[1/4 AAR] Choose your character.

Démarré par Notaproblem, Avr 24, 2018, 05:07 am

« précédent - suivant »
En bas

Notaproblem

Août 28, 2018, 05:03 am #45 Dernière édition: Août 28, 2018, 10:23 pm par Notaproblem
Image suivante, une fois de plus :



"Les voisins en dessous de nos voisins démocratiques. Je me méfie de ces types."

Phyro, hausseur d'épaules devant l'Éternel :

"La seule chose les rendant plus dangereux que les démocrates fanatiques sont leur proximité et leur absence de double-problème. Eeeet leur pacifisme. Si leur conseil décide de se séparer de leurs valeurs pacifiques, disons... Par changement de valeurs populaires généralisées... On sera probablement forcés de les imploser. Note : Je ne ferai rien pour les influencer dans ce cas, c'est leur entière liberté, hein. Mettons-les nous dans la poche. A peu de choses près, tu devrais pouvoir faire "bonne" impression. Comme d'habitude : Doxs, héritage pariah, pas gagné. Suivant !"

"Retournons sur nos démocrates, d'ailleurs. J'ai quelques précisions à te montrer, maintenant que le tour d'ensemble est torché."

Image suivante. La seule planète restante des démocrates :



"Ils... Ils sont en FAMINE ?" Comprit instantanément Phyro.

Morgana sembla plus longue à la détente.

Comment il sait ça, lui ? Télépathie à cette distance ?

Phyro répondit directement :

"Quoi ? Non ! Pas du tout ! Ils n'ont qu'une seule planète, suis-je bien clair ? Leurs fermes ne peuvent fournir que 16 populations, jusque-là tu suis ? Tu devrais faire le rapprochement."

Oh, je comprends !

"...ils se sont fait exterminer et se retrouvent hors de leurs planète natale, sans moral, avec a peine de quoi les nourrir, c'est ça ? En attendant leur mort ?"

Phyro reprit :

"Exactement. Et même dans leur état, leur président bombe le torse et crache sur la doctrine des Doxs. Il faut les aider, mais... Rappelle-toi. Ce sont des fanatiques. Des fanatiques de l'égalité, mais des fanatiques quand-même. On a des infos sur leur armée terrestre ?"

Morgana eut un rictus :

"Tu vas rire, mais Deuterium est en train de se balader chez les esclavagistes. Il a passé le trou de ver, et se contente de fureter en senseurs passifs. Il a un talent certain, pour éviter les conflits. On dirait nous, à la bonne époque !"

Phyro était plus sérieux :

"Je soupçonne ce Dox d'avoir passé des marchés pas clairs, avec l'Outremonde... Leur armée, s'il te plait."

Elle s'exécuta. Précision :

"Je la découvre en même temps que toi, cette fois."



"PAR LE SANCTUAIRE, MAIS QU'EST-CE QUE !"
"J'AURAI LA TÊTE DE QUELQU'UN, POUR CA !"

Morgana venait de se clouer sur place, et avait sorti sa lame d'urgence en constatant la surprise. Phyro avait reculé de deux pas en voyant l'immensissime marée de soldats en train de finir de vider ce qui ressemblait à des rebelles. Il reprit la parole :

"...on doit leur envoyer de la bouffe. C'est urgent. Charge trois tonnes de pâte nutritive, ça part en transport Outremonde ce soir."

Je pensais, naïvement, à leur péter promptement la gueule et assumer un contrôle direct, mais...

"Je comprends. Image suivante."



Morgana souffla, puis lança l'intro :

"Invictus ne veut pas leur parler. Je ne veux pas non plus. On fait quoi ? Si on les fracasse, les mauves vont pas aimer."

"Simple", expédia le Phyro. "On peut... "Suggérer" un pacte défensif aux mauves grâce à eux. Peut-être même une fédération. Je sais que tu préfères la méthode "Plus forts tout seuls, mais... Ils nous aideront à tenir front. L'univers est rempli de choses effrayantes. Toi, de tous les Gardiens, est très, TRÈS au courant de ces faits. Problème suivant."

Sans quitter l'écran, ni même changer d'image, Morgana grinça :

"Les rethells. Ils nous détestent, et commencent déjà à penser qu'on les arnaque."

"Passe-moi l'écran."

Morgana quitta son siège. Phyro s'installa. Ouvrit une communication.

"Salut mes srabs, alors moi et les mecs, on a décidé de vous aider à vous remettre sur pied ! Tenez, c'est pour vous !"



Le rethell de l'autre côté de l'écran regarda le montant, Phyro, Morgana, le montant. Dit un :

"Je reviens. Je reviens vite."

"Mais prends ton temps négro !" Sortit un Phyro enjoué, donc provocateur.

Il revint :



"De la part des rethells, nous vous remercions de cette compensation matérielle. Point personnel : Je vous déteste toujours. La vie était plus simple, sans vous. Sans rancune."

Phyro continua sur sa lancée :

"Mais pas de problèmes, MAH MAN ! Passe une bonne soirée !"

L'écran s'éteignit. Morgana demanda :

"Tu penses qu'il vont nous aimer, un jour ?"

Haussement d'épaule :

"Baaah, tout le monde nous aime à la fin ! Sauf les terriens. Nique eux, et les Nagyari. Fils de putes nous emmerdent avec leurs talents pendant des années, génocident un quart de la terre parce que "OLALA LES PARIAH NOS DIEUX" et soudainement ferment leurs gueules et se planquent ? La seule raison qui fait que je ne suis pas parti les défoncer personnellement est le peu d'espoir de rédemption que j'ai pour eux. De plus... J'ai toujours la connasse de grande dompteuse chez les Seekers. Tu n'es pas la seule a avoir des rancunes."

Elle s'est pointée sur Terre en prétendant mener un spectacle, à lâché une horde de bestiole cauchemardesque en Asie, ruiné presque intégralement la Chine et l'Inde avant qu'on l'arrête et a fui. Quand Phyro à fini a Malth et qu'il s'est évadé (Il aura réussi, lui...), il l'a recroisé en train d'exécuter une esclave dans une fosse de taverne, dans une planète frontalière. Oh, il en a profité, d'ailleurs, il paraît que son âme en jarre a changé 12 fois de couleur. Je dois demander.

"Elle va bien ?"

"Question pertinente, mais stupide. Elle a gagné le droit d'avoir un corps physique il y a 10 ans. Elle est toujours confinée aux ruches. Des fois, elle s'amuse à faire peur aux gens."

Ooookayyyy, changeons de sujet.

"Ouais bon, tu penses que les rethells nous lâcheront ?"

Phyro fit un mouvement de mâchoire. L'externe ? L'interne ? Il finit par dire :

"Regarde toi-même."



Phyro, constatant l'efficacité de son plan, continua :

"Sujet suivant."

Morgana annonça le planning :

"On a perdu le contact avec Energetic et Elyseum un moment, ils semblaient lâchés dans la nature. Deadlock m'a appelé pour me dire que c'était "Sous contrôle". On rentre, on a plus rien à faire ici."

Sur ces entre-faits, la porte s'ouvrit sur un Invictus triomphant qui annonça plein pot :

"SAAAALUUUUT SEIGNEURESSE ! ...Phyro." "...Invictus." "VOUS DEVEZ REGARDER LA REDIFFUSION DE MON DUEL ! CE PATHÉTIQUE INSECTE S'EST AMENÉ AVEC DES GANTS EMP ! J'AI LOOT LES GANTS ! COMMENT ILS ME VONT ?"

...non, en fait, je m'en fais pour rien. Heh, tout va bien, par ici.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Sep 03, 2018, 02:58 am #46 Dernière édition: Sep 05, 2018, 03:23 am par Notaproblem
Chapitre 14 : (Elyseum) Le Sanctuaire

Spoiler: MontrerCacher
Phyro aurait bien voulu aller se cloîtrer dans sa piaule, a peine la flotte posée, mais... Les deux autres ne semblaient pas de cet avis. Ils avaient une requête supplémentaire, avant de lui lâcher la grappe, semblerait-il, et Invictus l'avait formulé très clairement :

"SOIT TU RÉPARES CE BALAI, SOIT TU AURAS LA PITOYABLE DÉBÂCLE DE KINETIC SUR LA CONSCIENCE !"

Puis il s'était ravisé, enfin... Autant qu'Invictus puisse se raviser.

"Écoute, Phyro. Nous comptons parmi les deux plus grandes entités intelligentes de Malth ! Dans ton intelligence égale à la mienne, tu auras sans-doute remarqué que Kinetic n'en avait pas pour longtemps. Tu peux garder un secret ?"

Phyro, occupé à tenter une énième réparation sur un balai qui tirait (Il l'aurait juré) sur un artefact inconnu de ce plan d'existence une fois pété, et, donc, face à l'échec, de forte mauvaise humeur, se fit une joie de ruiner son élan :

"Si tu parles des mémentos des Dox, je te préviens je suis au courant pour ton épée."

"QUE-", Avait commencé le Dox en plein instinct de survie mais, fait jugé impossible par la totalité de ses connaissances jusqu'à maintenant, en plein état de panique, "SI TU PARLES A QUI QUE CE SOIT DE CETTE INFORMATION JE-"

Il était é-cu-mant, pour peu que de l'écume ait pu sortir, et le Gardien savait pourquoi. Tout en tentant divers combinaisons impossibles de fragments de... Bois ? La composition était du bois. La masse était en bois. C'était du bois pur jus. Mais... Plus il travaillait dessus, plus il en était persuadé : C'était pas du bois. Ce bois semblait... Lui-même ne savait pas. Mais le principal était de ruiner le gros lard pour qu'il lui foute la paix.

"Calme, Dox. Si j'avais voulu te sécher, j'aurais fait fondre ton épée antichar que tu trimbales suspicieusement sur toi H24 y'a très, très, TRÈS longtemps. Comme-ça j'aurai jamais eu à supporter tes interférences H24 pendant une grande partie de ma vie." Invictus serra son épée très, très loin hors de portée du malade mental, qui continuait : "Ensuite, si je vous supportais réellement pas, je t'aurais jamais demandé de réactiver tes potes, qui, je le concède, doivent être aussi tarés et socialement inadaptés que moi. Et si j'avais pu y faire un truc, sois assuré que si je pouvais réellement pas te blairer, j'aurais fait (mais alors) TOUT ce qui est en mon pouvoir pour effacer ce jour où Morgana t'a recruté dans ta misère. Maintenant, rends-moi un service : Deviens véritablement intelligent, finis par comprendre au bout de 15 de vie commune que je t'apprécies RÉELLEMENT et arrête de me casser les burnes (que j'ai viré y'a un siècle déjà, trop gros point faible) avant que je me décide à en arriver là."

Le Dox, constatant le danger imminent, mais surtout gouverné par la peur de perdre sa très précieuse épée adorée, laissait parler l'avorton-biologiste-goule-télépathe :

"Fraté, j'en ai marre, mais MARRE de me payer des abrutis constants au quotidien, incapable de se servir d'un cerveau et de faire preuve de cette politesse élémentaire qu'est l'empathie et le respect de la vie d'autrui. Sikky, les purificateurs, les esclavagistes, les terriens, les Nagyari et apparemment même les égalitaires semblent s'y mettre."

Invictus sentit que le danger avait l'air de passer. Il s'assit en tailleur et posa son épée sur ses genoux, la tripotant nerveusement. Dans la pratique, "épée" était un bien grand mot. L'arme était, en réalité, une barre en forme de triangle équilatéral assez grosse pour aplatir un tank d'une claque, avec une strie la faisant ressembler à un rouleau de papier-toilette. En fait... La "lame" elle-même avait la couleur du carton. La garde rattrapait le tout en arborant un symbole de l'Axiome peu travaillé, ayant pris la place de l'emblème pariah anciennement plaqué acier spectral, matériau trop rare pour être véritablement connu et maîtrisé, même de ceux qui le travaillaient. Néanmoins il n'écoutait pas son épée. Il écoutait le Gardien, qui n'en finissait pas :

"Mec, je me suis battu pour que ces connards aient accès aux souvenirs des autres via les hubs Seekers, j'ai tout planifié pour éradiquer les guerres galactiques, et comment ils rebondissent sur la technologie de conservation et partage mnémonique ? L'univers entier l'utilise en tant que simulateur de combat ultime et retourne se foutre sur la tronche de plus belle pour "LE FUTUR OMG" ! J'ai déjà assez de mal comme ça..."

Phyro cessa de tripoter son balai et leva un doigt, semblant réaliser quelque-chose :

"En fait, tu sais pourquoi je te dis tout ça ?"

Enthousiaste et tout fier d'avoir suivi, Invictus déclara du tac au tac :

"T'ES VISIBLEMENT EN COLÈRE CONTRE L'ÉCHEC PITOYABLE DE CE RET-"

"Faux. J'te dis ça parce-que même si je t'aime bien et que tu m'inspire de la peine au quotidien, je sais que t'es trop con pour être capable de comprendre quoi que ce soit aux sentiments. Que ce soit moi, elle, le président ou même ce type en pleurs que t'as bousculé dans ta joie de venir nous balancer ton duel, oui, ce random qui venait de perdre toute son escouade dont il avait la charge de communication et qu'on pouvait pas rez' avant le retour ici, t'as toujours été le pire aveugle et autiste du monde en la matière. T'as jamais dit "Courage". T'as jamais dit "Je comprends". Je t'ai jamais vu poser ta main sur l'épaule d'un organique en état de choc. Tu te contentes de regarder la scène et de chier une vantardise dans la plus pure des ignorances. C'est pour ça que personne t'écoute, t'es aussi intéressant qu'un automaton de propagande. Voila ce que t'est : Pas un connard, pas un stoïque. Juste un putain d'aveugle."

Quand Phyro voulait niquer quelqu'un, il savait ou taper. Et là, c'était tellement un critical hit que ça en était même plus une critique.

Invictus était figé sur place. De toute sa vie, personne n'avait jamais osé.

Phyro continua tout-de-même, toujours plus loin :


"Casse-toi. Tu reviendras quand tu seras compréhensif."

Si l'ambiance avait pu être résumée en une image, ça aurait été celle-là :



Le Dox, profondément vexé, prit dix secondes de réflexion. Puis il se releva, prit son memento. La soupesa. Sembla réaliser quelque-chose. Et, en serrant l'épée d'une main tout en pointant du doigt Phyro de l'autre, fit quelque-chose de jamais aperçu auparavant. Il déclara, non sur son ton de vantardise assuré mais sur le ton grinçant de quelqu'un dans le jugement d'autrui :

"Parle bien des mementos, hypocrite. Tu la ramènes beaucoup pour une coquille vide guidée vers sa seule amie tel un papillon de nuit sur une ampoule 60 watts. De plus, je suis peut-être un "con de Dox aveugle", mais..."

Il se dirigea vers la porte de sortie. Prenant la poignée, il se retourna vers le Phyro, qui avait troqué son stoïcisme pour une grimace d'indignité, et transforma son essai :

"...je suis jamais allé me réfugier dans un placard au coin d'une rue quand les autres avaient besoin de moi, connard. Et on a à peine 30 ans d'écart. Souviens-toi en."

Et il sortit en dégondant la porte du "placard" du Phyro. Pour la deuxième fois dans la vie de cette dite-porte.

Score de la rencontre : 1-1


JE SUIS PARTIE POSER DES QUESTIONS AUX ORGANIQUES ET ILS M'ONT RÉPONDU PAR DES REFUS ET DES MENACES ET J'AI FINI DEVANT DEADLOCK ET CE CRYSTALLIN BLANC BIZARRE NOUS GUIDE ET CA EN FINIT PAS ET IL PARLE TOUT LE TEMPS EN ÉMETTANT DES SATANÉES VIBRATIONS ET ENERGETIC NE DIT RIEN ET JE JURE QUE JE VAIS- JE VAIS-

Partir en fringant groupe déterminé à tirer cette histoire au clair.

Prendre par l'ancienne ville des tireurs de précision. Serrer à droite après un talus où dormaient des espèces de quadrupèdes écailleux semblant servir de compagnons domestiques. Continuer tout droit vers la sortie de la ville. Voir un groupe d'organiques nous regarder bizarrement. Supporter Deadlock qui posait tout un tas de questions inutiles à la plante en verre blanc :


"...dis-moi, si tu connais si bien le chemin, tu es du Sanctuaire ?"

Question inutile.

Ce a quoi la plante répondait en sautillant, éternellement excitée à chaque question posée :

"Non ! Non ! Non-croyant ! Pas besoin ! Planète natale : Nous apex ! Aucun dieux, nous dieux !"

...quoi ? Cette bête plante blanche ridicule, même pas organique, au sommet d'une quelconque chaîne alimentaire ?

Deadlock continuait sa ligne de questionnement :

"Hmmmm... Je ne comprends pas ? Pourquoi alors cette invitation ?"

La plante, tout en continuant d'onduler, répondit toujours en sautillant :

"Ca ? Grande prêtresse ! Venue quartier ! Centaines Vibars ! Pas effrayée ! Non non ! Courage ? Inconscience ? Ferveur ? Message ! Rendez-vous ! Signe : Première demande !"

Qu'est-ce que ça nous importe, vraiment ?

