Mar 28, 2024, 11:30 pm

Nouvelles:

Le serveur discord

[JDR] La Maison des Haiffes

Démarré par Cody, Avr 10, 2019, 10:51 pm

« précédent - suivant »
En bas

Cody

Avr 10, 2019, 10:51 pm Dernière édition: Mar 03, 2020, 01:57 pm par Cody
Bonsoir à tous et à toutes !  jvhap
Pixel anime un JDR sur le monde de Game of Throne, où on a dû créer notre famille noble. Voici sa présentation pour ceux qui veulent rejoindre :

La Maison des Haiffes


L'emplacement des Haiffes :
Spoiler: MontrerCacher

Spoiler: MontrerCacher


Notre ancêtre Tarn servait la maison Phywin, une maison vassale de la Maison Arryn qui règne sur le Val. Profitant du chaos de la Révolte Feunoyr, ladite maison vassale complotait contre les Arryn pour les renverser. Tarn était l'un de leurs serviteurs jurés, mais il rompu son serment d'allégeance pour prévenir les Arryn, ce qui lui valut une réputation de traître toujours malheureusement attachée à la Maison des Haiffes. Pour le récompenser, les Arryn l'anoblirent et lui confièrent l'ancien domaine de la maison Phywin ayant voulu les trahir. Ce domaine comportant les collines nommées les Haiffes, Tarn fonda la Maison des Haiffes.

Près d'un siècle plus tard, peu avant la Rébellion de Robert Barathéon pour renverser les Targaryen, le frère du chef de la Maison (Arduken) qui était un frère juré de la Garde Royale tenta d'assassiner le Roi Fou. Pour sentence, il fut simplement envoyé au Mur par Tywin Lannister, alors Main du Roi, qui souhaitait ainsi défier le Roi Fou. Cependant, il déserta la Garde de Nuit, ayant alors brisé son serment de Garde Royal et de Frère de la Garde de Nuit, pour trouver refuge aux Haiffes. Sous la pression de la Couronne et des Arryn, son frère n'eut d'autre choix que de l'exécuter. Il prit sous son aile le fils de son frère, son neveu (Dylloc) et en fit son écuyer. Plus tard lors de la Révolte de Robert, le chef de la maison s'illustra à la bataille du Trident dans le camp de Robert. Il fut ainsi remarqué par la Couronne quand Robert Barathéon monta sur le trône.

Le domaine de la Maison des Haiffes comprend les Haiffes, des collines où se trouvent le hameau de Naguère et une forteresse particulièrement imposante nommée la Brèche, ainsi qu'un marécage alimenté par un mince ruisseau et connu sous le nom de Poppoland.
La devise de la maison est "Lame fendue jamais brisée !", signe de la vaillance de ses membres au combat quelles que soient les épreuves. Pour certains, la "lame fendue" représente également leur honneur assombri par l'histoire de traîtrise du fondateur de leur famille et, plus récemment, du frère du chef de la famille. Ainsi, ses membres cherchent à réparer leur honneur et veulent tenir parole quoi qu'il advienne.
Le chef de la famille possède également une épée bâtarde en acier valyrien, nommée "Fendante", toujours en référence à la devise.

La Maison des Haiffes est également associée à un chant populaire qui lui sert d'hymne, l'Eyrioise. La rumeur veut qu'un jour, un seigneur du Val aurait insulté la Maison des Haiffes lors d'un banquet, se moquant de leur prétendu manque d'honneur et de loyauté envers les Arryn. En retour, le seigneur Arduken lui aurait simplement envoyé un émissaire muni non pas d'une lettre, mais d'un luth, avec lequel il joua l'Eyrioise.

Liste des membres importants de la Maison des Haiffes :
-Arduken des Haiffes, chef actuel de la famille. C'est un homme d'âge moyen, combattant et stratège expérimenté. Il commande le domaine et son ost, composé de quelques centaines d'hommes et d'un contingent de cavalerie, sans compter sa garde d'élite personnelle. Il est fatigué par les épreuves que la vie lui a envoyé, mais accomplit toujours son devoir quand il le doit. Il manie Fendante, l'épée en acier valyrien de la famille.
Spoiler: MontrerCacher

-Dylloc des Haiffes, écuyer et neveu du chef de la famille. Il a 16 ans et n'a pas vraiment vu beaucoup de bataille, mais il s'entraîne et sert la famille avec dévouement. C'est un garçon timide et naïf qui met tout de même toute sa bonne volonté dans ce qu'il doit accomplir. Il possède également beaucoup de bétail, qu'il fait paître sur les terres familiales.
Spoiler: MontrerCacher

-Malal, un homme des clans des Montagnes de la Lune. Bien que les hommes des clans rejettent la souveraineté des Arryn sur le Val, le hasard a poussé Malal à entrer au service de la maison des Haiffes, qu'il sert comme homme de confiance, menant éventuellement des troupes au combat. Certains affirment aussi qu'il aurait lui-même tué son père.
Spoiler: MontrerCacher


La maison a aussi quelques serviteurs nobles :
-Gouverneur : Ser Nycow Corbray, de la Maison Corbray, jeune homme loyal et sérieux
-Intendant : Ser Hersing Linderly, de la Maison Linderly, homme d'âge mûr ayant autrefois travaillé pour la Banque de Fer
-Mestre : Mestre Lussen, vieillard très silencieux qui a fait ses études à la Citadelle et servait déjà l'ancien chef de la Maison des Haiffes, il est expert en médecine notamment
-Maître d'Arme : Ser Talle Wallkeeper, de la Maison Wallkeeper, un homme approchant la soixantaine mais toujours très efficace avec sa masse d'arme, réputé pour son sens de l'honneur, il vient d'une maison ayant engendré beaucoup de chevaliers servant les Arryn
-Grand Ecuyer : Ser Alibor Bellmore, de la Maison Bellmore, un jeune cousin de la branche principale des Bellmore, les vassaux les plus importants des Arryn, Alibor s'y connaît particulièrement en chevaux après avoir travaillé quelques temps en Essos
-Maître Piqueux : Valucien, roturier, expert canin, un paysan du hameau des Haiffes qui a obtenu ce poste car il était réputé pour savoir dresser n'importe quel chien
-Quelques chevaliers vassaux dont Ser Egar Vanbois, un homme d'âge mur reconnu pour son honneur et sa loyauté, servant comme chef de la garde d'élite du seigneur des Haiffes

En plus de sa forteresse, la maison a sous ses ordres quelques centaines de soldats :
-Un corps d'archers (entraînés)
-Une garnison (entraînée) pour défendre le domaine
-Une troupe de cavalerie (entraînée)
-Un détachement de soutien (bleus) pour accompagner une éventuelle campagne

Mais les meilleurs soldats sont affectés à la réputée garde personnelle du seigneur des Haiffes, composée de vétérans et menée par Ser Vanbois, dont les hommes sont surnommés les Imbrisables. Quelques soldats notables de la garde sont :
-Quayt, fidèle et obéissant
-Aleks, ayant un penchant pour l'alcool
-Béseule, connu pour son manque de respect envers la hiérarchie et son indiscipline

