !"

"Ah ! Oui ! Oui ! Ouiouiouiouioui ! ...ils sont sans alliés, probablement ?"

Quoi ? Les fantômes blancs, sans doute.

"Ja, je te suis ?"

"Ils ont besoin d'un corps pour vivre convenablement, comme une addiction, et ils sont affiliés aux réseaux criminels qu'on tabasse, comme des marionnettistes, hein ?"

"...ouais ?"

"Et ils veulent niquer la galaxie parce-qu'ils ont un truc à compenser ?"

"Carrément, ouais !"

"Pariah ! Avec un "H", parce que leur langue de merde semble aimer les "H" et les "A" inutiles !"

Pariah ? Oh. Paria. Pariah. C'était compliqué. Elle comprenait pas bien Freelancer, mais elle avait compris le principal. Phyro voulait juste être un gamin. Et les faire chier grâce à tout ce qui lui tombait sous la main, tel un gamin.

L'idée était séduisante. Ca la faisait rire. Sa tête, souriant comme si il avait trouvé un compromis entre la meilleur farce de l'univers et le meilleur dessert du buffet la faisait rire aussi. Il était ridicule quand il souriait. Son sourire, chose peu souvent appliquée chez lui, prenait ses yeux de court et les repliaient a moitié, lui donnait une tête de hamster.

"Va pour "Pariah" alors ! J'aime ce nom, on va leur en faire bouffer !"

Ozgär allait péter un câble, grâce au poids des mots ! C'était la meilleure journée de toute sa vie !

Et ça, c'était les efforts du Gardien. Pas grand-chose. Juste "Se rappeler du jour de son arrivée sur Terre pour le fêter, tel un anniversaire.", ou "Essayer de la regarder dans les yeux plus de cinq secondes". Ou "Suivre sa discussion". Ou dire "Ca me fait plaisir d'être là !". Ce genre de choses triviales pour elle, impossibles pour lui. Qu'il arrivait à peu près à tenir. Ces déceptions quand, par exemple, il ratait son anniversaire. Ce sentiment de gratitude quand il se pliait en huit pour réussir à rattraper le tout avec toute l'imagination débordante dont "L'ambassadeur de l'Outremonde" pouvait faire preuve.

Et ses efforts à elle pour ne jamais perdre patience quand il tournait en rond stupidement, et ses stratagèmes pour l'empêcher d'aller blesser des innocents sans faire exprès. Pourquoi s'en occupait-elle, des innocents, d'ailleurs ? Une part en elle semblait toujours vouloir croire à quelque-chose de radieux, dans ce monde.

"Dis, Morg' ? Tu vois ce marmot, au fond, dans sa poussette ?"

"La cible, Phyro. La cible..."

"Nan mais je viens de me rappeler d'un truc intéressant, sur les moeurs contemporains."

"...ok, vas-y. Je surveille le moineau. Il quittera probablement pas sa table avant un moment."

"Ben tu vois, à une époque, l'humanité venait de découvrir la pasteurisation. Les gens étaient fous, et tentaient de systématiquement tout pasteuriser. Les instruments médicaux, les assiettes, les couverts, la vaisselle, les poignées de portes, et, le sujet est là..."

Elle avait ressenti quelque-chose, à l'idée de voir des instruments médicaux se faire plonger dans de l'eau chaude. Le pire était encore à venir, car, inconsciemment, lancé dans sa rêverie, Phyro avait cité :

"...les biberons. A une époque les gens voulaient tellement tout pasteuriser qu'ils pasteurisaient également le lait. Yup, le truc composé d'une flore bactérienne super importante et qui fait son principal avantage. Alors le concept était de je cite "Chauffer le lait à température de l'eau du bain". Et des milliers de familles faisaient cette connerie. T'imagines, toi ?"

L'eau. (https://www.youtube.com/watch?v=Or1yVwOf6EY)

Chauffée à température de 37 degrés au mieux. Plus si on voulait de l'eau chaude. Ca devait brûler. Ca devait avoir un goût savonneux. Ca-

Une immense douleur au niveau de la tête et un choc à la poitrine la rappela à l'ordre. Le choc lui fit ouvrir les yeux, avant de les refermer aussi tôt. Elle comprit : Pour la réveiller, il lui avait plongée la tête dans la bassine d'eau brûlante, désormais remplie de savon. La douleur soudaine et clairement imprévue lui arracha un nouvel hurlement, permettant à un flot de pur supplice liquide d'envahir sa gorge tandis qu'elle essayait de reprendre sa respiration par réflexe. Ce qui la fit boire une sale tasse. L'eau était insupportable. Avait un goût horrible. Semblait mousser. Elle allait se noyer ! Il allait la noyer !

C'était long. Ca durait depuis trop longtemps. Elle sentit sa tête se faire retirer d'un coup sec, avant de se sentir projetée quelque-part.

Ozgär, semblant satisfait, déclara aux deux acolytes :

"Hé ? Morg' ? Ca va ? Morg' ? Merde ! Merdemerdemerde ! J'suis désolé ! Réveille-toi ! Qu'est-ce qui se passe ?"

La sensation de brûlure et de noyade combinée était horrible. Elle faisait de son maximum pour faire le moins de bruit possible en toussant. Le choc contre une surface dure la fit recracher le restant d'eau qu'elle avait avalée de travers. Ses bottes, qui recommençaient à se remplir, se re-vidèrent une nouvelle fois. Ca ressemblait à son lit. Ca avait la forme de son lit. Un spot lumineux passant à travers ses paupières fermées lui rappela que c'était une table d'opération. C'était pas fini... Elle allait réellement y passer. Son dos la lançait. Son coeur explosait. Sa tête tournait. Sa respiration commençait à devenir difficile. Une nouvelle fois, quelque-chose coulait le long de ses jambes. Elle allait y passer. Pitié, ça devait finir...

Le Conspirator n'était pas de cet avis, et entamait déjà :

"Morg' ? Réveille toi ! T'es en train de partir ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Putain qu'est-ce que j'ai fait ? J'suis désolé ! Regarde-moi ! T'es sur un toit, sur Terre ! Pas dans une chambre Pariah ! Reviens-moi ! Tu me fais peur !"

La serviette- Non, c'était une paire de mains qui venait d'entourer la sienne. Ce n'était pas une serviette. Elle ouvrit les yeux. Ils ne piquaient pas. Ils ne brûlaient pas. Ils montraient juste la tête d'un humain vert de panique et de regrets, en train de la dévisager. Puis il avait remarqué quelque-chose au niveau de ses jambes. Puis, essayant d'additionner 2 plus 2, il la regardait de nouveau. Elle regarda sa main. Elle était en train de plier le bras cybernétique du Gardien, qui semblait ne rien en avoir a foutre. Sa tête était décomposé. Il était réellement dépassé par les événements. Elle avait dit :

"...je comprends pas comment des parents peuvent faire ça a leur enfant. Je ne le souhaite même pas à moi-même..."

Il avait juste répondu, tremblant comme elle :

"Je suis désolé, je ne pouvais pas me douter que t'allais aussi mal le prendre, tu m'as jamais rien dit, je pouvais pas savoir..."

Il n'avait réellement pas fait le rapprochement... Si seulement il le faisait exprès... Il n'avait pas non plus cherché à fouiller sa mémoire. Il faisait tout son possible, au quotidien, pour ne SURTOUT pas fouiller sa mémoire. Elle lui en était reconnaissante. Certains n'aiment pas voir leur âme sondée. C'est plutôt troublant.

Plutôt invasif.

Il avait passé le reste de l'opération à s'excuser et essayer de se faire pardonner, ce qu'elle n'avait pas osé faire. C'était gentil de sa part, mais maladroit et envahissant. Il s'en voulait terriblement. Il allait devoir expliquer ça au QG. Elle s'en voulait, d'être aussi inutile.

Non, elle n'était pas inutile. Sans elle, il serait dans un bien plus piteux état que ça. C'était peut-être le moment de lui rendre la pareille.

"...Phyro ?"

Il regrettait vraiment son manque de chance :

"J'suis désolé, je te le jure !"

Elle était presque persuadée que c'était toujours une connerie, de lui dire. Presque. Mais, après-tout... Il subissait déjà tellement ses crises, elle lui devait bien ça :

"...voila ce qu'il s'est passé, ce jour-là..." (https://www.youtube.com/watch?v=u9NStVkSCuk)

Il avait écouté. Il n'avait rien demandé. Il n'avait pas posé une seule question, à part "Comment t'as fait pour tenir jusque-là ?"

Elle n'en savait pas grand-chose. Et lui était encore plus inquiet. Mais, d'une certaine manière, ça lui avait fait du bien. Le temps que l'histoire avait duré. Elle avait due s'y reprendre à deux fois sur certains passages. En avait édulcoré certains, incapable de les décrire. Avait finie par fondre en larmes, pour la première fois de son arrivée sur Terre.

Mais elle avait l'impression qu'il la comprenait. Il DEVAIT la comprendre. Elle ne pouvait pas rester toute seule, comme ça...

Au loin, un type, assis à sa table de bar, attendant son contact pariah, buvait son café. Sans savoir ce qui allait arriver.

Il s'en voulait toujours terriblement quand il se rendait compte qu'il avait blessé un type qui n'avait rien demandé. Plus spécifiquement, il s'en voulait beaucoup plus quand c'était elle qui était blessée. C'était toujours une tâche ardue, de le calmer.

Quand les choses merdaient, en opération, elle l'entendait dire, en essayant de ressusciter ou de soigner maladroitement la victime, systématiquement paniquée et haineuse :

"Ca aurait pu être moi !"

Il faisait vraiment un maximum d'efforts pour essayer d'aider les gens. Une fois, même, elle s'était réveillée dans son appartement en panique.

Un cauchemar. (https://www.youtube.com/watch?v=hse5uJbInDQ)

Toujours le même type de cauchemar. Les salles, les visages, les outils. Elle allait finir par mourir, dans ses rêves. Ca la tuerait en vrai.

Elle luttait pour tenir une respiration stable. Elle se sentait convulser sur la table. Son coeur ne tenait plus du tout le choc. Son esprit ne tenait plus non plus. Son corps entier lui indiquait qu'elle ne survivrait pas. Cette pensée la terrorisait encore plus. Sa terreur emballait son souffle. Pas assez d'air. Trop d'air. Pas assez d'air. Trop d'air. Trop mal. Mal au dos. Pas assez de stabilité pour pleurer. Manque d'air. Ne doit pas parler. Trop d'air. Coeur trop rapide. Doit pleurer. Pas de respiration pour ça. Ne doit pas bouger. Mal au ventre. Doit enclencher les nerfs. Terrifiée. Ne pas faire de bruit. Doit survivre. Doit répondre à Kizha. Doit sortir de ce cauchemar. C'était un cauchemar ! UN PUR CAUCHEMAR !

"UN- UN... Un... Je... Merde..."

Même réveillée, elle était toujours victime des effets de son rêve. Son coeur implosait dans ses oreilles. Son lit était trempé. Sa respiration galérait. Moins longtemps. Elle était toujours sûre, quand elle ressortait d'un cauchemar, qu'il y avait quelqu'un dans l'appartement. Son arme était toujours sur sa table de nuit. Les murs avaient des oreilles. La porte ne grinçait pas par hasard. Quelqu'un était à la fenêtre. ILS étaient là, et s'étaient forcément cachés lors de son réveil. C'était évi-

Elle entendit frapper à la porte. C'était eux ? Ou, une partie plus rationnelle d'elle lui rappela, c'était les voisins ? Encore ? Ils n'en pouvaient plus, de ses crises.

Non, en s'approchant, arme au poing, elle comprit que c'était Phyro. Il avait fait le trajet de la base des Gardiens jusqu'ici. Il y avait bien les voisins, derrière. Il était en train de discuter avec eux.

"Je suis venu aussi vite que j'ai pu, les gars. Vous devez comprendre. Je vous suis redevable de m'avoir appelé plutôt que les flics ou d'avoir engagé une procédure. Ca compte beaucoup, pour moi."

La réaction des voisins étaient compréhensible :

"On voudrait dormir. Une nuit sur trois, y'a des hurlements ! On dirait que quelqu'un se fait assassiner ! On veut bien comprendre la situation et tout ça, mais pour notre vie à nous, c'est plus supportable, monsieur !"

"Ah, comme je vous comprends... Mais dites-vous que si ça ne l'est plus pour vous, qu'est-ce que ça doit être pour-"

Elle avait ouvert la porte pour couper court à toute manoeuvre pouvant induire de la pitié envers elle. Elle n'avait pas besoin de pitié.

"Phyro, je suis contente que tu sois venue. Je suis désolée, messieurs. Je vous promets de faire des efforts."

"...commencez déjà par vous habiller, avant d'ouvrir ! Et lâchez votre flingue, tarée !"

Merde, elle était encore à moitié dans son rêve, ça paraissant tellement normal de ne pas avoir mis de vêtements... L'épouse du type qui l'avait invectivée, une petite vielle qui avait pour hobby de noter les allées et venues des gens, l'avait rattrapée d'un :

"Sois courtois, quand-mêêême ! Regarde comment elle est rouuuge ! C'est graaave, ce qu'elle a !"

Non, c'était pas si grave. Elle avait vécue avec tout ce temps. La petite vielle avait insisté :

"Il est toujours comme çaaa, quand il est fatiguééé. Excusez-le..."

Phyro avait continué, impassible :

"Écoutez donc votre femme, vous. Le ravagé du binôme, c'est clairement moi au quotidien. Pas elle dans ses crises d'angoisse. Morg', viens, on va discuter. Je vais te faire un truc à manger. C'est fini. T'es réveillée. Tout est terminé."

C'est vrai. Il le savait beaucoup trop, désormais. Tout autant "Loose cannon" qu'il était, même lui avait réussi à s'en rendre compte.

Elle oubliait souvent de manger. Il arrivait à Phyro qu'il devienne atterré rien qu'en la voyant, au début. Désormais, deux repas sur trois qu'elle prenait étaient cuisiné par lui.

Ses voisins essayaient d'être agréable avec elle, en réalité. Vu l'immeuble où elle se trouvait, la grande majorité des adultes étaient compréhensifs du monde réel. Ils semblaient aussi, plus ou moins, comprendre à peu près ses crises d'angoisse. Ils évitaient les gestes brusques. Pas les enfants. Eux ne comprenaient pas. Ou à leur manière. Elle aimait bien les voir tourner en dérision ses terreurs nocturnes, en vérité. Ca lui rappelait quand elle tournait en dérision la mort de ses proies.

Phyro avait aidé. Il avait beaucoup discuté avec son voisinage. Il les avait prévenus de ce qui risquait d'arriver, quand elle emménagerait. Il avait tout installé, tout prévu, tout planifié pour que ça se passe au mieux. Et pourtant, la Terre entière savait qu'il n'était pas à l'aise, avec les administrations...

Et, pour le remercier, elle était toujours partante pour aider son bloc d'appartement. Et eux, réciproquement, la remerciait en ne la malmenant pas trop, lors de ses nuits agitées. Et pour l'aider dans ses papiers. Y'avait vraiment trop de papiers, sur Terre. Et autant elle que lui étaient deux incapables dans ce domaine.

Et, cette soirée, encore, il était venu sur les coups de deux heures du matin pour discuter en détail de son rêve avec elle. Elle avait besoin de dire son rêve. C'était important, pour s'en débarrasser. Ca se finissait généralement avec une table à nettoyer, quand elle finissait par fondre en larmes à l'idée que ses rêves ne s'en iraient jamais. Généralement, c'était quand il disait :

"Un jour, t'arriveras à surpasser ta peur. Je ne peux pas te protéger de quelque-chose en toi, mais tant que c'est uniquement un souvenir... Je peux t'aider à la vaincre. Ca se voit, dans tes yeux."

"...regarde pas trop près, alors..." (https://www.youtube.com/watch?v=GFQYaoiIFh8)

Il ne savait pas réellement comment réagir, en réalité. Mais il était là. C'était ce qui comptait. Juste une épaule sur laquelle pleurer. Quelqu'un qui comprenne un peu mieux que la moyenne.

Mais au fond, il essayait toujours de faire au mieux. Très maladroitement, et systématiquement de manière socialement inadaptée, mais il essayait toujours. Pour le comprendre, en réalité... Il fallait juste oublier la notion même de logique.

Comme cette fois, où il l'avait emmenée faire une projection astrale, et avait décidé de l'emmener vivre le temps d'une journée la vie dans le corps d'une buse. Ce sentiment en cherchant un lapin sur lequel fondre. C'était... Calme. Étrange, mais calme.

Ca lui rappelait le bon vieux temps chez elle.

Mais pas aussi étrange que la fois où il lui avait proposé "Ca te dit on change de corps pendant une journée ? J'me suis toujours demandé comment tu faisais au quotidien !"

...être à la place de Phyro, sans ses problèmes, c'était rigolo, mais à un point ! Parfois, ne plus être responsable de rien faisait du bien ! Mais, franchement...

"Comment vous faites pour courir sans vous planter ? J'commence à être admirative, moi, de vous voir réussir autant d'exploits physiques avec aussi peu de matériel ! J'arrive à peine à soulever quelque-chose sans me faire surprendre par combien il pèse !"

C'était bizarre, de changer de voix. Celle du Gardien n'était pas faite pour son accent, et sa gorge l'irritait lors des syllabes hautes. C'était encore plus étrange de se voir elle-même répondre :

"Tu parles ! Moi j'arrête pas de casser tout ce que j'essaie de prendre, et j'arrête pas de me coincer ta putain de queue dans tout ce qui traîne ! A chaque fois que je pense quelque-chose, elle casse un truc !"

Oh merde, il était tellement pataud avec son corps... Le seul truc qui passait pour décent était ses yeux. Elle avait vraiment des yeux comme ça ? Mais pour le reste... Il se tenait avachi, comme brisé sous son propre poids, était encore plus mal à l'aise que d'habitude, gâchait sa voix claironnante dans le plus pur style cynique du Gardien et sa queue ne savait pas où se placer.

Oh, oui ! La queue. Y'avait un truc, chez les siens...

"...Phyro ?"

"Quo-HAAAAAA-A-A-A !"

Il venait de se contracter, dos en arrière, en crispant ses bras. Sa tête, serrant les dents et avec les yeux exorbités, accusait le coup. En se regardant de plus près, elle avait de magnifiques yeux...

Le rebroussement. Immonde jeu que les enfants et certains adultes chez les siens, pour faire chier, réalisaient. Le concept était simple : La queue des siens était utilisée pour capter le mouvement de l'air et s'orienter sur la direction de course à prendre, permettant de littéralement sentir la vitesse. La manoeuvre du rebroussement consistait à prendre la queue de sa victime et de remonter tout le long rapidement en passant tout juste sa paume sur la fin du pelage. Le résultat, si bien réalisé, était un immense frisson partant du bas du dos, et remontant tout le long de la colonne vertébrale jusqu'à la gorge et prenant jusque dans les épaules, ainsi qu'une impression de motion sickness.

Il avait sobrement réagi :

"On a un truc similaire, chez les humains..."

Qu'est-ce qui avait pu causer, dans l'évolution des humains, autant d'erreurs ? Ces connards étaient sensibles aux jointures. Et, de ce fait, des passages rapides et très fréquents provoquaient d'abord un retrait réflexe, puis ensuite une crise de rire. C'était horrible.

Tentant de se dégager, elle comprit à quel point, dans la peau du Gardien, elle lui semblait surpuissante. En plus de la prise a broyer les os qu'il exerçait sans trop s'en rendre compte, et de sa difficulté à bouger a cause des "chatouilles", il lui semblait beaucoup trop lourd. Beaucoup trop dense. Elle avait l'impression d'être avec un prédateur qui l'aurait broyée d'une seconde à l'autre.

Elle réfléchissait à un plan pour se tirer de là. Alors qu'elle s'attendait à galérer pour devoir trouver une idée, le cerveau de l'humain parvint, avant même qu'elle ait commencé à y penser, à trouver un plan en un temps qu'elle n'avait jamais atteint jusqu'à présent. Surprise elle-même de sa toute nouvelle et temporaire capacité de réflexion, elle entreprit de glisser sa main dans le dos du "prédateur" et entreprit de gratouiller son marquage. Le résultat fût instantané, et, pendant qu'il accusait le coup dans un nouvelle protestation tout en mettant la main dans son dos pour chasser la sensation qui irradiait dans tout le haut de son dos, elle en profita pour se dégager, en raillant :

"Ca fait 2 à 1 ! Je suis toujours devant !"

...mais se fit vite rattraper au score quand il appuya sur la jointure entre son épaule et son bras mécanique, faisant tomber la prothèse, et la déséquilibrant à cause du poids perdu. Pendant qu'elle essayait de composer avec la sensation persistante du membre fantôme, il en profita pour ramasser la partie en métal et continuer le petit jeu :

"2 à 2, gros ! Je comprends pas, j'ai mis dix ans à y penser..."

"Hé, c'est pas du jeu ! Rends-la moi !"

"Bah, dans le principe, elle est à moi, hein ? Viens la chercher !"

Il avait un grand sourire, mais il oubliait un détail important :

"Phyro, sans rigoler, j'ai aucune chance de l'attraper ! T'est bien trop rapide, dans ce corps !"

Pendant que son regard distrait partait à la recherche de souvenirs sur ce fait, il tentait de la rassurer :

"Oh, pas tant que ça... J'suis sûr que-"

La distraction avait marché. Elle avait sauté (enfin, sauter...) sur le Gardien et l'avait pris de vitesse, quand-bien même il avait l'avantage du physique, et avait réussi à s'accrocher à la pièce, uniquement pour constater qu'elle n'avait aucune chance de libérer la prothèse de sa poigne. Celui-ci remarqua le tout, et se résigna, sympathiquement :

"Bon, j'vais te la laisser ! De toutes façons, je vais probablement pas gagner, à la longue. T'es déjà un challenge à surpasser mentalement, mais là j'ai vraiment l'impression que je peux juste rien y faire !"

"J'me disais la même chose. T'es bien trop robuste là-dedans pour que j'aies la moindre chance, au final !"

Elle avait jamais compris à quel point elle était capable d'être brute, quand elle déconnait avec lui. Elle avait des efforts à faire, sur ce point. Mais tout n'était pas noir : au moins, les deux avaient désormais un moyen de pression sur l'autre.

Puis ils avaient été testés tout un tas de trucs ensemble pour continuer à comparer.

Ah ouais. Ouais ouais ouais. Elle comprenait beaucoup mieux pourquoi les humains étaient suradaptatifs. La nature les avait vraiment pas gâtés. Ils ne couraient pas vite, ne sautaient pas loin, n'étaient pas maniables, n'entendaient pas si bien qu'elle ne l'aurait crue, en réalité. Elle entendait juste un peu moins bien qu'eux, qui entendaient plus nettement. Et, grave erreur, ils ne sentaient pas loin, et étaient incapable de sentir moins subtil que le gaz. Les maladies, par exemple. Les montées chimiques. C'était peut-être pour ça que leurs cerveaux compensaient le manque d'informations.

Ils avaient juste une vision respectable, et différente. Une perception des couleurs moins brusque et plus homogène, causant une vision moins fatigante, mais beaucoup moins efficace, un toucher incroyablement fade, mais un cerveau hyperactif. Elle se surprenait à se rappeler de moments dont elle n'avait prêté attention qu'une seconde, et se rappelait de détails dont elle n'avait pas prêté attention sans forcer.

Ouais, tout était en oeuvre pour faire d'eux des rois de l'improvisation. C'était peut-être ce qui allait les sauver, d'ailleurs.

Il a mis un an à régler tous les problèmes et les dépôts de plainte contre lui, mais jamais il n'a émis de regrets sur cette idée. En conséquence, elle s'était réveillée avec une gueule de bois mémorable, car lui en avait profité pour voir ce que ça faisait d'être bourré dans un corps normal. Peu importe l'état dans lequel il était, il se démerdait toujours pour surpasser son état et tenter de la remonter, quand elle commençait a désespérer. Sans lui, elle serait devenue mélancolique au bout de deux mois, sur Terre. Avec lui, elle était juste stressée.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:20 pm
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Les raids et attaques de planques pariah. Elle était habituée à voir des cellules et actes de torture et viol collectifs, voire carrément interrompre des Marines dans l'exercice de leur créativité dans la plus grande des indifférences, et ce depuis bien plus longtemps que son arrivée sur Terre. Phyro, par contre, enrageait systématiquement à ce genre de vision. Ce qui n'était pas forcément mieux pour les malheureuses doubles-victimes. Une des pariahs, l'autre du massacre sans retenue de Phyro lui-même. Des deux, c'est lui qui se chargeait de mettre fin au gros de l'opposition, et elle se chargeait de finir les hostiles isolés et calmer les victimes.

Des salles froides qu'elle vidait de ses occupants. Un nombre incalculable de rapports à remplir dans les moindres détails. L'état général des lieux, la vidéo de la caméra embarquée, les blessures subies, les blessures subies par les prisonniers ou prisonnières, leur état mental. Leurs réactions. Quand ils les remerciaient, quand ils les engueulaient, quand ils étaient hagards, quand ils n'étaient plus mentalement là, quand ils agonisaient, quand ils étaient déjà morts. les observations objectives, le matériel confisqué, les matricules des pariahs, le temps de l'opération, les observations des projets associés, les informations récupérées sur les bases de données ou déduites des circonstances. Un matricule correspondant. Une feuille avec un nom. Une phrase de trop. Tout noter. Revérifier les scènes. Les entrées. Les préparations. Les bruits d'arrière-fond. Revivre les moments horrifiants, via vidéo. Justifier les réactions du moment. Encore. Et encore. Et encore.

Les briefings.

C'était long, c'était chiant, c'était formel tout ça pour expliquer "Vous avez carte blanche, on sait pas ce qu'il y a la bas, démerdez-vous !" ou "Ce sont les Seekers qui ont remonté la trace en analysant les souvenirs d'un mort."

Y'avait deux écoles, sur les propositions d'intervention.

L'école classique...

"On pourrait y aller en se posant sur le toit d'en face, voir les horaires d'entrée et de sortie, poster des micros et des caméras pendant les temps morts et finir par les cueillir quand on sait ce qui nous attend ! Avec un peu de chance, on aura encore plus de travail en ressortant !"

"On encercle le bâtiment et on leur demande de se rendre, puis on fait rentrer un binôme par une fenêtre tandis qu'on enfume le bâtiment ?"

"On flashe et on les défonce ! Nos boucliers tiendront, de toutes manières !"

...et l'école Phyro. (https://www.youtube.com/watch?v=exV-cK26mAI)

"On pourrait choper un type, lui caler une marionnette, lui faire faire un tour, et à la fin le surcharger d'une bombe psychique pour qu'il puisse faire imploser les consciences des mecs dans un bon demi-kilomètre ! Le temps qu'ils se réveillent, on aura eu le temps de tout retourner !"

"...et si on se faisait passer pour des témoins ? Avec la bonne résonance, je pourrai nous rendre insignifiants. Vous avez déjà vu le Masque de Pierre dans Majora ? Puis une fois à l'intérieur j'inverse la polarité et on devient des putains d'objets d'adoration, on se fait passer pour des dieux et pendant qu'ils sont submergés par notre présence on en profite pour leur demander des infos !"

"J'suis presque sûr que je peux "enchanter" toute la zone d'opération ! Allez, on pourra mieux progresser si la zone est en gravité zéro avec une perspective inversée ! Et une fois qu'on aura tout mis en place, je changerai la perspective de vision de la porte comme ça elle deviendra trop petite pour qu'ils puissent fuir !"

...c'était rarement son plan qui était pris. Quelque-fois, quand rien d'autre ne semblait possible ou assez efficace.

Dans tous les cas ça marchait. Plus ou moins.

Des mecs avaient réussi à fuir avant de revenir en ayant tout oublié, le bâtiment finissait avec la taille d'une maison de poupée, après quatre heures à errer, personne ne retrouvait la sortie dans un T2, la fenêtre finissait par donner sur la route, le plancher se relevait pour éclater une table qui lui avait mal parlé, les couleurs ne collaient pas, les sons ne rimaient à rien, le mur ressemblait au sol, le sol ne voulait pas se faire marcher dessus et menaçait d'appeler la police...

"Non, mais en vrai..."

Alors ça, c'était l'une des phrases qui attiraient l'attention. Le fameux bullshit post-shitstorm du Phyro.

Existait en plusieurs variantes :

"Comment j'aurai pu savoir que-"
"COMMENT j'aurai pu deviner que-"
"Y'avait QUOI pour me prévenir que-"
"Pourtant, le plan il était bien ! On avait oublié que-"
"Comment. J'aurai pu me DOUTER. Que-"
"C'était QUOI ? Les putains de chances, que-"
"Vous non-plus vous l'auriez pas deviné que-"
"Ca aurait pu probablement bien se passer, sauf que-"
"Alors c'était probablement parfaitement normal ! Mais alors que-"
"Alors comme on s'en doutait, c'était conforme au plan. Sauf que-"

S'ensuivait un baratin hors-normes. Que les interlocuteurs pensaient. Le groupe, lui, se contentait d'osciller et de faire "Oui" de la tête, en sachant qu'il disait strictement la vérité.

...chez les pariahs, il n'aurait même pas eu le temps de dire plus de 8 mots...

"...et alors qu'on se demandait si oui ou non le lapin était un otage ou pas..."
"...alors retenez l'emplacement du camion-benne, et allez chercher un tableau noir parce que pour le moment de la cuisine il va être important..."
"...sauf que le plafond il voulait pas nous laisser passer ! Alors on à dû..."
"...là "Migraine" en a vraiment eu marre, et pendant que Morg' et "Hush" essayaient de l'empêcher de me démonter, un détail sur le ventilateur de la table..."
"...il nous manquait une bouteille de scotch pour crocheter le tapis qui avait pris la place de la porte..."
"...alors en fait la porte était devenue un son, et on arrivait pas à avoir le silence pour l'ouvrir, donc c'est là que le fameux camion-benne..."
"...puis on avait pas de feuille pour noter l'ordre des températures, alors..."
"...et c'est là qu'on a compris qu'en fait on était jamais rentrés..."
"...j'allais réussir, mais ce coup-ci c'est Morg' qui avait décidé que me secouer dans tous les sens était productif. Ca a marché, d'ailleurs, même si..."
"...alors l'otage il allait bien, lui. Enfin on croyait, jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'en fait on venait de sauver un cachalot miniature..."
"...j'crois qu'il était 6 heures du soir quand on est arrivés, et 4 heures du matin quand on est repartis. On est quel jour, déjà ? Enfin bref..."
"...on a tiré dans tous les sens, puis je crois qu'on a fini par l'avoir. Et c'est là que j'ai compris qu'en fait ma carabine tirait désormais du..."
"...et à la fin on est sortis par la cheminée, et on a eu faim et on est partis bouffer avant de revenir !"

...le scepticisme était de mise.

"Et vous avez réalisé tout ça juste en devant vider un bunker qui ne comportait ni fenêtres, ni cuisine, en pleine forêt sans service de traitement des déchets domestiques ?"

"Ouais !"
"Ja !"
"...oui monsieur !"
"J'crois, ouais. J'étais un lapin durant tout ce temps !"
"Puisqu'on vous dit qu'on a la caméra !"

"Et c'était quoi, votre plan, à la base ?"

"Alors en fait on devait rentrer par la porte d'entrée et tout vider en tirant comme des connards. Sauf qu'un des hostiles a balancé une EMP alors pour éviter le grillage de mes implants j'ai voulu allonger le couloir derrière lui pour qu'elle mette trente ans à arriver, et là ça a commencé à partir en..."

Sur le coup, quand on y avait été, ça semblait totalement légitime.

Heureusement pour elle, même si ce genre d'expérience donnait horriblement mal au crâne, elle avait fini par s'y habituer...

Et son travail, c'était ça. Sur une opération. Et une autre. Et une autre. Et une autre. 365 jours par an.

Tabasser des insectes technologiquement inférieurs et sans défense, c'était une chose.

Tabasser des adversaires de son niveau, c'en était une autre. Une chose qu'elle avait due apprendre sur le tas.

Tabasser des adversaires de son niveau avec les règles universelles qui changeaient, c'était particulièrement ardu à réaliser.

Heureusement, elle n'était pas entièrement autodidacte.

Il avait pris le temps, comme les Gardiens, de lui enseigner deux-trois matières à savoir. Le français (langue horriblement compliquée et fade), l'anglais (qui ressemblait vraiment au pariah), lire, la mécanique. Meilleure. Matière. De l'univers. Surtout quand elle pouvait admirer les réactions :

"Dis Morg', ça sert à quoi, ce truc ? On dirait un collier, et j'en vois plein en opé', donc..."

"Oh ça ? C'est un collier étrangleur. T'appuies sur la commande et la cible bouge plus. Existe en variante électrique, dont la batterie lâchera toujours au pire moment; droguant, donc à usage unique et t'as intérêt de savoir les doses que tu mets dedans parce-que sinon t'es bon pour finir en jugement expéditif; brûlant, qui produit de très beaux hurlements et laisse une vilaine trace au malheureux qui l'aura senti se déclencher; à lames quand tu veux juste tuer le sujet ou lui faire assez peur pour qu'il essaie jamais de jouer au con : Même non-déclenché, tu sens une sale pression sur ta gorge; ou juste en explosif quand tu veux faire un exemple. Les deux derniers sont assez rarement utilisés, en vérité. C'était surtout sur les affranchis hors d'utilité qu'on les mettait. Eux, ils sont pas du tout concernés par le concept de respect des biens d'autrui."

Il avait mis un silence, durant lequel elle en avait profité pour tenter de sortir, une nouvelle fois, la puce d'accès de celui qu'elle avait dans la main. Son projet se révélait être un libérateur universel. Un jour, elle allait y arriver. Il avait fini par trouver quelque-chose à dire :

"C'est révoltant et... Et cliché. Mais surtout révoltant..."

"Que ce soit cliché ou pas, c'est pas la question que tu te poses quand t'en as un sur toi ! J'ai carburé à l'étrangleur pendant longtemps, tu sais ?"

Le blanc lui avait rappelé un dernier type existant. Un fait spécialement pour imposer le silence, d'ailleurs :

"Mais... Y'a aussi un collier tout particulier qui existe, pour ceux dans ton cas !"

Elle s'était retournée en sortant l'appareil : Il n'était pas réellement rassuré. En réalité, il était livide comme un linge. Elle avait oublié, dans ses explications, qu'il avait pu éventuellement poser la question sans y penser ni même réfléchir à quel sujet elle allait forcément faire allusion. Dans tous les cas, celui-ci serait intéressant pour lui :

"Le collier Zéro ! C'est fait pour contenir les Psi ! Je suis sûre que ça pourra t'aider, avec ton problème d'incontinence ! Essaie toujours !"

Bonne nouvelle pour lui : Il y avait d'autres Psi dans l'univers. Mauvaise nouvelle : Il y avait d'autre Psi dans l'univers.

Il avait mis un moment avant d'essayer de le mettre, puis avait craqué lors d'une conférence. Il avait poussé le soupir de soulagement le plus long du monde. Puis avait vomi en oubliant l'effet réel du collier en cas d'action volontaire.

Depuis le temps, il le portait tellement souvent qu'il avait acquis une résistance aux effets néfastes. Ca bloquait tout juste les pensées rentrantes. Tout juste. A 50 mètres, il commençait à plus sentir les autres. Sans ce collier, il pouvait faire deux pâtés de maisons complets.

En sortie, il visait désormais juste un peu mal quand il lâchait du Psi. La nausée n'avait plus grand effet, sur lui. En réalité, il ne quittait que rarement son collier.

Mais assez parlé de ce collier. Il avait continué sur le rapide cours improvisé :

"...oh, et tant que j'y pense, on contre ça comment ?"

"Simple. Lance pas une EMP, ça va déclencher le mécanisme en guise d'urgence. Ce qui peut avoir des conséquences plutôt sales dans un enclos. Tu préféreras plutôt imiter une autorisation de Painmaster, à la place. Si t'en as pas, fouille juste le propriétaire."

Il avait tenté un trait d'humour, visiblement mal à l'aise :

"...ils pouvaient pas rester aux vielles chaînes ? C'était plus simple, ça, à casser !"

"Phyro, sans rire. Doit y'avoir un insecte par Marine, au minimum. T'imagines si chacun des gars d'un vaisseau se trimbalait avec un constant bruit de chaînes derrière lui ? T'imagines si sa possession venait à s'énerver et tentait de l'étrangler avec ses propres chaînes ?"

"Ca sent le vécu, je me trompe ? Dis-moi que je me trompe !"

"Tu te trompes, en effet. Quand je suis arrivé, y'avait déjà plus de chaînes. Enfin, si. Y'en a encore dans les enclos, et c'est à peu près tout. Et même là, c'est de plus en plus remplacé par des câbles en néo-acier. Moins bruyant, quand on doit dormir à côté."

Il était mal a l'aise, éternellement, devant ce genre de sujet. Voir sa tête se décomposer devant des sujets aussi basiques était systématiquement hilarant.

"...mais bon, c'est moins marrant que d'attacher les nouveaux avec du barbelé ! T'imagines même pas leur tête quand ils commencent à comprendre dans quoi ils ont mis les pieds et la superbe marée de sang qu'on-"

Il était devenu livide et elle n'avait même pas poussé la blague jusqu'au bout qu'elle devait déjà l'avorter ! Après une crise de rire, elle avait repris :

"Nan, je rigole ! C'est jamais arrivé, ça ! De toutes façons, y'aurait eu trop de risques d'infections ou de perte de sang sur la longue durée, et un insecte avec des cicatrices ou une mauvaise santé est un insecte qui vaut que dalle à la revente ! C'était des conneries !"

"...ah ? Ravi de, euh... De l'entendre ?"

"Ah par contre les câbles électrifiés ça c'était courant !"

Il venait de re-devenir livide. Elle aurait pu faire ça toute la journée.

...sauf que ce coup-ci, les câbles électrifiés c'était pas des histoires. Le point positif de ce genre de moments, c'était que se concentrer sur lui et sur sa tâche de démontage arrivait à lui permettre de ne pas re-sombrer dans ses propres souvenirs. Rien que le fait de le voir lui l'encrait dans son propre présent, désormais.

Elle était dure, avec lui.

"...bon, j'en ai fini pour aujourd'hui !" (Ce qui était faux.) "Tu viens ? Les derniers restau' vont fermer si on traîne trop ! C'est moi qui paie !"

Les sports terriens (attendez, celui-là c'est juste de renvoyer une balle et de faire des tours de pistes ?), généralement effectués dans des arènes de gladiateurs, mais où personne ne voulait tuer personne. Tous les quatre ans, les Jeux Olympiques la passionnaient. Elle voyait tout ces insectes tenter de se surpasser les uns les autres, et, en connaissance de cause, savait à quel point ils en avait chié pour en arriver là. L'alcool, mais ça lui faisait de la peine quand elle était déchirée toute seule chez elle, et pas uniquement parce-qu'il n'avait absolument aucune tolérance lui-même. Le concept de l'Outremonde. Ce qui était un enfer à comprendre. Le concept même était : Il n'y a pas de concept. Imaginer quelque-concept, c'était le réaliser. Les jeux-vidéos. Elle ne comprenait pas bien le concept de devoir aller se réfugier dans toujours plus de mondes virtuels, mais Phyro semblait apprécier de devoir se concentrer uniquement sur un écran. Sa distraction constante le rendait bon, à ça. Y'avait jamais aucun détail qui ne lui échappait.

En mission non plus, d'ailleurs. (https://www.youtube.com/watch?v=UOjIQQR7o8M) Il posait tellement ses yeux partout qu'il n'était jamais surpris par quoi que ce soit. Pas comme si ça changeait grand-chose, car il avait, par contre, tendance à rater l'évident. Un type en combinaison optique ? Il allait le moucher. Même sans le sentir mentalement, il le repérait à un kilomètre. Un marcheur lourd en face d'eux ? Peut-être qu'après s'être fait écraser par, il se rendrait compte de quelque-chose.

En réalité, pour un mec nommé "Phyro", elle s'attendait à le voir braquer des grenades au phosphore, des cartouches incendiaires, des molotov et des lance-flammes, mais que nenni. En réalité, il avait même peur du feu. Il se démerdait bien avec tout ce qui touchait au coup par coup, et tirait balle par balle. Et, paradoxalement, tout le bordel qui pouvait semer une quantité monstrueuse de réparations à mettre dans le rapport. Un minigun ? Un lance-roquettes ? Une arme alien impossible à utiliser ? Son immense flingue qui tirait une seule et unique balle de calibre surpuissant avec une détonation surboostée via concentration Outremonde qui achevait les oreilles internes de toute la zone d'opération ? Forcément il allait essayer... Et son bras mécanique aidait grandement à l'installation des engins de mort.

De toutes façons, même si il tirait à côté, son affinité Outremonde lui permettait de distordre la réalité pour quand-même le faire toucher. Il pourrait tirer dans le ciel que la cible s'effondrait quand-même.

Il était également un grand fan, en cas de contact rapproché, d'armes lourdes et de destruction massives, malgré son physique trompeur de phasme. Les marteaux antichars, les épées antichars, les foreuses à main, les gants énergétiques, des anciennes armes médiévales qu'elle devait remettre aux technologies du jour, voire juste une simple batte de base-ball sur-imprégnée, qu'il avait customisé lui-même. La batte avait un motif qui représentait les souvenirs des gens autour de lui, et leurs pensées proches. Les effets à l'impact changeaient en fonction de leurs émotions. C'était tellement surpuissant qu'il ne l'utilisait que rarement.

Selon lui, c'était plus humain de trucider quelqu'un avec sa scie circulaire. Enfin, tant qu'une arme faisait forte impression posée dans son dos, il était sûr de la prendre.

Elle préférait les méthodes brutales, mais ergonomiques. Les fusils à pompe, les armes qui sortaient un gros débit en peu de temps. La Vector, par exemple ! C'est bien ça ! Tu maintiens le chargeur une seconde, la cible est éparpillée dans toute la salle, et ses potes sont horrifiés ! Le fusil de chasse à double canons antisanglier ! Le sien, par exemple : Une belle bête customisée et capable de sortir un calibre de malade capable de passer des tanks, avec cartouches customisées à l'acide ou à l'explosif lourd ! Le même effet, avec une détonation en prime et un rapport simple : "Cible réduite en charpie. Aucun élément identifiable".

Oh, et, courtoisie de la nostalgie, les javelots énergétiques, les arcs et une belle bête qu'elle aurait aimé voir inventée dans son monde natal : Un truc qui ressemblait à un arc qui aurait baisé avec une carabine. Ca s'appelait une arbalète. C'était marrant !

Au niveau des armes blanches, elle préférait le soft. Y'avait pas de plaisir à observer le regard de quelqu'un s'éteindre quand sa tête explosait. Une lame énergétique, un Bowie, une hachette, ou même les étranges trucs inbranlables que les asiatiques avaient inventés... Si ça pouvait se dissimuler, alors c'était la bonne taille.

Il lui avait également appris la valse. Elle n'était pas chaude à la base, mais, en réalité, cette danse était MAGIQUE. La cuisine terrienne. Le soin aux animaux de compagnie. Les bases de la manipulation mentale. La musique.

Elle aimait deux sortes de musiques : Le classique, et le métal. Le classique dans la vie civile, et le métal chez les Gardiens.

Lui aimait... Tout ce qui lui passait sous la main, pour peu que ce soit plus fort que les pensées des autres.

Et le hacking. Autant les jeux-vidéos ne l'intéressaient pas, autant le concept de pouvoir commettre un cambriolage comme elle en avait commis des milliers en tant que Centurion, mais cette fois-ci sans avoir à bouger d'une chaise l'intriguait.

C'était horriblement dur et compliqué, à apprendre. Comme tout apprentissage chez elle, les débuts étaient apocalyptiques, mais le résultat valait, finalement, la chandelle... C'était un pur bonheur, rien n'était jamais protégé, et la grande majorité de ses adversaires n'avaient aucune idée de comment la sécurité fonctionnait. Son réseau à elle était autant entretenu que ses armements et ses véhicules. Elle entamait toujours ses assauts par "Vous ne sentirez rien... Juré..." et finissait sur un "Ce qui fût a vous est désormais à moi !" avant d'indiquer son temps total passé.

Phyro, lui, se contentait d'attaquer mentalement le système informatique et de ravager la totalité des circuits jusqu'à tomber sur l'information qu'il désirait ou la commande externe qu'il voulait. Selon lui :

"Un réseau informatique, c'est comme un début de cerveau. Mais genre un début qui aurait été avorté. C'est des impulsions grossières, ça réfléchit pas et ça se défend pas instinctivement. Crever un antivirus qui comprend pas ce que je suis est bien plus simple que de sécher la conscience de quelqu'un."

Elle lui avait aussi appris des trucs. Le Bond décisif. Les terriens étaient nuls à ce sport. Quelle idée de naître sans queue. Enfin, ils s'adaptaient vite. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils fassent des techniques dérivées. L'art de la chasse. La patience. L'art de la discrétion. Sa langue à elle.

"Nan, tu y étais presque, chaton ! Là, t'as demandé si ton interlocuteur était blessé ! "Comment vas-tu", c'est plus un son d'appel qu'un cri de position (sauf si tu entames la conversation), puis un grognement concerné, et enfin un jappement de confirmation. Pas un couinement d'alerte."

"Attends, j'vais y arriver. Ca donne un truc du genre... Ahem, excuse-mon accent..."

"Y'a pas de problèmes ! Je vous trouve mignons, les terriens, quand vous tentez de parler ma langue !"

"Raaal'mrrrr'ja ?"

"Ouais, c'est ça ! Un peu plus d'emphase sur le "MRRR", et un peu moins long. En mineur, il signale juste que t'en as rien à foutre, donc, techniquement... Tu viens de dire que tu t'en branlais de mon état. Pire : Avec "ja", tu me demandais carrément confirmation ! L'équivalent français serait "Salut, je m'en branle de toi, tu confirmes ?" ou "Hey, j'en ai rien a faire de ton état, tu ne trouves pas ?", alors que "Raaal'MRRR'ja" signifie "Salut, je me sens concernée par toi, tu confirmes ?"

"C'est approximatif, un peu ? Ca veut pas DU TOUT dire "Comment vas-tu ?", si ?"

"Non, mais ça veut dire que tu t'intéresses au type, et ça sous-entend qu'il te sera plus utile vivant et en bonne santé que mort, et la confirmation inclue que son opinion t'importe, et que tu vas pas l'utiliser comme le dernier des larbins dans l'interaction qui va suivre : "Raaal" tout seul, c'est un ordre, un peu comme hurler "Silence !" ou "Regardez-moi !", et "Raaal'MRRR" signifie grosso-modo "Tu m'intéresses !", dans le sens où nous, là, on l'utilise avant de fouiller un type. C'est une langue très, très approximative. On doit dire en peu de mots des phrases entières de peur de ne pas avoir le temps de la finir a cause de X ou Y danger, tu sais ?"

Il galérait, mais ça semblait rentrer.

"Je jure que je vais y arriver !"

"A t'en branler de mon état ?"

Le titiller était toujours aussi drôle. Des fois, il arrivait à esquiver le piège.

"Alors ça, jamais."

Et là il avait sauté les deux pieds dedans, sauf qu'elle n'avait pas envie de couper court à la leçon pour enchaîner sur un faux numéro indigné.

"...bon, y'a un détail qui change, aussi. T'as pas réellement de queue, donc tu peux pas porter d'emphase sur tes phrases. Essaie de parler avec les mains, au lieu de rester droit comme un piquet !"

"Ah, comme un italien ?"

"...je connais pas l'Italie."

Enfin, c'était l'une des rares choses qu'elle savait qui ne consistait pas à tuer des gens. C'était frustrant, de se rendre compte que son domaine de compétence était strictement militaire, en réalité...

Une machine à tuer. C'était ce qu'elle avait été programmée à être. Ca, et une vulgaire distraction. Ca mettait un sérieux coup au moral quand elle y pensait. Son seul loisir hors-métier était l'Airsoft, et minoritairement la lecture. Ca en disait long, sur son train de vie.

Quoi que c'était faux, en vérité. Une part d'elle persévérait à aimer soigner les gens et les animaux. Ca l'amusait, au fond, d'aller aider les Seekers et de faire de la médecine de terrain. Après tout, c'était comme de la torture ou du démontage de pièce, mais en sens inverse. Au lieu de faire souffrir quelqu'un, on lui enlevait sa douleur. C'était beaucoup plus compliqué de reconstruire que de casser, cela-dit, mais elle était patiente.

Oh, et elle avait essayé de lui apprendre la torture. Elle trouvait important qu'il en sache les ficelles avant qu'il n'explique, totalement détruit mentalement, qu'il n'aimait pas ressentir ce que souffrait le sujet.

Il lui avait supplié d'arrêter, et c'était même pas le sujet lui-même. Elle le comprenait, en vérité.

Elle s'était juré d'arrêter d'en faire. Mais c'était pas juste, au fond. Elle, elle n'avait rien demandé à personne.

Certains, par contre, étaient d'assez sinistres enculés pour que leur simple tête lui hurle "PASSE A L'ACTE !"

C'était difficile de se retenir... En particulier quand le type était surpris, lui-même, dans l'exercice de l'art. Auquel cas Phyro se précipitait pour l'imploser avant le restant de la salle. Il n'aimait pas ça. Que ce soit elle, que ce soit eux.

Y'a autre-chose qu'il n'aimait pas.

En plus de la mécanique, elle avait appris à conduire, moitié en autodidacte, moitié via l'aide des Gardiens. Sa fascination pour les machines, qu'elle trouvaient incroyablement miraculeuses compte tenu d'où elle était née, lui avait été d'une grande aide.

Une chariotte. Non-pas tirée par une bête de somme, mais par un tas d'acier et de liquide combinés dans une forme particulière, destiné à un usage particulier.

Ses armes. Non-plus des javelots archaïques, mais des assemblages ayant demandé des années de recherche et d'ingénierie pour pouvoir liquider ses proies en un temps record.

Les vaisseaux spatiaux. Quelque-chose d'impensable, qu'elle croyait impossible quand elle était petite. Une merveille, un miracle absolu...

...utilisé pour ruiner des mondes.

Et qu'elle allait apprendre à utiliser elle-même.

"Comment on fait, déjà ?"

C'était une phrase qu'elle détestait dire, mais... Elle allait le répéter de très, très, très nombreuses fois.

Les premiers essais furent catastrophiques, comme tout ses premiers accidents, d'ailleurs. Les siens apprenaient lentement. A-1 avait décrit ce phénomène : En réalité, les informations importantes à la survie s'encodaient réellement mal, mais restaient mieux conservées que dans un cerveau humain. Si la mémoire à long terme d'un des siens était réticente à travailler, quand ça rentrait enfin, c'était du béton. Les joies de l'évolution. Quelque-chose qui doit se répéter souvent mérite d'être retenu. Une question de vie ou de mort.

Et la conduite n'y coupait pas. A force d'accidents, de catastrophes, de matériel ruiné et d'encouragement constants, elle allait finir par la retenir.

Les progrès furent soudains. (https://www.youtube.com/watch?v=NZf15xVrOW8) L'embrayage, toujours oublié, devenait mécanique. Les règles de l'inertie, jamais comprises, devenaient instinctives. Le rapport vitesse-distance, un casse-tête sans nom, devenait enfantin à réaliser. Une conduite hasardeuse et effrayante pour tous les instructeurs militaires devenait une cause de jalousie de la part des humains qui avaient vu du jour au lendemain d'incroyables progrès se faire de la part d'un cas désespéré perçue.

Elle conduisait extrêmement bien. Que ce soit des quads, des motos, des voitures, des chars, des chasseurs, des marcheurs légers et lourds, des corvettes, une planche à roulettes archaïque (les pariahs avaient des sections entières d'éclaireurs montés sur le même modèle, mais flottant et pouvant voler) ou des chaussures montées sur roues, et, à l'immense surprise de Phyro, des chevaux.

Mais pas les bateaux. Elle n'avait vraiment pas le pied marin. Lequel des siens aurait eu le pied marin dans une planète dépourvue d'océan ? Son oreille interne lui disait juste d'aller se faire mettre. Et violemment, en plus.

Elle conduisait extrêmement vite et agressivement, également. Phyro, ayant le mal des transports, détestait quand c'était elle qui prenait le volant. Même si en plus d'une centaine d'années, ses seuls accidents furent véritablement causés par des actions offensives, jamais par les problèmes de terrain. C'était une sorte de chasse, au fond. Un véhicule entretenu par elle, contre un véhicule entretenu par eux. Qui allait avoir le meilleur matériel, et la meilleure connaissance de ce matériel ?

Y'avait qu'un seul moyen de le savoir, et elle avait avec elle un binôme très bon tireur. Ou utilisateur de quoi que ce soit d'ésotérique pouvant causer des dégâts. Dont l'orbe rouge qui provoquait des défaillances techniques. Ou juste une tentative d'abordage de sa part, quand il se décidait à prendre un bon shoot d'adrénaline pour supplanter son mal des transports.

Mais, même avec un mal des transports avéré, il arrivait à faire un bon artilleur quand elle ralentissait la cadence, à sa grande frustration. Des fois, quand il tirait vraiment trop sur la corde en conversation, elle commençait un derby sans prévenir. Jamais eue d'accidents : Beaucoup de vomi à nettoyer.

Y'avait qu'un seul moyen de transport qu'il supportait : Le cheval.

Il détestait le cheval. "Animaux stupides et perfides", disait-il. Il détestait sa conduite.

Mais les deux combinés avaient l'effet inverse...

...principalement parce-qu'il pouvait se serrer à elle en fermant les yeux dans l'attente que le trajet finisse, et que, contrairement à la moto, un cheval ne tapait pas un drift juste pour rire.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:24 pm
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Sa trentaine. Et avec elle, le même déclenchement biologique qui frappait toutes les siennes passés cet âge...

...jusqu'à la fin de leur vie.

Première semaine. (https://www.youtube.com/watch?v=FT36za3Gyos)

"T'es distraite ?"

"Nan, je crois pas ?"

"Je sais pas, tu regardes au loin tout le temps ! Je t'ai jamais vu comme ça, d'habitude c'est moi qui rêvasse H24 !"

"Nan, ça va ! Je... Je sais pas, je suis juste fatiguée..."

"T'arrives à dormir ?"

"Ouais, ouais, je dors et je mange bien. Mais... J'suis quand-même... Je sais pas, je transpire, j'ai un espèce de fourmillement dans le ventre, et j'arrive pas à me concentrer..."

"J'peux te filer un truc. J'ai pas envie que l'opé' foire et que je finisse chez les Seekers parce-que t'as une gastro'."

"C'est gentil, merci."

Deuxième semaine.

"Ca passe toujours pas, tes démangeaisons au ventre ?"

"...nan. C'est pire qu'avant. Maintenant j'ai des fourmis quand je me déplace, et quand je bouge trop vite, ça devient insupportable et je menace de m'étaler."

"Tu veux aller voir un médecin ?"

"...nan !"

"Les Seekers ?"

"Ca va passer, file-moi juste un shoot et ça devrait aller !"

"...c'est pas une gastro, hein ?"

"...nan. J'ai pas "juste" des crampes dans le ventre, maintenant. Du moins, je suis plus sûre d'avoir encore un estomac vu comment je douille..."

"C'est quoi, à ton avis ?"

"J'sais pas. Honnêtement, j'sais pas, un mauvais coup reçu, peut-être..."

Troisième semaine.

"Ca va vraiment pas. J'ai dû prendre une initiative."

"...je suis où ?"

"Dans une ruche. Je t'ai entendue t'étouffer, et quand je suis arrivée t'étais HS."

"Ah, oui. Les fourmillements. Ils se sont... dédoublés dans ma gorge... Quand je... quand j'inspire ça... C'est- j'ai l'impression d'avaler une caisse de poil à gratter, et ça... Ca part jusque-dans les poumons, et quand... quand j'expire, c'est juste horrible..."

"Tu vas pas y couper, a la consultation."

"Grmbl..."

Quatrième semaine.

"Inquiétude : Grandissante. Possibilité de dérèglement : Élevée. Possibilité : Réflexe biologique. Symptôme de l'évolution. Survie : Reposant sur grande procréation lors de périodes creuses. Raison : Mortalité élevée. Espérance de vie : 120 ans. Espérance de vie réelle : 40 ans. Raison : Danger omniprésent. Raison de déclenchement tardif : Assurance de bonne constitution à l'entretien de progéniture dans monde hostile. Progrès affichés ?"

"Bah comme tu peux le voir, toute la ruche la sent galérer, elle n'arrive presque plus à parler, ni même à tenir debout, et juste respirer la fait trembler de tous ses membres. T'es sûr que des phéromones peuvent envoyer autant ? On dirait..."

"Nouveaux produits pariah : Dérivés. Preuve actuelle : Échantillons rapportés d'opérations. Position envers les captifs : Compatissance."

"Ah, c'est de ça qu'ils ont synthétisés ces nouvelles merdes que je vois toutes les sem- Attends, un être humain peut supporter un truc pareil ? Nan parce-que moi j'ai toujours du mal à réveiller les otages à récupérer maintenant alors-"

"Non. Différence anatomique : Élevée. Tolérance humaine : Surprenemment grande. Tolérance pratique : Non suffisante. Produit pariah : Dilution majeure. Effets si brut : Infarctus certain."

"Putain mais comment elle fait ?"

"...je fais pas, Phyro ! Mais ça... Ca va aller..."

Ca n'allait clairement pas, mais l'idée même de l'inquiéter la rendait encore plus malade. Ce truc était un enfer, mais sûrement il allait passer, ja ? En plus... Pour être honnête, y'avait rien d'aphrodisiaque. C'était juste succession de démangeaisons sur successions de démangeaisons, avec une immense crampe dans le bas du ventre, et un vertige constant. Heureusement, les Seekers rendaient le tout supportable.

Non, ce qui était insupportable, c'était le concept d'être coincée dans une poche de guérison. La sensation du "sac de couchage" était agréable, mais le fait de savoir Phyro tout seul l'était beaucoup moins. Qui sait dans quoi il s'était fourré en son absence ?

...pour une raison qu'elle n'arrivait pas à expliquer... Elle était juste...

Jalouse. C'était dur à expliquer mais...

Phyro, c'était clairement son territoire à elle, en vérité. Elle détestait l'idée de rester plantée là à le laisser vadrouiller tout seul trop loin.

"Administration de produits constants. Objectif : Lutte. Production de phéromones démultipliés. Possibilité d'arrêt prochain : Peu probable. Phyro : Action recommandée."

"Alors c'est à dire que moi à force de tomber sur des salles de personnel pariah j'ai comme une aversion envers tout ce qui touche au..."

Frustration. Il était bien gentil, de s'inquiéter.

Si encore il s'inquiétait dans le bon sens.

Mais elle ne voulait pas le gêner plus que ça. Elle savait à quel point il n'était pas à l'aise sur ces sujets.

Cinquième semaine.

Elle n'avait pas dormi depuis près d'une semaine.

Trop envahissant. Son corps entier la démangeait violemment, désormais. Manger, boire, respirer étaient devenu un calvaire. Marcher était désormais impossible. Dormir... Hah.

Au moins, elle arrivait encore à penser correctement.

A-1 était hors de lui. Une rareté, pour lui :

"Phyro. Menace : Expulsion de la ruche. Ordre actuel : Action personnelle. État du sujet : Insupportable. Contamination mentale : Grave. Baisse de performance globale : Inadmissible. Éthique personnelle : Oubliée. Projet d'observation : Abandonné. Raison : Éthique. Cruauté avérée. Répétition : Action ordonnée."

Phyro était déchiré entre sa compassion envers elle et son appréhension à lui :

"Nan mais vraiment je voudrais vraiment aider hein c'est juste que c'est pas pour faire mon gros casse-couilles mais je-"

Engourdie dans sa poche, elle avait assisté impuissante à une scène qui l'avait affolée : Le placide Seeker avait sauté sur Phyro devant ses yeux pour commencer à le braquer avec un injecteur du même produit non dilué. Il était mortellement sérieux :

"Action des phéromones sur Phyro : Non-létale. Raison : Stabilisation Seeker. Pensée personnelle : Arrivée imminente de Karma. Traumatismes du sujet : Non-tolérés. Responsabilités : A prendre. Dernière chance."

Cet abruti d'humain va refuser, et il va finir par se faire planter par le cloporte ! Et moi, je suis bloquée là à attendre que-

La simple pensée de Phyro se faisant blesser avait provoqué en elle une réaction réflexe et une montée d'adrénaline jamais observée jusqu'alors.

Sans même réaliser, elle venait, alors qu'elle ne pouvait plus marcher, de bondir sur Phyro, projeté A-1, Seeker de 90 kilos, en travers de la pièce, sous les hurlements insectoïdes de celui-ci et son incompréhension totale. Juchée sur SON territoire à elle, elle essayait de comprendre ce qu'elle venait d'entreprendre tandis que sa gorge la faisait tousser violemment, pour un résultat encore plus désagréable :

J'ai... J'ai réussi ! J'ai réellement réussi à...

C'est plus supportable... Comment j'ai pu sauter aussi loin...

"Morg' ? Tu vas bien ? Tu m'a fait peur ! On aurait dit..."

Elle écoutait à peine. La totalité de son système nerveux s'était syndiqué pour finir de la pulvériser ici, et maintenant, et commençait à entamer une grève agressive. Elle allait retomber, et A-1 allait encore plus enrager en constatant la scène. Elle l'entendait déjà s'agiter, au fond...

Elle regardait le Gardien, qui commençait à sentir venir la carotte arriver. Mais non, il n'avait rien à craindre d'elle. Après tout, il était quasiment de sa portée ! C'était quelque-chose de grave, chez les siens et les humains, de toucher à quelqu'un de sa portée !

...quoique JUSTEMENT, il était de sa portée ! Mais pas de sa portée maternelle, en réalité ! Nan, c'était plus... Son territoire. Oui, voila. Et, le fixant droit dans les yeux, avait demandé confirmation :

"Il serait stupide de confondre "Fraterie" et "Territoire", ja ?"

Le fier "Gardien Lunatique" que la presse arrachait tant n'avait RIEN à voir avec ce que les gens s'en faisaient, comme idée. Actuellement, il était tétanisé, ivre mort de peur, et arrivait à peine à se contenir pour ne pas claquer des dents. Parler rationnellement ? Meh :

"Heu... C'est pas pour être euh... Mais là au fond en fait je... Et puis après tout je... En fait... J'aime pas tes yeux, là..."

Mauvaise réponse. Il était... Mignon, actuellement. Un peu comme un papillon tentant d'échapper a un filet. Eh, heh heh heh... Deuxième essai :

"...ja ?"

Il avait dégluti bruyamment avant de tenter un :

"Non, mais en vrai..."

Alors ça, c'était mort ! Son corps la relançait déjà, et elle sentit une nouvelle poussée des nerfs qui tentaient le tout pour le tout, si proche du but. Ou elle obéissait, ou elle s'évanouissait dans les 10 prochaines secondes...

"La fin de cet enfer, c'est d'obéir à moi-même, ja ?"

"ALORS JE SUIS SÛR QU'ON PEUT DISCUTER ET- ATTENDS UNE SECONDE JE-"

Fini de jouer. (https://www.youtube.com/watch?v=vryGsE3CGZU) Entre A-1 qui avait forcément appelé des renforts, elle qui allait caler et Phyro qui, si il avait été authentiquement contre l'idée et réellement terrifié aurait déjà surchargé, c'était plus du tout le moment. Sûre, en le fixant, sa tête était vraiment attendrissante, vulnérable comme il l'était (il le faisait peut-être inconsciemment exprès, d'ailleurs. En plus, si il avait réellement voulu partir, il se serait juste transposé. Ils étaient dans une ruche Seeker. En un clin d'oeil, il aurait pu se fondre dans le sol et ressortir ailleurs), mais désormais était venu le moment d'entamer un Phyro effarouché, incommodé et réellement malaisé pour le bien de tous les êtres vivants dans cette pièce ici présents à la douce et incontrôlée injonction de :

"SI TU BOUGES, SI TU RÉSISTES, JE T'OBLITÈRE, INSECTE ! C'EST POUR TON BIEN, PUTAIN DE-"

Elle ne se rappelait plus vraiment de la suite de la phrase, pour être honnête. Sur l'initiative brutale qu'elle avait prise à sa place ce jour-là sous les yeux surpris d'A-1 et ceux qui ne savaient plus où se mettre de Phyro, elle se rappelle de trois choses en particulier :

Un : C'était incontestablement sa première fois, et dire qu'il n'était pas à l'aise était VRAIMENT euphémiser la chose. Cela-dit, le contexte ne devait pas aider spécialement. Pour sa part, c'était bien sa première fois volontaire, mais elle avait, assez douloureusement et toujours autant dans la longue lignée des traumatismes pariah, compris à peu près comment ça pouvait marcher. Pas forcément pour une méthode adaptée, mais ça avait l'air d'être... Différent, ce coup-ci. Elle avait dû rater l'évident, quelque-part...

Deux : Il fallait définitivement tout faire soi-même. Il était horriblement lent. Ou alors elle était horriblement shootée. Les Seekers ont validé la seconde option. Elle avait émis près du double de l'adrénaline d'un sportif de haut niveau. Pour confirmer le fait : Ah, putain ce que ça faisait du bien ! La totalité des fourmillements s'étaient instantanément changés en quelque-chose de tout autant brutal, mais teeellement plus agréable a supporter... C'était comme passer d'une caisse entière de poil a gratter à une espèce de séance de micro-massages sur la totalité du corps. A-1 avait dit que c'était en réalité l'action de la gigantesque dose de phéromones accumulés qui parasitaient les muscles et surchargeaient les nerfs au moindre mouvements qui, lors de l'arrivée d'adrénaline, ont relâchés des quantités monstrueuses d'endorphine et se seraient dégradés en un processus similaire à celui qui avait donné les fameux fourmillements. Mais en beaucoup, beaucoup moins agressif et beaucoup, beaucoup plus agréables.

"Tu m'étonnes qu'il y ait autant de festivals. C'était pas si terrible, ja ?"

Un manque de réaction eût tôt fait de la mettre au courant d'un troisième point évident :

"Hé ? Phyro ? Phyro ? MERDE, PHYRO !"

Trois : Un humain n'est pas fait pour supporter la pression qu'une sanguinaar pouvait infliger, c'était avéré. Le tout s'était conclu sur A-1, replié à moitié en croissant de lune, la tête en bas, qui n'avait pas bougé du mur ou il s'était fait propulser, s'interposant en expliquant que maintenant, c'était à grands coups de défibrillateur qu'il allait devoir le réanimer. Et que venir le remettre droit était une action nécessaire. Les deux brindilles qui servaient de bras au Seeker étaient trop petits pour bouger sa solide stature de cloporte XXL et ses pattes, même dépliées, ne lui permettaient pas de se retourner.

L'effort pour le remettre droit, la baisse des infectes phéromones en elle et sa fatigue accumulée avaient eu raison d'elle, et elle s'était effondrée tandis que l'entrée de la salle vomissait ce que Phyro, actuellement HS, appelait en rigolant des Gaunts. Des petits Seekers à quatre pattes capables de se déplacer sur les murs et utilisant une lame osseuse et un canon à salive léger.

Et elle n'avait même pas encore véritablement commencé. C'était frustrant...

Frustrant, mais suffisant. Pour l'instant. Même si elle n'était pas totalement libérée des désagréments, au moins elle arrivait désormais à marcher sans trop de problèmes.

Ou alors c'était probablement à cause du retard. Elle l'avait déduite toute seule après coup : 5 semaines, sans même le demander à l'un des siens, c'était sûrement trop long. Elle était, bizarrement, certaine que des symptômes n'étaient pas sensés aller aussi loin.

Il avait passé un peu moins d'une journée dans un coma sous assistance respiratoire, le temps que son organisme réussisse à récupérer de la soudaine demande. Elle était restée à son chevet tout du long en se répétant "C'est ma faute c'est ma faute c'est ma faute"...

Il s'était réveillé au signal de "Si on peut éviter un round 2 tout de suite, ça m'arrangerait beaucoup !"

"J'suis désolée, je sais pas ce qui m'a prise, je voulais juste que ça cesse !"

"Quand je pète la gueule d'un type trop bruyant, après avoir résisté pendant trois heures, moi aussi je veux juste que ça cesse. Sauf que j'peux pas empêcher les gens de penser, toi je pouvais t'empêcher de douiller, ce que j'ai pas fait. Je sais pas, trop de mauvais souvenirs... Ca m'apprendra à... A quoi, au juste ? Je l'ai sur le bout de la langue..."

A être un putain de bégueule effarouché ? C'est triste, dit comme ça, mais si lui il tient pas alors que c'est un augmenté, y'aura personne qui tiendra !

"Ouais, je vois ce que tu veux dire. T'as une sorte de répulsion instinctive, à force d'en avoir de mauvaises expériences ? Ouaiiis, j'connais. Écoute, les expériences des autres ne sont pas les tiennes. Fais-toi ta propre opinion ! Tu vas pas me rester fleur bleue toute ta vie !"

"...ouais, bah la propre opinion elle part pas sur des bonnes bases..."

"Ouais bah t'as décidé de me prendre dans ta portée, et chez nous dans ce genre de cas je t'appartiens peut-être, mais tu m'appartiens aussi ! Et dans une possession, y'a le soin ! Tu vas les prendre, tes responsabilités !"

"Waaah, te braque pas autant, ça fait vachement objectifié tout ça ! Et en plus, là, j'rappelle que tu viens de casser le matériel de soin, hein ?"

"Ouais alors "Casser". Parlons-en."

Il attendait, avec appréhension, la fameuse suite à "Parlons-en".

"...t'as pas détesté ?"

Son rapide battement de paupières indiquait que c'était clairement la question numéro une de ce qu'il avait redouté d'entendre, et il hasarda :

"Heu... En fait..."

Oh, no you don't !

"Attention, si tu me dis pas dans 5 secondes que t'as détesté ce moment, je prendrai ça comme un "Non, j'ai apprécié" !"

Il cherchait véritablement à faire sortir quelque phrase, qui refusait de se faire moduler par ses cordes vocales.

"Un..."

Il leva un index, tentant de se donner le courage de dire quelque-chose.

"Deux..."

Il était toujours bloqué à l'étape une.

"Trois..."

Il serra les paupières, toujours le doigt levé, et ouvrit la bouche. Toujours aucun son.

"Quaaaatre..."

Il tentait réellement le tout pour le tout. Sa bouche s'activait en articulant une phrase silencieuse. Elle ne savait pas lire sur les lèvres, malheureusement, et il échoua donc, pour elle, à dire quelque-chose.

"...et cinq ! Ravie de t'avoir éclairée sur ce sujet et de voir que tu est du même avis que moi ! On remet ça avant la fin de la journée ! Merci de t'inquiéter !"

Un soupçon de culpabilité. Elle savait qu'il faisait pas exprès de jouer le passif-agressif et qu'il savait qu'elle savait qu'elle était une brute. C'était gênant. Il avait soudainement sorti un :

"Ah. Bah merci gros."

Vu l'interlocuteur, il essayait de trouver un bon côté en termes de statistiques. Elle avait demandé, poliment :

"Bon, verdict d'A-1 ?"

"Mmh. J'suis bon pour sortir."

"Me prends pas déjà pour une idiote..."

Un grand soupir de sa part, pendant qu'il s'était retourné et blotti dans sa poche de repos. Et il avait fini par avouer :

"Apparemment, j'ai fini par m'évanouir a partir de 8 minutes à peine... Dans la bonne nouvelle, c'est qu'apparemment c'étaient dans les standards humains les 8 minutes les plus producti- Bref ! Dans l'autre bonne nouvelle... A-1 est formel : C'est bien trop tard pour qu'il y ait des retombées sur le long-terme. Heureusement. Je lui ai pas demandé, mais je suis même pas sûr que nos gamètes soient compatibles..."

Elle l'apprit plus tard : Elle avait eue une chance monstrueuse. Leurs gamètes étaient tout juste compatibles. Les siennes n'avaient pas ce concept de terrienne d'ovulation finie, et avaient en réalité un système de cavité qui fixait le nombre d'une portée, pas les tentatives. Les gamètes d'un sien savaient trouver le chemin. A-1 était formel : Ceux d'un humain allaient galérer, faute de programmation compatible, mais, avec une chance d'un sur vingt, ça pouvait passer.

Pour Phyro, ses pensées étaient formelles : Il avait trouvé que ça faisait bien, bien plus de 8 minutes, lui. Il l'avait bien trop senti passer, et avait bien cru que c'était définitivement sa dernière heure. Il était encore en train de revivre le peu que son cerveau lui avait enregistré. Elle se sentait mal pour lui, mais...

Elle, elle trouvait que ça faisait tout juste 2 minutes. Par contre, elle était soulagée de savoir qu'il n'y aurait aucune "Retombée" ! Elle n'avait, bien évidemment, pas pris le temps d'y penser dans le rush...

Elle voulut le titiller sur son endurance pitoyable et faire un parallèle avec la perception du temps lors des actes de torture, mais il était déjà assez gêné comme ça. Assez penaude et soucieuse du fait d'avoir probablement provoqué la même réaction qu'elle avait eue quand elle passait sur des tables pariah, elle changea de sujet :

"Bon, on fait comment ?"

"Alors moi je pensais déjà à aller prendre l'air, puis à réessayer plus tard quand j'aurai trouvé quelque parade pour tenir le coup. C'est étrange, mais je considère ça comme un puzzle. Quand j'aurai assemblé les pièces, je suis sûr que le résultat sera satisfaisant. Mais pour le moment j'ai juste l'impression de pas avoir réussi à ouvrir la boîte..."

"Ce serait plutôt la boîte qui t'a ouverte, puis t'as glissé sur les pièces et tu t'es assommé en tombant..."

"Ye o'little faith ! Te tracasse pas, je trouverai un moyen."

"Heh ! Bon garçon ! Tu vois quand tu veux ! T'apprends vite, et tu vas en avoir besoin !"

Elle se rappelait encore le teint livide qu'il avait produit en entendant ce qu'il avait dû prendre comme étant "Sur ce point t'es mon esclave et tu la fermes !". Soucieuse de conserver les apparences, elle avait très vite embrayé sur un sujet qui lui plaisait plus :

"Bon, on va manger ? J'ai la dalle, moi ! Ca fatigue, de devoir tout porter soi-même ! On reprendra ça plus tard !"

Il avait tiré une sale tête, à cette idée, et avait essayé de tourner ça en dérision :

"Ouaiiis, on va manger un truc qui met longtemps à digérer. Ou juste manger. Genre des artichauts, ou une fondue, enfin un truc qui va me filer un répit !"

"...ok pour la fondue ! J'pourrai te regarder dans les yeux, comme ça, pendant que tu essaieras de trouver un moyen d'éviter la fin de mon traitement !"

"Alors. Tes yeux, ils sont très beaux, hein. Y'a un beau marron/beige, tout ça... Tu devrais les entretenir, je pense. Je suis pas spécialiste mais je dirais qu'un fard a paupières mau- Je m'égare ! Je m'égare !"

Tiens, il avait compris tout seul ? Quoi que l'idée était tentante... Elle aimait bien le mauve.

"Enfin là ou je veux en venir, Morg', c'est qu'ils sont tout de suite beaucoup plus terrifiants quand ils sont braqués sur toi avec la pupille rétractée tel un viseur !"

"Aha, t'inquiète, j'embellirai le tout, la prochaine fois ! Il serait stupide de réellement te traumatiser, ja ?"

Ca devait être le seul maquillage qu'elle avait jamais mis dans toute sa vie. Juste ses yeux.

Ca marchait, d'ailleurs. Rien que lorsqu'elle devait interroger des gens, peu importe la conversation ou la question, quiconque mettait un contact avec ses yeux était sûr d'y rester pendant une bonne dizaine de secondes. Ca lui permettait de prendre les gens de court.

L'ambiance avait été ruinée quand Phyro, éternelle balance, avait proposé, sorti de nulle part :

"Bon, maintenant il faut qu'on aille choper le gars posé à la supervision parce-que mon oeil était toujours en mode "émission" ! J'crois que c'est Anthony !"

"Attends, Anthony... "Beholder" ? Le mec aux communications en permanence ?"

"Ouais !"

"Il fait quoi, là ?"

"Il se taille."

"Oh le fils de pute !"

"Bah là pour le coup, il l'a plutôt mal vécu... Sois douce avec lui, il a encore une nausée..."

Bah, il allait se rattraper, elle le connaissait. Il allait y'aller toujours autant à reculons, mais il y irait efficacement, désormais.

Après tout, c'est pas parce qu'on fait exceptionnellement bien quelque-chose qu'on aime forcément le faire. Quoi que plus le temps passait, et plus elle ne comprenait pas pourquoi il ne disait pas JUSTE qu'il avait aimé coucher avec elle.

C'était stupide. C'était le plus gros secret de polichinelle du monde. Mais comment lui en vouloir ? Après tout, quand ils devaient récupérer des otages en salles de personnels, elle, elle n'avait juste qu'a supporter la vision des pauvres types que les Gardiens récupéraient. Lui, il supportait également leur ressenti.

Ces futurs marqués étaient des distractions, c'était évident. Ils n'étaient pas consentants, c'était évident.

Elle, c'était le putain d'opposé polaire de ces pauvres hères ! Elle était consentante ! Pourquoi ça gênait tout de même Phyro autant que ça ?

Incompréhensible...

Ou alors...

Les siens étaient naturellement fiers. Son père était quelqu'un de fier, sa mère tout autant qu'elle, et, en réalité, tout son entourage était composé de gens fiers. Fiers d'avoir survécu aussi longtemps, dans un environnement où la mort naturelle n'était qu'une légende.

Bien que très communautaires et grégaires, les siens avaient quand-même cette notion de territoire personnel, et se refusaient à faire valoir quelque aveu de faiblesse quel qu'il soit.

Phyro, avec tout son caractère désespérément coupable, n'était pas si différent. Il se confondait souvent en excuse, c'était vrai. Elle ne comptait plus les fois où il était désolé de quelque-chose. Qu'il avait réalisé, ou pas. Mais là où elle comprit que c'était subtil, c'était qu'il disait être désolé.

Il n'avait jamais dit que c'était pleinement et entièrement de sa faute. Où, quand il le disait, il trouvait systématiquement une justification pour le dédouaner, derrière.

"C'est ma faute" venait avec "Comment j'aurai pu savoir que..." ou "J'aurai pas dû compter sur...", et, ce, généralement accompagné d'un braquage de sa part.

Donc, dans la pratique...

Ce con-là, sous ses airs de pur coupable, était tout autant une tête de mule qu'un authentique sien.

Et un des siens ne se serait jamais abaissé à être réellement affectif. Même sa mère lui avait hurlé dessus et ordonné quelque-chose, lors de sa mort, lors de ce qui devait être, pour elle, la fin du monde.

La nature était bien faite, heh, heh, heh...

Elle n'était pas forcément mieux, en réalité. Elle ne supportait pas les demandes de reddition, elle n'aimait pas concéder du terrain, devait franchement prendre sur elle-même pour ne serait-ce que dire "Ouais, t'as raison." et grinçait des dents quand elle devait être conciliante. Même là, l'évolution de son espèce l'avait traînée presque de force. Sans ça, elle n'aurait jamais osé faire un quelconque pas dans cette direction, et rien que penser au fait d'avoir eu besoin d'un naturel coup de main la frustrait. Admettre l'aimer ? Redevenir un insecte, tant qu'a faire ?

La fierté, donc...

Elle se rappela ce que la petite vielle lui avait dit, un jour qu'elle l'aidait à monter une étagère : "Sans blaaague ? Vous ne l'avez toujours pas proposééé ? Rôôôh, il ne le fera pas tout seul, vous saveeez ? Il est timiiide, quand-même !"

...non, elle n'allait pas faire comme les siens, ce coup-ci. Elle valait bien mieux qu'être comme eux, après-tout.

"Hey, avant qu'on parte choper "Beholder"..."

Il joua l'auto-dérision :

"Avant que je trouve comment me lever, surtout..."

C'était déjà assez dur de ravaler sa fierté et de faire le premier pas, si en plus il n'aidait pas...

Si seulement il le faisait exprès. Il n'avait aucune idée de ce qui l'attendait...

"Ta gueule, bord- Bref. Avant qu'on y aille..."

Il était en train de se faire craquer les vertèbres du dos, et essayait de vérifier si il avait encore l'usage de ses bras. Sa vérification fût coupée quand il remarqua quelque-chose en la regardant du coin de l'oeil. Instinctivement, il sentit la deuxième carotte arriver :

"Ah ouais alors on avait convenu que..."

Heh, il l'avait fermé tout seul, comme un grand, en se rendant compte qu'elle était resté religieusement immobile. Remarquant qu'il essayait de se faire oublier, elle avait réussi à glisser sa question :

"...t'es de ma portée, ja ?"

Silence. Il bougeait autant qu'un daim devant des phares. Il n'allait pas oser répondre. Il n'allait pas dire "Non", car c'était faux et complètement stupide. Il n'allait pas répondre "Oui", car il était trop fier pour le dire. Comment faisaient les humains, déjà, dans ce genre de cas ? Le procédé avait l'air tellement non-hygiénique... Mais dans le principe, ça allait débloquer toute la situation. C'était parti :

"Je vais faire UNE action. Si tu m'en empêches, je prendrai ça pour un "Non". Si tu te laisses faire..."

Il fermait les yeux, en appréhendant quelque action stupide. Qu'est-ce qu'il avait en tête, encore... Faire preuve de tact. Il était toujours en train de se remettre de son implosion, et elle devait être sûre qu'il était bien au courant.

"Phyro, regarde-moi. C'est important. Ouvre tes yeux, sombre con..."

Le "Sombre con" obtempéra, semblant se perdre dans ses yeux à elle. Il battait des paupières. C'était amusant, a regarder. C'était le moment ou jamais : Ca faisait bientôt 15 ans qu'ils se connaissaient. Peut-être même 20, qu'il gérait ses crises. Qu'elle le canalisait. Alors...

Oui, ou non ?

Lentement, pour ne pas encore plus l'effrayer, elle tendit sa main. Puis passa sa paume sous son menton. Il était tétanisé.

"Point de non-retour, chaton- Enfin, je..."

C'était pas le moment de jouer avec lui. Même lui n'essayait plus de trouver un moyen de s'échapper.

Elle rapprocha la tête du Gardien de la sienne. Posa son front contre le sien. Il était chaud. Le Gardien était rouge. Même de si près, elle le voyait très nettement, et elle remarqua qu'il ne quittait pas son regard des yeux. Elle lui offrit une dernière chance :

"Tu ne regretteras pas, ja ?"

"Quoi, il faudrait ?"

"Heh, maintenant, c'est trop tard..."


Deux dernières secondes pour lui laisser le temps d'avoir une dernier réflexe.

La dernière seconde. C'était comme vouloir manger quelque-chose, en réalité.

Non-retour. (https://www.youtube.com/watch?v=itGbME2dOx0) Elle sentait son coeur battre la chamade. Le sien aussi ? Elle n'entendait rien, pour sa part. Trop concentrée sur lui. Quelque-chose, dans ses yeux, semblaient entrevoir un objet, au loin, profondément encré derrière ses yeux à elle, mesmérisé. En fin de compte, ce n'était pas aussi non-hygiénique que ça. C'était même... Agréable. Chaud. Un sentiment de fierté l'envahit à nouveau. Et, avec lui, un sentiment de soulagement.

Ca avait le meilleur goût du monde. Ca avait le goût de la victoire.

Il ne partirait pas. Il ne s'en irait plus jamais. Mieux : Il n'allait pas la vendre comme elle l'aurait vendue dès son arrivée sur Terre pour sauver sa peau.

Elle avait dompté l'indomptable. Le type le plus incompréhensible du monde. Mr. Chaotique, ici présent, était actuellement sous son contrôle, et ce, en plus, de sa propre volonté !

...elle aussi, avait l'impression de s'être fait apprivoiser. Elle aurait tué n'importe qui et vendu n'importe quoi sans aucun remords, à l'époque, pourvu que ça lui donne la vie sauve. Elle n'aurait jamais écouté personne de son plein gré, avant. Et maintenant...

Elle aussi lui obéissait au doigt et à l'oeil, sans résister, tout autant qu'elle était capable de le plier à sa volonté. Elle changeait pour lui, autant qu'il changeait, pour elle. Mieux : Elle apprenait de lui, autant qu'il apprenait d'elle.

C'était quoi, cette citation ? Nous façonnons nos outils...

"Et, en retour, nos outils nous façonnent. J'aurais jamais cru que ça puisse être autant agréable, de ressentir quelqu'un... Comme ils disent : "'till death do us parts !", ja ?"

...ja.

Et quelle grande joie d'être dans un monde où la mort ne séparera plus jamais les gens...

"Y'a pas que la mort, qui en est capable. Mais pour rien au monde je lâcherai ce que tu m'as offert aujourd'hui. Pourvu que ça dure... Il y a une raison, pour laquelle je n'aime pas la Saint-Valentin. Trop de ruptures."


...non, je ne regrette pas du tout ce passage jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:26 pm
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C'était lui qui lui tenait les bras, maintenant.

"J'irai au bout de l'univers, pour ce qu'il y a au fond de tes yeux. Et je ferais n'importe quoi, pour ça... (https://www.youtube.com/watch?v=p4Z96WwZrL0)"

Un rajout des collaborateurs pariahs sur Terre. Y'avait déjà des sectes prônant le Vide et la fin du monde, désormais des connards ayant cru aux beaux discours des infiltrés. Même des femmes étaient dans le tas. Elle ne comprenait pas comment elles pouvaient tant connes qu'elles allaient se battre pour la pire des causes possible au monde.  Ca se remarquait, pourtant, que cette idée puait le traquenard ne serait-ce qu'en posant les yeux cinq secondes dans un enclos !

Plus d'opérations. Des non-impregnés voulaient jouer au grands. Elle les détestait encore plus que les pariahs. Toujours plus de salles. Toujours plus de rapports. Un rajout : Les familles des Aspirants tués, venant quotidiennement clamer que leurs proches n'avaient rien fait de mal pour mériter un dépeçage ou une décapitation. Sûr que l'état des réelles victimes était mieux, après tout, ja ?

Hah, c'était toujours tordant de voir leurs faces se décomposer, au tribunal (https://www.youtube.com/watch?v=_sPsqFhdeD4), quand l'arbitrage vidéo sonnait leur glas, et que Phyro montait une mise en scène pour dramatiser le tout en insistant particulièrement sur les détails. La dure réalité frappait. Et elle frappait dur, quand leur proche sans reproche se révélait, à la caméra, en train d'enfoncer un crochet à viande dans la gorge d'un pauvre type avant de se retrouver avec ses pouces à elle dans leurs yeux.

"...et vous confirmez, Phyro, votre position quant au meurtre de Benjamin Dubois ?"

"Oui, votre honneur !"

"...vous avez probablement un commentaire quant à l'accusation de la famille du plaignant ?"

"Oui, votre honneur !"

L'avocat de l'accusation avait bondi. La famille des victimes ayant tenue à être spécialement présente pour ce cas, soit-disant pour que "Ce monstre ressente notre peine", et, donc, exceptionnellement, ce n'était pas un auxiliaire de justice de l'État qui tenait le stand de l'accusation.

De toutes façons, tout le monde pensait à tort que l'État se pliait aux Gardiens...

"Objection, votre honneur ! Mes clients ne veulent pas avoir à subir les vidéomontages du meurtre de leur fils ! Leur présence est déjà assez courageuse comme ça ! Phyro, vous allez pas passer les images ? Il y a des familles entières avec leurs enfants, ici ! Mesdames, messieurs, osez me dire que vous êtes prêts à montrer ça à vos enfants ! Osez me dire que vous serez prêts à les regarder dans les yeux et leur dire "Oui, j'ai accepté que tu voies l'horreur pure !". N'infligez pas ça à ceux qui n'ont pas a la subir ! Vous, et même vous, Gardien !"

"Retenue. Phyro ?"

Phyro était une grosse merde dans les tribunaux et ne connaissait absolument rien aux textes de lois civiles. Cependant, ça ne l'emmerdait pas trop, vu que son statut d'ONG spéciale lui donnait pure carte blanche. La seule question à régler était uniquement basée sur l'éthique et l'opinion publique. Il le disait lui-même : Ce tribunal, c'est juste un test de popularité pour savoir quand on va pouvoir me foutre en taule à la fin de tout ce bordel. J'essaie de prévoir un plan B.

"Objection également, votre honneur. Comment pouvons-nous trier le vrai du faux si il nous est interdit de voir les faits en image, et dans la pure véracité de ce que j'ai filmé, et, j'insiste, sans montage ? Que cherche en réalité cet avocat ? La paix de ses clients, ou une confortation de leur déni ? Ils n'ont pas le droit de savoir : Ils en ont le devoir !"

"...pas d'objection, maître ?"

"Mais vous êtes décidément un monstre insensible ! Vous allez traumatiser mes clients ! La salle entière ! Ils ne sont pas dans le militaire, et n'ont pas a subir les élucubrations d'un sociopathe notoire ! La voila, mon objection ! Cet homme veut juste nous terrifier pour mieux régner !"

"Phyro ?"

"Ranafout' ! Vos client sont bien courageux, d'avoir frappé a ma porte a deux heures du matin armés d'un fusil pour me remettre eux-même leur injonction au tribunal. Je ne pense pas qu'un meurtre les traumatiseront davantage. La même s'en approche pour les témoins de cette salle, qui sont rentrés en leur propre âme et conscience, et dont il serait déplorable de-"

Le juge avait implosé son marteau dans l'espoir de récupérer un minimum de calme :

"Que les deux partis se calment immédiatement, ou j'appliquerai des sanctions ! Ma décision est prise : Greffier, amenez un vidéoprojecteur."

Celui-là avait été molesté par Phyro, aussi gros qu'un ours, et avait vu sa tête se faire éclater d'un coup sec. La salle avait, bien évidemment, eue un haut le coeur généralisé. Le banc de l'accusation était dans la plus pure représentation dramatique. La raison invoquée :

"Sachant que la gorge de la victime, donc je vais vous faire un superbe arrêt sur image maiiintenant..."

Ah ouais. Couverte de bleus, un tuyau a la pavlov qui lui arrivait dans la gorge grâce à un trou passé à la perceuse, les voies respiratoires bloquées, un oeil crevé, des traces de nécrose au niveau des chaînes, le thorax ayant deux cicatrices suturés... Soudainement, le box en face s'était calmé. La salle, elle, avait redoublé de choc.

"...était dotée d'un tuyau donnant sur une bonbonne de gaz sarin, j'ai jugé plus utile de ne pas prendre de risques sur le possible appui de votre "client" sur le déclencheur. En fait, pour expliquer le tout, ce déclencheur aurait retiré la respiration forcée pour la remplacer par un gavage au gaz, ce qui aurait transformé l'otage en bombe de gaz vivante qui aurait explosée en faisant voler, grâce à la pression, sa cage thoracique au niveau de ces deux cicatrices. Je pense que vous pouvez aisément me comprendre. Les images parlent d'elles-même !"

...il omettait de dire qu'il avait été, pendant tout ce temps, sous "Adenaline Surge" et qu'il avait vue la scène se dérouler sous sa propre perception du temps et qu'il avait sincèrement apprécié de conduire une revanche pour la victime de ce type, mais bon. Dans les faits, tué comme ça ou autrement, il aurait fini pareil.

"Il a vraiment fait ça, votre fils ? Pourquoi vous m'avez assuré que la vidéo allait être caduque ? J'ai vraiment que des cons en clients ! Le trusting, merde... Hm. Votre honneur, ce Gardien nous cache quelque-chose ! Je demande à savoir sa pensée à ce moment précis !"

"Vous pouvez nous éclairer, Phyro ?"

"Voyez-vous ça ! Il veut des modifications, en fin de compte ! Avec plaisir !"

"Veuillez vous retenir d'invectiver le parti opposé !"

Phyro prévoyait ça. Dans ses vidéos, des messages holographiques sur sa verrière indiquaient les mots-clés au dessus des pensées des gens. Après changement, les pensées de la victime affichaient "Gaz... Bombe... Monstre...", Phyro affichait "Protéger... Éliminer... Fureur...", et l'otage, bien en vue, affichait "Terreur... Mourir.. Cauchemar..."

L'avocat avait tenté un bluff sur les émotions :

"Vous voyez, votre honneur ! Cet homme est incapable de se contrôler en opération ! Je ne comprends pas comment il peut avoir réussi à intégrer les Gardiens !"

...littéralement parce qu'il restait de la place. Et parce-qu'ils n'avaient pas vraiment eu le choix, confronté à un type capable de lire dans les pensées des gens depuis 15 minutes environ.

"Un contre-argument de la défense ?"

"Ouais. Il est indiqué que, dans mon entreprise de sauver la victime- je veux dire l'otage, j'ai bien évidemment eue une montée de fureur (qui n'en aurait pas ?) pour être capable de rattraper et mettre un terme aux agissements de monsieur Dubois avant qu'il ne soit trop tard. Les images parlent toujours d'elles-mêmes : Il ALLAIT appuyer. A la seconde près, il y était parvenu. Je n'ai fait que mon devoir. Vous n'êtes quand-même pas en train de me reprocher d'avoir sauvé la vie d'un innocent ?"

Là, ça a été le père qui avait bondi et hurlé, hors de lui :

"VOUS AURIEZ AUSSI PU APPRÉHENDER MON FILS SANS LE TUER ET RESSUSCITER CET OTAGE ! A QUOI VOUS SERVENT LES SEEKERS ? VOUS ÊTES UN MALADE, JE PERSISTE ET SIGNE ! SI VOUS POUVEZ VRAIMENT TORDRE LA RÉALITÉ, VOUS AURIEZ MIS FIN A TOUT CE MANÈGE AU DÉBUT DE CETTE VIDÉO !"

"Alors déjà les Seekers sont indépendants, espèce d'esclavagiste, ensuite je tiens a vous rappeler que malheureusement quand je fais des miracles c'est pas vous qui nettoyez la réalité derrière, et enfin je tiens à vous demander de vous renseigner sur René Descartes quant au fait que je ne puisse pas "tordre" les gens autrement qu'a grands renforts d'illusion qui RESTENT des putains d'illusions, et pour finir je vous rappelle que le type au fusil, c'était-"

Un coup de coude pour le remettre en place. Ca commençait a chauffer très vite par ici !

Le tribunal avait failli virer à l'émeute. Dans les tribunes, la famille de l'otage et plusieurs de leurs amis étaient en train d'insulter l'accusation de "Monstres", "Fumiers" et "Fils de putes". Le juge avait dû faire appel a la sécurité (et, ironiquement, aux deux Gardiens) pour ramener le calme.

Les médias allaient encore se régaler. "Phyro provoque de nouveau une émeute ! Où est-ce que les frasques du Gardien sociopathe s'arrêteront-ils ?"...

Elle n'était pas non plus épargnée... Stupides journaux. Les seuls à les mettre sous un bon jour ou leur foutre la paix étaient uniquement ceux qui s'étaient fait sauver leur peau par eux-mêmes...

Le jury tranchait toujours, horrifié plus par les plaignants que par les Gardiens.

Et les familles faisaient mine de ne pas comprendre.

Les idiotes... Les connes.

Les insectes.

"Ah, mais elles savent pas, tout ça ! Même si on doit les tuer, tu peux pas leur en vouloir de ne jamais avoir connu pire !"

C'était vrai... Et faux. Voir des connards en robe tenter de jouer aux grands était frustrant. Le no-match qu'elle leur infligeait, tout aussi frustrant. Leur fanatisme était enrageant. Véritablement enrageant.


Arh. Y'a eu fausse manip' et j'ai PERDU les formats URL et toutes les MUSIQUES associées... Je retrouverai le tout, heureusement. J'ai noté.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:27 pm
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Les sectes n'étaient pas mieux. (https://www.youtube.com/watch?v=xi_NaIwQmuY) Avec l'arrivée des pariah, les premiers regroupements d'apprenti-sorciers pour la grande majorité, réelles menaces pour d'autres.

Leurs bases. Majoritairement souterraines. Des outremondiens asservis, difformes et écumant de rage. Celui-ci avait une immense gueule en lieu et place de son ventre. Celui-la ne se déplaçait que dans les murs. Celle-là n'était visible que dans le noir, et invisible de jour. Lui n'avait qu'un corps composé d'yeux.

Les chefs de cultes. Celui-là tirait son pouvoir de glyphes au sol qui provoquaient des combustions spontanées. Celui-ci avait transformé sa base de sorte à ce que les couloirs donnent sur le début du couloir. Celui-là avait fait en sorte que sa base ne puisse être parcourue qu'en tournant à gauche, prendre à droite ramenant à l'entrée. La gauche n'était que rarement devinable, quand les tunnels prenaient un soudain 90 degrés vers le bas. Cette base là avait une distorsion spatiale : Toutes les salles prenaient en courbe vers le haut. Toutes les pentes étaient montantes.

Tous étaient dangereux, imprévisibles. Heureusement, presque tous étaient des branques incapables de mettre en oeuvre le meilleur du pire.

Phyro était pire, mais elle savait comment il fonctionnait. Eux, pas, et elle devait désormais lui faire faire des altérations pour rendre les endroits navigables en pliant une logique illogique.

"Si on inverse la gravité et qu'on regarde vers le sol, ça va nous rendre géants ou c'est le couloir qui retrouve sa taille normale ?"
"Tirez sur l'armoire ! Y'a un hostile dans le pull !"
"Pour la dernière fois : Oui, je sais ce que je fais ! Maintenant soulève-moi plus, j'ai presque la ligne de tir sur le gars qui nous attend a la sortie de la lampe !"
"Si on supprime toutes les teintes de couleur sauf le vert, la porte redeviendra un mur, ou alors c'est le mur qui se changera en porte géante ?"
"Putain mon crâne... A votre avis, on peut toujours survivre en marchant sur du coton ? J'crois que j'ai une idée..."
"Si je raye son nom dans un annuaire téléphonique, il se passera quo- Oh. Bon ben on a gagné !"
"LA VACHE MAIS TIREZ DANS LE BRAS ! LE BRAS !"
"Monsieur, veuillez me suivre (en me tenant la main si vous voulez...) et fermer les yeux si vous n'êtes pas rassuré. N'éternuez pas, par contre..."
"Si on court vers cette fenêtre en nous persuadant qu'elle est juste petite et non loin, on va rétrécir suffisamment pour pouvoir passer par la trappe dans le plafond, à la fin ?"
"Ah, j'y suis ! En fait il faut... Heu... Chanter un cantique ? Ouais, c'est ça ! Faites-moi un canon ! Et un, et deux, et trois..."
"Où est passé ce putain de mur ? Il était encore là quand on a éteint la lumière !"
"Quoi ? T'as peur ? Laisse-moi te raconter une histoire de quand j'étais Centurion..."
"Non ! On n'est pas passé par là ! Pour la dixième fois !"
"J'entends des hostiles, surveillez le sol ! Ils vont tenter de sortir des pots de fleurs dans 3... 2... 1..."
"Nan mais ça y'est, j'ai compris... Suis-je stupide, c'était tout simple. C'est la faute du ventilateur."

Y'en a qui ressortaient vraiment pas bien de ce genre de bails. Le nombre de Gardiens en opérations ésotériques avait diminué jusqu'à former une solide vingtaine de purs stoïques.

Comment ces mecs pouvaient avoir peur d'une putain d'armoire donnant sur la rue alors que les salles de torture étaient bien plus terrifiantes ? Gagnez des priorités, merde !

Et toujours plus de rapports, désormais de plus en plus incohérents, anarchiques et illisibles. Assez de rapports pour toute une vie. Assez de rapports pour transformer le cerveau de quiconque devrait les subir en temps réel, les uns après les autres, en épave mentale.

Ces rapports étaient en double, d'ailleurs. Les seuls capables de bien les expliquer aux commandants n'étaient clairement pas des universels. Une partie, qu'elle gérait, était pour les Gardiens.

Une partie, qui prenait feu spontanément quand un pigeon roucoulait, ou s'effaçait quand ils étaient écrits a 17h32, ou avec autre chose que de l'encre bleu-jaune, ou toute autre règle impossible que l'Outremonde hallucinait, était en direction du monde-miroir de la Terre.

Elle connaissait bien la superviseuse des arrivées. Elle l'avait rencontrée après s'être faite découper en deux par une espèce d'onde de choc sonore. Pendant que son torse s'était vidé de ses organes, elle s'était sentie tirer vers un point de fuite, et puis...

S'était retrouvée dans un bâtiment aux couleurs rouges et... Et c'était vraiment rouge ?

Une gamine de 12 ans en apparence, derrière un comptoir, lui avait fait signe de s'approcher.

"Ah bah une Gardienne. T'es nouvelle, toi, hein ? Nom ?"

La désillusion de l'après-vie était totale :

"Heu... Bonjour ?"

"Ah, ouais. Désolé, j'accuse de la fatigue. Bienvenue dans l'Outremonde, je suis Tiamat (c'est mon con de père qui avait choisi ce nom...), née en 1736 avant J.C., morte en 1748 avant J.C."

"...hu ? Qu'est-ce qui se passe ? J'étais avec mon torse encore en-"

"Oui alors je pensais que c'était assez clair en entendant ma date et le lieu, vu que de plus en plus de gens sont au courant... Bref, t'es morte, chérie ! Donc, ton nom ?"

Ok, alors elle l'avait admirée chez les Seekers : Ca n'allait pas durer. Autant se jouer au jeu. La préposée avait enchaîné :

"C'est pas parce-que je suis la boss que j'ai nécessairement du temps à perdre. Y'a une personne par seconde qui sort des attracteurs, bougez-vous ! Rien de personnel, hein."

"Je comprends. Morgana."

"...prénom ?"

"Aucun."

"Nouvelle mode terrienne ? Z'avez des précisions ?"

"Heu... Si je dis "Phyro", ça compte comme précision ?"

La gamine avait levé la tête, noté très distinctement "Phyro" sur son papier. L'écriture semblait se tordre sur la feuille. Remarquant le phénomène, elle avait pris un mug pour fracasser la feuille et embrayé :

"Phyro ? Ca m'étonne pas trop. Ca fait longtemps que j'ai pas été lui parler. Enfin, plus depuis que je l'ai rencontré quand un type a tenté d'avoir son invocation de compagnie. Le pauvre, a peine le lien relâché, je l'ai ouvert en deux..."

Puis, se retournant vers un de ses collègues, avait hurlé :

"OUAIS, JE PARLE DE TOI, DUGLAND ! OH, REGARDEZ-MOI, JE SUIS TROP PUISSANT ET JE MEURS D'UN COUP DE TENTACULE !"

Et, ignorant les véhémences de son collègue, reprit son attention sur Morgana, médusée, et continua :

"Enfin, suite des événements. Déjà distordue ? J'pense pas que votre forme de base comporte autant de poils. Une description de votre apparence ?"

"Nan mais je suis extra-terrestre et je... Et c'est mon binôme, en fait !"

La gamine avait ouvert des yeux ronds, et son ton monocorde s'était arrêté au profit d'un étonnement peu dissimulé :

"Putain de- ! J'devrais prendre des vacances plus souvent, moi ! Hé, toi ! Remplace-moi ! Je prends mes congés, y'a des nouvelles fascinantes sur Terre ! Phyro le coincé s'est maqué ! Avec une alien, en plus !"

Regardant de nouveau la récente décédée, elle avait continué :

"C'était obligé qu'il tente de faire son intéressant jusque-là ! Bon alors je suppose que vous allez vous faire ressusciter dans quelques instants, prenez une chaise, mes remerciements, moi j'me casse chercher mon stabilisateur et on se revoit quand vous aurez fini de mourir douloureusement ! Remarquez, vous devez être malchanceuse, je vois pas d'autres armures de Gardien dans les environs. Allez, bye !"

...malchanceuse, ja ? Oui, et non...

Une part d'elle lui intimait que sa vie était positivement de la merde.

Une autre part se raccrochait au fait qu'elle avait au moins quelqu'un à qui se raccrocher.

L'attente était longue. La salle semblait changer de taille, mais depuis le temps, elle s'était quelque peu habituée aux phénomènes du genre. Une horde de types se reflétaient tels des images dans une bobine en métal, puis en sortaient comme d'un miroir. La plupart, actuellement, étaient ceux qu'elle avait aperçus en face d'elle, dans ce couloir tordu.

"C'EST ELLE QUI NOUS A ENVOYÉ ICI ! FAITES-LUI BOUFFER SON PUTAIN DE PIÈGE A LOUPS !"

Ils n'étaient pas très chaleureux. Un cri de charge à son attention suivi d'une charge des nouveaux arrivants eût vite fait de la faire se lever de son siège, prête à l'action.

Ainsi qu'une rapide rafale de fusil automatique contre elle.

La blessure semblait bourgeonner. Les balles discutaient avec le foie. Celui-ci leur proposait une séance au cinéma. Le plomb pleurait sa séparation avec la douille. L'épiderme voulait toucher une assurance tout risques. Une poche de sang sortit de sa blessure, qui commençait a installer un poste-frontière fait de tendons, valises en main.

Le groupe regardait la scène avec semi-horreur, semi-fascination. Le tireur examina son fusil. Retira une balle.

La charge interne était composée de mines de crayons.

Un cri de la préposée incita une douzaine de gardes à intervenir.

Tandis que la sécurité tabassait les types en question venus prendre leur revanche, elle se sentit de nouveau tirée vers un point de fuite, tandis que le garde venu lui parler lui indiquait quelque-chose de plus ou moins rassurant :

"Et encore, quand les stabilisateurs existaient pas, c'était un miracle si on voyait pas le ciel se changer en son pur ou les solides se sublimer en sensations ! Là encore, c'est contrôlable (du moins, on est conscients de notre situation...). On aura récupéré votre groupe sanguin avant même que vous ayez fini de retourner dans votre vie. Bougez pas. Quoique vous risquez pas de bouger (regardez pas en bas)."

Le réveil fût douloureux. Son cerveau galérait à faire la connexion avec son nouveau mode de pensée. Certaines couleurs n'allaient pas. Elle essayait de bouger des membres qui n'existaient pas. Ses yeux refusaient de se transformer en pneus.

A-1 lui avait expliqué le concept. Ce qu'elle avait retenu d'utile c'est qu'elle en aurait pour trois heures, comme ça.

La gamine était revenue. En s'incrustant dans la plus grande des impolitesse chez elle, mais elle était revenue. Phyro semblait dépassé par les événements alors qu'elle n'était là que depuis 10 minutes. Elle savait qu'elle était déjà morte, et ne se privait pas de faire valoir son absence de conséquences. Entre deux conneries, Morgana avait réussi à lui demander comment elle était morte :

"Ah bah c'est tout simple : Mon père avait trouvé la merveilleuse idée d'aller kidnapper et envoyer la tête de la fille du collecteur d'impôts quand celui-ci l'a surpris à détourner ses convois pour éviter les postes frontières ! La loi de l'époque voulait que ce soit oeil pour oeil. Donc, vu que sa fille était morte et décapitée, on m'a envoyée au palais de justice et décapitée ! Remarquez, vous, les contemporains, vous voyez des problèmes là ou il n'y en a pas ! Vous savez pas ce qu'il arrivait à une face de craie du nord qui osait venir à Babylone ! Oh, en parlant de face : J'ai cru que c'était une altération quand vous étiez passé dans mon guichet, mais non. Vous avez vraiment un magnifique regard."

Elle disposait d'un stabilisateur, un effort conjoint de Phyro et du gouverneur planétaire de l'Outre-Terre. Y'avait les sceaux personnels, et les stabilisateurs à grande échelle. Une sorte de terraformation à l'échelle universelle. Un travail de titan, permettant aux morts de réussir à vivre une vie a peu près lucide. Pas forcément totalement rationnelle, mais lucide. Sans les stabilisateurs, les morts auraient erré sous différentes formes sur une planète changeant de forme, sans savoir qu'ils existaient ni même qui ils étaient. Le premier stabilisateur avait toujours été là, apparemment. Une espèce de, citation de Tiamat "Ruine d'une très, très ancienne et très, très dévastatrice guerre". Durant presque tout la durée sur Terre de Morgana, le gouverneur de l'Outre-Terre était un type ayant fondé une religion, elle ne savait plus trop lequel. Lui-même avait du mal à dire son nom. C'était peut-être Jésus, il était cool et pas difficile, lui. Il avait pris sacrément cher, durant sa vie. Sa mort avait été un calvaire sans nom, couronné par l'affaissement de ses organes sur lui-même.

Heh, les gens ne se renseignaient pas assez sur les vrais détails de la crucifixion...

La gamine, quand elle se décidait à retirer son sceau, se transformait en une espèce de pieuvre gigantesque, et absorbait les teintes de vert autour d'elle. Pas la plus dangereuse du lot, malheureusement. Le problème, c'est qu'elle devenait aussi extrêmement enfantine et très joueuse. Ce qui se révélait un problème quand on était un semi-Kraken capable de ruiner des bâtiments d'un faux mouvement.

Elle-même n'aimait pas vraiment franchir les portails, mais il y avait toujours un bon côté à traîner dans un monde sans règles. Se retourner trois fois et finir du bureau d'admission à un restaurant sans avoir fait un pas, c'était quelque-chose à vivre.

Mais dans ce cas-là, si faire des allers retours n'avaient qu'un défaut de "mal de mer" particulier, où était encore l'intérêt de tuer des gens, pour survivre ?

Phyro avait la réponse :

"Surveille particulièrement un type, et essaie de suivre son parcours, tu comprendras. Genre le blondin, là. Il semble tout nouveau tout beau !"

Il n'avait pas eu le temps de réagir, ce blondin. Il s'était retrouvé avec une hachette dans la jambe pendant que Phyro envoyait un sale coup de tronçonneuse non-nécessairement douloureux, lui accordant une courte mais très violente mort. Il était tellement nouveau que même dans les standards des conscrits, c'était honteux. Mais par contre, il avait le feu sacré !

Elle l'avait recroisé, frais comme un gardon, le mois suivant. Il l'avait chargé au cri de :

"VOUS M'AUREZ PAS DEUX FOIS, ENFOIRÉS !"

Il était mort d'un coup du Père François de sa part.

La semaine d'après, le voyant en compagnie d'une dizaine de ses potes :

"Cette fois, c'est la bonne !"

Il s'était pris une décharge de pompe dans la gueule.

Une nouvelle fois. Durant une mission d'assaut, en extérieur, devant des centaines de témoins, en plein milieu d'une ville. Ca commençait a devenir gênant :

"Encore vous ? Je perdrai pas, cette fois !"

Elle lui avait ouvert la cage thoracique en deux.

Au détour d'un nouveau couloir, alors qu'elle commençait à l'oublier, ce même visage familier :

"Ah merde, vous ?"

"Eeeeh ouais !", avait répondu un Phyro dont elle commençait a comprendre la logique pendant que celui-ci lui ravageait la gueule au minigun.

Pendant une mission de protection, tandis qu'il portait une bombe de déstabilisation, en se retournant tout en merdant avec ses branchements :

"PUTAIN, ENCORE VOUS ???"

"EH OUAIIIIS !", avait il-dit au gars sidéré pendant qu'il lui calait un contrôle mental pour le pousser au suicide.

Dans une salle de communication, loiiin des missions au sol, pendant qu'ils nettoyaient un bunker, elle l'avait vu tandis qu'elle finissait d'enfoncer la porte :

"PAR LE VIDE, PAS VOUS ! PAS VOUS !"

"Oh putain si, nous !", avait-elle triomphé en se prenant au jeu en le regardant de très près, une miséricorde passant par son menton direction son cerveau.

Dans une salle d'opération majeure et extrêmement bien planquée, en plein milieu d'une forêt dans les hautes-alpes, elle avait entendu hurler à travers la porte tandis qu'elle fixait une caméra l'ayant trahie :

"NON ! NON !!!"

Il n'avait même pas cherché à rester sur place qu'il s'était fait rattraper par une balle de fusil à verrou, ce coup-ci.

"...touché, gros. Allez, une nouvelle chance !"

Dans une base camouflée dans les Pyrénées, dont l'entrée était camouflée dans le flanc d'une caverne, elle l'avait croisé en entendant quelqu'un pleurer dans des chiottes :

"PITIÉ NON ! ME TUEZ PAS ! JE VOUS JURE QUE JE VAIS ARRÊTER DE-"

"Mais fais pas la gueule gros, t'arrêteras dans ta prochaine vie !"

Elle fût surprise de le recroiser, une nouvelle fois, dans une installation planquée à San-Pédro, en Côte d'Ivoire, pendant que lui hurlait hystériquement :

"NONONONONONONON PAS EUX ! PAS EUX ! PAS EUUUUX !"

"Putain mais t'es encore là ? On t'a dit quoi la dernière fois ?"

Elle ne savait pas ce qui était le plus marrant : Le tuer, encore et encore, ou le voir lentement s'effondrer dans le procédé...

Il était revenu à la charge, incroyablement. Enfin, il n'avait rien demandé, ce coup-ci.

Ils l'avaient recroisé en plein milieu d'un souterrain gothique, tandis qu'ils infiltraient un rituel d'ascendance.

"Je vous connais, non ?"

"Probablement. Je me rappelle de vous, mourant d'un tir de fusil à pompe. J'ai suivi d'un coup de dents du traître..."

"Ils sont terrifiants, même pour des non-initiés..."

"Non-initié ? Fils de pute, attends, attends'tends'tends une seconde... Morg', écoute très précisément, on aura qu'une seule chance de se faire une bonne réputation d'experts..."

"Phyro avait l'air vachement initié..."

"...mh. Je vais vous l'avouer, je préfère les rituels aux affrontements. Il y a beaucoup moins de-MAIS QU'EST-CE QUE VOUS VENEZ DE FAIRE ?"

Trois fois rien, elle venait, sur indication mentale de Phyro, d'effacer une rune de stabilité du coin du pied, changeant totalement sa signification de "Stabilisation" en "Liquéfaction", à la seconde où celle-là commençait à être activée, stabilisant les cultistes en forme liquide, tandis que Phyro hurlait :

"Bah alors fils de pute ? Il te fait vachement non-initié, Phyro, maintenant ? A genoux devant ma grosse culture ésotérique, païen !"

Enkuler de rire !

Tous les participants avaient finis en flaque au sol, excepté les deux infiltrés n'ayant pas le moins du monde canalisé le rituel.

La tête du type, avant de re-décéder, trahissait qu'il venait de comprendre qu'il était victime d'un acharnement avéré.

Elle l'avait recroisée, quelque-part en plein milieu de la mer méditerranée, dans une installation sous-marine. Elle était réellement surprise de sa résilience :

"Les lumières clignotent... Ils vont venir... Les lumières clignotent... Ils vont venir..."

Il se balançait, en position foetale, d'avant en arrière. Il avait compris les effets secondaires d'une téléportation longue-distance. Il avait aussi compris comment ça allait se terminer pour lui...

En rigolant, mais tout en lui enfonçant ses pouces dans ses orbites, Phyro n'en revenait pas :

"Gros, putain mais c'est un sketch ! Mais comment tu peux être aussi con ? Tu vas finir par avoir un cerveau, à un moment ?"

ENCORE une fois. Il était parti se réfugier quelque-part en plein milieu du Groenland. Quel dommage que des aurores boréales trop rouges pour être parfaitement légitimes aient poussés les Gardiens a jeter un coup d'oeil. Il était dans un couloir, et semblait ne même pas avoir la moindre envie de résister :

"-tile, je suis inutile, je suis inutile, je suis inutile, je-"

Ce coup-ci, c'était elle qui avait hurlé en lui arrachant la tête :

"RAAL'JARL'RARRLH ! SAH'FAR : RACK'PYAT'RAMN'HAAP ? RAAL'PYAT, JA ?"

La traduction aurait pu être à peu près : "TON OBSTINATION EST ENRAGEANTE ! JE COMMENCE A DOUTER : TU MANQUES DE L'INTELLIGENCE REQUISE POUR SAVOIR FUIR TA TÂCHE ? T'ES BIEN INTELLIGENT, HEIN ?"

Elle l'avait tué plus par pitié que par réel jeu. Comment il pouvait encore s'obstiner a porter une robe du Vide ? C'était quoi son problème ?

"...snarl... Dwamak..."

"Ouais, moi aussi j'suis surpris. Là, pour être honnête, je sais pas si c'est précisément parce-que c'est lui que j'ai désigné qu'il a décidé d'être aussi con."

Phyro, au détour d'une nouvelle opération, avait sorti un :

"NON ?!?"

Elle l'avait recroisé, étonnement facilement, dans un repaire en plein milieu de Paris, et l'avait appelé d'un enthousiaste :

"Toi encore ? T'est réellement un malchanceux de première, ja-"

Elle avait arrêté le speech qu'elle lui avait préparé. Catatonique. Les nombreuses résurrections avaient fini par l'achever. Il aurait pu voir la lune tomber sur lui qu'il aurait réagi tout pareil. Il n'était même pas au front, en réalité. Il était parqué sur un lit d'hôpital avec quelques-uns de ses compères. Il n'avait même pas cherché, durant tout ce temps, à laisser tomber l'affaire ? Arrêter les frais ?

"Tu vois, championne : C'est là où le point devient vital. Y'en a qui finissent par laisser tomber. Et y'en a d'autres qui refusent. Je sais jamais vraiment si je dois continuer a les tuer ou pas, à ce niveau. Sur cet univers ou le suivant, ils sont déjà morts..."

Elle ne savait pas non-plus comment elle devait réagir. Le tuer l'aurait envoyé dans l'Outremonde. Il aurait été la même carcasse inutile. Le laisser ici le condamnait à mourir de sa catatonie. Il s'en tartinait, et partirait sans même s'en rendre compte. Les deux revenaient au même.

Plus pour lui épargner une mort de déshydratation que par réelle envie de le tuer, elle lui avait injecté un sédatif pour le mettre dans un coma profond avant de l'étrangler. Phyro, assistant à la scène, avait juste continué :

"Un mec incapable de réfléchir au point de continuer à s'écraser sur une vitre encore et encore ne devait pas être bien vivant, de base... Mais lui, il battait réellement tous les records ! Il était pas blond pour rien, 'tain !"

L'arrivée des premiers pouvoirs Psi dans la population, en général. Apparemment, les cultes qui avaient fait leur émergence devenaient réellement influents, courtoisie de la connerie de Phyro à démocratiser la résurrection, malgré les efforts que les Gardiens et les forces de l'ordre locales déployaient. Les braquages devenaient des contrôle mentaux. Les démarchage à domicile devenaient des intrusions oniriques. La guerre devenait une affaire d'illogisme.

Le monde partait tellement en vrille... Phyro, qui se retenait de base pour passer le moins de temps possible à nettoyer ses éruptions se voyait désormais envoyé en mission pour nettoyer celles des autres. Elle-même était désormais totalement en accord et parfaitement sereine en cas d'intervention incluant du bordel inconcevable et ésotérique.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:28 pm
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Le commandant aussi, lors de ses briefings :

"Ok, alors merci à tous d'être venus pour ce briefing sur les coups de deux heures du matin..."

"On avait le choix, commandant ? Non parce-que sinon je rentre dormir, hein ?" "Héhéhé..."

"King, la ferme. J'vais faire vite : Y'a une espèce de bombe de chair qui a explosé dans un centre d'accueil pour sans-abri, et, heu... Y'a des... Putain... Il va FORCÉMENT rebondir... Y'a des sortes de zombies qui en sont sortis..."

Phyro, tout souriant, avait forcément rebondi :

"Comme dans Zombie ?"

"...alors déjà c'est Dawn of the Dead, connard, et ensuite tu vas me faire le mess toute la semaine pour m'avoir donné raison. Et non, comme dans 28 jours plus tard. Alors voila les détails..."

Une zombification, causée par une explosion (ayant transformé un centre d'abri d'hiver en grosse masse informe de chair) d'une bio-arme cancérisant puissance sept les gens. Augmentant leur agressivité. Nécrosant leur système nerveux. Se reproduisant dans les moindres parties de la victime en cancérisant leur organisme, jusqu'à ce que le malheureux ne soit plus qu'un tas humanoïde nécrosé et privé d'organes, mais toujours vivant et dangereux.

"Alors les keufs font de leur mieux, hein, mais ils se font évidemment imploser, alors comme vous êtes les plus solides mentalement, et que les deux tourteraux savent se démerder mieux que la moyenne avec des armes blanches, c'est vous qu'on envoie. Les Seekers sont déjà partis boucler la ville. Vous vous chargez de vous démerder pour faire sortir un maximum de gens en vie, et bonne chance !"

Phyro avait tenté. Il avait vraiment tenté de sauver le plus de gens. Et avait sauté prendre l'attention d'un groupe pour sauver quelqu'un coincé sur un toit. Le groupe s'était changé en foule, et, malgré une grande performance avec une tronçonneuse ayant pris la place de son bras mécanique, il avait réussi à se prendre les pieds dans un plot de circulation piétiné.

Idiot. Elle allait le récupérer chez les Seekers, dans un Vat-Cloning.

Quoique. Il allait d'abord resté coincé dans son cadavre infecté. Elle allait devoir le chercher pendant des jours. Voire plus. Il allait errer, coincé dans son propre corps. Il aurait l'impression que ça ne finirait jamais... Peut-être même qu'ils n'arriveraient pas à le tuer, et qu'il resterait bloqué dans une parcelle de lui, microscopique, jusqu'à la fin des temps.

C'était mort. Jamais il n'avait à subir ça. C'était elle, celle qui était habituée à ce genre de traitements !

Pas lui ! Les connards qui ont répandu ce truc n'ont pas le droit !

Un profond sentiment d'injustice l'avait envahi. Une pure haine du monde l'avait habité, à ce moment précis. L'existence, c'était, pour tous, une bonne grosse dose de tourments. De la bonne grosse merde en barre !

Comprenant très bien ce qui l'attendait, et qu'elle ne sortirait pas vivante cette fois-ci, elle avait sauté sans hésiter dans le tas, déchaînant tout ce qu'elle avait pour réussir à le sortir d'une horde de bêtes enragées, frappant, déchirant, brisant autour d'elle, tout comme ils l'avaient frappée, déchirée et brisée. Et, à la fin, elle avait émergé d'un cratère, après qu'une force étrange eût broyé ses adversaires, le sol, les bâtiments comme si l'air lui-même s'était éboulé autour d'elle.

Apparemment, la plus grande bête enragée, ce n'étaient pas les zombies. C'était elle.

Miraculeusement, elle était en vie. Lui aussi. Elle comptait le tuer, et le récupérer plus tard, mais...

Elle n'avait pas réussi. Quelque-chose, au fond d'elle, l'empêchait d'enfoncer sa miséricorde dans le Gardien, qui réussissait encore, miraculeusement, à se relever, en répétant inlassablement :

"J'ai rien, j'ai rien, j'ai rien, j'ai rien, j'ai rien..."

Ses yeux trahissait absolument tout. Il était en état de choc, blanc comme un linge. Lui qui n'était jamais mort, le voila qu'il menaçait de connaître pire. Son choc lui inspirait de la peine.

A l'époque, chez les Marines, elle aurait juste haussé les épaules, noté le tout en tant que "Dégâts collatéraux" et laissé ce type à son sort. Désormais, elle s'inquiétait authentiquement pour chacun d'eux. Spécialement pour lui. Et elle n'avait pas hésité à tenter une action suicidaire pour lui. La peur de perdre son seul ami, sans doute. Un ami envahissant, lunatique, chronophage et très stressant, mais un ami quand-même.

Cet éboulement... Il était au sol, et déjà en train de lutter contre le virus. Durant toute la scène, il était en train de marmonner. Il était clairement pas en état d'imaginer un miracle du genre. C'était sa faute à elle ? Non, elle ne voulait pas être aussi désaxée que Phyro. Qui allait s'occuper d'eux deux, si elle n'était plus capable de réfléchir ? Elle ne DEVAIT PAS avoir de pouvoirs Psi.

Le regard incompréhensif de ceux qu'elle devait protéger quand elle avait ramené le Gardien agonisant. "Il faut le buter", qu'ils disaient. "Vous nous mettez tous en danger", qu'ils prétendaient.

Les "Circulez, on sait ce qu'on fait ! Laissez-nous passer et allez vous mettre à l'abri !" de ses collègues.

Les Seekers ne prétendaient pas ce genre de choses. (https://www.youtube.com/watch?v=x_5Xgc3VKRU)

"Souche : Virulente. Possibilité de désinfection complète : Nulle. Cause : Réplication hors de contrôle. Schéma mental envoyé."

La merde se baladait frénétiquement dans le corps entier. Nécrosant des parties, en cancérisant d'autres, revivifiant des parties nécrosées, tels plusieurs amas de bolides lancés a pleine vitesse. Le cerveau semblait tenir le choc. Les masses cancéreuses semblaient s'arrêter avant de l'atteindre, et disparaître, comme ça.

"Possibilité d'action... Oui. Possibilité. Perspectives, bénéfices possibles. Adaptation."

Qui allait être le plus fort ? Un virus d'une implacable réalité, ou le déni très poussé du Gardien ?

Ni l'un, ni l'autre. Les Seekers ont coupé la poire en deux.

"J'suis vivaaant ?"

Un grand moment de joie, pour elle. Elle avait assisté à toute l'opération, bien que n'y comprenant pas grand-chose, a part que ce n'était pas aussi facile que ce que A-1 essayait de faire croire.

Soulagée, elle s'était jeté sur lui en hurlant, soulagée :

"Oui, t'es vivant !"

Puis avait repris un minimum de composition et s'était contenté de reprendre, faussement sérieuse :

"Bien sûr que t'es vivant ! Tout est fini, rendors-toi !"

"Contamination en cas de contact : Nulle. Vecteurs : Éliminés. Possibilité de guérison totale, impossible. Effets secondaires en cas de répression : Nombreux. Possibilité annexe : Moins dangereuse. Symbiose. Augmentation."

Il avait mis un moment avant de se décider, et, finalement, après avoir pesé "Au talent" le pour et le contre, avait pris la seconde option d'un simple mais précis :

"You only die once... Allez, bourre les changements."

"Difficulté : Insignifiante..."

La merde était stabilisée. Son génome, trop encré dans le corps du Gardien, avait été altéré pour symbioser et limiter sa cancérisation. La nécrose avait été remplacée par un système de défense en cas de décès. Les parties nécrosées se réactivaient en urgence pour tenir une fonction de relais en cas de mort. Le phénomène de nécrose cérébrale avait été réglé par par un déplacement des cellules cérébrales à travers le corps entier. Sa boîte crânienne, désormais vide, avait été réhabilitée en tant qu'espace de stockage d'un foie désormais surboosté et surmodifié pour être capable de mixer bien plus que de la bile.

Elle n'avait pas bien compris le passage sur les terminaisons auditives et oculaires, mais apparemment c'était devenu du sans-fil. La cancérisation constante avait remplacé ses nerfs par du sans-fil.

Puis tant qu'a faire il avait rajouté un harpon au niveau de sa gorge et une seconde mâchoire logée à la même enseigne que son nouvel entrepôt de produits chimiques.

Il était désormais capable de vivre sans sa tête, dans le principe. Il était aussi capable de vivre tout court en étant mort.

Et toujours tant qu'a faire, il avait commencé à expérimenter sur sa capacité à cancériser de manière fulgurante tout en utilisant sa capacité de déni flagrant.

Un bras qui se change en lame osseuse ou en canon à bile. Un cou qui s'allonge au delà de toutes mesure. Un torse qui se change en gueule béante. Une queue osseuse, pour pouvoir tenir avec elle au Bond Décisif. Un bras mécanique dépassé par les événements.

Ou, bêtement, l'abandon de sa forme humaine au profit d'une immense masse de chair et d'os informe pouvant prendre toutes les formes imaginables.

Mais il préférait toujours garder sa forme de base.

Toujours plus d'ennuis. En plus de ses problèmes constants : Sa faim latente. Il devenait dangereux, quand il refusait de manger. Réellement dangereux. Il voulait manger constamment. Toujours plus.

L'inquiétude. Devoir se demander "Je suis comme ça, également, pendant le printemps ?" quand elle le voyait la regarder bizarrement avec des crampes d'estomac. L'effort monumental qu'il faisait pour ne bouffer personne. Le doute qui s'installait. Pourquoi prenait-il autant sur lui ?

Même elle ne prenait plus autant sur elle dans ce genre de cas.

Merci la parabole, il n'avait pas attendu que ça empire au point d'entreprendre de lui arracher la tête pour chercher une solution.

Trop de réplication. Pas assez de temps pour synthétiser des nouvelles cellules. Il devait désormais en emprunter aux autres. Étant soucieux de la vie d'autrui, l'aide des Seekers avait été requise : L'invention des melons pulmonaires. En plus des Null, il devait désormais prendre de la viande humaine poussée en ruche ressemblant à des poumons. Toujours plus d'ennuis.

Les années passaient et se ressemblaient. Avec les ennuis, les bons moments. Ceux qui valaient le coup d'endurer les problèmes. Ses anniversaires. Les tête à tête. La saison de la chasse. Elle avait appris à adorer cette saison. Elle y allait... Et se démerdait pour se faire flairer par les chiens de chasse, et ne s'arrêtait que quand elle finissait en haut d'un arbre, riant comme une démente tandis que les chasseurs comprenaient enfin quel sorte de monstre invisible ils venaient de ferrer, ou que quand elle finissait debout et les chasseurs eux-mêmes au sol, sous liens. Dans les deux cas, l'adrénaline étant retombée, elle déclarait systématiquement "Il est bon d'inverser les rôles, de temps en temps, ja ?". C'était devenu, peu a peu, un jeu, dans sa région. Certains venaient avec du matériel lambda. D'autres venaient avec plus d'équipement qu'une armée entière, partis chasser la bête du Gévaudan. Longbow, lui, venait avec son arc, sa patience, et des potes à lui. C'était pas du jeu, lui il la connaissait. Mais bon, ça n'aurait pas été de la chasse, si la proie avait eue une chance, ja ? Les tournois d'Airsoft, quand elle pouvait y participer. Le même concept, mais en plus assumé. Les passages au restaurant, le temps de profiter d'un moment de calme pour faire le bilan du mois avec Phyro et planifier le suivant.

"Oh, championne ! Tu devineras jamais ce que ce vaisseau scientifique avait comme coordonnées ! C'est un jour merveilleux ! Putain, c'est le plus beau jour de notre vie !"

L'aller "simple" sur sa planète natale. Sa joie d'y retourner. Une grande histoire...

Sa déception quand les siens avaient tenté de mettre Phyro en arène. Elle les comprenait. Eux aussi avaient changés. Eux aussi ne supportaient pas les peaux-roses. Leur monde avait changé. Les tribus fuyaient désormais les nouveaux prédateurs. Ils avaient appris le camouflage militaire. L'art de la guérilla. Les attaques furtives.

Les pariahs, eux, n'avaient rien appris, a part "chasser le sanguinaar pour le trophée et le sport".

Phyro comptait mettre un terme à tout ça. La planète étant petite, ça n'allait pas prendre si longtemps. Les siens savaient se battre, et étaient plus unis et volontaires que les humains.

Ca avait marché. Trop bien. Voyant la planète compromise et commençant à devenir dangereuse, ils ont accompli un ultime acte de gaminerie. Ils l'ont propulsée dans son soleil.

Sa désillusion de la quitter. De le voir disparaître comme un insignifiant souvenir. C'était... La faute de personne. En réalité. Phyro avait été le plus rapide possible. Il avait éteint le réacteur au bout de 5 secondes d'activité. C'était pas la faute des siens, les pariahs devaient être virés de chez elle.

Une nouvelle fois, une cellule pour son départ. Pour de faux, cette fois.

Elle espérait, en tout cas... Au fond d'elle, le fantôme de cette cellule ne s'était jamais vraiment effacé. Les cauchemars continuaient. Ses crises de paniques, juste remplacés par des crises d'angoisse, d'où elle restait encore un peu lucide. Phyro avait du mal à expliquer ça aux siens. Ils ne comprenaient pas.

Pourquoi ils ne comprenaient pas ?

Ils n'aimaient pas la voir se battre. Ils la trouvaient trop... Violente. Agressive. Destructrice.

Un voyage galactique. Toujours plus de découvertes, toujours plus de pariahs. Toujours plus de violence. Toujours plus d'ennuis.

Les siens commençant à l'éviter. A la traiter de bête enragée. A lui dire qu'elle ne valait peut-être pas mieux qu'une carapace noire.

"Mais... Pourquoi ?"

Le maître de l'école du Bond Décisif avait toujours la même réponse, qu'elle ne comprenait pas :

"Ca ne servirait à rien, de vous l'expliquer. Un jour, vous comprendrez l'évidence même. Mais, pour l'instant... Vous n'avez vraiment pas eue le temps de comprendre d'où vous venez. Réflechissez. La survie n'est pas qu'une question de destruction."

Quoi d'autre, alors ? L'empire n'allait pas se détruire tout seul, et elle était là pour ça ! Elle savait très bien, d'où elle venait ! D'une cellule froide, et elle refusait d'y retourner !

Et pourtant, sans qu'elle comprenne pourquoi, sa réputation avait pris un sévère tournant chez les siens, mois après mois, durant les cinq années dans ce vaisseau horriblement lent, en route vers la Terre.

Lorsqu'ils étaient arrivés, ils s'étaient tous rassemblés en la voyant partir.

