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Démarré par Notaproblem, Avr 24, 2018, 05:07 am

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Notaproblem

Juil 18, 2018, 02:36 am #30 Dernière édition: Juil 18, 2018, 02:42 am par Notaproblem
CiterAyé ! Je me suis tapé une déter' et j'ai tout lu !

J'pensais que plus personne lisait ce truc, et pour pas mentir je la continue un peu par hobby personnel plus que dans l'espoir d'avoir des retours  jvhap

CiterUn bon chapitre de Cornedeb... Non vraiment des fois j'aimerais bien qu'il y ait plus d'images. jvhap

Pour pas mentir, ça fait un moment que j'avais tourné cette guerre qui s'est retrouvé miraculeusement pliée à 50/50 de puissance surtout parce-que les Rethell ont chiés à un niveau inhumain, même pour un ordi, leur conception de vaisseaux... Mais comme ils se montraient invivables avec tout le monde, j'ai pris aucune pénalité de "Gros violent", j'ai même gagné des points de diplomatie en "Politique d'ingérence". Sauf que...

J'ai voulu tourner des vidéos pour les bastons, mais :

J'ai pas de compte Youtube et je sais pas upload de vidéos.

J'ai perdu ces vidéos.

Alors j'ai juste pris sur moi de faire des screens. Sauf que...

Je devais être crevé quand je leur ai marché dessus et je me suis rendu-compte poste-coup que j'avais pris presque aucun screen sur le moment. La majorité des screens qu'on voit sont en fait des screens que je retourne en catastrophe réaliser quand je me rends compte que j'ai ENCORE oublié de press F12 au moment opportun.

Oui, moi aussi j'aimerais être moins con et prendre plus de screens...

Edit : 'me prend l'envie de faire des dessins de certaines situations, sauf que j'ai pas du tout le matériel ni les nerfs assez fonctionnels pour le faire en format papier. Vous connaîtriez pas un logiciel de dessin plus précis que Paint, par hasard ?

CiterEt vraiment j'ai du mal avec les dialogues, j'arrive pas du tout à identifier qui parle à chaque fois.  jvpeur

Alors là-dessus, je te rejoins. Souvent, après relecture, il m'arrive de galérer et de me rendre compte que même moi j'ai du mal à savoir qui parle quand. Le seul truc qui me sauve c'est que comme je connais mes persos, je sais qui sera incapable de sortir quoi.

Si t'as d'éventuels conseils pour faire passer la pilule de qui parle quand, tout en restant dans le thème de la narration interne, tu me sortirais une épine du pied, mais de fou en fait.

Spoiler: MontrerCacher
Et oui, les Rethell sont clichés au possible "on purpose", au cas où tu te demandais.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Kait

Déjà, rien que dire explicitement qui est le narrateur en début de chapitre faciliterait grandement les choses.  jvok
Genre :
CHAPITRE 6 : MORGANA

Notaproblem

Juste ça ? Moi j'étais parti dans des idées pour remanier les phrases et tout le bordel qui change fondamentalement un texte, mais si c'est juste ça, alors ça m'arrange jvhap

Bon, avant d'attaquer la bloodline (Dont les screens seront en ASCII parce-que du haut de mes 25 ans j'suis un "grand-père"), j'vais essayer de finir cette histoire sur la guerre qui commence à vraiment trop tarder et que j'ai réellement pas assez screené.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Juil 22, 2018, 06:46 am #33 Dernière édition: Juin 10, 2019, 08:02 pm par Notaproblem
Chapitre 6 : (Hask'Teragg) Opération "Souvernir", seconde partie, plan Loud

Spoiler: MontrerCacher
Mais avant, un rapide passage chez l'Axiome parce-qu'on en entend vraiment pas parler ces temps-ci, les Rethell sont trop occupés à se frapper les uns les autres et subir des appels pour être capables de véritablement réfléchir aux vrais problèmes...

Et on va suivre un nouveau, tiens.

Ca seraaa... Franzis le Sanglier.

Et dans une salle de personnel d'un tout nouveau Croiseur paré aux fonctions, se trouvait, avec sa compagne, un humain, semblerait-il. On aurait pu croire que c'était un Terrien. Il avait tout pour passer pour un humain de premier abord, mais non : Cambria étant ce qu'elle est, c'était bien un local, fils de local, et ainsi de suite jusqu'au début de leur chemin Darwinien. Un grand gaillard avoisinant les deux mètres. Un espèce de bestiau au cheveux (très) longs, portant fièrement l'une des plus grosses queues de cheval jamais vues dans la galaxie, laissant deux immenses tresses de cheveux chatain-roux emmerder ses épaules et flanqué pour combler le tout d'un des tous derniers représentants de cette barbe appelé un "bouc" épais. Un espèce de stéréotype vivant entre le métalleux et le pirate. Si Alestorm était encore un groupe en vie, il en serait sûrement le batteur. Mais d'une certaine manière, il est bien batteur, à sa façon. Il était présentement en train de faire souffrir un siège en néo-acier en s'avachissant dedans, après l'avoir préalablement tordu sans efforts pour lui donner une inclinaison de chaise-longue, en train de vider une espèce de flasque remplie de le Sanctuaire seul pourrait savoir comme liquide, le tout en fignolant des réglages sur ses lunettes ressemblant à celles des mécanos dans les films a la Mad Max. Avec sa nonchalance, on aurait pu croire qu'il s'était ramené en slip et T-shirt, mais non. Il avait bien un T-shirt marron, peu recommandé pour le climat local, et un pantalon en cuir signé des meilleures tanneries de Cambria. Un "souvenir d'aventures", apparemment. Tiens, d'ailleurs en parlant d'Alestorm, devinez ce qui passait pas trop fort, hein, parce que c'était quand-même une effraction, ce qui se déroulait-là...


"Eh, Franzis-Zélé, c'était réellement une nécessité de stopper net notre nuit pour... ça ? Ton intention, au juste ?"

Franzis répondit sans quitter des yeux... Le plafond, ou ses lunettes, au choix :

"Hein ? Oh, simple. C'est le tout nouveau vaisseau, et le plus gros de la flotte. Comme c'est moi l'boss, et que Spectrum semble trop occupé à faire les comptes de l'entretien, c'est moi qui vais inspecter au préalable l'endroit pour trouver les caches où les autres gus vont essayer de planquer leurs merdes."

"Et moi, je sers à quoi, dans l'histoire ? Je sers juste à te faire remarquer que les gens normaux sont encore nébuleux, quand ils sont tirés du lit aussi tôt ? Plan génial, si il en est ! Je me situe dans quelle partie, donc ? Celle où je finis par m'endormir, ou celle où tu me sors une dose de stimulants ?"

Le Sanglier tourna sa tête vers son interlocutrice. La pénombre lui fît savoir que non, il n'avait pas bien réglé la luminosité de ses lunettes. De toutes façons, il savait qui il avait en face de lui.

C'était une prêtresse de l'Accalmie, un ordre cambrien basé sur l'aide et le soin apporté aux victimes des anciennes et nombreuses guerres (et autres dangers innés à un endroit comptant environ 36 espèces intelligentes, pré-intelligentes, voire quasiment divines et/ou extra-dimensionnelles) parsemant leur planète. De fil en aiguille, et après la mise à l'abri d'une planète trop populaire et trop précieuse pour son propre bien, les membres de leur ordre assez cons zélés et volontaires pour mener leur mission à échelle galactique se sont retrouvés chez les Rebelles, en réalité un conglomérat d'espèces ou groupes multi-espèces tous liés par une seule envie : La vengeance c'est cool. Mais les dits-Rebelles ne sont pas le sujet, le sujet étant l'humanoïde en face de Franzis.

La madame, donc. Un truc en pyjama aux couleurs de son ordre, bleu clair aux bords dorés. Au delà du supporting avéré, sa physionomie contrastait à celle du viking proche d'elle. Elle était bleue nuit, donnant l'impression de briller dans le noir, impression uniquement donnée grâce aux psychotropes qu'elle avait ingéré avant de partir, car, en vérité, son espèce était, aux yeux du corsaire, un immense tas de brutes sans race plus que volontaires pour utiliser leur peau à pigmentation leur permettant de prendre les teintes d'obscurité ambiante.

Ah, il était mauvaise langue. Ils n'étaient pas prompts à aller aux conflits. Mais quand ils y allaient, ils ne faisaient pas semblant. Elle avait des cheveux gris foncés, dans une coupe simpliste qui partait majoritairement en chignon avant de finir en queue de cheval à l'arrière de son crâne, semblant vouloir gentiment imiter la coiffure de son compagnon, une tête qui partait dans le triangulaire, des manières qui oscillaient entre la pose et la démarche d'ecclésiaste et le bon vivant que détient tout corsaire. Dans la pratique, ça voulait dire que vous alliez vous asseoir à côté d'une religieuse 100% religieuse, jusque dans les faits et gestes, mais qu'a un moment, elle allait vous lâcher un subtil et très pieux "Ça fait une demi-heure qu'on attend. Viens, on se prend une murge de folie et plus si affinités". Fait intéressant et peu commun à son espèce, elle disposait également d'une mini paire de cornes de bélier sortant d'au-dessus de ses tempes. Généralement, une variante comme ça était vue comme bon augure, ou malédiction, dépendant des nombreux dogmes locaux. Pour elle, ce fût un aller simple vers les ordres de l'Accalmie en gage de "Rédemption", ou autre conneries qu'aient jamais déblatéré ses parents. Une chance pour elle, de tous les alignement qu'elle aurait pu tirer, ce fût celui du renouveau et des soins, un truc du genre. Peu lui importait, les cours étaient chiants et les sœurs d'instructions trop passionnées pour être réellement efficaces. Dans la pratique : Elle se concentre, ça soigne. Point. En se démerdant, elle dévie les projectiles et c'est génial. Moins vanté au milieu de son ordre... La possibilité de démultiplier les sensations. Ce truc valait tout l'or du monde, selon elle. D'ailleurs elle était en train de s'amuser à former des ombres d'animaux en envoyant des vagues sur le sol, a l'aide de son gant psi. Une révolution, ça. Avant, les gros bâtons peu pratiques pour courir où se cacher, surtout quand on est soigneur. Maintenant, le gant dissimulable. Fini le "Hé, regardez, je suis une cible prioritaire ! J'ai un bâton de Miséricorde !". Conception duo.

Bref, pour Franzis : Une fille d'un peuple vivant sur le continent où ils dorment le jour et vivent la nuit, mettent des verbes après les noms des gens, mentent pas et sont trop intègres pour être véritablement dangereux. Le problème, c'est qu'il avait des remords à devoir leur taper dessus. Puis, un Phyro et ses blattes plus tard, il se retrouva à se réveiller un bon matin avec un tatouage de liaison et Darna à côté de lui.

Mais ça valait le coup, tout ça. C'est beau, l'espace. Elles sont gentilles, les blattes. Il est marrant et il ramène de l'action, le Phyro. Et Dorna, elle l'empêche de mourir, et elle partage ses hobbys. Son équipage, il est resté avec lui. Le seul truc qu'il comprend pas, c'est pourquoi c'est un des gros golems qu'il aplatissait qui le dirige maintenant. Mais bon, si le Phyro et sa copine ont décidé que c'était une bonne idée, alors ça peut pas merder.

La voix insista :


"Oh ! Franzis-Sourd, tu m'entends ?"

"Hein ? Ah oui, oui. J'étais concentré, j'arrive pas avec ces binocles."

Darna fit un facepalm et répéta :

"Je sers a quoi ici, à part te sortir de tes pensées ?"

"Oh ça ? Boh. J'me disais que t'aurais aimé choisir la cabine qu'on allait squatter. On a le temps, par contre. J'ai chopé les horaires de finition du vaisseau de Spectrum, qui le tient de... C'est quoi son nom, déjà ? Le chef technomancien nommé par le duo."

Oh ouais tiens, y'a cette rumeur !

Il pouffa et reprit en se re-tournant vers Dorna :

"Hé, tu savais qu'apparemment c'était un Dox-concierge avant ?"

Elle arrêta son mini-jeu et se tourna, visiblement intéressée :

"Qui, Spectrum ?"

"Non, l'autre. Le technomancien."

"Kinetic ? Il a pas un nom a être concierge, pourtant !"

"T'as déjà vu Ozgär de son vivant sortir un nom correct à quelque-chose ? Ce type était vraiment trop influencé par les Terriens, pour être honnête. Des fois, ça virait à l'obsession. Parler latin ne faisait pas de lui un savant, juste un mec aussi mort..."

Et, se redressant lourdement,

"...que cette langue !"

Par réflexe et tic professionnel, Dorna détendit le dos de Franzis d'un spray de gant, et répondit :

"Phyro aime parler latin, des fois."

"Ouais, mais lui il sait pas parler latin."

C'est vrai en plus, à chaque fois qu'il parle latin, il le fait toujours après avoir vérifié trois fois sa phrase via les Seekers  jvsarcastatic

Silence. Finalement, Dorna reprit :

"Dis, Franzis-Commère, on va vérifier notre cabine ?"

"Ouais, nique ces lunettes et l'inspection. J'vais juste faire..."

Non, ce serait bâtard, quand-même...