La situation de la Maison des Haiffes pourrait se résumer ainsi :
Les fortifications dont elle dispose, cumulées à un terrain propice, rendent son domaine très aisément défendable voire même imprenable. La Maison des Haiffes verse peu dans l'intrigue politique et n'a par conséquent pas énormément d'influence dans le royaume. Ses terres souffrent souvent d'attaques de bandits, les limites du domaine pouvant éventuellement basculer dans l'anarchie. La population du domaine est majoritairement composée de roturiers qui cultivent les terres et élèvent des bêtes, bien que Naguère héberge quelques bourgeois. Son ost est d'une taille modeste mais est composée de soldats compétents. Sans nager dans l'or, le seigneur des Haiffes possède une fortune suffisante et vit confortablement. Globalement, le domaine occupe un territoire de taille moyenne par rapport aux terres d'autres seigneurs.

N'hésitez pas à rejoindre, on cherche plus de participants pour agrandir ou servir la famille !  jvoui
"De la peine ? Je n'ai pas de peine. Tu n'imagines pas le calvaire que je vis. C'est comme si on m'éventrait jour après jour et que je perdais mes tripes sur les rochers. Je ne comprends pas qu'aucun de vous n'ait vu tout ce sang..."

Arkuden

Oui ! Viendez les amis, on manque de conseillers, mestres, soldats et autres membres de la famille !
Après le jdr est assez complet pour faire tout type de personnage, donc au pire il y aura toujours de quoi se satisfaire  jvhap

Le lien du discord pour ceux que ça intéresserait :

https://discord.gg/szFxVG

Kait

Avr 11, 2019, 07:05 am #2 Dernière édition: Avr 11, 2019, 10:34 am par Kait
C'était pas Pixel qui avait créé le topic hier ou j'ai rêvé ?

À moins que le Ministère de la Vérité ne soit encore passé par là.  jvhap

Cody

Ahahah Kait, toujours le mot pour rire !  jvrire

Tiens, suis-moi dans cette ruelle là-bas, on y sera plus à l'aise pour rigoler.

Ahahah !  jvrire
"De la peine ? Je n'ai pas de peine. Tu n'imagines pas le calvaire que je vis. C'est comme si on m'éventrait jour après jour et que je perdais mes tripes sur les rochers. Je ne comprends pas qu'aucun de vous n'ait vu tout ce sang..."

Arkuden

Citation de: Cody le Avr 11, 2019, 09:59 amTiens, suis-moi dans cette ruelle là-bas, on y sera plus à l'aise pour rigoler.


KAIT FENDU !!! stkursulaser

Cody

"De la peine ? Je n'ai pas de peine. Tu n'imagines pas le calvaire que je vis. C'est comme si on m'éventrait jour après jour et que je perdais mes tripes sur les rochers. Je ne comprends pas qu'aucun de vous n'ait vu tout ce sang..."

pixel


Cody

Mar 02, 2020, 02:33 pm #7 Dernière édition: Mar 02, 2020, 02:38 pm par Cody
Résumé de la première session :

Notre histoire commence donc avec Arduken des Haiffes (Arkuden), chef de la Maison des Haiffes. Il est fidèle au Val d'Arryn et cherche à apporter la gloire au nom des Haiffes. Sa femme est morte en mettant au monde son fils, qui est également décédé. Arduken n'a donc plus que son neveu, Dylloc, fils du frère d'Arduken que ce dernier a été forcé d'exécuter pour ses crimes.
Arduken est servi par Malal (Poppo), un homme des clans des Montagnes de la Lune. Après la destruction de son village, le hasard a donné assez d'argent et de talent à Malal pour entrer au service d'Arduken, qu'il sert avec une loyauté qui n'a d'égale que sa brutalité.
Dylloc des Haiffes (Cody), est le neveu et écuyer d'Arduken. Il ne sait pas exactement comment son père est mort, mais il admire Arduken, son oncle qui l'éduque pour en faire un homme. Sa loyauté envers la Maison des Haiffes est sans faille, et Dylloc espère bien devenir chevalier un jour.
Enfin, Uriot Slayt (Lolmaz) est le forgeron des Haiffes, lui aussi fidèle serviteur d'Arduken. Il est bourrin et peu bavard, complexé par son accent de paysan, mais son métier lui a été enseigné par le précédent forgeron du domaine. Un jour, il se blessa en voulant aller jusqu'au bout d'un mensonge qu'il avait raconté à son maître, et depuis il déteste mentir.

Un jour paisible où Arduken, Dylloc et Malal vaquent à leurs occupations à la Brèche (forteresse de la maison, voir le premier post du topic pour une présentation de la Maison des Haiffes), un messager leur apporte un message de la Couronne. Le roi Robert Baratheon organise un tournoi en l'honneur de la Couronne. La Maison des Haiffes y est évidement invitée.

Dylloc demande à son oncle s'il le pense prêt à participer aux combats pour défendre les couleurs des Haiffes. Tandis que Malal se moque de lui en déclarant qu'il devrait apprendre à manier une hache pour commencer, Arduken lui donne une tape dans le dos en riant. Le seigneur des Haiffes lui recommande de ne pas brûler les étapes et de plutôt s'estimer heureux de pouvoir assister à un événement pareil. Dylloc accepte la remarque de son oncle en lançant un regard triste à Malal.

Arduken demande à Dylloc s'il a bien prévenu Ser Nycow, gouverneur des Haiffes, de leur départ imminent. Son neveu répond qu'il en vient justement. Satisfait, Arduken déclare alors qu'ils vont pouvoir aller trouver Ser Linderly, intendant des Haiffes, pour organiser le voyage. Il ajoute, à l'intention de Malal, que ce dernier l'accompagnera pour remplir ses fonctions de garde du corps. Malal accepte l'ordre sans discuter. Arduken conclut en lui intimant d'aller préparer son sac, ce à quoi Malal rétorque que son sac est toujours prêt.

Ser Linderly fait irruption dans la pièce, demandant si Arduken souhaitait le voir. Ce dernier lui tend l'invitation royale, en disant qu'il faut préparer leur voyage. Linderly demande où ils vont se rendre. Arkuden, perplexe, lui répond qu'il n'a qu'à lire le papier qu'il lui tend pour le savoir. Linderly demande pardon tandis que Malal se moque de lui pour ne pas être capable de lire. Dylloc, surpris, lui demande si lui-même sait lire. S'emportant, Malal s'exclame qu'il n'est pas un sauvage. Après avoir lu rapidement la lettre, Linderly explique que le voyage sera long, mais dans les moyens de la famille. Il demande également ce qu'Arduken compte emporter avec lui.