Le groupe enjamba un tas de flingues empilés au milieu de la rue, en transit d'un hangar a un autre suite a la campagne Rethell. Ils prirent en ligne droite dans l'allée des artilleurs. Le chemin était désormais en ligne droite, faute de place : L'endroit était juché sur un col menant à la montagne avoisinante de la capitale. Les artilleurs s'amusaient à s'entraîner sur celle-ci, lors de leurs rares moments de professionnalisme.

Deadlock posa ENCORE une autre question :


"La grande prêtresse ? Elle ressemblait à quoi ?"

JE VAIS L'ESTOURBIR ! JE VAIS LE DÉSOSSER ! ARRÊTE AVEC CES QUESTIONS VIDE DE SENS, JE JURE QUE-

...du self-control, ma chère. J'ai promis que j'allais me tenir. Ce serait dommage de revenir sur une promesse, non ?

Le... "Vibar ?" Sautilla de plus belle, et émit une série de vibrations désaccordées, cette fois-ci. Le traducteur restait muet, puis il/elle reprit le rythme qui lui était familier et le traducteur re-fonctionna :

"Blague ! Blague ! Très bonne ! Vous savez ! Sûr ! Sûr ! Surtout vous !"

"CETTE SINISTRE FARCE N'A QUE TROP DURÉ ! DEADLOCK ! QUELLE EST CETTE HISTOIRE ?"

Le groupe, ayant atteint la sortie de la ville, s'arrêta net et retourna vers la Dox, ayant pris sa forme d'agression. La voix métallique sans modificateur vocal et la rétractation de tous ses artifices de changement d'apparence révélait l'un des Doxs les plus effrayants du lot : un amalgame vaguement humanoïde de câbles et de panneaux plantés ça et là, semblerait-il sous la direction évidente d'un type ayant probablement passé les composants au mixer, ayant eu pour possible ambition de réaliser une salade suédoise de techno-composants, permettant par quelque obscur mécanisme et sorcellerie de changer à volonté de forme. Seule la tête faisait sens : très bien discernable, constitué d'un sourire comportant bien trop de dents, et de deux caméras optiques rouges.

Quoi qu'il en soit, ses mouvements soudains de tête trahissaient un raz-le-bol certain et incontrôlé.

Deadlock constata la scène. Comme les deux autres.


QUOI ? ENCORE ?

Oh non ! Non non NON NON NON ! Je ne peux pas sortir comme ça ! Je ne peux pas sortir comme ça !

Elle regarda à gauche, à droite, derrière elle. A part la plante, aucun organique ne semblait là. Après deux-trois tentatives et un kaléidoscope de formes et de couleurs inutiles et très moche, il devenait apparent qu'un problème de concentration était de rigueur.

Quelqu'un. Quelque-chose.

Le Vibar semblait essayer de comprendre la situation. Devant la situation qui était de toute évidence embarrassante, et par manque de retenue naturelle ou pragmatisme, il finit par demander :

"Problème ? Quelle situation ?"

Deadlock, tourné à un 180 degrés pile, le renseigna :

"C'est très, très simple. Quand elle perd son calme, son camouflage actuel saute. Et elle déteste au plus haut point traîner sans. Les peu de fois que ça arrivait, avant, les organiques essayaient de la tabasser. Pas que ça les sauve, cela-dit."

Passons les réactions déraisonnées des organiques ! J'exècre juste cette forme ! Elle est hideuse ! Je suis hideuse !

Elyseum, considérant l'inutilité de ses trois compagnons, "intima" un :

"MAIS NE RESTEZ PAS PLANTÉS LA !"

Energetic fût le premier à réagir :

"Le Phyro ?"

Quelqu'un d'autre, sombre con ! Il s'agit d'une malchance calamiteuse pour que-

"Oh ! Oh ! Idée !" Se prit au jeu le Vibar "Yeon ! Oiseau ! Prophète Vide ! Venu quartier ! Piaf stupide ! Prêchait violence ! Mangé ! Enfin... Devrait. Lois. ROBUST. Pas juste. Non non !"

Grande idée. Voila qui est mieux.

Et, désormais, un perroquet re-demanda à Deadlock :

"Voila qui est mieux, veuillez me pardonner mon manque de tact. La journée fût exténuante, et je souhaite sincèrement comprendre les enjeux et l'histoire, si tu me le permets."

Le mastodonte clignota des caméras, puis répondit la réponse la plus décevante du monde :

"J'en sais autant que toi."

Energetic finit par sortir de son silence :

"Ok les cons, alors le Sanctuaire c'est un ordre vénérant un demi-dieu cloué sur son emplacement, de peur de partir dans l'Outremonde a cause de quelque malédiction ou sacrifice personnel. Il est dit qu'il peut prévoir le futur, une sorte d'oracle, connerie du genre. Évidemment, affabulations, exagérations de païens. Mais nous cherchons un système stellaire abritant une civilisation religieuse soi-disant "Déconnecté", alors si quelqu'un sait où il se trouve, c'est soit lui ou ses fidèles, soit l'ordre du Miroir, soit les astrologues. Et apparemment, on est sur la bonne voie si on nous attendait. Continuons. Il est aussi dit qu'une nuit éternelle illumine ses bosquets (évidemment qu'une nuit n'illumine pas ne dites rien) et que les regrets des invités brillent tels des phares dans l'obscurité, bien que ça soit forcément une allusion à leur métier de rédempteurs théologiques. Vous voyez l'espèce de jardin zen avec des lanternes, là-bas ? Bah ça doit être là."

Jardin zen il y avait. Le Vibar s'exclama :

"Dox perspicace ! Sanctuaire près ! Bravo !"

Energetic répondit :

"C'est mon métier. On s'adapte ou on perd le marché et jusque-là y'a que contre un seul truc que j'ai jamais réussi à m'adapter. Pressez, j'vais me mettre en veille si vous trouvez le moyen de perdre encore plus de temps."

Il a raison. Continuons, je veux en finir. Cette farce inutile et ancienne d'une civilisation sûrement insignifiante et hors-jeu n'a que trop duré. Maudit soit Deuterium, maudite soit sa théorie, maudit soit ce satellite et ce périple. Je veux rentrer dans mes quartiers, j'ai des projets à compléter, des organiques à comprendre, et un nouveau poste à superviser.

Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Sep 03, 2018, 02:58 am #47 Dernière édition: Sep 07, 2018, 09:29 pm par Notaproblem
La ville s'éloignait. Les montagnes de Malth n'avaient étés modifiées que via tunnels, bunkers, et bases secrètes, même pour certains pariahs eux-même. Chaque entrée recelait son lot d'horreurs et de vérités enfouies. Par ces temps ? Seuls quelques aventuriers calés dans les quêtes traumatisantes s'y aventuraient. Le bordel à l'intérieur était du bon bordel, généralement expérimental au possible et appartenant systématiquement à des haut-gradés. Quelques saloperies rôdaient encore, que ce soit des pariahs reclus, quelque pauvre type désévolué, ou un groupe d'automatons défaillants mais surarmés.

Vous voulez mal dormir ? Prenez un tunnel. Revenez en vie. Oubliez de passer faire un tour au Sanctuaire s'étant établi à côté des montagnes.

Mais nos quatre compagnons n'avaient aucunement l'intention de faire un tour dans les souterrains. Eux voulaient passer à l'étape "Sanctuaire" directement.

Et ils y arrivèrent.

L'annexe du Sanctuaire sur Malth était composée d'un jardin entretenu de sorte à dévoiler des chemins de promenades méditatives, dans ce qui devrait être une ambiance éternellement nocturne et sereine si Malth n'était pas elle-même éternellement nocturne. Sereine ? Hah.

Des organiques erraient sur ces chemins, réfléchissant à quelque trouble passé. Certains attiraient l'attention des ecclésiastes habillés en longue robe bleue et verte, semblant se faire apercevoir à des bornes à la ronde. D'autres, semblant moins accablés par quelque remord, pouvaient passer à côté d'eux sans même qu'ils ne détournent la tête. Certains externes s'étaient posés sur des bancs en pierre, et parlaient soit entre eux, soit avec l'un des membres des lieux.

Dans toute cette ambiance de promenade et de murmures, nos quatre protagonistes juraient quelque-peu avec le paysage, et leur apparition se fit très, très vite remarquer. L'un des deux gardiens à l'entrée du chemin vint directement les voir, a peine ils avaient étés en ligne de vue.


"Nous vous attendions. Vous trois Doxs êtes attendus spécifiquement là-bas."

Il désigna un espèce de chemin menant dans un cercle entouré de haut blocs de pierre. Le sol ne semblait pas visible, de là où ils étaient.

Une arène intérieure ? Pittoresque ! Tenteraient-ils de faire passer leurs regrets à grand renforts de violence physique tellement appréciée des organiques ?

Le gardien se tourna vers le Vibar :

"Vous pouvez les accompagner, Vibar. Aurions-nous cherché à vous éloigner, vous auriez porté le regret de l'ignorance pendant longtemps."

Le groupe se dirigea vers le cercle. Arrivés à portée, ce qui passait pour une arène enterrée n'était autre que... Le reflet du ciel nocturne de Malth. De l'eau ? Quelque liquide ? Non, c'était bien un sol solide. Au toucher, ça ressemblait toujours à de la pierre. De près, l'endroit, qui semblait minuscule vu d'en bas, se révélait réellement grand.

Rien ne m'ôtera ma certitude que cet endroit ressemble à une arène ! Même si je dois l'admette : Le sol est terriblement bien conçu ! Les tâches de sang sont-elles visibles une fois au contact de ce parquet ? Et qui est cette fameuse "Grande prêtresse", qui semble nous narguer, au fond de cette arène ?

Les autres semblaient l'avoir aperçue aussi, assise sur un banc en pierre semblant flotter sur le sol artificié. De dos, on voyait juste une capuche blanche et noire aux bordures bleues, avec un symbole dessus. D'un accord tacite, surtout dû au fait qu'il n'y avait rien d'autre à faire que d'aller à ce fameux rendez-vous, le groupe se dirigea vers sa direction. Energetic nota :

"Son symbole, les gars. Un bouclier avec une planète en dessous, une flèche rouge au dessus se faisant intercepter par une bande blanche et noire : C'est le tout premier écusson des Gardiens de la Terre, ça."

"Et alors ?", lâcha Elyseum. "On lui demande nos infos, on part dans un système, on pose un drapeau, mission accomplie et je retourne bosser !"

Le Vibar était fasciné par le sol. Deadlock ne pipait mot et se contentait d'aller décidé vers son futur interlocuteur. Elyseum suivait Deadlock, en priant pour que ça soit court. Energetic semblait mal prendre la farce. Finalement, ils arrivèrent dos à la prêtresse. Celle-ci, sans se retourner, les gratifia d'un :

"J'ai entendu, Energetic. C'est un cadeau, que Phyro m'a offert lors de ses premiers jours à mes côtés. 'semblerait que ça ait fini par devenir un hobby à plein temps. Bien, vous vous doutez que ce rendez-vous n'est pas l'objet de moi seule. Chacun votre tour, posez une question. Tout se passera bien."

Elyseum commença, et, proche du but, entonna presque en chantonnant :

"Oui parfait voila Ma Dam-"

...quoi ? Pourquoi j'ai dit ça, moi ? Peu importe.

"...alors voila, comme vous vous en doutez, nous venons pour que vous nous aidiez à trouver un système manquant à l'appel, et vous êtes réquisitionnée ! Allez, en route !"

La politesse manque elle aussi a l'appel, mais c'est exténuant, à force !

La prêtresse répondit avec calme :

"Requête acceptée avant même d'avoir été posée. Ce système n'est pas seulement vital pour vos ordres. Il sera très, très important pour vous, à l'avenir. Je soupçonne même que vous y retourniez de votre propre chef. Allez allez, question suivante !"

COMMENT OSE T'ELLE S'OPPOSER A UN... Mais ce n'est pas grave. Du calme. Energetic reprendra bien l'exigence.

Il prit bien la parole. Mais pas pour les mêmes raisons.

"Que savez-vous du Phyro ? Vous devez m'aider sur le Phyro !"

Que... Quoi ? Mais il devait m'aider sur ce coup !

Réponse.

"Tout. Et, avant que tu ne demandes, il en sait encore plus sur moi. Mais tu te trompes, Dox. La violence n'est pas la réponse que tu cherches à ce grand défi que tu t'imposes. En clair : Ce n'est pas la question que tu devrais poser. Ni celle-là, ni "Comment on tue Phyro ?". Continue à chercher."

Remballé c'est pesé...

Au tour de Deadlock :

"...est-il vrai qu'une âme scindée peut se reconstruire ?"

Est-ce quelque obscur carnaval des questions stupides, ou un concours pour me faire craquer à nouveau ?

Silence de la part de la figure drapée. Elle sembla manipuler quelque-chose. Deadlock insista :

"J'ai lu les rapports de Cambria. La fin de la campagne Pariah avortée par l'arrivée d'une force d'invasion extra-dimensionnelle. L'observation de ces intrus transparents d'une troisième dimension. La bataille du vortex, où Phyro hurla si fort que même les senseurs de la flotte d'invasion en fuite le capta. La rumeur, comme quoi "Un plus un fait tout de même un". Ainsi, les rumeurs du ROBUST seraient-elles vraies ?"

La prêtresse prit un temps pour répondre. Sa voix se faisait moins assurée.

"...ta lenteur n'est pas sans contrepartie, Deadlock. Ton nom est, en revanche, mal choisi. Que dirais-tu de "Sherlock" ?"

Oh, ça devient intéressant. Ces deux-là se connaissent ? Comme c'est charmant ! Bah, elle à accepté notre requête, quitte à regarder Deadlock s'exténuer pour rien, autant profiter du spectacle. Rien que pour ça, ma journée sera faite !

Deadlock "s'exténua", évidemment.

"La rumeur de scission. L'affirmation du Vibar, insistant sur le fait que je vous connais. Cette cape. L'amulette que porte la gamine. Le bug d'Elyseum. Votre timbre de voix. Votre respiration. Ce mouvement en bas de votre robe."

Drama en approche ! Ca me rappelle quand Ozgär questionnait des Marines !

Energetic eut un sursaut, et s'étala ses deux mains sur sa caméra. Il marmonna :

"J'aurais dû le savoir..."

Quoi, même lui il à trouvé ? Je suis sensée trouver, aussi ?

La prêtresse haussa les épaules. Deadlock, voyant l'absence de réponse, il tendit sa main vers la capuche. Voyant l'absence de réaction, il demanda :

"...vous ne résistez pas ?"

"Pourquoi, il faudrait ?" Demanda la prêtresse, en rigolant.

"...maintenant, c'est trop tard."

BON, C'EST QUI, A LA FIN ?

Il tira sur la capuche. A ce stade, si vous ne savez pas sur qui vous allez tomber, vous le faites soit exprès, soit preuve d'une mauvaise volonté. Ou alors vous êtes aussi cons qu'Elyseu-

NON ATTENDEZ J'AI TROUVÉ !

Plus cons qu'Elyseum, alors. Et, a la surprise de... Personne, la grande prêtresse se révéla être le clone deee...

"La gamine." , confirma Deadlock.

"Question pertinente." Confirma la prêtresse. Ou Morg'. Ou un clone d'elle. "C'est quelque-chose, de se faire déchirer jusqu'à son âme... Les désintégrateurs ne sont pas nommés comme ça pour rien, vous savez ? Nous avons mis un moment à nous remettre de ce coup. Quand j'ai vu le canon du fantôme m'aspirer, j'ai bien cru que j'étais foutue pour de bon, mais... Phyro, quoi. J'ai erré, à côté de mon corps, quand-même vivant et ignorant mon existence pendant un long moment. Phyro sentait bien que quelque-chose n'allait pas. Une part de quelqu'un ne peut partir sans se faire remarquer, ja ? Mais par manque de connaissance, il n'y pouvait pas grand-chose. C'est lors d'une visite au Sanctuaire qu'il à convaincu l'entité de faire apparaître son regret. Qui l'eût cru, j'ai été canonisée encore plus vite que n'importe quelle figure religieuse. Un regret devenu réalité, grande histoire, non ? Je re-vis, problème réglé, ja ? Assez parlé de moi, parlons de vous :"

Elle se tourna et fixa Energetic du regard. Celui-ci était déjà en train de lancer toute une batterie de scans.

"Energetic ! Je suis la raison-même prouvant que tu peux rivaliser avec Phyro sur plus d'un point. Tu n'as nul besoin de le pulvériser pour l'égaler, car en ce jour tu as su t'adapter aux moeurs étranges de cette galaxie, tout comme il l'a su en ce jour funeste. Le futur de Delektron sera assuré par ton savoir, pas par tes armements."

"Vu comme ça..." Constata celui-ci. "Mais vous vous trompez. En ces temps, ce futur sera assuré par des armes, pas par des artifices."

"Nous verrons bien..." Dit la prêtresse avant de se tourner vers Deadlock :

"Deadlock. Tu ne pourras jamais remonter le temps. Peu importe ce que pensent tes anciennes victimes, t'es un bon gars. Et maintenant que tu connais la source du problème, et que tu as réussi à te faire épauler par même les organiques les plus belliqueux de la galaxie, tu trouveras ta rédemption. Avoir un Vibar en compagnon est quelque-chose d'extraordinaire, et peu osent leur demander leurs services."

