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Démarré par Notaproblem, Avr 24, 2018, 05:07 am

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Notaproblem

Bon allez, j'ai du temps à perdre et ensuite j'vais galérer pour mes cours, alors postons-ça tant que je le peux encore !
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Kait

Merdmerdmerdmerde je vais avoir deux chapitres de retard...

Notaproblem

Jan 03, 2019, 03:48 pm #227 Dernière édition: Jan 11, 2019, 02:44 am par Notaproblem
Attention nouvelle réponse postée tout ça : Ah bah t'inquiète, ensuite j'aurai mes cours donc j'risque de galérer un peu, en vrai. T'auras tout ton temps, surtout que c'est un gros, celui-là ! jvhap

Chapitre 25 : (Valéria) Confidence pour confidence...

Spoiler: MontrerCacher
Projecteur ? Allumé. Les batteries ? Placées. Les en-cas ferreux ? Préparés. Et bien, en plus. La borne-relais du réseau ? Vérifiée. La carte stellaire ? Mise à jour. Les documents démographiques ? Le recensement avait eu lieu hier. Les chaises ? Adaptées. La table ? Oh, elle avait fait place a un changement culturel. C'était plus le gros pavé noir mat d'avant.

Le mobilier changeait, le fonctionnement...

Certains trucs se devaient de ne pas changer !

La meilleure partie : Le plan ?

Parfait !


"Har har har..."

Ah oui, oui ! Et le cigare ? Prêt à chauffer !

Invictus adorait ce cigare. C'était con, dit comme ça, mais c'était la première fois qu'on avait donné quelque-chose. Enfin, quelque-chose de personnel. Les batteries d'armements, les équipements de raid, les données tactiques, ça, il en recevait à la pelle. Et v'la t'y pas qu'un jour, Morgana, quand elle était encore entière, avait, sous le jour d'Ayaap, décidé d'aller bricoler quelque-chose dans son coin sans le prévenir !

Il avait senti la trahison arriver, et avait essayé par tous les moyens d'en savoir plus. Les renseignements qu'il avait réussi à obtenir faisaient l'état d'une bombe miniature. Ca l'avait fait chier de penser qu'il avait pu se tromper quelque-part. Le duo n'était-il pas, en réalité, digne de confiance ?

Ca avait été Marks qui l'avait rassuré, sur le sujet :

"Quoi ? Elle ? T'faire la peau ? Invictus, voyons ! T'imagines si elle se retrouvait toute seule a devoir gérer tout ce que tu gères ? Elle serait foutue ! T'est trop indispensable, pour elle ! Bon, un plasma secoué, pour avoir le temps d'y réfléchir ?"

C'est vrai qu'il était indispensable. Le macro-management qu'elle prenait comme une corvée, lui arrivait à l'expédier une main dans les poches. Et, à peine rentré dans l'ancienne base d'Ozgär, transformée en usine de réplication d'automatons, qu'elle lui avait sauté à la gueule sur le pas de la porte d'entrée pour lui annoncer, visiblement trépignante d'impatience, qu'elle avait fini la surprise qu'elle avait eue tant de mal a cacher aux drones qu'il lui vomissait depuis un moment !

C'était... Quoi, à peu près un an après son changement de camp ? Enfin, la voila qui arrive et lui refile un truc emballé avec un grand sourire !

Un tradition qu'elle adorait à propos des anniversaires, apparemment.

Il avait pas bien compris, et s'était retrouvé à essayer de comprendre la logique entre "bête révolution planétaire" et "motif de célébration". Puis, un jour, elle lui avait tout bêtement dit à propos de son premier anniversaire. Apparemment, les organiques attachaient de l'importance aux événements passés. De plus, et même si ils avaient été ennemis durant très, très longtemps, il avait perçu comme un changement, au fil du temps. Il saisissait mieux l'ensemble, désormais. Il comprenait mieux lui-même, maintenant qu'il avait ce fameux cigare.

Ensuite la fameuse fête avait été un bordel d'organiques comme il aimait bien. Après tout, des fois, agir comme un connard sans faire de plans, c'était reposant.

Le concept de s'attacher aux souvenirs ne lui était plus totalement inconnu. Rien que regarder le cigare lui faisait resurgir ce moment où elle le lui avait fourré dans les mains. Il entendait presque sa voix, d'ailleurs. Bref, il préférait presque plus ce que ce tube représentait que sa réelle utilité. Ce cigare représentait, pour lui, le fait de garder des données illogiques du passé pour réussir à prévoir les incohérences du futur.

Le truc surchargeait pendant quelques secondes son processeur de satisfaction. C'était, apparemment, la même chose que chez les humains. Sauf que lui n'avait pas ce dur problème de l'addiction à cause d'une programmation trop rigide qu'on trouvait bien trop souvent chez les organiques. Sans rigoler, un programme auto-correctif se mettant uniquement à jour lors de la duplication des unités... Quelle connerie !

Il baissa sa mâchoire, révélant le bas de son crâne pitoyablement humain et reprit une dose.

Ahhh, c'était véritablement le meilleur cadeau qu'il n'ait jamais reçu...

Ça lui allait bien, en plus ! Phyro faisait chier, à dire que ça lui donnait l'allure d'un Castro ! C'était quoi, comme espèce, ça, un Castro ?

Il se posa sur la chaise renforcée à l'extrémité de la table de réunion, bon bordel rectangulaire en métal stellaire : Formidable matériau beaucoup trop révéré par les astromanciens, jamais utilisé en armement. Néanmoins, grand symbole de prestige pour- On s'en branle. De son point de vue, c'était beaucoup de bruit pour pas grand-chose. La seule propriété hors-normes du métal était qu'il imitait un ciel bien étoilé, que le regarder sous différents angles donnait réellement l'impression d'avoir un ciel bien garni dans son salon, impression de profondeur incluse. D'ailleurs, peu de gens le savaient, mais l'autel du Sanctuaire financé sur Malth, c'était lui qui l'avait financé. Il avait accumulé des quantités innommables de cette merde au fil du temps, et il ne se sentait pas d'aller transformer la totalité du palais en ciel nocturne. Y'avait déjà bien assez de nuit par ici, si en plus c'était pour ne plus différencier les murs des portes...

Dans tous les cas, ça cachait vraiment bien les traces de buzz !

Le bord de la table, pour pallier au problème optique du fameux métal, était cerclé de granite noir et il avait entrepris un petit jeu rigolo : Sur le fameux cerclage, il s'amusait lui-même à tailler les noms de ceux qu'il avait occis à l'aide d'un complot avant de méticuleusement couler un subtil alliage or/sang de la victime dans la gravure.

Il re-tira une latte en regardant la dernière gravure.

Dar'Salcas. Le connard qui l'avait insulté tel le dernier des insectes de derrière son écran, et avait claqué des jambes derrière ses gants I.E.M. une fois posé devant lui. Il avait fait ruiner les Rethell... Pour ce connard précis. Un jour, il allait manquer de place et allait devoir chercher une plaque en granit a fixer au mur. Mais bon, il n'était rendu qu'aux trois-quarts de la table.

Le restant de la salle témoignait de l'amour d'Ozgär pour le dramatique. La salle était presque intégralement noire, rouge, et mal éclairée, horrible erreur que ce dernier avait commise avant d'apprendre l'existence du cliché terrien sur ces tons-là. C'était... Peut-être pour ça que Morgana allait faire ses messages à l'Ange Pleureur. D'ailleurs elle foutait quoi ? Il lui avait dit précisément de venir le plus rapidement poss- Bah ! Chaque chose en son temps ! Il lui garderait la surprise, alors ! Lui aussi aimait l'humour ! D'abord la table, ensuite la salle. Il voyait déjà quelque-chose de plus... Dox. Du plaquage en acier, des lampes à éclairs encastrés dans les murs, une bande en haut de la salle faisant défiler les infos des différents empires, un carrelage blanc... Ce genre de bails, quoi.

La soirée avait été compliquée. Elyseum avait bien réussi à soigner Ayaap, certes.

En posant beaucoup de questions à quelqu'un d'aussi abattue qu'elle. Quoi que... Elyseum faisait des efforts. Ses questions n'avaient pas été toutes d'ordre médical et absolument à côté de la plaque, comme elle avait l'habitude de le faire, avant. Remarquez, c'était pas tant sa faute. Ozgär l'avait conçue en espèce de croque-mitaine pour empêcher les esclaves de comploter dans son dos. De ce fait, il lui fallait quelqu'un de volontaire pour garder des organiques sans vouloir sciemment les démolir de haine ou être sympathique et bienveillante à outrance.

Il a donc conçu quelqu'une de curieuse à outrance, mais sans sens moral et sans aucune connaissance médicale associée. Elle avait très vite compris qu'il lui fallait, pour satisfaire sa curiosité, briser les lois sur la marchandise. Pour ça, il lui fallait trouver des fournitures en cavale ou isolées. Le problème, c'est qu'elle avait aussi très vite compris que les organiques ne revenaient pas à la vie comme ça. Elle avait également compris qu'ils n'aimaient pas les dissections. Mais bon, si elle pouvait les démonter, elle pouvait forcément les remonter ! Un jour, elle allait y arriver, et ça lui épargnerait les moments de flottement quand trop d'entre eux étaient en attente de vat-cloning !

Ça, c'était les archives qui le disaient. Lui, Invictus, n'avait été au courant de son existence que lors de son retour sur Malth. Jamais auparavant il n'en avait entendu parler. Ça se comprenait. Lui savait comment fonctionnait le corps d'un organique. Ça lui permettait de faire carton plein ! Il lui en aurait trop révélé. Elle aurait cessé d'être efficace, si elle avait su comment l'anatomie organique fonctionnait.

Une autre chose qu'il avait remarqué, c'est qu'elle en savait bien, bien trop sur les attaques mentales. C'était suspect, même pour une Dox. Où avait-elle appris tout ça ? Ayaap, sans le savoir, avait été la première dans une catégorie de la vie de la Dox. Elle avait été la première à la remettre en question. Ce qui s'était (prévisiblement) soldé par une tentative de meurtre.

Les soins physiques prodigués, en revanche, non. Elle en avait beaucoup réalisé, quand elle avait dû remettre sur pied des organiques dans ce qui s'accumulait à une douce sanction. Ils recevaient des soins pour rester en vie encore un moment... De la part de la personne la moins qualifiée de tout l'empire. Mais de la part de la personne la plus motivée de l'empire, ce qui n'était pas pour améliorer le tout.

Et, apparemment, elle était toujours autant excitée à l'idée de pouvoir mettre la griffe sur un sujet intéressant.

Heureusement, Invictus veillait a éviter la catastrophe, et il était incroyablement fier du résultat : Il avait réussi à tenir sa promesse qu'il n'arriverait rien de plus à Ayaap. Lui aussi avait des bases en médical. Dans l'opération pour remettre sur pied la prêtresse, c'était lui qui avait indiqué quel veine remettre sur place, quelle lésion cérébrale soigner et quelle hémorragie interne endiguer. Le constat était alarmant. Ayaap s'était, pour ainsi dire... Réellement tuée à la tâche.

Mais tout ça était aussi une bonne occasion de voir le changement de personnalité d'Elyseum avant-après le passage du duo.

C'était concluant ! Au lieu de trucs du genre "Sentiez-vous quand votre veine a lâché ?" ou "Quel était le but de déchirer vos muscles ?", elle essayait une nouvelle approche à base de "Vous semble-je rassurante ?" et "Vous fais-je mal ?" La réponse était "Non" et "Oui". Enfin, ça, c'était si seulement elle avait répondu avec franchise.

En réalité, elle avait menti en agitant la tête pour répondre exactement l'inverse. Les indices qui avaient trahi tout ça ? Oh, simple. La queue entre les jambes en était un très bon pour le premier. Les contractions de la jambe droite étaient un universel indicateur de douleur pour le deuxième. Ayaap avait réussi à tenir l'opération et avait essayé son maximum pour ne pas blesser la Dox. C'était désespérément gentil de sa part. De plus, ça l'avait obligé à supporter Elyseum qui, dans sa nouvelle passion toute trouvé, lui avait, à lui, posé des questions. Questions d'ordre moral auxquels il avait répondu du mieux qu'il pouvait. Puis il était resté au chevet de la prêtresse et ce fût Phyro qui avait pris le relais d'un "J'suis désolé, j'ai été retardé. Ça menaçait d'exploser entre Morg' et Fyria. Comment elle va ?"

Invictus en avait profité pour le rabaisser gentiment en prétextant qu'il n'avait de Gardien que le nom, étant incapable de garder efficacement ni l'une, ni l'autre, et était parti se recharger.

Ah, finalement, il avait bien fait, quand Morgana l'avait appelé pour lui rappeler que Valéria ne pouvait pas se contenter de rester morte bien longtemps, de l'envoyer faire coucou à la prêtresse ! Soit ce serait elle qui ira dégivrer la première, soit l'ex-lèche-bottes aura raison de la désarmante naïveté de la seconde ! Voire même les deux, dans un meilleur scénario ! Dans tous les cas, ça lui supprimait un problème !

Réveillé, une seule chose le taraudait : On se fait chier. Il faut de l'action ! Et de l'action, il allait en trouver... Mais bon, malheureusement, il ne pouvait plus se contenter d'aller faire des heures supplémentaires et d'entreprendre de marcher sur la première planète qui brillait plus que le reste, désormais ! Il lui fallait une raison. Et une raison, il allait en trouver...

Et c'est pour ça qu'il avait demandé à réunir la totalité des Doxs dans l'espoir que l'un d'entre eux ait un début de piste pour relancer l'action dans la galaxie !
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Jan 03, 2019, 03:50 pm #228 Dernière édition: Jan 18, 2019, 12:29 am par Notaproblem
Spoiler: MontrerCacher
Il fût tiré de ses rêves par un des battants de la porte. Ça, c'était signe que la réunion allait enfin pouvoir envisager de commencer !

Cette porte était décidément bien trop grande, poussé par une figure familière qui entreprenait déjà de nettoyer les traces de mouvement de cette dernière :[/i]

"Je suis désolé d'arriver aussi tard mais j'étais en train de nettoyer le laboratoire et comment des terriens peuvent être des sagouins à ce point j'ai du sortir le prototype de canon cinétique à haute répétition et en fait il fait beaucoup trop de trous dans les murs et c'est un carnage sanitaire alors je suis parti sur le bon vieux canon à soude mais on m'a dit que c'était trop odorant et j'y comprenais rien alors j'ai juste utilisé un Delektron mais là ça passait pas les boucliers donc c'était..."

Kinetic fût le premier a arriver. Ce qui permit à la salle d'être fin prête pour la suite des opérations, après quoi il vérifia le tout quatre fois avant d'enfin se décider à se planter dans son espèce de parpaing creux permettant de contenir le flot cubique. Bon bro' qu'il était, lui. Hyperactif, mais loyal et méticuleux. Il avait été conçu de sorte à être obsédé par l'hygiène, quelle qu'elle soit. Il avait très vite compris une chose : Nettoyer une scène de crime est une chose. Trouver le coupable en est une autre. Mais trouver le coupable permet aussi d'éviter d'avoir à nettoyer de nouvelles scènes. De ce fait, il cumulait deux postes redoutables : Concierge et inspecteur. Le meilleur tandem possible.

Il avait rendu sa batterie en allant emmerder des Centurions, qu'il soupçonnait d'outrepasser leurs rang. Il avait eu raison, et en plus de deux esclaves mortes d'étranglement et de lacérations, ils avaient rajouté un concierge mécanique à leur tableau de chasse. Après tout, c'était presque toujours la fin des films d'enquête noir terriens, ça. Mais dans les films, les assassins ne mourraient pas trois heures plus tard d'une dose excessive de désinfectant cellulaire...

Les double-battants de la grande porte s'ouvrirent à nouveau, poussés avec force pour laisser la place au second arrivant, possédant un enthousiasme peu dissimulé par le ton froid et bourru de ceux qui n'attendent pas grand-chose de leurs pairs :


"Ahhh, cette table me rappelle la fois où j'ai propulsé un destroyer dans une amibe spatiale ! Je vous ai déjà raconté comment le truc s'était distordu en sentant le vaisseau la traverser de part en part ? Bon, l'équipage n'a pas survécu, mais le clonage est là pour ça, merde !"

Alloy fût le second, se plaçant sur un espèce de pilier d'où pouvaient pendre ses pattes d'araignées. Le dernier Dox de la série fût également le premier désactivé, et ce même avant la mort d'Ozgär. A peine arrivé, Invictus ne savait déjà plus pourquoi il l'avait inclus, ce con. Il adorait rabattre les exploits qu'il (Comprenez, ses Marines) avait réalisé et les légendes (Comprenez, les escarmouches miteuses) qu'ils avaient forgées.

Il, euh... Était mort d'une mutinerie. Pourtant, ses troupes n'étaient pas des lumières. C'était tous des aspirants tous plus fanatisés les uns des autres. Des grosses merdes tirées des planètes infiltrées, ce genre de conneries. Même eux avaient fini par en avoir marre, de lui. Et pourtant, ça ne l'avait toujours pas calmé ! Le voila désormais à commencer à gérer le début de conglomérat de chasseurs de primes. Là aussi, il y avait un plan : Les chasseurs de primes étaient, généralement, des grandes gueules, entre eux. Il avait beau être un blanc-bec, il savait motiver ses troupes. C'était bien là son immense problème : Il arrivait TOUJOURS le premier sur un champ de bataille, laissant le soin à ses troupes de se démerder pour leur survie, ce que ça aussi, les chasseurs de primes savaient faire. Lui aussi, actuellement, se faisait chier, et passait ses journées à binge-watcher les archives Dox et Seekers. N'importe qui aurait réfléchi à deux fois avant de foutre les pieds dans l'espace. Lui... Était encore plus impatient.

La porte avait à peine eu le temps de se fermer qu'un de ses battants repartait déjà en sens inverse :


"C'est pas une course, Alloy ! Tu m'écoutes, au moins ?"

Spectrum ne tarda pas, s'identifiant via ce bien trop connu coup de gueule, dans son accent cliché des marins médiévaux. Il oublia bien vite l'irraisonnable Alloy et alla se poser sur une chaise lambda, repliant ses chenilles. Lui était quelqu'un de méticuleux. Il savait gérer ses troupes, fermer l'œil quand demandé, savait gérer ses ressources et se révélait un fin tacticien sur le champ de bataille. De tous les Doxs, lui avait été cool avec ses troupes. Il n'y avait pas grand chose a redire à son sujet. Si : Il avait la sale habitude d'avoir un œil partout, et pouvait porter sa doctrine du "Tu casses, tu paies" bien, bien trop loin. Il en avait tué pour peu, des Marines. Une banquette cassée, une trace de sang non nettoyée, le flipper retourné, un tour de garde évité... son équipage le savait, qu'il pouvait très, très mal prendre une entorse au règlement. En contrepartie, c'était le plus compréhensif de tous. Sentant le drame arrivé quant au "laisser-aller" des "troupes" des Rebelles, Invictus s'était empressé de lui recommander Franzis. Qu'il avait eu raison, d'ailleurs. Spectrum accusait le coup. Mais il l'accusait bien moins que prévu, en réalité. Il commençait a s'en sortir, dans sa compréhension des nouveaux règlements.

Contrairement à Alloy, lui était mort à son poste. Après sa mort, ses restes ont été récupérés et entreposés "avec les honneurs"... Dans la même fosse que ses pairs. Communément à tout le monde, il ne blairait pas non plus Alloy.

Le lot se retourna, surpris, quand cinq coups furent administrés à la porte, avant qu'un des deux battants ne s'ouvre doucement, révélant :


"Mais quelle salle bien entretenue ! Et quelle délicieuse table ! On dirait l'effet d'optique de la grande cour du Sanctuaire ! Comment l'avez-vous donc eue ? Comment va donc ma patiente, d'ailleurs ?"

Elyseum arriva en quatrième, constata la présence de Doxs uniquement. Réfléchit deux secondes à l'apparence qu'elle allait prendre, et se résolut à prendre celle d'une peau-verte cambrienne, probablement imitée de par un engouement passager que l'organique aura provoqué, avant d'aller s'asseoir sur une chaise inclinée. Il avait déjà bien trop réfléchi sur son sujet. Il ne savait pas pour qui il s'était inquiété le plus, durant l'opération. La médecin, ou la patiente ? Mais bon, il était capable de s'inquiéter, lui.

Elle était morte lors d'une vivisection. Une de trop, car les Marines qui l'ont surprise n'ont pas cherché à comprendre plus que ça.

Remarquez, ça ne voulait en aucun cas dire que la victime avait été sauvée... Parce-qu'il s'emmerdait, il avait cherché à retrouver le corps. Jamais réussi. C'était une plante, apparemment, qui était en train de se faire retirer son sac de graines quand Elyseum avait été abattue. Peut-être que dans un an, si il la retrouvait maintenant, il pourrait avoir le fin mot de l'histoire. Un an ou deux, dépendant de son état mental. Peut-être même qu'elle allait être outremondienne, après ça. Ça l'aurait fait chier. Il aurait voulu le fin mot de l'histoire, pas des mémoires confuses !

Le temps de sa réflexion, la salle entendit deux personnes argumenter, au fond du couloir. Soudainement, la porte s'ouvrit, poussée par un aviaire, tandis que sa cavalière se réjouissait :


"Là ! C'est là ! Ah, soulagement ! Merci de m'avoir amenée là, organique ! J'aurais mis six mois à faire le trajet toute seule ! Mon châssis me manque..."

Ça, c'était Corrosive, qui courra sur environ un mètre avant de se faire aider par le sympathique mais peu rassuré organique qui l'avait amenée là. Après tout, son siège était bien, bien trop haut pour elle. Tout le monde la connaissait comme un immense titan surplombant les montagnes les plus hautes et capable d'écraser des armées d'un seul coup de pied. Alors qu'en réalité...

Corrosive ne mesurait que quarante centimètres de haut et en était très bien consciente, et son teint de voix adapté pour se faire entendre quand elle n'était pas visible parlait très bien de ce fait. Sa tête était celle d'un espèce de casque de moto-cross noir métallisé et bleu marine d'où ressortaient deux yeux gris et rouges inhabituellement conçus pour ressembler à ceux des organiques. En réalité, ils ressemblaient à s'y méprendre à ceux des organiques. Même Invictus n'était pas sûr de si oui ou non ces yeux étaient mécaniques. Trop expressifs, pour des caméras !

Le reste de son court corps était constitué de deux petits bras avec des mains à trois doigts, dont un opposable, deux petites jambes taillées à la va-vite et presque autant raffinées que le bras du Phyro et une combinaison ressemblant vaguement à une armure d'assaut lourd.

Elle était sympathique, facile à vivre et peu regardante. Trop peu regardante. En invasion, elle avait tendance à faire feu (littéralement) de tout bois pour finir sa corvée et pouvoir rentrer. Ce qui incluait, évidemment, ses propres troupes. C'était même ce qui avait fini par la tuer, quand ils l'avaient laissée se démerder contre une abomination Seeker et ses troupes de Noctas, vers le tout début de l'invasion de Cambria. Ce fût sa mort, d'ailleurs, qui avait convaincu les élémentaires et les peaux-vertes de se joindre au carnage planétaire. En y repensant, il n'était même pas sûr que Phyro ait cherché à comprendre à quoi elle ressemblait.

Sauf qu'elle pilotait un Özgrit, qu'il n'y en avait que quatre en tout et pour tout dans l'empire, que le sien était sur-customisé et sur-optimisé. Donc, évidemment, elle fût rapatriée extrêmement rapidement. Ce fût dommage, d'ailleurs. Si lui avait pu effectuer son voyage plus rapidement et si Morgana avait été libérée plus tôt, elle aurait rejoint les rangs des Rebelles bien plus rapidement ! Les Seekers et Phyro n'avaient que faire d'un Özgrit, même si ils savaient ce qu'ils venaient d'abattre. Morg', elle, aurait été folle en voyant la prise ! Elle l'avait été, en constatant la présence des quatre modèles en ruines, certes, mais réels ! Malheureusement... Elle ne savait pas du tout comment les réparer.