Pour se tirer de son mauvais pas avec Malal, Dylloc demande à son oncle combien de soldat Ser Vanbois (chef de la garde d'élite du seigneur des Haiffes, les Imbrisables) va devoir préparer. Après un instant de réflexion, le seigneur des Haiffes ordonne qu'on lui prépare une escorte de 10 hommes, dont Ser Vanbois, Malal, et Uriot. Dylloc s'exécute et part prévenir Vanbois en courant. Il part si vite qu'il ne peut entendre Malal faire remarquer qu'Uriot est au petit coin, ce à quoi Arduken répond qu'il sera prévenu en temps voulu.

Arduken congédie Linderly en le laissant organiser l'expédition. Le serviteur retourne alors à ses livres de compte en souhaitant bonne chance à son seigneur pour le tournoi, lui assurant qu'il s'occupe de tout.

Après l'entrevue, Arduken va se recueillir sur la tombe de sa femme et son fils. De son côté, Dylloc, qui possède de nombreuses bêtes, va sur les terres près de la Brèche que son oncle lui prête pour héberger son bétail et sa volaille. L'écuyer va trouver les paysans qui prennent soin de ses animaux et demande à ce que 20 poules soient mises en cage, pour pouvoir les emmener avec lui et fournir de la viande et des œufs à la troupe pendant le voyage. Pendant ce temps, Malal arpente la forteresse à la recherche d'Uriot, pour l'engueuler de ne toujours pas lui avoir livré la hache de 3 mètres 50 de long qu'il lui a commandé.

Peu après, Dylloc et Ser Talle Wallkeeper (Maître d'Arme des Haiffes) sont convoqués dans la Grande Cour par Arduken. Dylloc accourt avec armes et armure et trouve Malal préparant sa hache (pas celle de 3 mètres 50 de long). Après avoir complimenté sa ponctualité, Arduken l'informe qu'il va s'échauffer avec Malal et Wallkeeper, et qu'il a supposé que son neveu voudrait participer. Dylloc répond que ce serait avec plaisir et demande quelles armes il doit sortir. Malal l'interrompt pour demander s'il peut faire saigner l'adversaire. Devant l'ardeur de son garde du corps, Arduken lui intime de se calmer. Il ordonne à Dylloc de sortir les épées d'entraînement à bord rond, expliquant que ce n'est qu'un exercice pour voir ce dont Dylloc est capable. Malal se console en se disant qu'au moins, il pourra donner quelques hématomes à son adversaire.

Dylloc tend une épée d'entraînement à Arduken. L'oncle et le neveu se mettent en garde l'un en face de l'autre, le premier relâché, le second tendu et l'œil plissé. Malal, qui observe sur le côté, se plaint de ne pas pouvoir participer. Sans quitter son adversaire des yeux, Arduken lui explique qu'il craint son implication, car il n'a jamais vu l'homme des clans s'entraîner, mais uniquement gagner. Malal marmonne un "Mouais peut-être...", puis Arduken invite son neveu à lui montrer ses derniers apprentissages.

Dylloc reste quelques secondes concentré, sans bouger, puis fait 3 pas rapides vers son adversaire sans attaquer. Le seigneur des Haiffes fait un petit pas en arrière, et l'incite à poursuivre en lui disant de ne pas avoir peur. Malal, lui, lui conseille de viser les membres.

Dylloc fait "UAAARGHRAO !!!".

Il donne un coup de droite à gauche très violent. Arduken fait une parade en quarte avant d'enchaîner sur un croche-pied qui précipite son neveu au sol.

Dylloc fait "Mfrpmh".

Perspicace, Malal fait remarquer en riant que Dylloc est par terre.

Arduken tend un bras pour relever son écuyer qui crache du sable en marmonnant qu'un jour, c'est lui qui enverra Malal au sol. Arduken retourne en position et ordonne à Dylloc de se concentrer.

Dylloc ferme les yeux pour se calmer, puis les rouvre plus déterminé que jamais. Il semble réfléchir un instant tandis que Malal lui conseille de bien surveiller les jambes de son adversaire.

Arduken, l'air sérieux, se met à tourner autour de son neveu. Puis il fait un grand pas en avant et, balayant de la gauche vers la droite, frappe l'épaule de Dylloc. Ce n'est qu'au moment où le coup touche qu'il réalise qu'il a mis trop de force, et Dylloc est une fois de plus balancé au sol. Son oncle lui crie de se relever et d'attaquer à son tour. Serrant les dents, l'écuyer se redresse. Il empoigne son épée à deux mains et frappe en diagonale d'en bas à droite vers en haut à gauche.

Le seigneur des Haiffes est surpris par la rapidité du coup, qui passe outre sa parade pour lui toucher les côtes. Confus d'avoir réussi à frapper son oncle, Dylloc lâche son épée en demandant pardon. Son oncle le rassure en le félicitant. Fier comme un paon, l'écuyer se tourne vers Malal pour lui demander ce qu'il en pense. Le garde se contente de dire qu'il aurait pu faire mieux. Satisfait, Arduken déclare que l'entraînement est terminé. Il conseille néanmoins à Dylloc de ne pas trop faire le malin, ou bien son prochain adversaire ne sera autre que Malal. Dylloc avale sa salive en déglutissant.

Les personnages se mettent donc en chemin sur la Route Royale, vers Port-Réal, en rêvant de la gloire et des richesses que le tournoi pourra leur apporter. Hélas, le beau matin d'été est rapidement remplacé par une bruine qui refroidit aussi bien le courage des hommes des Haiffes que leurs corps que des manteaux de laine épaisse ne parviennent pas à protéger. Tous sont pressés d'atteindre une auberge située au carrefour un peu plus bas, car un feu et un bon repas permettront de ramener la joie qui les habitait au moment de leur départ.

Malal, habitué aux intempéries, se moque de la troupe avec un "Bin alors, on a froid les cocos ?". Ignorant sa moquerie, Dylloc lui demande respectueusement s'il compte participer au tournoi. Le garde du corps lui répond qu'il ne raterait jamais une occasion d'affronter mais surtout de vaincre les meilleurs combattants du pays. L'écuyer déclare alors qu'il est impatient de voir cela. Arduken, qui vient d'ordonner à ses hommes de guetter le signe d'une éventuelle taverne plus loin sur la route, se tourne vers Malal pour lui dire en souriant qu'il espère ne pas avoir à l'affronter.

Dylloc, sur son chariot, donne un petit coup de licou à l'aurochs qui le tire pour éviter qu'il ne s'enlise. A côté de lui, Malal affirme qu'il ne souhaite qu'un combat et de la bonne nourriture. L'écuyer le rassure en expliquant que les joutes seront forcément accompagnées de banquets. En revanche, il lui conseille d'éviter de boire autant que lors du dernier mariage aux Haiffes. La pluie lui faisant craindre pour son équipement, Arduken se tourne vers Uriot Slayt pour lui demander si son armure et Fendante (son épée bâtarde en acier valyrien, trésor de la Maison des Haiffes) sont bien à l'abri. Uriot commence un "Pour sûr, se..." avant de s'interrompre.