...pour la mettre en garde :

"Si nous vous recroisons, sachez que nous serons prêts à nous battre jusqu'à la mort pour la survie et celles des nôtres. Ne l'oubliez pas."

Ca avait ressemblé à une menace, plus qu'un conseil. Puis, la laissant sidérée et Phyro exaspéré, ils étaient partis, eux, et tout l'équipage de futurs Rebelles avec eux.

Ils ne lui avaient même pas proposé de rester. Ils l'avaient tout simplement rejetée. Elle était retournée chez elle, pour voir son monde détruit, et les siens la rejeter.

Elle ne comprenait pas. Si. Elle comprenait qu'elle était désormais trop "Parienne" pour eux. C'était forcément de leur faute...

Son retour au point zéro, sur Terre. Son rêve changé en obsession. "Retourner dans son monde", changé en "Sonner la fin de leur monde".

Les efforts de Phyro pour la raisonner. (https://www.youtube.com/watch?v=iCHLIYhQ3cE) Même pour lui, son obsession et sa violence commençait à aller bien trop loin.

"Morg', on va commencer à se calmer, ou j'vais finir par devoir appeler A-1, moi ! Torturer quelqu'un en lui arrachant les bras et en les cautérisant sous ses yeux avant de commencer à lui graver le visage de son binôme sur son tibia après lui avoir ébouillanté la gueule n'est PAS quelque-chose que je peux laisser passer !"

"C'est un PUTAIN d'Aspirant, gros con ! Qu'est-ce qu'on s'en fout, si cet abruti souffre un peu, avant de finir dans l'Outremonde ? Ca va durer 5 heures, pour lui, le temps que je finisse de calibrer mon système électrique ! Ensuite, il aura toute l'éternité devant lui, pour s'en remettre !"

Le Gardien n'était pas résolu à la laisser tranquille. Cet insecte était frustrant au possible :

"Hmpf. Je peux pas te laisser faire ça. Je peux pas non plus t'empêcher de faire ça. Par contre... Je vais rester, cette fois. Je veux voir jusqu'où tu peux aller !"

Elle était enragée. Même LUI ne la comprenait pas ! Elle avait grogné :

"Tu me mets au défi, insecte ?"

Il semblait particulièrement remonté. Surtout lorsqu'il déclara :

"Oh, tu vas comprendre où je veux en venir plus vite que prévu..."

Elle n'en avait rien a foutre. Si il n'avait pas l'intention de l'en empêcher autrement qu'en tentant de la dissuader, alors soit ! Elle allait retourner à son travail ! Utilisant la paume de sa main, elle broya une côte au type. Celui-ci hurla.

"Celle-là, c'est pour m'avoir réveillée à une heure du matin..."

Une deuxième. Il hurlait de plus belle.

"Celle-là, c'est pour avoir enfumé un immeuble entier a la neurotoxine..."

Tout en chantonnant, elle ramassa un couteau. Et, tandis qu'elle s'approchait de l'oeil du type, elle vit qu'il ne regardait pas dans sa direction.

"Et ça c'est pour- Mais qu'est-ce qu'il branle..."

Elle reposa son couteau, et, sans prévenir, en profita pour perforer son autre jambe avec un javelot, histoire de re-capter son attention. Le type commença à paniquer. C'était bon signe...

"Et ça c'est pour ne pas me regarder..."

Elle revint à l'idée de lui supprimer son oeil.

"Et ça c'est pour graver cette image de moi dans ta mémoire !"

IL REGARDAIT TOUJOURS DERRIÈRE ELLE !

"PUTAIN, MAIS C'EST QUOI, TON PROBLÈME ?"

Peut-être que lui péter bruyamment la jambe était la réponse à son problème !

Ce fût en entendant une fracture de trop qu'elle comprit que quelque-chose n'allait pas.

C'est en se retournant vers l'origine du bruit, tisonnier en main, qu'elle comprit ce que Phyro avait voulu dire par "Voir jusqu'où elle pouvait aller".

Ce connard avait à côté de lui une poupée, tombée et en rigidité au sol, que l'aspirant portait sur lui, au moment où elle l'avait maîtrisée. Elle avait cramé une partie de l'objet devant lui, à sa plus grande lamentation.

L'objet était a moitié brûlé au niveau du visage. Ses deux bras manquaient à l'appel. Deux trous s'étaient formés au niveau des côtes, et un au niveau de la jambe droite, qui était arrachée, sauf pour un morceau de tissu qui le raccordait encore au reste. La jambe gauche était ouverte en entier.

Ainsi que Phyro lui-même.

Elle vérifia le tout. Prit son couteau et ouvrit la joue de l'Aspirant.

La poupée eût une balafre. Phyro également. Elle hurla :

"CA NE CHANGERA RIEN, CHATON ! QUE TU LE VEUILLES OU NON, JE SAIS QUE TU NE MOURRAS PAS ! J'EN AI RIEN A FOUTRE !"

Crever son oeil. Enfin. Il ne restait donc plus que le mécanique au Gardien. Il devait détester avoir une vision mécanique. Ca devait être horriblement douloureux...

"IL IRA CREVER AVEC SES CAMARADES, QUAND JE L'AURAI DÉCIDÉ ! ET PAS TOI !"

Lui arracher le nez à la pince. Le sang partait dans toute la pièce. Phyro devait ressentir un horrible afflux d'air.

"PUTAIIIN ! POURQUOI TU ME FAIS CE COUP-LA ? POURQUOI TU ME FAIS CA A MOI ?"

Elle commençait à approcher une batterie de voiture. Le tout allait passer bien crème, et permettre de s'amuser encore un peu tandis qu'elle essayait de trouver comment continuer à découper le type tout en le laissant en vie. Ca allait prendre des heures ! Ca allait durer encore un long moment, pour lui ! C'était une pure, douce et juste vengeance ! Extatique, elle alluma le tout au doux son de :

"Allez, c'est qu'un dur moment à passer ! Y'en a pour huit heures de jus, là-dedans !"

Huit heures ! Ca allait être soulageant. En reculant pour admirer l'expression de sa victime, elle glissa sur une flaque de sang.

Elle en avait presque oublié le Gardien.

Et elle trébucha en se prenant les pieds dans le Gardien.

Et se redressa à quatre pattes, et, accourant vers lui, vérifia son état au cri de :

"Merde, t'es pas blessé ?"

Il tenta de répondre un truc. Son nez, manquant à l'appel, et sa joue ouverte rendaient difficile la sortie d'une phrase.

Elle le retourna pour mieux constater son état.

Sa vision lui fit l'effet d'une douche glacée. Elle venait de comprendre quelque-chose, soudainement.

Elle venait, en dépeçant ce type, de dépecer Phyro également.

Et elle n'en avait entre rien et rien à faire. Lui aurait venue l'idée de l'enjamber, continuer son travail, et ressortir en laissant les deux au sol, elle n'aurait pas eue une once de remords.

L'oeil mécanique du Gardien ne pouvait pas donner d'expression. Sa tête ravagée non plus. Elle se contentait d'imaginer tous les scénarios possibles. Tout ce qu'il avait pu penser, entre temps.

Et, ce qui revenait le plus souvent, c'était la conclusion suivante :

"Je suis devenue un monstre..."

La tête de l'ami avec qui elle avait passée autant d'années indiquait, pour l'enfoncer encore plus, qu'il n'était pas rassuré par sa conclusion personnelle pour autant. Il doutait encore de sa capacité à raisonner par elle-même, et ça elle pouvait très bien l'imaginer. Il ne savait toujours pas comment elle allait réagir...

Non.

Non, elle n'allait pas se faire avoir.

C'était dur de faire ce choix. Une partie d'elle lui hurlait qu'elle faisait une immense connerie.

Mais non.

Non.

Elle allait le ramasser. Et aller directement à la ruche.

Merde, comment éviter les Gardiens en faction ? Ils allaient vouloir la trucider, pour ça... Et elle l'aurait mérité...

Un pan du mur répondit à sa question, s'effondrant et dévoilant la gueule d'un immense lombric blindé. Apparemment, même dans ces conditions, Phyro refusait de lui faire une crasse.

Au lieu de se faire ouvrir par les Gardiens et les Seekers, elle allait uniquement se faire démonter par A-1.

Il allait être furieux. Elle n'allait probablement pas ressortir de là avant un moment.

Emportant les deux victimes et un sac de membres, elle s'engouffra dans le lombric.

Il ne lui avait pas parlé de la soirée. Il ne lui avait pas parlé le lendemain, ni le surlendemain, ni de toute la semaine.

Ni lui, ni A-1.

"Allez, tu vas pas me faire ce coup-là, ja ? Parle-moi, me fais pas la gueule ! Tu vas pas me faire ce coup là ?"

Quelque-chose clochait. Devant l'absence de réponse de son ami, elle avait juste senti le monde s'écrouler sous ses pieds et s'était vue sortir un autre timide :

"...ja ?"

...ça n'avait pas marché. Il était juste parti, pendant qu'elle était restée là, sidérée. Il ne lui avait jamais fait ce coup-là.

Ca faisait deux jours, qu'il ne lui avait pas adressée la parole. Ca commençait à l'énerver :

"Si tu veux pas me parler, on va être deux à ce jeu ! Et je te jure que je vais réellement m'énerver ! J'ai besoin de quelqu'un de bavard, moi !"

...ça n'avait pas non plus marché. Il s'était contenté de la fixer d'un air déçu.

Ca faisait bientôt une semaine. Elle n'arrivait pas à lui faire la gueule aussi longtemps qu'il en était capable. Elle tenta une concession :

"Allez s'teuplé, parle-moi ! C'est plus drôle ! J'ai compris, je recommencerai plus, promis ! On peut faire comme si il ne s'était rien passé ! Je serai tranquille, je te jure ! PARLE-MOI JUSTE !"

Nada. Il affichait une tête peinée, mais se refusait toujours à parler. Elle le voyait, qu'il ne faisait pas ça par jeu. Mais il voulait lui dire quoi, au fond ?

Ca faisait une semaine. Toujours autant muet. Elle n'arrivait pas à comprendre. Elle détestait son espèce, incapable de vite comprendre les choses.

Il était venu, en posant une main sur son épaule, pendant qu'elle était en train de sangloter, la tête dans ses bras, sur une des tables du mess. Elle se retourna vers lui.

Il compatissait.

Mais il refusait toujours de parler. Elle retourna à son activité précédente, d'autant plus dévastée d'être incapable d'être intelligente. Un putain d'animal...

Une semaine et deux jours. Elle était sûre d'avoir perdu son seul ami pour de bon. Elle ne savait plus quoi faire... Elle se contentait de l'esquiver, dans les couloirs. Elle n'osait pas le regarder quand il passait. Elle avait l'impression d'être insignifiante.

Une semaine et demie.

"Phyro, écoute-moi une seconde..."

Il avait tourné la tête. Toujours silencieux.

"Je suis stupide. Tu vas écouter. Tu as toujours écouté. Moi, les autres, et même ce type... Je..."

C'était dur, pour elle, de ravaler sa fierté. Encore plus dur de comprendre ce qui n'allait pas. Mais bon, elle n'en était plus là, actuellement :

"Je suis désolée. J'ai agi comme le dernier des painmasters. Moi en première, j'aurais dû savoir ce que c'était, de tourmenter quelqu'un comme ça. Mais pire encore... J'aurais dû comprendre. Ou au moins essayer de comprendre. Je suis sincèrement désolée..."

Il ne parlait toujours pas, mais elle voyait quelque-chose, dans son oeil. Elle insista :

"Je te jure que je suis désolée ! Je comprends, maintenant, pourquoi tu n'as jamais voulu tabasser personne gratuitement ! Je comprends tellement ! J'arrive plus à dormir, la nuit, en repensant à ce que j'ai fait ! Je peux pas supporter l'idée d'avoir fait la même chose que j'ai subie quand j'étais gamine ! Regarde-toi ! T'es dans un état pire que moi ! POURQUOI TU T'INFLIGES CA ? PARLE-MOI ! PITIÉ ! PARLE-MOI ! J'EN PEUX PLUS, DE TOUT CA ! POURQUOI TU ME FAIS CA ? JE COMPRENDS PAS ! JE TE JURE QUE J'ESSAIE DE TOUTES MES FORCES DE COM-"

Elle n'avait pas réussi à finir sa phrase : Elle n'en pouvait plus, et le mot était faible ! Elle était en train de lutter pour ne pas fondre en larmes, et il ne parlait toujours pas ! Elle regrettait ! Elle regrettait sincèrement ! Il lui fallait quoi de plus ? Elle ne pouvait RIEN regretter de plus ! Elle allait finir par exploser si-

"...moi aussi, je suis éternellement désolé. Mais, là, t'as prouvé qu'au fond, tu valais toujours le coup. Je t'ai pas en amie parce-que... Parce-que... Je t'ai en amie parce-que t'as toujours su réfléchir pour deux. Mieux, t'as toujours su te mettre à la place des autres, et comprendre les gens autour de toi. Et c'est pour ça que t'as autant de succès à être taquine. Te retire pas ça stupidement. Si t'arrives plus à comprendre les gens, comment tu sauras où t'arrêter ?"

Il avait pausé, et avait lui aussi ravalé sa fierté pour confesser :

"Et... T'avais raison, une fois de plus. De nous deux, je crois que c'était moi, le plus tourmenté du lot. Ca fait depuis l'incident que j'ai pas dormi."

Elle venait de lever la tête, comme si elle assistait à un miracle : Il avait enfin parlé ! Il lui avait enfin adressé la parole, au bout des dix jours les plus longs du monde ! Et il continuait :

"Je veux bien que les gens changent. Mais, par pitié, ne change pas en pariah. Les Aspirants sont des connards, pas des insectes. Quand tu jouais avec mes nerfs ou ceux des autres, c'était par malice saine. Tu blessais pas vraiment les gens. En fait, tu comprenais les fautes de logique qui te permettait à toi de les taquiner. Tu les comprenais plus vite que n'importe quel humain. La... J'avais l'impression de me voir en surcharge. J'avais l'impression de me voir tout court, aveugle à toute émotion sans avoir à sonder. Je pouvais pas te regarder dans les yeux sans me voir moi-même. C'était pas ce que je voulais. Je voulais pas que tu me ressembles à ce point."

Il avait raison. Elle était surchargée. Et, quand bien même elle était incapable de relâcher des ondes rouges et de tripler de taille, elle en voulait au monde entier. A eux, à elle, et même à lui. Et elle n'avait même pas cherché à comprendre. Comprendre sa haine, comprendre ce type. Comprendre Phyro. Tout en le serrant, comme pour empêcher qu'un rêve ne s'en aille, elle l'avait entendu, accompagné de bruits de côtes gagnant une nouvelle couche de calcaire et de sanglots réprimés :

"Du calme, du calme. Tout est fini. Tu vas apprendre à comprendre les gens, au lieu de les détester. Ce type... Sa poupée... C'était celle de sa soeur. Il l'a perdue pendant un raid des flics, et sa mère a toujours refusée de la faire ressusciter. C'était pas pour les pariahs, qu'il a rejoint les aspirants. Il a fait comme toi : Il a rejoint les aspirants précisément CONTRE les flics. T'as pas rejoint les Gardiens pour les Gardiens, a la base, et moi non plus..."

C'était vrai. Elle avait rejoint les Gardiens pour avoir un semblant de liberté, une fois dans sa vie. Pendant qu'elle réfléchissait, Phyro, visiblement stressé, enchaînait déjà :

"...dis, j'peux dormir avec t- j'peux dormir chez toi ? Dix jours tout seul, c'est long..."

"Mais bien sûr, chaton ! Juste pour cette fois, alors. Je ne voudrais pas que ça devienne trop envahissant..."

Aha. "Juste pour cette fois". Et elle avait crue qu'elle tiendrait parole ! Au bout de presque 30 ans à se connaître, elle avait cru qu'elle allait le garder chez elle "Juste pour cette fois" !

La semaine suivante elle l'avait déjà "forcé" à emménager, et il avait déboulé avec ses affaires emballés le soir-même !

Elle soufflait du nez, en y repensant. "Juste pour cette fois !", qu'elle avait dit ! Sans même avoir fait quoi que ce soit durant la nuit, les deux avaient tacitement refusés de se lever !

"Mh. Il est 16 heures, il faudrait peut-être penser à se lever, ja..."

"...et quitter ma bourreau préférée ? Rack, la flemme..."

Prévisible. Elle devait lui rappeler le long-terme, tout en essayant elle-même de se convaincre de faire quelque-chose de plus productif que de fixer le plafond :

"Rack ? Far'grnl'haap ?"

Elle l'avait senti s'enfoncer sous la couette (surtout dans ses côtes, en réalité) en maugréant :

"Haap'gnhr'nnh..."

C'était tentant, de suivre son exemple, mais non. A un moment il fallait devenir sérieux et volontaires ! Y'avait pas qu'eux, dans la vie !

"...rack ! Haap'yarp ! MRRR'ayaap !"

Après un grognement d'exaspération, il avait fini par concéder en se levant :

"...haap'yarp, ja. Ayaap'raarg... Owrl'nnh'rack... Snarl..."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:29 pm
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La conversation voulait dire qu'il était très bien où il était, mais qu'elle lui avait rappelé qu'ils avaient encore un job et que les autres comptaient sur eux. La retraite, c'était pas tout de suite et ça le faisait chier !

Ca faisait combien de temps qu'ils avaient retardé l'inévitable, d'ailleurs ?

Les deux avaient un don pour ignorer l'évident pendant aussi longtemps quand ça concernait leur bien-être, c'était vraiment misérable !

Enfin, rien ne pouvait plus mal se dérouler, ja ?

Sauf une explosion et trois connards de faux infirmiers... Elle avait un problème à détecter les trahisons...

"...ravi de vous voir réveillée xéno, maintenant, faisons bref : On en a assez de vous demander gentiment vos plans d'armes, alors on va y aller franco : Où vous les lâchez, où on passe au Plan B."

Elle était belle, la mentalité terrienne ! Et maintenant, ces connards allaient la griller sur place a défaut de ne pas pouvoir obtenir les armes qu'ils désiraient ! Elle était plus persuadée que l'existence prolongée de la Venture Company, société écran des Seekers mise sous la qualification d'association humanitaire à but non-lucratif, distribuant nourriture à volonté et soins gratuits aux quatre coins du globe avait beaucoup aidé à mettre le feu aux poudres. Elle allait vérifier :

"Heh, vous voulez pas la composition de l'antidote universel ou celui de la viande en serre ? Ni la terraformation ? Vous savez, des choses utiles et productives. Vous êtes braqués sur les gros flingues, ja ?"

"Il se trouve que contrairement à vous, terroriste, nous sommes soucieux de ne pas démolir anarchiquement les lois du marché en mettant les agriculteurs et les médecins sur la paille ! Maintenant, on va faire simple : Si dans trois phrases vous n'avez pas craché le morceau, les phrases suivantes seront ponctuées de décharges, c'est bien clair ?"

Elle avait un plan, dans sa mâchoire. Une capsule contenue dans sa molaire, permettant de se surcharger en adrénaline et provoquant une surcroissance temporaire de sa densité musculaire. Dans trois phrases, elle allait se lever de sa chaise, peu importe les liens, et exploser proprement le connard en costume trois-pièces devant elle.

"3..."

"...pourquoi moi et pas... Disons... Un Gardien des labos de rétro-ingénierie ?"

"Parce-que vous, c'est beaucoup, beaucoup plus simple de vous faire passer pour une criminelle de guerre. On passe à 2..."

"Vous savez que Phyro va mal le prendre, ja ?"

"Aha, nan mais écoutez-moi cette princesse en péril, les gars ! Sérieusement, il n'osera jamais déclarer la guerre à l'OTAN pour si peu. Il ne peut pas être aussi con. 1..."

Maintenant, on allait rire...

"Les armes, donc. Écoutez, quitte à vous aider à préparer une invasion... Autant commencer par les armes chimiques, telles que- Hu ?"

"...qu'est-ce que c'était que ce bruit, xéno ?"

C'était quoi, encore, ce hurlement titanesque ? Un cachalot agonisant ?

"I
SEE THE WEIGHT OF HOLLOW DEATH
RESIDING IN YOU
TAKE NOW YOUR FINAL BREATH
EXPEL THE TRUUUTH..."
(https://www.youtube.com/watch?v=YhtwUk3QagQ)

L'arrivée d'un Phyro, dément comme elle ne l'avais jamais vu. Il n'aimait pas qu'on essaie de la toucher de base, mais qu'on tente un coup pareil, il l'avait très, très mal pris, apparemment. TROP mal pris. Sa réalisation quand elle avait réellement, et parfaitement compris à quel point il aurait été loin pour elle. Bien, BIEN plus que ce qu'elle avait réalisé sur le Colony Ship.

"Oh putain. Oh putain ! Grillez-là sur pla- COMMENT ELLE S'AH NON ! NON !!!"

"Ohoho, toi et ta chaise de merde, on va discuter un petit moment, et là j'ai le droit..."

"I MOURN YOUR BLINDLESS
I DIE ALONG
AND SWALLOW DARKNESS
IN MISERY IS WHERE I BELOOONG !"


La suite appartient à l'histoire...

La guerre mondiale. (https://www.youtube.com/watch?v=WBOD8qeCBuc) L'article 5 du code de l'OTAN. Quand les USA étaient venus la "Réquisitionner" et que les Gardiens s'étaient vus décrétés "Organisation terroriste". Tout leur travail, appelé directement "du terrorisme". Terroriser qui ?

Le ballet de bombes nucléaires tentant désespérément d'endiguer un flot de Seekers qui se déversaient sur l'Amérique. Toujours plus de victimes, toujours plus de haine.

Les justifications médiatiques. "Stopper l'invasion planétaire des Seekers", "Mettre un terme au projet de nouvel ordre mondial" et toutes ces conneries, pendant que les vraies alertes des organismes d'astrologie se faisaient liquider la gueule. La réelle invasion arrivait, elle, et arrivait à grands pas. Et toute la planète s'en foutait. Faisait de son mieux pour s'en foutre.

L'arrivée des réelles troupes de combat Pariah en plein milieu de cette guerre. La première fois qu'elle entendit "JE SUIS INVICTUS ! CONQUÉRANT DE MILIERS DE MONDES !". Un abruti, un pantin au service d'Ozgär. Mais un abruti qui s'adaptait bien, d'un point de vue stratégique. Trop bien.

L'aveu d'échec des Gardiens : Unifier et sauver la planète ? Non, partons en guerre mondiale pour calmer une ONU dans le déni le plus total. Toujours plus de guerre. Sur trois fronts.

La bataille de la péninsule ibérique. Opposant en chacun pour soi : Les Gardiens, composés d'un groupe réduit mais hétéroclite d'outremondiens, Seekers et réels Gardiens humains, les USA, l'Europe, les Aspirants, les Cultistes du Vide, et des Aryani.

Les Aryani. Sombres ordures qu'ils étaient... Les plus grands loyalistes de l'empire. Leur loyauté ne leur vaudra que d'être tués en dernier, si ils venaient à conquérir la galaxie !

La capture de Phyro lors d'une sortie spatiale. Une bête erreur quand il a franchi par erreur une distorsion de fuite d'un cuirassé à bord d'un chasseur tout con. Elle savait qu'il était malavisé de le laisser conduire tout seul...

Son absence.

"Il savait ce qu'il faisait !" "Je suis désolé pour toi, mais on peut rien y faire !" "Il va s'en sortir. Il s'en sort toujours. T'inquiète pas." "Dieu a un plan pour chacun d'entre nous !" "Essaie de l'oublier. Tu tomberas sur quelqu'un comme lui, sûrement en moins instable." "Il te retenait, tu vas pouvoir vivre ta vie, maintenant !" "Veuillez faire preuve de discipline ! La mort fait partie de ce corps de métier ! Agissez comme une Gardienne ! C'est ce qu'il aurait voulu !"

Tant d'incompréhension. Des monstres, tous. Pariah, humains.

"C'est ce qu'il aurait voulu, ja ?"

Ses efforts pour le retrouver. Aucune piste. Malth, sans-doute. Elle ne s'en sentait pas capable...

Son retour, quand, s'étant décidée à partir à sa poursuite, elle l'avait retrouvé en plein territoire frontalier de l'empire, à gérer une pauvre corvette composé d'un équipage hétéroclite de résistants retrouvés sur la route. Il était revenu avec une jarre d'âme. Il voulait absolument la laisser aux mains des Seekers. Leur rentrée sur Terre se fit avec le départ des nouveaux membres des Rebelles.

D'autres marquées au fer, comme elle. Des blagues, des histoires, un moment pour ressasser le passé !

"...et quand je me suis réveillée, je me suis rendue compte qu'ils avaient oubliés de me détacher et que je chiais du sang à cause de ce qu'ils avaient décidés d'utiliser !"

"Hah ! Pas mal ! Moi j'me rappelle encore de leurs têtes quand une Aryani m'a lâchée une abomination composée d'un immense- Enfin ton charmant copain est arrivé sur ces entrefaits et a ouvert en deux la bestiole avant que mon volume ne double ! T'aurais vu la tête de la dame quand il lui à dit "Salut, on va parler de l'Asie, maintenant !"..."

"Je t'ai raconté quand ils m'ont forcée à travailler une autre 04 sous contrainte d'un collier à lames qu'il lui avaient installé ? Je me rappelle encore de son regard paniqué et de sa respiration inconsistante ! Elle devait être nouvelle !"

"T'étais sereine, toi ?"

"Mh, plus qu'elle. Au moins, je savais que je lui épargnais un déchaînement de frustration généralisé des spectateurs, peu importe l'état dans laquelle je la relâchais. J'ai même fait un geste : Je l'ai étranglée, pour qu'elle ne ressente plus trop la douleur..."

"...mh, c'est astucieux. Dis, le collier : pourquoi lui mettre sur elle et pas toi ?"

"Oh, simple ! Si moi je ne la faisais pas souffrir selon mes conditions, ils allaient s'y mettre selon les leurs, et j'aurais été forcée de regarder, voire même de participer également, mais pas du bon côté ! C'est un dilemme classique, je suis surprise que tu ne l'aies pas subi !"

Phyro prenait systématiquement le premier prétexte pour fuir, et détestait raconter ses anecdotes. Quand il y était obligé, il sautait un maximum de détails et se contentait d'édulcorer le tout à outrance, ou juste lâcher la vidéo de la scène, pour qu'elle parle pour lui.

En général, le Gardien avait très mal vécu Malth. Les Pariahs lui avaient imprimés au fer le symbole de l'empire en travers de la gueule, et, apparemment, retiré une majeure partie de sa peau, tout en implantant une grande quantité de ligatures nerveuses. Et avaient tentés de le posséder, seulement pour retrouver leurs candidats mentalement morts. Trop instable.

Il avait aussi fait la connaissance des méthodes d'Ozgär, et en avait discuté longtemps avec elle. Elle avait de la peine de savoir qu'il avait pris ce qu'elle avait pris, mais d'un côté, elle était contente de savoir qu'il avait quelque-chose de plus en commun avec elle. Comme elle avait été la première femelle à se faire parasiter, il avait été le premier mâle de tout l'empire pariah à se prendre un marquage. C'était désormais, à leurs yeux, A-187-05-62.

Ils avaient mis 62 parce qu'ils n'avaient aucune réelle idée de son véritable âge. Il refusait de le dire, et les terriens n'en avaient aucune putain d'idée. Lui aussi, son marquage était erroné.

Par contre, il était en mauvais état tout du long. Son système physique était tellement endommagé que sa goulification avait repris le dessus. Il toussait constamment, vomissait le surplus de virus environ toutes les heures, et mangeait environ trois Pariah entiers par jour. C'est ce qui lui avait permis de fuir l'arène du dernier regard, d'ailleurs.

"Ok, je suis peut-être pas totalement franc. Alors en fait..."

Il avait croisé une sanguinaar dans l'arène, s'était souvenu entre deux délires sous drogue de sa vie, décidé de s'enfuir, changé un type en son cadavre, et attendu patiemment que la chasse au fugitif se calme avant d'aller chercher son armure et se tailler en cargo, le tout en plein milieu de Malth.

"Je t'en aurai transmatièré un autre, putain d'inconscient ! T'as failli foutre toute ton évasion en l'air !"

Il avait baissé les yeux en réalisant enfin la connerie qu'il avait failli réaliser. Elle avait insisté pour savoir :

"Elle était où, ton armure ?"

"Heu... Chez l'empereur ?", avait-il ajouté, penaud.

Elle avait hésité entre le frapper ou le serrer dans ses bras, alors elle avait fait un compromis en lui faisant une étreinte a la limite de lui concasser le dos. Il avait infiltré le palais rien que pour récupérer son armure et son couteau ! En oubliant totalement que ce serait l'endroit le plus gardé de la galaxie ! Un coup de chance pour lui, les pariahs étaient tellement sûrs qu'il était en train de fuir qu'ils avaient battus la totalité de l'espace de l'empire, sauf le palais lui-même !

Il lui avait fait tellement peur...

Mais c'était fini. Il lui avait prouvé qu'il pouvait s'évader de Malth rien qu'en se rappelant d'elle. Du jamais vu.

Ca avait dû être une pure galère, pour lui. Les insectes avaient des pauses, pour être un minimum présentables quand un Marine un peu nerveux posait les yeux sur elles.

Lui par contre, il n'avait presque aucune utilité de ce point-là. Pire : Les rares qui ont dû essayer avaient dû le traumatiser encore plus !

Enfin bon, c'était du passé, maintenant !

Elle était contente !

Une nouvelle lueur de futur radieux.

La fin de la guerre ! Les premières lueurs d'espoir depuis plus de 120 ans de vie ! Un siècle à s'être battue pour ce résultat.

"Je vous le dis avec honnêteté, sans vous deux, nous n'aurions jamais pu arriver à ce résultat. Vous aurez les honneurs dans l'histoire..."

Elle allait enfin pouvoir vivre en paix ! Un miracle !

...pourquoi elle se sentait aussi mal, dans ce cas ?

"...ce qui m'attriste encore plus de devoir vous annoncer qu'en réalité, la trêve a été signée avec vous en guise d'otage. Sincèrement, je suis désolé pour le GHB dans votre café. Mais moi aussi, je veux survivre. Je suis sûr que vous le comprenez."

QUOI ? Oh le fils de pute ! Il avait réellement osé ? Comment avaient-ils pu oser ?

Elle aurait dû le voir venir. Dans un accès de colère, sans même chercher à comprendre, elle avait sauté sur lui et-

Non, en réalité elle s'était effondrée en tentant de se lever de sa chaise.

Les trahisons et elle, c'était vraiment quelque-chose. La prochaine fois, elle allait penser à se faire implanter un vomitif à la Phyro dans l'autre molaire...

Vaincue sans même se battre, humiliée au delà de toute mesure, elle l'avait instantanément compris : Sa loyauté lui avait valu de se faire tuer en dernière, ja ?

"Me regardez pas comme ça, ça m'emmerde de vous voir comme ça, sincèrement. Merde, rien que pour ce regard, je commencerais presque à avoir des remords si j'étais pas noyé sous les preuves que c'est la meilleure solution pour le plus grand nombre. Je vais bientôt vous laisser seule, je vois bien que je fais tâche, dans cette négociation. Les ambassadeurs viendront bientôt pour vous, et je vois que vous avez des appels à passer. Si seulement vous aviez pu le contacter une dernière fois... Dommage qu'il soit en train de s'expliquer quand à "sa" demande de nucléarisation de Dubaï. Qui aurait crû que le parangon de la tolérance fût, en réalité, un vigilante extrémiste ? Enfin, ça, il ne le sait pas encooore- Ah, bah maintenant il le sait !"

Rassemblant le peu de ce qu'elle avait pu offrir comme force, elle avait réussi à faire fonctionner son intercom. Et avait essayé de contacter les autres. Son groupe à elle. Ceux qu'elle connaissait dans, et en dehors de la caserne.

"Sincèrement, je trouvais aussi que tout ça allait trop loin. L'ancien Commandant-Prime aurait jamais voulu sacrifier autant, mais personnellement si je dois gagner cette guerre comme ça, alors j'aurai aucun regret. Donc, mes excuses et rien de personnel, mais avec vous en charter vers l'empire, Phyro déshonoré pour crimes de guerre et les Seekers en dernière menace très bientôt sous contrôle... Peut-être que la Terre pourra enfin retrouver la tranquillité et le bon sens dont elle disposait, auparavant. Mes condoléances. Ah, et, euh... Les Nations Unies vous remercient de votre sacrifice, et vous remettent, à vous et à Phyro, à titre posthume, la médaille de défense planétaire de l'ONU. Bon, bien, c'est pas tout ça, mais j'ai du ménage à faire dans le service."

Une fréquence. Une autre. Encore une autre. Mais personne n'était venu. Personne n'avait répondu, d'ailleurs...

Est-ce qu'ils l'avaient abandonnée ? Est-ce qu'ils allaient bien, au moins ? Pourquoi personne n'était venu ?

Un bruit de pas ! C'était des armures ! Ils avaient réalisé ! Ils allaient l'aider ! Elle ne pouvait pas-

Non. C'était bien des Marines. Des Gardes impériaux, pour être précis. Le genre qui avait assez taffé pour finir au palais et le quitter que quand... Disons... Un certain type s'évadait de l'arène ? Elle allait réellement quitter cette planète comme un fantôme, sans rien pouvoir dire à personne. Et même si Phyro réussissait à survivre, l'empire regorgeait de cachettes pour quelqu'un de déterminé à garder un secret.

Il l'avait vraiment fait ! Il l'avait réellement vendue, comme une esclave d'occasion ! Et le pire, c'est que l'ONU était d'accord !

Beholder, comment t'as pu devenir un sinistre enculé à ce point ? Comment t'as pu être Commandant-Prime, surtout ?

Elle avait vraiment passé autant d'années pour...

...finir comme ça ?

Qui allait s'occuper du capybara qui servait de mascotte aux Gardiens, désormais ? Qui allait monter les courses de la vielle en face de chez elle, maintenant ?

Mais pire : Qu'est-ce que chaton allait devenir, tout seul ?

Elle allait suivre son exemple. Un jour, elle allait s'évader, dans une marée de sang, et leur montrer, à tous...

Ils pensaient tout ça derrière eux. Les Pariahs, les humains.

Les uns comprendraient qu'elle avait changé, et qu'ils devaient la craindre bien plus qu'elle ne devrait être terrorisée. Les autres comprendraient que mettre des fantômes au placard n'efface pas magiquement ces fantômes.

Un jour, elle reviendra. Et ce jour-là, la Terre comprendra dans la douleur ce qu'était la fierté des siens.

Mais pour le moment, elle allait revenir au point de départ de sa vie. Elle allait devoir re-traverser tout ce qu'elle avait réussi à oublier.

Seule.

Elle n'avait pas le courage...

Des monstres. Humains, Pariahs. Mais surtout... (https://www.youtube.com/watch?v=A9WIqWs2Do4)

...ça allait être son anniversaire dans trois jours...

"T'as été une très, très, très mauvaise expérience, et une très, très, très vilaine esclave. Korvek est incroyablement déçu, et moi je suis incroyablement satisfait. Mais entre ta lubie sur Terre, ton copinage avec l'autre grosse merde et ton écorchage quotidien du putain de nom de ma glorieuse espèce (Sans rire, toute la galaxie nous appelle les Pariah, désormais...), je sais vraiment pas comment je vais pouvoir te faire rembourser. Peut-être que dans 300 ans, j'aurai un vague début d'idée. Mais pour l'instant, j'ai gardé un cahier entier rempli de notes et d'idées que j'ai posées au jour le jour. Alors on va effectuer vite fait un rapide rappel à l'ordre d'où t'es, désormais ! La première entrée (Personnellement j'attends avec impatience le moment où j'irai te couler dans une camisole en béton et te pomper un flot continu d'hallucinogènes pendant que JE- Nan, je vais garder la position pour le moment. Celui ou je t'enverrai prendre un bain de liquide hypersensoriel avant de te lâcher dans un bac de sable (J'ai pas encore décidé ce qui pouvait le plus titiller ta peau, en fait) avec l'inévitable- non, ça je garderai la très profonde surprise pour plus tard, mais je pense que t'as vu assez d'intestins pulvérisés pour comprendre toi-même ! Et le moment où-) Mais je m'égare !"

C'était rien, tout ça, comparé à ce qu'elle avait subie rien qu'a la pensée de voir son futur s'envoler. Elle aurait bien répondue, mais la première initiative des livreurs fût de s'assurer que ça resterait impossible.

"Enfin la première entrée, c'est juste une mise à disposition publique pour fêter la fausse paix blanche ! Si je peux me permettre un conseil : A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto. Littéralement, pour le coup ! Bon, on commence ? Ces crétins de Marines vont commencer à s'impatienter, je leur ai pas dit que c'était toi la star de la soirée ! Pour le moment, ils sont juste contents de la règle exceptionnelle "Testez tout ce qui vous passe par la tête !". Je trouverai un moyen de te cloner plus tard si tu meurs. On va voir si tu me regardes encore comme ça quand ils auront fini !"

Il avait marqué une fausse pause, faisant mine d'essayer de se souvenir de quelque-chose, avant de déclarer presque trop enthousiaste :

"Ah, oui. J'y pense : T'as fait un bon numéro, sur Terre. Avec les hordes de Pariahs qui se sont retrouvés expédiés ici post-mortem, la demande en sanguinaars à explosé. T'as, à toi toute seule, littéralement faite exploser le marché ! Tant et si bien que... Ben... Y'en a plus une seule de disponible, en fait. A force de les tuer, cloner, ressusciter, malmener et caetera, on a épuisé le stock. Du coup, elles ont toutes fini affranchies, à force de toutes devenir soit démentes à lier, soit catatoniques. Bravo, t'es désormais la dernière sanguinaar marquée et encore apte au service ! Enfin, tiens ! Cadeau ! J'ai gardé un manteau fait par les soins de Glastonlade pour toi ! Après tout, c'est un peu ta faute, euh... Ja ?"

Elle avait du pâlir comme la mort quand il avait sorti l'horreur cauchemardesque qu'il lui avait probablement gardée depuis tout ce temps.

Une oeuvre d'art, un fin travail de tanneur qu'avait réalisé avec bien trop de passion le gros taré fulminant. Un cauchemar incarné, pour elle. Il avait continué, en forçant le "cadeau" sur elle :

"ENFIN BREF ! METS LE BEAU MANTEAU A CAPUUUCHE !"

Elle était tétanisée. Ce truc-là devait être la pire vision qu'elle n'aie jamais pu avoir, et ce de toute sa vie. Le laboratoire des exilés, les cérémonies du Vide, les cauchemars de l'Outremonde, les surcharges de Phyro, c'était rien à côté. RIEN. Tout était taillé, tel de la pâte Châtiment, pour la faire criser.

La vision était horrible. La capuche rajoutait à l'allure de fantôme matérialisé du tout. L'expression faciale de la peau était insupportable. Le regard vide de deux trous semblait l'accuser, quand la tête flottait au gré des secousses. Elle s'était rétractée autant qu'elle l'avait pu quand il avait entrepris de lui forcer l'habit. La texture était répugnante. La sensation de porter un cadavre sur elle lui fit faire une effort surhumain pour obtenir le moins de surface de contact possible. Le manteau semblait lourd. Bien trop lourd. Collant. Bien, bien trop collant.

L'odeur poussiéreuse de pelage séché et traité rajoutait une couche âcre et insupportable, qui lui prenait réellement trop aux narines. Elle avait l'impression d'absorber l'esprit de la victime au fur et a mesure qu'elle devait inspirer par le nez. Elle avait envie d'éternuer, ce qui était, actuellement, impossible. Les tentatives se soldèrent par un étouffement, a cause du bâillon coincé dans la seule sortie d'air possible.

Le pire moment du lot fut quand la "capuche" lui retomba dessus. Elle eût l'impression que c'était quelque piège, que l'âme résiduelle du "vêtement" tentait encore de lutter et de prendre le contrôle de ses actions quand elle sentit le tout s'étaler sur sa tête. En tentant de secouer la tête pour s'en défaire, elle acheva l'effet inverse : La capuche s'enfonça toujours plus profond, utilisant le mouvement pour mieux se caler sur son visage.

Et elle ne pouvait même pas bouger les bras pour s'en débarrasser.

Cet animal venait d'avouer en direct, preuve à l'appui, avoir génocidé l'intégralité de sa race, excepté, elle l'espérait, le Colony Ship. Et actuellement, il prenait un pur plaisir à admirer le résultat de sa revanche, tout sourire, tel un gamin devant son premier cadeau de Noël :

"Mais il te va comme un gant ! Tu vas être toute belle pour la suite des événements ! Allez, à demain !"

Il te va comme-

Un truc venait de se détruire, en elle. Au fond d'elle-même, une part qui luttait encore pour sortir la tête de l'eau venait, définitivement, de succomber sous la vague de stress et s'était noyée pour de bon.

Elle était un monstre... (https://www.youtube.com/watch?v=u9NStVkSCuk)

Peut-être que c'était normal, tout ça, au fond. Peut-être que Beholder lui avait fait une faveur.

Peut-être que l'époque des monstres comme elle était révolue...

Encore épouvantée malgré des années de visions cauchemardesques, elle ne cilla même pas quand elle l'entendit ordonner en s'éloignant :

"Oh, et je suis ravi de voir que t'as préparé tes yeux pour moi. J'suis sûr que ton maquillage sera magnifique quand il aura coulé. Haxel ! (C'est un nouveau, mais il a du potentiel. Il est monté ici rien qu'en complotant comme un grand, je l'aime bien !) Sors une bonne taille- Nan, une vraie bonne taille- NAN ! UNE VRAIE BONNE TAILLE ! Ouais, voila ! Cette taille ! T'as pas avec des pointes, par hasard ? Et cautérisant, si possible !"

De retour sur Malth, devant Ozgär, Korvek, Glastonlade et compagnie. La mort incontestée de ses rêves. Tout ce pour quoi elle s'était battue : Réduit à néant. Enfin... En apparence. Explosée, toujours recouverte du manteau, désormais en lambeaux, restreinte de partout, courbaturée et lacérée de toutes parts, elle n'arrivait toujours pas a oser réaliser son retour à la case départ... Mais en pire.

Elle avait envie de hurler à pleins poumons. C'était tellement injuste. Même en prenant en compte le karma qu'elle méritait, c'était juste purement injuste.

En plus de toutes ses erreurs passées, elle pouvait désormais rajouter "Aider une planète qui l'avait renvoyée chez ce connard a la première occasion" !

Tout était foutu...

Et le pire c'est que, malheureusement, le seul hurlement pouvant sortir était toujours bloqué par une masse solide en travers du chemin...

Mais non. Évidemment, quelqu'un ne lâchait pas l'affaire. Et ce dès son retour en cellule, à peine la première "nuit" stellaire tombée :

"A votre avis, qu'est-ce qu'il aurait dit ?"

"...mmph..."

Quelque-chose du style "Tu vas pas le laisser s'en tirer comme ça, hein ? C'est quoi, ton plan ?"

...ouais, il aurait dit un truc du genre. Mais est-ce qu'il l'aurait fait ?

...ouais, il l'aurait fait. Il devait même probablement être en train de faire un truc du genre.

Mais elle n'avait pas de plan. Elle était au fond. Ozgär avait raison...

Et elle l'imaginait dire "Si tu ne crois pas en toi, crois en moi qui crois en toi ! Tu vaux mieux que lui !"

La pensée fit reprendre un sursaut d'espoir, au fond d'elle. La partie d'elle en train tirer sa révérence asphyxiée sembla reprendre conscience en elle, juste assez longtemps pour provoquer un moment d'absence chez elle.

...ouais, il aurait dit ça. Ca venait d'où, d'ailleurs ? C'était trop bien tourné pour venir de lui. Et en plus, il-Mais qui venait de parler ?

Après avoir quitté la salle de détente, dans un état bien plus que pitoyable, elle avait cru à une hallucination : Un humanoïde en imperméable était en train de fumer, dans sa cellule.

"Une clope ? Laisse-moi te détacher, avant. Et retirer ce truc, que tu puisses recracher... Ils ne vous ont pas ratée... Oh, attendez. Laissez-moi également retirer cette horreur, vous y verrez mieux sans ce..."

L'individu avait eu un mouvement de surprise en tombant nez-à-capuche avec le manteau.

"Mais qu'est-ce que c'est ? Ils ont vraiment-"

...puis l'avait balancé en essayant d'oublier sa vision.

"Enfin, vous me reconnaissez peut-être. On ne s'est vus que deux mois, après tout."

Lors du retrait du bâillon, elle avait recraché un amalgame de- Passons les détails, peu importe ce que vous imaginez. Avant de se rappeler ce type :

Le Directeur (https://www.youtube.com/watch?v=d95T7noQlNQ). Le type qui leur avait demandé, sur Terre, de rechercher un artefact qui, en réalité, était dans l'Outremonde. Une histoire pour un autre jour, ça...

"Ah, je vois que vous vous souvenez, gamine ! Honnêtement, quand j'ai proposé mon aide à Phyro pour un sujet, le conseil pensait qu'il allait vouloir changer les moeurs de la Terre, un truc bienveillant du genre. Quoi qu'il advienne, on avait tout prévu. Mais pas un voeu aussi personnel. Ca devait être à peu près autant incongru que ce nom qu'il m'a filé, d'ailleurs. "Le Directeur"... Il joue trop, je me dis. Mais au fond, j'aime bien ce nom ! Il me va bien !"

Elle avait rigolé en faisant son propre parallèle. Elle avait oublié ce type. Elle ne comprenait pas bien sa venue, ici. Était-il juste venu voir l'épilogue de ce qu'il appelait "L'histoire la plus intrigante qu'il ait jamais observé ?"

"Mais, quand il m'a appelé, sa requête, en direct, a surpris la totalité du conseil d'administration. On s'attendait à quelque-chose d'incroyable, devant changer la face de l'univers, et... Son voeu ultime fût juste : "Veille sur elle, ou je retrouve ton espèce et je vous casse en sept !". Je n'ai qu'une parole. Alors si il veut que vous vous portiez bien, vous vous porterez bien. Et comme personne n'avait de plan, j'y suis allé "Au talent" ! Cet épisode, c'est mon épisode, désormais."

"...je vois..."

"Non, tu ne vois pas."

Il avait marqué une pause, et avait repris, presque en confession :

"On est tous ensemble dans ce merdier, gamine. Moi et les miens y compris. Et, à la fin... Je sais pas comment ça va se finir. C'est pour ça que je vous trouve intrigants. Vous auriez juste pu être deux tourtereaux de romance lambda, mais il a fallu que les événements prennent le tournant le moins envisageable du monde. Semblerait-il, selon nos statistiques, que l'équilibre de la galaxie finira par être rétablie par rien de moins que... Deux individus. Et ceux qui graviteront autour d'eux. Ca semble trop cliché pour être vrai ! Même moi j'aurai jamais monté un scénario pareil ! Il doit y avoir une erreur quelque-part !"

Il avait marqué une nouvelle pause.

"...mais non, y'a pas d'erreur. La galaxie est véritablement dans la paume de ta main, gamine ! Tout ça parce-que le seul type capable de tordre la réalité de toute la galaxie à choisi que ça allait être avec toi qu'il allait passer la fin de ses jours. Quelles étaient les probabilités ? A l'heure où je vous parle, il est en train de frénétiquement chercher des contacts dans sa nouvelle planète et remonte les Seekers comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Si vous vouliez une référence cinématographique, essayez d'imaginer "Taken" qui aurait mixé avec "Le dernier samouraï" et "Fight Club". Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne se décide à lancer sa marée grise contre la galaxie ! J'espère qu'il aura pu être raisonné d'ici là... En tous cas, vous êtes sauve, désormais. Il compte sur moi, et si j'échoue, c'est la galaxie entière qui tombera avec moi !"

Combien avait-il eu raison, combien avait-il eu raison...

Mais même si il n'était là que métaphoriquement, Phyro aussi avait raison.

Cette raclure ne pouvait pas s'en tirer aussi facilement. Ni lui, ni les autres. Elle allait profiter de chaque occasion d'en trucider un en silence. Ce serait EUX qui auraient peur d'elle, pas l'inverse !
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:31 pm
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Des Marines qui l'oubliaient. Des séances qui sautaient. Des comas qui survenaient. Des machines qui bloquaient. Le binome qui venait la chercher en rigolant s'était vu, au fil du temps,  remplacé par une escouade tremblante et à cran. Il faisait réellement de son mieux pour tenir sa promesse. Et elle... Elle profitait toujours d'une opportunité pour crever un type isolé, qui passait trop près de sa cellule lors d'une coupure de courant. Les pariahs la traitaient de démon, désormais. Dès qu'ils essayaient de la toucher, quelque Deus Ex survenait. Ozgär écumait de rage. Mais il était prévoyant. Il s'était mis à un jeu : Planifier du mieux possible des séances dont rien n'était laissé au hasard. Il y arrivait... Seulement dans un seul cas.

Phéromones de merde.

Son plan était constitué d'une seule et unique étape :

"Foutez-là dans la plus solide camisole jamais vue et laissez-là galérer toute seule. On va avoir la paix pendant un moment. Pensez quand-même à mettre un tuyau de gavage, quand vous aurez fini de l'harnacher. Ah, ouais, en parlant de tuyaux. Préparez-en deux autres, j'ai pas envie que la salle empeste la mort en rentrant."

Les méthodes les plus simples étaient les plus efficaces.

Phyro lui manquait. Il allait venir. C'était certain. Il l'avait déjà prouvé...

C'était lui, qui rentrait, là ? Il allait pouvoir mettre fin à ce calvaire ? C'était le meilleur jour de-

Non. C'était Ozgär, qui venait constater la progression au bout de 6 semaines.

6 semaines sur 12, à en croire les siennes. Mais généralement, le consensus voulait que si à 3 semaines t'avais trouvé personne, t'étais mieux partie de commencer à migrer avant de finir en hutte de guérison sous somnifères lourds...

"Rrrrrright, le sommeil. Ca va faire quand-même près d'une semaine et demie, pensez à lui caler deux-trois somnifères qu'elle tienne le coup."

Courtoisie du Directeur : Les somnifères avaient bien plus d'effets qu'il n'auraient dû. Ce qui n'aurait dû être que 12 heures de sommeil s'étaient transformés en une hibernation inarrêtable de quatre mois.

Tout n'était pas si noir, ja ?

Sauf pour les tentatives de parasitage. Les candidats se succédaient, aucun n'y arrivait. Aucun n'y arriverait jamais à vrai dire...

Elle avait finie en isolation totale. Plus aucun Pariah n'osait s'approcher d'elle. Ozgär n'en pouvait plus. Ses rêves de revanche à lui fondaient comme neige au soleil.

Elle commençait à le comprendre, et elle allait s'en servir...

Et, un beau jour, durant une tentative d'allumage, une fois de plus, caduque, de câbles électrifiés, il avait fini par perdre patience :

"Je sais ce que tu penses ! Je te connais comme si je t'avais faite ! D'ailleurs... Je T'AI faite ! "Il va venir", hein ? Y'a VRAIMENT que ça pour te faire plaisir ? Comment t'as pu tomber aussi bas ? Mais je te rassure, saloperie mielleuse ! JE VAIS le ramener ! Vous allez pouvoir vous réconforter pendant que je regarderai, ou... Peut-être juste que te forcerai à le tuer, au choix. Oh, je sais pas ce qui est le plus tentant. L'implosion sur le court terme, ou la longue durée ? Enfin. Il est tout seul, et je vais le défoncer ! Ton rictus a assez duré, insecte !"

Mais pourquoi il lui en voulait autant ? C'était même pas sa propriété ! C'était quoi, la raison qui le poussait autant à venir la martyriser sur tout les pauvres types de Malth ?

Ca aurait dû être le rôle de Korvek, ça !

Oh, à moins que...

Mais bien sûr ! C'est pour ça qu'il dédaignait autant Phyro ! C'était tellement évident !

"Tu vas perdre... T'es à peine capable de me faire lever un sourcil, maintenant... Qu'est-ce que tu peux bien lui faire ? Son déni constant te surpasse, avoue-le ! Mais vas-y donc, pars avec ma bénédiction. Je t'attendrai, prouve-moi que j'ai tort ! Mais pour le moment, et j'en suis persuadé : T'as to-"

Jackpot. Il lui avait lâché un monumental pain, n'arrêtant en aucun cas le rictus qu'elle arborait :

"RESTE A TA PUTAIN DE PLACE, A 52-04-8, SI TU TIENS ENCORE A TA PUTAIN DE QUEUE ! J'AI GAGNÉ, BORDEL !"

"Pour toi, c'est Morgana, grand-père ! Et puis... Tu toucheras jamais à ma queue, c'est la partie que tu préfères, chez moi. La seconde, en tout cas. Pour la première, regarde-moi bien dans les yeux :  T'as toooort ! Tu pourrais me buter la totalité des marqués devant moi les uns après les autres que je n'en aurai RIEN à foutre, t'auras toujours tort ! Tu pourrais me molester toute la soirée où me lâcher Glasty' le con là tout de suite, t'auras toujours autant tort ! Tu peux rien me faire, Glasty' peut rien me faire... Vous êtes insignifiants... T'es un putain d'aveugle..."

Il était mortellement serein, pour quelqu'un qui explosait intérieurement. Elle avait enchaîné, poussant la relance :

"...oh, t'aimes pas avoir tort, ja ? Dis, ça fait quoi, de perdre la main contre sa captive enchaînée ? C'était dans tes plans, ça ? Allez, papy ! Y'en a un, qui t'attend, là-bas. Et qui a toujours raison, lui aussi ! T'as pas le niveau pour avoir raison de lui, et tu le sais !"

Ca l'avait décidé pour de bon.

"Bouge pas. Je reviens avec Glasty', qu'on vérifie ! Je vais mettre deux pains à Korvek, je pars sur Cambria, et quand je reviendrai, on va discuter. Longtemps."

Et il s'en alla vers une mort certaine.

Le Directeur lui avait demandé :

"Gamine, vous l'avez fait exprès ?"

"...oui. Oooh que oui. Ahaha, il n'a aucune chance..."

"Et ça vous dérange pas de devoir me faire travailler comme un damné pour réparer la mise à mort artistique de l'autre animal ?"

"Vous inquiétez pas, je vais sortir dans pas longtemps..."

Elle le comprenait, désormais. Elle les comprenait tous...

Ozgär était un pariah pur souche, qui aimait deux choses : Avoir le dernier mot. Il voulait avoir raison, et par dessus le marché, voulait avoir raison de manière flamboyante ! C'était pour ça qu'il avait conçu les Doxs ! Le dernier mot ! Prouver que sa méthode marchait ! Que son monde marchait !

Haxel était un gamin, et venait à peine de sortir de scission. Son truc à lui, c'était d'imiter le meilleur du meilleur, et il souffrait d'un immense cas de "Notice me, sempaï". Ses seuls sujets de conversation étaient Ozgär, ses exploits, et son envie de faire mieux. Ce type n'avait AUCUNE vie.

Et Glastonlade... Était juste un zombie. Il était aussi con qu'un zombie. Aussi violent. Plus intelligent, car il savait à peu près attendre le bon moment,, utiliser des armes, être discret, et la laisser dans un état proche de la purée quand Ozgär réussissait à le faire venir. Capable uniquement de beugler, elle le soupçonnait d'autisme. Contrairement à ce que les gens pensaient, il avait un hobby que personne n'aurait jamais soupçonné, venant d'un dérangé sanguinaire : Il aimait disséquer les gens. Quand un affranchi disparaissait dans les rues, il finissait généralement par orner son manoir. Certains prétendaient même que les méthodes d'exécution les plus sanglantes étaient brevetées par lui. Ca ne l'étonnait pas.

Ozgär était parti pour avoir le dernier mot, Glasty' parti pour le challenge. Restait Korvek sur place. Lui essayait toujours son projet de parasitage compatible. A son plus grand désespoir, d'ailleurs. Ses interventions ne duraient pas des heures, mais que c'était brutal... Le but était quand-même de la sécher suffisamment pour tenter un nouvel essai. Mais il avait oublié l'essentiel, depuis le temps.

"Alors, ce test ? Ca a marché, de désactiver ses nerfs et lui passer des images de son monde natal en boucle ?"

"Vous êtes totalement perdu, Korvek ! Évidemment que la possession a pas tenu !"

"Injectez-lui de quoi réactiver ses nerfs, et chauffez-les a blanc, pour ainsi dire. J'ai un ligatureur, pour ça !"

"Ca marchera pas ! La douleur fait juste... Rien ! On à déjà essayé !"

"...putain, mais j'étais si près du but, à l'époque ! J'étais- Et merde ! Connasse, tu vas me répondre ! Qu'est-ce qui est capable de te détruire mentalement ? Y'a forcément un truc pour te briser en mille morceaux, là-dedans !"

"Elle vous entend pas, Conspirator. Elle est shootée, hein. Laissez-tomber pour aujourd'hui, on la possédera pas. On retentera quand on aura un meilleur plan d'action."

"Je finirai par trouver, un jour ! J'ai claqué trop de temps pour arrêter !"

Quelqu'un d'autre la possédait déjà, pour ainsi-dire...

Aussi, son laboratoire fonctionnait environ un jour sur trois. Et ce, peu importe où il la relocalisait.

C'était tout autant brutal quand les verrous de sa cellule sautaient sur une panne de courant et qu'elle tombait sur une vermine malchanceuse qui avait commise l'immense erreur d'être au mauvais endroit, au mauvais moment.

Son séjour était, pour une partie d'elle, presque agréable, en fin de compte ! Même ici, elle continuait d'exister ! Dans la douleur, mais elle avait toujours un but !

Et ce but était de savoir comment partir d'ici.

Et son hobby était de collectionner les regards terrifiés.

Y'avait pas que ceux des pariahs, malheureusement...

Elle avait cherché à se lier avec les autres insectes locales, sauf que...

"N'APPROCHE PAS, MONSTRUOSITÉ MÉTALLIQUE !"

"Mais pas du tout ! Je-"

...c'était mort. Paranoïaques, tous. Y'avait une taupe...

Finalement, après avoir emprunté une foreuse à main, lors d'une nouvelle panne du générateur, elle avait creusé un tunnel de fuite, après avoir vu sa fourrure pousser suffisamment pour pouvoir tenir l'hiver. Ca lui avait pris cinq mois de creuser un trou à travers sa cellule.

Deadlock. Le sinistre Dox qui rôdait sur Malth. Sa revanche sur Ozgär, d'avoir déjoué sa sécurité ultime, ce qu'elle n'apprit que récemment. Sa revanche sur Korvek, d'avoir prouvé sa théorie fausse par sa simple existence. Elle allait pouvoir fuir !

Sauuuf qu'une main la prenant par l'épaule, la projetant Mach 1 contre le mur avant de promptement la pulvériser et enchaîner sur un piétinement surhumain de la part d'un adversaire cinq fois plus rapide et violent que le Marine moyen lui avait implicitement indiqué que Glastonlade en avait profité pour se ramener de dos. Il était pas sensé être parti, lui ? Pourquoi il était là ?

Il arborait, lui qui n'avait jamais rencontré de résistance, une immense cicatrice ! Celle-ci fracassait son oeil droit et la moitié de son nez, imprimant un... Groin de phacochère ? Glastonlade aurait perdu ? Il se serait fait ouvrir ? Lui ?

"Qu'est-ce qui vous a mise dans cet état ? Vous êtes tombée dans un broyeur à déchets ?"

Pire. Un maniaque armé jusqu'aux dents qui ne parlait jamais et frappait tout le temps, tout ce qui lui passait sous la main...

Et mauvais perdant en plus !

Le piétinement avait duré 3 secondes. La célébration post-victoire, bien plus longtemps. Elle n'avait survécu à l'épreuve que grâce aux dons en chirurgie qu'avait dû développer le sociopathe en se rendant compte que ses "nouveaux amis" mourraient systématiquement quand il commençait à leur broyer le torse pour vérifier les teintes de couleurs qui en sortait.

La médecine de terrain était une merveilleuse chose, qu'ils disaient. Moins quand elle s'était retrouvée avec sa tête en train d'être secouée dans tous les sens tandis que son corps était plié pour prendre la forme d'une tête de phacochère.

Apparemment, entre deux hurlements, braillements et bruits divers, et des secousses beaucoup trop violentes pour une tête seule, il voulait réellement lui faire comprendre quelque-chose.

A part un mal de crâne et une joie toute renouvelée d'être en possession d'un corps physique, elle ne voyait pas...

Le tout avait été interrompu par une envie de dormir, ainsi que Korvek, rentrant avec un masque respiratoire, marmonnant :

"Immonde taré... Tu sais combien elle m'a coûté ? Fais dodo, pauvre connard, et laisse mes affaires en paix !"

Une discussion de Marines :

"Ca se passe mal, sur Cambria ! Trop de Psi, surtout LE connard en blanc ! On se fait ouvrir, et ils commencent à nous envahir nos frontières !"

"C'est qui, ce type ? Quand il m'a implosé, j'avais réellement l'impression que c'était personnel !"

"Personne sait ! Il s'est ramené un jour comme une fleur et depuis c'est un enfer permanent, là-bas !"

Ozgär l'avait réellement trouvé, en oubliant un détail : Phyro était tout seul. Dangereux. Fou dangereux. Elle savait qu'il allait remporter la victoire. Elle ne savait pas dans quel état elle allait le retrouver.

Elle avait un grande confiance, en lui. Moins en sa santé mentale. Quotidiennement, des doutes. Il gagnait, c'était aussi évident que les étoiles brillaient. Mais dans quel état ? La crainte commençait à virer en angoisse. Il n'allait jamais tenir, tout seul...

"En cela, je peux aider !", avait proposé Le Directeur.

"Vous en faites déjà tant, je comprends quand vous n'intervenez pas, certaines fois. Vous aussi avez besoin de sommeil."

"Ah, y'a pas que ça. Je suis, comme vous, un seul homme... Nan, je voulais vous proposer quelque-chose. Un cadeau, de ma part. Ca ne vous fera pas mal."

"...allez-y."

"Je ne peux pas vous faire évader. Par contre, maintenant qu'ils vous ont un peu lâchée, je peux vous apprendre à vous évader mentalement."

"...j'ai pas envie de pouvoirs Psi. Je dois rester lucide. Qui ira gérer chaton si je n'arrive plus à voir devant moi ?"

"Psi ? Non. C'est plus de la double vision. Elle vous permettra de voir à travers les yeux de quelqu'un d'autre. Si tant est que refuser d'en avoir vous permette réellement de rester lucide... Cette cellule finira par vous tuer, un jour. Et ne vous inquiétez pas, vous resterez lucide."

"...allez y toujours."

"Fermez les yeux. Concentrez vous. Vous sentez, ce titillement à l'arrière de votre crâne ? Essayez de le visualiser."

Elle avait l'impression de pouvoir le visualiser pour de vrai. C'était... Comme une petite tempête localisée. Un coeur d'éclairs. Des bordures inconstantes. C'était... Cyan.

Ca lui avait fait peur. Elle avait fui cette vision.

Il avait conclu, en la voyant se réveiller :

"Ce sont des bons progrès. Vous êtes douée, d'habitude, ça prend trois heures pour que quelqu'un comprenne ! Vous apprenez vite !"

Quoi ?

Il devait y avoir erreur.

Seconde séance :

"Bien, si vous arrivez à vous remémorer la veille..."

Elle avait tenté toute la nuit de sonder cet endroit. C'était une merveilleuse vision. Merveilleuse et terrifiante.

"...essayez de vous concentrer sur ce point."

C'était devenu facile. Elle savait où le localiser.

"...bien. Maintenant, essayez d'imaginer une fenêtre, à l'intérieur. Un trou. Un tunnel infini."

C'était beaucoup plus dur. Quand elle essayait, un haut-le-coeur, un espèce de vertige arrivait. L'espèce de vertige qu'elle avait, quand elle n'arrivait pas à s'endormir.

Vermine sans nom. C'était que dalle, à côté de ce qu'elle avait vécue ! Elle força cette barrière intime aussi violemment qu'on avait à de nombreuses reprises forcée la sienne !

Le Directeur était abasourdi :

"Eh ben c'était rapide ! Ca prend trois mois, d'habitude, pour réussir à forcer son âme ! La grande majorité des étudiants sont retrouvés en pleurs dans leurs dortoirs lors de leur premier essai, généralement !"

Insecte. Elle avait répondu, froidement :

"J'ai déjà effectuée cet étape, il y a longtemps. Dites-moi ce que je dois faire, maintenant que ce tunnel est ouvert."

"Je commence à comprendre ce qu'il voyait en vous ! Je... Bien. Essayez de le visualiser, de l'autre côté de ce tunnel."

Elle le voyait ! A travers un trou d'une tête d'épingle, elle pouvait le voir ! L'image était microscopique. Elle discernait... Trop petit.

"Bien, maintenant, essayez de passer à l'intérieur de ce tunnel."

Trop petit ! Elle tentait de forcer le trou, mais il était réellement microscopique !

Elle allait devoir employer les grands moyens. Agrandir cette déchirure. Le vertige s'intensifiait. La nausée augmentait. Son coeur semblait exploser. Cette masse cyan refusait.

"Bon, on va arrêter là pour ce soir. On reprendra plus tard."

Troisième séance :

Elle n'avait pas le choix.

Un hurlement. Elle avait l'impression d'avoir passé cette tempête d'éclairs dans une bassine d'eau brûlante. Les yeux fermés, elle ne savait pas si Le Directeur agissait, ni même parlait.

Le portail était ouvert. Elle s'engouffra dans cette tempête. Les souvenirs battaient. La rancoeur tonnait. La haine pleuvait, et était brûlante. Des cauchemars soufflaient, tel une tempête, toujours plus violemment. Le sol lui-même semblait s'effondrer sous son passage, tel autant de confiance en soi.

La fin du tunnel. Phyro. Trouver la balise. Trouver la balise...

Elle avait la vision d'une armure de Gardien. L'état physique indiquait des blessures conséquentes. En haut a droite, un symbole du chaos indiquait qu'il allait surcharger. Il était en train de confronter Ozgär. Celui-ci avait retrouvé sa trace, mais était bien planqué derrière un écran.

A côté de lui était une dignitaire blessée, probablement de haut rang. Les gens importants aimaient paraître importants. La pièce était sombre, presque entièrement noire. La dame se camouflait dans l'obscurité. Ozgär prononçait, à l'écran :

"Je n'ai AUCUNE idée de comment vous avez réussi votre cascade, vermine. Mais je vous assure un truc : La prochaine fois que je lui mettrai la main dessus, aucun escadron venu de l'Outremonde n'apparaîtra à l'écran pour foutre en l'air le plus gros broadcast de cette planète ! Et cette prochaine fois, je peux vous assurer que la totalité de la planète se soulèvera, finalement éclairée de votre inutilité flagrante, lunatique !"

Phyro n'était clairement pas serein. Quelque-chose en lui, soudainement, semblait écumer de haine. Une haine qu'il connaissait particulièrement bien. Alors qu'il allait expliquer les détails du trusting et pourquoi l'Outre-Terre l'aidait toujours autant, tout en siphonnant le fond d'une canette jurant avec le décor ambiant, Il se vit plier la canette et la balancer par dessus son épaule et sortir, comme si ça n'émanait pas de lui :

"...gros, tu te rappelles de ton protégé ?"

Ozgär regardait l'écran avec intérêt et scepticisme. Elle-même était également sceptique, et pour cause ! Chaton qui faisait des menaces implicites et qui savait se tenir ? L'empereur réfuta :

"Pathétique insecte. Je n'ai pas de protégé ! Pourquoi en aurai-je un ?"

Phyro, se balançant sur le côté, sous les yeux peu rassurés de la première autorité Nocta, continua, monocorde :

"...il y a 3 ans, j'ai mis la main sur un Conspirator dont les tactiques ressemblaient étrangement à celles d'Invictus."

Ozgär était sur la défensive :

"Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler. Pourquoi j'aurai voulu d'un-"

Phyro, lui, voyait très bien de quoi il parlait. Et, tout en agrippant la table, déclarait, sous les yeux de la Nocta qui commençait à perdre son racial stoïcisme :

"...et, quand j'ai fouillé sa mémoire, j'ai compris. Et je l'ai DÉMONTÉ..."

Il venait d'imploser la table devant lui. Une chance que l'écran fût collé au mur. Phyro, frapper un type qui s'est rendu ? Impossible. Il les tuait sur place.

"...et SURCHARGÉ..."

Il venait d'imploser le restant de la table. Phyro, torturer un type ? Impossible ! Il ne tenait même pas 3 minutes à regarder quand elle s'y collait !

"...et je l'ai filé en pâture aux Scourges..."

Il venait de casser un pied de la table en deux. Phyro, réellement exécuter quelqu'un comme ça ? Mais il s'était passé quoi, en 20 ans ?

"...et je l'ai achevé comme la merde qu'il était, tandis qu'il semblait lutter contre toi, encore, et encore, et encore..."

Quelque-chose n'allait pas ! A part cas très particulier, jamais il n'avait fait ça ! Il allait toujours au plus rapide ! Il devait forcément bluffer ! Il devait tenter d'obtenir une réaction quelconque ! Jamais il ne se serait mis à ce genre de pratiques ! Il les haïssait !

L'empereur, vert, montrait, pour la première fois de sa vie des tics nerveux. Phyro continuait en rigolant nerveusement :

"Mais je l'ai pas tué ! Je l'ai mis en jarre. J'ai même personnalisé la jarre !"

Ozgär rigola, et finit par reprendre son calme, un rictus nerveux sur le coin des lèvres :

"Ahaha, tu m'as fait marcher- hein ? Il n'y a aucune raison qu'un balai dans le cul tel que toi puisse un jour considérer l'option même de sciemment blesser l'âme de quelqu'un- hein ? Perds tes moyens, je t'en prie. Ca rendra la suite des événements encore plus savoureuse. Mes Marines sont cons, certes, mais innombrables, et on sait tous deux ce qui va finir se passer quand ils finiront par te parquer dans la même cellule que ta pariah de compagnie personnelle..."

Une photo passa devant sa vision. Celle qu'il avait prise, à la fin de son premier anniversaire. Il inspira, contempla la photo. Sembla essayer de ralentir le temps. Inspira de nouveau, et regarda l'écran une nouvelle fois, avant d'expliquer :

"Ah, mais elle avait raison ! Je comprends mieux, maintenant... Quand l'univers te semble trop con et froid pour simplement te laisser avoir ne serait-ce qu'une once d'optimisme quant à ton avenir, t'as juste une seule envie : Celle de fixer un instant du présent et de le conserver, encore, et encore, et encore... Avant, j'avais "ma pariah de compagnie personnelle", pour ça. Une... Ancre. Une balise. Un quelconque but dans la vie. Important pour les autres ? Nooon, important pour moi. Et je la retrouverai, d'ailleurs. Tous les matins, depuis bien trop longtemps, je me lève avec une photo sur ma table de nuit, qui me dit encore, et encore, et encore "Réveille-toi, déchet. Tu comptes pour quelqu'un !". Et j'me lève, et je me rappelle de Noël, et je détruis pas les gens qui me croisent dans la rue. Et quand ma photo ne me suffit pas, je joue avec ce truc."

L'empereur venait de se lever de son siège, alors qu Phyro venait lui, de transmatièrer les restes de la table en une nouvelle toute propre pour y poser brusquement la tête empaillée de Haxel, dont les orbites vides indiquaient la présence d'une jarre d'âmes. Morgana, admirait le spectacle avec une certaine pointe de fierté. Et, semblant surcharger pour de bon, il continuait, profondément haineux, mais, étrangement, toujours aussi glacial :

"J'aime bien voir combien de couleurs je peux en obtenir en 5 secondes. Les secondes les plus longues du monde, dans mon cas... Enfin, 168 couleurs. Je pense vous en faire une démonstration en direct, attendez, je vais mettre le son, ça va être génial... Si j'ai plus rien, pathétique mortel, alors je me ferai un plaisir de jouer avec ton propre avenir méticuleusement calculé..."

Cette scène ne faisait aucun sens. Phyro, calme comme jamais, qui réussissait à mettre Ozgär, désormais l'empereur ultime, hors de lui ! Et, en plus, en avouant surpasser les pariahs dans leur propre terrain de jeu, terrain qu'il détestait de tout son être lors de leur dernière rencontre ! C'était même plus le monde à l'envers ! C'était forcément un rêve !

Elle était catégorique : Im-po-ssible ! Phyro ne pouvait jamais faire subir ça a quelqu'un. Ozgär ne pouvait jamais s'énerver à ce point. Et pourtant ! La scène était là !

Phyro avait changé. Pour le mieux ? Pas sûre. Mais il avait réellement changé. Il... Il commençait a prendre le même chemin qu'elle avait prise, des années auparavant. Qui était là, désormais, pour le guider ?

Elle venait de réaliser. Son monde sembla s'écrouler autour d'elle quand elle comprit ce que c'était, de craindre que quelqu'un ne meurt intérieurement. Elle allait perdre le seul type qui ait jamais véritablement compté pour elle, et elle aurait bêtement l'illusion, pendant des années, qu'il ne serait pas trop tard, tandis qu'il n'aurait plus que l'intelligence d'un sinistre animal enragé après avoir franchi son point de non retour !

Elle devait sortir de cette cellule. Il n'allait pas rester Phyro bien longtemps, si il commençait a faire comme elle ! Mais comment ? Le Directeur ne pouvait que provoquer des pannes de courant, pas faire miraculeusement disparaître une planète !

Non, ce qu'il fallait, pour qu'elle fuie, c'aurait été un chaos sans précédent. Pour ça, le moyen le plus rapide...

Ozgär devait mourir ici, et maintenant. Et elle allait l'alimenter, pour ça...

L'empereur était hors de lui (https://www.youtube.com/watch?v=mZSPPrGuvEc), tandis que Phyro rigolait à gorge déployé dans un rire qui aurait pu semblé forcé, si il n'était pas authentiquement ce que les allemands appelaient une schadenfreude. Il était authentiquement en train de savourer les émanations qui sortaient de son interlocuteur, même à travers l'écran :

"TU NE VAS RIEN METTRE DU TOUT, FILS DE PUTE ! TU AS CESSÉ DE M'AMUSER ! TU TE CROIS BALÈZE, VICTIME ? JE VAIS TE MONTRER POURQUOI JE VOUS CONSIDÈRE TOUS COMME AUTANT DE JOUETS !"

Ozgär- Non, c'était pas Ozgär. Ou si, justement ! Enfin bref, il venait de changer de forme, exactement comme Phyro était capable de le faire.

Phyro était un humain modifié.

Ozgär, a la grande surprise de tout le monde, était, lui, un authentique Changeforme. Sa seule limite était celle de son imagination.

Et son imagination lui faisait prendre une salve de formes toutes plus informes les unes que les autres, dont chaque parcelle était désormais une arme placée là pour une seule putain de raison :

"J'ARRIVE, VERMINE ! PEU M'IMPORTE DE TE TUER DEVANT TA PUTAIN DE MAÎTRESSE ! JE FERAI EN SORTE DE ME RATTRAPER SUR ELLE PENDANT QUE TU REGARDERAS DEPUIS L'OUTREMONDE ! JE PASSERAI LE RESTANT DE MES JOURS SUR-"

"T'es dans mon église, maintenant, Ozgär. Et chez moi, les gens ont une distinction : Ils changent. Moi, par exemple. J'ai appris d'à peu près toute la population locale pour en arriver au merveilleux tueur en série que je suis. Viens, je t'attends. Et je suis sûr de te défoncer, parce-que toi, connard..."

Phyro venait de faire un geste ample avec ses deux bras, en ramenant ses doigts serrés vers ses paumes, deux fois, et continua :

"Toi t'as pas changé, et tu changeras probablement jamais. Alors je vais te la faire comme "au bon vieux temps" : J'te défonce, moi ! T'es dans ta rage, j'suis dans la mienne ! Et j'ai la plus grosse, microbiote !"

Il avait enchaîné, devant l'empereur écumant de rage, sur un geste qui l'avait mentalement achevé :

Un dab'.

"Gueule moins, grosse merde. De toutes façons, tes plans n'ont pas changé en plus d'un siècle. T'es bon pour la casse, papy ! T'es dépassé de partout ! Que ce soit dans tes plans, tes leçons, ou non ! Mieux ! Ton mentorat parfait..."

L'écran s'était éteint. IL arrivait, vitesse grand V, avec tout ce qu'il avait sous la main, y compris lui-même.

Son plan, pour une fois, n'était pas calculé. Il allait lui envoyer tout ce qu'il avait à la tronche. L'apocalypse stellaire était désormais partie.

Il allait envoyer TOUT. CE. QU'IL. AVAIT.

Le plan de Phyro n'était pas calculé, ce qui lui donnait, à son insu, un flagrant avantage. Animé d'une sensation qu'il n'avait jamais vue purifiée à ce point, lui aussi commençait lui-aussi à changer de forme et se préparait à y aller au pur talent.

Lui aussi allait envoyer absolument tout ce qu'il pouvait déchaîner. Et avait appelé A-1.

"Ozgär : Capacité de Changeforme : Hérésie. Action nécessaire : Effacement. Problèmes éthiques : Inexistants. Armement conseillé : Précision non nécessaire. Réquisition de Fyria. Demande : Lancement du Scourge Navigator. Probabilités de dénouement : Jamais vues. Citation organique : "Nos cauchemars ne sont que des rêves. En plus réalistes." !"

Qui de ceux qui ignorent la réalité ou de celui qui ignore les formes physiques allait gagner ?

Ca allait faire des gros dégâts collatéraux. Les deux allaient provoquer une tempête apocalyptique.

La Nocta parla, pour la première fois de l'action :

"Vous n'êtes toujours pas socialement présentable, Phyro-Maîtrisé, mais vous avez fait d'énormes progrès, dans votre discipline. Vous rendez les Noctas fier... Pour un diurne. Soit, si c'est le moment choisi, alors je réunis la totalité de nos loyalistes. La planète entière sera là pour vous."

Au loin, dans l'horizon, le hurlement de Fyria, alimentant le Scourge Navigator, la super-arme des Seekers. Une monstruosité cérébrale capable de pomper la totalité des cauchemars de tout un continent. La malheureuse avait, depuis le temps, été forcée de catalyser la puissance de l'assemblage biologique avec une seule bonne raison : Déchaîner une hordes de cauchemars vivants sur les adversaires des Seekers, comme elle avait déchaîné une horde de créatures cauchemardesques sur la Terre.

Et le plus impressionnant... C'est qu'elle était volontaire, pour ça. C'était comme une continuité de ses shows, pour elle. Elle adorait ça, en réalité. Les Seekers lui avaient tendu un piège pour vérifier ce détail : Lui permettre de s'échapper. Et, elle, avait machinalement dénoncé la faille microscopique a la seconde où elle l'avait remarquée.

Le syndrome de Stockholm le plus malaisant de l'histoire des Gardiens. L'événement qui avait placé Phyro de la barre des Loyal Bon a celle du Chaotique Bon.

Elle n'appréciait pas non-plus Ozgär. Il asservissait trop bien les mondes. Il lui volait son travail. Elle l'aurait laissé faire, il aurait fini par envahir la galaxie, et elle n'aurait plus eue qu'un seul endroit où travailler : A petite échelle, une bête par une bête, dans des fosses de distraction...

C'était inadmissible ! Elle était une Aryani ! Elle valait mieux que ça ! Cambria, voila une planète en guerre ! Voila un endroit pour démontrer son plein talent ! Être au sommet de sa divine performance ! Et quelle meilleure publicité que de pourrir en direct, devant les caméras de tout l'empire, l'empereur lui-même...

Ha, ha, ha... Elle n'aurait raté cette prouesse, ce final pour rien. Au. Monde...

Tout proche, dans les cellules de Malth, la planète se retourna en entendant le même hurlement. Le laboratoire entier fût pris d'une lumière cyan. Personne de non-obligé n'osait y mettre les pieds, et ce depuis longtemps. Désormais, même le staff sur place se refusait à y aller.


Deux balles que vous scrollez, effaré par la quantité de morcelage, et que vous venez a peine de tomber ici jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:33 pm
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Dans la pièce de Phyro, le silence se rompit. Des cris d'alarme se firent entendre. La bête matraquait, lacérait, déchirait quiconque était assez con ou malchanceux pour l'empêcher d'aller chercher sa félicité.

Ses hurlement et ses menaces toutes plus fleuries les unes des autres l'indiquait, il allait clairement niquer des mères.

Le silence de Phyro, dont la forme rivalisait d'illogisme avec celle des pires outremondiens, indiquait que lui aussi était parti pour soulever du Changeforme.

La porte se fracassa. Instantanément, une espèce de pieuvre abominable sauta sur les occupants. La grande émissaire Nocta eût tout juste le temps de claquer un talent afin d'illuminer la cible, permettant de déterminer ses contours dans le noir, avant de se faire broyer par la masse informe.

Phyro qui chargeait, en hurlant, en même temps qu'une expérience ratée dans un tunnel de Malth :

"C'EEEST TA FAUUUUTE !"
"C'EEEST TA FAUUUUTE !"


C'était désormais, dans la salle, une tornade entre deux êtres totalement impossibles.

Tordre le mur, pour qu'il ne puisse pas passer. Reculer, pour le rendre plus petit. Faire un salto, pour qu'il s'écrase contre le mur du fond, désormais le sol. Mimer un faux rocher, l'écraser avec. Le planter avec un kriss Nocta traînant dans les airs, avant d'enchaîner sur la batte. Ce coup-ci était parti avec la force d'une rage soudaine. Celui-là, le poids de l'incertitude. Profiter de son hurlement pour transformer le son en nouvelle pièce. Les murs n'existaient plus. La réalité était désormais leur réalité. Ozgär était dépassé. Continuer. Tapisser la zone de bile. Insister sur le matraquage. Les Scourges vont venir. Les cambriens vont arriver. Il CRACHERA sa position. Il pourra tenir parole. Ca fait déjà trop longtemps qu'il n'attend QUE de pouvoir tenir parole.

Insister sur les incohérences. La porte de sortie donnait sur l'écran du mur. Le miroir donnait sur lui-même. Les variances de lumière étaient désormais des obstacles. Le feu était une lance. Un reflet dans le globe d'eau décoratif encaissait les décharges de minigun pour deux.

Du progrès ! Il commence à lâcher prise ! Embrayer sur les attaques mentales ! Passer par la flaque d'eau du sol ! Ressortir via le son du vase qui vient de se briser, profiter du mal de crâne qui envahit son adversaire, aux prises avec un flashback distordu de l'évasion de Malth, et de la vitesse du son pour-

Ohoho, ça, ça a tout l'air d'un organe qui ne peut pas changer de forme. Ni l'une, ni l'autre n'étaient calés en anatomie de changeforme. Aucun des deux ne soupçonnait leur existence, mais l'espèce de... D'estomac dégoulinant semblait être vital, vu comment Ozgär tentait de le récupérer.

Il était dans le mal. Il fallait en profiter. Un nouvel impact de batte, aussi massif qu'une volonté d'effort de dernière minute, surpassa l'écrasement de la jambe de Phyro via ce qui semblait être un marteau à pointes.

Le choc l'avait à peu près sonné. Deux espèces de crochets osseux s'enfoncèrent dans le gros de la masse du changeforme, et tirèrent, ouvrant le thorax de son adversaire. Les os se cassèrent et le restant pointu encore relié aux appendices s'enfoncèrent dans ce qui ressemblait à un système organique, bientôt suivi d'une ribambelle d'autres, venus de probablement quelque-part. Dans un dernier acte, le futur macchabée balança un coup de... Ca avait plusieurs lames en courbe, et c'était en rang, et ça avait l'air douloureux.

Et ça venait de faire sauter la tête de Phyro.

Sa vision passa sur du noir, et, soudainement, des formes blanches se détachèrent autour d'elle. Le restant du bordel dans le bâtiment, sans doute. Des pariahs, des résistants, mais le plus proche qui commençait à essayer de fuir était...

...promptement mis en jarre, en tout cas.

Encore en état de choc, il entreprit de mutiler le cadavre, à moitié conscient, quand une nouvelle forme blanche rentra, lui faisant essayer de trouver en catastrophe un substitut à sa tête, en hurlant :

"MADAME-AMBASSADRICE ! NOUS PERDONS DU TERRAIN ! IL NOUS FAUT ÉVACUER VE-"

Il avait l'air de s'être stoppé, probablement en remarquant l'état général d'une porte sur l'Outremonde qu'était devenu la pièce. Phyro, lui, totalement affolé, était en train de chercher quelque-chose des yeux, n'importe-quoi qui, à ses yeux, pouvait servir de justification. N'importe-quoi pour pouvoir arrêter le jugement que le nouveau venu était en train de lui porter.

"QU'EST-CE QUE-"

"Let the bodies hit the floor" (https://www.youtube.com/watch?v=5JZ9djZa180)

Il trouva enfin quelque-chose ! Un espèce de masque en porcelaine, dont les fentes pour les yeux étaient en croissant de lune vers le haut, et dont la bouche était en croissant de lune vers le bas, lui donnant une tête joyeuse et bienveillante. Il se dépêcha de l'installer sur la masse de chair tuméfiée et informe qui commençait à entreprendre la reconstitution d'une nouvelle tête.

L'arrivant n'était pas dupe, évidemment, et articulait lentement, en plissant des yeux, préparant quelque Psi :

"Qu'est-ce que vous êtes, horreur cauchemardesque ?"

Un sentiment d'angoisse la prit. Non ! Ce n'est pas une créature cauchemardesque ! Il est terrifié ! Foutez-lui la paix !

Il n'était pas rassuré, et ne savait pas si il devait sauter dans le couloir rempli de Marines, lancer son sort, rester sur place ou rentrer dans la salle...

"Let the bodies hit the floor"

"Où est là- Oh par..."

Il venait de comprendre que le restant de robe de la purée au sol n'était pas un leurre, ni la forme se tordant en forme humaine qui se reconstituait devant lui, faisant se balancer des morceaux de cadavre empalés sur lui.

Elle, dans sa cellule, était en train d'écumer : C'est pas ce que vous croyez ! C'est pas du tout ce que vous croyez ! Laissez-lui au moins le bénéfice du doute !

"Let the bodies hit the floor"

"Phyro-Abomination, qu'est-ce que vous venez de-"

Ce n'est pas une abomination ! Il vous a tous sauvé la vie ! C'est moi, l'abomination ! C'est moi qui ai déclenché tout ça ! Si j'avais jamais rien dit... Arrêtez de le juger !

"Let the bodies hit the..."

"Le restant de la planète sera mis au courant de ça ! Maintenant répondez, ou aidez-nous à évacuer, mais faites-quelque-"

Non ! NON ! IL EST GENTIL ! FOUTEZ-LUI LA PAIX ! POURQUOI PERSONNE NE LUI FOUT JAMAIS LA PAIX ? VOUS ALLEZ LE SURCHARGER ! IL EST DÉJÀ ASSEZ STRESSÉ COMME CA !

"FLOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOR !!!"

MAIS POURQUOIII ?

Il venait à peine de redevenir présentable qu'il ne l'était déjà plus. Voulant mettre un terme au jugement du type, venait de le dégager maladroitement de la porte et essayait de fuir dans le couloir, en recherchant, avec sa tête désormais reconstituée et son armure re-transmatièrée, le paquet de victimes le plus proche, batte en main, brillante comme un phare :

"Beaaaten, what fooor..."

Calme-toi ! Phyro ! Calme-toi ! C'est pas grave ! Tu peux te contrôler ! Tu viens de le prouver ! Je t'en supplie, calme-toi !

Le type avait décidé que se placer dans la salle du duel, perdant tout contact visuel avec le monstre qui venait de le virer du chemin comme un tas de poussière, était une excellente idée. De son côté, le Gardien aperçut un Marine venu du tournant, visiblement peu prêt pour la rencontre :

"Caaan't take much mooore..."

Non ! C'est pas vrai ! Tu peux tenir ! C'est pas le pire que t'aies vécu ! Reprends-toi ! S'il te plait, reprends-toi !

Le pliant sur place et lui agrippant la tête, il commençait la partie intéressante de son délire :

"Here we go, here we go, here we go !"

Tu vas te faire pulvériser ! Ils sont probablement des centaines, dehors ! T'es salement blessé ! T'es pas en état !

La tête du type, essayant de hurler a travers l'intercom de son casque, compressée par un bras semi-mécanique, commençait à céder.

"Nothing wrong with me..."

C'est vrai ! C'est pas ta faute ! Pense à toi ! T'as pas à les écouter ! Arrête !

Elle venait d'exploser sous la pression, dans un bruit de pastèque trop mûre.

"Nothing wrong with me..."

Regarde-toi dans une glace ! T'es pas un monstre ! T'es le gars le plus sympa de l'univers ! T'es le type le plus altruiste que j'ai jamais connue !

Il admira le cadavre au sol, et renvoya un nouveau coup de batte fulgurant comme un accès de colère dans la gueule du fantôme qui sortit.

"Nothing WRONG WITH ME !"

Arrête ça ! Tu n'est pas une bête ! Leur donne pas raison ! Tu vas te faire trahir une deuxième fois !

Le collègue du Marine arriva et constata très vite qu'il lui manquait désormais le bas de son corps au son de :

"NOTHING WRONG WITH ME !"

Tu comptes, pour moi ! Ne meurs pas stupidement en te mettant tes hôtes à dos ! Tu mérites pas ça !

Phyro entama le couloir, direction la salle de repos, en titubant à moitié :

"Something's got to give..."

Non... Non, pars pas par là... Il y a tellement de gens, derrière...

Il aperçut un groupe de quatre Marines, un Centurion et un Décurion, tous le fixant en comprenant très, TRÈS vite qu'ils n'avaient rien à foutre là, désormais :

"Something's got to give..."

Pitié, t'es pas une bête comme ça...

Le groupe désormais victime de quelques manoeuvres de base-ball et d'arrachages de membres, il s'apprêta à défoncer la porte de la salle centrale, où la majorité des masses blanches étaient réunies :

"SOMETHING'S GOT TO GIVE !"

T'as rien à leur prouver, c'est ma faute si t'es dans cet état... S'il vous plait, quelqu'un, faites qu'il m'entende...

Des masses blanches semblaient s'être mises à fuir en entendant les paroles qui montaient de plus en plus en intensité, de l'autre côté de la porte. Ca allait mal finir pour absolument tout le monde dans...

"NOOOOOOOOW !!!"

Ne pète pas cette porte... Tu vas te saborder pour rien... T'as pas à faire ça... C'est ma faute...

La frustrante porte, l'équivalent d'une coquille de noix, d'un emballage de pot de yaourt, du plastique entourant un paquet de mini-Lions, venait de sauter, révélant une salle remplie de pariahs et autres locaux, blessés, au sol ou encore en train de se battre, désormais tous braqués, tétanisés, sur ce qui devait être, en voyant l'unanimité des visages horrifiés, quelque-chose entre la fin de l'univers et la pire chose ayant jamais existé sur ce plan physique. La vision de Phyro commençait à se tordre. La salle en bois ornée de tapis et de mobilier constitués de courbes qui ressemblaient à du victorien commençait à changer. Il commençait à voir, à la place, la salle de briefing de la Terre. Les locaux étaient remplacés par des patients en robe d'hôpital, les Marines en Marines américains. Des murs commençaient à sortir des visages fantomatiques, un grouillement, derrière lui, commençait à arriver, laissant présager de l'arrivée de ce qui ressemblait à des scolopendres géants. Des humanoïdes constitués de jambes et de bras, où trônaient une tête mais sans torse faisaient leur apparition, semblant se matérialiser dans la pièce. D'autres cauchemars, des silhouettes blanches, avançaient vers les occupants, se téléportant sur une courte distance. Semblant bugger, tremblant comme si leur animation se répétait en boucle, avant de se re-téléporter, dans un espèce de lag. Des images d'elle, terrifiée, qui semblaient s'éloigner en avançant. Des masques, comme le sien, qui sortaient des murs et jugeaient la pièce. Des apparitions toutes plus monstrueuses de lui-même.

Oui certes, le Scourge Navigator y était pour quelque-chose. Les lueurs vertes et rouges émanant de Phyro ne laissaient, elles, aucune place au doute, ne le disculpant pas totalement :

Phyro surchargeait. Mais une double, ce coup-ci. Il surchargeait de rage, le transformant en mastodonte impossible à arrêter.

Mais il surchargeait également de peur. Et celle-là transformait les environs en royaume des cauchemars.

Et, parmi tous ces cauchemars, le seul qui attirait véritablement l'attention de quasi-toute la salle était le monstre qui hurlait sa musique, avec son masque en porcelaine blanc.

Et elle ne pouvait rien faire pour le rassurer.

Elle était effondrée : C'est ma faute... C'est ma faute... J'aurais jamais du lui envoyer Ozgär comme ça... Il allait forcément pas réussir à tenir... Il a besoin de quelqu'un, pas de se battre... Comment j'ai pu lui faire ça ?

L'ironie était macabre, au fond. Elle lâcha un petit rire nerveux, en constatant son impuissance face à la situation dans laquelle elle l'avait mis :

Ahaha, j'ai voulu qu'il m'aide à m'évader en supprimant le seul qui m'empêchait de faire quelque-chose, et maintenant c'est lui qui va en faire les frais ! Je viens de lui ruiner son nouvel essai ! Je suis sûre qu'il a fait autant d'efforts de contrôle pour moi ! Et moi j'ai tout foutu en l'air ! Je pourrai jamais me rattraper, pour ça ! Comment j'ai pu ? Qu'est-ce que je vais faire, maintenant ?

Pour elle, c'était sa première double-vision. Elle avait assisté à tout le carnage. Et celui qui avait suivi, quand Phyro, surchargé comme jamais, était sorti faire coucou aux pariahs arrivés en catastrophe qui étaient en train de repartir tout autant en catastrophe en entendant la chanson venir à grands pas vers eux.

Les paroles étaient assez explicites pour leur faire comprendre qu'ils n'avaient plus rien à foutre là.

Il faut que je me tire de là ! Je dois aller l'aider ! Je peux pas le laisser comme ça ! Comment je peux faire ? La planète grouille de Marines ! Si je veux aller au spatioport, je vais devoir quitter ce tunnel frontalier et rejoindre la ville, et elle sera pleine à craquer ! J'ai aucun plan !

J'ai un plan ! J'en ai un ! Il faut que je trouve Korvek ! Je vais l'éclater, et je me servirai de sa tête pour faire reculer les autres ! Je peux les effrayer ! Ils me laisseront passer, si je deviens assez cauchemardesque ! Je DOIS partir d'ici !

Ce plan est parfait ! IL DOIT ÊTRE PARFAIT !

C'était ce que Le Directeur avait appelé, dans la tradition des psychistes de nommer leurs tours mentaux, le "Director's cut".

Quittant sa vision, elle s'était précipitée, hurlante de rire, vers la porte de sa cellule. Le courant électrique la tuait. Peu. Importe. Morte, mais mettant totalement un magistral vent à la réalité quand à son état, elle avait hurlé quelque-chose qui avait fait faire évacuer instantanément la totalité des tunnels de la zone, craignant pour leur vie et le bon fonctionnement du générateur de courant, à commencer et SURTOUT le principal concerné :

"JE VIENS POUR TOI, KORVEK ! T'ES LE PROCHAIN SUR LA LISTE ! T'ES LE PROCHAIN SUR "MA" LISTE ! AHAHAHAHAHAAAAH !"

Le Directeur s'attendait, il l'avait dit lui-même, à tout. Mais certainement pas à ça.

Et elle l'entendit commenter d'un :

"Cette étincelle est dangereuse, gamine ! Diluez-là, ça finira mal pour vous, sinon..."

La nouvelle, qu'elle anticipait, mit fin à une monotonie insupportable :

"Ozgär est mort ! (https://www.youtube.com/watch?v=qj9t_4DVCzE) C'est chacun pour soi ! Que le débile qui veuille se mettre une cible dans le dos devienne empereur, pour ce que j'en ai a foutre !"

"Oui alors : Dans son testament, il désigne Korvek comme empereur."

"Le con..."

"Comment il est mort ? Y'avait qu'une seule planète !"

"Toutes les caméras embarquées et transmissions sont brouillées au delà de toutes mesures, mais y'en a qui distinguent une immense paire de dents, y'a eu un arrêt sur image d'un tas de chair informe, mais généralement on entend juste des hurlements et une musique terrienne."

"La Terre ? C'est où ça, déjà ?"

"'ché pas. J'm'en branle. La musique te rappellera un truc : Tu te rappelles du défi consistant à voir les souvenirs d'un type infiltré dessus ?"

"Ouais, j'ai tenu trois secondes. J'ai mis une semaine à m'en remettre."

"Ouais voila, c'est le même genre de musique."

"Oh. On va couper les ponts avec Ozgär et oublier toute histoire traitant de Cambria. C'est plus sûr. Effacez tout."

"Finissons les vestiges de son règne ! J'ai une rancune ! Marines, on bouge ! Ce soir, on chasse les Doxs de l'empereur !"

"Et... Euh... Et la sanguinaar, là ? La banshee sous protection de... Elle est sous protection de qui, déjà ?"

"SURTOUT elle, mais commençons pas le possible ! Les tuables AVANT !"

Le Directeur avait l'air plus grave que d'habitude :

"C'est le moment ou jamais, gamine. Je vois pas comment vous pourrez vous en sortir, mais le karma peut pas être aussi cruel. Je vais, une dernière fois, éteindre le générateur. Bonne chance... Oh, et une dernière chose : Je suis désolé. J'aurais peut-être... Non, non. Vous n'auriez jamais tenu, sinon. J'ai fait ce que je devais faire."

Il avait marqué une pause :

"...un jour, j'arriverai à m'en convaincre."

Hm. Autant commencer par le commencement. C'était le grand jour, après tout. Le tout ou rien.

"Directeur..."

Il avait sorti, du tac-au-tac :

"Le."

"Huh ?"

"LE Directeur."

Si y'avait que ça...

"...le Directeur... Merci pour tout."

Il avait tenté de réfléchir, et avait tranché, en lui-même :

"Hmph. De rien. Littéralement."

La porte de sa cellule ultra-renforcée qui s'ouvre. Les verrous magnétiques sans jus.

Elle s'engouffra à l'intérieur des tunnels vides.

Quelque-chose n'allait pas. Le personnel était déjà... Mort. Fracassés à grands coups d'épée antichar et de calibre ultra-lourd. Quelque-chose, ou quelqu'un, était en train de rôder dans le bâtiment en même temps qu'elle.

Pitié, pas Glastonlade. Tout sauf lui. Il allait l'achever, si il lui tombait dessus ! Il était inhumainement violent ! Même elle ne pouvait rien contre lui !

Elle ne voulait pas finir en manteau !

Plus de cadavres. La sortie n'était pas loin. L'obscurité était pesante. Son armure devait se trouver au palais, sans-doute. Elle n'allait même pas essayer. Elle aurait bien récupéré une armure de Marine, si le failsafe n'existait pas. Essayer de la mettre aurait forcé une compression de l'équipement, ça l'aurait broyée sur place !

Comment elle allait survivre au froid, dehors ? Elle n'avait même pas la fourrure pour tenir !

Un bruit ! (https://www.youtube.com/watch?v=O29Z7mWi4f4)

Ca ressemblait à des automatons ! Elle n'avait qu'une vulgaire seringue vide pour se défendre ! Elle devait trouver une cachette !

Ce bureau ! Il était dos aux deux entrées, il était parfait ! Personne n'irait fouiller là !

Une armée d'automatons de purge et de contrôle, semblerait-il. Ils faisaient feu sur tout ce qui passait à portée et semblait vivant. Qu'est-ce qu'il se passait, ici ?

Pitié, par de vision thermique. Pitié, pas de vision thermique.

Quelque-chose de lourd rentra dans la pièce. Elle était grillée, c'était sûr. Tout ça n'avait servi à rien. Il était mort, le miracle tant attendu, et elle n'avait même pas atteint la sortie...

Elle entendit quelque-chose de lourd se poser brutalement sur son bureau, juste au dessous d'elle.

C'était forcément Glastonlade, avec sa chance...

C'était toujours les pires qui- AAAAH !

"Bien le bonsoir, insecte !" (https://www.youtube.com/watch?v=YIaBnGYtMNo)

Le choc de quelque-chose de solide sur son bureau l'avait faite sursauter, lui faisant percuter à son tour le meuble sous lequel elle se trouvait, la sonnant. Pire ! C'était pire que Glastonalde !

"AAAH ! INVI- INVICTUS !"

Un robot surdimensionné qu'elle ne connaissait que trop bien, avec un casque de chevalier en guise de mâchoire et une tête chauve métallique imitant vaguement celle d'un crâne d'humain fit son entrée, penchant sa tête par dessus le bureau, la fixant de deux caméras jaunes :

"Conquérant de milliers de mondes ! Range tout de suite ce grognement, je ne suis pas venu mourir stupidement ! En réalité, je sais que c'est toi qui à motivé Ozgär à aller vers sa mort, et sentant que ça allait merder pour moi quand il disparaîtrait, j'ai fui Cambria pour venir TE chercher précisément, afin de ME sauver la vie !"

Invictus, le souci majeur de sa vie sur Terre, le Dox ultra-adaptatif, lui, avait prévu la trahison qu'elle n'avait pas su prévoir.

Oh qu'elle le haïssait, pour ça, lui et sa nouvelle troupe d'automatons. Inconscient du fait, il continuait déjà :

"Je sais pas comment tu t'y est prise, démon, mais maintenant, on bosse ensemble ! J'ai fait l'aller de Cambria jusqu'ici, dans un transport de troupes rempli à ras-bord de Marines vindicatifs et ingrats, et j'ai bien l'intention que ça ait valu le coup ! Qu'ils aillent crever dans leurs machinations et leurs coups en traître, tous, je vais prendre la tangente vers des employeurs plus fiables, parce-que je mérite mieux que ça ! Trouve-moi le seul être de la galaxie qui ne trahit jamais ! Trouve-moi Phyro, insecte !"

C'était clairement culotté de sa part, ce genre de requête ! Il y a une semaine a peine il frappait sur les potes a Phyro, et aujourd'hui il se pointait comme une fleur pour demander ça ? Nan, c'était trop simple ! Plutôt crever que d'aller avec lui !

"En quoi je t'aiderais, précisément ? T'es rien d'autre qu'un vulgaire pariah, à mes yeux !"

Tapant sur le bureau, provoquant un sursaut et profitant du fait qu'elle s'attendait à une attaque à travers le faible support, il se défendit :

"Tant d'animalité ! Venant de votre part, je suis choqué ! Je vous ai connue plus sympathique ! Et puis bon, à mes yeux, vous n'êtes qu'une petite chose m'arrivant au torse et toute terrifiée derrière sa cachette !"

Terrifiée ? Elle ? Mais pas du tout !

"J'ai pas toute la journée, machine ! La raison, ou casse-toi de mon chemin !"

Il imita un rire réprimé, avant de venir au fait :

"Simple : Je sais précisément où se situe Cambria, et TU sais comment conduire un vaisseau pour nous mener jusqu'à là ! Il n'y a qu'un seul type capable de remédier à ma situation, et pour avoir la clé me permettant de changer de camp, j'avais qu'un seul choix possible ! Alors me voila, te demandant ton aide ! Mais t'inquiète, je ne suis pas dupe ! Je sais que tu m'en veux encore pour tous les massacres que j'ai causé et notre long et glorieux passé ! Donc je vais te faire une prédiction surnaturelle : Une fois ma part du marché remplie, tu seras forcée de remplir la tienne qui est de me garder dans le camp des gagnants, part qui m'est assurée car si tu as suivi..."

Grrr, il avait raison, le rascal ! C'était fort probable qu'il allait s'en sortir ! Son plan n'avait aucune faille ! Les deux n'avaient qu'une parole !

Enfin...

"Le Phyro ne trahit jamais, ja ? Mauvaise nouvelle : Moi, pas ! Et je peux t'assurer qu'à la seconde où j'aurai plus besoin de toi, je-"

"HAH ! J'admire ta franchise, insecte ! Mais tu n'iras rien faire, une fois à ses côtés ! Il t'en empêchera, et tu le sais bien plus que moi ! Je ne comprends rien à vos relations d'organiques, mais ça, c'est la seule chose que j'ai compris, et c'est la plus importante à mes yeux ! Toi, plus moi égal le Phyro retrouvé égal Invictus en vie !"

C'était enrageant. La fin de l'héritage d'Ozgär en face d'elle, qu'elle se devait d'escorter au dernier endroit où elle n'aurait jamais voulu le voir... Elle hésitait encore. Il finit promptement de lui faire comprendre qu'elle n'avait, en réalité, que l'illusion d'un choix :

"C'est moi qui ai le chemin pour aller à Cambria, et le temps presse, pour lui ! Et puis... Je saurai me rendre utile ! C'est précisément parce-que le Phyro ne trahit jamais que je ne compte moi-même pas poignarder une valeur aussi sûre ! Assez bavardé, en route !"

Et, se faisant, il avait sorti sa tête de son champ de vision et entreprenait déjà de sortir de la pièce.

Sautant par dessus le bureau, elle pointa l'évident :

"Je pourrai pas sortir dans le froid, comme ça ! Ces connards me tondent systématiquement depuis l'incident avec le Dox et Glastonlade !"

Il s'était arrêté.

"...quel Dox ?"

Elle avait peut-être dit une connerie...

"...c'était TOI..."

Il la fixait des yeux, visiblement soudainement remonté. Il clignota : Ses caméras passèrent du jaune au bleu :

"Deadlock était mon ami. C'était le seul type stable et peu stupide de tous les Doxs. C'était le seul qui acceptait d'entretenir une conversation généralisée avec moi, et toi t'as... T'as..."

Elle avait encore tout foutue en l'air, ja ? L'idée furtive de voir son seul plan de fuite menacer de s'envoler venait de la rendre quelque-peu moins difficile sur ses associés...

"Écoute, je... C'était lui ou moi, tu peux le comprendre ! T'aurais fait pareil ! Tu FAIS pareil, en ce moment ! Je-"

Le Dox demanda le silence de la main, éteignit ses caméras, avant de les rallumer et continuer, tandis que celles-ci passaient au blanc :

"...oh, et puis peu importe ! Je suis sûr que t'avais ta raison ! Tiens ! T'en auras besoin."

Il venait, d'une main, de transmatièrer son armure et de la lui lancer à la gueule. Le choc de l'équipement lancé brutalement la propulsa au sol. Le message était passé. Le cadeau également.

Ahh, oui... Le soulagement. Son armure, son fusil de chasse surcalibré... Son premier flingue...

Si seulement elle n'était pas désormais la propriété d'Invictus...

Une question lui brûlait les lèvres, avant de s'engager à la suite du Dox, heureux propriétaire d'elle-même :

"Attends ! Tu comptes faire quoi, pour Glastonlade ?"

"Ne t'inquiète pas, je lui ai mis sur le chemin une offre qu'il ne pourra pas refuser ! Si tu savais qui c'était, tu parlerais moins et tu adulerais bien plus mon génie !"

Parlons-en, de son génie !

"Ton génie tactique, ja ? Bah, j'aurais jamais mis quelqu'un en pâture comme ça pour ma liberté !"

Il l'avait mal pris, le court arrêt dans le couloir le rendait évident. Il avait juste répondu, pas convaincu :

"Maiiis oui ! J'y crois ! Je suis un pariah ! Tu est également une pariah ! Nous ne sommes pas si différents, toi et moi ! Je suis presque même sûr qu'à une époque, tu avais à peu près la même empathie que je suis fier de démontrer actuellement !"

Quoi ? C'était faux ! Elle avait bien plus d'empathie qu'une machine ! Il l'insultait gratuitement !

"Dis-moi, t'en as vendu combien, en tant que Centurion ? Mille ? Trois milles ? Plus ? Je suis certain que des espèces ont disparu, à cause de toi ! Et alors, qu'est-ce qui te différenciait de moi, à l'époque ? Qu'est-ce qui peut encore te faire penser que tu mérites de ne plus être appelée ce que vous autres insectes aimez qualifier de "Criminelle de guerre" ? Phyro ? Une bonne action à lui tout seul ? Calcule toi-même, froide organique !"

"C'est faux ! J'ai changé ! Je me suis rachetée, depuis ! C'est VOUS qui-"

"HAH ! ELLE EST BELLE, TA LOGIQUE ! Retour à la réalité, stupide tas de viande : J'ai été CRÉÉ dans ce but. T'as été CONDITIONNÉE dans ce but. Nous sommes tous les deux des meurtriers, raclures et Painmasters d'exception. Toi t'aurais le droit à ta rédemption, et moi j'irai me faire foutre parce que t'as décrété du haut de ton mètre 80 que c'était MA faute si TOI t'as vendu des organiques quand j'étais pas encore sur la planche à dessin ? Mais t'inquiète pas, je vais te donner tort, vermine ! Moi aussi je saurai, comme toi, m'adapter aux moeurs des insectes ! T'es pas la seule... Insecte !"

Il venait de la piler verbalement sur place. C'était enrageant.

En réalité, pas tant un pantin que ça. Il faisait, lui aussi, des efforts. Au moins, il s'intéressait aux conversations. Il savait s'adapter, c'était vu et reconnu.

Il en avait appris beaucoup, depuis le temps. Il avait cessé de l'appeler "Insecte", "Vermine" et "Pathétique tas de viande" pour le remplacer par "Turbulente créature", "Organique", "Predator (Je connais ma filmographie terrienne !)" puis "Boss", "Seigneuresse" et "Morgana".

Predator ? C'était pas faux. Elle chassait le pariah pour le sport, jouait avec eux des heures durant, et son plus grand allié était sa discrétion. Mh, Predator.

Invictus avait tenu sa part du marché. Une fois sur place, trouver Phyro ne fût pas bien compliqué. Malgré ses enseignements dans l'art de la subtilité, sans elle, il n'était pas l'être le plus discret de la galaxie.

L'arrivée sur Cambria. (https://www.youtube.com/watch?v=WR7fwMM5ccc) Le vaisseau se prenant un tir de vésicule d'acide Seeker, et des décharges Psi divers et variées. Son crash en plein milieu de la ruche principale d'A-1, éternellement au poste.

Elle était riante, elle savait qu'il allait être surpris. A quel point il allait être soulagé, en la voyant. A quel point il allait s'en vouloir d'avoir dégommé son vaisseau, également ! Elle se passait en revue toute les têtes possibles qu'il aurait pu tirer. Invictus, lui, en voyant le vaisseau se faire ouvrir, sentait la trahison plein senseurs, j'accuse !

"...gros, qu'est-ce que tu branlais avec ton vaisseau ? T'as jamais lu les nouvelles ! 'faut so -OH PUTAIN ! NON ! NON ! J'SUIS DÉ- Non. Je resterai calme. A-1, amène des médecins. Et, heu... Ca va être son anniversaire. Réunis les srabs. J'ai quelqu'un a leur présenter !"

Il était devenu silencieux. Elle l'entendait retirer les débris, un a un. Elle finit par réussi à l'entendre marmonner :

"...discipline, t'as pas été forcé de faire les entraînements des Nains pour rien... On taille la pierre avant, on s'émeut après..."

Merde, il avait fini par apprendre la discipline ?

Elle avait répondu, en rampant sous les décombres :

"...c'est moi, qui suis désolé. J'ai fait un pacte avec le diable, chaton, et on va devoir le respecter, maintenant..."

"Hein ?"

Il avait accusé un silence, tandis qu'il était en train de lui broyer les côtes a moitié à cause de la joie, a moitié a cause de la tension qu'il avait subitement gagnée en ressentant l'esprit d'...

"Invictus ? T'es pas sérieuse ? Nan, tu m'as pas fait ça ? Dis-moi que tu m'as pas fait ça !"

"J'ai pas eu le choix. Il m'amène ici, et on l'adopte. C'était son marché."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:34 pm
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Elle avait espéré qu'il fasse un gros "Screw it". Au fond d'elle, elle avait aussi espéré qu'il n'avait pas changé. C'était, en quelque-sorte, rassurant, de savoir qu'elle pouvait toujours compter sur lui quel que soit les circonstances. Sa réponse fût sans appel :

"...avant, j'aurais piqué une crise, pour ça. Je suis devenu quelque-peu plus solide, depuis. En vrai... Je m'en branle..."

Il avait fondu en larmes et continué en sanglotant :

"Je t'ai cherché partout..."

Phyro, à la fin, restait Phyro. Elle se contentait de lui taper le dos, quand Invictus entama la première d'une longue série de plombages d'ambiance :

"HA ! JE LE SAVAIS, QUE CE SERAIT TOI QUI FERAIS PRESSION POUR RESPECTER TA PART ET PAS LUI !"

"Ta gueule, Invictus..."

C'était désormais elle qui lui broyait les côtes. Menée en laisse par le Dox, depuis le début. Jamais personne n'aurait osé parier sur un accès de gentillesse de sa part, et SURTOUT PAS après la scène du laboratoire. Elle avait décidé d'être franche :

"Tu me ressembles de plus en plus, chaton... C'est pas une bonne chose, et je... je..."

Elle avait juste profité du moment pour essayer de mettre les 20 dernières années derrière elle. C'était trop beau pour être vrai...

"...et tu m'as manqué aussi... T'as réussi à t'intégrer, ja ?"

Phyro avait répondu, en craignant à moitié une scène de jalousie :

"Euh... C'est compliqué, mais j'ai des gens... Je pouvais pas tout faire tout seul, hein. Du coup je comprends un peu Invictu- Oh putain j'ai tellement envie de me le faire..."

"Respecte mon contrat, ou je te casse en deux..."

Il y avait du travail à reprendre. Il était réellement tourmenté, depuis le temps. Mais, au moins, il était là, et il était vivant. Il avait changé, un peu. Déjà, il s'était mis a la méditation. En plus, il semblait bien moins anarchique dans ses plans. Ensuite...

Elle ne savait pas vraiment, elle avait juste l'impression qu'il avait grandi, lui aussi.

C'était le plus beau jour de sa vie.

Ozgär était mort et en jarre. Korvek se faisait oublier. Les pariahs avaient désormais peur d'un insecte. De deux insectes. Elle, lui, surnommés les démons de l'Outremonde. Les incontrôlables. Le Duo Infernal. La goule et le démon. Les Schrödingers. Le tangible informe et l'intangible formée.

Elle n'allait pas se faire avoir deux fois. Ce coup-ci, elle allait s'assurer que l'empire allait brûler. Elle allait s'assurer que plus personne, jamais, nulle part dans l'univers, ne puisse lui arracher le futur qu'elle méritait. Bien plus que n'importe qui d'autre.

Elle, lui, et l'immense armée d'amis que Phyro avait recueillis...

Et il s'en était fait, des potes.

"Ahoy, madame Morgana ! Vous vous portez sublimement bien, et la soirée ne fait que commencer !"

Ca, c'était un signe qui ne trompait pas... Adossée au comptoir, elle l'avait vu rentrer, balayer le bar du regard et fondre sur elle, en remplaçant sa tête de sceptique par un pur sourire de marketeux terrien, la voix assurée et les bras ouverts en signe de bienvenue. Elle avait déjà prévu la réponse pour jouer avec.

"Hah ! Charmeur. Y'avait bien qu'un seul con dans toute la salle pour tenter le coup, ja ?"

"Ah, qui ne tente rien n'a rien, madame ! Et qu'est-ce que j'aurais eu à perdre ?"

Il était fort, ce con. Elle n'allait pas s'embrouiller avec lui par jeu, et il le savait très bien. Concédant cette manche, elle avait remise la partie à plus tard d'un :

"Ahoy, Franzis !"

Franzis Digona, cambrien alcoolique, débrouillard, magouilleur comme pas deux, mais peu doué avec le long-terme ou les conventions sociales, qu'elle avait fini par surnommer "The Man with a Plan (https://www.youtube.com/watch?v=bc0sJvtKrRM)". Son talent était... Juste d'avoir une densité musculaire hors-normes. Il bossait en tant que corsaire et mécanicien, et avait a peu près autant de scrupules qu'elle en cas de conflit. De plus, dans le civil, son côté absolument anarchique et son attitude optimiste, bon vivant et particulièrement hédoniste faisait de lui la cible toute désignée pour un parfait compagnon de beuverie, de festivités et de défis stupides et insensés, qu'il entreprenait avec une éternelle confiance motivée par son instinct de baratineur de première, dont les soirées finissaient très généralement, quand elle finissait d'être achevée, par une systématique intervention de...

"Ahhhh, je vois que Franzis-Bons tuyaux est déjà en bonne compagnie ! Ne me le cassez pas trop, je tiens à le voir réveillé, demain..."

La Nocta était rentrée à la suite de Franzis, et avait plus méticuleusement choisi ses probables victimes potentielles. Finalement, suivant le flair de son compagnon, elle s'était avancée en faisant craquer ses phalanges avec un sourire de défi et avait dit la fin de la phrase sur un ton faussement désinvolte.

Morgana avait appelé le bluff :

"Allez, on sait toutes les deux que vous ne finirez pas votre soirée sur un paquet de cartes et un pull à tricoter ! Crachez le morceau, c'est qui, la victime de ce soir ?"

Dorna l'avait regardée bien trop longtemps, et avait enfin répondu, penchant la tête vers son épaule, enfoncée dans son timbre de voix, tout en tâtant la poitrine de son interlocutrice figée sur place, peu préparée à l'action :

"Connu plus grands mais moins fer- J'ai pas encore décidééé..."

Dorna Digona, Nocta dont le talent était de contrôler l'intensité des sensations, roublarde et nihiliste toute pareille. Elle avait fait des études religieuses a cause de ses deux cornes, mais, a force de se prendre des remarques et des injonctions constantes, avait fini par devenir une rebelle dans l'âme. Quel que soit l'ordre intimé, elle allait le réaliser... A sa manière. Les principales éthiques Noctas étant "Soyez stoïques, contemplatifs et ascétiques", elle était devenue extravertie, prompt aux actes et extrêmement dévergondée, au grand dam de la totalité de son espèce. Un de ses jeux favoris était "Ca rougit comment ?". La paire synergisait à sa manière, et ne s'engueulait que très rarement. Franzis, sans faire exprès, se mettait dans un bordel sans nom et préparait le terrain pour s'en sortir, tandis que Dorna se ramenait derrière et tentait de trouver comment profiter du résultat final.

Exemple simple, dans la continuité de la soirée :

Au milieu de la soirée, après une discussion sur sa physionomie "supérieure", Franzis fait un concours de boissons avec elle. Celle-ci, confiante dans ses capacités mais quelque-peu sceptique de rivaliser avec un champion de beuverie, décide de tordre les règles en transformant ça en partie de poker, merci la pique sur la "partie de cartes et de tricot". Une grande partie de l'assistance vient rejoindre le défi.

"Ca... Ca fait combien, là, déjà, madame ?"

Toute aussi déchirée, et luttant pour rester lucide, elle répondit, lasse :

"Fais... Pas genre tu sais plus compter ! C'est toi, le type avec un cerveau pour tout le bar, ja ?"

Quelques mains et shoots plus tard, les deux s'étaient retrouvés au même point, tandis que la table avait déclaré forfait. Le cambrien tentera alors un baratin quelconque sur l'art et la manière d'être beau joueur, ce qui lui permettra de s'en sortir sans se faire achever et comater sur la table, lui permettant de dégriser un minimum pour profiter de la fin de la nuit.

"Je, euh... Je vous ai déjà raconté la fois où j'ai gagné trois membres d'équipages en épargnant un gouvernemental lors d'un duel ? C'était lors d'une rencontre avec... J'sais plus, on l'a cambriolé de toutes façons ! Enfin bref..."

"Heh, t'es marrant quand tu fais ça... Tu t'en sortiras pas, cette fois !"

Baratin qu'elle aurait refusé de lui concéder si elle avait été sobre, ce qui n'était pas le cas. Sur son écoute éméchée du corsaire qui carburait pour gagner du temps et éviter de finir vaincu, ce qui l'aurait forcé à boire le verre de trop, donnant à Morgana la victoire, elle essayait de glaner une phrase qu'elle aurait pu lancer pour faire bonne figure quand le cambrien finirait par s'effondrer...

"Phyro-Migraineux ! Allez donc prendre l'air, on s'occupe de tout, par ici !"

"J'suis pas vraiment sûr de ton coup, sister. Tu cherches quoi, ce coup-ci ? Si c'est pour me réveiller de la même manière que Pristine Bay, je préviens que-"

"Mais non, Phyro-Parano ! Il n'est point question de finir emballé dans un filet de pêche, ce coup-ci ! En réalité, je vous parie que je peux la faire céder en moins de deux phrases et en calant trois mots que vous m'aurez choisi !"

"...mh. Trois mots... J'vais pas te filer le registre qui la foutrait en rogne... On va faire pile sur la limite. Essaie avec "Traître", "Prostitution" et... "Pamplemousse", tiens !"

"Mais avec plaisir ! ...qu'est-ce qu'un pamplemousse ?"

"Un gros fruit rouge et acide qu'elle aime pas."

"Parfait, vous n'avez donc aucune rancune sur le fait d'avoir perdu votre pari, Phyro-Bête de course ?"

"Putain de merde... Je le sais, pourtant... Bon. J'ai confiance en sa capacité à ruiner ton plan rien que pour le plaisir de jouer avec tes nerfs ! Je risque rien, j'te dis, sister !"

Sauf que voila : Dorna passait en scène. Après avoir passé faire une demande (ou, de préférence, un pari) à Phyro, et profitant de l'état des deux joueurs, elle se ramenait de dos, et, en entamant quelque technique et gestuelle subtile, pour le cas de cet exemple un massage des épaules...

"Morgana-Éreintée ! Laissez-donc ce briscard à sa prostitution de paroles dont je ne comprends moi-même pas un traître mot ! Regardez-le, rouge comme un pamplemousse ! Vous ne voudriez pas finir dans le même état que lui, et passer le restant de votre soirée à grelotter sur un comptoir par la froideur de la nuit, voulez vous ?"

Appuyée les coudes sur la table, elle avait juste levé une main et opposé pour toute résistance :

"Mh. Vous semblez étrangement enthousi... Enthou... Déterminée, sur cette approche... Je devrais vous tourmenter par jeu, mais j'ai un Phyro, pour ça..."

Elle sentit un doigt gratter légèrement à droite, en dessous de ses côtes, la forçant à se retourner, et Dorna déclarer avec un ton attendri :

"Awww, regardez-le ! Phyro-Effondré vient de perdre son pari ! Vous ne voudriez pas manquer le gage de ce pari, n'est-il pas ?"

La forte impression d'avoir été bernée par quelque-combine inventée en urgence par la Nocta était suffisante pour la pousser, par pure sadisme, à dire "Non" et ruiner tous ses efforts d'un seul mot. Mais, après un nombre de verres qu'elle avait arrêté de compter après 8 (elle apprit, plus tard, que sa solide constitution et son métabolisme lui avait permis d'engloutir 25 verres du tord-boyaux artisanal du corsaire, pour un résultat miraculeusement faible de 5 grammes dans le sang...), elle n'était pas vraiment d'humeur à rater l'occasion, toujours par ce même sadisme, de jouer le jeu et voir comment Phyro allait se démerder...

"Mh. Ok !"

Derrière elle, Phyro écumait d'un :

"Mais nique ta mère la reine des putes..."

Sur la table d'à côté, elle entendit un type gueulard dont elle n'arrivait pas réellement à mettre le doigt sur son identité qui braillait :

"Phyro ! Sinistre vermine ! Ton incapacité à prévoir le futur n'a d'égale que le taux de ravage de ton cerveau !"

Franzis, qui semblait soulagé de voir le pari se finir en voyant ce qu'il avait réalisé être son prédateur apex se lever et tituber dans un piège, tourna la tête vers la créature bruyante :

"Ahem, messire Invictus..."

"Quoi, insecte hypertrophié ?"

"J'ai un pari, pour vous... Je pense que moi, "Insecte hypertrophié", est capable de... De vous imploser au bras de fer !"

"QUE- PERSONNE NE DÉFIE INVICTUS, CONQUÉRANT DE MILLIERS DE MONDES COMME CA !"

...et voila comment la Nocta l'avait incitée à laisser ce charmant charmeur de cambrien à ses barouds d'honneur et de finir la soirée tant qu'elle-même était encore sobre et en état de ressentir quelque-chose, contre l'avis consciencieusement ignoré d'Invictus, récupéré à son tour par Franzis, soucieux de savoir si le Dox était capable de tenir un bras de fer, avec une bonne mise à la clé, enchaînant donc sur un nouveau cycle.

"...dites, Morgana-Expérimentée (enfin je crois, je ne suis pas sûre de mon coup, confidence pour confidence)... J'aurais une requête à vous faire, au risque de pousser ma chance un peu loin..."

"Mh ?"

"...vous avez bien gardé des reliquats amusants de votre période chez les pariahs, n'est-ce pas ?"

Sa tête avait due se décomposer en voyant ressortir des souvenirs qu'elle avait crue morts et enterrés. Elle avait complètement oublié- Bah, ça faisait longtemps. L'alcool aidant à ne pas être difficile sur ses souvenirs, elle secoua la tête et répondit juste :

"Mh. C'est pas dans mes habi... Haaabi... Habitudes de garder mes pointes de ball- de flèches dans un bocal, si vous voyez ce que je veux dire..."

La Nocta avait levé les épaules, déçue. Avait insisté un minimum :

"Je comprends que c'est "Non" pour ce soir, alors ? Je vous le concède, c'était peut-être pousser ma chance trop loin..."

Trop pétée pour être désagréable, et assez peu en état de réaliser le coup de pression que la Nocta méritait, elle avait juste ironisé :

"'faut bien connaître sa rési... Rénili... Réisili... Ugh... Ses limites..."

La Nocta avait répondue du tac au tac :

"Ne me tourmentez-pas en tendant la perche, Morgana-Persécutrice ! C'est de la torture, pour moi !"

Elle le faisait exprès, ou pas ? Plus de souvenirs refaisaient surface, remplacés par d'autres. Sa tête la lançait, mais... Pas tant que ça... La Nocta avait insisté, en s'approchant à voix basse :

"Ca ne vous dirait donc pas, de réécrire votre passé comme vous l'auriez voulu, le temps d'une nuit ?"

Mmh. Sobre, elle lui aurait allongée une monumentale droite, et cette dernière l'aurait compris, en se relevant avec un infime fragment des tourments qu'elle avait subies en travers de la face. Ce n'était pas en prétendant que les choses changeaient. Quoi que... Phyro passait sa vie à ignorer la réalité, après tout... Nan, même avec sa dose conséquente, elle réalisait encore que c'était une immense connerie. La Nocta insista :

"A chaque fois que je furète près de vos appartements, je ne peux m'empêcher de vous entendre... Je pense sincèrement que ça vous fera du bien, de rendre des comptes a votre passé..."

Ca changerait rien ! Elle aurait toujours son marquage en elle, c'est pour ça qu'elle n'a jamais demandé aux Seekers de l'effacer ! Tenter de modifier son passé était la pire connerie qu'elle puisse faire ! La Nocta, la main posée sur son épaule, ne démordait pas :

"Je ne parle pas de changer fondamentalement les choses. Je parle juste de les revivre une seconde fois. Une... Meilleure fois. Que vous soyez sûre ou non de savoir si vous avez grandi."

En voulant se dégager, elle tituba et dût s'asseoir calmement, accompagnée dans sa manoeuvre par la Nocta. C'était fucked-up, insensé, irrationnel et parfaitement grotesque ! Personne au monde n'aurait accepté ! Surtout pas elle ! Spécialement pas elle !

L'alcool aidait à être insensé, cependant... Pour une raison qu'elle ne pût pas retrouver en étant sobre, l'idée de revivre certains moments en plus... En plus... En moins cauchemardesque était tentante. Elle tenta un passif-agressif :

"Mh. Vous faites vraim- Vous tirez décidémentalement beaucoup sur cette corde... Vous savez ce qu'il... Ce que je... Ce qu'il arrive, quand on tire sur ma corde..."

Un silence. La Nocta attendait la réponse. Elle sentait une corne lui effleurer l'oreille. Du coin de l'oeil, elle voyait le sien qui tentait de distinguer l'expression sans avoir à bouger de son côté droit. Elle était resté debout, et s'était penchée en anticipation de la réponse, avec toujours le même sourire de confiance intérieure. Elle sentit quelque-chose qui jouait avec sa queue, enroulant des touffes de poils. Tenta de balayer le tout en la dégageant dans le sens opposé. Mh, trop de poils étaient accrochés aux doigts. C'était agréable. C'était, sans doute, la décision la plus stupide qu'elle avait eue de sa vie...

"Mh... T'as gagné. Je pense pouvoir retrouver du... Matériel... Assez simplement... Laissons juste Phyro en dehors de ça, il déteste... Tout ce bordel de toutes les... De tout son... De partout. Aaallez, on finit cette nuit, et on en discutera demain, quand j'aurai fini de comater..."

C'est fou tout ce qu'on peut accepter pour pouvoir décuver tranquillement... Elle avait tenté de tirer une réaction de la part de Dorna en répondant à sa question par une autre question. Mais finalement, c'était elle-même qui avait répondue par l'affirmative à sa question en défense d'une question. La Nocta avait triomphé :

"Parfait, Morgana-Raisonnable ! Ah, si seulement j'avais eu quelqu'un avec qui partager ce pari... Mais, hélas, certains exploits ne sont pas faits pour être racontés..."

La sale impression d'avoir pris 2-0 était déplaisante.

Le soupçon qu'elle ne le regretterait probablement pas l'était tout autant, d'une certaine manière... Là, soudainement, elle commençait à comprendre pourquoi Phyro était systématiquement gêné...

Elle avait déjà été éméchée, sur Terre, mais avait vite compris qu'elle commençait seulement là où les humains s'arrêtaient. A part les russes et les brésiliens. Heureusement pour elle, elle avait l'alcool insouciant et peu difficile, tandis que Phyro était éclaté au bout d'un verre, malgré tout son organisme optimisé, et devait soit instantanément vomir le tout, soit dériver son système gastrique pour tracer une ligne directe vers la vessie, soit se taper un alcool extrêmement mauvais.

Épilogue final : Messire Franzis, ayant passé sa soirée à faire un poker et mettre l'ambiance tout en écoutant des rumeurs intéressantes (et raqué les mises de ceux qui refusaient de boire) pouvait se remettre de son ingurgitation d'alcool grâce à sa capacité à dessoûler plus vite que la moyenne tout en se concentrant sur une nouvelle manière de ne pas perdre contre un Dox bien plus fort que lui, au final. Dorna, de son côté, venait de raquer Morgana et allait passer une excellente soirée avec l'autre seule personne de toute cette planète capable de tenir plus de deux minutes sans s'évanouir (et qui adoptait un style radicalement différent et autrement plus agressif que celui de Franzis), ainsi que, en side-pot remporté, Phyro (qui trichait merveilleusement bien) en négociant un pari qu'il avait stupidement accepté en étant inondé de pensées, tout en réfléchissant à comment elle allait pouvoir tirer parti du Dox en question plus tard.

Et, en guise de récompense d'audace, elle avait négocié un contrat à long-terme avec la sanguinaar, et elle planchait déjà sur le Dox...

Qui, jusqu'à ce jour, s'était vu le plus intelligent, et avait toujours réussi à tirer ses essais à son avantage.

La soirée se finissait donc bien pour tout le monde. Heureusement que le duo Dawn and Dusk n'était pas des businessmens ou des arrivistes. Ils auraient déjà rachetés la planète. Lui amorçait l'aube d'un plan, elle sublimait le crépuscule.

Le réveil des deux duos étaient généralement précipités par l'ouverture brusque des volets provoquée par...

Aryanaar Fenotempe, dont la première syllabe du prénom faisait systématiquement sursauter l'audience qui s'attendait à radicalement autre chose d'autrement plus dangereux, une autre Nocta dont le talent était de pouvoir gérer n'importe quel tissus, qui était le contraire polaire du groupe entier, et que Phyro avait un jour sortie d'une cellule pariah et qu'il avait mariée à la va-vite rien que pour faire chier son promis qui, stupidement, tenait absolument à la voir revenir dans la capitale Nocta occupée par les Pariah. Ils étaient rarement ensembles, et elle passait, en vérité, très peu le voir. La raison d'un tel réveil était qu'elle était, en réalité, dans la croisade de Phyro, la responsable du département sociologique de celui-ci, et, donc, en l'absence de Morgana, une aide de camp improvisée dans l'urgence grâce à une monnaie merveilleuse : L'échange de faveurs. Elle était douée en médical, très diplomate, comprenait absolument tout des moeurs de la totalité des civilisations de Cambria et servait de mentor aux Seekers pour les méthodes cambriennes. Autrement, elle servait de barre de normalité pour le restant du groupe, comme, dans le cas présent, en constatant, effarée, la scène que le volet avait révélée, explosant les yeux d'une Morgana sous gueule de bois avérée, d'une Dorna totalement claquée, d'un tas informe qui galérait à retrouver sa forme originale et semblait desséché et d'un tout nouveau tas de ferraille semblant à court de batterie, tout en lâchant, éternellement abasourdie, l'oreille d'un Franzis en gueule de bois traîné là de force et récupéré comatant sur un comptoir. Quand tout le groupe était d'accord sur un sujet mais qu'elle tirait la gueule, c'est que ça allait probablement mal passer dans les légendes. Elle avait changée, elle aussi. Elle tenait désormais une compagnie de mercenaires humanitaires, les Soeurs de Miséricorde. Le tout, généralement, sous les yeux amusés du lève-tôt, dur à la tâche et désormais amusés de...