Il finit de se lever et se diriga vers un gros sofa, près d'une table à frigo, et entreprit de pousser le bestiau bien lourd avant de matérialiser un chalumeau de son nano-sac, et, pivotant le buste à 90 degrés et se mettant à l'horizontal :

"...j'vais juste faire moi-même une vraie fausse cache derrière ce truc, et logiquement je ferrerai des types. Mission accomplie, chef médecin !"

Dorna regarda Franzis d'un air sceptique, leva une main comme pour demander la parole, puis se ravisa et dit :

"Ca va passer ? Planquer quelque contrebande au milieu de tout le monde, dans la salle du personnel ? Quelqu'un serait réellement assez stupide pour le réaliser ? Même les Ravageurs de Fer ne sont pas aussi attardés !"

Ye o'little faith...

"Ca VA passer. C'est passé durant toute ma carrière, sur tous mes vaisseaux."

Surprenant à peine le mécano, Dorna s'assoya son son bassin et lui rappela que :

"T'as toujours le même équipage, Franzis-Étourdi. Ils te connaissant, rêveur diurne !"

Sans rire ? Et je ne les connais pas moi-même, semblerait-il ?

"On parie ? Écoute, on va monter les enjeux. Si je ferre un mec dans la semaine, le temps qu'ils découvrent le vaisseau et trouvent les premières arnaques possibles, pendant toute la semaine suivante, je serai au-dessus !"

Claquant le fessier du banc humain doublé-soudeur...

"Tenu ! Je monte l'enjeu à deux semaines !"

"Ouaiiis..." Hésitant, il ajouta "Une see... Non, pas une semaine et demie, je suis à deux semaines !"

"Deux semaines et demie ?"

"Nan, j'ai suivi. Tu peux pas relancer si j'ai suivi !"

"Deux semaines alors !"

Oh oh. J'ai intérêt à réussir ce pari, parce-que tout endurant que je suis : je suis pas certain de tenir deux semaines à tanker les ravages au plumar' de Dorna exclusivement par moi tout seul. Pitié faites qu'un con de première cale sa merde dans ce trou, sinon c'est moi qui vais en gagner un troisième !

Se râclant la gorge, il tenta un :

"Alors deux semaines, hein ? Non parce-q-"

La porte de la salle du personnel s'ouvrit, donnant sur un Dox à chenilles plates dont le buste était constitué d'un amalgame de cylindres et circuitrie, finissant sur des épaules supportant une tête composée de deux caméras jaunes et un modulateur vocal cachée par une plaque unique imitant une mâchoire inférieure. La plaque bouge peu, quand Spectrum parle. Ca reste une bande de métal tordue en "U" et placée en bas de la mâchoire, mais ça donnait au moins l'impression que le truc était vaguement bipède. Complétant tout ça, deux bras modèles classiques et une casquette bleue et dorée, histoire de rappeler vaguement quel était son rôle.

Et le Dox rentra, sans dire un mot, devant les deux Cambriens interloqués. Et arrivé nez-à-nez avec l'humanoïde bleue et son banc de compagnie, il finit par entonner :


"Invictus ne vous aurait pas recommandés après-coup, je vous aurais probablement dégradés rien que pour ce que vous faites subir au tout beau vaisseau que Kinetic était tout fier de me décrire comme je cite "PAR-FAIT !". Si il apprend ce que vous lui faites subir à peine sorti du Starportal, qui lui-aussi semble être "LA PERFECTION MÊME !", je vais me faire désassembler par un laveur de carreaux en furie ! Déjà qu'il était speed avec son memento, sans lui, il devient insupportable. "Mon balai, mon balaiii...", j't'en foutrais tiens ! Enfin bon les deux tourteraux, je venais pas vous emmerder a la base sur les dégradations que vous faites dans ce vaisseau, ni sur l'acte de pyromanie que votre flasque semble provoquer sur le sol, ni sur votre entrée par effraction sur ce vaisseau (Même si le zèle est une qualité apprécié, par ici. J'ai moi-même tabassé un automaton pour rentrer...), ni sur votre absence de goût prononcé pour le choix de vos habits de bataille."

Ah merde, c'est vrai que j'ai un boss au dessus de moi, tiens jvhap

Francis cogita deux secondes, et, dans l'immobilité la plus totale, hasarda un :

"Boss, dites-moi : Vous auriez pas quelque bordel illégal à mettre dans ce trou, que je puisse vous coffrer ? J'ai un pari à gagner, en fait, et..."

Spectrum interrompit le tout d'un :

"Silence, putain de phacochère, silence ! Je veux rien savoir ! Je venais juste vous annoncer que- Oh mais attendez !"

Et pivotant avec bien plus d'aisance son buste monté sur chenilles pour se coller nez-à-trou foré :

"...vous êtes en train de faire un piège dans un piège pour coffrer des marioles ? J'hésite entre vous rappeler que vous êtes vous-même en train de dégrader un vaisseau, ou vous féliciter pour votre génie tactique même sans bataille ! En fait, je vais faire la seconde !"

Se redressant un peu, et se mettant nez-à-Franzis :

"Toi je t'aime bien ! Tu est littéralement le premier spationaute qui fait preuve d'autant d'ingéniosité et de subversion des règles pour atteindre son but ! Vu que personne ici n'est un bon-à-rien pariah pensant que tout lui est dû, je veux savoir : c'était quoi ton métier avant ?"

"Oh ben en fait, a l'époque sur Cambria j'étais tout bêtement un capitain-"

Dorna reprit un peu plus fort :

"-CAPITAINE INDÉPENDANT !"

Hein ? Pour- Oh.

Et Franzis s'accorda sur un :

"Ah oui, oui oui oui. Capitaine indépendant, mercenaire quoi. Oui, et vous vouliez ?"

Spectrum laissa un blanc et accusa d'un ton en demi-teinte :

"T'étais un pirate ?"

Ah bah c'était trop beau  jvhum

"Ouais, bah ouais. Nan mais c'est explicable, j'étais réputé pour faire dans l'altruisme, j'volais aux militaires pour donner aux civils, c'est pour ça."

Spectrum laissa un autre blanc, et continua :

"Vous armiez des civils pour se bastonner joyeusement entr- Non, en fait je vais arrêter maintenant de vous mener par le bout du nez, je venais vous annoncer qu'on va retourner péter du Rethell sous peu. Emballez vos mecs, dressez vos espèces de toiles suspendues où vous dormez, et installez-vous confortablement, je vous ai amenés de quoi passer un bon moment : Le pur direct du Phyro qui suit la réunion des dirigeants Rethell ! Alors remettez ce siège, laissez-moi une place et matons-nous ça ensemble !"

Dorna hésita un :

"Vous... vous pouvez vous asseoir sur ce sofa ?"

Spectrum répondit du tac au tac :

"Regardez-bien. Le Sanglier, remettez le fauteuil !"

Un *CRUNK* plus tard, Spectrum ramena son buste a l'arrière de ses chenilles, se mit dos au sofa, se posa sur le fauteuil et replia ses chenilles en quatre pour se stabiliser, le tout sans les mains, et lança :

"Alors, quelque-chose à soigner ?"

Dorna, déçue, trouva bien quelque-chose :

"Mon égo, Spectrum-Surprenant..."

"Parfait. Alors allumez cet écran géant, j'ai tout programmé. Lumière !"


La salle entière menaçait de partir en ébullition. Le responsable vie civile attendait clairement une réponse, le doigt prêt à sortir son arme en autodéfense. Le responsable sécurité était plus qu'heureux de disparaître des radars, et le responsable scientifique... Ne semblait pas bien réussir à comprendre ce qui se déroulait, en réalité. Il se contentant de lancer des regards ébahis à gauche à droite, dans la plus pure des inutilités.

Le responsable presse ne réagit pas, et était resté bouche-bée. Puis il déclara froidement :


"Vous êtes un pur malade. Sous prétexte que je bouffe que du livré à domicile (et que donc ces connards de Juka'express bourrent leurs merdes a la viande), que je me suis débiné sur une tentative de suicide, et que contrairement à vous je me préoccupe un minimum des événement extérieures pour arrêter mes conneries auto-mutilantes, vous me trouvez comme raison que je suis décédé et ressuscité par pas moins que le Phyro lui-même ? Je... Écoutez. Vous avez l'air de connaître le Phyro, alors expliquez-moi quelque-chose. Si le Phyro était réellement ici, comment se fait-il que VOUS, le dirigeant de la police secrète, le type qui ramène, je le rappelle, des éléments "déviants" dans vos bureaux pour les ressortir avec deux-trois bleus et une loyauté sans nom, ou juste un passeport pour des systèmes dont j'ai un mal atroce à cacher l'existence, comment se fait-il donc que vous soyez toujours en vie et non catatonique ?"

La question semblait avoir fait-mouche. Le responsable Vie Civile et Devoir Citoyen cogita pour trouver une réponse en vitesse.

Pendant ce temps, le président, qui reste le personnage principal de cet arc et non du prologue, hein, réfléchissait lui-aussi, trop choqué pour être réellement capable de penser au fait que son srab' Regaar puisse être, réellement, le Phyro.


J'ai un élément, à ajouter. Mon rêve était trop réel pour être normal. Je suis persuadé que son accusation maladive est liée à quelque-chose, et qu'il garde les meilleurs morceaux pour lui. Je vais me racheter une conscience, et essayer de tirer Sik' de ce mauvais pas. Avec un peu de bol, si c'est réellement le Phyro ou une merde du genre, au moins je me ferais pas TROP défoncer si on perd. Et maintenant, inventer un bullshit convaincant...

"Ahem. Vie Civile, question, comme ça. Avez-vous entendu notre bon responsable Presse chantonner, ou plus bêtement, faire un miracle du genre "Ubiquité 101" ? Parce-que c'est vrai que le régime tartare de l'accusé, là, c'est un peu gros pour passer..."

Le responsable VC-DC regarda autour de lui : Le soutien du scientifique semblait improbable, et le responsable sécurité fermait bien sa gueule, trop content de ne pas être celui au pilori. Finalement...

"Bon. J'voulais savoir de quel camp vous étiez, président. Et je voulais aussi faire un état de la débilité maladive infiltrant ce groupe, parce-que sur vous aussi, et c'est très grave, j'ai quelque-chose..."

Le président à bout de nerfs grinça des dents et lâcha :

"A part passer pour un fou et un prophète incompris, tu sers littéralement à rien. Balance tes preuves, les VRAIES. Je veux voir à quoi j'ai affaire. Et fais-le, genre... Maintenant, putain de tortue !"

VC-DC ne se fit pas prier et lâcha une tablette :

"Alors je vous ai compilé deux moments magnifiques. Le premier vous concerne, Président. Il date d'hier vers 3 heures du matin, je suppose que vous savez de quoi je parle, hein ?"

Oh merde  jvpeur

...mais attends, j'ai juste rêvé, c'est une preuve de que-dalle, qu'est-ce qu'il me chante, ce con ? J'ai vraiment engagé un sinistre paranoïaque ?

Finalement, le président se ravisa et commanda :

"Ok, ok ok. J'ai fait un mauvais rêve hier, ou éventuellement je débutais dans le domaine de la torture, et éventuellement, je finissais cramé. Alors passe au sujet suivant et montre-moi donc ta preuve sur le responsable Presse. Si elle est au même niveau que mon rêve (Au passage, ta caméra n'a rien a foutre chez moi, sale malade), je te jure que-"

Le responsable VC-DC ne prêta pas attention a la moitié du dialogue et se contenta de faire un fast-forward où on voyait une escouade de trois Vigiles débouler discrètement chez le responsable Presse. Sur la vidéo, les trois agents déclarèrent le Sik'Regaar manquant et entreprit de fouiller partout en sa quête, totalement inconscients d'un fait : Le responsable à moitié réveillé naviguait au milieu d'eux, constata avec stupéfaction leur perquisition, prit deux-trois affaires, sortit hors-caméra des agents totalement inintéressés par sa présence parmi eux, et partit en fermant la porte.

Le tout sous les yeux des trois agents visiblement, et inexplicablement, non affectés par le fait que leur cible principale se baladait devant eux.


Ahhh, bah ça va être dur a défendre, tout ça... jvmort

Le responsable VC-DC triompha :

"Alors, c'est pas une preuve béton tout ça ? Kess'tu vas faire, punk ?"

Le président hasarda :

"Il... Il est pas incrusté sur l'image, hein ? C'est pas un coup monté, hein ?"

Grand silence. L'ambiance était plus tendue que tendue entre trois types sur cinq. Finalement, Sik'Regaar mortifié sortit un :

"Teraag, dis-moi que c'est pas toi qui à lancé un mandat contre moi ?"

Je suis EXTRÊMEMENT heureux d'avoir eu une crise de conscience hier soir...

"Ahem", Commença un président en sueur "Tu vas rire, il se trouve qu'hier soir j'ai fait un rêve nul, hein, tout le monde le sait, et j'ai compris a la fin que t'étais possiblement mon seul ami sur toute cette planète, et là présentement, devant ton arrestation proche, je réévalue très franchement mes choix de vie, tant et si bien que-"

Presse le coupa :

"Mec, c'est toi où pas ?"

Le président, qui continuait tout du long :

"Alors j'allais le faire, hein ? Mais non, c'est pas moi ce coup-ci. Ce taré-là tourne en roue libre et je savais pas qu'il était aussi zélé dans son travail. Mais présentement, je me dis que j'aurais préféré ne pas te faire arrêter ni même-"

VC-DC le coupa à son tour :

"...ni même envoyer le meilleur Vigile sur Malth pour une tentative de kidnapping qui n'a aucune chance de réussir, hein ?"