Des corbeaux s'envolent en piaillant tandis que l'odeur de la mort envahit les narines de la troupe. Sur le côté de la route, dans les fossés pleins de boues, les corps en sous-vêtements de trois hommes gisent, couverts de terre et de sang séché. L'un d'eux est à peine plus vieux qu'un enfant. Après le passage des corbeaux, leurs orbites sont vides.

Devant le corps du plus jeune, Dylloc frissonne et se tourne vers son oncle. Celui-ci chuchote justement à Ser Vanbois d'ordonner aux hommes de redoubler de vigilance. Malal sort silencieusement sa hache. Le seigneur des Haiffes élève enfin la voix pour ordonner de reprendre la route sans ralentir. Tout autour de lui, les gardes se placent de façon à le protéger. Il jette un regard à son neveu en lui disant de rester sur ses gardes. Le jeune écuyer vérifie alors que son arme est bien avec lui sur son chariot. Malal fait remarquer que le combat qu'il voulait risque d'avoir lieu plus tôt que prévu, avant de se faire rabrouer par Arduken. Le seigneur lui-même garde une épée à portée de main, tandis qu'Uriot fait presser le pas à sa mule pour ne pas rester trop en retrait du convoi. Malal, en bon garde du corps, se place juste devant le chariot d'Arduken.

Alors que Dylloc boit un coup dans son outre, le groupe entend un petit toussotement venir du fossé. Arduken fait stopper la troupe et prend Fendante en mains. Uriot arrête sa mule en pestant, tandis que Malal avance vers le fossé. Il remarque qu'un des corps bouge un peu. L'homme des montagnes lève sa hache et dit "Parle ou meurt".

Dylloc saute de son chariot et s'interpose en criant "Malal !". Ce dernier lui conseille de se montrer prudent, le blessé étant peut-être dangereux. L'ignorant, l'écuyer demande à son oncle de le laisser prendre soin du blessé, le Mestre des Haiffes lui ayant prodigué quelques leçons de médecine. Arduken accepte et ordonne à Malal ainsi qu'à deux hommes de rester avec Dylloc pour le protéger. Les autres et Uriot doivent rester près du seigneur des Haiffes. Après que Malal se soit assuré que le blessé n'a pas d'arme (alors qu'il est en sous-vêtements), et qu'Arduken lui ait demandé de se pousser pour laisser faire Dylloc, l'écuyer s'approche du blessé. Il s'agit du plus jeune d'entre eux, et Dylloc remarque qu'il est ouvert au ventre. Rapidement, il se rend compte que la blessure est infectée et qu'il est trop tard pour le jeune homme. Il se tourne vers son oncle et secoue la tête, les yeux fermés. Tentant d'estimer combien de temps le blessé a à vivre, le médecin en herbes demande à Malal de lui apporter son outre. Refusant de le quitter des yeux, celui-ci envoie un garde la chercher. Quand le garde passe à son niveau, Arduken lui demande de dire à Dylloc de se dépêcher, car ils n'ont pas toute la nuit et doivent trouver un abri.

Réalisant que son patient va bientôt mourir, Dylloc le presse pour lui demander qui l'a mis dans cet état. En crachant du sang, le mourant lui apprend qu'une dizaine de bandits l'a attaqué, et que lui et ses compagnons n'ont rien pu faire. Malal presse Dylloc en lui demandant de soit laisser le blessé, soit de l'achever, mais de surtout se dépêcher. Même Arduken répète à son neveu qu'ils doivent repartir.

Dylloc rassure le mourant en lui disant que tout ira bien, puis lui demande d'où venaient les bandits. Hélas, le garçon l'ignore. Uriot marmonne que c'est sans doute un coup des bandits, et Arduken lui répond que le temps est propice à l'embuscade. L'écuyer chuchote pour demander à Malal de l'achever, car il souffre. Ce dernier accepte et dit à Dylloc de retourner au chariot. Mais alors que l'écuyer s'en va, le mourant l'interpelle pour lui demander d'enterrer son maître, en désignant un des corps dans la boue. Dylloc se tourne vers son oncle pour avoir sa réponse, mais ce dernier lui montre le ciel pluvieux. Dépité, Dylloc marmonne un "Heu... oui oui, on le fera". Le mourant sourit, puis sa tête tombe sur le côté. Il ne respire plus.

Dylloc, invoquant les Sept, s'emporte contre Malal en disant qu'il lui a demandé de faire ça rapidement et proprement. Malal déclare qu'au moins maintenant ils peuvent repartir, puis retourne vers le convoi. S'installant près d'Arduken, il dit "Et moi qui pensait que ce voyage serait chiant à mourir... Ahah ! A mourir !". La mine sombre, la tête dans les mains, Dylloc retourne à son chariot. Le seigneur des Haiffes ordonne de reprendre la route en accélérant la cadence, tandis que Malal explique à Uriot que ce sont bien des bandits qui ont fait ça, et qu'ils doivent ouvrir l'œil.

Tandis qu'Arduken remarque qu'il fait un temps à décorner un bœuf, Uriot demande à Dylloc si le mourant avait des dernières volontés. L'écuyer l'informe qu'il voulait que son maître soit enterré. Le forgeron s'étonne que la troupe ne le fasse pas, mais Dylloc répond, les dents serrées, que son oncle n'a pas l'air de vouloir perdre du temps à ça.

L'entendant de loin, Arduken demande à Malal de partir en avant chercher un abri pour la nuit avec quelques hommes, pendant que lui et le reste de la troupe restent pour enterrer les cadavres. Dylloc se tourne vers lui, reconnaissant, en ouvrant la bouche, mais son oncle lui fait signe de se taire. Malal déclare que c'est dangereux de se séparer. Arduken reconnaît la validité de son argument, et lui ordonne donc d'aider Dylloc à creuser la tombe pour qu'ils puissent repartir plus vite. Malal grommelle mais s'exécute, en grognant que ce ne sera pas une très belle tombe. Uriot ferme les yeux et hoche la tête en félicitant le seigneur pour sa décision.
"De la peine ? Je n'ai pas de peine. Tu n'imagines pas le calvaire que je vis. C'est comme si on m'éventrait jour après jour et que je perdais mes tripes sur les rochers. Je ne comprends pas qu'aucun de vous n'ait vu tout ce sang..."

Seigneur Lolmaz

J'avais un personnage mais mes horaires sont trop contraignant

Arkuden

C'était inattendu  stkosjoie

J'ai envie de lire la suite, 2 scènes en particulier  jvhap

Cody

Mar 03, 2020, 01:45 pm #10 Dernière édition: Mar 03, 2020, 02:09 pm par Cody
Résumé de la deuxième session :

Arduken vient donc d'ordonner à Dylloc de creuser, en laissant Malal à sa disposition, pendant que le reste de la troupe surveille les environs.