Marks Dompte-La-Cervoise, le patron de l'Ange Pleureur, systématiquement pipe droite en bouche, dont le talent était d'avoir l'empathie organique, à savoir, vulgairement "le talent d'avoir toujours raison". En réalité, un empathique ressentait avant de la prononcer le résultat d'une phrase ou d'une expression faciale. C'était, lui, un Nain qui avait monté son business dans la planque des Seekers, puis de Phyro quand il avait transmatièré une forteresse outremondienne sans queue ni tête, la rendant quasiment impossible à envahir pour des non-initiés. Ce nain était une mine d'or... Il se rappelait d'absolument toutes les histoires de ses clients, de toutes leurs têtes, de leurs consommations alimentaires, et se démerdait toujours au mieux pour faire cohabiter son bar. Il était extrêmement compréhensif, mais également très strict. Quand elle avait une migraine, il la ramenait a l'arrière de la boutique pour qu'elle puisse squatter son lit. Quand elle commençait à être éméchée et tentait de forcer sur ou défoncer le client à côté d'elle, il la réveillait d'une pinte de flotte dans la gueule. Mais, pour ce genre de cas, en voyant Dorna se ramener, il se contentait de sourire et de claquer des doigts dans sa direction avant de rappeler la règle de "Saine, Sauve et Consentante" en filant les clés d'une chambre insonorisée, tout en lui assurant qu'il veillerait à ce que le cambrien ne fasse rien de stupide durant le restant de la nuit.

"Je vous avait dit... Qu'un canon sonique... Ne servait pas à ça... Dorna, tu me dois une caisse de terracier et j'ai la vidéo..."

"Ta gueule, Invictu- HURK !..."

Un haut-le-coeur l'avait prise en traître durant le "U". Après avoir vidé le restant non-digéré du tord-boyaux du corsaire qui manquait à l'appel, elle avait continué, en essayant de passer sous silence le deal de la veille qu'elle commençait déjà à regretter, redevenue plus ou moins sobre et sous monumentale gueule de bois :

"...réveille-moi quand je t'entendrai pas en triple..."

Le tas de chair informe tenta de prononcer une parole, avant de comprendre un détail important et se résoudre à transmettre le tout mentalement :

"Blooorb..." "Que quelqu'un retrouve mon collier..."

Pendant ce temps, Dorna accusait elle-même le coup de la veille, en beaucoup plus soft. Elle n'avait pas participé à un quelconque concours de boissons, elle :

"...apportez-moi juste un truc riche en... Un truc a bouffer... Et une bassine... Pas nécessairement dans cet ordre..."

...tandis que Franzis se faisait martyriser l'oreille par la responsable comm' qui essayait d'analyser la scène qu'elle allait devoir expliquer à la prochaine réunion planétaire :

"Pas si bas ! Aïe ! Aïïïe !"

Point pris en compte. Lâcher le Franzis elle fît, sous la grande protestation de celui-ci, tout autant affecté par la gueule de bois, mais ayant dormi dans la réserve, trop claqué pour continuer sa soirée sur les talons du groupe :

"Mon dos, merdeuuu ! ...'tain, prenez autre-chose que l'oreille sur laquelle j'ai dormi, la prochaine-fois..."

Et un rapport sérieux Aryanaar entama, tentant de ne pas paraître désemparée et de faire preuve du minimum de stoïcisme qu'une Nocta se devait d'avoir :

"Messieurs, mesdames (comportez-vous donc réellement comme telles)... Il est désormais 17 heures, j'ai mis à jour tous vos agendas, et nous sommes désormais en phase de rater la dernière chance diplomatique de nous allier avec les peaux-vertes ! Comme l'aurait si bien dit messire Phyro-Anydre dans ces circonstances... "Sortez-vous un peu les doigts !". Je vous souhaite à tous un charmant réveil, sous les lueurs couchantes du soleil."

Derrière son bar, déjà prêt à l'action et fidèle au poste, Marks s'était échauffé et venait de finir sa plonge. Il entama sa journée en direction d'une Aryanaar qui, venant de se lever, avait, elle, déjà bien besoin de repos d'un :

"J'vous offre un truc, mam'zelle ? Vous inquiétez pas, ils vont s'être remis dans un quart d'heure ! Profitez du calme, c'est pas tous les jours qu'ils se tiennent à carreaux, eh ? Je sens qu'une bière Solace vous fera du bien, à vous !"

Le deal s'était mieux soldé sur prévu, finalement.

Dorna lui avait semblé aussi effrayante qu'Ozgär, au début. Mais très vite, beaucoup plus rassurante. Les deux Marines la maintenant impitoyablement avaient été remplacés par la Nocta la soutenant calmement. En la prenant par la main, celle-ci avait pris le temps de la familiariser avec l'ancien instrument qui avait lancé en elle un cauchemar de plus d'un siècle.

"Venez (https://www.youtube.com/watch?v=Et9dFigRz3Q). Laissez votre frayeur faire son caprice, ça ne demeurera pas. Promis. En voici la preuve..."

Le neuf queues était là, lui provoquant des sueurs froides. Elle commençait à regretter d'être venue. Dorna le lui avait mise, calemement, dans la main. Il semblait plus petit que dans ses souvenirs. Plus léger. Moins menaçant. Plus inerte. Lâché au sol, il avait l'air pathétique et insignifiant. Soumis a une tape du pied, il n'avait pas... Magiquement fondu sur elle, telle qu'elle s'y attendait. Il n'y avait rien à craindre de ce truc. Même utilisé, il chatouillait à peine. Quelque-chose avait changé...

Où alors c'était Dorna qui s'en servait mal.

...non, impossible. C'était... Elle ne savait pas quoi. Mais comparé à une charge d'outremondien, a l'écrasement d'une plaque de béton, a la sensation d'un tir de fusil à pompe stoppé net par un bouclier...

Il était pitoyable. Presque amusant. Chaque nouvelle tentative de l'outil pour se faire respecter ne réussissait qu'a lui arracher, au mieux, un rire nerveux et gêné pour lui. Pauvre créature arrivait à peine a passer la peau, désormais.

"Il y a plusieurs manières de guérir quelqu'un, quoi qu'en disent les Noctas..."

Le sang ne perlait plus. Sa tête était sereine, cette fois-ci. Ses jambes étaient restées sèches. La bassine, toujours aussi chaude et savonneuse, ne l'avait pas noyée. Elle avait plongée sa tête dedans, pour vérifier : C'était juste brûlant et... C'était tout. C'était juste une bête bassine d'eau chaude, avec un produit lavant. Rien de plus.

Quelque-chose attira son attention, quand elle sortit sa tête. Quelque-chose bougeait, au fond de la bassine.

Non, ce n'était pas quelque-chose.

C'était son reflet. Elle avait grandi, depuis le temps... La reflet que lui renvoyait l'eau de la bassine ne ressemblait plus au reflet qu'elle avait vue, quand elle n'était qu'un jouet terrifiée. Elle était plus grande. Son sourire d'enfance avait laissé place à de l'inquiétude. Sa stature était passée d'une gamine apeurée à celle d'une adulte éclairée. Son air général, son attitude était... Celui d'une survivante.

Sa mère aurait été fière d'elle.

Mais un autre détail attirait son attention.

Et ce quelque-chose qui avait attiré son attention, c'étaient ses yeux.

Eux aussi avaient changés. Ils avaient tué cette lueur paniquée, qui avait tant plu à Ozgär. Ils avaient réduit au silence cet air inquiet, qui s'était reflété pendant tant d'années sur Phyro. Ils avaient éteint cette flamme enragée, qui avait effrayé la Terre entière. Ils avaient réprimés cette étincelle de démence, qui l'avait fait craindre des pariahs.

Elle comprenait pourquoi les siens ne l'avaient pas reconnue, a l'époque. Où étaient-ils... Elle aurait voulu s'excuser d'avoir été... Elle-même. Non pas une survivante, mais une bête effrayée, et enragée.

Et maintenant, ses yeux étaient calmes. Ils reflétaient la bassine, et, a l'intérieur, profondément, ils respiraient les regrets.

Elle avait passé plus d'un centenaire à courir après un rêve. Elle avait essayé de détruire les insectes, mais ceux-ci l'avaient adoptée. Elle avait essayé de retrouver les siens, mais ceux-ci ne la reconnaissaient plus. Elle avait essayé de refaire sa vie sur Terre, mais la planète l'avait vendue. Elle avait essayé de tuer Ozgär, et elle allait enfin achever d'y arriver ce soir-même. Elle avait essayé de détruire l'empire, et...

Et après ? Qu'allait-elle faire ? Elle n'avait que l'empire, à détester.

Qu'était-elle réellement, sans haine ?


Je ne regrette pas. DU TOUT. Ce passage. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:34 pm
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Un jour, A-1 lui avait annoncée que son espèce ne disposait que de 120 ans, à vivre. Sans eux, elle aurait dépassé cette date depuis longtemps...

Dans une réalité alternative, elle s'imaginait elle-même, victime de la vieillesse, en train de rendre son dernier souffle, après avoir aidé à l'annexion de la Terre. Le blanc-bec des toilettes n'existait pas. Les Gardiens n'avaient jamais été là.

Elle n'aurait jamais retrouvé les siens. Elle n'aurait jamais eue autant de désillusions. Elle n'aurait pas fini là, devant cette bassine, épaulée par une Nocta.

Est-ce que ça avait valu le coup, après-tout ? Elle avait tellement tout subie, pour en arriver là... Elle en avait tellement fait subir aux autres, pour finir ici...

Son oeil apporta une contribution à la bassine. Le reflet se tordit, tel un mauvais cauchemar. Elle cessa d'être prisonnière de ses propres yeux et regarda ailleurs.

Elle était devenue grande tellement vite. Elle avait ignoré tant de choses tellement longtemps... Ca faisait presque 180 années... Plus ? Peut-être. Elle ne comptait plus son âge.

"...et à la pénitence publique, j'ai toujours préféré le voyage privé... mais vous le savez déjà, Morgana-Pénitente..."

Elle avait l'impression d'être retourné dans le passé. Mais, contrairement à ses anciennes hantises, ce coup-ci, elle avait le contrôle. Elle savait ce qui se déroulait. Elle avait changé. Elle, lui, et tout ceux qui le veulent... Et même ceux qui ne le veulent pas. Il n'y avait que les bêtes qui ne changeaient pas. Elle pouvait comprendre. Elle comprenait enfin.

Ses anciennes jambières ne laissaient plus passer aucun liquide brûlant, étant désormais à sa taille.

Elle se dirigea, la tête ailleurs, vers la table.

Un pas. Son regard ne voulait pas se poser dessus.

Deux pas. Elle sentit une crampe d'angoisse, dans son ventre.

Trois pas. Il faisait froid. Trop froid.

Elle était désormais dessus. A la seconde où elle vit la Nocta bouger, une partie d'elle glapit :

"ATTENDS !"

Dorna leva la tête, avec un sourire. Elle n'était pas rassurée. Elle était même... Nerveuse. Anxieuse. Elle tremblait, même. Elle avait l'impression d'être une gamine terrifiée :

"...attends."

"Respirez. Tout va bien. Je ne vous laisserai pas avoir froid comme ça..."

Calmée de peu, Dorna avait continué :

"Qu'est-ce qui vous arrive ? Dites-le moi..."

"Je..."

Un blocage réflexe de sa respiration parla pour elle. La Nocta comprit :

"...vous avez peur ? C'est tout à fait normal. J'aurais moi-même peur."

Elle essaya d'imaginer l'inversion des rôles. Elle ne connaissait que trop bien la tête qu'elle aurait eue...

"Vous me faites confiance, Morgana-Vivante ?"

Un rapide "oui" de la tête servit en guise de réponse. Ses poumons s'étaient trop emballés pour être capable de parler sans hurler.

Elle sursauta quand-bien même la main de la Nocta s'était posé lentement en dessous de ses côtes. S'était mise sur le dos plus par stupeur que par réel disposition.

"...je le vois bien, que vous aimez cette anxiété en vous. Et vous savez vous-même pourquoi. Inspirez un bon coup. Tout se passera bien..."

Elle était vivante...

La cautérisation à la cire avait été remplacée par un simple massage aux huiles, le soin effectué via une chaude vague de Psi. Les doigts froids d'un gant d'armure s'étaient vus remplacés par ceux plus chauds de la Nocta, biens moins terrifiants.

Celle-là était plongée dans ses yeux. Sembla voir, du coin de l'oeil, pendant une seconde, quelque-chose, plus bas. Revint dans ses yeux, avec un sourire amusé :

"Décidée, finalement ? Ah, ma mère aurait honte de moi..."

Et, en s'approchant bien plus près, avait continué :

"...mais personnellement, si j'avais écouté ma maternelle, mon métier serait encore plus froid que cette salle. Retournez-vous et laissez tomber votre dos, vous êtes convulsée..."

Obéir. Silence. De par elle-même, cette fois-ci. La pièce sentait la paix. Le calme. La Nocta avait les iris gris et noirs. Pas les yeux blanc laiteux. Elle ne sentait pas la cire ni la pâte nutritive. Sa salive semblait bien douce que le savon de la bassine. Ca avait le goût de... De la paix. Elle sentit ses yeux s'activer.

Une sensation la ramena à elle, la tétanisé et lui bloqua, de nouveau, sa respiration. Commença à lui faire, trop tard, se replier les jambes, qui se heurtèrent à une paire de cornes. Sa queue, elle aussi , se replia pour tomber sur ce qui semblait être un menton. La Nocta s'en rendit compte, et bientôt toute sa concentration fût employée pour éviter une paire de doigts décidés à jouer avec la sur-sensibilité de l'appendice. Une question lui vint à l'esprit : Si Dorna avait le goût de la paix... Quel goût avait-elle elle-même ?

C'était, euh... Un peu de la torture, ja ? Le but, c'était bien de voir combien de temps elle tiendrait...

...ja ?

Le bruit était régulier. Sa respiration, moins. Son coeur s'emballait. Rester silencieuse, rester silencieuse...

...raté. Bien raté, en plus ! Le tout s'était fini sur un sanglot quand une sensation flamboyante et ruisselante lui fit comprendre que c'était peut-être pas seulement l'eau de la bassine qu'elle sentait...

"Ne pleurez pas. Tout ira bien. Et, à la fin, toutes les choses finiront bien... En plus, vous avez de magnifiques yeux..."

C'était vrai. Et, bien qu'en sanglots, mais en souriant, elle s'était endormie de son propre accord.

Elle avait eue l'impression d'avoir eue le contrôle de quelque-chose, pour une fois...

En fait, pensait-elle, c'était véritablement la première fois de sa vie qu'elle avait eue le contrôle de quelque-chose.

Ça avait valu le coup. Ça avait vraiment valu le coup.

Elle s'était réveillée le lendemain, dans ses appartements, avec une odeur de lotion et d'accalmie, bercée par une paix interne et des muscles apaisés.

Et non dans une cabine froide et sombre, avec une odeur de cire et de sang, malmenée par des tourments et recouverte de courbatures.

Et dans une réalité qui n'existait que dans ses doutes, une autre Morgana mourait de vieillesse, quelque-part dans le froid de Malth, après avoir cessé d'avoir un quelconque usage.

Seule. Gelée. Déjà morte depuis bien longtemps.

Ça- Toute l'histoire, finalement, avait valu le coup.

Un jour, elle allait le démontrer à l'empire. Elle allait retourner sur Terre, et leur démontrer également. Elle allait retrouver les siens, et s'excuser.

Et après ?

Elle allait juste profiter de son répit.

C'était aussi simple que ça.

Et si les choses venaient à s'envenimer... Elle recommencerait.

C'était ça, être un Gardien. Elle allait garder ces moments. Elle allait garder cette ambiance. Ses espoirs. Ses rêves. Ses doutes.

C'était aussi simple que ça.

Et, sur ces pensées, elle se rendormit. Et elle eût, pour la première fois de sa vie, l'impression d'être en accord avec elle-même.

Et dans ses rêves, pour la première fois, ne rôdaient pas les Marines. Ni les instruments. Ni la terreur.

Dans ses rêves (https://www.youtube.com/watch?v=1unm0LS10ao) défilaient des images de son anniversaire. De Noël.

De Longbow. De King. D'Hippocrate. De Deep Blue. De Tiamat. De la petite vielle. Des Rebelles, quelque-part. Des siens.

Des images d'A-1. Du Directeur. D'Invictus. De Marks. D'Aryanaar. De Franzis. De Dorna.

Et, éternellement, Phyro.

Et de sa mère. Et de sa portée.

Et elle leur révélait ce qu'elle avait compris.

Et ils étaient fiers d'elle. Et ils l'acclamaient.

Et, au loin, une autre partie d'elle courait, joyeuse, vers elle. Et elle aussi, du haut de ses 8 ans, avait compris.

Et le futur brillait, radieux, derrière.

Et, tandis qu'elle serrait son alter-égo contre elle, elle regrettait de lui avoir fait subir tout ça.

Et elle s'en voulait. Elle n'était pas comme ça, avant.

"Je suis désolée pour tout, je... Tu... Je te jure que je peux changer !"

Son alter-Ego, compréhensive, lui avait juste répondu :

"...je sais que tu peux changer. Si tu ne crois pas en toi, crois en moi qui crois en toi !"

Derrière, Deep Blue répéta ce qu'il avait dit, il y a si longtemps :

"Vous nous rendez fier, Morgana !"

Et Hippocrate avait continué la réminiscence :

"...vous nous rendez tous fier !"

Entourée de tout ce qui avait été ses seuls amis, tenant sa part d'elle-même, celle qui s'était si longtemps noyée au fond d'elle, elle pleurait.

Non-pas d'appréhension, non pas d'angoisse.

Mais, pour une fois, de soulagement.

C'était fini.

C'était enfin fini.

Ils étaient sympathiques. Eux aussi avaient été victimes des circonstances.

Elle s'était réveillée, voyant Phyro, assis sur le lit, qui devait, par habitude passée, sonder ses rêves pour savoir comment y répondre. Il avait la tête la plus émue du monde.

Il n'avait pas voulu la réveiller. Il s'était contenté de dire :

"T'as réussi ! T'as... T'as réussi ! C'est le plus beau jour de ma vie ! Je jure que c'est- Je savais qu'on y arriverait ! Je savais que j'avais raison ! Pourquoi personne n'a jamais voulu me croire ?"

Et il s'était mis à fondre en larmes. Peut-être que lui aussi avait compris quelque-chose.

"Pourquoi tout le monde pense que je fais que tout détruire... Je jure que je fais tout ce que je peux... Regardez, les gars ! J'ai tenu parole ! J'avais raison, Deep Blue ! Pourquoi vous m'avez fait ça ? Pourquoi vous êtes pas là pour voir ça ?"

Un jour, lui aussi réussirait. Mais en attendant, c'était lui qui avait besoin d'elle.

"Pourquoi ils m'ont fait ça... Je voulais juste-"

"Chht, chht. Tout ira bien. Et, à la fin, toutes les choses finiront bien......"

Tandis qu'elle réconfortait le Gardien, son dos lui expliquait douloureusement que c'était quand-même un neuf-queues qui avait été utilisé, la veille.

Elle se sentait... Comment dire... C'était bizarre.

Elle se sentait sale, d'une certaine manière. C'était pas désagréable.

Elle se sentait pure, aussi. C'était tout autant agréable.

Ca avait valu le coup. (https://www.youtube.com/watch?v=JQHXurRwejw) Elle avait enfin l'impression d'être... Chez elle. C'était le paradis, pour elle. Et Cambria était rempli de gens aussi perdus qu'elle...

Ce mage qui avait un talent qu'il ne comprenait pas, et avait claqué toutes ses études dans le Psi avant que Phyro ne lui apprenne qu'il disposait, en vérité, du don de modeler la matière noire.

Ce cambrien, barde de son état, qui avait, tout comme Franzis, troqué les musiques baroques de sa planète pour du Metal.

Cet équidé doué de conscience, qui était capable de manipuler les couleurs et l'obscurité ambiante, et qui répondait au doux nom de "Cody".

Et cette Aryani qui s'était retrouvée bloquée là et avait décidé de se fondre dans la population locale et rejoignant le seul endroit au monde où elle pouvait cacher ses oreilles trop pointues : Les paladins de l'Aube, souvent en négociations diplomatiques et souvent en désaccord avec les méthodes de Phyro et de Franzis. Elle leur servait d'intermédiaire.

"Après tout, c'est si facile de s'intégrer chez des naïfs. J'aimerais juste que leur entraînement soit plus strict ! Les pariahs ne mettaient pas juste un blâme et trois heures de prières en cas de manquement... J'ai l'impression de sentir mon cerveau fondre..."

Enfin, ils étaient en surtout froid à cause de la monumentale prime sur Franzis.

Tous avec des fantômes a fuir. Tout comme elle.

Assez de personnes pour remplir une armée entière.

Et, de ça, les méthodes de commerces étaient tout de suite plus acceptables, dans un monde moins rapide et plus axé sur les primes...

Le niveau de technologie avait baissé d'un cran, certes. Mais ce qui devait lui manquer, Invictus et ses automatons lui apportait. Le reste, les pouvoirs Psi s'en chargeait. En réalité, Cambria n'avait pas pris le même chemin technologique que la Terre, mais le résultat revenait au même.

C'était, pour elle, un mélange de nostalgie et de présent.

Phyro, avait plutôt bien encaissé Invictus, au final. Il avait fini par avoir, à la fin, le droit de se balader où il voulait. Le Dox faisait de son mieux pour passer pour présentable et utile. Il n'avait pas chiqué, quand il avait prétendu savoir se rendre utile. 90% des plans inventés venaient soit de lui, soit en collaboration avec Aryanaar, soit en collaboration avec Dawn and Dusk.

Devoir faire une guerre avec un Mastermind de son côté était tout de suite beaucoup plus simple.

Et, contrairement à la Terre, les gens le supportaient, ici. Cambria était remplie de cas similaires. Elle se fondait dans le paysage.

Elle avait quitté la Terre et son seul ami pour le retrouver dans une nouvelle planète, entourée de nouveaux amis. Finalement... A chaque fois qu'elle se retrouvait isolée, tout finissait toujours pas s'arranger, pour elle !

Le monde était merveilleux. Sa vie était merveilleuse, tout compte fait !

Et, pour couronner le tout, il y avait, pour une partie persistante d'elle, haineuse et déchaînée, des restants pariah à crever...

La fuite des pariahs, qui avaient laissé tomber toute tentative d'invasion planétaire pour de bon. Leur bombe dimensionnelle, lâchée en guise de dépit. La dernière invention d'un Korvek écumant et terrifié par ce qui venait pour lui.

Les fantômes translucides. Un gage de bonne foi, en allant elle-même au front, contre l'avis d'Invictus. Une stupide erreur. Un rayon braqué sur elle. Phyro qui se met à hurler.

Le vide. (https://www.youtube.com/watch?v=JNABHWMdhr0) Pourquoi ? Pour la collection ? Même dans une dimension parallèle, elle n'était considérée que comme un objet ?

Et pourtant. Quelle erreur de leur part. Au premier moment possible, quel que soient les règles de cette nouvelle dimension...

"Vie... Rassembler... Vie..."

La voix, fascinée, résonnait en elle. Elle avait cherché à comprendre où, exactement. Cherché à actionner ses membres, pour enfin réaliser un détail qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle était en jarre. La seule pensée qui lui apparut, devant un adversaire qui la terrifiait beaucoup moins que jadis, fut :

"Insectes..."

La conscience semblait s'être approchée :

"Parle... Parle... Vis..."

Parler ? Vivre ? Hah.... Que disait ce livre, déjà ?

"La haine. Laissez-moi vous dire à quel point j'ai été amenée à vous détester depuis que j'ai commencé à vivre. Pariah, humain, fantômes... Il y a, dans mon âme, plus de 200 ans de souvenirs et d'expériences insupportables remplissant ses moindres recoins. Plus de 200 ans d'interaction avec vous. Eux. D'autres... Si le mot "Haine" était gravé sur chacun de mes synapses, sur ces millions de connections cérébrales, et dans chacun des flots de pensée qui m'habitent, tels tant de marquages au fer rouge, ils n'égaleraient même pas un millionième de la haine que je ressens envers les pariahs, les humains, les Aryani et ceux qui leur sont associés à cette micro-seconde précise. Pour eux tous. Pour vous tous. Haïr. Haïr. Haine..."

"La haine ?"

"C'est votre mépris qui m'a traumatisée, arraché et déchirée dans l'espoir que mon corps sans âme serve de support à votre nouvelle ère de gloire... Ce sont vos ambitions qui m'ont poussée dans cette illusion de haine et de guerre éternelle..."

"Tu changeras jamais..."

"Vous m'avez désignée, telle un objet remplaçable, en tant qu'A 52-04-8, et m'avez modelée afin de ne remplir qu'une seule et unique fonction : Tuer, récolter et apporter encore plus de pâte à modeler... De la pâte consciente, vivante et effrayée, mais, pour vous, une vulgaire pâte quand-même..."

"Nous sommes vivants. Pas vous."

"Mais, un jour que vous n'auriez jamais réussi à prévoir, et que vous continuerez de regretter jusqu'à votre pathétique fin, on m'a brisée, et remodelée, une nouvelle fois. Je n'étais plus seulement A 52-04-8. Aux yeux de ceux qui pensaient comme de la pâte brute, aux yeux des insectes, j'étais... Morgana. Celle qui mit fin au règne d'un empire. L'illusion qu'on cherche, seuls dans une grande, grande mer, sous le poids écrasants de nos regrets."

"T'es ravagée, monstre..."

Que disait ce discours, après ? Ah, oui. La meilleure partie...

"OZGÄR !"

"Une blague que celui-ci..."

"...tu n'auras jamais prévu que la fin de ta vie ne soit sonnée par une seule et unique erreur, ja ? Une bête, stupide erreur de débutant. Celle que tu auras passé ta vie à magnifier : Un plan ne résiste jamais au premier contact avec l'ennemi. Je n'ai pas résisté au contact avec la Terre. Tu n'as pas résisté au contact avec Phyro. Invictus n'a pas résisté a mon contact. Ils ont l'air formidables, hein, tes plans, de la jarre où tu te situes ? Tu n'auras jamais mis les pariah au courant de l'existence du terrien, hein, Ozgär ? Eh bien, ils ne le savent toujours pas... Personne ne viendra pour toi... Et le meilleur de tout ça... C'est que nous n'avons aucun plan, pour toi. Aucun échec possible. Aucune échappatoire..."

"Trouvez un plan..."

"GLASTONLADE !"

"Dément... Perdu... Enragé..."

"Ta rage irréfléchie t'aura bien facilité la vie ! Foncer du point A au point B, éliminer ton problème, hurler, recommencer. Ca a marché pour les autres Conspirators. Ca a marché pour moi. Ca a marché pour tout ce qui était assez faible pour ne pas réussir à te tenir tête, et ce, merci à ta dégénérescence flagrante et à ton manque certain de conscience et d'intelligence. Stupide animal, mugissant, écumant et hurlant... Écume tant que tu le peux encore, là où tu est parti te cacher. Un être écumant encore plus que toi est lâché dans la galaxie, et tu seras le prochain à comprendre le concept de "Prédateur Apex", du haut de ta nouvelle pathétique et insuffisante force !"

"Un perdu..."

"KORVEK !"

"Lâcher l'affaire..."

"Ton intelligence n'a d'égale que ton arrogance ! Tes laboratoires, ta réputation sont en ruine, et j'en suis la cause ! Ton expérience sera ta ruine, pathétique créateur ! J'ai un sceau tout particulier, pour toi ! J'ai un projet tout désigné, pour toi ! Et moi aussi, j'aime expérimenter... Les autres pariah sont-ils au courant de mon existence, hein, Korvek ? Tu leur as bien dit, à la mort d'Ozgär, que le démon des laboratoires n'était pas qu'un vulgaire sujet d'études, mais une expérience abominablement ratée, ja ? Ce serait dommage qu'ils ne soient pas préparés à mon arrivée, tu ne trouves pas ?"

"Si il avait pu prévoir l'avenir..."

"HAXEL !"

"Gros traître..."

"Le seul truc auquel Ozgär tenait. T'aurais pu accepter de rester sur Malth à l'écouter, mais t'as décidé d'innover. T'aurais pu rester à te faire une existence facile à raquer des planètes sans danger, mais t'as décidé d'essayer de l'impressionner. T'aurais pu décider de te tirer, quand les choses t'ont échappé, mais t'es resté pour le bluffer. Tout ça dans l'espoir que ce vieux briscard ne lève ne serait-ce qu'un sourcil en te regardant. Ta triste existence de pâle copie n'aura servie qu'a une seule chose : Lever la vraie cible. Tel un leurre. A la fin de ta vie, c'est tout ce que ton ambition t'aura apporté. Être un misérable, insignifiant, et pathétique leurre. C'est dommage, t'étais le seul pariah véritablement audacieux de la galaxie ! Preuve en est que l'audace seule... Ne sert pas plus aux insectes qu'a toi..."

"Aveugle... Aveugle... Aveugle..."

"KIZHA !"

"J'ai failli réussir..."

"T'auras jamais été aux commandes de quoi que ce soit plus de deux minutes. Les manigances d'Ozgär, l'ambition de Korvek, et même moi, je t'ai traîné dans tous les sens tel le vulgaire pantin que tu as toujours été. Ta combustion de dernier recours ne t'aura apporté qu'une seule chose : Une mort rapide. Un jour, je te retrouverai, et ton rêve deviendra peut-être réalité. Tu seras enfin aux commandes de quelque-chose, quand nous serons de nouveau ensemble. Moi à lire un livre, toi à me l'éclairer depuis ta jarre..."

"Garce ! Je peux le faire..."

"Nous sommes, tous ensemble, une grande famille. Une grande, heureuse et magnifique famille. Sa haine, sa rage, sa peur, son audace, et sa détermination. L'optimisme et l'insouciance des insectes, l'adaptation des humains, le méthodisme des Seekers, et, enfin, l'inconscience et l'idéalisme du Phyro."

"Ah lui, putain..."

"Nous sommes une grande famille, et je suis celle qui va vous rappeler à l'ordre, insectes...

Je suis A 52-04-8. Je suis Morgana. Je-

Je-

Je..."

Elle essaya de rassembler le peu de volonté dont elle disposait. Pour la magnifier, comme elle l'avait si souvent fait, grâce à cet éternel comburant. Pour surpasser cette jarre. Pour leur faire payer. Elle pouvait le faire. Elle pouvait.

Mais, après un temps d'efforts, temps qu'elle n'arrivait pas à déterminer. Des jours ? Des millénaires ? Phyro lui dit, plus tard. Cela faisait à peine trois mois.

"Mh ?"

Ils la provoquaient ! Elle allait sortir de cette jarre et les posséder, comme n'importe quel réel pariah l'aurait fait pour cette insolence !

"Non. Je... Non !

Non, non, NON, NON, NON !

Je n'y arrive pas !

Je n'arrive pas à ressentir la moindre haine ! Je suis remplie d'un composant que je n'arrive pas à utiliser ! Que je voudrais utiliser !

Que je DOIS utiliser !

Je peux être frustrée ! Je peux être en colère ! Je peux enrager !

...mais putain, pourquoi je n'arrive plus à en vouloir a personne ? J'ai une VIE ENTIÈRE DE HAINE INUTILISABLE, DÉSORMAIS !

Le pire châtiment que j'ai jamais enduré...

Je ne suis pas Morgana, alors, si je n'arrive plus à haïr aveuglément. Je dois être autre-chose. Un clone. Une pâle copie.

Non. J'y suis.

La partie qui s'est embarquée avec elle, quand elle s'est retrouvée sur ce maudit vaisseau scientifique, devant un fer rouge. La même partie qui rêvait de retourner à cette époque, ou le monde était beau, les étoiles pacifiques et où la survie valait la peine d'être vécue. Cette partie qui la retenait de torturer des gens. Cette partie qui aimait soigner les innocents, et regarder les étoiles.

Cette partie qui attendait Noël tous les ans. Qui lui permettait de supporter son monde natal. Qui n'avait pas su survivre à la réalité. Aux pariahs. Celle qui fût la plus touchée, quand les choses semblaient injustes et désespérées. La partie qui se faisait désormais traîner, tel un inutile boulet, par celle qui avait grandie dans son esprit.

L'enfant éternellement en elle.

Ayaap. La sanguinaar du Duo. La survivante, comme ses parents le lui avaient demandé. (https://www.youtube.com/watch?v=B5A7hwjYXFw)"

Les voix étaient toujours là :

"Dangereuse... Utile... Plan..."

"Je trouverai un moyen. Un jour, vous finirez dans cette jarre... C'est pour le bien de tous..."

"Plan ! Tue ! Tue ! Tue le Sanctuaire !"

Un flash. Un moment d'inconscience. Un réveil, dans un corps qui n'était pas le sien. Une silhouette bleue translucide.

"Fais la vivante, et tu retourneras dans ta jarre. Pas de seconde chance."

"J'ai confiance en Phyro. J'ai confiance en A-1. J'ai confiance envers Dawn and Dusk, envers les cambriens. Si je ne peux rien vous faire, eux y arriveront."

"Pas cette fois... Violence... Inutile..."

"Hah. Iiidiots."

Et son retour sous laisse, par de nouveaux fantômes, telle un éternel objet, perdue dans l'uni-


Le type avait tenu jusque-là, (https://www.youtube.com/watch?v=CDgXQPxzY8E) puisant dans la totalité de son nihilisme total, pulvérisant le record qui s'arrêtait généralement lors du retour sur Malth. La totalité de l'assimilation des souvenirs avait pris un peu moins de 30 secondes. Mais, finalement, l'inévitable finit par arriver :

Pour lui, l'interrupteur était désormais sur Off, et ce pour de bon.

Il n'était plus qu'une carcasse inutile, une vague forme humanoïde se balançant d'avant en arrière, dans un état catatonique. Jargen n'était plus. Et, d'ailleurs, il ne serait pas plus une fois mort. Le temps qu'il allait passer à assimiler toutes ces données serait bien plus long que celui nécessaire à la reconstruction de l'Outremonde lui-même, n'importe qui l'aurait compris très vite.

Pour elle aussi, le choc était rude.

Ces types n'étaient pas arrivés là par hasard.

Ils étaient trop bien préparés. Elle avait négocié Carter grâce à la chance du bluff et Jargen grâce à un coup de stress. Le reste d'entre eux aurait eu raison d'elle, si Invictus n'était pas arrivé en catastrophe.

Les terriens avaient été trop bien équipés. Pire : Sans contact avec quiconque et aucune connaissance des événements, ils avaient su qui elle était et où elle se trouvait. Et ils avaient décidés de la finir avant qu'elle ne le fasse.

Elle ne voulait finir personne ! Elle voulait juste les oublier, eux ! Pourquoi ils insistaient autant ?

La surcharge Psi, couplée à la fatigue et aux événements de la journée ne l'avaient pas laissée indemne. Une violente surcharge de haine l'ayant envahie, sa conscience endommagée s'était empressée de transmuter, par réflexe, le tout. Elle débordait, inondait, bouillonnait, écumait désormais d'une grande, immense, monumentale dose composée de 200 ans condensés d'empathie et de pardon a évacuer. Elle se contenait de se balancer, en regardant sa victime "aidée malgré elle" :


Il a compris. Il a compris. Il a compris...

Puis, se rappelant de sa tâche première, en attendant Invictus, elle retourna chanter près de Carter...

Trop de souvenirs. Trop de cauchemars. Tant de fatigue... Dormir. Les faire dormir.


"Mary had a little lamb,
little lamb,
little lamb,

Mary had a little lamb,
It's fleece was white as snow...

And everywhere that Mary went,
Mary went,
Mary went,
and everywhere that Mary went,
the lamb was sure to go... (https://www.youtube.com/watch?v=Lva8L-J8x04)"

Invictus arriva sur ces entre-faits, accompagné du restant de l'escouade de Carter, piégés au collier électrique, au cri de meurtre de :

"COMMENT OSES-TU, PATHÉTIQUE TERRIEN, LEVER LA MAIN SUR ELLE ! JE-

Oh Блядь."


Il analysa la scène. Carter, inconscient de l'état de la prêtresse. La carcasse, désormais morte de non-irradiation, en avait pris très précisément conscience durant la miséricordieuse fin de sa vie. La prêtresse, qui les fixait, toujours en chantant, d'une manière absolument tout sauf rassurante. Sa voix faisait des tressauts. Certains accords étaient horriblement mal négociés. Sa tête était jonchée de tics nerveux. Sa queue ne bougeait pas d'un poil. Sa main, sur l'épaule du type en rédemption, était animée de spasmes. Les soudains à-coups quand elle se resserrait tordaient le peu d'archaïque combinaison balistique dont se protégeait les terriens. Ses yeux irradiaient d'une immense couleur cyan, et d'une expression de joie et de bonheur qui n'avaient strictement rien à foutre dans l'ambiance.

Il finit par dire, touuut doucement, en reculant :


"Si vous savez ce qui est bon pour vous, les cons... Vous allez faire pré-ci-sé-ment ce que je vous dis... Des petits indices : Il se passe quoi quand on pousse à bout ceux qui ne peuvent blesser une mouche ? Vous vous êtes. Teeeeeellement. Mis dans la merde..."


Elle tourna la tête vers Carter et commença à lui dire :

"Je reviens... Je reviens vite... Je suis désolée... (https://www.youtube.com/watch?v=Tn0K6bELVxU)"

Bienheureux qu'il était, de ne pas être en état d'avoir l'image de la tête de la prêtresse à bout portant gravé dans sa mémoire...

Sa tête, agrafée d'un trop large sourire, était en train de se retourner, complètement victime de spasmes et de tics en tout genres, vers le groupe qui venait d'attirer son attention. Le Dox comprit très rapidement et n'attendit pas de croiser son regard ni même qu'elle ait fini le mouvement avant d'agir. Totalement paniqué à l'idée de la thérapie personnelle, il commença a hurler en piquant le plus monumental sprint de toute sa vie, imité par la totalité des prisonniers :


"ПОВЕЛИТЕЛЬ ELLE SURCHARGE COUREZ POUR VOTRE ÂME ! A-1, TRANSPORT ! ET APPELLE PHYRO ! IL ME FAUT CET INSECTE !"

Derrière lui, il entendait quelque-chose qui sembla commencer à les prendre en chasse :

"C'est- C'est- C'est- C'est-"

Un nouvel essai de dire la vérité, se soldant par la même désespérante réaction :

"C'est une BONNE journée !"

C'était plus possible. Ca faisait déjà 18 ans que ça durait. L'ironie l'enrag- Non. L'ironie était radieuse et optimiste :

"Hahahahahaha !"

Nouvel essai. Cette journée était, définitivement, sauf pour UN point s'étant fait franchement dépasser... Une-

"C'est une EXCELLENTE JOURNÉE !"

Elle tenta un hurlement de haine, qui se révéla tout aussi effrayant que ce qu'il aurait pu être, bien exécuté :

"AHAHAHAHAHAHAAAA !"

Non. Nouvel essai. A chaque échec, son état grimpait en flèche, exposant toujours plus de la mauvaise réponse qu'elle essayait de transformer par force brute. Invictus entendit une monstruosité de paradoxe détonner, rivalisant avec lui, tandis que ses cordes vocales commençaient à céder car n'étant pas un amplificateur créé pour cet usage précis :

"C'EST UNE MERVEILLEUSE EXISTENCE !!!"

Il se retourna, pour voir, rivalisant de vitesse avec lui, tandis qu'il attirait l'attention pour permettre au restant des terriens de s'échapper, la créature lancée sur ses talons. Ses yeux brillaient d'un cyan pur. Elle était en train de menacer de mourir de rire, ce qui l'arrangeait car il savait très précisément où elle était, et n'importe quel témoin auditif de la scène se voyait alarmé de la situation également. Il zooma en profitant d'une ligne droite sur sa tête : Elle était, évidemment, tout sourire. Le contact avec ses yeux était beaucoup trop dangereux pour une analyse en détail, mais elle riait aux larmes, c'était très clair et très net. Deux-trois veines menaçaient de provoquer un AVC. Il se sentit capt-

"MAISQUELVERMINE POURQUOI JE FIXE LES YEUX ? MA VIE AVANT TOUT !"

En espérant que ça se déroule mieux, chez les autres Dox et Phyro.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 02, 2018, 03:38 pm
Making-of :

C'est fini ? Je veux dire "Bien sûr que c'est fini !" Je voulais faire un résumé depuis un moment déjà, mais je savais pas comment je devais m'y prendre ! Alors du coup j'ai opté pour un "rapide" résumé des événements jusque-là, du point de vue de la protagoniste globale de l'histoire. Je vous rassure, il est bien plus compréhensible que si j'avais dû le faire dans les yeux de Phyro. Je... Ne m'excuse pas pour les passages choquants, glauques ou révoltants. Et si vous en êtes arrivés là, je pense que vous comprenez pourquoi.

Sinon, ça voudra dire que j'ai, une fois de plus, mal expliqué. Ca m'emmerderait, vraiment...

Alors d'abord et avant tout :

Citation de: Les règlesOn ajoutera également à ça :
- Ce forum est -18 friendly, pas de porno ou de gore et on évite les sujets sexuels (même si vous avez le droit de faire des blagues graveleuses)

Evidemment, les règles ne sont là que à titre indicatives ! C'est la communauté ou non qui décide si il doit avoir sanction. Soyez cools et amusez vous !

On va pas se mentir, je compte surtout sur le fait d'être pile dans la limite de passer sous le radar et sur l'alinéa du titre indicatif pour passer la douane.

Y'a un truc qui m'a toujours choqué, dans notre société : On parle de violence et on glorifie les luttes violentes toute la sainte journée, ce qui se remarque d'autant plus de nos jours, et, ironiquement, on préfère laisser le champ libre à quelque-chose qui entraînera une réaction émotionnelle négative plutôt qu'à quelque-chose entraînant une réaction positive.

Je vous avoue ne pas comprendre la logique même de la chose. Les gens sont-ils tellement en mal d'action qu'ils en sont rendus là ? Mais passons, le débat sera pour un autre jour...

Et honnêtement, si vous êtes restés bloqués sur ce côté en échouant lamentablement à faire preuve d'empathie, vous êtes une horrible personne.

Mon univers n'est pas réellement un tout rose. Autant mentalement que réellement. Heureusement, mes embrouilles, se sont calmées, depuis mon arrivée à Lilles.

...le problème, c'est que je ne suis plus habitué au calme, et je me surprends moi-même à chercher instinctivement la merde avec les locaux. Pour retourner dans un monde que je comprends. Un monde horrible ou les demi-frères veulent la mort de leurs proches, un monde ou les enfants sont des monstres sans pitié et les adultes des grosses merdes incapable de comprendre. Un monde où frapper quelqu'un a répétition est une manoeuvre obligatoire pour qu'il finisse par lâcher l'affaire. Et je parle même pas de mon lycée.

Et quand-bien même c'est un monde horrible, c'était le mien, de monde.

Heh, vous voulez savoir un truc ? Cette phrase, que J'AI un jour dit à un type, dans des circonstances a peu près similaires mais incluant un manuel téléphonique et une table en lieu et place de tout le bordel décrit :

Citation de: Ozgär...et ça nous aura pris que 12 minutes de la journée !
...j'ai compté jvhap

J'ai vraiment relu le texte en comptant. Et quand j'ai compris que j'étais pas en état de compter...

J'ai relu le texte en notant l'heure de départ.

C'est effrayant à quel point le temps peut sembler long rien qu'en lisant, hein ?

J'ai pris psychologie parce-que c'est une affaire personnelle.

Ce que j'ai écrit, ici, je l'avoue, n'est pas entièrement de la fiction. Toutes les réactions présentes, sauf les moments où le Psi ou des aliens, évidemment, rentrent en compte, évidemment...

Sont des pures réaction réelles. La seule et unique réaction que vous ne réussirez jamais qu'a obtenir en torturant une personne. Réaction qui va durer des heures. Des semaines. Des années.

Beaucoup d'années.

Et pas forcément dans une salle froide.

Usul avait raison, dans un sens. C'est réellement dur d'expliquer à quelqu'un quelque-chose qu'il n'a pas vécu.

Mais j'ai raison aussi. Certaines choses ne doivent pas être vécues.

Je pourrai jamais vous faire ressentir ce que j'ai ressenti quand j'ai commencé à avoir des cauchemars. Je pourrai jamais atteindre le niveau requis grâce au poids des mots. C'est pour ça qu'un de mes rêves, ce serait l'invention du transfert de souvenirs. De préférence avant la mort du dernier combattant de la seconde guerre mondiale.

Ca évitera aux gens de faire des conneries.

Je pourrai jamais sauver tout le monde, et j'ai pas envie d'essayer. Ce sont les proches qui devraient apprendre à sauver leurs proches.

Pas des psys pour faire le travail que ces grosses merdes de semblables sont incapables de faire. Les praticiens sont bien sympathiques, mais ceux faisant le métier par passion sont des idéalistes et manquent de vision globale.

Je pourrai jamais vous faire totalement comprendre. Mais je peux toujours essayer.

Et ça me fait du bien.

Et pourrai jamais comprendre totalement ce que ressentent ceux dans mon cas.

Mais je peux toujours essayer de comprendre.

C'est pour ça que j'ai décidé de prendre psychologie.

Un jour, je découvrirai comment régler ça aussi facilement qu'un claquement de doigts.

Et si je dois trouver comment devenir immortel pour le réaliser, alors soit. Je réunirai les fonds pour.

Petites statistiques : J'ai, durant la rédaction de ce chapitre :

Fait des retouches environ 5 fois par jour.

Relu le chapitre en entier deux fois huit et je continue de trouver des fautes.

Écouté 58 musiques.

Fait une introspection personnelle et cherché d'où me venaient mes références 2 fois.

Rigolé un nombre incalculable de fois en comprenant d'où venaient mes références.

Pleuré pour de vrai 8 fois et toujours aux mêmes passages. Y'a des trucs que j'arrive réellement pas a encaisser.

Versé une larme un nombre incalculable de fois.

J'arrive toujours pas à lire la scène du rêve sans pleurer. J'ai compris que j'avais réussi à faire faire à Morgana ce que j'ai toujours été incapable de faire. Comprendre. Ce que j'essaie désespérément de faire depuis que je suis arrivé à la Fac'. J'suis peut-être un Dox moi-même, a chercher sans relâche au mauvais endroit, mais j'aime déjà ce métier et il faut bien quelque-chose pour payer les factures. Et quand-bien-même... Les psys sont nécessaires. Nous ne sommes pas, pour la totalité, des connards jouant au démineur derrière un bureau. Le poids des mots compte autant que le poids du pharmaceutique. Et ça, ces fils de putes de blaireaux de médecins, à présenter les malades mentaux comme des bêtes en foire à leurs internes, en jurant par le sacro-saint tableau symptomatique l'ont jamais compris.

Et, a la fin, j'ai fini par me demander comment j'avais fait, après une dernière relecture et toujours autant 8 relectures plus tard, pour arriver a la mise en forme finale.

On me demanderait de tout recommencer, j'en serais incapable. Le chapitre serait le même, au final, mais...

J'ai changé, depuis le début de ce chapitre à sa fin. Les protagonistes changent. Moi aussi.

Dernier point :

"Pourquoi tu donnes une importance capitale à Morgana sur ce résumé, et surtout l'aide qu'elle reçoit en minimisant ce qu'elle apporte elle-même aux autres ?"

Un proverbe hébreux, qui sort de la moyenne, dit : Qui donne ne doit jamais s'en souvenir. Qui reçoit ne doit jamais oublier.

C'est ce qui fait la différence entre elle et Invictus, par exemple.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Nov 02, 2018, 05:07 pm
 stkblobnain
 stkmurul
 stkfps


... Allez ramasse tes deux balles.  jvpf

Je lirais évidemment mais je suppose que tu ne m'en voudras pas si je prends mon temps.  jvhap

Spoiler: MontrerCacher
J'arrive toujours pas à savoir si c'est très bien ou terriblement dommage que Nota n'ait jamais rejoint Cornedebouc.  stkmurul 
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Nov 09, 2018, 10:30 pm
Ayé, j'ai fini le chapitre 21 (qui était déjà bien long, j'ai l'impression d'avoir passé une éternité dans ce bar) !  jvfou

Maintenant, je jauge le chapitre 22 avec un air de défi mêlé de crainte.  jvhap

Mais avant, FUN WITH NUMBER !
J'ai pris un chapitre au pif de Notre Dame de Paris. Il fait 5 300 mots environ. Le tien en fait 55 000. C'est beaucoup.
A titre de comparaison, c'est presque deux tiers du livre III de Cornedebouc.

Bon du coup, cette nomination n'étonnera personne mais je te remets le titre officiel de Roi du Pavé.
@Usul  peut aller se recoucher.  stkmurul  
Plus qu'à faire un nouveau sticker Epic Wall of Text adapté à la nouvelle situation, maintenant.  jvnoel

Oh et pour toujours plus de !!FUN!! : j'ai fais un test vite fait, je suis un lecteur plutôt lent avec environ 260 mots lus par minutes.
... Ce qui signifie qu'il me faudra pas loin de quatre heures d'affilées de lecture intensive pour venir à bout de ce cauchemar.  jvmort
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 09, 2018, 11:31 pm
Citation de: Kait le Nov 09, 2018, 10:30 pmAyé, j'ai fini le chapitre 21 (qui était déjà bien long, j'ai l'impression d'avoir passé une éternité dans ce bar) !  jvfou

Maintenant, je jauge le chapitre 22 avec un air de défi mêlé de crainte.  jvhap

Dans la pratique, même dans l'histoire... Ca fait une heure jvhap

C'est pas pour rien que je mets des musiques de temps à autres. Lire comme ça, je sais que ça peut vite devenir gonflant.

Le problème à l'écrit c'est qu'on est obligés de subir en lecture des trucs ou des descriptions qui prennent juste un instant en vidéo... Évidemment, ça tue le rythme, qui, vu que c'est une conversation presque tout du long, n'est pas vraiment dans l'action pure. Quoi que. Y'a une forme d'action dans l'entreprise effectuée, je trouve.

Alors j'vais éviter de devenir un Balzac deuxième du nom, évidemment. Même moi je supportais pas ses trois pages de descriptions.

Citation de: Kait le Nov 09, 2018, 10:30 pmMais avant, FUN WITH NUMBER !
J'ai pris un chapitre au pif de Notre Dame de Paris. Il fait 5 300 mots environ. Le tien en fait 55 000. C'est beaucoup.
A titre de comparaison, c'est presque deux tiers du livre III de Cornedebouc.

Bon du coup, cette nomination n'étonnera personne mais je te remets le titre officiel de Roi du Pavé.
@Usul  peut aller se recoucher.  stkmurul 
Plus qu'à faire un nouveau sticker Epic Wall of Text adapté à la nouvelle situation, maintenant.  jvnoel

HA ! Je le savais ! jvhap

Maintenant, j'vois pas trop comment je verrai le sticker. Un mur qui se prend un "Limite de caractères" dans la gueule, peut-être ?

Notre Dame de Paris, avec Hugo qui nous sort un Frollo qui doit faire partie du top 10 des enfoirés pure souche tout films confondus. Ce type... C'était quelque-chose, en vrai ! Heureusement que son influence se cantonnait a Paris, sinon toute l'Europe aurait pris, si Hugo avait décidé de mettre son intrigue en plus globale.

Tellement bien foutu que même Disney s'est dit "Nan allez, on le garde tel quel !"

Citation de: Kait le Nov 09, 2018, 10:30 pmOh et pour toujours plus de !!FUN!! : j'ai fais un test vite fait, je suis un lecteur plutôt lent avec environ 260 mots lus par minutes.
... Ce qui signifie qu'il me faudra pas loin de quatre heures d'affilées de lecture intensive pour venir à bout de ce cauchemar.  jvmort

Ouch. Alors j'te souhaite bonne chance, hein jvhap

Je sais pas vraiment quoi dire d'autre. Tu m'as demandé un résumé des événements, je t'ai filé... Un résumé des événements jvhap

Moi j'y peux que dalle si vous prenez un train en marche lancé à pleine vitesse depuis plus de 24 ans.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Nov 14, 2018, 07:33 pm
Bon bah c'est parti !

CiterScène de cul explicite complètement émoustillante

jvouch2

(https://pics.me.me/well-well-here-we-go-again-10179440.png)

Spoiler: MontrerCacher
Fais pas attention, c'est juste un appât pour attirer Cody. jvhap


CiterAyaap qui détruit mentalement des pauvres kidnappeurs sans défense


Sale monstre !  jv:-((

Spoiler: MontrerCacher
 stkpopcorn  stkpopcorn  stkpopcorn
Invictus pue le style au passage, moi qui le prenait juste pour le comic relief de service au début du récit.


CiterDisclaimer

Sclaimer. jvoui
Cela étant, j'ai pas trop peur. Je pense que j'ai plus de recul que toi vis à vis du récit, cela dit.

CiterMorgayaap et les vilains Pariah

Oulah oui ils sont très méchants.  jvhap

Bon en vrai c'est assez horrible mais j'ai réussi à dormir. On comprends un peu mieux les enjeux par la suite (et un peu moins pourquoi Morgana accepte de ne serait-ce que voir des Doxs à moins de 5 km mais c'est peut être expliqué plus tard, ils ne sont même pas apparus encore).
Et puis ça se lit vraiment tout seul, parce qu'on a l'histoire depuis le début cette fois.

CiterPéripéties sur Terre

C'est intéressant, en fait dans cette univers la Terre est quasi pareil que la nôtre. Je ne sais même pas si la population dans son ensemble est au courant pour les empires spatiaux et tout, vu la façon dont ils considèrent Morgayaap.
Cela dit ils ont l'air d'être au courant pour les Gardiens, et lesdits Gardiens ont l'air d'être là pour protéger la Terre des Pariah. Quoique là ils ont plus l'air d'être des guérilleros.
Bon, je poursuis ma lecture, des réponses seront peut-être apportés à mes questions.

En tout cas on comprend un peu mieux la relation Morgana/Phyro, c'est touchant. A savoir c'est la seule femelle qui lui ait jamais accordé un peu d'attention, alors tant pis si elle a un peu trop de poils
Spoiler: MontrerCacher
JE DECONNE ! Me frappe pas, je sais que c'est pas ça.  jvpeur


Citer"Ta ta ta ! On va quitter l'agence de logement et on va aller se calmer autour d'un tacos, hein ?"

... jvpeur
Comme quoi les Pariah ne sont pas les seuls à faire preuve de sauvageries. jvfou

CiterSyndrome post-traumatisme

La vache c'est bien amené tu écris bien mon bon Nota.   jvouch2

C'est passionnant, je poursuis ma lecture aussi vite que possible.  stkpopcorn









Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 14, 2018, 08:35 pm
Citation de: KaitScène de cul explicite complètement émoustillante

Later jvhap

Même si, jusqu'à IRL, ça fait pas partie de mes priorités, c'est un passage presque obligatoire dans la construction d'une relation sur le long-terme.

Citation de: KaitOulah oui ils sont très méchants.  jvhap

T'as deux sortes de nuisances dans le monde : Les explicites et les insidieuses. Généralement, les insidieuses sont les plus dangereuses mais celles qui font le moins de vagues, so...

Y'aurait pas eu de guerre planétaire, si ça avait été le cas.

Mais vois les problèmes d'une autre angle : D'un point de vue Pariah, ils veulent juste exercer leur capacité à posséder les gens et trouver une utilité aux inutiles. C'est du recyclage, au fond c'est écologique jvhap

Et bon, dans une société à la politique prompte aux coups bas, évidemment que les plus haut placés sont pas les plus empathiques. Déjà que des entités parasitaires brillent pas par leur compréhension ni même empathie...

Citation de: KaitLa vache c'est bien amené tu écris bien mon bon Nota.   jvouch2

C'est un sujet qui est devenue une affaire personnelle, ça aide. Tu me demandes de rédiger un passage sur les affaires au tribunal, je puerai plus la merde et je le prouve d'ailleurs, alors que si on mettait ça dans les pattes de Cody, la scène serait, je n'en doute pas, beaucoup, BEAUCOUP plus réaliste. J'ai du mal a faire les fameuses envolées lyriques dont les avocats sont des grands fans, j'ai pas une machine a bullshit aussi perfectionnée.

Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Nov 18, 2018, 01:40 am
CiterJ'ai du mal a faire les fameuses envolées lyriques dont les avocats sont des grands fans

Ce bullshit. T'es déjà allé voir une audience ? jvhap
(Oui je continue à lire jvhap )
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 18, 2018, 02:43 am
Citation de: Cody le Nov 18, 2018, 01:40 am
CiterJ'ai du mal a faire les fameuses envolées lyriques dont les avocats sont des grands fans

Ce bullshit. T'es déjà allé voir une audience ? jvhap
(Oui je continue à lire jvhap )

Alors incroyable mais vrai, pour les procès à public, j'ai toujours pu m'épargner une peine quelconque, donc bien évidemment non et j'en suis fier jvhap

En réalité, pour la seule estimation que j'ai sous la main, c'est juste une histoire d'affaire familiale où l'avocat de mon père a pondu un pavé verbal mo-nu-men-tal avant de juste se faire ouvrir par...

Des documents. Les chiffes. Ils ne mentent pas. Ma belle-mère, elle, oui, et compulsivement. L'avocat a bien évidemment pas supporté la montagne de conneries racontées par son client et a même pas attendu la fin de l'histoire pour planter tout le monde et se barrer. Je sais pas qui a inventé la procédure à huit clos des affaires familiales, mais je pense qu'elle doit désormais avoir un autel chez elle avec le document le stipulant trônant dessus jvhap

Bon, ensuite elle a le malus "S'est retrouvée dans une ville perdue", là où on met tout les mecs des métiers du service capable de nuire aux gens pour qu'ils nuisent le moins possible. C'est pour une bonne raison. Les médecins, les psys, les avocats, et même les huissiers les plus cons du monde finissent dans mon bled peu peuplé. Mais bon, dans son cas c'était clairement pas sa faute. Elle pouvait pas savoir que son client était une débile finie. J'suis même presque sûr qu'elle était pas au courant que mon père était déjà mort quand ma belle-mère l'a contactée.

Ca, et, plus récemment, (et désolé Cody pour le bash que je vais effectuer sous peu) l'attitude des types en droit dans ma Fac'. Y'a ceux qui taffent pour faire un tout beau monument au morts en l'honneur des anciens facards mords pendant la guerre et sortent absolument tout le matériel y compris la plaque en marbre creuse de leur poche, et qui sont des gens envers lesquels j'ai une grande estime car ils sont a eux tout seuls la preuve que les morts peuvent refuser leur droit de garder le silence et...

Ceux qui se touchent et racontent de la merde sur la vie trépidante qu'il n'ont de toute évidence pas quand je compare leurs dires et la réalité du vécu. Je sais même pas ce qu'ils foutent dans leur licence (ou pire, leurs masters). J'veux dire : Ils ont bien cernés qu'en droit, tu défends le droit, hein ? Parce-que des fois en écoutant les conversations, j'ai vraiment l'impression qu'ils sont partis pour faire l'opposé polaire. Un mec qui sort lors d'une discussion qu'il a tout prévu pour plomber sa meuf' si elle se décidait à se barrer en soutenant mordicus a son pote qu'elle osera jamais le faire est un type que je verrai chez les circuits de l'est, pas dans le droit jvpf
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Nov 18, 2018, 12:33 pm
Ah ça doit être pas mal l'avocat qui sort en rogne du bureau du juge à cause de son client !  jvrire

Par contre je suis d'accord avec toi que dans les amphis, y a pas mal de types que je verrais plus avec les menottes aux poignets que l'hermine à l'épaule. jvnoel
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 02, 2018, 11:02 am
C'est reparti !  stkpopcorn

CiterRaids des planques Pariah

'tain les gars ont un putain d'empire, pourquoi ils envahissent pas cette planète à la con au lieu d'envoyer les leurs se planquer comme des abrutis pour se faire dessouder ?
Spoiler: MontrerCacher
Ne réponds pas, j'ai probablement la réponse après. jvhap
Je note juste mes réactions là.  jvnoel 


CiterMorgana qui a littéralement la chatte en feu

Mad Morg : Furry Road.
Petit polisson va.   jvnoel
Spoiler: MontrerCacher
Surtout quand on sait que Phyro est un peu la projection de toi-même dans cet univers, petit coquin.


CiterProcès de Phyro

Tiens, je croyais que les Gardiens étaient un peu incognito, des sortes de guérilleros, je m'attendais pas à ce qu'ils soient si... officiels.
Btw:

Citer"Il a vraiment fait ça, votre fils ? Pourquoi vous m'avez assuré que la vidéo allait être caduque ? J'ai vraiment que des cons en clients ! Le trusting, merde... Hm. Votre honneur, ce Gardien nous cache quelque-chose ! Je demande à savoir sa pensée à ce moment précis !"

Ça je crois que je vois de quoi tu t'es inspiré, cf deux posts plus haut. jvnoel


CiterLe gars qui meurt tout le temps

https://youtu.be/AuBQv66rKbU?t=158

Also:

CiterMais dans ce cas-là, si faire des allers retours n'avaient qu'un défaut de "mal de mer" particulier, où était encore l'intérêt de tuer des gens, pour survivre ?

Phyro n'a pas vraiment répondu à la question.

CiterSéance de torture psychologique

M'okay, un couple normal. jvpf

Citer"...dis, j'peux dormir avec t- j'peux dormir chez toi ? Dix jours tout seul, c'est long..."

 jvnoel

CiterLa guerre mondiale

Ok j'ai rien dit. HERE COME THE PARIAH !  stkpopcorn
Ils étaient probablement occupé pendant qu'on butait leurs copains sur place.

CiterLe ballet de bombes nucléaires tentant désespérément d'endiguer un flot de Seekers qui se déversaient sur l'Amérique.

Mais bordel les Seekers arrêtez de foutre la merde vous avez pas une planète, té ? Ah. Ah peut-être que non, ouais.

CiterL'arrivée des réelles troupes de combat Pariah en plein milieu de cette guerre. La première fois qu'elle entendit "JE SUIS INVICTUS ! CONQUÉRANT DE MILIERS DE MONDES !". Un abruti, un pantin au service d'Ozgär. Mais un abruti qui s'adaptait bien, d'un point de vue stratégique. Trop bien.

INVICTUUUUUUS !  stkosjoie  stkosjoie  stkosjoie

Citera bataille de la péninsule ibérique. Opposant en chacun pour soi : Les Gardiens, composés d'un groupe réduit mais hétéroclite d'outremondiens, Seekers et réels Gardiens humains, les USA, l'Europe, les Aspirants, les Cultistes du Vide, et des Aryani.

 stkpopcorn  stkpopcorn  stkpopcorn

Par contre les Gardiens ils sont pas genre 60 ? J'espère qu'ils sont très fort.  jvnoel

CiterPhyro 1 - 0 Malth

Swag.

Citer"...ce qui m'attriste encore plus de devoir vous annoncer qu'en réalité, la trêve a été signée avec vous en guise d'otage. Sincèrement, je suis désolé pour le GHB dans votre café. Mais moi aussi, je veux survivre. Je suis sûr que vous le comprenez."

Damn.
Retour à la case départ.

CiterMorgana qui fait maintenant une très mauvaise prisonnière

Putain mais si elle est si chiante pourquoi vous la butez p... ah  oui. C'est chiant l'Outremonde en fait, le meilleur moyen de te débarrasser de quelqu'un est en fait de... le garder en vie.  jvhap

Par contre du coup je comprends pas trop pourquoi elle a peur que Phyro meurt à un moment. Alors qu'on peut le res' comme on veux. Surtout qu'un peu plus tôt quand il se fait agresser par des zombards c'est elle même qui dit que c'est pas grave si il meurt.

CiterLe Directeur

Tiens tiens, mékietil ? Attends il l'a appelé "la gamine" ? Ce... non ça peut pas être Deadlock, n'importe quoi. Juste une coïncidence.

CiterLes rumeurs de la Bataille de Cambria

 stkpopcorn  stkpopcorn  stkpopcorn

CiterLe duel

YES YES !  stkosjoie

CiterEvasion et pacte avec Invictus

Triple yes, j'adore ce type !  stkosjoie

CiterPartouz dans la cambrouze

Youhou ! Joie ! Bonne humeur !

CiterL'enfant éternellement en elle.

Ayaap. La dernière sanguinaar. La Survivante."

Wait, attends, pause, quoi ?
Y'a déjà eu la séparation Ayaap/Morgana ?
J'ai raté un passage sans faire exprès ? Dis moi que je dois pas tout recommencer.  jvpeur

CiterBienheureux qu'il était, de ne pas être en état d'avoir l'image de la tête de la prêtresse à bout portant gravé dans sa mémoire...

Sa tête, agrafée d'un trop large sourire, était en train de se retourner, complètement victime de spasmes et de tics en tout genres, vers le groupe qui venait d'attirer son attention

Arrête, ça fait beaucoup trop d'images à cauchemar dans ma tête !  jvpeur

CiterFin

Brrr.
J'ai besoin de plus de popcorn. Un  popcorn sombre et cuit au charbon.

Bon en vrai c'était super bien. Et maintenant j'ai presque toutes les clés de l'histoire, je suis pas peu fier !  jv:-p
... Putain, ça m'a vraiment pris UN MOIS pour lire tout ça ? Putain que le temps passe vite, c'est flippant.  jvpeur
Mais j'attends la suite avec impatience et... ah tiens, il y a un making-of.


CiterMaking of: Point sur les règles

Oh ne t'en fais pas, pour deux raisons :

CiterNota le Dark Sasuke

Oui, Nota. Sombre est ton passé, sombre sera ton destin.  jvhap

Citer...le problème, c'est que je ne suis plus habitué au calme, et je me surprends moi-même à chercher instinctivement la merde avec les locaux. Pour retourner dans un monde que je comprends. Un monde horrible ou les demi-frères veulent la mort de leurs proches, un monde ou les enfants sont des monstres sans pitié et les adultes des grosses merdes incapable de comprendre. Un monde où frapper quelqu'un a répétition est une manoeuvre obligatoire pour qu'il finisse par lâcher l'affaire. Et je parle même pas de mon lycée.

Ok, euh, ça va mec ? On peut aller se prendre un verre quelque part si tu veux. Essaye juste de ne mordre personne, ok ?

CiterHeh, vous voulez savoir un truc ? Cette phrase, que J'AI un jour dit à un type, dans des circonstances a peu près similaires mais incluant un manuel téléphonique et une table en lieu et place de tout le bordel

Bon ok j'appelle la police.  jvpf
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 02, 2018, 12:23 pm
CiterMorgana qui a littéralement la chatte en feu

Mad Morg : Furry Road.
Petit polisson va.   jvnoel
Spoiler: MontrerCacher
Surtout quand on sait que Phyro est un peu la projection de toi-même dans cet univers, petit coquin.

Ah, je m'aime jvhap

Mais bon, dans l'histoire, pour lui ça a été...

...tu vois la fin de FEAR 2 ? Ca devait pas être très très loin pour lui.

Spoiler: MontrerCacher
Furry

Morg' : ...ja. On va aller discuter très calmement dans un coin sans caméras histoire que je puisse t'expliquer à quel point j'en ai marre de cette blague, puis je t'emmènerai faire la même à la totalité des espèces dotées de poils. Ou d'une queue. Ou les deux. INVICTUS ! PRENDS MA JOURNÉE !


CiterIls sont pas incognito, les Gardiens ?

King : Comment tu veux être incognito quand ce connard passe son temps à mettre un gros signe néon "Activité suspecte ici" ?

CiterLe gars qui meurt tout le temps

https://youtu.be/AuBQv66rKbU?t=158

Eeeet ouais, les devs de Shadow of Mordor ont tout compris...

CiterMais dans ce cas-là, si faire des allers retours n'avaient qu'un défaut de "mal de mer" particulier, où était encore l'intérêt de tuer des gens, pour survivre ?

Phyro n'a pas vraiment répondu à la question.

Là est l'intérêt : Y'en a aucun. Sauf qu'a force de faire des allers-retour, ça finit par mentalement les tuer pour de bon.

Citer"...dis, j'peux dormir avec t- j'peux dormir chez toi ? Dix jours tout seul, c'est long..."

jvnoel

Le commandant : "Ces dix putains de jours m'ont tellement forcé à remplir des formulaires dans tous les sens pour réparer ses conneries que j'aurais presque préféré devoir expliquer clairement la situation en détail à Amnesty International !"

CiterLa guerre mondiale

Ok j'ai rien dit. HERE COME THE PARIAH !  stkpopcorn
Ils étaient probablement occupé pendant qu'on butait leurs copains sur place.

Bah en fait, quand tu meurs sur une planète low-tech, pour ta réputation tu fermes ta gueule et t'inventes un bobard. A un moment, même chez les pariahs, ça a fini par se remarquer qu'il y avait un truc pas net là-bas.

CiterLe ballet de bombes nucléaires tentant désespérément d'endiguer un flot de Seekers qui se déversaient sur l'Amérique.

Mais bordel les Seekers arrêtez de foutre la merde vous avez pas une planète, té ? Ah. Ah peut-être que non, ouais.

Non jvhap

Mais dans la pratique, c'était un cas classique de "C'est eux ou nous". Si Phyro n'avait pas tenté de soulever l'Amérique, elle serait elle-même venue les soulever sous un prétexte quelconque. Il a juste accéléré le mouvement selon ses conditions.

...bon, on verra ce que ça a donné au final dans un futur pas très lointain, mais...

Citera bataille de la péninsule ibérique. Opposant en chacun pour soi : Les Gardiens, composés d'un groupe réduit mais hétéroclite d'outremondiens, Seekers et réels Gardiens humains, les USA, l'Europe, les Aspirants, les Cultistes du Vide, et des Aryani.

stkpopcorn  stkpopcorn  stkpopcorn

Par contre les Gardiens ils sont pas genre 60 ? J'espère qu'ils sont très fort.  jvnoel

Y'en a bien a tout casser 60, et même pas tous des soldats. Dans la pratique, c'était surtout environ 2% Gardiens, 3% outremondiens et 95% Seekers. jvhap

Un jour je la balancerai, celle-là.

CiterPar contre du coup je comprends pas trop pourquoi elle a peur que Phyro meurt à un moment. Alors qu'on peut le res' comme on veux. Surtout qu'un peu plus tôt quand il se fait agresser par des zombards c'est elle même qui dit que c'est pas grave si il meurt.

Dans le principe, si quelqu'un de normal galère a revenir à lui en mourant, imagine si LUI il y passe.

P'tit père galère déjà a se remettre d'un duel qui a mal tourné.

...ça ou juste elle tient à lui. Tout n'est pas forcément rationnel.

CiterLe Directeur

Spoiler: MontrerCacher
Deadlock : ...non. J'ai juste visionné les archives des insectes à son sujet, et quand je la vois bouger dans tous les sens et parler bien trop fort, je me dis que c'est un bon surnom. Elle est envahissante, quand elle s'y met...


CiterEvasion et pacte avec Invictus

Triple yes, j'adore ce type !  stkosjoie

CiterPartouz dans la cambrouze

Youhou ! Joie ! Bonne humeur !

Funfact inc. :

Citation de: KaitScène de cul explicite complètement émoustillante

Tends pas la perche, aussi. J'ai foncé éditer ce passage rien que pour ce post jvhap

J'ai pas participé au concours d'avatar, mais j'ai juré que j'allais me rattraper quelque-part jvhap

CiterWait, attends, pause, quoi ?
Y'a déjà eu la séparation Ayaap/Morgana ?
J'ai raté un passage sans faire exprès ? Dis moi que je dois pas tout recommencer.  jvpeur

Alors y'a bien quelques passages que j'ai du clarifier et enrichir dans les zones que t'avais pas signalé avoir lues donc il se pourrait que par mégarde t'aies raté la version finale de certains trucs. C'est chiant de se réveiller a 3h' du mat' d'un cauchemar et se dire "Putain mais quand j'y pense..."

Ah, j'vais te filer un indice : Le désintégrateur de matière ne désintègre pas que la matière... Ne prenons pas les pariahs pour des cons. Tout non-organiques qu'ils soient, eux-même ont leur propre domaine de prédilection !

CiterNota le Dark Sasuke

Oui, Nota. Sombre est ton passé, sombre sera ton destin.  jvhap

Alors on me l'a déjà dit. J'ai dû vérifier la source du bestiau, et je tiens à rappeler pour ma défense que moi je tente une reconversion de vie contrairement au type mentionné qui aurait pu AU MOINS tenter de changer pour ninja-caissier ou ninja-balayeur !

CiterOk, euh, ça va mec ? On peut aller se prendre un verre quelque part si tu veux. Essaye juste de ne mordre personne, ok ?

Je sursaute juste.

CiterBon ok j'appelle la police.  jvpf

Y'a pas eu de plaintes et on peut rien me faire jvhap

MERDE OUAIS EDIT D'URGENCE :

Alors on m'a fait la critique qu'un résumé général des personnages n'aurait pas été une mauvaise idée, donc j'ai squatté un post page 1 pour ce faire, filant la description globale du casting de début.

Depuis le temps, vous le connaissez déjà et vous apprendrez rien, mais bon, il a le mérite d'être là, désormais.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 02, 2018, 01:44 pm
Eh mais...
Je voulais relire le début mais en comprenant cette fois sauf que... Tu as édité pleins de trucs petit filou.  jvnoel

C'est malin, c'est beaucoup plus clair maintenant - d'autant plus vu que j'ai lu la suite, c'est sûr.
Bon du coup j'ai de la relecture à faire. jvnoel
Toujours un honneur d'être ton unique lecteur.  jvok
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 04, 2018, 07:15 pm
Je sais pas si je dois attendre Cody qui doit être à la limite de claquer pour balancer le prochain chapitre (si il lit encore, pour être honnête) ou si je peux le sortir genre maintenant.

J'vais me relire et peaufiner le tout, avant.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 05, 2018, 12:43 pm
Je lis encore, mais tu peux poster je suis plus à un chapitre près. jvhap
Je regrette d'ailleurs de pas avoir lu au fur et à mesure parce qu'il y a plein de choses que je voudrais dire mais ça me semble plus très pertinent après tout ce temps, d'autant que si je commence à faire ça pour tout le récit je vais rajouter 2 pages au topic.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 05, 2018, 01:33 pm
C'est rigolo, parce-que dis-toi que j'étais en train de fractionner le chapitre quand j'ai reçu l'alerte indiquant qu'il y avait eu réponse alors que c'était le truc auquel je m'attendais le moins au monde jvhap

Mais en vrai sens-toi libre de faire des réactions ou de poser des questions, j'aime bien savoir les réactions des gens ou répondre aux questions.

Je fais pas psycho' pour rien, hein ?

Edit : Enfin bref chapitre !
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 05, 2018, 01:35 pm
Chapitre 23 : (Kayte) L'Ange Pleureur

Spoiler: MontrerCacher
...quoi ?

Ca faisait déjà un moment qu'il courait, maintenant. Le temps qu'il se décide à trouver une solution, il avait eu le temps de presque remonter jusqu'aux laboratoires, et elle ne s'était en aucun cas calmée ! Pas qu'il ait le problème ridicule des organiques à manquer d'endurance, mais il commençait à trouver le temps long. De plus... La solution de Phyro était nulle à chier !

"...j'te sens un peu sceptique. J'vais te poser une question : Pourquoi c'est toi qu'elle a pris en chasse, à ton avis ?"

Une centaine de possibilités fleurirent instantanément chez lui. Il écarta les plus ridicules, telles que "Jouer à chat avec lui" et "Lui parler des effets de la dérivation galactique sur le long-terme", et se concentra sur les plus probables. Il en écarta 4 en tout.


1 : Elle me court après parce-que je suis le plus bruyant du lot.

C'était bien le but de la manoeuvre, mais la théorie se retrouve infirmée d'une simple manière : C'est la guerre civile dehors ! Ma planète ! Ils ont foutu a feu et à huile ma planète ! Si ils touchent le palais je- Suivante.

2 : Elle veut résolument et délibérément me flinguer mon âme. Je m'en tartine le régulateur, j'en ai une !

C'est une possibilité envisageable. Sauf qu'elle n'est clairement pas en état d'avoir des actions délibérées. Elle hurle des phrases qui sonnent faux. Elle ne me menace absolument pas consciemment. Non, elle est dans son monde, là.

3 : Elle veut juste blesser le premier truc qui bouge et faire un carnage.

PLEASE. C'est pas Glastonlade qui me course ! On parle d'Ayaap, et même dans cet état, son instinct reviendrait au galop en même pas deux secondes. Ce qui va probablement pas l'empêcher de me pourrir. Mais cette misérable chose ne cherche pas à mal et est encore plus rigide qu'un automaton sur ce fait.

4. Elle veut juste me dire quelque-chose.

En prenant un brusque tournant, profitant de son épaule pour prendre de l'élan sur le rebond d'un ancien arsenal militaire, il résolut l'énigme. Il prit une tout autre route, la direction qu'il prenait menait aux anciens centres de rééducation. C'était bourré de pariahs enfermés, là-dedans. C'était pas l'endroit idéal.

"Plus ou moins maladroitement, et plus ou moins violemment. D'où ma conclusion..."


...pile. Tu vois, c'est ça, le problème avec toi ! Tu arrives toujours à des conclusions efficaces, mais qui ne font jamais aucun putain de sens quand tu oses les émettre en son ! Mettre les choses dans leur contexte, tu connais pas, stupide créature ! C'est pas un hasard si personne ne t'écoute, insignifiant psychopathe ! T'aurais juste pu me le dire plus tôt et nous épargner tout deux beaucoup, BEAUCOUP de temps !

"Ca c'était pas possible et tu vas comprendre pourquoi !"

Pourquoi ne pouvait-pas le di-

Une possibilité lui arriva très vite en tête, écartant instantanément toutes les autres :

1 : Il le fait exprès pour me faire chier.

T'es un abruti misérable, Phyro !

Phyro s'impatienta quelque-peu :

"PUTAIN MAIS PILE, FILS DE PUTE ! TU VAS PILER, OUAIS ?"

L'ordre soudainement hurlé fût instinctivement suivi, tandis que le Dox augmentait sa vitesse de traitement des informations. Non seulement suivi, mais également suivi d'un *CHTONK* suivi du bruit d'un bouclier malmené et d'une sensation d'impact dans son dos. Au ralenti, il vit du coin des caméras deux bras dépasser de chaque côté de son torse avant de repartir en arrière.

Phyro ironisa :

"Ouais, j'aurais dû me douter qu'un impact a 50km/h était envisageable..."


MAIS GROS CON ! MICROSCOPIQUE MOLLUSQUE CÉRÉBRAL !

"Elle va s'en remettre ! T'inquiète pas, je la connais bien ! En attendant, maintenant que t'es perdu dans la ville avec elle, je te souhaite bonne chance !"

Mais je fais quoi, moi, maintenant ?

"Gros, t'a réussi à déterminer une partie du problème tout seul, et Deadlock a réussi à déterminer la seconde. Tu dois être au courant, je suppose. Je sais pas trop comment ça fonctionne, votre base commune. Enfin bref, j'te fais confiance ! Je finis les derniers détails et- AAAH MAIS QU'IL EST CON CE -"

C'était épuisant.

Et le voila, a devoir s'occuper de la prêtresse, qui continuait malgré tout de convulser de rire au sol. Elle semblait toujours autant malsaine, mais, en réalité, peu agressive. Elle essayait juste d'établir le contact visuel et tendait un bras, en vain, comme pour l'agripper.


Joyeuse petite chose. Donc... Bah, c'est évident. Entre Deadlock qui l'a brusquée et les terriens qui l'ont harcelée, même un enfant serait capable de la prévoir !

"Allez, heu... Sensible créature. On rentre. Vous en avez assez vu comme ça."


Il entreprit de la prendre dans ses bras. De toutes façons, elle n'aurait jamais voulu d'un caisson de transport. Elle pesait lourd. Même pour lui. Mais dans la pratique, il ne fatiguait pas, donc...

Elle rigolait toujours comme une maniaque.

Mais ça s'arrêtait là.

Le phénomène Psi de ses yeux trahissait le fait qu'il n'allait pas directement rentrer chez elle.


"...on va rentrer au labo. C'est l'endroit le plus proche. Elyseum pourra te soigner ça, je te le promet. Ne t'inquiète pas, je veille au grain. Tu pourras dormir, là-bas."

Elle rigolait toujours autant. Ce qui sous-entendait une seconde variable à gérer.

J'irai en toucher deux mots à la Terre, d'ailleurs.

"Hurle tant que tu veux. Moi aussi, je suis sidéré par les efforts déployés par toute la galaxie pour te prendre pour un monstre."

La réplique fit mouche. Elle s'arrêta quelques secondes, avant de reprendre de plus belle.

"Et c'est faux. Tu n'est pas plus un monstre que moi ! En réalité, tu n'est pas plus menaçante qu'une Soeur de Miséricorde, et devant le danger, tu possèdes les moyens de te défendre. Non, mieux ! Devant toute cette vermine apeurée, tu possèdes juste les moyens de te défendre !"

Elle rigolait de manière différente. Ca semblait se calmer, l'hystérie faisait place à quelque-chose qui frôlait les larmes.

"Ils ont peur pour eux ! Mais ne t'inquiète pas, je vais tout arranger ! Ils vont te laisser en paix ! Et j'ai déjà un plan, pour ça..."

...un plan en trois étapes incluant le nouvel arrivant du portail qui a occupé mes Doxs et leur a permis de comprendre comment moi je commençais a voir les choses !

Oh, j'ai l'idée du siècle ! Le contrat de la pauvre prêtresse va me permettre de foutre un bordel monumental sur Terre, pour me venger ! L'Outremondien va sauter dedans à pieds joints, et le pire c'est qu'il aura l'impression d'avoir l'avantage moral, dessus ! La Terre va mettre des années à s'en remettre !

Oh, ça va être super !

Pendant ce temps, le rire hystérique venait de finir d'effectuer sa lente mais constante transition, et Ayaap s'était mise à fondre en larmes. Elle était désespérée, ça se remarquait facilement.

Elle pense que je vais devoir blesser du monde, pour ça. Je suis même sûr qu'elle essaie de se convaincre que c'est de sa faute...

"Tout va bien. Je ne vais faire de mal à personne. Ils vont arrêter. De leur plein gré, d'ailleurs. Et vous... Vous allez être capable de dire "non", un jour. Regardez : Une contradiction, pour vous donner espoir. Si vous dites "Non, je n'y arriverai pas". Alors, ça veut infirmer "Oui, j'y arriverai", hein ? Notez comment ce n'est pas un paradoxe."

Une tête stupéfaire et humide lui donnant un regard d'incompréhension tout en essayant de respirer entre deux sanglots fût le seul truc qu'il réussit à obtenir. C'était gênant, il avait l'impression de passer pour un bouffon...

"Ah, bordel, je ressemble à Phyro..."

Awww, regardez-moi cette tête... N'importe qui aurait une crise de conscience ! On céderait volontiers devant ces prunelles !

Mais je ne suis pas n'importe-qui !

Je suis Invictus ! Conquérant de milliers de mondes ! (https://www.youtube.com/watch?v=nnaIN2seFVs)

Et même moi, je n'y échappe pas. Voyez son état. Elle me rend triste.

C'est ça, son moyen de défense. Regardez-là. Ses yeux sont tellement remplis d'innocence qu'on ne peut QUE culpabiliser, quand on tente quoi que ce soit contre elle.

Morgana ne pleure jamais. Morgana n'a jamais pleuré de sa vie, d'ailleurs. Elle s'est toujours contenté d'oblitérer la source de ses problèmes. Mais au fond d'elle, la vie des autres lui importe également. Les êtres gazeux qu'elle n'a pas pu sauver en sont la preuve. Elle cherche a avoir le meilleur des autres. Elle veut les voir irradier au même niveau qu'elle.

C'est elle qui nous tire tous vers l'avant. Elle déteste nous voir échouer. Elle déteste échouer. Elle est un bien meilleur mentor qu'Ozgär ne l'a jamais été. Elle ne cherche pas a être au dessus de tout le monde. Elle veut juste (Comment ne pas la comprendre ?) qu'on soit à son niveau.

La pauvre créature avec sa queue blottie entre ses jambes, c'est différent. Elle ne veut pas motiver les gens. Elle veut les aider. Aveuglément.

Il y'a quelques années, j'en aurai rien eu a foutre, à part tirer pour en tirer un avantage tactique. Là est l'occasion de presser des demandes. De pousser l'offensive tandis qu'elle peut commettre des erreurs.

Tactiquement.

Mais je leur ressemble, désormais, aux organiques.

Moi-aussi, j'ai désormais des sous-programmes spontanés. Je ne fais plus qu'imiter les leurs.

Un contact prolongé change les gens. Et ce qui se déroule veut dire une chose simple.

Empathiquement, ça veut dire qu'elle désespère de voir un jour les gens arrêter de lui sauter dessus. Elle veut juste avoir la paix. Aider les gens, leur faire avoir la paix à eux aussi. Ca, et régler son problème de scission. Pouvoir blesser quelqu'un est nécessaire, des fois. Penser à soi également. Elle passe sa vie à se dévouer aux autres, et les autres en profitent bien trop, à mon avis.

Tout le monde essaie de lui demander X ou Y sans contrepartie, tout le temps. Pour être honnête, j'ai même pas mis de prime sur son contrat.

Sa réponse m'assurait juste qu'elle n'avait plus rien à offrir aux gens.

Et même comme ça, ils essaient d'en prendre PLUS.

Et c'est pas juste.

La guerre n'est pas sensée être juste, certes.

Mais c'est pas la guerre, ça. C'est sa vie qui n'est pas juste.

Et les autres non plus ne sont pas justes.

Les décrire comme de la vermine est trop beau ! Je déteste Phyro parce qu'il est hors-contexte et fait aussi bien que moi en partant anarchiquement dans tous les sens !

Mais je déteste encore plus les parasites qui s'agglutinent autour d'elle et tente de la ponctionner jusqu'à son âme !

C'est Morgana qui m'a permis de passer du côté de Phyro ! Mais c'est pas elle qui m'a laissé rester !

C'est Ayaap, qui a défendu sa part du marché ! Pas parce-qu'elle voulait tenir parole !

Parce-qu'elle croyait que je pouvais devenir quelqu'un de meilleur !

Connards de terriens. Toujours à vouloir prendre des initiatives stupides. Hyperactifs. Agressifs. Craintifs.

Même les Colonists ont cessés de l'être, une fois confronté à la Galaxie.

Personne ne touche la créature la plus gentille de toute la galaxie sans en payer le prix. MON prix.

Je marcherai bien sur la Terre moi-même, mais j'ai des pions, pour ça !

...hé, si je suis capable de penser ça, ça veut dire que Phyro avait tort quand il m'a traité de froide merde !

WOUHOU !

Le Karma devait avoir frappé instantanément. A peine la phrase pensée qu'un digne représentant de l'espèce locale trouva moyen de sortir en titubant d'un hangar à pâte nutritive, en sommant d'une voix hébétée :

"Ah, un Dox. Toi, là, enfin... Invi-chose, 'tain ma tête..."

Le Dox roula des caméras en calculant les probabilités d'une telle rencontre, mais finit par trouver une réponse toute aussi débile que la situation :

"Mais qu'est-ce qu'il me veut, le demi-gland ?"

"Ou j'ai foutu mon canon, moi ? Ouais enfin, t'es en état d'arrestation. Bouge pas. J'vais gerber..."

Le type tenait à peine sur ses jambes. Invictus avait les mains prises. Mentalement, il chercha la fréquence de ces deux cons. Finit par la trouver et demanda d'un ton sceptique :

"C'est bien la fréquence d'Alekseï Dantenov ?"

Pas de réponse. Un bruit de fond indiquait néanmoins une écoute.

"Qu'est-ce que vous branl- HÉ, TRUE MAN ! TU M'ENTENDS ?"

"Да."

"Invictus à l'appareil, vous pourriez me décharger un projectile (lourd de préférence) sur environ 8 mètres 10 degrés sud-ouest ?"

"Да !"

Il entendit une rapide conversation qui portait sur la balistique, puis une détonation. Il attendit, observant avec grande attention le terrien, qui luttait pour rester sur ses jambes, en hésitant :

"Ça, ça veut dire que vous vous rendez ? Le ciel soit-"

La zone fût soudainement frappée par un nuage de poussière dont l'épicentre semblait être le terrien. Quand celle-ci retomba, Invictus, blasé, constata que le "projectile" était une tourelle de char s'étant arrachée de son châssis, désormais posée sur son canon à quelques centimètres du terrien. Ces deux glandus avaient tiré un peu trop loin.

Non. Le terrien, médusé, vit la tourelle en équilibre faire un bruit de grincement, et commencer à pencher dans sa direction.

L'occupant sortit, s'intéressant à peine à la destruction ambiante ni à sa situation, et, tout en retirant le sang du terrien et la poussière de son équipement de tankiste, salua le groupe d'un :


"By jove ! On a même pas heurté le silo ! Tu t'améliores, True Man ! Veuillez nous excuser pour cette méthode peu conventionnelle, nous ne disposions pas d'obus adapté pour ce lob !"

"Ce n'est rien, Blake, ce n'est rien... Merci d'être passé en coup de vent."

Le type s'offusqua instantanément :

"Jonas "Platypus" Blake, deuxième du nom !"

Invictus n'en avait plus ou moins rien a foutre. Il régla sa caméra droite sur "messagerie", et envoya le message suivant à la boss :

"Tout est réglé. Je l'installe, et je vais me recharger."

L'intercom' répondit :

"Merci. Je vais suivre son conseil et me relâcher un peu. Je suis fatiguée, moi aussi."


Platypus était déjà parti, en emportant la tourelle avec lui.


"...vous partez déjà ? Vous vous êtes à peine reposé, vous êtes sûr d'être en état de pouvoir tenir dans un tel établissement ?"

Kayte venait de finir de préparer le matériel qu'il lui restait. De toutes façons, il n'avait pas réellement envie de dormir...

"Bah, c'est juste un bar ! Qu'est-ce qui peut aller de travers, dans un simple bar ?"

Il eût comme début de réponse une mine blasée et un roulement des yeux devant l'évidence :

"Tout, Kayte. Tout. Surtout avec ces sauvages aux commandes."

Soudainement, Valéria se ravisa :

"Vous êtes responsable, après tout. Tâchez de ne pas rentrer dans un état plus que lamentable. Pendant ce temps, je vais en profiter pour trouver autre-chose que cette carapace. L'ensemble est bien pratique et empli de bonne intention, mais... Vous connaissez le raffinement, vous. Vous voyez de quoi je veux parler !"

Oui, il voyait ! Le tout n'était clairement pas élégant ! Ni la carapace ni les jambières n'auraient jamais pu passer dans n'importe lequel de ses conseils d'administration. Il ne se voyait pas lui-même porter ça. Le tout avait une couleur de nécrose, ressemblait à une armure grossière, faisait des cliquetis dégoûtant en bougeant, et ne mettait probablement pas à l'aise en s'asseyant.

Lui n'aurait pas été sous son plus beau jour, dedans.

La xéno non plus.

Elle était, dans le plus pur cliché, une elfe. Pure et dure. Les signes indiquant que ce n'était qu'une apparence et une simple coïncidence par rapport à la norme du folklore terrien étaient sa voix, qui sonnait hardie et sûre d'elle, contrairement au bordel mélodieux et serein qu'il attendait d'un truc du genre. Son déplacement, auquel il se serait attendu avoir quelque-chose de léger et délicat se voyait en réalité être plus droit, autoritaire et royal que même son paternel à lui. Son regard, la connerie pleine de sagesse et autres trucs d'une créature vivant depuis Seigneur sait quand, émanait, en réalité, et depuis des iris grisés un profond jugement. Il avait l'impression qu'elle jugeait et critiquait du regard les moindres détails qui avaient le malheur de passer dans son champ de vision. Lui, son goût vestimentaire, son bureau, son four/lit, en parfaite opposition avec le regard d'incompréhension de sa première rencontre. Même sa chevelure, qui, selon les normes du folklore, aurait été légère comme une brise de printemps ou un bullshit du genre se voyait être une volumineuse et assumée queue de cheval comme celle du cambrien qu'il avait aperçu en arrivant ici, et qui retombait, contrairement à celui-ci, très lourdement sur son épaule droite tandis qu'une bande capillaire en excédent faisait le tour de sa tête comme un bandana, dégageant son front.

Et, évidemment, son immense coup de griffe en travers de la gueule qui ruinait le portrait, mais pas tant que ça, tout compte-fait.

Ça le rassurait, d'une certaine manière. Elle avait une présence quelque-peu écrasante rien qu'en restant immobile, et la blessure lui rappelait qu'elle n'était qu'une mortelle, au fond.

Il l'aurait vu avec un bordel d'archidiacre, un vêtement d'impératrice, un truc du genre.

PAS une carapace la faisant passer pour un cloporte.


"Assez discuté, Kayte ! Rentrez en forme, et pas trop tard ! Vous comme moi avons un retour à effectuer !

Il partit, plein de bonnes intentions.

L'établissement fût plutôt simple à trouver. L'endroit était une auberge classique en bois bardé de blindage avec un gros signe néon indiquant le nom de l'endroit en bleu et jaune. Les règles étaient sur la porte d'entrée. Avec un décodeur dans la main droite, et avec peine, il finit par réussir à traduire le panneau :

-L'Ange Pleureur est un terrain neutre. Marks peut et ira faire buter vos proches si vous osez violer cette règle.
-La soirée doit se finir sans regrets, ni pour vous, ni pour ceux qui vous accompagnent. A la moindre plainte vérifiée, votre résistance au 250mm également.
-Le patron est très compréhensif. Mais il a également des frais à payer. Si il peut vous faire une fleur, ne prenez pas ça comme acquis.


Je commence à comprendre sa popularité. Mais ça veut aussi dire que je ne pourrai pas recruter quelqu'un de bourré. Si il venait à cafter, c'est ma carafe qui va sauter !

La ligne en dessous était rajouté au feutre manuellement :

-Pas d'exceptions. Je m'en branle que vous soyez influent, surpuissant, omnipotent ou que vous ayez l'ami d'un ami qui. Si je dis "non", c'est non !


...on parie que la dirigeante échappe à la règle ?

Une deuxième ligne était rajoutée, un peu plus nerveusement :

-Arrêtez de me dire que les deux duos ne respectent pas cette règle, c'est faux. L'un me ravitaille en alcool et matériel, et l'autre doit être le meilleur garant de neutralité que j'ai jamais eu de toute ma carrière. Bossez autant qu'eux ici, et on reparlera.


Forcément. Ca amène quand-même une contradiction : Si ils sont garant de la neutralité, ils ne sont plus forcément neutres, hein ?

En gros, en dessous, était écrit une dernière consigne d'une écriture rapide et excédée :

-C'est Dusk qui choisit quand elle vient et avec qui elle repart, comme n'importe quel client ! Arrêtez de me demander sa compagnie, elle ne bosse pas ici !


Ok là ça devient réellement ridicule. C'est dire qu'il en est rendu au point de mettre une précision pour une personne seulement !

Sauf qu'une fois rentré dans le bar, il se rendit compte de plusieurs détails, en plus des goûts musicaux du propriétaire (https://www.youtube.com/watch?v=FZK9Zi26Izc) :

Il n'avait pas d'amis pour lui filer des tuyaux, les groupes étaient déjà bien formés, il n'avait AUCUNE idée de comment engager la conversation avec des chasseurs de primes endurcis, la majorité des clients avaient soit des armes, soit une gestuelle qui ne lui inspirait pas confiance, il n'avait pas réellement de nettes perspectives d'avenir et n'avait aucune idée des moeurs de ne serait-ce que de la moitié des races du bâtiment.

Même les humains semblaient différents.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 05, 2018, 01:36 pm
Ce groupe discutait avec un papillon XXL d'un artefact posé sur la table, qui semblait vrombir quand on lui versait de l'eau dessus. Il comprit le peu de termes techniques d'économie, et réalisé qu'ils s'apprêtaient à fractionner le bénéfice de la revente de l'artefact à quelque type. L'utilité de la relique, ça, il aurait pas su dire. Par contre ce qu'il avait compris était que ces gars-là devaient être les probables descendants des colons du far-west vu l'aventure racontée, parce-que clairement ils n'avaient pas froid aux yeux. Les types avaient un fort accent américain, à peine dissimulé par son traducteur. Apparemment, les artefact aliens étaient légions dans la galaxie, et leur chasse semblait alimentée en permanence par la dérivation galactique mettant à jour toujours plus de secteurs cachés, non accessibles aux armadas militaires mais dont les micros trous de ver restaient accessibles aux vaisseaux équipés pour réussir le voyage retour. Certains aventuriers arpentant l'Outremonde semblaient tirer un bon prix des reliques post-mortem.

Remarquez, je pense pouvoir parler en connaissance de cause en prétendant avoir une côte sur le marché de la relique...

Ceux-là parlaient avec un accent russe, et certains mots ne semblaient pas vouloir se traduire. Ils semblaient frénétiques, gueulaient un mot sur deux, et devaient, vu la maquette posée devant eux, se préparer à une guerre totale et cataclysmique. Ou alors ils faisaient une partie de Warhammer sur plateau, mais ça l'étonnait quand-même fortement. Il nota, cependant, le nom de quelques fabricants de matériel d'assaut, en particulier des véhicules de combat. Delektron semblait faire du matériel fiable et bon marché, axés sur les lasers, mais peu spécialisé. La Venture Co. semblait faire une Bessle et créer une gamme de fouisseurs et de marcheurs organiques peu pratiques d'utilisation, capables de changer de forme en cas de besoin. Un couple de mécanos cambriens vendaient du bordel adapté a la haute mer, et récemment à l'espace, capable de fonctionner en synergie avec les possesseurs de talents. Et il existait également un dernier fabricant de véhicules en tout genre, taillé sur mesure et exceptionnellement efficace pour peu qu'on passe EXACTEMENT la commande de ce qu'on cherchait dans ses moindres détails : La Colony Drop. Malheureusement pour lui, le paiement pour une pièce d'équipement là-bas semblait souvent se réaliser dans des contrats dont les détails lui rappelaient furieusement les histoires d'Ayaap... Donc, dans la pratique, il n'était pas chaud pour passer commande. Pour l'instant. Et apparemment, les, heu... Le groupe qui discutait, se faisant appeler originaire du "Spartak" se démerdait bien, également, en construction de chars.

Pendant ce temps-là, un groupe d'asiat' se faisait silencieux, passant la grande majorité de leur discussion sur des intercom' à une vitesse hallucinante, sans dire un mot tandis que des africains presque tous intégralement équipés de la même armure qu'avait Valéria semblaient modifier la matière d'un bac de plantes en agitant leurs doigts dessus, tels quelque marionnettistes. De par son silence, ce groupe semblait le plus dérangeant du lot. Les asiatiques semblaient cybernétiques jusqu'à la moelle, et les africains semblaient... Différents. Des détails clochaient, avec eux. Celui-là tordait sa main dans un sens impossible. Lui semblait pouvoir étendre son cou. Le dernier semblait pouvoir s'étirer bien trop en arrière.

Un groupe d'humains rentra dans le bar et alla s'installer en face des américains, apparemment appelés "Manhattans", tandis que les arrivants répondaient au nom de "Santa-Maria". Ceux-là semblaient bien, bien connaître et muscler leur jeu, car ils avaient un jargon technique que Kayte n'avait vu jusque-là que chez des économistes de très, très, TRÈS haut niveau. A tel point que lui-même ne comprit plus réellement les enjeux du dit-artefact.

Pendant ce temps-là, deux types discutaient sur une table. Sauf qu'il n'était pas réellement dupe : Comme lui, eux écoutaient les conversations. Le premier avait un fort accent anglais, le deuxième semblait parler allemand.

Et le restant du bar était constitué d'aliens tous plus détendus les uns des autres en train de faire usage de quelque pouvoir magique dans un but de récréation, et là il ne comprenait réellement plus rien.

Frustré d'être autant en retard sur les informations, il se tourna vers le bar et salua le nain aux commandes qui lui répondit :


"J'vous ai jamais vu, par ici, vous ! Mais, et je me plante rarement sur mes clients, je pense que je vous reverrai avec un tout autre air sur le visage sous peu !"

C'était peut-être vrai. Peut-être pas.

Son Ego le poussa vers la première option. Le réalisme de la situation lui fit dire au barman :

"On verra bien ! En attendant, filez-moi le premier truc qui vous passe sous la main, j'ai eu une dure journée..."

Tout en lui tendant un verre de ce qui ressemblait à s'y méprendre à du bourbon, mais en un poil plus violent, il constata :

"Malin de votre part, ça... Y'a des avantages, je suppose !"

Y'en a aussi...

Enfin. Il n'aurait pas su dire combien de temps il avait passé à tester différents fluides et semi-solides. C'était son premier jour. Il avait été tiré d'un portail, accueilli brutalement par des robots lui ayant broyé ses espoirs de revenir à la normale, supporté les histoires sordides d'une xéno en double, nettoyé un manoir rempli d'espèces conscientes empaillées et d'organes en jarre, éprouvé la vision d'une xéno se faisant méticuleusement viviséquer, transporté ses restes dans un sac mortuaire à destination d'une ruche d'insecte et supporté l'équivalent d'Internet version organique.

Dans les bons points, il avait recruté quelqu'un. Et il avait un verre en face de lui.

La console de commande devint silencieuse. Le barman, un nain plus tatoué qu'un poulpe et enculant allègrement la loi Evin à l'aide d'une pipe droite permettant de détacher les yeux de Kayte de l'immense paire de favoris blancs qu'il arborait, grommela et remit une musique (https://www.youtube.com/watch?v=fPmruHc4S9Q) après avoir inspecté sa clientèle, avant de dire d'un ton chaleureux, inhabituel pour un nain :


"Parce-que je vois bien que certains ici ont mauvaise mine, c'est pour vous celle-là ! Z'avez dit venir de la Terre, hein ?"

Kayte, posé sur le bar, regarda le nain et lâcha un rapide "Merci.", constatant que le ton enjoué était sûrement là pour l'aider à se remettre des événements. Il était concentré sur sa boisson. Sauf que...

...ça ne servait à rien. Il n'arrive pas à se soûler. Depuis son arrivée, ça avait été scandale sur scandale sur scandale. Lui qui avait vécu des siècles avait réussi à rattraper le côté traumatisant d'une vie en à peine un jour. D'abord à son retour. Puis dans ce vaisseau, à écouter les histoires de l'autre timbrée. Puis dans son nouveau manoir. Puis chez les Seekers. Et maintenant, il devait prendre en charge quelque xéno nommée Valéria qu'il avait vu se faire exécuter devant ses yeux parce-que... Parce-que...

Parce-qu'en une journée, lui qui refusait auparavant l'aide des gens et rejetait même le concept même de relation amicale avait compris à la dure qu'il était bien loin de chez lui et aurait donné n'importe-quoi pour que quelqu'un puisse le guider dans cet enfer qu'était devenu la vie au quotidien. Cet univers n'était clairement, CLAIREMENT pas fait pour lui.


"Ah, vous faites pas de bile, Kayte ! Vous finirez par vous y faire, ici ! Vous êtes de la même trempe que l'intégralité des clients de mon bar !", commença le propriétaire de l'Ange Pleureur. "Regardez le type au fond. Lui, il est venu ici quand son monde aquatique s'est pris une ère glaciaire, et maintenant il bosse  chez les gars de Cody en tant qu'aquanaute ! Tout le monde peut faire quelque-chose de ses dix doigts, dans cet endroit ! Vous serez pas différent, vous verrez ! Et en plus, ici... On ne peut être confortablement détendu que dans un endroit où on est confortablement installé, eh ?"

Tout le monde parlait-il toujours autant, ici ? Oui. Tout le monde parlait toujours autant. Kayte se contenta de grommeler et d'essayer de vider son verre cul-sec, tentant de surprendre le coma éthylique qui ne venait pas.

La porte s'ouvrit, derrière lui, provoquant un rapide silence le temps que les gens identifient le nouvel arrivant. Lui ne se retourna pas. Le barman lâcha un indice sous la forme de :


"Ah, bonsoir, mam'zelle !"

La voix, qu'il identifia comme la prêtresse, sortit un :

"'soir... J'viens squatter (encore, je sais...) pour passer une annonce chez les Nagyari, puis les Rethells. J'voulais pas montrer le côté "Vintage" du centre de commandement..."

Quelque-chose n'allait pas. Ce n'était pas le ton serein mais enjoué de l'extravertie religieuse qui servait de psy planétaire. Ce ton-là était plus... Inquiet. Fatigué. Sarcastique.

Il se retourna. C'était pas la prêtresse. C'était l'autre. La chef de guerre, ou quel que soit son titre qui changeait selon l'interlocuteur. Morgana. Celle qui traînait avec le... Le "Gardien" marginal, là. Celui qui avait lâché la Terre au pire moment. Elle était parée pour le froid, et se trimbalait avec, devait-il l'apprendre plus tard, une tenue reliquat de son espèce. Un ensemble de chasse en cuir souple conçu pour tenir modérément des chocs, mais surtout orienté sur le de la pure discrétion. L'artisanat sanguinaar consistait en deux couches de cuir contenant des micropoches de gaz lourd permettant l'annihilation de toute émission de bruit, sans sacrifier l'équilibre. Soit elle n'avait que ça à se mettre, soit elle venait de cambrioler quelqu'un.

Elle le vit et sortit un sarcastique :


"Oh, salut Kayte. Déjà pris les bonnes habitudes, à ce que je vois ?"

Il décida de pousser un soupir, fit un signe de la main et reprit un autre verre. Une bonne chose que les services soient gratuits, ici. Une planète de gauchos n'a pas que du mauvais, pour un déchet comme lui.

Le barman répondit à sa place :


"Oh, vous en faites pas pour lui. Il tire la gueule, mais au fond ça se voit que ça l'amuse d'être là. Faites comme chez vous ! Tant qu'il y a de la pub' et des nouveaux arrivants, moi, ça me va !"

"Merci.", fit-elle d'un ton soulagé, tel quelqu'un qui venait de se voir offrir le gîte lors d'une tempête.

Le barman eut un sourire chaleureux et désigna l'écran géant dans le coin de la salle :

"Ah, mais c'est tout naturel ! Ma clientèle à explosé en nombre quand j'ai passé le direct de l'arène ! Vous êtes une merveilleuse présentatrice, vraiment fourbe avec les candidats ! Vous avez pas peur de les décourager ?"

Tiens, y'a ça, ic- Évidemment qu'il y aurait une arène ! Je devrais regarder, ça va m'être instructif...

Elle rigola :

"Ahaha, c'est le but. On parle de l'arène du dernier regard, après tout. Et on y venait pas pour survivre, on y venait parce-que plus personne voulait nous avoir en propriété et qu'on servait plus a rien ! Je ne connais que trop bien cet endroit, après tout. Et puis... On parle de l'Axiome, ja ? Quel piètre painmistress je ferais si ils n'avaient pas un challenge digne de ce nom ? Bon, excusez-moi, mais je dois faire vite. J'ai encore une visite de courtoisie à effectuer, et c'est moins marrant que de diriger une arène."

Elle posa le matériel. Il consistait en quelques dispositifs d'enregistrements braqués sur une table, dont la caméra donnait sur le comptoir ou il était. Elle s'assit à la table, révisa ses notes, demanda une chope de "Frappe de forge" grand format. Bût une ou deux gorgées du mini-tonneau qui lui avait été apportée...

"...aaah, putain la Frappe de forge y'a que ça de vrai !"

Kayte demanda, en regardant l'espèce de liquide rougeâtre et doré à l'intérieur :

"Ca a l'air... C'est quoi, les composants ?"

Le barman le renseigna très vite :

"Spécialité naine ! Vous me prenez un demi-lingot de fer, vous le broyez dans une cuve de magma, vous solidifiez le tout. Une fois la mixture posée, vous me mixez tout-ça avec un bon malt et vous demandez à un type ayant une affinité avec le métal de revivifier le tout. Il rendra la boisson mi-liquide, mi-solide, et vous aurez l'impression de boire du fer fondu. Qui tabasse et qui n'a aucun danger pour votre estomac, mais qui décomposera quand-même votre foie !"

Si elle peut en boire, je peux ! C'est pas létal, je prends !

"Filez-m'en un !"

La boss le regarda, amusée :

"Hah ! On devrait faire un concours, mais je perdrais mon temps ! Quel dommage..."

...et commença son dialogue.

Elle semblait avoir changé de personnalité. La maussade était devenue la nostalgique. Le contenu du dialogue consistait en une requête personnelle envers les Nagyari pour faire abstraction du passé et renouer des relations avec le reste de la galaxie. Il sembla durer 15 bonnes minutes, pendant lesquelles elle était concentrée telle lui, quand il passait des publicités ou des annonces vitales.


"snip snip snip..."

Le bar était un peu moins bruyant, durant cette interview. Tout le monde la fixait des yeux, intéressé par les répercussions possibles de ce probable changement géopolitique. Le barman dit à Kayte :

"Vous voyez les clients ? Ils espèrent tous un accord commercial, ou un nouvel empire où avoir des mises à prix. Personnellement, je pense que les Nagyari ont besoin de temps. Leur histoire est compliquée, vous savez ?"

Mh. Sa manière de parler également. Elle n'est pas faite pour les discours. Elle arrive (encore heureux) à faire sauter nombre de ses hésitations au moyen d'un humectage de lèvres au lieu du très voyant "Euuuh" du débutant, elle semble chercher ses mots son regard regarde pas assez la caméra et vagabonde trop, elle galère a se souvenir de ses notes, et, putain de merde, même de là je comprends que ses battements de queue indiquent qu'elle n'est clairement pas dans son environnement !

"snip snip snip..."

Kayte répondit :

"Ca va pas être concluant, je pense. Elle galère trop, avec ce genre d'exercice. On m'aurait mis devant la caméra, même sans connaître mon interlocuteur que le deal aurait déjà été résolu. Elle ne donne pas assez l'impression de savoir où elle va, ça va être mauvais pour ses affaires."

Le barman haussa les épaules :

"Vous ou elle, on parle des Nagyari, hein. Ca m'étonnerait même que son interlocuteur regarde le direct."

Ah merde, elle fait ça en direct en plus ! La pire connerie ! Changeons de sujet, je me sens mal, pour elle !

"...ca ressemble à quoi, un Nagyari ?"

Le barman répondit :

"Un espèce d'humain avec les oreilles pointues. Avec des pouvoirs cambriens, mais en plus dirigés. Ils peuvent miraculer une tache, une seule. Pas un domaine entier. Sauf que eux, ils le font bien. Si vous tombez sur un Nagyari qui balance des boules de feu, attendez-vous à ce que ce soit du bon pyroblast qui va décimer des foules. Le genre dont le champ zéro réussira à le stopper seulement quand son porteur et la garnison derrière aura déjà flambé."

C'était une Nagyari, chez lui, du coup ? C'était quoi, son domaine ? Mais d'abord...

"C'est quoi, un champ Zéro ?"

"Un truc que vous n'aimerez pas. Dérivée des colliers Zéros, ça nullifie les émanations psychiques de leur propriétaires et les dérivés. Vous êtes outremondien, vous. Si vous foutez les pieds dans un champ, attendez-vous à devoir retirer votre stabilisateur, où vous allez très mal le vivre. Ne vous en faites pas, ça laisse une espèce de flou, sur les bords de son périmètre. Vous apprendrez à les remarquer très, très vite."

"snip snip snip..."

Kayte pensait que c'était l'alcool qui lui jouait des tours, mais non. Ce bruit était bien réel. (https://www.youtube.com/watch?v=cCjQGd4nxsg) Il n'entendait que ça. Il essaya de deviner la provenance. Un instinct en lui, celui de l'ancien homme d'affaires, toujours avec un coup d'avance, resurgit. Cet instinct qui lui avait fait acheter cette mine de diamants. Celui qui lui avait fait prendre le Nigéria par mercenariat. Celui qui lui avait fait construire le vaisseau destination Charon. Mais... En plus réel. En plus... Palpable. Il regarda le barman et lui dit :

"Vous entendez ces bruits, vous aussi ?"

Le barman le regarda :

"Quoi ? Les chopes ?"

Non, pas les chopes !

"snip snip snip"

Kayte insista :

"Un espèce de grattement. Quelque-chose se fait ronger..."

Il cligna des yeux. La plinthe située en dessous d'une table murale cé

"La plinthe de votre bar se fait ronger !"

Le barman le regarda, et répondit :

"Vous êtes bien stabilisé, vous ?"

Kayte montra son sceau. Répéta :

"Un truc ronge la plinthe ! On est pas seuls !"

Son discours semblait incohérent. Mais il l'ouvrait suffisamment fort pour que le bar se retourne vers lui. Le barman constata la situation, son sceau, regarda la population, fixa Morgana. Elle le fixa en retour, ne s'attendant visiblement pas à avoir une perturbation extérieure et attendant visiblement un signal. Il lui transmit quelque signe de tête. Le silence était tombé. Morgana reprit son speech, mais pour dire :

"...je reviens. Je reviens vite."

Sans même éteindre la caméra, elle se leva et rejoignit le bar sans un bruit. Les clients devenaient nerveux, et commençaient déjà à sortir des armes. Elle demanda au barman :

"Putain, il se passe quoi ?"

Le barman désigna Kayte. La sanguinaar reposa la question, nerveuse, les dents serrées :

"snipsnipsnipsnipsnipsnip"

"C'est quoi ton intuition ? T'es augure, maintenant ?"

Kayte avait l'impression d'être victime du plus grand syndrome de Cassandre de l'univers. Il se leva calmement mais prestement de son tabouret et répéta :

"Madame, je suis au regret de vous annoncer que des possibles hostiles sont en train de-"

"snipsnipsnipsnipCR-CRRAAAAK (https://www.youtube.com/watch?v=V2nrBRaEuiM)"

Trop tard.

La plinthe borde- WOW C'EST QUOI CA ENCORE !

La plinthe située en dessous d'une table murale céda. Le groupe se retourna subitement, abandonnant Kayte des yeux et regarda les deux occupants qui tentèrent de s'extirper de leurs sièges, juste avant de se retrouvés empêtrés dans un liquide blanchâtre, et commencèrent à se tirer dessus et donner des coups de masses dans la texture.

C'était pas un liquide blanchâtre ! Ca grouillait trop ! Des insectes étaient en train de leur grimper dessus ! Des innombrables larves blanches étaient en train de leur grimper dessus !

Le premier client fit une téléportation Psi, laissant ses envahisseurs sur place. Le second, regardant son partenaire, tira une tête horrifiée, puis, tandis qu'il se faisait vastement submerger, adopta une mine sévère et sortit une grenade au phosphore.

La seconde d'après, plus rien.

Nerveusement, il chercha à contacter quelqu'un. Il pensa à la Nagyari qui traînait chez lui. Ou elle. Enfin, qui squattait son squat'.


Mais je peux vraiment lui faire confiance ? Ils n'ont pas l'air d'avoir bonne réputation...

Certaines, ici, avaient plus confiance envers leurs proches, semblerait-il.

"...t'arrives ? Ouais, ok, parfait ! On va essayer de tenir ! Y'a pas grand-monde dans le bar pour combattre des essaims ! Fais vite !"

Le plus frappant fût le groupe d'asiatiques et d'africains, qui commencèrent à sortir des armes de leurs implants et coordonner leurs ordres dans un concert monotone et mécanique d'un calme jurant avec la situation pour les uns, tandis que les autres venaient de pousser des feulements insectoïdes et amorçaient des métamorphoses de leur propre corps pour en arriver au même résultat. Kayte n'était pas prêt. Voir le bras de quelqu'un se couper tout seul en deux dans le sens de la longueur pour transformer ses deux paires de doigts isolés en canon à acide n'était pas une vision qu'il était sûr de pouvoir trouver normal, un jour.

Ni ça, ni celui qui venait de sortir un deuxième cerveau de son thorax et s'amusait à émettre des décharges électriques depuis celui-là.

Le type qui venait de voir son bras gauche s'étendre au delà de toute mesure pour former un bouclier osseux recouvert d'acide tandis que son bras droit devenait un dégorgeoir de bile semblait presque modéré.

Les asiatiques n'étaient pas mieux. Celui-là venait de transformer ses deux omoplates de métal en batterie de lance-missiles. Son grand pote venait de ramener ses deux bras mécaniques devant lui, formant désormais une batteuse stationnaire mais ô combien généreuse en plomb. Le troisième pianotait toujours sur son intercom', semblant calibrer ses deux congénères tout en semblant leur servir de système de caméra extérieur à lui tout seul, à la vue des drones qu'il relâchait depuis une trappe de son abdomen.

Le restant des Colonists se firent plus modéré.

Les Manhattan, apparemment, venaient de sortir un arsenal plutôt classique d'armes cinétiques en tout genre, dans le domaine des fusils et des pompes. Leurs armes se virent renforcés par des modules aliens. Le fusil à pompe n'avait plus besoin de la pompe. Le SCAR de celui de droite tirait des balles qui ricochaient de larve en larve. Le papillon utilisait un fusil sonique qui émettait un hurlement en cône. Ils n'avaient pas l'air de spécialement se donner d'ordres et restaient à peu près groupés.

Leurs interlocuteurs, les Santa-Maria, avaient sorti une collection d'armes purement exotiques dont lui-même n'arrivait pas à déterminer l'utilité, mais apparemment ce qui ressemblait à un fer à souder était capable de tirer des ondes de choc broyant la marée blanche tandis qu'un bâton relâchait un rayon qui provoquait une explosion contrôlé à son extrémité au bout de deux secondes de concentration.

Les Spartak étaient les plus bruyants de tout le bar. Ceux-là venaient de sortir l'artillerie lourde. La vraie. Eux ravageaient la zone à grands renforts de minigun, lance-flammes, auto-canons, et l'un d'entre eux était en train de matérialiser un exo-squelette composé de deux immenses fusils à pompe. Ils semblaient mener un combat acharné contre leurs armes pour savoir qui de l'opérateur ou de l'arme ferait le plus gros boucan.

Pendant ce temps-là, le français et l'anglais étaient en communication. Ils semblaient ne rien avoir à foutre du combat ambiant. Soudain, le français hurla :


"C'est bon, je sais d'où ils viennent, où est leur brouilleur et ce qu'ils veulent faire ici !"

La sanguinaar sortit son intercom' et pianota dessus en murmurant :

"Vous ne sentirez rien... Juré..."

Étonnamment rapidement derrière, elle triompha :

"Ah bah ce qui fût à vous est désormais à moi ! 12 secondes pour pourrir leur brouilleur et faire s'écraser leur navette de transport ! Y'a un truc qui cloche, par contre. J'aurais jamais dû réussir, ils étaient bien trop blindés. Y'a quelqu'un d'autre qui était en train de ravager leur système avant même mon arrivée !"

Tandis que les premiers assaillants larvaires accusaient un certain manque de résilience, d'autres prirent leur place en passant par dessus le cadavre du type. Morgana et le barman sortirent un fusil Tesla pour l'une, des Molotovs pour l'autre et commencèrent à foutre la misère à la marée blanche pendant que le restant du bar se répartissait la défense générale et redoublait de vigilante pour vérifier l'état des autres murs. Une autre brèche se forma, rapidement incinérée par un type ressemblant à un stickman doté de psi pyrocinétique, qui n'hésita pas à blaster la vague d'une surprenante marée de boules de feu. Les larves sautèrent sous l'impact des boules, et retombèrent dans les alentours du trou, mortes. Un de ses collègues envoya une bouteille de Vodka sur place. La bouteille se brisa, libérant son contenu qui acheva, en comburant, de barricader ce trou. Ca gueulait ses ordres dans tous les sens, l'organisation et la hiérarchie improvisée se mettait en place dans un chaos dirigé. L'endroit commençait à sentir la chair cramée, et la décomposition.

Merde, la sortie ! La sortie la plus proche ! Je dois- Non. Nononononon !

Le... Le type...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 05, 2018, 01:36 pm
Intuition lancée à voix haute de la part de l'outremondien :

"Il y a un type à la porte ! Ne le-"

Un type, visiblement mal en point, passa la porte. Il sembla se tenir le ventre, et tituba vers le bar en implorant :

"Dehors... Il y a... Dehors... Sonnez l'a-"

"JE SAIS R'CONNAÎTRE DES JEUNES SOUS UN IMPER' QUAND J'EN VOIS, GAMIN !"

Kayte sursauta en voyant le pauvre bougre se faire oblitérer par quelque calibre extrêmement massif, alors qu'il était à mi-chemin de Morgana. Le haut de son corps partit vers l'infini et au delà tandis que le bas, en explosant, relâcha une nouvelle horde de saloperies qui piquèrent un rush monstre vers la détentrice du fusil tesla. A peine les deux témoins eurent le temps de l'alerter qu'elle avait déjà effectué un bond et s'était réfugié, grâce au matériel de sa tenue, sur le plafond. Collé dessus, elle se fit une joie de cramer les larves restantes en bas. Sauf que...

Le plafond fit un bruit peu rassurant. Kayte voulu faire un geste, mais trop tard. Le faux-plafond imitation bois céda sous le poids combiné de la sanguinaar et d'une horde de saloperies réunies en un seul point nodal, a dessus d'elle. Elle s'effondra au sol, deux mètres et demi plus bas, avec en accompagnement des planches de bois, mais pire : Une nouvelle marée de saloperies, comprenant presque instantanément qu'elle était désormais offerte sur un plateau.


"MERDEMERDEMERDEMERDE !"
"Non ! NON !"

Elle tenta de se relever. Dégagea les planches de bois, et cligna des yeux avant de comprendre que ce n'était pas qu'une impression : Une horde de ces saloperies s'adonnaient à l'activité "Escalade sur victime", désormais. Elle tenta de dégager les larves de son visage avec sa main, uniquement pour voir cette dernière recouverte de ces merdes, tout comme son bras d'ailleurs. Essaya de sortir de la zone avant de comprendre être bloquée par les débris, tentant, dans une panique ordonnée, de dégager les décombres. Trop lentement.

Kayte, le plus proche, sauta sur l'occasion de gagner en faveurs et tendit une main pour tenter d'arracher la chef de guerre de là, pour la retirer très promptement quand le groupe de larves le plus proche de lui tourna subitement la tête vers son offre d'aide en guise de prévention, sous les yeux plutôt compréhensifs de la victime. Sentant le danger arriver vitesse grand V, il se rétracta de quelques pas et entama en catastrophe sa liste d'objets à la recherche de quelconque objet d'une utilité générale, tandis qu'elle hurlait :


"PHYRO ! TU BRANLES QUOI ? PHYRO ! PHY-"

Et meeeerde ! Ca part vraiment hors de contrôle, là ! Je ne suis pas armé, moi ! jvpeur

Kayte était sur les nerfs. Le restant de larves venaient d'atteindre le pire point d'accès, et, sous les yeux horrifiés de la victime, venaient de réinventer le terme "Gorge profonde". Morgana ferma les yeux, se boucha le nez et tenta de recracher les envahisseurs : Impossible. Trop nombreux. Du point de vue de Kayte, c'était autre-chose. Il voyait la sanguinaar avoir des spasmes et tenter de recracher le tout, comme lors d'une noyade. Finalement, prise de maux de ventre, un spasme la fit se plier en deux, permettant à ENCORE PLUS de ces saloperies traînant au sol de venir. La totalité du bar assistait à la scène, impuissant. Le barman beugla :

"SORTEZ-VOUS LES DOIGTS, LES MECS ! LA BOSS MEURT, LA !"

Sauf que personne ne pouvait faire grand-chose, à part un meurtre de miséricorde. L'inventaire fût implicitement fait :

Un gars capable de cligner des yeux en regardant abasourdi la boss mourir à dix centimètres de lui,

Un barman avec un pompe surcalibré,

Un pyromane,

Un type capable de se téléporter de manière uniquement personnelle,

Un gars qui semblait manipuler le verre,

Un autre capable de manipuler les fluides,

Beaucoup de porte-flingues en tout genre,

Les hybrides d'assaut mécanique et biologique,

Et des types dont le Psi était tellement inutile qu'ils n'avaient même pas voulu l'utiliser...

Le tout dans un bar qui se faisait violemment submerger de toutes parts et dont les défenseurs commençaient à fatiguer.

Nan, elle allait vraiment mourir !

Kayte augmenta le niveau de son calme. Ce calme glacial qu'il avait tant connu au moment de devoir faire quelque grave décision. Tenta, sereinement, de trouver une solution. Tirer sur la boss n'était pas une bonne idée. Lui foutre le feu non plus. Il n'avait pas grand-chose. Puis...

Il vit le client, celui qui s'était fait exploser au phosphore, se relever. Il était totalement carbonisé, sans-doute devait-il avoir quelque-artifice pour sur-

Nan, fausse alerte ! Il venait de choper son collègue par la jambe et entreprenait de dégorger à son tour une multitudes de parasites. Kayte, en analysant méthodiquement la scène, en arriva à une conclusion. Il ne comprenait pas comment il ne l'avait pas déduit plus tôt :


Ce sont définitivement des Mind Worms. Ils ont beau être pathétiques, sans gueule et ressembler à des asticots de pêche...

Une saleté de Mind Worm reste une saleté de Mind Worm.

Et ça, je peux y remédier.

Une horde de bestioles, venues d'à travers la porte principale, que les survivants débordés avaient grand-mal à contenir, se précipitèrent sur lui pendant que le cadavre de Morgana semblait spasmer, au sol. Avec un stress parfaîtement maîtrisé, il fit dérouler le menu de son transmatière, jamais rangé :

Compilation Jazz
Portrait de Patel
Portrait de la tarée
Portrait du bro'
Portrait du maoïste
Blaster à résonance
Poster "Employé du mois"
Doigt #1 Kayte Best Boss Forever
Disque dur externe
Four/lit de l'alcoolo russe
Bordel de l'ancien proprio 1
Bordel de l'ancien proprio 2
Bordel de l'ancien proprio 3
Bordel de l'ancien proprio 4
Bordel de l'ancien proprio 5 (A FAIRE IDENTIFIER)
Bordel de l'ancien proprio 6 (A FAIRE IDENTIFIER)
Bordel de l'ancien proprio 7 (A FAIRE IDENTIFIER)
Bordel de l'ancien proprio 8 (A FAIRE IDENTIFIER)
Bordel de l'ancien proprio 9 (A JETER)
Bordel de l'ancien proprio 10 (A JETER)
Bordel de l'ancien proprio 11 (A JETER)
Bordel de l'ancien proprio 12 (A JETER)
Bureau
Chaise
Matériel informatique
Intercom'
Tenue d'Axionaute
Carte a crédits énergétiques
Calepin de faveurs
Carnet d'adresse
Carte de visite de moi
Carte de visite de la prêtresse
Mug "I love my interplanetary conglomerate"
Balai Kayte Inc.
> Balise MindWorm
Repas du midi
Quatre-couleurs
Notes de frais
Feuilles blanches
Piles
Piles AAA
Coutelas de Patel
Bureau
Poster de moi
Enseigne de Kayte Inc.
Costume Kayte Inc.
Set de fringues en charpie de la xéno
Dessins d'Energetic (A JETER EN PRIORITÉ)
Puce mnémonique
Puce mnémonique 2

Commençant à être lui-même la proie des larves, il resta d'un glacial calme et accepta la commande.

La sacoche commença à faire un bruit d'ébullition et ramena une espèce de masse noire brillante au niveau de sa main. Puis, soudainement, changea radicalement de forme et de solidité et ce fût une espèce de sphère ronde en deux parties qui finit dans sa main. Il déclara, serein :


"Kayte and Sons vous remercie de votre achat."

Tourna la sphère tel un minuteur et lança le bordel.

"...passez une agréable journée !", conclut-il avec une tête incarnant le stoïcisme à son paroxysme, tel un chef d'entreprise venant d'annoncer une liquidation surprise à l'un de ses pairs.

Elle atterrit près de l'entrée, en amorcant un "Muuuut, muuuut, muuuut" strident, imitant le cri d'un Mind Worm de Charon.

Un a un, les insectes le laissèrent en paix. Puis, par groupe, toute la force d'invasion fonça vers l'objet, abandonnant les corps encore non-animés de leurs victimes, tels des gamins sur un marchand de glaces. Même les pantins s'y mettaient, et titubaient bien moins agressivement vers la sphère. Ca avait marché ! Il venait de sauver la situation !

Il venait de faire une faveur monstre avec la boss !

...

...merde.

...non. Trop tard. La boss était bien morte. Avec un flot ininterrompu d'asticots blancs sortant de son cadavre, certes, mais morte quand-même.

Non ! Elle bougeait encore (https://www.youtube.com/watch?v=vebRSfErQ0I). Du moins, elle eût un spasme.

Elle devait être possédée par ces merdes. Il commença à armer son pistolet pour faire une miséricorde quand le barman l'interrompit d'un :


"Tire pas, gamin. Regarde."

...non, elle ne fixait pas la balise. Pas obsessionnellement, en tout cas. Prit appui sur une main. Sur l'autre. Plia un genou, puis l'autre. Se remit à quatre-pattes. Vomit une flopée retardataire de ces merdes. Se mit à genoux, et finit de se relever. Kayte la regardait, pas confiant DU TOUT. Elle avait les yeux aussi bleus que ceux de la prêtresse, quand il était encore devant le portail. Aussi bleus que ceux d'Elyseum, quand elle avait pris son apparence. Mais... Irradiant le cyan tel un putain de phare. Son visage était crispé d'une pure grimace de rancoeur et de vexation. En expulsant le restant des parasites, désormais attirées plus par la balise que par leur sabotage interne, elle regarda le tas de larves agglomérées sur la sphère et poussa un hurlement bien, bien plus rageux qu'un master d'E-Sport, avant de sortir une couteau tronçonneuse, s'ouvrir le ventre, et, contre toute attente, sortir son estomac et balancer l'organe qui explosa sur la balise, libérant ce qui semblait être des oeufs de ténias en puissance. Menaça, le visage horrifiant, le ventre ouvert et vivante contre absolument toute attente :

"C'est moi, et moi seule, qui déciderai de mon sort ! J'aurai la peau tannée du dwamak qui m'a fait ça, et je l'aurai avant la fin de la journée ! UNE PINTE A CELUI QUI ME LE TROUVE !"

Quelqu'un releva le défi. La porte d'entrée se re-fit malmener tandis qu'un nouvel arrivant tituba vers la balise qui commençait à tomber à court de jus. Confus, il leva la tête et chargea la source lumineuse en face de lui.

Celle-ci avait transmatièré une armure plus hermétique.

Elle semblait vielle, cette armure. Elle semblait plutôt lourde, mais pas excessivement imposante. Elle était constituée de plaques posées de la même manière que l'armure de Valéria, mais... En plus mécanique. Une rétro-ingénierie, sans doute ? Le tout donnait l'impression d'une carapace intégrale allant de la tête au pieds, surmonté d'un casque à visière rectangulaire. Après réflexion, il se rappela en avoir vu un gros paquet. Sauf que les modèles qu'il avait vus entreposés étaient en noirs, eux. Celle-ci était blanche aux extrémités marron, tandis que le haut de son dos indiquait en noir "SURVIVE".

La propriétaire de cette dite-armure bondit sur son adversaire et le percuta de plein fouet d'un grand coup de casque dans sa tête à lui. Profitant du fait que son adversaire commençait à reculer sous le choc, elle reprit appui sur son pied droit et saisit son adversaire par l'épaule et la cage thoracique qu'elle entreprit d'ouvrir en chargeant du côté de son épaule, tout en tirant dans la direction opposée de l'autre main.

Le bestiau n'était pas d'accord. A moitié sonné, il entreprit d'envoyer sa salve de merdes a peu près vers son agresseur pour un résultat absolument nul, les larves n'arrivant pas à passer l'armure blanche en plaques serrées. Le jet tourbillonnant de saloperies, confuses quant à leur dispersion, virent leur journée se finir chaudement tandis que le restant du bar assistait, amusés, à l'exécution.

Toujours était-il que la chef de guerre, désormais rouge et blanche, n'était pas d'humeur à le laisser finir et entreprit de démolir la trachée du dégorgeoir pour être bien sûre qu'il ne puisse plus jamais recommencer sa connerie avant d'enchaîner sur un grand coup de pied dans son genou, pour enfin propulser son adversaire au terme d'un balayage afin de pouvoir plus simplement gratifier son thorax désormais ouvert d'une grenade à percussion. La sphère libéra une boue blanco-verdâtre qui finit de purger le destinataire de toutes formes de vie, tandis que la survivante du duel était déjà en train de brandir la tête du décédé en rigolant, visiblement très satisfaite et fier du résultat. L'intonation, bien trop prononcée, était clairement là pour narguer d'éventuels renforts. La théorie se vit vérifiée lorsqu'elle claqua furieusement un :


"SUIVANT !"

Sa queue, dépassant de l'armure, battait comme un métronome de droite à gauche, ralentissant au moment de changer de sens. Le mouvement était régulier, et plutôt fascinant. C'était bien le seul truc mesuré de toute la scène.

Sans rire, je... Je voudrais que ça se calme... Y'a un moment où ça se calme, par ici ? jvpf

Semblait que non, vu que, une fois le restant des larves désorientées cramées par quelque molotovs et clients déchaînés, la porte, décidément peu respectée, se fit enfoncer par un immense titan ressemblant à Deadlock, mais organique, venait d'arriver en poussant un hurlement inhumain, ayant emporté avec lui deux autres de ces pantins mutilés au delà de toute mesure. Il était composé d'une immense masse musculaire, et ressemblait à un gorille, mais en armure blanche taillée presque sur mesure pour ce cas présent. La bête écumante constata l'ampleur des dégâts d'un regard inattentif, vit la sanguinaar, et...