"J'étais stupide, mais ça, c'était avant." Confia celui-ci.

Le Vibar sautilla :

"Deadlock stupide ? Non ! Deadlock rusé ! Grands stratagèmes ! Supervision efficace ! Bon gouverneur !"

La prêtresse souria, chose rare chez son alter-égo qui se contentait de rictus malsains, et se tourna vers Elyseum :

"C'est pour toi que je m'inquiète. Ce que tu cherches, tu ne le trouveras pas dans tes labos. Peu importe le nombre de tes horribles jeux, tu n'auras pas la réponse à la question "Comment les organiques peuvent-ils avoir cette volonté de vivre, même misérables et imparfaits ?" sur Malth. C'est pour toi que je suis disposée à vous aider."

Je rêve ou cette... Imposteur me fait la morale ?

Ca fait des années que je cherche la réponse à cette question. J'ai trop claqué d'organiques pour faire marche arrière. Je saurai la raison précise du fonctionnement de chaque organe, et je trouverai la raison de cette satané persistance ! Je ne me laisserai pas décourager par-

C'en est trop.

Personne ne m'expliquera mon domaine.

PERSONNE !

Et, passant en mode Assaut sans prévenir, Elyseum sauta sur la prêtresse. Deadlock, Energetic et le Vibar restèrent plantés là, surpris par ce qui était un oiseau bipède la seconde d'avant, transformée en machine de douleur écrasée sur un banc en pierre la seconde d'ensuite, la tête prise dans une cape noire et blanche telle un taureau empêtré dans le drapeau du toréador.

Pendant ce temps, la prêtresse s'était rendue par quelque sortilège à l'entrée de l'arène. Cambria bonjour. Elle en profita pour sortir :


"Ce genre de dénouement à le don de ruiner le moral de Phyro. Je déteste ça, mais j'ai pas vraiment le choix. Je me mets à ta disposition... Si tu arrives à m'atteindre. Tu est toujours libre d'abandonner, je ne cherche pas la confrontation."

Elyseum, venant de se relever de son crash et ayant réduit en charpie cette satané cape, était déjà ruée toute griffes dehors vers sa cible. Elle voulait lui faire payer, et elle avait un projet tout particulier pour ça :

"TU PARLERAS MOINS QUAND JE T'AURAI NOYÉE DANS UNE CUVE D'ALCOOL, TOI ET TES REGRETS !"

Il restait un grand bout de chemin à sprinter, et la Dox y allait bouchées doubles. Un souvenir lui revint en tête : Celui de sa fabrication. Sa tâche désignée. Dénicher les non-imprégnés en libre circulation. Les rappeler à l'ordre. Ses premières tentatives via le dialogue. Les échecs cuisants. Les sermons d'Ozgär.

"JE FERMERAI LE COUVERCLE A TRIPLE TOURS POUR BIEN IMITER TA SATANÉE NUIT !"

Il restait environ la moitié du chemin à parcourir. La prêtresse la fixait. Elle courrait moins vite. Après tout, à chaque fois qu'elle se pressait, les Marines n'étaient jamais contents. Comme cette-fois où elle avait ramené une fugitive avant de se rendre compte que les tankistes en faction l'avaient juste lâchée a l'autre bout du terrain de manoeuvre, pour voir la distance qu'elle pouvait parcourir. Comment elle ralentissait, avant de s'être effondrée dans la neige. Comment Elyseum l'avait renvoyée manu militari dans sa fosse, sous les huées des tankistes. Comment ces tankistes avaient fini au mitard pour "dégradation de biens publiques". Personne n'était content, a la fin. Ni les pariahs, ni les esclaves.

"J'AURAI UNE PENSÉE POUR TES POTES, PEUT-ÊTRE MÊME QUE J'OFFRIRAI A PHYRO UN GRAND CRU "SANCTUAIRE" QUAND J'EN AURAI FINI AVEC TOI !"

Il restait un quart du chemin à parcourir. Le jour, où, pris d'une curiosité, elle essaya de comprendre pourquoi ces satanés non-imprégnés tentaient de résister à l'inévitable, encore et encore, alors que leurs collègues avaient depuis longtemps cédés sous la possession pariah. Pourquoi ceux-ci ne supportaient pas ses apparences ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à comprendre la subtile différence entre elle, les organiques, et les pariah ?

"JE TE FERAI RÉFLÉCHIR, MOI, A LA PIRE ERREUR DE TA VIE ! TU VAS PRENDRE TA PART, STUPIDE GARCE !"

Le ciel se reflétait dans le sol. Il semblait infini. Quelle place occupait-elle dans l'ancien système ? Pas une place assez importante. Malgré toute sa supériorité de métal, les pariah l'avaient séchée, pendant qu'elle essayait de voir si la capacité à parler d'un organique n'avait pas quelque-chose à voir avec son déterminisme. Les étoiles semblaient sereines, elles...

"JE- JE-"

Examiner les pariahs ne servait à rien. Elle n'avait rien appris, a part que Korvek était incapable de la fermer. Voir Morgana passer ses nerfs ne servait pas plus. Sauf qu'elle avait l'air aussi paumée qu'elle-même. Les deux était probablement perdues dans la même obscurité. Depuis combien de temps la boss était dans le même dilemme ? Pourquoi squattait-elle les mêmes couloirs, et les mêmes engins ? Par science ? Non, ça n'avait pas l'air. Ca ne faisait pas de sens. Ca ne servait sans doute à rien, après tout. Invictus avait peut-être dit la vérité, lors de la réunion.

*Thump* "J'aurais... Ignoré quelque-chose ? Non, impossible..."

La grande prêtresse s'agenouilla , et regarda la Dox, écrasée a 10 centimètres d'elle. Elle avait trébuché ? Elle s'était laissée tomber ? L'important était là :

"Perdu. Et maintenant, en route vers un système tout aussi perdu que toi."

Spoiler: MontrerCacher
J'ai eu trop d'idées sur les Vultaams, et je crois que celle que j'ai eue il y a une semaine était la meilleure de toutes. Bon allez, demain j'ai intro à l'université.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Cody

Mais bordel tu postes trop j'arriverais jamais à rattraper ! jvfou
"De la peine ? Je n'ai pas de peine. Tu n'imagines pas le calvaire que je vis. C'est comme si on m'éventrait jour après jour et que je perdais mes tripes sur les rochers. Je ne comprends pas qu'aucun de vous n'ait vu tout ce sang..."

Notaproblem

Citation de: Cody le Sep 03, 2018, 12:58 pmMais bordel tu postes trop j'arriverais jamais à rattraper ! jvfou

Mec, ça me trottait dans la tête depuis plusieurs années, j'peux t'assurer que les scénarios je les ai depuis un moment déjà jvhap
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Sep 18, 2018, 09:36 pm #50 Dernière édition: Sep 18, 2018, 09:49 pm par Notaproblem
Bon, comme j'ai peaufiné ce chapitre-là pour des raisons qui vous sembleront évidentes très vite, et que je risque d'avoir moins de temps-libre pour coucher tout ça sur papier, je tenais à le placer avant de commencer à entamer mes vraies journées avilissantes de bâtard.

J'sais pas où vous en êtes au niveau de la lecture, ni même si vous aurez lu ce passage avant le mois prochain, mais enjoy tout-de-même.

Il est "un peu" (Edit post-postage : C'est quoi mon putain de problème, en vrai ?) gros, je le ramène en plusieurs étapes.

Eh bah putain, le passage facultatif est lui-même trop gros ! J'pense avoir eu raison de le mettre en "facultatif" pour les allergiques aux pavés et flashback.

Edit post-postage : Alors je sens que ce poste va se retrouvé instantanément noyé sous la masse de texte, et personne pourra jamais lire tout ça en un mois seulement. Mais j'voulais VRAIMENT pas rater ce passage-là.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Chapitre 15 : (Elyseum) Vultaam Industries

Spoiler: MontrerCacher

L'antique radio venait de changer de piste.

"Ahhhh..."

Ca, c'était le parfait soupir de quelqu'un qui venait soit de sortir des toilettes, soit de réaliser quelque activité impliquant le même degré de soulagement.

"AAAAAAAAAHHHH ! AH- AH- AAAAAAAAHHH !"

...et ça, c'était le parfait hurlement de quelqu'un qui venait de vivre l'effet exact inverse.

"Oops, pardon. j'ai eue un moment d'absence. Souvenirs, tout ça." Avec ce qui pourrait ressembler à un sourire d'affection, Morgana constata le résultat final : "C'est beau. Ca capte bien le... Enfin, merci de ta coopération."

Elle revérifia le résultat : De toute évidence, le fer à souder était intemporel. Que ce soit de l'étain, du bois, de la peau, du végétal, du fongique ou dans ce cas précis une coquille Rethell, il permettait des merveilles d'art. Mais ce connard avait bougé, alors...

"Tu m'excuseras de traîner en longueur, je dois faire une rapide retouche sur la droite de l'oeil. Ne bouge pas trop, sinon tu finiras aveugle..."

Une main posée sur l'épaule du Rethell solidement harnaché à une chaise trouvée dans les quartiers de police secrète qu'il commandait. L'autre tenant un fer se baladant minutieusement sur la tête du sujet. Les dernières retouches faites à un emblème de Vigile. L'ancien responsable Vie Civile et Devoirs Citoyens, ressuscité pour l'occasion, qui faisait de son mieux pour ne pas laisser le moindre hurlement faire vriller sa mâchoire supérieure. Le procédé était déjà assez douloureux comme ça. La musique qui détendait un peu l'atmosphère quelque-peu ardente.

Il aurait aimé poser des questions. Un tas de questions. Mais de toute évidence, ça ne l'aurait mené à rien. De toutes façons, la majeure partie de sa concentration était braquée sur le fait de ne pas craquer mentalement et commencer à supplier à chaudes larmes une fin précipitée de l'atelier "Pyrogravure sur coquille".

Alors il se taisait bien comme il faut, sauf quand son cerveau lui faisait comprendre qu'essayer d'appeler à l'aide en poussant quelque hurlement était désormais un besoin vital et important pour son bien-être personnel.

Soudainement, l'anodin devint dramatique : Un poil de queue, qui volait gaiement dans la pièce, projetée par les battements de celle de la propriétaire, lui arriva devant la narine. Pire moment oblige : En plein milieu du passage du fer sur le dessus de son oeil, retouchant les derniers détails d'une aile de Kivig, petit oiseau symbolisant la paix et la justice sur sa planète.

L'éternuement n'était pas loin.

VC/DCD (Ou aurait aimé l'être...) comprit très vite quelque-chose : Éternuer = dérapage du fer à souder = douleur violente/dessin raté = Morgana pas contente = représailles de gamine. Il aurait dû se douter que ça allait très mal commencer quand elle avait commencé par "Biiien ! J'ai tout un tas d'idées, alors j'ai placardé les 12 prochaines heures de mon planning et apporté mon déjeuner ! On commence ?"

Ce putain de poil de queue qui s'agitait frénétiquement sous son nez dans tous les sens menaçait de transformer un cauchemar interminable en cauchemar sans nom.

Il eut une idée. Il tentera de faire passer le sentiment d'éternuement. Il allait se servir du premier truc qui passait.

Il allait essayer de latter le mollet de la tortionnaire pour la faire reculer.

Nan, j'déconne, avouez, même vous vous y avez pas cru : Personne peut être aussi con et de toutes façons il est déjà solidement harnaché. jvhap

Il allait se concentrer sur un autre stimulus de son corps pour essayer de faire passer l'éternuement. Notablement : Sur l'effet du fer à souder. Au lieu de regarder partout frénétiquement dans l'espoir d'entrapercevoir quelque événement réconfortant dans cette salle vide et grise, il allait fermer les yeux et se concentrer sur la brûlure.


"Bah ? Qu'est-ce qui t'arrive ? T'as l'air soudainement aussi serein qu'un client chez un coiffeur lambda !", s'interrogea l'artiste en observant un changement radical de comportement sur sa toile.

Sauf qu'entre-temps, elle avait arrêté de graver la tête du Rethell, et la sensation passée, son éternuement se déclencha enfin. C'était plutôt con, sachant que les Rethells ont cette farce anatomique connue des félins terriens de la-


"BOULE DE POILS DE MERDE !", hurla la cible du projectile, qui semblait être plus effrayée par l'apparition soudaine du tas de glaires que, comme on aurait pu s'y attendre, dérangé par lui.

"Pardon !" Glapit le Rethell. "J'voulais pas faire ça ! Je jure que je voulais pas-"

"Naaan, nan mais ça va, ça va. T'inquiète."

Elle avait dit ça avec une expression mi-peinée mi-inquiète sur le visage, sans même prêter plus attention à la boule de glaire qui dégoulinait toujours de sa tenue sanitaire, plus conçue dans l'espoir de contenir les traces de sang disparates qu'un projectile concentré lancé mach 2. Le truc dégoulinait le long de la jambe gauche en laissant une vielle trace de bave. C'était immonde. Néanmoins, Morgana semblait en avoir rien a foutre et fixait le Rethell de son expression inquiète, et continua malgré tout sa phrase :

"...j'ai l'habitude. J'ai un truc pour ça."

Et, secouant sa jambe pour virer la boule au sol qui s'écrasa dans un bruit heureusement caché par la radio, elle se dirigea vers une caisse posée en amont d'une table de bricolage de garage standard. Donc deux tuyaux mécano-soudés à une planche en acier céramique. Le genre de truc qui se nettoie vite et bien. Et elle sortit de cette caisse un masque anti-poussières qu'elle se dépécha de greffer sur la gueule du Rethell.

"...y'a une solution à tout. Y'a toujours une solution à tout. Et..." Elle hésita avant d'ajouter : "Vu comment tu agissais (parce-que je l'ai remarqué, ton petit jeu, hein), je crois que tu viens de le découvrir, ja ?"

Elle sembla regarder dans le vide. VC/DC, lui, plus soulagé par l'arrêt momentané de la session, en profitait pour essayer de mentalement rallonger le temps. Après quelques secondes, peut-être même une minute, elle le re-fixa et reprit :

"Mais, parfois, "Solution" ne veut pas dire "Résolution". C'était bien trouvé, ça, de te concentrer sur le fer. C'est ce que j'ai fait quand on m'a gravé mon numéro de série. C'est aussi ce que j'ai fait quand on m'a tabassé pour l'échec de ma première mission. C'est également ce que j'ai fait pour toutes les autres fois, et pour chaque blessure subie, pour chaque effet ressenti. Et, au fil du temps, je suis passée d'un horrible hurlement traversant les tunnels de Malth à quelque monstre horriblement silencieux. Si tu pouvais savoir à quel point Korvek a remonté les enjeux, pour essayer de m'arracher quelque son... Je l'ai re-fait, il y a a peine un jour, dans le vaisseau qui me ramenait sur Malth, mais c'est une histoire privée, ça. Plus dans le domaine du réflexe conditionné, quel gâchis... Enfin, là ou je veux en venir est que tout comme "Solution" ne veut pas dire "Résolution", "Acceptation" ne veut pas dire "Résignation". Alors laisse-moi te re-poser la question, Vigile."

Elle marqua une pause, faisant jongler son fer à souder entre ses doigts. Elle finit par trouver comment formuler sa question :

"Pourquoi ? Qu'est-ce qu'on vous à fait, au juste ? On faisait pas chier, on à même essayé d'être sympathiques. On était ouverts au dialogue. Et, comme ça, même pas une semaine plus tard : Les manoeuvres politiques pour justifier l'annexion. MON annexion."

Mais qu'est-ce qu'elle voulait, au juste ? Non, il n'allait pas répondre. C'eut été un prétexte. Il allait jouer le silence.

"J'ai pas assez traîné dans les salles du genre que tu veuilles m'y renvoyer a peine ma tête apparue sur vos écrans ? C'est quoi ton problème ?"

Il ne répondrait pas. La tête de la saloperie se déformait désormais en une grimace mi-dégoût, mi-incompréhension.

"C'EST QUOI TON PROBLÈME ?"

C'est mort, il va rien dire. Elle sembla retrouver son calme, après l'attente sans résultats d'une réponse qui tardait à venir.

"Fine, si tu ne réponds pas, je ferai comme toi. J'irai moi-même m'imaginer un prétexte. Après tout, il y a toujours une solution."

Il allait répondre, tout bien réfléchi !

"Quel est ce dicton, déjà ? Nul n'est jamais aussi bien servi que par soi-même ?"

Elle inclina la tête, et commença a battre doucement de la queue. Elle semblait excitée, l'anticipation, sans-doute. Il continua :

"Et nous nous sommes dits, avec les autres, que les Rethells n'auraient jamais été aussi bien servis que par eux-même, qu'ils le veuillent ou non. Mais, hélas pour nous, certains ne semblaient pas de cet avis et se sont retranchés dans leur stupide pensée du "Travail d'équipe" et du "Vivre en harmonie avec les aliens". Voyez où ça les a menés... Enfin, ils vivent désormais dans vos rangs, et ont bien fini de vandaliser les systèmes carcéraux... Mais chez nous, vous avez perdu. La ville est en ruine, et SS à dû déjà tout faire sauter. Personne ne vous fera jamais confiance, à Rethellia. D'une manière ou d'une autre, tu finiras par tomber d'accord avec moi. Je te parie ce que tu veux qu'a la fin de toute cette histoire, tu auras décidé qu'être seule dans la galaxie sera la meilleure solution. Ou, du moins, la plus simple, idéaliste de merde. Et là tu réaliseras l'étendue de ton hypocrisie."