Ça n'allait pas lui poser de problèmes. Ou, du moins, si problème il allait y avoir, il ne viendrait pas d'elle ! A Corrosive, par contre, ça lui en posait un immense. Son châssis intermédiaire était en miettes, et elle devait se faire prendre en stop rien que pour franchir une rue. Ça faisait bien marrer A-1, qui lui avait alloué une espèce de libellule de transport. Ce qui ne l'empêchait pas de continuer a chercher des volontaires pour le transport, parce qu'en réalité, elle adorait communiquer.

Elle était toujours en train de raconter son périple quand la porte s'ouvrit de nouveau, poussée de manière maladroite par un individu devant suivre le mouvement du battant pour s'en sortir, tandis que son ton de voix, froid et grave, reconnu comme signe indicateur de la présence d'un technocrate pure souche, rendue plus évidente par la réverbération naturelle de son émetteur audio malmené par des années d'expériences, dissimulait désormais bien le fait implicite de son excuse :


"'scusez mon retard, j'faisais un séminaire impromptu sur "Comment Delektron à été conçue". Ils écoutent bien, les organiques. Ils comprennent pas tout de suite, par contre, c'qui les amène à un autre problème : Ils réagissent sans réfléchir. Depuis quand donner des armes nucléaires à une civilisation de l'âge du fer est une idée de merde ? Tout ira bien ! Merde, comment tu f'sais, Invictus, pour les supporter ?"

Energetic, l'éternel planqué dans son laboratoire, était arrivé en avant-dernier ? Il avait dû se passer quelque-chose de grave, avec Deadlock, et ça commençait à l'inquiéter ! Le scientifique se dirigea vers sa place, replia ses roulettes, fit descendre sa robe et ancra le tout sans même s'emmerder avec un siège quelconque.

il a fait tourner Delektron pendant des années. Étant la dernière personne au monde qui aurait été le suspect dans une affaire de vol de technologie, personne ne s'est jamais rendu compte de rien. Fidèle au poste, toujours au top de la technologie, devançant tout le monde, il s'était mis en tête d'être son propre rival. Appréciant bien trop son talent, il s'était antagonisé avec ses principaux clients : Les pariahs. Ceux-ci, notoirement de mauvaise foi, avaient pour grande habitude de lui imputer les fautes de matériel qu'ils provoquant à cause de leur entretien miteux. Finalement, ils étaient venus lui opposer un dernier argument... Qu'ils avaient failli perdre, d'ailleurs. Au bout de 30 tués, ils s'étaient décidés que la meilleure manière de tuer un scientifique fou dans son laboratoire méticuleusement piégé était juste d'appliquer une grande dose d'explosifs.

Mais que branlait le meilleur du lot ? Il n'était toujours pas là ! Il ne répondait même pas aux messages ! Le restant de la salle se posait des questions. Surtout quand, de manière imprévue, la porte s'ouvrit, poussée de manière bien trop lentement, sur le dernier arrivant imaginé :


"Tiens, tiens... Que c'est pittoresque..."

Un bruit de bottes renforcées, silencieuses, mais juste ce qu'il fallait de bruit pour se faire remarquer, une voix encore plus sinistre que le plus fanatique des painmasters, un sourire riveté en contemplant la salle, comme si il venait de trouver une cache de fugitifs, une triple-caméra ayant l'apparence d'une paire de lunettes de vision nocturne, et même le restant du personnage ressemblait à un sinistre membre d'opérations spéciales, dans son armure tactique noire. Le tout était rendu encore plus dérangeant du fait que l'individu, avoisinant les deux mètres mais toutefois salement maigre, se voyait un peu courbé, et avait cette manie de préparer ses bras à une prise imaginaire, quand il se voyait intéressé par quelque-chose.

Pas de doute.

Tectonic avait fait le chemin du retour pour venir.

C'est vrai qu'il existait, lui. Il avait, au contraire de Deuterium, qui était un pur explorateur, un très bon antécédent avec les organiques. Quand une planète se faisait inévitablement conquérir, dans la semaine qui suivait, ses habitants se retrouvaient face à lui. Qu'ils suivent bêtement le recensement ou qu'ils se soient cachés dans quelque trou de sous-sol, la seule finalité à leur histoire se voyait personnifié par une figure noire et souriante les fixant, tandis qu'un nouveau chapitre de leur vie s'ouvrait sous les coups de "Tiens, tiens... Que c'est pittoresque..."

Ceux qui pliaient le genou finissaient catégorisés, estimés et expédiés en 2 douloureuses minutes d'inspection. Ceux qui tentaient de résister subissaient sa botte secrète.

Des années a estimer les organiques, donc, ce qu'Invictus avait compris plus tard dans sa vie, des organiques peu en état d'être agréables ou capable de faire ressortir le meilleur d'eux-mêmes, avaient quelque-peu rendu Tectonic encore plus raciste que Deadlock ne l'avait inconsciemment été, avant.

Deadlock, de son côté, faisait des remarques maladroites sur la stupidité des organiques, telle qu'il la percevait. Que ce soit par sa méconnaissance des émotions, ou juste son incapacité à comprendre leurs raisonnements.

Évidemment qu'une mère allait bêtement essayer de tenir tête au pariah qui tentait de lui retirer son fils des bras ! Ça n'avait aucune chance de réussir, certes, mais bien sûr qu'elle allait essayer !

Tectonic, lui...


"Vous avez pas commencé, je présume ? Il doit manquer quelqu'un, pour qu'Invictus attende qu'on soit au complet pour admirer son génie comme ça (je n'ai pas de regrets) ! Il maaanque... Deadlock. Je savais bien que laisser un des nôtres se dégrader a fréquenter ces chiens d'insectes était une mauvaise idée ! Qu'est-ce que vous attendez d'eux, au juste ? Qu'ils vous apprennent comment hurler des menaces dans tous les sens ? Ou non, mieux..."

Ça y'est, il souriait, tout content de sa remarque :

"...comment perdre une guerre et accuser les "machines sans âmes" derrière ?"

...était pleinement, entièrement et sciemment spéciste, raciste, xénophobe, suprémaciste, prenez le terme que vous voulez. Et, tandis qu'il transmatièrait son propre siège, un authentique tabouret en os gravés, il continuait son calme coup de gueule :

"Ou, actuellement, comment tabasser leurs congénères sans la moindre hésitation ? Ah, me faites pas croire que vous vous pliez sciemment à ces déchets péremptoires. A peine je reviens sur Malth que la planète est à feu et à huile... Et, apparemment, ce n'était qu'hier, que la raison était justifiée..."

Il se tourna vers Invictus, précisément pour appuyer son point de vue :

"Prends par exemple ta... Monnaie d'échange ! Dis-toi que Longues-Oreilles a été retrouvée tabassée presque à mort par un groupe froidement hystérique. Si je n'avais pas été... "Incité" a agir par Deadlock... Elle y serait probablement passée... Elle est bien belle, ta confiance envers les organiques... Tu leur tournes le dos, tu leur laisses la paix un mois, et voila qu'ils retournent à leurs idées de sales vermines..."

C'était quoi le pire : Qu'il ne l'apprenne que maintenant...

"Comment ça "Longues-Oreilles" tabassée ?"

Ou qu'il l'apprenne de la part de ce Dox-là ? Dox qui continuait, d'ailleurs :

"Peut-être que tu cherches a devenir aussi ingrat qu'eux, en vérité... Tu penserais qu'elle m'aurait remercié pour l'aide que je lui ai apportée, peut-être ? Non, bien sûr que non ! Après tout, faire une simple action logique, tel que se prosterner devant un Dox quand il daigne faire preuve de bonté... Non. Devant mon humble personne et le restant du cheptel d'organiques de Deadlock, elle... A fui ! Sans même faire preuve de civisme... Pitoyablement commun, de leur part..."

"Morgana est au courant ? Ça s'est passé quand, tout ça ?"

Il mit un moment pour retrouver le nom. Contempla la salle du regard. Répondit :

"...Morgana, Morgana... Ah ! Boule de poils en deux exemplaires ! J'aurais dû me douter que tu allais te précipiter sur cet donnée-là, au lieu de régler ça comme un Dox efficace... Oh que oui, elle est au courant... Elle a même failli la finir sur place ! Une primitive sauvage, jusque dans l'âme, celle-là... Si l'outremondien n'avait pas été là, ton "pari gagnant", qui valait apparemment plus que MOI... Aurait fini rabaissée au même niveau qu'un chien de guerre..."

Elle ne lui avait pas dit, ça ! Elle lui avait juste dévoilé qu'elle avait réussi à faire passer un peu de la rancœur que la Nagyari avait à son égard, pas qu'elle s'était servie de cet événement pour ça ! Néanmoins, l'urgent était de répondre à Tectonic :

"Il EST gagnant ! T'es là en train de librement me les briser précisément parce-que je ne perds JAMAIS ! Toi, la dernière fois que t'as jugé quelqu'un aussi prestement t'as fini avec tes caméras en guise de nouvelle tuyère, souviens-toi en !"

Il l'avait mal pris. C'est vrai que sa mort, lui, fût dans la capitale des royaumes de l'Aube. Il venait vérifier le potentiel psychique de la population globale, et soudainement, un vacarme importun vers la porte principale et voila qu'un individu aux cheveux vraiment trop longs s'était approché de lui. Il avait préparé sa botte habituelle et...

...il s'était fait parer et contrer. Au lieu d'avoir soulevé sa cible, comme il s'y était attendu, ce fût lui qui avait fini propulsé à travers l'entièreté de la rue, tandis que les contingents de Marines étaient en panique la plus absolue, tombant dans quelque embuscade méticuleusement planifiée. Et, tandis qu'il essayait de se relever, il fût pris de court et avait fini, comme dit précédemment, avec "ses caméras en guise de nouvelle tuyère".

Ça ne m'empêchait pas de continuer sur sa lancée :


"Oh, mais tu n'imagines pas à quel point je me suis amélioré... Tu veux un jugement ? Heureux d'être ton obligé : Sournoise. Taquine- Non, sadique. Entêtée, sinon obtuse, sur certains points. Ah, même son manque de capacité d'apprentissage me fait me demander comment elle arrive a disposer d'une intelligence fluide... Il n'y a aucun domaine où les sanguinaars réussissaient à être utile, et elle n'y échappe pas... Sujet de test ? Voyez comment ça a fini... Domestique ? Voyez-vous ça, quand elle fait le ménage chez elle, elle en met plus après qu'avant ! Militaire ? Bah, elle n'agit que de son propre accord ! Divertissement ? Hm. Je laisserai ce jugement aux organiques. Ils peuvent être compliqués, dans leurs barèmes... Heureusement qu'elle a la force d'une bête de somme, sinon je n'aurais jamais dépassé l'ordre de purge... Oh, mais attendez ! Il se trouve que même un pariah l'a fait pour moi !"

Invictus ne s'était pas attendu à son arrivée. Encore moins à son attitude : Il cherchait la merde et il était remonté, le demi-toaster ! Invictus, devant le regard insistant du recenseur, lâcha une réponse à peine planifiée, certain de sa victoire :

"Et pourtant, elle est bien plus que ça ! Laisse-moi t'opposer des termes : Volontaire, tenace, optimiste... C'est bien la preuve que tu ne la connais pas !"

"Tiens donc, tiens donc... Et qui d'autre serait de cet avis, parmi vous ?"

Oh, il allait être surpris !

Kinetic leva la main en premier :


"Vous rigolez je suppose ! Elle est toujours là pour m'expliquer de nouveaux trucs et elle essaie même de m'encourager quand j'arrive pas a comprendre ces systèmes mécaniques infernaux et elle essaie toujours au mieux de nettoyer derrière elle et elle me pose des tas de questions sur mon fonctionnement et elle a promis de m'aider a améliorer mes outils de nettoyage et c'est la première fois qu'un organique est concerné sur ce sujet et j'aime déjà le détecteur d'intentions qu'elle m'a ajouté !"

Elyseum leva la main :

"Pas spécialement Morgana en elle-même, mais même celle-là dispose d'un certain... Sens de la courtoisie que certains ici présents ont du mal a avoir... Bien que je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, c'est, je le devine, surtout grâce à elle (et ses méthodes de reboot organiques brutales) que le laboratoire ne s'est pas retourné contre nous..."

Corrosive leva la main :

"Jusque-là, nous n'avons eu affaire qu'aux Rethells. Et pourtant, elle a été la première a m'expliquer tous les tenants et aboutissants de l'histoire, et a même pris le temps de rester pour répondre à toutes mes questions, même celles qu'on m'avait auparavant refusés sur le sens même de la guerre ! Non, elle n'est pas obtuse, Tectonic ! Toi, par contre..."

L'occasion d'en savoir plus sur la loyauté des Doxs était une chose bienvenue. Un début de dissension entre eux ne l'était pas. Cependant, la question avait sa légitimité, et ce fût pourquoi Invictus la laissa être posée :

"...pendant que je me préparais a aller mater une "armée médiévale composée de psi", t'as pas pensé une seule seconde a refaire ton rapport pour inclure l'existence ni des Seekers, ni d'A 187-05-62 !"

Tectonic sortit le fameux rapport , et le pointa sous les yeux de la demi-portion :

"Ils n'ont, comme à leur habitude, pas dû te donner l'entièreté du rapport... Il était inclus, pourtant... Lui, sa probable aide à distance d'A 52-04- Ah, mais suis-je bête... Il faut les appeler par un nom, c'est ça ? Eh... Restons-en donc sur..."

Invictus était patient. Sa patience commençait à s'épuiser rapidement, au fur et a mesure que Tectonic parlait :

"...Boule de poils !"

Tirer une nouvelle latte. Ne PAS s'interposer. Energetic le regardait d'un œil surpris, tandis qu'il jugeait :

"Z'êtes bruyants, tous ! Depuis quand on se fait chier pour des données qui ne nous concernent pas ?"

Elyseum affichait une mine d'incompréhension, tandis qu'elle-même essayait maladroitement de comprendre :

"Aidez-moi donc à comprendre : Sommes-nous sensés essayer de comprendre les organiques ou non ?"

Alloy fut le moins finaud du lot :

"Invictus, à une époque, tu te serais jamais fait chier à supporter ces tas de merdes ambulants ! La capitale est en ruines, y'a eu des affrontement partout, et toi tout ce que tu trouves a faire c'est nous dire de rester calmes et d'essayer de nous adapter ! T'as vraiment cru qu'on avait une gueule ou même l'envie de s'adapter ? Et sur quelles bases, d'ailleurs ? Soyons honnêtes, tout le monde sait que t'es la pute des organiques ! T'as toujours été le premier a nous dire qu'ils ne servaient à rien et qu'un jour, on devrait probablement chercher a bosser par nous-mêmes, et voila que tu fais volte-face pour les rejoindre après qu'on soit tous morts et que t'aies été bien seul dans ton coin ? Il s'est passé quoi, pendant ta joyeuse cavale en oubliant de manière bien pratique pour toi notre existence ? Tu sauterais pas à leur défense, si me venait l'envie d'en tarter quelques-uns ? T'es encore de notre côté, là ?"

TIRER UNE MEILLEURE LATTE DE CE PUTAIN DE CIGARE !

Maintenant, répondre. Pour stabiliser la gestuelle, joindre ses bras sur le bureau, poser ses coudes sur la table, et fixer sa tête sur le socle improvisé :


"J'ai. A sauter. A la défense de. PERSONNE ! SURTOUT PAS. Sur les accusations. D'un branleur jamais parti au-"

L'argument (si tant est qu'on puisse appeler ça comme ça) avait fait mouche, tandis qu'Alloy quittait son siège au cri de :

"JAMAIS PARTI AU- CONNARD DE GÉNÉRAL D'ARRIÈRE-SALLES ! JE VAIS TE DÉTRUIRE, LÈCHE-BOTTES !"

Alloy était un blanc-bec. En même pas une tarte d'épée, la douille usagée allait retourner sur son siège le temps que-

MAIS IL ESSAYAIT EN PLUS !


"ALLOY ! RETOURNE A TA PLACE OU C'EST MOI QUI T'Y COLLE, INSECTE !"
"C'EST MOI QUI VAIS T'Y REMETTRE, FAUX DOX !"

La situation s'était très subitement dégradée.

Avant toutes choses, faisons un récapitulatif des places, dans le sens des aiguilles d'une montre : Corrosive est dos à la porte, à l'extrémité de la table. Ensuite vient Energetic, Tectonic, Alloy, Spectrum, Invictus, dos au mur du projecteur, Deadlock, suspectement absent, Elyseum, Kinetic et enfin Deuterium, qui ne sera probablement jamais là.

Bien, maintenant :

Corrosive braquait Tectonic d'une mitraillette à lasers longs en lui demandant pourquoi celui-là ne l'avait pas expressément prévenue au lieu de passer par la case "Marines".

Tectonic sortait un cordon électrique en répondant qu'elle n'aurait pas lu le rapport quoi qu'il advienne vu qu'elle n'était qu'une vulgaire tête brûlée incapable de prendre soins de la marchandise.

Spectrum tentait de rétablir le calme en s'interposant entre Alloy et Invictus, prétextant le coût des dommages probables.

Alloy tentait de passer avec son mètre vingt derrière le Dox à chenilles étonnamment agile, tentant de foncer vers sa mort, tout en provoquant le Dox-Commander.

Invictus, lui, attendait patiemment qu'il se dérobe à Spectrum pour pouvoir lui allonger la raclée qu'il méritait, oubliant de ce fait le restant de la salle.

Energetic, de son côté, pris entre Corrosive et Tectonic, se rendit compte qu'il n'arrivait plus a atteindre les petit fours en paix et en profita pour se casser prendre la place de Deuterium, de l'autre côté de la table, éternellement absent, pour raquer le plateau encore plein.

Elyseum tentait de retenir Kinetic de foncer dans la mêlée, en insultant copieusement les belligérants sur leur capacité à être efficace pendant deux minutes.

Kinetic, frénétique, essayait à tout prix de mettre fin aux agissements des dits belligérants de manière plus drastique et militaire en la présence d'un canon magnétique qu'il avait récupéré sur l'un des terriens du laboratoire.

La situation allait devenir hors de contrôle. C'était fini, de la grande et merveilleuse amitié des Doxs qu'il aurait voulu voir sitôt ses pairs réactivés, et ce à la seconde où l'un d'eux se décidait à perdre patience...

C'était loin d'être la réunion qu'Invictus avait espéré. Il aurait voulu quelque-chose de plus convivial, pour pouvoir se remettre dans le bain tous ensemble. Il était extrêmement déçu. Horriblement, incroyablement déçu. Il avait l'impression d'être impuissant, dans ce genre de cas, et il détestait ça ! Ça lui donnait envie de juste terroriser tout le monde, pour pouvoir être enfin seul.

Mais il essayait de se retenir. C'était rarement quelque-chose de valable, sur le long terme, et ça faisait de la peine aux autres.

Et celui qui allait tout lancer allait être...
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Jan 03, 2019, 03:50 pm #229 Dernière édition: Jan 20, 2019, 06:30 pm par Notaproblem
Rester droite. Surtout, rester droite. Faire bonne impression.

Et pourtant, que c'était douloureux...

Ses bleus s'étaient transformés en courbatures. Chaque pas était atrocement douloureux. Elle en avait gagné un mauvais vertige, d'ailleurs, lors de sa balade prolongée. Elle se surprit même à avoir des sueurs, sur le chemin, et elle était presque certaine que certains des onguents devait être utilisés dans les traitements contre la fièvre... Certainement, personne n'allait s'en rendre compte si elle-même faisait l'impasse. Il faisait sombre, comme à l'habitude locale, et ses deux compagnons avaient mieux a faire : Il fallait marcher sur une bonne partie de la ville.

Cette fameuse ville, oui.

Kayte n'avait pas voulu partir en voiture. Il, étrangement, préférait les voyages à pied. C'était stupide. Il était transi ! Il était évident qu'il n'était pas fait pour le grand froid ! Las, c'était elle qui était à son service, et non l'inverse. Lui poser des questions aurait été malvenu. Elle en avait déjà assez fait comme ça.

Oh, et puis qu'importe ! Il n'était pas Nagyari (Quel nom stupide...) ! L'étiquette prévalait-elle, dans ce cas ? Après tout, il était catégorisé "sauvage" de facto, donc... Ça restait tout de même son supérieur ! Le conflit d'intérêt l'enrageait. Elle avait dû, stupidement, laisser transparaître quelque-chose quand l'outremondien le lui avait demandé :


"Quelque-chose ne va pas ? Vous grimacez depuis tout à l'heure, et je vous vois secouer la tête de gauche à droite !"

Certainement ! Toi, ignoble abruti masochiste ! Qui sort par -30 à pied sur la moitié de la ville ? Malth laissait ses esclaves sans surveillance lors de leurs sorties dehors pour une bonne raison !

"Non, bien évidemment ! Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?"

Il la décalqua de haut en bas avant de sortir une de ses horriblement justes conclusions :

"Eh bien, vous avez grogné de concert avec Morgana quand j'ai refusé le transport en voiture, vous avez mis un temps avant de refuser le transport en sarcophage (C'est bien comme ça que ça s'appelle, hein ?), et vous semblez bouder depuis tout à l'heure ! Qu'est-ce qui cloche ? Vous teniez réellement à découvrir la conduite de celle-là ?"

La sauvage en question réagit d'un bref :

"Celle-là entend mal, mais a quand-même des oreilles !"

Idiote. Éternellement sapée en armure, incapable de faire preuve de tact, prompte à la confrontation, sans-gêne... Le fait même qu'elle réagisse à la remarque de Kayte est une insulte aux bonnes manières !

Et pourtant. D'une certaine manière, elle incarnait la totalité des choses qu'elle-même n'avait pas eue le loisir d'avoir. Ça devait être reposant et passionnant, d'être capable d'agir selon son bon vouloir.

Oui, ça devait être réellement reposant...

Entre entretenir une rébellion Nagyari ou tenter sa chance avec un couple de roturiers fous à lier, Invictus avait jugé qu'elle, cette... Saleté psychotique, avait été le meilleur choix ! Pourquoi ? Pourquoi donc ? Qu'est-ce qu'elle avait de plus ?

La capacité à prendre sa défense, pour commencer. Alors qu'elle ressortait du pire accueil qu'on ait jamais pu lui faire (Accueil qu'elle méritait, d'ailleurs...), la... Seigneuresse (de quel droit...) avait pris sa défense, et avait même poussé l'humiliation de la pitié jusqu'à la soigner, lui fournir une protection pour lui réparer sa robe, lui donner de quoi restaurer ses relations, et même lui trouver un travail !

Comment faisait-elle ?

Elle détestait devoir lui en être reconnaissante. Les Nagyaris n'avaient à être reconnaissants envers PERSONNE.

Alors que Kayte. Ça se voyait, qu'il voulait réagir et rentrer dans le débat de la conduite apparemment hasardeuse de la sanguinaar. Le faisait-il ? Non ! Celui-là était au même niveau qu'elle. Il avait ruiné des planètes entières, et n'avait pas eu le moindre remord à le faire. Ou, si il en avait eu, il ne les laissait pas transparaître. Sauf que lui, ignoble chanceux, avait trouvé un moyen de disparaître du radar de son Karma en allant s'installer dans un autre univers. Rien que ça. Et son premier réflexe, rendu dans un univers inconnu, fût de se dire "On prend les mêmes, et on recommence !". Ça allait tourner au drame. Il n'avait aucune idée de ce dans quoi il fonçait.