L'écuyer et le garde s'exécutent aussi vite que possible sous la pluie battante, mais Malal peste contre les soldats autour de lui en s'étonnant qu'ils ne soient que deux pour creuser. Dylloc, lui, se tourne vers son oncle toujours assis en lui demandant s'il souhaite lui enseigner une leçon de travail manuel et d'humilité, en lui demandant de creuser la tombe alors que leurs hommes pourraient s'en charger. Le seigneur lui répond que c'est lui qui a voulu cela et qu'il doit assumer ses choix, car c'est l'homme qui décide d'enterrer qui doit manier la pelle. La réponse convient à Dylloc, qui reprend le travail. Arduken commence un "Moi aussi j'ai dû prendre mes responsabilités avec to....", avant de se reprendre et de continuer à scruter les environs alors que son neveu lui lance un regard interrogateur.

Tandis que Malal marmonne que tout cela est inutile puisque les loups déterreront les cadavres, Dylloc termine de les recouvrir puis fait une rapide prière aux Sept Divins. Enfin, il se tourne vers Arduken pour l'informer qu'il a terminé. Satisfait, le seigneur presse chacun à reprendre sa place pour pouvoir se remettre en route.

La pluie et le manque d'outils adéquats ont fait qu'enterrer ces morts a pris plus de temps que prévu, si bien que la nuit tombe déjà sur la Route Royale. Heureusement, la troupe aperçoit bientôt une auberge, de la fumée bleuâtre s'échappant de sa cheminée en pierre. Alors que le groupe s'approche, Malal fait remarquer qu'ils doivent rester sur leurs gardes puisque les bandits ont peut-être aussi attaqué les lieux.

Dans la cour de l'auberge, Dylloc demande à son oncle la marche à suivre. Malal suggère d'entrer en laissant les gardes surveiller le chariot et les chevaux. Arduken approuve, confirme les ordres à ses hommes, puis demande à son neveu et à son garde de le suivre à l'intérieur, en gardant leurs armes rangées mais prêtes à servir. Dylloc descend de son chariot en laissant un soldat le surveiller, puis suit son oncle, la main sur la garde.

En entrant, ils voient une vieille femme aux cheveux gris et aux dents teintées de rouge derrière le comptoir, qui pousse Dylloc à laisser échapper un petit cri de dégoût. Des enfants aident visiblement la femme à s'occuper de la taverne et à servir les clients. Dylloc interpelle son oncle pour lui montrer une étrange lueur en demandant de quoi il s'agit, et Arduken lui explique que c'est de la fumée.

Pendant que Malal se moque de Dylloc, qui semble réticent à s'avancer d'avantage dans la pièce, Arduken observe la clientèle et remarque 3 hommes qui sortent de l'ordinaire. L'un est un vieil homme qui somnole à moitié. L'autre, d'âge moyen, est particulièrement musclé. Enfin, un autre qui semble avoir eu une vie agitée, ne cesse de tousser et de renifler en buvant un peu. Alors que le seigneur cherche l'aubergiste du regard, son neveu s'avance pour clamer "Oyez, voici le Lord Arduken des Haiffes, seigneur des Haiffes !". Arduken lui tape dans le dos pour le faire taire. L'aubergiste s'approche alors et incline la tête avec un "Ser" respectueux. Lui rendant son salut, le seigneur lui demande de bien vouloir envoyer quelqu'un s'occuper de leurs chevaux pendant qu'ils cherchent une table assez grande pour accueillir tous ses hommes. L'aubergiste l'informe que l'auberge dispose d'une écurie, et le prie de s'installer où il le voudra. Malal ordonne à Dylloc d'aller prévenir les hommes, mais Arduken le reprend en disant que c'est lui qui donne les ordres, juste avant de donner exactement le même ordre. Son neveu court donc montrer les écuries à Ser Vanbois et l'informe qu'Arduken veut que les hommes se relaient pour surveiller les chevaux.

Après que les gardes aient mis les chevaux et le chariot à l'abri, avec ordre de Dylloc de bien le surveiller, Ser Vanbois mène sa troupe à l'intérieur en laissant deux hommes pour surveiller l'écurie. Là, leur seigneur les autorise à boire, mais pas plus d'une chope par garde. Malal conseille à Arduken de laisser des hommes devant sa porte au cas-où, mais le seigneur lui répond que cette mesure semble excessive puisque personne ne sait qu'il est ici. Malal rétorque un cynique "Pour l'instant". Arduken affirme qu'il restera prudent, mais que laisser trop de gardes est le meilleur moyen d'attirer l'attention. L'ignorant, Malal part se servir une pièce de viande et une chope. Alors qu'Arduken passe quelques instants à observer le client à l'air malade, Dylloc lui demande s'il veut qu'il aille passer commande à l'aubergiste. Son oncle lui répond que ça ira, puis demande au propriétaire des lieux de servir une chope à ses hommes et à tous les clients, sur le compte de la Maison des Haiffes. Alors que Malal marmonne que son seigneur est trop gentil, l'homme musclé et celui malade se lèvent pour remercier Arduken. Le vieillard somnole toujours. Dylloc demande s'il peut également avoir une chope. Son oncle reconnaît que se rendre à un tournoi est un événement qu'il faut fêter, et lui offre une bière, à la plus grande joie de l'écuyer.

Pendant que Malal râle contre sa pièce de viande qui met du temps à venir, Arduken appelle un des enfants de la taverne pour le servir. Lui donnant ses bières, l'enfant lui dit "Ça fera deux cerfs, Ser", ce qui fait rire Dylloc. Jetant un regard confus à son neveu, Arduken retient le serveur et lui demande si le temps n'a pas un trop mauvais impact sur les affaires ce soir-là. Dylloc tend sa chope vers Malal pour trinquer, mais celui-ci l'ignore et se met à boire. L'écuyer garde sa chope tendue pendant quelques secondes, puis la repose. L'enfant informe Arduken qu'avec le tournoi, les passages sont nombreux et les affaires marchent bien. Malal demande s'il y a des bandits dans le coin, et se fait répondre qu'ils ne sont pas plus actifs que d'habitude. Arduken enchaîne en montrant le client malade du doigt et en demandant s'il est mal en point. D'après le serveur, ce client est juste grincheux et prétend qu'il a attrapé froid pour ne pas mettre le pied dehors. Alors que Dylloc s'étouffe et recrache sa bière qu'il trouve affreusement forte, Arduken montre cette fois le client très musclé et demande s'il se rend au tournoi. Quand le serveur lui apprend que c'est bien ce que le client prétend, le seigneur lui demande s'il est chevalier. Cette fois, la réponse est négative.