Morgana eut un léger sourire. Et se contenta de répondre :

"SS est mort. Comme il était juste stupide, on l'a laissé rejoindre l'Outremonde. Et, pour te prouver ma bonne foi, je vais te révéler un secret : C'est le président qui l'a tué. La ville n'a pas explosée, et... Rethellia, bien que peu contente de la direction prise non-pas dans les affaires gouvernementales mais plus dans l'entâchement de sa fierté, nous... En veut. C'est vrai. Mais moins, depuis qu'on à financé leur reconstruction et qu'on continue les efforts de réparations planétaires que... Tu as causé, ja ?"

QUOI ? Le président ? Cette grosse merde aurait tout foutu en l'air ? Grande Gueule Prime/Aucune Volonté-Man ? Mais c'était sensé être l'inverse ! La chienne continua :

"Autre secret : Tu as eu bien peu de chance, Rethell. Quand le couple Dawn and Dusk t'es tombé dessus, le président à pu admirer ta raclée à l'aide de ta caméra frontale. Pour tout te dire... Il se situait deux salles plus loin. Il était parti pour désamorcer ta merde ! C'était mignon."

...c'était quoi, l'intérêt de faire buter un xénobiologiste pour récupérer son artefact surpuissant si ca servait seulement à se faire tout de même ouvrir par une connasse se confondant avec le mur sombre de la salle et son sanglier de conjoint, ensuite ? C'était pas juste, les Rethells doivent se démerder avec un quotidien de merde sans pouvoirs pendant que les vrais chatteux de l'univers se paient le luxe de faire de la piraterie spatiale bourrée de dons, et elle vient lui faire la morale sur la vie en communauté ? Il persistait : C'était lui qui était sensé être debout, et cette clébarde sur ce siège, merde...

"Vous me faites vomir, vous, l'Axiome. Parce-que vous possédez des pouvoirs et que vous avez ravagés l'empire, vous pensez que votre petite trêve générale et interne durera ? Vous êtes ridicules. Vous vous autodétruirez, comme les cambriens l'ont toujours fait sur leur planète. Et même si les cambriens ne s'y collent pas, ce seront tes esclaves involontaires qui finiront par détester les Doxs. Personne n'est libre sur ta planète. Un jour, tu verras ton délicat équilibre exploser, et ce jour là c'est toi qui finira sur cette chaise..."

Elle soupira. Réfléchit. Et moins de deux secondes plus tard, marmonna :

"Ce que je veux, hein ? Tu paries..."

Un rictus se dessina lorsqu'elle sortit... Un casque radio. Et, dardant ses yeux droit dans ceux du Rethell, lança un message à tout le labo biologique :

"Les gars, le Rethell me dit que vous êtes mes esclaves involontaires et que vous n'aurez jamais la liberté sur cette planète : Quelqu'un pourrait, si vous avez quelque peu le temps, venir lui prouver le contraire ?"

Le Rethell jouait la pokerface. Morgana éteignit sa radio et, lâchant un bref ricanement, lança elle aussi un pari :

"Si personne ne vient, je consentirai à te laisser partir. Parole de Gardienne."

Hah hah hah ! Une Gardienne qui torture gratuitement les gens ! Bon, ok, "gratuitement" gratuitement... VC/DC n'était pas tout blanc non-plus. Elle continua sa part du marché qu'il ne pouvait pas refuser.

"Mais si quelqu'un vient... Je peux t'assurer que j'ai déjà prévu le petit jeu parfait pour toi. Un petit rappel personnel, pour expliquer quand se vanter, et quand la fermer..."

Faites que personne ne vienne. Faites que personne ne vienne. Faites que personne ne vienne. Faites que personne ne vienne...
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Sep 18, 2018, 09:44 pm #52 Dernière édition: Sep 18, 2018, 09:46 pm par Notaproblem
Partie 2 :

Spoiler: MontrerCacher
La porte s'ouvrit. Un flot de lumière non-salvatrice s'engouffra dans la salle, cramant les yeux du Rethell. Le contre-jour l'empêcha de distinguer l'humeur de son interlocutrice. Une voix assurée se fit entendre :

"Madame la superviseuse, je n'aime effectivement pas la manière dont vous dirigez cette aile de recherche !"

La "Superviseuse" se retourna, prit une chaise, et se posa dessus, les bras croisés sur le dossier, la tête posée sur ce support, et, tout en agitant sa queue a la gueule du Rethell pour lui prouver que le masque tenait et qu'il avait déjà perdu son pari, demanda :

"Parfait, c'est ce que j'espérait entendre. Veuillez m'excuser une seconde." Se retournant vers VC/DC, elle lui clarifia : " Rethell, si tu interromps ça de quelque-manière que ce soit, je t'assure que tu est parti pour une pure vivisection avant de retourner sur cette chaise sans ton larynx. Compris ?" Il avait l'air d'avoir compris. Parfait ! Retournant à son interlocuteur et lui adressant un sourire presque forcé : "Et donc ?"

Le porte-parole continua :

"Au nom de toute l'équipe biologique et sociologique, nous avons ici quelque doléances à vous soumettre : Doléance première. Elyseum, la Dox en charge de notre supervision, n'engage jamais le dialogue a part pour nous faire part de demandes extravagantes et incongrues, ou de ses "progrès" dans le domaine xéno-anatomique, ce qui ne manque pas de provoquer nuits blanches et terreurs nocturnes au sein du service, surtout les jours où elle insiste pour être accompagnée afin de nous démontrer en direct ses thèses erratiques et sans logique. Nous voulons que cela cesse, faites le nécessaire."

Elle fit un signe de tête. Se contenta de :

"Ca m'étonne que vous ayez pas demandé plus tôt. Évidemment ça sera fait... Continuez."

Le porte-parole sourit et continua sa lecture :

"...doléance seconde : Nous voudrions, et je parle au nom de toutes les espèces à culture guerrière, le retour et la légalisation des arènes de combat. En particulier la fameuse arène du Dernier Regard, qui, (les autres insistent pour ce rappel culturel) est fameuse pour sa légende sur l'évasion du Phyro hors de Malth. Nous voudrions remettre au goût du jour les combats, histoire que certains ne perdent pas la main."

Elle déclara enthousiaste et du tac au tac :

"Mieux que ça ! J'en serai la painmistress ! J'ai toujours voulu posséder ma propre arène ! C'est pas si différent à opérer que..." Désignant du pouce sans se retourner la chaise derrière elle : "...tout ça, vous savez ?"

Le type se retourna, et chuchota deux secondes avec son groupe. Il lâcha à l'intercom l'information. Elle fit le tour du labo, puis de la ville, puis des planètes. Involontairement, Phyro ressentit un dérèglement dans la Force, et une série de festivités eût lieu la semaine même, une fois la question suivante réglée :

"...oui alors la tradition pariah veuille que ce soit un mâle qui préside ce rôle..."

Elle corrigea l'énorme contradiction instantanément :

"Alors la tradition pariah veuille que ce soit un pariah, donc évidemment un mâle, les cons, qui soit aux commandes des hasards de l'arène, de deux choses l'une : Je ne laisserai pas un pariah toucher un seul levier de l'arène, et même n'étant pas pariah au même titre que vous, j'ai combattu moi-même dedans des années et je sais parfaitement comment ça marche. De plus, dans ma culture natale, les fosses d'exhibition sont présidées par le doyen ou la doyenne de l'école du Raar'Grar (Ceux qui savent pas prononcer appellent ça le Bond Décisif. Vous savez, cette technique consistant à maîtriser son adversaire d'un seul et unique saut vers lui, incluant prises, luxations, manoeuvres débilitantes, applications de forces et j'en passe ?), et étant la dernière de mon espèce visiblement en place et pratiquante de cet art martial au même titre que Phyro, j'ai toute revendication posée sur ce rôle. Des contre-arguments ?"

Plutôt vite, le porte-parole se résigna et continua :

"...non, tout ira, après tout. C'est pas important. Troisième et dernière doléance : On voudrait ne PAS avoir à rester pour ce que vous allez faire à ce type, et savoir pourquoi un tiers du minerai de nos réserves et une bonne partie de la pâte nutritive s'est envolée."

Sans un mot, elle haussa les épaules puis tendit au type une holotablette. Il vérifia les informations dessus, puis conclut :

"...je vois. Bah, c'est peut-être mieux comme ça, après tout. Ca aidera beaucoup la seconde vague. J'aurais quand-même une dernière question, du genre "Vraiment personnelle", si ça ne dérange pas..."

Elle leva une main en signe d'indifférence. Le porte-parole reprit donc :

"Phyro, c'est un nom de code, c'est évident. Personne ne sait son nom. Lui-même ne le sait pas."

Morgana corrigea en lâchant brièvement :

"Nan, il s'en bat les couilles."

Le porte-parole reprit instantanément :

"Mais lui on s'en fout. Morgana, c'est un nom de code également, hein ? D'où vient-il ? Personne ne vous a entendu vous appeler par quelque nom de famille ou titre que ce soit. Je me posais la question-"

Elle le coupa dans sa phrase, visiblement soucieuse de mettre fin à son malaise :

"Question pertinente. Je préviens, la réponse sera longue. Prends une chaise, parce-que t'es là pour un moment."

Elle prit une inspiration, et commença. Son regard dériva vers le mur en face d'elle :

"C'était il y a longtemps. A cette époque, j'avais été envoyé sur Terre récupérer un type qui semblait faire pas mal chier Korvek. Ca s'était mal passé, et j'ai surtout fini récupérée par ce type, ironiquement. Alors je coupe court tout de suite : J'étais parasitée par un pariah plus déterminé que les autres, soucieux d'aider Korvek avec ses expériences sur les imprégnations compatibles. Bref quand je me suis réveillée après une scène qui n'avait fait absolument aucun sens, ça a été dans une cellule. Déjà, j'étais seule. Pour une fois, j'avais pas une voix intérieure qui me gueulait que c'était ma faute et qu'il n'irait pas se prendre un nouveau passage à tabac a cause de moi. Pour le mauvais point, j'étais encore et toujours en cellule. Mais pas une cellule comme celles d'ici, pour changer. Une cellule propre. Une cellule avec un lit. Un drap. Et même un lavabo, des toilettes, et un truc bizarre que j'ai appris être une horloge. Sa mécanique me fascinait, d'ailleurs. Je pouvais passer des journées entières à la démonter-remonter (et le mieux c'est que personne ne faisait irruption dans ma cellule pour me battre au sang quand j'osais démonter l'horloge), et au lieu d'un acier renforcé noir et des barreaux tout le long de la pièce, c'était quelque-chose de plutôt privé avec une teinte blanche et une porte comportant un mini-grille. En me réveillant, j'ai compté environ 8 manières de mettre fin à mes jours avec le matériel disponible, preuve que cette cellule n'allait pas. Mais le plus bizarre, c'était les geôliers. D'habitude, chez les pariahs, un geôlier vient seulement pour te sortir faire ton taf', ou profiter de toi pendant que t'es totalement crevée et lui bourré ou juste chaud. Là, ils venaient sans raisons a 13 heures et 18 heures précises, me demandaient de me mettre dans un coin de la salle sans-même me toucher un poil, re-réglaient mon horloge, posaient des questions d'ordre général du genre "Comment ça va ?", "Bien dormi ?" ou "C'était pas trop dégueu' ce midi ?", me filaient des plats qui n'étaient actuellement pas de la pâte nutritive, et changeaient mes draps et mes vêtements."

Elle regarda le porte-parole :

"Qu'on ne se méprenne pas : J'avais passé ma vie dans des cellules sans éclairage avec un sol en acier renforcé, et si j'avais de la chance, avec un minimum de terre meuble qui pétait pas trop le dos en dormant, à bouffer bloc sur bloc de pâte nutritive. Et là... C'était différent. Et pour être honnête, ça sentait le traquenard. Du coup, je répondais presque jamais aux questions. De toutes façons, quand je parlais (Comprenez : je produisais un son quelconque) aux Marines, je me prenais un coup de crosse dans le ventre, alors... Je parlais juste pas. Mais un jour..."

Elle sembla regarder dans un coin de la pièce, revivant les événements :

"Un type est arrivé, avec un plus pur style de Mister Nobody. Et il s'est juste posé dans ma cellule, en fermant la porte, et s'asseyant sur une chaise. J'ai senti le traquenard arriver vitesse grand V, et je me vois déjà re-rentrer dans la catégorie 4. Puis il a commencé à me poser des questions, de manière un peu gêné. Comme j'avais pas trop le choix et que je ne voulais surtout pas le voir quitter sa chaise, j'ai répondu. C'était des trucs simples et ultra-généralistes, et peu a peu, ses questions se sont faites plus précises, et on est passés du déroulement de la journée à mon passé, ma vie avant, toutes ces conneries. Et honnêtement, je comprenais pas où il voulait en venir. A un moment, voyant que j'étais stressée, il a voulu me proposer son sandwich. Sauf que... Il a fait un mouvement brusque du bras en me le tendant, et j'admets, je sentais un traquenard, et je me suis chiée dessus, et... On parlait de mon admission à l'école du Bond Décisif... Ca n'a pas loupé."

Elle se mit à regarder le sol, a l'angle du mur :

"Et là, j'ai pas bien compris. Le gars venait de se prendre un drop-kick dans le torse, était au sol, et n'importe qui aurait eu le réflexe de se débattre. En fait... Je préparais déjà mes appuis pour ça. J'étais en pure panique, je me voyais déjà gazée et lattée à mort par une horde de soldats blancs inondant la pièce ! Et... Tout ce qu'il à fait, ça a été... Rien. Il n'a pas bougé d'un poil. Il n'a pas donné l'alarme. Il s'est juste contenté de dire, comme si il était totalement ignorant de la situation "J'voulais juste proposer un truc à grignoter." en me regardant. Il avait un regard assez pitoyable, il semblait fatigué et profondément déçu, alors... J'ai fait la chose la plus normale. Je pense. Je l'ai lâché, je me suis excusée, j'ai pris son 'dwich et je suis retournée m'asseoir sur mon lit. Et il a dit "Ravi de voir que tu n'est pas totalement dirigée par la peur. Ca me fait plaisir.", et instantanément, il semblait avoir oublié s'être pris une mise au sol magistrale en embrayant sur "Un café ?" en souriant comme si on lui annonçait son anniversaire et en regardant dans le vide a gauche a droite comme si j'existais pas. Je comprenais pas ce type."

Elle re-regarda devant elle :

"Et, de jour en jour, il revenait. Il commençait à me poser de moins en moins de questions, et répondait de plus en plus aux miennes. A côté de moi, sa vie c'était petit joueur. C'était juste un pauvre type qui accumulait poisse sur poisse, et avait fini chez les Gardiens après s'en être pris un mort du 5ième étage dans la gueule alors qu'il rentrait chez lui. Et, apparemment, il avait aussi chopé ses dons télépathiques sur le coup. Ca, et un autre problème : Celui de devoir supporter les pensées à voix haute des gens constamment. Les Gardiens l'ont pris plus parce qu'ils n'avaient pas le choix que par volonté propre, mais apparemment il aimait bosser là-bas. Et, en plus d'être capable de lire mes pensées et me faire rire en répondant à l'avance à mes questions, ou, moins drôle, de se tenir la tête pendant des longues minutes en marmonnant "Fermez-là, putain, fermez-la, putain..." il avait aussi eu ce problème, quand il était tombé sur un sorcier ou truc du genre : En voulant le tacler, il avait foutu les pieds dans son rituel d'harmonisation et avait raqué des pouvoirs psychiques... Compliqués à expliquer. Avec ça, une forte propension à... Comment expliquer... La seconde d'avant, il parle d'un sujet sérieux, et soudainement il claque une blague, ou fait une remarque totalement hors-sujet, et semble réaliser quelque-chose, s'excuse et demandait "Bon, j'en étais où, déjà ?" ! Ca frisait entre le lunatique et l'amnésique chronique. On aurait dit qu'il était, des fois, dans un rêve éveillé. Mais bon, il était sympa, et il essayait toujours de me remettre de bonne humeur. Ou de me faire voir les côtés positifs. Et, pour être honnête... Ca me faisait du bien de lui raconter ma vie. En plus... Il écoutait quand je parlais. D'habitude, les pariahs se contentaient de me dire "Hé, connard ! C'est ton imprégnée, fais-là abréger !" ou juste me latter la gueule quand ça les intéressait pas. Lui, quoi que je dise, il semblait être attentif. Il semblait réellement écouter, et même, des fois, demandait des précisions !"