Ah ? Je l'ai vraiment fait ? Non, rassurez-moi, c'est un cauchemar et je vais me réveiller a nouveau, hein ?

VC-DC insista :

"Hier soir, vous étiez bourré quand vous avez annoncé la défaite de notre empire contre l'Axiome. Vous avez molesté la vermine au fond, là, qui la ferme. Ca, j'approuve, même si c'est grave. Vous avez fait un discours devant la presse qui heureusement pour vous n'a pas été relayé, je ne sais pas par quel miracle ni même par quel plan fonctionne Presse. Mais passons, il en a assez pour finir en taule. Mais vous, vous venez d'envoyer mon meilleur élément a la mort, et j'peux rien y faire, sombre connard imbibé. Alors n'aggravez pas votre cas, et demandez son rapatriement."

Bah... Si j'avais la fréquence, je le ferais avec plaisir, mais... J'ai pas la fréquence en fait...

Le responsable VC-DC semblait lire dans les pensées :

"Elle est présentement sur ce bout de papier. Fais-le très vite. Si il lui arrive quoi que ce soit, je te fais coffrer avec ton BFF et je te castre personnellement, et t'inquiète pas que MOI, je les ai, les bails."

Le président, mortifié comme pas deux, tenta une ultime échappatoire :

"...J'pense qu'on peut arrêter là la réunion, hein ? Qui vote en cette faveur ?"

La totalité de la salle leva la main. Le président sortit a la va-vite avant de partir un :

"J'lâche mon véto quand-même sur l'arrestation du responsable Presse et Opinion publique, parce-que tu m'as fait chier, que mon mandat se finit uniquement dans un an et que je suis un sale Pariah !"

Et il sortit comme un prince pendant que le grand chef des Vigiles commençait à hurler des menaces, suivi de la totalité du casting.

Puuutaiiin, j'dois bosser avec ces types dans cette ambiance, dorénavant. Tu m'étonnes que rien n'aille bien ici. Mais pourquoi j'me fais chier à tenter de tracer un avenir meilleur pour ces sinistres connards, moi ? Hmm... Je commence à comprendre pourquoi Sik'Regaar à tenté de se suicider, tout à coup. Trente ans de révolution, une reconstruction planétaire et des conventions jamais respectés pour arriver à... Ce résultat. Je gère pour 4 ans un empire de cons, décidés à se couper du monde, ou marcher dessus au cas-où, dans une frénésie de rester seuls, histoire d'être bien capables de se niquer les uns les autres dans la plus grande des joyeusetés. Phyro avait raison sur un point. Les Rethells sont définitivement une espèce trop agressive pour être en paix avec elle-même.

...non, il avait raison sur deux points. Le monde à trop de maîtres et pas assez d'amis.

J'ai un assassin à rappeler, moi.

Le président retourna dans son bureau, s'y installa, et composa le numéro du type à exfiltrer. Et il entendit la sonnerie, d'ailleurs... Il décrocha et calcula un détail étrange. Il modifia un peu la fin de son texte et sortit :

"Allo, au rapport. C'est pour dire qu'on annule la mission tout de suite, et qu'on rentre au bercail, c'était une idée de con et j'aurais jamais dû la lancer, ce fût le choix le plus merdique de ma carrière."

Et, se tournant sur la droite, vers d'où la sonnerie émanait, sur le siège des invités collé au mur dans l'angle mort de la porte, s'adressant à un Vigile en état de détresse absolue :

"...mais je suppose que c'est trop tard, hein ? Profite, j'ai une crise de conscience. Qu'est-ce qui t'est arrivé ?"
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Juil 22, 2018, 06:46 am #34 Dernière édition: Déc 11, 2018, 02:41 pm par Notaproblem
Le type éteignit sa communication, se leva, tituba vers le bureau et se posa sur le siège juste en face, puis prononça d'une voix traumatisée :

"...j'me suis fait cravater, boss ! J'vous jure que j'ai fait de mon mieux ! J'vous jure que j'ai rien crac-"

Le président coupa :

"Ouais, non ta gueule. Je veux pas savoir le résultat ni même tes excuses, c'est moi qui m'excuse, en vrai. Calme-toi, je vois bien que t'as l'air dépassé. Pose-toi, souffle un peu et explique-moi ce qu'il se passe. Même pour te prendre un savon face à moi, t'es bien trop stressé. Il t'es arrivé quelque-chose."

Le type hésita un :

"...j'ai... J'ai le droit de raconter, hein ?"

Ce à quoi un président encouragea un :

"Mais bien-sûr ra... conte ?"

Le Vigile venait de faire un signe de main demandant le silence, à l'instant.

...ma parole, ce con est en communication ? C'est pas à moi qu'il parlait ! Ca fait combien de phrases qu'il balance et qui me sont pas destinées ? Il est inoffensif, au moins ? Je suis pas contre une marionnette ? Un vulgaire pion ? C'est quoi cette embrouille ?

Le Vigile reprit la parole :

"Ok, ok. Président, j'vais tout vous raconter. Je suis arrivé sur place sans encombre. J'ai tracé jusqu'au palais en récupérant des rumeurs sur la route. J'ai tout bien étudié les patrouilles de la sécurité locale, plus concentrée à traquer du Pariah que moi-même. Je suis rentré, et j'ai erré un peu dans l'enceinte, avant de me retrouver par erreur dans les labos. Ensuite, en me faisant passer pour un travailleur, j'ai croisé la cible -LE PRENEZ PAS MAL- qui m'est rentré dedans en courant. Donc moi je l'ai suivi, en me disant que c'était une occasion en or, vu qu'elle traçait en extérieur. Et en sortant, elle a pris dans un magasin de charmes indigènes, un espèce de truc mystique, j'ai pas bien compris. Comme la cible ne vénérait pas de religion particulière, j'ai cru que c'était un problème de nostalgie, quelque-chose du genre. Et en rentrant, j'ai pas bien compris..."

Il commençait à montrer des signes de traumatisme assez évidents, le président ne bougeait pas un cil et le laissa continuer :

"J'me suis retrouvé pris au piège contre un amalgame de fer et de dents, j'ai fait un pli, ce truc m'attendait dans le coin de la porte et m'a projeté au travers de la rue. Heureusement, j'avais un bon bouclier amortisseur, et j'ai juste été légèrement sonné. Quand la chose s'est mise à charger vers moi, j'ai compris que je m'étais fait niquer par un robot dég- -OK ! OK ! ON DIT DOX ! ON DIT DOX- par un Dox déguisé et je lui ai lâché une EMP à la gueule. Il s'est -Quoi ? Elle ? Ok ! Elle !- Elle s'est mise à couvert et j'en ai profité pour tailler comme un damné vers une sorte de ville basse bourrée de tentes et autres trucs du genre. Arrivé là-bas, j'ai pris une cachette dans une benne à ordures et j'ai entendu deux Doxs converser, puis un grand silence. Au bout de quatre heures d'attente, quand j'étais persuadé d'être en sécurité, je suis sorti. J'ai fait exactement 5 pas, et ai commencé à courir au loin, persuadé jusqu'au fond d'avoir échappé à mes poursuivants. Et là, j'ai pas compris. -Quoi ? Ah.- On me souffle dans l'oreillette que je me serais fait tazer."

Il étala sa tête contre le bureau et commença à marmonner quelque incohérences. Le président dût le calmer deux secondes, lui tapoter l'épaule, ce genre d'arnaques pour remettre quelqu'un en confiance que tous les politiciens connaissant, quoi. Finalement, il réussit à rassembler son courage et reprit :

"A partir de là, j'me suis réveillé sur une table d'opération, et on m'a pas trop laissé le choix. J'vous passe les détails, vous voulez pas trop savoir. J'dois vous passer cet intercom, président. C'est a peu près tout ce qu'on m'a demandé."

Le président, mystifié par l'histoire, pensait autre-chose...

Je sais ce qui lui est arrivé, mais si je veux pas me faire niquer par l'autre taré, il doit être remis en un morceau. Je dois savoir, même si ça me fait, là actuellement, très, très peur. Une bombe ? Un kill switch ? Un système de contrôle mental ?

"Actuellement, je dois savoir. Si ce n'est pas trop demander, ou privé, hein, j'ai mes raisons, dira-t'on. Ton boss tient vraiment à toi, et me l'a bien fait comprendre en réunion. Et je dois t'avouer que moi-aussi je-"

"On m'a ligaturé les nerfs, président !"

DAAAAMN SON ! Aux dernières nouvelles c'était considéré comme une atrocité sur toutes les planètes douées de vie consciente, y compris sur Terre et Cambria ! Ca, et l'inducteur de cauchemars... Oh bah tiens donc...

La réaction du président fût toute naturelle : Il recula sur son siège et lâcha un magnifique :

"WOOOOOW ! Ok, ça déconne pas ! Si vous m'entendez, derrière l'intercom, ne faites rien à ce pauvre bougre, il n'y est pour RIEN DU TOUUUT, je vais décrocher, ne faites rien de stupide où de violent, on à dépassé ce stade de conneries, hein ? Enfin, j'espère, là y'a pas trop preuve qu'on est civilisés..."

De l'autre côté de l'intercom, une voix de Dox répondit :

"AH BAH CA Y'EST ! On pensait que personne se déciderait à prendre ce satané truc !"

"Okayyy, les Doxs. Qu'est-ce que vous nous voulez, encore ?"

La voix du gueulard s'éclipsa pour laisser place à la vois plus mesurée, mais également ce coup-ci plus grinçante de Morgana :

"Alors. On à chopé ce truc, chez-nous. Il a bien fait marrer tout le monde, on en fait quoi ?"

Le président sortit du tac-au-tac :

"Mais laissez-le ! Il n'a RIEN à voir dans cette histoire ! Pour tout admettre, j'étais totalement torché quand je l'ai lâché chez vous, le pauvre ! Foutez-lui la paix !"

La voix mit une pause, et répondit finalement :

"Vous êtes décidé à prendre sa place alors ?"

...mais pourquoi j'essaie d'être gentil, moi ? J'ai pas envie de danser toute ma vie au rythme d'une télécommande ! jvpeur

Et le président, après s'être raclé la gorge, hasarda un utopique :

"Alors je propose quelque-chose, on va échanger des infos. Ca tombe bien que vous m'appeliez, parce-que les choses ont quelque-peu changés ici et j'aimerais quand-même faire profil bas un moment, par ici, moi et un ami cher que le Phyro connaît peut-être, et je me disais que peut-être, s'il vous plait, on pourrait s'arranger deux minutes et devenir civilisés et toutes ces conneries, hein ?"

"Civili-quoi ? Y'a trois jours j'étais le plus pur punching-ball utopique, et Invictus la plus grosses des victimes envisageables à vos yeux, et là soudainement vous me faites un volte-face ? C'est quoi votre problème ? Vous pensez vraiment qu'on à le pardon aussi facile ? J'ai oblitéré un empire ET un chef scientifique a cause cette lacune !"

Le président commençait à sentir le poids de la journée venir plus rapidement que d'habitude, là...

"Je- j'ai dit "S'il vous plait...", quoi..."

Éclat de rire de l'autre côté de l'interphone, puis reprise de la voix :

"Oh put-, ok, ok. Admettons que vous ayez quelque-chose, annoncez la couleur, si ça nous surprend authentiquement, peut-être qu'on saura se révéler un peu moins cons que vous. Pas que ça puisse être dur, hein ?"

"Oui, oui, voila voila. Alooors, je ressors de ma réunion gouvernementale suite à notre défaite, j'ai appris deux choses : Un, mon gouvernement pue la merde. Deux : Ils finiront par faire tuer tout le monde si on stoppe pas leur frénésie paranoïaque. Ils viennent d'accuser le responsable Presse d'être l'hôte du Phyro, cherchent à le mettre lui, moi, et probablement tous les modérés en taule !"

La voix derrière l'interphone discuta trente secondes avec le Dox, et reprit :

"Alors confidence pour confidence, on a suivi toute votre réunion. Votre responsable presse, là, bah... Il est bien ressuscité. Ca, c'est pour dissiper vos doutes. Ne le dites à personne, évidemment, vu la tension actuelle chez vous. Mais non, il n'est pas possédé, bandes de malades mentaux. Le Phyro n'est, bien-sûr, pas loin de lui, par contre. Apparemment, il voulait garder un oeil sur vous. Comme vous vous êtes compromis tout seul sans espoir de sortie, on pense ça safe de vous le dire. Parlons désormais de votre rêve..."

Ah mais putain, y'a plus d'intimité de nos jours ? jvpf

La voix repris instantanément, semblant avoir lu dans ses pensées :

"Au contraire, de l'intimité y'en a eu, durant ce fameux rêve. Pour précisions : Oui, je suis chatouilleuse, mais clairement pas à ce point, aux dernières nouvelles. Du moins, pas moi. Merci de m'avoir donné un défaut à corriger. Non, je ne serais pas morte d'une simple immolation. Non, je ne vous donnerais pas mon secret, et finalement oui, je l'ai mal pris. J'ai par contre moins mal pris votre Mea Culpa envers le seul type vous tolérant sur cette planète. Passons aux sujet principal : Le problème des vôtres. J'ai qu'une seule solution, et vous allez pas aimer, évidemment. Vu que vous êtes tous plus incontrôlables les uns que les autres, et que vous semblez déterminés à tout mettre en oeuvre pour saccager tout ce qui est mis sur votre passage, que ce soit les autres ou vous mêmes, on a fini par décider en référendum public que... Qu'on allait vous mettre sous liberté conditionnelle, en fait.