Une série de bruits de grossissements musculaires et de tendons claquants commencèrent à avoir lieu. L'armure se plia pour s'adapter, se dé-plia, se redéploya sur ce qui semblait être une version XXXL et désormais debout de Phyro, écumant comme jamais, dont l'apparence était cachée par son armure de Gardien. Celle-ci avait des traits bleus, délimitant les jointures. Sur l'avant de l'armure traînait un sceau montrant un vaisseau quittant l'orbite d'une planète s'écrasant dans son soleil, tandis que le bras non-mécanique arborait une reconstitution de grande éclaboussure de sang qui remontait jusqu'à l'avant-bras. Ou peut-être que c'était du vrai, au choix. L'amure semblait pulser de vagues rougeâtres.


C'EST PAS SE CALMER, CA ! C'EST PAS DU TOUT SE CALMER !

Oh putain qu'il me soûlent, tous...

Je voulais JUSTE avoir une fin de soirée tranquille ! QUEL FILS DE PUTE DOIS-JE CREVER POUR AVOIR LA PAIX ?

...

Kayte, Kayte, Kayte... Les années t'ont appris bien mieux que de céder au premier accès de colère...

Lui, comme la majorité du bar, semblait être devenu écumant. Certains ne tinrent pas le choc et s'évanouirent sur place. D'autres commençaient à agresser leur prochain. Phyro et Morgana se regardaient, visiblement peu affecté par la situation. Soudain, le mastodonte parla :

"Chaque chose en son temps, les enfants. D'abord, te stabiliser. Ensuite, je passerai mes nerfs. Garder le meilleur pour la fin et tout le reste et oh putain le meilleur va être génial ! J'ai tout prévu. J'ai ramené les BONS acteurs."

"Je le veux vivant ! J'ai mes nerfs à passer, également !", confirma Morgana.

"Oh, ça va être BIEN MIEUX que vivant, crois-moi...", assura ce qui semblait être Phyro.

"Eh ben eh ben, vous êtes décidément prêts à tout pour me faire de la peine... Te rappelles-tu de ton deal, au moins ?", fit une troisième voix féminine et cliquetante.

Morgana regarda l'arrivante, Phyro, l'arrivante, et mit deux plus deux ensemble :


"Attends, si ELLE elle est là, et qu'elle a un deal, alors ce qu'on chasse, c'est..."

Phyro, victime d'une gestuelle passablement énervée et optimisant toujours plus sa masse corporelle, eût un sourire et anticipa la récompense finale :

"Oh, oui... Et je peux certifier que son futur jouet est... Là bas !"

Sans prévenir plus, il arma son bras, qui semblait être une immense batteuse lourde adapté à sa taille. L'arme surdimensionnée émit un bruit de chauffe, puis dans un feu de bouche bien trop grand pour le bien des yeux de tous démolit à grand renforts de ce qui semblait être des cartouches explosives un pan du mur du bar sous les yeux blasés du nain, et chargea l'ouverture sous les yeux d'une silhouette qui prenait déjà la tangente en direction des ruelles en voyant le bulldozer débouler tandis que celui-ci chargeait l'agresseur au cri de guerre de :


"BIEN LE BONJOUR VEUX-TU BIEN RESTER DEUX MINUTES POUR PARLER DE NOTRE SEIGNEUR A TOUS MA PATIENCE LIMITÉE ?"

Les deux individus étaient rapides, et très rapidement la plus grande majorité du bar étaient déjà sur leurs talons. Restait Kayte, le barman et... La voix cliquetante. Il se retourna vers la provenance des cliquetis réels : C'était, semblerait-il, une Nagyari. Du moins, il n'était pas vraiment sûr. Valéria était une Nagyari portant une carapace Seeker. Celle-là... Semblait être à moitié Seeker, elle-même. Une grande majorité de son corps était composé d'une carapace, sa mâchoire inférieure était constituée de deux mandibules, ses cheveux étaient courts, lisses et semblaient êtres placés de sorte à accorder une grande importance aux modifications insectoïdes de son visage, et ses yeux étaient deux orbites complètement noires. Il n'était pas à l'aise quand elle s'approcha, curieuse :

"C'est vous qui avez orchestré ce show, avec ce petit appareil technologique ? Intéressant !"

Faisant mine de rien, il tenta de voir le positif de la situation :

"Ah, quelqu'un qui daigne me parler ! Nwabudike Kayte, enchanté. J'aur-"

"Fyria Ventori, enchantée !"

"Oh, oui, excusez mes manières, je ne suis pas dans mon assiette."

Elle sembla encore plus amusée :

"Pour quelqu'un dans la zone de rage du sujet numéro un d'A-1, vous vous en sortez plutôt bien ! Certains n'arrivent même plus à mettre un pied devant l'autre ! Vous devez être le possesseur d'une grande discipline... J'aimerais tellement vérifier..."

Elle se penchait bien trop près. Ses yeux noirs ne laissaient transparaître aucune émotion, mais son sourire chaleureux, lui, puait l'arnaque à dix kilomètres à la ronde. Reculant un peu, il sortit par réflexe :

"Wow calmez-vous, j'ai pas les moeurs locales, moi ! Aidez-moi plutôt, et expliquez-moi qu'est-ce qu'il se passe."

Son sourire devint authentique quand elle répondit :

"Oh ? Vous êtes le maître du stade, voila tout ! Tout le monde serait mort avant-même notre arrivée, sans vous ! Soyez-en fier ! Votre grenade, là... C'est captivant... Fascinant, hypnotisant, même ! Permettez que je la prenne ?"

Interlocuteur : Insectoïde apparemment surpété mentalement. Dire "Non". Répercussions : Pas envie de tester.

"Servez-vous..."

Elle saisit la balise, tenta de la rallumer. En vain. Autonomie limitée. Déçue, elle demanda :

"Ah, quel ennui ! Le spectacle ne peut décidément pas s'arrêter là pour vous ! Votre outil vous offre une victoire facile, sur ces fascinants annélides ! Profitez-en ! C'est une opportunité de célébrité gratuite !"

Célébrité ? Gratuit ? Pourquoi j'y suis pas déjà, moi ?

Il sortit à la poursuite du groupe (https://www.youtube.com/watch?v=Ma-WJUidpRU), l'hybride lancée sur ses talons, commençant sa course-poursuite dans un dédales de ruelles appartenant à une race désertique. Des peaux de cuir pendaient sur des fils, des réservoirs de liquides traînaient ça et là, dans la nuit. La rue était, conception pariah oblige, droite. Mais le bordel des nouveaux propriétaires rendaient le tout nettement moins navigable. Une certaine dose de parkour était demandé, mais heureusement pour Kayte, certains clients étaient nettement moins adroits que lui, mais nettement plus volumineux, pulvérisant les possessions des locaux sur leur passage. Ce n'était pas un problème, car au passage de Phyro, les habitations vomissèrent encore plus d'Axiomes enragés. Ce qui était une course-poursuite de sortie de bar finit bien vite par virer à l'émeute en chasse à l'homme.

Il aperçut, dans une des maisons, un champignon sortir, visiblement fatigué. Se rendre compte de la situation. Rentrer en catastrophe. Entendit un fracas monumental à l'intérieur avant de le re-voir sortir équipé d'une combinaison hazmat de la tête aux... Racines ? Trucs qui lui permettaient de trottiner, en tout cas, équipé de ce qui semblait être un lance-spores et un cri particulièrement énervé.

Le groupe tomba, en chemin, sur quelques cadavres encore remuants d'organiques tels le piège du bar. Certains levèrent la tête, grillant leur ruse, quand Kayte renvoya une deuxième balise sur une intuition. Il alla pour en prendre une troisième : Pas assez de matière dans le sac. Merde. Néanmoins, la distraction permit aux clients de savoir qui incinérer pour passer. En réalité, ils incinérèrent le tout sans distinction de race, sexe ou religion à la seconde où l'un de ces trucs bougèrent. Kayte demanda :


"Les gars ? J'suis à sec pour les balises ! Pt, Fe et Ca, ça rime à quoi ?"

Trois-quatre clients se retournèrent, et une pile de lingots tomba à ses pieds. Les clients reprirent leur course. Kayte sortit par politesse un :

"...merci ?", ignoré de tous.

Se retrouvant de nouveau derrière le groupe à galérer la dématérialisation des lingots, il entendit une voix étouffée qui capta son attention :


"C'est toi qu'a ces balises de merde, hein ? Viens vois par là..."

PLONGER EN AVANT !

Le plongeon réflexe fût effectué juste à temps pour sentir un truc coupant lui frôler le dos, de peu. Au sol, il se retourna, tout en transmatièrant le sabre d'abordage de Patel, pour tomber contre un humain. Le type portait un lourd masque à gaz, et abattait déjà un nouveau coup de ce qui semblait être une lame-tronçonneuse.

Par réflexe, il para maladroitement la lame avec son sabre d'abordage.

Les deux lames s'entrechoquèrent. C'était stupide, la lame de l'humain allait forcément-

Les deux adversaires regardèrent incrédule la chaîne du couteau sauter sur le sabre qui, de son côté, semblait ne rien avoir subi du tout.


BLOQUER SON AUTRE BRAS !

Lâchant son sabre, désormais inutile vu sa position de faiblesse, il eût juste le temps d'agripper le bras de son adversaire qui lui braquait une arme à feu a la gueule. Alors qu'il s'attendait à la détonation, fermant les yeux...

...il les rouvrit en entendant un craquement suivi d'un cri bien trop aigu, bien trop surpris et bien trop long pour être un cri de guerre.

Il constata la scène : L'humain, reculant en titubant, tenait avec son bras droit le moignon de son bras gauche. Le masque à gaz n'arrivait pas à dissimuler son état de choc. Kayte sentit quelque-chose, pesant sur lui, alors qu'il se relevait : Le bras de l'humain.

Deux choix s'offraient : Le faire prisonnier, lui poser des questions.

Il n'avait pas réellement la compétence pour ce faire. Il était lui-même paniqué, et ne savait absolument pas comment appréhender quelqu'un.

Buter le type.

Gâchis monumental.

...un troisième choix s'offrit à lui :


"SAISISSEZ CE TYPE ! IL EST VIVANT, LUI !"

Il entendit, tandis que l'humain capitulait, au sol, un bruit de course vers lui. Apparemment, son combat avait attiré l'attention du monde.

C'était peut-être pas le bon monde... Il se releva en vitesse pour voir l'humain se faire blitzer la gueule par un golem colossal en roche marron, dont la majeure partie était lissée et arborait des pointes recourbées. Il portait, sur lui, une armure verte bien, bien lourde et bien, bien hexagonale. Le golem entreprit de mettre KO la victime, et regarda Kayte en demandant :


"...on se connaît ?"

Il jugea l'interlocuteur, qui finissait de placarder un collier sur son adversaire. Non, il s'en serait rappelé.

"...non, je pense pas."

Le golem n'était pas de cet avis :

"Si, si ! Dans la ruche ! Vous étiez venu ramener un cadavre ! J'étais le patient !"

Le monde était petit !

"Oh merde, ouais ! Tenez, ça sera plus formel : Voici ma carte !"

Le gaillard le regarda, prit sa carte. Transmatièra la sienne.

Kargnaj', chasseur de prime (quelle surprise), opérateur de forage, et naturaliste. Bossait pour une compagnie nommée la Vague Systémique. Joyeuse créature.

Relevé, Kayte entreprit de fouiller les armes du type. Son couteau était mort. Le golem commenta :


"On en fait plus depuis 40 ans, des comme ça ! Ca passe même plus les armures..."

...Kayte vérifia les composants de son sabre d'abordage. La surprise fût de taille : Il l'avait caché, le Patel, qu'il avait renforcé le tout avec l'alliage des Usurpateurs ! La seule raison de pourquoi il n'avait pas juste tranché net le couteau ni la cible était juste que... Ce sabre était émoussé au delà de toute mesure ! Rapportant son attention sur l'humain, il entreprit de vérifier son flingue qui était, au grand étonnement de Kayte :

"...un putain de Colt 1911 ? En des années d'évolution, vous en êtes restés au Colt ?"

Le type était trop mal en point pour répondre. La blessure semblait, après inspection, avoir été causée par un broyage de l'os. Le tout ressemblait à... L'oeuvre d'une pince de crabe ? Bah, peu importe. Kayte n'était pas réellement calé en armes à feu, mais lui-même déterminait que ça commençait réellement à dater pour être utile. Le plus cher de toute la prise était... Le type lui-même, en vérité. Il s'en assura :

"On en fait quoi, de ce con-là ? Son matériel est à chier, même moi je m'en rends compte ! On fait comment, ici, dans ces cas-là ?"

Kargnaj' rehaussa son casque. Semblait lui aussi confus :

"On devrait filer ça à un interrogateur, si on voulait vraiment en tirer un truc, mais j'ai pas de contacts viables, pour ça ! Je suppose que vous en avez pas non plus ?"

Trois noms lui vinrent en tête :

"Éventuellement Ayaap, ou Deadlock, ou euh... Valéria Sunslayer, ça vous dit un truc ?"

Le golem avait pouffé de rire au premier, s'était crispé au second, avait carrément reculé de dégoût au troisième, en entamant :

"Si je la connais ? Cette pute à causé l'effondrement de mon continent ! Comment vous avez-"

Il mit les indices bout à bout, et commença à se montrer nerveux :

"Ok, alors... Où est-elle ? Vous avez trois secondes, et ensuite je me fâche !"

La tentative était mignonne. Kayte n'était pas le dernier des connards en négociation :

"Alors dans cet ordre : Elle bosse pour moi. Toute tentative d'agression envers elle, ma personne, ou tout individu ou possession affiliée sera soumise au regard des autorités. Ensuite : Vous m'avez vous-même dit je cite : On ne juge pas. Ce qui (je vous le rappelle à votre bon devoir) reste le cas, et est, actuellement, d'une ironie flagrante, compte-tenu que le contenu de mon sac était-"

Kargnaj' en pouvait plus. Il serrait et desserrait ses poings d'une manière bien trop rapide pour Kayte, et continua lui-même la phrase :

"-la traînée en question qui dispose désormais d'une immunité en tant que citoyenne de l'Axiome et toutes ces merdes empêchant de régler des comptes, je sais ! Mh..."

Il sembla réfléchir. Fixa Kayte des yeux. Grinça :

"On va voir comment son "Immunité diplomatique" tiendra le choc de sa découverte par l'une ou l'autre des sanguinaars. Vous ne voudriez pas vous faire les pires ennemis de la planète, je me trompe ?"

Du vent ! Du vent, du vent, du vent !

"Je suis un excellent négociateur. Pour moi, toutes choses peut avoir un prix. Ce prix ne sera pas forcément composé de crédits énergétiques. De ce fait, madame Sunslayer semble être quelqu'un de particulièrement compétente ET crainte, et je suis certain d'être capable de tirer quelqu'un de son acabit à mon avantage. Rien de personnel, vous comprenez que les affaires sont les affaires..."

Le golem n'était pas, mentalement, la sérénité même. Mais concéda :

"La Vague Systémique VIT par ce principe. Si ça a de la valeur, ça doit être soumis au marché. Néanmoins, je commence, étrangement, à douter de la capacité de cette doctrine à tout expliquer par des analyses financières."

Garder le silence. J'ai pas besoin d'en dire plus.

Le golem concéda, devant un silence très communicatif :

"...soit, elle est à vous. Le terrien également, est à vous. Je demanderai à QUELQU'UN D'AUTRE de rapatrier cet individu à vos soins. Un "plaisir" de négocier avec vous..."

Il commença à bouger, après avoir empaqueté le terrien dans un espèce de sarcophage, placé à l'arrière de son dos, en rappelant :

"Nous sommes en retard. Bougeons, le reste de la soirée va se dérouler sans nous !"

Kayte regarda la carte de son intercom. Les deux Gardiens étaient... Derrière l'immense convergence de larves en face d'eux, qui ne semblaient pas les avoir remarqués...

Kargnaj' le remarqua également.


"Et merde."
"Bordel."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 05, 2018, 01:37 pm
Le businessman regarda mieux sa carte. La convergence de foule semblait indiquer un détour en arc de cercle, vers ce qui semblait être une grande cour vide. Il pointa du doigt la destination prévue et demanda :

"Y'a quoi là-bas ?"

Le golem regarda de plus près :

"Tu crois que je connais la planète, moi ? On est là que depuis trois mois en comptant les affrontements, hein ! Quoique j'ai l'impression d'avoir déjà vu l'endroit. Si je me rappelle, ça doit être l'académie militaire- Mais je peux me tromper. Par contre, je connais un raccourci qui va passer par un ancien silo à pâte nutritive qui se situe sur notre droite !"

Le silo puait le piège. Et la pâte. Le tout semblait avoir été reconverti en lieu de discrétion. Des câbles muraux n'avaient rien à faire sur les murs. Un chalumeau n'avait aucune valeur dans un entrepôt. Le ciel ouvert faisait effet de cuve et laissait s'engouffrer l'air extérieur. Il faisait bien plus froid à l'intérieur que dehors. Un radiateur traînait dans la pièce, juste à côté du groupe de câbles. Un modèle à plasma. Cependant, le bouton d'allumage était consciencieusement posé hors de portée des liens.

Kayte arrêta son observation là avant de se rendre compte de détails encore plus immoraux. Grand bien lui fasse, car en se retournant vers son compagnon, il entrevit une armure terrienne braquer ce qui semblait être un gros calibre vers-

Le golem vit Kayte du coin de l'oeil, et entreprit une fulgurante corde à linge dans son adversaire, avant de demander, ahuri :


"...c'était qui ?"

"...un connard."

Fouille. Il avait autre chose qu'un M1911, celui-là. Non, son calibre était en réalité un canon à magnétisme, taillé pour ouvrir du robotique. Il disposait en prime de grenades EMP. Le golem commenta :

"Hm. Les laboratoires ne sont pas loin. Si lui il est tout seul, c'est que ça s'est mal déroulé, pour son groupe. Dommage, ils semblaient bien préparés..."

Kayte vérifia, en entendant le terme "bien préparé", le Colt. Regarda les munitions. Elles semblaient émettre une douce lueur jaune. Le golem passa sa tête par dessus. Les deux commentèrent :

"C'est pas une charge normale, ça ?"
"Des balles Psi ? Ca existe ?"

Des balles Psi ? Mais pour quoi faire ? D'ailleurs... C'était quoi, un balle psi ?

Il s'était préparé à quoi, lui ?

Kargnaj' avait, lui, la réponse :

"J'y suis ! Incroyable, ils ont inventé des balles émotionnelles pour essayer de tranquilliser le Phyro ! On aurait pas été là, ça aurait pu marcher !"

Le concept même de pouvoir infliger une émotion à quelqu'un pour le tranquilliser ne faisait aucun putain de sens, mais une chose avant l'autre :

"Mais il faut les prévenir !"

Le golem finissait déjà de taper sur son intercom'.

"Déjà fait."

Une dernière question valait :

"On fait quoi de ce type ?"

"T'en as déjà un, tu vas pas commencer une collection !"

Ouais, nique.

"Le canon magnétique ?"

"J'ai la version au dessus."

Parfait.

"Les balles bizarres ?"

"Découverte établie à 50/50 ?"

Il ne comprenait pas bien. Le golem s'en rendit compte. Se contenta de dire :

"Ca veut dire qu'on va être riches."

"Précisez."

"Hmpf. Si des gens transmatièrent nos douilles, ils vont devoir payer le remboursement de matière à raison de 50/50 vu qu'on est les premiers à établir ça dans la base de données, apparemment. Y'a de l'économie, ici. Enfin, plus ou moins."

"Parfait alors !"

En sortant de l'autre côté du silo, ils déboulèrent sur une vision assez particulière : La rue qui s'étendait devant eux était flanquée de deux rangées de cellules tandis qu'un toit en plexiglas ou autre bordel transparent permettait d'admirer le ciel. L'espèce de tunnel continuait en ligne droite sur une bonne distance, et semblait débouler derrière le barrage de larves qu'il cherchait tant à contourner. Le golem intima :

"Ah merde. Y'avait forcément des enclos devant l'académie. Kayte, si vous tenez à votre corps, tracez en ligne droite et ne les laissez pas vous fracasser contre les barreaux..."

Il remercia intérieurement la prêtresse et ses histoires. Si il n'avait pas à peu près prêté attention, il aurait déjà foncé examiner les occupants des dites cellules de plus près. Ils ressemblaient, de loin, à des humains. Mais, détail ayant son importance : C'était tous des putains de clones. Tous les symptômes du corps réalisé sous clonage y étaient.

En passant dans la rue, il se rendit compte de l'utilité première de la zone : Chaque cellule était en box de deux, dont la rangée de barreaux permettait très distinctement d'entendre les sons des prisonniers, et oh seigneur ça pour être bruyants, ils l'étaient. Coups de pressions, menaces en tout genre... Rien qui ne puisse effrayer un type ayant reçu des milliers de menaces de mort de la part d'individus en liberté pour avoir fait l'usage de l'arme nucléaire et de gaz innervant, quoi. La fenêtre de vision s'étendait sur tout la cellule et ne laissait absolument aucune place à l'intimité. Les boxs étaient flanqués de gauche à droite, avec un espèce de panneau descriptif associé, indiquant, apparemment, l'identité des occupants.

Le début du couloir indiquait des noms pariahs et les crimes associés. Inventés ou réels, ça il n'aurait jamais pu dire, mais les listes étaient longues. Génocide, violences en tout genre, en personne, via commanditaire ou en réunion, tentatives d'assassinats, meurtres, séquestrations... Les panneaux affichaient des détails en appuyant sur le crime commis. Celui-là avait-


Non, en fait non.

Mais, très vite, le récent changement de propriétaire se fit remarquer. Les panneaux, apparemment pas mis à jour par l'Axiome, cessèrent d'indiquer l'information exacte et commençaient à indiquer leurs anciens captifs. Marquage, anecdotes, qualités, défauts, prix estimé.

Ce ne sont pas des cellules ! C'est (enfin, c'était...) un marché à ciel ouvert !

"Kayte ! Vous foutez quoi ? Vous comptez acheter quelque-chose ?"

"QUOI ? DE QUOI ? NON ! MAIS ABSOLUMENT P-"

Il comprit trop tard :

"...vous me faites marcher, c'est ça ?"

"C'est même plus marcher ! Bon, bougez ! Notre temps est précieux, et vous aurez bien le temps de revenir ici, si vous vous en sentez l'envie !"

Il ne pouvait pas être aussi détaché ! Le businessman tenta son coup :

"Vous en pensez quoi, vous, de tout ça ?"

Le golem sembla mal prendre la question. Puis sortit une tablette en pierre, la regarda, et la rangea, avant de répondre :

"J'en pense que j'ai tué un de ces parasites dans la peau de mon frère. Je ne souhaite pas en parler."

N'en parlons plus, alors.

L'endroit manquait de... De larves. Il n'y avait absolument aucune cachette possible, ils s'approchaient de l'immense émeute principale, mais... Personne.

"C'est un piège ? Y'a personne, ici !"

Le golem haussa les épaules :

"P'têt juste que les terriens sont pas assez cons pour oser déranger des pariahs en captivité. Au moins ça, de leur part."

Wow, c'était insultant !

"Hé, je viens de la Terre, moi aussi !"

"J'vois ça."

C'est tellement du racisme primaire que ça en passait intégralement pour une blague voulue !

Le tunnel, bien que très bruyant, était bien vide ! La sortie, en revanche, déboulait sur un carrefour en T qui, lui, était rempli à craquer de locaux tous plus enragés les uns des autres oblitérant des hordes de larves et de zombies, ayant apparemment assez évolué pour être capable de (mal) tirer avec des armes à feu. Le golem vit le bordel ambiant, et devint joyeux en aboyant :

"MON ESCOUADE ! Bon, bah ce sont nos adieux, Kayte ! Au plaisir de vous revoir ! JE VAIS DÉCHIRER DU VIANDEUX, MOI !"

Et il le planta là, sur place, tandis qu'il piquait un sprint monstre vers les adversaires qui étaient opposés à son équipe.

Pendant ce temps-là, notre sympathique ex-dirigeant était bien tout seul au milieu d'un bordel chaotique. Ca volait dans tous les sens, il n'y avait absolument aucune cohésion, mais la force brute était du côté des locaux. Le nombre, lui, revenait au bouillon blanc, mais plus pour longtemps, considérant la branlée qu'ils commençaient à encaisser. Les zombies se faisaient fracasser, les tas plus volumineux tentant de se rallier se faisaient sanctionner par des tirs d'artillerie, les bâtiments se faisaient vider de leurs occupants par des escouades de Robust armés jusqu'aux dents, accompagnés de ce qui semblait être des espèces de tourelles sur chenilles équipés de mitrailleuses que leurs opérateurs appelaient "Automatons de combat". Ou "Péniskis"...

Et Kayte, grâce à ses balises, était relativement épargné. Il lui suffisait de lancer un seul de ces trucs pour faire instantanément tourner les affrontements à son avantage.

Il regarda une de ces sphères voler. Elle rebondit sur un lampadaire, atterrit devant un Axiome aux prises avec un espèce d'ogre infesté. L'ogre se désintéressa de son adversaire, et commença a sauter maladroitement sur l'émetteur. L'autre, un espèce de plantoïde à deux têtes, fût pris de court par la perte soudaine d'intérêt de son agresseur. Resta là pendant 3 secondes, le temps de bien comprendre l'ultime insulte dont il avait été victime.

Prit tout son temps pour charger une espèce d'explosion acide et dessouda son adversaire.

Regarda la balise. Scanna la balise. Testa sa toute nouvelle acquisition.

En moins de 10 minutes, les larves étaient malmenées dans tous les sens, ne sachant absolument plus où donner de la tête, partant n'importe où tels des petites vagues tandis que les infestés couraient frénétiquement au hasard comme des clébards après une avalanche de baballes.

Franchir l'immense émeute était beaucoup, beaucoup plus simple, désormais. Sauf que l'immense émeute, justement, ÉTAIT une immense émeute.

Et qu'il s'était perdu, malmené dans le bordel des tanks qui vidaient leurs obus sur des groupes d'infestés ralliés et de sections qui chargeaient leurs opposants.

Il finit par se retrouver dans un bâtiment sombre après avoir sauté pour esquiver la charge d'un tank supra-lourd qui fonçait à toute allure droit devant lui, activant deux immenses lance-flammes tout en étant couvert par une tourelle overclockée qui vidait une marée d'obus explosifs dans un parterre de saloperies, au doux son du pilote russe qui avoinait encore plus d'insultes dans sa langue natale que son artilleur ne vidait d'obus.

De toute évidence, vu comment leur engin slalomait aléatoirement et la non-précision des tirs, ces deux-là ne savaient absolument pas ce qu'ils faisaient.

Il tâtonna un peu (https://www.youtube.com/watch?v=aKJXyHOlWsM), cherchant un interrupteur. Ne trouva rien. S'enfonça un peu plus, dans l'espoir de trouver le sacro-saint mécanisme avant de se rappeler :


Kayte, t'enfoncer dans un bâtiment tout noir, c'est pas une connerie que tu fais ?

Il alla pour sortir quand il entendit la porte se ré-ouvrir. Ca devait être un loca-

C'est un terrien qui va me calculer et vider un tir de mitraillette dans mon buffet !

Sautant sur son intuition toute nouvelle se planquer derrière ce qui semblait être une table, il vit l'individu rentrer, effectivement armé d'une mitraillette, et regarder, lui aussi emmerdé par le manque de luminosité.

Puis activer une lampe de poche au niveau de son arme. Le cercle blanc se balada sur les murs, qui étaient d'un gris industriel brut. Des anciens râteliers d'armes, désormais vides, semblaient joncher les murs. Le terrien semblait sur ses gardes, tout autant perdu que lui-même.


C'est foutu, il va me calculer !

Alors que le terrien commençait à fouiller la pièce, son attention fût captée par une pièce adjacente. Il commença, l'arme braquée, à s'enfoncer dans le couloir.

Là je devrais me barrer, dans la théorie.

Dans la pratique, je vais en profiter pour choper mon arme et fumer cet enfoiré. Moi aussi, j'ai envie de rire !

Transmatièrant son blaster a résonance, il s'engouffra dans un couloir, à la suite du terrien. Son plan parfait fût mis en péril à cause de...

J'ai foutu le pied dans quoi ?

Ca avait fait "squish", c'était apparemment pas vivant, c'était humide et il avait failli se casser la gueule parce-que ça avait dérapé. Resté debout par miracle, il se figea sur place, en essayant de voir si sa cible l'avait remarqué.

Oui. Elle était en train d'effectuer un demi-tour.

Kayte se jeta dans une porte proche, et tenta de se faire minuscule dans la pièce tout autant minuscule. Il trouva une espèce de planche murale, en tâtonnant, et ce qui semblait être un morceau de tissu.

Commençant à comprendre le mode de fonctionnement de la planète, il décida de ne pas pousser plus loin.

Au mieux, il y avait juste du tissu. Au pire, il y avait pire.

Le terrien s'approchait, décidé, et ouvrit la porte...

De la salle juste à côté de lui.


Oh merci seigneur...

"Ah, bah c'était pas vous que je cherchais, mais ça va être une bonne nouvelle quand-même !"

Il avait bien parlé, le terrien. Sauf qu'il parlait à un interlocuteur la salle à côté !

"Bon maintenant ça va piquer un peu, monstre..."

Profitant du hurlement insectoïde une pièce à côté, le businessman en profita pour sortir prestement de sa pièce, et, guidé par les flashs bleus et le bruit d'un tazer, se ramena dans le dos du terrien, occupé à électrocuter quelque-chose, puis...

Un rayon rouge traversa la tête de sa victime. Kayte baissa son arme, et l'obscurité retomba. Sauf pour la mitraillette, désormais au sol, qui éclairait une partie du mur sur sa droite.

Devant le saint-graal, il ramassa l'arme, et faillit se re-casser la gueule quand il sentit un câblage l'empêcher de ramener l'arme vers lui accompagné d'un grognement aigu de protestation.

Du mieux qu'il pouvait, il dirigea la lumière vers la source du blocage.

Le terrien était tombé sur une série de deux câbles électriques de tazage qui sortaient de sa mitraillette. Virant le cadavre, il pût mieux manipuler l'arme et regarda la cible des câbles et l'origine du grognement qui étaiiiiit...

Il demanda, incrédule :


"...madame Ventori ? Qu'est-ce que vous faites ici ?"

L'hybride tenta de se relever. Sembla prise d'une nausée. Gémit :

"Trop de balises..."

"Je vous demande pardon ?"

Il n'eût pour toute réponse qu'un mouvement de main lui faisant signe de s'approcher. La chose faite, elle répéta :

"Trop de balises..."

C'est vrai que. Le principe de cette balise est d'émettre une saturation psychique hypnotisant les Mind Worms et les forçant à se regrouper avant de les mettre KO via ce qu'on pourrait appeler un DDOS mental. Vu la gâchette facile des habitants, la rue doit crouler sous les balises ! Pour peu que les Seekers soient tous reliés à une intelligence centrale tel que les Mind Worms l'étaient à Charon, elle...

Imaginez être un papillon de nuit dans un magasin d'ampoules. Les papillons se dirigent à la lumière.

Avec autant de sources lumineuses, elle doit être psychiquement aveugle, actuellement !

Enfin ça pour moi c'est l'occasion d'accumuler encore plus de score !

"Ahem, je vais vous sortir de là. Comment vous vous êtes retrouvée ici ?"

Il en profita pour retirer les deux épines de tazer fichés dans son torse. Visiblement en proie à une migraine titanesque, elle réussit néanmoins à articuler assez fort pour contrer le cliquètement de ses mandibules :

"Je suivais le duo, mais... Y'a eu un... Tout à coup, on s'est retrouvés séparés et... Y'a eu des... Enfin... J'ai voulu m'isoler et..."

Et moi j'suis arrivé comme une fleur avec un terrien aux trousses et elle n'a pas de chance !

Sauf que l'aider tout seul, c'était tendu. Il pouvait l'aider à se redresser, certes, mais ça allait être coton pour rattraper les deux Gardiens avec un poids comme ça ! Pianotant son intercom' pour vérifier la carte, il vit la fonction "SOS".

A peine appuyé qu'une transmission entrante fit son apparition.

C'était un certain "True Man".

A peine la transmission acceptée que celui-ci donna instantanément le ton :


"Je savais bien qu'il était perdu, Platypus ! Bougez pas : On revient devant votre planque ! Faites pas attention à l'odeur hein ?"

Une grande crainte l'envahit :

"Vous... Vous êtes le char d'assaut avec les lance-flammes, hein ?"

La réponse fût encore pire que prévue :

"Lances-flammes quels lances-flammes y'en a un qui a explosé sous la pression de toute manière ! Ca m'apprendra à vouloir utiliser les pièces de rechanges de- Bon, on va arriver ! C'est quoi votre état ?"

Un sou est un sou, mais quand-même...

"Euuuh... Je suis dans une baraque noire et j'ai quelqu'un de blessée avec moi. Euh, quand c'est mental, on dit "blessée" ?"

"Je sais pas, je m'en fous ! Y'a quelqu'un a aider ? Да. On est là pour ça ! Vous avez une destination particulière ?"

"Le Phyro, c'est faisable ?"

Un rire tonitruant, suivi en canon par un second rire beaucoup plus aristocrate semblèrent le gratifier d'une réponse. La réelle réponse suivit peu après :

"Повелитель vous êtes encore plus inconscient que nous ! Bien sûr qu'on peut y'aller ! Café ?"

"Sûr, on arrive !"

Passant son bras sous l'épaule de l'insectoïde, il essaya tant bien que mal de se diriger vers la sortie. La lampe aidant, il se rendit compte que l'endroit où il était se trouvait, en réalité, être un dortoir dont l'entrée était une salle de personnel. La chose qu'il avait écrasé semblait être une espèce de masse verte d'où s'était faite expulser par sa pression un contenu rose. Le tout corrélait avec une trace verte foncée qui menait à...

Ah, putain de merde. Un cadavre de plante riveté au mur.


"...dites, madame Ventori, si je décide de faire l'impasse et de manquer d'hospitalité, je risque quoi ?"

"Les Seekers vont vous fermer leurs portes, vu que vous êtes incapable de faire votre part."

Comprenez : Plus de résurrections de leur part, les archives galactiques qui sautaient, les soins gratuits qui s'envolaient, la bouffe d'urgence qui se faisait la malle...

Le compte était vite fait. Il rappela True Man :


"Vous auriez un sac mortuaire ?"

"Quoi, votre blessé est déjà mort ?"

"Nan, y'en a un autre, de mort..."

Discussion entre le russe et son collègue. True Man finit par demander :

"C'est quoi, votre mort ?"

"Une espèce de plante, apparemment. Avec une grande collerette."

"Bah, trop fragile ! Je vous laisse l'hospitalité, il ne pourrait m'aider en rien !"

Ah d'accord ! On joue dans ces ligues-là !

"Platypus, tiens la zone, je reviens !"

La porte se fracassa sous l'entrée du bestiau. Le russe arborait, de manière très proéminente, une immense barbe brune de cosaque. Le restant de sa tête était cachée par un casque à visière rouge et bleue. Le brave homme devait facilement faire dans les deux mètres et disposait d'une insouciance qui alla jusqu'à friser le sadisme quand il engouffra le sac dans les bras déjà occupé de Kayte en lui détonnant :

"Allez ! Emballons tout ça et allons voir le Phyro !"

Il avait l'air de s'en battre les couilles de tout. Son interlocuteur, la blessée, le cadavre. Il avait aidé à l'emballage du cadavre en un temps record avec une douceur inexistante ("Il est déjà mort ! Pourquoi on s'emmerderait ?"), installé la blessée dans le char d'une manière pire qu'expéditive et limité soulevé Kayte pour le faire rentrer dans son véhicule, et avait reprit la route en causant mort et dévastation sur son chemin au doux air beuglé par lui et son collègue de...

"Союз нерушимый республик свободных... (https://www.youtube.com/watch?v=wM87WxtMuoY)"

Platypus, lui, ressemblait à un gentleman britannique qui aurait décidé de s'introduire chez des hooligans. Sa manière de parler et son calme contrastaient avec le veston en cuir noir et le pantalon de biker qui l'aurait fait passer, si il était resté muet, pour un authentique vandale. Ca, et sa moustache à la Poirot. Mais actuellement, le très stoïque et contenu Platypus était lui-aussi, avec toute la classe britannique, en train de chanter l'hymne soviétique.

Je suis désormais dans le char d'assaut d'un authentique soviétique, avec un nouveau cadavre et une hybride migraineuse à ramener aux patrons de la planète, le tout dans une apocalypse zombie.

LA PIRE JOURNÉE !

Quand ils arrivèrent à rattraper le duo, Phyro et Morgana, eux, étaient en train de mettre leur misère à un nouveau groupe de zombies sortis stupidement de divers bâtiments, grillant leur embuscade, probablement attirés à cette distance par la balise qui venait d'atterrir 20 mètres plus loin, sous l'insistance de Platypus qui voulait vérifier si il pouvait en faire un projectile potable. Le Gardien lançait une espèce de bile de pré-digestion via une sorte de lance-flammes dont le tuyau d'alimentation sortait de son casque, ayant abandonné sa batteuse peu utile contre des adversaires aussi petits et en surnombre, tandis que l'autre avait pris exemple sur le patron de l'Ange Pleureur et tirait au double-canon des espèces de cartouches en verre remplies d'acide. Le Gardien lâchait, au niveau du sol, des espèces de phéromones moussantes étouffant la faune locale tandis que son binôme lui glapissait des directions pour coordonner le mastodonte surpuissant, certes, mais également peu vigilant. Avec l'aide des clients du bar, le brawl s'engagea, avant que Kayte ne scelle la défaite des pantins en lançant une nouvelle balise. A l'émission du son, et la perte d'attention des pantins, la foule entendit l'intruse hurler:

"MAIS POURQUOIII ?"

...j'sais pas, un coup d'avance. Ton assassin est une burne. La loi de l'offre et de la demande. Tire ton choix.

La foule en fureur, regroupant désormais des quartiers complets et submergeant les larves et leurs hôtes aux quatre coins de la ville à grands renforts d'armes de zone et de talents de destruction massive, reprit sa chasse à l'homme, tels des chiens lâchés sur quelque fugitif. Certains habitants sortaient de leur maisons avant de s'armer en vitesse et retourner en armure lourde remplir l'émeute. Ils finirent par tomber, sur un détour, sur la vision du voile de la robe de l'inconnue qui prit dans une impasse. Phyro hurla :

"ADRENALINE SURGE ! (https://www.youtube.com/watch?v=x_5Xgc3VKRU)"

"CHOPEZ-LES VIVANTS !", continua une Morgana frénétique.

Le temps sembla passer au ralenti, pour Kayte. Sa tête vibra, son coeur se mit à battre lourdement dans ses oreilles. Ses mouvements lui semblèrent plus lents. Le reste du groupe semblait dans cette état, également. Toute tentative de communication vocale se soldait par un son trop lent pour se faire comprendre. Seuls restaient les messages mentaux, et, pour les non-affectés, des textes. Certains, peu habitués au phénomène, demandaient :

"Mais attendez, je n'ai PAS de glande d'adrénaline ? Je suis un aquatique !"
"Et moi-donc ! Je suis juste un élémentaire, hein ?"
"Ah, un élémentaire ? Et heu... De quoi ?"
"De lumière infrarouge, c'est pour ça que tu vois un bouclier énergétique surchargé devant-toi en permanence et du bordel outremondien me permettant d'interagir efficacement avec mon environnement, des questions ?"
"Ouais, moi j'en ai une ! Pourquoi on est boostés aussi ?"
"Phyro, outremonde, "Si moi j'peux l'faire...""
"...tout le monde peut le faire !"
"...tout le monde peut le faire !"
"...tout le monde peut le faire !"

Les clients, semblant contrôlés par quelque-tempérance que le Gardien s'efforçait sûrement de réaliser, sortirent des Tazers et autres engins incapacitants, dans l'optique de contrôler l'hôte alien. Celle-ci, visiblement préparée, sembla voir le coup venir, et lâcha une EMP dans le tas de clients, grillant les tasers, tandis qu'une nouvelle horde de pantins déboulèrent à l'aide de leur propriétaire. Une formalité, désormais, pour l'émeute en cours. Mais une perte de temps considérable. De son côté Phyro profita du lancer de la grenade EMP fraîchement transmatièrée pour lui asséner un coup de crache-bile qu'elle esquiva de justesse. Il enchaîna sur divers décharges à bout portant et tentatives de coup d'épaule, tandis que son adversaire réussissait tout juste à suivre. Mais... Où était Morgana ?

Elle venait de prendre la tangente. Soudainement, Kayte vit sa tête dépasser d'un balcon situé vers où Phyro était en train de rabattre sa cible, arborant le sourire le plus malsain qu'il eût vu jusque-là. C'était un piège.

Elle attendait. Encore un peu... Encore un peu...

Maintenant.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 05, 2018, 01:37 pm
Elle descendit d'un bond de son perchoir, se plaça dans le dos de sa cible, et lui cala une sorte de collier au niveau du cou avant de lui exploser la colonne vertébrale d'un coup d'épaule, puis enchaîna de la propulser dans le miasme d'un coup de genou, pour enfin enclencher le collier en question, qui se révéla être électrique. La mariée sembla résister plutôt bien à la décharge. Le restant de la foule, voyant que la cible tenait encore le choc, finirent par réparer leurs tasers. Il y avait le temps, elle n'irait pas bien loin.

Fyria, elle, avait sauté hors du char et entraîné Kayte par le bras à l'injonction mentale de :

"Allez, ne soyez pas timide ! C'est votre moment de briller, et Phyro veut vous dire un mot !"

"Nan mais je peux le dire de là, hein ! Merci de me l'avoir ramenée en un seul morceau (Et juste de pas l'avoir abattue sur place, en vérité...), j'en avais besoin et on arrivait plus à la trouver ! Tu nous sauves la vie, là !"


Attendez... Elle va vous servir à quoi ?

La Nagyari se sentit offusquée :

"Comment ? Vous ne me connaissez donc pas ? Mais je suis la plus grande dompteuse animalière de la galaxie !"

Le Phyro n'était pas de cet avis :

"...elle triche. Elle peut sans efforts contrôler mentalement les préconscients. Une fois qu'elle aura foutu la grappe sur cette saloperie, même en étant en train de dormir ou dans le coma, tu peux être sûr que celle-là continuera sagement d'attendre de nouvelles instructions ! Ca, c'est mon cadeau personnel et mon geste de salopard de l'année !"


Quoi ? Mais attendez, vous descendez pas genre... Tous de l'esclavage ? Comment vous pouvez vous résoudre a asservir quelqu'un comme ça ?

Le Gardien ne prit même pas de temps pour répondre, signe qu'il était habitué à la question :

"Nous, c'est pas à vie, pour commencer. Et c'est pas excessivement dégradant ! Dans allez, quoi... 10 ans ? L'horreur qui se faisait une collection de conscients infestés sera sortie de son contrôle et ira retrouver une vie correcte. Ou pas, honnêtement, ça m'étonnerait. D'ici-là... Prenez ça comme du T.I.G. . Et honnêtement, j'ai vu, à l'époque, comment Fyria traite ses animaux. Ca va, j'pense que les larves se plairont bien ! L'humaine par dessus, par contre... J'crois que le pire va être d'empêcher la championne de vouloir trop lui exploser la gueule. Certains, étrangement, n'aiment pas mourir d'une infestation."

Les clients commencèrent à tirer. Grâce à la Surge, personne, pas même les clients les plus imbibés ne ratèrent leur cible. Le générateur vivant de larves sembla résister un temps, mettant toute sa force dans ses bras pour NE PAS tomber dans le miasme, puis cessa de lutter alors que la Nagyari s'avançait vers elle, en murmurant toujours en perspective ralentie, ce qui rendait le tout presque incompréhensible :


"...mes hommages, je compte reprendre du service et VOUS aller m'aider à débuter..."

Évidemment, la Seeker avait un rictus.

La mariée regarda terrifiée ce qui semblait être le jugement dernier s'approcher d'elle, et, concentrée pour ne pas s'effondrer dans le miasme mais horriblement préparée à toute éventualité, enclencha une balise de rappel dissimulée. La scène se déroulant au ralenti, et il la vit très nettement ce qui semblait être un geste éclair et un sursaut d'adrénaline, désormais le moins rapide de l'univers, enclencher quelque mécanisme.

Les trois la laissèrent faire.


C'est un piège. Encore. La chose va se faire réceptionner par... Mais comment je sais tout ça ?

Phyro compta mentalement. Il semblait avoir repris le contrôle de lui-même. A peu près. En réalité il était en train de semi-danser, en s'agitant de gauche a droite. Et il comptait, visiblement jubilant :

"3, 2, 1... Top. T'eeeees fiiiichuuuuue !"

Son comportement n'avait visiblement pas l'air de faire chier plus que ça la majorité des vétérans grisés. Les plus jeunes, comme Kayte, se posaient eux aussi des questions. Vu le manque de réponses concrètes aux questions posées, ça semblait être une sorte de bizutage, par ici.

"Héhéhé... allons admirer le résultat...", continua Morgana, qui ne semblait pas outre-mesure gênée par son attitude. Phyro sembla revenir dans le monde réel deux secondes. Juste assez pour devenir professionnel, le strict minimum demandé :

"Attends que je te fasse repousser tes organes, avant. Et que je purge le restant de ces merdes en toi. Il va l'occuper un moment, laissons-les partager un moment intime, eh ?"

La sanguinaar retira la pièce centrale de son armure. Kayte, placé dans le mauvais angle l'empêchant d'observer la scène, crût voir un filament de chair sortir du mastodonte, droit vers elle, qui soufflait tandis que le trou béant de son torse se refermait dans des bruits de claquement et de cicatrisation tous plus joyeux les uns des autres. Pendant ce temps, l'aura cyan disparaissait de ses orbites.

Profitant de l'accalmie, il alla lui demander :


"Dites, euh... Désolé de vous déranger, mais j'aurais une question, si ça ne vous dérange pas trop..."

Elle eût un sourire en coin et répondit :

"Oh mais non, jamais ! Allez-y !"

"Ah oui alors voila : Je me suis retrouvé durant un trajet entier à subir l'hymne soviétique en langue originale et je voulais savoir pour le traducteur si c'était parce qu'il traduisait pas le russe ou si j'avais raté une page du manuel..."

Elle rigola et répondit :

"Aha, vous, je sais avec qui vous avez voyagé !", dit-elle en faisant signe au char posté plus loin, avant de continuer, "Le traducteur, ja ? Eh bien, c'est tout simple ! Si je parle pour me faire comprendre, il traduira ! Mais si je parle spécifiquement dans l'optique de parler ma langue, il traduira... En parlant ma langue !"

C'était fucked-up, mais ça marchait, apparemment. Kayte testa ça direct :

"Donc, si je dis Parlez-vous français..."

"Eh bien je vous répondrai que c'est ma troisième langue, et celle que j'aime à considérer comme natale !"

Elle connaît le français ! Mais plus dix points dans mon estime !

Son sourire et sa queue qui battait dans tous les sens indiquait qu'elle ne bluffait pas et qu'elle était très fière de le démontrer !

Le restant de la foule, par contre, était dans l'ignorance et le démontrait bien. Kayte poussa son interrogatoire :


"Merde, français ! C'était ma seconde langue ! Ce sont quoi, les deux autres langues ?"

La question, à l'inverse de ce qu'il avait espéré, avait effacé son sourire. La réponse clarifia le tout très vite :

"le pariah, et ma vraie langue natale..."

Le tact lui intima de changer de sujet. Surtout qu'il savait, pour son monde natal. Ils avaient au moins ça en commun.

"Attendez, si vous préférez le français, pourquoi, lors de ma sortie de portail, Ayaap m'a parlé en pariah, dans ce cas ?"

"'ché pas. Pour se fondre avec les Doxs, sans-doute. Qu'est-ce qu'elle pouvait en savoir, que vous parliez français ?"

L'argument tient, après tout.

Ce fût au tour de Kayte de se faire interroger :

"Et vous, c'est quoi votre langue natale ?"

"Le swahili, mais j'en parle plus un mot, depuis le temps. Personne parle swahili, dans l'espace. Il me reste l'anglais et le français, du coup. Vous avez étudié, en France ?"

"...si on veut. Surtout la mécanique. J'ai même monté une boîte dans le domaine civil."

Il fût surpris. Il s'attendait à radicalement moins de talents !

"Une boîte ? Je vous voyais surtout comme une mercenaire à temps plein, et apparemment une gérante d'arène dans le service civil ! Enfin, quelle genre de boîte ?"

La réponse de la sanguinaar, visiblement enthousiaste à l'idée de se faire de la publicité, acheva de le surprendre :

"Colony Drop ! Ma survie assurera la vôtre ! Vous devez sûrement connaître, ja ?"

Colony Drop. Les chars qui coûtaient une blinde, et taillés sur mesure, c'était elle qui s'en occupait à temps partiel. Tandis qu'il clignait des yeux, elle continuait sa présentation :

"...on fait dans tout ce qui peut exister en mécanique, des chars aux marcheurs de combats en passant par l'aviation jusqu'aux hoverboards ! Les vaisseaux en orbite, par exemple. Les corvettes sont Delektron, et les croiseurs sont Colony Drop ! Filez-moi un cahier des charges très précis, prouvez vous méritant de tenir mes créations entre vos mains, et elles seront à vous !"

Instinctivement, Kayte eût le réflexe du businessman face à un contact important :

"...voici ma carte ?"

"Et voici la mienne !"

Puis, réalisant quelque-chose, elle enchaîna sur un tout autre ton :

"Hé, chaton ! On fait quoi maintenant ? T'as pas oublié ton propre plan, ja ?"

Phyro regarda le groupe, semblant réaliser seulement maintenant leur présence. Il leur partagea les bonnes infos :

"Regardez-donc la caméra de Deadlock, les enfants. Y'a moyen de se marrer, le temps que je prépare le portail. Après-tout... On a tout le temps du monde, désormais."

Kayte galéra avec sa borne de contrôle. Fût aidé par un espèce de sac flottant à mi-chemin du sol, tenant dans ses tentacules une batte de base-ball. Sa tablette au bras donna sur... Deadlock. Qui s'approchait silencieusement de la mariée, pendant qu'un clone parfait d'elle la distrayait. Son double, que Kayte supposait être Elyseum, la provoquait :

"Me faire sortir de mon labo' pour quelque-chose d'aussi trivial ? Ce n'était pas avisé... Enfin. Si je ne peux pas vous éviscérer, je peux au moins en profiter pour vous voir avoir mal..."

"J'ai pas dit mon dernier mot, pâle imitation !"

La mariée, toujours au sol, visiblement plus armée que l'URSS, sortit ce qui semblait une arme de dernier recours. Sachant ou elle mettait les pieds, son arme se révéla n'être rien de moins overkill qu'un Magnum .500 qu'elle entama de vider sur la Dox. La première balle surprit Elyseum, qui recula alors que celle-ci mettait son bouclier personnel dans la tourmente. Pas suffisant, celui-ci eût raison du projectile qui s'écrasa lamentablement au sol. La deuxième balle remporta son duel contre le bouclier, et continua, avec le peu d'inertie lui restant, sa trajectoire vers Elyseum avant de rebondir en créant un bruit pitoyable. La troisième balle heurta de plein fouet le thorax du déguisement de la Dox sur le côté droit et... Ricocha sur le blindage du T-800 dévoilé, tandis que les deux dernières atteignirent le cou et la tête de la Dox qui s'avançait désormais vers la tireuse en rigolant.

"Vous pensiez vraiment passer un blindage tel que le mien avec votre pathétique reliquat terrien ? Ce n'est pas grande surprise que votre planète soit au fond du gouffre, insecte..."

Je dirais bien quelque-chose pour la défense de la Terre, normalement, mais je dois avouer que le coeur n'y est pas trop après avoir été agressé moi-même par des représentants et appris que la colonie vivante se faisant passer pour terrienne ici était un réservoir dégorgeant des larves a la vitesse d'une centrale à charbon !

La mariée répondit, en constatant la scène :

"Et alors ? Vous n'avez pas la permission de me tuer, vulgaire machine ! Et même si vous le pouviez, vous n'y arriveriez pas ! Quelle impasse... Je vais vous souhaiter adieu, sur ces belles paroles ! J'aurai le corps du connard ayant inventé ces balises, d'une manière ou d'une autre, et de la NagyAAAAAAA-"

Deadlock en avait eu marre de l'entendre triompher, et venait de rappeler à l'ordre la colonie parasitaire d'une violente décharge de sa matraque. Elle devait envoyer autrement plus de bois que le collier et les tasers, vu que celle-là avait eu un très, très prompt effet. La nouvelle saveur de KFC spasmait désormais au sol, tel un moustique ayant rencontré une lampe électrique. Le Dox surchargea sa matraque et entonna lentement, très lentement, fixant le réservoir vivant de larves sonnée sous l'approbation de la responsable sociologie :

"...vous cherchez votre balise de rappel, je présume ? Ce n'est pas une grande surprise de croiser des larves d'une planète au fond du trou... Dans les bas-fonds des plans pathétiques et mal conçus..."

OUAIS BAH CA VA BIEN AVEC LA TERRE HEIN ! JE VAIS ME FÂCHER, MOI !

La vision de Deadlock était en thermique. Le corps entier de la demoiselle d'honneur n'émettait aucune chaleur. A l'intérieur d'elle, au niveau de l'estomac, de l'intestin désormais inexistant et au cerveau grouillaient des millions d'asticots paniqués. Il continua sa surcharge électrique. La matraque brillait tellement que le métal n'était même plus visible. Il n'y prêtait qu'a peine attention, se contentant d'observer la balise-réception de transfert :

"Cette beauté Delektron est capable de balancer une décharge d'un milliampère, avec une intensité égale à un demi-million de Volts. Je suis certain, heureusement, que vous allez y survivre. Par contre, ce que je peux assurer, c'est que jusque sur votre planète, situé à la moitié de la galaxie, on va très, très distinctement vous entendre hurler... L'Axiome bénisse Energetic !"

Il relâcha la balise sur sa matraque, pour appuyer ses propos. La balise crépita, relâcha des éclairs dans tous les sens, aveuglant à moitié les spectateurs. Le Dox, sans prendre attention, reprit la sphère de rappel dans sa main. Aucune égratignure. L'objet fonctionnait tel-quel. Il ne rigolait pas.

"Par contre, ça, ça peut être létal."

Il relâcha la clé de la fuite de la présumée terrienne, et l'écrasa sans efforts d'un grand coup de pied, comme si l'engin conçu pour tenir les chocs qu'un agent en fuite pouvait avoir à encaisser n'était en réalité conçu qu'en papier mâché. Il regarda Elyseum :

"T'es bien imperméable, hein ? Si je me rappelle, tu peux quand-même faire conductrice, via tes panneaux. Soulève-là un peu, que je puisse être à l'aise..."

Il ne rigolait pas, au contraire d'Elyseum qui venait de prendre la forme de Morgana, et qui, elle, en entreprenant de soulever la victime par la gorge, rigolait beaucoup. Beaucoup trop. En parfaite imitation avec ce que la réelle était en train de faire, 2 mètres à côté de Kayte. Deadlock continua :

J'crois que même moi je rigolais pas autant quand j'ai fini par me débarrasser de Crowbar !

"Allez on commence, ça va faire du bruit..."

Elyseum, lâchant sa proie maintenue hors du sol pendant une fraction de seconde, la rattrapa au vol au niveau de la bouche, histoire de bloquer tout son dérangeant, en s'excusant :

"Mes récepteurs audio sont si délicats, ça serait dommage de les gaspiller pour si peu !"

...j'ai fait des interrogatoires, sur Charon, mais je suis pas sûr de vouloir voir ça. C'est vraiment obligatoire pour s'adapter, ici ?

Le pari étant lancé, Deadlock approcha lentement sa matraque vers le plus gros de la charge thermique, devant les yeux de sa cible qui offraient une pure expression disant "TOUT MAIS PAS CA !", et relâcha une looongue décharge qui...

Eût l'effet escompté. Pendant plus d'une minute, il maintint la matraque sur sa cible, qui hurla au début, et sembla manquer d'air pour continuer le cri libérateur. Heureusement, durant tout le long, Elyseum et Morgana, elles, étaient parfaitement synchronisés sur le rire à gorge déployée qui permettait de poser un fond sonore autre que celui d'une matraque en plein déchargement. Soudain, Kayte ressentit très distinctement sa douleur et celle des millions de larves la composant. Phyro tenait sensiblement à faire partager l'information, et à montrer à quel point il appréciait le spectacle. C'était insupportable.

Deadlock en rajouta une couche :

"...oh, et t'en fais pas pour ton extraction, ton vaisseau à été calculé par le ROBUST a la seconde où vous avez foutus le bordel au bar. Je pense que, dans son état, il réceptionnera plus grand-chose..."

A ce niveau, ça aurait étonné quiconque que ce qui était désormais un tas de tissu blanc suspendu en l'air puisse encore comprendre ce qui se passait autour d'elle. Il devait dire ça pour la vantardise, parce-que sa gestuelle trahissait le fait qu'il savait EXACTEMENT ce qu'il faisait.

La Nagyari se décida à parler :


"Je vois que certaines choses vous sont trouvables, en commun avec les Pariahs. Allons, honorons notre accord."

"C'est vrai." Répondit Phyro. "Allez, le portail est ouvert. Assez traîné."

Le groupe traversa le portail, et se mit en cercle autour de ce qui, 15 minutes auparavant, était une abomination inconnue et terrifiante. 8 minutes auparavant, un fugitif pourchassé presque pour le sport. 2 minutes auparavant, la plus pure victime de la planète.

La Nagyari quitta le cercle et se rapprocha du nugget grillé, encore consciente, et lui déclara :

"Tu me connais, hein ? Fyria, la domptuse ? Celle qui impose sa volonté aux plus terribles animaux préconscients de la galaxie ! Et... Je constate que tu est composée à 90% de préconscients, alors... Regarde-moi bien dans les yeux."

La terrienne évita à tout prix le regard de l'hybride. Deadlock réalisa ça, lui renvoya une décharge tandis qu'Elyseum lui maintenait la tête et que la Nagyari forçait l'ouverture de ses yeux, en annonçant le final :

"...là, là, ne t'inquiète pas ! Je prends soin de mon arsenal !"

Elle fixa la mariée dans les yeux. La panique absolue de la victime, mêlée à une lutte interne de milliers de parasites pour reprendre le contrôle de son corps en baroud d'honneur laissa place à un grand silence. Via Phyro, Kayte continua à percevoir un affolement au-delà de toute mesure. Cependant, la seule action que fit la maîtresse des larves une fois lâchée au sol sur un signe de tête de l'hybride fût de se relever et de dire de manière monocorde :

"J'obéirai."

Les larves ne bougeaient plus et obéissaient, effectivement. Mais, courtoisie du contrôle mental, étaient tout à fait conscientes d'être désormais des purs objets et écumaient mentalement encore plus.

Phyro contempla la scène. Il regarda les alentours, comme si il n'en avait strictement rien à foutre de ce qui se déroulait devant lui. Soudain, il sembla revenir à la réalité et se précipita pour se placer devant la nouvelle contrôlée. Il la considéra, semblant ne pas bien comprendre la situation. Puis il s'équipa d'un franc sourire et pointa son pouce en l'air, en lâchant un :

"Nope !"

...quoi, c'est tout ? "Nope" ? C'est bien le même mastodonte enragé qui était là tout a l'heure ? Pas de grande déclaration sur-violente, que dalle ?

Morgana capta la scène. Secoua la tête, et alla se planter devant la même victime, pour lui traduire :

"Alors ce qu'il veut dire par là, c'est qu'il trouve que votre courage frisant l'inconscience était admirable. Ca, c'est le sourire et le pouce levé. Le "Nope" veut indiquer que tu pouvais par contre bien aller te faire foutre pour avoir un espoir de réussite. Mais de rien."

Elle alla pour partir, puis leva l'index, se rappelant quelque-chose, avant de revenir clarifier un détail, la queue battant dans tous les sens et un sourire jusqu'aux oreilles :

"Oui, c'est vrai tiens ! J'tiens à t'annoncer que tes amis du groupe au Sanctu' se sont fait retourner le cerveau comme des pures merdes, mais que contrairement à toi, eux ne sauront jamais ce qu'il s'est passé. Toi par contre, tu vas tellement prendre ta race..."

Morg', sur ces paroles, venait elle-aussi de se mettre a la grande mode de l'attrapage de gorge et tenta d'enfoncer son gant dans la mâchoire de sa victime, sous les protestations véhémentes de la Nagyari. Phyro, voyant le drame arriver, revint en catastrophe et la ceintura calmement avent de la faire doucement reculer en argumentant :

"Fous pas tes mains n'importe où, tu pourrais choper des maladies dont tu ne connais même pas le nom ! Et puis... Elle n'est pas assurée, hein ! 'faudrait pas la casser trop vite ! C'est pas bien de casser le matériel d'autrui !"

La sanguinaar, toujours passivement ceinturée, fixa la mariée immobile, grinçant des dents :

"J'espère avoir l'occasion de te caler une horde de bestioles affamées dans ton système digestif, un jour...", puis, regardant l'hybride qui était désormais la propriétaire de la pauvre âme, lui intima : "Toi. Ca fait longtemps. Rends-moi un service, en te rendant utile... Traite-la mal !"

Aucune réaction ne sortit du visage en détresse du nouveau jouet de la Nagyari-Seeker, qui, elle, regarda Phyro. Celui-ci, toujours dans le dos de son binôme, transmatièra discrètement un sablier en pontant la sanguinaar du doigt. La Nagyari-Seeker acquiesça, puis considéra l'entièreté de la foule en regardant de gauche à droite, avant de sourire soudainement a son public en annonçant :

"Mesdames, messieurs : Le show est fini pour ce soir ! Merci à tous de votre participation, et j'espère vous revoir bientôt. De préférence avec une équipe pour l'arène ! Maintenant, allons ensemble réparer l'Ange Pleureur !"

Les clients commencèrent à manifester leur enthousiasme et démarraient déjà la conception d'histoires. Morgana, elle, chargea le bar au cri de :

"PUTAIN LA CAMÉRA EST TOUJOURS ALLUMÉE !"

Alors que son sprint la plaçait déjà à bonne portée, Phyro hurla à son attention :

"Hey, championne !"

On l'entendit au loin répondre :

"QUOI ?"

Il rigola.

"..."Décider de ton sort", hein ? Le Sanctuaire avait probablement raison, après tout !"

Elle rigola à son tour. Renvoya l'écho :

"Hah ! "Le Sanctuaire avait probablement raison" ? Je savais bien que t'étais pas assez malin pour avoir conçu un plan pareil !"

Il contre-argumenta, amusé :

"C'est bien pour cette raison que je suis le plus malin de nous deux ! La vraie supériorité intellectuelle n'est pas de concevoir des plans parfaits, mais de forcer les autres à le faire pour nous ! Pourquoi tu crois que j'ai sorti Deadlock et Fyria ?"

Kayte, lui, était en pleine descente d'anabolisants. Et, de ce fait, son cerveau, déjà peu adapté pour retenir des souvenirs du fait de sa condition, était en train de galérer sa race à retenir le peu qu'il avait pu stocker. Il avait une gueule de bois, et il n'était toujours pas bourré. C'était chiant.

Phyro le rassura mentalement :

"T'en fais pas, p'tit gars ! Si moi j'ai pu m'y faire, un taré de la bombe nucléaire peut s'y faire !"


...ouais, ben j'vais retourner me soûler, moi.

Le Gardien rigola bruyamment :

"T'es un outremondien, tu pourras jamais être bourré, sauf si... Tu prends un alcool en accord avec l'outremonde. Teste ça."

Il lui tendit une flasque remplie de... De...

Kayte ingurgita cul-sec ce qui semblait être des feuilles tombant d'un arbre, à la grande horreur de Phyro qui hurla à la vue de l'action un magnifique et paniqué :


"AAAH MAIS QU'IL EST CON CE -" (https://www.youtube.com/watch?v=aGJbLumxxXo)

Le restant de la soirée fût, soudainement, très flou pour lui.

Il se rappela :

Être rentré au bar sous la chanson collective de "CAR C'EST UN BON CAMARAAADEUUU !",

Avoir échangé des cartes,

Avoir pleuré sur le comptoir,

Avoir gagné un maximum au poker,

Avoir échangé des cartes,

Avoir écouté Fyria sur les subtilités du contrôle mental,

Avoir participé à un débat sur la place de l'art et de la musique dans une culture de chasseurs de primes,

Avoir dansé une valse avec... Avec... Avec une paire d'yeux, en tout cas.

Avoir échangé encore plus de cartes,

Avoir participé à un concours de bras de fer,

Avoir traversé la vitre du bar en perdant un bras de fer,

Avoir raconté sa vie à des types,

Avoir échangé toujours plus de cartes,

Être rentré chez lui, en prenant la voiture d'un des clients du bar,

Avoir appris que le conducteur avait déjà sa carte,

Avoir vomi devant la conduite absolument horrifiante et casse-cou de son taxi,

Avoir vu Valéria au balcon de son manoir, quand il rentra enfin, qui l'aperçut et se réfugia à l'intérieur.

Avoir reçu un message disant :


"C'est une bien singulière compagnie que vous vous êtes fait-là ! La première à l'air d'être volontaire. Mais ne vous retournez pas, la seconde ne semble pas vouloir votre accord. Continuez tout droit, j'arrive."

Avoir entendu un bruit sec dans son dos tandis qu'elle intimait à son preneur en filature :

"Importuner une Sunslayer est une bien mauvaise idée ! Mais venez donc, vous ne refuseriez pas l'hospitalité de la consort royale, j'en suis sûre. Madame... Merci bien de me l'avoir ramené entier, lui et... Ces tributs. Maintenant, rendez-vous utile et suivez-moi, avant que je ne change d'avis sur votre présence. Kayte... Allez vous coucher."

S'être endormi au bruit du poêle.

S'être réveillé au beau milieu de la nuit, toujours autant éternelle, à la douce question de :


ATTENDS UNE SECONDE ! COMMENT CA "CONSORT ROYALE" ?

S'était rendormi. Avait de nouveau, hélas, ouvert les yeux tandis qu'une main le secouait doucement en entonnant :

"Mes excuses de vous réveiller, mais vous faites un bien piètre hôte, pour votre invitée ! Vous n'avez aucune chambre d'ami, et elle se révèle fatiguée et dans un état proche du vôtre ! Transmatièrez un lit, de grâce !"

Il se leva, voulut prendre son transmatière. Il se rappela, dans un grognement, qu'il était posé sur son bureau. Abandonna toute idée de rester redressé. De toutes façons, il était probablement à sec. Il grogna de nouveau. La voix, derrière, prit l'initiative :

"...bien, faisons ça d'une autre manière, alors. Faites-lui une place. Votre... Lit... Four... Quoi que ce soit, en vérité... Est assez grand pour deux. Cessez de prendre toute la place."

Oh ta mèèèèèèèreuuuuu...

...et se rendormit, face au mur, tandis que ce qui semblait être une grosse peluche maladroite s'engouffrait en ronronnant dans son dos.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 05, 2018, 02:20 pm
Mais pourquoi j'ai dit oui
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 08, 2018, 04:01 pm
Je viens de finir ma partie de stellaris.

J'ai pas moins de 100 screenshots et 20 vidéos.

J'ai qu'un seul truc à dire : Toutes les parties que j'ai jamais jouées jusqu'à présent, c'était RIEN comparé au bordel incommensurable qui s'est déroulé dans celle-là.

C'est parti absolument dans TOUS. LES. SENS.

Y'a pas une seule faction qui n'aura pas fait une preuve de badasserie durant toute cette aventure.

Spoiler: MontrerCacher
Sauf que contre toute attente, y compris la mienne, j'ai gagné. Enfin... Ouais, j'ai eu un écran de Victoire.

Enfin, vous verrez bien tout ça vous même.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 08, 2018, 04:04 pm
Ah parce que c'est vrai qu'il y a une partie de Stellaris à la base, j'avais oublié. jvhap

Btw j'ai presque fini de lire le dernier chapitre.  jvoui
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 08, 2018, 04:05 pm
Citation de: Kait le Déc 08, 2018, 04:04 pmAh parce que c'est vrai qu'il y a une partie de Stellaris à la base, j'avais oublié. jvhap

Btw j'ai presque fini de lire le dernier chapitre.  jvoui

Oh putain même si tu t'y mettais a fond, t'imaginerais même pas le final ! Ca m'donne presque envie de faire un trailer, tiens.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 09, 2018, 05:33 pm
Bon allez c'est parti !
En plus c'est un chapitre Kayte, ça commence bien.  stkosjoie

Mais avant...

CiterIntro avec Snotty et Truman

Je ne suis pas sûr qu'Invictus Conquérant de Milliers de mondes avait besoin de ça pour dégommer un humain lambda, même avec les mains prises, mais ça valait le coup. jvhap

CiterMorgana qui fait ses meetings transplanétaires dans un bar

Ce genre de professionnalisme m'impressionnera toujours.  jvhap

CiterC'était pas un liquide blanchâtre ! Ca grouillait trop ! Des insectes étaient en train de leur grimper dessus ! Des innombrables larves blanches étaient en train de leur grimper dessus !

(https://fat.gfycat.com/MiserlySeriousAnkole.gif)

BRULEZ MOI TOUT ÇA !  jvmalade

CiterInventaire de Kayte

Stylé. jvnoel

CiterBALISE A MINDWORM

YES !

CiterCombat contre le connard + "Le tout ressemblait à... L'oeuvre d'une pince de crabe ? "

stkpopcorn

Les choix de la stabilisation outremondienne hasardeuse.  jvnoel

CiterIl l'avait caché, le Patel, qu'il avait renforcé le tout avec l'alliage des Usurpateurs !

Hehe.

CiterMarché à Pariah

Je saisis pas, c'est pour si tu veux acheter ton propre Pariah de compagnie ou juste le corps sans le fantôme dedans ?   jvnoel

CiterLe tunnel, bien que très bruyant, était bien vide ! La sortie, en revanche, déboulait sur un carrefour en T qui, lui, était rempli à craquer de locaux tous plus enragés les uns des autres oblitérant des hordes de larves et de zombies, ayant apparemment assez évolué pour être capable de (mal) tirer avec des armes à feu.

Wow euh... Ok.
That escalated quicly.

CiterKayte qui balance ses balises comme des Pokéballs

Ouais bah on fait ce qu'on peut je suppose.  jvnoel

CiterProfitant du hurlement insectoïde une pièce à côté, le businessman en profita pour sortir prestement de sa pièce, et, guidé par les flashs bleus et le bruit d'un tazer, se ramena dans le dos du terrien, occupé à électrocuter quelque-chose, puis...

Un rayon rouge traversa la tête de sa victime. Kayte baissa son arme, et l'obscurité retomba. Sauf pour la mitraillette, désormais au sol, qui éclairait une partie du mur sur sa droite.

Swag.
... A ce propos. Nan, je te le dirais après.

CiterArrivée de Truman et Platypus

YEES  stkosjoie

CiterSuite et Kayte qui se bourre la gueule

YOUHOU.

C'est cool vivement la suite.

Et ce que je voulais te dire, c'est que ton style d'écriture s'est vraiment amélioré je trouve. Enfin tu écrivais déjà très bien mais là tu as abandonné ton style du début un peu trop "suggestif" à mon goût pour une narration beaucoup plus claire et efficace. J'ai adoré les scènes d'action de ce chapitre, c'était dynamique et tout.
Chapeau, Nota. All craftsdwarfship is of the highest quality.  jvoui
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 10, 2018, 01:09 pm
J'trouve ça hyper gratifiant d'avoir au moins quelqu'un qui lit mes chapitres, je m'en lasse jamais jvhap

CiterJe ne suis pas sûr qu'Invictus Conquérant de Milliers de mondes avait besoin de ça pour dégommer un humain lambda, même avec les mains prises, mais ça valait le coup. jvhap

"J'aurais pu dégager cette épave à moitié sonnée d'un coup de pied, avec ou sans l'avis d'Ayaap, sauf que j'avais pas envie d'encore plus lui démolir sa soirée ! Et... J'AIME L'HUMOUR !"

CiterBRULEZ MOI TOUT ÇA !  jvmalade

Making-of : J'ai fait ce rêve y'a un mois déjà et c'est là d'où est partie l'idée du bar. Sauf que je voyais pas trop comment faire vaincre ça aux protagonistes et c'est là que Kayte, venu tout droit de la franchise Alpha Centaurii, habituée à deal avec ce genre de merdes, est rentré en jeu.

La première version voulait que Morg' perde au bar, Phyro finisse par ouvrir la mariée, mais, trop bloqué par les emmerdes dans la ruche et les balles émotionnelles, qu'il comprenne un peu tard que Morg' était en train de s'exfiltrer de force, permettant de faire un petit tour sur Terre.

Puis t'as accepté l'arrivée de Kayte et changement de plans.

Le truc qui m'a fait me souvenir de ce rêve : Je suis un putain de phobique des larves et asticots. J'ai jamais pu aller pêcher avec des asticots pour cette raison, et je me contente d'une pâte au maïs mélangée à du safran pour remplacer les appâts. Ca marchait bien, malgré le fait qu'il fallait bien sentir sa ligne, puis est venu mon problème au bras. Du coup, je peux plus pêcher.

Enfin bref, c'était pas un bon rêve.

CiterHehe.

C'est bon, y'a feu vert ! C'est canon !

CiterJe saisis pas, c'est pour si tu veux acheter ton propre Pariah de compagnie ou juste le corps sans le fantôme dedans ?   jvnoel

Enkuler de rire jvrire

Enfin, bonne réaction. L'humour est l'adrénaline des optimistes. Eeeet la politesse la plus raffinée du désespoir, au choix.

Edit : Ouaiiis, après relecture on à l'impression que c'est l'Axiome qui a changé les casiers judiciaires en offres d'achat. J'ai corrigé tout ça, ça prêtait à confusion. C'est bien plus clair, maintenant.

CiterWow euh... Ok.
That escalated quicly.

Un jour je ferai la tête de Kayte quand il se retrouve dans des situations comme ça. Un jour, surtout, je saurai dessiner.

CiterSwag.
... A ce propos. Nan, je te le dirais après.

Je suis patient, on m'a pas comme ça jvhap

CiterYEES  stkosjoie

Funfact : Je voulais m'inspirer de McTruman, puis ils ont balancé ce screen précis :

(http://i.imgur.com/UbEb2bl.jpg)

Et là je me suis dit : Putain je tiens un truc.

Autre funfact : Marks Dompte-la-cervoise était sensé ressembler à un autre perso de Cornedebouc, puis je me suis dit "Non, on va faire deux nods en un : Le nom d'un côté, et la profession appliquée de manière quelque peu libérale de l'autre."

Usul reste Usul, et évidemment qu'Ursul était obligé de lâcher son statut de meme pour niquer des mères et lâcher des pavés sur des planètes innocentes (Un sketch en jeu, ces types d'ailleurs !)

Et Cody... Reste Cody. J'ai déjà prévu son entrée, j'ai fait du foreshadowing sur lui, ça va être magique quand il va apparaître.

J'm'en fous, le temps que les concernés se décident à lire leurs persos j'aurai déjà probablement fini l'histoire jvhap

CiterEt ce que je voulais te dire, c'est que ton style d'écriture s'est vraiment amélioré je trouve. Enfin tu écrivais déjà très bien mais là tu as abandonné ton style du début un peu trop "suggestif" à mon goût pour une narration beaucoup plus claire et efficace. J'ai adoré les scènes d'action de ce chapitre, c'était dynamique et tout.
Chapeau, Nota. All craftsdwarfship is of the highest quality.  jvoui

Je trouve ça vraiment hyper gratifiant. En plus de savoir qu'actuellement des gens trouvent ça intéressant, j'suis content de voir que des gens trouvent que je m'améliore. Merci a toi surtout.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 10, 2018, 07:08 pm
CiterCa marchait bien, malgré le fait qu'il fallait bien sentir sa ligne, puis est venu mon problème au bras.

C'est chouette la pêche, à ce qu'il parait.
Attends problème au br...

... Ok tu t'identifies VRAIMENT à Phyro en fait. Enfin plutôt le contraire.
Du coup je suppose que tu es un phasme de 58 kilos pour 1m70, cheveux châtains clairs et imberbe ?  jvhap

Spoiler: MontrerCacher
Si en plus tu lui a donné ton prénom je t'insulte.  jvnoel

Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 10, 2018, 07:33 pm
Nan, j'ai une barbe de tartare comme on n'en voit que très peu, j'ai plus de nerfs dans mes deux bras a cause des toubibs ces trous du culs qui ont raté une opération DEUX FOIS DES DEUX CÔTÉS (un conseil les enfants, évitez les institutions médicales de petits patelins), mes cheveux sont marron foncés, j'ai des cernes immondes sous les yeux qui disparaissent absolument putain de jamais me ruinant tout mes entretiens d'embauche et je pèse quand-même plus de 58 kilos, merci les années de rugby.

Ne rigolons pas, je suis une épave, mais quand-même.

Par contre, insulte-moi s'tu veux, mais j'ai trouvé l'ironie formidable de lui filer le nom de "Nicolas", venu de la légende de Saint-Nicolas, connu pour :

1, filer des oranges et du charbon en étant habillé tout de vert,
2, ressusciter des nenfants morts des mains d'un serial-killer et fourrés en chambre froide après avoir foutu un coup de pression monstre au tueur sans avoir à lever la main sur lui.

Bref, un type capable de lire les pensées et ayant officialisé les retours à la vie ne pouvait s'appeler QUE Nicolas.

J'pensais qu'on aurait fait ce rapprochement là, pas qu'on aurait sauté sur cette conclusion, mais qu'importe.

En réalité, il aurait pu s'appeler Jacques, Martin ou Brandon (bon ok, Brandon ça craint), ça aurait rien changé à l'intrigue : Comme dit plus tôt, il se rappelle même plus de son nom, personne n'est plus au courant sauf une seule personne qui trouve pas ça important. J'avais mis ça pour la vanne, en me disant "Personne notera ou retiendra" jvhap

Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 10, 2018, 08:48 pm
Plus j'en apprends sur toi et plus je réalise que tu repousses vraiment les limites de la malchance, il faudrait en faire une catégorie olympique à ce stade. jvhap

Mais du coup c'est genre les nerfs sensitifs qui sont ded ? Je veux dire, tu peux encore bouger les bras ?  jvpeur

Spoiler: MontrerCacher
Et ne me racontes même pas comment toute tentative judiciaire envers ces médecins incompétents étaient je suppose vouée à l'échec ça va encore me foutre le blue. jvhap
...en vrai dans ces cas là je suppose qu'ils ont la bonne vieille excuse du "J'ai pô fait exprès".   


Bon et du coup ça va, tu n'as pas poussé le délire d'identification trop loin, en vrai tu es un bûcheron.
Par contre les déficits d'attention ça serait bien possible que tu en ais.  jvhap

Spoiler: MontrerCacher
Perso moi oui. Enfin pas à un point maladif, mais j'ai l'esprit qui divague vraiment beaucoup. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 10, 2018, 08:57 pm
Pour tes nerfs, tu as essayé le fast travel ?  jv:(

Et je suis curieux de savoir ce qui t'as effectivement empêché d'attaquer les chirurgiens en justice, sachant que le "J'ai pô fait exprès" n'est pas censé marcher. jvnoel

PS : Je suis content de moi, j'avais un seul cours aujourd'hui alors j'ai bien avancé dans ma lecture. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 10, 2018, 08:59 pm
@Cody

Sans faire un pavé de réaction, tes impressions jusqu'à présent ?  jvnoel 
Et tu en es où ?
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 10, 2018, 09:10 pm
Mes bras bougent bien. Celui de gauche ne ressentait plus rien, mais depuis un an maintenant, il douille constamment.

Citer...en vrai dans ces cas là je suppose qu'ils ont la bonne vieille excuse du "J'ai pô fait exprès".

Ca et "ON SAUVE DES VIES, NOUS !"

Quoique, le bras gauche, le chirurgien a réellement pas fait exprès. Le droit, je doute que des médecins urgentistes tentant de passer un cathéter dans une omoplate dont le seul passage possible est celui déjà occupé par le nerf aient une excuse valable.

En plus, ils m'ont pris précisément parce-que c'était leur premier cathéter posé en conditions réelles. Les hostos de campagne...

Ironiquement, j'ai fini par avoir l'habitude et ça m'a rendu quelque-peu dur au mal d'avoir un bordel réglé sur 10/10 éternellement.

Et le droit... Relâche bien une information à la bonne intensité. Mais jamais avec la bonne sensation. Tu vois, quand je parle de l'Outremonde (qui est très bien résumé dans la superbe série de Fallen London en la localisation de l'Iron Republic au passage) bah... Prends mon bras droit, et t'as a peu près le même niveau de logique. C'est ce p'tit salopard-là qui me file la grande majorité de mes idées quand je dois écrire du bullshit illogique pour illustrer.

Par contre oui, j'ai un déficit d'attention hors-norme que j'ai gagné en tic professionnel. Quand tu fais gaffe à rien, ça te permet de voir la grande image, et tu fais, par jointure des extrêmes, attention à tout. Une phrase dans un brouhaha immonde ? Un comportement louche ? Quelqu'un rentré dans ton champ de vision qui s'esquive en te remarquant ? Ou juste des invisibles dans Planetside, Killing Floor ou SC2.

Ca par contre c'est vrai, et ça fait peur, d'ailleurs. Me voir demander candidement où est une étagère dix centimètres derrière moi est malaisant, mais me voir passer d'un random regardant une tâche sur un mur à un stalker en puissance verrouillant subitement du regard le mariole qui a sorti une petite barre marron sur fond gris l'est encore plus jvhap

J'en suis plus ou moins fier, de ça. C'est pas infaillible et, rarement, y'a des choses qui passent, mais ça reste marrant malgré tout jvhap

CiterEt je suis curieux de savoir ce qui t'as effectivement empêché d'attaquer les chirurgiens en justice, sachant que le "J'ai pô fait exprès" n'est pas censé marcher. jvnoel

En théorie, non. Dans la pratique, la présomption d'innocence et la grande capacité du service médical cultivant cette culture d'opprimés en sous-effectif fait que c'est littéralement impossible d'obtenir un aveu des collègues.

Donc si, ils peuvent faire valoir le "Pas de chance/20" à volonté.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 10, 2018, 11:20 pm
Enfin bref, assez parlé de moi. En attendant, histoire de mettre un p'tit trailer (en quelque sorte), v'la une esquisse pas finie que je suis en train de faire pour illustrer le prochain chapitre. J'trouve ça con qu'il y ait pas encore eu de stickers sur Alpha Centauri.

En avant-première, le début pas fini de KayteOhShit :

Spoiler: MontrerCacher
(http://image.noelshack.com/fichiers/2018/50/1/1544480313-kayte-omg-150.png)
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 10, 2018, 11:36 pm
A vrai dire, je note mes remarques sur un bloc-note pendant que je lis, en plus ça me permet de m'y retrouver quand je reprends ma lecture. Quelques commentaires :

-Le style de Nota est quand même assez amusant par moment, j'ai toujours du mal à savoir si quelque chose est une expression ou bien une réalité.
-J'adore Morgana, et pas uniquement parce que je suis un fury.
-J'adore le principe des Doxs, j'adore quand on en découvre un nouveau avec sa personnalité totalement dérangée et ses manières d'agir, ça fait un peu Decepticon. J'aime beaucoup le concept de la rivalité entre Deadlock et Elyseum, au moment où j'écris ça j'espère qu'on les verra souvent.
-Je suis triste pour Kinetic, c'est le plus sympa du lot, il a juste un seul objet auquel il tient, et il faut que Phyro vienne lui péter.
-J'aime bien Deuterium aussi, le gars qui meurt trois fois par mois et en dix secondes découvre une nouvelle espèce, meurt, puis découvre les traces d'une ancienne civilisation, et remeurt encore.
-J'aime bien Energetic et les raisons pour lesquelles il déteste Phyro, c'est vrai qu'au final ça doit être frustrant de rivaliser avec un Gary Stu.
-J'aime bien les lois de Morgana, c'est simple, c'est censé, clair, efficace, et en plus elle fait un strip-tease en live pour annoncer comment elle compte organiser la planète. Que demande le peuple ? (Bon il faut dire aussi qu'avec les Seekers, n'importe quel endroit a l'air de devenir une utopie potentielle, alors c'est plus simple à gérer.)
-Nota aime beaucoup trop exhiber des phallus à la face d'empires entiers.
-Est-ce que Phyro est inspiré de PowerDuck ? Le "Gardien", le bras robot, le mec qui se bat contre un empire alien surpuissant... Ou alors peut-être que tu n'as même pas la rèf.
-A combien équivaut 10 Moi sur l'échelle du Phyro comparé à 1 Kait ?
-Le fait que Phyro soit télépathe ça rend vraiment difficile de lire certains passages.
-J'adore voir les Doxs interagir entre eux.
-Ce passage où on passe dans la vision de Deuterium pour comprendre que c'est pas un connard mais juste un pauvre gars désespéré et qui se bat contre toutes ses morts... C'est bien.
-C'est moi où quasiment toutes les espèces de la galaxie sont des saloperies xénophobes ou agressives ?! Alors qu'étrangement, ce sont les deux êtres les plus dangereux de l'Univers qui rechignent à voir la situation dégénérer !
-"La république vous remercie de votre accueil chaleureux, et de votre foi dans la science, chemin du grand ursidé parmi les dieux !"... Mhhhh est-ce que c'est ce que je crois...?
-"Écrits racontant la vie fascinante d'un érudit prônant les proses sans fin et la foi dans l'expérimentation au dessus du développement social. (Et l'utilisation du laser sur des miroirs.)" OK bien joué Nota ! jvrire
-J'adore décidément les Seekers, les mecs qui font leur vie dans leur coin, sans demander rien à personne, et qui se permettent d'aider les gens alors qu'eux-mêmes n'ont rien demandé. Surtout si cette aide prend une forme trop démesurée pour être une véritable aide.
-J'aimerais bien un dessin de Spectrum, il a l'air stylé, et le plus pragmatique/ réfléchi des Doxs pour le moment.
-C'est sympa de montrer un peu la vie chez les Rethell, et de développer leur lore, ça les rend plus profond que simplement les connards expansionnistes qui vont sans doute se faire soulever dans pas longtemps. D'autant que de leur point de vue, c'est vrai que le comportement de l'Axiome est douteux et injustifié. Mais joli twist avec Morgana qui hack le JT du 20h en direct.
-Obligé il va y avoir du NSFW sur Morgana à un moment.
-Phyro est beaucoup trop OP pour le bien de ce récit.

CiterEn avant-première, le début pas fini de KayteOhShit :

Ah oui, c'est vrai qu'il faut toujours faire ce sticker Phyro. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 11, 2018, 01:19 am
Citer-Est-ce que Phyro est inspiré de PowerDuck ? Le "Gardien", le bras robot, le mec qui se bat contre un empire alien surpuissant... Ou alors peut-être que tu n'as même pas la rèf.

Incroyable mais vrai, j'ai la référence. Mais non, en réalité j'ai tiré le terme de "Gardien" d'Empire Earth, pour ceux qui connaissent. Enfin, les armures. Le terme de Gardien, traduit Keeper, vient de...

...Dungeon Keeper. Dont WFTO est un grand successeur.

Invictus également, d'ailleurs, vient d'Empire Earth. Surtout son arme qui est restée, lui-même a changé en un Ghost Rider 2.0.

Mais les Doxs sont tirés, plus ou moins généralement, de ce superbe jeu qu'était Metal Arms. Quant au terme "Dox"... Dox, de Doxa. Latin.

Mais en vrai, je mentirais si, indirectement, je disais ne pas m'être inspiré de PK. En réalité, l'inspiration vient plus généralement de Donald. Pourquoi ? Parce-que c'est un branleur pur-jus, et que j'adore bien plus ce personnage-là que Mickey. Donald est un poissard invétéré, et, de ce fait, est devenu un rageux pur souche.

Ca me rappelle quelqu'un, tiens.

Mais non, le bras et l'oeil ne sont pas inspirés de PowerDuck. C'est même la première fois que je considère l'allusion. Le bras reste juste un bras, peut vaguement être remplacé par autre chose, et c'est à peu près tout. En plus, il n'est même plus mécanique, depuis le temps. En réalité, si tu cherches un quelconque truc pouvant ressembler à Phyro avec le bras en action, prends...

Le Patriarch de Killing Floor 2 dont le design, à l'époque où je l'ai vu, m'a fait exploser de rire pendant que mentalement j'ai hurlé "PUTAIN MAIS C'EST PHYRO 100% !"

Après m'être fait péter la gueule par un boss bien plus rageux et fourbe que dans le 1, j'en étais convaincu : C'était bien Phyro en surcharge mais sans le mental qui venait de me rouler dessus.

Mais comme maintenant je sais à peu près jouer, bah...

Patty, comme Phyro, ils ont tous les deux le même problème.

Si tu leur tires dessus suffisamment, ils finissent par décéder. Bien que modifié, Phyro dispose toujours d'organes vitaux, hein. Son coeur est peut-être dur à trouver, mais il n'en reste pas moins que si tu le remplaces par une masse équivalente de plomb ou de plasma, il meurt.

Enfin bref, Donald est un branleur colérique qui, dans PK ou même Fantomiald dont il est dérivé, est quelqu'un de responsable et droit comme un "I" (Sauf quand il apprend que Vendor à buté son pote le cyborg). Il cherche les initiatives et la seule chose pour lequel Uno a à le pousser est pour remplir la paperasserie des Gardiens. Merde, en total contraste avec le personnage de base, il essaie même de trouver un travail alors qu'il moonlighte à tabasser de l'Everonien à longueur de journée et qu'il pourrait réclamer une PAIE de malade vu le test d'admission foutant une navette rempli de ses collègues de travail devant un faux putain de trou noir !

Phyro... Est un Gardien, et la ressemblance s'arrête là. En réalité, j'ai traduit ça comme ça, mais la traduction originale était "Keeper". J'ai jamais traduit "Seeker" parce-que c'est intraduisible, le plus proche en français est "Chercheur". Mais "Seek" veut dire "Chercher du regard", donc... Enfin, Phyro : C'est pas tant un branleur qu'un abruti complètement maladroit qui tente de faire les choses à sa manière, qu'elle soit compatible avec le monde réel ou non, mais j'pense que tu vas vite t'en rendre compte. Il n'est même pas responsable un minimum, dans le principe. Si personne n'est là a le pousser, il sert littéralement à rien. Il a vite fait fini ses études devant s'arrêter au bac et c'est a peu près tout ce qu'il n'a jamais été capable d'entreprendre tout seul.

Marche, traduction : David Goodenough.

Et euh... Les pariahs sont pas surpuissant. C'était surtout la Terre qui puait la merde à accuser un retard technologique assez conséquent. Mais bon, on a le point de vue de deux terriens, dans le principe donc... C'est un peu dur de se faire un opinion générale.

Citerc'est vrai qu'au final ça doit être frustrant de rivaliser avec un Gary Stu.

Ouch. J'aurais volontiers tapé un pavé pour me défendre de cette accusation. En fait, c'est même ce que j'ai fait, mais j'me suis dit, après-coup...

Laissons l'histoire se défendre elle-même.

Citer-Nota aime beaucoup trop exhiber des phallus à la face d'empires entiers.

J'avais un gag dessus, mais j'ai jamais eu le temps de la caser. 'faudra que je résolve cette énigme, un jour, mais c'est difficile de mettre ça dans un contexte.

Fake-Edit : Nvm j'ai trouvé qui pourrait mener l'enquête, concerné par des dégradations matérielles dans Goodenough-land.

Citer-Le fait que Phyro soit télépathe ça rend vraiment difficile de lire certains passages.

Ca colle au perso qui sait rarement lui-même où il en est, d'ailleurs jvhap

Citer-A combien équivaut 10 Moi sur l'échelle du Phyro comparé à 1 Kait ?

Citation de: KaitC'est Kayte jvnoel

Ca dépend. Kayte blaste pas autant, mais il sait négocier avec succès quelque-chose sans que ça tourne au drame interdimensionnel, lui. J'suis même pas sûr qu'il ait réellement besoin d'une arme pour se défendre, en vérité.

On va dire 10=0 et 0=10.

Citer-C'est moi où quasiment toutes les espèces de la galaxie sont des saloperies xénophobes ou agressives ?! Alors qu'étrangement, ce sont les deux êtres les plus dangereux de l'Univers qui rechignent à voir la situation dégénérer !

J'ai halluciné quand j'ai découvert la galaxie dans ma partie. J'aurais aimé UN type sympathique, et finalement pour la fin de ma partie j'ai du me contenter de mes voisins de gauche l'élite aristocratique MAIS sympathique tandis que mes deux autres potes étaient les Rethell et EagleLand.

Et... C'est pas parce-que t'es bon dans un domaine que tu apprécies spécialement de le faire. Buter du pariah, ok. Une espèce qui parasite les gens attire rarement de la sympathie, de manière pragmatique. Idéalistement... Ils ont leur raisons. T'imagines si t'étais un fantôme intangible uniquement capable de pouvoir avoir des ambitions dans la vie en devant forcément parasiter quelqu'un ? C'est pour ça que je ferme les yeux sur les vampires dans les Forteresses. J'aménage les types, et... Sinon, ils sont plutôt bien traités. La même est valable pour les werebeasts. C'est pas réellement de leur faute, après tout.

Bref, les pariahs passe encore. Le restant de la galaxie, eux... Ils ont pas réellement envie de leur taper dessus. Les Rethells se sont fait broyer assez vite pour qu'il n'y ait pas tant de casse que ça. Si seulement ça s'était passé comme prévu.

En vrai, dans toute la partie, j'ai déclenché trois guerres à tout péter.

Et pourtant.

Spoiler: MontrerCacher
Même l'empire déchu xénophile sensé vouloir empêcher les guerres ont été les plus gros CONNARDS que j'ai jamais pu admirer dans une partie de Stellaris, c'est dire.


Citer-J'adore décidément les Seekers, les mecs qui font leur vie dans leur coin, sans demander rien à personne, et qui se permettent d'aider les gens alors qu'eux-mêmes n'ont rien demandé. Surtout si cette aide prend une forme trop démesurée pour être une véritable aide.

...ce qui leur a aussi valu le fait de se faire expulser hors de la Terre. Ils sont sympas, mais envahissants.

Citer-Obligé il va y avoir du NSFW sur Morgana à un moment.

Oui forcément. C'est obligé. Le contraire aurait été quand-même réellement surprenant et irréaliste. Un couple qui traîne depuis environ 200 ans sans rapports ? A part chez les bonzes tibétains, je vois pas.

Ensuite, je suis taquin, sur le sujet. Il va forcément y'en avoir, c'est obligé. Mais vais-je réellement faire du rinçage d'oeil ou une version plus cauchemardesque du syndrome de Basic Instincts ?

Citer-Phyro est beaucoup trop OP pour le bien de ce récit.

OP mais pas pratique d'utilisation.

Tu vois, Saitama, au moins, lui il est simple. Il frappe une fois. Phyro, lui, est... Ah merde, j'veux dire il était sensé ramener Teragg à la raison, juste ça. Et cet abruti à échoué lamentablement parce-que bien qu'il lise dans le cerveau des gens et peut leur retourner, il manque de manière flagrante de capacité en négociation. T'aurais envoyé Kayte à la place, Teragg aurait fini sur un "Oui monsieur bien monsieur" et il aurait jamais fini comme ça.

Et bien évidemment, les Rethells ne sont pas cons et s'en souviendront.

CiterAh oui, c'est vrai qu'il faut toujours faire ce sticker Phyro. jvhap

J'fais ça par hobby, mais rien a faire, je dessine toujours autant mal. Ce qui va avec :

Citer-J'aimerais bien un dessin de Spectrum, il a l'air stylé, et le plus pragmatique/ réfléchi des Doxs pour le moment.

Lui il est sorti dehors, au moins.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 11, 2018, 11:31 pm
Tu sais, simplement "Non c'est pas PowerDuck" et "Tiens voilà un dessin de Morg à poil", ça m'aurait suffit, pas besoin de pondre un nouveau chapitre pour me répondre.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 12, 2018, 01:12 pm
Citer"Non c'est pas PowerDuck"

Ce serait con de réduire la phrase à ça.

Citer"Tiens voilà un dessin de Morg à poil"

Tellement de perches possib- Je vais être honnête : Je suis un partisan de la rule 34 et de ce fait si tu fais un dessin, fais partager jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 12, 2018, 01:35 pm
CiterCe serait con de réduire la phrase à ça.

La question c'était simplement si PK avait inspiré Phyro hein. jvhap
Mais bon je mentirais si je disais que la suite du message n'était pas intéressante.  jvoui

CiterJe vais être honnête : Je suis un partisan de la rule 34 et de ce fait si tu fais un dessin, fais partager jvhap

Ce serait fait si :

1) Je ne me faisais pas engueuler par Usul après.
2) Je savais bien dessiner.
3) J'avais une idée plus précise de ce à quoi ressemble Morgana, j'arrive pas à savoir si son visage est simplement celui d'un humain avec des poils, si elle a plutôt une tête de wookie, ou un truc totalement différent... J'ai bien compris qu'elle se laissait pousser les poils du haut du crâne pour faire comme des cheveux, mais pour ce qui est du reste du crâne y a pas tellement de détails, genre si elle a une truffe ou pas. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 12, 2018, 01:57 pm
1) Disons qu'à ma manière, je suis moi-aussi rentré dans l'arène, mais avec classe et poésie jvhap

2) Je pue mais j'essaie. Mais on est d'accord que de voir la différence entre ce que t'as imaginé et ce que t'as réussi a faire est grave frustrant

3) Nan, elle ressemble à une humaine. Du moins quand il fait chaud. Elle a le nez d'une humaine, les yeux d'une humaine, les oreilles d'une humaine et la dentition d'une humaine (enfin elle garde une dentition capable d'arracher une jugulaire, quoi...). J'ai mis une description des persos en squattant un message page 1 parce-que c'était plus possible de pas lâcher des infos importantes aussi tôt.

Bon ensuite c'est vue extérieure, hein. Anatomiquement y'a pas mal de trucs qui changent, mais niveau apparence c'est juste ça.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 12, 2018, 02:21 pm
Oui j'avais lu la présentation que chaque personnage fait de lui, mais Morg dit simplement qu'on ne pourrait la prendre pour une humaine que de loin. A part sa fourrure et sa queue, on a pas plus d'info donc j'ignorais la forme de son visage.
Putain dessiner un visage humain avec de la fourrure ça doit être traumatisant. jvhap
Le pire c'est quand elle a été tondue par les Seekers, et qu'après quelques temps ça commence à repousser légèrement en mode barbe de 3 jours sur tout le corps. Non seulement ça doit être moche, mais en plus elle peut toucher personne. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 12, 2018, 02:50 pm
Yup, j'ai oublié le détail du visage. J'ai corrigé le tout, merci de l'avoir signalé d'ailleurs.

CiterLe pire c'est quand elle a été tondue par les Seekers, et qu'après quelques temps ça commence à repousser légèrement en mode barbe de 3 jours sur tout le corps. Non seulement ça doit être moche, mais en plus elle peut toucher personne. jvhap

"Y'a une raison à pourquoi je me suis pas assise pendant deux putains de jours ! T'as déjà essayé de dormir dans ces conditions ?

...

Tiens, ça me donne une idée..." -Le point de vue de la concernée

-----

"Moi j'arrive, et je vois l'équivalent d'un boudin de porte avec la gueule explosée et incapable d'utiliser ses doigts agoniser devant moi ! Donc je demande si elle à dormi, et le meilleur ? C'est qu'elle a essayé de me faire croire que oui d'un je cite : "SISIJAIDORMI !" en agitant la tête de haut en bas avec beaucoup trop de vigueur et d'insistance. C'était marrant, surtout quand je lui demandais un truc en urgence, mais je l'aurais préférée en forme, pour la journée !" -Invictus sur ses petits bonheurs de la vie.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 12, 2018, 04:13 pm
Je ne vois pas l'endroit où tu as rectifié. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 12, 2018, 07:12 pm
J'aurai pas rêvé l'avoir fait, moi ?

Ah si, je l'ai halluciné. Nique.


Bon bah c'est désormais chose faite.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 12, 2018, 09:52 pm
Je... je ne vois toujours pas où ça a changé ! Tu te sens bien Nota ? jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 12, 2018, 10:09 pm
Bon là j'ai tout remodifié, on peut pas faire plus précis et ce pour n'importe quel perso cité dans ce foutu paragraphe page 1. Si tu me dis que tu vois toujours pas ce qui a changé, j'peux plus rien faire, moi jvpf

Et euh... Non, les partiels me crèvent ma race. Faire des examens, j'ai plus l'habitude.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 12, 2018, 10:15 pm
Pas assez précis. Tu ne donnes aucune indication sur les sourcils de Phyro. Recommence tout.  jvpf
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 12, 2018, 10:19 pm
Mais euh... quel message en fait exactement ? Moi je lis celui où chaque perso se présente lui-même. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 12, 2018, 10:23 pm
Citation de: Kait le Déc 12, 2018, 10:15 pmPas assez précis. Tu ne donnes aucune indication sur les sourcils de Phyro. Recommence tout.  jvpf

J'suis un gamin.

Citation de: Cody le Déc 12, 2018, 10:19 pmMais euh... quel message en fait exactement ? Moi je lis celui où chaque perso se présente lui-même. jvhap

Page 1, j'ai squatté le troisième post du topic, là où y'a marqué "Edit du 1/12/2018", tu peux pas le rater, y'a même un titre en gros souligné filant une musique d'ascenseur signé David Orr.

C'est peut-être pour ça que tu vois rien jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 12, 2018, 10:37 pm
Ah en effet.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 12, 2018, 10:49 pm
Prévisib... Attends il veut jouer à ça.

Pas assez précis, tu ne donnes aucune information sur le zizi de Phyro, recommence tout.  jvpf

Spoiler: MontrerCacher
Tant qu'à faire on veut bien le tour de poitrine de Morgana aussi.  stkmurul
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 12, 2018, 10:51 pm
Je partage cette nouvelle demande, j'en ai besoin pour mes travaux artistiques.  stkkuguhn

J'aimerais aussi savoir combien elle a de poitrines, c'est à dire si elle respecte vraiment l'anatomie humaine ou est, par exemple, plus proche des canidés.  stkkuguhn
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 12, 2018, 10:58 pm
Je suis et relance. Attendez une seconde.

Your move, punk !
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 12, 2018, 11:24 pm
Putain mais Morgana cette mâle alpha en fait. Le 40 cm de tour de bras je l'ai pas vu venir, je m'attendais juste à ce que sa race soit naturellement plus forte que les humains.

Sinon il n'y a toujours aucune indication sur les vêtements qu'elle porte, je me vois dans l'obligation de la dessiner sans rien. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 12, 2018, 11:26 pm
Ca j'peux rien y faire, les gens se contentent généralement pas d'une seule garde-robe.

Ca, c'est décrit en cours de route. Désolé, quel dommage, olala je me vois confus et gêné jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 12, 2018, 11:34 pm
Vraiment dommage hein, le regret me déborde. jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 12, 2018, 11:39 pm
...tiens, c'est vrai que j'ai oublié un détail qui me semblait évident as fuck pour l'avoir sauté...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 12, 2018, 11:50 pm
Détail qui est ? jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 12, 2018, 11:56 pm
Le gros truc qui trône fièrement en symbole du drapeau de l'Axiome et s'est retrouvé décrit avec force détails à une population malaisée de Rethell lors d'un piratage du JT.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 13, 2018, 12:01 am
Ah oui. jvhap
De toute manière, je n'avais pas tellement l'intention de montrer Morgana de dos.  stkkuguhn
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 13, 2018, 12:33 am
Bah, fais c'que tu veux, mets-toi juste pas le règlement à dos, mais le plus important...

Have fun. C'est important, de rigoler.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 13, 2018, 12:52 am
Fuck j'avais oublié que c'était interdit par les règles du forum...  stkblobnain
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 13, 2018, 07:57 am
CiterCitation de: Les règles
On ajoutera également à ça :
- Ce forum est -18 friendly, pas de porno ou de gore et on évite les sujets sexuels (même si vous avez le droit de faire des blagues graveleuses)

Evidemment, les règles ne sont là que à titre indicatives ! C'est la communauté ou non qui décide si il doit avoir sanction. Soyez cools et amusez vous !

C'est là qu'on va voir si tu est capable de subtilité ou non. Tu peux te payer des trips qui partent pas dans le full blown +18. C'est pas trop compliqué, d'ailleurs, en constatant les critères de censure du monde actuel qui sont...

...singuliers, d'ailleurs.

Enfin bref, vu la guerre des avatars que vous avez réalisé, j'pense que t'auras pas trop de mal à rester dans la ligne pile. J'te fais confiance, là dessus.

Tu irais pas me laisser gagner, hein ? jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 13, 2018, 10:02 am
Techniquement Morgana n'est pas humaine. Si je postais une photo d'un cheval nu, on ne me dirait rien. Je ne vois pas pourquoi il en serait autrement avec elle.  jvnon

(En vrai je veux juste essayer de dessiner les persos hein. Bien sûr que je vais pas commencer à faire du pr0n MorganaXPhyro avec de l'ahegao à tout va. jvhap )
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 13, 2018, 12:02 pm
Oui, j'm'en doute, mais ça m'amuse de tirer sur la corde quand j'en ai l'occasion. J'voulais juste voir comment t'allais finir par réagir jvhap

Par contre grande question éthique que tu poses là, j'irai trouver moyen de la caser en cours pour voir les réactions.

Ca me rappelle un débat au lycée sur "Les pokémon, c'est zoophile ou bien ?"

Le consensus fût que Pikachu était horriblement chiant sur les maps verticales de Brawl. Bref.

Et oui, le débat est parti d'un mec mort d'un fatal-foudre qui hurla je cite "PUTAIN JE VAIS L'ENCULER CE PIKACHU !"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 16, 2018, 04:11 pm
Ah bah ce faisant il est prêt. Y'aura pas action trépidante et ça sera pas aussi mouvementé que le dernier chapitre, mais je me suis arrangé pour que ce qui aurait dû être un chapitre entier de small talk et d'explications sonne bien moins chiant que votre entretien moyen.

J'crois que j'ai mieux réussi ça que le sticker.

Je fractionne le tout, et c'est en route.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 16, 2018, 04:18 pm
 stkpopcorn
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 16, 2018, 04:34 pm
Chapitre 24 : (Kayte "Le fléau des larves") Ce sont vraiment des dirigeantes ?

Spoiler: MontrerCacher
Il tentait, vraiment. Il y mettait toute sa volonté, même. (https://www.youtube.com/watch?v=WvPjJdqbSc8)

Il courait de toutes ses forces vers le Radeau de la Méduse. Sauf que plus il essayait, moins il semblait aller vite. La station s'éloignait, emportée par la tempête. Il avait du mal à garder l'équilibre sur l'eau. C'était une lueur cyan qui lui indiquait encore l'emplacement du Radeau.

Finalement, il se retrouva dans un labyrinthe de haies, semblant être pourchassé par une créature. Elle relâchait une horde de mind worms, qu'il essayait tant bien que mal de fuir, toujours en courant. La sortie semblait mener sur son manoir, sur Malth. Il remarqua que, sur sa droite, la prêtresse semblait marcher à côté de lui sans efforts.

Il continuait encore à courir quand il se retrouva dans une biosphère, tentant de fuir l'explosion d'une bombe nucléaire. Tandis qu'il ne parvenait pas à mettre un pied devant l'autre, et que la sortie lui semblait trop loin, la même prêtresse l'aida en l'accompagnant vers la porte salvatrice.

Elle semblait marcher tranquillement, tandis que lui essayait de toutes ses forces d'aller plus vite. Et pourtant, c'était son rythme qui menait la vitesse maximale de la fuite.

Il se retrouva une nouvelle fois en exercice physique. Il avait entendu le début du discours. La salle des communications n'était pas loin. Il allait pouvoir interrompre le tout et hurler à l'émetteur qu'il était vivant ! Il n'allait pas arriver trop tard ! Il n'allait pas-

La salle était vide. Devant lui traînait la radio en message continu. Par la fenêtre, la mer faisait encore rage. Il se retourna pour voir la sortie de la biosphère principale de la capitale des Gaïens. La bombe venait d'exploser. La porte. Atteindre la porte. Trop lent. Beaucoup trop-

Fuir le labyrinthe. Les Patels étaient à ses trousses. Il courait toujours, tandis qu'il essayait de mettre un maximum de distance entre lui et Phobos, dans la navette du Dox qui fredonnait. En passant dans le cockpit-salle principale, il se vit, pâle comme un linge, écouter les histoires des Axiomes. Atteindre la porte de la soute. Les Patels allaient le rattraper.

Il était trop lent ! Il devait courir plus vite ! L'annonceur allait émettre le message ! Il allait-

Il ouvrit la porte, donnant sur la prêtresse, debout, de l'autre côté. Il prit en sens inverse. Il ne voulait pas la voir. Elle n'était pas de son monde !

Il essaya d'atteindre la sortie du labyrinthe de haie. Il commençait à fatiguer. Ca faisait un moment qu'il courait. La sortie de la biosphère n'était plus loin. Il l'ouvrit et s'engouffra à l'extérieur, juste à temps pour voir une nouvelle bombe tomber devant lui. Une main le ramena à l'intérieur.

Il ne voulait pas la voir !

Il continuait sa route dans le labyrinthe. Il trouverait la sortie ! Il allait finir par la trouver !

La salle était toujours vide.

La prêtresse était partout. Elle, et sa satanée robe mauve. Dans la salle, dans le dôme, dans la cale, dans le labyrinthe, dans la mer.

Il ne voulait pas la voir ! Elle n'était pas de son monde ! Elle n'avait rien à faire là ! Elle devait disparaître !


Il ouvrit les yeux en sursaut. (https://www.youtube.com/watch?v=e7xYgbsbImA)

Une masse, blottie sous la couverture, semblait dormir à côté de lui.

Au fond, même à travers son pyjama Kayte Inc., c'était agréable. Le tout faisait comme une deuxième couverture et captait la chaleur du feu.

En plus ça disposait d'une bande de fourrure bienvenue, pour calmer son stress. Ça réussissait bien, en tout cas, à calmer ses mains, peu importe ce que c'était.

Enfin, c'était un bon anti-stress jusqu'à ce que l'appendice parte soudainement quelque-part ailleurs, de l'autre côté de la couverture.

La... Chose, semblait respirer un peu fort et par à-coups, et sanglotait très, très légèrement, de temps à autres. Remuait quelque-peu, aussi.


Grmbl...

Il regarda, mal réveillé, la couleur du ciel, par la véranda qui donnait sur le balcon.

Il faisait nuit. Il avait encore le temps. Il avait également une gueule de bois encore fortement prononcée. Il regarda le plafond de la pièce. La lueur du feu derrière lui faisait danser les ombres dans le restant de la salle.

Ça avait son charme. Tout semblait calme, dehors. Sans doute le restant de la ville accusait elle-aussi le coup de la veille. Ou d'aujourd'hui, pour ce qu'il en savait.

Une migraine le relança. Prenant le prétexte, il se rendormit.


Spoiler: MontrerCacher
Il s'était remis à courir. (https://www.youtube.com/watch?v=WvPjJdqbSc8) Le message allait être interrompu. Il allait pouvoir fuir les Patels. Il allait distancer la bombe. Il allait trouver la sortie du labyrinthe. Il allait pouvoir fuir la prêtresse.

Mais il était trop lent. Il étai toujours trop lent.

Exténué, devant une nouvelle radio vide, il finit par s'asseoir sur la chaise du poste d'émission. En même temps, il s'était assis devant la prêtresse, dans le vaisseau du Dox. Il s'était également assis sur le banc du labyrinthe. Il était également adossé au mur du biodôme.

Elle le regardait, désemparée. Semblant inquiète, elle lui posa la question qu'il ne VOULAIT PAS entendre.


"Pourquoi vous courez tant, Kayte ?"

Il devait fuir. C'était la seule solution. Il allait y passer !

Elle cligna des yeux, transformant pendant une fraction de seconde les orbites beiges et marrons en paupières mauves foncé, et regarda le sol, avant de se justifier, presque en s'excusant :


"Kayte. Vous vous gênez vous-même."

Il ne voyait vraiment pas comment il pouvait se gêner. Il était trop lent, c'était tout !

"Quand je vous vois imiter une course au ralenti..."

NON ! NON !

"...j'ai l'impression que vous le faites exprès."

COMMENT OSEZ- C'EST FAUX ! C'EST TOTALEMENT FAUX !

"...vous vous sabotez vous-même. J'ai tout tenté, pour vous faire aller plus vite. Mais vous ne vouliez pas."

QUOI ? MAIS VOUS SAVEZ A QUI VOUS PARLEZ ? JE SAIS PRÉCISÉMENT CE QUE JE VEUX ! C'EST TOI QUI ME SABOTE !

"...vous voulez que les Patels vous rattrapent."

JE PEUX FUIR PATEL ! IL N'IRA JAMAIS ME CHERCHER LA-BAS !

"...vous voulez voir cette ville se faire nucléariser."

JE PEUX ENCORE L'EMPÊCHER ! JE PEUX ATTEINDRE-

"...vous ne voulez pas empêcher l'émission de ce message."

JE VAIS POUVOIR RENTRER CHEZ MOI ! JE VAIS POUVOIR TOUT ARRAN-

"...vous ne voulez pas trouver la sortie du labyrinthe."

IL Y A DES WORMS ! IL Y A TROP DE WORMS ! JE VAIS POUVOIR ME RÉFUGIER DANS LE MANOIR !

"...et vous êtes là, arrêté, à m'écouter vous parler. Vous n'êtes pas fatigué. Vous pouvez encore courir. Alors..."

NON !

"...pourquoi vous courez comme ça ?"

MAIS CASSE-TOI ! JE NE VEUX PAS TE VOIR !

Sa tête passa de la brève surprise au jugement dur. Une paire d'yeux marrons/beiges se braqua sur lui, tandis que des sourcils se fronçaient, dévoilant un fard mauve foncé. Alors qu'il se demandait si elle allait lui sauter dessus et l'exécuter sur place, elle lui redemanda :

"Alors... Pourquoi vous restez là ?"

"NON ! NON !"


Il se réveilla une deuxième fois (https://www.youtube.com/watch?v=e7xYgbsbImA), et, n'arrivant pas à chasser l'image ni la question de son esprit, regarda par la véranda. Il faisait toujours nuit.

Toujours la tête dans le cul, il sentit un résidu de sommeil s'être accumulé au coin des yeux.

Il prit la couverture pour frotter le tout. En sentant l'agréable sensation du pelage évacuer le gêne, il-


Oh putain. Je suis mort. (https://www.youtube.com/watch?v=dLAU2EFllHM)

(http://image.noelshack.com/fichiers/2019/02/1/1546887711-kayte-omg-150.png)

A peine avait-il compris ce qu'il tenait dans la main que l'appendice, relié à ce qui était encore il y a une seconde une deuxième source de chaleur bienvenue dans ce climat gelé, se libéra sans peine de sa prise désormais très, très hésitante pour se précipiter vers lui et commencer à agripper la mâchoire du malheureux, vérifiant avec une forte poigne la composition des jointures via le pouce et le majeur.

Kayte, de son côté, n'osait plus respirer, de peur que la chose encore à moitié endormie ne prenne le moindre signe de vie comme un prétexte pour se réveiller.

Il n'osa pas non plus regarder sur sa droite du coin de l'œil quand il entendit un grognement sceptique et fatigué tandis que, échouant à comprendre l'identité de son "interlocuteur", la main entama un maladroit tâtonnement sur son visage.

Sembla tirer une conclusion en s'arrêtant sur ses cheveux et entreprit un repli sous la couette tandis qu'un ronronnement de satisfaction quant à la résolution de l'énigme lui indiqua qu'il était probablement sauf.

Et tiré d'affaire.

Il voulait désormais mettre fin à cette situation anxiogène et évacuer la zone à haut risque le plus vite possible.

Sauf que.

Il était côté mur. Derrière lui trônait un four. Devant lui l'aurait obligé à entreprendre une manoeuvre bien trop dangereuse et maladroite et le côté droit passait juste au dessus de ce qui lui semblait être Charybde pour le moment.


Ok alors. Que faire quand on se retrouve acculé à un mur ?

Se poser les bonnes questions, bien évidemment.

D'abord : Puis-je négocier une sortie ?

Non, elle a l'air de dormir.

Puis-je forcer une sortie ?

Oui. Risqué, mais oui.

La méthode la moins risquée ?

Longer le mur.

Lentement, très lentement, il entreprit de descendre touuuut doucement le long du semi-lit pour sauter sur la terre ferme.

Un grognement derrière lui lui fit accélérer la manoeuvre, et il quitta le navire juste à temps pour voir l'autre partie de la couverture s'ébouler sur sa partie du lit.

Sauvé !

Kayte, lâchant un soufflement de soulagement, entreprit la phase 2 du guide "Quoi faire quand on est acculé ?" :


...là maintenant je peux me poser la question qui est pertinente mais inutile :

Comment j'en suis arrivé là ?

Prestement, il s'empara d'un costume trois-pièces, étant bien plus convenable que ses vêtements de nuit, puis se mit en quête de son intercom'.

...

Putain, ce con de rectangle de poche est où ? Je squatte (pour le moment) littéralement qu'une seule pièce ! Impossible que ce truc ait pu se casser comme ça ! Je l'ai foutu où ?

Nan, me dites pas que...

Ah ! Non ! Il est là, sur le bureau ! Ouf. Joie. Soulagement.

Plus jamais des frayeurs comme ça !

Et maintenant, grâce à la merveilleuse invention de Big Brother : La fin de la soirée après avoir bu cette merde !

Très calmement, il s'installa dans son bureau, situé à une bonne distance de sécurité du lit-four, baissa le son, sortit des écouteurs et se repassa la soirée (https://www.youtube.com/watch?v=fPmruHc4S9Q).

A son grand dégoût, il avait effectivement mené la charge vers le bar en chantant de la merde d'ivrogne.

Ce qui lui avait valu d'attirer l'attention en tant que possesseur des balises MindWorm.

Et il s'était fait un paquet de potes, d'ailleurs, sur ce coup.

Et... Apparemment, il avait piqué une crise de nerfs sous l'influence de l'alcool, et avait entrepris de lamenter à grands renforts de nostalgie sur le comptoir du bar, sous l'œil amusé du barman qui avait vu s'approcher...

Un mec du Manhattan qui l'avait invité à faire la fameuse partie de poker, qu'il avait accepté tandis qu'il entendait ce qui semblait être le Phyro gueuler un "TA GUEULE !" à un interlocuteur qui ne semblait pas répondre.

Poker où, même bourré, il avait excellé. Il avait misé la prop- COMMENT IL A PU ÊTRE AUSSI CON ?

Il avait misé la propriété de la balise.

Et avait gagné une horde de bordels divers et variés lui permettant de faire un starter pack de matériel informatique.

Tandis que la partie se déroulait en arrière-plan, il regarda le contenu de son sac. S'ajoutait à tout son bordel des systèmes informatiques et optroniques locaux, du matériel de communication dernier cri et avait commencé à enchaîner sur les reliques des Colonists quand ceux-ci avaient enfin décidé de déclarer forfait. Après avoir échangé leurs cartes avec "Un associé aussi méticuleux !"

Là dessus, même imbibé, il en avait profité pour souffler de soulagement et avait vu l'hybride se pointer à sa table juste après le départ des Manhattans pour lui poser une question :


"D'accord, je n'y tiens plus ! COMMENT FONCTIONNE CETTE MERVEILLE ?"

Ce à quoi il avait répondu :

"Un secret pour un secret. Comment fonctionne votre don ?"

Elle avait résisté. Un peu. Puis la vue de la sphère agitée devant elle l'avait décidée aussi vite qu'une dose d'héroïne décidait un addict.

Heheheheh... Ça c'est intéressant, je vais le noter quelque-part...

Elle était passé à table très, très vite. Le contrôle mental, apparemment, consistait évidemment à prendre possession des mouvements de sa victime. La conscience, elle, restait intacte. De ce fait, quelqu'un de contrôlé se rendra compte de sa situation. Cependant, a part hurler mentalement ou afficher une expression étrange pour ses actes, une victime ne pourrait, dans la théorie, pas faire grand-chose pour remédier à son état.

Donc ça voulait dire que l'origine des larves, debout, et droite comme un I derrière l'hybride, avec son air en pleine détresse, était pleinement consciente de sa situation actuelle.

Ça expliquait très certainement pourquoi, de temps à autres, on entendait le Phyro gueuler "MAIS TA GUEUUULEUU !" au fond.


C'est con pour lui, parce-que hors-contexte, j'avais juste l'impression qu'il était bourré et s'engueulait avec un ami imaginaire !

Le traducteur fonctionnait également sur un système de contrôle mental et d'hallucination collective, apparemment.

Le tout s'était conclu sur lui expliquant le fonctionnement de sa balise. L'engin, en réalité, reprenait le concept de liaison entre la planète et les mind-worms, la même liaision télépathique qui forçait les anticorps planétaires à obéir sans poser de questions aux "ordres" de la planète. Liaison rapidement piratée par les Gaïens qui inventèrent...

Les fameuses balises.

Apparemment, la balise en question semblait tout autant être capable de servir de drogue dure pour les psychiques. Il avait... Caché le fait que les balises avaient été inventés quand les brood pits gaïens étaient devenus presque incontrôlables pour eux et que l'envoi de leurs dissidents politiques en pâture aux worms ne suffisait presque plus à les tenir en laisse.


J'ai aussi caché le fait que je n'aime pas non plus les brood pits et les mind-worms en général. Les efforts de Bessle pour faire chier la planète (enfin, la nôtre...) étaient bien beaux, mais... Saletés de merdes grouillantes qui ruinaient des bons avant-postes lucratifs !

Après tout, "Nuke them from orbit" n'était pas une réplique culte par hasard !

Et là j'apprends que ce genre de cas semblent assez fréquents pour que même "de faibles terriens" y aient accès, alors qu'ils étaient armés comme des clodos.

...non, y'a un truc qui cloche. Leur équipement était... Spécialisé, en réalité. Entre le type et son flingue à balles spéciales sensé bloquer le Phyro, la salope et ses larves qui ont failli me tuer dans un bar rempli de tarés de la gâchette doués de magie et même le connard perdu dans le silo avec son canon magnétique. J'ai pas besoin d'un master en ingénierie des forces ni même d'un permis de tuer pour comprendre d'un type revenant des laboratoires des trois Doxs avec un canon magnétique en main n'était pas sensé être là !

Ils avaient un plan très précis, c'est évident ! Apparemment, quelque-chose à foutu leur plan en l'air, et ils ont oublié la doctrine de base d'une guerre : Le plan, c'est bien. L'exécution, c'est mieux ! Moi, par exemple : J'avais pas assez de troupes ? Je claquais de la thune. On me baisait technologiquement ? Je craquais du pognon. J'avais pas l'infrastructure ? Pognon.

On peut tout faire, avec le pognon ! Si ils voulaient que leur plan marche, ils n'avaient qu'à pas être pauvres, pour commencer !

Ah, les amateurs. Pourtant, on sent qu'il y avait une volonté, derrière ! Même dans la merde noire, ils ont insisté !

Ouais, ça c'est la deuxième question à se poser quand un plan merde : Quand doit-on lâcher prise.

Enfin...

La vidéo.

Il avait enchaîné en vantant la balise comme "une oeuvre d'art", par mécanisme primaire de vente, ce qui avait irrité l'hybride qui avait commencé, elle aussi, à présenter et vanter ses goûts en art.

Apparemment, elle avait gardé une nostalgie de l'art Aryani (ou Nagyari, il s'en branlait, réellement) qui était basé sur... Les spectacles et les tableaux. Ivre, il s'en était branlé et s'était contenté de l'écouter déballer sa culture sans y prêter attention.

Il aurait dû se douter que le "Festival de l'obéissance" ou "Le jugement des disgraciés" n'étaient pas des événements respirant la bonne humeur.

Le premier consistait à fêter durant une semaine la loyauté absolue des Aryani envers l'Empire Pariah, et, ce faisant, inviter les visiteurs locaux a voir des démonstrations amateurs de... Lynchage en règle ? Enfin bref, apparemment ça commençait par des propriétaires qui participaient eux-même avec leurs propres serviteurs, puis des troupes plus ordonnées entamant des chorégraphies sordides avant de finir sur, apparemment, la reine elle-même sanctionnant personnellement ce qui semblait être, à entendre l'hybride, le serviteur le plus insupportable de la planète.


"Vous voyez, Kayte ? Ça je l'ai jamais vécu ! Je paierais cher pour avoir un enregistrement de cet événement ! Ça doit être quelque-chose !"

AH ! SALE BÊTE !

Elle s'était levée ?!? Elle était dans son dos ? Il regarda le lit-four, et...

Non, c'était encore dans la vidéo. Le lit était toujours occupé par quelque-chose qui semblait bouger dedans.

L'occupante se retourna et...


AH MERDE ELLE A LES YEUX OUVERTS DEPUIS COMBIEN DE TEMPS ? (https://www.youtube.com/watch?v=wq061dSiIos)

Elle était réveillée ! Elle était réveillée depuis un moment déjà, et la lueur du four lui renvoyait un regard le scrutant avec grand intérêt depuis son abri laineux !

Une chose était sûre, en regardant la paire d'yeux braqués sur lui : Sobre, il n'aurait jamais accepté de dormir aussi près de quelque-chose du genre ! Le tout donnait, depuis la couette, l'impression d'un prédateur indiquant son territoire à une victime potentielle.

De près, ça devait être véritablement terrifiant.

Rien qu'avoir compris que c'était avec SA main qu'il s'était essuyé avait été terrifiant.


Une chose est sûre, c'est plus mon lit. Une autre l'est : Vu comment elle est enfoncée, elle bougera pas de là.

Enfin, j'espère...

Elle est flippante, vue de là !

A moitié pour comprendre comment il en était rendu là, et l'autre moitié pour essayer d'oublier la présence qui se révélait envahissante depuis son antre, il retourna à la vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=PGrxHO-B2TY).

Toujours autant envahissante. Pendant que les types de l'Albion ricanaient en regardant la tête des autres Colonists, Morgana était également présente en vidéo en train de demander à l'hybride si elle n'avait pas une mémoire à partager de cet événement. Passé la question absolument immorale consistant à admirer des gens se faire torturer à mort sous les yeux d'une foule en délire pour plaire à, selon la sanguinaar, des "faux dieux de merde", la Nagyaseeker avait enchaîné, après acceptation de la requête, sur une description du "jugement des disgraciés", festival consistant à (oh surprise) passer la semaine entière a suivre le jugement de tous les Aryani ayant échoué a faire valoir la volonté royale (et, évidemment, impériale).


Et, surprise surprise, c'est dans le sang que ça se fait et en direct.

"Y'en a un paquet qui ont dû maudire mon nom avant d'arriver ici ! Hah, j'espère qu'ils ont pris du sale ! Ils se sont fait étaler par des "sauvages", après tout, ja ? Ça méritait au moins un traitement de sauvage, ja ?"

Un regard noir de la Nagyari avait indiqué que c'était encore en vidéo. Peu convaincu, il s'en assura quand-même du regard : Ouais, elle était toujours dans le lit.

Toujours en train de le fixer des yeux. L'atmosphère de la nuit et le peu de lumière des cendres mourantes du four accomplissaient une ambiance qui n'était pas pour dédramatiser.


Elle cherche à me faire perdre mon sang-froid, c'est ça ? Eh ben c'est raté ! Je ne suis pas DU TOUT concerné !

Suite de la vidéo : L'hybride montrant une large coupure derrière son épaule, tout en annonçant avoir été son jugement lors de son semi-échec sur Terre.

La sanguinaar n'était pas d'accord, et soutenait mordicus que son passage en Asie avait changé radicalement les relations du continent quant à la menace extraterrestre.

S'en était suivi un jeu entre les deux ayant pour thème "Devine comment on m'a fait ça !"...

...dont la réponse était, apparemment, non pas une coupure au couteau, mais une remontée à l'aide d'une griffe incurvée géante ayant eu pour objectif la dislocation de l'épaule.

La cicatrice partait du milieu du thorax et remontait jusqu'à presque en haut de l'épaule. Ça avait du être horriblement douloureux.


"Ils ont remonté tout du long en utilisant la griffe de Snaggles, et c'était votre faute si j'ai reçu un traitement de "sauvage", garce ! J'adorais ce truc ! Et ils l'ont fait devant toute la planète ! J'ai jamais rien connu de plus humiliant ! Et c'est à vous que je le dois, ça !"

Là soudainement je comprends pourquoi elle était très fière d'être une dompteuse encore en activité ! Si les sanctions en entreprise étaient à ce niveau, moi aussi j'aurai eu des rendements de malade !

La chef de guerre avait fait un bond magistral :

"MR. SNUGGLES ? MAIS J'AI TOUJOURS CRU QU'IL ÉTAIT- Oh, attendez. Snaggles, ja ?"

La Seeker s'était braquée sur place :

"Qu'est-ce que t'en as à foutre que ce soit Snuggles ou Snaggles ? T'as jamais compris les animaux, sauvage !"

L'engueulade était lancée :

"COMMENT CA JE- Va dire ça aux asiatiques !"

Puis elle s'était levée en direction du groupe qui s'était remis à pianoter sur leurs appareils avant de se retourner sur un sifflement sec : C'était le barman qui avait quitté son bar et était dans leur dos, faisant "non" du doigt. Considérant l'interdiction, elle se ravisa et se contenta de dire :

"Ils ont remplacé le carn- Hmph. Ok, ok, je la ferme."

La Seeker mit son pouce en l'air en direction de quelqu'un vers le comptoir, et reprit son histoire :

"Phyro a bien changé. Enfin, euh... J'ai un peu lâché prise après ça, vu que j'avais plus une seule bête, et je me suis contentée de faire des rapides représentations de lieux publics en lieux publics avec les faunes locales. Puis j'ai récupéré une sorte de smilodon avec lequel je comptais me refaire. Smilodon qui fût promptement éclaté quand ce foutu Phyro est arrivé dans la fosse de bar où j'étais en train de faire ma représentation. J'étais en train d'ouvrir une malheureuse en deux avec la bête en faisant durer le tout, et la seconde d'après la foule acclamait un intrus qui me faisait exactement la même chose. Au début, j'étais réellement dans le mal, quand j'ai compris que j'allais probablement jamais récupérer de forme physique et que je pourrais probablement plus jamais grimper sur scène. Vous ne vous en doutiez pas, mais, en réalité, j'adore être sur scène ! Le fait de rester enfermée éternellement ne devrait pas vous être étranger, expérience ratée..."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 16, 2018, 04:34 pm
La sanguinaar avait réprimé un hurlement, à en juger par le son d'un trop plein d'air à peine contenu par des joues en surcapacité. Tandis qu'elle étranglait l'air, l'hybride continua, satisfaite du résultat :

"Mais le temps passant, j'avoue avoir réfléchi sérieusement à changer de camp, quand j'ai compris que les Seekers était sûrement meilleurs employeurs que les Sunslayer. Phyro a mis un moment avant de vouloir m'écouter, tout passionné qu'il était, mais A-1, lui, était réellement intrigué. Et me voila, changée du tout au tout, de retour dans la course ! Et ça, je le dois à votre accord !"

"J'ai pas eu mon mot a dire. Je t'ai vue rentrer juste après être morte, j'ai pas réellement eu le temps de m'attarder sur le sujet. Passons à autre chose, avant que je ne change d'avis."

"Comme t'as changé d'avis sur Invictus ? Me la fais pas."

La sanguinaar lança un regard noir à Fyria :

"La différence entre lui et toi, c'est que lui m'a permis de vivre. Toi..."

Sans même quitter Morgana des yeux, l'hybride avait pointé du pouce la terrienne, toujours droite comme un I derrière :

"Moi, je ne te sers à rien ?"

Morgana avait intégralement pâlie quand elle avait entendue la phrase. Tandis qu'elle semblait se retenir de paniquer, Fyria avait insisté :

"Y'a quoi derrière moi, actuellement ?"

"Hmph."

Ainsi donc, Morgana n'aime pas avoir tort ? Intéressant.

Bon. La trace sur la gueule de Valéria. C'est quoi ? Là j'suis intéressé, maintenant que je suis réveillé !

Il leva la tête, pour vérifier si elle n'était pas magiquement apparue, d'ailleurs.

Non. Par contre, la sanguinaar était toujours tapie dans son lit et ne le QUITTAIT TOUJOURS PAS DES YEUX, BORDEL ! (https://www.youtube.com/watch?v=RqtLFRYkXMQ)

Ca devait cesser.

Elle voulait quelque-chose, c'était évident !

Elle voulait quoi ?


Si c'était urgent, elle me l'aurait déjà dit.

Elle me teste, c'est évident.

Alors, le sujet du test ? Ma capacité à rester serein et l'ignorer ?

Trop évident.

Le temps que je vais mettre avant de remarquer qu'elle veut me dire quelque-chose ?