Elle eut un rire nerveux :

"Alors bon, je me suis très vite doutée que le type qui avait fracassé mentalement toute mon escouade, ça pouvait être que lui. A raison d'ailleurs, il m'a dit je cite "Les pariah sont des pariahs. Mais toi... Je sais pas, quand je dis à tout le monde que les pariahs ne sont pas faits de chair, personne ne semble me prendre au sérieux. Quand je t'ai vue, j'ai eu cette impression que chez toi, un plus un faisait, pour une fois, deux. Contrairement aux autres. J'voulais voir si je pouvais aider. Et si tu pouvais m'aider, également." Alors pour moi ça me semblait évident, mais apparemment personne ne savait comment marchait un pariah sur Terre. Donc quand il venait, et comme c'était un peu le seul et unique truc proche d'un pote que j'ai jamais eue jusque-là... J'ai fini par, peu a peu arrêter de rester plantée là sur mon lit. Comprenez bien, hein, j'avais qu'un lit pour m'asseoir. Mais j'étais plus assise au fond du fond de la pièce. J'allais me mettre devant. Ce type, je l'aimais bien, au fond. Et il me faisait de la peine, aussi. Il avait vraiment l'air de souffrir. Alors un jour, lors d'un de ses moments de crise de télépathie, je lui ai proposé une vieux truc contre les migraines que ma mère m'avait apprise. Vous voyez, l'été nous autres perdons nos poils, et quand-bien même l'insolation continue d'être un grave problème. En cas de migraine, l'astuce consiste à mettre une bande de tissu d'eau tiède sur le front pour contrer le phénomène sans rendre le tout insupportable ou provoquer un choc thermique. Pour plus d'effets, y'avait des plantes mais j'en avait pas, alors... La première fois, il était juste là, à me regarder incrédule et dire "Et comment une vielle bande d'eau pourrait- Oh, et puis merde, après tout...". Ca à pas marché, évidemment, c'était pas une fièvre ou une insolation qu'il avait hein. Mais le comique de voir un type trempé avec un gant de toilette dégoulinant sur la tête nous a bien fait exploser de rire, et il a réussi à oublier son problème quelques minutes. Enfin bref, ça se passait dans ces bails-là, et ça a jamais vraiment cessé. Et, un jour..."

Elle sortit un portrait de son sac transmatière, le regarda, et reprit son récit :

"Il m'a posé une question. "Écoute, je vois bien que tu t'emmerdes, ici, et personnellement, je pense que te garder en cellule est... J'veux dire, c'est stupide. Y'a rien à en tirer. N'importe-qui doué d'un cerveau en état de marche pourrait le voir. Alors j'ai fait chier mes supérieurs, et j'ai fini par arriver à un arrangement : Je les ai déchargés de toutes responsabilités de ouf' et j'ai tout pris sur mon dos, mais je suis sûr que ça vaut le coup : Je viens te proposer de rejoindre les Gardiens. Tout ce que t'as a faire, c'est être mon binôme, et d'avoir à me supporter sur toutes mes sorties. En contrepartie tu gagnes autonomie, droit de sortie, tout ce bordel/bref, t'es libre. Si tu veux vivre ta vie hors de la caserne, c'est toi qui vois, je pourrai sans-doute te trouver une baraque. Tout ce que je te demande, c'est juste de ne rien faire de stupide. Mais honnêtement, je pense que je suis casé royal de ce côté-là.". Il a pris deux secondes à réfléchir, et m'a re-demandé quelque-chose : "Ah, et j'vois bien qu'il te gêne, j'veux dire j'suis peiné à chaque fois que t'essaies de le dire alors... Je m'appelle pas vraiment Phyro. Et comme la tradition le veut, il te faut aussi un nom de code. Pas que- Pas que ça puisse dissimuler ton identité, hein, même moi je suis devenu trop publique pour que "Phyro" dissimule quoi que ce soit. Mais quand-même, tradition, tout ça. Et j'pense que ça te fera du bien."

Elle écrasa sa tête dans ses bras, et resta une minute sans bouger. Puis elle se redressa, et continua, avec quelque boule dans la gorge, son histoire :

"J'ai mis un moment à me décider, mais Phyro m'apportait assez souvent des livres sur l'histoire de sa planète, et des manuels de mécanique, en retour de toutes les astuces que je pouvais déployer pour qu'il puisse supporter ses journées de perpétuel relais psychique bipolaire. Et comme au début je savais pas lire le terrien (Ils ont plus de 3000 langues ces bâtards et j'inclue même pas les locutions locales) il m'a raconté l'histoire d'un roi, ayant réuni toute une île pour chercher un vestige de son passé, quelque-chose du genre. Enfin bref, a la fin, il tombe sur une sorcière qui se sacrifie pour le mettre dans un coma éternel, mettant ainsi fin a sa domination sur son île."

Elle sourit authentiquement, et faisant des petits "oui" de la tête, continua :

"J'ai tout claqué, trois fois. La première, quand j'ai dû buter mes parents et mon petit frère. La deuxième, quand les pariahs m'ont reprise à la Terre et a Phyro, lorsque ce connard de Communicateur-Général m'a vendue contre son pitoyable cessez-le-feu. La troisième, quand je me suis pris un tir de Mind Flayer de la part des ces putains d'aliens transparents. Et, pour être franche : J'ai quand-même tué un roi et explosé son empire. Je pense mériter ce nom."

Elle eut un ricanement, et continua :

"L'autre raison de ce nom, c'est qu'un jour, Phyro m'a dit que la Morgana désignait aussi un mirage, qui par temps de mer caniculaire, renvoyait l'image d'une île au loin. Bien, bien plus loin que ce que le mirage indiquait. J'ai longtemps rêvé d'un moment ou je pourrai dormir sans crainte de me réveiller avec un collier zéro et un exosquelette de restriction. J'avais toujours peur à chaque fois que j'allais dormir de me réveiller dans cet état, comme si toute ma vie n'avait été qu'un doux rêve. Un rêve où je tuais des gens, mais un rêve quand-même. Et... Même si, je pense que vous le savez..."

Le porte-parole prit l'initiative :

"Vous dormez mal la nuit ? C'est connu. Quand les types qui passent au palais vous entendent pleurer, ils nous font signe de ne pas trop insister sur nos demandes le lendemain."

Elle rigola. Continua :

"C'est gentil, mais franchement ça va. Au moins je me réveille juste en me disant "C'était juste un rêve", maintenant. Pas "Je ne veux pas que ça arrive à nouveau". D'une certaine manière, mon île hallucinée, j'ai fini par l'atteindre. Et même quand j'ai quitté la Terre direction Malth, je dois l'avouer... J'ai eu de l'aide. Phyro avait aidé un type bizarre, une fois, qui s'appelait "Le Directeur". Apparemment, il avait pris cette apparence pour mieux passer aux yeux de- C'est compliqué, je vais être directe : Le type était véritablement surpuissant, on se demandait pourquoi il voulait de l'aide. Phyro avait une, et une seule faveur avec lui. Et il l'a claquée pour que mon retour et séjour à Malth devienne supportable. Je soupçonne qu'il ait eu l'intention de la claquer pour ce genre de cas de figure a la seconde où le type lui a proposé, il à toujours été mortellement sérieux avec ma sécurité. Ca vire à l'obsession, mais franchement je le comprends. Sans moi, il deviendrait l'entité la plus instable de l'univers. Il l'a prouvé, d'ailleurs. Enfin bref, je comprends mieux pourquoi il voulait que je prenne la tête de vos groupes. Mon nom est accompli, ja ? Je deviens quoi, maintenant ? Je finis comme Phyro, à attendre dans ma piaule H24, ou je tente de faire autre-chose de ma vie ?"

Elle soupira :

"C'est ça le problème de Phyro, et par extension son grand pote A-1. Les deux s'inquiètent pour les autres. Jamais pour eux-mêmes. Il est toujours là pour prévenir les gens, mais il n'y a qu'une seule personne qui ira jamais lui rappeler de manger de la viande, dormir, ou prendre des nulls et c'est uniquement moi. C'est pour ça que je vais vous demander une faveur : Phyro est sympa. Allez le voir, demandez-lui des services. Si ça blessera personne, il va commencer par refuser en faisant sa tête de mule : Insistez. Il finira par craquer. Je veux le voir sortir de chez-lui. Enfermé, il devient stupide. Hier, il m'a cassé mon Invictus, et Invictus à a son tour cassé le QG. Vous pouvez me faire ça ?"

Le porte-parole eut l'air amusé :

"Ce sera fait, alors. C'est étonnant, mais une rumeur persistait comme quoi vous seriez vous aussi une Dox, vu votre manque d'empathie, au quotidien, et votre relation de confiance envers Invictus contre toute attente. Vous venez de me prouver que ce n'était que calomnies. Je vais faire passer le message. Mais souvenez-vous : La Dox. La vraie. Rendez la plus... Vivable. Bonne continuation à vous, alors."

Elle eut un rictus.

"De même, délégué. De même. Je veillerai à ce qu'Elyseum soit plus... Sociable. D'ailleurs, appelez-là, je vais en avoir besoin sous peu pour installer une grosse caisse à vomi, là, dans pas longtemps."

Le porte-parole, qui allait s'en aller, se retourna et annonça quelque-peu dérangé la nouvelle :

"Ah parce-que vous ne savez pas non-plus ou elle est ? Y'avait juste un mot sur son plan de recherche indiquant "Partie faire des courses, je reviens sous peu."."

Le rictus de Morgana se décomposa en cette tête qu'on ne trouve que sur les bambins auxquels on viendrait de retirer une sucette qu'on allait leur donner et qu'ils avaient à portée de main. Elle ragea :

"Ah, putain, super. Super ! MERDE ! Toi, le Rethell." Fulmina t'elle en regardant mortellement sérieusement le type sur sa chaise, soudainement enragée du répit non souhaité à son égard. "Je finis le peu de gravure disponible et je reviens avec la diva, j'ai prévu quelque-chose de tout particulier pour m'occuper de toi..."


Les lumières défilaient. Le poids du sac de fournitures était lourd. Très lourd. Trop lourd.

Le stockage du mess se situait encore à une bonne distance. Je dois presser le pas. J'ai autre chose à faire. J'ai pas envie d'attirer l'attention d'un contremaître. Je veux pas qu'un Marine se retourne. Je dois aller plus vite. C'est pas sauf, ici.

Je me retrouve dans le mess. Je pose mon sac. La cuisinière sur place me remercie- Non, elle n'a pas le temps. Un contremaître lui assène un coup de coude dans la tempe en lui ordonnant de bosser. Sa tête lui fait perdre l'équilibre, et elle manque de s'écraser au sol. Mais elle se rattrape in-extremis. La peur de se prendre un lynchage, sans doute. Mon dos, libre du poids que j'ai transporté trop vite, se met à me tirer. Je m'étire. Le contremaître voit le mouvement brusque et se met à me fixer. Je me tire fissa.

Je retourne à mon hall- Non, le même pariah me refile un sac de déchets à ramener au compacteur. Bah, ça me permet de profiter un peu de temps en plus hors de ma fosse. J'en profite pour traîner. Personne ne voudra de moi alors que je porte un gros tas d'ordures. C'est chouette... Ca l'est vraiment ?

Je flâne un peu, après avoir compacté ma merde. J'en profite pour- Non, je devais rejoindre une amie dans un coin du hall. J'ai bien le droit, une fois par mois, de souffler un peu, non ?

Elle est là. Elle m'attend. On commence à parler. Je repense à ma cellule. Je suis content de ne pas y être, je lui dis.

"Tu aurais mieux fait d'y être, c'est là où tu est sensée te trouver. C'est dangereux, avec ces allées et venues. On pourrait te voir."

...quoi ? C'était qui, ça ? Ca venait de mon amie, mais...

C'est quoi, ce bordel ? Elle se change en QUOI ?

C'EST PAS ELLE ! C'EST UN PIÈ-
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Sep 18, 2018, 09:44 pm #53 Dernière édition: Sep 18, 2018, 09:46 pm par Notaproblem
Partie 3, c'est dix fois trop gros en vérité ! J'aurais du en faire un roman !

Réactivation. Les caméras s'allumèrent. Le système de régulation d'énergie se relança. La batterie indiquait un solide 100%. La mémoire de veille se compila dans-

Je n'ai jamais eue de mémoire de veille.

J'ai... Qu'est-ce qui s'est passé ? Je me rappelle avoir voulu châtier la prêtresse, et... Ou suis-je ? Et qu'est-ce que ce vécu ? Impossible que j'ai pu réaliser ces actions, si ? J'étais en veille ! Et on aurait dit un retour dans le temps. On ne peut décemment pas retourner dans le temps, pourtant ? Et j'ai l'impression que ce n'était pas moi ? Et... C'était moi, à la fin ?

C'est bizarre. Mais improbable. J'étais en rechargement. Il n'y a aucune chance que quoi que ce soit ait pu se produire.

Elyseum tenta de se lever. Elle se rendit compte d'un détail quelque peu impactant dans cette tâche. Elle eût un soupir, puis :

Quelque-chose ne va pas. Ce n'est ni mon labo', ni ce satané Sanctu-chose, ni les bureaux de Deadlock. Où suis-je, à la fin ? Pourquoi suis-je harnachée au mur ? On dirait une cale de vaisseau. Passage aux caméras résonantes. Si ça fait du bruit, je le verrai.

Merveilleux ! De l'autre côté de la porte ! Je peux voir Deadlock et Energetic ! Et... Ah, damnation, la clone. Passons au plan A, alors.

Et, soudainement, de l'autre côté de la cloison, le groupe entendit un passablement énervé, et quelque-peu culpabilisant :

"DEADLOCK ! ENERGETIC ! A QUOI RIME CE NOUVEL ACTE DE CETTE INTERMINABLE MASCARADE ?"

Le groupe disparut de sa vision, cause de perte de bruit. Soudainement, Deadlock réapparut. La clone également. Deadlock s'agita. La clone... moins, mais s'activa quelque peu quand-même. Une conversation ? Une quatrième personne, assise plus loin, apparut, retournée vers le groupe, et disparut de nouveau. Elyseum s'impatienta :

"JE VOUS JURE QUE SI PERSONNE NE VIENT M'EXPLIQUER CE QUI SE PASSE, JE NE RÉPONDRAI PLUS DE RIEN !"

Deadlock finit par taper de son tazer au sol, provoquant l'attention d'Energetic. La clone se retourna, et repris sa conversation avec le géant. Il finir par faire quelque geste d'exaspération, et se dirigea vers la porte.

Celle-ci s'ouvrit. Le géant vint se placer juste devant Elyseum, et se posa, assis par terre, devant cette dernière. Il commença :


"Bon... Violence. Viol de propriété. Destruction de propriété. Destruction de biens publics. Agression des membres du ROBUST. Agissements importuns et dangereux, et agression avec intention de donner la mort sur entité consciente. Je continue ?"

Qu'est-ce qu'il me fait pour des organiques ? Il a toujours été aussi pénible ? Non, je l'ai connu plus pragmatique. Plus... Efficace.

"Deadlock ?", commença l'amalgame de technologie restreinte au mur. "Est-ce bien toi ? J'ai du mal à te reconnaître, depuis ta réactivation. J'ai l'impression que tu as perdu toute trace de diligence, envers ces organiques."

L'accusé ne cilla pas. Mais il répondit.

"...moi non plus. Je me suis réveillé entouré de sales organiques, certes, mais plus je reste avec eux, moins je les trouve... Hmm... Moins je trouve obligatoire de les tenir par la main. Toi, en revanche, je ne te reconnais plus. A une époque, te voir sauter sur un pauvre type ne me dérangeait pas, mais ces temps-ci, je constate de plus en plus que je ne peux, en réalité, pas te laisser agresser des gens, et ce quel que soient tes intentions. Alors, je ne sais pas ce qui se passe dans tes circuits, mais je vais te révéler quelque-chose : C'est moi qui ai décidé de te poser là. J'avais la crainte que tu ne te décides à sauter sur la prêtresse dès ton réveil. Tu n'allais pas le faire, dis-moi ?"

Elyseum, sans camouflage, ressemblant à un tas de ferraille de récupération, ou un automaton sordide jeté au recyclage, ne fit aucun mouvement. Et finit par parler après une réflexion mature et mesurée, tout de même :

...j'allais très clairement le faire.

"Moi ? Oh, non, non non non non non ! Sauter sur la sa... inte prêtresse ? Loin de moi l'idée, tu me connais maaal ! On en était à combien, 6425 pour moi et 6550 pour toi, déjà ?"

Jet de bluff. Résultat : 20. Deadlock pas convaincu.

"Ah, ce compte. Écoute. Je suis un bon ami. Principalement parce-que, comme le restant de la réserve très limitée de Doxs dans l'univers, je suis l'un des rares à comprendre comment nous opérons. Mais je ne peux pas te laisser agir à ta guise : Les organiques sont nos collègues de travail, désormais. Laisse-les tranquille, et, je me répète, si ils te contrarient, arrête cette connerie de tenter de les buter ou de les brutaliser. Ce sont les organiques qui nous ont propulsés dans ce système. Et, a cause de ta présence, ce sont aussi eux qui ont insisté pour ne PAS rester ici, a part pour la grande prêtresse qui insistait pour te parler. Et crois-moi, j'ai essayé de la prévenir que tu comptais l'éliminer. Alors promets-moi juste une chose : Durant la totalité du trajet, et même posée sur Vultaam, PAS d'action hostile envers les organiques, c'est bien compris ? C'est mon dernier avertissement, je ne rigole pas."