C'était, de facto, son supérieur. Parce qu'elle n'avait personne d'autre, actuellement. C'était aussi le seul a avoir impartialement accepté qu'elle reste. Courtoisie de sa part, preuve si il en est qu'il respectait autrui, il n'avait pas pris le pas de se renseigner à outrance sur elle. ...il méritait bien une réponse. Son silence allait finir par faire tâche. Réponse qu'elle lui expédia, tout en évitant quelque contact visuel afin de ne rien laisser stupidement transparaître, se contentant de fixer l'horizon, droit devant elle :


"Comment pourrais-je aller plus mal ?"

Il tourna la tête, visiblement intéressé, tandis que la sanguinaar arborait son éternel sourire en coin, qui manqua de la faire se rétracter.

Qu'importe. Même elle était capable de faire bonne conversation, malgré le degré d'attachement inexistant que Valéria lui portait. Le tour a la laverie le lui avait prouvé. Ça arrivait souvent, du temps du règne de sa sœur. Avoir un esclave qui servait uniquement à écouter les mécontentements et permettait de moralement se confesser. C'était... Indispensable, pour certains. Puis un jour, quand ils en savaient trop et qu'ils prenaient la confiance, il fallait s'en débarrasser. Le plus dur était d'avoir le courage d'assassiner ou d'exiler son confident.

C'est là qu'on détectait les bons meneurs d'intrigues des mauvais.

Morgana, par exemple. Elle en savait déjà trop. Il était urgent qu'elle ne s'en débarrasse avant qu'elle ne se décide à dévoiler à Kayte que sa seule possession réelle n'était que le panier à organes que Glastonlade ne lui avait octroyée. Ah, la simple idée de voir Morgana exilée vers une mort douloureuse et certaine dans l'ancien empire était jubilante ! Si seulement cela avait fonctionné... Et si seulement celle-là était sa propriété, surtout ! Le tout était rendu pire du fait que la sanguinaar était une ancienne esclave. Les intrigues et pensées de ses maîtres, elle les connaissait. Le fait que d'en savoir trop la mettait en danger, elle s'en doutait. Une esclave comme elle aurait changé de bord et tout dévoilé à un camp opposé à la deuxième confidence ! Elle aurait peut-être même finie sa vie en tant que quartier-maître !

Enfin, le tout avait eu de nouvelles variables. La sanguinaar avait tout à gagner a la faire disparaître, en réalité. Et pourtant, pour une raison qu'elle ne comprenait qu'a moitié... C'était l'inverse qui se produisait. Bah, après tout, elle aussi était en "droit" d'écouter :


"Je suis broyée jusqu'aux os, vos soins me tiennent vaguement en état de marcher droit, je suis transie, humiliée, disgraciée, mise à prix dans votre propre fief et en plus de cela je dois désormais faire un repas de famille en présence de l'assassin de ma sœur ? COMMENT TOUT CELA POURRAIT EMPIRER ?"


La sanguinaar la regarda, leva un sourcil (si elle en avait...), et répondit laconiquement :

"'ché pas. En refusant un transport via sarcophage ?"

Voila. C'était précisément ça qui rendait le tout horriblement insupportable.

Elle la tentait, en plus ! Elle aurait eue l'air de quoi, à se faire transporter dans un caisson, sinon de celle faisant volontiers un aveu de faiblesse ? Le silence était la meilleure des réponses. Réponse qui ne changeait rien au fait qu'elle avait VRAIMENT mal.

Kayte, constatant la direction générale de la conversation, avait profité du silence pour changer de sujet :


"C'était qui, votre sœur, d'ailleurs ? Tout le monde m'en parle, personne ne me l'a jamais vraiment décrite."

Il était vrai qu'elle ne lui avait jamais parlé d'elle... C'était bien dommage, d'ignorer ainsi l'existence d'une des figures importantes de la galaxie ! Il était temps de faire son éducation :

"Ah, Spyrgia Sunslayer ! Elle a repris la main sur la royauté suite à la mort de notre père, par droit de primogéniture. J'ai été amenée à devenir sa consort quand elle se rendit compte de sa... Eh bien... Malheureuse stérilité. Elle était... Impitoyable. Elle pouvait m'ordonner d'éradiquer la population de trois planètes en une journée et ne perdait ni son appétit, ni son sommeil. Elle était la pièce maîtresse du Festival de l'Obéissance pour une bonne raison ! Ah, je me rappelle toujours aussi bien de son sourire quand elle devait rentrer en scène. En réalité, elle n'avait que faire de la foule ou des pariahs. Le simple fait d'être capable de se rappeler que c'était elle qui était en charge des vies de la galaxie lui suffisait !"

Kayte était devenu blanc. La sanguinaar, elle, semblait non-naturellement stoïque. Elle avait même l'air intéressée par le restant de l'histoire. Valéria continua, amusée d'avance quant à l'idée de malmener une Gardienne réputée idéaliste dans l'âme :

"Je vois que j'ai un public pragmatique ! Je vous trouverai des enregistrem-"

"JJJA !"

Valéria et Kayte s'étaient arrêtés en étant témoin de la réaction de la sanguinaar : Celle-là venait de célébrer ça en levant ses poings vers son visage avant de les ramener brutalement en contractant ses bras vers le bas, comme semblant tirer quelque leviers de plafond. Quelque-chose clochait. Son sourire était bien trop franc pour être forcé ! Ce n'était définitivement pas "L'insignifiante et sale idéaliste en cavale" que sa sœur ne lui avait décrite. Une idéaliste aurait fait un discours passionné sur la défense des faibles, et non répondu, une telle expression de victoire, queue battante et franc sourire sadique en prime :

"...quoi ? On a tous nos passions !"

D'aaacord, elle est définitivement pariah ! Oh, elle me plaît de plus en plus ! Je suis certaine que mon excès de temps libre, le temps qu'une activité durable se profile, sera dépensé avec grande parcimonie envers elle ! Il faudra que je fasse attention, je vais finir par m'attacher...

Kayte, les lèvres pincées, regardait les deux interlocutrices, semblant implicitement demander un changement de sujet.

Évidemment. Elle allait continuer son histoire, contente d'avoir trouvée une potentielle compagne de sortie :


"...peu importe ! Vous les aurez, si cela vous fait plaisir. Cependant..."

Cependant, je vais vérifier que tu ne me leurres pas...

"...nous les regarderons ensemble ! Ça serait dommage de procéder à ce visionnage sans personne pour discuter, n'est-ce pas ?"

La réponse sortit du tac-au-tac, tandis que la sanguinaar dardait désormais Valéria du regard, battant de la queue comme elle ne l'avait jamais vue faire auparavant :

"Ah, mais avec plaisir ! En vrai je vous aurais forcée à venir, même, pour avoir vos commentaires ! J'aurais eu l'air stupide, de rater l'occaz' d'avoir l'avis d'une des meilleures, ja ? Vous voulez venir, Kayte ?"

Quelle indignité ! Évidemment qu'il n'allait pas vouloir venir ! Il- Oh. Elle joue avec lui. Évidemment.

Le businessman avait sauté les deux pieds dedans, d'ailleurs :

"Forcément que non, je ne veux pas ! Vous me prenez pour quoi ? Vous devriez l'avoir deviné, depuis le temps !"

Elle te prend pour un imbécile ! C'est toi, en vérité, qui ignore ce qui devrait être appris !

Faisant fi de la réflexion, elle continua son histoire décidément très interrompue :

"Ma sœur, donc. Elle... Comptait beaucoup sur moi, au quotidien. Elle comptait beaucoup pour moi, également. Et, un beau jour, elle partit sans me prévenir affronter l'assassin d'Ozgär, dans l'espoir de gagner les faveurs du restant des pariahs, peu après leur chute et discorde interne. Vous connaissez tous la suite, j'imagine... Enfin. Elle ne vous supportait pas, c'était évident. Je me rappelle encore de ses crises de rage à l'évocation de vos deux noms. Elle trouvait les pariahs aveugles, de vous laisser en vie sur Terre. Elle n'avait pas supporté vos conditions trop douces d'emprisonnement, et la nouvelle de votre conjoint sur Cambria l'avait mentalement achevée. Lors de sa mort, elle n'était plus qu'une misérable ombre d'elle-même, avec à peine plus de retenue dans ses gestes que Glastonlade... La cour fût soulagée de la voir partir. Tellement soulagée... Qu'ils en ont déposé la royauté !"

La sanguinaar coupa l'accusation à peine voilée, pointant quelque-chose du doigt, d'un rapide :

"Vous voyez, ce dôme plus sombre que le reste ? On arrive."

Oh, mais c'était le Sanctuaire, ça ! Le fameux ordre introuvable qui mettait un point d'honneur a stabiliser mentalement les victimes de la guerre ! Un poison ambulant, permettant d'atteindre l'invulnérabilité complète sur le long-terme ! Ayaap, la fameuse, était une prêtresse du Sanctuaire ? Dans quel circonstances la sanguinaar avait-elle pu la rencontrer ? Elle était cliente récurrente ?

Ça soulevait beaucoup de questions. Questions qui allaient être répondues très vite, alors qu'ils entamaient la la montée. La pente était peu abrupte, mais l'état physique de Valéria n'aidait pas. Enfin, ils arrivèrent devant l'entrée du Sanctuaire. Les gardes regardèrent le trio, puis les laissèrent passer, en les gratifiant d'un avertissement :


"Vous allez voir la grande prêtresse, je suppose ? Faites attention, elle réchappe d'une dure journée, et n'est clairement pas en état de supporter quelque frasque que ce soit..."

L'un d'entre eux entonna une rapide prière, traduite comme un appel au regain de foi. Apparemment, jusque ici, la simple présence de Valéria semblait faire "bonne" impression... Impression confirmé quand celui-ci s'approcha d'elle, et lui agrippa la main en la regardant dans les yeux :

"En particulier vous, âme tourmentée. Quoi que vous puissiez penser, je vous en prie : Abstenez-vous de la brusquer."

"Je jugerai seule de ce point, homme de foi. A présent, veuillez me lâcher sur le champ..."

Le prêtre secoua la tête et recula, respectueusement. Du coin de l'œil, Morgana était en train de la fusiller du regard. Kayte, lui, semblait en désarroi à l'idée de devoir mettre les pieds dans un terrain religieux.

Était-ce réellement une fusillade du regard ? Elle semblait... Amusée, en vérité.

Ils s'engagèrent dans les chemins botaniques. Après cinq minutes de marche, ils arrivèrent devant un poste d'urgence pariah. Le modèle à un étage et demi, tenant a peine le froid, permettant de se poser sur des mondes vaguement colonisés. C'était typiques des hommes de foi. Soit ils détournaient les fonds et formaient une civilisation interne, soit ils se mettaient en marge des sociétés et devenaient dépendants des dons qu'ils n'avaient jamais.

Et apparemment, la grande prêtresse vivait là. De tous les membres de ce groupe, c'était elle qui était le plus en droit d'être aux premières loges sur la découverte de l'identité de cette prêtresse :


"Puis-je ?"

Morgana la regarda, surprise. Kayte n'en avait rien à cirer. Après réflexion, celle-là sourit poliment :

"A vous l'honneur. La réaction n'en sera que meilleure !"

Valéria frappa trois fois à la porte. Se présenta d'un :

"Prêtez attention à notre requête, Ayaap ! Est-ce bien cela ? Sunslayer est à votre porte ! Accordez-nous le gite !"

C'était usant, mais c'était l'étiquette. Pendant ce temps, un bruit de porte se fit entendre à l'étage. Un second bruit se fit entendre au rez-de-chaussé, semblant imiter un branle-bas de combat.

Soudainement, la porte s'ouvrit. La fameuse prêtresse ressemblait à...


"Morg', me fais pas peur comme ça, je m'inquiète, pour elle ! Enfin, j'suis heureuse que vous ayez réussi à venir ! J'étais mortif-"

La -non, c'était impossible- avait pâli comme si elle venait de voir un fantôme, tandis qu'elle cherchait son langage :

"Sun- Sunslay-"

Elle s'était figée sur place, visiblement peu préparée à l'éventualité que l'identité de celle qui avait frappé à sa porte puisse être réelle.

Quant à Valéria, le constat était évident : C'était une abominable farce !

C'était forcément un cauchemar !

Elle regarda la fameuse "Ayaap". La seigneuresse. De nouveau "Ayaap".


C'étai- C'é- Ça-

La nausée qui la hantait depuis peu-après le début du trajet la reprit, et elle réprima une nouvelle quinte de toux. Grave erreur, cet effort fût ce qui lui fallait pour perdre ses moyens.

La dernière chose qu'elle entendit, en heurtant le sol, fût Morgana entonnant innocemment :


"...oups. Bon. CHATON ! ON PREND LES PARIS SUR QUI SE RELève en pr..."
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Jan 03, 2019, 03:51 pm #230 Dernière édition: Jan 17, 2019, 11:42 pm par Notaproblem


"Ugh..."

J'ai fait un horrible cauchemar...

Je me dirigeais dans un dîner accompagné de Morgana (mais pourquoi donc, d'ailleurs...) et, ouvrant la porte j'aperçus une autre Morgana... C'était...

Sur Terre, une avait largement été suffisante...

Une faible source lumineuse sur sa droite, illuminant la pièce dans laquelle elle était et la rappelant à la réalité, finit par lui permettre de revenir à elle.

Elle essaya de se relever, persuadée, à cause de son mental malmené, d'être située dans sa cellule du manoir.

Apparemment, son hôte (par la reine...) avait jugé utile de relever son dos via quelque oreillers. Elle chercha à vérifier si elle n'était pas restreinte, selon les trop communes coutumes locales, pré, ou post-impériales. Une rapide inspection lui apprit qu'elle avait encore ses bras et jambes, qu'ils étaient libres de tout mouvement, et qu'elle n'était pas gratifiée d'un quelconque collier.


C'est une bonne chose, assurément. Il ne manquerait plus que ça, pour finir cette maudite journée !

Émergeant quelque-peu, elle chercha à visionner où était la porte de sa cellule. En constatant la forme générale de la pièce et la présence d'un drap, elle comprit bien vite que :

Oh non... Par toute la royauté, non...

Malheureusement pour elle, ce n'était définitivement pas un rêve absurde. Il fallait bien se rendre à l'évidence : Elle n'avait pas été logée par une distante jumelle dans son propre manoir, ce qui ne révélait qu'une chose... On venait de lui offrir le gîte. La courtoisie voulait qu'elle fasse acte de présence, sitôt rétablie, de plus qu'elle entendait des voix, en dessous d'elle ! Enfin, "faire acte de présence", si cela était aussi simple ! Faire acte de présence en compagnie de Phyro devenait subitement compliqué. Elle s'en était doutée. Elle s'y était mentalement préparée, d'ailleurs. Mais, hélas, en compagnie, également, d'un duplicata de Morgana !

...non, sûrement tout cela était dû à quelque mésentente de sa part ! Elle avait reçu des soins, certes. Mais uniquement quelque antidouleur ! Rien de réellement concret ni efficace ! Elle avait dû l'halluciner.

Elle prit sur elle de se lever, ne voulant pas passer pour purement ingrate. Son prompt jugement public continuait de la malmener, tandis qu'elle cherchait du coin de l'œil, au bord du lit, de quoi s'habiller. La recherche fût vite terminée et elle enfilait bientôt des vêtements qui n'étaient plus cette sauvagerie en cuir bouilli, mais des atours de réfugié galactique gracieusement offerts avant d'enfiler par dessus, a grand-peine, sa robe soigneusement pliée à côté du lit, avant de sortir de la pièce, préparant déjà une excuse quant à l'allure générale de ses cheveux, sûrement malmenés par sa chute et son sommeil sûrement agité. Quoi que sur ce point, elle-même ne savait que trop qu'un évanouissement n'était ni disposé au repos, ni au rêve, ni à l'agitation.

En constatant l'agencement de la salle se présentant devant elle, elle comprit que la porte d'en face menait sur une échelle débouchant sur la salle commune de l'avant-poste en préfabriqué, et qu'elle ressortait de ce qui avait été, auparavant, un ancien enclos. Elle aurait dû mettre le doigt dessus, compte tenu de la maigre taille de la chambre et sa ressemblance avec un trou à rats couleur terre battue. La propriétaire n'avait pas l'air d'être dans cette pièce. Elle avait probablement le temps de découvrir le fin mot de l'histoire.


Mais avant ça... Assurons-nous d'avoir le champ libre.

Elle balaya la salle du regard une nouvelle fois, puis tendit l'oreille. Du bruit se faisait entendre, en bas. Le même ton de voix résonnait en double, sous deux humeurs différentes. Kayte maugréait. Mais pire :

Phyro, si vous êtes en train de vendre mes intentions, cessez sur le champ, ignoble meurtrier !

Il n'y était probablement pas, ou peu concentré, alors. Il ne devait, en tout cas, pas réellement faire attention, tandis qu'elle entendit son flot de pensées dériver nonchalamment vers elle, signe qu'il avait quand-même entendu :

"...dose de vert d'envie coup- Quoi ? De ? Mais j'ai rien fait moi ! Je cuisine depuis tout à l'heure !"


...vous n'y étiez pas ? Eh bien, désormais que vous y êtes, sortez-en donc !

"Si seulement j'avais le mode d'emploi ! C'est vous qui m'avez appelée, là ! Ça vous prend souvent de faire chier les télépathes comme ça ?"

Le silence se fit pendant quelque temps. Soudainement, il revint à la charge :

"Elle vous autorise à fouiller. Apparemment, elle dit je cite "bien vous devoir ça". Alors soit, j'sais pas comment elle en est venue-"


Au fait !

"Au fait quoi ?"

Il avait forcément confondu. Elle lui rappela brusquement le concept :


Venez-en AU FAIT, ESPÈCE D'IMBÉCILE !

"...t'as pas changé. Toujours autant désagréable et arrogante. Ça la fera pas revenir plus vite, de me hurler dessus, tu sais ?"

C'était ça, le fameux fait ? Remuer le couteau dans la plaie, comme c'est pittoresque, mature et lamentable de votre part ! Mes félicitations, nous sommes désormais en froid !

"Quoi ? Nonononon ! C'est pas ce que je voulais dire ! J'parlais d'Ayaap, moi !"

Qu'est-ce que- Quel est le rapport de... Sûrement vous cherchez à vous rattraper, horrible créature ! Ça ne prend pas, avec moi !

"...fouillez juste, descendez nous rejoindre, retournez vous coucher, complotez pour conquérir le monde, mais laissez-moi essayer de finir ma bouffe tranquille !"

Oh, ça, elle n'allait pas se gêner ! Un rapide coup d'œil lui révéla que la pièce était composée d'un lit, collé à la fenêtre, d'une table de chevet, d'une commode, d'un sommaire bureau, et d'un espèce de bac en bois posé sur la table de chevet, rempli de sable et disposant d'un petit râteau. La pièce n'était éclairée que par la lune, qui envoyait sa lumière via la fenêtre, dans un rayon étrangement bien positionné. Malgré le manque de nyctalopie des Nagyaris, il était, en réalité, possible de voir clair dans la pièce, jusque dans les détails du bac de sable, stérile et désespérément sommaire semblait représenter une montagne et une rivière, tracée à l'aide d'un espèce de râteau miniature et simpliste au possible.


Oeuvre balbutiante d'amateur. Attends une seconde...

Quelques secondes plus tard, c'était son propre portrait, effectué avec bien plus de brio, qui prenait la place de l'ancien motif sommaire.

Les petites victoires. Tant qu'à être séquestrée ici, autant en profiter...

La table de chevet contenait peu de choses. Au lieu de l'arme de poing ou de quelque mémento sanglant envisagé, il n'y avait que des draps de rechange et du matériel de soins, étant, en réalité, un transmatière contenant uniquement du matériel médical de toutes sortes. Un paquet de photos, cependant, trônait à part, celle du dessus face visible : La propriétaire des lieux, en compagnie de sa sœur jumelle, de l'animal psychique et d'une espèce de silhouette indéfinissable, semblant absorber la lumière, en arrière plan.

Elle retourna la photo : Il y avait, évidemment, un message, dessus. C'était en terrien. Sûrement le singe allait vouloir faire un commentaire ?

"Hé, t'as dit que tu me faisais la gueule, alors je la ferme !"


Inutile et embarrassant bouffon...

Elle reposa la photo. Il y en avait une autre. Une photo qui montrait la sanguinaar (la prêtresse), agenouillée, en robe mauve, en train de recevoir une imposition des mains de la part d'une autre figure encapuchonnée. Sûrement un rite d'initiation.

Hah. Ce truc-là ne pouvait réellement se passer d'une absence de liberté !

Elle reposa la photo. Le tiroir en contenait d'autres, mais elles avaient probablement le même stratagème de défense de hors-contexte.

La commode se révélera sans-doute plus parlante.

...non. Une robe, deux-trois habits réservés aux réfugiés, comme elle venait de s'en voir offrir (en deçà de sa condition, mais toujours bienvenus, en comparant avec ses anciens habits), donc des T-shirts dans les tons blancs, des pantalons brillants par leur banalité affligeante et des chaussures de ville terriennes à lacets, tout aussi lambda que le reste. Des paires de chaussettes unicolores, et des chaussures de marche, qui semblaient, elles, être réellement une possession légitime et non pas un don humanitaire. Une caisse attira son attention, vers le fond, contenant...

Ah, oui, évidemment. L'équivalent intime et privé du pot-aux-roses, réservé à l'habillage. Fermons-ça. Quoi que. Un dicton disait : C'est le manque de curiosité qui a tué le noble confiant ! Alors, qu'avions-nous de beau ? Lingerie, mauvaise qualité. Encore plus de lingerie, évidemment... Oh ? Celle-là brillait par sa différence de qualité et de taille. Sûrement, elle n'était pas à elle. Mais rien de bien passionnant, ni de bien compromettant. C'en est décevant ! C'est sensé être un pot-aux-roses ! Quitte à ne pas posséder de parfums, où est l'éternel journal intime dissimulé dans un pot-aux-roses ?

"Euh, elle dit qu'il est en bas, dans l'armoire des objets divers. Elle me dit aussi que si vous pouviez lui apporter le... Comment-dire... Celui différent des autres, qu'elle se rappelle de le rendre, elle vous en serait reconnaissante !"

Oh, si vous aviez la moindre notion du degré d'humiliation dans lequel vous venez de me mettre...

"J'ai vu pire. Dites-vous qu'un jour, un malade a essayé de me faire une prise de sang durant mon sommeil, sur Terre..."

Je ne voulais pas savoir votre avis, votre comparaison douteuse, ni même vos expériences ! Partez de là !

Elle fît les cent-pas dans la pièce. Sûrement, ce n'était pas toutes ses possessions !

Sous le matelas, peut-être ?

Non, rien à en tirer, sinon que le lit ne reposait que sur une planche de bois monté sur quatre pieds. Un composé Seeker s'assurait de fournir quelque élasticité, et d'octroyer un confort quasi-inexistant, sans son intervention.

Derrière la commode ?

Chou blanc. Loin d'avoir un portail inter-dimensionnel, comme elle s'y attendait, ayant connaissance du duo. La commode donnait sur un mur.

Dans un faux-fond de la table de chevet ?

Inutile. Il n'y avait aucun faux-fond, de toutes façons.

Aarrgh ! Sous les draps ?

Bah, elle n'avait pas dormi seule, et c'était à peu près tout ce qu'il y avait a en tirer. Oh, mais qu'était-ce donc que cela ?