Arduken se lève alors et se dirige vers la table du grand musclé, suivi de Dylloc et d'un Malal sur ses gardes. Poliment, le seigneur lui demande "Excusez-moi, Ser, on me dit que vous allez au tournoi ?". L'homme répond qu'il n'a pas à l'appeler "Ser", puisqu'il n'est pas chevalier, mais qu'il se rend effectivement au tournoi. Arduken lui demande alors comment il doit l'appeler. Le musclé affirme s'appeler Horace. Le seigneur lui demande s'il est noble. Son interlocuteur lui répond qu'il aimerait bien, mais qu'il n'est qu'un voyageur. Alors que Malal, qui a senti qu'il n'y avait aucun danger, se barre pour trouver l'aubergiste et réclamer la viande qu'il a commandé, Arduken enchaîne en demandant pourquoi l'homme veut se rendre au tournoi. Dylloc ajoute qu'en effet, l'invitation à participer ne concernait que les vassaux de la Couronne. Tandis que l'homme répond qu'il compte juste observer, Arduken prend son neveu à part pour le prier de lui parler avant de crier quelque chose à toute l'auberge.

Arduken reprend la conversation et demande à Horace d'où il vient, pendant que Dylloc se dispute avec l'aubergiste au sujet des plats. En effet, il réclame une étoile par plat, l'écuyer s'exclamant que c'est du vol. L'aubergiste rétorque qu'il s'agit de la meilleure viande, mais Dylloc renchérit en disant qu'à ce prix-là, elle a intérêt à avoir été chassée par le roi en personne. Arduken donne une nouvelle tape sur la tête de son neveu, sans pouvoir réprimer un sourire. Malal affirme qu'une viande si cher a intérêt à être bonne. Quand Horace l'informe qu'il vient du Conflant, Arduken, qui est décidément très curieux, lui demande quel métier il exerce. Horace affirme être rétameur, et Dylloc lui demande en quoi consiste ce travail. Horace répond qu'il s'agit d'un processus de fabrication, donc Dylloc lui demande ce qu'il fabrique. Horace élude en disant qu'il fabrique toutes sortes d'objets. Vexé d'être pris pour un benêt, Dylloc répond qu'il a compris le message et que visiblement Horace veut boire tranquillement. Tandis que son neveu s'éloigne, Arduken demande à l'homme pourquoi il voyage seul. Horace répond qu'il n'a tout simplement plus personne mais qu'il ne veut pas finir ses jours seul chez lui. Arduken accepte cette réponse, lui demande pardon pour l'avoir harcelé de questions, et explique qu'il aime savoir avec qui il boit pour se déculpabiliser d'offrir des chopes. Horace le remercie, puis lève sa chope en criant "Vive le roi Robert !". Arduken et Dylloc l'imitent immédiatement.

Malal vient trouver Arduken, soutenant que "on devrait interroger l'aubergiste pour savoir si la suite de la route est sans danger". Dylloc demande à Malal si par "interroger", il veut dire "demander gentiment". Malal répond que par "on", il veut dire "Arduken et Dylloc", puisque lui les gens ne l'aiment pas en général. Arduken demande à Dylloc de s'en occuper. L'écuyer veut savoir s'il doit le faire maintenant. Quand son oncle lui demande s'il a autre chose de prévu, Dylloc répond qu'il devait finir sa chope, avant de se souvenir du goût et de l'offrir à Malal. Dylloc part donc trouver l'aubergiste, pendant qu'Arduken le regarde partir en souriant et en sirotant sa chope. Malal, lui, ingurgite le cadeau de Dylloc d'une traite.

Alors qu'Arduken finit (en vain) d'inspecter de loin les ceintures des clients pour voir lesquels sont armés, l'aubergiste demande à Dylloc ce qu'il peut faire pour lui. Après un "Bonjour Madame" assez maladroit, l'écuyer demande assez de chambres pour loger son oncle, son garde du corps, les soldats et lui-même. Hélas, l'aubergiste prétend ne pas avoir assez de chambres pour chacun, mais propose que certains dorment dans l'écurie. Dylloc répond que l'écurie suffira pour leurs soldats, mais réclame tout de même une chambre pour son oncle, son garde du corps et lui. Écoutant de loin, Arduken affirme qu'il en faut aussi une pour Ser Vanbois, et Malal dit qu'il peut parfaitement dormir dans la taverne, sur une table à côté du feu. L'aubergiste prétend qu'il n'a plus qu'une chambre simple et une chambre double. Dylloc, bien qu'il trouve cela curieux, ne voit pas de raison de ne pas croire l'aubergiste et prend donc les deux chambres. Quand l'aubergiste lui dit qu'elles coûtent respectivement un et deux cerfs, Dylloc se retient de justesse de dire que c'est du vol, et conclut le marché. Généreux, l'aubergiste leur offre l'écurie. Dylloc reconnaît la générosité du geste. Arduken, qui l'a entendu commencer à crier, arrive dans son dos et lui demande s'il y a un quelconque problème. Son neveu lui répond que tout va bien, et qu'ils doivent régler trois cerfs à l'aubergiste. Le seigneur porte sa main à sa bourse et tend à l'aubergiste son dû, s'étonnant de devoir payer si peu pour loger tous ses hommes. Dylloc, balbutiant, l'informe qu'il n'y avait pas assez de chambres et que leurs hommes dormiront dans l'écurie. Le seigneur promène son regard sur la salle, puis le reporte sur l'aubergiste. Il lui demande s'il a beaucoup de clients ce soir, ce à quoi l'aubergiste répond qu'ils ont déjà loué leurs chambres. Tout comme Dylloc, Arduken conclut que rien ne porte à croire que l'aubergiste soit en train de mentir, mais demande tout de même qui parmi les clients présents loue une chambre. Selon l'aubergiste, chacun des hommes présents a une chambre, ainsi qu'un autre qui est déjà monté se reposer. Quand Arduken demande sa description, il s'entend répondre qu'il s'agit d'un homme banal en route pour vendre des babioles à Port-Réal. Alors que le seigneur le congédie en le remerciant, Dylloc demande à l'aubergiste s'il y a beaucoup de bandits dans la région. Selon lui, il n'y en a pas plus ici qu'ailleurs, mais le tournoi les rend simplement plus actifs.

Arduken se retourne et voit un de ses gardes toucher une serveuse avec insistance, malgré les refus visibles de celle-ci. Le seigneur interpelle son homme et l'envoie en tour de garde. Tandis que celui-ci s'exécute sans discuter et que Dylloc va réconforter la serveuse qui semble avoir son âge, Arduken demande à Vanbois de contrôler ses hommes, pour éviter de se faire remarquer. Dylloc, pragmatique, vient le trouver pour demander qui dormira où. Arduken y réfléchit un instant puis donne ses directives : lui prendra la simple et Malal dormira dans du foin près de lui. Dylloc et Uriot partageront la double. Quant à Vanbois, il restera à l'écurie avec ses hommes. Quand Malal proteste en soutenant qu'il peut dormir dans la taverne près du feu, son seigneur se penche vers lui et lui chuchote qu'il préfère le garder proche de son lit par sécurité. Ceci suffit à faire taire les objections de l'homme des clans, qui hoche la tête. Dylloc fait remarquer qu'étant donné leurs statuts respectifs, il serait plus logique que Vanbois partage la chambre double avec lui et qu'Uriot aille dans l'écurie avec les soldats. Arduken accepte la pertinence de cet argument, puis annonce partir se coucher.