Tenez-vous prêts, on arrive. Pour de bon cette-fois. Et ce coup-ci, on VA débarquer. Alors je ferais bien l'intimidante et toutes ces conneries à dire "Cachez vos gosses" et "Enterrez-vous par avance avec vos souvenirs", mais c'est pas notre genre, évidemment. On va essayer de limiter la casse et dégager les types dormants chez vous qui sont évidemment, au cas-où vous seriez stupides là-dessus, en train de préparer un coup d'Etat. Le choix de vous battre où pas importe peu, vous êtes bien trop en retard désormais pour ça."

Grand silence généralisé.

Ah bah au moins je suis fixé...

"Je..." Commença un président "Désolé de sembler égoïste, mais je vais finir comment, moi ? J'peux envisager le suicide tout-de-suite, ou j'ai une chance de m'en sortir autrement que de la même manière que le pauvre type devant-moi ?"

"La mort n'est pas une échappatoire, par les temps qui courent... Mais à propos de votre futur proche, ça... C'est Phyro qui semble réellement remonté pour le décider. Personnellement, je vous aurais fait retirer vos cordes vocales et fait avaler trois tonnes de cannelle en poudre (entre autres) mais il semblait vraiment motivé. Ah, au fait. Le Vigile, là. Considérez-le comme entier. Bienvenue dans l'Axiome. Chez nous, on empêche les gens de détruire la galaxie. Président Hask'Teragg..."

Le président rattrapa :

"Hask'Sornas. La deuxième partie du nom est basée sur le poste ou une compétence directe. J'étais Teragg car j'était un gueulard et un perfectionniste de première. Après ce que je m'apprête à faire, je serais Sornas aux yeux de tout le monde. Je vais mal le vivre..."

"...Sornas ? Pour ?"

"Pour Sournois, évidemment. Se faire traîter de fourbe est la pire des humiliation, surtout pour un Rethell..."

Gros, gros blanc. L'intercom finit par concéder :

"Je... Je compatis. Je connais ça, de tout claquer pour une planète et se faire jeter avec humiliation pour une erreur. Président Hask'Sornas...

Voici les papiers. Ils vous seront transférés dans la première base de données rattachée à vous, que ce soit votre ordinateur perso où la première machine à café que vous utiliserez, on est pas au point, avec les protocoles..."

Hask leva la main, avant de se rappeler qu'il n'y avait de toute évidence pas de vidéo, sur ce modèle d'intercom. Il se contenta de se racler la gorge et de poser une ultime question :

"Dites. Je dois savoir une dernière chose. Ca va être long, alors par amour de la méthode d'analyse réputée du Phyro, soyez sympa. (Vraiment hein, c'est pas sarcastique.) Durant les trois derniers jours, j'ai tenté de niquer vos rêves d'empire, ou de liberté, ou de suprématie totale, j'en ai rien à foutre du nom. En réaction vous m'avez mis dans une merde noire en relâchant la totalité de nos prisonniers politiques, et foutu dans les pires bails possibles. Le pire de tout, c'est que pour une grande majorité d'entre eux, j'étais même pas au courant. Alors soit, exposer les bases manoeuvres des autres, vous savez faire. Phyro à toujours été détesté pour ça. Il s'est d'ailleurs fait jarter, pour ça. Les Gardiens de la Terre sont morts à cause de ça. Vous vous êtes faite enfiler plein pot à cause de ça. Mais vous avez aussi rallié Cambria grâce à ça. Vous avez piétiné un empire sur ces bases. Et, probablement rallié les Doxs grâce à ça.

Cela fait de vous un binôme de style "Redresseur de torts", un cas classique de "Force irrésistible", des empêcheurs de tourner en rond, des White Knights en puissance, assumés jusque dans l'armure. Là où vient ma question : Montrer les défauts de gestion des autres, vous savez faire. Mais..."



La question avait, semblerait-il, pris son auditeur au dépourvu. Un silence s'ensuit durant 30 secondes.

"Gouverner un empire organique ? ...pour être honnête, j'en sais trop rien. Mais Phyro en sait quelque-chose, et même si il n'a jamais été officiellement au pouvoir de quoi que ce soit. Cependant, si les gens le suivent, c'est pas par endoctrinement, quoi que certains en disent. Mais si il a jugé que j'étais apte à le faire, alors je vais pas le contredire. Et si il a jugé que ça me plairait de le faire, "Alors soit", comme il dirait. J'ose espérer que tenir la moitié des races de la galaxie sur 9 planètes ne tournera pas au drame pour nous, et franchement je compte sur le souvenir Pariah pour ce faire. Et, évidemment, sur les Doxs. Bah, un jour, vous apprendrez à les connaître, j'espère. ce serait con que votre vie s'arrête à la pointe d'une lame antichar. J'pense que ça répond à votre question. Oh, et pour votre futur changement de nom... Encore navrée pour vous. Sans rancune, ja ?"
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Août 04, 2018, 06:47 am #35 Dernière édition: Jan 11, 2019, 01:53 am par Notaproblem
Chapitre 7 : (Hask'Teragg) Sornas, ou Héros ?

Spoiler: MontrerCacher

Mais avant, retournons voir du côté de la flotte Axiome... Quelque-part à l'intérieur de ce truc :



La caméra placée et réglée sur la fréquence cérébrale de ce pauvre crétin, qu'il fût suicidaire ou zélé, de Vigile, retransmettait parfaitement le raz-le-bol du futur destitué Rethell. Depuis le centre de contrôle des opérations générales situé dans un croiseur tout neuf et sentant étrangement le Crame-Gueule et le Buzz-Armageddon, trois entités étaient en train d'observer la scène sur l'un des nombreux écrans surplombant la salle. La première, Morgana, était radieuse, en train de se remémorer la conversation, et se refaisant sans-doute la totalité des embranchements possibles et les différentes réactions malaisantes qu'elle aurait pu en tirer. La deuxième, Invictus, comparaît une photo tirée avec toutes les têtes que ce Vigile croisait, histoire de retrouver la trace du petit salopard l'ayant traité de tas de ferraille, quelques jours plus tôt, lors de son premier contact. De temps en temps, il se retournait exaspéré vers la troisième entité qui... Avait été traîné là, parce-que le grand-amiral Spectrum n'était apparemment pas disponible ni en état de quoi-que-ce-soit, et qu'apparemment ça allait être à lui de filer les informations de la flotte. "Le Sanglier" était, semblait-il, en train de peaufiner la fin de sa gueule de bois en se démerdant inconsciemment pour surtout ne pas pleinement se réveiller, et rester dans un état semi-conscient. Juste assez pour comprendre vaguement les mouvements alentours. Il donnait l'impression d'un mannequin de chiffon posé sur une chaise, qui aurait vaguement la capacité de suivre son interlocuteur du regard.

Finalement, Morgana prit la parole à l'interphone :


"...nous sommes d'accord sur un sujet, président : Si ce type ose ne serait-ce que murmurer dans un couloir votre projet de changement de nom, ou une once de cette conversation, je lui vrille tellement les nerfs qu'il ne pourra plus jamais se résoudre à retrouver l'usage de ses membres, même si ils venaient à refonctionner, ja ?"

Le Rethell derrière son bureau fit un geste exaspéré de la main et marmonna un :

"T'as entendu la dame ? Casse-toi, fais pas de conneries, et t'auras pas d'emmerdes. Si tu balances, t'es mort. Mais comme t'es un bon Vigile, tu connais bien, hein ?" Le président se redressa un peu, juste le minimum pour passer pour vaguement présentable, et continua d'un ton un minimum plus décidé "Petite précision : Si j'admets avoir été un attardé à t'envoyer sur Malth, je te préviens. Si t'as le malheur de dire quoi que ce soit, je serai sur ton corps convulsionné à te latter la gueule."

Le Vigile quitta la salle sans demander son reste, comme si sa vie en dépendait. Le HUD de l'écran indiquait un pic d'activité cardiaque, et une émission d'adrénaline hors-normes. La vasopressine, elle, commençait à se montrer en insuffisance. Morgana et Invictus détectèrent le phénomène et sortirent en choeur :

"Ca, ça veut dire qu'il va pas tarder à changer de combinaisoooon !"
"Ca, ça veut dire qu'il va avoir une fuite d'huiiiiile"

Et les deux rigolèrent comme des hyènes. Ce qui réveilla un minimum Franzis qui, désormais, à moitié conscient de son environnement, regarda les environs. Son tour du "Bordel, je me suis réveillé où ?" effectué, il hésita la question suivante, d'une voix respirant la joie de vivre la fin de cuite et les effets secondaires bien assimilés par son organisme du Crame-Gueule, aussi appelé par certains "Le casse-pattes des initiés du feu". Boisson, somme toute, chargée assez peu en alcool normal, dont le principal ingrédient était constitué de feu élémentaire liquéfié, et d'une pointe d'un composé alcoolisé tirant sur l'eau-de-vie terrienne histoire de rendre l'épreuve supportable. Une boisson de base bue par les bizus des groupes spécialisés dans la magie thermique; fortement consommée par Franzis. Bref, avec ce truc dans la gueule, il sortit :

"Ahoy, je voudrais pas déranger, les tourteraux, mais... Maintenant que je suis là, je pourrai me faire questionner, histoire de pouvoir finir ma matinée à incinérer un évier ?"

Les deux se retournèrent, toujours en se marrant, et Invictus prit l'initiative :

"FRANZIS "LE SANGLIER", OU "LA MASSE" DIGONA !"

L'intéressa, sentant l'ampli sur 11 qu'était ce putain de camion anti-émeute, regretta instantanément d'avoir fait acte de conscience et s'étala sur le bureau, prenant sa tête à deux mains dans un grognement. Ca ne semblait pas perturber Invictus, qui continuait, totalement ignorant, sinon inintéressé, par la détresse de l'organique devant lui :

"...par le passé, t'as bien souvent lavé la gueule aux troupes maritimes Pariah dans les eaux de Cambria à toi tout seul. Comptant sur le fait que faire marin là-bas relevait du suicide, et que garder un équipage en vie plus d'un mois, un exploit, ça ne m'étonne pas de te voir en tant que contre-amiral. Et c'est bien parce-que t'es efficace que je ne suis pas en train de te-"

Franzis, levant la tête de ses bras, le coupa d'un :

"Abrège, pitié, viens au fait..."

Invictus n'avait même pas entendu, et continuait son monologue, tout fier de s'entendre tout-seul. Mais Morgana, plus ou moins habituée à la compagnie de cette épave, sortit une holotablette et lui fourra sur ses bras. L'épave, tentant de rester à flot malgré la tempête "Alcool fort", déplia ses bras, fit tomber la tablette de ceux-ci, et sans un mot prit l'engin et le constata. Puis soudainement eût une tête de détresse absolue et tenta de hurler, ce qui eût pour conséquence sur des cordes vocales réfractaires au service, un :

"ON ARRIVE DANS TROIS HEURES ?"

"Eeeeh ouais !" Lâcha l'ex-Gardienne. "Va te débarbouiller, on doit envahir trois planètes, mettre la population de notre côté, re-pulvériser le peu de flotte que les Rethell ont réussi à presser de leurs conscrits, démembrer les "Vigiles Citoyens", et... Même si t'es contre ce genre de pratiques, vassaliser ces types pour qu'ils ne posent plus jamais problème à personne."

Franzis n'avait aucune question, et ne répondit pas, ni ne confirma ou infirma l'affirmation morale. Constatant ce silence, et souriant ce coup-ci radieusement en agitant sa queue en tout sens, Morgana continua avec grand enthousiasme :

"Alors Phyro nous fait savoir qu'en prévision de notre approche, et pour égayer la partie, les Vigiles comptent buter des mecs de leurs population en se faisant passer pour nous. Un False-Flag du pauvre, en somme. Tu vas devoir me régler ce détail, si t'as des problèmes ou besoin d'aide, la flotte est à toi. Un Coup d'État se prépare, les Vigiles comptent renverser le gouvernement pour, parole du Phyro, permettre une radicalisation de la population durant notre surveillance sur les Rethell afin de tenter une révolution future, voire, aurait fantasmé le boss Vigile, la destruction de Malth et le renouveau de la croisade stellaire Rethell, dans le but de... Cramer la totalité des races xénos de la galaxie, en fait. BRRREF ! Le président, ce tocard inconscient, doit rester en vie. Ce même président prépare quelque-chose, je sais pas quoi. Mais quoi qu'il veuille faire, il semble décidé à le faire. Si tu veux des informations sur lui, ton contact sera son grand pote le chef de la presse, qui est accompagné du Phyro. Les civils, suite à la conscription sabotée par mon arrivée sur les médias locaux, sont en tension constante : On m'a rapporté l'agression de membres de l'armée régulière. Il devrait pas y'avoir grande résistance."