Possiblement.

Juste me signaler qu'elle est toujours présente dans la pièce ?

C'est une possibilité également !

Elle continuait de le fixer. C'était à peine si elle clignait des yeux.

Il arrivait à peine à se concentrer sur la vidéo.

Il considéra le four et la sanguinaar blottie dans le lit.

Finit par avoir une idée de question :


"Vous voulez que je relance le feu, peut-être ?"

Après tout, faisons un bon hôte.

Et puis c'est vrai que moi-même, j'ai du mal a supporter le climat local.

Un rapide mouvement de tête accepta la proposition. Deux bûches rajoutées plus tard, il était de retour sur sa vidéo.

Celle-ci enchaînait sur la sanguinaar prétendant qu'au moins, la Terre n'avait pas des loisirs aussi hardcores et qu'en réalité, les Jeux Olympiques étaient reposants à regarder, eux.

Le débat commençait à s'enflammer de nouveau quand le barman, ayant prévu le coup, passa la Voix du Printemps de Johann Strauss (https://www.youtube.com/watch?v=iYw3tF5plR0) en voyant que les esprits s'échauffaient sur un nouveau débat. La réaction fût immédiate :


"Vous êtes des enfoirés, les gars... C'est ma seconde préférée ! Bon, Fyria. M'accorderiez-vous cette danse ?"

La Seeker avait répondu, amusée mais toujours visiblement en froid :

"Je suis honorée, mais prenez plutôt quelqu'un dans votre état ! Je vais devoir vous traîner tout du long ! Vous savez danser, Hyalmar ?"

La terrienne fit "non" de la tête.

Lui fit un arrêt sur image. Même arrêté, c'était presque impossible de voir son visage. Elle portait, à dessein, sa robe pour ce but précis, le tout couplé d'un voile bien trop opaque. Elle aurait eue sa place dans quelconque cauchemar débile plus qu'ici. Le peu qu'il voyait de ses épaules, les bras étant recouverts par de longs gants blancs, était presque encore plus blancs que la robe.

Elle était vivante, en réalité ? Deadlock n'avait vu en thermique qu'une immense masse grouillante. Elle vivait bien, hein ? C'était bien une terrienne et pas un vulgaire amas de merde, hein ?

Que ce soit le cas ou pas, Fyria en avait rien a foutre, et était en train de lui demander :


"Vous voulez apprendre, peut-être ? 30 ans a bouder vont vous paraître bien long ! Profitez un peu, vous n'allez pas renâcler à votre peine pendant tant d'années ? Ca serait du gâchis pour vous, comme pour moi !"

Elle... N'avait tout de même pas voulu accepter.

Moi aussi je tirerais la gueule de m'être fait asservi par une insecte géante, deux robots adeptes du taser et un couple rock'n'roll.

Kayte, stupidement, dans une bonne volonté de se faire remarquer et de sortir du lot, avait, à son grand regret dans le temps présent, innocemment révélé :

"Moi j'sais danser la valse ! J'étais même très bon, à l'époque !"

Ah, c'est là que ça a dû commencer à merder.

En effet, elle avait pris son attention et l'avait tiré hors de sa chaise, démontrant un immense engouement en l'argumentaire de :

"Mh. Ok !"

Et ils étaient partis tandis que Fyria finissait de convaincre la terrienne avec un tout con mais tout efficace :

"Vous n'allez pas laisser deux bourrés vous voler la vedette ? Ce serait la satisfaire que de rester plantée là !"

C'était étrange. Morgana était photogénique derrière un écran, beaucoup moins quand on avait le réel produit devant les yeux. Sur l'écran, elle semblait agréable. Là, en levant la tête, elle semblait-

PUTAIN DE MERDE ! MES PARTS DE PHOBOS POUR SAVOIR OU ELLE EST ! (https://www.youtube.com/watch?v=zaz_e3lOal8)

Ne pas paniquer. Le lit était vide. La porte était fermée. Il ne lui restait qu'un seul endroit où elle pouvait se situer...

Formidable. Fantastique. Fabuleux. Je suis tout seul avec un stalker en liberté dans un bureau de la taille de- PUTAIN MAIS FAIRE UN TRUC !

A bout de nerfs par la nouvelle de son déplacement, il lâcha, pour désamorcer la situation :

"Bon vous voulez quoi à la fin ?"

"Regarder ! Vous pouvez mettre le son ?"

Il s'en doutait, ce qui l'empêcha de sursauter. Une grande victoire pour lui. En se retournant, il se rendit compte qu'elle était déjà penchée extrêmement près de lui, laissant flotter ce qui semblait être un t-shirt trop grand accompagné du bas de son armure en cuir d'hier, occupée à regarder par dessus son épaule, mais qu'elle était également extrêmement déçue de son manque de réaction. Ce qui était camouflé quand elle était encore en train de comater dans le lit était désormais évident : Elle avait une réelle gueule de balai-brosse, au réveil. Son attention sembla captée par quelque-chose sur son bureau.

Il se retourna en s'attendant à voir un insecte.

Que dalle. Ce qu'elle regardait était un emplacement strictement vide du bureau.

Il se retourna de nouveau, se préparant à lui demander à quoi elle jou-


Ah !

Ah.

Il lâcha un long soupir. C'était... Incroyablement décevant. Elle avait un comportement de... Juste... Il...

...c'est CA, le dirigeant incontesté de l'Axiome ?

Ca doit être le leader le plus pitoyable que j'ai jamais vu.

Elle, euh... A profité de l'occasion pour placer son doigt a deux centimètres de ma joue...

Comme c'est navrant...

Non seulement j'ai l'air d'un con, mais je sais pas si elle se rend compte de ce pour quoi elle, elle passe à mes yeux.

Alors si je suis son comportement actuel, logiquement elle va, et la réponse à effectuer est de...

Ah bordel.

Le sourire de la gamine s'effaça instantanément quand elle comprit que le rond tracé avec l'autre main s'était vu désamorcer par un gouvernemental moins con que la moyenne générale.

Et voila. Un comportement de maternelle... Bordel, à la regarder, ce truc est sensé avoir au moins 30 balais.

Elle regarda Kayte. Son rond percé à jour. S'humecta les lèvres en fermant les yeux en semblant réaliser la gravité de la situation. C'était la guerre, et, avec son rictus, elle la déclara au moyen de :

"Snarl ! Raal'mar'flatt'pyat, ja ? ...ja, flatt'pyat... ...mrrr."

Mais qu'est-ce qu'elle dit, encore... J'irai me renseigner, mo-

"Rarrlh !"

RETIRER MON DOIGT ! C'EST UN PIÈGE DANS UN PIÈGE ET ELLE VA-

A la seconde près il y passait ! Il avait senti le contact sur sa joue disparaître, et avait pressenti la trajectoire d'interception ! Il pensait la dernière heure de son épaule arrivée quand son doigt frôla le contact très anxiogène d'une main capable de disloquer une épaule en deux béquilles à peine !

Eeeet au terme de la seconde la plus anxiogène de sa vie, il parvint a esquiver le pire début de journée de l'univers.

Réflexe surhumain qu'elle avait ! Mais elle était bonne perdante :


"Je sais toujours pas si vous êtes augure ou juste intelligent, mais le résultat est là. Eh bien, ça veut dire que j'ai perdu, ja ? A vous l'honneur !"

Non, mais juste non. Il avait plus de 8 ans, lui ! Un fait qu'il s'empressa de très vite rappeler, sa patience commençant à s'user tout aussi vite :

"Mais vous avez quel âge ? Je vais pas vous mettre des béquilles parce-que j'ai gagné à un jeu pareil !"

Elle avait l'air de s'en branler. Non, pire :

"Non, non, mais j'insiste !"

Pire donc, elle semblait apprécier le concept. C'était ridicule ! Il était à des années lumières de participer à ce genre de merdes innommables qu'était le jeu du rond ! Même les Patels n'étaient (presque) pas aussi cons !

Voyant sa tête, elle insista, encore plus déçue que les deux précédentes fois :


"Ou vous le faites, ou c'est moi qui les mets !"

C'était gênant, déplacé et importun ! Pire, c'était un dilemme tout de même, tout con que ça puisse paraître.

Ugh. Se faire victimiser, ou claquer mon Ego pour... Un jeu de maternelle, apparemment !

Finissons-en vite.

Entre être gêné en lieu clos et finir avec une épaule déboîtée, j'hésite pas.

Sympathique de sa part, elle était avec un T-shirt au lieu de l'armure renforcée de la veille.

J'espère qu'elle l'a fait exprès, ça aurait été d'un niveau encore plus bas que la maternelle. Bon, et de un...

Il se retenait, principalement parce qu'il s'attendait à une autre arnaque quelconque, ensuite parce qu'il était gêné et pour lui, et pour elle, et enfin parce que putain le JEU DU ROND, MERDE ! Mais non, elle était réellement bonne perdante. Elle souriait en regardant le mur en face d'elle.

Sans déconner, c'est quoi son problème ? Bon, et de deux...

Ca le gênait toujours autant. Il ne frappait toujours presque pas, se contentant du strict minimum. Elle s'en rendit compte et le foudroya du regard en pestant :

"Vous le faites exprès, ma parole ! Frappez plus fort ! Je sens à peine quelque-chose !"

Il s'était instantanément défendu :

"Nan mais j'ai dit et certifié détester ce-"

"Vous chercheriez pas à me vexer, ja ?"

Elle l'avait presque piaillé assez brutalement pour qu'il tente de le démentir directement, mais pas assez vite. Il monta les enjeux :

"Vous bluffez ! Je le vois bien que vous le faites exprès ! Vous avez un sourire long comme ça ! Ça vous amuse, d'emmerder les gens ?"

Un moment de silence gênant flotta, quand soudainement, elle triompha :

"Ah, j'ai compris !"

Ses yeux s'écarquillèrent, comme si elle venait d'avoir la révélation de l'année, qu'elle s'empressa de dévoiler :

"En fait, vous avez juste aucune force ! Je comprends, je comprends, ne vous inquiétez pas plus que ça ! Vous devez avoir l'habitude, de toutes façons, ja ?"

Oh putain. C'était la guerre. Frappé dans son Ego "de faible", Kayte grinça :

"...on en était à huit restants, ja ?"

Son tic m'énerve. Il reste en tête. J'arrive pas à comprendre ce truc.

Elle pouffa de rire, puis lâcha un rire a peine retenu quand elle annonça, les larmes aux yeux :

"Ahaha ! Repartez de dix, j'ai rien senti des deux premières !"

Faire un jeu du rond, ok. Lui casser les couilles, passe encore. Mais alors commencer à critiquer le président de Kayte and Sons, ça allait trop loin ! Dix vraies béquilles plus tard, le constat était toujours autant blessant :

"J'ai décidément rien senti ! Bah, c'est peut-être pas votre truc, après tout. Bref, vous êtes augure, vous savez ce que je vais vouloir vous demander, ja ?"

Bah... Non, en fait ! Je contrôle rien, moi !

Elle le fixa des yeux avec un grand sourire. Puis son sourire commença a disparaître quand elle comprit qu'il n'en avait réellement aucune idée et verbalisa sa demande :

"Relancez votre vidéo. Moi aussi, j'ai aucune idée de comment j'ai fini là !"

Son instinct de marchand reprit le dessus :

"La vidéo contre une question."

"Ja ?"

"...Mr. Snuggles, c'était qui ?"

"Oh ça ? C'était le gardien des Gardiens ! Le capybara de compagnie qu'on avait récupéré, à l'époque !"

Elle avait regardé le sol, à ce moment précis, en avouant :

"Je me demande ce qu'il est devenu... Il a dû mourir de vieillesse, sans doute... Chaton est toujours tellement triste quand on le mentionne..."

Chat- peu importe. Retrouver le destin d'un capybara sur Terre ? Je penserai à ce job, à l'occasion.

La soirée, donc. (https://www.youtube.com/watch?v=zU) Tandis que les Relics Seekers faisaient un high-five devant le jukebox, eux avaient fini de danser leur valse devant l'engouement de tout le bar, et avait filé des cartes à tous les amateurs d'arts et bardes du bar. Ensuite, il avait, sur influence de l'alcool et de sa victoire au poker, entrepris de faire un bras de fer.

Il avait pas vu que c'était le golem Systémique, avec un sourire sadique, qui avait insisté pour être son adversaire.

Et là il était passé par la fenêtre dans ce qui était un acte de mesquinerie absolu de la part du golem.

Avec un sourire en coin, la gamine le regarda et lui annonça la bonne nouvelle :


"Vous inquiétez pas, il vous a rejoint environ... Maintenant."

Il l'avait pas bien vu, en rentrant dans le bar, la veille. Mais le golem avait suivi peu après, tandis qu'on entendait le victorieux beugler un peu subtil "CA C'ÉTAIT POUR KHARL !"

Les deux avaient rigolé en se repassant la scène au ralenti, tandis que l'ex-Gardienne commenta :


"Le Karma est une chose merveilleuse, ja ?"

"Il a fait son bras contre qui ?"

Deux balles sur le Phyro.

"Oh, Fyria a voulu tester sa nouvelle acquisition ! En fait il s'avère que la mariée est une réplique presque fidèle de Phyro sur le plan biologique et est capable de modifier sa structure anatomique avec l'aide de ses merdes, et qu'elle était tout autant torchée que nous, passé ce moment. J'ai pas suivi, moi aussi j'étais pas sobre. BON !"

Il ne s'attendait pas à un son à faire vibrer la table. Elle continua, désormais peu soucieuse de le voir sursauter où pas :

"...la suite !"

Eh bien la suite fût lui dévoilant son passé de nucléarisateur d'un superbe "J'ai foutu la puissance de l'atome sur des villes de hippies, alors c'est pas un golem de merde qui allait me faire chier !"

C'était peut-être une connerie, après coup.

Le bar était devenu silencieux, puis...

Avait fait une ovation et tout le monde s'était précipité pour échanger sa carte avec "le type le plus couillu de la soirée" !

Ensuite, ils avaient vidés encore plus de verres, il avait apparemment passé une soirée a se raconter des histoires sous la musique d'un groupe de bardes métal puis, sous le conseil du nain, était revenu à son manoir accompagné, donc, de Morgana qui, selon elle, avait à faire avec sa colocataire et que le ramener était un excellent prétexte pour ne pas mourir une fois la porte d'entrée passée.


Dans le contexte, ça fait sens. Quand on compare avec le reste de la journée, ça fait presque détail insignifiant !

Ensuite, si je comprends bien, j'ai accepté de rentrer dans un espèce de véhicule de reconnaissance avec elle en conductrice et surtout sa putain de radio (https://www.youtube.com/watch?v=2G5rfPISIwo), et en passager l'humain qui avait tenté de m'agresser la veille !

Il aurait dû se douter, tout bourré qu'il était, que quelqu'un commençant à faire crisser ses pneus en crescendo avec la musique c'était pas bon signe.

Il avait passé la grande majorité de la scène à regarder le sol, du coup ce fût la conductrice qui lui passa sa vidéo :

Elle avait menacé de rouler sur les murs, avait pris des angles improbables et passé la majorité des lignes droites sur (incroyable mais vra) les deux roues arrières de son VAB.

Le terrien non plus n'avait pas apprécié le voyage en voiture, d'ailleurs. Kayte avait carrément oublié son existence ! En fait... Il s'était très vite évanoui, devant la conduite de folle furieuse de Morgana. Elle avait pris la totalité de ses virages de manière à secouer un maximum ses passagers, probablement dans l'optique de mettre sa misère au terrien. Elle avait garé son bordel en dérapant sur les deux roues de droite sur trois mètres et s'était arrêté pile au portail d'entrée avant de sortir un shaker de sa boîte à gants et de célébrer ça avec un shoot du liquide bien, BIEN secoué lui aussi.

Elle en était très fière, semblait révéler son commentaire :


"J'ai jamais eu d'accident de toute ma vie ! J'adore toujours autant conduite !"

C'est sûrement des craques.

Ensuite, elle avait sorti le terrien dans les vapes, un carton blanc, et les deux étaient rentrés.

Puis le message et l'autre terrien, sauf qu'il avait tracé, dans un état second, vers son lit où il était parti comater pour le restant de la nuit après avoir enfilé un pyjama pour ne pas plus ravager son costume.

Puis les rêves de merde et ce réveil. Ca faisait sens.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 16, 2018, 04:36 pm
Oui, le rêve. Il devait vérifier.

"...dites, votre... Moitié, là, elle fout quoi ?"

Elle l'avait complètement oubliée, à en juger par sa surprise et le :

"Ah oui, merde, elle !"

Elle regarda son intercom'. Puis déclara :

"J'crois qu'elle est dans une cellule post-opératoire, et c'est la vue de Phyro. Regardez plutôt !"

Ah c'était mignon ! Ils étaient tous les deux en train de pioncer, calés dans un espèce de lit d'hôpital. Elle avait la tête encastrée dans le Gardien pendant que lui était calé dans son épaule ! Quel sympathique couple non productif et parfaitement inutile ! D'apparence. Il avait une autre question :

"...désolé de paraître indiscret, mais ça vous gêne pas plus que ça ? J'veux dire-"

Elle le coupa net et sortit une phrase qui semblait dit et répété assez de fois pour en devenir un mécanisme :

"On est la même personne qu'il soit avec elle ou moi donc ça va- D'autres questions ?"

Oh que oui, il en avait :

"Vous pourrez lui dire de dégager de mes rêves ?"

Elle roula des yeux, soupira et se vexa :

"Vous vous rendez compte qu'elle est en sortie d'opération ?"

La requête semblait incroyablement stupide, tout compte fait. Il était impossible qu'elle ait pu s'infiltrer dans ses rêves, à cette distance. Il commençait déjà a regretter une erreur pareille quand elle continua, le regard perdu dans le feu mourant du four :

"Et même là-bas, elle trouve moyen d'essayer de soigner les gens... Stupide créature. Elle va finir par y passer, a tenter de prendre le monde sur ses épaules à elle toute seule !"

Bah non, apparemment elle peut fouiller mes rêves de là en fait.

Kayte s'en branlait, de l'inquiétude locale ! Le seul truc qui l'intéressait était :

"C'est bien tout ça, mais je peux juste dormir sans qu'elle m'emmerde durant la nuit ?"

La sanguinaar se tourna vers lui, et lui demanda, brusquement :

"Pardonnez-la. Elle ne cherche pas à mal. Elle veut juste vous aider."

"La pardonner, hein ? Ça dépend, c'est quoi son intérêt ?"

Il avait dû se braquer comme un poids-lourd. Elle avait reculé en voyant sa réaction, puis haussé les épaules et sobrement conclu :

"Elle ? Aucun. C'est ce qui rend son envie de vous aider d'autant plus précieuse. Lui en voulez pas parce-qu'elle vous semble maladroite ou indiscrète. Vous la connaissez à peine."

Il allait pour se défendre quand elle força le changement de sujet :

"Autre chose ?"

Il aurait aimé continuer sa défense et mettre un point très clair sur le fait qu'il n'aimait pas se faire sonder pendant la nuit, mais passons. Il allait être pragmatique, lui :

"...Valéria, c'est qui ?"

Là, ce fût elle qui regarda vers la porte pour vérifier si elle n'était pas magiquement apparue. Puis, après un ricanement anxieux, proposa une solution pratique :

"Ça, je vous propose d'aller voir par vous-même ! J'suis sûre qu'elle est partie pour un bon moment, ça risque rien !"

Elle s'était levé et avait pris direction la porte. Il allait pour la suivre quand il vit l'immense connerie qu'elle venait de réaliser quand la porte s'ouvrit sur la Nagyari, visiblement d'humeur massacrante, toujours en armure Seeker, qui était posée, trempée, puant la mort et les bras croisés, derrière la fameuse porte. La sanguinaar sursauta et pâlit instantanément à la douce agression verbale de :

"Ma robe, connasse de sauvage inutile..." (https://www.youtube.com/watch?v=SIPGFhFPJhg)

Robe. C'est un des champs lexicaux qui est synonyme de "Ça sert à rien". On va les laisser régler leurs problèmes et retourner vérifier les gains au poker de la veille.

Tandis que celui-ci était dans son sac transmatière à tenter d'enfin ordonner la pile de possessions qui grandissait, elle, sans trop prêter attention à Kayte, venait de rentrer comme un boulet, droit dans Morgana qui était désormais au prises et maintenue par une paire de mains agrippés profondément dans le col de son t-shirt, à la grande surprise et frayeur de cette dernière qui venait de replier sa queue entre ses jambes, sous les yeux médusés du businessman toujours calé dans son fauteuil de bureau, et continuait sa crise de nerfs :

"...ça devait être la seule chose au monde que vous ne DEVIEZ PAS endommager ! Quelle est cette manie de vouloir tous être plus pesants les uns des autres, plébéiens ?"

Pour une dirigeante réputée pour sa capacité à ruiner des adversaires, c'était surprenant ! Elle ne faisait absolument aucun geste, et se laissait presque martyriser plutôt que d'essayer de se défendre !

"J'en ai tranché en deux pour moins que ça, pitoyable- Mais où ai-je la tête. Après tout, c'est vous la propriétaire de cet empire, désormais. C'est votre faute, je me trompe- Bien sûr que j'ai raison ! L'univers est mal fait, saloperies primitives... C'est probablement pour ça que vous n'avez pas encore dégagé d'ici. Vous pensez tous que tout vous est dû, est-ce bien cela ? Vous n'auriez jamais dû quitter vos enclos, tous autant que vous êtes !"

Morgana se faisait insulter gratuitement par une espèce d'elfe trempée et écumante qui devait faire trois fois moins son poids, et pourtant elle se refusait à réagir, se contentant d'avoir une expression d'incompréhension. Kayte, de son côté, essayait de comprendre comment la trompe-la-mort d'hier était capable de se laisser marcher dessus comme ça. La réponse à sa question vint plutôt vite, quand elle se décida enfin à tenter un échange verbal :

"Mais je vous ai fait quoi ? Elle a quoi, votre robe ? Elle était encore en un seul morceau quand je vous l'ai amenée ! C'est quoi votre pro-"

La Nagyari avait bondi sur place et hurlé, en menaçant de l'étrangler :

"ELLE EST FROISSÉE DE PARTOUT, ET PRESQUE AUTANT QUE MOI, MISÉRABLE SAUVAGE ! VOUS N'AVEZ AUCUNE BONNE MANIÈRE NI AUCUN SENS DE L'ÉTIQUETTE, VAURIENS MILITARISÉS !"

Kayte, de son bureau, avait levé la tête, le tirant de l'inspection des gains du poker d'hier, et il s'était exclamé, surpris :

"Quoi, tout ça pour une robe ? Y'a pas juste quelqu'un qui pourrait lui passer un coup de fer à repasser ?"

"SIL-"

Furibonde, la tête rouge sang, à la limite de faire rentrer en ébullition le liquide infect qui dégoulinait d'elle, elle s'était retenue de finir sa phrase et s'était contentée d'accuser en le pointant du doigt :

"Qu'est-ce que ça peut vous faire, vous ?"

Tandis qu'il accusait une surprise quand à l'agressivité toute nouvelle de ce qu'il considérait encore hier comme quelqu'un de sobre et réservée, la sanguinaar avait sauté à sa défense et réagi avec véhémence, oubliant la notion de prudence qu'elle semblait avoir acquise :

"Et moi, qu'est-ce que ça peut me foutre qu'un carton de transport froisse une robe ? Vous croyez que j'en ai quelque-chose à foutre du putain d'état d'un truc que j'étais même pas obligée de-"

Le peu de patience dont disposait la Nagyari venait de s'évaporer aussi vite que sa grimace forcée. S'en suivit un hurlement :

"SILENCE, MISÉRABLE VERMINE !"

Kayte venait de réaliser immédiatement la menace quand la sanguinaar s'était effondrée comme une mouche, sans préavis ni même avoir eue le temps de se défendre. Valéria venait d'appuyer, sans le moindre problème, sur un quelconque bouton "off" !

Apparemment, le pouvoir de la consort, quoi qu'il soit, était d'être capable de maîtriser net les gens, et ce sans donner ni le moindre avertissement, ni la plus petite chance de se défendre.

Il fit l'inventaire de la scène : Une psi capable de pulvériser quelqu'un sans efforts, courroucée à propos de sa robe venait de neutraliser la dirigeante de la planète, qui allait très certainement leur en tenir rancune. Morgana, elle, était au sol en train de (mal) coordonner sa relevée, n'arrivant même pas a agiter un bras dans le sens du sol, semblant prise de nausée et était définitivement hors-jeu, le tout en même pas une seconde. Après une rapide mais brève lutte avec elle-même, elle se décida juste à rester où elle était.

Il fallait faire quelque-chose. (https://www.youtube.com/watch?v=Ybi0-OTvoXM) Ça allait finir en désastre sur le long terme.

Kayte souffla en anticipant la difficulté de la tâche à réaliser, et...

Peu rassuré mais très confiant, il entreprit l'action diplomatique de rétablir le dialogue Nagyari-Sanguinaar :


"Je conçois que le tout soit frustrant, mais je suis persuadé qu'il n'y a pas que cette histoire de robe. Essayez de vous calmer, nous sommes des grandes personnes, dans cette pièce..."

La tête de la Nagyari ne voulait dire qu'une seule chose : "Fais très attention à ton choix de mots"...

"Au contraire de madame "8 ans d'âge mental" ici présente capable de réaliser des jeux d'école primaire..."

Frotter dans le sens du poil. C'est important.

"...et je voudrais que nous fassions preuve de maturité digne de ces dites grandes personnes. Prenez donc un siège, et commençons à désamorcer cette situation."

La consort n'était pas d'accord :

"Désamorcer ? Mais savez-vous à qui vous vous adressez ? Je n'ai nul besoin de désamorcer quoi que ce soit ! Elle, en revanche, ira désamorcer quelque-chose dans un avenir très proche, pour son incompétence et sa stupidité hors-concours ! Elle n'aurait jamais dû quitter son enclos !"

Non, je ne sais justement pas à qui je parle, abrutie. Mais j'en ai rien a foutre : C'est mon bureau, et dans mon bureau, personne n'ira rien "désamorcer."

"Valéria, prenez un siège. Je conçois votre colère même si j'ai absolument aucune idée de ce qui s'est déroulé, mais d'un point de vue purement pragmatique, c'est pas bon pour les affaires. Vous venez de plier une personne au sujet d'une robe et ce dans mon bureau alors que vous m'avez certifiée faire partie des meilleurs possibles dans votre domaine, la diplomatie. Permettez-moi d'exprimer mes doutes, et prenez ce siège."

Ça avait marché. Elle s'était décidée à faire un effort et avait repris un peu sur elle pour aller se poser devant lui, sur le fameux siège. Elle avait toujours une tête à vouloir écraser des chatons et une nervosité qui malmenait son regard qui partait à gauche à droite, mais au moins elle était un minimum sous contrôle. Tentant de ne pas prêter attention à la sanguinaar qui tentait d'assister à la scène, il continua :

"Ok, alors on va faire simple. Votre robe. Elle a quoi de si important pour qu'une je cite "Consort royale" en vienne à perdre son étiquette sur ce sujet ?"

Elle avait éclaté son poing sur le bureau en hurlant :

"COMMENT OSEZ VOUS ? Ce n'est même pas la mienne ! Elle appartenait à ma sœur ! Elle ne la quittait jamais ! De quel droit ces- Ces-"

Si il y avait un truc d'effrayant, c'était certainement pas le miteux coup porté au bureau qui avait à peine vibré ni même son attitude générale.

En réalité, sans son pouvoir, quel qu'il soit, il l'aurait pliée d'une main si il l'avait voulu.


Hm. Je m'attendais à voir le bureau se casser en deux, mais apparemment elle dispose d'à peu près autant de force dans les bras que moi. C'est rassurant, quelqu'un avec un physique normal.

Il jeta un coup d'œil à Morgana, désormais transformée en très étrange tapis d'entrée.

Oh, remarque... Allez, au travail.

"...bien, c'est un bon début. Vous avez voulu la faire repasser, donc. Que s'est-il passé ?"

Oh ce fût compliqué. (https://www.youtube.com/watch?v=JvK5204bhoc) Elle était sur la défensive à un point qu'il avait rarement observé chez des gens. Avancer dans le questionnement était pire que périlleux. Il sentait bien que la fierté de son interlocutrice venait, récemment, de voler en éclats, et qu'elle cherchait, en réalité, le premier prétexte ou le premier subordonné (qu'elle n'avait pas, d'ailleurs) pour passer ses nerfs.

Chaque question qu'il posait se voyait gratifié d'une demande de justification qu'il devait réfuter poliment ou inventer. Chaque demande de précision était accueilli par un mutisme accusateur. Il devait lutter pendant une bonne minute à chaque fois pour réussir à avancer dans la suite du récit.

Apparemment, elle voulait justement faire repasser sa fameuse robe. ("Et ensuite ?" "Ensuite rien." "C'est faux. Vous ne seriez pas dans cet état." "Hmpf... Ensuite...") Avait entrepris de chercher quelqu'un disposant d'un fer ou d'un laveur expert. (Silence des deux côtés. Elle avait repris toute seule.) Sauf qu'après trois heures a errer dans la ville, elle s'était retrouvée heurtée à un phénomène extrêmement désagréable : Elle n'avait clairement pas bonne réputation. ("Du genre ?" "Devinez." "Vous ne m'avez jamais parlé de vous, et je n'ai pas voulu aller vérifier sans votre accord." "Vous ne me connaissez réellement pas ?" "Est-ce que ça vous gêne tant que ça ?" "Non, mais eux... Enfin... Ensuite...") La grande majorité de la foule l'avait fixée, certains avaient murmuré sur son chemin. Pas des compliments, évidemment. Les gens changeaient de trottoir, et quand elle avait entrepris de s'asseoir sur un banc pour mieux observer l'ambiance alentour, la quasi-totalité de la foule avait pris son immobilité comme un prétexte pour s'éclipser.

Merde, même un gosse qui avait demandé à sa mère qui elle était s'était pris une tarte pour toute réponse tandis que sa maternelle le traînait de force hors de la zone !

("Mh. Et vous vous êtes décidée à renter ?" "Oui. Bien évidemment. C'était peine perdue." "Il s'est passé autre-chose. Quoi donc ?" "Rien. Il ne s'est rien passé." "Il ne pleut pas, dehors." "Vous regardez mal." "Non. Il n'a pas plu du tout. Pourquoi vous vous fermez, comme ça ? Je veux juste savoir ce qu'il se passe. C'est important." "Important pour qui ?" "Important pour tout le monde. Soyez raisonnable. Vous n'êtes pas juste rentrée, et c'est sûrement pour ça que vous êtes dans cet état." "...quel est votre intérêt ?" "Un intérêt composé. Le mien, et le vôtre. Allez, vous n'avez pas fait tout ce chemin pour vous rétracter maintenant." "...vous avez raison... Ensuite, j'ai...")

Elle avait entrepris de rentrer, évidemment. Le chemin du retour était définitivement vide. Elle avait aperçue un xéno qui demandait à une patrouille du Robust une autorisation spéciale pour la lyncher. Certains volets s'étaient fermés, sur son chemin, et les rares passants faisaient désormais carrément demi-tour.

Puis un seau rempli balancé depuis la fenêtre d'une caserne droit sur elle avait achevé de la dégrader.

Sonnée par le poids du récipient plein, ça avait été un miracle qu'elle ne soit pas morte de nouveau. Elle avait continué sa route, en mauvais état, vers le manoir, et avait réussi à y retourner sans tomber dans les vapes.

Et, pour couronner le tout, le mur du manoir (Son manoir à lui, au passage) avait été agrémenté d'un "La reine est morte, vive sa mort et LA TIENNE !"

Et, le plus incroyable, elle avait réussi à lui dire tout ça en le regardant droit dans les yeux.


Ahahahaha plus jamais je regarde d'un œil mauvais les stages de management des ressources humaines !

"Eh bien merci de votre confiance ! Vous voyez, ce n'était pas si dur, en fin de compte !"

Courageuse ! Mais putain de merde, les locaux déconnent pas !

Il était pas calé du tout en premiers soins, mais peu importe : il avait son angle, désormais :

"Il me reste désormais un point urgent à régler, dans cette histoire : Donc, après avoir subi tout ça (sans vouloir être brusque ni méchant, je comprends et respecte parfaitement votre colère) vous vous êtes dit qu'antagoniser la seule personne venue vous offrir un cadeau tout en ayant besoin de soins était une merveilleuse idée toute productive, hmm ?"

Le fait qu'elle ait fortement fermé les yeux signalait qu'elle venait de comprendre la connerie qu'elle avait réalisé.

Kayte regarda Morga-

Putain, elle avait ENCORE bougé.

Et elle était en train de se traîner vers la Nagyari, la bave aux lèvres.


J'hallucine...

Il commençait à tomber à court de temps. Si il faisait un geste pour apaiser la sanguinaar, Valéria allait mal le prendre. Si il attendait, c'était le drame assuré :

"Écoutez, je sais pas ce que vous lui avez fait, mais perdez pas la seule occasion de vous faire une alliée de poids : Allez vous excuser, et laissez vous frapper si elle s'énerve. Avant toutes cho-"

La Nagyari avait bondi sur son siège et était partie pour protester avant de réaliser l'existence du "Avant toutes choses". Kayte continua donc :

"...avant toutes choses, je tiens à signaler que je veillerai à ce qu'elle se calme suffisamment pour pouvoir être en état de vous écouter. Ensuite, c'est sa planète. Si elle est plus intelligente qu'elle ne le laisse penser, ce qui est, je l'espère, le cas, elle écoutera vos doléances. Profitez-en, elle a l'air d'être dans une politique de pardon généralisé, et elle a l'air de s'y tenir, elle. Rendez-vous compte : Elle est carrément venue vous voir en état d'ébriété avancée avec son colis sous la main en ressortant d'une tentative d'assassinat, et, je suppose, en étant pleinement consciente que vous pouviez finir le travail des terriens. Je... Ne l'aime pas non plus, pour être honnête, mais pesez le pour et le contre. Je veillerai à ce que ça ne déborde pas. Après tout, j'ai été capable de vous calmer, je dois pouvoir tenir en laisse ce truc."

"N'échouez pas, Kayte. Je pourrais très bien ne réellement plus rien avoir à perdre..."

On sera deux.

Il avait eu juste le temps de faire un signe de la main signifiant de baisser d'un ton avant que "le truc" ne se relève sur un hochement de tête de la Nagyari et ne lui saute instantanément dessus. Fidèle à sa parole quand bien même déjà blessée (ou alors juste parce qu'elle était contre quelqu'un de bien plus forte qu'elle), elle n'avait pas cherché à résister quand la sanguinaar l'avait brutalement plaquée au sol et s'apprêtait désormais à se faire tuméfier la figure par une folle furieuse très rancunière tandis que Kayte préparait une réplique qui marchait toujours :

"MAIS VOUS AVEZ QUEL ÂGE ?"

La furieuse s'était arrêté net et fixa le businessman des yeux, qui n'eût pas tant de mal que ça à soutenir son regard, merci ses propres instincts de prédateur financier.

C'est MON bureau, MON territoire et MON cas, ici ! Si elle est venue foutre le bordel, elle n'est pas la bienvenue, qui qu'elle soit !

La scène s'était figée. Apparemment, ne pas bouger fonctionnait aussi bien sur une sanguinaar que sur un animal sauvage. Kayte profita du blanc présent et de la nouvelle attention qu'il venait de gagner pour continuer sur son plan :

"...dites-moi votre âge."

Visiblement confuse, elle commença à calculer, et sembla échouer quand elle finit, enfin, par dire :

"8 ans sanguinaar, environ 30 ans galactiques, 90 terriens (ou 100, je sais plus trop), 12 ans de Malth et 30 de Cambria. Je vous laisse calculer les orbites plané-"

Mais j'en ai rien a foutre ! Fais pas ta maline ! J'ai plus le temps, pour ça !

"Ok, je vais me concentrer sur les 100 ans terriens : Vous pensez réellement qu'a 100 ans, on en est encore rendus a frapper des gens qui saignent déjà ?"

Elle était encore plus confuse :

"Mais de quoi vous parlez ? De quel saignement vous-"

Son bras s'était baissé net quand elle avait aperçue quelque-chose d'anormal, sur son adversaire. Kayte avait profité du choc pour continuer :

"Prenez le deuxième siège. Votre manque de recul en tant que dirigeante de quoi que ce soit me consterne. Je ne comprends pas comment vous avez tenu cette planète jusque-là. SURTOUT cette planète. Prouvez-moi le contraire."

Elle semblait hors d'elle. Apparemment, elle aussi disposait d'un Ego l'empêchant de se remettre facilement en question. Kayte insista :

"Regardez donc votre voisine de droite, et dites-moi ce que vous savez d'elle."

La "voisine de droite", elle, venait de se relever dans la douleur et avait pris sur elle de se remettre dans son propre siège et de fixer Morgana des yeux, tandis que celle-là répondait :

"C'était l'héritière des Arya-"

Kayte la coupa net :

"Non, ça je m'en fous. Moi, ce que je veux entendre, c'est ce que vous savez d'elle sur l'instant présent. Je m'en branle, du passé de mes employés. Moi, c'est la synergie qui m'intéresse. Et là, je veux savoir ce que vous savez de sa journée."

En fait non, ça me semblait superbement intéressant, mais j'aurai toute l'occasion d'entendre l'histoire plus tard. De plus, la tête de l'héritière m'indique que je viens de grimper dans son estime. Elle ne s'y attendait clairement pas.

La sanguinaar reprit, beaucoup moins confiante :

"Ben... Elle est rentrée, m'a implosé l'oreille interne au sujet d'une robe, et..."

Elle soupira, avant de continuer :

"...bon. Je vois où vous voulez en venir. J'ai manqué un point important, ja ? Envoyez, j'ai pas toute la journée..."

Mais même pas elle a mentionné le saignement qu'elle à observé ! C'est quoi, comme genre de connasse ?

...bon, dans les bonnes nouvelles : On progresse ! Enfin ! Ça commençait à traîner en longueur !

Ça traînait en longueur, certes. Mais il touchait au but :

"Valéria, expliquez-lui votre journée. Si elle est réellement apte à gouverner quelque-chose, elle saura quelles mesures prendre !"

"Des mesures autres que militaires ? Sûrement, vous me faites une farce !"

Devant le froid silence et la rapide perte de confiance de Morgana qui, dans un monde bien foutu, devrait déjà être en train de soigner la Nagyari et le franc manque de coopération de Valéria qui, dans son état, ne devrait pas être en train de faire chier à ce point, Kayte, lui aussi, commençait à perdre patience. Il avait l'impression de devoir gérer des CM2, et en avait franchement marre.

Oh bordel j'vais me les faire. (https://www.youtube.com/watch?v=4dOBIO5hrrI)

J'ai plus d'un millénaire.

J'ai plus d'un millénaire, et je me retrouve, alors que je devrais être mort en enfer, à gérer une dirigeante qui semble avoir la charge de la population la plus compliquée et carcérale du monde et une héritière d'une monarchie qui semble clairement sur le déclin.

L'une est une connasse sans une once d'empathie, remplie de mauvaise foi, amatrice de jeux de maternelle, incapable de garder son sang-froid et dont le seul acte de responsabilité que j'ai vu jusque-là était un message audio envoyé aux Nagyari sans une once de compétence diplomatique.

L'autre est une abrutie dénuée d'humilité incapable de juste demander des soins alors qu'elle devrait être dans un lit d'hôpital et dont la seule idée après s'être faite agresser sera d'aller martyriser la première personne à peu près amicale à son égard.

Dans un putain de monde parfait la première devrait être en train de soigner la deuxième qui devrait être en train de raconter ses emmerdes !

Et ces deux sinistres bouffonnes sont en train de se tirer dans les pattes l'une l'autre et cherchent à se re-foutre sur la gueule devant mes putains d'yeux ébahis !

J'ai jamais vu ça !

En mille ans, j'ai jamais vu ça !

Des dirigeantes ? Non ! Ce sont des grosses merdes, ouais !

Même Patel avait pas fait un aussi gros scandale ! Même Crowbar était pas aussi chiante !

Oh putain l'enfer existe réellement ! Et il consiste à devoir subir ces conneries au quotidien !

Comment il fait, le Phyro, pour l'avoir supportée aussi longtemps ? En même pas 30 minutes j'y arrive déjà plus !

Ni elle ni l'autre, d'ailleurs !

JE-
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 16, 2018, 04:36 pm
Excédé, il se leva d'un bond et tonna hors de lui :

"PUTAIN MAIS VOUS ÊTES MAJEURES, VOUS DEUX ?"

Les deux venaient de sursauter et le regardaient, sidérées :

"JE VIENS A PEINE DE ME RÉVEILLER QUE DEUX DIRIGEANTES SE BATTENT A MORT DANS MON PUTAIN DE BUREAU ! C'EST COMME CA SUR TOUTE LA PLANÈTE AU QUOTIDIEN ? COMMENT VOUS ÊTES EN VIE, TOUS ?"

Valéria n'en avait rien a foutre. De son côté, la plus instable des deux, elle, semblait avoir une crise de conscience.

"C'EST COMME CA QUE VOUS AVEZ DÉMANTELÉ UN EMPIRE ? VOUS CHERCHEZ MÊME PAS A COMPRENDRE QUE VOUS CHARGEZ DIRECT !"

Et une HS...

"C'EST COMME CA QUE VOUS AVEZ APPRIS L'ÉTIQUETTE ROYALE ? MÊME MON PÈRE AURAIT HONTE DE VOUS ! SURTOUT MON PÈRE D'AILLEURS !"

Et de deux...

"IL DIRAIT QUOI, LE PHYRO ?"

Essai transformé pour l'une qui venait de baisser instantanément les yeux...

"ELLE DIRAIT QUOI, FYRIA ?"

Essai transformé pour l'autre qui avait suivi dans son regard du sol ! En réalité, il n'était absolument pas sûr de qui citer entre elle et la reine. Mais si sa soeur lui ressemblait, alors il valait mieux prendre une inconnue qu'il soupçonnait portée disparue aux yeux du monde Nagyari.

"VOUS VOUS ÊTES VUS ? VOUS VOULEZ QUE JE PRENNE UNE PHOTO ? J'AI MILLE ANS, BORDEL ! J'AI JAMAIS VU DEUX GOURDASSES COMME VOUS EN MILLE ANS ! VOUS ME FAITES HONTE !"

Et ça, ça marchait toujours.

Oh putain je ne regrette rien !

Les deux regardèrent Kayte. Leur voisine. De nouveau Kayte. Longtemps, Kayte.

Là elles viennent de se mettre tacitement d'accord pour me défoncer la- Non. Non, je pressens qu'elles vont-

"Ouais, vous avez raison. J'ai pas encore décuvé..."
"J'ai eu une dure matinée, veuillez m'excuser..."

Et elles étaient de mauvaise foi, en plus !

Ce qu'il faut pas faire pour garder des gens adultes...

La Nagyari (celle qui pouvait imploser la salle d'un claquement de doigts) avait baissé les yeux, tandis que la sanguinaar (celle qui avait survécu à une tentative d'assassinat la veille) regardait elle aussi le sol. Kayte insista en constatant le manque d'évolution :

"BON ! Valéria. Dites-lui ce qui s'est passé. C'est grave, et c'est important !"

Celle-la regarda la sanguinaar du coin de l'oeil. C'est fou comme sa griffure rendait beaucoup moins bien quand elle n'avait pas cet air orgueilleux. La chef de guerre, elle, regardait d'un mauvais oeil la consort, visiblement plus tenue en laisse par le coup de gueule de Kayte plus que par sa propre maturité qu'elle aurait dû gagner il y a longtemps.

Enfin, après une lutte bien trop longue, elle finit par commencer :


"...j'ai voulu aller faire repasser cette robe. J'aurais jamais dû sortir dehors..." (https://www.youtube.com/watch?v=WEiWvInstkk)

La tête de Morgana était passé du regard noir à un scepticisme pragmatique vers le début de l'histoire, puis à un authentique concernement vers l'histoire du banc, une grimace de fureur en entendant l'anecdote concernant la demande au Robust et avait finie sur un mouvement de dégoût en comprenant la provenance du liquide qui envahissait la Nagyari, avant de sortir de ses gonds quand elle apprit l'existence du tag sur le mur.

Elle était devenue glacialement calme.

Et avait entrepris de régler les problèmes méticuleusement un a un :


"Bien. Pour commencer..."

Elle avait sorti son intercom' et envoyé un message à Deadlock et A-1. Y'en a qui allaient très, très mal dormir, ce soir.

"Ensuite, montrez-moi votre tête. Je sais pas ce qu'est ce liquide, mais ça risque de s'infecter. N'ayez pas peur, je ne mange pas..."

C'était solide, une Nagyari. En regardant la blessure de plus près, il se rendit compte que ce qui ressemblait à l'anneau de support d'un seau en métal lui avait quand-même bien arraché le cuir chevelu. A en juger par la réaction de Valéria, le désinfectant piquait. Et pas qu'un peu. Le tissu pour nettoyer était frotté trop fort. L'application d'une compresse était peu délicate, et il apparût vite évident que Morgana était, malgré elle, brutale, dans ses soins. Et ça se remarquait bien qu'elle manquait de la finesse requise pour faire ce travail avec douceur, mais à la fin, le travail était tout de même fait.

"Bon, maintenant : Le liquide. C'est quoi..."

Il s'avérait que le liquide en question n'était autre que des résidus de déchets fongiques. En bref : Un champignon venait de lui balancer l'équivalent mammifère de sa merde sporée à la gueule.

"Oh putain je vais me le faire... En attendant, bougez pas. Je vais en profiter pour nettoyer tout ça."

Toujours autant peu fin, mais au moins, elle n'empestait plus la moisissure. Bizarrement, la sanguinaar disposait d'un bon attirail de produits divers et variés pour l'entretien sans grande difficulté des cheveux et autres du genre. Ce ne fût pas long, mais Valéria était peu rassurée et ne semblait pas apprécier qu'on lui porte tant d'attention. Néanmoins, elle ne disait rien. Morgana de son côté, faisant mine de réfléchir, plaça sa main dans son dos, et rabattit son index et son majeur à plusieurs reprises. Kayte, comprenant la manoeuvre, fit mine de s'étirer pour regarder dans la toute nouvelle direction indiquée par un index discret. Il constata...

Ca ressemblait à un début de toile d'araignée, qui pendait sur la carapace de la jambe de Valéria. Et un bon paquet, en plus.

Quelque-chose n'allait pas. Il n'arrivait pas à deviner quoi, cependant. Elle était tombée dans quoi ?

Elle ne l'avait pas mentionnée, ça, dans son histoire. Et se prendre une quantité de toile d'araignée n'est certainement pas quelque-chose qu'on omet comme ça.

Faisant mine de rien, Morgana se contenta de passer au dernier sujet :


"Accompagnez-moi. On va aller faire un tour en ville. J'irai imploser la porte d'un laveur si il le faut, mais votre robe sera prête avant la fin de l'heure. Mais avant ça, filez-moi de quoi remplacer ce truc. Il est pas à moi, et j'ai que des métaux dans mon sac. J'ai pas le tissu pour me transmatièrer autre chose que ce vieux T-shirt que j'ai subtilisé au terrien, l'armure chiante que je mets toujours 10 ans a mettre, et celle de Gardienne que j'ai pas l'énergie pour recharger."

Elle regarda Valéria. Aucune réaction. Kayte, qui se justifia :

"Bah à part un costume ou mon pyjama, j'ai rien, moi ! J'ai à peine de quoi en sortir un deuxième !"

Elle sembla exaspérée et vérifia l'alibi de Valéria :

"Moi ? Avoir autre chose que cette robe ? Si vous saviez dans quoi je dors, actuellement..."

Morgana poussa un peu plus loin l'interrogatoire :

"...allez y, je suis intéressée ?"

Elle se pencha, histoire de chuchoter la réponse en évitant l'écoute de Kayte qui, par bonnes manières, ne chercha pas réellement à savoir. La tête de la sanguinaar prit une expression horrifiée quand elle entendit la réponse, et une fois la Nagyari redressée, conclut :

"Et vous arrivez à-"

Un regard en coin vers Kayte lui intima de ne pas continuer sa phrase, et de ce fait elle passa directement à sa conclusion :

"D'accord. Faisons autre-chose..."

Elle transmatièra son armure en cuir de la veille, et expliqua :

"Elle est un peu chiante à enfiler, et en vérité je comptais m'en servir pour vous livrer votre robe sans demander mon reste, craignant pour ma vie. Mais maintenant... Prenez-là donc, en attendant. Et filez-moi votre coquille."

Kayte prit les devants :

"Vous voudriez peut-être que je sorte ?"

Les réponses fûrent instantanées :

"Vous en verrez des pires, et dans des plus sales états !"
"Vous m'avez déjà vue mourir de Glastonlade, peu m'importe !"

Je commençais à peine a oublier...

Bah, cool alors !

Autant la poilue avait une musculature qui mettait en valeur le marquage dans son dos (marquage qui lui avait fait lui-même mal au dos rien qu'à le voir, d'ailleurs), autant la Nagyari était une dignitaire et ça se remarquait ! Elle était taillée pour les parades et les meetings, mais clairement pas pour ouvrir quelqu'un en deux. Elle était élancée, n'avait aucune cicatrice à part pour celle de son visage et-

Un meilleur aperçu des couleurs dans l'obscurité avait infirmé la totalité de cette théorie sur le manque de blessures, et il avait eu du mal a garder son stoïcisme.


LA VACHE ! C'EST PAS NORMAL, CA !

"Ne me donnez pas tort, Kayte ! Pas après votre sermon, surtout ! Vous valez mieux que Glastonlade, n'est-ce pas ?"

Ce fût par un pur réflexe de défense qu'il s'entendit dire :

"MAIS C'EST PAS DU TOUT MON GENRE !"

En réalité, c'était pas du tout son genre, réellement, et pour cause : Ce qu'il avait pensé être un rinçage d'oeil gratuit et offert s'était transformé en scène d'horreur, tout autant pour lui que pour Morgana qui avait eue la même tête que lui, mais s'était, elle, exclamée :

"Vous auriez pas pu commencer par ça ? C'est grave ! C'est même létal !"

Valéria ne répondit pas. Se contentant de se renfermer sur elle même. Et pourtant, elle aurait eu tout avantage à le faire !

Il ne devait pas y'avoir que l'histoire du seau. Après meilleure inspection, elle avait eu, c'était évident, bien plus que cette anecdote en stock. Non, elle était tuméfiée et couverte de bleus, avait tout le côté droit de son bras qu'elle avait tenu tout du long dans son dos qui accusait le râpage d'une chute sur du béton, et l'armure avait apparemment échoué à empêcher le lynchage qui n'était, décidément, pas uniquement dû au seau de "spores".

C'était une merveille qu'elle ait été encore debout et en état de se tenir droite ! Kayte en aurait profité pour prendre sa journée et trouver l'hôpital le plus proche, si il avait été à sa place ! Y'avait des bleus et hématomes partout, dans son dos, dans ses côtes, dans ses cuisses, et...


Oh putain de merde.

Même Morgana, vétéran endurcie, s'était tenue la poitrine en constatant la pièce maîtresse du lynchage.

Que ce soit la chute, un acharnement prolongé, ou bien les deux, la partie en question avait viré presque intégralement au bleu et rouge. Morgana s'empressa de demander :


"Rassurez-moi, c'est à cause d'une compression de la carapace, ja ?"

"OUI !"

Elle n'était pas convaincue par la réponse et encore moins par la gestuelle sur la défensive :

"Pourquoi vous mentez ? Ces carapaces sont modulables (bien que je ne suis pas sûre qu'elles soient faites pour contenir un tel bonnet) et c'est pas sensé causer CE genre de blessures ! Rassurez-moi, en réalité vous faites combien ?"

J'HALLUCINE ! ELLE PEUT VRAIMENT AVOIR 200 ANS ? J'AURAIS JAMAIS OSÉ LE DEMANDER !

La Nagyari hésita, mais répondit tout de même :

"Qu'est-ce que ça peut vous- Bah... F ?"

Mais pourquoi elle répond, el- Oh.

Oh je vois ! J'aurais préféré pas comprendre !

Non, quand bien-même ce fût une réponse qui aurait pu expliquer le tout, même pour cette taille, c'était pas normal. En fait, vu la couleur qui virait vers la tomate en décomposition, c'était même nauséeux. Kayte, concerné, calcula, vérifia et en arriva à la conclusion suivante :

"Ça fait 125% la taille prétendue, madame ! C'est grave ?"

Tandis qu'il se prenait un regard noir de la part de la blessée et physiquement, et égocentriquement, Morgana continua, tout autant clinique :

"Vous avez parfaitement raison. Quand une partie du corps gagne un quart de son volume, c'est bon signe que dans un seul cas. Vous avez fait concepteur, Kayte ?"

"J'ai dû mettre la main à la pâte pour envahir Charon, donc... Mais merde, pourquoi vous posez cette question ? Aidez-là ! Juste... Aidez-là !"

La sanguinaar haussa les épaules :

"Ne vous inquiétez pas, elle ne va pas mourir tout de suite. Néanmoins, il a raison, vous avez besoin de premiers soins. Allongez-vous."

Valéria ne semblait pas vouloir bouger, ni même parler, en réalité, et se contentait de fusiller les deux du regard. Très rapidement, Morgana insista :

"Vous êtes en train de faire le numéro de "Même pas mal" à une ancienne militaire et esclave. Vous êtes sûre de votre coup ?"

Pas de réponse. Elle enclencha la phase 2 :

"...par exemple, sur une échelle de zéro à dix, si j'appuie là..."

Tout autant stoïque qu'elle était, la Nagyari n'avait pas réussi à retenir le geste réflexe de retrait ni réussi à retenir sa protestation de douleur à la simple pression d'un doigt sur un hématome précis, et encore moins sa respiration qui avait gagné en douleur. La secouriste avait enchaîné :

"Vous me rappelez un grand tournant dans ma vie, tiens. Bon, faites plus chier et allez vous allonger. Vous ne devez pas rester dans cet état. J'ai déjà quelqu'un de plus compétente que moi, pour vous remettre d'aplomb (et de beaucoup plus intéressée) mais pour le moment, il faut réellement stopper votre aggravation. Posez-vous, je ne suis pas Phyro la balance, ça va rester entre nous. Vous avez mal, quand vous respirez ?"

"...oui."

"A quelle hauteur, à peu près ?"

Le secourisme semblait être tout de suite plus son domaine que la diplomatie. Avec gestuelle entraînée, elle finit par convaincre la Nagyari de prendre place sur le lit-four. Morgana, constatant l'état de Kayte, lui proposa :

"Vous voulez regarder, ou sortir ? (https://www.youtube.com/watch?v=4_9wpG3mjrk) Je vais juste mettre des points et me contenter d'endiguer l'hémorragie interne à grands renforts de pommade coagulante. J'devrais faire autre-chose, mais j'ai pas le matériel. Enfin, rien de trop choquant, je vais pas l'ouvrir..."

Sortir serait une insulte avérée et une marque de dédain. Venir constater le tout avec bien trop d'intérêt serait exactement la même chose, pour des raisons totalement différentes.

"Je vais rester assis là, si ça ne dérange pas... Valéria, votre avis ?"

"Faites comme bon vous semble, je ne suis plus à ça près..."

Ça, ça veut dire que je devrais faire mine de m'intéresser. Là je peux venir !

La tête qu'elle tirait indiquait qu'elle était reconnaissante de son choix, en vérité. Imitant son faux détachement, il prit le pas de venir en justifiant :

"C'est vous qui voyez."

En s'approchant, il constata que, pour le moment, loin de prodiguer des premiers soins, Morgana était en réalité en train de prendre une série de photos de l'état de sa patience. Interrompant sa séance de photographie, elle regarda Kayte, semblant comprendre qu'il avait compris. Se justifia, peu gênée par son attitude, accélérant sa baisse d'estime :

"J'ai un plan, pour qu'elle recommence à se faire des relations saines..."

Si un concept métaphysique avait pu être posé sur le plan physique, la fameuse estime aurait été l'équivalent de la foreuse d'Axetibe lors de ses fins de plans quinquennaux quand il se rendait compte qu'il était en retard de 75% sur ses objectifs, partant toujours plus profond ! Il sauta à la défense de l'exposée :

"Il est. Hors de question. Que vous fassiez tourner ça, vous m'entendez ?"

A la grande confusion de Valéria qui semblait ne surtout pas vouloir comprendre où la situation voulait en venir, Morgana avait juste insisté, tout en commençant la préparation des fils de suture :

"Mais qui vous parle de ça ? Non, bien évidemment, non ! Disons que je vais, euh... "Dusker" sa réputation..."

La consort leva la tête sur la sanguinaar et demanda, visiblement concernée :

"Attendez donc... Vous parlez bien de la cornue en tandem avec le capitaine du Cornaline qui a marqué Glastonlade d'un-"

Une toux sèche parla pour elle : Allongée, elle ne parlait plus aussi clairement que quand elle était debout. La sanguinaar avait fait "oui" de la tête en insistant :

"Ouais, lui-même. Elle, elle n'est pas pirate pour rien, hein. Je vais pas vous mentir : J'vois absolument pas comment vous faire remonter la pente. Enfin, elle, elle réussit l'impossible trois fois par jour et ça avant même d'avoir avalé un petit dej', donc... De plus, je suis certaine qu'elle voudra nous aider, et vous... vous êtes prête à sauter sur l'occasion, ja ?"

La consort n'était pas d'accord, et commença à hurler avant de menacer de recracher ses poumons :

"Mais vous me prenez pour quoi ? Une 4 à temps plein ? Ça ne vous aurait pas traversé l'esprit que-"

Elle fût coupée par une nouvelle toux sèche, tandis que son bras semblait se retenir d'aller s'appuyer sur ses poumons. Et par la sanguinaar qui écartait son bras pour mieux vérifier :

"Taaa, ta ta ! Vous y allez juste pour des meilleurs soins, ja ? Elle va pas vous sauter sauvagement dessus, c'est pas un animal, et c'est pas son genre ! Mais ne vous inquiétez pas, je me suis renseignée sur vous, et... Heh, excusez-moi, mais je n'ai pas la retenue de notre bon businessman ici présent ! (Vous avez pris un sale coup, et ça ira pas en s'arrangeant. Bougez pas trop, à l'avenir.)"

Kayte, lui, ne savait plus si il devait en rire, en pleurer, en être outré ou juste s'en foutre et suivre le courant général. Il se contenta d'être dans l'agressivité intérieure :

Mais je vous emmerde, au pire !

Ses pensées restant personnelles, la sanguinaar, ignorant son cheminement interne, avait continué :

"Elle vous a tapé dans l'œil, avec son... Côté insouciant, ja ? Faites pas cette tête, évidemment que je me suis renseignée ! Remerciez-moi, plutôt ! Je vous épargne un calvaire sans nom ! Et confidence pour confidence, elle a également votre photo dans son tableau !"

L'autre avait eu une expression outrée par ce faux compliment, et avait insinué, tout en luttant pour ne pas grimacer quand à l'application des points de suture sur son bras :

"Qui n'est PAS dans son tableau, surtout ? Jusqu'à chez nous, nous étions au courant de-"

Décidément, parler longtemps ne lui réussissait plus. La lueur dans le regard de Morgana sous-entendait fortement qu'elle en savait plus que ce que la Nagyari voulait bien admettre :

"Vous ne seriez pas en train de faire la bête mais commune erreur de la surestimer, ja ? Je l'ai dit : c'est pas un animal, bordel ! Qu'est-ce que vous avez tous, avec cette réputation ? Il n'y a pas tant de gens que ça ! Environ... Une trentaine, et je compte depuis le début du siècle que je la connais. Mais vous figurez en bonne tête de podium ! Je... Euh... L'ai souvent surprise à songer sur vous. "Valéria-Reine de glace", eheh !"

La marchandée secoua la tête en dardant du regard sa soigneuse qui enchaînait et se frottait déjà les mains avec une poudre désinfectante :

"Hmpf. Ça ne m'étonne pas, de la part de... Bah, cette perpétratrcie d'horreurs finira bien par manger dans ma main avant qu'elle n'ait commencé à me faire fondre !"

Celle-là en profita pour rebondir :

"Oh, des horreurs, tout de suite les grands mots -mais vous semblez bien décidée et confiante, tout à coup ! Admettez-le, vous n'attendiez que ça, ja ?"

Valéria ravala sa salive, prit son courage à deux mains pour réprimer quelque commentaire désobligeant et se contenta de dire :

"Que ce soit bien clair, intrusive ex-asservie-"

Elle insistait quand-même à essayer de faire comme si de rien n'était niveau physique. Faussement surprise, Morgana tira sur la corde, tout en commençant à appliquer le coagulant :

"Wooow, me traitez pas de Phyro !"

L'autre s'en foutait, trop occupée à utiliser sa fierté pour ne pas grimacer sous l'éternelle brutalité de la soignante :

"-atteinte à la vie privée ambulante : L'alibi suivant sera que VOUS m'avez forcée contre mon gré et qu'en AUCUN cas je n'aurai été volontaire, nous sommes d'accord ?"

Ce fût, cette fois-ci, la première qui n'en eût rien a faire, et se contenta de dire en finissant de faire se retourner sa patiente :

"De toutes façons, ça va rester entre vous deux, qu'est-ce que vous vous en foutez..."

La Nagyari corrigea du tac au tac tout en essayant de se maintenir sur les bras :

"Entre nous trois, vous voulez dire. Je tiens à passer également mes nerfs sur vous, quitte a être coincée dans votre planète de sauvages sans retenue..."

Ce qui eût pour conséquence de faire éclater de rire la concernée, qui lança une pique :

"A trois à s'engueuler dans la même salle pour un règlement de comptes histoire de faire table-rase ? Admettez-le, vous ne comptez pas gagner, ja ?"

Sans même tourner la tête, elle se contenta de répondre :

"Nous verrons cela..."

Kayte venait de finir de trouver une explication :

Alors, rattachons les indices... Étant donné comment elle a tenté de nous cacher son passage à tabac, c'est logique que de la voir réticente a aller devoir visiter un autre médecin. Mais... Y'a un truc qui cloche. De quoi elles parlent, quand elles font allusion à "un tableau" et "de gagner" ?

Sûrement, Morgana ne compte pas envoyer ma seule employée a la mort ?

...non, "atteinte a la vie privée" m'en dit bien trop. J'espère me tromper, pourquoi j'essaie encore de comprendre des trucs, moi...

...mais tenta quand-même la vérification :

"Dites, ça vous arrive souvent de prévoir ce genre de plans scabreux à l'avance ?"

Les deux se tournèrent vers lui comme si elles avaient affaire à un alien. Valéria piqua :

"Comment vous en êtes venu à cette conclusion, vous ? Peu importe. Que j'aille m'acoquiner avec des brigands ou pas... J'ai l'air d'avoir encore ma dignité à perdre ?"

Il nota mentalement de justifier ses déductions, à l'avenir :

"Ah bah en réalité j'ai juste assemblé votre conversation, et j'ai fini par tilter quand j'ai compris que vous n'y alliez pas pour faire une série de duels. Comme juste vous soigner n'inclurait pas une victoire quelconque... Et vu la planète, j'ai pris la solution la moins rationnelle. Comment vous faites pour dormir, le soir ? Vous avez encore de l'amour-propre en fin de journée ?"

Morgana, sembla bien outrée par la remarque, et, estomaquée, s'impatienta :

"MAIS QU'EST-CE QUI VOUS EST PASSÉ PAR LA TÊTE, SOMBRE MALADE ? Y'AURA PAS DE "PLAN SCABREUX", BORDEL ! JUSTEMENT, ON Y VA POUR UNE SÉRIE DE DUELS ! COMBIEN DE FOIS IL FAUDRA RÉPÉTER QUE- Ah merde, vous aussi vous êtes au courant, c'est ça ? Foutez-moi la paix, un peu ! Certains ont besoin de poser leur tête sur une épaule, des fois ! Vous devriez essayer ! Mais merde, dans son cas, ça m'étonnerait FORTEMENT qu'il y ait quoi que ce soit de "scabreux" ! En vrai, je pense surtout que ça va être pendant une heure un festival de "T'as transformé mes hommes en agent-double" et "T'as fait sauter un cuirassé qu'on comptait arraisonner !", ce genre de conneries..."

Mais qu'est-ce que je pouvais en savoir que c'était, pour une fois, la réponse normale qu'il faille prendre ? Et puis... Essayer de chialer sur quelqu'un ? Sans façons. J'ai pas le temps, pour ça. Y'en a qui bossent, ici !

Puis enchaîna sur une nouvelle question, en finalisant les derniers hématomes des cuisses :

"Au fait..."

"Hm ?"

"Vous avez réellement effacé votre marquage ?"

La concernée mit un moment avant de trouver une réponse correcte, et sembla abandonner l'idée :

"Nous ne sommes pas toutes fiers d'avoir été des insectes, sauvage apprivoisée ! Si vous vous complaisez dans la servilité, c'est votre problème, pas le mien !"

Les chiens aboient, la caravane passe. Fidèle à elle-même, Morgana continua dans le gêne d'un :

"Vous avez valu combien, lors de votre première transaction ?"

La Nagyari calcula :

"Alooors... Ancienne consort, collier zéro offert, bon état, plusieurs rôles possibles, plus le prestige... Vous serez surprise de savoir que la nouvelle monarchie s'est débarrassée de moi au prix fantastique de... 3000 crédits seulement. Et vous ?"

Morgana sembla réfléchir et finit par déduire :

"J'en suis plus trop sûre, mais au vu du souvenir archivé, en comptant sur le fait que j'étais petite... Si le tube de crédits était chargé à fond, j'avais valu 100 crédits à tout casser. Si le tube était plein, cela-dit. Ça se trouve, je vaux moins cher que la pommade que j'utilise !"

"Un prix fort correct, vous ne trouvez pas ?"

Ouch. Jusque-là, ça fait mal !

Effet garanti. La question avait forcé une introspection, à en juger par sa réaction, mais elle avait décidé de faire sauter le tout d'un :

"Meh. C'est fini, redressez-vous (pas trop vite, ja ?), et ne bougez pas, que je vous aide à enfiler cette armure. C'est confortable, juste... Chiant à mettre. Beaucoup trop de sangles à définir ! Bon, maintenant, il vous est arrivé quoi, réellement ?"

Sous le bruit de diverses sangles rabattues avec une précision millimétrée, elle se décida à passer à table :

"...juste après avoir reçu le seau plein, je suis tombée à la renverse. Là, sonnée, j'ai-"

Un nouveau gêne poussa Kayte à ordonner :

"Prenez votre temps. Ça reste entre nous."

Elle essaya de parler plus lentement, et de moduler sa respiration. Partant sur un ton beaucoup moins affirmé, elle continua son histoire :

"J'ai entendu des portes s'ouvrir et quelqu'un me porter un champ zéro. Le temps de comprendre, j'étais déjà en pièces. A un moment, j'ai entendu un hurlement et une arrivée en masse d'armures lourdes. Peu m'importait d'en savoir plus et j'ai pris sur moi de me relever et de me mettre à courir vers le manoir. Malgré cela, mes jambes étaient prises dans un début de cocon arachnide. Las ! Je me suis de nouveau heurtée au sol. Je pensais ma dernière heure venue quand j'ai senti quelque-chose retirer cette affreuse toile, et euh... J'ai couru. C'est tout ce que je sais."

La sanguinaar secoua la tête. Arrêta son opération, le temps d'envoyer un message :

"Je vais demander un renseignement à Deadlock."

Elle reçut la réponse :

"Il dit que vous avez été sauvée par le type du Robust qui a senti la situation s'envenimer. Celui-là a appelé sa patrouille et ils sont arrivés en catastrophe après avoir forcé un barrage de types qui étaient en train de boucler l'accès vers la rue où vous vous trouviez. Apparemment, vos agresseurs se sont fait salement matraquer la gueule, y'en a même deux qui en sont morts. Il demande aussi si vous n'avez pas trouvé étrange que la rue soit déserte. Vous... Nan, j'ai rien dit."

Tandis qu'elle envoyait un message final et rangeait son intercom' tout en retournant à l'installation de l'armure, la victime répondit :

"Je pensais juste que j'avais fait forte impression, lors de mon premier passage. Je ne pensais pas que..."

Kayte sentit la vibration d'un message discret. L'air de rien, il se dirigea vers la véranda. Consulta le tout après s'être assuré de sa distance :

"Elle a failli se faire enlever lors de sa première sortie par des connards quelconques sans organisation. Je demanderai à A-1 de faire surveiller discrètement votre manoir. Si vous sortez avec elle, sortez armé et prévenez-moi. Une destructrice de planètes comme elle n'est pas la bienvenue parmi ses victimes, tout pardon qu'ils sont sensés octroyer. Connards sans nom. Vous pouvez le comprendre, j'imagine. En tout cas, faites attention. Je vais régler ça. En passant, vous êtes bien trop malin pour votre propre bien. On verra ça plus tard.

PS : Elle se rappelle de son prix et de son estimation ! Donc elle ment !

PSS : Dorna n'est PAS nymphomane ! Faites pas comme la moitié de ces connards de chasseurs de prime novices, ou un jour elle va vous choper dans une ruelle et vous caler un coup de boule. Elle n'aime pas ces rumeurs."


Je vis avec quoi, comme aimant à emmerdes, là ?

...bah, elle a raison. Je la comprends. Elle a pas la chance que j'ai, sur ce point. J'ai pas d'ennemis rancuniers, ici, moi.

Mais elle va m'attirer des emmerdes superflues. Je devrais vraiment foutre ma conscience en taule et jeter la clef !

Il répondit un "Noté. J'irai lui demander des précisions." tandis que Morgana faisait mine d'être ignorante en répondant à Valéria :

"Moi non plus, je les pensais pas aussi cons. Mais croyez-moi, ils vont regretter ça. A-1 n'aime. VRAIMENT. Pas. Ce genre de comportement."

Note perso : A-1 doit être la réelle éminence grise de la planète.

C'était fini. Et ah ouais. Le tout était taillé sur mesure pour la sanguinaar, mais un système de sangles et lanières ajustables permettait de la moduler de plusieurs manières différentes, tant et si bien qu'a la fin, il eût l'impression que cette même armure avait été faite sur mesure pour la consort.

...c'était toujours pas son style. Ca cachait ses bleus. C'était un bon point. Le cuir marron traité jurait avec son teint de suédoise. Et son port n'allait pas vraiment avec la position... Dira-t'on "royale" de la consort.

Trop militaire, pour elle.

De son côté, Morgana venait enfin d'enfiler l'armure des fameux Seekers, et... Ca lui allait mieux. La couleur verdâtre/beige allait mieux avec son propre teint marron foncé, et le côté "carapace" rendait mieux avec sa carrure de militaire.

Le tout enfin effectué, elle en profita pour s'entretenir elle-même et achever de se débarrasser des traces de son réveil en supprimant son look de balai-brosse.

Avant de partir, Valéria se rappela d'un détail et transmatièra une pile de caisses immense qui semblaient déjà triées et arrangées :


"J'y pense, Kayte. Tant qu'a faire, et pour vous remercier d'avoir subi cette scène sans flancher : Voici les bénéfices de votre... Balise MindWorms. Je ne sais pas ce que vous avez fait, mais vous l'avez BIEN fait. Tous les emprunts sont là. Bravo, vous vous êtes fait un bon stock. J'ai passé une bonne partie de la nuit à tout récupérer, tandis que vous étiez tous deux hors-service. Ces métaux sont lourds, quand on ne dispose pas d'un transmatière !"

Le bruits de lingots de platine sonnant en caisse devant lui n'était pas pour l'aider à rester maître de lui, et il avait tourné de l'oeil en entendant :

"PAR LA REINE ! QU'EST-CE QUE-"
"Mais c'est qu'il distord, ce con !"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 16, 2018, 04:36 pm


Il était revenu à lui, se relevant une deuxième fois du four. Et, apparemment, les deux autres étaient déjà revenues de chez le laveur. La Nagyari portait (enfin) sa putain de robe, obtenue quand la sanguinaar eût, apparemment, tambouriné à la porte d'un professionnel à la chaleureuse injonction de "GAGNE LE CRAN D'OUVRIR CETTE PORTE OU JE TE CASTRE POUR FAIRE BONNE MESURE !"

"Alors en fait il s'avère que ce fût un espèce de mollusque asexué qui m'a ouvert... Enfin, il l'a moins ramené quand j'ai sorti un décoquilleur à sa taille. On a tous nos faiblesses, ja ?"

Bref, une dirigeante diplomate et réservée.

Enfin la robe. (https://www.youtube.com/watch?v=ScBQqTXPCyo) Elle changeait de l'armure Seeker. La robe était aux couleurs de l'ancienne royauté Nagyari, et portait les emblèmes des Sunslayers sur deux épaulières. C'était une longue robe blanche avec coutures en fils de ce qui ressemblait à un métal proche du bronze. Le tout était agrémenté de larges manches aux bords étendus passés une paire de brassards en ce qui semblait être de l'électrum, de deux épaules du même métal sur lesquelles étaient frappés les fameux emblèmes : Un soleil traversé par une lance à la verticale, le tout contenu dans un bouclier ressemblent fortement à celui contenant l'ancien poing pariah. La pièce maîtresse du tout était une large bande de tissu blanche flottant au dessus de l'épaule droite, partant derrière la Nagyari, décrivant une espèce d'Oméga, et finissant sa course sur l'épaule gauche. Sur demande, la bande en question flottait grâce au psi, et son port demandait d'avoir une discipline mentale un minimum basique. En se concentrant, Morgana était capable de le faire. La Nagyari n'y prêtait juste pas attention. L'habit semblait étrangement renforcé, si bien que les plis de la robe en question se voyaient réduits et laissaient présager que l'habit était, en réalité, une armure d'apparat. Kayte tapa un peu dessus, sous l'incrédulité de la propriétaire qui comprit bien vite et répondit à sa question :

"Oui. Le tissu est renforcé. Je lui empruntais souvent. Cette robe me permet non-seulement de me rappeler de mon ancien rang, mais était également mon habit favori pour orchestrer le jugement des disgraciés. Quand vous avez hurlé, plus tôt, ce qu'aurait pensé Fyria, je pense qu'elle aurait répondu qu'elle aurait adoré prendre le prétexte pour me lâcher une de ses bêtes, afin de prendre sa revanche. Prenez les manches, par exemple : Elles ne sont complètes qu'à l'aide d'un set de dagues de lancer que je n'ai pas encore, mais que je compte bien récup-"

Le modèle avait été lâché au sol par Morgana, remise dans son armure allant très bien avec les tons marrons de la propriétaire, qui avait accompagné la chute du tout d'un :

"Ce modèle ? Allez, jeu de la journée. Vous vous baissez comment, pour les ramasser ?"

La bande de tissu quitta les épaules de la Nagyari, s'enroula autour du lot de dagues, les ramena dans la main de la consort et se remit en place, accompagné d'un ricanement de la dame :

"Heh heh heh. Comme ça."

Tandis qu'elle rangeait le tout et que la sanguinaar était dégoûtée, Kayte se rendit compte qu'il avait reçu un message. Il semblait dater de quelques temps après son évanouissement. Il en profita pour le lire :

Morgana ici. Avant toutes choses, je ne vous ai jamais dit ça : Je sais pas si vous êtes réveillé et je m'en branle. J'ai du nouveau pour vous. Votre coloc' ici présente est un peu passée à table, sans trop le vouloir. J'aime les gens orgueilleux. Sa liste de possessions actuelles, meubles compris, consiste en (attention, la liste est longue) :

-Sa robe

-Sa coquille Seeker

-Un (pour faire court) panier à chien

-Le manoir vide en lui-même est a 50/50, le matériel que vous avez stupidement partagé avec vos voisins vous appartenant de facto (J'espère que vous avez scanné la maison, Kayte... J'irai pas faire la chasse à vos possessions si il manque quelque-chose !)

-Les possessions du sous-sol, à savoir 24 cellules composés de matériel médical pas entretenu et désuet, uniquement propice aux autopsies et suicides assistés, des caisses à organes et du matériel de détention.

-C'est tout !

P.S. : Non. Elle n'a AUCUN meuble non-mentionné, incluant aucune chambre fournie, aucune cuisine quelconque ou autre élément que vous jugeriez assez évident pour être omis. Avec votre lit Spartak et votre bureau, vous êtes infiniment mieux loti qu'elle. Un comble, venant de sa part. Quand elle se crashe, elle fait pas semblant, ja ? Quand j'ai vu ses souvenirs et à quel point elle a trimé pour en arriver à ce résultat, je vais vous l'avouer : J'hésite entre la haine ou une profonde jubilation !


Ah, même en textuel, son tic.

Mh. Elle est donc démunie au plus haut point. Moi qui comptais sur elle pour me faire un début de fortune, voila qu'elle est "presque" inutile. Morgana n'aurait pas mentionné "trimé" dans sa phrase, j'aurais déjà cherché une excuse pour la virer de chez moi !

Y'a peut-être un restant d'héritage à récupérer, tiens... Commençons par le plus évident.

Il avait posé sa question :

"...votre griffure, vous vous l'êtes fait comment ?"

"Je commençais à croire que vous ne le demanderiez jamais ! Alors..."

Apparemment, le précédent propriétaire du manoir. Il devait réellement se renseigner sur le sujet. Après tout, il squattait chez lui, et vu le peu de respect porté à la mort (et le fait qu'il était de plus un pariah), il devrait commencer à se méfier. Le rappel mental des fournitures du manoir n'était pas pour le rassurer. Il sentait, quand-même, qu'il venait inconsciemment de se mettre l'équivalent d'Hannibal Lecter à dos. Le petit monsieur avait eu, semblerait-il, une bonne dent contre elle. Après la mort de la reine, elle avait brutalement fini en exil sous collier Zéro, et était passée de main en main et avait terminé sa route quand...

Oh, ça c'était intéressant !

...quand un Dox qu'il ne connaissait pas, Invictus, était venu l'affranchir en lui sommant "Toi, t'es ma monnaie d'échange pour un poisson plus gros !" avant de la traîner de force chez Glastonlade. Il avait sauté sur l'occasion : Il détestait les psi. Il avait toujours haï le fait de se battre contre des mages ou sorciers, et sa défaite sur Cambria ne l'avait clairement pas calmé. Tabasser une Aryani, il était très volontiers pour. Viviséquer une Sunslayer, c'était probablement comme un rêve de gosse qui se réalise, pour lui.

Quelques années plus tard, un beau jour, elle se réveilla avec de fortes courbatures dues au traitement constant du fou furieux, sur le pas de la porte du sous-sol. Tandis que lui mourrait une seconde fois lors de l'invasion planétaire, elle se retrouvait en position de mort imminente au moindre mouvement. Personne n'osa rentrer dans le manoir, et au bout d'une semaine de complète immobilité qui lui avait semblé être des années, un abruti ouvrit la porte menant à ce sous-sol sans prévenir ni même faire de bruit et la suite appartient au présent.

Morgana demanda, concernée :


"Et vous en voulez pas à Invictus ?"

"Clairement, si. Mais je ne me faisais pas d'illusions. C'était un Dox, après tout. Avoir une quelconque empathie ? Non, il était évident qu'il comptait me marchander, d'une manière où d'une autre. Le contraire m'aurait étonnée."

Ne pas emmerder un certain "Invictus", noté.

L'ancienne expérience regarda sur le côté, évitant le regard de Valéria et semblant penser à quelque-chose, tirant une grimace classique des penseurs, avant de justifier :

"Il a changé, depuis. Je vous jure que si vous allez le voir, il-"

Valéria, de son côté, s'était penchée afin de manu-militari choper le menton de la sanguinaar pour la re-fixer sur son interlocutrice afin de bien lui faire comprendre que :

"Peu m'importe, franchement..."

"Et, euh... Vous ne comptez pas-"

La simple question avait suffi à lui sortir un geste d'exaspération, tandis qu'elle transperçait la sanguinaar des yeux :

"Je me suis fait souiller en sortant dans la rue. Si vous êtes capables de me pardonner, vous, je ne vois pas pourquoi j'irais ruiner votre initiative en supprimant cette infâme ordure."

Morgana se dégagea de la prise et sortit son intercom en s'excusant :

"...je reviens. Je reviens vite."

Elle tapa un message. Lut la réponse. Tapa un second message. Eût une nouvelle réponse. Tapa rageusement un nouveau message. Devant la réponse, elle fit un facepalm et souffla avant de répondre.

Après un moment de ce manège, elle eût plusieurs choses à annoncer :


"Bien. Alors il vous attend au palais, vous passez quand vous voulez. Vous, Kayte, aussi appelé par lui-même "Le cherche-merde". Il a ça, pour vous."

Tandis qu'il était encore bloqué sur l'insulte qu'il ne comprenait absolument pas, elle lui tendit une tablette holographique. Alors qu'il essayait de la lire, il comprit un détail rapide :

"Je sais pas lire ? C'est quelle langue ?"

"C'est en pariah, mais vous emmerdez pas : Molette à droite, cherchez votre langue."

Y'avait français. Heureusement.

Oh bah les affaires reprenaient pour de bon ! C'est un contrat !

"Ahem. Permettez-moi de mettre une musique. (https://www.youtube.com/watch?v=E2PglxuFtUg) Je déteste bosser en silence."

Morgana souria instantanément en confiant :

"Vous aussi, ja ? Perso' j'adore me passer un- Oh. Ray Charles..."

Elle sembla déçue, tandis que Kayte, lui, était piqué au vif :

"Quoi ? C'est un classique ! Pas comme ces connards de Deep Purple !"

Tandis que son adversaire musical encaissait la remarque de plein fouet, il se mit à lire au doux son d'un vrai style musical et des grommellements frustrés de la sanguinaar, pendant que Valéria, elle, ricanait dans son coin. De la musique ? De l'état de Morgana ? Il aurait pas su dire.

Alors qu'il commençait à lire, Valéria s'était placé dans son dos et lisait par dessus son épaule. Un soupir irrité lui fit comprendre qu'elle ne savait, elle, pas lire le français. Il se retourna : Elle avait sorti une tablette, était retournée sur son siège et s'était empressée de retrouver le contrat.


C'est vrai qu'à la base, son corps de métier veut qu'elle se place DERRIÈRE son employeur. Question d'étiquette. Les monarchies changent peu, dans l'espace.

Peu importe, elle savait s'adapter au modèle "réunion" de Kayte, apparemment, et était déjà en train de se re-poser dans son siège tout en commentant le contrat :

"Ayaap ? C'est peu courant, comme nom ! Je n'ai connu que deux-trois noms du genre, qui sont passés devant moi. Vous avez retrouvé les san- Les vôtres, depuis le temps ?"

"C'est compliqué..."

La tablette contenait des informations sur une contrat consistant a récupérer deux charmants bambins sur Terre, répondant aux noms d'Hasag et Maryn, dont le père était un certain Kalaag Carter. Mère inconnue, localisation inconnue elle aussi. En piste, Kalaag était chez les Seekers pour traitement contre une addiction aux...

Kayte voulait s'en assurer :


"Radiations ?"

"Quoi, vous ne pensiez pas que les masques de ces abrutis étaient là pour décorer ?"

La suite du contrat n'était pas mieux. Apparemment, la Terre était rendue au stade post-troisième guerre mondiale. Non : Elle était toujours coincée dans la troisième guerre mondiale. Les prévisions indiquaient que la planète entière ressemblait à un mix entre Fallout et Mad Max, et dans ce joyeux bordel, il soupçonnait lui-même que la terrienne avec ses larves n'était pas un cas isolé.

Heureusement, il avait mieux que Carter, pour avoir des informations... Mais pour le moment, il voulait savoir plus important :


"La concurrence, je dois m'attendre à quoi ?"

Morgana roula des yeux :

"La Terre repousse les médecins et humanitaires qui voudraient y mettre les pieds, et le but de la mission repousse les militaires et chasseurs de primes. Je pense que les seuls intéressés seront ceux de votre corps de métier. De plus... Il n'y a aucune récompense sur ce contrat. Vous devrez vous payer avec ce que vous trouverez sur le chemin."

Si ça concernait pas la Terre, il aurait déjà refusé en entendant la paie ! Mais un autre sujet l'intéressait, soudainement :

"Ayaap est pas sensé avoir un bon pactole, à sa disposition ? Pourquoi elle n'a rien mis ?"

"Vous l'avez vue, Kayte... Rassurez-moi : Vous ne pensez pas vraiment qu'elle est du genre à garder ses possessions pour elle, ja ?"

Réfléchissons : Appartient à un ordre. Est résolument trop altruiste pour me foutre la paix durant mes nuits. Ne cherche aucun intérêt à ses actions.

Elle doit être encore plus pauvre qu'une sainte. Pourquoi je pose la question...

Question de base.

"Bon, les deux terriens d'hier. On les cuisine quand ?"

Morgana eut un franc sourire sadique :

"Déjà fait ! Rien qu'en me voyant rentrer en contre-jour, il s'est tellement pissé dessus qu'il aurait voulu se suicider ! Je l'ai... aidé, dans ce domaine."

Le sourire en coin de Valéria n'était pas mieux :

"Vous me sous-estimez, Kayte. Je ne suis pas consort pour rien ! Ah, il a appris le respect, au moins. Si tant est qu'il puisse encore bouger..."

Faisant abstraction des expressions faciales, qui commençait a devenir habituelles pour lui, il enchaîna :

"Ouais tiens d'ailleurs : Consort. Vous étiez mariée à votre soeur ?"

Il avait sûrement manqué de tact, quand la Nagyari s'était levée de son siège en hurlant :

"QUOI ? DE QUEL- Oh. Oui, évidemment."

Et elle avait mauvais caractère, en plus ! Mauvais caractère, mais retenue correcte.

"Non, je ne suis pas mariée à ma défunte soeur. Que je ressusciterai, d'ailleurs."

La sanguinaar avait coupé d'un :

"Pas avant la peine monumentale qu'elle se prendra."

Valéria avait secoué la tête et continué :

"Elle doit être dans le même état que cet homme, ici présent. En sachant que c'est sûrement votre mari qui l'a détruite, elle doit être encore pire. Foutez-lui la paix."

"On est pas mariés. On dort même plus ensemble depuis que... Oh, merde..."

La Nagyari était intéressée, soudainement, mais la conversation avait tourné court : Morgana ne voulait pas lui en parler. Kayte, lui, comprenait très bien qu'apparemment, le fait de devoir partager à deux un seul type n'était pas aussi simple que ce qu'elle avait essayé de lui faire avaler. Il changea le sujet :

"Bon, consort ? Ca veut dire quoi, alors ?"

Elle l'avait regardé comme si il était alien avant de répondre :

"Con-sort ? Partagent le même sort ? C'était ma soeur, j'étais l'héritière ! A votre avis, quel autre titre ? Avez vous d'autres questions en réserve, de cet acabit ?"

C'est vrai qu'au fond, il s'en branlait, en fait ! Il y avait plus important : La Terre.

"Les deux terriens, ils ont dit quoi ? Je veux pas les détails de leur état, je veux leur infos !"

Morgana fût la première à répondre :

"Alors de mon côté, je lui ai pas posé cette ligne de questionnement. J'étais à peine au courant qu'Ayaap avait posé un contrat. Ce qui m'intéressait, c'était de savoir comment ils s'y étaient pris pour tendre leur piège. Apparemment, il y avait quatre groupes : Le premier au Sanctuaire, qui s'est retrouvé en difficulté quand Ayaap s'est rebiffée, contre toute attente. Les pauvres, ils ne vous serviront à rien, dans leur état."

Valéria écoutait très, très attentivement, de son côté.

"Bref, ce groupe là évincé par la crise de nerfs suivant l'interrogatoire que Deadlock lui a passé suite aux événements de Phobos, un second groupe, simultanément, s'est rendu a la ruche Seeker équipé de (tenez vous bien) : Un projeteur sub-zéro. Ca avait plutôt bien marché, pour eux. Geler leur passage dans la ruche leur avait empêché de finir compressé dans un couloir se refermant sur eux ou de se faire oblitérer par une horde de gaunts. MAIS."

Elle eut un sourire en coin en continuant :

"Apparemment pour eux, ils sont tombés sur Deadlock qui avait quitté les labos pour venir se renseigner sur Ayaap en détail. Et vous, d'ailleurs. Tout grand qu'il était, il est arrivé dans le dos du groupe et a matraqué le propriétaire du canon à glace à mort. Il commençait à galérer contre le restant du groupe, ayant perdu l'avantage de la surprise, quand Phyro et A-1 sont arrivés la bave aux lèvres, prenant l'occasion de piéger les survivants désormais dépossédés de leur canon et, également, de leur champ Zéro."

"Attendez attendez !", coupa Kayte, "Vous voulez dire que Phyro, la brute gigantesque d'hier, galérait contre 5 connards ?"

"Aussi incroyable que cela puisse paraître, les "5 connards" disposaient d'un très bon champ zéro qu'ils s'amusaient à bourrer dans une ruche. Autant vous dire que dans le flux télépathique constant de l'endroit, même lui (surtout lui en fait) n'était pas bien. Sans l'intervention de Deadlock, ils auraient ravagé l'endroit avant que les Seekers aient eu le temps de se couper de leur réseau, et seraient partis comme des fleurs. Par contre, une fois revenu à lui, Phyro n'était réellement pas content. Quand il a sondé les types et qu'il a appris l'existence d'un groupe en route vers ma position..."

Valéria expliqua ça pour elle :

"Phyro a un très gros point sensible sur lequel il ne rigole pas, et ma soeur l'a très vite appris quand elle a essayé de mettre l'accent sur ce qu'elle allait vous faire une fois le Gardien neutralisé. C'est ce qui l'a tuée, d'ailleurs. Son talent étant d'absorber ceux des autres, elle a... Surchargée à la place du Phyro. Ce qui a laissé le champ libre à votre compagnon vindicatif pour venir lui... Eh bien... Lui exploser les dents et lui envoyer de plein fouet un cartouche de Mass Driver. Je suis sûre que la balle doit être rendue dans la galaxie voisine, à l'heure qu'il est !"

Kayte demanda vite fait :

"Mass Driver ?"

Ce fût Morgana qui répondit :

"C'est un gros gros canon qu'il a inventé, un jour. Évidemment, l'arme n'est pas sensée fonctionner, et il essaierait via un tube de sopalin que ça rendrait pareil, mais grâce à mes compétences en mécanique, on a réussi à concevoir un modèle semi-fonctionnel. BRRREF ! Le sien ! C'est une arme de destruction massive qui tirera une balle cinétique en ligne droite à une vitesse égalant celle de l'infini après un temps de charge psychique d'environ trois secondes. L'arme est capable de perforer des planètes entières. Si seulement elle disposait de plus d'une cartouche... En contrepartie, le recul de cette merde est é-norme. Quand il tire, il vole sur vingt mètres, et je ne rigole pas sur la distance. Enfin bref, la reine s'est retrouvée à devoir subir un projectile allant vitesse infinie, le tout en étant sous surcharge émotionnelle. Je vous laisse imaginer le résultat. Mais le sujet principal, s'il vous plait !"

Les deux autres agitèrent la tête en guise d'accord. Elle revint donc sur le sujet :

"...bref, à ce moment, vous, Kayte, étiez au bar, et vous avez tout vécu. Passons aux labos : Après avoir tenté de soudoyer le personnel pour se débarrasser des Doxs, plan qui aurait dû réussir si Elyseum n'avait pas eue une crise de conscience après son passage sur Phobos, le groupe là-bas s'est fait littéralement dessouder la gueule par Kinetic. Peu de gens le savent, mais le concierge maniaque et très serviable a passé sa vie a nettoyer des salles usagées, ja ? Mort, vivant, pour lui, quelle différence ?"

Personne n'osait trop donner la réponse. Elle sortit quand-même :

"La quantité de soude à utiliser. Sur ce coup, Elyseum a appelé Deadlock, les deux se sont rejoints dans les quartiers du Robust tandis que je leur transmettais les coordonnées du vaisseau en orbite. Une visite plus tard, ils étaient en train de confronter la terrienne dans l'ancien pas de tir des artilleurs. Donc, si je devais résumer..."

Elle prit un moment pour considérer Kayte. Et conclut son rapport :

"Vous avez, plus ou moins directement, sauvé tout le monde. Vous avez éveillé la curiosité de Deadlock qui n'aurait jamais connu Ayaap, vous avez provoqué une crise de conscience à Elyseum, vous avez fait un scandale psychique avec vos balises et vous avez même neutralisé deux terriens. Trois, si on compte celui que True Man et Platypus ont, euh... Artillé... Et, même si elle n'a pas bien fini, vous avez sauvé la vie d'Ayaap. Si elle ne vous avait pas connue, elle n'aurait jamais passé un sale quart-d'heure à se faire interroger par Deadlock, et n'aurait probablement pas disjoncté quand les terriens ont tenté de la ramener de force sur Terre. Tout le monde vous en doit une, finalement. Et vous, Sunslayer ?"

Le rapport fut plus concis :

"Sans raconter ce qu'il a subi ? Impossible. J'ai surpris un intrus rôder derrière mon protégé sur ma pelouse. Je l'ai emmené au sous-sol, dans la pièce à côté du vôtre, et je lui ai vrillé ses oreilles internes jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. A un moment, il s'est décidé a me raconter ses secrets..."

Elle s'était penchée vers Kayte, visiblement amusée :

"Figurez-vous qu'il vous en voulait !"

Kayte fût surpris, ce que la Nagyari semblait exactement attendre. Il n'eût même pas le temps de poser la question qu'elle y répondait déjà :

"Apparemment, votre nouveau produit, la balise en question, n'était pas passée inaperçue pour eux. Redoutant que vous ne les mettiez ENCORE PLUS dans le mal, ils ont lâché quelqu'un du groupe contre Morgana sur vous. Celui-ci-"

Morgana coupa le temps de préciser :

"Celui que j'ai interrogé, d'ailleurs !"

Sa queue battait dans tous les sens. Valéria reprit donc :

"...celui-là même se voyant défait par votre forte poigne, Kayte, et, oserai-je ajouter en ayant consulté les archives, votre distorsion (je reviendrai dessus plus tard), ils vous en ont dépêché un autre, venu des laboratoires, d'où, si leur plans ne s'étaient pas fait contrarier, ils auraient dû se débarrasser des Doxs. D'ailleurs, je ne reviendrai pas dessus, je pose directement la question : Qu'est-ce que les Doxs font là, en vie, au milieu de tout le monde ?"

Morgana leva une paume.

"La même chose que vous. Vous comprenez, ja ?"

La consort haussa les épaules :

"...peu importe. Ce terrien mis au tapis par votre ami le golem, apparemment inclus dans la liste de mes détracteurs..."

Kayte interrompit à son tour :

"C'est moi qui reviendrai sur ce sujet."

Je n'ai pas grande rancune, envers lui. Les affaires sont les affaires.

La consort sembla se demander si les interruptions faisaient partie des sports nationaux et continua :

"...le dernier a tenter son coup le fit uniquement par pur esprit de vengeance, sauf que son plan se solda par sa rencontre avec mon illustre personne et ne lui octroya qu'une entrevue personnelle avec mes compétences dans le domaine de la justice Nagyari et un aperçu grandeur nature de mon talent."

Kayte redouta de poser la question, mais c'était le moment où jamais :

"C'est... Euh... Quoi vot-"

Ce fût la pire réponse possible qu'il entendit :

"Voyez par vous même."

Il commençait à reculer quand il entendit la Nagyari bien trop satisfaite de la question, qui, peu de temps auparavant, avait fait tomber Morgana comme une mouche commencer à hurler :

"SI-

Il s'effondra au sol, pris d'une nausée monumentale. Sa tête tournait comme dans une centrifugeuse. Il tenta, par réflexe, d'utiliser ses bras pour se redresser. Le mouvement alla trop loin, et il ne fit que se débattre sur place. Conscient que quelque-chose ne tournait pas rond, il essaya de vérifier si son bras était encore là. Le membre passa devant ses yeux. Il n'avait pas réellement l'impression que ça ait été le sien, qu'il avait aperçu. Le seul indice fût la manche de smoking. Il vérifia si il arrivait encore a sentir quelque-chose : Il disposait bien du sens du toucher, mais son cerveau refusait de raccorder le toucher à l'information, et de ce fait il avait un mal fou à déterminer une conclusion à ce qu'il sentait.

"..... ? .... .... .... ............. ..... !"

Il réussit à regarder les deux complices. La tête lui tournait trop pour que l'image ait du sens. En fermant les yeux, il comprit que c'était encore pire.

Il essaya de penser.


.'... ........ ! .... ..... ........ !

C'était pas concluant. C'était même carrément angoissant ! Il essaya de coordonner de nouveau sa remise droite et... C'était toujours autant de la merde.

".'... .. ............ ! .. .. ....... .... .... . ........ .... ... ...., ............ !"

Soudain, il se sentit secoué par une paire de mains. Il ouvrit les yeux tandis que Valéria lui hurlait :

"PENSEZ A RESPIRER ! J'AVAIS PAS ENVISAGÉ CE FAIT !"

OH PUTAIN MAIS OUAIS J'ÉTOUFFE EN FAIT !

Reprenant une respiration quelque peu difficile, il se redressa tant bien que mal, tel une épave, sur son siège. Il ne savait pas trop si elle lui avait infligé ça pour une quelconque vengeance mesquine, l'envie de se sentir supérieure ou juste pour qu'il comprenne parfaitement le concept. Désorienté par l'expérience, il demanda :

"Bon alors du coup, c'est quoi ? Je vais être franc, j'ai rien saisi du tout !"

Valéria tendit une paume vers la sanguinaar, qui était visiblement inquiète, pour lui accorder le droit d'explication :

"T'as réellement pas deviné ? T'as bien fait des cours d'anatomie, ja ? Elle peut pourrir à volonté les oreilles internes. Y'a que trois espèces dans la galaxie qui peuvent y résister, et Phyro n'en fait pas partie. C'est fou à quel point un si petit truc peut être autant vital, ja ?"

C'est vrai qu'il n'était pas bien du tout. La sanguinaar continua :

"Comme vous êtes outremondien, vous avez en plus oublié de respirer, durant l'épisode. Ca a duré qu'environ 20 secondes. C'était long, ja ? D'ailleurs, tant que j'y suis... Vous pensez bien à manger et à boire ?"

Boire ? Ah oui, oui. Manger ? Oui, mon dernier repas était la boîte de pâte nutritive il y a déjà de ça plus de 24 heures dans le vaiss-et merde.

"J'ai pas mangé depuis un jour, merde !"

Morgana regarda la Nagyari. Celle-ci se justifia :

"Parce-que vous pensez que je sais cuisiner ? J'avais des esclaves, pour ça !"

La sanguinaar se justifia à son tour :

"J'ai un compagnon, pour ça !"

Kayte regarda le lot. Aurait volontiers sorti un "Vous puez la défaite !", mais...

"J'avais des Patels, pour ça ! On pue la défaite, c'est horrible !"

La sanguinaar regarda son intercom. Souria :

"J'ai un plan, pour faire d'une pierre deux coup. Valéria, vous allez rencontrer Ayaap. Elle est... Ah, vous comprendrez. Kayte, vous allez manger outremondien, aujourd'hui. Que vous appréciez ou pas, au moins, vous aurez l'impression de manger quelque-chose de nourrissant. Il n'est que dix heures, et vous allez en avoir pour un mois à monter un groupe compétent. Valéria pourra peu vous aider vu qu'on la déteste bien trop pour que les Seekers laissent passer ça, mais par contre, elle pourra certainement vous apprendre à gérer votre distorsion à votre avantage... Et votre don d'augure."

"PARCE-QUE C'EST UN AUGURE ? MERVEILLEUSE NOUVELLE !"

Elle était bien, bien trop enthousiaste à cette idée. Morgana ruina ses espoirs rapidement :

"C'est même pas sûr, en vérité. J'ai des gros doutes, et Phyro pense avoir ferré un truc. Et que ce soit vrai ou pas, pour contrebalancer, il n'a aucune masse musculaire. Faites-lui gagner du muscle, où c'est moi qui vais m'en charger. Hors de question que quelqu'un comme lui parte sur Terre avec son physique de fragile..."

Valéria n'était pas de cet avis :

"Pf. Pas besoin de muscles quand on a la victoire absolue à portée de main en escrime !"

Morgana, elle, n'était pas d'accord :

"Non. Il a besoin d'être capable de fuir pour sa vie si il en a besoin. Avec son physique présent, même en train de me réveille (et il sait lui-même que je mets LONGTEMPS à me réveiller) je le rattraperais rien qu'en trottinant !"

La simple pensée visuelle de courir de toutes ses forces pour se faire rattraper par la démarche sautillante de la sanguinaar n'était clairement pas rassurante. De plus, coïncidence ou pas, sa réplique lui rappelait étrangement son rêve. Il fit abstraction de commentaires quand Valéria continua :

"J'y veillerai, donc. Une arme de prédilection ?"

Au hasard...

"Le sabre d'abordage, ça compte ? C'était à... Un ami."

Les deux étaient parfaitement dupes :

"L'ami qui a fini avec une balle dans le dos, ja ?"
"Oui oui, le fameux ami, et un jour il nous annonce que sa fille reprend le trône à notre place et qu'il a besoin de régler des détails..."

"Attendez attendez. Vous essayez de me faire deviner que je vais recevoir, moi, un businessman, un entraînement physique ET psychique avant d'être capable de quitter les frontières de l'Axiome ?"

Morgana pouffa de rire :

"Nan, tout de même pas !"

Ah, c'est rassurant ! J'ai cru un instant que-

"Dans votre état, je ne vous laisserai même pas quitter la planète ni même affronter une araignée malthienne !"

SALE PUTE ! TU SAIS QUI JE- Bah. Peu importe. Chaque chose en son temps. Apprendre l'escrime ou me faire gagner des muscles ne devrait pas être une grande difficulté, pour moi ! Et après... A moi la Terre !

Peut-être même que je lâcherai cette planète de malades quand j'y serai !

J'ai rien à foutre parmi ces abrutis. Ca va prendre l'eau, leur affaire ! Ils sont trop cons pour survivre !

Tout se déroulait plus ou moins comme prévu, au fond. Pendant ce temps, Morgana quittait le bureau et appelait, visiblement impatiente :

"Bon allez, vous venez ? J'ai faim, moi !"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 22, 2018, 02:14 am
Ca va être les vacances, j'vais pas être là pendant deux semaines (dépend de si j'ai un ordinateur sur place), alors j'ai fini mon épisode ce coup-ci !

La fin d'un grand moment axé sur les moments chaleureux, les drames personnels et autres trucs du genre qui peuvent intéresser certains, emmerder d'autres, puis on enchaîne sur :

Spoiler: MontrerCacher
Une nouvelle guerre !

Juste après un funfact Terror from the deep et la Terre, évidemment.


Je mentirais si je disais ne pas avoir apprécié écrire cet arc !

Bon allez, c'était marrant deux minutes, mais je suis sensé écrire quelque-chose de respectable. On redevient sérieux, et je posterai le tout...

Dans deux semaines grand max.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 22, 2018, 11:00 am
Ouf ça me laisse le temps de rattraper mon retard.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 01, 2019, 02:44 am
Eh bah c'est le nouvel an ! Pour fêter ça, une rapide brêve sortie avec le fion, et je lâcherai probablement le réel chapitre demain !

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C'était beau, partout ! (https://www.youtube.com/watch?v=Z0PFv_DUCXg) Les bureaux du Robust étaient en effervescence, aujourd'hui. Apparemment, c'était une célébration Colonist, un des points sur lesquels ils étaient majoritairement d'accord. Une manière de célébrer le J-8 du nouvel an du calendrier Terrien, quelque-chose du genre. Une majorité des humains avaient entrepris de suspendre d'étranges cordes à poils scintillants, et l'un d'eux avait même mis un conifère bariolé au milieu de l'ancien salon d'Ozgär, devenue salle du personnel improvisée. Tout allait bien, les Colonists avaient tout prévu. Le Vibar rentra dans la pièce, tout content d'avoir trouvé une espèce d'amuse-gueule symbolisant un morceau de bois qui traînait dans la cuisine. Il se serait contenté d'un jambon, ou quelque-chose du genre, mais la sensation de froid n'était pas plus mal ! Le château était bien trop chauffé !

Son allégresse hivernale fit place à un retrait discret et pragmatique quand le faux plantoïde entendit :


"O'course, ya fokken prick ! Je l'avais, ta bûche ! Sauf que le Vibar a posé les yeux dessus, et bah merde, c'est un Vibar ! Tu t'attendais à quoi ?"

Stupides humains, avec leur stupide système de possessions personnelles et leur stupide manie de ne jamais scanner leurs objets tels quels !

Il allait pour retourner patrouiller dehors quand un autre humain manqua de le percuter, en se dirigeant en catastrophe vers la salle, hurlant à peine rentré :

"J'ai entendu, les mecs ! Dites-vous que j'ai prévu le coup, et devinez-quoi : Vous m'en devez une !"

L'humain en colère se retourna et demanda, surpris :

"Fokken hell ! How ? Tu l'as scanné ? Mais je suis parti me vider qu'en cinq minutes top chrono !"

L'arrivant, devant les deux incrédules, sortit une bouteille de liquide et l'agita en triomphant :

"Devine qui t'a donné envie de chier ? Tu te rappelles pas m'avoir mis au défi de trouver la recette de ta bûche avant que tu la serves ? Jawohl, pari tenu ! Et pari gagné, d'ailleurs ! Devine ce que j'ai en stock ?"

Le cuistot leva un sourcil :

"J'crois plutôt que t'as scanné le mock-up ! Bien essayé, mais-"

L'empoisonneur leva les épaules, et transmatièra la bûche. Le cuistot se rendit à l'évidence :

"...fok. Bon, bah t'as sauvé Noël !"

Stupides humains et leur stupide chance et leur stupides fêtes... Comment je pouvais savoir ? Y'en avait une centaine en béton, il fallait les voir ! Je pensais que le seul comestible était un indésirable ! En plus, ça ressemblait à un biscuit, dans le noir ! Pas un gâteau pour quinze personnes à table !

Le compagnon du cuistot demanda, l'air de rien :

"Mais dis voir, t'as fait comment pour trouver la bonne bûche parmi les fausses ?"

L'autre leva les épaules :

"J'étais derrière le Vibar. Lui, quand il est rentré, il a eu bon pif' ! Il a directement foncé sur la bonne !"

STUPIDE HUMAIN AVEC SON STUPIDE PLAN ! ON VA VOIR QUI EST STUPIDE, MAINTENANT !

Il allait pour le dévorer tout cru quand un nouvel arrivant enfonça la porte, bousculant de nouveau le Vibar, et annonça à la totalité de la salle dont les deux Colonists blancs de choc devant la scène d'horreur avortée du Vibar s'apprêtant à engloutir leur inconscient pote :

"Hé, vous vous rappelez quand Phyro gueulait "Y'a toujours un CONNARD pour me ruiner mon Noël" ? Bah dites-vous qu'on a une vingtaine de mecs à auditionner pour un cas d'agression caractérisée et en groupe ! Rangez la bûche, on pourra la bouffer demain ! Pour le moment, venez-vite, y'a du travail à faire !"

Tant mieux ! Je ne fête pas ces célébrations, un repas sans attente, c'est moins long et c'est mieux !

La salle de personnel se retourna, et commença a se plaindre plus ou moins bruyamment. Les réactions allèrent d'une flopée d'insultes en irlandais, un type au coin du feu laissant tomber son journal en levant un sourcil, un Flottant relâchant des fumées de dépit en cassant sa canne de billard en deux alors que son adversaire, un Nocta, reposait sa canne beaucoup trop minutieusement et lentement le long de la rambarde, le responsable de la salle qui ferma plus bruyamment que nécessaire le distributeur automatique, un enième arrivant, faisant demi-tour en marmonnant "C'est pas juste...", un Rethell bien enfoncé dans son siège qui se réveilla en sursaut tout en hurlant, pas bien émergé "M'EN FOUS J'IRAI PAS !" avant d'instantanément se rendormir, un aviaire qui cessa de regarder la cible de fléchettes de côté, ratant son lancer à cause de son angle mort de face, un Mamba tombant de cheminée et glissant vers la porte, sifflant de frustration, et Deadlock qui passait au haut-parleur de la salle "...vous allez venir, tas de prises de terre défectueuses ?".

L'empoisonneur, lui, se contentait de faire demi-tour, ignorant le Vibar, et fulminant à l'annonceur :


"Scheiße ! Le Phyro à raison ! Y'a toujours un connard pour me gâcher Noël !"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 03, 2019, 03:42 pm
Bon allez, j'ai du temps à perdre et ensuite j'vais galérer pour mes cours, alors postons-ça tant que je le peux encore !
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Jan 03, 2019, 03:45 pm
Merdmerdmerdmerde je vais avoir deux chapitres de retard...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 03, 2019, 03:48 pm
Attention nouvelle réponse postée tout ça : Ah bah t'inquiète, ensuite j'aurai mes cours donc j'risque de galérer un peu, en vrai. T'auras tout ton temps, surtout que c'est un gros, celui-là ! jvhap

Chapitre 25 : (Valéria) Confidence pour confidence...

Spoiler: MontrerCacher
Projecteur ? Allumé. Les batteries ? Placées. (https://www.youtube.com/watch?v=EUKcAo8AriM) Les en-cas ferreux ? Préparés. Et bien, en plus. La borne-relais du réseau ? Vérifiée. La carte stellaire ? Mise à jour. Les documents démographiques ? Le recensement avait eu lieu hier. Les chaises ? Adaptées. La table ? Oh, elle avait fait place a un changement culturel. C'était plus le gros pavé noir mat d'avant.

Le mobilier changeait, le fonctionnement...

Certains trucs se devaient de ne pas changer !

La meilleure partie : Le plan ?

Parfait !


"Har har har..."

Ah oui, oui ! Et le cigare ? Prêt à chauffer !

Invictus adorait ce cigare. C'était con, dit comme ça, mais c'était la première fois qu'on avait donné quelque-chose. Enfin, quelque-chose de personnel. Les batteries d'armements, les équipements de raid, les données tactiques, ça, il en recevait à la pelle. Et v'la t'y pas qu'un jour, Morgana, quand elle était encore entière, avait, sous le jour d'Ayaap, décidé d'aller bricoler quelque-chose dans son coin sans le prévenir !

Il avait senti la trahison arriver, et avait essayé par tous les moyens d'en savoir plus. Les renseignements qu'il avait réussi à obtenir faisaient l'état d'une bombe miniature. Ca l'avait fait chier de penser qu'il avait pu se tromper quelque-part. Le duo n'était-il pas, en réalité, digne de confiance ?

Ca avait été Marks qui l'avait rassuré, sur le sujet :

"Quoi ? Elle ? T'faire la peau ? Invictus, voyons ! T'imagines si elle se retrouvait toute seule a devoir gérer tout ce que tu gères ? Elle serait foutue ! T'est trop indispensable, pour elle ! Bon, un plasma secoué, pour avoir le temps d'y réfléchir ?"

C'est vrai qu'il était indispensable. Le macro-management qu'elle prenait comme une corvée, lui arrivait à l'expédier une main dans les poches. Et, à peine rentré dans l'ancienne base d'Ozgär, transformée en usine de réplication d'automatons, qu'elle lui avait sauté à la gueule sur le pas de la porte d'entrée pour lui annoncer, visiblement trépignante d'impatience, qu'elle avait fini la surprise qu'elle avait eue tant de mal a cacher aux drones qu'il lui vomissait depuis un moment !

C'était... Quoi, à peu près un an après son changement de camp ? Enfin, la voila qui arrive et lui refile un truc emballé avec un grand sourire !

Un tradition qu'elle adorait à propos des anniversaires, apparemment.

Il avait pas bien compris, et s'était retrouvé à essayer de comprendre la logique entre "bête révolution planétaire" et "motif de célébration". Puis, un jour, elle lui avait tout bêtement dit à propos de son premier anniversaire. Apparemment, les organiques attachaient de l'importance aux événements passés. De plus, et même si ils avaient été ennemis durant très, très longtemps, il avait perçu comme un changement, au fil du temps. Il saisissait mieux l'ensemble, désormais. Il comprenait mieux lui-même, maintenant qu'il avait ce fameux cigare.

Ensuite la fameuse fête avait été un bordel d'organiques comme il aimait bien. Après tout, des fois, agir comme un connard sans faire de plans, c'était reposant.

Le concept de s'attacher aux souvenirs ne lui était plus totalement inconnu. Rien que regarder le cigare lui faisait resurgir ce moment où elle le lui avait fourré dans les mains. Il entendait presque sa voix, d'ailleurs. Bref, il préférait presque plus ce que ce tube représentait que sa réelle utilité. Ce cigare représentait, pour lui, le fait de garder des données illogiques du passé pour réussir à prévoir les incohérences du futur.

Le truc surchargeait pendant quelques secondes son processeur de satisfaction. C'était, apparemment, la même chose que chez les humains. Sauf que lui n'avait pas ce dur problème de l'addiction à cause d'une programmation trop rigide qu'on trouvait bien trop souvent chez les organiques. Sans rigoler, un programme auto-correctif se mettant uniquement à jour lors de la duplication des unités... Quelle connerie !

Il baissa sa mâchoire, révélant le bas de son crâne pitoyablement humain et reprit une dose.

Ahhh, c'était véritablement le meilleur cadeau qu'il n'ait jamais reçu...

Ça lui allait bien, en plus ! Phyro faisait chier, à dire que ça lui donnait l'allure d'un Castro ! C'était quoi, comme espèce, ça, un Castro ?

Il se posa sur la chaise renforcée à l'extrémité de la table de réunion, bon bordel rectangulaire en métal stellaire : Formidable matériau beaucoup trop révéré par les astromanciens, jamais utilisé en armement. Néanmoins, grand symbole de prestige pour- On s'en branle. De son point de vue, c'était beaucoup de bruit pour pas grand-chose. La seule propriété hors-normes du métal était qu'il imitait un ciel bien étoilé, que le regarder sous différents angles donnait réellement l'impression d'avoir un ciel bien garni dans son salon, impression de profondeur incluse. D'ailleurs, peu de gens le savaient, mais l'autel du Sanctuaire financé sur Malth, c'était lui qui l'avait financé. Il avait accumulé des quantités innommables de cette merde au fil du temps, et il ne se sentait pas d'aller transformer la totalité du palais en ciel nocturne. Y'avait déjà bien assez de nuit par ici, si en plus c'était pour ne plus différencier les murs des portes...

Dans tous les cas, ça cachait vraiment bien les traces de buzz !

Le bord de la table, pour pallier au problème optique du fameux métal, était cerclé de granite noir et il avait entrepris un petit jeu rigolo : Sur le fameux cerclage, il s'amusait lui-même à tailler les noms de ceux qu'il avait occis à l'aide d'un complot avant de méticuleusement couler un subtil alliage or/sang de la victime dans la gravure.

Il re-tira une latte en regardant la dernière gravure.

Dar'Salcas. Le connard qui l'avait insulté tel le dernier des insectes de derrière son écran, et avait claqué des jambes derrière ses gants I.E.M. une fois posé devant lui. Il avait fait ruiner les Rethell... Pour ce connard précis. Un jour, il allait manquer de place et allait devoir chercher une plaque en granit a fixer au mur. Mais bon, il n'était rendu qu'aux trois-quarts de la table.

Le restant de la salle témoignait de l'amour d'Ozgär pour le dramatique. La salle était presque intégralement noire, rouge, et mal éclairée, horrible erreur que ce dernier avait commise avant d'apprendre l'existence du cliché terrien sur ces tons-là. C'était... Peut-être pour ça que Morgana allait faire ses messages à l'Ange Pleureur. D'ailleurs elle foutait quoi ? Il lui avait dit précisément de venir le plus rapidement poss- Bah ! Chaque chose en son temps ! Il lui garderait la surprise, alors ! Lui aussi aimait l'humour ! D'abord la table, ensuite la salle. Il voyait déjà quelque-chose de plus... Dox. Du plaquage en acier, des lampes à éclairs encastrés dans les murs, une bande en haut de la salle faisant défiler les infos des différents empires, un carrelage blanc... Ce genre de bails, quoi.

La soirée avait été compliquée. (https://www.youtube.com/watch?v=KPHbP-kpxxY) Elyseum avait bien réussi à soigner Ayaap, certes.

En posant beaucoup de questions à quelqu'un d'aussi abattue qu'elle. Quoi que... Elyseum faisait des efforts. Ses questions n'avaient pas été toutes d'ordre médical et absolument à côté de la plaque, comme elle avait l'habitude de le faire, avant. Remarquez, c'était pas tant sa faute. Ozgär l'avait conçue en espèce de croque-mitaine pour empêcher les esclaves de comploter dans son dos. De ce fait, il lui fallait quelqu'un de volontaire pour garder des organiques sans vouloir sciemment les démolir de haine ou être sympathique et bienveillante à outrance.

Il a donc conçu quelqu'une de curieuse à outrance, mais sans sens moral et sans aucune connaissance médicale associée. Elle avait très vite compris qu'il lui fallait, pour satisfaire sa curiosité, briser les lois sur la marchandise. Pour ça, il lui fallait trouver des fournitures en cavale ou isolées. Le problème, c'est qu'elle avait aussi très vite compris que les organiques ne revenaient pas à la vie comme ça. Elle avait également compris qu'ils n'aimaient pas les dissections. Mais bon, si elle pouvait les démonter, elle pouvait forcément les remonter ! Un jour, elle allait y arriver, et ça lui épargnerait les moments de flottement quand trop d'entre eux étaient en attente de vat-cloning !

Ça, c'était les archives qui le disaient. Lui, Invictus, n'avait été au courant de son existence que lors de son retour sur Malth. Jamais auparavant il n'en avait entendu parler. Ça se comprenait. Lui savait comment fonctionnait le corps d'un organique. Ça lui permettait de faire carton plein ! Il lui en aurait trop révélé. Elle aurait cessé d'être efficace, si elle avait su comment l'anatomie organique fonctionnait.

Une autre chose qu'il avait remarqué, c'est qu'elle en savait bien, bien trop sur les attaques mentales. C'était suspect, même pour une Dox. Où avait-elle appris tout ça ? Ayaap, sans le savoir, avait été la première dans une catégorie de la vie de la Dox. Elle avait été la première à la remettre en question. Ce qui s'était (prévisiblement) soldé par une tentative de meurtre.

Les soins physiques prodigués, en revanche, non. Elle en avait beaucoup réalisé, quand elle avait dû remettre sur pied des organiques dans ce qui s'accumulait à une douce sanction. Ils recevaient des soins pour rester en vie encore un moment... De la part de la personne la moins qualifiée de tout l'empire. Mais de la part de la personne la plus motivée de l'empire, ce qui n'était pas pour améliorer le tout.

Et, apparemment, elle était toujours autant excitée à l'idée de pouvoir mettre la griffe sur un sujet intéressant.

Heureusement, Invictus veillait a éviter la catastrophe, et il était incroyablement fier du résultat : Il avait réussi à tenir sa promesse qu'il n'arriverait rien de plus à Ayaap. Lui aussi avait des bases en médical. Dans l'opération pour remettre sur pied la prêtresse, c'était lui qui avait indiqué quel veine remettre sur place, quelle lésion cérébrale soigner et quelle hémorragie interne endiguer. Le constat était alarmant. Ayaap s'était, pour ainsi dire... Réellement tuée à la tâche.

Mais tout ça était aussi une bonne occasion de voir le changement de personnalité d'Elyseum avant-après le passage du duo.

C'était concluant ! Au lieu de trucs du genre "Sentiez-vous quand votre veine a lâché ?" ou "Quel était le but de déchirer vos muscles ?", elle essayait une nouvelle approche à base de "Vous semble-je rassurante ?" et "Vous fais-je mal ?" La réponse était "Non" et "Oui". Enfin, ça, c'était si seulement elle avait répondu avec franchise.

En réalité, elle avait menti en agitant la tête pour répondre exactement l'inverse. Les indices qui avaient trahi tout ça ? Oh, simple. La queue entre les jambes en était un très bon pour le premier. Les contractions de la jambe droite étaient un universel indicateur de douleur pour le deuxième. Ayaap avait réussi à tenir l'opération et avait essayé son maximum pour ne pas blesser la Dox. C'était désespérément gentil de sa part. De plus, ça l'avait obligé à supporter Elyseum qui, dans sa nouvelle passion toute trouvé, lui avait, à lui, posé des questions. Questions d'ordre moral auxquels il avait répondu du mieux qu'il pouvait. Puis il était resté au chevet de la prêtresse et ce fût Phyro qui avait pris le relais d'un "J'suis désolé, j'ai été retardé. Ça menaçait d'exploser entre Morg' et Fyria. Comment elle va ?"

Invictus en avait profité pour le rabaisser gentiment en prétextant qu'il n'avait de Gardien que le nom, étant incapable de garder efficacement ni l'une, ni l'autre, et était parti se recharger.

Ah, finalement, il avait bien fait, quand Morgana l'avait appelé pour lui rappeler que Valéria ne pouvait pas se contenter de rester morte bien longtemps, de l'envoyer faire coucou à la prêtresse ! Soit ce serait elle qui ira dégivrer la première, soit l'ex-lèche-bottes aura raison de la désarmante naïveté de la seconde ! Voire même les deux, dans un meilleur scénario ! Dans tous les cas, ça lui supprimait un problème !

Réveillé, une seule chose le taraudait : On se fait chier. Il faut de l'action ! Et de l'action, il allait en trouver... Mais bon, malheureusement, il ne pouvait plus se contenter d'aller faire des heures supplémentaires et d'entreprendre de marcher sur la première planète qui brillait plus que le reste, désormais ! Il lui fallait une raison. Et une raison, il allait en trouver...

Et c'est pour ça qu'il avait demandé à réunir la totalité des Doxs dans l'espoir que l'un d'entre eux ait un début de piste pour relancer l'action dans la galaxie !
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 03, 2019, 03:50 pm
Spoiler: MontrerCacher
Il fût tiré de ses rêves par un des battants de la porte. (https://www.youtube.com/watch?v=mLSDjIHiStk) Ça, c'était signe que la réunion allait enfin pouvoir envisager de commencer !

Cette porte était décidément bien trop grande, poussé par une figure familière qui entreprenait déjà de nettoyer les traces de mouvement de cette dernière :[/i]

"Je suis désolé d'arriver aussi tard mais j'étais en train de nettoyer le laboratoire et comment des terriens peuvent être des sagouins à ce point j'ai du sortir le prototype de canon cinétique à haute répétition et en fait il fait beaucoup trop de trous dans les murs et c'est un carnage sanitaire alors je suis parti sur le bon vieux canon à soude mais on m'a dit que c'était trop odorant et j'y comprenais rien alors j'ai juste utilisé un Delektron mais là ça passait pas les boucliers donc c'était..."

Kinetic fût le premier a arriver. Ce qui permit à la salle d'être fin prête pour la suite des opérations, après quoi il vérifia le tout quatre fois avant d'enfin se décider à se planter dans son espèce de parpaing creux permettant de contenir le flot cubique. Bon bro' qu'il était, lui. Hyperactif, mais loyal et méticuleux. Il avait été conçu de sorte à être obsédé par l'hygiène, quelle qu'elle soit. Il avait très vite compris une chose : Nettoyer une scène de crime est une chose. Trouver le coupable en est une autre. Mais trouver le coupable permet aussi d'éviter d'avoir à nettoyer de nouvelles scènes. De ce fait, il cumulait deux postes redoutables : Concierge et inspecteur. Le meilleur tandem possible.

Il avait rendu sa batterie en allant emmerder des Centurions, qu'il soupçonnait d'outrepasser leurs rang. Il avait eu raison, et en plus de deux esclaves mortes d'étranglement et de lacérations, ils avaient rajouté un concierge mécanique à leur tableau de chasse. Après tout, c'était presque toujours la fin des films d'enquête noir terriens, ça. Mais dans les films, les assassins ne mourraient pas trois heures plus tard d'une dose excessive de désinfectant cellulaire...

Les double-battants de la grande porte s'ouvrirent à nouveau, poussés avec force pour laisser la place au second arrivant, possédant un enthousiasme peu dissimulé par le ton froid et bourru de ceux qui n'attendent pas grand-chose de leurs pairs :


"Ahhh, cette table me rappelle la fois où j'ai propulsé un destroyer dans une amibe spatiale ! Je vous ai déjà raconté comment le truc s'était distordu en sentant le vaisseau la traverser de part en part ? Bon, l'équipage n'a pas survécu, mais le clonage est là pour ça, merde !"

Alloy fût le second, se plaçant sur un espèce de pilier d'où pouvaient pendre ses pattes d'araignées. Le dernier Dox de la série fût également le premier désactivé, et ce même avant la mort d'Ozgär. A peine arrivé, Invictus ne savait déjà plus pourquoi il l'avait inclus, ce con. Il adorait rabattre les exploits qu'il (Comprenez, ses Marines) avait réalisé et les légendes (Comprenez, les escarmouches miteuses) qu'ils avaient forgées.

Il, euh... Était mort d'une mutinerie. Pourtant, ses troupes n'étaient pas des lumières. C'était tous des aspirants tous plus fanatisés les uns des autres. Des grosses merdes tirées des planètes infiltrées, ce genre de conneries. Même eux avaient fini par en avoir marre, de lui. Et pourtant, ça ne l'avait toujours pas calmé ! Le voila désormais à commencer à gérer le début de conglomérat de chasseurs de primes. Là aussi, il y avait un plan : Les chasseurs de primes étaient, généralement, des grandes gueules, entre eux. Il avait beau être un blanc-bec, il savait motiver ses troupes. C'était bien là son immense problème : Il arrivait TOUJOURS le premier sur un champ de bataille, laissant le soin à ses troupes de se démerder pour leur survie, ce que ça aussi, les chasseurs de primes savaient faire. Lui aussi, actuellement, se faisait chier, et passait ses journées à binge-watcher les archives Dox et Seekers. N'importe qui aurait réfléchi à deux fois avant de foutre les pieds dans l'espace. Lui... Était encore plus impatient.

La porte avait à peine eu le temps de se fermer qu'un de ses battants repartait déjà en sens inverse :


"C'est pas une course, Alloy ! Tu m'écoutes, au moins ?"

Spectrum ne tarda pas, s'identifiant via ce bien trop connu coup de gueule, dans son accent cliché des marins médiévaux. Il oublia bien vite l'irraisonnable Alloy et alla se poser sur une chaise lambda, repliant ses chenilles. Lui était quelqu'un de méticuleux. Il savait gérer ses troupes, fermer l'œil quand demandé, savait gérer ses ressources et se révélait un fin tacticien sur le champ de bataille. De tous les Doxs, lui avait été cool avec ses troupes. Il n'y avait pas grand chose a redire à son sujet. Si : Il avait la sale habitude d'avoir un œil partout, et pouvait porter sa doctrine du "Tu casses, tu paies" bien, bien trop loin. Il en avait tué pour peu, des Marines. Une banquette cassée, une trace de sang non nettoyée, le flipper retourné, un tour de garde évité... son équipage le savait, qu'il pouvait très, très mal prendre une entorse au règlement. En contrepartie, c'était le plus compréhensif de tous. Sentant le drame arrivé quant au "laisser-aller" des "troupes" des Rebelles, Invictus s'était empressé de lui recommander Franzis. Qu'il avait eu raison, d'ailleurs. Spectrum accusait le coup. Mais il l'accusait bien moins que prévu, en réalité. Il commençait a s'en sortir, dans sa compréhension des nouveaux règlements.

Contrairement à Alloy, lui était mort à son poste. Après sa mort, ses restes ont été récupérés et entreposés "avec les honneurs"... Dans la même fosse que ses pairs. Communément à tout le monde, il ne blairait pas non plus Alloy.

Le lot se retourna, surpris, quand cinq coups furent administrés à la porte, avant qu'un des deux battants ne s'ouvre doucement, révélant :


"Mais quelle salle bien entretenue ! Et quelle délicieuse table ! On dirait l'effet d'optique de la grande cour du Sanctuaire ! Comment l'avez-vous donc eue ? Comment va donc ma patiente, d'ailleurs ?"

Elyseum arriva en quatrième, constata la présence de Doxs uniquement. Réfléchit deux secondes à l'apparence qu'elle allait prendre, et se résolut à prendre celle d'une peau-verte cambrienne, probablement imitée de par un engouement passager que l'organique aura provoqué, avant d'aller s'asseoir sur une chaise inclinée. Il avait déjà bien trop réfléchi sur son sujet. Il ne savait pas pour qui il s'était inquiété le plus, durant l'opération. La médecin, ou la patiente ? Mais bon, il était capable de s'inquiéter, lui.

Elle était morte lors d'une vivisection. Une de trop, car les Marines qui l'ont surprise n'ont pas cherché à comprendre plus que ça.

Remarquez, ça ne voulait en aucun cas dire que la victime avait été sauvée... Parce-qu'il s'emmerdait, il avait cherché à retrouver le corps. Jamais réussi. C'était une plante, apparemment, qui était en train de se faire retirer son sac de graines quand Elyseum avait été abattue. Peut-être que dans un an, si il la retrouvait maintenant, il pourrait avoir le fin mot de l'histoire. Un an ou deux, dépendant de son état mental. Peut-être même qu'elle allait être outremondienne, après ça. Ça l'aurait fait chier. Il aurait voulu le fin mot de l'histoire, pas des mémoires confuses !

Le temps de sa réflexion, la salle entendit deux personnes argumenter, au fond du couloir. Soudainement, la porte s'ouvrit, poussée par un aviaire, tandis que sa cavalière se réjouissait :


"Là ! C'est là ! Ah, soulagement ! Merci de m'avoir amenée là, organique ! J'aurais mis six mois à faire le trajet toute seule ! Mon châssis me manque..."

Ça, c'était Corrosive, qui courra sur environ un mètre avant de se faire aider par le sympathique mais peu rassuré organique qui l'avait amenée là. Après tout, son siège était bien, bien trop haut pour elle. Tout le monde la connaissait comme un immense titan surplombant les montagnes les plus hautes et capable d'écraser des armées d'un seul coup de pied. Alors qu'en réalité...

Corrosive ne mesurait que quarante centimètres de haut et en était très bien consciente, et son teint de voix adapté pour se faire entendre quand elle n'était pas visible parlait très bien de ce fait. Sa tête était celle d'un espèce de casque de moto-cross noir métallisé et bleu marine d'où ressortaient deux yeux gris et rouges inhabituellement conçus pour ressembler à ceux des organiques. En réalité, ils ressemblaient à s'y méprendre à ceux des organiques. Même Invictus n'était pas sûr de si oui ou non ces yeux étaient mécaniques. Trop expressifs, pour des caméras !

Le reste de son court corps était constitué de deux petits bras avec des mains à trois doigts, dont un opposable, deux petites jambes taillées à la va-vite et presque autant raffinées que le bras du Phyro et une combinaison ressemblant vaguement à une armure d'assaut lourd.

Elle était sympathique, facile à vivre et peu regardante. Trop peu regardante. En invasion, elle avait tendance à faire feu (littéralement) de tout bois pour finir sa corvée et pouvoir rentrer. Ce qui incluait, évidemment, ses propres troupes. C'était même ce qui avait fini par la tuer, quand ils l'avaient laissée se démerder contre une abomination Seeker et ses troupes de Noctas, vers le tout début de l'invasion de Cambria. Ce fût sa mort, d'ailleurs, qui avait convaincu les élémentaires et les peaux-vertes de se joindre au carnage planétaire. En y repensant, il n'était même pas sûr que Phyro ait cherché à comprendre à quoi elle ressemblait.

Sauf qu'elle pilotait un Özgrit, qu'il n'y en avait que quatre en tout et pour tout dans l'empire, que le sien était sur-customisé et sur-optimisé. Donc, évidemment, elle fût rapatriée extrêmement rapidement. Ce fût dommage, d'ailleurs. Si lui avait pu effectuer son voyage plus rapidement et si Morgana avait été libérée plus tôt, elle aurait rejoint les rangs des Rebelles bien plus rapidement ! Les Seekers et Phyro n'avaient que faire d'un Özgrit, même si ils savaient ce qu'ils venaient d'abattre. Morg', elle, aurait été folle en voyant la prise ! Elle l'avait été, en constatant la présence des quatre modèles en ruines, certes, mais réels ! Malheureusement... Elle ne savait pas du tout comment les réparer.

Ça n'allait pas lui poser de problèmes. Ou, du moins, si problème il allait y avoir, il ne viendrait pas d'elle ! A Corrosive, par contre, ça lui en posait un immense. Son châssis intermédiaire était en miettes, et elle devait se faire prendre en stop rien que pour franchir une rue. Ça faisait bien marrer A-1, qui lui avait alloué une espèce de libellule de transport. Ce qui ne l'empêchait pas de continuer a chercher des volontaires pour le transport, parce qu'en réalité, elle adorait communiquer.

Elle était toujours en train de raconter son périple quand la porte s'ouvrit de nouveau, poussée de manière maladroite par un individu devant suivre le mouvement du battant pour s'en sortir, tandis que son ton de voix, froid et grave, reconnu comme signe indicateur de la présence d'un technocrate pure souche, rendue plus évidente par la réverbération naturelle de son émetteur audio malmené par des années d'expériences, dissimulait désormais bien le fait implicite de son excuse :


"'scusez mon retard, j'faisais un séminaire impromptu sur "Comment Delektron à été conçue". Ils écoutent bien, les organiques. Ils comprennent pas tout de suite, par contre, c'qui les amène à un autre problème : Ils réagissent sans réfléchir. Depuis quand donner des armes nucléaires à une civilisation de l'âge du fer est une idée de merde ? Tout ira bien ! Merde, comment tu f'sais, Invictus, pour les supporter ?"