Malal déclare qu'il part faire une ronde autour de l'auberge, mais Arduken lui demande de prendre Vanbois avec lui. Une fois que les deux hommes sont partis, le seigneur jette tout de même un regard à la serveuse, puis à Dylloc, avant d'annoncer à son écuyer qu'il lui laisse sa soirée et qu'il se débrouillera pour son arme et son armure. Rougissant, Dylloc lui demande de ne pas l'embarrasser ainsi. L'écuyer affirme qu'il veut juste aller brosser son aurochs avant de se coucher, puis se reprend en affirmant qu'il n'y a aucun sous-entendu à voir quand il dit "brosser son aurochs". Arduken lui dit que peu lui importe ce qu'il fait, du moment que son écuyer est devant sa porte à l'aube. Sur ces mots, il monte enfin se coucher.

En entrant dans l'écurie pour "brosser son aurochs", Dylloc surprend deux gardes à parler dans le dos de son oncle. L'écuyer se cache et tend l'oreille. Le garde qui harcelait la serveuse plus tôt peste contre son seigneur, affirmant que pour quelques cerfs la jeune fille n'aurait probablement pas refusé de passer la nuit avec lui. Il ajoute être impatient de voir Arduken s'humilier au tournoi, pour rire un peu. Dylloc choisit ce moment pour sortir de derrière le mur, en s'excusant d'avoir entendu la conversation mais en affirmant que leurs propos ne sont pas très gentils. En effet, il affirme que la serveuse n'aimerait pas que les gardes parlent d'elle ainsi dans son dos. Le garde se retourne et ricane, affirmant que la serveuse est hors de sa portée, et qu'elle veut un vrai homme. Dylloc, se durcissant soudain, hasarde qu'elle veut plus probablement un bon mari et non un gueux tout juste bon à brandir une épée pour 3 sous par mois. Réalisant ce qu'il vient de dire, l'écuyer met sa main devant sa bouche. Le garde sert les dents en lui demandant s'il veut une leçon de combat. Dylloc répond que ça ira pour lui, mais qu'il peut aller quérir Malal si le garde souhaite un peu d'exercice avant d'aller au lit. Le garde s'esclaffe alors, affirmant que ce monstre de la montagne ne serait pas capable de compter combien il y a de gardes dans l'écurie, et encore moins d'en frapper un. L'écuyer affirme alors qu'il va répéter à Malal ce qu'il vient de dire, puis s'éloigne pendant que le garde continue de rire dans son dos, sa voix devenant bientôt inaudible.

Ne se retournant pas pour écouter le garde, Dylloc arrive devant Malal et l'informe qu'un garde vient de dire qu'il ne savait ni compter ni frapper. Malal affirme que si c'est le même garde que celui qui tripotait la serveuse, Dylloc n'aurait pas dû lui tourner le dos. Il ajoute qu'il devrait y retourner et lui éclater la gueule. Alors que Dylloc est surpris de voir que Malal ne s'offusque pas des propos qui ont pu être tenus sur lui, Vanbois veut savoir quel garde s'est comporté ainsi. L'écuyer répond ne pas connaître son nom. Vanbois décrète que personne n'éclatera la gueule de personne, et qu'il va régler le problème. Enfin, il demande à Dylloc de le conduire au garde.

Leur emboîtant le pas, Malal prévient Vanbois qu'il devrait laisser Dylloc régler ses problèmes seuls. Dylloc le traite de lâche. Malal lui demande qui il traite de lâche. Dylloc répond qu'il ne traite personne de lâche. Une fois dans l'écurie, il montre le garde concerné du doigt. Vanbois s'avance, et balance un grand coup de poing dans la bouche du garde. Tandis que Dylloc pousse un petit cri admiratif et que l'homme se relève péniblement, Vanbois lui hurle qu'il va apprendre à respecter ses supérieurs en nettoyant toute la d é j e c t i o n   a n i m a l e de l'écurie. La main à la bouche, le garde répond péniblement un "Oui Ser". Perplexe, Dylloc déclare qu'il va se coucher, Vanbois lui souhaitant respectueusement bonne nuit. Avant d'entrer dans sa chambre, l'écuyer fait un détour pour ouvrir la porte de celle de son oncle, dire que Ser Vanbois mérite une augmentation, puis partir. Restés dans l'écurie, Malal soutient qu'il aurait été plus intéressant pour eux et plus instructif pour Dylloc de le laisser se battre. Vanbois rétorque que le jeune homme apprendra bien assez tôt, puis prend congé pour la nuit. Malal, à son tour, va s'installer sur son tas de foin au pied du lit d'Arduken.

Au petit matin, Arduken descend dans la taverne et y trouve Vanbois, auquel il demande si la garde de nuit s'est bien passée. Il se retourne en entendant Malal engueulant Dylloc, réclamant de la viande. En effet, l'écuyer s'est levé plus tôt pour récolter les œufs de ses poules et faire un œuf dur à tout le monde. Vanbois répond qu'il n'y a eu aucun soucis pendant la nuit, mais Arduken interpelle un soldat en lui demandant pourquoi sa lèvre est enflée. Devant l'absence de réponse, le seigneur mange son petit-déjeuner en remerciant Dylloc, puis remet tout le monde en route. 
"De la peine ? Je n'ai pas de peine. Tu n'imagines pas le calvaire que je vis. C'est comme si on m'éventrait jour après jour et que je perdais mes tripes sur les rochers. Je ne comprends pas qu'aucun de vous n'ait vu tout ce sang..."

Cody

Résumé de la troisième session :

Sur la route, la troupe évolue comme suit : 5 Imbrisables ouvrent la voie, suivis d'Arduken, Malal, Uriot et Vanbois, puis de Dylloc sur son chariot, et enfin 5 autres Imbrisables ferment la marche. Quand Malal se moque de la lâcheté de Dylloc qui se tient au milieu du convoi, celui-ci répond qu'il protège leur matériel de son corps, mais est interrompu par l'un des soldats de l'avant-garde qui prévient Arduken que deux hommes leur barrent la route. Immédiatement, l'écuyer porte la main à l'épée, alors que son oncle ordonne à la troupe de rester vigilante et de protéger le chariot pendant qu'il parle aux deux inconnus. Pendant qu'il s'avance, Malal et Vanbois le suivent avec fidélité. Dylloc, lui, murmure aux soldats derrière son chariot de surveiller leurs arrières. Alors qu'Arduken se tient silencieux quelques secondes, Malal remarque qu'il scrute la forêt alentour et lui demande s'il a l'intention de faire ça chaque fois qu'ils rencontrent un glandu. Ignorant son impertinence, son seigneur lui conseille de lui aussi redoubler de vigilance.