Elle reprit sa respiration, vérifia que Mr. Bras Croisés suivait toujours, et continua :

"Comme tu connais tes troupes, j'te fais pas de dessin. On à quand-même jugé bon de bourrer la cale avec ces trucs :"



Ca ressemblait à un cube d'environ 60 centimètres monté sur deux chenilles. Sur le modèle présenté, un plaisantin avait peint deux gros yeux chibi, une phrase en langage Spore, voulant probablement dire un truc si vous étiez un champignon et capable de ressentir les différentes émanations de fungus sur la carlingue, et un système reproducteur fongique. Ignorant les dégradations, Morgana continua :

"Ils coûtent que dalle, sont insignifiants à produire, sont équipés d'une petite batteuse plutôt bien fichue et peuvent se piloter avec une manette de console de jeu, et même sans peuvent se contenter d'avancer en ligne droite et tirer archaïquement sur tout ce qui traîne et leur ouvre le feu dessus. Si t'as envie de pas te faire chier avec tes types, envoie ces trucs faire le travail. Bon, des questions ?"

Franzis regarda tour à tour la BFF du Phyro, radieuse, envoyant sa queue et accessoirement des poils voler dans tous les sens, le cube armé, de nouveau la boss, et une fois de plus le proxy de combat, avant de vérifier qu'Invictus ait fini son discours. Il l'avait. Il lutta un moment contre une migraine pas-si-soudaine et constata :

"J'dois sauver leur monde en voguant sur malus "False-Flag", réduire leur police secrète en charpie tout en me faisant faisander par des civils qui vont probablement nous détester, le tout sur trois planètes, en pensant à vite démolir le chef Vigile et en retrouvant le président qui nous aime pas mais pas tant que ça, tout ça saupoudré par une gueule de bois, en étant accompagné par pénisky, le plus grand de tous les proxy ?"

Silence généralisé, suite à la réalisation que le résumé n'était pas tant hyperbolé, en fin de compte. Franzis conclua sur un :

"...ouais, une journée normale pour moi, quoi."

Avant de partir, Morgana posa une dernière question, soudainement plus agitée :

"Ah, avant que j'oublie- Dorna, elle est où, exactement ?"

Franzis eut un sourire en coin et répondit :

"Elle est en train de passer la même gueule de bois que moi, pourquoi ?"

Morgana regarda vers la porte, histoire de s'assurer que personne ne passait par là, et continua :

"C'est la période de l'année où, sur ma planète natale, l'hiver passe à l'été. Le seul moment vivable de-"

Franzis et Invictus comprirent la gravité de la situation et sortirent en même temps :

"ARRH ! Mais elle est pas disponible ! Chopez un type dans un couloir, je sais pas !"
"AH PUTAIN, MON PLAN GÉNIAL FOUTU EN L'AIR PAR DE VULGAIRES HORMONES !"


Le président était de nouveau tout seul dans son bureau. Et pour une fois, la solitude avait du bon. Il aurait aimé que l'état des choses reste comme il était durant le restant de la journée, à ne voir personne le faire chier dans son bureau, mais c'était peu probable. Apparemment, un Coup d'État était en train de se fomenter. Depuis combien de temps ? Des années ? Deux heures ? Ca puait, quel que soit la fermentation. Mais il savait mieux que quiconque comment se déroulait une attaque surprise, et il en était persuadé. Il vérifia son bracelet au bras droit, le retira, inspecta la batterie dissimulé dans l'intérieur. Elle fonctionnait. Il le remit et le régla. Et il fit un récapitulatif.

La carte stellaire indiquait, pour le moment, un calme plat. Pour combien de temps encore.

Que je me remette. L'Axiome à perdu patience, et je peux rien y faire. Mon gouvernement à perdu patience, et je peux rien y faire. Dans un cas comme dans l'autre, c'est pas bon pour moi.

Soit c'est Morgana la détraquée qui me déboule sur le coin de la gueule, et mon seul espoir de m'en sortir sera d'avoir Phyro le poltergeist pour la retenir quand elle me mettra la main dessus.

Soit c'est l'autre CONNARD de gros traître à la nation de VC-DC de mes deux, et ça je pourrai rien y faire, parce-que personne voudra jamais le retenir, et que mon srab' il est sous veto, donc il doit pas faire le fier. Sans déconner, ce monde n'est pas assez bien pour lui. Il aurait dû se barrer avec les Rebelles quand il en avait l'occasion, pourquoi il est resté, ce con ?

Je devrais organiser un semblant de résistance sur les planètes, organiser une évacuation, me démerder pour limiter la casse. On va se faire ouvrir, quoi qu'on fasse, c'est une fatalité. Et si ça merde au-delà du raisonnable... J'ai toujours un plan B. Après tout, moi je sais le secret de la capitale...

J'dois appeler SS et lui demander de mettre les civils à l'abri. Je pense pas qu'il m'ait pardonné la mise en pièces que je lui ai calée hier, ni cette réunion. Mais dans tous les cas, c'est lui qui à l'armée.

J'dois trouver un moyen de tenir VC-DC à distance, parce-qu'il me lâchera pas. C'est le plus dangereux du lot, et il veut ma place. Si en plein milieu d'invasion, il me cravate, il serait capable de tirer ma place dans le chaos ambiant, et qui sait ce qu'il à prévu de faire pour réussir à instaurer une rancoeur durable pour ses projets bien trop génocidaires pour notre bien à tous.

Le responsable Scientifique branlera rien, c'est un pur nerd des familles, qui regarde ses godasses et l'ouvre pas quand ça merde, et pour être honnête j'espère juste qu'il n'aura pas d'idée stupide, comme s'allier avec l'autre attardé de putschiste.

Bref, j'dois faire transiter trois planètes avec l'aide de PERSONNE a part potentiellement SS, tout en faisant gaffe à pas mourir ? J'vais faire comment, moi ?

La porte s'ouvrit presque discrètement, et un Rethell rentra, puis un autre, et finalement SS. Le président eût un instant d'hésitation, et fixa les trois arrivants du regard. Puis, il les gratifia d'un :

"J'allais vous faire appeler ? Je ne l'ai pas fait, donc je suppose que vous aviez vous-même une idée en venant ici ? Venez-en au fait ?"

Le responsable Sécurité fit un sourire en coin, vint s'asseoir au bureau, et commença :

"Oui, alors il y a bien un problème. Vous voyez, les Doxs arrivent nous laminer, et avec le peu d'armée que j'ai, je ne peux rien faire. C'est un fait établi."

Le président en profita pour exposer son plan :

"Alors en fait on peut y faire un truc. Je voudrais que vous aid-"

"Je vais rien aider du tout, président." Coupa SS. "Vous voyez, en fait c'est moi qui devrait reprendre votre siège, au vu de l'état martial engagé. J'vous fait la grâce de quelques questions."

Hah, gros con. Les Rethells ont toujours rechigné au cinéma, mais moi j'ai fait le tour de l'univers. J'en ai vu, de la merde, mais au moins, je les connais, moi, mes clichés de ciné. J'ai quand-même deux-trois infos à tirer de ce type...

Le président se força à rester impassible, et commença :

"C'est le Vigile qui t'a persuadé, hein ?"

SS sembla être déçu de la question, mais répondit néanmoins.

"Vous foutez toute l'ambiance en l'air, président ! Mais oui, c'est bien lui qui m'a incité à prendre cette initiative. Un juste retour des choses pour les militaires."

Deuxième question. Si Hask suivait ses clichés, il savait qu'à la fin de la troisième, ça allait partir en embrouille très, très vite.

Hm. Si je lui demande ce qu'il compte faire, il va me chier un monologue sur la conquête de la galaxie, et la mort de l'Axiome, 100%. Visons pratique.

"T'as combien de militaires, avec toi ?"

SS fit une tête indiquant l'incrédulité, et répondit :

"...tous les volontaires ? Qu'est-ce que vous en avez à foutre ?"

Oh le gros con. Il me file question gratuite.

Le président enchaîna :

"En fait, il se trouve que l'Axiome va vous marcher dessus, alors nos plans de conquête..."

Sornas, surtout : "Nos" au lieu de "Vos"...

SS corrigea à la hâte :

"C'est simple en fait, on compte commettre un génocide de masse en faisant accuser l'Axiome : Une immense bombe incendiaire, placée dans la grande bibliothèque de la capitale, un truc capable de raser tout un continent, un espèce de gros bûcher bien sale auquel on sera jamais affilié. Vous allez voir, ça va rester dans les moeurs pendant un moment, ça. On va s'en relever, moi et les mecs, on à prévu le coup. Mais passons, dernière question ?"

Hah, bah voila. Même plus besoin de confirmer. Je lui arnaque une question, et en plus il confirme que ça puera la merde...

Une bombe incendiaire... La déflagration que ça doit caler, ce truc. Ca me rappelle quelque-chose... Ca me rappelle... Quand j'étais petit. Quand mes parents m'avaient emmené pour mes 12 ans, a la foire itinérante, quand des forains étaient passés dans la capitale. Ils avaient installé un petit manège. Pas un truc monumental, un piti n'assemblage fait de bois et tournant à la manivelle. Un truc tout con, avec une boîte à musique. Mes parents s'engueulaient tout le temps, à l'époque. Mais sur ce manège, monté sur une réplique d'avion d'époque, j'avais l'impression d'être loin.

J'avais l'impression d'être un aventurier, loin de cette ville, de mes parents, quelqu'un de libre. A voler dans mon avion, sans tracas. Sans problèmes. Sans destination.

Quelqu'un d'heureux.

J'aimais ce manège. J'y allais à chaque-fois que la foire venait. C'était l'une des rares photos où on me voyait sourire. J'ai jamais vu un Rethell sourire, en réalité. J'étais dans mon monde de gosse. Avec des rêves de gosses. Et des ambitions de gosse.

Et avec mes conneries, j'ai confondu "Être libre" et "Être un héros pour tous". C'est pas la même chose. Mais je pensais que j'arriverais à faire quelque-chose de chez moi. Je pensais que ne plus avoir de contact avec quiconque rendrait les gens heureux. Je pensais qu'un retour aux choses simples faciliterait tout.

Et...

Et ce fils de pute en face de moi vient me faire chier ? Il vient m'annoncer le déclenchement de sa merde ?

C'est sur ce manège que ma vie à changé ! Quand il à pris un obus ou je ne sais quoi de haute orbite ! Que je me suis retrouvé soudainement en dessous de mon avion, à hurler qu'on me sorte de là ! J'étais persuadé que mes parents viendraient ! Qu'ils n'étaient pas loin ! Que quelqu'un du staff' ferait quelque-chose !

...et y'a eu personne. Y'avait que moi et la boîte qui tournait encore. Pas bien, mais encore, et c'était tout ce que j'avais pour savoir que j'étais pas mort.

Puis j'ai entendu du vacarme dehors et quand quelqu'un à retourné ce carrousel, c'était Phyro. Tout seul. Et sur le coup, même si il était bourré de sang, même si il avait une tête d'halluciné, même si il était difforme et aussi gros et écumant qu'un grizzly terrien, c'était pour moi le type le plus sympathique que j'ai vu de la journée.

J'ai même pas posé de questions. J'ai pas pu, en vérité. Il à essayé de cacher les cadavres de mes parents, mais j'ai pas eu de chance et j'ai tourné la tête au mauvais endroit. Et là, mes souvenirs sont flous. J'ai essayé de les réveiller, ils pouvaient pas être morts, hein ? Ca aurait été horrible, pourquoi ça m'arrivait à moi ? Pourquoi le jour de mon anniv' ?

Et Phyro ne pouvait rien faire, il n'avait pas de Seekers et pas de quoi les cloner. Il était autant peaumé que moi, et essayait de rentrer en catimini sur Terre avec un vaisseau-colonie rempli de types comme Morgana, les derniers de leur espèce, cherchant un nouveau foyer parmi les étoiles. Tout ce qu'il à pu faire, ce fût me consoler.

On dit que Phyro peut sonder les âmes, et c'est vrai. Ce type à un talent, et n'a rien à foutre en militaire. Je veux même pas savoir comment il à fini là-bas.

Ce jour-là, j'aurais pu devenir aviateur. Un aviateur stellaire, même. Visiter les étoiles. Partir loin de mes parents. Mais j'ai pas voulu. J'ai pas osé.

Pour moi, l'espace, c'était un obus qui pulvérisait mon carrousel.

C'était pas la faute de l'espace. C'était la faute de types comme le CONNARD DEVANT MOI ! DES FILS DE PUTES PENSANT ÊTRE SUPÉRIEURES AUX AUTRES !

J'ai gardé un souvenir de ce bombardement Pariah, tocard. Et je compte bien te le présenter, ainsi que l'entraînement militaire dont je dispose et dont personne ici n'a connaissance...

Le président, le visage déformé par une haine pure, braqua le bracelet de son bras droit sur SS visiblement pas préparé, et fit feu. Le bracelet d'autodéfense Delektron balança un faisceau faisant frire le Rethell sur place. Il en profita pour le rediriger sur le garde du corps à droite, ayant eu une réaction supérieure à son collègue de gauche, et le pulvérisa également. De sa main gauche, il prit sa lourde plaque triangulaire indiquant sa fonction, et l'envoya voler dans la gueule du type à gauche, le faisant tomber à terre sous le poids de la plaque et de la commotion cérébrale engendrée, avant de sauter par dessus son bureau, dégager d'un coup de coude droit la chaise lui obstruant le passage et son occupant décédé, et alla insister avec la dite-plaque sur la carapace frontale du type. Elle céda plutôt rapidement, et la cervelle du garde, précédemment hurlant, se répandit sur le sol, aux alentours. Le cadavre avait les yeux révulsés, figés sur une expression de stupéfaction et d'horreur absolue, et regardaient en l'air, probablement quand il tentait encore d'analyser la blessure qu'il avait reçue suite au lancer.