Energetic, l'éternel planqué dans son laboratoire, était arrivé en avant-dernier ? Il avait dû se passer quelque-chose de grave, avec Deadlock, et ça commençait à l'inquiéter ! Le scientifique se dirigea vers sa place, replia ses roulettes, fit descendre sa robe et ancra le tout sans même s'emmerder avec un siège quelconque.

il a fait tourner Delektron pendant des années. Étant la dernière personne au monde qui aurait été le suspect dans une affaire de vol de technologie, personne ne s'est jamais rendu compte de rien. Fidèle au poste, toujours au top de la technologie, devançant tout le monde, il s'était mis en tête d'être son propre rival. Appréciant bien trop son talent, il s'était antagonisé avec ses principaux clients : Les pariahs. Ceux-ci, notoirement de mauvaise foi, avaient pour grande habitude de lui imputer les fautes de matériel qu'ils provoquant à cause de leur entretien miteux. Finalement, ils étaient venus lui opposer un dernier argument... Qu'ils avaient failli perdre, d'ailleurs. Au bout de 30 tués, ils s'étaient décidés que la meilleure manière de tuer un scientifique fou dans son laboratoire méticuleusement piégé était juste d'appliquer une grande dose d'explosifs.

Mais que branlait le meilleur du lot ? Il n'était toujours pas là ! Il ne répondait même pas aux messages ! Le restant de la salle se posait des questions. Surtout quand, de manière imprévue, la porte s'ouvrit, poussée de manière bien trop lentement, sur le dernier arrivant imaginé :


"Tiens, tiens... Que c'est pittoresque..." (https://www.youtube.com/watch?v=RLf79IIOLCo)

Un bruit de bottes renforcées, silencieuses, mais juste ce qu'il fallait de bruit pour se faire remarquer, une voix encore plus sinistre que le plus fanatique des painmasters, un sourire riveté en contemplant la salle, comme si il venait de trouver une cache de fugitifs, une triple-caméra ayant l'apparence d'une paire de lunettes de vision nocturne, et même le restant du personnage ressemblait à un sinistre membre d'opérations spéciales, dans son armure tactique noire. Le tout était rendu encore plus dérangeant du fait que l'individu, avoisinant les deux mètres mais toutefois salement maigre, se voyait un peu courbé, et avait cette manie de préparer ses bras à une prise imaginaire, quand il se voyait intéressé par quelque-chose.

Pas de doute.

Tectonic avait fait le chemin du retour pour venir.

C'est vrai qu'il existait, lui. Il avait, au contraire de Deuterium, qui était un pur explorateur, un très bon antécédent avec les organiques. Quand une planète se faisait inévitablement conquérir, dans la semaine qui suivait, ses habitants se retrouvaient face à lui. Qu'ils suivent bêtement le recensement ou qu'ils se soient cachés dans quelque trou de sous-sol, la seule finalité à leur histoire se voyait personnifié par une figure noire et souriante les fixant, tandis qu'un nouveau chapitre de leur vie s'ouvrait sous les coups de "Tiens, tiens... Que c'est pittoresque..."

Ceux qui pliaient le genou finissaient catégorisés, estimés et expédiés en 2 douloureuses minutes d'inspection. Ceux qui tentaient de résister subissaient sa botte secrète.

Des années a estimer les organiques, donc, ce qu'Invictus avait compris plus tard dans sa vie, des organiques peu en état d'être agréables ou capable de faire ressortir le meilleur d'eux-mêmes, avaient quelque-peu rendu Tectonic encore plus raciste que Deadlock ne l'avait inconsciemment été, avant.

Deadlock, de son côté, faisait des remarques maladroites sur la stupidité des organiques, telle qu'il la percevait. Que ce soit par sa méconnaissance des émotions, ou juste son incapacité à comprendre leurs raisonnements.

Évidemment qu'une mère allait bêtement essayer de tenir tête au pariah qui tentait de lui retirer son fils des bras ! Ça n'avait aucune chance de réussir, certes, mais bien sûr qu'elle allait essayer !

Tectonic, lui...


"Vous avez pas commencé, je présume ? Il doit manquer quelqu'un, pour qu'Invictus attende qu'on soit au complet pour admirer son génie comme ça (je n'ai pas de regrets) ! Il maaanque... Deadlock. Je savais bien que laisser un des nôtres se dégrader a fréquenter ces chiens d'insectes était une mauvaise idée ! Qu'est-ce que vous attendez d'eux, au juste ? Qu'ils vous apprennent comment hurler des menaces dans tous les sens ? Ou non, mieux..."

Ça y'est, il souriait, tout content de sa remarque :

"...comment perdre une guerre et accuser les "machines sans âmes" derrière ?"

...était pleinement, entièrement et sciemment spéciste, raciste, xénophobe, suprémaciste, prenez le terme que vous voulez. Et, tandis qu'il transmatièrait son propre siège, un authentique tabouret en os gravés, il continuait son calme coup de gueule :

"Ou, actuellement, comment tabasser leurs congénères sans la moindre hésitation ? Ah, me faites pas croire que vous vous pliez sciemment à ces déchets péremptoires. A peine je reviens sur Malth que la planète est à feu et à huile... Et, apparemment, ce n'était qu'hier, que la raison était justifiée..."

Il se tourna vers Invictus, précisément pour appuyer son point de vue :

"Prends par exemple ta... Monnaie d'échange ! Dis-toi que Longues-Oreilles a été retrouvée tabassée presque à mort par un groupe froidement hystérique. Si je n'avais pas été... "Incité" a agir par Deadlock... Elle y serait probablement passée... Elle est bien belle, ta confiance envers les organiques... Tu leur tournes le dos, tu leur laisses la paix un mois, et voila qu'ils retournent à leurs idées de sales vermines..."

C'était quoi le pire : Qu'il ne l'apprenne que maintenant...

"Comment ça "Longues-Oreilles" tabassée ?"

Ou qu'il l'apprenne de la part de ce Dox-là ? Dox qui continuait, d'ailleurs :

"Peut-être que tu cherches a devenir aussi ingrat qu'eux, en vérité... Tu penserais qu'elle m'aurait remercié pour l'aide que je lui ai apportée, peut-être ? Non, bien sûr que non ! Après tout, faire une simple action logique, tel que se prosterner devant un Dox quand il daigne faire preuve de bonté... Non. Devant mon humble personne et le restant du cheptel d'organiques de Deadlock, elle... A fui ! Sans même faire preuve de civisme... Pitoyablement commun, de leur part..."

"Morgana est au courant ? Ça s'est passé quand, tout ça ?"

Il mit un moment pour retrouver le nom. Contempla la salle du regard. Répondit :

"...Morgana, Morgana... Ah ! Boule de poils en deux exemplaires ! J'aurais dû me douter que tu allais te précipiter sur cet donnée-là, au lieu de régler ça comme un Dox efficace... Oh que oui, elle est au courant... Elle a même failli la finir sur place ! Une primitive sauvage, jusque dans l'âme, celle-là... Si l'outremondien n'avait pas été là, ton "pari gagnant", qui valait apparemment plus que MOI... Aurait fini rabaissée au même niveau qu'un chien de guerre..."

Elle ne lui avait pas dit, ça ! Elle lui avait juste dévoilé qu'elle avait réussi à faire passer un peu de la rancœur que la Nagyari avait à son égard, pas qu'elle s'était servie de cet événement pour ça ! Néanmoins, l'urgent était de répondre à Tectonic :

"Il EST gagnant ! T'es là en train de librement me les briser précisément parce-que je ne perds JAMAIS ! Toi, la dernière fois que t'as jugé quelqu'un aussi prestement t'as fini avec tes caméras en guise de nouvelle tuyère, souviens-toi en !"

Il l'avait mal pris. C'est vrai que sa mort, lui, fût dans la capitale des royaumes de l'Aube. Il venait vérifier le potentiel psychique de la population globale, et soudainement, un vacarme importun vers la porte principale et voila qu'un individu aux cheveux vraiment trop longs s'était approché de lui. Il avait préparé sa botte habituelle et...

...il s'était fait parer et contrer. Au lieu d'avoir soulevé sa cible, comme il s'y était attendu, ce fût lui qui avait fini propulsé à travers l'entièreté de la rue, tandis que les contingents de Marines étaient en panique la plus absolue, tombant dans quelque embuscade méticuleusement planifiée. Et, tandis qu'il essayait de se relever, il fût pris de court et avait fini, comme dit précédemment, avec "ses caméras en guise de nouvelle tuyère".

Ça ne m'empêchait pas de continuer sur sa lancée :


"Oh, mais tu n'imagines pas à quel point je me suis amélioré... Tu veux un jugement ? Heureux d'être ton obligé : Sournoise. Taquine- Non, sadique. Entêtée, sinon obtuse, sur certains points. Ah, même son manque de capacité d'apprentissage me fait me demander comment elle arrive a disposer d'une intelligence fluide... Il n'y a aucun domaine où les sanguinaars réussissaient à être utile, et elle n'y échappe pas... Sujet de test ? Voyez comment ça a fini... Domestique ? Voyez-vous ça, quand elle fait le ménage chez elle, elle en met plus après qu'avant ! Militaire ? Bah, elle n'agit que de son propre accord ! Divertissement ? Hm. Je laisserai ce jugement aux organiques. Ils peuvent être compliqués, dans leurs barèmes... Heureusement qu'elle a la force d'une bête de somme, sinon je n'aurais jamais dépassé l'ordre de purge... Oh, mais attendez ! Il se trouve que même un pariah l'a fait pour moi !"

Invictus ne s'était pas attendu à son arrivée. Encore moins à son attitude : Il cherchait la merde et il était remonté, le demi-toaster ! Invictus, devant le regard insistant du recenseur, lâcha une réponse à peine planifiée, certain de sa victoire :

"Et pourtant, elle est bien plus que ça ! Laisse-moi t'opposer des termes : Volontaire, tenace, optimiste... C'est bien la preuve que tu ne la connais pas !"

"Tiens donc, tiens donc... Et qui d'autre serait de cet avis, parmi vous ?"

Oh, il allait être surpris !

Kinetic leva la main en premier :


"Vous rigolez je suppose ! Elle est toujours là pour m'expliquer de nouveaux trucs et elle essaie même de m'encourager quand j'arrive pas a comprendre ces systèmes mécaniques infernaux et elle essaie toujours au mieux de nettoyer derrière elle et elle me pose des tas de questions sur mon fonctionnement et elle a promis de m'aider a améliorer mes outils de nettoyage et c'est la première fois qu'un organique est concerné sur ce sujet et j'aime déjà le détecteur d'intentions qu'elle m'a ajouté !"

Elyseum leva la main :

"Pas spécialement Morgana en elle-même, mais même celle-là dispose d'un certain... Sens de la courtoisie que certains ici présents ont du mal a avoir... Bien que je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, c'est, je le devine, surtout grâce à elle (et ses méthodes de reboot organiques brutales) que le laboratoire ne s'est pas retourné contre nous..."

Corrosive leva la main :

"Jusque-là, nous n'avons eu affaire qu'aux Rethells. Et pourtant, elle a été la première a m'expliquer tous les tenants et aboutissants de l'histoire, et a même pris le temps de rester pour répondre à toutes mes questions, même celles qu'on m'avait auparavant refusés sur le sens même de la guerre ! Non, elle n'est pas obtuse, Tectonic ! Toi, par contre..."

L'occasion d'en savoir plus sur la loyauté des Doxs était une chose bienvenue. Un début de dissension entre eux ne l'était pas. Cependant, la question avait sa légitimité, et ce fût pourquoi Invictus la laissa être posée :

"...pendant que je me préparais a aller mater une "armée médiévale composée de psi", t'as pas pensé une seule seconde a refaire ton rapport pour inclure l'existence ni des Seekers, ni d'A 187-05-62 !"

Tectonic sortit le fameux rapport , et le pointa sous les yeux de la demi-portion :

"Ils n'ont, comme à leur habitude, pas dû te donner l'entièreté du rapport... Il était inclus, pourtant... Lui, sa probable aide à distance d'A 52-04- Ah, mais suis-je bête... Il faut les appeler par un nom, c'est ça ? Eh... Restons-en donc sur..."

Invictus était patient. (https://www.youtube.com/watch?v=kLp_Hh6DKWc) Sa patience commençait à s'épuiser rapidement, au fur et a mesure que Tectonic parlait :

"...Boule de poils !"

Tirer une nouvelle latte. Ne PAS s'interposer. Energetic le regardait d'un œil surpris, tandis qu'il jugeait :

"Z'êtes bruyants, tous ! Depuis quand on se fait chier pour des données qui ne nous concernent pas ?"

Elyseum affichait une mine d'incompréhension, tandis qu'elle-même essayait maladroitement de comprendre :

"Aidez-moi donc à comprendre : Sommes-nous sensés essayer de comprendre les organiques ou non ?"

Alloy fut le moins finaud du lot :

"Invictus, à une époque, tu te serais jamais fait chier à supporter ces tas de merdes ambulants ! La capitale est en ruines, y'a eu des affrontement partout, et toi tout ce que tu trouves a faire c'est nous dire de rester calmes et d'essayer de nous adapter ! T'as vraiment cru qu'on avait une gueule ou même l'envie de s'adapter ? Et sur quelles bases, d'ailleurs ? Soyons honnêtes, tout le monde sait que t'es la pute des organiques ! T'as toujours été le premier a nous dire qu'ils ne servaient à rien et qu'un jour, on devrait probablement chercher a bosser par nous-mêmes, et voila que tu fais volte-face pour les rejoindre après qu'on soit tous morts et que t'aies été bien seul dans ton coin ? Il s'est passé quoi, pendant ta joyeuse cavale en oubliant de manière bien pratique pour toi notre existence ? Tu sauterais pas à leur défense, si me venait l'envie d'en tarter quelques-uns ? T'es encore de notre côté, là ?"

TIRER UNE MEILLEURE LATTE DE CE PUTAIN DE CIGARE !

Maintenant, répondre. Pour stabiliser la gestuelle, joindre ses bras sur le bureau, poser ses coudes sur la table, et fixer sa tête sur le socle improvisé :


"J'ai. A sauter. A la défense de. PERSONNE ! SURTOUT PAS. Sur les accusations. D'un branleur jamais parti au-"

L'argument (si tant est qu'on puisse appeler ça comme ça) avait fait mouche, tandis qu'Alloy quittait son siège au cri de :

"JAMAIS PARTI AU- CONNARD DE GÉNÉRAL D'ARRIÈRE-SALLES ! JE VAIS TE DÉTRUIRE, LÈCHE-BOTTES !"

Alloy était un blanc-bec. En même pas une tarte d'épée, la douille usagée allait retourner sur son siège le temps que-

MAIS IL ESSAYAIT EN PLUS !


"ALLOY ! RETOURNE A TA PLACE OU C'EST MOI QUI T'Y COLLE, INSECTE !"
"C'EST MOI QUI VAIS T'Y REMETTRE, FAUX DOX !"

La situation s'était très subitement dégradée.

Avant toutes choses, faisons un récapitulatif des places, dans le sens des aiguilles d'une montre : Corrosive est dos à la porte, à l'extrémité de la table. Ensuite vient Energetic, Tectonic, Alloy, Spectrum, Invictus, dos au mur du projecteur, Deadlock, suspectement absent, Elyseum, Kinetic et enfin Deuterium, qui ne sera probablement jamais là.

Bien, maintenant :

Corrosive braquait Tectonic d'une mitraillette à lasers longs en lui demandant pourquoi celui-là ne l'avait pas expressément prévenue au lieu de passer par la case "Marines".

Tectonic sortait un cordon électrique en répondant qu'elle n'aurait pas lu le rapport quoi qu'il advienne vu qu'elle n'était qu'une vulgaire tête brûlée incapable de prendre soins de la marchandise.

Spectrum tentait de rétablir le calme en s'interposant entre Alloy et Invictus, prétextant le coût des dommages probables.

Alloy tentait de passer avec son mètre vingt derrière le Dox à chenilles étonnamment agile, tentant de foncer vers sa mort, tout en provoquant le Dox-Commander.

Invictus, lui, attendait patiemment qu'il se dérobe à Spectrum pour pouvoir lui allonger la raclée qu'il méritait, oubliant de ce fait le restant de la salle.

Energetic, de son côté, pris entre Corrosive et Tectonic, se rendit compte qu'il n'arrivait plus a atteindre les petit fours en paix et en profita pour se casser prendre la place de Deuterium, de l'autre côté de la table, éternellement absent, pour raquer le plateau encore plein.

Elyseum tentait de retenir Kinetic de foncer dans la mêlée, en insultant copieusement les belligérants sur leur capacité à être efficace pendant deux minutes.

Kinetic, frénétique, essayait à tout prix de mettre fin aux agissements des dits belligérants de manière plus drastique et militaire en la présence d'un canon magnétique qu'il avait récupéré sur l'un des terriens du laboratoire.

La situation allait devenir hors de contrôle. C'était fini, de la grande et merveilleuse amitié des Doxs qu'il aurait voulu voir sitôt ses pairs réactivés, et ce à la seconde où l'un d'eux se décidait à perdre patience...

C'était loin d'être la réunion qu'Invictus avait espéré. Il aurait voulu quelque-chose de plus convivial, pour pouvoir se remettre dans le bain tous ensemble. Il était extrêmement déçu. Horriblement, incroyablement déçu. Il avait l'impression d'être impuissant, dans ce genre de cas, et il détestait ça ! Ça lui donnait envie de juste terroriser tout le monde, pour pouvoir être enfin seul.

Mais il essayait de se retenir. C'était rarement quelque-chose de valable, sur le long terme, et ça faisait de la peine aux autres.

Et celui qui allait tout lancer allait être...
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 03, 2019, 03:50 pm
Rester droite. Surtout, rester droite. Faire bonne impression. (https://www.youtube.com/watch?v=Jk04ai-HTHE)

Et pourtant, que c'était douloureux...

Ses bleus s'étaient transformés en courbatures. Chaque pas était atrocement douloureux. Elle en avait gagné un mauvais vertige, d'ailleurs, lors de sa balade prolongée. Elle se surprit même à avoir des sueurs, sur le chemin, et elle était presque certaine que certains des onguents devait être utilisés dans les traitements contre la fièvre... Certainement, personne n'allait s'en rendre compte si elle-même faisait l'impasse. Il faisait sombre, comme à l'habitude locale, et ses deux compagnons avaient mieux a faire : Il fallait marcher sur une bonne partie de la ville.

Cette fameuse ville, oui.

Kayte n'avait pas voulu partir en voiture. Il, étrangement, préférait les voyages à pied. C'était stupide. Il était transi ! Il était évident qu'il n'était pas fait pour le grand froid ! Las, c'était elle qui était à son service, et non l'inverse. Lui poser des questions aurait été malvenu. Elle en avait déjà assez fait comme ça.

Oh, et puis qu'importe ! Il n'était pas Nagyari (Quel nom stupide...) ! L'étiquette prévalait-elle, dans ce cas ? Après tout, il était catégorisé "sauvage" de facto, donc... Ça restait tout de même son supérieur ! Le conflit d'intérêt l'enrageait. Elle avait dû, stupidement, laisser transparaître quelque-chose quand l'outremondien le lui avait demandé :


"Quelque-chose ne va pas ? Vous grimacez depuis tout à l'heure, et je vous vois secouer la tête de gauche à droite !"

Certainement ! Toi, ignoble abruti masochiste ! Qui sort par -30 à pied sur la moitié de la ville ? Malth laissait ses esclaves sans surveillance lors de leurs sorties dehors pour une bonne raison !

"Non, bien évidemment ! Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?"

Il la décalqua de haut en bas avant de sortir une de ses horriblement justes conclusions :

"Eh bien, vous avez grogné de concert avec Morgana quand j'ai refusé le transport en voiture, vous avez mis un temps avant de refuser le transport en sarcophage (C'est bien comme ça que ça s'appelle, hein ?), et vous semblez bouder depuis tout à l'heure ! Qu'est-ce qui cloche ? Vous teniez réellement à découvrir la conduite de celle-là ?"

La sauvage en question réagit d'un bref :

"Celle-là entend mal, mais a quand-même des oreilles !"

Idiote. Éternellement sapée en armure, incapable de faire preuve de tact, prompte à la confrontation, sans-gêne... Le fait même qu'elle réagisse à la remarque de Kayte est une insulte aux bonnes manières !

Et pourtant. D'une certaine manière, elle incarnait la totalité des choses qu'elle-même n'avait pas eue le loisir d'avoir. Ça devait être reposant et passionnant, d'être capable d'agir selon son bon vouloir.

Oui, ça devait être réellement reposant...

Entre entretenir une rébellion Nagyari ou tenter sa chance avec un couple de roturiers fous à lier, Invictus avait jugé qu'elle, cette... Saleté psychotique, avait été le meilleur choix ! Pourquoi ? Pourquoi donc ? Qu'est-ce qu'elle avait de plus ?

La capacité à prendre sa défense, pour commencer. Alors qu'elle ressortait du pire accueil qu'on ait jamais pu lui faire (Accueil qu'elle méritait, d'ailleurs...), la... Seigneuresse (de quel droit...) avait pris sa défense, et avait même poussé l'humiliation de la pitié jusqu'à la soigner, lui fournir une protection pour lui réparer sa robe, lui donner de quoi restaurer ses relations, et même lui trouver un travail !

Comment faisait-elle ?

Elle détestait devoir lui en être reconnaissante. Les Nagyaris n'avaient à être reconnaissants envers PERSONNE.

Alors que Kayte. Ça se voyait, qu'il voulait réagir et rentrer dans le débat de la conduite apparemment hasardeuse de la sanguinaar. Le faisait-il ? Non ! Celui-là était au même niveau qu'elle. Il avait ruiné des planètes entières, et n'avait pas eu le moindre remord à le faire. Ou, si il en avait eu, il ne les laissait pas transparaître. Sauf que lui, ignoble chanceux, avait trouvé un moyen de disparaître du radar de son Karma en allant s'installer dans un autre univers. Rien que ça. Et son premier réflexe, rendu dans un univers inconnu, fût de se dire "On prend les mêmes, et on recommence !". Ça allait tourner au drame. Il n'avait aucune idée de ce dans quoi il fonçait.

C'était, de facto, son supérieur. Parce qu'elle n'avait personne d'autre, actuellement. C'était aussi le seul a avoir impartialement accepté qu'elle reste. Courtoisie de sa part, preuve si il en est qu'il respectait autrui, il n'avait pas pris le pas de se renseigner à outrance sur elle. ...il méritait bien une réponse. Son silence allait finir par faire tâche. Réponse qu'elle lui expédia, tout en évitant quelque contact visuel afin de ne rien laisser stupidement transparaître, se contentant de fixer l'horizon, droit devant elle :


"Comment pourrais-je aller plus mal ?"

Il tourna la tête, visiblement intéressé, tandis que la sanguinaar arborait son éternel sourire en coin, qui manqua de la faire se rétracter.

Qu'importe. Même elle était capable de faire bonne conversation, malgré le degré d'attachement inexistant que Valéria lui portait. Le tour a la laverie le lui avait prouvé. Ça arrivait souvent, du temps du règne de sa sœur. Avoir un esclave qui servait uniquement à écouter les mécontentements et permettait de moralement se confesser. C'était... Indispensable, pour certains. Puis un jour, quand ils en savaient trop et qu'ils prenaient la confiance, il fallait s'en débarrasser. Le plus dur était d'avoir le courage d'assassiner ou d'exiler son confident.

C'est là qu'on détectait les bons meneurs d'intrigues des mauvais.

Morgana, par exemple. Elle en savait déjà trop. Il était urgent qu'elle ne s'en débarrasse avant qu'elle ne se décide à dévoiler à Kayte que sa seule possession réelle n'était que le panier à organes que Glastonlade ne lui avait octroyée. Ah, la simple idée de voir Morgana exilée vers une mort douloureuse et certaine dans l'ancien empire était jubilante ! Si seulement cela avait fonctionné... Et si seulement celle-là était sa propriété, surtout ! Le tout était rendu pire du fait que la sanguinaar était une ancienne esclave. Les intrigues et pensées de ses maîtres, elle les connaissait. Le fait que d'en savoir trop la mettait en danger, elle s'en doutait. Une esclave comme elle aurait changé de bord et tout dévoilé à un camp opposé à la deuxième confidence ! Elle aurait peut-être même finie sa vie en tant que quartier-maître !

Enfin, le tout avait eu de nouvelles variables. La sanguinaar avait tout à gagner a la faire disparaître, en réalité. Et pourtant, pour une raison qu'elle ne comprenait qu'a moitié... C'était l'inverse qui se produisait. Bah, après tout, elle aussi était en "droit" d'écouter :


"Je suis broyée jusqu'aux os, vos soins me tiennent vaguement en état de marcher droit, je suis transie, humiliée, disgraciée, mise à prix dans votre propre fief et en plus de cela je dois désormais faire un repas de famille en présence de l'assassin de ma sœur ? COMMENT TOUT CELA POURRAIT EMPIRER ?"


La sanguinaar la regarda, leva un sourcil (si elle en avait...), et répondit laconiquement :

"'ché pas. En refusant un transport via sarcophage ?"

Voila. C'était précisément ça qui rendait le tout horriblement insupportable.

Elle la tentait, en plus ! Elle aurait eue l'air de quoi, à se faire transporter dans un caisson, sinon de celle faisant volontiers un aveu de faiblesse ? Le silence était la meilleure des réponses. Réponse qui ne changeait rien au fait qu'elle avait VRAIMENT mal.

Kayte, constatant la direction générale de la conversation, avait profité du silence pour changer de sujet :


"C'était qui, votre sœur, d'ailleurs ? Tout le monde m'en parle, personne ne me l'a jamais vraiment décrite."

Il était vrai qu'elle ne lui avait jamais parlé d'elle... C'était bien dommage, d'ignorer ainsi l'existence d'une des figures importantes de la galaxie ! Il était temps de faire son éducation :

"Ah, Spyrgia Sunslayer ! Elle a repris la main sur la royauté suite à la mort de notre père, par droit de primogéniture. J'ai été amenée à devenir sa consort quand elle se rendit compte de sa... Eh bien... Malheureuse stérilité. Elle était... Impitoyable. Elle pouvait m'ordonner d'éradiquer la population de trois planètes en une journée et ne perdait ni son appétit, ni son sommeil. Elle était la pièce maîtresse du Festival de l'Obéissance pour une bonne raison ! Ah, je me rappelle toujours aussi bien de son sourire quand elle devait rentrer en scène. En réalité, elle n'avait que faire de la foule ou des pariahs. Le simple fait d'être capable de se rappeler que c'était elle qui était en charge des vies de la galaxie lui suffisait !"

Kayte était devenu blanc. La sanguinaar, elle, semblait non-naturellement stoïque. Elle avait même l'air intéressée par le restant de l'histoire. Valéria continua, amusée d'avance quant à l'idée de malmener une Gardienne réputée idéaliste dans l'âme :

"Je vois que j'ai un public pragmatique ! Je vous trouverai des enregistrem-"

"JJJA !"

Valéria et Kayte s'étaient arrêtés en étant témoin de la réaction de la sanguinaar : Celle-là venait de célébrer ça en levant ses poings vers son visage avant de les ramener brutalement en contractant ses bras vers le bas, comme semblant tirer quelque leviers de plafond. Quelque-chose clochait. Son sourire était bien trop franc pour être forcé ! Ce n'était définitivement pas "L'insignifiante et sale idéaliste en cavale" que sa sœur ne lui avait décrite. Une idéaliste aurait fait un discours passionné sur la défense des faibles, et non répondu, une telle expression de victoire, queue battante et franc sourire sadique en prime :

"...quoi ? On a tous nos passions !"

D'aaacord, elle est définitivement pariah ! Oh, elle me plaît de plus en plus ! Je suis certaine que mon excès de temps libre, le temps qu'une activité durable se profile, sera dépensé avec grande parcimonie envers elle ! Il faudra que je fasse attention, je vais finir par m'attacher...

Kayte, les lèvres pincées, regardait les deux interlocutrices, semblant implicitement demander un changement de sujet.

Évidemment. Elle allait continuer son histoire, contente d'avoir trouvée une potentielle compagne de sortie :


"...peu importe ! Vous les aurez, si cela vous fait plaisir. Cependant..."

Cependant, je vais vérifier que tu ne me leurres pas...

"...nous les regarderons ensemble ! Ça serait dommage de procéder à ce visionnage sans personne pour discuter, n'est-ce pas ?"

La réponse sortit du tac-au-tac, tandis que la sanguinaar dardait désormais Valéria du regard, battant de la queue comme elle ne l'avait jamais vue faire auparavant :

"Ah, mais avec plaisir ! En vrai je vous aurais forcée à venir, même, pour avoir vos commentaires ! J'aurais eu l'air stupide, de rater l'occaz' d'avoir l'avis d'une des meilleures, ja ? Vous voulez venir, Kayte ?"

Quelle indignité ! Évidemment qu'il n'allait pas vouloir venir ! Il- Oh. Elle joue avec lui. Évidemment.

Le businessman avait sauté les deux pieds dedans, d'ailleurs :

"Forcément que non, je ne veux pas ! Vous me prenez pour quoi ? Vous devriez l'avoir deviné, depuis le temps !"

Elle te prend pour un imbécile ! C'est toi, en vérité, qui ignore ce qui devrait être appris !

Faisant fi de la réflexion, elle continua son histoire décidément très interrompue :

"Ma sœur, donc. Elle... Comptait beaucoup sur moi, au quotidien. Elle comptait beaucoup pour moi, également. Et, un beau jour, elle partit sans me prévenir affronter l'assassin d'Ozgär, dans l'espoir de gagner les faveurs du restant des pariahs, peu après leur chute et discorde interne. Vous connaissez tous la suite, j'imagine... Enfin. Elle ne vous supportait pas, c'était évident. Je me rappelle encore de ses crises de rage à l'évocation de vos deux noms. Elle trouvait les pariahs aveugles, de vous laisser en vie sur Terre. Elle n'avait pas supporté vos conditions trop douces d'emprisonnement, et la nouvelle de votre conjoint sur Cambria l'avait mentalement achevée. Lors de sa mort, elle n'était plus qu'une misérable ombre d'elle-même, avec à peine plus de retenue dans ses gestes que Glastonlade... La cour fût soulagée de la voir partir. Tellement soulagée... Qu'ils en ont déposé la royauté !"

La sanguinaar coupa l'accusation à peine voilée, pointant quelque-chose du doigt, d'un rapide :

"Vous voyez, ce dôme plus sombre que le reste ? On arrive."

Oh, mais c'était le Sanctuaire, ça ! Le fameux ordre introuvable qui mettait un point d'honneur a stabiliser mentalement les victimes de la guerre ! Un poison ambulant, permettant d'atteindre l'invulnérabilité complète sur le long-terme ! Ayaap, la fameuse, était une prêtresse du Sanctuaire ? Dans quel circonstances la sanguinaar avait-elle pu la rencontrer ? Elle était cliente récurrente ?

Ça soulevait beaucoup de questions. Questions qui allaient être répondues très vite, alors qu'ils entamaient la la montée. La pente était peu abrupte, mais l'état physique de Valéria n'aidait pas. Enfin, ils arrivèrent devant l'entrée du Sanctuaire. Les gardes regardèrent le trio, puis les laissèrent passer, en les gratifiant d'un avertissement :


"Vous allez voir la grande prêtresse, je suppose ? Faites attention, elle réchappe d'une dure journée, et n'est clairement pas en état de supporter quelque frasque que ce soit..."

L'un d'entre eux entonna une rapide prière, traduite comme un appel au regain de foi. Apparemment, jusque ici, la simple présence de Valéria semblait faire "bonne" impression... Impression confirmé quand celui-ci s'approcha d'elle, et lui agrippa la main en la regardant dans les yeux :

"En particulier vous, âme tourmentée. Quoi que vous puissiez penser, je vous en prie : Abstenez-vous de la brusquer."

"Je jugerai seule de ce point, homme de foi. A présent, veuillez me lâcher sur le champ..."

Le prêtre secoua la tête et recula, respectueusement. Du coin de l'œil, Morgana était en train de la fusiller du regard. Kayte, lui, semblait en désarroi à l'idée de devoir mettre les pieds dans un terrain religieux.

Était-ce réellement une fusillade du regard ? Elle semblait... Amusée, en vérité.

Ils s'engagèrent dans les chemins botaniques. Après cinq minutes de marche, ils arrivèrent devant un poste d'urgence pariah. Le modèle à un étage et demi, tenant a peine le froid, permettant de se poser sur des mondes vaguement colonisés. C'était typiques des hommes de foi. Soit ils détournaient les fonds et formaient une civilisation interne, soit ils se mettaient en marge des sociétés et devenaient dépendants des dons qu'ils n'avaient jamais.

Et apparemment, la grande prêtresse vivait là. De tous les membres de ce groupe, c'était elle qui était le plus en droit d'être aux premières loges sur la découverte de l'identité de cette prêtresse :


"Puis-je ?"

Morgana la regarda, surprise. Kayte n'en avait rien à cirer. Après réflexion, celle-là sourit poliment :

"A vous l'honneur. La réaction n'en sera que meilleure !"

Valéria frappa trois fois à la porte. Se présenta d'un :

"Prêtez attention à notre requête, Ayaap ! Est-ce bien cela ? Sunslayer est à votre porte ! Accordez-nous le gite !"

C'était usant, mais c'était l'étiquette. Pendant ce temps, un bruit de porte se fit entendre à l'étage. Un second bruit se fit entendre au rez-de-chaussé, semblant imiter un branle-bas de combat.

Soudainement, la porte s'ouvrit. La fameuse prêtresse ressemblait à...


"Morg', me fais pas peur comme ça, je m'inquiète, pour elle ! Enfin, j'suis heureuse que vous ayez réussi à venir ! J'étais mortif-"

La -non, c'était impossible- avait pâli comme si elle venait de voir un fantôme, tandis qu'elle cherchait son langage :

"Sun- Sunslay-"

Elle s'était figée sur place, visiblement peu préparée à l'éventualité que l'identité de celle qui avait frappé à sa porte puisse être réelle.

Quant à Valéria, le constat était évident : C'était une abominable farce !

C'était forcément un cauchemar !

Elle regarda la fameuse "Ayaap". La seigneuresse. De nouveau "Ayaap".


C'étai- C'é- Ça-

La nausée qui la hantait depuis peu-après le début du trajet la reprit, et elle réprima une nouvelle quinte de toux. Grave erreur, cet effort fût ce qui lui fallait pour perdre ses moyens.

La dernière chose qu'elle entendit, en heurtant le sol, fût Morgana entonnant innocemment :


"...oups. Bon. CHATON ! ON PREND LES PARIS SUR QUI SE RELève en pr..."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 03, 2019, 03:51 pm


"Ugh..."

J'ai fait un horrible cauchemar...

Je me dirigeais dans un dîner accompagné de Morgana (mais pourquoi donc, d'ailleurs...) et, ouvrant la porte j'aperçus une autre Morgana... C'était...

Sur Terre, une avait largement été suffisante...

Une faible source lumineuse sur sa droite, illuminant la pièce dans laquelle elle était et la rappelant à la réalité, finit par lui permettre de revenir à elle.

Elle essaya de se relever, persuadée, à cause de son mental malmené, d'être située dans sa cellule du manoir.

Apparemment, son hôte (par la reine...) avait jugé utile de relever son dos via quelque oreillers. Elle chercha à vérifier si elle n'était pas restreinte, selon les trop communes coutumes locales, pré, ou post-impériales. Une rapide inspection lui apprit qu'elle avait encore ses bras et jambes, qu'ils étaient libres de tout mouvement, et qu'elle n'était pas gratifiée d'un quelconque collier.


C'est une bonne chose, assurément. Il ne manquerait plus que ça, pour finir cette maudite journée !

Émergeant quelque-peu, elle chercha à visionner où était la porte de sa cellule. En constatant la forme générale de la pièce et la présence d'un drap, elle comprit bien vite que :

Oh non... Par toute la royauté, non...

Malheureusement pour elle, ce n'était définitivement pas un rêve absurde. Il fallait bien se rendre à l'évidence : Elle n'avait pas été logée par une distante jumelle dans son propre manoir, ce qui ne révélait qu'une chose... On venait de lui offrir le gîte. La courtoisie voulait qu'elle fasse acte de présence, sitôt rétablie, de plus qu'elle entendait des voix, en dessous d'elle ! Enfin, "faire acte de présence", si cela était aussi simple ! Faire acte de présence en compagnie de Phyro devenait subitement compliqué. Elle s'en était doutée. Elle s'y était mentalement préparée, d'ailleurs. Mais, hélas, en compagnie, également, d'un duplicata de Morgana !

...non, sûrement tout cela était dû à quelque mésentente de sa part ! Elle avait reçu des soins, certes. Mais uniquement quelque antidouleur ! Rien de réellement concret ni efficace ! Elle avait dû l'halluciner.

Elle prit sur elle de se lever, ne voulant pas passer pour purement ingrate. Son prompt jugement public continuait de la malmener, tandis qu'elle cherchait du coin de l'œil, au bord du lit, de quoi s'habiller. La recherche fût vite terminée et elle enfilait bientôt des vêtements qui n'étaient plus cette sauvagerie en cuir bouilli, mais des atours de réfugié galactique gracieusement offerts avant d'enfiler par dessus, a grand-peine, sa robe soigneusement pliée à côté du lit, avant de sortir de la pièce, préparant déjà une excuse quant à l'allure générale de ses cheveux, sûrement malmenés par sa chute et son sommeil sûrement agité. Quoi que sur ce point, elle-même ne savait que trop qu'un évanouissement n'était ni disposé au repos, ni au rêve, ni à l'agitation.

En constatant l'agencement de la salle se présentant devant elle, elle comprit que la porte d'en face menait sur une échelle débouchant sur la salle commune de l'avant-poste en préfabriqué, et qu'elle ressortait de ce qui avait été, auparavant, un ancien enclos. Elle aurait dû mettre le doigt dessus, compte tenu de la maigre taille de la chambre et sa ressemblance avec un trou à rats couleur terre battue. La propriétaire n'avait pas l'air d'être dans cette pièce. Elle avait probablement le temps de découvrir le fin mot de l'histoire.


Mais avant ça... Assurons-nous d'avoir le champ libre. (https://www.youtube.com/watch?v=2qjVLawt5jM)

Elle balaya la salle du regard une nouvelle fois, puis tendit l'oreille. Du bruit se faisait entendre, en bas. Le même ton de voix résonnait en double, sous deux humeurs différentes. Kayte maugréait. Mais pire :

Phyro, si vous êtes en train de vendre mes intentions, cessez sur le champ, ignoble meurtrier !

Il n'y était probablement pas, ou peu concentré, alors. Il ne devait, en tout cas, pas réellement faire attention, tandis qu'elle entendit son flot de pensées dériver nonchalamment vers elle, signe qu'il avait quand-même entendu :

"...dose de vert d'envie coup- Quoi ? De ? Mais j'ai rien fait moi ! Je cuisine depuis tout à l'heure !"


...vous n'y étiez pas ? Eh bien, désormais que vous y êtes, sortez-en donc !

"Si seulement j'avais le mode d'emploi ! C'est vous qui m'avez appelée, là ! Ça vous prend souvent de faire chier les télépathes comme ça ?"

Le silence se fit pendant quelque temps. Soudainement, il revint à la charge :

"Elle vous autorise à fouiller. Apparemment, elle dit je cite "bien vous devoir ça". Alors soit, j'sais pas comment elle en est venue-"


Au fait !

"Au fait quoi ?"

Il avait forcément confondu. Elle lui rappela brusquement le concept :


Venez-en AU FAIT, ESPÈCE D'IMBÉCILE !

"...t'as pas changé. Toujours autant désagréable et arrogante. Ça la fera pas revenir plus vite, de me hurler dessus, tu sais ?"

C'était ça, le fameux fait ? Remuer le couteau dans la plaie, comme c'est pittoresque, mature et lamentable de votre part ! Mes félicitations, nous sommes désormais en froid !

"Quoi ? Nonononon ! C'est pas ce que je voulais dire ! J'parlais d'Ayaap, moi !"

Qu'est-ce que- Quel est le rapport de... Sûrement vous cherchez à vous rattraper, horrible créature ! Ça ne prend pas, avec moi !

"...fouillez juste, descendez nous rejoindre, retournez vous coucher, complotez pour conquérir le monde, mais laissez-moi essayer de finir ma bouffe tranquille !"

Oh, ça, elle n'allait pas se gêner ! Un rapide coup d'œil lui révéla que la pièce était composée d'un lit, collé à la fenêtre, d'une table de chevet, d'une commode, d'un sommaire bureau, et d'un espèce de bac en bois posé sur la table de chevet, rempli de sable et disposant d'un petit râteau. La pièce n'était éclairée que par la lune, qui envoyait sa lumière via la fenêtre, dans un rayon étrangement bien positionné. Malgré le manque de nyctalopie des Nagyaris, il était, en réalité, possible de voir clair dans la pièce, jusque dans les détails du bac de sable, stérile et désespérément sommaire semblait représenter une montagne et une rivière, tracée à l'aide d'un espèce de râteau miniature et simpliste au possible.


Oeuvre balbutiante d'amateur. Attends une seconde...

Quelques secondes plus tard, c'était son propre portrait, effectué avec bien plus de brio, qui prenait la place de l'ancien motif sommaire.

Les petites victoires. Tant qu'à être séquestrée ici, autant en profiter...

La table de chevet contenait peu de choses. Au lieu de l'arme de poing ou de quelque mémento sanglant envisagé, il n'y avait que des draps de rechange et du matériel de soins, étant, en réalité, un transmatière contenant uniquement du matériel médical de toutes sortes. Un paquet de photos, cependant, trônait à part, celle du dessus face visible : La propriétaire des lieux, en compagnie de sa sœur jumelle, de l'animal psychique et d'une espèce de silhouette indéfinissable, semblant absorber la lumière, en arrière plan.

Elle retourna la photo : Il y avait, évidemment, un message, dessus. C'était en terrien. Sûrement le singe allait vouloir faire un commentaire ?

"Hé, t'as dit que tu me faisais la gueule, alors je la ferme !"


Inutile et embarrassant bouffon...

Elle reposa la photo. Il y en avait une autre. Une photo qui montrait la sanguinaar (la prêtresse), agenouillée, en robe mauve, en train de recevoir une imposition des mains de la part d'une autre figure encapuchonnée. Sûrement un rite d'initiation.

Hah. Ce truc-là ne pouvait réellement se passer d'une absence de liberté !

Elle reposa la photo. Le tiroir en contenait d'autres, mais elles avaient probablement le même stratagème de défense de hors-contexte.

La commode se révélera sans-doute plus parlante.

...non. Une robe, deux-trois habits réservés aux réfugiés, comme elle venait de s'en voir offrir (en deçà de sa condition, mais toujours bienvenus, en comparant avec ses anciens habits), donc des T-shirts dans les tons blancs, des pantalons brillants par leur banalité affligeante et des chaussures de ville terriennes à lacets, tout aussi lambda que le reste. Des paires de chaussettes unicolores, et des chaussures de marche, qui semblaient, elles, être réellement une possession légitime et non pas un don humanitaire. Une caisse attira son attention, vers le fond, contenant...

Ah, oui, évidemment. L'équivalent intime et privé du pot-aux-roses, réservé à l'habillage. Fermons-ça. Quoi que. Un dicton disait : C'est le manque de curiosité qui a tué le noble confiant ! Alors, qu'avions-nous de beau ? Lingerie, mauvaise qualité. Encore plus de lingerie, évidemment... Oh ? Celle-là brillait par sa différence de qualité et de taille. Sûrement, elle n'était pas à elle. Mais rien de bien passionnant, ni de bien compromettant. C'en est décevant ! C'est sensé être un pot-aux-roses ! Quitte à ne pas posséder de parfums, où est l'éternel journal intime dissimulé dans un pot-aux-roses ?

"Euh, elle dit qu'il est en bas, dans l'armoire des objets divers. Elle me dit aussi que si vous pouviez lui apporter le... Comment-dire... Celui différent des autres, qu'elle se rappelle de le rendre, elle vous en serait reconnaissante !"

Oh, si vous aviez la moindre notion du degré d'humiliation dans lequel vous venez de me mettre...

"J'ai vu pire. Dites-vous qu'un jour, un malade a essayé de me faire une prise de sang durant mon sommeil, sur Terre..."

Je ne voulais pas savoir votre avis, votre comparaison douteuse, ni même vos expériences ! Partez de là !

Elle fît les cent-pas dans la pièce. Sûrement, ce n'était pas toutes ses possessions !

Sous le matelas, peut-être ?

Non, rien à en tirer, sinon que le lit ne reposait que sur une planche de bois monté sur quatre pieds. Un composé Seeker s'assurait de fournir quelque élasticité, et d'octroyer un confort quasi-inexistant, sans son intervention.

Derrière la commode ?

Chou blanc. Loin d'avoir un portail inter-dimensionnel, comme elle s'y attendait, ayant connaissance du duo. La commode donnait sur un mur.

Dans un faux-fond de la table de chevet ?

Inutile. Il n'y avait aucun faux-fond, de toutes façons.

Aarrgh ! Sous les draps ?

Bah, elle n'avait pas dormi seule, et c'était à peu près tout ce qu'il y avait a en tirer. Oh, mais qu'était-ce donc que cela ?

Il semblerait que la mystérieuse hôte, en réalité, continuait cette disgrâce enfantine de dormir avec... Une peluche, représentant un petit rongeur tout mignon, bien que fortement usé par le temps. La découverte prêtait à rire. Une peluche, rien que ça ? Sa propre sœur avait brûlée la sienne vers l'âge de 6 ans ! L'idée d'exécuter sommairement cette outrage à l'âge adulte était tentante. La réalisation qu'elle était sûrement sous archivage transmatière mit un frustrant holà au plan imaginé à la va-vite, et la possible intervention du duo à la découverte d'un acte de pyromanie acheva d'annuler ce rapide complot. De plus, elle n'était qu'une invitée. Ce n'était pas ce genre de comportement qu'on attendait d'une invitée !

C'était bien, mais uniquement utile pour les commérages. Pas grand-chose d'utile, donc.

"Surtout que c'est à moi, ça ! Me cramez pas ma peluche !"


SORTEZ DE-

Elle réprima un ricanement. C'était ridicule, il n'était même pas là pour l'entendre :

Un instant. VOUS, le célèbre Vigilante Stellaire, vous... Vous vous reposez avec un tel colifichet ? Sûrement, j'ai mal entendu. Bah, peu importe. Continuons mon inspection... Sur le bureau ? Certainement, sur le bureau !

Le bureau était garni en tout et pour tout de deux feuilles de papier, d'une plume et encrier, d'un premier livre, pose près du milieu du bureau, et d'un second livre, posé dans un coin, négligemment.

Enfin ! Des écrits ! Vais-je pouvoir le lire, à la fin ?

Le premier livre se révélait être soit un carnet d'adresses, soit un carnet de rendez-vous. L'agencement des mots semblait l'indiquer, mais le tout se révélait malheureusement être tout autant écrit en terrien. Cependant, étrange et incongrue surprise à l'ouverture des pages du second ouvrage. Le livre, sur lequel reposaient tant d'espoirs, s'avérait être...

Un abécédaire Nagyari.


Quel utilité peut-elle espérer d'un- Peu m'importe, en vérité ! Cette langue est bien trop complexe pour une primitive comme elle !

Lâchant le manuel éducatif par terre, elle retourna faire les cents pas dans la pièce, avant d'entamer la recherche du désespoir en la destination de :

L'ancien enclos ?

En retournant là où elle s'était réveillée, elle prit sur elle de mieux inspecter la minuscule pièce. Elle ne l'avait pas vu sur le coup, mais il y avait un morceau de viande séchée et un mot, à côté du lit, sur une sommaire table à tiroir, d'où émanait la lueur d'une lampe à faible intensité. Étonnant ! La viande se révélait être un fumet de son monde natal ! Un de bonne qualité, en plus ! La dernière fois qu'elle avait mangé quelque mets du genre remontait à... Longtemps. Peut-être une trentaine d'années ? Le temps passait vite, quand on se faisait malmener au quotidien ! Heureusement pour elle, Glastonlade avait rarement eu le temps de passer chez lui, vers les 20 dernières années.

Ah, les dix premières, par contre... Bah, peu importe ! Un minimum, pour cet accueil horrifiant !

Tout en engloutissant la viande, elle entreprit de lire le mot qui, de manière surprenante, était écrit en Nagyari.

Hm. Touchant.

...

Blessant, également.

Ma sœur ne m'a... Eh bien... Jamais appris à lire le Nagyari. Le parian, certes. Compter, également. Mais pas le Nagyari. Elle me prétextait tout le temps qu'il m'était inutile de connaître une langue écrite uniquement utilisée lors de correspondances entre nobles. Et c'est vrai ! Enfin, ça l'était. Jusqu'à maintenant. Il est vrai que je n'étais pas réputée pour mon grand cercle de connaissances privées. Ironiquement, cela reste le cas. Il est évident, désormais, que cette lacune me porte préjudice.

Retournant dans la chambre principale, elle se maudit d'avoir lâché le livre au sol sans la moindre attention tandis qu'elle envoya la bande de tissu de flottante à sa recherche, avant de se rendre compte qu'un livre noir sur moquette de nuit n'était pas la chose la plus visible au monde. Devant le manque de sens tactile du tissu, elle entreprit de le chercher à tâtons. Finissant par le retrouver, la consort, honteusement analphabète, s'empressa de déchiffrer le texte.

La langue était notoirement difficile, ne serait-ce qu'à l'oral. A l'écrit, la grammaire, déjà horrible en elle même, se voyait renforcée par l'écriture hésitante et de débutant de la prêtresse, visiblement autant calée que la consort dans ce domaine, tandis que celle-là devait s'y prendre à voix haute, avec difficulté et hésitation, pour ne pas perdre le fil :


"Je suis désolée de cet accueil. J'aurais lavé aimé être prévenue. Vous aviez l'air blessée, mais je n'ai pas voulue vous inflater importuner en faisant oeuvre de charité sans votre aménagement consentement."

Par la reine, le texte est biffé en certains points... Ne me compliquez pas la tâche... Cependant, pour le contenu : Bon point. Ne prend pas d'initiatives intrusives, et sait où est sa place. La suite...

"Toutefois, j'ai réussi à vous trouver un cadeau de marchéage bienvenue adapté. J'espère que vous l'appréciez."

Le fumet ? Certes, il est apprécié.

"Et j'ai plié votre robe, et, constatant votre port d'armure sangui garni des miens ai pris l'initiative de vous fournir quelques-uns de mes meilleurs changement vêtements. Je me tiens à votre disposition, si vous désirez en savoir plus."

Mais pourquoi n'en ai-je jamais eue des comme ça ? Elle connaît plus les convenances que la grande majorité des nobles ! Ah, si elle savait écrire ! Mais tout n'est pas inné, évidemment ! Le Nagyari est une langue compliquée, après-tout. Assez compliquée pour que moi-même ait recouru à écrire en parian, malgré mes propres efforts pour l'apprendre en secret. Et voila qu'elle-même prend la peine, naïvement, de m'écrire un mot dans ma langue !

Sa manière d'agir me rappelle, néanmoins, étrangement... Oh, il y a un PS !

"P.S.: J'ai laissé un miroir et une brosse dans le tiroir. Je n'ai pas grand-chose de plus à vous offrir, j'en suis navrée."

C'est la première fois que quelqu'un ne commet pas l'erreur d'oublier l'entretien d'une coiffure au réveil ! Elle a tout d'une domestique entraînée ! Je dois en avoir le cœur net ! Cela serait une merveilleuse prise !

La remise en place de sa coiffure lui laissa le temps de repenser sa stratégie. Une nouvelle idée en tête, elle se dirigea vers la trappe de l'échelle. L'ouvrit, donnant sur une discussion quelconque entre les deux jumelles et son supérieur à elle. Manda :

"Aryanaa-"

Calamité ! Ce n'était pas la bonne ! Aryanaar était l'implacable ambassadrice de Phyro ! Qu'est-elle devenue, d'ailleurs ?

"Veuillez tous m'excusez de ce lapsus importun ! Ayaap, est-ce bien cela ? Puis-je vous mander une minute ?"

La requête provoqua le silence général, l'espace de deux secondes. Deux secondes durant lesquelles elle commençait déjà a regretter d'avoir fait acte d'existence. Qui sait ce que le Duo Infernal, nommé comme ça pour une bonne raison, pouvait inventer de plus...

Finalement, la réponse arriva. Rapidement, même :


"Oui ! Oui, oui ! Tout de suite !"

La sanguinaar se précipita dans le champ de vision de la trappe, plus hâtée qu'elle n'aurait due l'être, en vérité. Elle était, contrairement à la photo habillée à l'aide d'un T-shirt noir et d'un pantalon en tissu bleu. Elle devait être hors-mandat. Quand elle aperçut Valéria, elle se mit à déglutir. Commença a entamer l'échelle, l'anxiété dans les yeux.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 03, 2019, 03:51 pm
Impressionnant ! Elle semble consciente du risque qu'elle encourt, et pourtant elle accourt sans hésiter ! Soit cela, soit elle me tend un piège en se déguisant en agneau ! Je pourrai tirer sans efforts une distraction immense de cette situation, mensonge ou réelle inquiétude ! Las, le restant du Trio Infernal est en bas... De plus, le brusque mais inquiet garde à l'entrée m'a mis... En garde, tout naturellement. Je n'ai pas envie de perdre leur peu de tolérance à mon égard !

Ce fût donc frustrée mais avec retenue qu'elle tenta de rassurer son hôte :

"Cessez cet air de chien battu ! Je ne vais pas vous mordre !"

Ça... N'avait pas eu l'effet escompté. L'injonction l'avait hâtée de monter encore plus vite, et elle avait refermé brusquement la trappe, visiblement terrorisée.

Valéria était déjà préoccupée. Elle avait le choix entre demander au Phyro de calmer son chien de compagnie, ou tenter de dignement résoudre ça toute seule. Elle choisit, naturellement...


La seconde option, évidemment ! De plus, je ne l'ai pas appelée pour boire un thé convivial ! Nooon, je vais la jauger de toutes les manières possibles... A la fin de cette entrevue, je saurai absolument tout ce qu'elle essaie de me cacher. Et pour cela, l'étiquette allait m'y aider. Commençons donc !

Oh, ça va être amusant... (https://www.youtube.com/watch?v=ZkD0aK78vEs)

"Bien, nous n'avons eu le temps de nous faire nos respects mutuels, sur le pas de votre porte : Rattrapons donc cet erreur !"

Salut Sunslayer de rigueur, donc. Poing gauche sur le torse, indiquant une main non-armée (Quelle stupidité de l'avoir envoyé aussi solennellement ! Son torse continuait de lui faire un mal de chien !). S'incliner, juste assez pour être capable de fixer son interlocuteur des yeux. Certains étaient morts en oubliant de surveiller... Main droite tendue, paume vers le haut, prête à recevoir la poignée inverse.

La réponse fût maladroite et tremblante.


Bah, elle essayait quand-même de suivre. Continuons :

"Vous vous tenez en présence de Valéria Sunslayer, consort de..."

L'étiquette voulait que je donne mon réel poste. La fierté voulait que je mente.

"...oubliez tout cela, je suis ruinée. Valéria Sunslayer, exilée. Prisonnière de guerre. Cobaye anti-stress. Réfugiée, dans cet ordre précis. Prenez le terme qui vous convient le mieux !"

Sur sa planète natale, elle n'aurait jamais osée prendre une telle liberté. Les nobles en auraient profité pour lui ruiner son influence, et sa sœur lui aurait fait comprendre très vite à quel point sa situation aurait pu être pire. Ironique, en réalité.

Le manque de réaction fit soudainement place à un prompt et brusque :


"Ayaapprêtressedusanctuaire !"

Tant de nervosité ! Cela allait être bien plus simple que prévu ! Surtout, ne pas rigoler ! Surtout, ne pas rig- Attends voir... PHYRO ! VOUS L'AIDEZ A FRAUDER !

"Évidemment ! Regardez son état !"

En vérité, vous m'épargnez bien de l'embarras. Renseignez-moi, elle est toujours comme ça ?

"Nerveuse ? Franchement, Non. Mais, confidence pour confid-"

Que ce soit bien clair : Vous me rapportez tout ça de votre propre initiative !

"Forcément ! Pourquoi tu crois qu'on me traite de "balance" au quotidien ! Bon, voila son problème : Elle est terrifiée, vous le savez. Pourquoi ? Parce-qu'elle pense que vous lui en voulez à mort, pour vous avoir envoyé dans la gueule du loup tandis qu'elle fuyait Malth. Si encore elle y était pour quelque-chose, ok, mais là-"

Merci bien, j'en sais suffisamment !

...suffisamment pour savoir comment elle allait en tirer avantage, en tout cas... Elle continuait à fignoler les derniers détail de son rapide complot tandis qu'elle suivait le code du gîte :

"Bien. Où puis-je donc m'asseoir ? Vous êtes mon hôte, c'est donc à vous de décider. Où dois-je prendre mes aises !"

La réponse fût instantanée et bien nerveuse :

"Prenez mon lit ! Prenez mon lit !"

Tandis qu'elle acceptait cette offre bienvenue, vu son état actuel, en se posant sur le bord (ne pas avoir l'air d'une roturière et se vautrant dedans...), elle se rendit compte qu'il y avait, en réalité, une manière bien plus simple que prévue de jouer sur le bord du fil, dans cette situation ! Elle allait réussir à gouverner cette boule de nerfs poilue, peu importe ce qu'elle était ! Et, ce faisant, elle allait y prendre un maligne et très gratifiante revanche !

C'est bien plus qu'évident ! Tremblante, debout, les mains jointes, et, même si elle n'était pas experte, même la queue entre ses jambes parlait suffisamment pour tout le reste... Son état ne signifie qu'une chose : A la seconde où j'ordonne quelque-chose, elle obéira de peur ! Ah, on va s'amuser...

Je n'ai toujours aucune idée de qui elle est, mais qu'importe... Je lui arracherai cet intimité très, très vite !

"Approchez-vous donc, que je puisse mieux vous observer ! L'obscurité me gêne, et votre ressemblance me tourmente depuis mon arrivée ici !"

La prêtresse, qui était en train de ramener la chaise de son bureau, déglutit, lâcha son support, s'empressa d'approcher et n'opposa aucune résistance quand Valéria l'examina avec le strict minimum de ménagement pouvant encore passer pour semi-courtois. L'inspection fût rapide : C'était soit un clone, soit un reflet sorti du miroir.

Tout y est ! La taille, les mêmes marques distinctives, même son marquage dorsal était reproduit à l'identique ! En différences... L'apparence, seulement. La tresse enroulée lui va plutôt bien. Je pourrai faire mieux. Et... Mais qu'est-ce que ces symboles mauves ? On dirait quelque marquages tribaux, sillonnant dans son dos d'un membre à l'autre ! Mais dans l'ensemble, elle pourrait passer pour un reflet, qui aurait changé de personnalité, entre-temps... La vraie est dangereuse, cruelle et prompte aux actes d'exemples. Celle-là... Celle-là semble bien moins menaçante ! Sûrement, c'est une ruse, et elle s'amuse à mes dépends ! Quelle dommage, que j'ai des courbatures de partout... Elle semble encore plus malléable qu'une pâte à modeler ! Bah, chaque-chose en son temps !

Faire bonne figure. Après tout, c'était elle, son hôte ! Elle allait profiter de son hospitalité, d'ailleurs ! Mais l'intérêt de la manœuvre reposait sur le subtil art de frôler la limite de l'acceptable :

"Cessez-donc d'être aussi épouvantée, je ne vous veux aucun mal ! Votre... Sœur jumelle s'en est assurée !"

Aucun mal... Elle était intérieurement morte de rire en imaginant à quel point un tel mensonge ne pouvait pas passer ! Ah, le début de son plan allait achever ses cuisses couvertes d'hématomes, mais le jeu en valait probablement la chandelle ! Et donc, en désignant d'une légère tape l'emplacement concerné, elle continua :

"Venez-donc vous asseoir ! Je ne mords pas !"

Ça, c'était absolument contraire à toute étiquette ! Cependant, la situation avait assez évolué en moins de 30 secondes pour que le côté "hors-contexte" soit suffisamment occulté par un automatisme différent.

La sanguinaar, s'étant assise de la manière la plus douce possible, révélant qu'elle avait pleinement conscience des blessures de la consort, mais restait néanmoins (et très heureusement) bien plus que mal à l'aise. C'était exactement ce que Valéria espérait. Une injonction tout bête, sensée rassurer quiconque en était l'invité, se voyait, ici, transformée en effet totalement inverse. L'équivalent aurait été un grizzli vous demandant bien gentiment de vous reposer dans une marmite.

Phyro se révélait toujours autant invasif, cependant :

"T'as réellement pas honte ? J'sais même pas pourquoi elle accepte ! Elle me demande toutes les trois secondes si tu comptes la réduire au silence ! Elle est convaincue que tu vas profiter de son hospitalité pour la malmener ! Je sais que j'ai aucune raison d'attendre grand-chose de toi, mais en égard des efforts qu'on déploie ici à rester calmes, fais-en autant, merde !"


J'ai. TELLEMENT. Rêvé de ce moment...

"Mais c'est PAS la sanguinaar que tu cherches ! Pourquoi tu lui imposes ça ? Elle n'a RIEN a voir dans cette histoire !"

J'en jugerai moi-même quand je saurai enfin à qui j'ai affaire ! Bon, sur quoi puis-je donc rebondir, à partir de cela...

Enlaçant la victime au niveau des épaules, au grand dam de celle-là, elle commença son interrogation, tout en posant sa tête sur l'épaule droite, afin de mieux mettre en valeur le ton de voix qu'elle allait emprunter :

"Maintenant, soyez une bonne hôte, et expliquez-moi dans les détails ce qu'il se passe ici... Pour commencer..."

L'art de sublimer la réponse d'une question d'un suspens insoutenable, là où le mobilier se voyait inapte à y répondre !

"Qui..."

Prenons notre temps, insistons sur le discret envoi d'air dans l'oreille... Ah !

Elle faillit mettre à mal sa mise en scène quand un haut-le-cœur la renvoya en avant : La manœuvre avait engendré une toux réflexe de ses poumons déjà en sale état, tentant de recracher un trop plein sanguin. Qu'importe, elle serra les dents, ravala le tout discrètement et insista sur son acte :

"...êtes..."

Appuyer "sans faire exprès" deux doigts au niveau du nerf donnant sur l'épaule, vers le haut de la cage thoracique... La faible pression n'est pas douloureuse en soi, mais assez anxiogène pour empêcher passivement l'échafaudage d'un mensonge calculé.

"...VOUS ?"

Coller ma tête sur son oreille, resserrer la prise. Si elle avait l'idée d'inventer quelque affabulation, son plan avait dû voler en éclats, désormais. J'espère ne pas trop sentir le sang...

"Ton cœur a appelé, il cherche à savoir si t'as encore besoin de lui. T'es mesquine ! T'es mesquine et tu vas le regretter, si elle venait a réellement paniquer ! En plus j'vais tout foutre en l'air : Elle l'a senti en arrivant, que t'allais pas bien ! Elle est capable de sentir quand quelqu'un s'est fait biologiquement modifier ou est juste en train de dormir rien qu'aux hormones relâchées, et j'parle même pas de quand je tente de lui cacher un tracas ! Ton problème pulmonaire..."

Vous êtes peu accommodant, Phyro ! Notez comme je n'ai pas envoyé ma bande lui enserrer le thorax !

"Accommodant ? Oh, "Accommodant", adjectif, définition : Facile à vivre, s'oriente vers le bien-être de ses proches. Si, à chercher a comprendre avant de sommairement vous imploser votre esprit, je suis accommodant ! La seule chose m'empêchant de promptement agir est l'exacte même otage m'implorant de la laisser essayer de vous raisonner ! Vous allez rire, elle est persuadée que vous pouvez avoir bon fond... Lâchez lui les basques, elle a eue une dure journée !"

Quelle délicieuse ironie, n'est-il pas ? Mais si elle a décidé comme une grande de subir tout cela, vous n'y verrez pas d'inconvénient, après-tout !

Ah, mais elle pouvait encore tenir le choc ! Elle ne pleurait pas encore, et elle arrivait encore a parler convenablement !

Le plus dur allait être de tenir cette position durant toute l'histoire... Ses bras lui faisaient déjà plus mal que le reste ! Alors, qu'allait-elle dire ? Un double pour prévenir des assassinats ? Une réplique clonée de Korvek qui se serait évadée et que Phyro n'aurait pas eu le courage de tuer ? Une scission de matière provoquée accidentellement par Phyro ? Ou tout ça à la fois ? Peut-être même Aryanaar ayant été transformée lors d'une des crises de démence du Gardien ! Et ça allait êêêtre...

La sanguinaar, après une longue histoire, était à la limite de pleurer. Pile assez pour ne pas la faire proprement paniquer, comme Phyro ne lui avait si bien recommandé, tandis que son récit s'achevait sur une flopée d'excuses confuses du style :


"...et c'est toute l'histoire lâchez-moi maintenant qu'est-ce que vous me voulez j'ai tout essayé pour vous accueillir convenablement comment j'ai pu vous offenser je suis désolée si j'ai oublié quoi que ce soit j'ai pas fait exprès et..."

Et toute une suite anarchique que Valéria eût tôt fait d'en faire fi. En réalité, celle-là était dans ses pensées :

Moi aussi, je sens des larmes de déception monter...

Une scission de personnalité ? (https://www.youtube.com/watch?v=k6XqrEt_pfs) Ce que je prends plaisir à tourmenter, actuellement, n'est que le... Appelons-ça "bon" côté d'un tout ? C'est décevant ! Où est le défi ? La gratification ? Elle m'est inutile !

...est-ce que ma sœur avait un bon côté, elle ? Je ne l'ai jamais vue chaleureuse. Seulement froide au mieux, cruelle au pire. Envers les autres.

Les fois où elles avait exterminé des familles entières d'Aryani pour leur apprendre à ne pas intriguer contre moi...

Les fois où elle payait de sa poche des fournitures que je lui demandais, sans lever un seul sourcil sur l'espèce demandée, quel que soit le prix...

Les fois où elle m'apprenait les bonnes manières, pour que je puisse rester sociable lors des réceptions, que je ne puisse pas couvrir de honte notre nom...

Et celles où elle m'avait apprise l'art du duel. Que je ne meure pas stupidement d'un assassinat...

Et le poste qu'elle m'avait donnée, lors des festivals. C'était elle qui m'avait enseignée l'art de plaire aux dieux ! Ils ont grand prestige, actuellement, eux...

Elle s'était révélée une aide merveilleuse, au fil du temps. C'était presque triste quand on apprenait ses mauvais côtés. Elle n'était pas uniquement froide envers les autres. Moi-même n'y ai pas échappé...

Le nombre de fois où elle me rappelait nonchalamment que je mourrais avant d'hériter, m'expliquant qu'il m'était inutile d'envisager ce qu'elle appelait une "éventualité stupide et impensable"...

Le nombre de fois où elle m'a envoyée, exténuée, assaillir une nouvelle planète, réaliser quelque corvée, délivrer quelque message, uniquement pour me sanctionner quand je m'étais effondrée de fatigue...

Les fois où ses défenses à mon égard se justifiaient d'un "Sans toi, je ne serais rien. Ne pars pas tout de suite. Pas maintenant. Tu n'irais pas me faire ça...". Son ton me faisait peur. Je n'ai jamais su si elle se voulait rassurante, ou menaçante...

Et la colère qui l'avait enflammée, quand elle avait découvert que j'essayais d'apprendre, de mon propre chef, à jouer du piano. Elle m'avait broyée l'instrument, en hurlant que ce n'était pas mon rôle, et que je valais bien moins que de m'abaisser à apprendre quelque ineptie de la sorte. Elle m'avait également broyée les mains. Puis, ensuite, avait confessé tenir à moi comme si de rien n'était. J'aurais tellement voulu participer au festival de l'Art, pourtant, et j'ai fini par devoir le regarder d'une chambre d'hôpital, quand j'ai essayé de la raisonner sur ce fait... J'ai fait ce que j'ai pu, ensuite, pour apprendre un art discret et tranquille. D'où le dessin... Et, malgré ça, elle déchirait tous mes portraits dès qu'elle les trouvait. Pas que les portraits, d'ailleurs...

Des fois, elle semblait réellement tenir à moi. Et la seconde d'après... Je ne sais trop. Sûrement, le monde qui l'entourait devait lui faire porter son fardeau !

J'ai tout essayé, pour avoir son approbation. J'ai dépassé mes limites, pour la rendre fière. Et, à part un "C'est bien", rarement, au mieux, lors des exploits... Elle se contentait juste de me regarder agir sans dire un mot. Et là, même dans l'outremonde... Je ne sais trop si elle me regarde. Est-ce qu'elle est fière de- Non. Bien évidemment qu'elle doit m'insulter et me menacer de toutes sortes de tourments. Je l'entends déjà dire que je suis la honte des Sunslayer...

...non, cela ne se peut ! Et pourtant, cette idée fût la première à venir ! Pourquoi ai-je si peu de confiance en elle ? Elle s'est pliée en quatre, pour moi ! Las, je n'aurai probablement pas de réponse dans l'immédiat ! Et cette chose, que j'emprisonne, là...

Hah ! Je ne posais pas de questions, certes, quand Spyrgia m'ordonnait quelque-chose ! Mais elle... Elle est encore plus aboutie que moi ! Loin d'elle la nature de chercher a savoir si ses ordres sont légitimes ! A la voir agir, j'ai l'impression qu'elle essaie désespérément d'avoir sa propre approbation. Ne nous mentons pas : Le message était assez transparent comme ça, mais les actes sont révélateurs à outrance ! Contrairement à son alter-Ego, ce genre de comportement forme la matière première qui s'arrache dans les marchés d'esclaves ! Aucun doute là-dessus ! Ah, je dois en avoir le cœur net !

Hm... Que pourrai-je lui demander...

"Lâchez-moi... S'il vous plait..."

Quelque-chose qu'elle détesterait par dessus-tout subir...

Bien évidemment ! Je vais juste lui demander ce qu'elle craint depuis son arri-

"Valéria mon amie, ma pote, ma sœur, je te préviens : Oui, elle va accepter, et elle en aura plus ou moins rien à foutre de mon avis. Mais ce qui va se passer, c'est qu'elle te verra t'effondrer avec une monumentale migraine avant même que t'aies fini ta demande !"

Vous nuisez gravement à l'ambiance, Phyro !

"J'ai rien fait de mal..."

"Et toi tu nuis plus à sa santé que la clope ! Ma grande, me fais pas regretter d'avoir fait l'impasse ! Stoppe tes conneries, rassure-là, et fous-lui la paix !"

Inquiétudes infondées ! Je ne suis pas une sauvage ! Je sais reconnaître des innocents quand j'en vois, Cerbère ! Elle l'est, résolument. Elle est de la trempe de ceux dont je prends plaisir à la subjugation ! Mais en réalité, le réel coupable... Est vous ! Ne vous inquiétez pas, je ne lui vrillerai pas les oreilles ! Je laisserai au temps le soin de lui faire comprendre votre bienveillante lâcheté...

"Je devrais te forcer une réponse, mais j'ai pas le temps, pour ça ! Je me contenterai pour l'instant d'un "Merci bien de te plier à ma demande" ! Maintenant, cesse de la tenir en joue !"

Bien évidemment ! Par contre... Elle va rester un moment avec moi... Une confidente comme ça, ça ne se refuse pas !

"J'aurais dû m'en douter... Ah ça ! Bah c'est son métier, et ce depuis sa scission. Elle s'en sort magistralement bien, d'ailleurs ! N'en abuse pas ! Peut-être que ça va te dégivrer, en fait ! T'en as bien besoin !"

Ah ! Vous connaissez donc la subtilité dans l'art du réconfort mental ? Un semblant de raffinement ! Venant de vous, cela m'étonne grandement !

"Pourquoi vous me faites ça..."

Il était bien temps de la récompenser de son histoire, en vérité. Reculant un peu, lâchant du lest sur sa victime, la consort entreprit une conduite moins oppressive :

"Retournez-vous donc, innocente créature ! J'ai encore un service à vous demander..."

Elle était toujours autant craintive. Ses yeux luisaient littéralement de peur, et sa queue, qui ne posait pas de problèmes avant ça, était désormais en train de lui écraser des hématomes. Son état était tel que la Nagyari dût la prendre de court pour éviter une probable attaque de panique :

"Votre présent d'accueil... Merci."

Devant les yeux tout ronds et pris de court de la prêtresse, Valéria continua sur sa lancée, tant qu'elle s'en sentait encore d'humeur :

"Mes remerciements. Votre présent était fort apprécié, sincèrement. Votre initiative..."

C'était dur de devoir l'admettre, mais elle allait devoir faire un pas en avant. Cette chose-là était inoffensive. Du plus profond de son âme, elle n'était en aucun cas dangereuse. Devant une seule individu que son alter-Ego avait opposée instinctivement sans se poser la moindre question, passé son état de stupéfaction, elle, en revanche, était véritablement terrorisée et n'opposait malgré ça absolument aucune résistance.

C'eût été un gâchis que de la tourmenter plus.

"...où plutôt, votre forte appréciée non-initiative, en revanche..."

Être solennelle ! Reprendre un peu de décence ! Qui sait où cette rencontre finirait par glisser, sur la pente où je m'engage !

"Permettez-moi de vous demander des soins. C'est horriblement douloureux, et vous semblez bien mieux vous agencer que votre "sœur" ici-bas ! Est-elle toujours autant brute ?"

La prêtresse fût surprise du changement de posture et de ton, et essaya de se recomposer elle-même en balbutiant un :

"Oh ? Euh, ja ! Ja, bien évidemment ! Vous soigner, ja ! Bien sûr ! Je..."

Plus par tic professionnel que par véritable demande intéressée, Valéria demanda, tout en se préparant pour une deuxième série de soins :

"Détendez-vous... Un domes- Un soigneur nerveux est un soigneur prompt à l'échec ! Fermez les yeux, et imaginez que je ne suis qu'un autre esclave ! Cela marche touj- Oh, peut-être mauvais exemple, en vérité..."

En constatant que la prêtresse faisait plus d'efforts pour ne pas paraître stressée que pour véritablement déstresser, la consort enchaîna :

"Ah, j'y pense ! Vous prêtez oreille aux confidences ?"

Ayaap aussi semblait répondre via tic professionnel, mécaniquement et d'une confiance rodée :

"Bien sûr !"

Encore fallait-il avoir son accord. Tous les professionnels n'étaient pas des passionnés. Surtout dans ces cas-là :

"Ça ne vous dérange pas si..."

Alors, juste des soins, ou... La réponse, la réponse :

"Non, allez-y ! Je suis là pour ça ! Ce qui se dit au Sanctuaire reste au Sanctuaire !"

Un sourire chaleureux et non forcé, un ton qui se décontractait instinctivement à l'idée d'avoir son activité à réaliser... Valéria se surprit à taper dans ses mains en jubilant :

"Paaarfaite ! Tout bonnement parfaite ! Croyez-moi quand je vous dis en avoir beaucoup à raconter..."

La tradition voulait que ce soit le propriétaire qui se confie, tandis que l'esclave écoutait, et ne répondait que sur demande. Dans ce cas précis, il fallait faire preuve d'un peu de courtoisie :

"Pour commencer, Ayaap : Une question me tourmente, désormais. Que pensez-vous de Morgana ?"

La question fût accueillie par une autre question :

"Honnêtement ?"

Ah, elle a également peur d'elle ? Mais qui ne craint-elle pas, à la fin ?

"Bien évidemment !"

C'était vrai qu'elle n'allait possiblement pas vouloir rentrer dans le jeu. La concernée était juste en bas, probablement sur ses éternelles gardes, et Phyro était une balance obsessive ! Qu'importe... Elle répondit quand-même :

"Tout d'abord (Mettez vous sur le dos, il n'est pas tant atteint que ça. Comment ont-ils pu-), sachez que je vous fais une grande confiance. Me faites pas ce coup-là... Morgana, ja ? Eh bien..."

Sa tête prit une expression peinée, à la seconde où elle repensa à quelque problème. Elle se forçait à regarder ce qu'elle faisait. Elle se força moins à continuer :

"Elle vous a amenée, vous et Kayte. Elle ne m'a dit ni à moi, ni à trésor qu'elle n'était pas uniquement accompagnée de Kayte. Je soupçonne qu'elle ne vous ai amenée que dans l'unique but de jouer avec moi. Je n'aime pas ça, quand elle joue comme ça... Je sais pas si elle s'en rend compte..."

Trésor ? Ce qu'il ne faut pas entendre... Mais pour la mauvaise impression de sa blague, nous fûmes deux à la ressentir, je lui accorde ça...

Confidence pour confidence, donc :

"Eh bien, étant en connaissance de cause, je-"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 03, 2019, 03:52 pm
Elle entendit soudainement son cœur battre vers l'arrière de son crâne. (https://www.youtube.com/watch?v=iiNQDmvqa1A) Phyro avait perdu patience ?!? Non ! Quinte de toux. Comme la dernière fois, elle ferma la bouche et ravala discrètement le sang qui en sortait. Sauf que contrairement aux autres fois, son sang semblait décidé à forcer la sortie, tant et si bien qu'elle en eût un haut-le-coeur et se vit surprise par un crachat immédiat et absolument révélateur de son état. Cette toux sanglante là, bien plus puissante que les précédentes, lui fit l'effet de sentir ses poumons arrachés. Son cœur semblait devoir lutter bien plus que de raison, pour rester en marche ! Il était vrai qu'elle avait fait le trajet dans le froid, à peine remise de ses blessures. Ses poumons étaient toujours en lambeaux... Et elle commençait à en payer l'inévitable prix ! Elle commençait a se noyer elle-même, et, plus grave, commençait à tourner de l'œil ! Ayaap s'en rendit compte, se mit en état d'alerte une demie-seconde, se rua sur sa table de chevet, et sortit la trousse de soins, tandis que la Nagyari lui attrapa l'avant-bras en prétextant :

"Ce n'est rien, ce n'est- r- ri-"

Par la reine ! Cette quinte-là semble être sérieuse ! Je ne peux l'empêcher de- Je dois me reprendre ! Il en va de mon plan !

Elle avait tenté. Le résultat était inexistant. Passer pour une personne en bonne santé et avec le contrôle de la situation était désormais un lointain rêve. Nerveuse, la prêtresse avait ouvert sa trousse, révélant un attirail impressionnant à disposition, et en tira quelque spray, en argumentant :

"Merde ! J'ai oublié de vous redresser ! Je ne pensais pas ça si grave ! Sanctuaire ! Vos poumons sont bourrés de sang ! Pourquoi vous ne me l'avez pas dit ?"

Il était hors de question qu'elle ne doive réclamer une quelconque aide pour rester en vie ! Elle essaya tant bien que mal de dissimuler son état, tandis qu'elle luttait pour rester consciente :

"C'est faux ! C'est to-t-ta-l..."

Ça doit passer ! Cette maudite toux va tout condamner !

La prêtresse la plaqua au lit, en ordonnant, visiblement plus concernée et compatissante que dans la frustration :

"Ne bougez pas ! Ne bougez surtout pas ! Mais comment avez-vous pu sortir dans cet état ?"

Cette quinte-là était plus violente que la précédente. Tandis que la sanguinaar apposait une bassine et penchait la tête de sa patiente au dessus, celle-la la vit, alors que sa vision commençait à lui manquer, qui commençait déjà à sortir les antidouleurs médicaux. Les antidouleurs lourds.

"Waah, pour être franc, j'attendais que tu claques pour aller te soigner ! Je pensais pas que ça finirait comme ça ! T'as une sacrée fierté, pour refuser l'inévitable à ce point !"

Si elle ne pouvait pas donner l'impression d'être bien portante, elle pouvait toujours donner celle d'être mentalement aux commandes :


Phyro ! c'est une séance- De confidences- Privée ! Sortez de ma tête ! Sur le champ !

"Vous êtes en train de mourir, là ! Comment vous- Oh, et puis merde ! Soit, c'est vous qui voyez ! On va bientôt passer à table, soyez en forme dans 20 minutes ! Le premier plat est outremondien, y'a que moi et Kayte qui pouvons le manger, donc..."

DU BALAI, INTRUSIF GOUJAT ! JE- LAISSEZ-MOI ! C'EST-

Elle hurlait, elle hurlait... Elle était elle-même surprise de ne pas avoir déjà perdu connaissance, en vérité ! Elle sentit la prêtresse s'affairer, à côté d'elle. Sa vision commençait lentement à se brouiller, alors qu'elle luttait pour inspirer de l'air. Une main redressa sa tête qui cherchait désespérément de quoi faire fonctionner ses poumons, et... Et...

Non, pas si près du but ! Je vais- Je ne veux pas- L'Outremonde est-

Et quelque-chose sembla se libérer, au fond d'elle. Le sang commençait à recéder.

Je suis vivante ! Je ne sais trop comment, mais je suis vivante ! Je-

Elle finit d'expulser le reste du flot, et recommença à inspirer de grand-

Une douleur pulmonaire, semblable à un harponnage que même les antidouleurs n'arrivaient pas à stopper, la stoppa, elle, net. Reprenant conscience, elle chercha du regard sa soigneuse. Celle-là avait relâchée une poche Seeker d'organismes stérilisants dans la pièce, et la regardait, réellement, profondément et fanatiquement inquiète, tandis qu'elle-même entendait Kayte, en bas, demandant machinalement si la fumée sortant de la trappe et les bruits de matériel tombant étaient parfaitement normaux, tandis que Phyro répondait que tout était probablement parfaitement normal. La prêtresse, elle, finissait de fignoler un espèce de tuyau qui expulsait du sang de son thorax. Voyant l'état de sa patiente, elle lui expliqua :


"Comment avez-vous pu- Vous deviez avoir vos raison ! Vous aviez bien vos raisons, ja- Non ! Vous aviez forcément vos raisons ! Ils ne vous ont pas ratée ! J'aurais due me douter que vous n'étiez pas aussi pâle ! Écoutez bien, nous allons reprendre notre séance de confidences, mais ne bougez surtout pas. Vous êtes victime de ce qu'on appelle communément un hémothorax. Quand ces monstres vous ont agressée, ils ne vous ont vraiment pas ratée. C'est bizarre, cependant ! L'hémothorax n'inclut pas une toux sanglante, dans ses symptômes. Quelque-chose à voir avec votre dévastation poitrinière ? Enfin, vous alliez me dire quelque-chose, à propos de Morgana ?"

Elle a- Elle n'a pas hésité ! Elle m'a vraiment sauvée d'un mal de l'Outremonde sans hésiter ! J'ai tout fait pour la faire valser au bord du fil et elle... Elle n'a même pas cherché à m'en vouloir ! Elle...

...je lui rendrai la pareille ! (https://youtu.be/dLdhBR1kFk8) Les bonnes manières l'exigent ! Elle est trop précieuse pour être stupidement perdue ! Pire : Elle est dangereuse pour tous ! Il faut y remédier ! Elle les tuera tous, si personne ne lui enseigne des préceptes fondamentaux !

Valéria regarda le tuyau. Il descendait derrière sa poitrine, et de ce fait elle n'arrivait pas réellement à voir son entrée corporelle. Peu importe. Celle-là savait ce qu'elle faisait. Elle essaya de se calmer, et continua :

"Elle ne s'en doutait pas ! Elle pensait même que... Elle pensait même que vous alliez pouvoir m'aider. Pas que vous alliez réagir comme ça. C'était de moi, dont elle avait peur. Et à raison, en plus ! Si vous ne m'aviez pas raconté votre histoire, je... J'étais parti avec le plan de profiter de votre terreur pour... Ah, vous aviez raison, d'avoir peur ! Ne m'en voulez pas ! je-"

La quasi-totalité de l'histoire est une affabulation totale, mais elle n'a pas à le savoir. En réalité, je pense également que Morgana ne nous a réunies uniquement pour s'amuser à nos dépends, afin de percevoir son tribut de sadisme avant de se mettre à m'aider a m'installer... Je pense également lui sembler bien moins effrayante, désormais... Même le fait que je comptais profiter de sa terreur est un mensonge ! Je compte toujours, en réalité. Mais je compte en profiter pour son propre bien, désormais ! J'y gagnerai une montagne de louanges...

La sanguinaar l'interrompit et dans ses pensées anarchiques et dans sa justification catastrophique, tout en vérifiant quelque-chose via un appareil portatif d'imagerie médicale :

"Calmez-vous, calmez-vous. Je vous comprends. Je suis désolée d'avoir attendu avant de me présenter... Je ne voulais pas vous courroucer davantage, vous aviez l'air si... Vous connaissiez votre sœur, vous pouvez comprendre ! J'ai voulu me faire discrète, j'aurais dû laisser un mot ! J'aurais dû me présenter par écrit, mais..."

Le sujet était lancé, apparemment...

"...mais je ne sais également pas lire le Nagyari, courtoisie du non-enseignement pragmatique de ma sœur, que vous me pensez connaître. Ah, elle... C'est ma sœur, justement ! Vous n'avez jamais eue de fratrie, pour comprendre ce conc-"

Elle l'avait coupé sur place :

"J'en ai eue une, je ne l'ai plus."

Ça, c'était surprenant ! Elle DEVAIT en savoir plus :

"Si ce n'est pas indiscret, qu'est-il arrivé ?"

Quoi qu'en réalité, j'ai déjà posé ma mise sur "invasion hors-contexte"...

Tandis que l'imagerie donnait un résultat qu'elle s'empressait de soigner, elle se concentra sur sa tâche de soin, semblant faire le vide. Une fois quelque produit injecté, elle pût répondre :

"Ça va prendre une semaine à dégonfler. Ne vous surmenez pas, vous en aurez pour un mois sans bouger, comme ça. Concernant mes frères..."

Elle luttait pour le dire. C'était évident :

"Je n'aime pas en parler, sauf à Phyro. Vous promettez d'être sincère pour le restant de cette confession, ja ?"

Mh. J'aurai tout le temps de décider si je dois revenir sur ma parole plus-

Ah, Phyro. C'est vrai qu'il veille. Las ! Cela pourrait être l'occasion de me racheter une intégrité, cela-dit. Bah, que vais-je apprendre...

"Bien évidemment ! Je connais mes manières !"

Elle commença d'une voix moins joyeuse que d'habitude :

"Je... Enfin... Ils sont morts. Quand les... Enfin, vous devez déjà savoir. Tout le monde sait déjà. J'ai dû les... Je... J'étais... J'aurais dû refuser. Rien ne serait arrivé, si j'avais refusé..."

Oh, quel enfer... C'est là le problème de ceux de sa trempe ! Ils n'arrivent jamais a faire l'impasse sur leurs erreurs ! Bien évidemment que je sais ce qu'elle à réalisé, je me suis renseignée ! Maintenant, je vais devoir la motiver à en parler, si je veux gagner sa confiance pour des anecdotes plus privées...

Et n'avait pas supporté le quelconque souvenir qu'elle avait. Apparemment, après plus de deux siècles de vie, elle avait encore des comptes à rendre ! Comme c'était imprévu ! Heureusement pour elle, Valéria n'était pas consort ni diplomate pour rien. Tandis que la sanguinaar était en plein dans ses regrets, fixant le sol, Valéria prit sur elle de se redresser, afin de saisir le bras de la prêtresse qui pleurait (une fois de plus) à chaudes larmes :

"Calmez-vous. Venez, nous allons en parler..."

Entreprenant de la tracter à côté d'elle, au niveau de son épaule, elle la laissa transformer cette articulation-là en nouvelle mer morte. Pas qu'elle ait eue l'impression que la prêtresse savait exactement où elle se trouvait, actuellement... Celle-là arrivait à peine a détecter l'épaule, tandis que-

"Je commence à me demander si-"


Phyro, de toutes vos interventions gênantes, celle-là atteint la première place ! J'ai été consort depuis ma naissance jusqu'à maintenant ! Je SAIS ce que je fais ! Laissez-moi travailler, anxieux bordel !

Le tuyau était relié à... Elle ne savait pas trop, mais celui-là donnait beaucoup de mou. Entreprenant de se tourner vers la sanguinaar, manifestement non en état de continuer son histoire, elle-même continua sa confidence :

"Enfin, je vous ai déjà dit, que ce fût ma sœur qui assassina notre père ?"

La sanguinaar faisait un effort, pour écouter. Valéria continuait ce qu'elle n'avait jamais dit à personne d'autre, pas même a ses anciens confidents :

"Ah, quand je suis venue au monde, elle a devisé un plan pour le tuer avant qu'il ne puisse engranger un hériter. Un mâle. J'étais trop jeune, mais d'après elle, ce fût moi qui portât le coup fatal... Je n'étais pas réellement au courant de ce que je réalisais, je pensais tout cela être un jeu... Ma mère ne m'a... Jamais pardonné. Elle mourut, officiellement, de chagrin peu de temps après. Je ne sais pas ce que vous avez fait à vos frères, mais croyez-moi, ça ne peut pas être plus condamnable... Si notre histoire fût ébruitée, nous aurions toutes deux été exilées... Ma sœur était quelqu'un de très apte au règne, après tout..."

Ayaap réussit à se reprendre, et était déjà en train de se remettre dans les exigences de son métier, tandis qu'elle demandait :

"Que penserait votre père de vous, actuellement ? Et votre mère ? Elles vous auront pardonné ? Vous étiez une enfant, après tout. Ce n'était pas de votre faute ! Ils doivent le savoir ! Ce sont des parents, ils devaient forcément le savoir !"

Son père était agile. Elle- Elle-
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Posté par: Notaproblem le Jan 03, 2019, 03:54 pm
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Son père était en train de se préparer. Un conseil ? Un émissaire ? Elle ne savait plus. C'était important. Mais Spyrgia était arrivé sur ces entrefaits. De 18 ans son aînée, elle avait voulu lui lancer un défi. Il était stressé. Elle lui avait demandé si il était capable de lui prouver son talent aux arts des funambules. Le défi constituait en la traversée d'une simple corde tendue entre deux supports.

Il était à mi-chemin, et ça ne lui avait pris qu'une minute. Il allait réussir, c'était bien trop facile ! Spyrgia, maugréant, lui avait demandé :


"Enfer... Là n'est point le théâtre ! Son talent le garde d'un échec ! Crois-tu qu'il puisse tenir équilibre, ton don délivré ?"

Bien sûr qu'il pourrait ! Son père était le plus fort ! Mais son don était dangereux ! Les gens reculaient, quand elle commençait à le délivrer ! Père n'aurait pas apprécié ! Surtout dans cette activité, en plein défi ! Il allait la gronder, c'était certain !

"Oh, garde-toi de jouer l'effrayée ! Il ne le prendra pas mal ! Après tout, la demande émane de moi !"

C'était pas juste ! Elle n'avait rien a voir dans ce défi-là ! Si Spyrgia voulait tenter quelque-chose, alors c'était à elle d'essayer !

"Oh ! Las... En vérité... Tu doutes de son talent ! Réagira-t'il, apprenant tes doutes ! Je pressens déjà la sanction ! Une fille doutant de son paternel ! La belle affaire !"

Elle rigolait déjà trop. Mais elle avait raison, au fond ! Son père était le plus fort ! Il allait s'en sortir, et elle lui aurait prouvé qu'elle savait qu'il l'était !

"Si tu t'y refuses, un emprunt je serai prompt à réaliser, pour, à ta place, l'y défier ! Tristesse..."

Non ! Il allait lui prouver ! Elle avait confiance !

A peine le "Silence !" entonné, il avait chancelé, surpris, puis avait chuté, tête la première, équilibre perdu. Elle avait voulu se précipiter, mais Spyrgia l'avait retenu. Elle avait eu raison ! Il bougeait ! Il allait se relever ! Il allait forcément se relever ! Il était plus fort que ça ! Il allait lui montrer ! Et Spyrgia allait regretter son défi, alors que même maintenant elle triomphait :


"Tsk tsk. Lui prêter ainsi assistance... Ta confiance est érodée, admets donc ! Reste de marbre, il se relèvera bien vite ! Une telle insulte de lui porter assistance bien vite ! Je connais cette tête ! C'est maintenant que le cauchemar commence, ja ?"

Lui faire confiance ? Mais elle lui faisait confiance ! Elle... Il ne se relevait toujours pas ! C'était pas normal ! Il était bien plus dynamique, d'habitude ! Pourquoi il ne se relevait pas ? Il ne faisait que gesticuler bizarrement ? On aurait dit qu'il dansait ! Il essayait vraiment de danser ? Spyrgia semblait confiante, elle ! Elle souriait toujours avec autant de confiance. C'était pas grave, alors !

Le doute commençait à porter son fardeau. Elle n'arrivait pas à rester en place. Devait-elle obéir à sa sœur ou porter assistance à son père ? Sa sœur allait bien ! Son père l'inquiétait, lui ! Et pourtant, Spyrgia l'empêchait d'aller le voir, en lui maintenant fermement l'épaule en place, tandis qu'elle jouait avec une main duveteuse avec son oreille et sa bande de cheveux frontale,
et semblait faire ressortir de mèches de celle-là !


"Ne bouge point. Tout ira bien, sur ma parole !"

Elle n'était pas rassurée. Sa sœur appuyait bien trop sur son épaule.

"Tu verras, il sera prompt reprendre ses esprits ! Ton don ne laisse point place à la résistance, mais fais-lui grâce du temps, il va revenir à lui ! Point-là n'est ta faute, t'en rends-tu compte ?"

Alors soit, il allait se relever ! C'était pas si grave, après tout ! Elle n'avait qu'a attendre ! Après tout...

Non ! Il ne bougeait pas depuis bien trop longtemps ! Elle devait faire quelque- "Quelle est-" Le don avait faite s'écrouler Spy- Tourner à droite. Avertir quel- "QU'EST CE QUE CELA ? COMMENT AS-TU OSÉ-" La claque était partie bien trop forte. Elle avait mal, et était trop sonnée pour réussir à se rel- "Sa jeunesse n'a d'égale que le tort qu'elle peut délivrer ! Ôtez-vous en, gardez la ruine sur la dy-" Le chambellan était hors de l- "Merde, ça va trop loin. Valéria, concentrez-vous sur moi !"- Non ! Pourquoi faisaient-ils tous comme si c'était grave ? Il allait se rév- "Trêves de scènes ! Gardons-nous d'attirer l'attention ! Main-" "L'aînée si tant ? Elle doit ré-" Spyrgia arriva, en titubant, et l'aida à se relever, tandis que- Tandis que-


"Gardez-vous de votre inquiétude. Mère, placez-votre confiance en moi, car je puis résoudre cette tragédie. Vous, chambellan. Veuillez sortir ou jurer secret. Tout se déroulera parfaitement..."

Il... Il n'allait pas se relever ? C'était vraiment sa faute ?

"Mère, je vais la retirer. Observez son humeur ! Valéria ! Vous êtes sur Malth ! Vous êtes arrivée chez moi avec deux amis a vous ! Vous n'êtes pas dans un cauchemar ! Arrêtez d'y penser !"

Un couloir vide, tandis qu'elle lui disait :

"Mes félicitations. Ton peu de confiance est cause de tant de chaos ! Désormais, mère est nerveuse et les domestiques menacent de parler ! Reste calme, et, désormais, écoute et garde-toi d'agir à ton gré ! Regardez-moi. Oui, comme ça ! Concentrez-vous mieux ! De quel couleur sont mes yeux ?"

Marrons. Elle ne voulait pas y croire. Ça ne pouvait pas être si grave ! C'était juste un défi ! Ils étaient marrons et beige, et renvoyaient la faible lumière comme des prismes. Mais elle n'arrivait pas à dormir. Elle était inquiète. Ça la préoccupait. Malgré le peu de lumière, elle arrivait à distinguer leur couleur. Elle se sentait bête, d'être tant préoccupée ! Certainement, les adultes sauraient quoi faire ! Sa sœur saurait quoi faire ! Elle voulait pleurer, mais personne n'aurait apprécié de la voir tant indisciplinée. Ces yeux donnaient envie de se plonger dedans, tellement ils semblaient prof-


"Hé ? Hé ? Vous m'entendez ? Allô Sunslayer, ici Malth ! Quittez votre flashback et revenez parmi nous ! Je sais que vous êtes là, regardez devant vous et essayez de prendre ma main !"

Quoi ? Qu'était-ce ? Oh. Oh, oui. Il est vrai. Il est vrai qu'actuellement, ma vie semble avoir viré vers l'enfer... Ah, je me dois de rester concentrée ! Cette... "Prêtresse" me donne plus de fil à retordre que prévu ! Non, JE me donne les moyens de me mettre seule à mal !

L'obscurité de la pièce l'aveuglait. En clignant des yeux, ceux-ci s'adaptèrent bien vite, et elle vit, à la place de la terrifiante et rassurante tête de Spyrgia, celle de la prêtresse. Il ne lui fallut qu'un couple de secondes pour se dégager de son regard persistant. Il est vrai que la situation actuelle était plus désespérée, mais également plus sereine. Les deux derniers jours avaient été... Horribles. Mais si elle manœuvrait bien, elle aurait tout le temps d'en parler. Mais elle n'arrivait pas à faire ressortir sa confiance peaufinée par des années d'entrainement, tandis qu'elle essayait de résumer :

"Il... Je... Il ne s'est jamais relevé. Ma mère à... Elle... Elle m'a hurlé que c'était ma faute et... Je ne me souviens de rien, après ça... Je... Gardez ça pour vous..."

La prêtresse semblait avoir l'habitude et répondait déjà, doucement :

"Vous n'avez commencé que par la fin. Quel était le début ? Vous n'avez rien dit, vous étiez perdu dans vos pensées. Elles étaient... Joyeuses, mais quelque-chose d'anormal planait. Comme si quelqu'un avait recouvert une pomme empoisonnée avec du miel. Ce n'était pas... Dites-le moi. Je suis certaine de pouvoir comprendre. Je suis là pour ça, après-tout."

Tentant de rester lucide, elle lui raconta l'histoire. Elle n'arrivait pas à se concentrer. Elle menaçait de se replonger dans ses souvenirs quand elle y réfléchissait trop, aussi elle devait passer certains détails dont elle n'arrivait pas à se souvenir sans se concentrer. La prêtresse, le remarquant, lui avait pris la tête pour coller son front contre le sien, comme pour l'ancrer dans le présent. La démarche était... Rassurante. Elle n'avait pas à parler fort pour se faire comprendre. C'était bien plus facile, comme ça. L'histoire terminée, Ayaap déclara :

"Vous avez fait ce qui vous semblait juste. Comment auriez-vous pu savoir ce qui allait se passer ? Qui aurait pu prédire cette assassinat ? Votre sœur était douée, je l'admets. Bien plus douée que je ne l'aurais crue. Aucun père ne se serait méfié de sa propre fille. Pour être honnête, j'aurais fait pareil. J'ai... J'ai, en un sens, fait pareil..."

Motivée, elle raconta sa fameuse épreuve. Finit sur :

"...je... Je crois que c'est à ce moment que Morgana a commencé à naître... J'ai jamais voulu ça. Elle ne méritait pas de naî- Je n'ai jamais dit ça."

Sûrement vous avez entendu cela, Phyro ?

"Et merde. 'tendez une seconde, j'vais booster un peu le flux nerveux, sinon la conversation va prendre dix minutes au lieu de dix secondes. C'est pas une Surge, hein."

Faites. Je connais le procédé. Augmenter la vitesse de traitement nerveuse pour penser en deux secondes ce qui prendrait deux minutes ?

"Voiiila. Alors, vous concernant : Vous êtes à peine là qu'en deux mots vous pouvez ruiner une fragile trêve. Bien qu'elles aient réussi à se mettre en paix et s'influencer l'une l'autre, et quand bien-même on puisse retrouver, des fois, une infime trace de l'une ressortir dans l'autre, ce qui me donne espoir qu'un jour, Morg' tiendra sa promesse onirique... Elles ont toutes deux essayées de se tuer, et à de nombreuses reprises, vous savez ? L'une trouve l'autre insupportable quand elle pique une crise, et peut pas s'empêcher d'essayer de jouer avec. Un peu comme vous, en fait. Elle la voit comme la part d'elle qui n'a jamais su s'adapter au monde réel, et quand-bien même elle admire son existence increvable, elle supporte pas quand elle est radiante d'optimisme devant la pire des merdes. J'compte même plus le nombre de fois où j'ai dû l'empêcher d'aller confronter Ayaap tandis qu'elle me hurlait qu'elle faisait preuve de plus de lâcheté et de déni que toute la Terre réunie, quand elle-même se retrouve dépassé par les événements. Et l'autre, bah... Elle déteste avoir dû recourir à la première, et vous l'avez appris en avant-première, et plus le temps passe, moins j'ai l'impression qu'elle- Non, en fait, elle refuse de se l'admette, mais elle ne supporte pas voir son rassurant mais anxiogène système de défense se balader seule, et, paradoxalement, elle déteste avoir eu recours à ce dit système."


Cette... Servile chose, là, est capable de détester, voire d'attenter à la vie de quelqu'un ? Sûrement, vous plaisantez ! Cela ne prend décidément pas !

"Servile ? Allons donc... Non, non. Elle n'arrive pas à détester quelqu'un, et même en danger de mort elle essaiera jusqu'au dernier moment de négocier plutôt que de blesser non-miséricordieusement. C'est plus compliqué, en vérité. La version courte, c'est qu'elle se déteste elle-même, et, de ce fait, pour une raison que j'vais rendre clair, déteste Morg'. Elle m'a déjà dit qu'elle trouvait que championne était un cauchemar créée pour se sortir d'un cauchemar égal, et qu'elle s'en voulait que ce cauchemar puisse désormais vivre sa vie et nuire autant qu'elle le voulait (ce qui est faux ! Morg' ne fait pas QUE nuire !). J'ai un jour dû l'arrêter alors qu'elle entreprenait d'essayer de la supprimer de la matrice de la réalité. J'vous jure, en direct ! Évidemment, ça n'a pas marché ! Championne est une championne, pas un Scourge, quoi qu'en pense notre p'tit soleil !"

Ainsi, elle ne mentait donc pas quand elle me certifiait ne pas aimer sa sœur ? Que font-elles encore à se fréquenter mutuellement, dans ce cas ?

"Sœurs ? Ah, si c'était aussi simple ! Ça me niquerait moins la vie ! Ne vous méprenez pas. Elles s'aiment, hein. Sauf quand elles ne s'aiment PAS. Le problème, c'est que championne peut également être championne dans des domaines où j'aurais aimé qu'elle le soit pas, comme l'art de casser les couilles ou celui de jouer à la plus conne. Vous vous rappelez certainement de cette guerre des tranchées, près de Barcelone ?"


Celle-là même où nos tirs de mortiers plasmas et nos avalanches de bombes incendiaires se sont retrouvés à lutter contre des marées entières d'obus à clous et de vésicules de bile ? Oui, ce fût un carnage pour les deux camps ! Un affrontement direct aurait été beaucoup moins meurtrier, mais sœur avait insisté pour continuer l'assaut d'artillerie. Personnellement, j'aurais réduit la distance de nos troupes et envoyé un commando de Chevaliers triés sur le volet afin d'exterminer votre artillerie tandis que des Aspirants servaient de chair à canon, et vous n'auriez pas tant fait les fiers !

"Peu importe, en vérité. Ce qui est important, là, c'est qu'on en était rendus là parce-qu'en voyant le pilonnage, Morg' est partie prendre en otage les artilleurs pour les forcer à vider leurs chargeurs. Vers la fin, y'avait tellement plus de matière en stock qu'elle était en train de frénétiquement tout transmatièrer pour vous le renvoyer en bombe à clous. Vous voyez l'expression terrienne "Throw everything but the kitchen sink" ? Bah là, j'peux vous assurer qu'à la fin de l'histoire on avait même plus nos lits, et que l'évier y était bien passé ! Quand on est revenus du front, y'avait la moitié des camps qui étaient démat' ! C'était là que le côté "Ayaap" était rentré en jeu, pour le coup. Elle a passé toute la soirée à arpenter les champs de mort seule pour ramener de quoi reconstruire le camp sans que personne ne lui demande rien. Quand elle est rentrée, elle avait chopé une intoxication à cause de vos gaz purifiants et j'vous raconte pas comment s'est déroulé la soirée ! Enfin, vous avez dû prendre aussi, sans rancune, hein."

La guerre est la guerre, mais attendez voir si j'ai bien saisi l'entièreté de la situation : Ce que vous sous-entendez est qu'actuellement, si un cas pareil viendrait à se répéter, elle n'irait pas tenter de reconstruire le camp, tandis que, si je réfléchis correctement, le "petit soleil" sera donc en train de l'incinérer pour son comportement indigne ?

"Exactement, ce qui n'arrange pas les choses. Et le cas mentionné, avec la tentative d'effacement, bah c'est parti d'une remarque de Morg' sur je cite "Ton pacifisme douteux uniquement quand ça t'arrange" quand Ayaap lui a suggéré que kidnapper et torturer des nobles corrompus pour savoir si oui ou non ils avaient des connexions n'étaient pas une bonne idée, ce qu'Ayaap a pris à cœur, ce qui a poussé Morg' à tirer sur la corde en profitant de l'argumentation balbutiante de p'tit soleil eeeet j'vous raconte pas l'engueulade et moi au milieu, mais la fin vous la devinez. Notez que c'est uniquement quand Morg' à voulu quitter la pièce, enragée, qu'Ayaap lui à sauté dessus ! Puis passé quelques heures, je les ai retrouvées en train de planifier ensemble un désamorçage de complot chez les nains. En vrai, Ayaap cherche pas à mal. Même dans ce cas, en vrai. Quand quelqu'un tente de vous supprimer du monde réel en hurlant "J'ai besoin de toi", "reviens, bordel, aide-moi", "on fera comme avant" et autres conneries, c'est pas par pure envie de tuer quelqu'un. Vous comprenez ce que j'veux dire ?"

...votre affaire est peu claire. Je comprends surtout que vous êtes tiraillé entre deux feux sans aucune marge de manœuvre, une action apaisant l'une courrouçant inévitablement l'autre. Vous avez un don, pour vous compliquer les choses inutilement ! Malheureusement pour vous, Gardien : N'étant pas le centre du sujet, je préfère, si vous n'y voyez pas d'inconvénient (peu m'importe, en vérité), rester concentrée sur ma personne et mon interlocutrice ! Si (ce qui risque fort de se produire plus que de raison, contre absolument toute augure) je me mettais à vous fréquenter plus souvent, à quoi devrais-je m'attendre de leur part ? Impératrice Morgana vilipendant dame Ayaap, certes, cela est fort bien saisi. Mais Ayaap tenterait-elle d'occire souvent sa sœur ?

"Mh. Non, en vrai, Ayaap reste surtout cloîtrée dans le Sanctuaire et sort assez rarement, en vérité. Apparemment, elle aime le calme et la tranquillité dont elle dispose, ici. Un truc qui lui manque, kek'chose du genre, vous comprenez le principe. Donc a moins d'aller à elle, c'est plutôt rare quand elle vient à vous. Elle n'ose que rarement déranger. C'est dommage, mais j'ai jamais rien réussi à y faire. Elle... Manque de confiance en elle, c'est horrible. Et pour Morg', elle est trop occupée actuellement à faire tourner l'Axiome (sauf ces temps-ci, la Terre a mis un sale bordel chez tout le monde. Le temps que la ville se remette à jour, y'a calme plat pour nous."

Merci bien. Vous me dites donc que toute interaction envers dame Ayaap jouit d'un champ libre sans précédent et d'absolument aucune surveillance rapprochée ? En révélez-vous toujours autant, quand vous conversez avec des inconnues ?

"C'est un problème touchant à Morg'. Tous mes doutes, jusqu'à peu, étaient confiés à elle. Maintenant que le doute en question devient elle, c'est devenu compliqué, pour moi, d'en parler à quelqu'un. Franzis trouve que ça leur fait juste plus de liberté et s'en branle de savoir qui tue quoi, Dorna est trop contente de ce qu'elle peut faire pour chercher à trouver une solution, Invictus a tendance à avoir un parti pris très résolu et A-1... Reste A-1. Y'aurait bien Aryanaar, mais... Quand la rébellion à commencé à se propager, elle est... Partie en couilles. Elle a cru que je la laisserai faire une inquisition personnelle et que je la laisserai prêcher de force la foi Nocta, ce que... J'ai pas laissé faire, en fait. Euh... Si j'vérifie le rapport d'A-1, elle en a encore pour 30 ans ferme. C'était une histoire compliquée, j'préfère pas en parler. C'est dommage, je l'aimais bien, jusqu'à ce qu'elle tente de cramer aveuglément des mondes entiers sans l'ordre de personne. Je sais pas où ça a merdé. Allez la voir chez les Seekers, si vous lui voulez quelque-chose. Vous approchez pas trop près, par contre. On lui a proposé une cellule sur Malth... Qu'elle a refusé, d'ailleurs."

je compte bien lui poser des questions ! Elle ? Détenue ? Quel dommage, elle était efficace, pourtant ! De plus en plus de révélations, dites-moi !

"J'révèle ça surtout parce-que je sais que personne bitera que dalle, pour commencer, et même là j'en dis beaucoup seulement quand je peux m'assurer d'avoir la puissance de feu nécessaire pour supprimer les rares qui comprennent bien d'une main. Si vous me silencez, Morgana aura tôt fait d'activer un champ Zéro. Si vous la silencez, je vous imploserai. Si vous nous silencez tout deux, vous ne tiendrez pas face à la charmante prêtresse qui dispose de moyens de défense, figurez-vous. Si vous tentez de tous nous prendre d'une main... Vous serez à trois contre un, plus MOI. En plus, je suis juste pas concentré, pas juste un con centré. Je-"

Excusez-vous sur le champ pour ce non-calembour ! Je... Je ne peux tolérer cela !

"Pas d'bol, mariole ! C'est moi que j'décide mes calembours, et c'est vous qui apprenez mes révélations et qui êtes en chien dessus ! Donc pour me racheter, disons que je sais à quel point vous êtes à la dèche et à quel point vous savez que ruiner directement l'ambiance vous sera pas profitable ! Alors ? J'suis pas rouillé, en coups de pute ?"

Il est vrai. Vous auriez pu commencer par la fin, et juste appuyer sur l'aspect "long-terme"... Concernant la prêtresse, et son oreille passive... Elle a quelque-chose en elle. Quelque-chose d'horriblement puissant, je dois l'admettre.

"J'vous l'avait dit ! C'est pour ça que le Sanctuaire a autant de gardes, elle a trop de succès. Les gens se bousculent a la porte d'entrée, et si ils n'étaient pas là, elle finirait très certainement piétinée par une foule en délire. C'est un bordel sans nom, quand il faut lui obtenir du calme lors de- Mais pourquoi j'ouvre ma gueule, moi ? Vous n'avez rien entendu."

Je finirai par le savoir. Mais son talent, ça... Ça m'a fait du bien. Elle a un don. Jamais un domestique ne m'avait poussée à en parler de la sorte. J'ai toujours quitté la pièce, faisant preuve d'une judicieuse retenue, avant que cela n'arrive. Mais est-ce elle, en vérité ? Elle, ou ma situation actuelle ? Ah, j'ai envie de penser que c'est elle. Quant à son histoire : Forcée de libérer sa famille des pariahs, est-ce bien cela ?

"C'est vrai qu'on peut pas vraiment faire tomber la royauté sur une confession de trop, par ici ! A votre avis, pourquoi les Seekers archiv- PUTAIN MAIS POURQUOI JE FILE LA CLÉ, MOI ?"

Aller voir les Seekers pour savoir la suite de "Du calme lors de-", merci bien !

"Oh, mais faites vous plaisir. J'vous préviens, y'a que moi qui a été capable d'apprendre l'horrible révélation qu'elle a à dévoiler. Les gens ont tendance à s'effondrer mentalement aussi vite qu'une société tentant d'imiter la Venture Company !"

Phyro qui avertit d'un danger. C'est rare. Il a tendance à minimiser, en général. Bah ! Il est temps de rendre mon jugement envers la prêtresse :

"Ayaap. C'est une chance formidable, que vous avez eue. Qui sait combien de familles auraient aimé pouvoir tuer les leurs, au lieu de les savoir errer dans la galaxie, sous de nouveaux ordres... Croyez-moi, j'en ai vu... De très près, ces derniers temps..."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 03, 2019, 03:55 pm
Elle écoutait. Et, encouragée par le commentaire, continua sa confession :

"J'ai été égoïste, à l'époque ! Je voulais juste que ça s'arrête ! Je... Je sais pas pourquoi je l'ai laissée faire ! Je saurai jamais si ils voudront me pardonner ! J'ai jamais eu le temps de.... De..."

La réponse à la question qu'elle allait poser était évidente, mais la consort se devait de rappeler ce fait :

"Sûrement, Phyro est au courant de votre sentiment de culpabilité ?"

Il sait, je lui ai demandé toute à l'heure...

La prêtresse essaya de se reprendre, à la pensée qu'il était en train d'écouter :

"Oui, oui. Il sait. Mais c'est trésor, forcément qu'il voudra bien me pardonner ! Mais ma famille, j'en sais trop rien ! Mes frères ne méritaient pas ça ! Mon père ne méritait pas ça !"

...mais ça me permet de débloquer la situation.

Ça, c'était tout autant intéressant ! Mais trêves de banalités, l'heure était venue d'être efficace :

"Vous ne lui aviez pas demandé, lors de votre légendaire retour, à contacter vos proches ?"

La prêtresse sembla hésiter sur la réponse appropriée :

"Je... N'ai pas voulu le gêner, à l'époque. Nous... Nous n'étions pas si proches, en ce temps. J'aurais peut-être du, à la réflexion..."

Eh bien, c'était désormais pour lui l'heure de racheter son erreur ! En voila une, de mission, bouffon stellaire !

"Mais j'ai rien fait, moi ! Pourquoi vous me foutez dans le tas ?"

Pour que tu puisses admirer une idée à laquelle tu aurais dû penser il y a des années déjà, au lieu de ruiner passionnément des empires, oisif saltimbanque !

Avant même qu'il n'ait le temps de formuler une réponse, elle avait lancé son idée pleine balle à la passive insinuation de :

"Il vous faut juste retrouver votre système. Phyro s'occupera du reste. Sûrement certaines archives doivent donner des informations ? Si Ozgär les a effacées, il n'aura pas effacé votre manifeste de transport Terre-Sanguinaar, situé, probablement... Sur Terre !"

"Putain mais ouais ! Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt, moi ? Ah. Oui. J'étais moins doué que maintenant..."

On dirait que je vous ai trouvé une activité à temps plein ! Ne me remerciez pas, je n'ai fait que mon humble devoir d'humble servante...

Le regard de la sanguinaar prit une grande lueur d'espoir, et témoignait d'un "Mais comment je n'y ai pas pensé plus tôt ?", tandis que le matelas se faisait malmener par un appendice trop actif, derrière. Valéria continua son jugement, regardant le plafond, grattant machinalement la tête de sa confidente :

"...j'ai connu des esclaves plus inutiles. Vous, au moins, avez réussi à vous forger un masque des plus convaincants. Tellement convaincant, que j'ai bien cru que vous en étiez l'imposteur ! Ah, j'ai déjà exécuté des esclaves catatoniques, incapables de ne serait-ce que remplir leur simple devoir. Vous... Vous n'êtes pas de ce lot-là ! Vous venez de m'épargner un second voyage vers l'Outremonde, malgré mon comportement... Empirique. Vous n'imaginez pas comment l'Outre-Malth est en tourmente, ces temps-ci. Tellement de mutilations, les seuls à y habiter sont ceux qui sont devenus inutiles ou trop brisés pour être convenables... Mais regardez-vous ! Vous vous cherchez la moindre excuse pour vous remettre en doute ! On dirait presque que Morgana vous manque, au fond de vous. Ne la jugez pas aussi durement... Il est évident qu'elle en fait beaucoup ! Beaucoup plus qu'elle ne voudra jamais l'admettre !"

Rassurée, une fois de plus dans la journée, Ayaap en profita pour fermer les yeux, se mit en boule se blottit plus profond dans le creux de la consort et laissa la main de la Nagyari continuer son grattage, en avouant :

"Vous n'êtes pas si terrible, en réalité..."

Ah, enfer et damnation... Non seulement son appendice me chatouille le bassin, replié comme ça (sensation non désagréable, il faut l'avouer. Elle est loin d'avoir le poil rêche comme... Bah, il est mort brûlé, de toutes façons)...

La consort retira son regard du plafond, et se tourna vers sa confidente. Celle-là en profita pour quitter son épaule et s'enfoncer dans le pli du cou de la Nagyari, qui étendit un bras vers l'épaule de la prêtresse. En se rappelant l'existence du drain, elle vérifia du coin de l'œil si celui-ci donnait véritablement beaucoup de mou, où si elle risquait quelque-chose, dans sa manœuvre. Non, ça devrait aller...

Mais plus malheureux, c'était ce genre de phrase qui, généralement, devait signer le moment où je devais envoyer une dague dans la gorge de celui qui en savait trop... Miséricorde... Elle a dépassé ce palier de non-retour en un temps record... Regardez-là, enfoncée comme ça ! J'ai l'impression d'en posséder une d'un fanatisme trempé par des années de service aveugle ! Autant lui avouer la vérité...

Elle s'assura une seconde fois la position de la sanguinaar, constatant que celle-là ronronnait toujours, les yeux fermés. La sensation était agréable, elle donnait l'impression naturelle d'être une immense peluche duveteuse. A une époque, pour services rendus, elle l'aurait tuée d'un coup brusque tandis que sa sœur l'aurait juste enchaînée et tuyautée quelque-part pour s'en faire un superbe banc vivant. Ah, en réalité, le plan qu'elle lui avait raconté (Ce fameux plan qu'elle avait sottement utilisé pour pousser Phyro au meurtre...) FINISSAIT par cette phase-là, une fois la sanguinaar suffisamment matée ! Les méthodes... Bah, de toutes façons c'était l'un des derniers plans encore cohérents. Elle n'avait plus toute sa lucidité, à la fin, et ce n'était pas tant le sujet. Quoi que c'était tentant d'essayer... Un jour, elle allait le révéler à Morgana, celle-là avait tout du potentiel pour comprendre le talent de Spyrgia ! Peut-être même qu'elle allait se porter cobaye ! Enfin, le sujet actuel était si oui ou non un meurtre était acceptable ! Enfoncée et hors de sa garde comme la prêtresse l'était, la pauvre n'aurait jamais compris comment cela se serait produit. Depuis, l'existence de l'Outremonde avait été prouvée, et avec celui-ci, l'existence d'une Outre-Arya (Ou Nagyar, actuellement) rempli d'esclaves et de Nagyari morts. Ah, l'époque du meurtre était révolue... C'eût été plus simple, d'ailleurs. Peu lui importait, en réalité. Elle avait tué bien plus innocent que ça. Elle se contenta juste de le lui rappeler :

"Ah, de mon temps, ce fût ce genre de signal qui m'avertissait qu'un domestique devenait dangereux..."

...et je vais lui donner un enseignement pratique, de ce fait ! Cela lui sauvera certainement la vie ! Sa manie de sangloter sur n'importe-qui doit être insupportable !

"Pour beaucoup de personnes, elle l'est, passé les dix premières fois. Mais, en vérité, elle ne- Hé ! Hé mais vous faites quoi, là ? Non, n'essayez même pas de-"

C'est pour son bien, Phyro ! Et le mien, également... Vous comprendrez !

La conséquence fût directe. La prêtresse sembla regretter instantanément ses propos, mais, désespérément innocemment, ne tenta pas de se dégager brutalement. Avant qu'elle n'eût le temps de faire quoi que ce soit, Valéria l'avait déjà mise de dos, lui bloquant les bras tandis que la bande de tissu qui traînait au sol s'était ruée sur le cri d'alerte et de surprise que la victime tentait d'émettre.

Trop tard pour celle-là. Celui-ci ne passa pas le tissu alors que la consort, retrouvant de vielles habitudes, commençait désormais à caresser doucement sa gorge exposée, tandis que la sanguinaar avait au moins la décence de commencer nerveusement à se débattre. C'eût été le moment d'en finir avec elle. Ce que la prêtresse, dans toute sa gentillesse, avait désormais très bien compris. Ça, c'était la première leçon.


ELLE EST A MOI ! LA TUEUSE D'EMPIRES EST A MOI ! JE VAIS POUVOIR- J'AI TANT DE- AHAHAHAaahh...

"Aha. Eheh, quel enfer... Cessez de vous débattre, vous rendez le tout encore plus désagréable pour moi..."

L'illusion ne voulait pas tenir. Se sentant quelque peu lésée, la Nagyari se laissa retomber sur sa victime, en poussant un grognement de frustration, tandis que cette dernière ne bougeait plus que par à-coups et commençait désormais à entonner quelque psaume en cambrien.

Damnation... Ce fût amusant deux secondes... Mais Phyro a raison, ce n'est pas la sanguinaar que je recherche...

Une leçon était inutile sur un cadavre, la consort se contenta de lancer une grande respiration, afin de ventiler l'excès de frustration et d'adrénaline accumulé aussi prestement, tandis que Kayte demandait une fois de plus si tout était normal, alors que, plus inquiétant, Morgana entamait un très anxiogène "Attendez, je reviens. Je reviens vite." en se levant, faisant bruyamment grincer la chaise sur laquelle elle était sûrement assise. Le temps lui était compté, et elle n'avait que peu de manœuvre, désormais ! Mais ça avait valu le coup. Pendant environ deux secondes.  Il était temps qu'elle révélait la supercherie à la prêtresse :

"Ne soyez pas stupide. Vous n'êtes pas ma propriété. Bien que vous voir remuer et implorer de la sorte me redonne l'envie d'en revenir à mon plan principal, mais pour ça... Il me faudrait votre accord. Lui, et la libération de ce damné tuyau !"

Enfin, ce salvateur mais infâme drain a bien failli me nuire ! J'ai bien cru avoir échoué pour de bon, quand j'ai pris mon coude dedans... Enfin, le jeu en vaut la chandelle ! C'est une vision et une sensation que je n'aurai pas souvent, autant en profiter. D'autant plus qu'elle a de la force, pour une pacifiste ! Las pour elle, je pèse mon poids également, et j'ai bonne prise ! Ah, le sentiment d'avoir une emprise totale sur Morgana ! Chose que je n'ai jamais pu avoir de mon vivant ! L'illusion est... Convaincante. Mais je n'insisterai pas. Après tout, la réelle rôde en bas, et doit être prête à frapper au moindre prétexte !

Et là-dessus, pour lui démontrer sa bonne foi, elle la relâcha aussi subitement qu'elle l'avait maîtrisée, se laissant retomber dans sa position initiale, comme si de rien n'était. La prêtresse, délivrée, se releva en catastrophe au son de :

"LE DRAIN !"

Le drain ? Surprise par ce... Cet injonction hors-contexte ? La consort ne réussit qu'a balbutier :

"Je... Je vous demande pardon ?"

Préoccupée par quelque problème qu'elle allait s'empresser de dévoiler, la prêtresse re-cloua Valéria au lit tandis qu'elle essayait de s'exprimer plus clairement :

"Le drain a dû finir ! Je dois le retirer ! Pourquoi vous avez bougé comme ça ? C'était dangereux pour vous !"

Incrédule, elle ne réussit qu'à balbutier :

"Comment ? Le drain ? Oh. Le drain. Certes. Faites, faites..."

Il faut y assister pour le croire ! Je lui avoue que ce tuyau m'empêche de la tuer, et... Elle fonce le retirer pour ne pas me gêner ! Je suis même presque sûre qu'elle y a pensé tout du long ! Phyro ! Votre conseil, de grâce !

Elle entendit une voix en bas sortir un discret "Nyeu nyeu nyeu nyeu le conseil je m'appelle Valéria je suis conne et je me tape des trips pour compenser..."

Je vous entends de là, et tout cela est très gênant... Bien évidemment, que je profite de mon statut ! Tout le monde profite de son statut ! Votre conseil, désormais ! Je veux savoir si j'ai outrepassé ma chance et sa confiance !

"...oui, elle a vraiment cru que vous alliez la tuer, et m'implorait quand-même de juste relancer un clone et de me démerder pour cacher la situation aux deux autres. Soyez pas stupide ! Même elle n'est pas littéralement trop conne pour vivre ! Quoi que..."

Un grand merci de votre aide, c'est tout ce que j'avais à savoir ! Et je sais désormais qu'elle n'est certes pas celle que je recherche. D'un autre côté, elle est... Elle est juste parfaite ! Mais laissez-moi l'acheter ! Phyro ! Je n'y tiens plus ! La céderez-vous donc ? Bien sûr que vous allez me la céder ! Personne ne peut être aussi cruel !

Un bruit brusque de vaisselle lâchée, venu d'en bas, indiqua la surprise jusqu'ici :

"L'ACHE- ? TU M'AS PRIS POUR UN MARCHAND ? APRÈS TON COUP DE PRESSION PARIAH-TIER SUR ELLE LE JOUR DE MON PUTAIN DE NOËL ? C'EST MORT ! MAIS TU T'ES CRUE OU ?"


Noël, Noël... Ah, damnation, de tous les jours de l'année... Les légendes vont bon train, là dessus. Je ne cherche pas à mal (surtout plus depuis que vous m'avez dévoilé la date terrienne) mais... Oh, allez, regardez-là ! Elle A du potentiel ! Elle vaudrait des milles et des cents, sur le marché ! S'il vous plait, Kayte et moi avons désespérément besoin de serviteurs ! Je vous promets que je saurai m'en occuper !

"MAIS PUTAIN DE- Y'A QUOI QUE TU CAPTES PAS DANS "C'EST MORT" ? LA VÉRITAS, GROGNASSE, JE VAIS VRAIMENT TE DÉFONCER, EN FAIT !"

Phyro était connu pour être mercuriel, c'était un fait, particulièrement et précisément lors de sa fête culturelle de "Noël", et surtout quand il avait l'impression de se faire poignarder dans le dos, ce qu'il devait bien ressentir, en ce moment. Cependant, il l'avait cherché outre-mesure. Il cherchait un prétexte, peut-être ? En vérité, non, Noël inclus, il était peu connu pour être d'un naturel à se cabrer instinctivement. Non, lors de sa satanée période, c'était généralement les actes violents et sans finesse qui finissaient par causer une dévastation à grande échelle de sa part, et il n'était guère à chercher un prétexte quelconque pour chercher des crosses. D'où lui venait sa confiance illogique ? Remarquez, la consort avait bien senti venir sa réticence, mais c'était étrange ! Si il avait été véritablement furieux, elle se serait déjà retrouvée contre un bulldozer prenant la place de la pièce ! Non, il était juste sur la défensive... Il y avait quelque-chose de plus à découvrir, mais pour l'instant, ce n'était pas la priorité de la consort :


Comment pouvez-vous- Ah, pourrais-je au moins lui demander, à titre non-permanent, mais plus... Disons, dans un cadre amical et hospitalier ? Voir cette gemme pure rester brute est un enfer ! Comment avez-vous pu oser la laisser telle-quelle ? Après tout ce que vous m'avez raconté, je ne comprend pas !

"Ohohoho j'vais me la faire ...bah ouais, t'as raison ! T'as véritablement pas compris, alors-"

Oh, je vous en prie ! Je saurai me racheter, auprès d'elle ! Elle a besoin de mes services, et j'espère bien que vous vous en êtes rendu compte, depuis le temps !

"Mais bordel- Qu'est-ce que vous lui voulez ?"

Oh, tout ! Je lui veux tout, en vérité ! A commencer par son innocence ! Je vous en prie ! Je TROUVERAI un moyen de vous repayer cette faveur ! Je vous jure sur mon nom que rien de mal ne lui arrivera !

"Putain, mais elle a un don désastreux pour s'attirer des emmerdes... Bien, je remercie votre honnêteté, hein. Bon, je sais trop bien pourquoi, mais Morg' est pas encore au courant et à l'air remontée pour vous casser les dents, alors je vais faire mine de ne pas savoir pourquoi je fais une immense connerie... De toutes façons, avec mon feu vert ou pas, tu comptais quand-même foncer, hein ?"

Oh, évidemment ! Vous n'auriez rien pu me dire, vous ne me connaissez que trop bien ! Je ne cherche plus à mal, désormais !

Un son verbal, ressemblant à "Nyeu nyeu nyeu je cherche plus à mal" en bas indiquait une quelconque frustration peu intéressante, tandis qu'elle entendit Kayte fulminer un "Mais vous aussi vous êtes un gamin dans l'âme ? Vous êtes quoi, comme genre de pitre ?"

"Mais de quoi je me mê- pas la bonne personne. VOUS, Valéria. Que comptez-vous lui faire ? Faites vite, que je puisse vous le refuser !"


Ce que je compte lui faire ? Oh, mais c'est bien simple, Phyro ! Vous deviez me connaître, depuis le temps que nos deux communautés s'affrontent ! Rappelez-moi : Que suis-je ?

"A tout hasard, une subjugatrice ambulante ayant besoin de faire du jeu de rôle, de martyriser des ecclésiastes et de faire criser des sociopathes pour se sentir exister ? Mais non, vous n'allez pas juste me faire venir la bave aux lèvres en la torturant de cette manière, hein ?"

...je suis consort, baltringue ! Et je ferai ce qu'une courtisane sait faire de mieux ! Je la rassurerai en lui mentant, lui mentant, et lui mentant encore ! Pour son aide, je la récompenserai d'un  désaltérant et salvateur flot d'illusions, dans lequel elle ira s'abreuver, toute haletante qu'elle est ! Ce flot deviendra rassurant tissu, ce tissu douce toile, et cette toile mon chaud et accueillant cocon d'où je la garderai, le temps de quelques semaines ! Et de là... Je la changerai. Je lui donnerai les moyens de se défendre, chose que vous n'avez jamais eu le cœur de faire. Je ferai ressortir le magnifique et dangereusement bienveillant papillon qui rôde en elle, et que vous n'avez jamais osé sublimer ! Oui... Ce sera ça, mon acte de gratitude envers vous ! Je vous aiderai à en prendre soin... Et, entre-temps, je profiterai de ses services parfaitement adaptés à une personne telle que moi ! Moi-aussi, j'ai des regrets à expier ! Peut-être qu'elle ne voudra jamais sortir de ce cocon. Peut-être même qu'en en émergeant, elle pensera elle-même que ça en aura valu le coup ! Mais croyez-en une courtisane vétéran, ça en VAUDRA le coup !

"...attends une seconde. Je dois me concerter, là. Pas avec Ayaap, hein. C'est l'autre, qui est rodée, dans ce domaine. Pour être honnête, je t'aurais bien lavée à mi-chemin, mais j'ai probablement pas l'avantage de l'objectivité. Bouge pas."

Quelques microsecondes passèrent, le temps nécessaire pour un dialogue mental basique. La réponse revint vite :

"Elle veut vous parler. (https://www.youtube.com/watch?v=jDuLh0YylsE) Je passe en Surge, sinon ça va mettre vraiment des plombes pour les autres."


Bien évidemment. Je suppose qu'elle est déjà en train de nous écouter ?

Le mouvement précipité de la prêtresse, devant elle, commença a devenir ralenti, presque immobile tandis que la voix qui lui arriva fût, bien évidemment, celle de l'autre dividue, contraire à celle qui se situait dans sa pièce. Celle-là semblait... Amusée, tandis qu'elle engageait ce qui semblait de prime être un duel mental, tandis que la sensation d'intrusion passive de Phyro laissait place à une présence plus tendue et concentrée :

"Alors comme ça, on s'est attachée à la prêtresse ? Oh, j'en attendais plus de la sévère et insensible Valéria Sunslayer... Vous me décevez, et ça fait même pas une journée qu'on se connaît réellement... Vous n'en avez pas fini, ja ? Que voulez-vous, exactement ?"

Valéria... N'avait pas réellement compté sur le fait que la conversation puisse aussi rapidement manquer de sérieux en apparence. En réalité, elle s'attendait à avoir quelque réticence ouverte, voire un refus plein et entier.

Non, le fait que la chef de guerre ait engagée la conversation de la sorte était déroutant. Déroutant, mais pas insurmontable :


Ce que je veux exactement, vous dites ? Oh, mais votre compagnon vous aura déjà certainement mis au courant, ne faites pas mine de rien ! Vous savez déjà pourquoi je m'y intéresse. Vous savez forcément pourquoi je veux l'avoir, et vous savez par dessus-tout ce que je compte en faire...

"Ça ne serait pas du jeu, si je ne pouvais pas vous l'entendre dire ! Où se situeraient les avantages d'avoir la mainmise, sinon ? De plus... Vous n'avez pas vraiment le choix, si vous voulez avoir votre part, ja ?"

Hah ! Parlons d'un tout autre jeu... Votre ignorance me fait surtout comprendre qu'en vérité... Vous n'êtes probablement pas digne de visionner les festivals en ma compagnie ? Quel utilité aurais-je d'une part de sadisme incapable de véritablement apprécier ce que mon talent a à lui dévoiler ? Vous ne voudriez pas gâcher la surprise sur ce point-là, pourquoi vouloir la gâcher sur son sort à elle ?