Elle n'avait pas vraiment le choix. Ou peut-être que...

"Et admettons que je refuse de me faire détacher d'ici, et que je reste là durant toute la durée de l'excursion, que vas-tu faire ?"

Deadlock semblait avoir réfléchi à cette éventualité :

"J'vais cafter à la gamine que tu sers à rien, tout comme j'aurais moufté à Ozgär, et, en plus, Energetic sera déçu. Il tenait vraiment à te voir avec lui."

Une chose très vite acquise par Elyseum, c'est que "la Dame" était certes ouverte à la plaisanterie et aux taquineries, mais certainement plus fermée aux actes de tire-au-flanc gratuits. Si elle voulait éviter les emmerdes de sa part ET de la part du trafiquant d'armes numéro 1 de la galaxie... Elle n'avait pas vraiment le choix.

"...détache-moi, alors."

Un mouvement de Deadlock. Un déclic. La possibilité de bouger à nouveau. L'humiliante absence de déguisement qui pût disparaître avec la possibilité et l'espace pour activer les panneaux de déguisement. Et le déguisement est déjà tout trouvé... Deadlock eût quelque-chose à y redire :

"T'es aussi chiante qu'un alternateur défectueux, Elyseum. Je regrette déjà de t'avoir relâchée."

Nooon, tu crois ? Allons tester ce déguisement en direct.

La grande prêtresse vit sortir de la salle deux Doxs : L'un visiblement dépité, et l'autre ayant identiquement et strictement son physique. Elle semblait enfin réaliser dans quoi elle s'était lancée, au vu de son expression d'incompréhension pure. L'effet vite passé, elle détourna le regard et se contenta de sortir un bref mais violent :

"Et moi qui pensait qu'Invictus était un cas à part. Ainsi, les androïdes rêvent bien de moutons électriques, hein ?"

C'est quoi, un rêve ? Qu'entend-elle par là ?

Devant l'absence de réaction, et le silence de la Dox, Deuterium, chantonnant sur son poste de commande, se retourna et parla pour la première fois à la Dox en face à face :

"Les actions pendant ta veille. Dis-les."

Et aussi vite qu'il s'était retourné, il se re-concentra sur une boule qui s'approchait de plus en plus. Elyseum, déjà saoulée par le peu aperçu dans ce vaisseau, raconta néanmoins son rêve à la prêtresse sous l'incitation menaçante du tazer de Deadlock. Energetic écoutait, tout en faisant mine d'être occupé. Ces histoires d'organiques semblaient l'intéresser. La prêtresse finit par demander, a la fin du "rêve" :

"Et alors, comment tu l'as ressenti ?"

Elyseum tenta de se rappeler précisément cet étrange bug.

"C'était étrange. J'avais l'impression d'avoir une dizaine de sous-programmes parasites mais importants en cours. C'était difficile de réfléchir, avec autant de programmes lancés en même temps. A la toute fin, l'un deux à gagné en puissance et à accaparé le contrôle de ma directive centrale. Puis je me suis réactivée."

La prêtresse acquiesça, puis reprit la parole :

"C'est bien, c'est un bon début. Que comptes-tu faire, a la fin de cette expédition ?"

Très franchement, l'idée première était de retourner trouver la différence entre moi et les organiques à nouveau dans les laboratoires, mais là, j'ai un autre plan :

"Hm. Pensez-vous que je pourrai de nouveau être sujette à ces bugs-rêves ?"

La prêtresse haussa les épaules.

"Ca peut s'arranger. Allez, va. Prépare-toi. Il reste bien peu de temps avant de poser pied à terre, et la planète t'attend."

Elyseum calcula soudainement l'évident :

"Attendez attendez, le Vibar n'est pas venu ?"

Deadlock haussa une épaule.

"Il n'était pas intéressé. Tout ce qui intéresse les Vibars, je l'ai appris, c'est de bouffer des trucs et de vivre au calme entre eux. C'est déjà bien qu'un Vibar tel que lui ait rejoint le ROBUST, donc..."

Et, peu de temps plus tard, et a peine de quoi rassembler du peu d'équipement disponible dans le vaisseau de Deuterium, celui que les biologistes avaient renommés le "Flambant pénis" suite à la dégradation de son drapeau pariah, jamais réparée, son pilote finit par annoncer à l'approche d'un astre qui semblait plus mort qu'une planète stérile depuis sa naissance :

"J'avais raison. Nous sommes désormais devant..."

Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Sep 18, 2018, 09:45 pm #54 Dernière édition: Sep 21, 2018, 04:14 pm par Notaproblem
Partie 4 ! J'en reviens moi-même pas d'avoir tapé tout ça, avec du recul !

Depuis la baie centrale, le groupe entier pût admirer un caillou. Un caillou aux grandes montagnes et pourvu de traces de civilisation, mais désormais un caillou quand-même. A l'approche de la manoeuvre d'atterrissage, Elyseum s'exclama subitement :

"Tout cela est bien beau, les enfants ! Maintenant, une affaire vitale se doit d'être réglée avant d'entamer la descente : Ou sont mes atours ?"

Les Doxs présents semblaient ne pas comprendre. La prêtresse, déjà gênée par le simple fait de se voir une fois de plus dans un miroir, faisait de son mieux pour regarder fixement le hublot.

Me faites pas ce coup-là, a faire semblant d'être inutiles...

"...mes vêtements ? Les morceaux de protections atmosphériques et visuels que les organiques portent, généralement ?"

Le groupe semblait encore plus confus. Les réactions fusaient en cacophonie.

"...l'utilité ? Y'a rien pour monter le compte !"
"C'quoi la raison de cette demande ?"
"Hein ? C'était pas du déguisement ?"
"Chamaillez pas, derrière !"

CE N'ÉTAIT DONC PAS QU'UNE IMPRESSION ! ILS SONT RÉELLEMENT INUTILES !

Elyseum accusa le coup, et avec la plus pure tête "U WOT M8 ?" lança :

"JE- Non, j'ai promis de ne pas m'énerver. Sachez que je perds touuutefois patience, et que je voudrais que l'on me dise une bonne fois pour toutes où sont passés les vêtements que je portais il y a encore un crash processeur de cela ! Je vous assure que je fais de mon mieux pour rester sereine !"

La prêtresse, scannant du regard la Dox de haut en bas à répétition, et la pointant passivement du doigt, hasarda une question :

"Attendez... Mais si vous devez vous transformer en quelque organique, ça, euh... Ca ne fait pas de votre déguisement un vêtement, à proprement parler ? Ja ?"

ET SI JE TE CÂBLE UN COLLIER A LAMES EN TRAVERS DE LA GORGE, CONNASSE, CA FAIT DE CELUI-LA UN ORNEMENT DE PARADE ?

Elyseum, la discipline et le calme même, intona très lentement et en toute sérénité :

"...j'aurais une question, en retour : Comment vous autres organiques en venez à finaliser des schémas d'analyse au point d'en arriver à ces conclusions absurdes ? Cela commence à m'inquiéter... Soyons pratiques : Votre robe, la mauve. Puisque je n'ai absolument aucun vestimentaire à me mettre, il me semble de bon aloi que vous me prêteriez quelque apparat, de sorte que les possibles locaux ne soient pas horrifiés par cette règle universelle qu'une organique dévêtue est une vision horrifiante pour les non-pariah...

...ja ?"

La prêtresse, qui aurait pu être blanche comme un linge, se contentait de replier sa queue entre ses jambes et de jouer nerveusement avec. Elle essayait de trouver le courage de formuler une excuse :

"Ben... Disons que... C'est une robe religieuse, quoi, et... Je peux pas la passer au premier venu ! Et... Je pense que vu que vous êtes fondamentalement faite de mét-"

C'en était trop. La Dox explosa :

"MAIS ARRÊT- Jeveuxdire arrêtez donc de vous faire du mal et n'en parlons plus. Vous l'assumez vous-même, je ne crains pas le vide atmosphérique, au contraire de votre organisme encagée dans votre combinaison de Parionaute. J'espère seulement pour vous tous qu'aucune interaction sociale ne sera à prévoir, les conséquences pourraient être désastreuses pour un simple morceau de tissu en guise de prévention..."

La prêtresse, sous la caméra attentive de Deadlock qui veillait au probable débordement et celle d'Energetic qui devait intérieurement se taper une énorme barre, tenta tout-de-même de rattraper le coup :

"Vous ne pouvez pas juste synthétiser des vêtements ?"

Elyseum agita une main :

"Si c'était aussi simple... Vous croyez vraiment qu'Ozgär aurait eu ce bon goût ?"

La descente s'effectua. Aucune atmosphère, effectivement, n'était à prévoir. Quoi qu'il ait pu se dérouler, le suicide de masse l'avait pulvérisée. A moins que... Des analyses préliminaires semblaient indiquer que la planète elle-même serait devenue... Sciemment inhabitable ?

Le groupe descendit. D'abord Deuterium, puis Energetic. Puis Deadlock. Puis la prêtresse, harnachée dans un support de vie organique. Et, en dernier, Elyseum.

La végétation était inexistante. La planète était déserte. L'atmosphère était morte, plongeant l'astre dans la même nuit que sur Malth. Les seuls bruits parvenant aux Doxs étaient la respiration de la prêtresse à travers son réservoir à oxygène, et les radiations solaires. Ironique, sachant que la plupart des structures semblaient être des plateformes offshores, et la grande majorité des engins de déplacements, mangés par la corrosion depuis... Depuis... Scan toujours en cours. Bref, c'était exclusivement du maritime ou de l'aviation. La planète semblait avoir été océanique, autrefois. Maintenant, toute trace d'eau ne pouvait plus être devinée que grâce à des résidus salins. Une catastrophe naturelle ? La fonte volontaire des pôles ? En tout cas, le scanner était formel : La plus grande source d'ancienne activité semblait être une gigantesque station offshore, posée au milieu de l'ancienne mer.

Ah, le scan semblait avoir fini son étude.

Les installations dataient de-


"Impossible !" Argua Energeitc. "Rien n'aurait pu durer aussi longtemps. L'scanner est pété !"

Et pourtant il indiquait 50 000 ans.

"Dirigeons-nous vers la plate-forme centrale." Suggéra la prêtresse. "Peu importe ce qui est arrivé ici, les habitants auront forcément laissés un témoignage là-bas."

"Vous mentionnez sans nul doute la plate-forme DERRIÈRE cette montagne ridiculement haute ?" S'enquit Elyseum.

Deadlock coupa court à la conversation.

"En route, alors, Nous avons de quoi nous la franchir sans encombre."

La montagne n'était pas un obstacle en soi, pour des Doxs habitués a la topographie de Malth. La grande prêtresse, elle, moins conçue pour ce genre d'exercice, dût chevaucher l'épaule du supérieur des ROBUST, devant la montée à pic. De tout le groupe, c'est lui qui implosa le record d'escalade. Deuterium finit second par quelque tour que ce soit. On aurait dit qu'il se téléportait quand personne ne le regardait. Elyseum troisième grâce a des griffes sordidement solides et Energetic... Dût être transporté par un second aller de Deadlock, qui finit de ramener le Dox en robe et à roulettes avant même que les deux autres finissent leurs montées respectives. En haut de la montagne... Une autre capitale. A peine rentré en ville, le groupe fût accueilli par une caméra qui sortit d'un mur, et entonna d'une voix autoritaire :

"Par votre non-conformité vestimentaire et anatomique envers le code universel Perfection, vous, entités désormais classifiés "Clones de merde ou insectes aliens", devez désormais vous conforter au protocole 236-B dit d'e- e- e- e- e-..."

"Ha. Je vous l'avait dit." Accusa Elyseum.

"Je pense que nos apparences à tous auraient pu provoquer l'alerte de cette machine." Grinça Deadlock.

Ainsi, un système de défense automatisé existait ? Mais... L'opposer à des Doxs eux-même sur-qualifiés pour cette tâche ? Grave erreur. Le groupe commença a se mettre en formation défense et... La caméra sembla micro-couper, et resta figée sur place. ...ouais bon, rien de dangereux. Si un système de défense existait dans cette ville, il devait être aussi, sinon plus détraqué que cette caméra. Energetic s'approcha de la caméra, sortit un câble de sa robe et le brancha sur son carter. Il vérifia quelque-chose depuis son holotablette et déclara :

"Intéressant. C'tait une ancienne ville totalement autosuffisante ! C'devait être quelque-chose, à son âge d'or ! Même nous on à pas poussés aussi loin dans l'totalitarisme ! Apparemment, toute la zone était quadrillée de caméras, de lasers de désintégrations, de killbots et de caméras-mégaphones. Même pas besoin d'contremaîtres ou de painmasters avec ça ! M'parlez d'un gâchis ! Bon ! Le principal, c'que tout l'réseau est cramé sauf deux-trois trucs presque inoffensifs. J'calcule trois killbots a moitié pétés par de la rouille et un laser a l'entrée opposée de la ville ! J'désactive le tout."

"C'est terrifiant !", frémit la prêtresse. "Imaginez vous faire pourchasser non-pas par des Marines, mais par la ville elle-même ! Ces gens étaient-ils vraiment... Sereins ?"

Energetic se fit une joie de répondre :

"Alors on m'annonce une recrudescence de 800% du taux de suicide, qui finit par passer quand une nouvelle directive interdit celui-ci et le déclara passible d'exil par la mer. Je ne vois pas le rapport, mais ça eût l'air de marcher."

Le groupe se dirigea vers ce qui semblait être le poste de commandement et l'exploration commença. Deuterium, entre deux fredonnements musicaux, fut le premier à faire un rapport :

"J'ai une sorte d'holo-tablette, ici !"

Le groupe accourut. L'archéologue né qu'était le fredonnant solitaire s'appliqua à la comprendre. Le mécanisme comprenait une identification humanoïde, probablement féminine. Elyseum le fit sauter. Le mot de passe, d'écriture... Terrienne ? Fût oblitéré par Energetic. Il semblait être un vulgaire "BélugaToPeople1234"

La totalité des données semblaient être corrompues. Le peu rattrapable fît état d'un conflit armé entre les habitants de cette montagne, deux factions aliens, et des résidents de la station offshore au loin. Devant le peu de données, le groupe se retrouva très rapidement déçu.

La grande prêtresse eût son mot à dire :


"Laissez-moi tenter quelque-chose. Pas exactement la méthode Phyro, mais le même résultat."

Elle alluma une lanterne. La même qui, modèle XXXL, avait révélé l'emplacement de la planète en faisant briller une nouvelle étoile dans les cieux, sous la direction d'une lentille des types du Miroir et d'un alignement astrologiques... Des astrologues, duh. Elle révéla une silhouette, qui regardait dehors, via une fenêtre a peine en place dans le présent. Soudainement, une gestuelle : Le regard de la silhouette regarda la fenêtre, la porte, le sol. La porte, le sol. Le sol. Et sembla essayer d'échapper à quelque liquide, et galérer à garder son équilibre. La salle se remplit de flotte, à en juger par la remontée de la silhouette et son heurt contre le plafond.

Dans un éclair, trois, quatre autres silhouettes, toutes strictement identiques en mensurations, arrivèrent, sans doute bien plus habituées au courants marins ayant désormais lieu dans la cité. S'emparèrent de la première silhouette, désormais inconsciente. Partirent.

Energetic fût le premier à réagir :


"En tant qu'arme de guerre, ils ont noyé la planète ? Qui pourrait faire une chose pareille ? Imaginez le temps et les ressources investies dans ce genre de plan ? Les autres habitants ont réellement laissés passer ça ?"

"Non non non !" Corrigea Elyseum. "Ils sont venus faire une opération de secourisme après quelque catastrophe naturelle, bien évidemment !"

Deadlock assura :

"...non. Leurs tenues et leur arrivées concordaient avec une opération chronométrée, avec la connaissance de leur cible et de l'ampleur de la "catastrophe". Ils étaient au courant de la montée des eaux, bien avant qu'elle n'arrive. Ils savaient ce qu'ils faisaient."

Elyseum s'agaça :

"Cela n'a aucun sens. AUCUN. Pourquoi des organiques se tueraient-ils sans chercher à faire d'esclaves chez les survivants, avec une telle ville ? Noyer une population ? Ozgär aurait appelé cela une horrible perte de ressources ! Et ils l'auraient quand-même fait, parce-que... Parce-que... Et quand bien même, pourquoi se seraient-ils tous suicidés, a la fin ? Sur cette ville, je peux comprendre le sentiment d'être enfermé, j'ai moi-même vu les effets sur les organiques, mais planétairement ? Une addiction à la violence ? C'est comme ça que les types que je ramenais me voyaient ? Comme un monstre sans aucun sens ? Une saleté pareille, dont la fin justifieraient les moyens ? Comme cette horrible caméra, scrutant avec ses pairs toute trace de... De...

C'est quoi le mot, déjà ?"