Il semblerait que la mystérieuse hôte, en réalité, continuait cette disgrâce enfantine de dormir avec... Une peluche, représentant un petit rongeur tout mignon, bien que fortement usé par le temps. La découverte prêtait à rire. Une peluche, rien que ça ? Sa propre sœur avait brûlée la sienne vers l'âge de 6 ans ! L'idée d'exécuter sommairement cette outrage à l'âge adulte était tentante. La réalisation qu'elle était sûrement sous archivage transmatière mit un frustrant holà au plan imaginé à la va-vite, et la possible intervention du duo à la découverte d'un acte de pyromanie acheva d'annuler ce rapide complot. De plus, elle n'était qu'une invitée. Ce n'était pas ce genre de comportement qu'on attendait d'une invitée !

C'était bien, mais uniquement utile pour les commérages. Pas grand-chose d'utile, donc.

"Surtout que c'est à moi, ça ! Me cramez pas ma peluche !"


SORTEZ DE-

Elle réprima un ricanement. C'était ridicule, il n'était même pas là pour l'entendre :

Un instant. VOUS, le célèbre Vigilante Stellaire, vous... Vous vous reposez avec un tel colifichet ? Sûrement, j'ai mal entendu. Bah, peu importe. Continuons mon inspection... Sur le bureau ? Certainement, sur le bureau !

Le bureau était garni en tout et pour tout de deux feuilles de papier, d'une plume et encrier, d'un premier livre, pose près du milieu du bureau, et d'un second livre, posé dans un coin, négligemment.

Enfin ! Des écrits ! Vais-je pouvoir le lire, à la fin ?

Le premier livre se révélait être soit un carnet d'adresses, soit un carnet de rendez-vous. L'agencement des mots semblait l'indiquer, mais le tout se révélait malheureusement être tout autant écrit en terrien. Cependant, étrange et incongrue surprise à l'ouverture des pages du second ouvrage. Le livre, sur lequel reposaient tant d'espoirs, s'avérait être...

Un abécédaire Nagyari.


Quel utilité peut-elle espérer d'un- Peu m'importe, en vérité ! Cette langue est bien trop complexe pour une primitive comme elle !

Lâchant le manuel éducatif par terre, elle retourna faire les cents pas dans la pièce, avant d'entamer la recherche du désespoir en la destination de :

L'ancien enclos ?

En retournant là où elle s'était réveillée, elle prit sur elle de mieux inspecter la minuscule pièce. Elle ne l'avait pas vu sur le coup, mais il y avait un morceau de viande séchée et un mot, à côté du lit, sur une sommaire table à tiroir, d'où émanait la lueur d'une lampe à faible intensité. Étonnant ! La viande se révélait être un fumet de son monde natal ! Un de bonne qualité, en plus ! La dernière fois qu'elle avait mangé quelque mets du genre remontait à... Longtemps. Peut-être une trentaine d'années ? Le temps passait vite, quand on se faisait malmener au quotidien ! Heureusement pour elle, Glastonlade avait rarement eu le temps de passer chez lui, vers les 20 dernières années.

Ah, les dix premières, par contre... Bah, peu importe ! Un minimum, pour cet accueil horrifiant !

Tout en engloutissant la viande, elle entreprit de lire le mot qui, de manière surprenante, était écrit en Nagyari.

Hm. Touchant.

...

Blessant, également.

Ma sœur ne m'a... Eh bien... Jamais appris à lire le Nagyari. Le parian, certes. Compter, également. Mais pas le Nagyari. Elle me prétextait tout le temps qu'il m'était inutile de connaître une langue écrite uniquement utilisée lors de correspondances entre nobles. Et c'est vrai ! Enfin, ça l'était. Jusqu'à maintenant. Il est vrai que je n'étais pas réputée pour mon grand cercle de connaissances privées. Ironiquement, cela reste le cas. Il est évident, désormais, que cette lacune me porte préjudice.

Retournant dans la chambre principale, elle se maudit d'avoir lâché le livre au sol sans la moindre attention tandis qu'elle envoya la bande de tissu de flottante à sa recherche, avant de se rendre compte qu'un livre noir sur moquette de nuit n'était pas la chose la plus visible au monde. Devant le manque de sens tactile du tissu, elle entreprit de le chercher à tâtons. Finissant par le retrouver, la consort, honteusement analphabète, s'empressa de déchiffrer le texte.

La langue était notoirement difficile, ne serait-ce qu'à l'oral. A l'écrit, la grammaire, déjà horrible en elle même, se voyait renforcée par l'écriture hésitante et de débutant de la prêtresse, visiblement autant calée que la consort dans ce domaine, tandis que celle-là devait s'y prendre à voix haute, avec difficulté et hésitation, pour ne pas perdre le fil :


"Je suis désolée de cet accueil. J'aurais lavé aimé être prévenue. Vous aviez l'air blessée, mais je n'ai pas voulue vous inflater importuner en faisant oeuvre de charité sans votre aménagement consentement."

Par la reine, le texte est biffé en certains points... Ne me compliquez pas la tâche... Cependant, pour le contenu : Bon point. Ne prend pas d'initiatives intrusives, et sait où est sa place. La suite...

"Toutefois, j'ai réussi à vous trouver un cadeau de marchéage bienvenue adapté. J'espère que vous l'appréciez."

Le fumet ? Certes, il est apprécié.

"Et j'ai plié votre robe, et, constatant votre port d'armure sangui garni des miens ai pris l'initiative de vous fournir quelques-uns de mes meilleurs changement vêtements. Je me tiens à votre disposition, si vous désirez en savoir plus."

Mais pourquoi n'en ai-je jamais eue des comme ça ? Elle connaît plus les convenances que la grande majorité des nobles ! Ah, si elle savait écrire ! Mais tout n'est pas inné, évidemment ! Le Nagyari est une langue compliquée, après-tout. Assez compliquée pour que moi-même ait recouru à écrire en parian, malgré mes propres efforts pour l'apprendre en secret. Et voila qu'elle-même prend la peine, naïvement, de m'écrire un mot dans ma langue !

Sa manière d'agir me rappelle, néanmoins, étrangement... Oh, il y a un PS !

"P.S.: J'ai laissé un miroir et une brosse dans le tiroir. Je n'ai pas grand-chose de plus à vous offrir, j'en suis navrée."

C'est la première fois que quelqu'un ne commet pas l'erreur d'oublier l'entretien d'une coiffure au réveil ! Elle a tout d'une domestique entraînée ! Je dois en avoir le cœur net ! Cela serait une merveilleuse prise !

La remise en place de sa coiffure lui laissa le temps de repenser sa stratégie. Une nouvelle idée en tête, elle se dirigea vers la trappe de l'échelle. L'ouvrit, donnant sur une discussion quelconque entre les deux jumelles et son supérieur à elle. Manda :

"Aryanaa-"

Calamité ! Ce n'était pas la bonne ! Aryanaar était l'implacable ambassadrice de Phyro ! Qu'est-elle devenue, d'ailleurs ?

"Veuillez tous m'excusez de ce lapsus importun ! Ayaap, est-ce bien cela ? Puis-je vous mander une minute ?"

La requête provoqua le silence général, l'espace de deux secondes. Deux secondes durant lesquelles elle commençait déjà a regretter d'avoir fait acte d'existence. Qui sait ce que le Duo Infernal, nommé comme ça pour une bonne raison, pouvait inventer de plus...

Finalement, la réponse arriva. Rapidement, même :


"Oui ! Oui, oui ! Tout de suite !"

La sanguinaar se précipita dans le champ de vision de la trappe, plus hâtée qu'elle n'aurait due l'être, en vérité. Elle était, contrairement à la photo habillée à l'aide d'un T-shirt noir et d'un pantalon en tissu bleu. Elle devait être hors-mandat. Quand elle aperçut Valéria, elle se mit à déglutir. Commença a entamer l'échelle, l'anxiété dans les yeux.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Jan 03, 2019, 03:51 pm #231 Dernière édition: Jan 17, 2019, 01:47 am par Notaproblem
Impressionnant ! Elle semble consciente du risque qu'elle encourt, et pourtant elle accourt sans hésiter ! Soit cela, soit elle me tend un piège en se déguisant en agneau ! Je pourrai tirer sans efforts une distraction immense de cette situation, mensonge ou réelle inquiétude ! Las, le restant du Trio Infernal est en bas... De plus, le brusque mais inquiet garde à l'entrée m'a mis... En garde, tout naturellement. Je n'ai pas envie de perdre leur peu de tolérance à mon égard !

Ce fût donc frustrée mais avec retenue qu'elle tenta de rassurer son hôte :

"Cessez cet air de chien battu ! Je ne vais pas vous mordre !"

Ça... N'avait pas eu l'effet escompté. L'injonction l'avait hâtée de monter encore plus vite, et elle avait refermé brusquement la trappe, visiblement terrorisée.

Valéria était déjà préoccupée. Elle avait le choix entre demander au Phyro de calmer son chien de compagnie, ou tenter de dignement résoudre ça toute seule. Elle choisit, naturellement...


La seconde option, évidemment ! De plus, je ne l'ai pas appelée pour boire un thé convivial ! Nooon, je vais la jauger de toutes les manières possibles... A la fin de cette entrevue, je saurai absolument tout ce qu'elle essaie de me cacher. Et pour cela, l'étiquette allait m'y aider. Commençons donc !

Oh, ça va être amusant...

"Bien, nous n'avons eu le temps de nous faire nos respects mutuels, sur le pas de votre porte : Rattrapons donc cet erreur !"

Salut Sunslayer de rigueur, donc. Poing gauche sur le torse, indiquant une main non-armée (Quelle stupidité de l'avoir envoyé aussi solennellement ! Son torse continuait de lui faire un mal de chien !). S'incliner, juste assez pour être capable de fixer son interlocuteur des yeux. Certains étaient morts en oubliant de surveiller... Main droite tendue, paume vers le haut, prête à recevoir la poignée inverse.

La réponse fût maladroite et tremblante.


Bah, elle essayait quand-même de suivre. Continuons :

"Vous vous tenez en présence de Valéria Sunslayer, consort de..."

L'étiquette voulait que je donne mon réel poste. La fierté voulait que je mente.

"...oubliez tout cela, je suis ruinée. Valéria Sunslayer, exilée. Prisonnière de guerre. Cobaye anti-stress. Réfugiée, dans cet ordre précis. Prenez le terme qui vous convient le mieux !"

Sur sa planète natale, elle n'aurait jamais osée prendre une telle liberté. Les nobles en auraient profité pour lui ruiner son influence, et sa sœur lui aurait fait comprendre très vite à quel point sa situation aurait pu être pire. Ironique, en réalité.

Le manque de réaction fit soudainement place à un prompt et brusque :


"Ayaapprêtressedusanctuaire !"

Tant de nervosité ! Cela allait être bien plus simple que prévu ! Surtout, ne pas rigoler ! Surtout, ne pas rig- Attends voir... PHYRO ! VOUS L'AIDEZ A FRAUDER !

"Évidemment ! Regardez son état !"

En vérité, vous m'épargnez bien de l'embarras. Renseignez-moi, elle est toujours comme ça ?

"Nerveuse ? Franchement, Non. Mais, confidence pour confid-"

Que ce soit bien clair : Vous me rapportez tout ça de votre propre initiative !

"Forcément ! Pourquoi tu crois qu'on me traite de "balance" au quotidien ! Bon, voila son problème : Elle est terrifiée, vous le savez. Pourquoi ? Parce-qu'elle pense que vous lui en voulez à mort, pour vous avoir envoyé dans la gueule du loup tandis qu'elle fuyait Malth. Si encore elle y était pour quelque-chose, ok, mais là-"

Merci bien, j'en sais suffisamment !

...suffisamment pour savoir comment elle allait en tirer avantage, en tout cas... Elle continuait à fignoler les derniers détail de son rapide complot tandis qu'elle suivait le code du gîte :

"Bien. Où puis-je donc m'asseoir ? Vous êtes mon hôte, c'est donc à vous de décider. Où dois-je prendre mes aises !"

La réponse fût instantanée et bien nerveuse :

"Prenez mon lit ! Prenez mon lit !"

Tandis qu'elle acceptait cette offre bienvenue, vu son état actuel, en se posant sur le bord (ne pas avoir l'air d'une roturière et se vautrant dedans...), elle se rendit compte qu'il y avait, en réalité, une manière bien plus simple que prévue de jouer sur le bord du fil, dans cette situation ! Elle allait réussir à gouverner cette boule de nerfs poilue, peu importe ce qu'elle était ! Et, ce faisant, elle allait y prendre un maligne et très gratifiante revanche !

C'est bien plus qu'évident ! Tremblante, debout, les mains jointes, et, même si elle n'était pas experte, même la queue entre ses jambes parlait suffisamment pour tout le reste... Son état ne signifie qu'une chose : A la seconde où j'ordonne quelque-chose, elle obéira de peur ! Ah, on va s'amuser...

Je n'ai toujours aucune idée de qui elle est, mais qu'importe... Je lui arracherai cet intimité très, très vite !

"Approchez-vous donc, que je puisse mieux vous observer ! L'obscurité me gêne, et votre ressemblance me tourmente depuis mon arrivée ici !"

La prêtresse, qui était en train de ramener la chaise de son bureau, déglutit, lâcha son support, s'empressa d'approcher et n'opposa aucune résistance quand Valéria l'examina avec le strict minimum de ménagement pouvant encore passer pour semi-courtois. L'inspection fût rapide : C'était soit un clone, soit un reflet sorti du miroir.

Tout y est ! La taille, les mêmes marques distinctives, même son marquage dorsal était reproduit à l'identique ! En différences... L'apparence, seulement. La tresse enroulée lui va plutôt bien. Je pourrai faire mieux. Et... Mais qu'est-ce que ces symboles mauves ? On dirait quelque marquages tribaux, sillonnant dans son dos d'un membre à l'autre ! Mais dans l'ensemble, elle pourrait passer pour un reflet, qui aurait changé de personnalité, entre-temps... La vraie est dangereuse, cruelle et prompte aux actes d'exemples. Celle-là... Celle-là semble bien moins menaçante ! Sûrement, c'est une ruse, et elle s'amuse à mes dépends ! Quelle dommage, que j'ai des courbatures de partout... Elle semble encore plus malléable qu'une pâte à modeler ! Bah, chaque-chose en son temps !

Faire bonne figure. Après tout, c'était elle, son hôte ! Elle allait profiter de son hospitalité, d'ailleurs ! Mais l'intérêt de la manœuvre reposait sur le subtil art de frôler la limite de l'acceptable :

"Cessez-donc d'être aussi épouvantée, je ne vous veux aucun mal ! Votre... Sœur jumelle s'en est assurée !"

Aucun mal... Elle était intérieurement morte de rire en imaginant à quel point un tel mensonge ne pouvait pas passer ! Ah, le début de son plan allait achever ses cuisses couvertes d'hématomes, mais le jeu en valait probablement la chandelle ! Et donc, en désignant d'une légère tape l'emplacement concerné, elle continua :

"Venez-donc vous asseoir ! Je ne mords pas !"

Ça, c'était absolument contraire à toute étiquette ! Cependant, la situation avait assez évolué en moins de 30 secondes pour que le côté "hors-contexte" soit suffisamment occulté par un automatisme différent.

La sanguinaar, s'étant assise de la manière la plus douce possible, révélant qu'elle avait pleinement conscience des blessures de la consort, mais restait néanmoins (et très heureusement) bien plus que mal à l'aise. C'était exactement ce que Valéria espérait. Une injonction tout bête, sensée rassurer quiconque en était l'invité, se voyait, ici, transformée en effet totalement inverse. L'équivalent aurait été un grizzli vous demandant bien gentiment de vous reposer dans une marmite.

Phyro se révélait toujours autant invasif, cependant :

"T'as réellement pas honte ? J'sais même pas pourquoi elle accepte ! Elle me demande toutes les trois secondes si tu comptes la réduire au silence ! Elle est convaincue que tu vas profiter de son hospitalité pour la malmener ! Je sais que j'ai aucune raison d'attendre grand-chose de toi, mais en égard des efforts qu'on déploie ici à rester calmes, fais-en autant, merde !"


J'ai. TELLEMENT. Rêvé de ce moment...

"Mais c'est PAS la sanguinaar que tu cherches ! Pourquoi tu lui imposes ça ? Elle n'a RIEN a voir dans cette histoire !"

J'en jugerai moi-même quand je saurai enfin à qui j'ai affaire ! Bon, sur quoi puis-je donc rebondir, à partir de cela...

Enlaçant la victime au niveau des épaules, au grand dam de celle-là, elle commença son interrogation, tout en posant sa tête sur l'épaule droite, afin de mieux mettre en valeur le ton de voix qu'elle allait emprunter :

"Maintenant, soyez une bonne hôte, et expliquez-moi dans les détails ce qu'il se passe ici... Pour commencer..."

L'art de sublimer la réponse d'une question d'un suspens insoutenable, là où le mobilier se voyait inapte à y répondre !

"Qui..."

Prenons notre temps, insistons sur le discret envoi d'air dans l'oreille... Ah !

Elle faillit mettre à mal sa mise en scène quand un haut-le-cœur la renvoya en avant : La manœuvre avait engendré une toux réflexe de ses poumons déjà en sale état, tentant de recracher un trop plein sanguin. Qu'importe, elle serra les dents, ravala le tout discrètement et insista sur son acte :

"...êtes..."

Appuyer "sans faire exprès" deux doigts au niveau du nerf donnant sur l'épaule, vers le haut de la cage thoracique... La faible pression n'est pas douloureuse en soi, mais assez anxiogène pour empêcher passivement l'échafaudage d'un mensonge calculé.

"...VOUS ?"

Coller ma tête sur son oreille, resserrer la prise. Si elle avait l'idée d'inventer quelque affabulation, son plan avait dû voler en éclats, désormais. J'espère ne pas trop sentir le sang...

"Ton cœur a appelé, il cherche à savoir si t'as encore besoin de lui. T'es mesquine ! T'es mesquine et tu vas le regretter, si elle venait a réellement paniquer ! En plus j'vais tout foutre en l'air : Elle l'a senti en arrivant, que t'allais pas bien ! Elle est capable de sentir quand quelqu'un s'est fait biologiquement modifier ou est juste en train de dormir rien qu'aux hormones relâchées, et j'parle même pas de quand je tente de lui cacher un tracas ! Ton problème pulmonaire..."

Vous êtes peu accommodant, Phyro ! Notez comme je n'ai pas envoyé ma bande lui enserrer le thorax !

"Accommodant ? Oh, "Accommodant", adjectif, définition : Facile à vivre, s'oriente vers le bien-être de ses proches. Si, à chercher a comprendre avant de sommairement vous imploser votre esprit, je suis accommodant ! La seule chose m'empêchant de promptement agir est l'exacte même otage m'implorant de la laisser essayer de vous raisonner ! Vous allez rire, elle est persuadée que vous pouvez avoir bon fond... Lâchez lui les basques, elle a eue une dure journée !"

Quelle délicieuse ironie, n'est-il pas ? Mais si elle a décidé comme une grande de subir tout cela, vous n'y verrez pas d'inconvénient, après-tout !

Ah, mais elle pouvait encore tenir le choc ! Elle ne pleurait pas encore, et elle arrivait encore a parler convenablement !

Le plus dur allait être de tenir cette position durant toute l'histoire... Ses bras lui faisaient déjà plus mal que le reste ! Alors, qu'allait-elle dire ? Un double pour prévenir des assassinats ? Une réplique clonée de Korvek qui se serait évadée et que Phyro n'aurait pas eu le courage de tuer ? Une scission de matière provoquée accidentellement par Phyro ? Ou tout ça à la fois ? Peut-être même Aryanaar ayant été transformée lors d'une des crises de démence du Gardien ! Et ça allait êêêtre...

La sanguinaar, après une longue histoire, était à la limite de pleurer. Pile assez pour ne pas la faire proprement paniquer, comme Phyro ne lui avait si bien recommandé, tandis que son récit s'achevait sur une flopée d'excuses confuses du style :


"...et c'est toute l'histoire lâchez-moi maintenant qu'est-ce que vous me voulez j'ai tout essayé pour vous accueillir convenablement comment j'ai pu vous offenser je suis désolée si j'ai oublié quoi que ce soit j'ai pas fait exprès et..."

Et toute une suite anarchique que Valéria eût tôt fait d'en faire fi. En réalité, celle-là était dans ses pensées :

Moi aussi, je sens des larmes de déception monter...

Une scission de personnalité ? Ce que je prends plaisir à tourmenter, actuellement, n'est que le... Appelons-ça "bon" côté d'un tout ? C'est décevant ! Où est le défi ? La gratification ? Elle m'est inutile !

...est-ce que ma sœur avait un bon côté, elle ? Je ne l'ai jamais vue chaleureuse. Seulement froide au mieux, cruelle au pire. Envers les autres.

Les fois où elles avait exterminé des familles entières d'Aryani pour leur apprendre à ne pas intriguer contre moi...

Les fois où elle payait de sa poche des fournitures que je lui demandais, sans lever un seul sourcil sur l'espèce demandée, quel que soit le prix...

Les fois où elle m'apprenait les bonnes manières, pour que je puisse rester sociable lors des réceptions, que je ne puisse pas couvrir de honte notre nom...

Et celles où elle m'avait apprise l'art du duel. Que je ne meure pas stupidement d'un assassinat...

Et le poste qu'elle m'avait donnée, lors des festivals. C'était elle qui m'avait enseignée l'art de plaire aux dieux ! Ils ont grand prestige, actuellement, eux...

Elle s'était révélée une aide merveilleuse, au fil du temps. C'était presque triste quand on apprenait ses mauvais côtés. Elle n'était pas uniquement froide envers les autres. Moi-même n'y ai pas échappé...

Le nombre de fois où elle me rappelait nonchalamment que je mourrais avant d'hériter, m'expliquant qu'il m'était inutile d'envisager ce qu'elle appelait une "éventualité stupide et impensable"...

Le nombre de fois où elle m'a envoyée, exténuée, assaillir une nouvelle planète, réaliser quelque corvée, délivrer quelque message, uniquement pour me sanctionner quand je m'étais effondrée de fatigue...

Les fois où ses défenses à mon égard se justifiaient d'un "Sans toi, je ne serais rien. Ne pars pas tout de suite. Pas maintenant. Tu n'irais pas me faire ça...". Son ton me faisait peur. Je n'ai jamais su si elle se voulait rassurante, ou menaçante...

Et la colère qui l'avait enflammée, quand elle avait découvert que j'essayais d'apprendre, de mon propre chef, à jouer du piano. Elle m'avait broyée l'instrument, en hurlant que ce n'était pas mon rôle, et que je valais bien moins que de m'abaisser à apprendre quelque ineptie de la sorte. Elle m'avait également broyée les mains. Puis, ensuite, avait confessé tenir à moi comme si de rien n'était. J'aurais tellement voulu participer au festival de l'Art, pourtant, et j'ai fini par devoir le regarder d'une chambre d'hôpital, quand j'ai essayé de la raisonner sur ce fait... J'ai fait ce que j'ai pu, ensuite, pour apprendre un art discret et tranquille. D'où le dessin... Et, malgré ça, elle déchirait tous mes portraits dès qu'elle les trouvait. Pas que les portraits, d'ailleurs...

Des fois, elle semblait réellement tenir à moi. Et la seconde d'après... Je ne sais trop. Sûrement, le monde qui l'entourait devait lui faire porter son fardeau !

J'ai tout essayé, pour avoir son approbation. J'ai dépassé mes limites, pour la rendre fière. Et, à part un "C'est bien", rarement, au mieux, lors des exploits... Elle se contentait juste de me regarder agir sans dire un mot. Et là, même dans l'outremonde... Je ne sais trop si elle me regarde. Est-ce qu'elle est fière de- Non. Bien évidemment qu'elle doit m'insulter et me menacer de toutes sortes de tourments. Je l'entends déjà dire que je suis la honte des Sunslayer...