Il est dit que c'est lors du troisième meurtre qu'un individu commence à s'en foutre. Je sais pas si les souvenirs aident. Je sais pas si c'est vrai. Mais là actuellement, si vous pensez que j'en ai quelque-chose à foutre, du passé de ce type, où de si il était réellement impliqué dans l'histoire...

C'est clairement faux. J'en ai rien à battre. J'ai juste un boulot à faire.

Et, alors qu'il semblerait qu'on en ait besoin, j'en ai rien à foutre d'être un héros.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Août 07, 2018, 03:48 am #36 Dernière édition: Jan 11, 2019, 02:06 am par Notaproblem
Chapitre 8 : (Hask'Teragg) La majorité, la minorité et moi-même.

Spoiler: MontrerCacher
"Vous n'irez pas plus loin dans vos actes, Vigile. Votre ordre figure en tête de liste du panneau des missions, et nous comptons bien nous en acquitter..."

La scène était surréaliste, vue de la population du marché publique pris en otage entre des Vigiles venus les abattre sans raison, et les "Horribles envahisseurs de l'Axiome" venus, selon les médias locaux, eux-aussi les exterminer...

Un immense bipède ressemblant à ce que les terriens auraient appelé un "Golem de pierre", armé d'un étrange canon scié dimensionné pour aller avec ses trois mètres de haut, et, malgré sa constitution solide, harnaché dans une armure lourde constitué d'un métal pouvant être décrit au mieux comme "de l'acier sylvestre" venait de prononcer cette intro. Derrière-lui se tenait trois autres acolytes :

Un ursidé tenant un livre ouvert, sans même regarder son contenu, faisant tourner les pages sans même l'aide de ses mains, équipé d'un gant Psi et assez confiant pour se passer d'armure,

Un fongique taille humaine ressemblant à une amanite tue-mouche, qui se déplaçait au sol en faisant des petits rebonds afin de bouger ce qui ressemblait à des centaines de petits pédipalpes, avec quatre petits yeux tout ronds, bouche manquant à l'appel, mais tenant dans un de ses deux maigres tentacules un fleuret très, très présent, lui, un sac a dos faisant presque deux fois son volume, et un pistolet cinétique de faible calibre dans le tentacule restant.

Et une espèce de boîte sur chenille cubique à l'apparence ridicule et probablement inoffensive. "Qu'est-ce que c'est que cette clique de branleurs ? Comment une armée peut-elle tomber aussi bas ?" Pensa la créature qui leur faisait face. Elle finit par répondre :


"Et vous êtes ?"

La voix leur ayant répondu était un Rethell, dont l'armure bleue et noire les signalait comme faisant parti des Vigiles. Au vu de ses décorations, il devait avoir réalisé un bon pactole de missions et d'exploits. Pas assez, semble-t'il pour avoir suffi à l'éloigner des mondes frontaliers, mais un paquet quand-même. Son peloton de 11 subordonnés étaient éparpillés dans le marché couvert, mais tous braqués sur les trouble-fêtes. A part le sergent, armé d'un fusil d'une qualité un minimum supérieure, les autres étaient tous équipés de fusils de base. "Pas intéressant" pensa le golem. "Ca vaut rien, leur matériel..." Néanmoins, il finit par leur répondre calmement :

"Assez nombreux pour vous rendre inerte avant-même la fin de..."

Il n'attendit lui-même pas la fin de sa phrase. Et, lançant son assaut surprise, il se projeta avec un mépris de la gravité qui devrait dans un monde sensé être irréalisable, plantant là son groupe qui ne semblait pas s'y attendre non plus, et percuta de plein fouet le faible avorton à grande gueule lui faisant face.

Le Rethell vola à travers la pièce et fonça s'étaler sur un groupe de ses collègues, ce qui mit au tapis trois d'entre eux, regroupés autour de ce qui semblait être un coffre-fort sorti d'un comptoir, désorientant le tas. Ils tentèrent quand-même le tout pour le tout et firent feu à l'aveugle dans la direction approximative du groupe hétéroclite, avant de se faire ravager par une des deux décharges disponibles du double-canon du golem. La détonation ne fit presque aucun bruit, mais l'impact des balles balaya le tas de pillards tel un coup de vent.


"BORDEL DE-" Commença un Vigile survivant, avant de lui-même tomber victime du même canon que ses collègues, le propulsant en arc-de-cercle dans un support en bois où se reposait une passerelle, sur laquelle se tenait deux autres Vigiles, qui s'amusaient à tirer sur la foule avant l'irruption du groupe. La paire tomba, et rebondit maladroitement en direction du champignon, qui, l'air de les juger, "sautilla" vers eux et les finit promptement d'un coup de fleuret pour l'un, d'un lâcher de spores corrosifs pour l'autre.

Motivés par les hurlements de leur collège en train de comprendre pourquoi "Acide ou Basique, même combat", les Vigiles survivants commencèrent à tirer dans la direction du groupe. La grande majorité des lasers courts se firent stopper net par, semblerait-il, un lever de main de l'ursidé qui, le nez désormais dans son livre, renvoya les projectiles dans la direction de leurs propriétaires. Trois des quatre survivants ne survécurent pas assez longtemps pour avoir regretté leurs manques de réflexes dans la situation improbable où leurs balles auraient pu se retourner contre eux. Le dernier, dans un angle mort, sauta derrière un comptoir et sortit son couteau d'urgence. Il baissa la tête, le temps de vérifier sa lame, et en la relevant tomba nez-à-nez avec le cube insignifiant d'où sortit une mitrailleuse de taille réduite, mais une mitrailleuse quand-même.


*PAN-PAN-PAN-PAN-PAN-PAN* *bip* "PAR-FAIT !"

Un silence retomba. Le golem finit par reprendre sa phrase :

"...de ma phrase. Allons, prenons leur matériel et partons."

L'ours, levant le nez de son tome, réagit :

"Une police secrète en uniforme, pendant une mission de désinformation ? Et moi qui pensait que ce taux de stupidité record n'était possible que chez les kobolds..."

Le fongique rangea son inutile flingue, et prit un transpondeur vocal. La machine émit un :

"Regardez-les. Ils ont a peine eu le bon sens d'effectuer un tir réflexe. Ils n'avaient rien à faire dans le militaire. Podzoler des civils, c'est une chose. S'attaquer à un mycélium militaire, c'en est une autre !"

Le groupe se remit au travail. L'ours s'occupa de faire le point avec les civils déboussolés, et, suite à la fusillade, se rapprochant de la panique collective. Le golem empila les cadavres des Vigiles et fouilla leurs possessions. Le champignon posa son sac à côté du golem et sortit son scanner à transmatière, paré à dématérialiser tout objet de valeur. Les deux aventuriers étaient formels :

"Que-dalle !"
"Rien ! R !"

Le golem s'énerva plus que de raison et tonnait, un poing serré :

"Même mon père disposait de plus de possessions !"

Le champignon s'enquit bien vite :

"Et il bossait dans quoi ?"

L golem, peu sûr de savoir si le fongique blaguait où était véritablement ignorant, hasarda :

"...c'était une caverne ? Je suis un élémentaire ?"

L'ours, ayant fini d'expliquer que "Circulez, vous êtes en sécurité, y'a rien à voir.", de manière légèrement plus diplomate, s'enquit à son tour :

"Dites-moi, messire élémentaire... Vous avez une affinité, n'est-ce-pas ?

L'expression du tas de pierre indiquait, pour quelque raison, que la question était gênante...

"Non s'teuplé, c'est la honte..."

L'ursidé insista quand-même :

"Allez, votre canon en à trop dit, ou pas assez !"

Le percé à jour regarda l'ours du coin de l'œil, marmonna quelque-chose et avoua :

"Hmprf. Affinité de l'air... Tu pensais que je faisais comment pour aller aussi vite ? Temporel ? Constitution d'élem' ?"

"A vrai-dire... Je pensais que c'était dû à l'électricité, mais votre canon faisait... Voler trop proprement. Et trop précisément. L'arc-de-cercle était impressionnant. Mais réellement, un élémentaire de roche maîtrisant l'air, c'est une vision rare !"

"...j'en ai pris pour mon grade, à l'école ! Bon, venez, on rentre. Y'a réellement rien, et le gros des troupes va pas tarder à arriver. Ils vont être déçus quand ils vont nous voir arriver."

Le champignon finit de ramasser deux-trois loots témoins, remit son sac en place et dit avec sarcasme :

"Déçus du peu de résistance que ces bleus peuvent fournir, où du matos disponible ?"

Un Rethell s'approcha hésitant du gros tas de cailloux, et hésita :

"Si... Si je ne vous dérange pas trop... Comme vous venez de nous sauver la vie, et que les Vigiles se sont révélés être (contrairement a ce que suggéraient les infos) des sacrés guignols, on à décidé de faire un geste avec les autres commerçants... Comme vous n'avez pas l'air de nous piller, on s'est dit que ça vous ferait plaisir..."

Et de ce fait, il partit vers un groupe formé, et revint avec un paquet tubulaire bien emballé, au grand triomphe du golem :

"Ohhh, j'aime mieux ça !"

Continua le commerçant fit un sourire et commença à accumuler le suspense :

"Voila alors... Il se trouve que je bossait dans les archives des espèces xénobiologiques. Avant, bien évidemment, que le département soit fermé pour "Raisons morales". J'ai gardé deux-trois souvenirs, mais ce... Truc, là. Il me semblait plus intéressant que le restant des breloques du musée. Comme c'est un peu le trésor planétaire, et qu'il y a une ressemblance avec vous... Voyez plutôt."

Le golem, hypé, déballa le contenu du tube. A l'intérieur : Des morceaux de roches blanche et extrêmement dense tous parfaitement identiques. De la taille d'un bras, et ayant la forme de Tic-Tacs. Il rigola nerveusement, et après hésitation, finit par dire :

"Ah. Oui, alors. Je sais ce que c'est. Voyez-vous, nous autres élémentaires devons, de temps à autres, évacuer les surplus de calcaire (entre autres) de notre organisme. Pour cela, notre système digestif le condense de manière extrême dans ce qui s'apparenterait à un gros intestin et... Trêves d'explications. Votre ancien musée, il se situait où ?"

Le marchand semblait dévasté par ces explications.

Au loin, entre les nombreux allers et venus d'autres groupes d'aventuriers cambriens et divers, une flotte quelque peu plus importante mais toujours autant hétéroclite s'approchait. Des opérateurs avec toujours le même modèle d'opération, à savoir "Tu tires une mission au tableau, t'y vas, tu récupères le barda des mecs que tu butes et tu reviens collecter ta prime", mais le genre de types à préférer y aller quelque-peu plus nombreux. Du genre "4 ? Il manque des zéros, là !". Et avec eux, un Dox titanesque, égalant les bâtiments les plus haut de la capitale planétaire. L'immense machine de guerre, bien que fortement rouillée, âgée et infirme, se déplaçait en titubant et atterrit dans un monstrueux souffle de poussière avant de lancer un broadcast planétaire indiquant :


"Je suis le général Corrosive. Cessez toute résistance."



Sur Rethellia, ignorant des événement se déroulant à un système de là, Hask'Teragg fulminait.

"Putain de bordel de connard d'inutilité incarnée de branleur de gamin de con !"

Nan mais c'est vrai, quoi ! J'veux juste son foutu intercom' histoire de gueuler moi-même mes ordres à l'armée. Résultat : Le sien à grillé. Sa rechange est dans son bureau, sans le mot de passe, sinon ça serait trop bien, hein ? Ce con à noté "1234" sur un post-it placé à l'arrache sur la porte avant de partir, évidemment. Devinez quoi ? C'était pas ça.

"Aaaargh..."

J'ai un code pourri, un triple meurtre et la moitié de la profession militaire sur le dos, maintenant ! Je ferais mieux de-oh, mais attendez...

Le président venait d'apercevoir un élément fort intéressant, sur le bureau rangé modèle "branleur" de l'ancien chef des armées. Entre les crayons a l'équerre et les tas de feuilles vierges empilées pile-poil parallèles au bureau, Un petit écran plat traînait, laissé là et jurant avec le perfectionnisme du bureau. Non-pas l'intercom tant désiré, mais quand-même...

Ohoho, il tient tellement pas à ses troupes qu'il en oublie son écran de supervision ! Ca me donne les caméras, ça ! Et peut-être même celles embarquées ! J'ai ce que je voulais ! Tirons-nous vers la bibliothèque centrale.

Après avoir pris la porte de service, le président se retrouva dehors. L'état de la capitale était pitoyable. Des explosifs mineurs avaient été déclenchés par les Vigiles pour faire croire à un bombardement planétaires. Certains bâtiments, consciencieusement choisis pour leur inutilité/dérangement, étaient en ruines. Certains autres, tels que le QG des Vigiles, où la maison des plus gradés d'entre eux, étaient resplendissants. Le président n'alla pas vérifier l'architecture des maisons locales, et s'en alla vérifier l'état de la bibliothèque centrale. Évidemment, l'édifice cataloguant toute l'histoire de la civilisation Rethell sur papier était, pour le moment, flambante neuve, mais aussi flambante gardée... Étant une planète montagneuse, les véhicules d'assaut étaient des mécanoïdes de type "Araignée". Des tanks sur pattes. De 4, de 6, dépendant de si la vitesse où la résistance au recul des tirs était privilégiée.