Personne n'avait réellement de réponse, ou n'osait la formuler. La seule certitude était que la ville émettait quelques traces de radiations, sans-doute dues à quelque arme nucléaire comme utilisés dans les frégates de combat non-restaurées et devait avoir vécu quelque inondation catastrophique, au profit de la faction offshore. Le groupe continua de fouiller la ville. Sans grand résultat. Quoi qu'il y ait pu avoir, ça s'était fait consciencieusement piller la gueule, et pas par des amateurs. Ils continuèrent dans la direction de la plate-forme, quand Deuterium déclara :

"Je capte un flux de données, venant de ce col. Ca a l'air être gros, et encore actif. Je conseille un détour."

Après bien peu de débats, détour il y eut. Et, passé quelques heures de marche, ils y arrivèrent. La ville semblait beaucoup moins peuplée, et beaucoup plus sujette aux androïdes. On aurait dit des automatons, dans leurs fonctionnement. Archaïques, mais des automatons quand-même. Un immense réseau de flux de données semblait servir de banque généralisée. Il était majoritairement mort, mais tout-de-même construit pour durer dans les noeuds vitaux. Peut-être même que cette faction-là prenait comme monnaie les données cryptées, vu la méticulosité de l'entretien passé.

Le groupe se dirigea vers le bâtiment le plus imposant. Il était protégé par un système de sécurité complexe, mais fort heureusement, fonctionnant sous code PIN archaïque. Le code était encore gravé sur un mur : 7859624. C'était du terrien.


"J'ai des souvenirs de ma semblable.", commença la prêtresse. "Les terriens n'ont jamais tenté de coloniser quoi que ce soit depuis l'entièreté de leur existence, et les seuls vaisseaux colonies en fonction jamais observées furent les vaisseaux ayant atterris sur Cambria. Cette planète ne fait aucun sens."

Energetic s'agaça :

"Si y'a un sens à tout ça, alors j'le trouverai ! Allez, ces données ne vont pas s'analyser toutes seules ! Au boulot, j'vais finir par croire que vous êtes en mode économie d'énergie !"

Les données étaient mieux conservées, et plus précises. Apparemment, tout le monde semblait avoir une dent contre la base noyée. Tout le monde semblait avoir également, et depuis l'explosion d'une charge thermonucléaire de classe Mastodonte, une dent contre les habitants de la plateforme offshore. Et absolument tout le monde semblait plus-ou-moins ignorer les aliens, à l'exception de la plate-forme.

Dans les données orphelines recomposées, un immense flux semblait se diriger vers une troisième base terrestre, tandis que des données mock-up partaient vers la plate-forme. Le tour de passe-passe était bien joué, la troisième faction disposait de toutes les sécurités disponibles de la plate-forme. Impossible d'en savoir plus. La lanterne indiquait une arrestation tout ce qu'il y a de plus banale. Les mêmes silhouettes que la première ville, sauf pour la victime de l'arrestation, et le chef des... Clones ? Qui semblait être quelque peu plus petit, et un tantinet plus chevelu. La scène avait l'air de faire royalement chier le chef des clones, qui faisait les cents-pas dans la salle tout en semblant gueuler sur le prisonnier.


"Une guerre technologique entre humains ? Pourquoi n'ont-ils pas d'abord pris la priorité sur les aliens ?" Demanda Energetic.

"Personne n'en sait rien. Suivons le flux discret, peut-être que cette base aura le fin mot de l'histoire, et la réponse à qu'est-ce qui nous attend dans la plate-forme."

Base maître il fût. Elle semblait disposer d'un réseau de scanners, plus... Ordonnée. Des scientifiques ? Pas de simples hackers anarchistes, en tout cas. La première priorité fût de vérifier le réseau de sécurité. Toutes les caméras de la plate-forme piratée semblaient avoir été mises sur un loop, un caisson cryogénique semblait avoir été ouvert et un message envoyé. Le message, compressé pour être envoyé sans traces, indiquait : "Vos clones sont partout. Je gagne du temps. Bonne chance, président."

Un plan reposant sur un seul organique ? Personne n'avait donc inventé les Doxs ? Personne n'avait donc besoin de Doxs dans ce monde ? C'était peut-être pour ça que tout allait si mal, chez eux.

La lanterne révéla une scène de guérilla, entre un homme seul, avec aucun entraînement militaire, et des clones visiblement aussi utiles au combat que des conscrits sous contrôle mental. C'était pitoyable, le Ché Guévara finit par se rendre par manque de batterie après avoir infligée une correction monumentale aux clones.

Le reste des données indiquaient les motifs des aliens. Domination galactique. Besoin d'activation d'ancien système de super-arme planétaire. Quel que soit cette arme, avec la déviation galactique du fait de son déplacement autour du centre galactique au cours des siècles, elle ne pouvait plus être en fonction depuis longtemps.

Les aliens voulaient activer une arme, mais n'étaient pas d'ici. Ils n'étaient donc pas intéressants. Cependant, peut-être que leur technologie valait le coup...

Le groupe se mit en route vers la base alien connue comme plus belliqueuse.

Et quelle bonne idée, quelle bonne idée... La technologie valait VRAIMENT le coup. Pas qu'elle fût fondamentalement rétro-compatible, vu qu'elle était basée sur quelque résonance harmonique alors que l'Axiome actuel se basait sur la puissance psychique. Peu de données que le groupe ne savait pas. Une banque semblait plus protégée, et semblait activer quelque autre secret vraiment bien gardé. Le système semblait être compatible en... Psychisme ?


"Il semblerait que je n'ai pas vraiment le choix, ja?", commenta la prêtresse.

"...Ja.", confirma Elyseum.

Tout sembla bien aller pendant les premières secondes, puis, visiblement, quelque-chose sembla clocher. Un état d'esprit non-compatible ? Quelque secret ? Toujours est-il, que la grande prêtresse, toujours sereine, commença à trembler, puis faire mine de tenter de retirer sa main du port d'accès, sans succès. Puis, en proie a un visible dépassement, ferma les yeux et serra les dents avant de commencer à faire des gémissements de douleur.

Elyseum avait déjà vu ça. Elle fût la première à comprendre comment ça allait finir.

Et, se sachant immunisée à ce mode d'attaque mentale, se plaça devant la prêtresse en urgence et la plaqua dans le sens inverse de la damnée machinerie. Le reste du groupe, était, une fois de plus, moins prompt à la réaction, et essayait tout juste de comprendre désormais qui était la prêtresse, et qui était Elyseum.


"Merveilleux ! Une attaque traumatique de catégorie 5 ! Les pires. Elle mettra un moment à s'en remettre, mais... Je peux le guérir, j'en ai la technologie."
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Sep 18, 2018, 09:45 pm #55 Dernière édition: Sep 18, 2018, 09:47 pm par Notaproblem
Partie 5. J'ai visiblement un problème soit d'imagination, soit d'obsession, soit d'oisiveté.

Visiblement, celle du dessus était Elyseum. Celle se faisant hacker le cerveau par des câbles électriques sorties de la peaume de l'autre prêtresse était la vraie. Elle finit par reprendre quelque peu conscience, et, les yeux exorbités braqués dans le vide, essayait de dire quelque-chose. Le seul son qui sortit fût un échec :

"Qu- Qu- Qu-"

"Ne bougez pas, vous venez de vous faire oblitérer le cerveau. Je vous ai administré une dose de Null hors-concours, vous devriez vous en remettre peu a peu. Le mauvais point, c'est que vous devrez vous contenter de revivre votre attaque à un rythme plus supportable que son déroulement initial. Nous devrions nous établir ici, le temps que vous vous rétablissiez."

Elyseum se tourna vers les trois autres Doxs, et leur demanda (Principalement aux deux concentrés, pas au grand maigrichon qui longeait le mur en fredonnant et en suivant les contours de plaquage de sa main) :

"Suis-je bien claire ?"

Deadlock ne pût se retenir :

"Tu t'intéresses au bien-être des organiques, toi ?" Dit-il en désignant la prêtresse, visiblement en proie à quelque-cauchemar, et encore a moitié convulsant au sol.

"Elle m'est utile. Cesse tes questions et prépare quel que soit ce dont les organiques ont besoin pour dormir."

Le problème, c'est que tout Doxs durs à la tâche qu'ils étaient, personne n'en avait aucune idée. Deadlock passait bien par ses dortoirs, mais... Il prêtait pas vraiment attention, quoi. Le groupe eût tôt fait de contacter Invictus en longue portée, uniquement pour tomber sur Morgana, s'empressant de pousser une gueulante sur l'état du Dox-Commander, puis sembla prendre conscience soit du bruit en arrière-plan, soit de l'apparence d'Elyseum, et s'enquit d'un franc sourire carnassier avant d'inquisitionner :

"...une seconde, les Doxs. Ce bruit précis, c'est pas ce que je pense que c'est, hein ? Je vous préviens, les abrutis. Si vous tournez cette caméra, que je vois ce que je pense qu'il y a, et que vous n'avez AUCUNE excuse valable, je vous fous dans l'arène du dernier regard et je vous démolis dans des séries de 3 matchs tour à tour. Alors, d'amie à amis : VOUS AVEZ FOUTU QUOI ?"

Deadlock prit la parole :

"Alors, pas de panique, tout est sous contrôle- J'insiste, j'insiste. Je comprend votre suspicion, et je tiens à signaler, au nom de toute l'équipe, que ici, sur Vultaam, c'est Elyseum qui à entrepris de sauver la vie de la prêtresse s'étant exposée à... Un système d'attaque classe 5?"

Elyseum corrigea :

"Non, non non non ! Une attaque traumatique de catégorie 5 !"

Le groupe re-regarda la caméra. La gamine (la vraie) était en train de se tenir la tête, en proie à une soudaine migraine. Elle prévint promptement le groupe :

"Je vous préviens, si quelque-chose arrive à Ayaap, je vous défonce. Je rigole pas."

"Attendez, boss : Son nom, c'est Ayaap ?" Demanda stupidement Energetic, avant d'être coupé au tac au tac d'un splendide :

"TA GUEULE ! TU FERMES TA GUEULE !"

Grand silence. Morgana se massa les tempes et reprit :

"Désolé. Oui, elle a repris le nom dont je ne voulais plus. Bref, il vous faut quoi ?"

Elyseum prit la parole :

"Eh bien, personne ici ne sait comment les organiques se rechargent, a part peut-être Invictus, et... Ayaap ? (Incroyable, quel nom exotique) En aurait bien besoin, alors... Comment ça fonctionne ?"

Exaspérée au plus haut point, Morgana entreprit de faceplant sur son bureau trois fois d'affilée, dans trois *Thump* sucessifs très bien timés. De longues explications s'ensuivirent. Le tout clôturé sur une note personnel à l'attention d'Elyseum :

"Au fait, Diva : Merci d'avoir sauvé la prêtresse. J'y tiens beaucoup, plus qu'on ne pourrait le croire. Et, en gage de ma gratitude, permets-moi de te dire un secret : Elle-"

Elyseum interrompit le tout :

"Si c'est pour nous révéler que c'est votre part d'âme désintégrée... Nous le savons !"

Morgana eût un moment d'incompréhension.

"...quoi ? Non, ça tout le monde le sait, les glandus ! Non. Elle dispose de pouvoirs psis, ja ?"

"...ja."
"C'est évident."
"...élémentaire."
"Hm ? J'écoutais pas !"

La Gardienne sembla comprendre que Deuterium faisait parti du groupe. S'en désintéressa instantanément et reprit, tant qu'elle était déterminée :

"Vu que c'est mon pur portrait craché, vous faites le rapprochement ?"

"Ma Dame !"
"QUOI ? Et tu, brute ?"
"...pourquoi je n'ai jamais percuté ?"
"Hein ? La prêtresse à des pouvoirs ? On le savait, ça !"

Morgana conclut :

"Vous le gardez pour vous, les cons. Si il y a bien UN TRUC que je ne veux jamais voir sortir au grand-jour, c'est celui-là ! Elyseum, j'aurai besoin de toi à ton retour, j'ai une redirection biliaire à effectuer."

La Dox semblait radieuse :

"Mais avec plaisir ! J'aurai fort besoin de repos après cette histoire !"

La boss ne raccrocha pas tout de suite :

"Attends... Il me vient à l'esprit... Tu ne sais notoirement pas comment fonctionne un organique, et t'es apparemment a peine capable de rentrer demander des informations en boutique sans tout casser. Mais pourtant, TOI, tu sais guérir des attaques mentales imblocables ?"

Elyseum répondit franchement :

Et toi, t'as aucune curiosité et pourtant tu passes tes journées à imiter mes travaux !

"Et vous, Ma Dame, vous ne savez pas comment nous Doxs fonctionnons, et quand bien même vous avez été capable de maintenir Invictus en vie !"

Morgana tira la pure tête "Not bad" d'Obama :

"Point taken. Bonne chance."

Le lendemain semblait aller un peu mieux. La journée semblait longue, mais le périple touchait au but. Depuis une grande baie vitrée au plafond, le groupe pût admirer un soleil semblant commencer à se pointer, dans le ciel. Haut les coeurs, merde !

Les Doxs prirent des tours de garde. Rien n'apparût, et rien ne risquait plus d'apparaître sur une planète aussi morte. Deuterium avait fini par faire le tour de la base alien. Des morceaux de coquilles triangulaires, des engins, des trucs et des machins qui tiendraient la communauté mystique et scientifique de l'Axiome pendant encore très longtemps. Dans un lit bricolé à l'aide d'une tente d'isolation scientifique et d'une bâche auto-chauffante d'expérimentation, scellée afin de pouvoir la débarrasser de sa tenue d'axionaute sans risquer la suffocation, la prêtresse semblait inerte. De temps en temps, elle bougeait brusquement, comme pour se protéger de quelque danger. Fait précédemment dissimulé soit par sa robe, soit par la tenue d'axionaute, elle disposait du même "numéro de série" que la boss, ainsi que deux autres traits particuliers : Un, un grand nombre de cicatrices étaient dissimulés sous le pelage, tel des craquelures. Deux : Certaines parties du pelage étaient teintes de longues bandes mauves, formant quelque motif tribal symétrique. De ces deux points, Elyseum s'en tapait. Le seul point qui l'intéressait était...


Alors c'est ça, dormir ? Moi qui pensais que les organiques faisaient les morts. Et qu'est-ce donc que ces spasmes ? Les fameux rêves ? Non, nous parlons d'une attaque mentale. Ca n'a rien à voir. Que pense-je, j'ai un expert en la matière, désormais.

De sa meilleure imitation, elle claironna :

"Hey, Deadlock !"

Le Dox, qui était en train d'engloutir un ragoût au silicium, se releva d'un bond en posant son bol sur quelque-console de commande avant de comprendre la vaste blague. A bout de patience, il s'apprêtait à mettre sa menace formulée dans le vaisseau à exécution par simple raz-le-bol quand Elyseum, qui ne quittait pas le lit des caméras, finit sa phrase :

"Toi qui t'y connais, en organiques. Est-ce ceci, un rêve ?"

Il s'approcha. Constata :

"...on dirait les organiques de la salle de repos. Certains bougent assez peu et sont contents au réveil. Certains sont susceptibles. Y'en a même qui veulent à tout prix me les raconter, ces fameux rêves. Personnellement, je pense qu'ils n'existent pas. Enfin. Oui, si ce que tu veux décrire comme un rêve semble être à l'oeuvre sur la ga- la prêtresse, alors oui, je confirme. C'est un rêve."

Mh. Ca a l'air horrible. Le mien était horrible, en tout cas. Toutes ces boucles parasites... Bien, bien, bien. Je n'ai toujours rien ingurgité, moi. Heureusement, j'ai prévu du 9 Volts.

Elyseum entendit Deadlock marmonner :

"...la gamine n'avait pas ces cicatrices. Je lui demanderai plus tard. Ou mieux, je demanderai au Phyro et a la blatte. Mais pour l'instant..."

Elle prit l'initiative, a la grande surprise de Deadlock qui semblait persuadé que personne ne l'entendait :

"Je n'ai aucune idée de ce que c'est, également. Ca ressemble à... Des traces d'explosions internes. Quoi qu'il en soit, il y a forcément une raison pour qu'elle nous l'ait caché. Tu penses que c'est dangereux ?"

Le géant répondit sobrement :

"Si ça m'est caché, alors je dois le trouver. C'est tout aussi simple."

La Dox triompha :

"Hah ! Un vrai Dox que je vois là ! Bon, tout cela m'a donné faim. Demain, on finit d'explorer ces ruines, et on rentre. Tu sais garder un secret ?"

Deadlock leva un sourcil. Elyseum continua :

"Au fond... Je crois que cette prêtresse doit être le premier organique auquel j'ai jamais attaché de l'importance. Garde-le pour toi ou je te fais désosser."

Il répondit juste d'un :

"Bienvenue au club."

Quelque heures plus tard, la prêtresse semblait aller mieux. Plus lucide, en tout cas. Après avoir ingurgité un rapide paquet de pâte nutritive goût "Volaille", elle, en titubant, fît fonctionner la lanterne.

Une scène épique eût lieu. La silhouette qui gérait les clone entra dans une pièce grouillant d'aliens, pendant que ses clones faisaient feu à travers la porte sur la foule ambiante. Le chef alien sembla hurler un ordre, qu'un technicien tenta d'effectuer avant de se faire dessouder par un tir de laser long de la part du chef des clones, fusil en main.