...non, cela ne se peut ! Et pourtant, cette idée fût la première à venir ! Pourquoi ai-je si peu de confiance en elle ? Elle s'est pliée en quatre, pour moi ! Las, je n'aurai probablement pas de réponse dans l'immédiat ! Et cette chose, que j'emprisonne, là...

Hah ! Je ne posais pas de questions, certes, quand Spyrgia m'ordonnait quelque-chose ! Mais elle... Elle est encore plus aboutie que moi ! Loin d'elle la nature de chercher a savoir si ses ordres sont légitimes ! A la voir agir, j'ai l'impression qu'elle essaie désespérément d'avoir sa propre approbation. Ne nous mentons pas : Le message était assez transparent comme ça, mais les actes sont révélateurs à outrance ! Contrairement à son alter-Ego, ce genre de comportement forme la matière première qui s'arrache dans les marchés d'esclaves ! Aucun doute là-dessus ! Ah, je dois en avoir le cœur net !

Hm... Que pourrai-je lui demander...

"Lâchez-moi... S'il vous plait..."

Quelque-chose qu'elle détesterait par dessus-tout subir...

Bien évidemment ! Je vais juste lui demander ce qu'elle craint depuis son arri-

"Valéria mon amie, ma pote, ma sœur, je te préviens : Oui, elle va accepter, et elle en aura plus ou moins rien à foutre de mon avis. Mais ce qui va se passer, c'est qu'elle te verra t'effondrer avec une monumentale migraine avant même que t'aies fini ta demande !"

Vous nuisez gravement à l'ambiance, Phyro !

"J'ai rien fait de mal..."

"Et toi tu nuis plus à sa santé que la clope ! Ma grande, me fais pas regretter d'avoir fait l'impasse ! Stoppe tes conneries, rassure-là, et fous-lui la paix !"

Inquiétudes infondées ! Je ne suis pas une sauvage ! Je sais reconnaître des innocents quand j'en vois, Cerbère ! Elle l'est, résolument. Elle est de la trempe de ceux dont je prends plaisir à la subjugation ! Mais en réalité, le réel coupable... Est vous ! Ne vous inquiétez pas, je ne lui vrillerai pas les oreilles ! Je laisserai au temps le soin de lui faire comprendre votre bienveillante lâcheté...

"Je devrais te forcer une réponse, mais j'ai pas le temps, pour ça ! Je me contenterai pour l'instant d'un "Merci bien de te plier à ma demande" ! Maintenant, cesse de la tenir en joue !"

Bien évidemment ! Par contre... Elle va rester un moment avec moi... Une confidente comme ça, ça ne se refuse pas !

"J'aurais dû m'en douter... Ah ça ! Bah c'est son métier, et ce depuis sa scission. Elle s'en sort magistralement bien, d'ailleurs ! N'en abuse pas ! Peut-être que ça va te dégivrer, en fait ! T'en as bien besoin !"

Ah ! Vous connaissez donc la subtilité dans l'art du réconfort mental ? Un semblant de raffinement ! Venant de vous, cela m'étonne grandement !

"Pourquoi vous me faites ça..."

Il était bien temps de la récompenser de son histoire, en vérité. Reculant un peu, lâchant du lest sur sa victime, la consort entreprit une conduite moins oppressive :

"Retournez-vous donc, innocente créature ! J'ai encore un service à vous demander..."

Elle était toujours autant craintive. Ses yeux luisaient littéralement de peur, et sa queue, qui ne posait pas de problèmes avant ça, était désormais en train de lui écraser des hématomes. Son état était tel que la Nagyari dût la prendre de court pour éviter une probable attaque de panique :

"Votre présent d'accueil... Merci."

Devant les yeux tout ronds et pris de court de la prêtresse, Valéria continua sur sa lancée, tant qu'elle s'en sentait encore d'humeur :

"Mes remerciements. Votre présent était fort apprécié, sincèrement. Votre initiative..."

C'était dur de devoir l'admettre, mais elle allait devoir faire un pas en avant. Cette chose-là était inoffensive. Du plus profond de son âme, elle n'était en aucun cas dangereuse. Devant une seule individu que son alter-Ego avait opposée instinctivement sans se poser la moindre question, passé son état de stupéfaction, elle, en revanche, était véritablement terrorisée et n'opposait malgré ça absolument aucune résistance.

C'eût été un gâchis que de la tourmenter plus.

"...où plutôt, votre forte appréciée non-initiative, en revanche..."

Être solennelle ! Reprendre un peu de décence ! Qui sait où cette rencontre finirait par glisser, sur la pente où je m'engage !

"Permettez-moi de vous demander des soins. C'est horriblement douloureux, et vous semblez bien mieux vous agencer que votre "sœur" ici-bas ! Est-elle toujours autant brute ?"

La prêtresse fût surprise du changement de posture et de ton, et essaya de se recomposer elle-même en balbutiant un :

"Oh ? Euh, ja ! Ja, bien évidemment ! Vous soigner, ja ! Bien sûr ! Je..."

Plus par tic professionnel que par véritable demande intéressée, Valéria demanda, tout en se préparant pour une deuxième série de soins :

"Détendez-vous... Un domes- Un soigneur nerveux est un soigneur prompt à l'échec ! Fermez les yeux, et imaginez que je ne suis qu'un autre esclave ! Cela marche touj- Oh, peut-être mauvais exemple, en vérité..."

En constatant que la prêtresse faisait plus d'efforts pour ne pas paraître stressée que pour véritablement déstresser, la consort enchaîna :

"Ah, j'y pense ! Vous prêtez oreille aux confidences ?"

Ayaap aussi semblait répondre via tic professionnel, mécaniquement et d'une confiance rodée :

"Bien sûr !"

Encore fallait-il avoir son accord. Tous les professionnels n'étaient pas des passionnés. Surtout dans ces cas-là :

"Ça ne vous dérange pas si..."

Alors, juste des soins, ou... La réponse, la réponse :

"Non, allez-y ! Je suis là pour ça ! Ce qui se dit au Sanctuaire reste au Sanctuaire !"

Un sourire chaleureux et non forcé, un ton qui se décontractait instinctivement à l'idée d'avoir son activité à réaliser... Valéria se surprit à taper dans ses mains en jubilant :

"Paaarfaite ! Tout bonnement parfaite ! Croyez-moi quand je vous dis en avoir beaucoup à raconter..."

La tradition voulait que ce soit le propriétaire qui se confie, tandis que l'esclave écoutait, et ne répondait que sur demande. Dans ce cas précis, il fallait faire preuve d'un peu de courtoisie :

"Pour commencer, Ayaap : Une question me tourmente, désormais. Que pensez-vous de Morgana ?"

La question fût accueillie par une autre question :

"Honnêtement ?"

Ah, elle a également peur d'elle ? Mais qui ne craint-elle pas, à la fin ?

"Bien évidemment !"

C'était vrai qu'elle n'allait possiblement pas vouloir rentrer dans le jeu. La concernée était juste en bas, probablement sur ses éternelles gardes, et Phyro était une balance obsessive ! Qu'importe... Elle répondit quand-même :

"Tout d'abord (Mettez vous sur le dos, il n'est pas tant atteint que ça. Comment ont-ils pu-), sachez que je vous fais une grande confiance. Me faites pas ce coup-là... Morgana, ja ? Eh bien..."

Sa tête prit une expression peinée, à la seconde où elle repensa à quelque problème. Elle se forçait à regarder ce qu'elle faisait. Elle se força moins à continuer :

"Elle vous a amenée, vous et Kayte. Elle ne m'a dit ni à moi, ni à trésor qu'elle n'était pas uniquement accompagnée de Kayte. Je soupçonne qu'elle ne vous ai amenée que dans l'unique but de jouer avec moi. Je n'aime pas ça, quand elle joue comme ça... Je sais pas si elle s'en rend compte..."

Trésor ? Ce qu'il ne faut pas entendre... Mais pour la mauvaise impression de sa blague, nous fûmes deux à la ressentir, je lui accorde ça...

Confidence pour confidence, donc :

"Eh bien, étant en connaissance de cause, je-"
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Elle entendit soudainement son cœur battre vers l'arrière de son crâne. Phyro avait perdu patience ?!? Non ! Quinte de toux. Comme la dernière fois, elle ferma la bouche et ravala discrètement le sang qui en sortait. Sauf que contrairement aux autres fois, son sang semblait décidé à forcer la sortie, tant et si bien qu'elle en eût un haut-le-coeur et se vit surprise par un crachat immédiat et absolument révélateur de son état. Cette toux sanglante là, bien plus puissante que les précédentes, lui fit l'effet de sentir ses poumons arrachés. Son cœur semblait devoir lutter bien plus que de raison, pour rester en marche ! Il était vrai qu'elle avait fait le trajet dans le froid, à peine remise de ses blessures. Ses poumons étaient toujours en lambeaux... Et elle commençait à en payer l'inévitable prix ! Elle commençait a se noyer elle-même, et, plus grave, commençait à tourner de l'œil ! Ayaap s'en rendit compte, se mit en état d'alerte une demie-seconde, se rua sur sa table de chevet, et sortit la trousse de soins, tandis que la Nagyari lui attrapa l'avant-bras en prétextant :

"Ce n'est rien, ce n'est- r- ri-"

Par la reine ! Cette quinte-là semble être sérieuse ! Je ne peux l'empêcher de- Je dois me reprendre ! Il en va de mon plan !

Elle avait tenté. Le résultat était inexistant. Passer pour une personne en bonne santé et avec le contrôle de la situation était désormais un lointain rêve. Nerveuse, la prêtresse avait ouvert sa trousse, révélant un attirail impressionnant à disposition, et en tira quelque spray, en argumentant :

"Merde ! J'ai oublié de vous redresser ! Je ne pensais pas ça si grave ! Sanctuaire ! Vos poumons sont bourrés de sang ! Pourquoi vous ne me l'avez pas dit ?"

Il était hors de question qu'elle ne doive réclamer une quelconque aide pour rester en vie ! Elle essaya tant bien que mal de dissimuler son état, tandis qu'elle luttait pour rester consciente :

"C'est faux ! C'est to-t-ta-l..."

Ça doit passer ! Cette maudite toux va tout condamner !

La prêtresse la plaqua au lit, en ordonnant, visiblement plus concernée et compatissante que dans la frustration :

"Ne bougez pas ! Ne bougez surtout pas ! Mais comment avez-vous pu sortir dans cet état ?"

Cette quinte-là était plus violente que la précédente. Tandis que la sanguinaar apposait une bassine et penchait la tête de sa patiente au dessus, celle-la la vit, alors que sa vision commençait à lui manquer, qui commençait déjà à sortir les antidouleurs médicaux. Les antidouleurs lourds.

"Waah, pour être franc, j'attendais que tu claques pour aller te soigner ! Je pensais pas que ça finirait comme ça ! T'as une sacrée fierté, pour refuser l'inévitable à ce point !"

Si elle ne pouvait pas donner l'impression d'être bien portante, elle pouvait toujours donner celle d'être mentalement aux commandes :


Phyro ! c'est une séance- De confidences- Privée ! Sortez de ma tête ! Sur le champ !

"Vous êtes en train de mourir, là ! Comment vous- Oh, et puis merde ! Soit, c'est vous qui voyez ! On va bientôt passer à table, soyez en forme dans 20 minutes ! Le premier plat est outremondien, y'a que moi et Kayte qui pouvons le manger, donc..."

DU BALAI, INTRUSIF GOUJAT ! JE- LAISSEZ-MOI ! C'EST-

Elle hurlait, elle hurlait... Elle était elle-même surprise de ne pas avoir déjà perdu connaissance, en vérité ! Elle sentit la prêtresse s'affairer, à côté d'elle. Sa vision commençait lentement à se brouiller, alors qu'elle luttait pour inspirer de l'air. Une main redressa sa tête qui cherchait désespérément de quoi faire fonctionner ses poumons, et... Et...

Non, pas si près du but ! Je vais- Je ne veux pas- L'Outremonde est-

Et quelque-chose sembla se libérer, au fond d'elle. Le sang commençait à recéder.

Je suis vivante ! Je ne sais trop comment, mais je suis vivante ! Je-

Elle finit d'expulser le reste du flot, et recommença à inspirer de grand-

Une douleur pulmonaire, semblable à un harponnage que même les antidouleurs n'arrivaient pas à stopper, la stoppa, elle, net. Reprenant conscience, elle chercha du regard sa soigneuse. Celle-là avait relâchée une poche Seeker d'organismes stérilisants dans la pièce, et la regardait, réellement, profondément et fanatiquement inquiète, tandis qu'elle-même entendait Kayte, en bas, demandant machinalement si la fumée sortant de la trappe et les bruits de matériel tombant étaient parfaitement normaux, tandis que Phyro répondait que tout était probablement parfaitement normal. La prêtresse, elle, finissait de fignoler un espèce de tuyau qui expulsait du sang de son thorax. Voyant l'état de sa patiente, elle lui expliqua :


"Comment avez-vous pu- Vous deviez avoir vos raison ! Vous aviez bien vos raisons, ja- Non ! Vous aviez forcément vos raisons ! Ils ne vous ont pas ratée ! J'aurais due me douter que vous n'étiez pas aussi pâle ! Écoutez bien, nous allons reprendre notre séance de confidences, mais ne bougez surtout pas. Vous êtes victime de ce qu'on appelle communément un hémothorax. Quand ces monstres vous ont agressée, ils ne vous ont vraiment pas ratée. C'est bizarre, cependant ! L'hémothorax n'inclut pas une toux sanglante, dans ses symptômes. Quelque-chose à voir avec votre dévastation poitrinière ? Enfin, vous alliez me dire quelque-chose, à propos de Morgana ?"

Elle a- Elle n'a pas hésité ! Elle m'a vraiment sauvée d'un mal de l'Outremonde sans hésiter ! J'ai tout fait pour la faire valser au bord du fil et elle... Elle n'a même pas cherché à m'en vouloir ! Elle...

...je lui rendrai la pareille ! Les bonnes manières l'exigent ! Elle est trop précieuse pour être stupidement perdue ! Pire : Elle est dangereuse pour tous ! Il faut y remédier ! Elle les tuera tous, si personne ne lui enseigne des préceptes fondamentaux !

Valéria regarda le tuyau. Il descendait derrière sa poitrine, et de ce fait elle n'arrivait pas réellement à voir son entrée corporelle. Peu importe. Celle-là savait ce qu'elle faisait. Elle essaya de se calmer, et continua :

"Elle ne s'en doutait pas ! Elle pensait même que... Elle pensait même que vous alliez pouvoir m'aider. Pas que vous alliez réagir comme ça. C'était de moi, dont elle avait peur. Et à raison, en plus ! Si vous ne m'aviez pas raconté votre histoire, je... J'étais parti avec le plan de profiter de votre terreur pour... Ah, vous aviez raison, d'avoir peur ! Ne m'en voulez pas ! je-"

La quasi-totalité de l'histoire est une affabulation totale, mais elle n'a pas à le savoir. En réalité, je pense également que Morgana ne nous a réunies uniquement pour s'amuser à nos dépends, afin de percevoir son tribut de sadisme avant de se mettre à m'aider a m'installer... Je pense également lui sembler bien moins effrayante, désormais... Même le fait que je comptais profiter de sa terreur est un mensonge ! Je compte toujours, en réalité. Mais je compte en profiter pour son propre bien, désormais ! J'y gagnerai une montagne de louanges...

La sanguinaar l'interrompit et dans ses pensées anarchiques et dans sa justification catastrophique, tout en vérifiant quelque-chose via un appareil portatif d'imagerie médicale :

"Calmez-vous, calmez-vous. Je vous comprends. Je suis désolée d'avoir attendu avant de me présenter... Je ne voulais pas vous courroucer davantage, vous aviez l'air si... Vous connaissiez votre sœur, vous pouvez comprendre ! J'ai voulu me faire discrète, j'aurais dû laisser un mot ! J'aurais dû me présenter par écrit, mais..."

Le sujet était lancé, apparemment...

"...mais je ne sais également pas lire le Nagyari, courtoisie du non-enseignement pragmatique de ma sœur, que vous me pensez connaître. Ah, elle... C'est ma sœur, justement ! Vous n'avez jamais eue de fratrie, pour comprendre ce conc-"

Elle l'avait coupé sur place :

"J'en ai eue une, je ne l'ai plus."

Ça, c'était surprenant ! Elle DEVAIT en savoir plus :

"Si ce n'est pas indiscret, qu'est-il arrivé ?"

Quoi qu'en réalité, j'ai déjà posé ma mise sur "invasion hors-contexte"...

Tandis que l'imagerie donnait un résultat qu'elle s'empressait de soigner, elle se concentra sur sa tâche de soin, semblant faire le vide. Une fois quelque produit injecté, elle pût répondre :

"Ça va prendre une semaine à dégonfler. Ne vous surmenez pas, vous en aurez pour un mois sans bouger, comme ça. Concernant mes frères..."

Elle luttait pour le dire. C'était évident :

"Je n'aime pas en parler, sauf à Phyro. Vous promettez d'être sincère pour le restant de cette confession, ja ?"

Mh. J'aurai tout le temps de décider si je dois revenir sur ma parole plus-

Ah, Phyro. C'est vrai qu'il veille. Las ! Cela pourrait être l'occasion de me racheter une intégrité, cela-dit. Bah, que vais-je apprendre...

"Bien évidemment ! Je connais mes manières !"

Elle commença d'une voix moins joyeuse que d'habitude :

"Je... Enfin... Ils sont morts. Quand les... Enfin, vous devez déjà savoir. Tout le monde sait déjà. J'ai dû les... Je... J'étais... J'aurais dû refuser. Rien ne serait arrivé, si j'avais refusé..."

Oh, quel enfer... C'est là le problème de ceux de sa trempe ! Ils n'arrivent jamais a faire l'impasse sur leurs erreurs ! Bien évidemment que je sais ce qu'elle à réalisé, je me suis renseignée ! Maintenant, je vais devoir la motiver à en parler, si je veux gagner sa confiance pour des anecdotes plus privées...

Et n'avait pas supporté le quelconque souvenir qu'elle avait. Apparemment, après plus de deux siècles de vie, elle avait encore des comptes à rendre ! Comme c'était imprévu ! Heureusement pour elle, Valéria n'était pas consort ni diplomate pour rien. Tandis que la sanguinaar était en plein dans ses regrets, fixant le sol, Valéria prit sur elle de se redresser, afin de saisir le bras de la prêtresse qui pleurait (une fois de plus) à chaudes larmes :

"Calmez-vous. Venez, nous allons en parler..."

Entreprenant de la tracter à côté d'elle, au niveau de son épaule, elle la laissa transformer cette articulation-là en nouvelle mer morte. Pas qu'elle ait eue l'impression que la prêtresse savait exactement où elle se trouvait, actuellement... Celle-là arrivait à peine a détecter l'épaule, tandis que-

"Je commence à me demander si-"


Phyro, de toutes vos interventions gênantes, celle-là atteint la première place ! J'ai été consort depuis ma naissance jusqu'à maintenant ! Je SAIS ce que je fais ! Laissez-moi travailler, anxieux bordel !

Le tuyau était relié à... Elle ne savait pas trop, mais celui-là donnait beaucoup de mou. Entreprenant de se tourner vers la sanguinaar, manifestement non en état de continuer son histoire, elle-même continua sa confidence :

"Enfin, je vous ai déjà dit, que ce fût ma sœur qui assassina notre père ?"

La sanguinaar faisait un effort, pour écouter. Valéria continuait ce qu'elle n'avait jamais dit à personne d'autre, pas même a ses anciens confidents :

"Ah, quand je suis venue au monde, elle a devisé un plan pour le tuer avant qu'il ne puisse engranger un hériter. Un mâle. J'étais trop jeune, mais d'après elle, ce fût moi qui portât le coup fatal... Je n'étais pas réellement au courant de ce que je réalisais, je pensais tout cela être un jeu... Ma mère ne m'a... Jamais pardonné. Elle mourut, officiellement, de chagrin peu de temps après. Je ne sais pas ce que vous avez fait à vos frères, mais croyez-moi, ça ne peut pas être plus condamnable... Si notre histoire fût ébruitée, nous aurions toutes deux été exilées... Ma sœur était quelqu'un de très apte au règne, après tout..."

Ayaap réussit à se reprendre, et était déjà en train de se remettre dans les exigences de son métier, tandis qu'elle demandait :

"Que penserait votre père de vous, actuellement ? Et votre mère ? Elles vous auront pardonné ? Vous étiez une enfant, après tout. Ce n'était pas de votre faute ! Ils doivent le savoir ! Ce sont des parents, ils devaient forcément le savoir !"

Son père était agile. Elle- Elle-
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Jan 03, 2019, 03:54 pm #233 Dernière édition: Mar 13, 2019, 06:42 am par Notaproblem
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Son père était en train de se préparer. Un conseil ? Un émissaire ? Elle ne savait plus. C'était important. Mais Spyrgia était arrivé sur ces entrefaits. De 18 ans son aînée, elle avait voulu lui lancer un défi. Il était stressé. Elle lui avait demandé si il était capable de lui prouver son talent aux arts des funambules. Le défi constituait en la traversée d'une simple corde tendue entre deux supports.

Il était à mi-chemin, et ça ne lui avait pris qu'une minute. Il allait réussir, c'était bien trop facile ! Spyrgia, maugréant, lui avait demandé :


"Enfer... Là n'est point le théâtre ! Son talent le garde d'un échec ! Crois-tu qu'il puisse tenir équilibre, ton don délivré ?"

Bien sûr qu'il pourrait ! Son père était le plus fort ! Mais son don était dangereux ! Les gens reculaient, quand elle commençait à le délivrer ! Père n'aurait pas apprécié ! Surtout dans cette activité, en plein défi ! Il allait la gronder, c'était certain !

"Oh, garde-toi de jouer l'effrayée ! Il ne le prendra pas mal ! Après tout, la demande émane de moi !"

C'était pas juste ! Elle n'avait rien a voir dans ce défi-là ! Si Spyrgia voulait tenter quelque-chose, alors c'était à elle d'essayer !

"Oh ! Las... En vérité... Tu doutes de son talent ! Réagira-t'il, apprenant tes doutes ! Je pressens déjà la sanction ! Une fille doutant de son paternel ! La belle affaire !"

Elle rigolait déjà trop. Mais elle avait raison, au fond ! Son père était le plus fort ! Il allait s'en sortir, et elle lui aurait prouvé qu'elle savait qu'il l'était !

"Si tu t'y refuses, un emprunt je serai prompt à réaliser, pour, à ta place, l'y défier ! Tristesse..."

Non ! Il allait lui prouver ! Elle avait confiance !

A peine le "Silence !" entonné, il avait chancelé, surpris, puis avait chuté, tête la première, équilibre perdu. Elle avait voulu se précipiter, mais Spyrgia l'avait retenu. Elle avait eu raison ! Il bougeait ! Il allait se relever ! Il allait forcément se relever ! Il était plus fort que ça ! Il allait lui montrer ! Et Spyrgia allait regretter son défi, alors que même maintenant elle triomphait :


"Tsk tsk. Lui prêter ainsi assistance... Ta confiance est érodée, admets donc ! Reste de marbre, il se relèvera bien vite ! Une telle insulte de lui porter assistance bien vite ! Je connais cette tête ! C'est maintenant que le cauchemar commence, ja ?"

Lui faire confiance ? Mais elle lui faisait confiance ! Elle... Il ne se relevait toujours pas ! C'était pas normal ! Il était bien plus dynamique, d'habitude ! Pourquoi il ne se relevait pas ? Il ne faisait que gesticuler bizarrement ? On aurait dit qu'il dansait ! Il essayait vraiment de danser ? Spyrgia semblait confiante, elle ! Elle souriait toujours avec autant de confiance. C'était pas grave, alors !