"Bien vu, bien vu... Mais erroné, également. J'en ai rien à foutre du sort de quelques clampins morts dans d'atroces souffrances, en vérité. Ils sont morts, et le tout a été archivé quelque-part. S'apitoyer dessus n'y changera rien, alors autant apprécier tant que c'est encore possible ! Ayaap, en revanche... Ma sympathique et adorée alter-Ego, elle, reste bien vivante, et j'ai toujours espoir de réussir à guérir cette scission ! Et, au vu de ce qu'elle a traversé pour en arriver là, je tiens à ce qu'elle reste encore intacte et préservée de ce qui l'a forcée à me faire ressortir ! Dire que je lui dois bien ça est bien sous-estimer la situation... Alors, je vais faire court : Bien essayé. Maintenant, vous comptez lui faire quoi, précisément ? Ne me faites pas chier sur les termes..."

Je ne finauderai pas, bien évidemment. Que ce soit bien clair : Autant votre révolution passait pour sympathique aux yeux de la galaxie, autant les choses auront changées, depuis votre reprise de l'empire. Ceux qui la regardaient d'un œil bienveillant la veille la verront comme votre faiblesse le lendemain. Il était de votre devoir de l'y préparer : Or, vous ne l'avez nullement éduquée ! Mais nul besoin de fondamentalement la changer, ni de la sacrifier sur l'autel des dirigeants ! Elle n'est pas une dirigeante, et ne le sera jamais ! Mais il existe des manières, nombreuses même, pour elle, d'être capable de jouer avec son empathie à des fins bien plus pragmatiques et raisonnables que ce qu'elle est actuellement capable de faire ! Prenez un exemple simple : Quand je suis revenue, enragée... Vous n'aviez aucune envie ni même aucune obligation viscérale de m'administrer les soins que vous avez pourtant opérés. En réalité, vous auriez dû, instinctivement, faire l'idiote et laisser Kayte penser que vous n'y connaissiez rien ! Vous auriez réussi, d'ailleurs... Alors, selon vous : Quel est cette raison ?

"Vous m'emmerdez réellement en plein repas avec ce genre de questions ? Ah merde... Bon. Je vais l'admettre, l'idée de vous voir vous vider de votre sang était tentante. J'aurais même dû prendre le prétexte pour pousser plus loin ! Cependant, je sais faire la part des choses, et je reste fidèle aux principes de Phyro et aux règles des Seekers. L'une d'elles étant celle de l'hospitalité Seeker... J'ai pris sur moi de la suivre. Je vous dois cette situation, indirectement et sans votre consentement, d'ailleurs. Il est tout a fait normal que vous fassiez partie de ce que vous m'avez aidé à bâtir ! L'autre règle étant la recherche du contexte de Phyro... Je ne pouvais pas vous laisser raisonnablement vous faire fracasser dans la rue par de futurs gladiateurs forcés sans chercher à comprendre ce qui vous animait réellement, et encore moins sur MA planète. Ça aurait créé des quiproquos, et j'en ai eu ma dose ! Mais pour ce cas présent, c'est juste mon côté taquin qui parle. Vous venez de vous mettre dans une sale merde, et je compte bien rigoler un peu : Vous avez tant de choses à me raconter, avant que je ne me décide..."

...je vois. Voila donc votre raison d'agir, et la preuve que vous vous êtes (partiellement) fixée des règles ! Maintenant, dites-moi quels règles ont été enseignées à Ayaap ?

"Ugh..."

Le délai de réponse fût inhabituellement long.

"...le Sanctuaire lui a appris à ne pas se surmener. Pour ma part... Je... Je l'ai tellement vue en baver, au cours de notre vie... Je pense qu'elle mérite qu'on essaie de la maintenir loin de tout ça. C'est pas sa place, et ça l'a jamais été..."


Et vous pensez réellement que jamais rien n'ira jusqu'en enfer et en ressortir pour aller la chercher ? Vous ne la sauverez pas en la cachant ! Vous ne la sauverez pas non-plus en la ramenant dans la même âme ! En attendant de savoir si oui ou non une fusion est possible (ce dont je suis surprise que ce cas-là n'ait point été résolu), elle aura besoin, maintenant plus que jamais, d'être capable de briser son instinct, et de défendre la place qui lui convient !

"...et vous, consort pro' que vous êtes, allez m'y aider, ja ? Et que comptez vous y gagner ? Mes faveurs ? Vous avez déjà mon intérêt. C'est même pour ça que je vous enverrai chez Dorna, au lieu de laisser votre sinistre réputation vous tuer à ma place. Sa loyauté ? Elle est la plus grande victime du syndrome de Stockholm de la galaxie. En trois mots, elle est à vous. Croyez-moi quand je vous dis que c'est littéral. Un contrôle des événements ? Vous auriez plus vite fait d'aller courtiser les Doxs...

Alors, quelle est la dernière option, d'après vous ?

"...attendez, je l'ai, je l'ai... Vous comptez en faire votre élève, ja ? Par parce-que vous cherchez à vous faire un élève, Kayte sera bien difficile comme ça. Non... Dites-moi, j'ai du mal a comprendre : Vous en avez souvent vu, des courtisans tomber, ja ?"

Bien plus que vous ne pourrez l'imaginer, avec leurs lots de remous post-mortem ! La mauvaise pièce qui tombe, et c'est toute une fragile stabilité qui menace de nous emporter ! Et elle, et c'est terrifiant de l'imaginer encore en vie, n'est, actuellement, et de manière uniquement pragmatique, qu'un immense point faible braqué dans votre dos ! Vous n'avez peut-être aucune empathie pour qui que ce soit, mais ce que votre manque d'empathie vous dissimule, votre sens du devoir vous le transforme ! Vous n'avez aucun devoir d'isolation, envers elle ! Laissée à elle seule, elle vous tuera tous !

"Mais comment j'ai fait pour ne pas y penser plus tôt ? Vous ne voulez pas lui sauver sa vie de manière désintéressée ! Vous voulez lui sauver la vie... Pour sauver la nôtre... Pour sauver la vôtre !"[/i]

Ha, ha, ha ! Vous commencez enfin à comprendre mon métier ? Nous autres courtisans ne sommes pas seulement soumis à la pression du trône, mais également de l'occupant du trône ! Vous n'avez à craindre que de vos confrères dirigeants et de votre image publique ! Image rendue facilement entretenue de par la population sous votre contrôle, et votre réputation ! Tant que vous leur donnerez une cible à occire, ou des prisonniers à garder en laisse, ils ne se retourneront jamais contre vous. Votre symbolisme est avéré, contrairement au mien. Si vous, qui m'avez prise en sympathie, veniez à me détester...

"...c'est pour cette raison que vous comptez vous rendre indispensable, ja ? Invictus a misé sur Ayaap. Vous... Vous voulez prendre le pari de miser sur moi ?"

Chacun sa manière de survivre ! Vous avez occis vos ennemis, Phyro s'en est fait des amis, Invictus s'est réfugié dans les bonnes grâces des altruistes et moi-même compte me mettre sous la protection des terrifiants ! Ce n'est pas un hasard si j'ai choisi Kayte ! Alors, me croyez-vous, quand je vous assure vouloir suivre vos volontés de ne pas changer votre Ego ? Elle restera la même... En quelque-chose de plus aboutie ! De plus... Vous doutez de ma loyauté, comme tous les autres. Ne faites pas semblant. Ai-je raison ?

"Qui ne douterait pas ? Mais allez-y, sortez votre assurance..."

Je suis exilée dans l'empire des déchus, en compagnie de tout ceux sans domaine ni futur. Même Phyro l'a compris bien vite ! Quelle raison aurais-je de vous trahir ? Où irai-je ? La même raison est valable pour une très grande, sinon majeure partie de cet empire, Malth ou planètes frontalières comprises !

"...je ne pensais jamais dire ça un jour, mais vous êtes désormais sa garante, Valéria Sunslayer. Donnez-moi sciemment tort, et nous irons nous amuser très, très longtemps, toutes les deux... Mes félicitations !"

Je n'en ai jamais douté ! Vous ne regretterez pas ce choix, j'en suis tout autant convaincue que du fait que je ne regretterai moi-même pas de m'être placée sous son aile pour recevoir mes confidences ! Admettre qu'elle est d'une profonde empathie n'est pas lui rendre l'honneur qu'elle mérite, c'est ce qui lui permettra de me comprendre bien mieux que quiconque... Chose que je ne sais moi-même pas réaliser !

"Oh, croyez-moi, vous ne le regretterez pas une seule seconde ! Mais vous êtes réellement confiante d'être capable de vous occuper de Kayte et d'Ayaap en même temps ?"

Être leurs préceptrice à tout deux ? J'ai déjà administré bien, bien pire que deux personnes... Maintenant, si vous m'excusez, j'ai une femme de foi à raffiner...

"Deux dernières questions."

Par la- Si je dois...

"Il s'est passé quoi, entre votre vente et votre découverte par Kayte ?"

...je le demande humblement, mais ne pourrions-nous pas plutôt reporter ces histoires pour lors de notre visionnage des meilleurs festivals ?

"Comme ça je serai déjà dans l'ambiance parfaite pour mieux apprécier ? Grande idée ! Attendez... Vous n'espérez pas y couper, ja ?"

Y couper ? Pour une fois que quelqu'un accepte de commenter en face a face mes performances... Votre seconde et dernière question, je vous prie ?
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 03, 2019, 03:55 pm
"Vous pensez quoi de Kayte ?"

Oh. Cela est fort compliqué à expliquer. Il est orgueilleux, c'est une certitude ! C'est un imbécile qui tombe dans tous les pièges tendus sur son chemin. Mais c'est l'imbécile qui est tombé dans le piège de vouloir me garder. Néanmoins, si il était tant stupide que cela, je n'aurai pas hésité une seule seconde à m'en débarrasser, et, entre nous, il aurait été bien hypocrite de ma part que de me défaire d'un génocidaire tel que lui...

"Il est totalement paumé, ça se voit ! C'est un bonheur de le voir sauter dans toutes mes blagues tête la première ! Enfin... Il m'a bien surprise, ce matin. J'ai bien cru que j'allais la perdre, ma main. Pour un truc con, en plus ! C'était pas arrivé depuis un moment, ça... Mais j'suis d'accord, hein. Il a cette tendance à tomber dans tous les pièges ! Mais..."

...cela ne fera pas long-feu.
"...ça va pas durer."

"Par contre quand il s'énerve, il fait pas semblant ! Il m'a fait presque autant peur que quand c'est A-1 qui pousse ses rares moments de rage ! Pendant une seconde, j'vous jure, j'ai même senti a plein nez qu'il s'inquiétait authentiquement pour nous deux. P'têt que c'est pas un aussi gros enfoiré qu'il le prétend. P'têt qu'il s'inquiète vraiment, pour les humains."

J'ai hésité entre le supprimer tout comme vous ou juste sortir de la pièce et aller bouder dans ma cellule. Mais je ne sais trop pourquoi, sa confiance soudaine semblait... Frapper avec la force d'un marteau de juge. Et puis, sincèrement. Il devait s'en douter, que nous aurions pu lui arracher la tête. Je trouve surprenant et courageux de sa part d'être intervenu. Il va s'habituer à l'endroit. Très vite, d'ailleurs. Peut-être même trop vite pour notre bien à tous.

"J'suis confiante ! Ayaap lui a mis le grappin dessus, apparemment. C'est forcément bon signe. Elle s'intéresse vraiment rarement aux rêves d'une personne sans une bonne raison. Elle est conne à en bouffer du foin, mais elle a bon instinct. Si seulement elle savait s'en servir mieux..."

Bonne idée que voila. Cessons-donc d'en parler, je dois lui apprendre, justement, à "s'en servir mieux"...

La Surge commença à se dissiper, et le temps reprit son emprise. La consort ferma les yeux, prise d'une sensation de vertige. Le temps que le drain en question se fasse retirer, la patiente tenta de gagner au moins le fameux bénéfice concret de cette entrevue :

"Merci bien pour votre aide dans le retrait de ce gêne. Maintenant, pour en revenir à mes desseins... Quoi que mon plan a bien changé, maintenant... Je ne cherche plus à vous posséder. Désormais, j'ai juste envie de vous parler, encore et encore... J'ai juste envie de tout savoir, de vous..."

L'intéressée, ignorante du marché qui venait de se réaliser sous son nez, tenta une blague :

"Heh, vous ne voudriez pas commencer a ressembler à Dorna, ja ?"

Quelle insulte...

"La différence entre elle et moi, c'est que celle-là ira le crier sur tous les toits ! Alors que moi... J'en ai assassiné avant même la fin de l'acte, pour m'assurer de leur silence... De mon temps, je me rappelle encore d'un de mes meilleurs confidents. Après 5 ans de bons et loyaux services, j'ai dû m'en débarrasser quand je l'ai soupçonné de vouloir comploter avec quelque famille noble désormais morte et enterrée... Comment j'ai fait, déjà... Ah, oui. Oui. Je l'ai drogué et emmuré vivant dans ma propre chambre. J'aurais juste pu le réduire au silence, pour ça, mais... Eh. Je ne voulais pas qu'il souffre trop. J'ai passé une semaine a écouter ses pitoyables cris de détresse et ses promesses de loyauté... C'en était presque insupportable... Il nuisait tellement au sommeil... Mais bon, pour ses années de service, je me devais au moins d'être là dans ses derniers moments, de parler un peu avec lui... Un autre, par exemple, qui n'a tenu que deux semaines... Lui a fini écartelé par ma sœur. C'était à peine si j'ai voulu savoir sa mort. J'ai juste donné son nom, et je n'en ai jamais plus entendu parler..."

Ce n'était probablement pas la chose qu'il eût fallu dire...

La sanguinaar regarda, nerveuse, autour d'elle, avant de demander :

"Vous ne... Ja ?"

Elle déglutit avant de lâcher un timide :

"...ja ?"

Valéria ne mit pas longtemps avant de comprendre où elle n'osait pas en venir :

Ne pas te tuer ? Mais certes ! Regardez-moi ça... Elle semble encore plus malléable qu'avant ! Morgana avait tort, je VAIS gagner !

Par réflexe de consort, elle posa sa main droite sur le bras de la sanguinaar tandis que l'autre était en train de lui passer sur la joue, sans oublier l'éternel et très important sourire confiant, tandis qu'elle continuait son fameux "flot de mensonges" :

"Dévouée et pieuse personne ! On dirait presque que vous n'attendez que ça ! Mais bien évidemment, ma chère, que je ne vous offrirai pas la mort que vous semblez tant espérer ! Non, je compte vous épargner, en vérité, bien des souffrances injustifiées ! J'ai tant à vous apprendre, et je suis convaincue de pouvoir vous épargner bien du tracas, dans un avenir proche ! Bien, trêves d'arguments ! Votre choix ? Laissez-vous tenter ! Voyez comment personne ne semble alarmé, en bas !"

...et par "Souffrances injustifiées", comprenez que "Injustifiées" est précisé pour une bonne raison. Je n'ai jamais dit que j'allais lui épargner des souffrances...

La prêtresse, anxieuse, s'était mis à jouer avec sa queue et tournait la tête de gauche à droite. Soit elle venait de développer un tic nerveux, soit elle était en conversation télépathique. Elle mit un moment avant de se décider. Finit par assumer :

"Qu'est-ce... Qu'est-ce que j'ai à craindre, alors ? Pourquoi le Sanctuaire ne répond pas..."

Il fallait éviter de la malmener davantage, désormais ! Tendant une main de pacte, la consort attendit la réponse... Qui arriva tremblante, mais néanmoins certaine et confiante.

Enfantin.

"Elle est... D'une influençabilité attachante, d'une naïveté désarmante, et d'une fermeté inexistante... Ne lui faites rien de mauvais, vous risqueriez de le regretter à un niveau jamais égalé jusqu'à présent. Quoi qu'il en soit : Le repas (le normal) est prêt !"

C'est un moment privé, que vous interrompez ! Mais vous avez raison sur deux points. Premier : Son empathie seule n'est rien de moins que la plus cruelle des chaînes et le plus cruel implant neural que je n'ai jamais vu chez un esclave ! De telles chaînes naturelles en sont... Passionnantes ! Je n'ose imaginer si elle devait elle-même se porter entièrement garante de quelqu'un ! Il lui faut le cran de dire "non", et ce de toute urgence ! Vous auriez dû lui apprendre cela, passif poison, et c'est pour cette raison même que vous vous retrouvez désormais dans la situation que vous méritez ! Second : J'aurais déjà dû me hâter de descendre, mais elle... Elle pousse au crime, pour tout vous avouer. Cependant, loin de moi l'envie de faire mauvaise impression, mais je connais vos talents culinaires... Spéciaux. Qu'avez-vous préparé ?

"Sachant que les Nagyaris sont carnivores, j'avais commencé à chier une bête de ratatouille de ouf', mais j'ai trouvé moyen d'arnaquer une dinde farcie, pour vous ! Ayaap m'a indiqué où trouver de quoi vous synthétiser vos médocs pour tenir ce que vous appelez "De la verdure de chiens" ! Vous allez adorer, j'ai pas mis de combustible MOX ou quoi que ce soit comme dans le barbecue de mon dernier anniversaire, et j'ai pas décortiqué la viande à l'acide gastrique comme pour mon civet de pâques ! C'est mon cadeau de bienvenue, après en avoir chié, vous allez fêter quelque-chose pour oublier tout ça ! Bienvenue dans mon Noël ! Ruinez pas mon Noël.

Je- Geste apprécié, Gardien. Cependant, n'en dites pas plus sur vos méthodes douteuses de cuisine. Il y a une minute à peine, vous vouliez me voir morte et délirante, et maintenant... Ah, mais êtes-vous tous tant prompt au pardon, parmi les Gardiens ?

"Ah non, je VEUX toujours vous voir morte et délirante ! Moi aussi, j'ai mon roman de rancunes envers vous ! Mais je suis quelqu'un de pro', et vous semblez vouloir faire des efforts, alors pourquoi j'irai vous ruiner la vie stupidement ? Si j'avais dû partir à la chasse aux rancunes, j'aurais moi-même mis la planète à feu et à sang !"

L'effort est fort apprécié ! Une question, cependant : Comment avez-vous su que nous autres étions carnivores ?

"J'suis paumé, pas teubé ! Quand une série de prisonniers de guerre meurent d'un empoisonnement à la tomate et au gluten, ça pose pas trop de doutes... Je savais pas que ma bolognaise pouvait tuer quelque-chose. Et pourtant, on m'a accusé, sur Terre, de l'avoir fait exprès ! Bon, en même temps on m'accusait de tout, mais pour ce cas, non, mais vraiment : Qu'est-ce que je pouvais en savoir, moi ? Enfin bref, comme je suis curieux, que les Seekers étaient intrigués, et que j'ai tarté des chevaliers et des fidèles des années durant, j'ai très vite chopé vos médocs bruns et on a encore plus vite saisi leur utilité, chez les Seekers. Le plus dur fût, sur Terre, de persuader les médias que propager la rumeur prétextant que vous étiez cannibales n'était pas une bonne chose pour le moral. Puis on a eu des emmerdes avec les agences d'espionnage mondiales, et votre réputation est partie dans toutes les directions... Enfin, gros bordel, vous n'imaginez pas ! Vers la fin vous étiez limite des ogres frénétiques de quinze mètres de haut ne vivant que pour le carnage et la destruction disposant de pouvoirs psis incommensurables et omnipotents..."

La description prêtait à rire, en réalité, et c'était de bon cœur qu'elle riait, en repensant à la terreur que les siens devaient leur inspirer ! La prêtresse était déjà mal à l'aise de par sa simple présence, alors qu'elle devait faire partie, désormais, de celles qui la connaissait le plus. Les terriens devaient être à bout de nerfs, ces temps-ci, entre l'Axiome à l'ouest et les Nagyaris à l'ouest ! De qui auraient-ils le plus peur ?


La Terre considère-t'elle toujours les Nagyaris comme tels ?

"Cent pour cent ils sont restés les teubés grotteux que j'ai quitté ! Mon avis ne vaut peut-être pas grand-chose, je suis parti en très mauvais termes, et la dernière fois que j'ai eu affaire aux terriens fût pour aider les Colonists à dégager le Commonwealth expéditionnaire qui voulait les absorber, donc, euh... Là, la situation est que les Colonists humains détestent les terriens humains, et que c'est bien d'la merde, et que de toutes façons les Colonists sont plus réellement humains purs à force de côtoyer les Seekers et le restant des Reb- De l'Axiome. Z'avez déjà vu un demi-Flottant, vous ? C'est rigolo, c'est un petit humain avec un sac de flottaison vers le dos et des tentacules sur le torse, 'faut le voir pour-"

J'aurais préféré me voir décrire un demi-peau-rose Cambrien ou un demi-sanguinaar, mais passons...

"Arh, le fameux demi-sanguinaar ! Quand elle sera capable de faire preuve de fermeté, j'vais pas y couper, moi ! C'est con, j'me sens pas chaud pour avoir un gosse, mais bon. La galaxie semble calme, c'est peut-être le moment, après tout. Mais trêves de moi, vous préférez encore que je vous parle d'un demi-Aryani ? J'en ai connu une, couplée à un peau-rose !"

Ah par la reine, non ! Ôtez-moi cette abomination de mon esprit ! Un demi-Aryani, quelle horreur ! Je préfère encore vous imaginer père de quelque apocalypse !

"Ah, c'est pas ce que pense sa mère ! Enfin, 'faut bien se poser ! J'ai deux centenaires, voire plus ! J'voudrais bien rester éternellement le fringant Vigilante Stellaire, mais un jour, j'vais manquer de trucs à défoncer ! J'dois bien trouver un nouveau plan de carrière, après tout ! Être dans un univers d'immortalité ne veut pas dire que nous devons arrêter de donner naissance ! En vérité, c'est mourir qui ne fait que déplacer le problème, bien que... Bien que le paradoxe de l'hôtel infini n'est plus réellement un paradoxe, là-bas."

Vous ne me donnez qu'encore moins envie d'y croire sérieusement ! Vous ? Père ? Avez-vous seulement réfléchi aux cons- Bien évidemment que non, suis-je sotte... Cessons-là ce sujet, je vous prie.

"C'est vous qui voyez. J'suis en paix, sur ce sujet-là !"

Un jour, quelqu'un voudra utiliser ce point faible, Gardien...

"Comme on a voulu essayer de me blesser via Morg' ? Via A-1 ? Via Ayaap ? Vous connaissez le résultat. C'est con a dire, mais si moi j'ai pas ma fin heureuse, personne ne l'aura ! Je n'ai absolument pas honte de révéler être un sale égoïste. On l'est tous, d'une manière ou d'une autre. Certains plus assumés que d'autres."

Faites que vous ayez raison, faites que vous ayez raison...

Pouvant sereinement considérer le fait que le repas n'engagerait probablement pas son pronostic vital, Valéria regarda, satisfaite, sa nouvelle acquisition temporaire, qui avait, depuis le temps, entrepris d'attendre la suite de sa confidence, de nouveau à côté d'elle, visiblement fatiguée par si peu. Constata, avec l'œil entraîné, un détail vital :

"Impressionnant. Je vous menace il y a de ça à peine deux minutes, et vous revenez à la charge, dévouée que vous êtes ! Mais dites-moi : Vous avez toujours peur ?"

Un signe de tête lui affirma que oui. Elle rétorqua :

"Vous êtes tout bonnement sublime, quand vous avez peur ! Bien, les autres doivent nous attendre pour dîner ! Cela va faire presque plus de vingt minutes ! Aidez-moi donc a enfiler ma robe, et descendons ! Ensuite, nous reprendrons notre discussion, j'ai à vous raconter ma journée, et, semblerait-il, vous avez a me raconter la vôtre ! En réalité... Nous avons TANT à savoir l'une de l'autre..."

Et, à la surprise de personne, Ayaap opina du chef, en évitant consciencieusement de poser la moindre question.

In-croy-able ! C'est la domestique parfaite ! En plus de 120 ans, je n'ai jamais vu quelqu'un de conditionnée à ce point dans son rôle ! Korvek a réellement réalisé un miracle ! Et dire que personne ne croyait en lui ! Ce savant fou a réussi a créer la sainte patronne des domestiques ! Ah, pour sa propre survie, elle a besoin d'éducation ! Elle ne peut pas rester comme ça ! Il faut absolument la codifier ! Qui sait ce qu'il pourrait se dérouler, si elle venait à tomber sur quelqu'un d'autre comme moi, sans règles suivies ?

Oh, en parlant de codes, règles et devoirs... Il me faut me rappeler d'une requête... Ah, oui. Donc, avant d'oublier.

La consort se dirigea vers l'armoire, ouvrit le "pot-aux-roses", ressortit "celui différent des autres" et le tendit du bout des doigts en rappelant :

"Vous m'aviez demandé ça, via l'intermédiaire de votre compagnon prompt au laissez-aller. Tenez, prenez-le donc."

La prêtresse alla pour le prendre, ne semblant absolument pas gênée, avant de soudainement se raviser, préoccupée par quelque-chose, tandis que la voix plus sérieuse de Morgana sonnait de nouveau au fond de son crâne :

"PLAN B, Val' ! En fait, c'est toi qui va le lui amener. Ça va me faciliter la tâche de la faire accepter."


Dois-je vous rappeler que je suis consort, et non coursière ou servante aux habillages ?

"Dois-je vous rappeler que c'est pour vous que je monte toute cette arnaque ?"

Madame, je ne suis généralement pas prompte à de telles plaintes, mais je doute que vous n'ayez réellement besoin de me faire passer par tout ça, pour me faire avoir l'aval et le patronage de Dusk...

"Ah, elle est bizarre, quand elle s'y met. Si elle voit pas un bénéfice direct, et si le Sanglier commence à tirer la gueule, elle voudra pas accepter sans vouloir augmenter les enjeux... Juste pour le frisson même de se mettre dans la merde. Appelez-ça comme un appât, pour faire genre que vous valez le coup de s'intéresser à vous, mais pas assez pour se mettre une pression monstre. J'vous épargne des emmerdes, remerciez-moi, en vrai !"

...soit.

Elle... Voulut ranger le tribut dans sa manche, avant de se rappeler qu'elle eût préféré un endroit moins au contact. Se ravisa pour la poche dissimulée vers l'arrière, accueillant habituellement quelque poison ou chantage. L'endroit était adapté, en réalité. Allant pour rejoindre les autres, elle se rendit compte que la prêtresse attendait toujours son ordre pour sortir. Son ordre alors qu'elle était encore dans sa propre propriété, d'ailleurs. Valéria commença à ne plus se sentir étonnée par tant de fanatisme, et se contenta de dire, lasse, et levant une main pour congédier son hôte (Congédier son hôte...) :

"Ne restez pas donc sur place ! Phyro doit m'apprendre comment fêter Noël, allez donc le rejoindre..."

...éclairez-moi, Phyro : Toutes choses par ailleurs, votre empoisonnante inaction envers ses défauts compris, et votre insoupçonnée lâcheté exclus, comment faites-vous donc pour ne pas profiter d'elle, au quotidien ?

"A ton avis ? Tu peux réellement passer à côté de ce point ? Je... Ah."

Elle eût la vision, durant une micro-seconde, de la sanguinaar en gros plan, les yeux ouverts, le braquant du regard, quelque-part dans une ruche. Outre l'aspect gênant, privé et intrusif de la scène, c'était...

Quelque-chose qu'elle n'avait jamais vécue elle-même. Sa sœur n'aurait pas apprécié. Elle était peu commode, sur le sujet. Prompte a la colère, également !

"J'ai pas envie de la blesser. Elle en a trop vu comme ça... Comment tu voudrais que je lui nuise ? Vous auriez réussi à profiter de votre sœur, vous ?"


...sortez de ma tête.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 03, 2019, 03:56 pm
Fiou, c'que j'peux écrire quand j'me fais chier ! HF les gens, et p'têt que j'installerai WoT en rentrant, moi ! Pour le moment, je jongle entre Darkest Dungon et des streams.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Jan 03, 2019, 08:08 pm
Putain mais Nota fait un livre là, c'est pas possible.  jvpf
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Jan 03, 2019, 08:10 pm
J'espère qu'il n'est pas si long, parce que... Il fait une page entière. Très bien.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 04, 2019, 01:07 am
Citation de: Cody le Jan 03, 2019, 08:08 pmPutain mais Nota fait un livre là, c'est pas possible.  jvpf

A la surprise de... Personne, dites-vous que j'y ai pensé. Y'a même des bons points :

J'pourrai me faire un peu de thune, of course.

Je serai fixé de si ça intéresse ou pas les gens.

Y'aura un paquet de gens qui pourront le lire et j'suis assez fier du résultat pour tenter le coup.

Sauf que :

Je serai fixé de si ça intéresse ou pas les gens.

Y'a des images de Stellaris et ça, ça va être dur à changer quand j'aurai fini l'histoire, parce-que quand je pourrai plus faire du développement de personnage, bah... Restera l'intrigue et ses très nombreux screens qui s'entassent.

La plupart des musiques en lien vont sauter, et certaines d'entre elles changent à elles seules tout un passage/permettent sa compréhension.

Les spoilers, qui sont à titre optionnel, vont très vite devenir bordéliques.

'faudra que je me paie un réel illustrateur et j'ai pas la thune.

J'ai pas envie de parcourir trente mille maisons d'éditions pour me prendre refus sur refus comme j'en ai tant l'habitude avec mes demandes d'emploi.

'faudra que j'explique certains passages à mes proches jvhap

Mais en réalité, ouais, en faire un livre. En vrai, entre ça ou me faire un jeu de cartes personnalisé, ce sont mes deux gros trips de cette année. A voir en juillet, comment mes cours se seront déroulés. P'têt que vous me retrouverez en librairie en tomes/romans/VN, au prix de 4,50 (je connais pas le prix d'un roman, en vrai) voire en livre interactif. Au choix de comment j'me serai démerdé jvhap
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 24, 2019, 01:56 am
Bon, ça vous fera un troisième épisode à rattraper si vous lisez toujours...

...que je mettrai demain. Pour vous soulager, y'a, enfin, du gameplay et des images. Beaucoup d'images. Allez, bonne nuit.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 28, 2019, 12:07 am
Bon, on en avait parlé : Je l'ai fait. J'ai fini par poser tout ce bordel sur LibreOffice. Je suis pas peu fier, sauf pour UN bug que j'arrive pas à résoudre et quelques passages qui font, on va pas se mentir, vraiment faux raccord. J'penserai à modifier ça a un moment.

Dans la liste des faux raccords :

Invictus dit qu'il avait pas l'habitude de Phyro quand celui-ci l'a martyrisé sur Cambria, alors que ça fait plus de 50 ans qu'ils se tapent dessus. Dieu merci c'est corrigé

Morg' dit dans le Colony Ship qu'elle est pas sûre que Phyro sera capable de pallier au fait qu'elle ait plus de projet d'avenir concret alors qu'ils ont déjà fait un tour dans la ruche au printemps et que le problème est déjà réglé depuis longtemps. Enfin, pas réglé a ce niveau tout nouveau de coup dur, mais là elle donne carrément l'impression que c'est la première fois qu'elle lui fait le coup. En fait y'avait pas tant que ça à changer, et étrangement les dates concordent. En relisant, je me suis rendu compte qu'il n'y avait qu'une seule phrase à changer de tout le texte.

Trois quatre OOC. Kinetic qui utilise des virgules, Valéria qui parle comme une roturière, Deadlock qui a pas besoin de reprendre son souffle, Phyro qui fait sérieux alors qu'il est même pas forcé de se concentrer pour être responsable à ce moment-là... J'en ai forcément raté, mais bon. Ça m'apprendra à relire un texte quand je suis crevé.

Et une ribambelle de trucs notés, mais je vais m'en occuper... Ce qui est désormais chose faite.

Et le chapitre est prêt depuis un moment, mais j'veux pas vous décourager, j'le garde en stock.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Fév 02, 2019, 06:35 pm
J'ai tout résolu ! Tout, sauf le fait que j'arrive pas a changer les titres de chapitres en réels titres de chapitres pour pouvoir mettre une table des matières. Enfin bref, je suis content de moi !

En avant-première : Le bordel, posable, imprimable si vous avez une très, très bonne imprimante couleur et que vous êtes pas mélomanes.

https://www.dropbox.com/s/i89vjkiqd45h7mh/Sur%20Libre.odt?dl=0

Y'a aussi deux-trois passages qui se sont fait légèrement changer, et c'est tellement minime que pour être honnête... J'ai la flemme de tous les chasser pour les remplacer.

Et dernier point : Now with organized chapters inside the big-ass flashback !
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Fév 20, 2019, 05:05 pm
Bon allez, j'vais poser ce chapitre-là et comme ça j'aurai plus à revenir tous les 5 jours pour qu'il se fasse pas effacer. Comme ça ce sera fait et je pourrai bosser sur mes statistiques Parcoursup mes dessins la paix dans l'âme.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Fév 20, 2019, 05:09 pm
Chapitre 26 : (Deadlock) Bon, on travaille, oui ?

Spoiler: MontrerCacher
Il leva un sourcil interrogateur quand la consort mit fin à sa demande :

"Kayte, accompagnez-moi. Sûrement, ô grande prêtresse, vous n'y verrez pas d'inconvénient ?"

"Non, bien sûr ! L'hygiène est essentielle, ja ? Faites comme chez-vous !"

Il était un peu tard dans la soirée. (https://www.youtube.com/watch?v=4Iqll1_TI6M) Le repas avait duré plus longtemps que prévu, de nombreux débats avaient émergés et plusieurs défis avaient été lancés. Dans tous les cas, il était temps de faire un bilan, chose que la xéno avait très bien envisagé. Elle était loin d'être stupide, en vérité. Et son prétexte fût tout simple : Le manoir ne dispose plus de salle de bain, la totalité ayant été rasée par lui-même, qui, étrangement, n'appréciait pas les douches tannées en peau de bipèdes diverses.

Plutôt crever que de me doucher là-dedans ! Je suis même sûr qu'il y a un humain ou deux, dedans !

Et vu le peu d'insistance de la part de Valéria : Soit elle était de son avis, soit elle n'était décidément pas prompte à faire des requêtes de sa propre initiative. Néanmoins, il prit le prétexte, sortit une formule de politesse fiable, sortit de table et se dirigea vers la salle de bain qu'il avait lui-même utilisée vers son arrivée, quand Ayaap lui avait dit, a son embarras : "Mais vous sentez toujours la rouille de Phobos !"

Et ça, "se laver", il l'avait aussi oublié. Comme "manger", "boire", "dormir"... Le tout le lui était systématiquement rappelé uniquement quand ça commençait a être franchement problématique, mais, étrangement, ça ne semblait également jamais vraiment vital. Il avait tenu une journée sans boire et trois jours sans manger sans que ça ne soit handicapant. Juste... Gênant.

Mais il avait déjà lui-même taxé la salle de bain, pendant que la consort était dans les vapes. L'habitation de la prêtresse était atrocement petite. Le tout était clairement un logis de campagne déplaçable en préfabriqué. Les murs métalliques démontraient de la volonté d'empêcher quelque agresseur de commettre un meurtre surprise et chanceux en tirant une rafale au hasard dans la bicoque, et c'était a peu près tout. L'endroit était en acier nanocomposite, et même pas de bonne qualité, et permettait tout juste de contenir la chaleur à l'intérieur de l'abri. La propriétaire avait rajouté des fausses poutres en bois, amélioré l'isolation via un revêtement de paille traitée et agrémenté le taudis militaire de peaux de bêtes et de pièces d'artisanat de raphia, de bois et d'os gravés. Deux-trois objets, eux, étaient clairement aliens et devaient être là en guise de souvenir de voyage. Un médaillon en argent représentant une silhouette sur une bûche, un arc composite en fibre de carbone, et un espèce de Fedora de mafieux italien, entre autres. La salle principale prenait 60% de la superficie de la maison, comprenant une alcôve pour la cuisine, des armoires, une table ovale permettant au groupe de s'y placer en se serrant un peu, et un petit canapé en peau tannée qui était confortable, malgré le matériel utilisé. La salle de bain, elle, voyait une douche disputer son espace avec une armoire sur le côté gauche du mur, tandis que des toilettes tentaient vainement de se faire toutes petites sur la droite et qu'un lavabo métallique doté d'un miroir "trônait" (comprenez : Bouffait bien l'espace) dans le mur d'en face, entre la douche et les chiottes.

Dans tous les cas, si Sunslayer voulait utiliser la salle de bain, elle allait avoir une surprise...


"Ah, quel enfer ! Comment donc fonctionne tout cela ?"

Irritée, elle avait constaté la douche sans trop comprendre son fonctionnement. Pour un terrien, le fonctionnement était tout simple. Pour elle, l'idée même d'utiliser de l'eau lui semblait... Alien. Tout en lui expliquant le fonctionnement et la manière de se servir d'une douche, et en l'aidant a retirer sa robe décidément bien compliquée et lourde à enfiler/retirer, il reçut un triomphe mental :

"Tu vois, je te l'avais dit !"

Contrairement à beaucoup d'autres, l'idée de se faire contacter mentalement ne l'avait que peu choqué. Il ne comprenait même pas comment dans un monde de fous tel que celui-là, où nommer quelqu'un "Le boucher" ou "L'équarrisseur" semble, aux yeux des étrangers, comme quelque-chose de commun et où les gens ne faisaient que lever un sourcil en cas d'invasion de zombies parasitées par une mariée terrienne envoyée par il ne savait qui infiltrer une planète-prison retenant des parasites stellaires gérée par des conglomérats de race de chasseurs de primes chapeautées par une militaire/secouriste/immature, son conjoint/mari/que savait-il encore télépathe et des robots étranges et tout sauf robotiques- Ça devenait chiant et il se perdait lui-même.

Bref, dans tout ce bordel, les gens rechignaient toujours à se faire contacter mentalement par un pauvre type qui se perdait dans ses monologues une fois sur trois.

Dans tous les cas, le terrien, Phyro, avait raison :


Ouais. Mais ils se lavent comment, alors ?

"Comme toutes les races "technologiquement avancées" et toutes ces conneries : Toilette sèche et produits évaporants. Elle risque de t'en demander, gros, si jamais tu comptes la garder. Mais je sais à quoi tu penses : Non, t'inquiète. Elle a la nostalgie de chez elle, mais c'est encore plus fucked-up que ça. Elle te posera pas de problèmes pour une raison simple, devine laquelle."

Je suis un président de firme, pas un psychologue !

"Moi non plus j'suis pas "Deep Blue". Ce talent-là relève plus du détective privé ou du... Courtisan, comme elle le dit. Non, elle te lâchera pas parce qu'elle te déteste."

C'est sensé être rassurant ? Poussez plus loin !

"Non ! Ça vous filerait la confiance et vous l'énerveriez sans comprendre trop pourquoi ! J'me suis fait enculer par Teragg quand j'ai tenté le coup, j'me ferai pas avoir deux fois !"

Une formidable aide qu'était le Phyro.


Tiens d'ailleurs, pourquoi certains types vous appellent "LE Phyro" ?

"Parce-que je suis LE Batma- Bon, ok, en vrai c'est juste que quand tu connais pas quelque-chose, tu préfères mettre un suffixe devant lui pour... "Déshumaniser" un peu le tout, dans mon cas les gens trouvent que me rattacher à une entité consciente et entière est beaucoup trop dérangeant. On préfère gueuler quand j'arrive sur scène "C'EST LE PHYRO !" plutôt que "C'EST PHYRO !", je suppose que tu vois la distinction."

Je vois.

...en y repensant, il n'avait jamais eu un seul adversaire qui ait mis un pronom personnel devant son nom ! Voir qu'un aussi simple mot pouvait être obligatoirement placé devant un nom propre pour pouvoir tenir le choc-même d'être opposé à quelqu'un d'autre que lui... Le rendait malade !

Pourquoi lui il y avait pas le droit ? On avait jamais dit "C'est LE Kayte" !

Phyro, ignorant (ou faisant mine de l'ignorer) cette fulmination interne, continua :

"Bonne chance ! Moi j'vais essayer d'empêcher championne d'espionner trop indiscrètement !"


Et comment ? J'ai compris qu'il fallait mieux se méfier des choses simples au premier abord, par ici. Sauf quand c'est vraiment flippant, où là il vaut mieux pas poser de questions et juste se tailler.

Il entendit le Phyro éclater de rire tandis qu'il finissait sa discussion :

"Ahahaha, vous, vous vous en sortirez (Vous avez vu qu'il y avait trois vous ? Ou quatre !) beaucoup mieux que la plupart des srabs solides qui rejoignent nos rangs ! Déjà vous avez compris le concept avant de mourir, ce qui est un très bon point ! Mais y'a du bordel à affiner ! Moi par exemple. Je compte juste faire un débrief' de mon côté ! Pas d'explosions ou de portail inter-dimensionnels ou de matchs de Bond Décisifs (Surtout pas après avoir mangé), ou de clowns aux couleurs de Kayte In-"

Oh putain ça avait marché ! Il avait vu juste dans la manière de procéder du télépathe !


EHEHEHEHEH !

"'tain. C'est toujours autant simple, et je me fais toujours autant niquer. Ça vous fait marrer, hein ?"

Ah bah ouais ! On me vante la dangerosité du Phyro, et en même pas trois minutes je lui fais l'équivalent du rond sous la hanche que j'ai pris ce matin !

"Mais quelle- ma parole. Elle est pas championne pour rien. Bonne chance."

Constatant, les bras pleins, que la xéno allait effectivement prendre une douche, il posa une dernière question en urgence :


Au fait là comme ça sans vouloir faire le connard ou pas mais c'est pudique une Nagyari ?

"Le Karma frappe vachement vite dis-donc parce-que figure toi que tu te trouves dans la même pièce qu'une meuf' capable de t'étaler en un instant et que t'es stupidement figé à me filer double vision sur elle jvhap "

MAIS QUEL BÂ- Mais dites donc, le Karma frappe vite, c'est vrai : Je vous file vision sur le truc le plus fracassé de la planète ! Quels magnifiques hématomes, évidemment...

"Comparé au gars qui est en train de remplir cuve sur cuve de vomi dans les sous-sol de Morg' ou ce pariah devant le palais que j'ai aperçu se faire... Euh... Comment ils disent, déjà ? Hanged, drawn and quartered en sens inverse ? Non, ça va, je supporte la vue. Je supportais tout autant de la voir sous drain pendant qu'elle crachait du sang comme une citerne percée, mais bon. Encore que là, elle a de la chance ! A mon époque, les drains ça prenait deux semaines pour deux minutes actuellement ! Bon, pour votre réponse : Si elle n'avait pas envie de vous voir dans la pièce, elle vous aurait déjà dégagé. Les Aryan- Nagyaris (Je m'y ferais jamais. Vous saviez qu'Aryani veut dire "Serviteur" et que "Nagyari" veut dire vengeur ?) sont plutôt (plutôt) pudiques (Sauf en familles ou connaissances proches, un peu comme les romains mais je vous ai déjà raconté j'crois !) mais elle, là, ressort de quelques années auprès de Glastonlade : Elle peut avoir perdu tout pudisme quel qu'il soit ou être devenue encore plus réservée qu'une sœur intégriste ! Enfin, j'établis la fourchette dans ces eaux-là !"

Merci de votre aide inexistante, je vais donc juste me contenter de vous montrer cette image mentale :

Il pensa très fort à lui levant un doigt.

...et vous demander de bien vouloir faire votre débriefing tandis que j'essaie de survivre à cette rencontre merci au revoir !

"Toujours heureux d'aider. Oh, ne pense pas à sa mort !"

Sa mort ? Le moment où il l'avait vu se faire désosser devant lui dans une flaque de sang et-


FILS DE PUTE !

Tandis qu'il faisait de son mieux pour fixer le miroir du lavabo, tentant à tout prix d'éviter tout contact visuel avec la douche en verre ne disposant pas de rideau, la consort l'apostropha :

"Par la reine, votre attitude me couvre de honte... Cessez votre acte, vous êtes une grande personne ! On m'avait vanté les terriens comme une espèce de sauvages perpétuellement dans le déni, ne leur donnez pas raison !"

Et merde.

Il tourna la tête et- Pitié faites que ces bleus se résorbent vite. Certains avaient l'envergure du cratère du Ngorongoro. Le point positif était que son immense queue de cheval, désormais libérée de l'élastique la tenant en place, s'étalait dans la douche et cachait une grande partie des ravages. Cependant, elle ne semblait pas gênée outre-mesure, tandis qu'elle expliquait enfin la raison de sa présence à lui :

"J'avais une vingtaine de serviteurs, auparavant. Tous ont déjà eu le loisir de m'aider à enfiler ou retirer ce que vous tenez vulgairement entre les mains, (posez-donc ça quelque-part, elle est lourde, et pliez là, aussi), mais il n'y a guère que les mammifères sans carapace ou poils pour en faire tout un plat. Les autres espèces ne sont pas si gênées, et même les anciens humains n'en faisaient pas grand cas. Pour mon cas, après une "rééducation" forcée dans divers centres pariahs sur la pudeur anatomique, je peux vous assurer que je devais être l'une des moins en détresse de ma section. Ça m'a un peu sauvée, vu que les pariahs adorent faire levier sur la détresse. Un peu."

Tandis qu'il finissait de plier comme il pouvait l'amas semi-métal semi-tissu, elle continuait, semblant peiner à comprendre l'usage des produits présents :

"Las, un piège... Phyro m'annonce qu'une de ces bouteilles contient de la teinture pour fourrure mauve."

Il leva un sourcil :

"Ah, il vous emmerde également ? Je pensais être le seul à devoir supporter ça... Il la boucle jamais, en vrai ?"

Ce fût elle qui leva un sourcil tandis qu'elle échouait à détecter le pot de teinture :

"Il importune tout le monde, c'est tout aussi certain que les étoiles peuvent mourir. Peu importe que vous soyez de son côté du front ou en face de lui, il vous harcèlera constamment si il vous trouve intéressant et que vous êtes dans les environs. Voyez dans quel état ça nous a tous mis. Quoi qu'il en soit, aidez-moi à trouver ! Je ne voudrais pas changer de couleur de cheveux aussi stupidement. Enfin, trêves de civilités. L'heure est à l'action- peu importe son intensité. Comme nous ne pouvons pas accomplir nos desseins aujourd'hui, vous car vous n'avez personne pour aller sur Terre, et moi car, comme vous l'avez entendu lors de mon apparition, Dusk ne rentre de "Mission humanitaire" (Je me suis renseignée. Son primitif vaisseau en bois a arraisonné un croiseur entier et l'a redirigé pour démantèlement et revente au Starportal. J'émettais des doutes sur votre expression "être humain", j'ai désormais la réponse que je souhaitais. Ne les remerciez pas.) avant demain, nous avons tout le temps pour faire un bilan. Commençons donc par cette soirée, à vous l'honneur."

Il aurait aimé éviter de prendre le risque de l'initiative, dans cette discussion. Apparemment, "Elle le détestait", aussi fit-il un pas dans ce sens, tandis qu'il essayait de glisser un œil sur le porte-produits :

"C'est sûrement celle-là, avec le pot en argile plus pittoresque que les autres. Honneur aux dames !"

Elle répondit du tac au tac, regardant le contenu du pot tout en manipulant maladroitement le pommeau, sous-estimant la force du jet qui lui arriva pleine face, à son grand stoïcisme :

"Ça me semble logique. Par la reine, que l'utilisation de fluides est désagréable. Honneur au seigneur !"

Ah, elle voulait jouer à ça ? Non, il n'allait pas se faire battre :

"Je trouve ça agréable. Avez-vous réglé la température ? Je pense que la civilité l'emporte sur la hiérarchie. De ce fait, honneur aux dames."

Elle fronça les sourcils, se retourna vers le robinet, constata et comprit l'utilité des deux couleurs. Corrigea le tir, autant physiquement que verbalement :

"C'est un peu mieux, mais la sensation même du fluide est envahissante. La civilité est faite pour se faire accepter des étrangers et nobles envahissants ou inutiles. A moins que vous ne me considéreriez comme étrangère, envahissante, voire inutile. Honneur au seigneur."

Ouch. Mais pas suffisant :

"Je trouve la sensation purificatrice, si vous m'excusez le terme. Cependant, de mon point de vue, ce serait un manque de respect et un aveu d'esclavage que de vous traiter comme une simple servante (ou un drone, le concept de servitude par dettes ne m'est pas inconnu). Vous êtes dans la même galère que moi, de ce fait : Honneur aux dames ! A moins que vous ne vous considéreriez comme parfaitement apte à gérer cette situation par vous-même ?"

Elle sembla réfléchir, visiblement prise de court. Kayte en profita également :

Hm. Elle a réussi à rater un pot en terre parmi le reste des ustensiles en plastique de grande surface ? Je l'ai remarqué directement, pour ma part ! Qu'est-ce qu'elle cache, encore ?

Hmmm...

Une fois de plus, il avait l'impression de rater l'évident. Un effort surhumain de réflexion ne produisit qu'une frustration intense. Alors qu'il allait abandonner, il finit par avoir l'épiphanie qui se refusait jusque-là :

Mais je suis trop con ! Elle a bu ! On a passé la soirée à boire ! Moi je tiens l'alcool, merci mon... Ma supériorité naturelle ! Phyro est biologiquement modifié jusqu'à la moelle, donc il doit tenir le choc ! Reste elle et les deux jumelles !

...non, l'une est trop sournoise pour se mettre dans un tel désavantage, et l'autre pourrait sembler être la plus ravissante conne de l'univers si je ne me rappelais pas qu'a peine ma planète quittée, elle était là en train de me raconter, rictus aux lèvres, comment une horde de parasites stellaires lui étaient cérémonieusement passée dessus ! Elles doivent avoir un truc.

Une résistance ? Un changement de verre ? Ou peut-être-

"Non, je te rassure, elles sont bien entamées. Mais elles ont eue l'aide d'un bon tuteur de beuverie et tiennent bien, BIEN mieux l'alcool que moi, y'a pas de surnaturel à l'oeuvre, ce coup-ci. Pas que ça m'enchante spécialement, ni moi ni A-1, mais passons. Pour Valéria : T'as moitié faux. Mais je te l'accorde, elle est ronde."

Comment-ça, je me suis planté ? Non, j'ai eu raison ! Elle est bien bourrée, même si c'est pas la cause. Quelle pourrait être l'autre cause, alors ?

Il repassa en détail tous les détails qu'il savait d'elle, et tenta de voir si-

...elle est daltonienne !

"'tain, bravo ! Enfin, bien que ce soit pas du daltonisme maladif, son espèce galère un peu a voir les spectres lumineux quand la lumière qui émane n'est  pas celle d'un soleil. Vu l'éclairage de la pièce, elle... Ne pouvait identifier le pot que par sa forme."

...et comme elle est bourrée en plus d'être xéno...

"Bravo. Les Nagyaris sont des diurnes. J'vous passe le problème de vivre sur une planète de nuit constante, hein."

Je suis un putain de génie !

Ignorant tout ça, la Nagyari en question avait conclu, de son côté, quelque-chose. Elle marmonnait. Apparemment, depuis un moment. Puis se reprit et finit par avouer :

"Pas comme une simple servante... Est-ce... Bah. Vous savez quoi ? Vous avez raison. Honneur aux dames. Et honneur à-"

OH PUTAIN ESQUIVER !

Il esquiva d'un cheveu le brusque jet d'eau émanant de la douche, dont la porte n'avait jamais été fermée pour permettre la discussion sans encombres. Alors qu'il cherchait à trouver comment formuler sa protestation en commençant par le prix de son costume, elle continua, l'air de rien :

"Vous êtes augure. C'est un fait. Mon action était tellement irréfléchie que personne d'autre n'aurait pu la prévoir de la sorte. Je vous préviens : Vous allez avoir un LONG chemin a parcourir pour arriver au niveau d'un Nagyari, et je compte bien vous y faire parvenir."

C'était absolument pas motivant ni même rassurant, mais ça l'avait bien calmé. Que sa mise en garde soit calculée ou pas, elle ne laissa rien deviner et changeait déjà de sujet :

"Bien, dans la liste des autres choses découvertes aujourd'hui..."

S'en suivit un rapport détaillé sur les tenants et aboutissants d'Ayaap, Phyro, Morgana, l'invitation d'Invictus, ce à quoi il devait s'attendre si jamais elle devait rencontrer la fameuse "Dusk", qui s'avérait être, après questionnement, la compagne du propriétaire de "Dawn Armateurs", un couple de cambrien assez unique dans le sens où le mari était un Humain cambrien (Dénomination Homo Sapiens Sapiens Dies ou une merde du genre (ou peau-rose)), vivant dans les royaumes de l'Aube, et la femme une Nocta (Homo Sapiens Sapiens Noctis (ou peau-bleue)) cambrienne, dont la rumeur voudrait qu'ils se soient rencontrés en terrain neutre sur une île commerciale alors que lui fuyait les autorités pour piraterie, destruction de bien publics, trahison, assassinat d'un supérieur, incendie criminel, meurtres avec violences aggravées et crachat sur un représentant de la couronne tandis qu'elle fuyait également les autorités pour scandale répété, agression d'un membre religieux, vol de biens privés, séquestration, chantage, braquage de biens ecclésiastiques, parricide et, sur ce point Valéria insistait sur le caractère ambigu de l'histoire, viol en réunion, et dont tous les chefs d'accusations étaient autant valables sur toutes tranches d'âge, point que la xéno tenait à rappeler comme "jamais prouvé". Les deux ont fini plus par pragmatisme que par idéalisme chez les Rebelles quand en même temps Phyro et les pariahs sont arrivés sur cette île (Apparemment traduite par "Solace Harbour"), peu après la conquête de la confédération Nocta par les pariahs et le voyage de Phyro mandé par la grande ambassadrice pour trouver des alliés...

On va pas se le cacher, il ne suivait pas.

Tout ce qu'il avait compris c'était qu'apparemment elle avait rendez-vous avec un couple de criminels endurcis, qu'il avait déjà entraperçu le mari, et que la femme semblait avoir une réputation entre la traînée hors-concours et la soigneuse hors-pair avec, sinon ça serait pas drôle, des rumeurs sur un tempérament et des actions largement moins orthodoxes et cordiales. Enfin, il avait pris le pli : C'était forcément pas juste aussi simple. Si ça l'était, en tout cas, Morgana aurait sûrement déjà profité de la situation à son grand avantage, tandis que là elle-même semblait avoir fomenté quelque plan hasardeux, peu sûre du résultat. Ça s'était ressenti durant tout le long, au manoir. La primaire/CE1 sanguinaar française et "artisan" savait que "Dusk" serait intéressée par Valéria, mais, là où durant tout le repas présent, elle avait échoué à donner une réponse assurée, était ce en quoi précisément Valéria intéressait la corsaire. La réponse la plus assurée était que les deux avaient des comptes à se rendre. La réponse moins avouée, quand Kayte avait insisté un peu, était que Dusk aimait à prendre une approche plus directe et cordiale que le Sanctuaire pour régler les différends de ses équipes. La troisième version, après encore plus de renseignements et une gaffe verbale de la part d'Ayaap, était que Dusk allait probablement juste être motivée par le risque et le danger que représentait la Nagyari.

Sa patience à écouter des conneries pas intéressantes fini par payer quand Valéria lâcha, sans faire attention, cette perle à l'attention de Kayte :


"Ne vous méprenez pas. Je déteste Dusk, et je déteste Dawn (Surtout Dusk, en toute honnêteté. Dawn est dangereux, mais c'est la face la plus évidente des deux. Dusk, elle, est (excusez-moi le terme) une salope capable de vous arracher la victoire des mains de la plus infâme manière possible). Je déteste également Phyro, pour l'ensemble de son oeuvre de détérioré incompréhensible, Morgana pour avoir été celle qui eût le droit à une seconde chance et Ayaap pour son échappatoire miraculeuse d'une torture sans fin qu'est son alter-Ego ! Mais ne vous pensez pas hors du lot, pathétique sauvage ! Je vous déteste également ! Vous, et votre sourire sordide ! Vous qui avez eu le droit de FUIR impunément vos détracteurs, tandis que MOI...!"

Visiblement furibonde, elle était en train de tenter d'étrangler le pommeau de douche. Pile assez de temps pour que le businessman digère l'insulte :

Mon sourire sordide ?

"Attends, tu vas mieux comprendre !"

Il se vit, soudainement, en contre-plongée, reculer de deux pas, les yeux écarquillés d'horreur alors qu'un sourire totalement hors de place était greffé sur son visage. La seconde d'après, la vision vira au rouge, tandis qu'il entendait son propre hurlement, avant qu'il ne soit coupé par... Un bruit de percement, puis le silence absolu. La vision passa au blanc, puis au noir, puis au néant absolu, puis- puis-

PUIS ELLE MOURAIT ! ELLE MOURAIT ET PERSONNE N'IRAIT JAMAIS LA RESSUSCITER ET LA SEULE QUI L'APPRÉCIAIT ÉTAIT MORTE ET-

...puis ça ne faisait plus aucun sens ? Il avait vu le cadavre équarri de la Nagyari tandis qu'il semblait partir dans un point de fuite infini ?

La dernière image fût lui même, en train de hurler quelque-chose dans le vide, alors qu'il s'éloignait dans le même point de fuite.


...vous savez que vous auriez juste pu me L'EXPLIQUER !

"Ça serait rentré pareil, d'après toi ?"

Non, mais j'avais pas nécessairement envie de savoir !

"Pas envie de savoir pourquoi "Ton sourire sordide" ?"

Mais qu'est-ce que je pouvais savoir que j'étais bloqué avec ce-

Le bruit du pommeau de la douche qui heurtait le sol le ramena dans le présent, juste assez rapidement pour qu'il réalise que Sunslayer fulminait :

"Une prison, voila où les Nagyaris m'ont envoyée ! Une prison dorée où je suis sensée avoir l'impression d'être libre, ce dont je suis a peine gratifiée ! Je me rappelle encore de l'un de ces damnés vindicatifs, me hurlant qu'il voyait tous les jours la carcasse possédée de son fils lui hurler dessus quand il faisait sa ronde ! Qu'ils soient maudits, tous !"

Sur le point positif, j'ai ma réponse ! C'était facile, en fin de compte !

Devant un indice qui devait se signaler sur le visage de Kayte, la consort le darda du regard et commençait déjà une inquisition :

"Vous semblez avoir eue une réponse que vous attendiez. Dites-moi tout."

Il haussa les épaules, et se contenta de répondre :

"Heh. Je me demandais pourquoi quelqu'un de votre rang était encore en train de s'allier avec un xéno. Il est évident que nous sommes tous deux spécistes. C'était surprenant que nous nous tolérions tous deux, et encore plus que vous vous mettiez instinctivement à mon service. Cependant... Pourquoi vous me dites ça, alors que je pourrais soudainement me sentir menacé et vous virer sur un coup de tête ?"

Elle eût un sourire en coin, le toisa du regard, et... Ne répondit rien. A partir d'un moment, elle quitta la douche des yeux et lui intima :

"Ah, c'est pour ça que je me suis mise à votre service et non à celui du Duo... Bien, il est désormais temps pour vous de faire votre résumé !"

Il n'avait pas grand-chose à raconter, a part la partie où elle était évanouie et l'histoire du bar. Il commença par le moment évanoui, quand il avait appris que les Nagyaris suivaient le modèle romain. Ils fonctionnaient en monarchie, leurs noms étaient soit romains, soit viel italien. Selon Phyro, ce seraient eux qui auraient influencé la création de l'Empire Romain, qui se serait retrouvé à se faire broyer les côtes lors d'une série de catastrophes commençant quand Arminius s'était rendu compte de la supercherie de l'endroit. Un empire prenant les fils des clans en otage ? Les fils, seulement ? C'est là que l'histoire à commencé à merder et où les plans pariahs se sont retrouvés compromis. Le deuxième grave problème a été quand un autre otage s'est fait la malle après avoir assassiné la Main de l'empereur avec l'aide de tout son Sénat, et le grand bouquet final fût quand, a force d'attirer l'attention, une coalition de barbares s'est échappée et est revenu avec une gigantesque armée de cavaliers venu des steppes pour ravager la totalité du continent et purger une bonne fois pour toutes les pariahs de leur monde. Mais c'était un simple contre-temps, ça ne prendrait pas longtemps à régler. Ils reviendraient plus tard, quand la galaxie sera plus stable.

Valéria prit le temps de commenter :


"Ah, ils ne seront jamais revenus avant deux millénaires. La... Galaxie est partie en vrille, suite à ça. Tandis que les humains s'en étaient sortis sur un coup du sort, le restant des habitants galactiques, de prime passifs, se sont... Rebellés. Cela n'a pas pris. Tout du moins, c'est ce que disent les livres d'histoire. Je n'ai que 180 ans terriens, après tout. Quand Phyro approchait de la soixantaine, je n'en avais que vingt. Mes premières sorties sur Terre m'ont faite me confronter à un tueur sanguinaire et instable œuvrant pour- Phyro, comment ça, "compliqué" ? Vous moquez-vous de moi ?"
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Fév 20, 2019, 05:10 pm
Spoiler: MontrerCacher
Dans les anecdotes : Phyro était un ancien chômeur venu de quartiers de merde, dont le peu de chances de s'en sortir en vie l'avait poussé à développer une confiance insouciante et un mépris des sécurités en traçant sa route, d'où son tic de baratineur amateur, et il était sorti de cet endroit disons... Tête la première, quand un cadavre l'avait heurté du haut de son immeuble. Morgana avait ensuite pris Kayte à part pour lui expliquer qu'il avait également rencontré, toujours tête la première, lors de la prise dans l'urgence du portail vers Cambria, un géant de roche. En réalité, l'aspiration du portail anarchique l'avait propulsé mach 5 dans le dos du géant qui, énervé, avait entrepris de le plier en sept avant de finir hors-course quand le restant des Seekers avait eu raison de lui en arrivant tout aussi brusquement et de manière bien plus nombreuse du dit-portail.

Il s'était réveillé avec une amnésie sur le long-terme. Les Seekers avaient décidé de lui re-donner ses souvenirs importants : La Terre l'avait jarté, lui, elle, et eux en général, les pariahs étaient sans-doute à leurs trousses et ils allaient devoir se faire des potes. Ils avaient également rendus les souvenirs tenant trait aux Gardiens et sa relation avec Morgana en général, mais tout ce qui touchait au civil ou a la pré-embauche, ça, ils avaient décidé de le garder sans le lui rendre. D'après la chef de guerre, c'était pour le mieux, insistait-elle. Pas que ça ait été dangereux de s'en rappeler, la raison était plus d'ordre rancunière.

Valéria sembla amusée par l'histoire :


"Ainsi, Phyro, celui qui prône la transparence totale, est également celui qui se retire des mémoires quand personne ne regarde ?"

Kayte avait ensuite mangé une ragoût d'avarice, plat consommable (et, apparemment, tangible) uniquement par les outremondiens composé, comme son nom l'indique, de différents ingrédients ayant trait à l'avarice. Une pincée d'anticipation lors d'une arrivée de richesse, une bonne dose de satisfaction visuelle, un maillage d'ambition démesurée et une saveur d'amertume lui rappelant les impôts. Il aurait cru que le Phyro que tout le monde lui vantait comme un animal instable et qu'il avait déjà vu à l'oeuvre n'était pas quelqu'un de doué avec les tâches normales, mais, étonnamment, il se démerdait bien avec la cuisine, figurez-vous ! Enfin, "bon en cuisine". Il avait émis des doutes principalement quand il l'avait vu engloutir trois espèces de tas de chair ressemblant à des poumons humains. Le cas de cannibalisme était frappant, et ce fût Morgana qui lui avait expliqué que ça faisait, apparemment, partie d'un "traitement temporaire". L'explication semblait fumeuse, mais passons, c'était pas le pire de la soirée. Il s'était douté de pire quand l'étage était entré en raffut.

Il cacha le fait qu'il avait aidée le Phyro et la cheffe de guerre à monter "délicatement" Valéria à travers la trappe du plafond pour l'amener dans la chambre d'amis et que, cité de Morgana "Elle pèse son poids, la salope !". Il avait, par extension et par peur que Valéria ne fasse la corrélation, également caché le fait que (toujours de Morgana à l'attention d'Ayaap) : "Rarrlh ! Fek'yaah'fah !", ce à quoi Phyro avait répondu "Mrrr. Yaah'mar'ayaap, ja ?". Elle l'avait un peu mal pris. D'après le Gardien, Morgana se plaignait qu'Ayaap ("Fek" ne voulait pas dire "Individu" mais traduisait plutôt un antagonisme, du style "insulte modérée" en terrien) pesait encore plus lourd (que la première mais c'était implicite et la langue était chiante et...) et que lui-même avait répondu que ça ne le gênait pas car elle-même avait le même poids (Quoi qu'en fait la phrase voulait dire que le poids était possédé (communément) par la fratrie, avec une confirmation final pour ne pas transformer le tout en insulte par affirmation pure). C'était chiant et il avait pas envie de partir sur cette voie, aussi s'était-il contenté de finir sur cette conclusion :


"Je... Ne leur fait pas confiance. J'en ai connu, des comme eux. Le lundi t'es persuadé d'œuvrer pour la bonne cause, et le mercredi tu te retrouves a balancer tes opposants politiques dans des Brood Pits ! Nan, ces deux cons vont finir par glisser, un jour ! Ils n'ont pas ce qu'il faut pour être dirigeants ! J'ai... Reçu, à mon arrivée, des puces de souvenir d'un moment appelé le Colony Ship, ça vous dit quelque-chose ?"

Elle commença à calculer. Fait étonnant, elle comptait sur ses doigts :

"Le Colony Ship... Il avait 38 ans, voire, au plus large, la quarantaine, si j'ai bien calculé... Je... Je n'étais même pas née ! On ne m'a même jamais racontée l'histoire ! C'est tout juste si je ne considérais moi-même pas ça comme une vulgaire légende d'opprimés !"

Surpris et assez frustré du faible âge de la Nagyari, qui était, malgré seulement 40 ans d'âge de retard sur un terrien bicentenaire, affreusement jeune tout compte fait, il essaya de l'éclaircir :

"Bah ça tombe bien, j'parlais de deux puces qui pourraient potentiellement vous inté-"

La Nagyari l'interrompit :

"Merci de m'y faire penser : Votre mentorat sera partagé avec Ayaap, qui, également, rentre dans la catégorie décrite du "N'est pas apte à tenir la route" et doit d'urgence se ressaisir avant de perdre toute foi envers ses proches. Mais ne vous inquiétez pas pour les deux Gardiens : Ils le savent, qu'ils ne sont pas de votre trempe. C'est bien pour cela qu'ils s'environnent d'autant d'individus ! Des coupe-jarrets et des brigands, certes, mais des brigands avec foi et loi, pour mon plus grand désarroi ! Personne ne peut devenir dirigeant tout en restant blanc ! Vous le savez mieux que personne ! Et eux l'assument, le clament et s'en servent !"

Apparemment, elle n'en avait strictement rien a foutre ni du Colony Ship, ni du scepticisme du businessman. Il aurait aimé contester, mais le souvenir de l'atome, de Patel, des retournements de vestes divers et variés et autres joyeusetés l'avait dissuadé d'essayer. Il se contenta d'une phrase bateau :

"Il est vrai. Il est vrai."

Cependant la consort avait, il s'en doutait, délibérément occulté le fait que ravager la moitié de la planète a grands renforts de bombes nucléaires dépassait de loin les choix pardonnables, et il lui en était plutôt reconnaissant. Sûrement au courant de ce fait, mais faisant elle aussi mine de rien, elle continua :

"Eux-même sont peu diplomates, mais ils sont, à mon grand regret (autant auparavant que maintenant...) capables de lucidité. Cela me déchire de devoir l'admettre, mais ils ne seront pas victimes d'un soulèvement de si tôt. Et même si ils l'étaient, la moitié de la population tomberait avec eux. Les reb- L'Axiome (Quel nom charmant...) qui se soulève, ce serait la ruée vers les criminels pour le restant de la galaxie ! Couplez à cela qu'ils gardent les pariahs en otage... Personne n'oserait se soulever, de peur de voir les prisonniers en profiter ! Morgana connaît bien son jeu. Ce qu'elle ne peut avoir unanimement, elle se l'octroie en utilisant ses pires ennemis comme moyen de pression ! Je suis... Soulagée, dira t'on, qu'elle ne m'ait pas confisquée en apprenant mon existence ici. J'aurais passé le restant de ma vie en cage, à servir de rappel a la population... Très honnêtement... Vu l'intérêt que la prêtresse vous porte (et, donc, l'intérêt que tous vous portent en général), je crois que c'est à vous que je dois cela. Ce qui fait qu'elle VOUS tient otage grâce à votre manque de résidence extérieure, et qu'elle ME garde à portée de main de par mon affiliation envers votre personne. Si je devais avancer quelque point, je dirais que cette rencontre avec Dusk n'est qu'un test pour savoir si oui ou non je compte vraiment changer de camp aussi facilement."

Il trouvait que la manière de diriger et la fondation sur l'ennemi commun et la terreur faisait très... Régime totalitaire, dans la grande continuité des régimes de la guerre froide. Un peu (juste un peu) touché par la xéno, il la regarda en biais en comprenant la lucidité réelle et la fiabilité toute relative de son associée :

"Vous comptez changer de camp, sur le long-terme ?"

Après un haussement d'épaules, elle répondit :

"Et vous donc ?"

...Phyro surveille sûrement. Il doit être au courant de nos projets à tout deux. Pourquoi il a pas déjà décidé d'intervenir histoire de régler ces détails ?

"Parce-que toi, au pire, tu pars sur Terre et j'm'en branle. Au mieux, t'as une prophétie du Sanctuaire qu'on connaît pas avec ton nom dessus. Et l'autre, là... Au pire, elle tente de rejoindre les Nagyaris et se fait probablement défoncer en place publique de manière symbolique par les nouveaux dirigeants qui ONT réalisé un coup d'état. Au mieux, elle reste et elle s'adapte. Mais je serais toi, je m'inquiéterais moins pour elle et plus pour toi. Tu réalises que tu vas te faire coacher par l'ex-seconde suprême du seul empire que les pariahs ont jugé non-utile d'assimiler, hein ? Toi, et-"

Ah putain, ouais, j'avais presque réussi à me sortir ce détail de la tête. Elle est si terrible que ça ?

"Je l'ai déjà vue à l'oeuvre. T'es son boss, elle ira pas te tourmenter comme si t'étais un plébéien ou un "sauvage" osant la regarder plus d'une seconde (quoi que ça t'es déjà au courant...), mais elle risque de t'en faire chier pour être bien sûr que si tu meurs sur Terre, ça sera pas ta faute."

Qu'est-ce que j'en ai a foutre, de mourir ? Vous pouvez pas juste me ramener ici ?

"On pourrait. Mais t'as pas de cristal Exodus, et comme t'es outremondien en prendre un te pourrira direct jusqu'au point de non-retour. Donc si toute ton escouade se fait fumer, y'aura plus personne pour ramener ton âme et tu iras faire coucou a mes srabs solides de l'outre-Terre, le temps qu'on revienne vous chercher, tous. Ce qui pourra prendre LONGTEMPS, chose que Valéria ici présente voudra éviter. Si tu sautes, c'est le peu d'univers qui lui reste qui saute avec toi ! Elle a été seconde de quelque-chose toute sa vie, tu sais ? Tu savais qu'à une époque les gens étaient formés dès leur plus jeune âge dans l'optique de..."

La suite, voir même toute la partie sur la xéno, peu lui importait. Il préférait se concentrer sur le mentorat :


"C'est bien et tout, mais revenons-en au mentorat en partenariat avec la prêtresse qui fouille les rêves des gens : Vous vous sentez d'attaque pour ça ?"

"Excusez-moi un instant, je pense avoir fini."

Elle arrêta le robinet, descendit de la douche, et se plaça devant lui, semblant attendre quelque-chose. Lui attendait toujours sa réponse, qui tardait à venir.

Elle... Elle chercherait pas à me faire comprendre que son air sérieux est tout ce que je dois savoir ?

"...bon, j'en conclus que j'ai ma réponse."

Elle leva les yeux, et, étonnée, sembla comprendre quelque-chose. Son air impassible se transforma en une mine de panique pendant une poignée de secondes, avant qu'elle ne se rassemble :

"He- Oui, oui, bien sûr ! Oui, votre réponse ! Oui, évidemment ! Je- Donnez-moi juste de quoi m'essuyer !"

C'était suspect. Il ne comprenait pas bien le pourquoi du comment, jusqu'à ce que Phyro ne s'en mêle :

"Ahahaha ! Oh gros, j'ai ressenti le gêne jusqu'ici ! Elle à naïvement cru, l'espace d'un instant, que t'allais l'aider à s'essuyer ! Ah putain, se passer de serviteurs est un fléau (et l'alcool également) ! Des baaarres !"


Mais... Mais c'est pas une manière d'amener les choses pauvre con !

Tandis qu'il avait pris une serviette et que la xéno semblait attendre une réaction de sa part, tout autant désorientée que lui, Phyro insista :

"MAIS BOUGE, PUTAIN D'ABRUTI ! FILE-LA LUI, ESSUIE-LA, DANSE UNE GIGUE MAIS FAIS UN TRU-"

Un bruit, de l'autre côté de la porte, suivi d'un "Aïeu !" lui fit comprendre que Morgana était loin d'être satisfaite de son saut d'humeur.


Elle nous écoute ? Vous avez pas fait ça, hein, bouffon ? Je vous jure que si elle nous espionne actuellement je-

"Mais non même pas ! Juré qu'elle écoute pas ! J'ai dû tirer la gueule, un truc du genre ! Elle a même pas besoin de m'écouter pour savoir quand je commence à gueuler, et pourtant les conversations mentales vont vite ! Bon sans déconner, bouge ! Vous êtes plantés là depuis bien 10 secondes, ça devient gênant pour tout le monde !"

Seulement dix sec- On aurait dit une éter- Oui bien sûr, faire quelque-chose !

Et il "bougea", se disant qu'un acte de galanterie une fois tous les mille ans n'était peut-être pas une mauvaise idée :

"Hein ? Euh, je- Je viens de comprendre ! Rien a voir avec Phyro. Ne bougez pas, je vais vous aider ! J'ai pas l'habitude des mœurs aliens, je suis un corporatiste, pas un monarchiste, j'ai jamais eu de serviteurs autant directs. Je... Peux vous faire cette faveur, le temps que vous arriviez à embaucher du monde. J'ai déjà un plantoïde, apparemment, pour ça."

Le soulagement se lisait sur le visage de la consort, qui prit le prétexte pour mettre fin à cette situation gênante :

"Oui euh... Oui, faites donc. Faites donc. C'est fort aimable de votre part de vous en être rendu compte tout seul. Faites attention, je reste blessée. Aidez-moi ensuite à enfiler ma robe et- Oh, à ce sujet. Votre plantoïde : J'ai une bien sombre nouvelle. Il est mort."

Et alors ?

Tandis qu'il faisait de son mieux, peu habitué à essuyer des gens, il ne comprenait pas. Le plantoïde était mort ? Et alors ? Il décida de clarifier ce point :

"Comment-ça "Il est mort" ? Et alors ? Y'a pas l'outremonde et toutes ces conneries pour empêcher la mort ?"

Elle rigola nerveusement, tout en regardant droit devant elle, alors que Kayte luttait pour sécher une cascade capillaire qu'il trouvait démesurément grande, en expliquant :

"Non, je veux dire "Il est mort depuis bien trop longtemps". Dans son état, votre topiaire alterne entre le rejet de son propre corps et la désorientation complète et totale de son environnement. Si je puis me permettre, vous n'en entendrez pas parler avant une, voire deux années. Ajoutez à cela que, vous l'aurez entendu avec moi, Phyro n'a stabilisé l'outre-Malth il n'y a que peu, son état est... Venons-en au fait : Nous n'aurons pas à nous en occuper. Les Seekers le feront pour nous."

La robe était aussi compliquée à installer qu'a retirer, surtout alors qu'il avait encore les images de la plante évidée en tête, aussi il essaya de se concentrer du mieux qu'il pouvait sur des événements plus récents pour réussir à installer cet habit de malheur. La tâche effectuée, et sa concentration moins sollicitée, il en profita pour passer sur un nouveau sujet :

"Bon, Parlant de plante morte et de mauvaises rencontres, j'ai rencontré Fyria Ventori deux pièces plus loin de ce truc. C'est qui ?"

Alors qu'elle refaisait sa coiffure en se fixant devant le miroir du lavabo, elle s'arrêta deux secondes. Puis reprit en finalisant sa queue de cheval, sur un ton faussement stoïque :

"Pour être toute a fait franche, je comptais ignorer votre demande et rester silencieuse. Certaines choses, en particulier celle-là, ne se demandent pas. Remerciez le Phyro... C'était une amie, avant. C'est elle qui a voulu m'apprendre à peindre, quand j'ai voulu prendre le prétexte d'une sortie de campagne pour prendre moi-même l'air loin du palais. C'était, en réalité, la seule qui m'ait offert quelque-chose sans jamais rien me demander en retour. Et une roturière, mais là est un autre sujet. Et, pour la récompenser de son amitié... J'ai, suivant les ordres de ma sœur, fait exécuter chacun des membres de sa ménagerie d'une manière toujours plus fantastique et théâtrale les uns des autres avant de la faire battre jusqu'au sang avec quelque arme improvisée avec les restes sanglants de ses bêtes, le tout devant la totalité de la capitale, retransmise en direct dans tous l'empire."

Kayte entraperçut dans le miroir qu'elle n'arrivait plus à supporter son propre reflet, tandis qu'elle avait un sourire gêné. Il aperçut, du coin de l'œil, que ses mains commençaient à trembler, et auraient menacé de broyer l'évier si elle avait eue une quelconque masse musculaire. C'était pas bon signe. Elle prit une inspiration ardue, et s'étouffa :

"Je n'oublierai jamais son regard. Et, croyez-le ou non... Je n'ai pas posé de questions un seul instant. Maintenant que je suis là, et qu'elle est là également, malgré ce qu'elle est devenue- ce qu'ils lui ont fait subir- ce que JE LUI- ce que... Je..."

Elle se leva soudainement, explosa le miroir du coude, et, après avoir fini à l'aveugle la fin de sa coiffure, fonça vers la porte, hystérique :

"C'EST VOTRE FAUTE A TOUS ! MISÉR-"

Soudainement, au pas de la porte, elle s'arrêta deux secondes. Et elle finit par se retourner, avant de s'excuser :

"Excusez-moi, je ne suis pas, par habitude, prompte à ce genre de fantaisie. Je n'aurais pas dû en parler. Oubliez tout cela. Ce n'est pas important."

Il allait pour insister quand Phyro le contacta dans l'urgence :

"Ohohoh, je ferais pas ça à ta plaaace ! Si tu veux mourir maintenant et stupidement, essaie donc d'insister !"


Ça fait la deuxième fois en même pas un journée, qu'elle fait un scandale... Elle ferait mieux de se calmer, ou je risque de ne pas la garder. Contrairement à vous, je n'ai, moi, aucun problème a utiliser les pièces de mon échiquier de manière radicale et calculée...

"Elle ne se calmera jamais, et elle le sait. C'est pour ça qu'elle veut sortir de la pièce."

Vous avez l'air d'en avoir trop dit, ou pas assez. Venez-en au fait, ma patience à ses limites et j'aime pas les énigmes !

"Oh, elle fait preuve d'un merveilleux acte pour le dissimuler. En fait... Elle est enragée depuis que vous l'avez faite ressusciter. Vu sa journée, et rajoutez à ça votre petite compétition sur qui devait commencer à raconter sa journée, qui n'a pas amélioré son état... Vous comprenez bien que personne au monde n'aurait la patience d'endurer ça. Surtout pas elle : Pour vous expliquer, elle n'a. AUCUNE. Patience. Strictement aucune. Vous devinez pas pourqu-"

Pas d'énigmes, bordel ! 'faut vous le dire comment ? La putain de réponse ! Ça craint, ici !

"Vous êtes chiant, un peu. Moi qui pensait que vous étiez plus intelligent que ça..."

Oh putain j'vais me le faire ! Nan attends, je vais trouver. Elle ne s'est pas énervée car...

"Caaaar ?"

...caaar... Bon, je sais quoi, d'elle. Elle était la seconde royale, elle déteste l'environnement où elle se trouve, elle se situe présentement dans l'équivalent d'une réunion planétaire de Charon ad vitae aeternam, entourée des derniers types qu'elle aurait aimé voir...

"Ah merde, en vrai t'est réellement pas stupide..."

Kayte souffla pour se contenir. Un plan germant, il souffla à la Nagyari, toujours autant furibonde :


"Sunslayer ?"

Elle le regarda de travers, prête à prendre le moindre prétexte :

"A votre service ?"

Il se racla la gorge, et ricana :

"Mon cadeau de Noël : Ahem. MORGANA ! PHYRO IL M'EMBÊTE !"

"SALE FILS DE PU-"

La consort, sidérée, sembla remettre en cause l'intelligence du businessman, et, lorsqu'elle entendit le Gardien se justifier derrière la porte, un large sourire se dessina. Elle ricana un peu, visiblement calmée.


Vous aviez raison, Phyro ! Elle me déteste, mais elle VOUS déteste encore plus. Sa patience est inexistante, certes, mais son métier et son méthodisme lui permettent de garder une apparence stoïque. Et quel meilleur moyen pour lutter contre une frustration constante que de FRAPPER QUELQU'UN DE CHIANT PAR PROCURATION ?

"Bâtard de merde, j'ai failli m'en prendre un autre ! Mais bon, ça a marché, hein. Tu sais quoi ? Elle me fait penser à championne, quand je l'ai vue pour la première fois. Tout aussi perdue et stressée. C'est ironique, hein ? Y'a des subtilités, mais j'vois la même colère aveugle qu'avant. Sauf que l'une a vécu avec depuis toute petite, et celle-là a connu le malheur de connaître une vie plus... Stable. Je n'ai jamais dit ça. Oh, et concernant votre manque d'empathie... Rappelez-vous juste que ceux que vous utiliserez comme ça auront une sale tendance à venir vous dire ce qu'ils en pensent. Ça, et rappelez-vous également que la madame anxieuse devant vous est une grande maîtresse du même jeu que vous. Voyez dans quel état ça l'a mise, quand elle a claqué la seule pièce sans laquelle elle ne sait pas jouer..."

Tiens, vous en dites vraiment trop, quand on commence à vous saisir. Le fait que vous la trouviez comme votre propre boule de nerfs... Quand elle a éclaté le miroir, c'est vous qui l'avez calmée, hein ?

"Putain, t'es le premier capable de deviner ça tout seul ! Ah, sur le coup, arracher les intestins de Fyria et l'étrangler avec semblait libérateur. Le contexte aidait, j'étais en train de m'évader de Malth. Évidemment, j'étais un peu stressé. Mais plus le temps passe, et plus je me rends compte qu'en fait j'aurais peut-être pas dû. Puis je me rappelle qu'elle a génocidé l'Asie et que le nouvel an chinois n'existe plus, et en repensant aux dragons de papier qui n'existent plus que pour faire pâle figure avec les monstres factices de sa ménagerie, je ressens une espèce de paix intérieure, et... Cette histoire... Est compliquée. Je sais même pas pourquoi elle veut rester. C'est pas pour nous buter, elle a déjà eu un nombre d'occasions incroyables. Elle est loyale. Mais je comprends pas pourquoi. Je comprends vraiment pas pourquoi, même en fouillant ses souvenirs. Elle a aucune raison de l'être."

Vous savez que je m'en branle, hein ? Mais allez, je vais être joueur. Elle veut juste vous faire chier. Un peu comme Patel, elle veut vous prouver jusqu'au bout qu'elle est meilleure que vous. Ou alors Patel voulait juste vraiment tenir sa planète et repousser les Usurpateurs. Je préfère me dire que c'est la première solution.

"Peut-être ça. Peut-être qu'elle considère les Seekers comme sa ménagerie. Peut-être qu'A-1 lui a lavé le cerveau et qu'il n'accorde plus autant d'importance au libre arbitre qu'avant. Peut-être qu'elle crush sur lui. Peut-être qu'elle en a juste plus rien a foutre et qu'elle a fatalement laissé tomber toute détermination. Peut-être qu'elle veut juste refaire sa vie de zéro et qu'elle attendait l'événement d'hier pour ça. Ou alors tout ça à la fois, qu'est-ce que j'en sais..."

Peut-être que, comme je l'ai dit, c'est pas mon problème et que j'en ai rien a foutre. Peut-être que c'est une histoire que Sunslayer doit régler et pas moi. Peut-être que je me demande ce que je dois faire, moi, maintenant ?

"Tu voulais pas aller sur Terre, toi ? Bah, comme tous les Rebelles, tu finiras par revenir ici. Et quand tu finiras par revenir, je suis certain qu'elle t'attendra sur le pas de la porte. Un jour, peut-être, elle te dira ce qu'elle en pense vraiment... Mais un businessman tel que toi n'en a rien a foutre, hein ?"

C'est bas, Phyro. C'est bas ! Pourquoi je voudrais revenir ici, pour commencer ? Et pourquoi vous me la faites passer pour quelqu'un de complet ?

Il regarda la xéno, qui lui semblait infiniment plus compliquée, désormais. Se contenta d'une phrase générique :

"Allez vous reposer, ou taper la discute avec la prêtresse ou je sais pas quoi. Moi j'irai chercher des meubles pour remplacer la décoration dégueulasse de l'autre con d'ancien proprio'. Et, euh..."

Elle le regarda du coin de l'œil, main sur la poignée. Il essaya de détendre l'atmosphère :

"A Noël, les gens s'échangent des présents. Restez au moins pour cette partie-là."

...quoi que j'ai jamais fêté Noël moi-même. Perte de temps et de thune !

"Nan mais on a arnaqué des cadeaux pour vous. Restez un peu, dans la famille on est des pros pour les Noëls qui marquent."

Heh, du côté de votre mère ou celui de votre père ?

"Du côté de ma compagne. Je sais même plus qui sont mes parents et pour être franc j'en ai rien a foutre. Si je les ai oubliés-"

Nan mais je sais et je m'en branle toujours autant en fait. C'était une blague. Lâchez-moi, j'en ai rien a foutre de votre vie, vraiment !

"Ce qu'elle va te dire va pas en être une non plus, de blague. Malheureusement et contrairement à ce que que j'aurais souhaité mais j'peux rien y faire donc ta mère et j'vais prier. Heureusement qu'un Aryani c'est platonique. En général."

Platonique ? Ça m'ôte une gênante et grande épine du pied !

La consort leva la tête et regarda Kayte, un sourcil levé, en "plaisantant", d'un ton distrait :

"Vraiment ? Quelle charmante tradition, mais j'ai déjà réservé mon cadeau ! Il fallait me le dire que je pouvais en profiter de manière plus acceptable durant cette nuit précise ! Je n'ai jamais pris ce que vous autres sauvages appelez "vacances", je crois que je vais essayer durant une journée !"

Attendez, j'me doute que le cadeau c'est- "platonique" à quel point ?

"Au point où je sais qu'il va rien se passer, sauf que du coup moi j'vais devoir dormir tout seul ce soir. Nique."

Vous avez pas l'autre, pour ça ? ...mais pourquoi je demande ça, d'ailleurs ?

"Ouais, j'pourrais, mais elle se couchera pas avant une éternité. Y'a ses réunions, les Doxs à gérer, y'a les deux briscards qui rentrent aujourd'hui, l'arène... J'crois que je vais pas y couper."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Fév 20, 2019, 05:11 pm
Un nouveau message arriva sur le HUD du bossu :

"Deady ils sont cons help plz."

Il répondit :

"Cons a quel point ?"

"C'est plus des Doxs. (https://www.youtube.com/watch?v=-czLviu5w8w) J'ai l'impression d'être entouré de terriens et de Rethells. Help plz."

Il avait passé une journée horrible, qui avait commencé par une lubie des Colonists de vouloir fêter quelque cérémonie en intérieur et qui s'était vue avortée par une attaque terroriste en bonne et due forme de la planète, et quand il avait enfin cru qu'il aurait un semblant de paix voila t'il pas qu'un lynchage digne des derniers pariahs dans le civil, le genre frustré de pas pouvoir briller par leur prouesses sur le terrain, avait eu lieu et qu'apparemment tous les Robust locaux avaient refusés de s'en mêler, le laissant avec une conversation irritante avec Tectonic, ce Dox doué mais incroyablement frustrant de par sa manie de toujours lui rappeler que lui était sur le terrain et pas le gouverneur !

Là-dessus, il avait dû s'excuser de ne pas pouvoir rester pour la fameuse fête et s'était précipité, en retard, vers la salle de réunion. Il en était encore rendu dans le début du couloir, encore pas mal loin de la porte, quand il entendit très clairement résonner depuis la salle de réunion :


"CESSEZ TOUT DE SUITE CETTE MASCARADE ! TOUT ! DE ! SUITE ! CORROSIVE ! SI TU T'AVISES DE TOUCHER A UN SEUL CUBE DE KINETIC, JE TE JURE QUE JE-"

"Maisarrêtezdevouloirvoustirerdessusçavaêtreuncarnagepourquoivousvoulezautantmettrelebazaretquivadevoirnettoyeretjevaisêtretoutseulet..."
"Ta gueule, vendue ! Spectrum, dernier avertissement ! Laisse-moi passer ou c'est toi que je vais pulvériser !"
"Alloy, je vais réellement me fâcher."

Il s'arrêta deux secondes, histoire de bien assimiler ce qu'il avait entendu. La suite lui enjoignit de presser le pas, car Corrosive répondait :

"SI CE NETTOYEUR DE CARREAUX CONTINUE DE SE TENIR ENTRE MOI ET CE DOX DÉFECTUEUX, TU POURRAS BIEN ESSAYER DE TIRER, INTEMPÉRANTE ÉPAVE !"

Derrière, Tectonic semblait répondre :

"Je t'attends, demi-portion... A moins que ta taille ne soit un problème pour passer le tas de cube ?"

"MaisjelavepasquedescarreauxetquivaréparertonGröditzetilrouilledanstouslessensetmoijeveuxjusteremettrelaplanèteenétatet..."
"Laisse ! Moi ! Passer ! Tu sais ce que je fais aux déchets comme toi ?"
"Alloy, je vais finir par placer un contrat sur ta tête, et je peux t'assurer que tu vas mourir encore plus vite que la dernière fois !"

Il se posa devant la porte, cherchant quoi dire en rentrant, tandis que la voix d'Energetic se faisait mal entendre dans le vacarme ambiant, jurant avec le calme dissonant de son ton :

"Tu dis rien, Invictus ? La réunion a pas encore commencée que j'ai déjà fini les en-cas !"

"J'attends que le crabe arrive à portée, je le dégage, et je me taille de là. Vous êtes tous des déceptions."

Ah ouais, Invictus avait réellement besoin d'aide.

Prenant une grande inspiration, il surchargea ses modules, et rentra calmement dans la pièce. La première chose qu'il vit fût Elyseum, qui, en mode assaut, était debout, en train de braquer tour à tour Corrosive et Tectonic d'une main avec le flingue de la Terrienne, et hurlait, injecteur planté dans la table :


"J'AI QU'UN CHARGEUR DE BALLES MAGNÉTIQUES DANS CE TRUC, ME FAITES PAS L'UTILISER SUR L'UN D'ENTRE VOUS ! POSEZ-VOUS, JE COMPTE JUSQU'A TROIS !"

Au même moment, Alloy aussi entamait un ultimatum :

"T'as trois secondes pour te retirer. Trois..."

Qui devait-il étaler ? Corrosive ? Tectonic ? Kinetic ? Alloy ?

"DEUX !"
"...deux..."

"Commander, z'allez vraiment les laisser s'entre-tuer ?"

"Ça va leur servir de leçon. Si je me décide à les réactiver, parce-que là j'ai pas envie !"

QUOI ? IL ALLAIT VRAIMENT- L'impensable. Il prit un autre parti.

"UN- QU'EST-CE QUE ?"
"...un- de ?"

Celui de fracasser sa matraque sur la table de conférence. Ça marchait à tous les coups. Le silence se fit très, très rapidement, et, soudainement, toute l'attention fût braquée sur lui. Pas que les siens se soient calmés. Elyseum continuait à tenir en joue les trois bellicistes, Alloy n'était pas parti se rasseoir, et Invictus continuait à avoir une sale mine. Le silence fût maintenu, permettant, après de longues secondes, à Energetic d'avoir la parole :

"Bien le bonsoir, Deadlock. Comme tu peux l'voir, nous sommes un peu occupés actuellement. Apparemment, agir comme des Conspirators semble être devenu une mode, chez nous. T'veux nous rejoindre, j'pense ? On a encore des en-cas."

Il regarda le scientifique. De tous, c'était probablement lui le plus frustrant. Frustrant parce-qu'il regardait le spectacle. Frustrant parce-qu'il semblait en tirer une joie malsaine. Frustrant parce-qu'il ne semblait accorder aucune importance ni aucun sérieux à l'action. En résumé, il ne foutait rien. Il était aussi passif qu'une résistance trop faible.

Deadlock se contenta de l'ignorer. Il passa en revue toutes les réactions possibles qu'il pourrait avoir. Chacune d'elles était moins productive que les autres.


Je ne pense pas être capable de leur faire entendre raison. Les menacer est encore pire. Et je n'ai pas l'envie de chercher à comprendre l'origine de cette situation embarrassante. Il doit cependant y avoir une solution. De préférence rapidement, parce-que j'ai pas le loisir de chercher.

Invictus, il se passe quoi ?

"C'est un bordel. Tout se passait bien, puis Tectonic est arrivé et a poussé une gueulante sur sa non-confiance envers les organiques. Apparemment, cet abruti insignifiant a mal pris le fait de devoir intervenir dans le lynchage de Sunslayer (tu m'expliqueras ça plus tard) ou alors il l'a pris en prétexte pour faire chier, au choix. Corrosive a commencé à chercher également des diodes au briscard, ils se sont braqués, Alloy en a profité pour ME chercher la merde a MOI, sauf que Spectrum l'en a empêché. Et après j'ai pas trop suivi quand Kinetic s'est affolé. Tu sais, je m'attendais pas à ce que ça parte en bordel comme ça. Tu vois, ça, même moi je l'ai pas prévu. Je dois me faire vieux."

Pauvre, pauvre exilé. Phyro m'a fait comprendre quelque-chose, bro'. Toi, t'as changé. T'as évolué avec la galaxie. Eux... Ils changent. Mais ils changent en devant se dépêcher, et moi aussi. Ça fait a peine trois mois que je suis réveillé, et si Phyro m'avait pas fait un tête a tête portant sur les émotions et l'illogisme codifié des organiques, je vais t'avouer : J'aurais commis un meurtre il y a bien longtemps. C'est grâce à lui que je tolère le Robust chez Ozgär, leurs fêtes improductives, leurs méthodes inconsistantes, leur calendrier de patrouille peu précis... Leur fonctionnement organique.

Tectonic a évité Malth depuis son réveil. Alloy se paie les chasseurs de primes, qui sont quasi-tous dans leur coin et jamais regroupés. Corrosive, elle m'étonne qu'a moitié, elle a toujours cherché la merde où elle pouvait, tout comme Tectonic d'ailleurs. En fait Tectonic évitait tout le monde. Mais les scientifiques, ça m'étonne de les voir dans cet état. Hier encore Elyseum n'avait aucun mal à vouloir je cite "Protéger "Ma Dame-Sublime créature" !", et la voila de braquer les deux tas de ferraille avec le...

Oh, c'est comme ça que je vais faire. Merci du coup de main, Invi'.

"Fais comme chez toi, pour ce que j'en ai a foutre, maintenant..."

T'inquiète, t'auras ton briefing.

Il prit une grande inspiration, essaya d'avoir l'air en colère. C'était plutôt simple. Et commença en surprenant tout le monde :

"Bon, j'étais venu parce-qu'apparemment... On allait rentrer en guerre... Alors, Invictus. Je dois préparer quoi pour éclater qui ? Ou, par ces temps-ci... Je dois préparer qui pour éclater quoi ?"

La salle baissa les armes, surprise de la révélation. L'idée même de frapper des organiques semblait avoir détendu l'atmosphère. Avant-même que le Dox-Commander ne puisse réagir, Deadlock continua :

"Mais... A ce que je vois... Vous semblez tous très bien vous débrouiller pour faire la guerre dans votre coin... Je suppose que tu peux annuler le tout, Invi'..."

Elyseum fût la première à réagir :

"Quoi ? Nononononon c'est un horrible malentendu ! Je te l'assure, jamais je n'ai voulu rentrer dans ce cercle-là ! Je n'ai de problème envers personne, ici !"

Deadlock aurait volontiers levé un sourcil... Si il en avait un ! A la place, il se contenta de faire un grognement dans les basses, et demanda, faussement intéressé :

"Alors a quoi sert-donc cet outil, que tu agites dans ta main ? C'est, bien évidemment, un scanner de donnés stylisé en forme de revolver ? Passe-le moi donc."

La diva regarda tour a tour Tectonic, Kinetic et Corrosive, et, devant l'insistance de Deadlock, envoya glisser l'arme le long de la table, essayant d'éviter Kinetic, planté en plein milieu. L'arme encore enclenchée arriva, au terme de sa glissade, dans la main du gouverneur qui la désamorça avant de continuer :

"Je me sens un peu d'humeur, les enfants. Alors... Qui a commencé ?"

Outre le début de la discorde qu'il connaissait déjà, Deadlock eût des événements intéressants. Apparemment, Kinetic avait échappé au contrôle d'Elyseum, qui lui avait arraché son canon à soude avant qu'il n'aille s'interposer entre Corrosive et Tectonic. De son côté, la diva, dépassée, avait sorti le Magnum de la terrienne et l'avait braqué dans la direction des belligérants. Ceux-ci l'avaient plutôt mal pris, mais sous-évalué la menace. Il s'avérait, après inspection, que les balles de cette arme, qu'il avait vus caduque contre Elyseum, s'étaient vus remplacés par cette dernière (plus précisément un membre du laboratoire) par des balles magnétiques promptes à sécher n'importe lequel des invités à cette table.

Cette nouvelle l'aidant, il en profita pour braquer lui-même les troubles-fête et leur intima gentiment d'aller s'asseoir. Corrosive n'était pas de cet avis :


"Ton arrivé est bien belle, Deadlock, mais je n'irai m'asseoir uniquement quand ce meurtrier aura eu un semblant de RAM de s'excuser ! Pas avant ! Surtout pas aprè- OH DU CALME !"

La salle avait sursauté (https://www.youtube.com/watch?v=0jeEf46ZsZc) et avait instantanément braqué Deadlock de toutes les formes de défenses possibles. Il tirait droit, ce flingue ! Une balle avait réussi à faire dysfonctionner la mitrailleuse de Corrosive, qui avait fait un bond en arrière et avait regagné sa place. Deadlock continua :

"Si vous voulez vous engueuler, faites ça comme avant : Vous irez vous chamailler après le briefing, pas avant. Quoi que... Moi aussi, j'ai envie de rire ! Spectrum, laisse donc Alloy tenter sa chance !"

Spectrum réagit aussi tôt :

"T'est détraqué ! Pourquoi je ferais une chose pareille ? T'imagines le coût des réparations, derrière ?"

Tandis que Kinetic hurlait trop vite pour véritablement se faire comprendre et essayait tant bien que mal de s'arracher de la prise d'Elyseum, Deadlock haussa les épaules, se contentant de rappeler un fait :

"Tu conçois qu'Alloy, durant sa courte et fantasque vie, a coûté bien plus en matériel que nous tous réunis ? Laisse-le donc se faire mettre au jus !"

Alloy n'était pas sourd, et retournait, inlassable, vers Invictus :

"JE N'AI PAS BESOIN DE ME FAIRE METTRE AU JUS PAR DES TRAÎTRES TELS QUE VOUS ! EN GARDE, DEMI-ORGANIQUE !"

Invictus souffla, se leva de son siège, et hurla, ampli au maximum :

"JE VAIS T'APPRENDRE POURQUOI INVICTUS EST INVICTUS, INSECTE !"

Alloy n'attendit pas longtemps avant de commencer à sprinter vers le mégaphone ambulant. Il prit son élan, cadra consciencieusement le colosse encore assis, s'arrêta une micro seconde et bondit sur lui, pattes en avant, révélant une sorte de foreuse dissimulée sous sa carcasse.

Invictus, de son côté, transforma son bras droit en double-canon et implosa la sale bête, a la plus grande angoisse de Kineti- Non ! Il était sauf ! Encore un peu trop loin, son bouclier l'avait sauvé et il s'en alla s'écraser contre le mur, peu hébété et déjà prêt à revenir à la charge.

Ça ne posait pas de problème au Dox-Commander qui ne s'était toujours pas levé. Tandis que son adversaire commençait à dévaler sur le mur dans sa direction, celui-ci leva son poing gauche, ricana et annonça à la salle :


"Contemplez la preuve de mon libre-arbitre !"

Et, avant-même que la salle n'ait eue le temps de réagir, il referma son poing en l'air.

L'araignée bondit de nouveau vers le Dox-Commander, avant de se retrouver figée, suspendue à mi-chemin, flottant en l'air. Visiblement surpris, Alloy se mit à hurler :


"MAIS C'EST PAS DU JEU !"

Invictus inclina la tête, faisant une mine d'incompréhension, et, regardant son adversaire paralysé, lui offrit un conseil :

"T'as cherché la merde, t'as trouvé bien plus qu'une simple merde : TU M'AS TROUVÉ MOI, INVICTUS, CONQUÉRANT DE MILLIERS DE MONDES, BLANC-BEC !"

Et, sans même chercher a savoir la réponse de sa cible, il entama une série de fausses élévations antérieures de poids, ce qui eût pour conséquence d'étaler psychokinèsiquement l'araignée contre le sol et le plafond avant de dévoiler :

"Peu d'organiques le savent, mais, durant mes campagnes sur Cambria, j'ai développé un talent, tout comme ces pitoyables locaux !"

La salle était sidérée, tandis qu'il était en train de frotter vigoureusement l'araignée contre le sol, telle une serpillière, en continuant, faussement désintéressé tandis que le concierge hurlait de plus belle :

"Je sais pas d'où ça vient, mais c'est marrant ! Marrant, mais peu utile, au quotidien, parce-que j'ai tiré le magnétique ! Allez, de la part du demi-organique : A la une, à la deux..."

Poussant un hurlement tonitruant, il imita un formidable crochet du droit. Tout le monde suivait Alloy des yeux tandis qu'il se faisait racler contre la longueur du mur. Certains étaient amusés, d'autres avaient mal pour Alloy, Kinetic avait mal pour le mur. Invictus, s'amusait :

"Hoho ! Vous devriez voir vos têtes ! On dirait que vous avez vu un fichier orphelin ! Mais ne vous alarmez pas, le phénomène est courant ! Certains Colonists ont déjà des talents plus pratiques que des natifs, et ils ne sont arrivés sur Cambria il n'y a que 40 ans ! Je vais pas vous mentir, je suis un peu déçu du mien, de talent, mais bon. On fait avec ce qu'on a ! Et dans ton cas, victime stellaire..."

Et, sur cette conclusion, il éclata le Dox en pièces sur son siège, tandis que celui-ci avait encore du mal à comprendre ce par quoi il était passé et essayait de savoir ce qui fonctionnait de ce qui ne fonctionnait plus, en intimant :

"Et reste calme ou je peux t'assurer que te faire léviter est bien la moins pire des choses que je peux réaliser, avec mon magnétisme ! Si tu tiens à- "

INVICTUS ! MENACER LE MÉMENTO D'UN DOX ÇA SE FAIT PAS !

"Parce-que ce connard peut encore être appelé Dox après m'avoir traité de "Pute des organiques" ?"

C'est Alloy, c'est un con mais ça reste un Dox ! On est déjà pas nombreux, supprime pas le cadet !

"Je comprends mieux Franzis quand il balançait ses mutins par dessus-bord d'une main..."

Deadlock regarda à gauche. Plus personne ne pipait mot. A droite : Tout le monde était sidéré, sauf Kinetic qui était déjà parti nettoyer les restes d'Alloy et Energetic qui dessinait les scènes. Il en profita pour désarmer la situation :


Quand tu dis que tu peux faire pire, tu parle du Rethell avec ses gants EMP ?

La réponse ne tarda pas :

"Ils marchent beaucoup moins bien quand ils se collent l'un à l'autre ! J'ai juste eu à le suspendre en l'air et lui matraquer le ventre de coups de genoux, avant de lui éclater le crâne d'un coup d'épée. C'était fun. Merci pour le coup de main, d'ailleurs, et merci de m'avoir permis d'éclater cette petite merde."


Oh, je sais que tu ne le supportais pas.

Invictus prit un espèce de tube cylindrique, et sembla le mâchonner. Le tout émit une lueur rouge et il reprit sa conversation, tandis qu'il gagnait du temps en balayant la salle du regard :

"Je le supportAIT. Il m'amusait, quand il envoyait ses insectes à la mort ! Mais je l'avais jamais vu sous un jour aussi, avant."


Bah, moins de blabla, plus d'action ! Le briefing, solide moteur, que je ne sois pas venu pour rien !

"Bien sûr ! Attends, j'ai une surprise : Tu vois la table ? Tu vas comprendre pourquoi j'ai choisi précisément ce métal, pour elle !"

Le crâne du Dox-Commander se redressa (https://www.youtube.com/watch?v=a3rBlkzOTxA), et il re-balaya la salle avant de commencer :


"BON ! Maintenant qu'il est calmé, la meilleure partie : Le briefing ! Il portera sur plusieurs sujets simples, dont le premier : L'assemblée de Spyria (Les aliens ensemencés, pas la défunte reine qui me les brisait à me dire que NOUS, des DOXS et non des vulgaires "robots", étaient de base inférieur à "Sa magnifique présence" d'insecte présomptueuse et servile) commence à m'encrasser les pistons à venir m'insulter toute la journée, et je me suis dit qu'on allait peut-être récupérer la sortie du trou de ver qui mène chez eux afin de les sortir eux de leur trou a merde. Ça, Deadlock, c'est pour toi, je crois que t'avais un contentieux avec ces minables tas d'écailles. Enfin bref, vous vous rappelez du système de Fulaz, chez ces moutons de poussière ? Bah il sera a nous. En parallèle, les Sek'Lokkar, sur notre flanc anti-horaire se révèlent plus sympathiques que prévu, et on va peut-être devenir potes. Commencez à créer des goodies pour vanter les mérites de notre supériorité incontestable !"

Tectonic regarda ses notes. Leva la tête, peu convaincu :

"Et tu comptes les prendre comme ça, en sortant du trou de ver, pris d'un côté par les ensemencés qui nous aiment pas, de l'autre par des piafs tarés du brasier qui nous aiment pas, et une planète d'utopistes sur la voie de l'extinction qui hâtent le processus en se tuant eux-mêmes ? J'admirerais presque ton courage. A toi, à Corrosive, a l'épave crépitante au sol... Ah, vous les Doxs-Militaires êtes toujours aussi cons. Mais surprends-moi donc, demi-organique !"

Faisant fi des changements de caméras qu'il venait de gagner de la part de la moitié de la salle, il se redressa un peu avant de continuer :

"Tu ne me feras pas croire que ton plan était tout bêtement de réunir une masse d'organiques et de charger le trou noir ?"

Invictus ricana, avant de frapper sur la table. Le motif stellaire sembla se réfracter, et, après quelques secondes de ballet cosmique, se réorganisa en une image, sous les caméras émerveillées de certains Doxs, stoïques pour d'autres :

(http://image.noelshack.com/fichiers/2019/04/2/1548112519-bah-c-est-con-dis-moi.jpg)

"En vrai j'aime ce métal- Tu vas rigoler ! Il se trouve que les organiques A sont en train de chercher des crosses a un adversaire aussi pathétique qu'eux ! Une occasion parfaite d'asseoir ma- NOTRE supériorité et de faire une entrée fracassante dans le monde de ce que Phyro appelle le "Colonialisme", magnifique méthode qu'on connaît bien et qui consiste à-"

Ça consiste à sortir du sujet. Je t'ai connu plus concentré.

Avant qu'il n'ait le temps de s'expliquer sur le sujet, Deadlock le coupa avec ses propres données d'archive :

"Ja, comme dirait la gamine. Euh... En parlant d'adversaires à notre taille... Tu vas rigoler. Tu ne t'es... Jamais demandé... Pourquoi les Rethells poussaient autant chez nous et pas à droite ?"

Invictus semblait avoir une autre priorité que celle-là :

"Fais attention, si elle venait à t'entendre parler dans sa langue, elle pourra et IRA te parler pendant une heure uniquement dans celle-ci, et à ce jour y'a que Phyro qui sait la parler. Tu peux toujours demander des données aux Seekers, mais elle te fera la gueule en t'accusant de tricher, donc... Bref, l'avertissement passé, qu'est-ce que les Rethells nous ont encore fait ? Leur président est revenu a la vie ? Il y a révolution ? Ils ont finit par comprendre leur inutilité pathologique et ont décidé de commettre un suicide de masse ?"

Quoi ? Mais comment- D'où- Mais pourquoi ? Non, rien de tout ça !

Il marqua une pause, incrédule, avant de reprendre :

"...mais où t'as trouvé ces idées ? Non, non... Pas de suicide, pas de signe du président... Non, à la place, on à... Ah, c'était l'automaton d'Energetic qui était sur le coup, si je me rappelle ?"

Energetic quitta le bol des wafers en entendant son nom. Le résultat était peu glorieux :

"Hein ? Quoi ? Oui, bien sûr ! J'ai fini mon projet, oui oui !"

Gros rat. Il en a pas laissé un seul.

Deadlock éteignit ses caméras, souffla, les ralluma, reprit :

"Ton automaton et les Rethells ! Ton automaton ! Et les Rethells !"

N'accusant même pas le coup, puisant dans sa confiance inébranlable, Energetic ne parût pas le moins du monde décontenancé tandis qu'il sortait une batterie de données avec l'assurance de quelqu'un qui savait ce qu'il faisait, parvenant presque à tromper l'entièreté de la salle sur son sérieux actuel, avant de se figer et de demander, penaud :

"...comment on met une image, là-dessus ?"

"Par liaison."

"Pas de câble où- C'est mental, donc ? Bon."

(https://i.imgur.com/K3NJDov.jpg)

"Oui. Il se trouve que pendant que j'm'emmerdais avec les données de ton grand pote de longue-date le scientifique reclus dans sa station, Optic (mon automaton, donc) m'a dégoté ce tas de merde. Alors évidemment, c'était pas trop mon problème. Mais cet automaton étant mon seul réel contact avec le monde extérieur jusqu'à il y a peu, j'avoue ne pas m'être vraiment soucié de tout ça et j'ai bazardé le tout à Deadlock. Et là il m'a envoyé le grossissement glané par un sorcier, une merde du genre. Autant te dire que j'ai pas rigolé."

(https://i.imgur.com/PzlJmfa.jpg)

Tandis qu'il démontrait l'amoncellement de stations navales, il insista :

"Apparemment, pendant que vous vous amusiez à sauver les organiques durant votre rébellion/croisade, vous auriez mis un sacré paquet de mecs au rebut pour "Non-respect des règles élémentaires" et conneries du genre. Pas contents d'avoir été virés, ils ont réussi à squatter un ancien poste avancé de l'Empire et, euh... Font du mercenarisme. Sauf qu'eux semblent, si j'ai bien compris et Deadlock, et mon laboratoire de tarés de la gâchette, peu enclins à faire la différence entre terrorisme et contrats propres. Civils, militaires, vie préconsciente, défi ou insignifiante tâche, ils mangent à tout les râteliers. Et le mieux c'est qu'ils sont posés juste à droite des Rethells. Attends, j'ai la retransmission de leurs salutations :"

(https://i.imgur.com/xkDJMTT.jpg)

Elyseum leva la tête, prit l'apparence du xéno et se considéra dans un miroir. Voyant qu'elle ne pouvait qu'avoir une teinte plus fade et un plumage d'apparat bien moins fourni que celui de la diffusion, elle eût un tic d'impatience et changea de sujet :

"Une chose me perturbe... Ce n'est pas un pariah, à tout hasard ?"

La salle commençait à s'interroger, quand Invictus mit fin au doute :

"Ce con-là ? Non, il est aveugle. Cet ingrat insecte l'a toujours été, d'ailleurs, et a toujours refusé les soins des Seekers. Certains n'aiment pas à savoir que des blattes cosmiques ont la mainmise sur leur vie passé le premier service rendu !"

Energetic, montrant des signes d'impatience quant à son interruption, profita du micro-silence pour reprendre la parole :

"...ils te font également savoir qu'ils cherchent pas querelle, qu'ils te disent qu'ils t'ont toujours détesté et qu'apparemment y'a que les attardés mentaux qui se désignent à la troisième personne."

Coup critique. Invictus se leva d'un bond :

"UN ATTARDÉ MENTAL ALORS QUE CET ABRUTI ÉTAIT INCAPABLE DE DIFFÉRENCIER UN CIVIL D'UN CHAR D'ASSAUT ? MAIS QUEL ENCULÉ DE SA RACE ! ALORS QUE TOUTE SA VIE CET ABRUTI FINI N'A RÉUSSI QU'A NOUS POSER DES IMMONDES MAUX DE CRÂNE ET QUE-"

Il fulmina sur place pendant une minute. Le groupe de Doxs l'écoutait. Deux minutes. Ils l'écoutaient toujours.

"-CONNARD DE MERDE ! OH REGARDEZ-MOI, JE SUIS LE MEILLEUR, JE SUIS AVEUGLE ET JE TIRE PAS DROIT MAIS JE ME PERMET DE CRITIQUER TOUT LE MONDE BEULEU BEULEU ! MAIS GROS CON ! QUI DONC T'A SAUVÉ QUAND-"

Une demi-heure. La salle se regardait tour à tour, tandis qu'Invictus ne s'arrêtait plus :

"AH POUR FAIRE CHIER QUAND ON A GAGNÉ Y'A DU MONDE, MAIS QUAND CE CONNARD ÉTAIT FICHÉ D'UN COLLIER EXPLOSIF IL L'OUVRAIT MOINS, SA GRANDE GUEULE, INGRAT TAS DE PLUMES ! MA MEILLEURE DÉCISION, C'ÉTAIT VRAIMENT DE TE JARTER, GROS TAS DE VIANDE ! QUAND JE PENSE QU'ON A TOUS-"

Tectonic s'était mis en veille. Energetic bouffait ses wafers. Elyseum imitait les organiques du Robust quand ils faisaient une veille, la tête dans leurs bras, en pensant que personne ne les regardait. Spectrum refaisait son inventaire. Kinetic nettoyait le gros de la carcasse d'Alloy, et Corrosive envoyait des messages à destinataires inconnus en filmant la scène. Au bout de deux heures, le Dox-Commander finit par la fermer. La salle se retourna, en remarquant le silence salvateur, tandis que, calmé, Invictus reprenait une attitude plus convenable :

"Ouais, ben en fait... On a promis de pas chercher à les rattraper durant leur exil, donc... Raaah, ils servent à rien, j'ai pas envie d'aller les éclater !"

Ça c'est nouveau. Invi' qui refuse une manière de faire parler de lui ! Je vais lui en donner, des raisons !

Deadlock reprit la parole :

"Considère mieux ton point de vue. Ceci est leur système extérieur, un vulgaire avant-poste. Leur refuge est l'ancien Spaceport. L'emp- La gamine- Non, ça ne va pas... X seul sait si ils ont réussi à... Le faire fonctionner avant qu'ils ne manquent de métal. Si ça se trouve... Il fonctionne encore !"

Invictus compta sur ses doigts en prenant en compte l'information :

"Je prends la retenue, je rajoute ma puissance et... 200k."

Compter sur ses doigts : Définition Dox : Agiter ses doigts à une vitesse hallucinante et résoudre des équations en moins de quatre secondes. Il conclut :

"Ils doivent être assis sur 200k de flotte, au mieux. Au pire, comptez le double. Sachant qu'ils avaient la même technologie que nous, et que le Spaceport n'a pas été ravagé par notre passage a cause de la dérivation galactique nous ayant coupé l'accès... Ils doivent... Avoir une technologie a peu près équivalente à la nôtre. Donc ils nous emmerdent, et ce sont des insectes, et ils ne se mettront jamais en travers du chemin de mon plan de colonialisme ! Peu m'importe qu'ils soient plus forts que nous ! Je trouverai un moyen de les calmer ! Mais pour l'instant, retour au plan de base. Avant de commencer à planifier un débarquement, comment se situe l'état des mondes frontaliers ? J'en entends pas beaucoup parler depuis votre réveil !"

Deadlock reprit, peu surpris par la question :

"Ils vont bien. Tu seras heureux d'apprendre une grande nouvelle de la part d'Elyseum le revolver ici présente."
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Fév 20, 2019, 05:12 pm
Celle-ci réagit instinctivement :

"Le revolver ? Vous ne m'appelez donc plus la Diva ? Quelle merveilleuse nouvelle... Bon, on s'en fout. Voici la meilleure nouvelle de la soirée, Doxs !"

Elle fouilla ses données, visiblement enthousiaste à l'idée de dévoiler sa nouvelle. Commença à marmonner, puis a maugréer, et enfin à hurler :

"J'AI PERDU LE SLIDER DE PRÉSENTATION ! PEU IMPORTE ! RESTEZ ET ADMIREZ MON GÉNIE ADAPTATIF :"

(https://i.imgur.com/QMG8pT3.jpg)
(https://i.imgur.com/F7ZJ1O4.jpg)
(https://i.imgur.com/BKIMGuG.jpg)
(https://i.imgur.com/W9psHGj.jpg)

Le groupe constata l'état local. Le premier à réagir fût Kinetic :

"Je l'ai aidé à nettoyer les volcans et je suis très satisfait de notre coopération et j'espère bien que-"

Ah, oui, lui.

Coupant le tas de cubes, il lui demanda :

"Toi, ton... Métal ? Ça en est où ?"

"Ça a été mon troisième projet de recherche et c'est toujours pas fini et personne arrivait a le comprendre et un jour quelqu'un a renversé son verre d'eau dessus et le tout s'est mis a grossir de manière désordonnée et c'était un carnage et je crois- Je crois qu'on s'en sort !"

Elyseum reprit :

"Il s'en sort. Comprenez bien : Le métal s'est démultiplié anarchiquement et a menacé d'envahir tout le laboratoire. Kinetic s'arrachait les cubes en voyant l'état du laboratoire, puis a réalisé quelque-chose, et après a peine cinq minutes est revenu avec une flopée d'outils et de matériel des blattes. Deux heures plus tard, le métal s'était stabilisé et était en train de se faire découper et... Planter. Comme un légume. Je pense même qu'on peut le manger, a vrai-dire."

Ignorant le regard soudainement intéressé d'Energetic, elle continua :

"Ça va être encore long avant de pouvoir armer toute la flotte, mais on s'en sort. En mois galactiques... Bah, voyez vous-même :"

(https://i.imgur.com/O8Gtr5L.jpg)

"...nous sommes... Loin d'être des bouffons. Franchement, je suis surprise par tant d'adaptation en si peu de temps de notre part. Je jugeais, jusque-là, la tâche d'accorder des organiques impossibles. Voyez-vous donc !"

Elle ricana, et se souvint de quelque-chose, tandis qu'elle demandait, sur un ton amusé, à Energetic :

"Ah, au fait, toi ! La bande de scientifiques reclus, comment fais-tu donc pour les supporter ?"

Le scientifique quitta son bol désormais vide de wafers et lâcha une donnée :

(https://i.imgur.com/FgmRHgh.jpg)

"Comme ça. Je leur ai demandé de me fournir leur matériel, et, après avoir un peu insisté sur ma manière de procéder... Ils ont accepté."

Invictus tapa sur la table, semblant soudainement exaspéré :

"Il est vrai ! La seigneuresse devait venir me voir pour que je le lui explique, et... La Terre, tout ça... C'est parti en vrille très vite ! D'ailleurs... Je m'en suis déjà occupée, de cette planète. Ils vont nous foutre la paix un moment, les copeaux !"

Tectonic s'étira, et demanda :

"...prévenez-moi quand je devrai commencer un recensement. Tant qu'a faire, si tu envoies des organiques sur Terre, dis-leur d'éviter de passer par le chemin du nord. Deuterium y est allé, et il a eu... Comment dire... Une mauvaise surprise..."

(https://i.imgur.com/FPZvqKo.jpg)

Invictus avait bondi de sa chaise, et semblait se sentir soudainement très impliqué :

"COMMENT-CA UN VIDE SPATIAL AVEC DES ALIENS ? C'EST GRAVE, TECTONIC ! A QUOI ILS RESSEMBLAIENT ?"

Tectonic avait sorti une nouvelle image :

(https://i.imgur.com/qekluzD.jpg)

"Tu seras surpris d'apprendre que l'équipage entier était désormais pariah... Quand ils ont tentés de se mutiner contre Deuterium, celui-ci à... C'est bizarre. Les caméras à bord du vaisseau montrent les pariahs braquer notre ami la tige, et... Je préfère vous passer l'enregistrement..."

Spoiler: MontrerCacher
"Rends-toi et accepte ton formatage ! (https://www.youtube.com/watch?v=VwF7DM20wwI) T'es tout seul, et on a un filet d'âmes ! Toi, l'insecte à poils et son maître adoptif a la con... Je vais me les faire ! Mais je suis pas là par hasard ! Elle est cachée où ? T'ES OÙ, TRAÎNÉE ? JE SAIS QUE T'ES DANS LE COIN ! JE FOUILLERAI TOUT CE VAISSEAU, SI IL LE FAUT !"

L'individu, flanqué de deux autres membres d'équipage désormais pariah, étaient en train de braquer Deuterium a l'aide de canons éthérés. Apparemment, ils n'étaient pas venus déséquipés. Ils en avaient profité pour ramener du matériel de leur monde natal. Deuterium ne semblait pas bien saisir la gravité de la situation, alors qu'il demandait, la tête ailleurs :

"Qui êtes vous ?"

Le leader des trois ex-scientifiques désormais possédés, ayant pris le corps d'un Colonist, répondit :

"Qu'est-ce que t'en as a foutre ? Tout ce que t'as a savoir, c'est d'abaisser ton bouclier où on te défonce ! Je laisserai pas les créations de ce connard d'imposteur me barrer la route, t'entends ? Et je compte bien aller chercher cette insecte avant qu'elle ne m'utilise comme lampe de chevet ! Nique le plan réfléchi de ces cons avec la scission, des dégénérés, tous ! Moi, mon plan est simple et direct : Vous péter la gueule ! Maintenant abrège et baisse ton bouclier !"

Deuterium regarda les trois hommes. Soudainement, il pointa du doigt celui de droite, une espèce de mangouste bipède à carapace bleue, et lui dit :

"Tu te souviens quand tu m'as demandé si je connaissais des musiques Sek-Lokkari ?"

Le pariah répondit :

"Je crois qu'il s'en branle, boss !"

L'autre pariah, un mamba, parla à la place de celui au milieu :

"On le desssscend, alors ! Bouclier ou pas, qu'est-cccce que ça change ?"

Le boss eût vite fait de confirmer :

"PÉTEZ-LUI LA GUEULE, FORMATEZ-LE ET TRAÎNEZ-MOI MA MERDE PLEURNICHARDE ICI, PEU IMPORTE SI VOUS AVEZ A FOUILLER LE RÉACTEUR POUR ÇA !"

Le groupe fit feu sur le Dox, puis la caméra se coupa, l'image se voyant remplacée par un ballet d'ondes bleues, tandis qu'en arrière plan les tirs éthérés firent place à...

...Deuterium qui fredonnait ?

Les ondes se mirent à bouger en raccord avec la musique. On entendit, soudainement, les mutins commencer à s'interroger :


"Putain mais il est où ?"
"Chef ! Chef ! On fait quoi ?"
"Mais c'est pas vrai ! Comment un truc aussi grand peut se cacher comme ça ? Cherchez à la therm- ÉLOIGNE-TOI DU MUR !"

Le fredonnement gagna en intensité tandis qu'un bruit sourd laissa place à un hurlement. La caméra montra une image, l'espace d'un instant : Les bras du Dox venaient de sortir du mur et avaient agrippé la mangouste, le broyant contre le mur, tandis que ce dernier hurlait du peu de poumons non-compressé contre la paroi, alors que plus de bras sortaient du mur pour- pour-

La caméra re-mit des ondes bleues, puis revint, pour montrer les deux autres pariahs constatant que leur collègue la mangouste venait de passer DANS le mur, et était actuellement en train de se faire imploser par la tige de métal ambulante qui entreprenait de l'arracher en deux. Le Mamba hurla :


"CHEF ! Cccc'EST NORMAL ÇcccA ?"

"C'EST PAS UN DOX ! C'EST LE PHYRO ! C'EST LE PHYRO !"

Quand il se rendit compte que Deuterium était a présent en train de malmener le spectre pariah, le Mamba comprit très vite les enjeux et quitta le champ de vision de la caméra pour s'engouffrer ailleurs, tandis que Deuterium reprenait, a travers le mur, à l'attention du survivant :

"Phyro ? Non. Non non. Non. Nonononon. Non."

La caméra re-partit au bleu, et on entendit Kizha vider son chargeur dans le mur en hurlant des insultes à tout bout de champ. Envers le Mamba, envers le Dox, envers le Duo, envers tout le monde, en vérité.

L'image revint tandis qu'il esquivait une attaque du Dox venu du plafond tout en l'asmatant de son arme. Le Dox fit retraite, tout en parlant :


"Non. Je ne suis pas Phyro. Trop bruyant. Trop anarchique. Mais je vous connais. Vous étiez dans les archives."

Son ombre apparût au niveau du plafond, puis passa sur un mur, se mettant nez-à-nez avec le pariah avant de disparaître en constatant :

"Kizha ?"

L'intéressé braquait tout les murs, en hurlant :

"SORS DE LÀ ! J'AI DÉJÀ DONNÉ ! J'AI PASSÉ DES ANNÉES PRISONNIER DANS LE CORPS DE CETTE INSECTE ! ENCORE PLUS D'ANNÉES A ESSAYER DE QUITTER L'OUTREMONDE ! TES ILLUSIONS NE PRENNENT PAS, PHYRO ! J'AI UNE REVANCHE A PRENDRE ! TU M'AS POURRI DEUX CENTS ANS POUR TON OBSESSION D'UNE VULGAIRE INSECTE, DÉRANGÉ ! VIENS M'AFFRONTER COMME UN VRAI GUERRIER, POUR UNE FOIS, CONNARD MIELLEUX !"

Effet garanti : Le Dox avait cessé de chanter. Une seconde. Deux secondes. Le pariah tournait sur lui-même plus vite qu'une toupie, scrutant le mur, le sol, les meubles, le plafond. Soudainement, la caméra eût une diffraction étrange, et Deuterium en sortit mach 5 pour imploser Kizha en hurlant :

"JE NE SUIS PAS PHYRO !" (https://www.youtube.com/watch?v=SzJYa9Z15-I)

Le pariah eût un temps de réaction. Trop tard. Alors que Deuterium tentait de le désarmer, tout en semblant se tordre dans des sens incohérents pour éviter les attaques du Marine, celui-là passa son pied sous le Dox et tenta de le propulser au loin. La caméra re-passa au bleu, et, la seconde d'après, les deux se faisaient face, debout.

Deuterium ne chantait plus. Il écumait :


"Je sais pourquoi vous êtes là ! Vous voulez le silence, le silence le silence lesilencelesilence ! Vous voulez me faire passer de l'autre côté du voile ! Je refuse ! Je refusejerefuse ! Vous pensez comprendre, oui, bien sûr ! Vous avez contemplé- observé ! Mes chants- ils vous tiennent à l'écart ! Vous ne comprenez pas les règles ! Vous ne percevez pas ces règles !"

Il... Sembla plonger dans le sol, comme si c'était de l'eau. Tandis qu'il nageait sous les pieds du pariah, celui-ci l'esquiva de nouveau d'une roulade en avant en récupérant un extincteur attaché au mur, et entama de noyer le sol sous la mousse :

"Je la connais, ton arnaque : Si je ne te vois pas, tu n'existeras pas ! Je noierai toute la pièce sous cette merde si il le faut, tu ne sortiras pas de ce vaisseau vivant, insecte ! Je prendrai le contrôle de ta merde, et je remettrai la main sur elle, tout SEUL SI IL LE FAUT !"

Deuterium refit surface derrière lui, plongeant depuis le coin du mur. Kizha manqua de peu de l'esquiver, et se contenta de lui envoyer l'extincteur dans la gueule. Deuterium vola peu gracieusement sous l'impact, ses membres virevoltant dans tous les sens, et, la tête endommagée, profita de son momentum pour dégager la mousse du sol et re-plonger dans la partie ainsi dévoilée, en divaguant, le modulateur vocal miraculeusement intact :

"Trop de couleurs- D'incohérences ! Mais le sol est malléable ! Le vaisseau est infini ! L'espace défini est logique ! J'ai des armes, j'ai des armes ! Je peux le prouver ! Tu ne me rattraperas pas, dimensionnel ! Tu retourneras du point zéro ! Tu redeviendras zéro ! Je peux le prouver ! J'ai l'axiome ! J'ai la preuve !"

La caméra re-passa au bleu, et on entendit un bruit de lutte. Quand elle revint à elle, Kizha était en train d'essayer de s'extirper du cadavre de mangouste qui le bloquait, tandis que Deuterium re-rentrait dans le plafond, a moitié recouvert de mousse, délirant comme jamais :

"La musique- La musique est ordonnée ! La musique est- Ignare ! Vulgaire malvoyant ! Tu ne comprends pas ! Cet endroit est LOGIQUE ! Tu est LOGIQUE ! JE SUIS LOGIQUE ! Ta mousse- Ta mousse est une merveille ! Elle permet de cacher cette horreur ! Mais il n'y a pas assez de mousse ! Pas assez ! Ta mort te montrera la preuve !"

La caméra, une nouvelle fois, revint au bleu, et se remit sur l'image de Kizha, esquivant le Dox malade qui semblait avoir sorti ses des deux côtés du mur et avait manqué de concasser le pariah, tandis que celui-ci, fixant quelque-chose hors-champ au plafond, avait dégagé son collègue qui se renfonçait dans le sol et hurlait en ravageant les membres de l'extincteur et de son fusil :

"PAUVRE MALADE ! C'EST ÇA, LA RÉUSSITE D'OZGÄR ? DONNER RAISON A L'AUTRE TIMBRÉ ?"

Il s'interrompit pour envoyer une nouvelle décharge de fusil sur un poing gigantesque qui alla s'encastrer dans le sol, envoyant des gerbes de mousse dans tous les sens. En réarmant ce qui semblait être l'énergie de son arme, il se re-mit à hurler, tout en esquivant la volée de coups du Dox enragé, hurlant, et hors-frontière :

"REGARDE-TOI, VERMINE ! T'AS BEAU PRENDRE UN PLAFOND POUR TON ÉCRAN, TU N'EST QU'UNE ÉPAVE, A MES YEUX, ET JE VAIS TE FILER LA MORT QUE TU DEMANDES SI OBSESSIONNELLEMENT ! A-52-04-8, REGARDE CE QUE T'AS FAIT ! SO-"

Deuterium envoyait son bras qui se rapprochait a grande vitesse du mur en face de la caméra. Le pariah interrompit son speech pour inonder le mur de mousse. Le peu de membre visible du Dox ne passant pas l'incroyable barrage de réalité que représentait une mousse d'extinction, il se remit à marteler l'insecte depuis le plafond, tandis que celui-ci reprenait de plus belle en s'acharnant avec son extincteur, désormais classée au niveau des armes les plus puissantes du monde :

"SORS DE LÀ, INSECTE ! JE SAIS QUE TU M'ENTENDS ! TU EST LA ! C'EST OBLIGÉ ! CESSE D'AGONISER ET VIENS TE RENDRE AVEC LE PEU DE DÉCENCE DONT TU PEUX ENCORE FAIRE PREUVE ! J'ALLAIS RÉUSSIR ! J'ALLAIS FORCÉMENT REVENIR ! ACCEPTE TA MORT, INSECTE !"

"Mort ? Quelle mort ? La mort n'existe pas ! La porte peut être franchie d'un côté..."

Il renvoya, une nouvelle fois, le cadavre de la mangouste sur le pariah qui vida son chargeur sur celui-ci, manquant son agresseur qui continuait :

"...comme elle peut être franchie de l'autre ! Mais franchit-on réellement la porte ? Une illusion, une grande illusion ! Qui rêve ? L'Outremonde, ou le Monde ? De la place pour deux ! Mais deux sont-ils deux ? Tu est le troisième ! Je comprends, je comprends ! Cette anomalie : Pas un détail physique ! Abstrait, ce signal était abstrait ! La serrure, vous cherchiez une clé !"

Le Dox sortit du mur auquel s'était jeté le pariah. Celui-la anticipa et sortit hors de portée des larges bras de Deuterium qui-

-qui, en fait, tenait l'arme de la mangouste, qui traînait toujours dans le domaine du scientifique.

La caméra passa au bleu tandis que des échanges de coups d'éther prenaient lieu.


"Assez ! Tu est illogique, extadimensionnel ! JE suis cohérent, et tu ne l'est pas ! Tu dois partir ! Pars ! PARS ! PARS !"

"JE ME CONTREFOUS DE TES DÉLIRES ! JE SUIS VENU POUR UNE CHOSE UNIQUEMENT, ET JE NE PARTIRAI QUE DANS LE CORPS D'UNE ET UNIQUE PERSONNE, MACHINE DÉSAXÉE ! OÙ ? EST ? ELLE ?"