...et ça m'emmerde, ouais ! Maintenant, je vais devoir effectuer le plan B ! Peu le savent, mais la bibliothèque était l'ancien palais présidentiel, quand notre civilisation était encore une monarchie éclairée. Quand les pariahs sont venus nous faire un deuxième trou de balle, le palais gouvernemental fût érigé sur les décombres du consulat Pariah pour... Symbolisme, ta mère. Enfin, le truc important : Les deux bâtiments sont gouvernementaux. Les deux disposent d'une sortie dissimulée. Allons-y, celle de la bibliothèque passe par le système de métro. On à pensé aux égouts, mais même les Rethells ne sont pas si cons et clichés que ça, à mon grand bonheur, là tout de suite. La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils le restent un peu. La sortie passe par les cryptes royales. Heureusement, ce n'est ni la Terre, ni Cambria ici. Donc, sur Rethellia, les morts restent morts. Sur le chemin, j'aurai tout le temps de vérifier en détail ces caméras.

Un zapping fût de mise. Entre différents moments chiants, un écran se figea sur un volontaire qui fût localisé dans les bureaux de la presse. L'endroit semblait désert. Probablement avertis par Regaar ou le Phyro, les employés avaient décampé depuis un moment. Les troupes avançaient dans le bâtiment au rythme des "Aucune présence confirmée !" "RAS !" "On continue !" et autres codes à grande gueules militarisées. En zappant d'un type à l'autre, le président finit par tomber sur un Vigile, totalement immobile et muet, dont le rythme cardiaque trahissait une panique absolue, devant une porte. Sur cette porte traînait un masque en porcelaine blanc, dont deux fentes pour les yeux indiquait une joie chaleureuse et une fente pour la bouche laissait deviner un large sourire. Un bruit continu et ininterrompu ressemblant au vol d'une mouche verte semblait en émaner.

Qu'est-ce que ces conneries ? Ça a l'air intéressant...

Une voix sortit de l'interphone du léthargique.

"V27, rapport manquant. V27 ? Déclinez votre état. V27, vous êtes en phase d'être désignés comme "Manquant à l'appel", répondez. V27 ?"

La voix passa en broadcast complet.

"V27 hors de contact. Au binôme de V27, veuillez renseigner l'état de votre collègue !"

Ils n'ont pas l'accès aux caméras de leurs collègues ? Le manque de confiance est décidément un fléau, chez nous...

La voix reprit :"V26 ? Répondez ? V26 ?"

Le président repassa sur la caméra de V26. Il était, en réalité, situé juste derrière son collègue. Son regard, lui aussi, était fixé sur le masque en porcelaine. La même affliction semblait l'atteindre. Le président se marra et continua sa route.

Sacré Phyro, avec un masque il te refait ta journée. Le temps que l'un de ces abrutis arrive à péter ce piège à la con, Sik'Regaar aura eu le temps de faire toutes les annonces demandées par le Gardien trois fois d'affilée... Si l'un de ces gibbons réussit à ne pas se faire piéger.

Après un périple marqué par les sauts précipités dans des ruelles sombres, des tas d'ordures "Un président ne devrait pas faire ça, vraiment..." une imitation de statue de fontaine murale "Mais... Mais ils sont vraiment cons à ce point ? Ca marche VRAIMENT ? Pas moyen !" et des explosions dans tous les sens, le président arriva aux portes du réseau métropolitain, en même temps que les premières navettes de débarquements d'aventuriers pressés, débutants ou inconscients. L'entrée puait véritablement le piège, mais la totalité des caméras disponibles n'indiquaient en aucun cas une présence dans cette station. Le président se décida à rentrer. Sale, trempé et ressemblant en même pas deux heures à un clochard, il tomba nez-à-nez avec des réfugiés ayant pris barricade dans cette station, et fut accueilli par une demi-douzaine de civils armés de battes, armes d'autodéfense et, pour couronner le tout, de deux-trois militaires déserteurs.

Oh merde, ça va finir comme ça, sur la pire des mésententes...  jvpeur

Le groupe regarda ce qui semblait, à leurs yeux, à un clodo un peu mieux sapé que d'habitude. Personne ne sembla reconnaître sa tête, probablement bourrinée par la fatigue, et, plus récemment, par un tas de merde ayant servi de cachette. Néanmoins, il pût taper l'incruste avec la plus grande des facilités. Il en profita, avant de reprendre son chemin vers les tunnels, pour apostropher un déserteur :

"Dites, garde. Disposez-vous, par hasard, de l'accréditation "Caméras totales" sur votre HUD ?"

Le garde répondit blasé :

"Mais évidemment, clodo ! Tout le monde sait que les troufions comme moi sont accrédités à- Mais qu'est ce que ?"

La tête du garde avait changé du tout au tout en remarquant la scène devant-lui : Un clochard tenait une tablette disposant du sacro-saint Graal : Les caméras totales. La question devait sembler trop brûlante :

"T'as chopé ça où ? jvouch2 "

Le président agita la tablette en triomphant :

"Dans le bureau du défunt responsable Surveillance et Sécurité, ce gros traître à la nation. Tu veux une copie, j'imagine ?"

Le garde n'était visiblement pas préparé à cette éventualité. Mais, par curiosité, il tenta quand-même d'en savoir plus :

"Le responsable lui-même ? Défunt ? Mais... Comment t'as fait ? T'es qui, le clodo ?"

Le président agita la tablette de sa main droite, en insistant pour couper court à toute inquisition :

"Tu la veux, ta copie ?"

Évidemment qu'il la voulait. Évidemment qu'il l'obtint. Et, le Karma aidant, avant de partir dans les tunnels, le garde rattrapa le président et lui fournit la meilleure information de la journée :

"Dites. Je sais pas qui vous êtes, mais vous n'êtes évidemment pas un clochard. Parce-que j'ai autre chose à foutre et que je vous en dois une, regardez-donc la caméra VC-DC 1. Les choses ont l'air d'être devenues trépidentes pour lui, et il semble se situer dans les vielles cryptes. Vu que vous semblez vous diriger par là... Bonne chance, quoi que vous ayez l'intention de faire."

Comment-ça, "trépidentes" ? Qu'est-ce qu'il veut me dire ?

Même avec les événements de la journée, le président n'était pas prêt.

La caméra de l'autre connard était braquée sur deux cambriens, l'un ressemblant à un humain, mais en plus grand, avec une chevelure bien plus volumineuse et un restant très prononcé de gueule de bois, presque dissimulée par une paire de lunettes de combat old-school et son binôme, une cambrienne à la peau bleue/bleue foncée, semblant changer de teinte selon l'angle, et une paire de cornes. Lui avait une paire de masses qui devaient forcément avoir un truc, vu qu'elles faisaient chacune presque sa taille, et un set d'armure en acier sur-traité et sur-renforcé, dont la masse devait, dans un contexte normal, être impossibles à porter elle aussi. Elle disposait d'un gant Psi et d'une armure plaquée en plastacier. Ils semblaient se situer dans une salle vide taillée à même la pierre, ce qui donnait un sacré cachet à l'ambiance "spooky". Des têtes de rethells célèbres étaient taillés le long des murs, et des alcôves en dessous semblait indiquer leur position la plus récente. Le cambrien venait à peine de commencer à parler, quand la tablette est passée sur lui.


"Alors, c'est toi, la part du lion qui va me permettre de finir ma cuite peinard ? Hm. On va voir si tu valais le déplacement."

Le responsable Vie Citoyenne et Devoirs Citoyen semblait avoir devancé le président, dans la course à la bombe. "Mais il aurait dû passer par l'entrée principale, pourtant ?", pensa le président. "Qu'est-ce qu'il branle dans ces catacombes ? Il serait venu exprès défier ces deux-là ?". VC-DC dissipa ces doutes et répondit au couple :

"Alors c'est vous, les fameux "Pirates increvables" ? Je me servirai de ta tête pour prouver ma street-cred' quand le nouveau monde viendra."

Ce à quoi le cambrien répondit :

"Un nouveau monde. Peut-être bien. Mais tu n'en feras pas partie..."

Et, illustrant l'implicite, il commença à faire tournoyer ses deux masses à tête de sanglier, avec la même nonchalance qu'un lycéen ferait tourner un stylo entre ses doigts.

Le chef des Vigiles inclina un minimum la tête, émit un son bizarre, claqua de la main droite et...

La tête du cambrien se figea, ses moulinets s'arrêtèrent, et une expression généralement sortie lors d'une mauvaise blague se dessina sur son visage. La plus pure tête du "C'est pas juste..."

Celle de la cambrienne se décomposa.

Le cambrien finit par articuler maladroitement :


"A-alerte Mot pastèque dans un étui de volatile..."

La cambrienne siffla, visiblement peu satisfaite de la tournure des événements :

"Un Mot de Mort ? Vous en êtes vraiment rendu là ? Feh. Faites-moi plaisir, et utilisez-le à nouveau. J'insiste."

Son gant commençait à briller, et, tout en ramenant sa main gauche dans son dos et en matérialisant un objet via son sac transmatière, elle psalmodia une formule en direction de son conjoint. Il sembla aller mieux quelques instants. Pas forcément rétabli, mais mieux. Le chef Vigile regarda la soigneuse et répéta son Mot.

Elle cligna des yeux, comme pour se débarrasser à son tour d'une mauvaise gueule de bois. Elle sembla se concentrer deux secondes. Perdre sa concentration. La récupérer. ses yeux se révulsèrent et sa tête se tordit en une grimace de concentration forcée. Finalement, elle émit un grognement et eût un spasme à sa main gauche. Semblant réaliser sa position, ou halluciner quelque-chose, elle tenta de récupérer l'équilibre qu'elle avait déjà, et s'effondra à moitié sur le dos. Le chef vigile tenta de passer, mais se retrouva bloqué par un sanglier peu enclin à le laisser passer, malgré son état. Et du coin de l'œil, il comprit comment il venait de se faire enfler.

Sur le futur cadavre de la cambrienne, dans sa main gauche, trônait une étrange poupée.


Oh putain. Le Phyro traîne dans le coin.

Elle était plutôt célèbre, dans les histoires. Témoignage d'un des nombreux engouements du Phyro pour le vidéoludique, il l'avait transformée en arme de destruction que lui-seul était capable de pleinement comprendre. En effet, le principe de cette poupée était de répliquer toute blessure à l'égard de son propriétaire sur son agresseur. "Une manière de faire comprendre à quel point certaines attaques puent la mort pour certains sans-races.", disait-il à chaque fois qu'il en parlait. Malgré sa bonne intention, le tout était sinistre et effrayant pour tous. Enfin en théorie, car la soigneuse semblait en avoir une utilité, apparemment. Soigner une blessure sur l'un des deux liés est sensé soigner l'autre. Le président se tordit le cerveau dans tous les sens pour essayer de comprendre le plan.

Et le boss Vigile semblait être au courant, lui, du plan, car il s'était figé en entendant un son de chant quantique sortir de cette horrible truc.

Il se retrouva lui-aussi à cligner des yeux, semblant perdre sa concentration, puis tenta d'asséner un coup de poing au cambrien qui, se dressant désormais devant lui pour lui barrer la route, le propulsa au sol sans difficulté en envoyant voler l'une de ses deux masses dans l'épaule, en ricanant. Lui semblait aller mieux. Elle, semblait aller de plus en plus mal. Soudainement, le Vigile se mit à convulser violemment, et s'effondra, plus mort que mort.

La cambrienne se releva et souffla un peu, visiblement pas encore totalement remise de son épreuve. Et elle souffla, exténuée :


"...et trois pour le prix d'un..."

Le cambrien demanda :

"Attends, si j'ai bien compris, parce que je suis pas sûr : Tu viens de lui retransmettre ton AVC, MON AVC et en prime lui maudire un AVC ?"

Elle s'étala au sol et sortit une flasque.

"Franzis-leurre, je t'expliquerai plus-tard en détail, mais dans les grandes lignes, c'est ça. Maintenant..."

Elle se releva avec difficulté, et regarda le cadavre du Vigile, imitée par son conjoint. Les deux sourirent à pleine dents, et de manière somme-toute assez malsaine, et ils dirent en chœur :

"...qu'est-ce qu'il à de beau sur lui ?"
"...son Mot de Mort qu'il vaut cher, il est où ?"

Le président coupa sa caméra là, et hésita à rentrer tout de suite dans les catacombes. Il la ralluma et attendit le départ des deux compères, avant d'aller inspecter avec une discrétion très, très poussée le lieu du drame. Les suivre devraient se révéler facile, ils venaient de récupérer la tête du responsable et le "Franzis" semblait l'avoir accroché dans son dos. Ils parlaient de retourner au vaisseau la sécuriser avant de revenir finir le travail. L'ambiance semblait semi-festive, comme si ils avaient déjà oublié leur expérience de mort imminente. Le cambrien semblait manipuler une bouteille de liquide.