Le doute commençait à porter son fardeau. Elle n'arrivait pas à rester en place. Devait-elle obéir à sa sœur ou porter assistance à son père ? Sa sœur allait bien ! Son père l'inquiétait, lui ! Et pourtant, Spyrgia l'empêchait d'aller le voir, en lui maintenant fermement l'épaule en place, tandis qu'elle jouait avec une main duveteuse avec son oreille et sa bande de cheveux frontale,
et semblait faire ressortir de mèches de celle-là !


"Ne bouge point. Tout ira bien, sur ma parole !"

Elle n'était pas rassurée. Sa sœur appuyait bien trop sur son épaule.

"Tu verras, il sera prompt reprendre ses esprits ! Ton don ne laisse point place à la résistance, mais fais-lui grâce du temps, il va revenir à lui ! Point-là n'est ta faute, t'en rends-tu compte ?"

Alors soit, il allait se relever ! C'était pas si grave, après tout ! Elle n'avait qu'a attendre ! Après tout...

Non ! Il ne bougeait pas depuis bien trop longtemps ! Elle devait faire quelque- "Quelle est-" Le don avait faite s'écrouler Spy- Tourner à droite. Avertir quel- "QU'EST CE QUE CELA ? COMMENT AS-TU OSÉ-" La claque était partie bien trop forte. Elle avait mal, et était trop sonnée pour réussir à se rel- "Sa jeunesse n'a d'égale que le tort qu'elle peut délivrer ! Ôtez-vous en, gardez la ruine sur la dy-" Le chambellan était hors de l- "Merde, ça va trop loin. Valéria, concentrez-vous sur moi !"- Non ! Pourquoi faisaient-ils tous comme si c'était grave ? Il allait se rév- "Trêves de scènes ! Gardons-nous d'attirer l'attention ! Main-" "L'aînée si tant ? Elle doit ré-" Spyrgia arriva, en titubant, et l'aida à se relever, tandis que- Tandis que-


"Gardez-vous de votre inquiétude. Mère, placez-votre confiance en moi, car je puis résoudre cette tragédie. Vous, chambellan. Veuillez sortir ou jurer secret. Tout se déroulera parfaitement..."

Il... Il n'allait pas se relever ? C'était vraiment sa faute ?

"Mère, je vais la retirer. Observez son humeur ! Valéria ! Vous êtes sur Malth ! Vous êtes arrivée chez moi avec deux amis a vous ! Vous n'êtes pas dans un cauchemar ! Arrêtez d'y penser !"

Un couloir vide, tandis qu'elle lui disait :

"Mes félicitations. Ton peu de confiance est cause de tant de chaos ! Désormais, mère est nerveuse et les domestiques menacent de parler ! Reste calme, et, désormais, écoute et garde-toi d'agir à ton gré ! Regardez-moi. Oui, comme ça ! Concentrez-vous mieux ! De quel couleur sont mes yeux ?"

Marrons. Elle ne voulait pas y croire. Ça ne pouvait pas être si grave ! C'était juste un défi ! Ils étaient marrons et beige, et renvoyaient la faible lumière comme des prismes. Mais elle n'arrivait pas à dormir. Elle était inquiète. Ça la préoccupait. Malgré le peu de lumière, elle arrivait à distinguer leur couleur. Elle se sentait bête, d'être tant préoccupée ! Certainement, les adultes sauraient quoi faire ! Sa sœur saurait quoi faire ! Elle voulait pleurer, mais personne n'aurait apprécié de la voir tant indisciplinée. Ces yeux donnaient envie de se plonger dedans, tellement ils semblaient prof-


"Hé ? Hé ? Vous m'entendez ? Allô Sunslayer, ici Malth ! Quittez votre flashback et revenez parmi nous ! Je sais que vous êtes là, regardez devant vous et essayez de prendre ma main !"

Quoi ? Qu'était-ce ? Oh. Oh, oui. Il est vrai. Il est vrai qu'actuellement, ma vie semble avoir viré vers l'enfer... Ah, je me dois de rester concentrée ! Cette... "Prêtresse" me donne plus de fil à retordre que prévu ! Non, JE me donne les moyens de me mettre seule à mal !

L'obscurité de la pièce l'aveuglait. En clignant des yeux, ceux-ci s'adaptèrent bien vite, et elle vit, à la place de la terrifiante et rassurante tête de Spyrgia, celle de la prêtresse. Il ne lui fallut qu'un couple de secondes pour se dégager de son regard persistant. Il est vrai que la situation actuelle était plus désespérée, mais également plus sereine. Les deux derniers jours avaient été... Horribles. Mais si elle manœuvrait bien, elle aurait tout le temps d'en parler. Mais elle n'arrivait pas à faire ressortir sa confiance peaufinée par des années d'entrainement, tandis qu'elle essayait de résumer :

"Il... Je... Il ne s'est jamais relevé. Ma mère à... Elle... Elle m'a hurlé que c'était ma faute et... Je ne me souviens de rien, après ça... Je... Gardez ça pour vous..."

La prêtresse semblait avoir l'habitude et répondait déjà, doucement :

"Vous n'avez commencé que par la fin. Quel était le début ? Vous n'avez rien dit, vous étiez perdu dans vos pensées. Elles étaient... Joyeuses, mais quelque-chose d'anormal planait. Comme si quelqu'un avait recouvert une pomme empoisonnée avec du miel. Ce n'était pas... Dites-le moi. Je suis certaine de pouvoir comprendre. Je suis là pour ça, après-tout."

Tentant de rester lucide, elle lui raconta l'histoire. Elle n'arrivait pas à se concentrer. Elle menaçait de se replonger dans ses souvenirs quand elle y réfléchissait trop, aussi elle devait passer certains détails dont elle n'arrivait pas à se souvenir sans se concentrer. La prêtresse, le remarquant, lui avait pris la tête pour coller son front contre le sien, comme pour l'ancrer dans le présent. La démarche était... Rassurante. Elle n'avait pas à parler fort pour se faire comprendre. C'était bien plus facile, comme ça. L'histoire terminée, Ayaap déclara :

"Vous avez fait ce qui vous semblait juste. Comment auriez-vous pu savoir ce qui allait se passer ? Qui aurait pu prédire cette assassinat ? Votre sœur était douée, je l'admets. Bien plus douée que je ne l'aurais crue. Aucun père ne se serait méfié de sa propre fille. Pour être honnête, j'aurais fait pareil. J'ai... J'ai, en un sens, fait pareil..."

Motivée, elle raconta sa fameuse épreuve. Finit sur :

"...je... Je crois que c'est à ce moment que Morgana a commencé à naître... J'ai jamais voulu ça. Elle ne méritait pas de naî- Je n'ai jamais dit ça."

Sûrement vous avez entendu cela, Phyro ?

"Et merde. 'tendez une seconde, j'vais booster un peu le flux nerveux, sinon la conversation va prendre dix minutes au lieu de dix secondes. C'est pas une Surge, hein."

Faites. Je connais le procédé. Augmenter la vitesse de traitement nerveuse pour penser en deux secondes ce qui prendrait deux minutes ?

"Voiiila. Alors, vous concernant : Vous êtes à peine là qu'en deux mots vous pouvez ruiner une fragile trêve. Bien qu'elles aient réussi à se mettre en paix et s'influencer l'une l'autre, et quand bien-même on puisse retrouver, des fois, une infime trace de l'une ressortir dans l'autre, ce qui me donne espoir qu'un jour, Morg' tiendra sa promesse onirique... Elles ont toutes deux essayées de se tuer, et à de nombreuses reprises, vous savez ? L'une trouve l'autre insupportable quand elle pique une crise, et peut pas s'empêcher d'essayer de jouer avec. Un peu comme vous, en fait. Elle la voit comme la part d'elle qui n'a jamais su s'adapter au monde réel, et quand-bien même elle admire son existence increvable, elle supporte pas quand elle est radiante d'optimisme devant la pire des merdes. J'compte même plus le nombre de fois où j'ai dû l'empêcher d'aller confronter Ayaap tandis qu'elle me hurlait qu'elle faisait preuve de plus de lâcheté et de déni que toute la Terre réunie, quand elle-même se retrouve dépassé par les événements. Et l'autre, bah... Elle déteste avoir dû recourir à la première, et vous l'avez appris en avant-première, et plus le temps passe, moins j'ai l'impression qu'elle- Non, en fait, elle refuse de se l'admette, mais elle ne supporte pas voir son rassurant mais anxiogène système de défense se balader seule, et, paradoxalement, elle déteste avoir eu recours à ce dit système."


Cette... Servile chose, là, est capable de détester, voire d'attenter à la vie de quelqu'un ? Sûrement, vous plaisantez ! Cela ne prend décidément pas !

"Servile ? Allons donc... Non, non. Elle n'arrive pas à détester quelqu'un, et même en danger de mort elle essaiera jusqu'au dernier moment de négocier plutôt que de blesser non-miséricordieusement. C'est plus compliqué, en vérité. La version courte, c'est qu'elle se déteste elle-même, et, de ce fait, pour une raison que j'vais rendre clair, déteste Morg'. Elle m'a déjà dit qu'elle trouvait que championne était un cauchemar créée pour se sortir d'un cauchemar égal, et qu'elle s'en voulait que ce cauchemar puisse désormais vivre sa vie et nuire autant qu'elle le voulait (ce qui est faux ! Morg' ne fait pas QUE nuire !). J'ai un jour dû l'arrêter alors qu'elle entreprenait d'essayer de la supprimer de la matrice de la réalité. J'vous jure, en direct ! Évidemment, ça n'a pas marché ! Championne est une championne, pas un Scourge, quoi qu'en pense notre p'tit soleil !"

Ainsi, elle ne mentait donc pas quand elle me certifiait ne pas aimer sa sœur ? Que font-elles encore à se fréquenter mutuellement, dans ce cas ?

"Sœurs ? Ah, si c'était aussi simple ! Ça me niquerait moins la vie ! Ne vous méprenez pas. Elles s'aiment, hein. Sauf quand elles ne s'aiment PAS. Le problème, c'est que championne peut également être championne dans des domaines où j'aurais aimé qu'elle le soit pas, comme l'art de casser les couilles ou celui de jouer à la plus conne. Vous vous rappelez certainement de cette guerre des tranchées, près de Barcelone ?"


Celle-là même où nos tirs de mortiers plasmas et nos avalanches de bombes incendiaires se sont retrouvés à lutter contre des marées entières d'obus à clous et de vésicules de bile ? Oui, ce fût un carnage pour les deux camps ! Un affrontement direct aurait été beaucoup moins meurtrier, mais sœur avait insisté pour continuer l'assaut d'artillerie. Personnellement, j'aurais réduit la distance de nos troupes et envoyé un commando de Chevaliers triés sur le volet afin d'exterminer votre artillerie tandis que des Aspirants servaient de chair à canon, et vous n'auriez pas tant fait les fiers !

"Peu importe, en vérité. Ce qui est important, là, c'est qu'on en était rendus là parce-qu'en voyant le pilonnage, Morg' est partie prendre en otage les artilleurs pour les forcer à vider leurs chargeurs. Vers la fin, y'avait tellement plus de matière en stock qu'elle était en train de frénétiquement tout transmatièrer pour vous le renvoyer en bombe à clous. Vous voyez l'expression terrienne "Throw everything but the kitchen sink" ? Bah là, j'peux vous assurer qu'à la fin de l'histoire on avait même plus nos lits, et que l'évier y était bien passé ! Quand on est revenus du front, y'avait la moitié des camps qui étaient démat' ! C'était là que le côté "Ayaap" était rentré en jeu, pour le coup. Elle a passé toute la soirée à arpenter les champs de mort seule pour ramener de quoi reconstruire le camp sans que personne ne lui demande rien. Quand elle est rentrée, elle avait chopé une intoxication à cause de vos gaz purifiants et j'vous raconte pas comment s'est déroulé la soirée ! Enfin, vous avez dû prendre aussi, sans rancune, hein."

La guerre est la guerre, mais attendez voir si j'ai bien saisi l'entièreté de la situation : Ce que vous sous-entendez est qu'actuellement, si un cas pareil viendrait à se répéter, elle n'irait pas tenter de reconstruire le camp, tandis que, si je réfléchis correctement, le "petit soleil" sera donc en train de l'incinérer pour son comportement indigne ?

"Exactement, ce qui n'arrange pas les choses. Et le cas mentionné, avec la tentative d'effacement, bah c'est parti d'une remarque de Morg' sur je cite "Ton pacifisme douteux uniquement quand ça t'arrange" quand Ayaap lui a suggéré que kidnapper et torturer des nobles corrompus pour savoir si oui ou non ils avaient des connexions n'étaient pas une bonne idée, ce qu'Ayaap a pris à cœur, ce qui a poussé Morg' à tirer sur la corde en profitant de l'argumentation balbutiante de p'tit soleil eeeet j'vous raconte pas l'engueulade et moi au milieu, mais la fin vous la devinez. Notez que c'est uniquement quand Morg' à voulu quitter la pièce, enragée, qu'Ayaap lui à sauté dessus ! Puis passé quelques heures, je les ai retrouvées en train de planifier ensemble un désamorçage de complot chez les nains. En vrai, Ayaap cherche pas à mal. Même dans ce cas, en vrai. Quand quelqu'un tente de vous supprimer du monde réel en hurlant "J'ai besoin de toi", "reviens, bordel, aide-moi", "on fera comme avant" et autres conneries, c'est pas par pure envie de tuer quelqu'un. Vous comprenez ce que j'veux dire ?"

...votre affaire est peu claire. Je comprends surtout que vous êtes tiraillé entre deux feux sans aucune marge de manœuvre, une action apaisant l'une courrouçant inévitablement l'autre. Vous avez un don, pour vous compliquer les choses inutilement ! Malheureusement pour vous, Gardien : N'étant pas le centre du sujet, je préfère, si vous n'y voyez pas d'inconvénient (peu m'importe, en vérité), rester concentrée sur ma personne et mon interlocutrice ! Si (ce qui risque fort de se produire plus que de raison, contre absolument toute augure) je me mettais à vous fréquenter plus souvent, à quoi devrais-je m'attendre de leur part ? Impératrice Morgana vilipendant dame Ayaap, certes, cela est fort bien saisi. Mais Ayaap tenterait-elle d'occire souvent sa sœur ?

"Mh. Non, en vrai, Ayaap reste surtout cloîtrée dans le Sanctuaire et sort assez rarement, en vérité. Apparemment, elle aime le calme et la tranquillité dont elle dispose, ici. Un truc qui lui manque, kek'chose du genre, vous comprenez le principe. Donc a moins d'aller à elle, c'est plutôt rare quand elle vient à vous. Elle n'ose que rarement déranger. C'est dommage, mais j'ai jamais rien réussi à y faire. Elle... Manque de confiance en elle, c'est horrible. Et pour Morg', elle est trop occupée actuellement à faire tourner l'Axiome (sauf ces temps-ci, la Terre a mis un sale bordel chez tout le monde. Le temps que la ville se remette à jour, y'a calme plat pour nous."

Merci bien. Vous me dites donc que toute interaction envers dame Ayaap jouit d'un champ libre sans précédent et d'absolument aucune surveillance rapprochée ? En révélez-vous toujours autant, quand vous conversez avec des inconnues ?

"C'est un problème touchant à Morg'. Tous mes doutes, jusqu'à peu, étaient confiés à elle. Maintenant que le doute en question devient elle, c'est devenu compliqué, pour moi, d'en parler à quelqu'un. Franzis trouve que ça leur fait juste plus de liberté et s'en branle de savoir qui tue quoi, Dorna est trop contente de ce qu'elle peut faire pour chercher à trouver une solution, Invictus a tendance à avoir un parti pris très résolu et A-1... Reste A-1. Y'aurait bien Aryanaar, mais... Quand la rébellion à commencé à se propager, elle est... Partie en couilles. Elle a cru que je la laisserai faire une inquisition personnelle et que je la laisserai prêcher de force la foi Nocta, ce que... J'ai pas laissé faire, en fait. Euh... Si j'vérifie le rapport d'A-1, elle en a encore pour 30 ans ferme. C'était une histoire compliquée, j'préfère pas en parler. C'est dommage, je l'aimais bien, jusqu'à ce qu'elle tente de cramer aveuglément des mondes entiers sans l'ordre de personne. Je sais pas où ça a merdé. Allez la voir chez les Seekers, si vous lui voulez quelque-chose. Vous approchez pas trop près, par contre. On lui a proposé une cellule sur Malth... Qu'elle a refusé, d'ailleurs."

je compte bien lui poser des questions ! Elle ? Détenue ? Quel dommage, elle était efficace, pourtant ! De plus en plus de révélations, dites-moi !

"J'révèle ça surtout parce-que je sais que personne bitera que dalle, pour commencer, et même là j'en dis beaucoup seulement quand je peux m'assurer d'avoir la puissance de feu nécessaire pour supprimer les rares qui comprennent bien d'une main. Si vous me silencez, Morgana aura tôt fait d'activer un champ Zéro. Si vous la silencez, je vous imploserai. Si vous nous silencez tout deux, vous ne tiendrez pas face à la charmante prêtresse qui dispose de moyens de défense, figurez-vous. Si vous tentez de tous nous prendre d'une main... Vous serez à trois contre un, plus MOI. En plus, je suis juste pas concentré, pas juste un con centré. Je-"

Excusez-vous sur le champ pour ce non-calembour ! Je... Je ne peux tolérer cela !

"Pas d'bol, mariole ! C'est moi que j'décide mes calembours, et c'est vous qui apprenez mes révélations et qui êtes en chien dessus ! Donc pour me racheter, disons que je sais à quel point vous êtes à la dèche et à quel point vous savez que ruiner directement l'ambiance vous sera pas profitable ! Alors ? J'suis pas rouillé, en coups de pute ?"

Il est vrai. Vous auriez pu commencer par la fin, et juste appuyer sur l'aspect "long-terme"... Concernant la prêtresse, et son oreille passive... Elle a quelque-chose en elle. Quelque-chose d'horriblement puissant, je dois l'admettre.

"J'vous l'avait dit ! C'est pour ça que le Sanctuaire a autant de gardes, elle a trop de succès. Les gens se bousculent a la porte d'entrée, et si ils n'étaient pas là, elle finirait très certainement piétinée par une foule en délire. C'est un bordel sans nom, quand il faut lui obtenir du calme lors de- Mais pourquoi j'ouvre ma gueule, moi ? Vous n'avez rien entendu."

Je finirai par le savoir. Mais son talent, ça... Ça m'a fait du bien. Elle a un don. Jamais un domestique ne m'avait poussée à en parler de la sorte. J'ai toujours quitté la pièce, faisant preuve d'une judicieuse retenue, avant que cela n'arrive. Mais est-ce elle, en vérité ? Elle, ou ma situation actuelle ? Ah, j'ai envie de penser que c'est elle. Quant à son histoire : Forcée de libérer sa famille des pariahs, est-ce bien cela ?

"C'est vrai qu'on peut pas vraiment faire tomber la royauté sur une confession de trop, par ici ! A votre avis, pourquoi les Seekers archiv- PUTAIN MAIS POURQUOI JE FILE LA CLÉ, MOI ?"

Aller voir les Seekers pour savoir la suite de "Du calme lors de-", merci bien !

"Oh, mais faites vous plaisir. J'vous préviens, y'a que moi qui a été capable d'apprendre l'horrible révélation qu'elle a à dévoiler. Les gens ont tendance à s'effondrer mentalement aussi vite qu'une société tentant d'imiter la Venture Company !"

Phyro qui avertit d'un danger. C'est rare. Il a tendance à minimiser, en général. Bah ! Il est temps de rendre mon jugement envers la prêtresse :

"Ayaap. C'est une chance formidable, que vous avez eue. Qui sait combien de familles auraient aimé pouvoir tuer les leurs, au lieu de les savoir errer dans la galaxie, sous de nouveaux ordres... Croyez-moi, j'en ai vu... De très près, ces derniers temps..."
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Elle écoutait. Et, encouragée par le commentaire, continua sa confession :

"J'ai été égoïste, à l'époque ! Je voulais juste que ça s'arrête ! Je... Je sais pas pourquoi je l'ai laissée faire ! Je saurai jamais si ils voudront me pardonner ! J'ai jamais eu le temps de.... De..."

La réponse à la question qu'elle allait poser était évidente, mais la consort se devait de rappeler ce fait :

"Sûrement, Phyro est au courant de votre sentiment de culpabilité ?"

Il sait, je lui ai demandé toute à l'heure...

La prêtresse essaya de se reprendre, à la pensée qu'il était en train d'écouter :

"Oui, oui. Il sait. Mais c'est trésor, forcément qu'il voudra bien me pardonner ! Mais ma famille, j'en sais trop rien ! Mes frères ne méritaient pas ça ! Mon père ne méritait pas ça !"

...mais ça me permet de débloquer la situation.

Ça, c'était tout autant intéressant ! Mais trêves de banalités, l'heure était venue d'être efficace :

"Vous ne lui aviez pas demandé, lors de votre légendaire retour, à contacter vos proches ?"

La prêtresse sembla hésiter sur la réponse appropriée :

"Je... N'ai pas voulu le gêner, à l'époque. Nous... Nous n'étions pas si proches, en ce temps. J'aurais peut-être du, à la réflexion..."

Eh bien, c'était désormais pour lui l'heure de racheter son erreur ! En voila une, de mission, bouffon stellaire !

"Mais j'ai rien fait, moi ! Pourquoi vous me foutez dans le tas ?"

Pour que tu puisses admirer une idée à laquelle tu aurais dû penser il y a des années déjà, au lieu de ruiner passionnément des empires, oisif saltimbanque !

Avant même qu'il n'ait le temps de formuler une réponse, elle avait lancé son idée pleine balle à la passive insinuation de :

"Il vous faut juste retrouver votre système. Phyro s'occupera du reste. Sûrement certaines archives doivent donner des informations ? Si Ozgär les a effacées, il n'aura pas effacé votre manifeste de transport Terre-Sanguinaar, situé, probablement... Sur Terre !"

"Putain mais ouais ! Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt, moi ? Ah. Oui. J'étais moins doué que maintenant..."

On dirait que je vous ai trouvé une activité à temps plein ! Ne me remerciez pas, je n'ai fait que mon humble devoir d'humble servante...

Le regard de la sanguinaar prit une grande lueur d'espoir, et témoignait d'un "Mais comment je n'y ai pas pensé plus tôt ?", tandis que le matelas se faisait malmener par un appendice trop actif, derrière. Valéria continua son jugement, regardant le plafond, grattant machinalement la tête de sa confidente :

"...j'ai connu des esclaves plus inutiles. Vous, au moins, avez réussi à vous forger un masque des plus convaincants. Tellement convaincant, que j'ai bien cru que vous en étiez l'imposteur ! Ah, j'ai déjà exécuté des esclaves catatoniques, incapables de ne serait-ce que remplir leur simple devoir. Vous... Vous n'êtes pas de ce lot-là ! Vous venez de m'épargner un second voyage vers l'Outremonde, malgré mon comportement... Empirique. Vous n'imaginez pas comment l'Outre-Malth est en tourmente, ces temps-ci. Tellement de mutilations, les seuls à y habiter sont ceux qui sont devenus inutiles ou trop brisés pour être convenables... Mais regardez-vous ! Vous vous cherchez la moindre excuse pour vous remettre en doute ! On dirait presque que Morgana vous manque, au fond de vous. Ne la jugez pas aussi durement... Il est évident qu'elle en fait beaucoup ! Beaucoup plus qu'elle ne voudra jamais l'admettre !"