Un des deux cavaliers prend la parole pour saluer poliment la troupe. Le seigneur des Haiffes lui rend son salut et lui fait remarquer qu'il se tient en travers de son chemin. Alors que le cavalier répond qu'il est au courant et qu'Arduken sait probablement déjà pourquoi sa route est bloquée, Malal repère du mouvement dans les bois un peu plus loin. D'un signe discret, l'homme des clans indique aux soldats derrière lui de surveiller cette direction.  Arduken, sans se départir de son calme, répond qu'il n'a plus toute sa tête et que le cavalier devrait s'approcher pour lui expliquer la raison de sa présence. Félicitant son humour, son interlocuteur répond qu'il pourrait très bien faire approcher une flèche de sa tête. Arduken fait alors signe à Vanbois de se tenir prêt.

Puisque les gardes derrière Malal ont montré qu'ils n'avaient pas compris son signe discret par un "Hein ?!" sonore, celui-ci décide lui-même de rompre la formation pour aller inspecter les buissons où il a vu du mouvement. De son côté, Dylloc profite que le convoi soit arrêté pour partir faire pipi à l'arrière. Arduken, Vanbois à ses côtés, fait remarquer au cavalier face à lui qu'il a une mauvaise manière de s'adresser à un seigneur, puis lui demande son nom.

Pendant que Dylloc se soulage contre un arbre, un homme tombe des branchages juste à côté de lui et lui donne un coup qui entame légèrement le bras du pauvre écuyer. Au même moment, un garde derrière Arduken meurt d'une flèche dans la gorge. Un autre, à l'arrière du chariot, s'effondre avec une flèche dans le ventre. Immédiatement, le seigneur des Haiffes hurle à ses hommes de rester groupés et de passer à l'attaque. Malal se retourne pour appeler aux armes et crie que leurs ennemis sont cachés dans les buissons autour d'eux. Le cavalier qui parlait à Arduken tente en vain de demander aux Haiffois de l'écouter et de se rendre. Recouvrant de sa surprise, Dylloc traite son adversaire de lâche. Il tente de ranger son sexe pour sortir son arme mais, se rendant compte qu'il n'aura pas le temps de faire les deux, jette un regard rapide vers son oncle pour voir ce qu'il se passe puis dégaine son épée en entendant l'ordre d'attaquer.

Alors que le chaos éclate autour de lui, Arduken tente une dernière fois de calmer le jeu. Il sort sa bourse et avance lentement vers le cavalier. Ce dernier lui demande de jeter l'argent vers lui. Voyant que sa ruse prend, le seigneur charge avec son destrier (le plus cher, faut le savoir) et vide sa bourse sur son opposant avant de lui asséner un coup avec sa lame. Hélas, le cavalier esquive la décharge de la bourse d'Arduken. Mais ce dernier, sur sa lancée, galvanise ses hommes d'un "A L'ATTAQUE !", puis abat Fendante sur le flanc de son adversaire, traversant son armure et le faisant saigner. Derrière lui, Vanbois passe également à l'attaque, et Malal charge les deux cavaliers en reprenant le cri de guerre d'Arduken. Malheureusement, l'adversaire d'Arduken riposte immédiatement. Choqué par la force du coup qu'encaisse son oncle, Dylloc lui crie qu'il protégera vaillamment les Haiffes après sa mort. En effet, l'adbomen d'Arduken arbore désormais une taillade diagonale ayant ouvert ses muscles. L'autre cavalier charge Ser Vanbois, qui se portait à la rescousse de son seigneur, et lui inflige un coup si puissant qu'il en brise une partie de son bouclier et enfonce son plastron. Heureusement, le chevalier du Val semble indemne. Le bandit est probablement satisfait par la violence de son attaque, mais il est rapidement surpassé : Malal, poussant un hurlement tout droit sorti des Sept Enfers, arrive en courant aussi vite qu'un corps ne tombe des Portes de la Lune, et décapite le cavalier pendant que sa monture poursuit sa route. De son côté, Dylloc qui a toujours toutes ses armes sorties, s'inquiétait pour son oncle et ne voit pas venir un deuxième coup qui touche cette fois au niveau de son ventre, mais toujours légèrement. Pour contre-attaquer, l'écuyer poursuit le mouvement du bras qui dégaine son arme et vise lui aussi le ventre de son ennemi. L'attaque est parfaitement exécutée : Dylloc, toujours en train d'uriner et le pantalon aux genoux, se retrouve soudain avec le caleçon rempli des tripes du bandit. Surpris puis satisfait, il se retourne en riant vers Malal pour lui demander s'il l'a vu tuer son premier adversaire. Malal n'y prête pas attention : à côté de lui, un trait passe à toute vitesse et se plante dans le casque de Vanbois. Le brave chevalier sourit et lui assure qu'il ne s'agit que d'une égratignure, malgré le sang qui coule sur son visage.

Soudain, le cavalier qui affrontait Arduken jette son arme à terre en criant qu'il se rend. Derrière eux, Malal demande à Vanbois de s'occuper de l'archer pendant qu'il va porter secours à Arduken. Prenant conscience que le combat continue autour de lui, le seigneur des Haiffes ordonne au bandit de demander à ses hommes de se rendre aussi et de déposer les armes. Constatant que les bandits n'écouteront de toute façon pas leur chef puisqu'ils sont trop occupés à courir dans les bois en se hurlant les uns aux autres de prendre la fuite, Arduken se contente d'assommer son adversaire d'un revers de pommeau. Tandis que le cavalier s'effondre, le seigneur se retourne et demande à Vanbois de ligoter cet enfant de putain. Puis, pendant qu'il se dirige vers le chariot, Dylloc arrive à ses côtés en remontant son pantalon et en lui demandant de donner la chasse aux bandits qui ont tué leurs hommes. Arduken commence à lui intimer de laisser leurs gardes s'en occuper, puis s'arrête en voyant les intestins qui pendouillent autour des jambes de son neveu : paniqué, il lui demande s'il est blessé. Dylloc le rassure immédiatement, et répond que lui, en revanche, a l'air bien amoché. Sans répondre, Arduken descend de son cheval puis, l'adrénaline laissant place à la douleur, met un genou à terre. Dylloc le guide jusqu'au chariot pour qu'il puisse se reposer, lui assurant que le Mestre des Haiffes lui a appris à traiter les blessures. Son oncle marmonne qu'il va bien et qu'à son réveil, son prisonnier va l'entendre. Plus loin, Malal se plaint que le cheval ait emporté le corps de sa victime, et inspecte la tête qu'il a décapité pour déterminer la qualité de son casque.  
"De la peine ? Je n'ai pas de peine. Tu n'imagines pas le calvaire que je vis. C'est comme si on m'éventrait jour après jour et que je perdais mes tripes sur les rochers. Je ne comprends pas qu'aucun de vous n'ait vu tout ce sang..."

En haut