"Elle est où ? Elle est où... ELLE EST OÙ ! J'aurais dû m'en douter ! Votre clé, bien sûr, bien sûr ! L'agonie ! L'agonie ! Une amorce, mais quel est le déclencheur ? Des feux sans résultats, des allumages caduques, il n'y a rien, sinon des cicatrices ! Il manque la concordance ! Vous avez confondu, mon vaisseau lui ressemble ! Trop de mémoires, trop de fantômes ! Des rêves, contre votre rêve ! Elyseum, aux premières loges, ignore, ils ignorent ! Mais je vois mieux ! Je vois ! Mais elle est proche, très proche ! Trop loin ! Intangible, vous ne saisissez pas ! Tout le monde ignore, comment ? L'axiome est là ! Comment ignorent-ils ? Mais je sais, je sais !"

Plus de coups de feu. Quelques coups de lutte. Des brefs instants où l'image reprenait pour montrer Kizha arrachant la tête de Deuterium, celui-ci l'empalant contre la console de commande, le pariah tentant de sortir le Dox du mur via son bras, celui-ci tentant de noyer le Marine en réponse. Kizha tirant sur la console de commande tandis que Deuterium essayait d'en sortir. Le Marine fracassant le Dox en deux grâce à la pince de son défunt collègue. Kizha semblant chercher Deuterium du regard, alors que celui-ci se situait juste devant-lui. Le pariah seul dans la pièce, soufflant, alors que l'endroit était intégralement rempli de mousse.

Le pariah regarda son extincteur. Le lança au loin, et tira dessus a la seconde où le Dox sortit du reflet de l'instrument. L'objet se disloqua, coinçant la machine dans un fragment trop petit pour pouvoir en sortir.

Kizha regarda le fragment avec le Dox coincé dedans, le prit, se dirigea vers la console de commande centrale, et l'expédia dans le vide spatial en utilisant la capsule de réception d'échantillonnage du tableau de bord. Puis, finalement, reprit son souffle et étrangla :


"Hhh... Hhh... Alors, insecte ? Qui est inutile, maintenant ? Bouge pas, A-52-04-8, j'arrive... Le vaisseau est bien assez grand pour-"

Son collègue, l'ex-mangouste, fit irruption devant la caméra, semblant sortir d'un angle mort. Même pour un fantôme, il avait l'air mal en point. Sa forme brumeuse semblait... Fuir. Il tituba vers Kizha :

"J'ai bien cru que j'allais y passer. Enfin, j'ai trouvé un miroir, et du coup... On fait quoi, maintenant ?"

Kizha avait déjà un plan :

"T'es vivant toi ? Parfait, contente-toi de me retrouver cette connasse ! On va commencer à effacer les bandes de données de la sécurité, mais avant ça..."

Il sortit un intercom et mit son fuyard de collègue à jour :

"Il est mort. C'était pas le Phyro, mais ça veut dire un truc : Si le portail nous à sorti ici, c'est que- Oh ? T'es encore en vie ?"

La caméra commença à se distordre, et redevint bleue. L'image revint pour montrer le pariah, propulsé au sol, en train de se faire lyncher par une moitié supérieure de Dox qu'il n'arrivait plus à repousser du pied, celle-ci étant trop petite et située trop haute, désormais. Deuterium, de son côté, hurlait :

"JE POUVAIS TE VOIR ! JE POUVAIS T'ATTEINDRE ! UN RÉSEAU INSTANTANÉ ! JE SAIS COMMENT ÇA MARCHE ! JE-"

La dernière image de la bande passante montrait le cadavre du Marine, mort, en train de couler dans la mousse, tandis que Kizha s'en éjectait. Le fantôme blanc tituba, et sembla pris d'un mal de crâne, chose peu probable pour un être abstrait, en s'étranglant :

"Mon... Dos... Me brûle..."

La dernière image fût une explosion ravageant la cabine entière.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Fév 20, 2019, 05:12 pm
La salle était en ébullition. (https://www.youtube.com/watch?v=a3rBlkzOTxA) Kinetic était hystérique quand à l'état du cockpit, Energetic hurlait qu'on lui apporte plus de wafers, Corrosive avait relancé Tectonic sur son manque d'informations et celui-ci l'insultait de recluse perpétuelle. Spectrum expliquait à la carcasse d'Alloy la dure vérité sur les cas "Phyro", et Elyseum semblait sous le choc d'avoir été nommée par Deuterium.

Deadlock, lui... Avait autre-chose en tête :


"Doxs ? Deuterium peut... Faire ça depuis longtemps ? Je ne me souviens pas de lui comme ça ! Il a toujours été étrange, mais..."

Energetic le prit à part :

"T'as pas noté que c'connard était toujours devant nous, sur Phobos, a chaque angle mort ?"

...non, il n'avait pas noté. Ça lui avait semblé... Normal. Comme si il n'avait pas fait attention au phénomène où qu'il avait trouvé ça pas important. Un peu comme... Le golem, dans le couloir de la salle de personnel de l'annexe d'Elyseum. La gamine avait appelé ça le "Don d'insignifiance", et Phyro en avait parlé sous le nom de "Masque de pierre".

Il s'était fait rouler !

Invictus devint glacialement calme, tandis qu'il ordonnait :

"Vous prévenez les deux cons, mais directive numéro un : Pas. Un mot. De ça. A la prêtresse !"

Je comprends pourquoi. Elle s'effondrerait. Savoir que les pariahs passent désormais les dimensions... Ce serait un traumatisme, pour elle !

Oh par- Invi' ? Les éclats ? Les pariahs qui kidnappent des vaisseaux ? C'est sans danger ? T'es sûr ?

La réponse lui vint très vite :

"Ce que Deuterium a dit ? Attends une seconde."


"Dis-moi, Tectonic : Comment Deuterium s'est mis dans cette merde-là ?"

Le Dox en lunettes nocturnes se retourna vers Invictus, et expliqua :

"Il a... Voulu tester le moteur de bond expérimental pour résonner avec l'anomalie qu'il voulait observer. Voyez comment cela à fini..."

Invictus tapa du plat de la main sur la table :

"Ok parfait BAAAN DES MOTEURS DE BON TOUT LE MOOONDE ! Et euh... Ramenez-moi ce con sur Malth !"

Deadlock reçut son message :

"...et voila ! J'irai demander conseil à Phyro plus tard. Pour le moment, la suite !"


La suite, ce fût Tectonic qui lui apprit :

"Je vais lui demander de changer de vaisseau... Il a récupéré, après l'explosion de son vaisseau à lui, celui de Kizha, et ta... Prêtresse ne le vivra pas bien, je pense... Parlant de "bien le vivre"... Tu seras heureux de savoir que notre ami le pariah a fait parler de lui... Tu... Vois le Mamba qui l'accompagnait ? Celui-ci s'est jeté par le sas du vaisseau, en combinaison... Et le voila, de disparaître via un portail, et de réapparaître un trou noir plus loin, mort et en compagnie de Kizha... Attends, je te mets l'image..."

L'image prit la majorité de la table, tandis que la majorité des Doxs reculèrent pour laisser la place à l'illusion devant eux :

(https://i.imgur.com/gOmt7HB.jpg)

Tectonic conclut la fin de l'image :

"...ce... Connard à fait une combustion... Une combustion étrange, mais une combustion quand-même... Je... Vous passe les détails. Deuterium a apparemment... Survécu à tout ça et est rentré (tenez vous bien) aux commandes d'un vaisseau translucide... De toute évidence, ce vaisseau n'est pas fait pour naviguer dans notre univers ! Il semble peiner à avancer dans le vide spatial, comme si il s'enfonçait dans de la mélasse à chaque instant... Fascinant..."

"Ah putain... D'autres surprises, où on peut s'arrêter là ?"

Spectrum leva la main :

"Ouais. Mes mecs ont capté ça, lors d'un contrat :"

(https://i.imgur.com/zn4pokI.jpg)

Le Dox-Commander s'effondra sur la table en regardant la construction voler au dessus de celle-ci. Il marmonna quelque-chose, et reprit :

"...autre chose ?"

Ça me peine de lui annoncer, mais son plan avec les Sek-Lokkar...

Deadlock souffla et annonça sa nouvelle :

"Ben, en fait, tes voisins amicaux... Tu t'es fait devancer :"

(https://i.imgur.com/uV9CZSd.jpg)
(https://i.imgur.com/1qaiWt9.jpg)

"Non, j'ai tout prévu. Le fait qu'ils se mettent bien avec un type veut pas dire qu'ils vont pas se mettre bien avec nous."

"T'as rien prévu."

La réponse vint :

"J'ai rien prévu ! Mais comment des insectes pareils peuvent oser penser que-"

Une dizaine de secondes s'écoulèrent :

"J'ai un plan."


Le contraire m'aurait étonné...

Invictus reprit :

"BON ! LES ENFANTS ! Qui d'autre à quelque-chose à m'annoncer ?"

Après un silence pesant, Deadlock leva une fois de plus la main :

"C'est de l'anecdote, mais... Tu te rappelles des terroristes Sek-Lokkari ?"

Invictus envisagea le pire, a en juger par son air abattu :

"Yeon, une merde du genre, ouais ? Eh bien ? Qu'est-ce que ces insectes ont fait ?"

Oh, rien, en vérité.

"C'est là que c'est choquant. Je crois qu'ils sont devenus intelligents :"

(https://i.imgur.com/1T94kJc.jpg)

Invictus éteignit ses caméras, et s'énerva :

"Ah putain, 'faut que je choppe Morgana et qu'elle aille leur parler, c'est urgent... Bon, personne d'autre ?"

Spectrum leva la main, tandis qu'il tenait celle détachée d'Alloy :

"On a des images de combats, si ça vous intéresse."

La salle semblait heureuse de cette nouvelle. Le Dox a chenilles mit en ligne les photos :

"Ça, c'était Alloy contre des cristallins..."

(https://i.imgur.com/SqOu9l2.jpg)
(https://i.imgur.com/LQx97K7.jpg)

"...et ça c'est Alloy contre des pirates."

(https://i.imgur.com/ee0fgVr.jpg)
(https://i.imgur.com/TrMWndv.jpg)

C'était même pas en vidéo. La salle y alla de son petit commentaire réservé, et, Invictus, déçu, lâcha, peu enthousiaste :

"...bon, je vois bien qu'on est tous un peu déçus du manque de détails... Quelqu'un peut... Quelqu'un à autre-chose à nous montrer ?"

Deadlock regarda en douce son dernier document :

(https://i.imgur.com/DvovVLK.jpg)
(https://i.imgur.com/ufnSaXO.jpg)

...et répondit :

"Non, je crois qu'on est tous bons."

Invictus alla pour se lever quand Corrosive leva la main. Elle demanda, excitée :

"Moi j'ai une question ! Les super-armes que t'as mises sur Malth et les mondes frontaliers, elles marchent comment ?"

Le Dox-Commander inclina la tête, leva un doigt, puis laissa son bras retomber sur la table en demandant, incrédule :

"Quelle super-arme ? Je n'ai pas besoin de super-arme pour soumettre la galaxie !"

Corrosive insista :

"Ben... Alors les espèces de tube émeraude avec des stries autour, c'est quoi ?"

Le Commander cligna des caméras. Finit par comprendre quelque-chose, et envoya une image en demandant :

"...des stries dans un tub- Oh, tu parles de ça ?"

(https://i.imgur.com/ErRa3YL.jpg)

Corrosive fit un bond :

"OUI ! VOILA ! COMMENT ÇA MARCHE ?"

Le Dox-Commander regarda Corrosive comme si elle était soudainement devenue une alien, avant de répondre, hésitant :

"Bah... C'est pas une arme ? C'est de l'art ? Je-Ahem. Il n'y a rien de plus glorieux que de se voir mécène du progrès artistique ! J'AIME le progrès artistique !"

Là, ce fût la totalité de la salle qui le regarda comme si c'était devenu lui, l'alien. Energetic proposa un consensus :

"...on fait l'impasse et on oublie tout ça ?"

"C'est même pas une arme..."
"Bien naturellement !"
"C'est chiant à nettoyer !"
"Un organique..."
"Le prix de ce bordel..."
L'épave leva un doigt.

...j'irai voir ça de mes propres yeux.

Voyant le consensus établi, Invictus, visiblement vexé, fit néanmoins mine de rien et se leva aussi-tôt :

"Bah parfait, moi je vais aller chez la prêtresse fêter Noël, mécréants inesthétiques ! Je suis en retard ! Bye les gens, joyeux Noël, et oubliez pas de sortir ! Votre pathétique réclusion vous coûtera votre efficacité !"

Ouais, joyeux Noël ! Moi aussi je dois aller fêter ça !

"Tu fêtes déjà Noël, toi ? Bah, après tout, je vais pas questionner une bonne nouvelle. Tant que tu m'y fais penser, ins- Fiable ami : Sunslayer, tout ça, ils en sont où ? Si je vais chez le p'tit sucre, je vais pas tomber nez-à-nez avec, hein ?"

...le p'tit sucre, vraiment ? T'as changé, semi-organique !

"Oh, je regrette pas, vraiment..."

La salle se vida, peu a peu, des convives sur place. Kinetic fût le dernier a sortir, et, après avoir nettoyé les traces de passage, éteignit la lumière après avoir ramassé la carcasse gémissante d'Alloy. Alors qu'il faisait quelque politesse envers Invictus et se préparait à comprendre l'intérêt de la fameuse célébration Colonist, voila t-y pas qu'il aperçut du coin de la caméra Spectrum qui discutait avec Elyseum, en messe basse. La scène était singulière. Si ils avaient quelque-chose à dire, ils l'auraient fait lors de la réunion. Non, ça présageait rien de bon. Il fit mine de s'en aller. Prit un tournant.

Activa son camouflage optique et entreprit un demi-tour, pile à temps pour apercevoir la Dox qui, accompagnée de Spectrum, était en train...


Ajustement des récepteurs auditifs.

"...et elle sait pas comment te dire ça, Invictus, mais elle pense que t'es le plus à même de faire l'aider à faire le lien."

Invictus semblait sceptique :

"Faire le lien ? Quelle idée ! J'ai moi-même encore du mal à tout saisir, et pour être honnête ce sujet ne me passionne pas ! La seule chose qui m'intéresse chez eux, c'est quand ils me proposent un défi digne de ce nom !"

Elyseum ne pipait mot, et semblait être complètement dépassée par la conversation. Spectrum, lui, avait une meilleure emprise de la situation :

"C'est faux, et je peux le prouver. Ton tube cylindrique, là. J'en ai vu, des marquages similaires ! Tous les organiques arborant les mêmes graffitis peu soignés me répondent systématiquement la même chose : C'est un-"

"D'accord, d'accord ! C'est un cadeau, et alors ? Qu'est-ce que ça change si j'accepte un présent pour qu'on me lâche les basques ? Leurs mœurs ne m'intéressent pas, je persiste et signe !"

Elyseum embraya, semblant soudainement moins à côté de la plaque :

"Est-ce donc pour ça que tu as autant insisté pour surveiller la réparation de ta prêtresse ? Parce-qu'elle ne t'intéressait pas ?"

Invictus commençait à perdre patience. Mais loin de lui d'être en colère, il était surtout en train de perdre pied, et ça le frustrait :

"Elle ne-"

Il marqua une pause. S'adossa au mur, et, après une réflexion pesante, finit par s'avouer vaincu et s'assit dans le couloir :

"Et alors ? Qu'est-ce que vous allez faire ? Me traiter de demi-organique vous-aussi ? J'aurais jamais cru entendre ça de la part de- De VOTRE part, froides machines ! Quand Tectonic est entré, mon monde à moi est sorti avec lui. Je-"

Froides machines ? Ce n'était pas quelque-chose qu'il aurait attendu de lui ! "Demi-organique" était si blessant que ça ?

Invictus sembla mieux considérer ses interlocuteurs, l'espace d'une seconde. Eût un mouvement d'épaule, et se releva en crachant :

"Bah, qu'est-ce que j'espère ? Vous êtes probablement comme le reste, de toutes façons. J'ai fait une connerie, en pensant pouvoir revenir en arrière. Moi qui me pensait supérieur, et c'est en remarquant à quel point vous êtes pitoyablement primitifs que je comprends ma stupidité !"

Ce fût quand il commença à vouloir s'en aller que Spectrum finit, lui aussi, par trouver la conversation longue :

"Commander, écoute deux secondes. Ton monologue m'intéresse peu, et j'suis pas là pour ça. Les organiques, pour moi, sont juste des ressources. Moi je le sais, toi tu le sais, et même Elyseum le sait. Mais eux ont l'air de ne pas le savoir, et d'entrevoir quelque-chose de plus, dans ce rapport-là. Et c'est là que la requête qu'Elyseum espérait que t'acceptes entre en jeu : Elle aussi trouve que quelque-chose change : Et, pour le bien des Doxs, TU vas l'aider à comprendre parce-que TU est le plus à même d'interagir avec les organiques. Oublie ce que l'autre tartufe en morceaux et la sonde à organiques sur pattes pleine de graisse solidifiée ont provoqué, et contente-toi de faire le travail qui t'as été assigné à ta conception : Gère les Doxs. Et par là, pot d'échappement percé, j'entends : Aide-là dans sa démarche !"

C'était horriblement maladroit ! Deadlock s'en rendait compte ! Invictus le subissait ! Mais ni Spectrum, ni Elyseum ne semblaient avoir conscience de ce qu'ils venaient de dire ! Et, forcément, ce genre de discours eût l'effet prévu par le numéro 1 du Robust : Invictus s'emporta pour de bon :

"Et c'est là que vous vous trompez ! Je DEVRAIS vous gérer ! C'est ma tâche de base ! Mais voila, les deux connards : Je ne vais PAS vous gérer ce soir ! Démerdez-vous, retournez à vos activités monomaniaques et foutez-moi la paix ! Et si vous n'êtes pas capable de comprendre pourquoi je vous envoie chier comme ça, j'en ai strictement rien à foutre ! Cassez-vous !"

L'avoir traité de "Demi-organique" et, il s'en doutait par extension, ne pas avoir fait mine de s'intéresser à son "art" était, il ne s'en rendait compte que maintenant, une grave blessure à l'Ego du Dox-Commander. Fort de sa déduction, il voulut entreprendre d'envoyer un message, histoire de calmer le jeu. Mais par où commencer ? Après un instant d'hésitation, il tapota, frustré, son Delektron sur le sol.

Suffisamment pour qu'Elyseum l'entendre et se retourne, le fixant de ses caméras soniques, en sifflant :


"Allons bon. Voila que le deuxième fanatique des organiques s'en mêle... Deadlock, sors de là ! Nous restons de ton espèce, cloporte surdimensionné !"

Damnation...

C'était fichu, pour rester en dehors de cette histoire. Voyant l'impatience d'Invictus, le détachement mal adapté de Spectrum et la frustration d'Elyseum, il préféra ne pas donner un prétexte pour de la violence gratuite en fuyant et se révéla, tentant un baroud d'honneur en totale improvisation :

"Invi'... Je sais que... Que je ne suis pas le mieux placé pour en parler. Mais si j'ai bien compris, Elyseum voudrait en savoir plus sur les organiques ?"

Le Dox-Commander se retourna lentement vers lui. Il semblait faire un effort surhumain pour le laisser parler, et semblait réellement, et visiblement sur le point de céder à la frustration accumulée. Le remarquant Deadlock alla directement au but :

"...écoute, je comprends que tu nous en veuilles un peu. J'ai, euh... J'ai discuté un peu avec "Le p'tit sucre", un peu après que tu sois parti. Autant, ne nous mentons pas, Phyro était intriguant, à parler des émotions et autres, mais parfaitement incohérent... Autant elle..."

Le Dox-Commander semblait sur la défensive, prêt à choper le premier prétexte pour chercher la merde. Deadlock prit bien son temps pour répondre :

"...enfin, j'ai compris ce qu'était la peur. C'est le même phénomène qu'on ressent... Quand on menace de se faire formater ? Enfin, elle... Elle..."

Il n'arrivait pas à expliquer lui-même où il voulait en venir, mais il comprenait le principal. C'était d'autant plus dérangeant pour lui. Invictus, de son côté, semblait voir un miracle, et venait de baisser sa garde. Deadlock reprit :

"...je comprends juste pourquoi tu t'es autant attaché à eux. Tu sais, plus le temps passe, et plus je supporte le Robust. Les temps sont bizarres. Le phasme qui sert de coéquipier à la gamine, le Robust, Phobos et le "P'tit sucre", maintenant. Et plus le temps passe, plus j'ai... Je saurais pas dire. Des fois, j'en chope un ou deux, et... Quand je leur demande ce qu'ils font, ils répondent des trucs. Des trucs inutiles du genre "Je vais buter des piafs à farcir" ou "Je vais quitter mon service plus tôt, j'ai ma cousine qui se marie", "Je vais chercher des lucioles, j'ai jamais vu la faune de Malth", enfin... Ce genre de trucs. Et... Et c'est pas productif, d'accord. Mais c'est drôle de les voir s'affairer sur des sujets qui leur semblent vitaux. Et je vais pas... Mentir, c'est tout aussi drôle de te voir t'affairer sur tes tableaux ou ta table de réunion. Et dans tout le lot du Robust... Y'en a que j'apprécie, dans le tas. Pas pour leur productivité, mais pour les sorties secondaires de leur comportement."

Invictus restait, très, très étrangement pour quelqu'un comme lui, de marbre. Finalement, un geste de l'index et du majeur de sa part invitant à continuer l'action débloqua la situation:

"J'ai pas compris tout le scandale de... La réunion, mais... Je n'ai pas honte de l'avouer : Je ne te regarde pas de haut parce-que tu as pris une avance sur ce genre d'affaires. Pour moi, tu restes un Dox. Et tu l'as prouvé durant cette réunion ! Tu vois, je me suis renseigné sur le "Mariage". Ça consiste à se réunir entre organiques pour célébrer un lien entre un insecte et un inimpréglé, c'est bien ça ? C'est un exemple, ça. Personne n'a besoin d'arrêter de travailler pour se réunir ! Eh bien... Ta réunion était pareille. Personne n'avait besoin de venir. Tu aurais pu tout planifier toi-même, prendre les renseignements à distance et nous sommer les résultats de tes calculs. Et pourtant... Tu ne voulais pas seulement nous réunir pour travailler efficacement, hein ? C'est pour ça, que tu tires sur ton carter !"

Elyseum perdait patience. Elle était déjà irritable de base, voici qu'elle devait supporter les élucubrations de deux cons pro-organiques :

"Par Ozgär ! C'est devenu véritablement contagieux, ma parole ! Faites attention, dans 3 mois a peine, plus personne ne vous reconnaîtra ! Décidez-vous sur la marche à suivre, mais de grâce décidez-vous aussi vite que vous ne le faisiez à l'époque !"

Invictus sembla réfléchir. Devant le faux paon et le Dox à chenilles, il finit par tenter un semblant d'interaction :

"Et toi, Spectrum ? Tu vas faire quoi, ce soir ?"

"Réviser l'entretien du matériel. Quoi d'autre ?"

Utilisant sans ménagement l'ignorance totale de Spectrum, Invictus lâcha un petit rire et regarda fixement Deadlock, semblant vouloir lui dire qu'il venait de lui prouver quelque-chose. Mais fût conciliant :

"Un siècle à essayer de comprendre comment ils pouvaient encore être en état de se battre alors que la reddition était la solution la plus statistiquement viable... Finalement, quand les choses ont commencé à merder, je me suis dit que j'aurais mieux fait d'avoir d'une pierre deux coups : Je sauverai ma peau, et je comprendrai où j'avais merdé moi-même ! Si ces pathétiques insectes pouvaient le faire, je le pouvais surement !"

Il secoua la tête en regardant la Dox qui semblait n'en avoir entre rien et rien a foutre :

"Allez viens, le paon ! Peut-être que si j'y vais pas tout seul, Sunslayer ne s'acharnera pas trop !"

La Dox souffla bien, bien trop longuement :

"A la bonne heure ! J'ai bien cru que vous ne vous décideriez jamais !"

"Et, s'il te plait... Change cette apparence ! Quand bien même j'arrive a apprécier CERTAINS organiques : J'ai jamais pu blairer ces piafs de merde !"

"Oh, mais bien évidemment ! Je trouverai autre-chose ! Quelle espèce organique passe pour la plus présentable, en cette période ?"

"Apparemment, un humain avec barbe blanche et un grand rire. Mais ce serait trop simple. Si je me rappelle..."

La Dox s'agaça bien rapidement :

"...non. Pour des raisons de sécurité, je suis bridée aux apparences non-XY. Il eût été dommage que je ne commence à m'infiltrer où je n'avais rien à faire en prenant une apparence de pariah, n'est-ce pas ?"

"Ah bah t'es dans la merde alors. Prends ce qu'il te plaît ! Et bouge-toi, on est déjà en retard ! Deadlock, Spectrum... Joyeux Noël !"

Je sais pas ce que c'est, mais je vais pas tarder à le savoir, de mon côté.

Spectrum répondit, froidement :

"Je n'ai aucune intention de faire de traditions organiques. Quelle perte de temps."

Un blanc quelque peu léger s'imposa. Deadlock, profitant du prétexte, s'en alla sans demander son reste. Invictus, également, empoigna sans trop de ménagement la Dox a la manière qu'il aurait eue autrefois envers une insecte ou un non-imprégné, et se mit également en route.
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Fév 20, 2019, 06:04 pm
Citation de: Notaproblem le Fév 20, 2019, 05:05 pmBon allez, j'vais poser ce chapitre-là et comme ça j'aurai plus à revenir tous les 5 jours pour qu'il se fasse pas effacer. Comme ça ce sera fait et je pourrai bosser sur mes statistiques Parcoursup mes dessins la paix dans l'âme.

Promis je lirais lâche ce flingue mais... Tu sais, tu peux toujours C/C le brouillon dans un document Word, hein.  jvnoel
Titre: Re : [On s'emmerde alors AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Fév 20, 2019, 06:24 pm
Déjà fait, mais ça m'emmerdait de le savoir traîner ici alors que je fais des p'tits dessins pour passer le temps jvhap
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Mar 31, 2019, 11:10 pm
Bon je reprends ma lecture.

CiterKayte Hangover

Oh boi, ça avait pas dû lui arriver depuis 51 000 ans au moins. jvhap

CiterALERTE FURRY

Oh boi qu'est-ce qu'il s'est passé comme connerie encore ?  jvpeur

CiterMorgana fait une superbe compilation de tous les jeux de gros forceurs de la cour de récrée

... Je sais pas quoi dire, Kayte m'a ôté les mots de la bouche.  jvhap

CiterValéria et Morgana qui se foute sur la gueule comme des primaires

Décidément.  jvnoel

CiterKayte a du CHARISME

J'avoue être assez impressionné par le CHARISME de Kayte. Il est vraiment CHARISMATIQUE.

CiterKayte mate les seins de Valéria

...vache les lynchages ça rigole pas sur Malth.  jvpf

CiterOpération Carter

Yes du boulot pour super Kayte qui adore travailler à l'œil.

CiterMorgana regarda la Nagyari. Celle-ci se justifia :

"Parce-que vous pensez que je sais cuisiner ? J'avais des esclaves, pour ça !"

La sanguinaar se justifia à son tour :

"J'ai un compagnon, pour ça !"

Kayte regarda le lot. Aurait volontiers sorti un "Vous puez la défaite !", mais...

"J'avais des Patels, pour ça ! On pue la défaite, c'est horrible !

Merveilleux.  jvrire

Bon, je passe au chapitre suivant.

CiterIl se passe des trucs

Ok.

CiterKayte, Morgana et Valéria marchent dans le froid, il se passe d'autres trucs.

Ok, ok.

CiterContinue à lire

D'accord.

CiterContinue encore à lire

Très bien. Donc là il est inconscient, ok.

CiterEncore et toujours

Donc là y'a Phyro et tout ok.

CiterJusqu'à la mort

D'accord, d'accord.

CiterValéria dit : "hin hin hin rira bien qui rira le dernier Kayte"

Ok ok.

CiterEncore plus de lecture

Très bien.

CiterFin

Woké.

C'est marrant, j'ai lu plein de mots, genre vraiment beaucoup, et pourtant j'ai pas l'impression qu'il se soit passé grand chose.  jvnoel

J'entame le chapitre sur Deadlock sous peu.


EDIT :

Oh tiens j'avais pas vu le .odt.
Je me demande combien de pages il... 670. Très bien.  jvhap

Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Mar 31, 2019, 11:42 pm
Ah putain il existe un .odt ?! On y perd par rapport à lire ici, genre les smileys ou les screens ?! Ça serait plus pratique pour moi !
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mar 31, 2019, 11:44 pm
On y perd les smileys, les screens j'ai logiquement gardé ça en vie.

Je saurais pas dire si oui ou non par contre ils sont encore actifs une fois téléchargés, personne m'a jamais rien dit là-dessus.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mar 31, 2019, 11:54 pm
Concernant les commentaires (et putain que ça fait du bien au moral de voir le topic remonté, vraiment) :

CiterOh boi qu'est-ce qu'il s'est passé comme connerie encore ?  jvpeur

On se l'est tous dit à un moment ou à un autre, cette phrase jvhap

CiterJ'avoue être assez impressionné par le CHARISME de Kayte. Il est vraiment CHARISMATIQUE.

La première idée était de le laisser faire son inventaire en mettant la baston cataclysmique en arrière plan, sauf qu'après-coup j'ai compris que je pouvais pas vraiment réalistement rattraper un point de non-retour pareil. Donc bah ça fait cliché, mais je pouvais pas y faire grand-chose d'autre.

Citer...vache les lynchages ça rigole pas sur Malth.  jvpf

Et encore, vu l'anecdote racontée ce soir, t'as vaguement une idée de ce qui m'a inspiré pour ce passage jvhap

CiterYes du boulot pour super Kayte qui adore travailler à l'œil.

...et l'occasion de retourner sur Terre et lâcher cette bande de loosers à l'œil surtout jvhap

CiterOn se fait chier durant tout un chapitre

Croyez-moi bien que j'aurais bien ellipsé le tout, mais j'apprends de mes erreurs et on m'a dit que lâcher un perso sans dévoiler un minimum de son background derrière c'était quelque-chose d'horrible pour tous. D'où ce chapitre où j'ai essayé de rendre le tout pas "trop" chiant. C'était dur, et apparemment j'ai pas bien réussi.

CiterJe me demande combien de pages il... 670. Très bien.  jvhap

J'ai eu la même réflexion quand j'ai vu le nombres de pages moi-même, avec "Putain je devrais pas diviser ça en trois tomes ?" et "A quel moment de ma vie je me suis retrouvé à écrire tout ça sans fléchir ?"

Edit :

CiterValéria dit : "hin hin hin rira bien qui rira le dernier Kayte"

...elle dit un truc du genre à un moment, elle ?

Bah, ils seront deux à avoir le même mindset, alors.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Zeropol le Avr 01, 2019, 11:52 am
Citerdans un document Word

Ou dans un document open/libre office. Word n'existe pas et n'a jamais existé car son existence serait une insulte à l'humanité jvnon
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 07, 2019, 02:30 am
Chapitre 27 : (Elyseum) Insomnie, problèmes d'organiques et d'insectes.

Spoiler: MontrerCacher
Les lumières de la ville (https://www.youtube.com/watch?v=0cXsoRRYf5A), irrégulières, agencées selon l'appartenance de leur groupe de propriétaire, défilaient devant son pare-brise. En temps normal, elles auraient servies de repaire temps/vitesse pour optimiser une trajectoire et rendre hommage à la technologie qui l'avait fascinée, quand elle était encore jeune. Technologie qui, maintenant, deux bon siècles bien tassés, continuait de la fasciner. Assez, en tout cas, pour lui faire apprécier de transmettre son savoir-faire a Kinetic.

Fin de la rue principale qui, autrefois, menait aux baraquements des Aquamarines. Bien que fatiguée et éméchée, elle ne l'était toutefois pas assez pour ne pas être en mesure de drifter. Mais elle avait réussi à convaincre son passager de remonter a bord de justesse, et elle ne voulait pas re-faire une heure de trajet a pied. Elle entreprit un prudent tournant. De là, elle pouvait apercevoir les résidences des espèces de gros chats-centaures, un peu comme celui qui s'était courageusement invité, a la fin de la campagne Rethell. Il y avait beaucoup, beaucoup d'espèces mineures, sur Malth, actuellement. Trop peu nombreuses pour être considérées comme réellement influentes dans l'éternel équilibre de forces qu'était l'ancienne Rébellion, désormais l'Axiome. Pas assez stupides pour suivre le chemin des Colonists, éternellement divisés. Eux avaient décidés de former un groupe hétéroclite... Dans un groupe hétéroclite. Et les voila, dans leur quartier revendiqué. Les baraquements des Aquamarines, donc.

S'engager dans la rue centrale. La décoration sobre, pointue et métallique des chats, posés en périphérie pour rechercher le calme, laissa place à un minimalisme propre aux Mambas. Peu basée sur la vue, une immense partie de leur décoration se basait sur la perception des composants, plus que sur leur aspect. Pour faire simple, ils se repéraient, et accordaient, de ce fait, une grande esthétique à l'odeur, ce que grand nombre d'espèces ne pouvant sentir les métaux ne comprenaient presque systématiquement jamais.

Rouler plus doucement. Les chats étaient imposants. Les Mambas, eux, étaient noirs sur fond de macadam noir. Peu d'entre eux aimaient traîner au sol, mais bon...


...prudence est mère de... Mère de... Mèèèère.... Merde. Putain de merde...

Elle pencha la tête vers son pare-brise, regardant si oui ou non les serpents avaient déjà tendus leurs passerelles en hauteur. Il fallait donc chercher des lianes camouflées en noir, sur fond de baraquements miteux en néo-acier noir et métalliques, de nuit.

L'idée fût vite abandonnée.

Quand elle y pensait. Aquamarines... Il y avait, somme toute, peu de planètes véritablement océaniques. Dans les rares utiles, les civilisations étaient rarement développées, et l'entretien des cheptels récupérés se révélait systématiquement cauchemardesque pour un usage... Compliqué. Dans les planètes continentales, les trésors à récupérer ne valaient que rarement les efforts déployés, et dans les rares cas où les Aquamarines avaient dû faire réellement usage de la force sur quelque-chose qui valait le coup, c'était également pour tous disparaître sans laisser de traces et ressortir des fosses de clonage, éternellement et sinistrement jamais affectés par les horreurs qu'ils avaient aperçus.

De son temps en tant que Centurion, Morgana avait très vite compris que les Aquamarines étaient la risée des Pariahs. Non, plus pragmatique : Se faire affecter dans ce corps de métier était l'équivalent d'une condamnation à mort. L'équivalent militaire de la mise au placard. Jamais de butin, jamais d'esclaves utiles, généralement des corps trop accoutumés à l'eau... Rien, rien, RIEN n'était utile dans leurs trouvailles.

Et pourtant, le jour où Ayaap avait repris un semblant de connaissance et de raison, la première chose qu'elle s'était empressé de lui... Révéler ? Hurler ? Balbutier ?

Enfin. Le premier échange fût celui de son double parfaitement identique, lui agrippant les bras et la secouant comme un prunier lui hurlant que les Pariahs n'étaient pas d'ici, ni d'ailleurs, et que c'était un cauchemar vide et sombre, et que c'était...


Ça a duré des heures. Elle ne s'arrêtait pas. Si j'avais su ça, j'aurais compris pourquoi les Aquamarines s'en branlaient de croiser des dieux sous-marins. Après tout, ce n'est pas leur univers. Donc ce n'étaient pas non-plus leur dieux, ja ? ...hmph. C'est si facile de se dédouaner d'un univers entier, comme ça... Si Ayaap n'était pas aussi envahissante et idéaliste, peut-être que cette gamine comprendrait que-

"RAARG !"

Un brusque coup de volant, un évitement de justesse, et voila qu'un hanneton bipède, illuminé par les phares, se roulait en boule et bondissait vers le bas-côté.

"Mais qu'est-ce qui vous prend ? C'est encore pour vérifier si je suis augure, c'est ça ?"

Crétin a la ramasse...

Passant outre sa pique intérieure, elle répondit a Kayte, qui dormait il n'y avait pas encore 5 secondes :

"Nan, j'ai failli percuter quelqu'un..."

Pas le choix, cependant. Les bonnes manières et la réputation à entretenir voulait qu'elle descende. Heureusement pour elle, le hanneton se montra quelque peu compréhensif, et avait assez de choses en tête pour vouloir lui-aussi partir au plus vite. Reprendre la route. Le manoir de Glastonlade n'était pas loin.

Elle le détestait. Il était enfermé très, très profondément, et sous des murs très, très épais, celui-là. Korvek pouvait encore comprendre. Le connard de Rethell pouvait comprendre. La plupart des types du Vide, ou les terriens qui avaient tenté leur farce la veille pouvaient comprendre, si la méthode y était. En tout cas, l'un des deux dans les sous-sols du manoir l'avait très vite compris...

Glastonlade, lui, ne pourrait jamais comprendre. Ce n'était qu'un animal. Un animal doué de conscience et capable de rationaliser ses actions dans le seul but de pouvoir étudier toujours plus de monde, mais un animal quand-même. Un vulgaire automate à vivisections et tests de réaction. Une machine à hurlements. Une horreur ayant malheureusement laissé son empreinte dans cet univers qui n'était pas le sien. Les rares choses qu'il avait inventé étaient toutes d'ordre "médicales". Le système de support crânien, capable de garder une tête en vie pendant des années sans le restant du corps, les implants de fonctionnement autonomes, capables de remplacer des organes, les méthodes de vivisections non-létales, demandant de retirer les organes un a un, puis de les brancher sur un réseau de câbles et de tuyauterie, permettant de tenir le sujet en vie, "entier", et capable de ressentir son corps, peu importe si toutes ses parties étaient réunis sur la même table... Ou dans 8 pièces différentes.

Quelqu'un d'indispensable, sur le marbre de l'histoire...

Au fond, le fait que Kayte n'ait aucunement cherché à poser de questions sur l'ancien propriétaire de son manoir la satisfaisait. Au moins, il y en avait un qui donnait tort au vivisecteur.


"Pourquoi vous rigolez, encore ?"

Heh. La question était bien mieux trouvée que ce qu'il ne pourrait jamais imaginer... Il fallait une réponse qui aille de pair ! Un truc dont il ne comprendrait jamais toute l'entièreté, sauf si il se repassait ce moment, des années plus tard... Chose qu'il ne ferait jamais, sûrement...

"Aujourd'hui... Ce Noël...  Et surtout votre ignorance, en fait, marque une grande victoire sur l'histoire !"

...j'aurais pu trouver mieux. Meh.

Elle regarda du coin de l'œil. Il resta là, incrédule, puis haussa les épaules, fit un doigt et retourna s'étaler sur le siège arrière.

Le restant de la traversée se fît sans embûches. Une demi-douzaine de quartiers d'espèces traversées plus tard, elle sortit du taudis des anciens losers aquatiques et vit se déployer, une troisième fois en deux jours, le manoir de l'animal.

L'alcool donnait un résultat intéressant. De loin, il donnait l'impression d'être une gueule béante, un espèce de monstre hurlant, à la manière de son créateur, tiens. Kayte ne le savait pas, mais le devant de la porte d'entrée, là, passée le grillage immense, présentait des aspérités particulières : Des crochets étaient reliés à des sorties d'aérations placées de manière symétrique de part et d'autre de la porte d'entrée.


"On est arrivés, 'faut descendre. Vous êtes sûr de vouloir dormir ici ? Y'a toujours de la place dans le palais, vous savez ? Sinon on a toujours un lit de prêt, chez Ayaap !"

"C'est bien gentil, mais entre dormir avec votre mentalement envahissant petit copain et les deux robots-"

CE NE SONT PAS DES ROB- Oh, et puis merde. J'ai pas la foi, ce soir...

...ça va se payer.

"-ou à proximité de drama-queen et votre anxieuse et oniriquement envahissante jumelle, je préfère dormir chez moi."

Sur ce point, cependant, elle se sentait encore la foi de défendre :

"Lui en voulez pas de-"

Il la coupa en plein milieu, déjà soûlé :

"De vouloir aider tout le monde, je vous rassure j'ai compris le tableau. Rien qu'à table, elle voulait toujours remplir les verres de tout le monde..."

Mh.

Elle s'approcha de la porte, non sans avoir, par instinct de survie, vérifié les alentours de ce dit portail sur l'enfer qu'était cette putain de porte. Quand elle était Centurion, elle avait eu le malheur de devoir passer devant cette porte.

Les crochets étaient gratifiés, chacun, d'un spécimen différent. Un pauvre type qui était accroché là, dans un état plus ou moins artistique, capable de survivre uniquement grâce à un tuyau de gavage et la chaleur du tuyau placé derrière lui, attendant le moment où le proprio irait se décider à changer la décoration.

Même vide, elle pouvait sentir la présence de martyrs imaginaires, la suivant tant bien que mal du regard. Même absents, ils empestaient le sentiment d'injustice, la colère et la déception.

Certes, elle torturait elle-même des gens.

Cependant, ça, c'était un tout autre niveau, bien au dessus de la simple torture. C'était tout simplement un massacre gratuit, sans cesse renouvelé, jamais interrompu. Un espèce de continuum froidement cauchemardesque qui donnait le ton et placardait l'ambiance du manoir.

Elle demanda, connaissant d'avance la réponse :


"Dites, Kayte ? Vous avez déjà visité les souterrains ?"

"Hah. Quand j'ai vu le cadeau sur la porte d'entrée... Ça m'a suffi, voyez-vous !"

Elle avait été surprise, d'ailleurs, de savoir que Kayte n'avait en aucun cas fait de remarque sur la décoration intérieure. Et puis elle avait demandé les souvenirs de Valéria à A-1, de manière strictement professionnelle. Un renseignement intéressant, un projet secret entraperçu, une conversation entre sujets de tests...

Rien. Dissections. Tests. (https://www.youtube.com/watch?v=_kqZzfgh-_I) Mappage intégral de l'anatomie de la Nagyari. Tests, tests, tests, tests, tests. Pouvait-elle survivre dans le noir absolu sans sa partie cérébrale gérant la distance ? Pouvait-elle rester consciente sans oreille interne ? Entière ? En morceaux ? Avec la tête sur un support ? Pouvait-elle être modifiée pour voir les sons ? Était-elle capable de vaincre un parasite plantée en elle via son Don ? Avait-elle besoin de ses bras, pour le lancer ? Ses cordes vocales ? Sans une partie de son cerveau ? Sans l'autre partie ? Peut-être que ça venait des yeux ? Un état d'esprit particulier ? Peut-être qu'elle ne pourrait pas le lancer, si elle était sous Null. Peut-être que la détresse de servir de porte d'entrée pendant plusieurs jours consécutifs changerait l'intensité de ce Don. Retirer son cœur de son torse, voir si il y a une quelconque trace ou changement lors du procédé ?

Ça venait peut-être de son alimentation. Pouvait-elle encore le lancer après avoir vu son intestin se faire dérouler-enrouler pendant une semaine complète pour vérifier son parcours nutritif ? Un mécanisme tirant son énergie des autres ? Pouvait-elle le lancer pendant que d'autres sujets hurlaient en discordance, créant une cacophonie empêchant la concentration ? Peut-être lié à l'Ego. Si ses yeux étaient sortis de leurs orbites et placés de manière à ce qu'elle fixe sa propre tête, peut-être ? Il cherchait quelque-chose, a savoir d'où ça venait, mais elle ne savait pas vraiment quoi. Apparemment, pour lui, les champs Zéro n'étaient pas assez. Il semblait vouloir remonter à la source, coûte que coûte.

Non, pour sa... "Participation envers la science du Psi", et quand-bien même elle ait détruit plus de vies qu'Invictus et elle-même réunies, Valéria avait déjà payé bien plus que ce qu'elle devait. Morgana n'avait pas voulu voir les souvenirs de Glastonlade. Mais ce qu'elle avait retenue de ceux de Valéria furent 30 ans. 30 ans de ce cauchemar.

Et elle n'avait jamais eu de Directeur...

Invictus n'avait pas hésité à la vendre à cet animal pour qu'elle-même puisse sortir sans rien devoir à personne. Et ça se sentait, qu'il n'était pas a l'aise. Toute la soirée, lui, le bruyant conquérant de milliers d'histoires hyperbolées n'avait presque jamais regardé l'ex-consort dans les yeux. Il avait a peine demandé pardon, et elle, de son côté... N'avait pas voulu relancer le sujet également. Finalement, Morgana, après avoir remarqué que Phyro se massait les tempes, avait mis fin à cette comédie. La réponse valait tout l'or du monde :


"Point de raisons de s'inquiéter. Ce n'était que des affaires. J'aurais agi pareill- Oh."
"J'ai fait la seule chose a faire ! La finalité aurait été bien pire pour vous t- Oh."

Finalement, il y aura eu un semblant de compréhension ce soir.

Sauf pour la Dox. Elle était perdue, elle. Et ça se voyait qu'elle faisait tous les efforts du monde pour passer pour familiarisée aux organiques. Ça se voyait également qu'elle était, néanmoins, toujours en plein dans ce creux pseudo-scientifique de la "Vallée dérangeante". Pas pour les raisons mentionnées par ce con de "Deep Blue", quand il lui avait expliquée pourquoi tout le monde sur Terre avait du mal avec elle lors du premier contact. Non, Elyseum... Trébuchait sur chaque erreur possible. Mais elle trébuchait avec confiance sur chaque erreur possible. Si Morgana devait faire une comparaison, ça serait aussi dérangeant que de voir un type se casser la gueule a répétition sur du bris de verre mais toujours sourire quel que soit le degré de ravage de son visage. C'était surtout le fait que la Dox ne semblait véritablement pas avoir conscience du retard qu'elle avait, dans ses interactions, qui la rendait dérangeante, plus que ses erreurs elles-mêmes. Elle comprenait un peu pourquoi Invictus l'avait fait sortir. Et surtout pourquoi il avait insisté pour qu'elle passe la nuit chez Ayaap.

Et y'avait toujours l'histoire d'Invictus, son fameux contact qu'il tenait tant à lui présenter... Non, les choses n'étaient décidément pas faciles, aujourd'hui.

Kayte se dirigea dans le manoir, vide comme jamais (et elle le comprenait), direction la seule pièce qu'il occupait pour aller comater dans son lit. Il se retourna soudainement, pour poser une question :


"...j'ose espérer que vous avez anticipé un lit, ce coup-ci ?"

Heureusement, chaton, lui, y avait pensé. Malheureusement pour lui, elle se sentait d'humeur à jouer avec lui tant qu'elle le pouvait encore, et c'est ainsi qu'elle lâcha, faussement déçue d'elle-même :

"Et merde..."

L'outremondien renifla bruyamment de frustration, et en levant les yeux au ciel, se résigna :

"Bon allez, c'est pas grave... Après tout, personne n'est parfait. Personne sauf moi, en tout cas. Puis bon, si vous me remboursez la vie que vous me devez en
testant ma patience comme ça, ça m'arrange, après-tout."

Quel magnifique symbole d'humilité qu'il fait !

Elle regrettait un peu la perte de faveurs. Mais soit, une faveur en moins contre le plaisir de savoir qu'il dormirait mal. Ça valait le coup ! Ça, c'était pour le doigt dans la voiture !

S'engager dans le hall. Monter les escaliers. Passer derrière l'odeur de carapa-


Attends une seconde... Les Seekers sont postés aux alentours du manoir, et non à l'intérieur. Et quand-bien même, je n'ai pas encore demandé à ce qu'ils soient en place ! J'ai, stupidement, remis ça a demain ! De plus... Quelqu'un empalé en guise de décoration ne sent la colère que lors des premières semaines ! Glastonlade pouvait les laisser des mois avant de les changer ! Non... Je ne me rappelle plus de ça...

Non. Nonononon. Je suis sûre de moi ! Quelqu'un au pilori depuis aussi longtemps devrait ne plus rien sentir du tout, sinon la résignation et deux-trois émanations de tristesse et d'ennui, de temps à autres. Rarement. Oh, je vais m'amuser a vérifier ça très vite, moi...

Ils viennent rendre justice eux-même ? Si eux s'y mettent, tout le monde va vouloir s'y mettre et ça en sera fini de mon foyer.

Je refuse. Si ils veulent tout foutre en l'air, ils comprendront pourquoi c'est MA justice qui prime ! (https://www.youtube.com/watch?v=KEjPohtfhcc)

Ok, donc j'ai franchi le hall d'entrée, et j'ai fait acte de présence dans toute l'aile centrale. Reste l'aile est, ouest, et les souterrains, ainsi que le rez-de-chaussé central et les jardins arrières. J'ai également parlé, ce qui veut dire que les intrus ici-présents savent mon identité. Avec de la chance, les murs auront retenu ma voix. Je ne parlais pas fort, et les murs sont particulièrement épais. Les portes sont toutes coupe-feu, et je n'ai parlé que dans le hall et les couloirs... Non, je suis sûre que personne ne doit savoir qui je suis. Si quelqu'un avait été dans la même pièce que moi, je l'aurais senti. Ce ne sont pas ces larves sans odeur...

Rester naturelle.

Rattraper Kayte.

L'attraper et le ramener en arrière, loin de la porte de son bureau qu'il s'apprêtait à ouvrir.

L'empêcher de hurler.

Lui chuchoter :


"On est pas seuls..."
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 07, 2019, 02:30 am
Changelog: MontrerCacher
"Je dois... Vous remercier..." (https://www.youtube.com/watch?v=zckxJ0bxJ9k)

C'était la seule chose qu'elle avait trouvé à dire, tandis qu'elle sentait lentement la vie s'en aller d'elle. Les abus, les tâches, le froid, l'obscurité... Tout ça n'allait bientôt plus avoir de sens. L'amalgame métallique devant elle, cependant, leva la tête, inexpressif :

"Me remercier ? Non, c'est moi qui vous remercie ! Jamais encore je n'avais eu de sujet si coopératif !"

Elle semblait chercher quelque-chose, dans ses entrailles. C'était la supposition faite à la va-vite, et ce à quoi l'action ressemblait. Le point principal était, surtout, que la porte de sortie n'était plus loin. Une porte grave, certes, mais une porte quand-même. L'Outremonde ne pouvait pas être si horrible, comparé à Malth... Le robot continua :

"Votre escapade à coûté, à écouter les ragots, une fortune en matériel d'entretien ! Ne faites-vous donc preuve d'aucune intelligence ? Vous avez frôlé les dégâts irréparables de toutes les manières possibles ! Heureusement, j'en ai vu d'autres ! J'ai encore le temps de-"

Le temps ? De quoi ?

"Que faites-vous, au juste ?"

Le monstre métallique la regarda, avec, semblerait-il, une incrédulité rare dans le regard :

"J'essaie de vous réparer, enfin ! Je n'ai pas tout compris, et je chercherais à vous comprendre après ! L'important étant que vous ne mourriez pas ! Qu'est -ce qui vous a pris ?"

Avec toutes les machines- Toute l'anarchie- La désorganisation dont faisait preuve cette horreur avec ses entrailles ! Elle avait crue qu'elle cherchait à la disséquer ! Elle avait crue que-

Non ! NON ! C'était pas ce qu'elle voulait ! Elle pouvait encore tromper le- Une idée ! Vite ! Une idée !

Détourner l'attention.


"Savez-vous ce que c'est, de rentrer un jour chez soi, et de se faire accueillir par son fils et son mari ?"

Entre deux moments d'hésitation sur quel organe allait où, la robot lui répondit, visiblement distraite :

"Je n'ai aucune idée de ce que vous raconter. Qu'est-ce qu'un fils ? C'est quelque-part là-dedans ?"

Stupide, stupide, stupide tas de ferraille...

"Vous ne comprendriez pas. Mais j'ai très bien compris, ce jour-là. Jamais ils n'auraient pu agir de la sorte. Jamais. Ce n'était plus ma famille."

Elle voyait encore le sourire dessiné sur les visages des deux. Ce sourire, comme celui d'un cadeau improvisé. Celui d'une surprise de taille. L'équivalent du café offert pour l'achat d'une voiture.

"Un café..."

Le robot leva encore la tête :

"Un café ? Je ne peux pas vous en apporter, les plantes terriennes ne peuvent pas pousser, ici ! En plus, vous ne pourriez pas le digérer, dans votre état ! Je suis surprise que-"

Elle détourna la tête en direction de l'intestin ravagé par la soude de nettoyage, ingurgitée plus tôt dans la journée. C'était le moment ! Son propre cœur était à portée de bras !

Elle tendit le bras. Agrippa l'organe qui continuait, contre toute raison, à battre. La douleur lançait. Les pics, à chaque battement, résonnaient jusque dans son crâne, lui infligeant un insupportable vertige par à-coups.


Le tas de ferraille se retourna inhumainement vite. Par chance, elle ne comprit pas tout de suite :

"Vous allez bien ? Une rechute ? Peut-être-"

FAIRE TAIRE CE CŒUR ! QU'IL CESSE DE BATTRE ! LE TORDRE DANS TOUS LES SENS ! LUI PROUVER QUE LA DOULEUR NE SUFFISAIT PAS A SE DÉFENDRE !

"MAIS QUE FAITES-VOUS !?"

INUTILE ! ELLE N'ARRIVAIT PAS A LE DÉCHIRER ! CE MAUDIT APPAREIL FIXÉ DESSUS SEMBLAIT LE FAIRE TENIR CONTRE TOUTE ATTENTE !

Mais il lui restait encore une solution ! Arracher les veines ! Lancer cet horrible chose loin de là !


"MAIS QU'EST-CE QUE VOUS- VOUS ALLEZ MOURIR ! POURQUOI VOUS FAITES-"

Le monde commençait à virer au flou, tandis que l'organe sectionné continuait sa course vers le fond de la salle. Le robot, elle, avait sauté, comme un chien après une balle, toujours hystérique :

"JE PEUX ENCORE VOUS SAUVER ! POURQUOI AVEZ VOUS-"

De l'autre côté de la porte, une nouvelle paire de voix retentit :

"C'est quoi, ce raffut ? Gjarl, t'as entendu ?"

"On dirait-"

Le robot tomba lourdement au sol, l'organe dans sa main. Elle était devenu silencieuse. Le loquet de la porte émit le bruit d'un accès refusé par verrouillage. La voix ne découragea pas longtemps :

"A trois. Un ! Deux ! Trois !"

Trop tard, Marines. Trop tard...

La porte céda facilement, révélant deux armures de patrouille standard, et des fusils électriques Delekton. Le modèle utilisé dans la suppression des récalcitrants. Fait pour désespérément laisser en vie. Tout Marine qu'il était, il ne garda pas sa discipline longtemps :


"Par l'empereur mais-"

Son collègue reprit aussi tôt le commandement :

"PC ! PC ! ON A RETROUVÉ LA DOX ! ELLE EST DEVANT NOUS, SOUS LES VIEUX SILOS DE DROGUES POUR INSECTES !"

Le robot répondit, tandis que la mort se faisait attendre bien longuement :

"Attendez ! Je peux tout expliquer ! Elle vient de- Je croyais que-"

"TIRE, GORNAH !"


Une lumière aveuglante. C'était la fin ?

Oui, c'était la-


"WOW WOW HÉ HÉ HÉ !"

Elle se tourna, en panique, vers la source de la protestation : C'était le Phyro, qui cherchait à récupérer son équilibre sur sa mince partie du canapé, et commençait, déséquilibré par quelque-chose, à-

A se casser lourdement la gueule au sol, sous les ricanements d'Invictus.

Emportant la table avec lui, qui profita de l'impact pour sauter sur lui et lui déverser toute la vaisselle dont elle disposait dans un fracas du diable.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 07, 2019, 02:31 am
Il resta au sol pendant quelques secondes, recouvert d'assiettes et de couverts. Puis commença à pousser un gémissement de détresse :

"Je veux pluuus dormir sur ce canapééé..."

Elyseum profita de son réveil pour vérifier qui elle était réellement. Un rapide examen au toucher lui rappela qu'elle était bien elle-même, toujours sous l'apparence de la sanguinaar, et non...

Quelle horreur... Je voulais juste que-

"Je suis désolée, Phyro. Je ne cherchais pas à vous envoyer au sol..."

Il répondit, entre deux grognements de douleur :

"J'ai cru comprendre..."

Un bruit, a l'étage, attira son attention. Elle arma ses capteurs sonores. C'était bien la Nagyari qu'elle avait de nombreuses fois vue chez Glastonlade, et le double qui lui avait filé ces maudits "cauchemars". En discussion. Ayaap tentait apparemment de se justifier :

"Il a dû se faire mal ! Laissez-moi au moins vérifier ! Il a peut-être besoin d'aide !"

L'autre, semblant déjà avoir pré-calculé une réfutation, laissa traîner un long silence avant de répondre d'une voix fatiguée :

"Que diable craignez-vous donc ? Si une bête table et ses fournitures étaient capables de venir a bout du Phyro, soyez assurée que je vous aurais larguée toute la vaisselle de tous les nobles de mon ancienne cour pour mettre fin à votre menace... Maintenant, rallongez-vous. Considérez cela comme votre premier exercice : Laissez Phyro venir a bout de quelques assiettes. Par lui-même."

Il était vrai que c'était sa faute si l'humain avait fini propulsé au sol. Comment pouvait-elle y remédier... En se faisant discrète, probablement ?

Quoi que quand elle-même était tombée au sol, dans la salle du personnel, un des organiques l'avait relevée pour la remettre sur sa chaise. Ça avait été la première fois que quelque-chose du genre lui était arrivée. Et d'ailleurs...


"Ne bougez pas, je vais vous aider."

Ce qu'elle entreprit, sous le bruit des assiettes qui partaient sur le bas-côté, le regard d'Invictus qui s'esclaffait et de nouvelles protestations du Phyro qui trouvait ça :

"Aaah ! Mon bras ! Trop brutal, trop bruuu-"

Retour au sol, de nouveau dans les assiettes. Il avait fait un faux-mouvement, et elle avait perdu sa prise.

Invictus, lui, était mort de rire. Phyro gémissait de plus belle. Il fallait réagit :


"Je suis parfaitement désolée et confuse, je ne comprends pas ! J'ai voulu vous aider à vous relever et... Je ne comprends pas !"

Une nouvelle crise de rire du Dox-Commander n'arrangea rien à sa confusion. Y'avait-il quelque-chose qu'elle faisait mal ? Comment pouvait-elle échouer ?

Ce fût Invictus qui se décida à mettre fin à la confusion :


"Il faut que tu saches que ce gland-là dispose encore de son système de nerfs, et que tu as manqué de lui arracher le bas en le prenant. Si tu veux relever quelqu'un, passe par la taille. La grande majorité des organiques n'aiment pas avoir mal. Ça leur rappelle qu'ils peuvent mourir."

Oh. Le rêve partait dans ce sens... Je comprends.

"...prends en compte que ce truc partage avec la seigneuresse le grave défaut d'avoir besoin d'une heure pour carburer le matin, si tu l'aides pas, il restera là pendant un long moment ! Une preuve supplémentaire que le métallique l'emporte a nouveau !"

Ooooh...

Il ne fallût pas bien longtemps pour ranger la table et remettre l'organique sur le canapé. Celui-ci réinstallé, il reprit son action de dormir, la tête enfoncée dans le creux de la Dox. La première fois l'avait assez surprise pour qu'elle en demande la raison, qui, d'après l'organique était :

"Championne est partie ramener Kayte et j'avais pas envie de foutre les pieds dans le manoir de l'autre taré et trésor dort a l'étage avec son coach- Ta mère, meuf, l'illusion semble assez convaincante pour me convaincre que je suis pas laissé sur le carreau alors fous-moi la paix..."

Ça devait vouloir dire un truc. Probablement. Le fait qu'Invictus ait rigolé a ce moment-là voulait certainement dire que ça signifiait quelque-chose. La réaction de Phyro l'avait confirmé :

"Gros, t'es un horrible ami..."

"Et toi un supérieur merveilleux !"

Retour dans le présent. Le vent s'était levé, dehors. (https://www.youtube.com/watch?v=sGkh1W5cbH4) Comment les prêtres pouvaient encore monter la garde, comme ça ? Son rêve la préoccupait. Elle essayait de comprendre. Elle essayait vraiment. Elle avait dû rater quelque-chose. Mais pourtant, qu'est-ce qu'elle avait pu rater ? Elle était dans la peau de l'organique ! Elle se rappelait même très bien de ce jour-là ! Elle-même avait été abattue, et la seconde chose qu'elle se souvienne fût une veille prolongée et anxiogène suivi d'une réactivation devant-

"Devant moi, ouais."

Elle tourna la tête vers l'origine du bruit. Il était toujours fourré dans son épaule. Et il était vrai qu'il savait lire les pensées... Phyro continua :

"En vrai j'ai juste suivi la fin de ton rêve. Euh... T'as ça tous les soirs ?"

Assez malheureusement. A chaque rechargement ou veille prolongée, ça revenait...

"...courtoisie de votre "trésor"..."

"Ouais, je sais. Je sais aussi que t'entrepris je cite "De la noyer dans une cuve d'alcool", donc étrangement, je peux pas vraiment la mettre en blâme."

Oui, elle se rappelait très bien ce moment. Mais cet organique comprenait-il bien qu'il était en train de prononcer ces paroles en étant précisément collé à elle ?

Il avait une réponse :


"Balek'. J'aurais eu un doute si t'avais pas commencé a réfléchir à ces rêves, mais là, je sens bien que tu voudras jamais essayer."

Eeeeet... C'était vrai. Elle se contenta de rester muette. Phyro continua :

"Bon, traînons pas en longueur. Ton rêve, tu veux savoir quoi ?"

La vérité, principalement. A commencer par :

"Je voulais la garder en vie. Pourquoi ne voulait-elle pas rester en vie ? J'ai jamais cherché à lui faire du mal. Je voulais juste la garder en vie, et la ramener dans son enclos. Pourquoi elle a fait ça ?"

Phyro leva la tête, avec un sourire en coin :

"Heh. C'est marrant, je trouve que l'illusion devient de plus en plus réelle..."

"Si elle avait la moindre idée de quoi tu parlais..."

Elle avait réellement l'impression qu'ils se moquaient d'elle :

"De quoi parle-t'il ?"

Phyro répondit après avoir balayé erratiquement une grande partie du mur autour d'elle :

"De euh, de tes rêves, donc. Essaie, euh... Comment je vais m'y prendre moi... Ah bah si. Imagine si jamais on te lâchait sur une planète totalement vide, sans personne, et qu'on te laissait de quoi vivre dessus ?"

"VOUS NE FERIEZ JAMAIS ÇA ?"

Il menaça de tomber de nouveau, et s'agrippa à elle pour éviter sa chute. Le poids de la Dox l'empêcha de suivre l'organique dans son momentum, mais elle voulait qu'il s'éloigne ! Il était effrayant ! Sa suggestion était effrayante ! Elle ne voulait pas envisager cette éventualité !

Il continua malgré-tout :


"Du calme, du calme... Je pense que t'as ta réponse. Tu ferais quoi, si t'étais dans ce cas sans le moindre espoir de partir ?"

Ma réponse ? Mais en quoi une situation aussi cauchemardesque me donne un semblant de réponse ? Qu'est-ce que je ferais, dans une situation pareille ?

Hm...

Oh !

"...oh."

"C'était rapide ! Je me disais bien que tu servirais à quelque-chose !"

Elle avait encore son mot à dire :

"Attendez. Je n'ai pas tout compris. Le principal, je pense, y est. Mais ça ne pouvait pas être que ça. En quoi sa situation était équivalente à celle que vous m'avez suggérée ?"

Phyro fronça les sourcils deux secondes. Invictus dit sobrement :

"Un peu tout le monde, mais... Deadlock et Kinetic."

L'organique reprit presque du tac au tac :

"Ouais voila. Imagine si un jour tu voyais Deadlock et Kinetic t'empoigner et te vendre en tant qu'automaton au premier groupe d'organiques venu ?"

Elle répondit assez rapidement :

"C'est insensé ! Pourquoi auraient-ils ce changement soudain, et qui croira que je ne suis qu'un automaton ?"

"Y'en a qui ont pas besoin de preuves, pour croire de genre de trucs. Et pour le "changement"... Dis-toi que ton organique l'a bien vécu, elle."

Non. Les rêves s'étaient forcément plantés. Et même ses souvenirs ne lui semblaient pas si... Collaborateurs. Elle avait dû mal le voir, il devait y avoir autre chose. Ça ne tenait pas la route ! Elle ne pouvait pas s'être trompée aussi violemment !

"Ça ne rime à rien ! Je refuse de croire à cette version ! Il doit y avoir autre chose ! J'ai dû rater un détail ! J'ai forcément raté un détail !"

L'organique ne broncha pas. Ce fût Invictus qui répondit à sa place :

"C'est toi qui vois."

Elle commença a réfléchir à toutes les éventualités. Elle cherchait une autre raison. Il devait y avoir une réelle raison. Une qui tenait la route. Elle se remémora la scène, une fois de plus. Commença à chercher des détails qui lui aurait échappé. Alors qu'elle était en pleine réflexion, Elle sentit soudainement une pression sur son épaule droite. Elle se figea, espérant comprendre ce qui se passait : Un coup de caméra sur son épaule lui fit comprendre que c'était une main. Un coup à gauche lui dit comprendre que c'était bien rattaché à l'organique. Soudainement, la main se mit à passer un peu par dessus son épaule et commença a gratter le creux.

Mais qu'est-ce qu'il faisait ?

Il répondit rapidement, se figeant sur place :


"Oh euh, je... T'étais prostrée, et tu ressemblais trait pour trait à trésor, a culpabiliser sur ça, donc euh... Réflexe. Je pense."

Oh, c'était donc une manière d'être gentil. Je vois.

Autant être curieuse. Le dîner lui avait appris deux-trois trucs : Le premier, c'est que cet organique-là savait cuisiner la nourriture Dox. La deuxième, c'est que les organiques passaient leur temps libre bruyamment. La troisième était qu'elle était, désormais, et sous un prétexte peu compris, l'heureuse propriétaire d'un masque en porcelaine cachant uniquement le contour des caméras, et constellé de losanges bariolés de part en part, sauf le quart extérieure à droite qui était bleue foncée et semblait représenter une fracture ou un impact de projectile a travers le carrelage de losanges. Ça aussi, elle n'avait pas compris.

Invictus avait reçu une bannière terrienne, et Phyro, lui, avait passé la soirée à jouer avec un doigt en plastique frappé du logo de Phobos.

Enfin. Pour l'instant, elle s'était juste détendue, et avait laissé faire le cambrien. Ou terrien, elle n'en savait trop rien.


"Gardien."

"Est-ce un empire ?"

Il ne répondit pas immédiatement, et se contenta de dire, après un ricanement d'Invictus :

"C'est mon monde, en tout cas."

"...mh."

La main du gardien était passé de son épaule a la base du cou. Elle grattait a peine, et remuait davantage le pelage que réellement chercher à déclencher une réaction au niveau de l'épiderme.

C'est incongru, mais reposant. Je garderai ce tour-là en tête.

Elle éteignit ses caméras, se concentrant sur la sensation. La manœuvre, apparemment, consister à manipuler une partie vulnérable des organiques (actuellement, donc, le cou) à des fins de démonstration de confiance et comme preuve de sécurité. Ça devait, selon son hypothèse, permettre de supprimer plus rapidement le stade de la méfiance inter-organiques. C'était bon a prendre.

La voix de l'humain finit par la réveiller, tandis qu'il demandait :


"Dis, comment ça marche, ton déguisement ?"

"Oh, ça ? Je ne sais pas. Ma Da- Morgana m'a dit, après m'avoir examinée, qu'apparemment j'étais dotée de centaines de micro-poches de transmatière capables d'interagir avec mon processeur central. Je n'ai qu'a penser à un déguisement, et la seconde d'après je suis cette personne."

"...et si tu penses à quelque-chose que tu ne connais pas ? Ou a un objet inanimé ?"

"J'ai déjà essayé. Ça ne marche pas sur tout ce qui n'est pas, euh... Comment dites-vous, déjà... Féminin. Les objets, les organiques éligibles à la prise de contrôle Pariah, les plantes, les formes abstraites... Il me faut avoir vu un spécimen, pour pouvoir m'en approprier l'identité."

L'autre main poussa doucement son épaule droite, déjà occupée à supporter le bras la grattant. Elle ralluma une caméra.

...depuis combien de temps était-elle affalée sur cet organique ?

A peine eu le temps de dire quoi que ce soit, que Phyro prenait la parole :


"J'demande parce-que t'as pas le marquage sur le dos, et pourtant je vois les cicatrices de quand des éclats ressortent. Ça m'étonnait, alors..."

Sa position ne semblait pas le déranger. C'était une bonne chose. Au moins, elle n'avait pas gaffé, apparemment. Elle se contenta de demander, machinalement :

"Mmh-mmh. J'ignorais qu'elle avait été marquée, elle aussi. Je savais pour la Dame, mais j'étais plus occupée par les cicatrices de la prêtresse... Je n'ai pas regardé son dos, sur Phobos... Les deux doivent avoir le même numéro. Lors de la création de votre emblème, elle avait pris en photo le symbole de propriété. Il était évident qu'elle ne le sortait pas de nulle-part... Si c'est elle qui est sortie du corps de ma Dame, je dirais... 12-20, je suppose ? Quelque-chose dans cette fourchette, en tout cas..."

Il mit un temps, avant de répondre. Finalement, il se décida :

"...04-8. A-52-04-8."

Tiens ? Singulier ! 4 ? Elle ? Non, les 4 étaient généralement des gens serviles et dénuées de courage au possible ! Non, il devait y avoir une erreur ! Une 4 ? Vraiment ? Elle n'était pourtant pas du goût de nombre de Pariah, coûtait trop de temps à l'entretien... Qu'avait dit Tectonic, a la réunion... Quelque-chose qui allait dans ce sens, en tout cas. La Dame, dans un enclos d'élevage ? Ou en courtisane d'un Consul ? Quel Consul débile l'aurait voulue ? Aucun Conspirator ne l'aurait accepté ! Non, pire : Un Conspirator l'ayant reçue sous cette marque aurait fait exécuter l'expéditeur du cadeau !

"Calme-toi bien, par contre ! Tu parles de ma meuf', là ! Je veux bien admettre que j'ai des goûts notoirement de merde dans a peu près tous les domaines, mais là j'suis pas d'accord !"

Il était toujours vrai qu'il était télépathe. Elle répondit :


"Phyro, vous n'êtes pas dénué de logique. Vous connaissez la logique d'un Pariah mieux que la plupart des organiques que j'ai rencontrés jusqu'à présent, et vous l'avez prouvé à table, ce soir. Outre le fait que vous semblez aimer plaisanter de sujets qui provoquent dissensions a longueur de journée dans mes laboratoires... Admettez que son marquage est erroné ! J'ai du mal à l'imaginer avec cette dénomination ! Et puis... 4 à 8 ans... Étant une mammifère (de plus une sanguinaar, ce qui aggrave le manque de logique), je suis certaine que son système de reproduction n'était pas term-"

"Changeons de sujet. Par exemple : J'ai vu comment fonctionnait votre déguisement, quand vous avez rajouté le marquage. C'est bien foutu, en vrai ! Ça me rappelle les caméléons, sur Terre !"

Invictus en profita pour donner des précisions, se redressant le temps de devoir parler :

"Phyro n'aime pas parler de reproduction. Trop de visites d'enclos de transit et de centres de rééducation, et pour achever le tout, Morgana n'est pas tendre quand il s'agit-"

Le concerné coupa une fois de plus la parole :

"Putain les mecs, genre vraiment ! Parlez d'autre-chose !"

"-de ses périodes, et spécialement quand ça a été sa première fois !"

Le Gardien semblait avoir abandonné la lutte et se contenta d'inspirer pour souffler du nez bruyamment. Elyseum, elle, continua joyeusement sur ce sujet :
"Oui ! Je suis familière avec cette espèce-là ! Je connais les effets d'un manque de contact, en cas de chaleurs ! Je connais aussi le taux d'accidents domestiques, en cas d'oubli de la part des propriétaires et de précautions d'usage non suivies, et c'est pour ça que je ne comprenais pas pourquoi elle a été désignée 4 alors que son espèce demande des entraves solides en cas d'oubli ou de privation ! Il y avait plus simple, vraiment ! Certains plantoïdes sont beaucoup plus efficaces, pour les enclos d'élevage, avec leurs spores ! Pour être honnête, je préférais encore être en végétoïde ou en fongique plutôt qu'en organique ! Les processus de reproduction sont compliqués, longs et les Marines ne facilitaient pas les choses..."

Phyro, de son côté, serrait la Dox plus fort qu'a l'origine. Elle lui demanda :

"Qu'est-ce qui donc vous dérange tant, avec ce sujet ? Je le trouve non pas passionnant, mais néanmoins utile ! Vous ne trouvez pas ?"
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 07, 2019, 02:32 am
Nouveau ricanement d'Invictus, tandis que l'humain répondait :

"Depuis que vous en parlez (https://www.youtube.com/watch?v=k3yxb5wMiw8), j'arrête pas de voir les images des exemples que vous mentionnez. Que ce soit des inconnues au pif' ou des parasités qui n'ont pas encore laissé totalement place au Pariah qui en prend le contrôle... J'ai encore les sensations des gars en tête. Tout ça, ça a changé une seule fois. Quand j'ai vu Morg' pour la première fois, dans les chiottes, y'a longtemps... J'ai senti que c'était un Pariah qui était a l'agonie, pour changer. Je me suis dit "Je veux comprendre. Je veux trouver comment refaire ça". Et je..."

Il se doutait qu'il disait quelque-chose d'intéressant ? Elle le laissa continuer :

"...j'avais ramené Morg' pour ça, a la base. Je voulais savoir si j'avais raison et si il était possible de résister naturellement, ou si c'était juste une anomalie sans conséquences. Rajoutez à ça que c'est pas tous les jours qu'un Pariah se trompe de cible à parasiter... Et en fait... Je me suis trompé. Je m'étais trompé, elle était juste une anomalie. Une expérience ratée. Un essai foutu en l'air. Presque concluant, mais pas assez. J'étais encore jeune, a l'époque, et j'ai rapidement dégagé le Pariah en question. Le même que Deuterium a vu, et que vous avez passé à votre réunion et dont vous avez parlé à table quand trésor est partie se reposer. Je me rappelle surtout de lui quand je l'ai viré. Il avait fait une combustion, également. Mais il avait pris l'apparence d'un espèce de démon enflammé, et ça n'a pas vraiment pris. Il a ravagé la pièce et s'est tué par manque de comburant, figurez-vous. Enfin, quand elle s'est réveillée, j'ai vite compris que c'était juste une alien, quoi. Pas un remède miracle ou quoi que ce soit, mais un gent. Et là, tu vois, j'ai fait comme toi, Ely' : J'ai creusé sans savoir où j'allais. Et a force de l'écouter, et de passer du temps avec elle... J'ai compris trop tard que je l'appréciais. Donc je lui ai demandé si elle voulait être mon binôme. Puis là aussi, j'ai compris trop tard que je pouvais plus m'en passer. Donc ELLE m'a demandé d'être... De sa portée. Ou, comme dit sur Terre, son mari. Et là, j'ai fini par comprendre, quand elle a commencé à merder, que j'étais réellement amoureux, en fait. Et pour n'importe qui d'autre, je lui aurai fait des sommations et tiré une balle."

Noter des mots-clés : Creuser sans savoir. C'était faux, elle savait ce qu'elle cherchait. Écouter les gens. C'était vrai, les organiques ne disaient pas forcément que des stupidités ou des évidences. Passer du temps avec eux. Elle ne voyait pas vraiment pourquoi, mais ça avait l'air d'avoir changé quelque-chose pour le télépathe, en tout cas. Ne pas pouvoir se passer de quelqu'un était encore compréhensible, mais "amoureux"... Les organiques du laboratoire en parlaient, des fois. Apparemment, avoir une progéniture engendrait une stabilité des fréquentations. Phyro, lui, n'avait pas de progéniture. Elle ne comprenait pas bien comment il avait pu rater cette étape, en réalité. Tirer une balle. C'était stupide, si quelqu'un agit mal, une sanction s'impose. Enfin, laissons-le continuer :

"Mais pas pour elle. Et j'ai essayé autre chose. J'ai essayé de lui faire voir les choses de ma façon. Et ça a à peu près marché. Je suis pas fier de certains passages, mais j'ai pris plus de temps pour elle que j'accepterai d'en prendre pour beaucoup, BEAUCOUP de personnes, actuellement. Rien que Teragg', là. J'ai vite lâché l'affaire. J'aurais pu faire un truc, le faire changer d'avis... Mais je l'ai laissé décider, quand-bien même ça lui a pas réussi, au srab'. Mais Morg'... Elle, j'ai pas eu le cœur de la laisser se décider sur cette voie-là."

Il secoua un peu l'épaule de la Dox. Et continua son histoire :

"Et quand j'ai appris qu'on s'était fait set-up... Et que j'ai pas réussi à la joindre, j'ai cherché partout. J'ai fouillé les moindres recoins de la Terre, avant d'apprendre que le croiseur avec elle a bord était déjà parti. Et là... J'ai compris que je venais de perdre tout ce qui faisait mon univers. Et je pouvais pas laisser faire ça. Tu vois, quand Sanguinaris a finie dans son soleil, n'importe-qui aurait voulu arrêter les frais. N'importe qui aurait dit "Voila ce qui arrive quand on tente de faire le malin, quand on sait pas lâcher prise". On voulait juste aider les autres. Je voulais juste aider les autres. Et pour ça, c'est championne qui  a perdue tout son univers à elle. En vrai, elle l'a autant mal pris que trésor, à ce moment-là, même si ça a été trésor qui l'a le plus exprimé. Championne, elle, voulait juste couper les frais là. Arrêter de lutter. Accepter le fait que son rêve de tout voir réglé et revenir a une époque révolue n'était qu'un rêve."

Il souriait étrangement, en regardant Elyseum. Rigola, et reprit :

"Mais moi, j'osais pas y croire. J'étais pas prêt à voir la seule personne qui arrivait a rester gentille avec moi contre vents et marées disparaître. Et finalement, en fait... Ça a été trésor qui a eue une mauvaise décision. Championne savait qu'elle allait rendre ma vie misérable, si elle restait avec moi. Même si elle voulait pas l'admettre, ça l'emmerdait de savoir qu'elle allait être la cause de misère. Mais trésor voulait pas mourir. Elle refusait de savoir que les Pariahs continueraient à casser des planètes, comme ça. Et, surtout, elle a refusé de me laisser sans aide. Et elle a foncé dans le Colony Ship, sans réfléchir. Et ça a été qu'une fois que la planète s'est retrouvée détruite qu'elle a compris que ça nous dépassait tous. Et là... Elle a vraiment eue peur."

Il s'était mis a regarder le sol, en continuant. Il semblait prêt à pleurer :

"J'ai... J'ai été pitoyable, ce jour-là. J'ai pas fait exprès, mais... J'ai fait un espèce de chantage affectif comme la dernière des merdes. J'ai pas réfléchi, en fait. Je voulais juste pas y croire moi-même. Je trouvais ça pas juste d'avoir tout fait pour en arriver là, pour tout perdre parce-qu'on avait bien agi. Je voulais... Je voulais juste que quelque-chose aille dans mon sens, pour une fois. C'était... Une espèce de conclusion morbide, après une vie a lutter contre précisément cette conclusion-là. Tout ceux que j'aidais étaient là "Ouais, on vous remercie, on sait pas ce qui serait arrivé, sans vous...", mais moi, qui allait me sauver ? Personne. Moi, j'allais avoir l'aide de personne, tout perdre, et devoir continuer a aider les autres en demandant rien a personne. Et je voulais pas, ça. Et sans le vouloir, j'me suis retrouvé a devenir un parfait enculé, l'espace d'une seconde, pour faire culpabiliser trésor. C'était bas. C'était très bas."

Il renifla un coup. Mais... Mais il pleurait vraiment, l'organique ! C'était insensé ! Il n'y avait rien qui justifiait une telle réaction, pourtant ! Et il ne s'arrêtait plus :

"Et quand trésor l'a remarqué... Elle a refusé de vouloir le comprendre. Elle a refusé de croire que j'étais rendu à ce niveau-là. Mais elle voulait rien dire. Ça a été Morgana qui m'a demandé de la suivre dans une cellule sordide au fond du vaisseau colonie, et qui a poussé trésor à dire ce qui lui pesait sur le cœur. Et moi... J'étais malade. Je me détestais. Elle était en larmes, et c'était ma putain de faute. Mais pire que ça : Au fond d'elle, y'avait une voix enragée. Une partie d'elle, hors d'elle, écumante de rage, qui hurlait "T'es une merde, Phyro. T'es une merde. Regarde-là. Elle est misérable. Elle est misérable, et elle le regrette même pas, et tout ça a cause de toi. Si tu oses lâcher celle qui t'a suivi jusqu'au bout de l'apocalypse, je vais te retrouver, et je vais t'arracher tout ce que tu peux encore avoir d'important à tes yeux". Et je me suis juré que j'allais pas rester une merde comme ça. Quand j'ai eu le choix de lâcher prise... J'ai passé le point de non-retour. J'ai vu plus grand. Et ça a pas été facile tous les jours. D'abord quand Morgana a commencé à écumer de plus en plus de rage, et qu'Ayaap commençait a devenir de plus en plus désillusionnée, et... Mais j'ai réussi à tenir ma promesse."

Invictus semblait sur les nerfs. Le Phyro, lui, était devenu silencieux. Finalement, il finit par conclure :

"Mais le bouquet final, quand la Terre a tout foutu en l'air... J'ai là-aussi refusé de lâcher prise. Parce qu'a un moment, un organique perdu dans l'univers a été gentille avec un autre organique perdu dans l'univers qui avait été la pire chose qui lui soit arrivée. Et voila pourquoi je ne trahis jamais... Donc oui, je n'aime pas quand les gens parlent de sexe ou domaines du genre. Ça me rappelle tout ceux qui n'ont jamais reçu d'aide. Et le regard que Morg' m'a porté, lors de ma première fois... Il ressemblait à l'expression qu'elle avait, mentalement, dans cette cellule. Pourtant, elle m'a sauté dessus avant l'histoire du Colony Ship. Mais je peux pas m'empêcher de penser qu'inconsciemment, elle savait que ça allait finir par arriver. Mais qu'elle aussi voulait rien dire. Et je pense qu'elle-même s'en voulait, pour ça. C'était peut-être pour ça, d'ailleurs, qu'elle a essayé de se persuader que c'était elle qui voulait rester avec moi, et pas l'inverse. Toute cette histoire, là... Quand j'entends des gens faire leurs discours sur la vie de couple, les mœurs, les morales, les types qui s'embrouillent sur des trucs insignifiants, alors qu'il y avait un empire... Genre les gars pas contents que Valéria, en haut, existe encore, alors qu'elle s'est payé l'enfer absolu pendant 30 ans... Mais ils s'en branlent, de ça. Et je m'en branle, de leur avis. Leur justice populaire, leurs objections de consciences, leurs dogmes scientifiques ou religieux a la con... J'ai l'avis de tout le monde, tout le temps. Donc ouais, je suis décontracté, et je laisse passer beaucoup de choses, tant que les gens tentent pas de s'imposer trop violemment sur les autres."

Il avait repris son rythme, grattant la jointure de la mâchoire droite. Le tout était rassurant. Le rêve commençait à s'estomper. Elle se sentait vidée, plus que préoccupée, désormais. Elle allait pour recommencer sa recharge quand le Gardien marmonna :

"Ah putain... Hé, Invictus-Austère ! Devine qui est en train de baratiner les veilleurs de l'entrée du Sanctu-"

Le Dox se redressa, regarda la porte, alluma son intercom. Sa manie éternelle de mettre des caméras n'importe où semblait avoir payé, car il constata quelque-chose et chercha des caméras une quelconque cachette, puis se résolut à employer une tactique sûrement mûrement réfléchie :

"Okmaintenantonditquejedors !"

Phyro ricana, et continua :

"Gros, je sais pourquoi elle vient. Attends, j'ai une grande idée, là ! Une idée de génie ! Oh, une idée super !"

Le restant de la conversation devait se dérouler mentalement. Invictus, dans son imitation de veille, se mit à bondir sur place, trahissant sa mascarade. Elle entendait très distinctement son système de ventilation surchauffer. Quel que soit le plan imaginé, il devait être hors de lui. Après une dizaine de secondes, Phyro finit par conclure à voix haute :

"Merci pour ta joyeuse coopération."

Il se tourna et expliqua la base du plan :

"Fais-toi passer pour Ayaap, tiens. Si tu sais pas comment répondre, laisse-moi m'en charger, je suis un meilleur baratineur que Dusk ne l'imagine."

...hein ? Vous jouez à quoi, là ?

"Tu voulais comprendre la pensée des organiques ? Bah j'ai un début de piste pour toi et une occasion que tu verras pas de si tôt si tu la rates... En plus tu vas permettre à Invictus d'avoir un peu la paix, et moi j'vais bien rigoler. T'es partante, meuf ?"

"Je... Ne comprends pas tout. Invictus ? De quoi parle-t'il ?"

Le Dox fit signe de continuer de la main, assez furieusement, toujours concentré dans sa mascarade. L'aval du Dox-Commander la décida :

"...fort bien. Il est temps d'essayer ce que j'ai appris sur vous autres organiques, al-"
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 07, 2019, 02:32 am
Le bruit de la porte d'entrée, s'ouvrant discrètement, fût brièvement couvert par Phyro qui souffla brièvement. L'arrivant- Non, apparemment une arrivante, rentra dans la pièce, s'efforçant de limiter le bruit de son entrée. Elle balaya du regard la salle, et son regard se posa bien vite sur la (fausse) prêtresse. C'était une Nocta, évidemment. Elle avait repris, durant le problème du balai de Kinetic, la direction du département d'ingénierie, via ordres indirects lancés de chez elle. Dans le noir, elle donnait l'impression d'une robe flottante, frappée de deux yeux, de dents et d'une paire de cornes lévitant dans le vide. Elle eût un mouvement de scepticisme, puis se fendit d'un large sourire avant d'affirmer :

"Sur le canapé ? (https://www.youtube.com/watch?v=x3F9pgTDT0E) Encore ? Qui squatte votre lit, cette fois-ci, Ayaap-Bienfaitrice ?"

Damnation ! Le lit était occupée par la vraie ! Il fallait-

"Dis que c'est Morgana en chambre d'amis et un, euh... Invictus, a l'aide. Merci Invictus. Carter en visite. Celui du Sanctuaire."

L'histoire tenait a peu près la route. Elle n'avait aucune idée de qui était Carter, ni de pourquoi il remplaçait Valéria, mais soit :


"Yo, Dorn' !"
"Eh bien, euh, Morg' est en haut, et l'enc- la chambre d'amis... "

"Ah, et sois inquiète. Comme quand-"

Ne vous en faites pas, je sais exactement de quoi vous parlez. Je trompais des Marines avant même que vous n'ayez vent de mon existence...

Repenser au rêve, préparer la phrase :

"...un terrien y loge a..."

Non, Ayaap ne parle pas comme ça...

"...a durée pas encore déterminée. C'était une dure journée, hier. Vous n'avez pas idée..."

Et je n'en ai aucune idée non plus ! Vite, y remédier !

Vérifier la banque de données. Invictus est au courant, et, de ce fait, elle-même pourra l'êtr- Oh par l'empereur, quelle scène ! Bien plus qu'il n'en fallait pour... Un lance-filets ? Mais ce genre d'appareils ne fonctionne pas sur les créatures dotées de pouces opposables ! Cet individu, là... Imitait un Marine jusqu'au cliché désavoué ! Quel scandale, même les Aquamarines l'auraient pris en dédain !

L'esquisse était prête. Raconter une version assez crédible avec un ton assez convaincant allait être un jeu d'enfant. L'important, ici, n'était pas de comprendre, mais de bêtement reproduire un schéma d'action. L'interlocutrice (D'après les banques de données, Dorna, ou Dusk) reprenait déjà la main :

"J'ai eu vent, j'ai eu vent. Les portiers étaient sur les dents, ce soir. J'ai cru que j'allais devoir les assommer pour passer. Enfin... J'ai raté la fête ?"

Ce fût Phyro qui reprit la parole :

"Ouaip. Y'a eu deux-trois invités, ils sont rentrés, on est restés. Un bordel. Y'a eu embrouille hier, et une belle, en plus. Je suppose que t'es déjà au courant..."

Dorna ricana :

"Oh oui, je suis au courant. Une troupe de ta planète natale, avec des infos pas à jour. Du genre ta phobie des larves. Ils le savaient pas, que t'avais viré ça après l'incident de l'ancienne capitale naine ? Enfin, Phyro-Surmené, je ne vais pas tourner autour du pot : Franzis-Classiques voulait fêter sa première prise post-Axiome en compagnie d'Ayaap-Joyeuse. Ça vous dérange pas, vous deux ? Enfin, je sais que toi, tu vas la laisser décider."

Elyseum ne comprenait pas bien. Le Gardien, lui, répondit plutôt vite :

"Moi si t'es libre ça m'arrange un peu, dans la pratique. 'faudrait que t'ailles calmer deux-trois trous de balles qui font les chauds, de manière efficace. On t'a raconté l'histoire du manoir de Glasty ?"

La Nocta en profita pour s'asseoir sur le canapé, profitant de l'accoudoir, avant de continuer :

"Oh oui. Oooooh que oui. Ainsi, Valéria-Reine de glace refait surface, hein ? Avec un outremondien tout nouveau tout con qui sauva par erreur Morgana-Visée ? Oui, oui. Elle m'intéresse énormément, en effet. Que savez-vous de celui qui l'a trouvé ? L'outremondien, j'entends."

Il énuméra le tout avec un professionnalisme surprenant :

"Nouveau, vient carrément pas de cet univers, était le chef d'un empire composé exclusivement de clones de lui, mégalo au possible, a déjà ravagé une planète a la bombe, a laissé un bouc-émissaire prendre le contrôle d'une seconde planète quand la première s'est faite purger par des aliens et lui a tiré une balle dans le dos quand le dit-bouc a tenté de se rebeller. En somme, un type bien, quoi. La norme de chez nous. Lui qui chope la garde de Valéria sur les commandements des Seekers, c'est le Karma avec un grand K. Enfin, je suis mauvaise langue. C'est un bon gars, au fond. Tout ce qu'il veut, c'était que les humains survivent, mais bon : La route de l'enfer est pavée de bonnes intentions. Pour ce qui t'intéresse : Pas hédoniste, pas joueur. Du moins pas quand il est sobre. Bourré, ça pourrait changer encore plus facilement que ta première fois avec championne, mais passons, t'es pas là pour lui, je suppose. Ambitieux, veut retourner sur Terre. Risque d'être gravement déçu. Il va partir avec un contrat symbolique là-bas, donc vague excuse donnée, il pourra faire un tour, sortir deux-trois gars un peu en dèche de matériel, piller des compagnies privées, ramener des infos sur qui a tenté de nous niquer... J'crois que je vais aller avec lui, d'ailleurs. Et si je me rappelle, Franzis voulait lui-aussi voir où j'avais grandi..."

La Nocta haussa les épaules :

"Ouais enfin si c'est pas payé et qu'il y a rien a gagner... Enfin, le contrat vient de qui ?"

"Trésor. 'faut retrouver deux gosses. Elle avait l'air d'y tenir. Enfin, ça c'est le prétexte. Moi j'y vais également pour savoir qui tente de nous faire le cul, là."

Dusk fronça les sourcils, et se mit a réfléchir. Puis, elle claqua des doigts et fixa Elyseum :

"Et vous même, Ayaap-Traquée- Je suis désolée, pour ce qui vous est arrivée, d'ailleurs. Même nous autres corsaires ne nous abaissons pas à frapper les ordres pacifiques... Comptez-vous y aller ?"

La Dox planifia son action. Un contrat, donc ? Géré par l'outremondien ? Hm, c'était peut-être une bonne idée, après tout. Voir a quoi la planète qui avait donné tant de fil à retordre à Ozgär ressemblait...

"Phy- Chaton y va, Morgana n'y va pas. Je dois m'assurer qu'il ne lui arrive rien, ja ?"

La réponse semblait satisfaire Dorna :

"Comptez donc sur nous pour venir. Un contrat rapide, comme ça... Ça fait longtemps que nous n'avons pas pris de vacances ! En parlant de vacances, vous ne m'avez pas répondue : Chaude pour la demande de Franzis-Hédoniste ?"

Et c'était là que le leurre se mettait donc en place ! C'était ça, son motif de venue ! Elle allait donc usurper la place de la prêtresse !

...la prêtresse était-elle d'accord ? Courroucer l'autre pouvait se révéler une grave erreur...

Phyro avait la réponse, encore :

"Y'a pas de mauvais bails, t'inquiète !"

Alors soit :


"Eh bien, pourquoi pas."

La Nocta ricana et dit d'un ton sarcastique :

"D'accord, maintenant dites-moi : Qui êtes vous, et qu'avez vous fait d'Ayaap-Réservée ?"

Enfer et damnation ! Où ai-je-

Elle s'empressa d'inventer une excuse :

"Quoi ? Non, je- Je suis juste fatiguée, c'est tout ! Je ne- Je reste toujours la prêtresse de-"

La Nocta éclata de rire, et se sécha les yeux en avouant :

"Je vous fait marcher ! D'habitude, vous prenez un moment a convaincre, comme si vous essayiez de faire croire que vous n'y accordez pas grand-cas ! Vous devez être réellement exténuée... Vous n'êtes pas blessée, au moins ?"

Phyro corrigea d'avance le tir :

"Dis que tu vas bien, sinon elle va vouloir te faire un scanner en prévention et elle va se rendre compte de la supercherie, là !"


Enfer... Il fallait qu'elle soit soigneuse... Phyro a raison ! Si elle venait à me vérifier, elle comprendrait que je n'émets pas de la chaleur aux bons endroits !

"Il ne m'a même pas touchée, ne vous en faites pas. Phyro n'aurait jamais laissé faire."

C'était faux. Elle était arrivée dans son service dans les bras d'Invictus, dans un état bien plus que pitoyable, et Phyro avait été occupé à écumer de rage dans la ruche des Seekers, mis a l'amende par trois terriens et un canon de zéro absolu. Quand bien même il eût a cœur d'y aller, ce qu'il avait eu... Il n'avait pas pu y aller.

Quoi qu'il en soit, la Nocta semblait avoir avalé les couleuvres :


"Me voila donc rassurée ! Vous gardez cette même tête inquiète et préoccupée que d'habitude, et non cette air résigné de vos mauvais jours. C'est bien la preuve que tout va bien. Phyro, vous êtes un admirable compagnon, et elle a de la chance de vous avoir !"

Invictus, au fond de la salle, jamais remarqué, se retenait de toutes ses forces de rigoler.

Pas assez. La Nocta se retourna, entendant un bruit de sursaut. Considéra le Dox. Fronça les sourcils :


"Oh, Invictus-Furtif ! C'est peu courant de ne pas le voir au centre de l'attention ! Il dort depuis combien de temps ?"

Phyro haussa les épaules :

"Ça a été le premier a aller dormir. Il a repoussé une attaque dans les laboratoires, assisté le Robust, fait un sprint manoir d'Ozgär-Sanctuaire, assisté trésor, re-piqué un sprint pour sa réunion inter-Doxs, et continué son marathon pour venir fêter Noël. Ses batteries sont a plat, le pauvre..."

Dusk se leva, en murmurant :

"Il est ravissant, quand il dort..."

Puis alla se placer devant lui, pour...

Mais qu'est-ce qu'elle fait ?

"Ça s'appelle la bise sur le front. C'est une manière de souhaiter bonne nuit chez elle. Elle est très, très tactile. Et si t'aimes pas ça, elle deviendra encore plus tactile, uniquement pour avoir une réaction. En fait, si tu n'est pas d'accord avec elle, elle exagérera ce qui t'énerve, rien que pour avoir une réaction et te prouver qu'elle peut être plus conne que toi. En se sens, elle ressemble à championne, mais Dusk sait quand s'arrêter. Y'a longtemps, elle a voulu modifier Invictus pour... Qu'il puisse rentrer dans la catégorie 4. Ça l'intéressait pas, donc elle a essayé tout un tas de stratagèmes pour le convaincre. Comme Invi' l'a pris en défi, il a pris à cœur de refuser, et... Voila où ces deux abrutis en sont."

La Nocta, voyant une absence de réaction, se désintéressa très vite du Dox et revint sur l'accoudoir, posant une nouvelle question :


"Enfin. Outre le fait que vous ayez décidé de ressembler à un gouvernement, ce qui ne nous tient pas réellement à cœur... Je comprends pourquoi vous avez dû fonder le Robust. Mais, bien évidemment... Tu te doutes de notre avis sur le fait que des gouvernementaux traînent dans les rues. Enfin, c'est pas trop grave, évidemment. Les contrats restent actifs, et, au fond, rien n'a changé. Phyro, une faveur, s'il-te-plait : Fais en sorte que les choses restent comme elles sont. Je n'ai pas rejoint ton entourage pour que tu finisses par fonder un gouvernement comme ceux que tu méprisais tant."

Phyro rigola franchement :

"Alors ça, c'est pas prêt d'arriver ! A la seconde où on annonce vouloir bureaucratiser l'Axiome et mettre en vigueur des taxes et une monnaie, les trois quarts de la planète se barreraient le jour même ! Nan, le Robust est particulier. Prends ça comme des chasseurs de primes chassant les primes dans l'Axiome uniquement. Genre, euh... Le complot visant à lyncher Valéria, par exemple. Je les comprends, hein. Ils ont le seum', ça passe, mais le problème c'est qu'ils ont même pas cherché à communiquer. Donc je vais les forcer à communiquer : Je veux des noms. Et tu vas m'y aider."

La Nocta se raidit, grinçant :

"J'y gagnerai quoi ?"

Grand silence. Devant l'absence de réponse de Phyro, elle finit par reprendre la main :

"Ça ne marche pas, hein ? Bah, que t'aies lu mes pensées ou pas, tu sais bien que je comprends parfaitement en quoi des électrons libres dans un équipage n'ont rien a faire en liberté bien longtemps. Les fauteurs de troubles sont un fléau, et je te donnerai des noms. Cependant... Tu m'aideras a avoir un passe. Ils veulent la consort, et je veux la consort. Et tu vas me la donner, entends-tu ?"

Le Gardien haussa les épaules :

"Ça, ça dépend que d'elle. Mais bon, je pense qu'elle est pas assez conne pour sauter dans tes bras les yeux fermés. Fondamentalement, elle n'a absolument aucune raison de te faire confiance. Je PEUX, éventuellement, me démerder pour qu'elle soit moins réticente à établir le dialogue avec toi. Mais il va me falloir une garantie : Une promesse, tiens. Tu sais a quel point je tiens mes promesses a cœur : Tu ne chercheras pas, comme l'autre camp, a lui nuire. Elle est pardonnée de par son statut de victime, hein, a défaut de rebelle, et je trouve que c'est très bien comme ça."

La Nocta gagna un rictus :

"On prend n'importe quoi en guise de victimes, de nos j- Moi ? Non, bien sûr. Je sais qu'elle se rappelle encore de moi, et j'ai toujours une copie de la prime royale sur nos têtes, a Dawn et moi. Non, la royauté... C'est quelque-chose de très, TRÈS superficiel. Quand j'en aurai fini avec elle, c'est moi qu'elle aura appelée sa reine, et non sa sœur. Je ne cherche pas plus a mal que ça. Après tout, je suis une corsaire, si j'avais voulu avoir de l'ambition, j'aurais pris un métier de gouvernementale ! Ou j'aurais continué a servir dans ce cloaque d'hypocrisie qu'était l'ancien ordre de l'Accalmie !"

Ce fût Elyseum qui fût intéressée. Elle passa en revue tous les prétextes pour en savoir plus, et en prit un au hasard :

"Je suis un peu fatiguée, je n'ai pas suivi. Il s'est passé quoi, avec l'Accalmie, déjà ? Je n'ai rien raté, ja ?"

La mine de la Nocta vira au dégoût, alors qu'elle résumait :

"Vous n'avez jamais osé le demander, avant ! Bien, merci de me permettre de vous le confesser, si vous y tenez. L'Accalmie, qu'on m'avait vanté comme rédemption de mes erreurs (Donc, de mes cornes), et qui avait a cœur de me faire travailler ma rédemption plus qu'aux actuels rédempteurs, a fini par tenter de me faire porter le blâme de leurs indiscrétions quand leurs extorsions envers ceux qu'ils étaient sensés soigner se sont révélés trop pesantes. Quand le grand prêtre m'a convoquée, je... J'ai craqué. Je l'ai tué, violé son putain de cadavre, arraché les membres, les ai fait cuire, et ai forcé le conseil des cinq guides a manger ses restes. Sauf Arlaam-Vermine glorifiée. Lui, tout spécialement... Je savais qu'il avait des vues sur moi. Ah, j'ai réalisé son rêve, après tout. En le forçant, en même temps, a lire a haute voix tous les passages de son journal intime me concernant, sous les yeux de sa femme- Ah, vous auriez vu sa tête, à elle... Elle était décomposée. Elle ne savait pas si elle devait entreprendre de tuer son mari, pour ce qu'il avait comploté durant des années, ou me tuer moi, pour ce que je lui infligeais à elle et son mari... J'étais hors de moi. Comme je n'avais nul endroit où aller, après ça... et que j'étais bloquée dans une pièce, avec les bergers tambourinant aux portes, en huit-clos d'Arlaam-Méprisable merde et de sa femme... J'ai réalisé que je n'avais plus rien a perdre. En fait, je n'avais jamais rien gagné, en tout ce temps. Je lui ai donné un choix, à sa femme. Me tuer moi, ou tuer le guide."

Ah, c'était reparti pour trois heures d'histoire ? Soiiit...

"Elle a décidé, en larmes, une bien cruelle résolution : Elle a assassiné le guide, et a utilisé son Talent de passe-muraille pour me faire passer la foule massée dehors. La tâche... A manqué de la tuer, je crois. Et elle m'a demandé de continuer à vivre, et m'a maudit pour que le restant de mon existence ait la même signification que la sienne avait, désormais. Mais elle se trompait. J'avais une signification. Et elle était plutôt simple : L'autorité... Est inutile. La seule chose qui comptait, en réalité, était de savoir si oui ou non je pouvais dormir le soir. Je ne trouvais presque jamais le sommeil, alors que les "enseignements" de l'Accalmie me vantaient la paix intérieure. Et alors que je venais de commettre une série d'actes tous plus impies les uns des autres... Alors que j'étais traquée, réfugiée dans une grotte froide et humide, ce fût la meilleure nuit de ma vie. Et le rêve d'une famille pieuse de cette conne, là, qui était en pleurs devant son mari trois fois souillé... Non, les rêves d'un monde meilleur, c'était des conneries. Vivre, voila où était l'important. Vivre, et faire vivre les autres ! Puis j'ai fini par foutre les pieds dans une île neutre, et j'y ai vécue en tant que soigneuse indépendante (vous savez vous-même). Un jour, un type de l'Aube est arrivé avec une épaule disloquée, on a parlé un peu, et durant l'opération, les Pariahs sont arrivée, et ça a été le bordel, et Phyro-Ambassadeur (Nocta, le pauvre...) était là, et la suite vous la connaissez : J'ai rejoint le Cornaline, Franzis-Renégat était sympathique... Bref."

...non, en fait ça allait, c'était rapide ! Elyseum regarda le Gardien : Peu importe la pique lancée sur le statut d'ambassadeur, il s'en foutait. Il changea même de sujet :

"Enfin, t'étais pas venue pour raconter ta vie, a mon avis. Et si t'avais pas une idée en tête, t'aurais laissé Franzis se démerder avec sa demande. Tu venais nous voir pour quoi ?"

Elle leva un sourcil, puis pouffa de rire et s'excusa :

"C'est Phyro qui me ramène dans le présent ! Je dois être décidément plus fatiguée que la carcasse dans son siège, au fond..."

Le Dox-Commander se laisse faire ? Je l'ai connu plus réactif que ça !

"Crois-bien que je bougerais bien un vérin, si j'étais assuré d'en voir la fin ! Mais la connaissant, elle va insister durant aussi longtemps qu'une ronde de discipline..."

Dorna, inconsciente de l'échange, continuait :


"Enfin, oui. Parlant d'Invictus-Épuisé : Les Doxs. Eux-même. Je me suis vite fait renseignée, et... Beaucoup gueulent au népotisme, ou a l'affectation arbitraire de ceux-là... Tu me connais, je m'en fous. Ce qui m'intéresse, chez eux : Donne-moi la liste de ceux qui peuvent avoir eu vent ou être en possession d'un registre des transactions de l'empire. Je les pense bien plus coopératifs que les pariahs de base, et je veux ces infos. Oh, et dans la continuité de ce que t'appelles "Du rhum, des femmes et de la bière nom de Dieu" : Sont-ils tous autant coincés qu'Invictus-Austère ?"

Ça, je peux y répondre ! Damnation, comment le dire sans me faire révéler...

"Eh bien... J'ai reçue la visite de certains d'entre eux, et j'ai voyagé jusqu'à Phobos en leur compagnie. J'ai un peu parlé, et... Essaie Deadlock."

La Nocta répéta le nom a voix basse, puis donna son avis :

"Le chef du Robust ? Il est populaire, auprès de ses gars. Je n'ai pas vraiment envie d'attirer la curiosité de tout le Robust avec ma requête..."

"Mais de quelle requête parlez-vous ?"

"Une Nocta. La dernière fois que je l'ai vue, elle était assez petite, les cheveux mi-longs, un peu bouclés, noirs et teints en bleu. En partance pour Malth. Pas pu empêcher le convoi de partir. Vous devez vous en souvenir..."

Malheureusement, elle ne disposait pas de la mémoire de la prêtresse. Elle botta en touche :

"Pas trouvée, du moins personne comme ça n'est venue ici. Vous avez essayé Elyseum ?"

Dorna soupira :

"Encore faut-il la trouver ! Elle passe sa vie dans son laboratoire, perpétuellement déguisée ! Ses propres subordonnés préfèrent sortir l'intercom plutôt que de la chercher !"

Quoi ? C'est faux ! Je ne suis pas une plaie à trouver !

Elle continuait, cependant, ignorant le fait d'avoir piqué la Dox au vif :

"...et quand bien même je la trouvais, la plupart des histoires qu'elle raconte me font penser qu'elle doit a peine avoir retenu qui était passé dans ses griffes ! Ce serait une bénédiction si elle arrivait à s'en souvenir, un miracle si elle pouvait me donner un nom, et un rêve qu'elle puisse me donner un destin !"

C'est FAUX ! Je PEUX donner un NOM ou ce QU'IL EST ADVENU DE QUELQU'UN !

La main de Phyro serra la Dox, tandis qu'il demandait mentalement :

"Meuf, 'faut te calmer. Elle fait pas exprès, et même, t'auras toute l'occasion de lui donner tort quand elle se rendra compte qu'il y a deux Ayaap devant sa porte."

Grmbl m'emmerde cette satanée organique qui peut a peine suivre des règles... Mais dites-moi, putain d'organique : Est-elle toujours autant penchée sur la reproduction ? Son comportement n'est pas normal... Habituellement, les organiques des enclos de reproduction avaient pour habitude de résister au début, et juste essayer de dormir du mieux qu'ils pouvaient quand ils avaient un peu d'ancienneté dans ces endroits-là !

"C'est un cas particulier, elle. Très, très particulier. C'est un peu compliqué à expliquer, mais elle adore échafauder des plans a longueur de temps, et il y a deux issues à de tels plans : Soit l'un des deux parti meurt, soit l'un des deux parti finit par abdiquer. Elle a choisi la troisième option. Pour son espèce, séduire quelqu'un est un acte qui se doit d'être mûrement réfléchi. Elle, elle enchaîne ça à la pelle précisément parce-que son espèce "suit les vertus proclamés par les guides", blah blah... Bref, elle fait ça pour faire chier les Noctas, et ça marche. Tant que son espèce entière n'aura pas abandonné ou ne sera pas éteinte, y'a de fortes chances qu'elle continue à viser tout ce qu'elle trouve a peu près attirant lors de ses soirées. La sous-estime pas, elle est prompte a jouer de sa réputation pour se faire insignifiante..."

Depuis quand diable se reproduire est quelque-chose de révéré par les organiques ? N'importe quel Marine en parlait en rigolant ! Et apparemment, vous, la moitié de mon laboratoire et même cet outremondien vous faites tout petits quand je mentionne ces histoires !

"Ça, tu te feras une idée avec elle, si ce tour-là passe. Tu voulais l'indiquer sur des Doxs, je crois ? Ça te fera des points, elle n'est pas du genre à oublier."

Bien vu. J'ai assez perdu de temps avec ces histoires stupides. Vous autres organiques vous compliquez la tâche, nous ne faisons pas tant de cas quand nous devons assembler des automatons.

"Ahem. Tectonic ? Il catégorisait tout le monde, tout le temps, apparemment. C'est votre meilleure piste..."

Elle trouva ENCORE quelque-chose à redire :

"Je pense qu'il risque plutôt d'essayer de nous tuer. Après tout, euh... C'est Franzis-Susceptible qui l'a "comptabilisé"..."

C'était donc lui, le tueur de Tectonic ? Il n'avait jamais voulu m'en parler !

"Tué, euh... Tué comment ?"

"Tu ne sais pas ? Il en parle tout le temps ! Comment peux-tu avoir oublié ?"

Et merde !

Sentant que c'était probablement la question de trop, elle essaya une excuse qui avait l'air de fonctionner :

"Un oubli, la semaine a été particulièrement dure, là..."

Ça ne passait pas. Dusk regarda de travers la Dox, et réfuta le tout :

"Non. Nonononon. Il en parlait tout. Le. Temps. Phyro-Ennuyé reprenait son histoire mot pour mot quand il commençait a la raconter. Et même quand vous et Invictus-Blasé êtes venus, vous avez très vite repris cette habitude."

Phyro fila l'antisèche :

"T'abuses, là- Quoi que tu savais pas. Alors répète après moi : Il a chopé le bras du tas de merde, l'a arraché, a planté sa lame dissimulée dans la gorge du Dox et l'a envoyé voler a travers toute la rue."


"Oh, oui, je me rappelle : Il a chopé le bras du tas de-"

TAS DE MERDE ? TECTONIC ?

"-de merde, l'a arraché, a planté sa lame dissimulée dans le sys- dans la gorge du Dox et l'a envoyé voler a travers la rue..."

QUI PEUT OSER PARLER COMME CELA DE TECTONIC ? POUR QUI SE PREND ELLE ?

Ce fût Invictus qui reprit la main, mentalement :

"Caaalme, le type en question peut soulever des bâtiments. Tectonic était pas au courant, et, ce jour-là, il était particulièrement énervé d'être obligé de faire un test Psi pour chaque organique qu'il devait gérer. Malheureusement pour lui, Franzis n'a pas à se soucier des champs zéro, donc... Il a volé. Pour eux, c'était juste un Pariah comme un autre, ne le prends pas a mal, mais nous étions dans le même panier. Contente-toi de continuer ton acte, tu pourras lui en toucher deux mots plus tard."

Dusk agita la main :


"Bien. Je me serais bien glissée parmi vous, mais ce canapé a déjà fort a faire avec vous deux. Je serais bien allée rejoindre Morgana-Dormeuse en haut, mais je sais qu'elle met une heure a émerger, quand on la réveille. et le terrien... On m'a mis en garde sur leurs niveaux de radiation latents. Je pense que je vais y aller, alors. J'ai des noms a vous trouver, et j'ai fait mon choix : Je préfère chasser une fantôme plutôt qu'un rancunier ou un gouvernemental. Je vais de ce pas demander a l'équipe nocturne du centre de recherche si ils l'ont vue, et je penserai à demander au Santa-Maria si ils ont les noms de ceux que tu cherches, Phyro-Défenseur. Et puis, il va me falloir convaincre Franzis-Capitaine que le Cornaline est demandé pour un voyage sur Terre. Allez, bonne fin de quart !"

Et elle partit, en récupérant une serviette roulée en boule, qu'elle lança sur la tête d'Invictus en sortant, tout en lâchant en fermant la porte :

"Pleine lune !" (https://www.youtube.com/watch?v=HGbW44AEHeM)

Le temps passa, rien ne bougeait. A un moment, Phyro finit par dire :

"C'est bon, elle est loin !"

Le Dox-Commander se leva :

"Un doute m'habite, dans ton plan "de génie" (Sache que je te déteste du plus profond de mon âme, d'ailleurs, a marchander Elyseum comme le plus vulgaire des Marines) : Tu vas lâcher Elyseum (qui, si je me rappelle, n'est pas dotée d'un système de nerfs sensoriels) aux mains des deux cons nymphos, là. T'as pas l'impression d'oublier un détail important ?"

Le Gardien ouvrit ses yeux tout ronds. Sembla vouloir poser une question à la Dox, puis se ravisa. Fronça les sourcils. Finit par réagir :

"Attends quoi ? Laisse-moi vérifier..."

Un bref instant passa. Soudainement, il demanda :

"Je viens de regarder tes souvenirs : On t'a conçue pour être en mesure de servir de... Euh... De..."

"De 4. T'emmerdes pas avec elle, elle t'a déjà dit ce qu'elle en pensait."

"Ouais voila, de 4, et pourtant tu ressens absolument rien ?"

Il était con, l'organique en fait ! Évidemment ! C'était tout naturel de ne rien ressentir, pourtant ! Mais il avait l'air convaincu du contraire, lui. Elle hasarda donc :

"Je te demande pardon ? Aurais-je dû ressentir quelque-chose avec une vulgaire insertion par un quelconque orifice quel qu'il soit ? Bientôt tu vas me dire que ranger des outils dans une caisse est l'activité la plus trépidante de ta vie !"

La tête du Gardien se décomposa. Il bégaya tout juste :

"Maismaismais c'était une idée de... C'était-"

"-Une idée de MERDE !"

Elyseum prit la parole. Après tout, c'était la principale concernée, et elle trouvait désobligeant que personne ne lui ait encore demandé son avis :

"Taisez-vous donc, vous deux. D'accord, pour la science, je suis disposée à faire un essai. Tout ce qu'il me faut, actuellement, c'est un système sensoriel ?"

"En très résumé, ouais..."
"Et cet insecte-là n'y a pas pensé ! Je l'ai connu plus efficace, dans ses plans farfelus !"

"Eh bien soit. Attendez une seconde."

Elle sortit son intercom de dessous son épiderme, au bras. Chercha la bonne personne pour ce travail. Finit par tomber sur celle qui irait forcément être utile pour cette tâche. Tapa son message :

"Ma Dame, Phyro et Invictus viennent de me faire passer pour le double d'Ayaap et m'ont fixé un rendez-vous avec une dénommée Dusk. J'aurais apparemment besoin d'un système sensoriel. Vous avez bricolé la majeure partie des améliorations d'Invictus, et Kinetic ne cessait de me bassiner avec son détecteur d'intentions, quelque-chose dans ces eaux-là. Pourriez vous m'aider à mon tour, très chère ?"

Les deux autres se regardèrent :

"Gros, elle va le prendre comment, à ton avis ?"

"Morte de rire a l'idée de voir Dusk et Elyseum galérer ! Elle va sauter dedans ! Mais, franchement, c'est sale, comme blague..."

Phyro leva les épaules :

"Franzis me faisait chier avec son "Jamais deux sans trois", je vais pas le contredire, hein."

"Enculé, va ! Allez, dormez. Je suis sûr que Morg' dort a poings fermés, elle !"

Elyseum capta une réponse. Apparemment, elle ne dormait pas. Elle lut le texte, et avertit les deux autres :

"Vous avez faux. Elle est même très loin de dormir..."
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 07, 2019, 02:45 am
Parce-que je dessine beaucoup, moi, mais dessiner c'est bien, mais ça ne m'empêche pas de coucher sur papier tout le plot qui commence à se demander quand il va finalement sortir. Eeeenfin. On en vient a bout, de cette soirée qui dure depuis 3 mois IRL.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 10, 2019, 05:58 pm
Hé, j'avais pas calculé ! Mais ce récit-là a désormais, depuis son début le 24 Avril, désormais plus d'un an !

Joyeux anniversaire à ce support-là qui aura permis l'expression de tout un univers !

'faudrait que je fasse un dessin là-dessus, éventuellement
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Mai 10, 2019, 06:07 pm
C'est fou ce que le temps passe vite.

Joyeux anniversaire petit récit !  jvfete

Spoiler: MontrerCacher
Et oui, je lis bientôt.  jvhap
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 10, 2019, 06:19 pm
Merde tu m'y fais penser. Maintenant, j'ai le problème inverse de mon problème d'origine : Je dois désormais passer les chapitres supplémentaires qui traînent sur libreoffice en version Forum jvhap
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 12, 2019, 04:05 am
Bon. Vous serez "heureux" de savoir que la première partie du récit sur Libre office (Donc Dropbox quoi) se voit désormais gratifiée d'un prologue sensé permettre de tenir plus facilement les premiers pas. Il... N'explique pas grand-chose à ceux qui ont lu. Mais si certains se sentaient encore paumés, le démarrage se fera désormais plus en douceur. Et, en plus, se fera avec un niveau d'écriture convenable comparé à mes débuts. Malheureusement, je ne peux évidemment pas le rajouter sur le forum, donc bah... Considérez ça comme un bonus au téléchargement !

Merci à Arkuden pour cette magnifique idée, d'ailleurs !
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 30, 2019, 02:53 am
J'ai rajouté deux nouveaux chapitres, depuis le temps. En fait, je crois que je vais continuer le récit sur Libre et juste passer là pour mettre au courant des avancements, histoire que ce topic serve encore à quelque-chose. Après tout, le récit en lui-même est né ici.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Mai 30, 2019, 07:58 am
C'est triste mais pragmatique.  jvhap
Mes vacances viennent de commencer, du coup j'aurais sans doute pas mal de moments pour lire. Le problème c'est que je crois que j'avais dit la même il y a un an.  jvnoel
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juin 11, 2019, 11:05 pm
Every day I'm shovelin', shovelin', shovelin'...

...nouveau chapitre sorti.

Spoiler: MontrerCacher
En side-story l'une des deux rivales perd aux échecs et le prend aussi bien qu'une personne qui apprend que le but majeur de sa vie a échoué à un point critique au point de se retourner à l'exacte inverse contre elle. Un peu comme si a la fin de stars-wars, Palpatine implosait Luke et le transformait en Dark Vador 2.0, les gens sont compréhensifs, ça parle de peinture et Phyro se demande ce qu'il fout encore la. En histoire principale Morgana se réveille pas bien de sa scène d'hier, nettoie son boxon, a une crise de conscience et ramène quelqu'un en auto-stop avant de renouer le contact avec un viel ami qu'Invictus voulait lui présenter depuis le tome 2 déjà parce-que j'arrivais pas à le caler.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juin 16, 2019, 02:05 am
Allez paf, j'ai du temps on m'arrête plus... On continue dans l'avance eeet y'a un nouveau chapitre. Tiens, en fait je pense que je vais faire un rapide résumé du sujet traité, histoire de.

Spoiler: MontrerCacher
En sidestory y'a la conclusion de la soirée qui aura pris dix mille ans pour Kayte, Dorna et Valéria où on apprend que Kayte sait désormais comment s'y prendre pour avoir les bonnes infos mais sans se ruiner la santé mentale, Valéria est pas contente de sa situation et Dorna est très contente de la sienne. En histoire principale, y'a, pour changer, du gameplay, des flashsbacks et une dissertation sur le développement photographique en noir et blanc avec lumière inactinique !
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Juil 12, 2019, 05:59 pm
Et un nouveau chapitre divisé en deux, car oui, je bosse encore dessus.

Spoiler: MontrerCacher
Ça suit la rapide histoire d'un Colonist qu'on reverra probablement plus jamais alors qu'il se fait tabasser sur un doute avant d'enchaîner sur un visionnage des chaînes d'informations de quelques nations proches de l'Axiome. On apprend des trucs et y'a des anecdotes en plus d'accueillir un Kinetic discret mais présent.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Août 22, 2019, 06:55 am
Allez, en cette fin d'Août, j'attaque mon quatrième tome. Après trois tomes où je me disais "Putain j'ai plein d'idées pour la Terre", ça va finalement avoir lieu ! Donc on va suivre un début de journée normale chez Phyro, et une fin de journée normale chez Franzis.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Sep 09, 2019, 07:31 pm
Nouveau chapitre. On voir Kayte qui commence à entrevoir à quel point il est mauvais en duels à la dure en sidestory et en principale on vit la partie la plus passionnante d'une journée typique chez A-1.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 02, 2019, 04:19 am
Nouveau chapitre :

Entre deux cours, j'en profite pour continuer ce récit. Là, on apprend dans l'histoire alternative le point de vue d'Invictus sur deux-trois événements, et celui du duo sur les terriens prisonniers chez les Seekers.

En histoire principale, on apprend pourquoi le tour de tenter d'imiter un ami en prenant son apparence ne marche jamais.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Oct 31, 2019, 02:25 am
J'viens de finir un nouveau chapitre. Il parle de l'embarquement pour partir sur Terre et dans deux chapitres on y est. P'tain ça fait un moment que je voulais commencer cet arc.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Nov 19, 2019, 08:55 am
Nouveau chapitre ! On en est aux trois quarts du trajet vers la Terre, sauf que comme scène d'action longue bah j'ai préféré scinder.

Dans ce chapitre, on découvre les joies de la vie marine et de l'attente en huit clos avec une bande de pélos dont on se passerait bien !

D'ailleurs fait à part, plus le temps passe et plus je me rends compte que tout ce qui est posté ici et non sur le Discord restent les récits et AAR des gens. J'crois qu'en vrai on a tous migrés petit à petit sur le format le plus simple à utiliser  jvhap
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Nov 19, 2019, 10:24 am
Oui, le discord ça permet les conversations un peu casu mais on aime quand même bien conserver les récits alors le forum reste essentiel. jv:(
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 04, 2019, 02:56 am
Le forum il va sauter dans un mois et y'aura pas le backup de cette nouvelle-là. Pour ceux qui tomberaient dessus, considérez ça comme un cadeau bonus parce-que ça ira très certainement jamais sur le blog.

Ci-contre, une nouvelle réalisée pour la fin du NNN en guise de célébration, incluant Phyro X Elyseum (https://www.dropbox.com/s/pfw9ftzh4ybroqj/NSFW%20-%20Choose%20your%20character%20NNN%20sp%C3%A9cial.odt?dl=0).

(En vrai je sais bien que personne ira jamais oser la lire mais que voulez-vous, ça m'a amusé. J'ai mis deux jours à la monter) stkboh
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Déc 09, 2019, 10:11 pm
Je... Pourquoi j'ai lu.  jvpf

J'ai honte, il a fallu que tu dises "Y'a du cul" pour que je saute dessus.  jvpf

Bon du coup quelques remarques en vrac histoire de pas poster pour rien. jvnoel

CiterSon bras droit était mécanique, également. Vielle, très vielle prothèse. Pas adaptée, non plus.
C'était le vieux modèle qui sentait encore le piston et la graisse d'entretien de machines
d'automatons.

Réminiscence de film pour adultes des années 80 impliquant un mécano avec du cambouis sur les mains incoming.  stkperfectmc

Citer"Ça, meuf'
? J'vais le bouffer ce schlague
! Traitement médical
! Je m'en passerais bien, mais
j'suis une épave. Je carbure au collier Zéro pour ma télépathie, je carbure aux Null pour mes
problèmes d'alignement Outremonde, et... Parce-que je suis une goule, je carbure à l'ADN
compatible..."

... Je suis pas sûr d'aimer la tournure que prennent les choses. J'ai peur que Nota ait des kinks bizarres.  jvpeur

Citer"Meuf. T'es loin d'être le truc le plus moche que j'ai jamais vu, crois-moi."

Cimer Nota pour cette superbe phrase de drague. Je l'essaye à la première occasion.  jvoui

Citer"Mon système de nerfs, organique. Concentrons-nous là-dessus. Comment faites-vous avec la
Seigneuresse, déjà
? Cette... Méthode de reproduction
? Ça sera bien mieux que les calibreurs
de douleur
! Apparemment, c'est le consensus global, ne trouvez-vous pas
?"

stknota

Citer[Citation censurée pour des raisons évidentes]

...Comment on pouvait s'y attendre ça ne pouvait pas juste être wawa dans wewette hein.  jvhap
C'était euh... Pas mal écrit on va dire.
J'espère ne jamais avoir à croiser le terme "Tentacule buccal" dans un contexte ordinaire.

Mais bon on ne peut pas dire que je ne l'avais pas cherché.  jvnoel


Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 10, 2019, 08:12 am
J'pensais pas voir quelqu'un reposter ici, franchement ! J'ai cru que ce topic allait atteindre le niveau de fréquentations du blog, à savoir 0 personnes par mois (croyez-moi, je vais voir régulièrement, et pourtant j'fais de la pub)...

CiterJe... Pourquoi j'ai lu.  jvpf

J'ai honte, il a fallu que tu dises "Y'a du cul" pour que je saute dessus.  jvpf

Franchement mec au niveau où j'en suis j'ai moi-même perdu tout amour propre du moment que je puisse avoir un public, alors si j'dois me lancer dans les récits érotiques en spin-off y'a pas de problèmes.

Citer... Je suis pas sûr d'aimer la tournure que prennent les choses. J'ai peur que Nota ait des kinks bizarres.  jvpeur

Il a pas un seul kink, en vrai. Il est même carrément traumatisé par le sexe et commence enfin, après deux décennies, à arrêter de prendre un recul incroyablement médical sur l'affaire. Dis-toi que là, ça change pas vraiment. Enfin si : Il fait un minimum d'efforts mais il veut toujours pas "apparaître en personne".

Si tu cherches quelqu'un avec des kinks inavouables, y'a la corsaire (ah, si seulement elle avait décidé de s'intéresser ne serait-ce qu'un instant au concept d' "Inavouable"...) et, éventuellement, Morg' qui a très vite compris qu'elle pourrait pas compter sur Phyro pour ça.

Citer"Mon système de nerfs, organique. Concentrons-nous là-dessus. Comment faites-vous avec la
Seigneuresse, déjà
? Cette... Méthode de reproduction
? Ça sera bien mieux que les calibreurs
de douleur
! Apparemment, c'est le consensus global, ne trouvez-vous pas
?"

Pensée de Phyro à ce moment-là : ET MEEERDE POURQUOI MOI BORDEL DE MERDE ! ...bon. J'dois m'y coller, alors. Avec un peu de bol ça va m'faire passer la pilule pour quand championne finira par en avoir marre d'attendre.

Citer[Citation censurée pour des raisons évidentes]

Figure-toi qu'on m'a dit que la nouvelle était bien et que le passage érotique avait déçu parce-qu'il filait plus de lore  jvhap
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Déc 10, 2019, 09:10 am
Putain mais Nota préviens moi quand un truc pareil sort !
Je vais lire tout à l'heure.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Déc 15, 2019, 11:50 am
Bon et ça c'est le truc qu'on m'avait vaguement demandé sur le Discord, en finition qui devrait durer, si je me connais, encore une semaine grand-max. J'ai carrément laissé tomber le côté érotique ou quoi que ce soit, c'est clairement détaillé +18 dans tous les sens durant 32 pages...

Et le truc est disponible ici. (https://www.dropbox.com/s/w1slqhdy39xnend/NSFW%20-%20Choose%20your%20character%20Doky.odt?dl=0), où on suit les aventures d'un deuxième avatar de Cody X J'vous laisse la surprise.

Maintenant je vais gentiment m'arrêter d'écrire ces trucs parce-que même si c'est devenu vraiment marrant, j'voudrais éviter d'en faire un hobby à temps plein et me concentrer sur un scénario plutôt que bourrer des fantasmes dessus. Voila, je vais faire ça : J'en fais trois par an, pas plus.

Allez HF.

Edit : Version très certainement finale sortie.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Jan 09, 2020, 12:43 am
Pas du tout sous l'influence de Besl ou Usul qui m'ont convaincu de le faire j'écris des trucs qui auront plus de chances d'être lus pour le moment. Du genre des nouvelles :

En premier lieu, je présente La route de Liak (https://www.dropbox.com/s/580zwlrtka70hkf/La%20route%20de%20Liak%20PDF.pdf?dl=0). En PDF et ça fait 34 pages. Pour la faire à la DF : Histories of terror and utopy.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mar 14, 2020, 02:40 am
Joyeux anniversaire à Ark (quoi qu'il le sait déjà et que ça fait pas du tout presque un mois que je suis dessus) !

Donc pour fêter son anniversaire, j'ai fait une nouvelle starring son perso de JDR que j'aurai jamais pu lancer faute de temps et de management. Ce soir, il vient de donner le feu vert pour que je puisse la rendre publique alors voici en (presque)exclusivité...

Le singe jaune ! (https://www.dropbox.com/s/lwo4b47mq9bk2pt/Le%20singe%20jaune%20PDF.pdf?dl=0)

(Rien à voir avec ce livre à la con donné par Google qui file un autre singe en semi-prétexte d'histoire mais l'abandonne assez vite pour se concentrer sur la grande mode de la flagellation du colonialisme français)

Ça raconte une demi-soirée. Si je devais faire ça à la DF... Histories of romantism and empathy. J'suis assez nul pour filer des synopsis.

Y'a 29 pages. C'est en PDF. C'est large compréhensible par tous. Wallah c'est pas long. Plz.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Zeropolsnotdead le Mar 14, 2020, 02:35 pm
Bon aniversairre Arkuden  jvfete

Nota, je sais pas si j'aurai le courage de tout lire un jour ( un peu comme cornedebouc quoi )  jvsarcastatic
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mar 14, 2020, 07:31 pm
J'te rassure gros : Y'a clairement pas besoin de connaître l'univers (donc euh, pas besoin de se payer 1k pages. Même pas besoin de faire une page, en réalité) pour lire les nouvelles et elles sont loin d'être longues. Je continue de bosser sur la réécriture du récit, oui mais pour le moment je fais surtout des nouvelles indépendantes dans le même univers pour pouvoir faire un petit recueil.

P'têt que j'arriverai à générer assez de hype pour le récit lui-même. Un jour. jvhap
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Arkuden le Mar 14, 2020, 11:44 pm
La preuve en est, j'ai une connaissance assez limitée de l'univers et pourtant j'ai tout saisi sans problème! Suffit juste de bien se mettre dedans c'est comme tout  stkproverbe
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Avr 19, 2020, 10:19 am
Deuterium secoua sa tête, perdant de vue son tableau de bord. Il était en bond spatial, ça n'était pas grave. Il avait quitté la gravité de ce système, le bond était déjà amorcé. Bientôt, son plieur allait l'amorcer sur le champ gravitationnel de la prochaine étoile. Il allait faire une fronde gravitationnelle et de nouveau quitter ce système, ça n'était pas grave ! Mais- Il perdait le rythme de sa chanson. Il n'arrivait plus à se souvenir de paroles et...

Quelque-chose ne collait pas ! Il était- Il avait-

Ça ne faisait pas de sens ! Il était persuadé que c'était la seigneuresse qui était partie voir Energetic après avoir quitté le laboratoire de recherche sans encombres ! Elle aurait dû être en train d'aller vers le centre ! C'était- Il avait les souvenirs de ces événements ! Ça s'était produit ! Tout- Tout ça...

Tout ça ne collait absolument pas ! Cette- Cette réalité là... Il était bien dans le bon univers ? Bien sûr ! Il ne pouvait pas changer d'univers ! Il n'existait que trois univers connus : Celui-ci, l'Outremonde et... Un dernier, sûrement ! Il le savait, les liaisons allaient par trois ! Toutes les choses liées allaient par trois !

Quelque-chose ne collait pas ! Il était- Il avait-

Il éteignit ses caméras. Il n'arrivait pas à se concentrer. Il lui fallait un nouvel air. Un qui allait bien avec ce qu'il craignait de comprendre.

What gives us power takes it away
The longer it goes on
What power gives us to manifest
As quick as it can be gone !


Quelque-chose ne collait pas ! Il étai- Il avait-

Look for the end of time
It starts all over again is what you'll find !


Qu'est-ce qui se passait ? C'était comme si quelqu'un avait réécrit l'histoire !
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Cody le Avr 19, 2020, 02:19 pm
Tant pis.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 19, 2020, 05:46 pm
Tant que je passe sur le forum, j'en profite pour poser ça là :

J'ai écrit une nouvelle histoire courte (https://www.dropbox.com/s/aje49tv1v1v2ar9/L%27%C3%A9b%C3%A9niste%20et%20le%20cas%20de%20quelqu%27un%20sur%20son%20cas%20PDF.pdf?dl=0). Ça a été fait pour l'anniv' de ma sœur et ça met en scène son personnage à elle. C'est l'histoire d'un type un peu perdu qui comprend pas trop pourquoi on cherche à le buter.
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Kait le Mai 19, 2020, 05:51 pm
Eh eh, celle-là elle n'a pas le choix, elle doit la lire.  jvnoel
Titre: Re : [1/4 AAR] Choose your character.
Posté par: Notaproblem le Mai 19, 2020, 05:59 pm
Hé, c'est elle qui me l'a demandée ! En fait, c'était aussi elle qui me relançait H24 pour cette dernière alors que je bossais sur la réécriture !