Rassurée, une fois de plus dans la journée, Ayaap en profita pour fermer les yeux, se mit en boule se blottit plus profond dans le creux de la consort et laissa la main de la Nagyari continuer son grattage, en avouant :

"Vous n'êtes pas si terrible, en réalité..."

Ah, enfer et damnation... Non seulement son appendice me chatouille le bassin, replié comme ça (sensation non désagréable, il faut l'avouer. Elle est loin d'avoir le poil rêche comme... Bah, il est mort brûlé, de toutes façons)...

La consort retira son regard du plafond, et se tourna vers sa confidente. Celle-là en profita pour quitter son épaule et s'enfoncer dans le pli du cou de la Nagyari, qui étendit un bras vers l'épaule de la prêtresse. En se rappelant l'existence du drain, elle vérifia du coin de l'œil si celui-ci donnait véritablement beaucoup de mou, où si elle risquait quelque-chose, dans sa manœuvre. Non, ça devrait aller...

Mais plus malheureux, c'était ce genre de phrase qui, généralement, devait signer le moment où je devais envoyer une dague dans la gorge de celui qui en savait trop... Miséricorde... Elle a dépassé ce palier de non-retour en un temps record... Regardez-là, enfoncée comme ça ! J'ai l'impression d'en posséder une d'un fanatisme trempé par des années de service aveugle ! Autant lui avouer la vérité...

Elle s'assura une seconde fois la position de la sanguinaar, constatant que celle-là ronronnait toujours, les yeux fermés. La sensation était agréable, elle donnait l'impression naturelle d'être une immense peluche duveteuse. A une époque, pour services rendus, elle l'aurait tuée d'un coup brusque tandis que sa sœur l'aurait juste enchaînée et tuyautée quelque-part pour s'en faire un superbe banc vivant. Ah, en réalité, le plan qu'elle lui avait raconté (Ce fameux plan qu'elle avait sottement utilisé pour pousser Phyro au meurtre...) FINISSAIT par cette phase-là, une fois la sanguinaar suffisamment matée ! Les méthodes... Bah, de toutes façons c'était l'un des derniers plans encore cohérents. Elle n'avait plus toute sa lucidité, à la fin, et ce n'était pas tant le sujet. Quoi que c'était tentant d'essayer... Un jour, elle allait le révéler à Morgana, celle-là avait tout du potentiel pour comprendre le talent de Spyrgia ! Peut-être même qu'elle allait se porter cobaye ! Enfin, le sujet actuel était si oui ou non un meurtre était acceptable ! Enfoncée et hors de sa garde comme la prêtresse l'était, la pauvre n'aurait jamais compris comment cela se serait produit. Depuis, l'existence de l'Outremonde avait été prouvée, et avec celui-ci, l'existence d'une Outre-Arya (Ou Nagyar, actuellement) rempli d'esclaves et de Nagyari morts. Ah, l'époque du meurtre était révolue... C'eût été plus simple, d'ailleurs. Peu lui importait, en réalité. Elle avait tué bien plus innocent que ça. Elle se contenta juste de le lui rappeler :

"Ah, de mon temps, ce fût ce genre de signal qui m'avertissait qu'un domestique devenait dangereux..."

...et je vais lui donner un enseignement pratique, de ce fait ! Cela lui sauvera certainement la vie ! Sa manie de sangloter sur n'importe-qui doit être insupportable !

"Pour beaucoup de personnes, elle l'est, passé les dix premières fois. Mais, en vérité, elle ne- Hé ! Hé mais vous faites quoi, là ? Non, n'essayez même pas de-"

C'est pour son bien, Phyro ! Et le mien, également... Vous comprendrez !

La conséquence fût directe. La prêtresse sembla regretter instantanément ses propos, mais, désespérément innocemment, ne tenta pas de se dégager brutalement. Avant qu'elle n'eût le temps de faire quoi que ce soit, Valéria l'avait déjà mise de dos, lui bloquant les bras tandis que la bande de tissu qui traînait au sol s'était ruée sur le cri d'alerte et de surprise que la victime tentait d'émettre.

Trop tard pour celle-là. Celui-ci ne passa pas le tissu alors que la consort, retrouvant de vielles habitudes, commençait désormais à caresser doucement sa gorge exposée, tandis que la sanguinaar avait au moins la décence de commencer nerveusement à se débattre. C'eût été le moment d'en finir avec elle. Ce que la prêtresse, dans toute sa gentillesse, avait désormais très bien compris. Ça, c'était la première leçon.


ELLE EST A MOI ! LA TUEUSE D'EMPIRES EST A MOI ! JE VAIS POUVOIR- J'AI TANT DE- AHAHAHAaahh...

"Aha. Eheh, quel enfer... Cessez de vous débattre, vous rendez le tout encore plus désagréable pour moi..."

L'illusion ne voulait pas tenir. Se sentant quelque peu lésée, la Nagyari se laissa retomber sur sa victime, en poussant un grognement de frustration, tandis que cette dernière ne bougeait plus que par à-coups et commençait désormais à entonner quelque psaume en cambrien.

Damnation... Ce fût amusant deux secondes... Mais Phyro a raison, ce n'est pas la sanguinaar que je recherche...

Une leçon était inutile sur un cadavre, la consort se contenta de lancer une grande respiration, afin de ventiler l'excès de frustration et d'adrénaline accumulé aussi prestement, tandis que Kayte demandait une fois de plus si tout était normal, alors que, plus inquiétant, Morgana entamait un très anxiogène "Attendez, je reviens. Je reviens vite." en se levant, faisant bruyamment grincer la chaise sur laquelle elle était sûrement assise. Le temps lui était compté, et elle n'avait que peu de manœuvre, désormais ! Mais ça avait valu le coup. Pendant environ deux secondes.  Il était temps qu'elle révélait la supercherie à la prêtresse :

"Ne soyez pas stupide. Vous n'êtes pas ma propriété. Bien que vous voir remuer et implorer de la sorte me redonne l'envie d'en revenir à mon plan principal, mais pour ça... Il me faudrait votre accord. Lui, et la libération de ce damné tuyau !"

Enfin, ce salvateur mais infâme drain a bien failli me nuire ! J'ai bien cru avoir échoué pour de bon, quand j'ai pris mon coude dedans... Enfin, le jeu en vaut la chandelle ! C'est une vision et une sensation que je n'aurai pas souvent, autant en profiter. D'autant plus qu'elle a de la force, pour une pacifiste ! Las pour elle, je pèse mon poids également, et j'ai bonne prise ! Ah, le sentiment d'avoir une emprise totale sur Morgana ! Chose que je n'ai jamais pu avoir de mon vivant ! L'illusion est... Convaincante. Mais je n'insisterai pas. Après tout, la réelle rôde en bas, et doit être prête à frapper au moindre prétexte !

Et là-dessus, pour lui démontrer sa bonne foi, elle la relâcha aussi subitement qu'elle l'avait maîtrisée, se laissant retomber dans sa position initiale, comme si de rien n'était. La prêtresse, délivrée, se releva en catastrophe au son de :

"LE DRAIN !"

Le drain ? Surprise par ce... Cet injonction hors-contexte ? La consort ne réussit qu'a balbutier :

"Je... Je vous demande pardon ?"

Préoccupée par quelque problème qu'elle allait s'empresser de dévoiler, la prêtresse re-cloua Valéria au lit tandis qu'elle essayait de s'exprimer plus clairement :

"Le drain a dû finir ! Je dois le retirer ! Pourquoi vous avez bougé comme ça ? C'était dangereux pour vous !"

Incrédule, elle ne réussit qu'à balbutier :

"Comment ? Le drain ? Oh. Le drain. Certes. Faites, faites..."

Il faut y assister pour le croire ! Je lui avoue que ce tuyau m'empêche de la tuer, et... Elle fonce le retirer pour ne pas me gêner ! Je suis même presque sûre qu'elle y a pensé tout du long ! Phyro ! Votre conseil, de grâce !

Elle entendit une voix en bas sortir un discret "Nyeu nyeu nyeu nyeu le conseil je m'appelle Valéria je suis conne et je me tape des trips pour compenser..."

Je vous entends de là, et tout cela est très gênant... Bien évidemment, que je profite de mon statut ! Tout le monde profite de son statut ! Votre conseil, désormais ! Je veux savoir si j'ai outrepassé ma chance et sa confiance !

"...oui, elle a vraiment cru que vous alliez la tuer, et m'implorait quand-même de juste relancer un clone et de me démerder pour cacher la situation aux deux autres. Soyez pas stupide ! Même elle n'est pas littéralement trop conne pour vivre ! Quoi que..."

Un grand merci de votre aide, c'est tout ce que j'avais à savoir ! Et je sais désormais qu'elle n'est certes pas celle que je recherche. D'un autre côté, elle est... Elle est juste parfaite ! Mais laissez-moi l'acheter ! Phyro ! Je n'y tiens plus ! La céderez-vous donc ? Bien sûr que vous allez me la céder ! Personne ne peut être aussi cruel !

Un bruit brusque de vaisselle lâchée, venu d'en bas, indiqua la surprise jusqu'ici :

"L'ACHE- ? TU M'AS PRIS POUR UN MARCHAND ? APRÈS TON COUP DE PRESSION PARIAH-TIER SUR ELLE LE JOUR DE MON PUTAIN DE NOËL ? C'EST MORT ! MAIS TU T'ES CRUE OU ?"


Noël, Noël... Ah, damnation, de tous les jours de l'année... Les légendes vont bon train, là dessus. Je ne cherche pas à mal (surtout plus depuis que vous m'avez dévoilé la date terrienne) mais... Oh, allez, regardez-là ! Elle A du potentiel ! Elle vaudrait des milles et des cents, sur le marché ! S'il vous plait, Kayte et moi avons désespérément besoin de serviteurs ! Je vous promets que je saurai m'en occuper !

"MAIS PUTAIN DE- Y'A QUOI QUE TU CAPTES PAS DANS "C'EST MORT" ? LA VÉRITAS, GROGNASSE, JE VAIS VRAIMENT TE DÉFONCER, EN FAIT !"

Phyro était connu pour être mercuriel, c'était un fait, particulièrement et précisément lors de sa fête culturelle de "Noël", et surtout quand il avait l'impression de se faire poignarder dans le dos, ce qu'il devait bien ressentir, en ce moment. Cependant, il l'avait cherché outre-mesure. Il cherchait un prétexte, peut-être ? En vérité, non, Noël inclus, il était peu connu pour être d'un naturel à se cabrer instinctivement. Non, lors de sa satanée période, c'était généralement les actes violents et sans finesse qui finissaient par causer une dévastation à grande échelle de sa part, et il n'était guère à chercher un prétexte quelconque pour chercher des crosses. D'où lui venait sa confiance illogique ? Remarquez, la consort avait bien senti venir sa réticence, mais c'était étrange ! Si il avait été véritablement furieux, elle se serait déjà retrouvée contre un bulldozer prenant la place de la pièce ! Non, il était juste sur la défensive... Il y avait quelque-chose de plus à découvrir, mais pour l'instant, ce n'était pas la priorité de la consort :


Comment pouvez-vous- Ah, pourrais-je au moins lui demander, à titre non-permanent, mais plus... Disons, dans un cadre amical et hospitalier ? Voir cette gemme pure rester brute est un enfer ! Comment avez-vous pu oser la laisser telle-quelle ? Après tout ce que vous m'avez raconté, je ne comprend pas !

"Ohohoho j'vais me la faire ...bah ouais, t'as raison ! T'as véritablement pas compris, alors-"

Oh, je vous en prie ! Je saurai me racheter, auprès d'elle ! Elle a besoin de mes services, et j'espère bien que vous vous en êtes rendu compte, depuis le temps !

"Mais bordel- Qu'est-ce que vous lui voulez ?"

Oh, tout ! Je lui veux tout, en vérité ! A commencer par son innocence ! Je vous en prie ! Je TROUVERAI un moyen de vous repayer cette faveur ! Je vous jure sur mon nom que rien de mal ne lui arrivera !

"Putain, mais elle a un don désastreux pour s'attirer des emmerdes... Bien, je remercie votre honnêteté, hein. Bon, je sais trop bien pourquoi, mais Morg' est pas encore au courant et à l'air remontée pour vous casser les dents, alors je vais faire mine de ne pas savoir pourquoi je fais une immense connerie... De toutes façons, avec mon feu vert ou pas, tu comptais quand-même foncer, hein ?"

Oh, évidemment ! Vous n'auriez rien pu me dire, vous ne me connaissez que trop bien ! Je ne cherche plus à mal, désormais !

Un son verbal, ressemblant à "Nyeu nyeu nyeu je cherche plus à mal" en bas indiquait une quelconque frustration peu intéressante, tandis qu'elle entendit Kayte fulminer un "Mais vous aussi vous êtes un gamin dans l'âme ? Vous êtes quoi, comme genre de pitre ?"

"Mais de quoi je me mê- pas la bonne personne. VOUS, Valéria. Que comptez-vous lui faire ? Faites vite, que je puisse vous le refuser !"


Ce que je compte lui faire ? Oh, mais c'est bien simple, Phyro ! Vous deviez me connaître, depuis le temps que nos deux communautés s'affrontent ! Rappelez-moi : Que suis-je ?

"A tout hasard, une subjugatrice ambulante ayant besoin de faire du jeu de rôle, de martyriser des ecclésiastes et de faire criser des sociopathes pour se sentir exister ? Mais non, vous n'allez pas juste me faire venir la bave aux lèvres en la torturant de cette manière, hein ?"

...je suis consort, baltringue ! Et je ferai ce qu'une courtisane sait faire de mieux ! Je la rassurerai en lui mentant, lui mentant, et lui mentant encore ! Pour son aide, je la récompenserai d'un  désaltérant et salvateur flot d'illusions, dans lequel elle ira s'abreuver, toute haletante qu'elle est ! Ce flot deviendra rassurant tissu, ce tissu douce toile, et cette toile mon chaud et accueillant cocon d'où je la garderai, le temps de quelques semaines ! Et de là... Je la changerai. Je lui donnerai les moyens de se défendre, chose que vous n'avez jamais eu le cœur de faire. Je ferai ressortir le magnifique et dangereusement bienveillant papillon qui rôde en elle, et que vous n'avez jamais osé sublimer ! Oui... Ce sera ça, mon acte de gratitude envers vous ! Je vous aiderai à en prendre soin... Et, entre-temps, je profiterai de ses services parfaitement adaptés à une personne telle que moi ! Moi-aussi, j'ai des regrets à expier ! Peut-être qu'elle ne voudra jamais sortir de ce cocon. Peut-être même qu'en en émergeant, elle pensera elle-même que ça en aura valu le coup ! Mais croyez-en une courtisane vétéran, ça en VAUDRA le coup !

"...attends une seconde. Je dois me concerter, là. Pas avec Ayaap, hein. C'est l'autre, qui est rodée, dans ce domaine. Pour être honnête, je t'aurais bien lavée à mi-chemin, mais j'ai probablement pas l'avantage de l'objectivité. Bouge pas."

Quelques microsecondes passèrent, le temps nécessaire pour un dialogue mental basique. La réponse revint vite :

"Elle veut vous parler. Je passe en Surge, sinon ça va mettre vraiment des plombes pour les autres."


Bien évidemment. Je suppose qu'elle est déjà en train de nous écouter ?

Le mouvement précipité de la prêtresse, devant elle, commença a devenir ralenti, presque immobile tandis que la voix qui lui arriva fût, bien évidemment, celle de l'autre dividue, contraire à celle qui se situait dans sa pièce. Celle-là semblait... Amusée, tandis qu'elle engageait ce qui semblait de prime être un duel mental, tandis que la sensation d'intrusion passive de Phyro laissait place à une présence plus tendue et concentrée :

"Alors comme ça, on s'est attachée à la prêtresse ? Oh, j'en attendais plus de la sévère et insensible Valéria Sunslayer... Vous me décevez, et ça fait même pas une journée qu'on se connaît réellement... Vous n'en avez pas fini, ja ? Que voulez-vous, exactement ?"

Valéria... N'avait pas réellement compté sur le fait que la conversation puisse aussi rapidement manquer de sérieux en apparence. En réalité, elle s'attendait à avoir quelque réticence ouverte, voire un refus plein et entier.

Non, le fait que la chef de guerre ait engagée la conversation de la sorte était déroutant. Déroutant, mais pas insurmontable :


Ce que je veux exactement, vous dites ? Oh, mais votre compagnon vous aura déjà certainement mis au courant, ne faites pas mine de rien ! Vous savez déjà pourquoi je m'y intéresse. Vous savez forcément pourquoi je veux l'avoir, et vous savez par dessus-tout ce que je compte en faire...

"Ça ne serait pas du jeu, si je ne pouvais pas vous l'entendre dire ! Où se situeraient les avantages d'avoir la mainmise, sinon ? De plus... Vous n'avez pas vraiment le choix, si vous voulez avoir votre part, ja ?"

Hah ! Parlons d'un tout autre jeu... Votre ignorance me fait surtout comprendre qu'en vérité... Vous n'êtes probablement pas digne de visionner les festivals en ma compagnie ? Quel utilité aurais-je d'une part de sadisme incapable de véritablement apprécier ce que mon talent a à lui dévoiler ? Vous ne voudriez pas gâcher la surprise sur ce point-là, pourquoi vouloir la gâcher sur son sort à elle ?

"Bien vu, bien vu... Mais erroné, également. J'en ai rien à foutre du sort de quelques clampins morts dans d'atroces souffrances, en vérité. Ils sont morts, et le tout a été archivé quelque-part. S'apitoyer dessus n'y changera rien, alors autant apprécier tant que c'est encore possible ! Ayaap, en revanche... Ma sympathique et adorée alter-Ego, elle, reste bien vivante, et j'ai toujours espoir de réussir à guérir cette scission ! Et, au vu de ce qu'elle a traversé pour en arriver là, je tiens à ce qu'elle reste encore intacte et préservée de ce qui l'a forcée à me faire ressortir ! Dire que je lui dois bien ça est bien sous-estimer la situation... Alors, je vais faire court : Bien essayé. Maintenant, vous comptez lui faire quoi, précisément ? Ne me faites pas chier sur les termes..."

Je ne finauderai pas, bien évidemment. Que ce soit bien clair : Autant votre révolution passait pour sympathique aux yeux de la galaxie, autant les choses auront changées, depuis votre reprise de l'empire. Ceux qui la regardaient d'un œil bienveillant la veille la verront comme votre faiblesse le lendemain. Il était de votre devoir de l'y préparer : Or, vous ne l'avez nullement éduquée ! Mais nul besoin de fondamentalement la changer, ni de la sacrifier sur l'autel des dirigeants ! Elle n'est pas une dirigeante, et ne le sera jamais ! Mais il existe des manières, nombreuses même, pour elle, d'être capable de jouer avec son empathie à des fins bien plus pragmatiques et raisonnables que ce qu'elle est actuellement capable de faire ! Prenez un exemple simple : Quand je suis revenue, enragée... Vous n'aviez aucune envie ni même aucune obligation viscérale de m'administrer les soins que vous avez pourtant opérés. En réalité, vous auriez dû, instinctivement, faire l'idiote et laisser Kayte penser que vous n'y connaissiez rien ! Vous auriez réussi, d'ailleurs... Alors, selon vous : Quel est cette raison ?

"Vous m'emmerdez réellement en plein repas avec ce genre de questions ? Ah merde... Bon. Je vais l'admettre, l'idée de vous voir vous vider de votre sang était tentante. J'aurais même dû prendre le prétexte pour pousser plus loin ! Cependant, je sais faire la part des choses, et je reste fidèle aux principes de Phyro et aux règles des Seekers. L'une d'elles étant celle de l'hospitalité Seeker... J'ai pris sur moi de la suivre. Je vous dois cette situation, indirectement et sans votre consentement, d'ailleurs. Il est tout a fait normal que vous fassiez partie de ce que vous m'avez aidé à bâtir ! L'autre règle étant la recherche du contexte de Phyro... Je ne pouvais pas vous laisser raisonnablement vous faire fracasser dans la rue par de futurs gladiateurs forcés sans chercher à comprendre ce qui vous animait réellement, et encore moins sur MA planète. Ça aurait créé des quiproquos, et j'en ai eu ma dose ! Mais pour ce cas présent, c'est juste mon côté taquin qui parle. Vous venez de vous mettre dans une sale merde, et je compte bien rigoler un peu : Vous avez tant de choses à me raconter, avant que je ne me décide..."

...je vois. Voila donc votre raison d'agir, et la preuve que vous vous êtes (partiellement) fixée des règles ! Maintenant, dites-moi quels règles ont été enseignées à Ayaap ?

"Ugh..."

Le délai de réponse fût inhabituellement long.

"...le Sanctuaire lui a appris à ne pas se surmener. Pour ma part... Je... Je l'ai tellement vue en baver, au cours de notre vie... Je pense qu'elle mérite qu'on essaie de la maintenir loin de tout ça. C'est pas sa place, et ça l'a jamais été..."


Et vous pensez réellement que jamais rien n'ira jusqu'en enfer et en ressortir pour aller la chercher ? Vous ne la sauverez pas en la cachant ! Vous ne la sauverez pas non-plus en la ramenant dans la même âme ! En attendant de savoir si oui ou non une fusion est possible (ce dont je suis surprise que ce cas-là n'ait point été résolu), elle aura besoin, maintenant plus que jamais, d'être capable de briser son instinct, et de défendre la place qui lui convient !

"...et vous, consort pro' que vous êtes, allez m'y aider, ja ? Et que comptez vous y gagner ? Mes faveurs ? Vous avez déjà mon intérêt. C'est même pour ça que je vous enverrai chez Dorna, au lieu de laisser votre sinistre réputation vous tuer à ma place. Sa loyauté ? Elle est la plus grande victime du syndrome de Stockholm de la galaxie. En trois mots, elle est à vous. Croyez-moi quand je vous dis que c'est littéral. Un contrôle des événements ? Vous auriez plus vite fait d'aller courtiser les Doxs...

Alors, quelle est la dernière option, d'après vous ?

"...attendez, je l'ai, je l'ai... Vous comptez en faire votre élève, ja ? Par parce-que vous cherchez à vous faire un élève, Kayte sera bien difficile comme ça. Non... Dites-moi, j'ai du mal a comprendre : Vous en avez souvent vu, des courtisans tomber, ja ?"

Bien plus que vous ne pourrez l'imaginer, avec leurs lots de remous post-mortem ! La mauvaise pièce qui tombe, et c'est toute une fragile stabilité qui menace de nous emporter ! Et elle, et c'est terrifiant de l'imaginer encore en vie, n'est, actuellement, et de manière uniquement pragmatique, qu'un immense point faible braqué dans votre dos ! Vous n'avez peut-être aucune empathie pour qui que ce soit, mais ce que votre manque d'empathie vous dissimule, votre sens du devoir vous le transforme ! Vous n'avez aucun devoir d'isolation, envers elle ! Laissée à elle seule, elle vous tuera tous !

"Mais comment j'ai fait pour ne pas y penser plus tôt ? Vous ne voulez pas lui sauver sa vie de manière désintéressée ! Vous voulez lui sauver la vie... Pour sauver la nôtre... Pour sauver la vôtre !"[/i]

Ha, ha, ha ! Vous commencez enfin à comprendre mon métier ? Nous autres courtisans ne sommes pas seulement soumis à la pression du trône, mais également de l'occupant du trône ! Vous n'avez à craindre que de vos confrères dirigeants et de votre image publique ! Image rendue facilement entretenue de par la population sous votre contrôle, et votre réputation ! Tant que vous leur donnerez une cible à occire, ou des prisonniers à garder en laisse, ils ne se retourneront jamais contre vous. Votre symbolisme est avéré, contrairement au mien. Si vous, qui m'avez prise en sympathie, veniez à me détester...