Le chef des aliens prend la même direction, dans la pure tradition "Il faut tout faire soi-même !", avant d'être abattue pa- Ah non, il manque de balles. L'humain lâcha son fusil et sortit une secondaire, qui projeta un neutron vers sa cible, le bras tendu, le corps mis de profil. La bonne posture du Marine qui a gagné et se la joue un peu, en somme, mais toujours efficace, surtout quand elle est effectuée AVANT la victoire. Effet garanti.

L'alien rampe toujours. L'humain arrive, et l'exécute d'un coup d'arme blanche. Même pas une lame en acier céramique, quelle plaie ça a du être à nettoyer... Quoi qu'il en soit, la scène s'avère vraie. La carcasse de l'insecte rôde toujours autour de la console, qui, elle, est morte et enterrée. Cet empire-là ne connaissait pas le Vat-Cloning ?


Cet homme, il venait de la plate-forme offshore ? Mais pourquoi a t'il rasé la planète avant de se tourner vers la vraie menace ? C'est ça que les cambriens appellent un héros ? Non, il est visiblement mauvais. C'est lui qui à déversé les flots sur cette planète.

Quel était son point de vue ?

Le groupe, rétabli, s'en alla vers le dernier endroit disponible.

La plate-forme offshore. Celle sensée être appelée "Le radeau de la Méduse".

La prêtresse fit le trajet dans un caisson d'urgence, contre sa volonté, mais avec l'insistance de Deadlock. Elle ne mit pied à terre qu'une fois la gigantesque plate-forme en équilibre précaire escaladée jusqu'au pont supérieur. Ce coup-ci... Deadlock arriva second. Par quelque inexplicable sorcellerie, Deuterium était déjà en haut. La seule réponse à la question du pourquoi du comment fût un :


"...hein ? Mais je n'ai jamais été en bas !"

Une musique s'enclencha, selon quelque mécanisme, lors du franchissement de la porte principale.

Un logo, un peu plus préservé que les autres, attira l'attention du groupe. Deuterium prit le logo "Vultaam" du satellite. Le compara au logo présent.


"Vultaam. Vu l   t  a am. Kayte And Sons. Depuis le début, ce n'était qu'un logo effacé. Comment nos parfaites prédictions ont pu échouer ?"

"...cherche pas, Deuty'."
"Le côté "parfait" des Doxs, récemment..."
"...trop d'organiques pour être parfaits."
"Au moins, vous avez corrigé vos erreurs. ...ja ? Argh ma tête, Sanctuaire, donne-moi la force de surmonter ce regret d'avoir accepté cette console..."

Personne ne fit de remarque. Et en se baladant dans les rues désertes, les Doxs et leur guide organique tombèrent sur une vision commune, placé en vitrine d'une ancienne boutique, parmi ses identiques pairs. Le produit aurait eu tôt fait de passer sous le radar de tout le monde, seulement :

"Il me rappelle un truc, lui ?"
"Oho, ça..."
"NON ?"
"...pourquoi ne suis-je pas étonnée ?"
"Bien-sûr. Jamais rien n'est simple, avec le Phyro."

...Bien-sûr. Un balai. Le même modèle que celui de Kinetic. Le memento de cet individu serait, apparemment, un balai de 50 000 ans ayant trouvé son chemin entre ses mains. Comme c'est exotique !

Le groupe ne fit aucun commentaire supplémentaire. Energetic, invoquant le droit de faire bisquer le Phyro, loota le balai. Et le groupe continua son chemin. De toute évidence, les gagnants de ce conflit n'était pas les plus intègres. On aurait dit un repaire de cambriens, mais... En moins droits. Aucun registre de mission. Du butin partout. Du bordel sans nom. Une ville de clones pirates, qui aurait forcé Franzis à refaire le point sur son statut de pirate à part. Montant vers le poste de commandement, le groupe activa la lanterne. Et virent le héros de tout a l'heure se prendre un flagrant retour de karma en se faisant assassiner pitoyablement au terme d'une bien longue discussion muette par un clone semblant moins con que les autres. Le fameux président du caisson ouvert ?

Bah, après toutes ces révélations sur une planète morte, peu importe... J'en ai assez vu pour le restant de la décennie.

"Pas étonnant que la planète ait croulé sous les regrets..." Fit la prêtresse. "Le système de défense m'a fait comprendre la même. La planète n'est pas morte d'un suicide de masse volontaire. La totalité de cet empire fût pris d'un mouvement social de blues clonique. Dépassés par leur statut éternel de clones-"

"-et incapables de contrer les détériorations ADN d'un clonage excessifs, ils aurait lâchés prise ?" Continua Elyseum.

"...exactement.", finit la prêtresse.

Deadlock se dit limite à lui-même :

"...et comme ces cons de clones auront obligatoirement massacrés le peu d'humains qu'ils croisaient lors de leurs guerres..."

Energetic confessa, en réfléchissant :

"J'ai toujours de la peine, quand je vend des armes à des groupes non contrôlés. Et ensuite, j'me rappelle que j'les aide à ne pas finir comme ces clones, et j'peux m'regarder dans la glace. 'n a plus rien à foutre ici, le mystère est levé."

"Non."

Deuterium venait de calculer quelque-chose, et se dirigeait vers un mur. Il chercha un compartiment secret. Trouva le mécanisme. Il était rouillé.

"Deadlock, ce mur."

APPLY FORCE TO ALL COMBATANTS FOR 180% DAMAGE (Un point "bonne culture" si vous chopez la référence)

Un crystal ressemblant à un Exodus traînait. Mais ce modèle, orange au lieu de bleu, était de toute évidence une clé de portail Outremonde. Quoi qu'il fasse là, c'était évident. Il n'avait RIEN à foutre ici. Aucune faction ne soupçonnait l'existence de l'Outremonde, alors de là à inventer les portails de liaison, c'était impossible.

Et quand bien même. Il était là pour une bonne raison. Son activation par un corps étranger. Qui donc avait posé cette merde là ? Un Outremondien ? Un étranger de leur époque ? Un étranger de notre époque ? Eux-mêmes, sur quelque twist que ce soit ? Peut-être même que ce cristal n'avait jamais été posé. Peut-être même qu'il fût toujours là. Le groupe réagit évidemment de manière bien véhémente :


"Sooomewheeere over the rainbowwws..."
"Non ! NON ! IMPOSSIBLE !"
"JE REFUSE D'Y CROIRE ! CA N'A RIEN DE SCIENTIFIQUE !"
"...intéressant..."
"Qu'est-ce donc ?"

Deuterium semblait mystifié. La prêtresse, éternellement collectée, semblait avoir instantanément cédé à la panique la plus complète. Energetic était parti dans un tilt des plus totals. Deadlock essayait de mettre les pièces du puzzle ensemble. Elyseum... Insista sur sa question. N'eut aucune réponse. Alla chercher la prêtresse. Lui reposa-la question. N'obtint TOUJOURS PAS de réponse. Entreprit d'attraper manu-militari cette dernière. Un rapide affrontement entre une Dox décidée à avoir ses réponses et une boule de nerfs hors de self-contrôle se déclencha, se soldant quasi-instantanément par la victoire de la Dox. Après forces répétitions de la question et secousses, la prêtresse délirante finit par répondre un hystérique :

"MAIS LÂCHEZ-MOI ! JE NE VEUX PLUS JAMAIS RETOURNER LÀ-BAS ! JE NE VEUX PLUS-"
"PEU M'IMPORTE QUE TU NE VEUILLES PAS QUOI QUE CE SOIT ! JE TE DEMANDE JUSTE CETTE SIMPLE RÉPONSE : QU'EST-CE QUE CELA ?"

Son état ne s'arrangeait pas. Elle hurla quelque-chose à propos de dériver dans le grand néant, de couleurs et de géométries impossibles, et autres choses sans queue ni tête. Deadlock, après réflexion sur le thème de "Qui je dois taser ?" finit par mettre fin à la blague, dégagea lui-même manu-militari la Dox et essaya une méthode plus pacifique qu'il eût vu utilisé récemment par un organique âgé sur sa progéniture. Il laissa la prêtresse se réfugier au fond de la pièce, et il s'assit sur ses talons, a une distance raisonnable d'elle, puis il entama les négociations :

"...allons, allons. Ce n'est pas une manière d'agir. Qu'aurait pensé le Sanctuaire d'un tel comportement ?"

Deadlock, qu'est-ce que tu fais ? Ca n'a aucune- Oh, et puis merde.

Ca dura un moment. Il finit, a force d'insister, par calmer la gamine. L'exercice était fastidieux, semblait-il. Il montrait des signes d'impatiences qu'il arrivait à réprimer a grands renforts de concentration. Finalement, ça sembla porter ses fruits. Il obtint une confession sans violence de la part de la paniquée a peu près calmée, incluant une histoire de déphasage et de stress post-traumatique. Apparemment, la gamine était extrêmement effrayée par les portails inter-dimensionnels. L'autre aussi ? Probablement.

...j'irai lui demander plus tard.

Apparemment, ce crystal était la clé d'un portail de liaison. Un assemblage technologique datant de cette époque, de conception Phyro. Comme si le nom de l'inventeur ne suffisait pas à expliquer la dangerosité latente de l'assemblage, la description s'en approchait dangereusement : "Permet à l'utilisateur de créer un point d'ancrage basé sur un paradoxe spatial permettant l'existence simultanée de deux emplacements dimensionnels dans le même espace, reliant ces deux points. Accessoirement, permet de passer d'une dimension à l'autre. Effets secondaires à prévoir : Inaptitude à survivre sans équipement correct de l'autre côté. Problèmes mentaux sévères à incapacitants. En cas de portail spontané menant sur une teinte de mauve, arrivée de fantômes dimensionnels d'un troisième emplacement. Contre toute attente, a part si on comptait l'emprunter, ça semblait relativement sauf. La gamine était vraiment inquiète pour rien. Le groupe allait l'activer. Quitte à être dans un endroit sans queue ni tête, ça pouvait pas être la pire connerie de la journée. Ils trouvèrent ce portail, au fond du complexe, dans une salle tellement planquée qu'elle n'en avait absolument pas subie les ravages du temps. Deuterium eût une pertinente question :

"Attendez, ça ne va pas tous les ramener à la vie, hein ?"

La prêtresse, visiblement toujours mal à l'aise mais néanmoins calée dans le domaine, répondit :

"Non ! Les Outremondiens sont, de par l'absence de lois naturelles dans leurs dimensions trop instables pour rester trop longtemps sans stabilisateurs dans le nôtre. Et uniquement les habitants de notre univers peuvent créer des stabilisateurs. 100% ils n'en n'auront pas, j'en suis convaincue ! De plus... Les clones ont un problème majeur. Un clone dont le but même est d'être un clone, et non un réceptacle d'âme en cas de décès, naîtra avec sa propre âme. Tous les clones suivants, peu a peu, "étireront" cet âme afin de faire conscience commune, invoquant les inconvénients, mais sans les avantages. Sur le long-terme... Disons qu'il y a une raison de pourquoi les empires de clones n'existent pas. Si ils ont réussi à en fonder un, ils ont dû s'y reprendre à faire des copies des copies, pour endiguer le phénomène. Les dernières générations devaient être "vaguement" humaines. Nous ne risquons rien sur le long terme. Mais sincèrement : S'il vous plait ! S'IL VOUS PLAIT ! RENONCEZ-A TOUT CA !"

"De quoi z'avez peur ?" Fit remarquer Energetic, qui dessinait tout un tas de notes sur des... Comment il avait appelé ça ? Des feuilles ? "D'une invasion interplanétaire faite par un terrien du passé et son clone tout seul ?"

La boule de stress fit un signe de tête négatif tout en tripotant sa queue. Deadlock continua, visiblement peu capable de comprendre la scène :

"Alors allons-y. Restez dehors si vous le voulez. Je peux vous raccompagner au vaisseau."

Elle répondit par la négative tout en prenant soin de se coller derrière le géant, faisant, toutefois, preuve d'une grande bravoure en restant sur place. Deuterium s'avança avec la pierre.

La pierre se fit installer dans un socle en bas de la construction. Dans une réaction non contrôlée de couleurs majoritairement oranges et rouges, l'arche composant la fragile structure se mit à trembler. La plupart du groupe se mit à l'abri de quelque réaction non-désirée, sauf Deuterium, passionné par le phénomène. Le sol se mit à vibrer en harmonie avec la caillasse. Et, dans un ultime élan, un son crescendo de vibration finit sur une note haute et s'arrêta soudainement, révélant un vortex de couleurs et de formes sans queue ni tête. Il semblait, de l'autre côté... Pleuvoir de la lumière ? Impossible. Ou alors c'était probablement... Non, c'était en réalité de la poésie qui semblait émaner du ciel. Putain mais non, ça ne fait aucun sens. Attendez, j'essaie de la refaire. Il... Oh, et puis merde. Z'aviez qu'a être là, aussi. C'est dur d'expliquer l'inexplicable ! Le groupe, hésitant, se remit devant le portail. Dans le silence pesant de la salle, une respiration par à-coups et terrifiée donnait un indicateur sonore.

Puis une autre. Plus grave. Plus... Déterminée. De l'autre côté du portail à peine stabilisé, un outremondien informe, majoritaiement mi-homme mi-... Quelque-chose d'impossible (démerdez-vous) remarqua l'ouverture et en sortit en demandant dans une langue apparemment traduisible, semblable à du français, mais résonnant comme le ferait n'importe quelle langue de cette putain de dimension sans règles un convaincu :


"Truman, c'est toi ? T'as survécu- je veux dire, bien évidemment que tu as survécu !"

L'outremondien, rentrant dans la pièce, sembla retrouver le sens de la vue. Et constatant ce qu'il avait en face de lui, c'est à dire un robot anorexique aux bras trop longs, un golem de bataille armé jusqu'aux dents, un troisième robot majoritairement constitué d'une robe métallique et de multiples petits bras et deux soeurs jumelles avec un teint marron et semblerait-il une queue fournie a l'arrière, l'une sans aucun vêtement et le fixant du regard avec une expression de fascination vraiment, mais alors vraiment dérangeante et l'autre planquée derrière le gorille avec sa petite tête qui faisait tête d'épingle dans sa combinaison de survie blanche et mauve, déclara visiblement peu amusé de la farce évidence :

"Ah. Ah. Ah."

Le groupe essayait de comprendre le comique de la situation. Elyseum alla pour commencer quelque-chose quand l'outremondien continua après s'être humecté les lèvres, tentant de visiblement garder son calme :

"Truman, t'es viré !"

Spoiler: MontrerCacher
Allez le meilleur ! J'ai demandé au propriétaire de la franchise de la planète si oui ou non il voulait bien me lâcher l'accord, et bah voila stkosjoie

Un merci à Kait pour m'avoir permis de lui rendre un hommage qui va tenir la barre dans cette histoire pendant un bon moment, encore ! En réalité... Sans son AAR à lui, j'en serais toujours à me retourner dans mon lit toutes les nuit en me disant "'faudra VRAIMENT que j'en fasse un livre ou un JV, un de ces jours..."
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Kait

Je crois savoir ce qu'il y a dans ce chapitre.  jvhap
J'ai du retard à rattraper du coup. Allez, je tente de lire un chapitre par soir avant d'aller me coucher.  jvnoel

Notaproblem

Citation de: Kait le Sep 18, 2018, 09:50 pmJe crois savoir ce qu'il y a dans ce chapitre.  jvhap
J'ai du retard à rattraper du coup. Allez, je tente de lire un chapitre par soir avant d'aller me coucher.  jvnoel

Attention :

stkmur1 stkmur2

D'ailleurs je demande le rachat via OPA hostile de ce sticker.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Cody

Je sais pas si on t'a parlé de moi et des pavés fiston, mais c'était pas la chose à faire si tu voulais que je lise. jvpf

Spoiler: MontrerCacher
Je vais adopter la même résolution que Kait, ça devrait le faire. jvhap
"De la peine ? Je n'ai pas de peine. Tu n'imagines pas le calvaire que je vis. C'est comme si on m'éventrait jour après jour et que je perdais mes tripes sur les rochers. Je ne comprends pas qu'aucun de vous n'ait vu tout ce sang..."

Notaproblem

Citation de: Cody le Sep 19, 2018, 08:54 amJe sais pas si on t'a parlé de moi et des pavés fiston, mais c'était pas la chose à faire si tu voulais que je lise. jvpf

Spoiler: MontrerCacher
Je vais adopter la même résolution que Kait, ça devrait le faire. jvhap


Je le répète, hein, mais c'est une forme d'auto-thérapie pour moi, et très honnêtement je préfère le savoir a la disposition d'un groupe restreint capable de concevoir des trucs du style "Cornedebouc", "Aurora", "Un appel, un matin" et "Alpha Centauri" et donc une connaissance basique du travail demandé pour taper des parpaings bétonnés de texte brut plutôt qu'une horde d'ados adeptes de Twillight ou pire, d'un type qui aurait comme idée de reprendre le scénario et les personnages que j'aurai jamais breveté, et en faire un AAA niquant totalement les personnages que j'ai inventé depuis plus de 15 ans maintenant.  jvhap
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

En haut