"...c'est pour cette raison que vous comptez vous rendre indispensable, ja ? Invictus a misé sur Ayaap. Vous... Vous voulez prendre le pari de miser sur moi ?"

Chacun sa manière de survivre ! Vous avez occis vos ennemis, Phyro s'en est fait des amis, Invictus s'est réfugié dans les bonnes grâces des altruistes et moi-même compte me mettre sous la protection des terrifiants ! Ce n'est pas un hasard si j'ai choisi Kayte ! Alors, me croyez-vous, quand je vous assure vouloir suivre vos volontés de ne pas changer votre Ego ? Elle restera la même... En quelque-chose de plus aboutie ! De plus... Vous doutez de ma loyauté, comme tous les autres. Ne faites pas semblant. Ai-je raison ?

"Qui ne douterait pas ? Mais allez-y, sortez votre assurance..."

Je suis exilée dans l'empire des déchus, en compagnie de tout ceux sans domaine ni futur. Même Phyro l'a compris bien vite ! Quelle raison aurais-je de vous trahir ? Où irai-je ? La même raison est valable pour une très grande, sinon majeure partie de cet empire, Malth ou planètes frontalières comprises !

"...je ne pensais jamais dire ça un jour, mais vous êtes désormais sa garante, Valéria Sunslayer. Donnez-moi sciemment tort, et nous irons nous amuser très, très longtemps, toutes les deux... Mes félicitations !"

Je n'en ai jamais douté ! Vous ne regretterez pas ce choix, j'en suis tout autant convaincue que du fait que je ne regretterai moi-même pas de m'être placée sous son aile pour recevoir mes confidences ! Admettre qu'elle est d'une profonde empathie n'est pas lui rendre l'honneur qu'elle mérite, c'est ce qui lui permettra de me comprendre bien mieux que quiconque... Chose que je ne sais moi-même pas réaliser !

"Oh, croyez-moi, vous ne le regretterez pas une seule seconde ! Mais vous êtes réellement confiante d'être capable de vous occuper de Kayte et d'Ayaap en même temps ?"

Être leurs préceptrice à tout deux ? J'ai déjà administré bien, bien pire que deux personnes... Maintenant, si vous m'excusez, j'ai une femme de foi à raffiner...

"Deux dernières questions."

Par la- Si je dois...

"Il s'est passé quoi, entre votre vente et votre découverte par Kayte ?"

...je le demande humblement, mais ne pourrions-nous pas plutôt reporter ces histoires pour lors de notre visionnage des meilleurs festivals ?

"Comme ça je serai déjà dans l'ambiance parfaite pour mieux apprécier ? Grande idée ! Attendez... Vous n'espérez pas y couper, ja ?"

Y couper ? Pour une fois que quelqu'un accepte de commenter en face a face mes performances... Votre seconde et dernière question, je vous prie ?
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

"Vous pensez quoi de Kayte ?"

Oh. Cela est fort compliqué à expliquer. Il est orgueilleux, c'est une certitude ! C'est un imbécile qui tombe dans tous les pièges tendus sur son chemin. Mais c'est l'imbécile qui est tombé dans le piège de vouloir me garder. Néanmoins, si il était tant stupide que cela, je n'aurai pas hésité une seule seconde à m'en débarrasser, et, entre nous, il aurait été bien hypocrite de ma part que de me défaire d'un génocidaire tel que lui...

"Il est totalement paumé, ça se voit ! C'est un bonheur de le voir sauter dans toutes mes blagues tête la première ! Enfin... Il m'a bien surprise, ce matin. J'ai bien cru que j'allais la perdre, ma main. Pour un truc con, en plus ! C'était pas arrivé depuis un moment, ça... Mais j'suis d'accord, hein. Il a cette tendance à tomber dans tous les pièges ! Mais..."

...cela ne fera pas long-feu.
"...ça va pas durer."

"Par contre quand il s'énerve, il fait pas semblant ! Il m'a fait presque autant peur que quand c'est A-1 qui pousse ses rares moments de rage ! Pendant une seconde, j'vous jure, j'ai même senti a plein nez qu'il s'inquiétait authentiquement pour nous deux. P'têt que c'est pas un aussi gros enfoiré qu'il le prétend. P'têt qu'il s'inquiète vraiment, pour les humains."

J'ai hésité entre le supprimer tout comme vous ou juste sortir de la pièce et aller bouder dans ma cellule. Mais je ne sais trop pourquoi, sa confiance soudaine semblait... Frapper avec la force d'un marteau de juge. Et puis, sincèrement. Il devait s'en douter, que nous aurions pu lui arracher la tête. Je trouve surprenant et courageux de sa part d'être intervenu. Il va s'habituer à l'endroit. Très vite, d'ailleurs. Peut-être même trop vite pour notre bien à tous.

"J'suis confiante ! Ayaap lui a mis le grappin dessus, apparemment. C'est forcément bon signe. Elle s'intéresse vraiment rarement aux rêves d'une personne sans une bonne raison. Elle est conne à en bouffer du foin, mais elle a bon instinct. Si seulement elle savait s'en servir mieux..."

Bonne idée que voila. Cessons-donc d'en parler, je dois lui apprendre, justement, à "s'en servir mieux"...

La Surge commença à se dissiper, et le temps reprit son emprise. La consort ferma les yeux, prise d'une sensation de vertige. Le temps que le drain en question se fasse retirer, la patiente tenta de gagner au moins le fameux bénéfice concret de cette entrevue :

"Merci bien pour votre aide dans le retrait de ce gêne. Maintenant, pour en revenir à mes desseins... Quoi que mon plan a bien changé, maintenant... Je ne cherche plus à vous posséder. Désormais, j'ai juste envie de vous parler, encore et encore... J'ai juste envie de tout savoir, de vous..."

L'intéressée, ignorante du marché qui venait de se réaliser sous son nez, tenta une blague :

"Heh, vous ne voudriez pas commencer a ressembler à Dorna, ja ?"

Quelle insulte...

"La différence entre elle et moi, c'est que celle-là ira le crier sur tous les toits ! Alors que moi... J'en ai assassiné avant même la fin de l'acte, pour m'assurer de leur silence... De mon temps, je me rappelle encore d'un de mes meilleurs confidents. Après 5 ans de bons et loyaux services, j'ai dû m'en débarrasser quand je l'ai soupçonné de vouloir comploter avec quelque famille noble désormais morte et enterrée... Comment j'ai fait, déjà... Ah, oui. Oui. Je l'ai drogué et emmuré vivant dans ma propre chambre. J'aurais juste pu le réduire au silence, pour ça, mais... Eh. Je ne voulais pas qu'il souffre trop. J'ai passé une semaine a écouter ses pitoyables cris de détresse et ses promesses de loyauté... C'en était presque insupportable... Il nuisait tellement au sommeil... Mais bon, pour ses années de service, je me devais au moins d'être là dans ses derniers moments, de parler un peu avec lui... Un autre, par exemple, qui n'a tenu que deux semaines... Lui a fini écartelé par ma sœur. C'était à peine si j'ai voulu savoir sa mort. J'ai juste donné son nom, et je n'en ai jamais plus entendu parler..."

Ce n'était probablement pas la chose qu'il eût fallu dire...

La sanguinaar regarda, nerveuse, autour d'elle, avant de demander :

"Vous ne... Ja ?"

Elle déglutit avant de lâcher un timide :

"...ja ?"

Valéria ne mit pas longtemps avant de comprendre où elle n'osait pas en venir :

Ne pas te tuer ? Mais certes ! Regardez-moi ça... Elle semble encore plus malléable qu'avant ! Morgana avait tort, je VAIS gagner !

Par réflexe de consort, elle posa sa main droite sur le bras de la sanguinaar tandis que l'autre était en train de lui passer sur la joue, sans oublier l'éternel et très important sourire confiant, tandis qu'elle continuait son fameux "flot de mensonges" :

"Dévouée et pieuse personne ! On dirait presque que vous n'attendez que ça ! Mais bien évidemment, ma chère, que je ne vous offrirai pas la mort que vous semblez tant espérer ! Non, je compte vous épargner, en vérité, bien des souffrances injustifiées ! J'ai tant à vous apprendre, et je suis convaincue de pouvoir vous épargner bien du tracas, dans un avenir proche ! Bien, trêves d'arguments ! Votre choix ? Laissez-vous tenter ! Voyez comment personne ne semble alarmé, en bas !"

...et par "Souffrances injustifiées", comprenez que "Injustifiées" est précisé pour une bonne raison. Je n'ai jamais dit que j'allais lui épargner des souffrances...

La prêtresse, anxieuse, s'était mis à jouer avec sa queue et tournait la tête de gauche à droite. Soit elle venait de développer un tic nerveux, soit elle était en conversation télépathique. Elle mit un moment avant de se décider. Finit par assumer :

"Qu'est-ce... Qu'est-ce que j'ai à craindre, alors ? Pourquoi le Sanctuaire ne répond pas..."

Il fallait éviter de la malmener davantage, désormais ! Tendant une main de pacte, la consort attendit la réponse... Qui arriva tremblante, mais néanmoins certaine et confiante.

Enfantin.

"Elle est... D'une influençabilité attachante, d'une naïveté désarmante, et d'une fermeté inexistante... Ne lui faites rien de mauvais, vous risqueriez de le regretter à un niveau jamais égalé jusqu'à présent. Quoi qu'il en soit : Le repas (le normal) est prêt !"

C'est un moment privé, que vous interrompez ! Mais vous avez raison sur deux points. Premier : Son empathie seule n'est rien de moins que la plus cruelle des chaînes et le plus cruel implant neural que je n'ai jamais vu chez un esclave ! De telles chaînes naturelles en sont... Passionnantes ! Je n'ose imaginer si elle devait elle-même se porter entièrement garante de quelqu'un ! Il lui faut le cran de dire "non", et ce de toute urgence ! Vous auriez dû lui apprendre cela, passif poison, et c'est pour cette raison même que vous vous retrouvez désormais dans la situation que vous méritez ! Second : J'aurais déjà dû me hâter de descendre, mais elle... Elle pousse au crime, pour tout vous avouer. Cependant, loin de moi l'envie de faire mauvaise impression, mais je connais vos talents culinaires... Spéciaux. Qu'avez-vous préparé ?

"Sachant que les Nagyaris sont carnivores, j'avais commencé à chier une bête de ratatouille de ouf', mais j'ai trouvé moyen d'arnaquer une dinde farcie, pour vous ! Ayaap m'a indiqué où trouver de quoi vous synthétiser vos médocs pour tenir ce que vous appelez "De la verdure de chiens" ! Vous allez adorer, j'ai pas mis de combustible MOX ou quoi que ce soit comme dans le barbecue de mon dernier anniversaire, et j'ai pas décortiqué la viande à l'acide gastrique comme pour mon civet de pâques ! C'est mon cadeau de bienvenue, après en avoir chié, vous allez fêter quelque-chose pour oublier tout ça ! Bienvenue dans mon Noël ! Ruinez pas mon Noël.

Je- Geste apprécié, Gardien. Cependant, n'en dites pas plus sur vos méthodes douteuses de cuisine. Il y a une minute à peine, vous vouliez me voir morte et délirante, et maintenant... Ah, mais êtes-vous tous tant prompt au pardon, parmi les Gardiens ?

"Ah non, je VEUX toujours vous voir morte et délirante ! Moi aussi, j'ai mon roman de rancunes envers vous ! Mais je suis quelqu'un de pro', et vous semblez vouloir faire des efforts, alors pourquoi j'irai vous ruiner la vie stupidement ? Si j'avais dû partir à la chasse aux rancunes, j'aurais moi-même mis la planète à feu et à sang !"

L'effort est fort apprécié ! Une question, cependant : Comment avez-vous su que nous autres étions carnivores ?

"J'suis paumé, pas teubé ! Quand une série de prisonniers de guerre meurent d'un empoisonnement à la tomate et au gluten, ça pose pas trop de doutes... Je savais pas que ma bolognaise pouvait tuer quelque-chose. Et pourtant, on m'a accusé, sur Terre, de l'avoir fait exprès ! Bon, en même temps on m'accusait de tout, mais pour ce cas, non, mais vraiment : Qu'est-ce que je pouvais en savoir, moi ? Enfin bref, comme je suis curieux, que les Seekers étaient intrigués, et que j'ai tarté des chevaliers et des fidèles des années durant, j'ai très vite chopé vos médocs bruns et on a encore plus vite saisi leur utilité, chez les Seekers. Le plus dur fût, sur Terre, de persuader les médias que propager la rumeur prétextant que vous étiez cannibales n'était pas une bonne chose pour le moral. Puis on a eu des emmerdes avec les agences d'espionnage mondiales, et votre réputation est partie dans toutes les directions... Enfin, gros bordel, vous n'imaginez pas ! Vers la fin vous étiez limite des ogres frénétiques de quinze mètres de haut ne vivant que pour le carnage et la destruction disposant de pouvoirs psis incommensurables et omnipotents..."

La description prêtait à rire, en réalité, et c'était de bon cœur qu'elle riait, en repensant à la terreur que les siens devaient leur inspirer ! La prêtresse était déjà mal à l'aise de par sa simple présence, alors qu'elle devait faire partie, désormais, de celles qui la connaissait le plus. Les terriens devaient être à bout de nerfs, ces temps-ci, entre l'Axiome à l'ouest et les Nagyaris à l'ouest ! De qui auraient-ils le plus peur ?


La Terre considère-t'elle toujours les Nagyaris comme tels ?

"Cent pour cent ils sont restés les teubés grotteux que j'ai quitté ! Mon avis ne vaut peut-être pas grand-chose, je suis parti en très mauvais termes, et la dernière fois que j'ai eu affaire aux terriens fût pour aider les Colonists à dégager le Commonwealth expéditionnaire qui voulait les absorber, donc, euh... Là, la situation est que les Colonists humains détestent les terriens humains, et que c'est bien d'la merde, et que de toutes façons les Colonists sont plus réellement humains purs à force de côtoyer les Seekers et le restant des Reb- De l'Axiome. Z'avez déjà vu un demi-Flottant, vous ? C'est rigolo, c'est un petit humain avec un sac de flottaison vers le dos et des tentacules sur le torse, 'faut le voir pour-"

J'aurais préféré me voir décrire un demi-peau-rose Cambrien ou un demi-sanguinaar, mais passons...

"Arh, le fameux demi-sanguinaar ! Quand elle sera capable de faire preuve de fermeté, j'vais pas y couper, moi ! C'est con, j'me sens pas chaud pour avoir un gosse, mais bon. La galaxie semble calme, c'est peut-être le moment, après tout. Mais trêves de moi, vous préférez encore que je vous parle d'un demi-Aryani ? J'en ai connu une, couplée à un peau-rose !"

Ah par la reine, non ! Ôtez-moi cette abomination de mon esprit ! Un demi-Aryani, quelle horreur ! Je préfère encore vous imaginer père de quelque apocalypse !

"Ah, c'est pas ce que pense sa mère ! Enfin, 'faut bien se poser ! J'ai deux centenaires, voire plus ! J'voudrais bien rester éternellement le fringant Vigilante Stellaire, mais un jour, j'vais manquer de trucs à défoncer ! J'dois bien trouver un nouveau plan de carrière, après tout ! Être dans un univers d'immortalité ne veut pas dire que nous devons arrêter de donner naissance ! En vérité, c'est mourir qui ne fait que déplacer le problème, bien que... Bien que le paradoxe de l'hôtel infini n'est plus réellement un paradoxe, là-bas."

Vous ne me donnez qu'encore moins envie d'y croire sérieusement ! Vous ? Père ? Avez-vous seulement réfléchi aux cons- Bien évidemment que non, suis-je sotte... Cessons-là ce sujet, je vous prie.

"C'est vous qui voyez. J'suis en paix, sur ce sujet-là !"

Un jour, quelqu'un voudra utiliser ce point faible, Gardien...

"Comme on a voulu essayer de me blesser via Morg' ? Via A-1 ? Via Ayaap ? Vous connaissez le résultat. C'est con a dire, mais si moi j'ai pas ma fin heureuse, personne ne l'aura ! Je n'ai absolument pas honte de révéler être un sale égoïste. On l'est tous, d'une manière ou d'une autre. Certains plus assumés que d'autres."

Faites que vous ayez raison, faites que vous ayez raison...

Pouvant sereinement considérer le fait que le repas n'engagerait probablement pas son pronostic vital, Valéria regarda, satisfaite, sa nouvelle acquisition temporaire, qui avait, depuis le temps, entrepris d'attendre la suite de sa confidence, de nouveau à côté d'elle, visiblement fatiguée par si peu. Constata, avec l'œil entraîné, un détail vital :

"Impressionnant. Je vous menace il y a de ça à peine deux minutes, et vous revenez à la charge, dévouée que vous êtes ! Mais dites-moi : Vous avez toujours peur ?"

Un signe de tête lui affirma que oui. Elle rétorqua :

"Vous êtes tout bonnement sublime, quand vous avez peur ! Bien, les autres doivent nous attendre pour dîner ! Cela va faire presque plus de vingt minutes ! Aidez-moi donc a enfiler ma robe, et descendons ! Ensuite, nous reprendrons notre discussion, j'ai à vous raconter ma journée, et, semblerait-il, vous avez a me raconter la vôtre ! En réalité... Nous avons TANT à savoir l'une de l'autre..."

Et, à la surprise de personne, Ayaap opina du chef, en évitant consciencieusement de poser la moindre question.

In-croy-able ! C'est la domestique parfaite ! En plus de 120 ans, je n'ai jamais vu quelqu'un de conditionnée à ce point dans son rôle ! Korvek a réellement réalisé un miracle ! Et dire que personne ne croyait en lui ! Ce savant fou a réussi a créer la sainte patronne des domestiques ! Ah, pour sa propre survie, elle a besoin d'éducation ! Elle ne peut pas rester comme ça ! Il faut absolument la codifier ! Qui sait ce qu'il pourrait se dérouler, si elle venait à tomber sur quelqu'un d'autre comme moi, sans règles suivies ?

Oh, en parlant de codes, règles et devoirs... Il me faut me rappeler d'une requête... Ah, oui. Donc, avant d'oublier.

La consort se dirigea vers l'armoire, ouvrit le "pot-aux-roses", ressortit "celui différent des autres" et le tendit du bout des doigts en rappelant :

"Vous m'aviez demandé ça, via l'intermédiaire de votre compagnon prompt au laissez-aller. Tenez, prenez-le donc."

La prêtresse alla pour le prendre, ne semblant absolument pas gênée, avant de soudainement se raviser, préoccupée par quelque-chose, tandis que la voix plus sérieuse de Morgana sonnait de nouveau au fond de son crâne :

"PLAN B, Val' ! En fait, c'est toi qui va le lui amener. Ça va me faciliter la tâche de la faire accepter."


Dois-je vous rappeler que je suis consort, et non coursière ou servante aux habillages ?

"Dois-je vous rappeler que c'est pour vous que je monte toute cette arnaque ?"

Madame, je ne suis généralement pas prompte à de telles plaintes, mais je doute que vous n'ayez réellement besoin de me faire passer par tout ça, pour me faire avoir l'aval et le patronage de Dusk...

"Ah, elle est bizarre, quand elle s'y met. Si elle voit pas un bénéfice direct, et si le Sanglier commence à tirer la gueule, elle voudra pas accepter sans vouloir augmenter les enjeux... Juste pour le frisson même de se mettre dans la merde. Appelez-ça comme un appât, pour faire genre que vous valez le coup de s'intéresser à vous, mais pas assez pour se mettre une pression monstre. J'vous épargne des emmerdes, remerciez-moi, en vrai !"

...soit.

Elle... Voulut ranger le tribut dans sa manche, avant de se rappeler qu'elle eût préféré un endroit moins au contact. Se ravisa pour la poche dissimulée vers l'arrière, accueillant habituellement quelque poison ou chantage. L'endroit était adapté, en réalité. Allant pour rejoindre les autres, elle se rendit compte que la prêtresse attendait toujours son ordre pour sortir. Son ordre alors qu'elle était encore dans sa propre propriété, d'ailleurs. Valéria commença à ne plus se sentir étonnée par tant de fanatisme, et se contenta de dire, lasse, et levant une main pour congédier son hôte (Congédier son hôte...) :

"Ne restez pas donc sur place ! Phyro doit m'apprendre comment fêter Noël, allez donc le rejoindre..."

...éclairez-moi, Phyro : Toutes choses par ailleurs, votre empoisonnante inaction envers ses défauts compris, et votre insoupçonnée lâcheté exclus, comment faites-vous donc pour ne pas profiter d'elle, au quotidien ?

"A ton avis ? Tu peux réellement passer à côté de ce point ? Je... Ah."

Elle eût la vision, durant une micro-seconde, de la sanguinaar en gros plan, les yeux ouverts, le braquant du regard, quelque-part dans une ruche. Outre l'aspect gênant, privé et intrusif de la scène, c'était...

Quelque-chose qu'elle n'avait jamais vécue elle-même. Sa sœur n'aurait pas apprécié. Elle était peu commode, sur le sujet. Prompte a la colère, également !

"J'ai pas envie de la blesser. Elle en a trop vu comme ça... Comment tu voudrais que je lui nuise ? Vous auriez réussi à profiter de votre sœur, vous ?"


...sortez de ma tête.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Fiou, c'que j'peux écrire quand j'me fais chier ! HF les gens, et p'têt que j'installerai WoT en rentrant, moi ! Pour le moment, je jongle entre Darkest Dungon et des streams.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Cody

Putain mais Nota fait un livre là, c'est pas possible.  jvpf
"De la peine ? Je n'ai pas de peine. Tu n'imagines pas le calvaire que je vis. C'est comme si on m'éventrait jour après jour et que je perdais mes tripes sur les rochers. Je ne comprends pas qu'aucun de vous n'ait vu tout ce sang..."

Kait

J'espère qu'il n'est pas si long, parce que... Il fait une page entière. Très bien.

Notaproblem

Citation de: Cody le Jan 03, 2019, 08:08 pmPutain mais Nota fait un livre là, c'est pas possible.  jvpf

A la surprise de... Personne, dites-vous que j'y ai pensé. Y'a même des bons points :

J'pourrai me faire un peu de thune, of course.

Je serai fixé de si ça intéresse ou pas les gens.

Y'aura un paquet de gens qui pourront le lire et j'suis assez fier du résultat pour tenter le coup.

Sauf que :

Je serai fixé de si ça intéresse ou pas les gens.

Y'a des images de Stellaris et ça, ça va être dur à changer quand j'aurai fini l'histoire, parce-que quand je pourrai plus faire du développement de personnage, bah... Restera l'intrigue et ses très nombreux screens qui s'entassent.

La plupart des musiques en lien vont sauter, et certaines d'entre elles changent à elles seules tout un passage/permettent sa compréhension.

Les spoilers, qui sont à titre optionnel, vont très vite devenir bordéliques.

'faudra que je me paie un réel illustrateur et j'ai pas la thune.

J'ai pas envie de parcourir trente mille maisons d'éditions pour me prendre refus sur refus comme j'en ai tant l'habitude avec mes demandes d'emploi.

'faudra que j'explique certains passages à mes proches jvhap

Mais en réalité, ouais, en faire un livre. En vrai, entre ça ou me faire un jeu de cartes personnalisé, ce sont mes deux gros trips de cette année. A voir en juillet, comment mes cours se seront déroulés. P'têt que vous me retrouverez en librairie en tomes/romans/VN, au prix de 4,50 (je connais pas le prix d'un roman, en vrai) voire en livre interactif. Au choix de comment j'me serai démerdé jvhap
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

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