Moi qui me trouvais street, avec le meurtre des trois connards de mon bureau... J'aurais aimé, réellement, que ça soit des morts-vivants, en vrai, dans ces cryptes. Là, si il leur venait l'envie de se retourner, je vais me faire étaler. Mais bon, il y aura assez eu pour les occuper un moment, autant ici que dehors, alors je devais pas trop m'en faire. La bombe est trois étages au dessus, avec un coup de chance, ces deux-là auront nettoyé toutes les mauvaises surprises me menant à la chambre centrale de la bibliothèque. Vu l'amour Rethell pour les clichés, ils l'auront mis dans la plus grande salle disponible, au lieu de, disons, plus bêtement et plus efficacement, le TOIT.

Il rentra dans la salle du drame : Ah bah oui, c'était évidemment pas joli. C'était propre, mais pas joli. Ne prenant même pas la peine d'essayer de fouiller le cadavre, conscient du passage des deux autres dessus, il se contenta d'enjamber le corps décapité qui prenant une certaine place, comme pour continuer à faire chier dans la mort et traça sa route, assez confiant de sa prédiction quant à l'état de la résistance locale après le passage de l'ouragan classe "Heal/Tank"

Une série de cadavres violentés, écrasés et surpris lui donna raison. Vu la gueule des décédés, ils avaient dû réussi à sonner un semblent d'alerte, mais pas à la radio... Néanmoins, la garde du bâtiment semblait beaucoup moins renforcée. Dehors, le bombardement de pods semblait s'intensifier. La ville, seulement emmerdée par des explosions de False-Flag, était désormais authentiquement affligée par un combat à grande échelle dans la ville. Une immense voix semblait faire trembler la bibliothèque. Le président sentit l'arrivée d'un mal de tête, qui vira en migraine.


Qu'est-ce qui m'arrive, encore ? C'est le truc dehors qui gueule ? Une attaque sonique ? Quelle est cette connerie ?

Peu lui importait, il continua vers la porte de la salle d'exposition principale. Sur le chemin, il manqua de se faire repérer par trois cambriens semblant foncer au sous-sol : Un ours bipède, un golem, un champignon sautillant, et une marée de cubes sur chenilles, semblant parler d'un possible "Labo de xénobiologie secret". Le cortège improbable (et son incrédulité) passé, le président finit par se rendre à la grande salle d'exposition. Devant la porte...

Traînait le Phyro, adossé au mur, en train d'écouter quelque merde de hipster via un ampli' bien trop volumineux pour la technologie qu'il demande.

Celui-ci repéra instantanément Hask'Teragg, et, au lieu de sonner l'alarme, haussa les épaules, et sembla s'en désintéresser.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Août 07, 2018, 04:58 am #37 Dernière édition: Jan 11, 2019, 02:06 am par Notaproblem
Chapitre 9 : (Hask'Tseorrangsg) Victoria

Hask s'avança. Quand il fût rendu à la porte, le Phyro tourna la tête juste assez pour pouvoir confortablement le regarder d'un oeil, et déclara, blasé :[/i]

"...et dire qu'il t'aurait suffi de demander, pour savoir."

Le président se figea, et finir par excuser un :

"Je... Je pensais que tu m'en voudrais, pour le bordel dehors, et tout ça. T'as jamais vraiment eu réputation à pardonner les agressions sur ta meuf."

Phyro haussa de nouveau les épaules, et sembla regarder le mur en face de lui. Il finit par continuer :

"Si encore tu l'avais fait en sachant réellement ce que tu demandais..." Il marqua un silence. Finalement, au bout de 30 secondes, il reprit : "J'peux même pas t'en vouloir, pour être honnête. De tous les Rethell que j'ai croisés, tu dois être le plus perdu de tous. Franchement... Non. Non, j'allais dire de la merde."

Le président pointa un doigt vers le Phyro et grinça :

"T'allais dire que t'aurais hésité à me sortir de mon manège, à l'époque, c'est ça ?"

Phyro rigola, et ironisa :

"C'est ça qui est bien, avec les sous-entendus. C'est que même si tu les penses pas réellement, les coupables se sentent quand-même visés. Mais non, paranoïaque. Rien ne justifie de laisser crever un gosse sous un manège. Même enragé et passé à mon 40ième marine, j'ai quand-même réussi à me reprendre pour faire un détour pour toi, a l'époque. Trêves de bavardages, tu comptes faire quoi ?"

Le président utilisa plutôt l'astuce de répondre à une question par une autre question :

"Juste une question ! Sik'Regaar va bien ?"

Le Phyro répondit sans quitter son mur des yeux.

"Ça, c'est à toi de le savoir."

Le président ne dit rien. De toutes les questions qu'il aurait voulu poser il y a encore deux jours, plus aucune ne semblait importante. Et, alors qu'il allait pénétrer dans la salle principale, le Phyro le prit par l'épaule.

"Hask'Teragg. Ou, Sornas, si tu comptes réellement faire ce que tu comptes réaliser."

Le président ne dit rien et attendit la suite de la phrase.

"Bis vincit, qui se vincit in victoria."

Teragg, résolu-mais-plus-trop, rentra dans la salle, une musique en tête.

Spoiler: MontrerCacher
"Alors ?"

Phyro regarda la porte.

"Laisse-lui le temps..."


Le président regarda la bombe. Le code, conformément au sticker du bureau SS, était forcément "1234". La désamorcer allait être un jeu d'enfant, certainement. Dehors, les combats faisaient rage. L'invasion était déjà présente, annihilant toute résistance.



Ca... Ca y'est ! Le Graal ! Je vais pouvoir finir cette histoire une fois pour toutes ! Je vais enfin pouvoir décider du destin des Rethell ! Mais... Pour être honnête, qu'est-ce qui va se passer, si je désamorce cette bombe ? L'autre gros con de pyromane aura ruiné la réputation de l'Axiome aux yeux de tout le monde ? Vont-ils seulement être intelligents, sur le long terme, sans motivation ? Comment faire confiance à une race qui, je ne le sais que trop bien, passe son temps à être agressif envers son prochain, ses animaux de compagnie, ses gosses, les murs de sa maison, les nuages, tout.

Absolument tout.

Si je les laisse faire, ce que je serai obligé d'ailleurs, ça sera pour les voir stupidement tenter une querelle interne ! J'ai pas le coeur à laisser l'Axiome se démerder avec une race entière de sinistres abrutis en semi-liberté...

Alors que.

Si, par exemple, j'utilisais le système de broadcast de la bibliothèque et que j'expliquais bien précisément que les Rethells sont des cons, et que moi-même n'ai pas confiance en eux. Si, après ça, pour les motiver à être moins cons que d'habitude, je déclenchais une catastrophe sans précédent. Disons, en rasant la capitale et toute l'histoire des Rethell.

Deviendrons-ils sensés ? Seront-ils traumatisés, au point que le souvenir de moi-même surpasse celui des Pariah ?

Mais... Je m'apprête quand-même à faire sauter une capitale entière, et tout ses habitants actuels, plus la force d'invasion. Coupables comme innocents, et ce même si le Phyro est présent avec, ce coup-ci, sans doute des Seekers, certains ne seront jamais récupérés. Est-ce réellement le bon choix ?

"Dois-je vraiment fonder un avenir avec comme base un traumatisme ?"

"Dois-tu vraiment fonder l'existence de toute une race sur un traumatisme ? Tu parles réellement d'un avenir, dans ce cas ?"

Le président se figea, authentiquement surpris. La voix en question était celle de Sik'Regaar. Le président lança avec précipitation :

"Regaar ? Qu-qu'est ç-ce que tu fais là ?"

"La ferme", interrompit Sik'Regaar. "c'est pas le moment, vraiment. Tu t'apprêtes à faire sauter la ville entière parce-que tu n'as jamais eu confiance envers quiconque, et surtout pas toi-même. Les habitants, bien que très cons (Et j'en sais un truc, j'ai passé ma carrière à les manipuler comme de la pâte à modeler, et ça m'a poussé au suicide.), restent des êtres conscients. Est-ce vraiment leur faute si le système éducatif actuel préférait vanter les mérites du gouvernement plutôt que d'instaurer, disons, des cours d'histoire et de xénobiologie ?"

Le président ne se retourna pas, et continuait à fixer la bombe. Il finit par argumenter :

"Ils sont irrattrapables, mec. A chaque fois que je tentais une réforme, quel qu'elle soit, les gens gueulaient. Pourquoi tu crois qu'on avait besoin de ton corps de métier ?"

"MON MÉTIER ?",'emporta le chef de la presse. "Mais vous me l'avez défiguré, mon métier ! J'ai pris ce poste parce-que je pensais que j'allais enfin pouvoir faire ce que j'aimais ! Renseigner les gens ! Leur apprendre les merveilles de l'univers ! Tous les voyages auxquels j'ai participé ! Tout ce que j'ai admiré ! Je pensais que tu mettrais fin à cette politique d'isolation, gros con ! Et regarde-toi, maintenant ! Toujours à fuir t-"

"QUOIQUOIQUOI ?", hurla le président. "C'est ma faute maintenant ? C'est facile de critiquer la tête du gouvernement, hein ? T'as AUCUNE idée de la difficulté de mettre ce tas de connards incompétents, ambitieux et avides d'accord !"

Le responsable Presse dit d'un ton accusateur :

"Parlons-en. Deux responsables. Un pour l'armée extérieure, un pour l'armée intérieure. Un autre responsable pour dire si telle innovation passe la censure, ou ne la passe pas. Et un dernier pour décider de quelle info parle des sujet intéressants, et quelle info parle de sujet qui arrange l'État. T'appelles ça une démocratie, toi ? Évidemment que ces connards n'allaient jamais être d'accord ? T'as vu la gueule de nos jobs ? L'utilité de nos travaux ? C'était de la bonne grosse merde en barre, ce gouvernement ! Et, pour être honnête, Phyro à mis une heure à me convaincre de revenir d'entre les morts !"

Le président tapa le code de la bombe. Elle s'ouvrit.

"J'vois, Regaar, que nous ne sommes pas d'accord. Dommage."

...et, au moment d'enclencher le compte à rebours, il entendit un bruit de dégainement dans son dos. Regaar menaça :

"J'vois ça. Comme on peut pas discuter... J'pensais que t'étais un pote, et que tu croyais en ton peuple. Mais apparemment t'en as autant à foutre que les Pariah, alors... Éloigne-toi, où je tire."

Le président recula, les mains en l'air, toujours sans se retourner, vers l'entrée de la pièce en tempérant un :

"Ok, ok, ok. La violence l'emporte sur la connerie, je recule, je recule... C'était peut-être une connerie, après tout."

Il était désormais presque à côté du responsable presse, qui souffla et, baissant sa garde, dit d'un ton rassuré et joyeux :

"J'ai vraiment cru que j'allais avoir à te buter, mec ! J'aurais pas supporté, pour être honnête..."

"Ah, bah..."

Le président en profita pour attaquer par surprise Regaar, fit une balayette a son ex-ami, le mit au sol, et l'assomma avec la crosse de son propre flingue.

"...c'est con. Moi aussi."

Et il se dirigea vers l'immense panneau de commandes et de broadcast de la bibliothèque. Avec son accès, il le régla en "Empire entier" et commença son discours.

"Rethells. Rethells de toutes origines, et de tout âge ou opinions, assumées où non. Ici le président Hask'Sornas. Et vous allez comprendre très vite. Les Vigiles citoyens, dans leur folie de vous faire participer à une croisade meurtrière contre la galaxie, ont, j'en ai la preuve dans mon dos, tenté de profiter de l'invasion de l'Axiome pour pulvériser notre capitale, notre culture, notre histoire. Une histoire que j'aurai bien trop négligé, en réalité. Mais je sais que, même si vous n'aurez en aucun cas la volonté de tenir sur cette ligne, au moins l'intelligence de valoir mieux que ça.

Je vous donnerai cette volonté, et vous ferai comprendre pourquoi ce gouvernement actuel, représenté par le plus grand échec de tous, ne mérite pas votre acceptation.

Et, pour que vous n'oubliez pas qui était le réel problème de notre société, je vais le faire.

Je vais déclencher cette bombe.

Car l'important n'est pas d'être ambitieux, ni même de vouloir la place de votre prochain.

L'important, dans cette galaxie, c'est de trouver qui à la même opinion que vous, et de survivre.

Juste.

Je... Vous souhaite bonne chance pour votre futur.

Hask'Sornas, terminé."

Ce faisant, il retourna à la gigantesque bombe. Et, au moment d'actionner le levier, imagina le nombre de personnes, et de familles ayant observé son discours. Les déserteurs ayant aidé à la protection contre les Vigils. Ceux ayant refusé de s'enrôler suite à l'interception de l'Axiome. Mais aussi aux Vigiles, ayant aveuglément suivi les ordres d'un type trop ambitieux pour son propre bien. Et les volontaires, qui ont sciemment participé à un génocide au nom du "Futur". Et à son gouvernement.

Bon. Un petit sacrifice pour le bien comm- *PAN*

Regaar. Il... Il à tiré. Mais il était KO ? C'est pas le Phyro ? Qui c'était ?

"Fais pas ça..." Conseilla Phyro "Le monde a pas assez d'amis pour qu'en plus il y en ait des mauvais..."

J'ai pas le temps. La bombe. Le levier ! Enclencher le levier !

"Sornas, c'est pas leur faute si ils sont cons ! Laisse-leur/ laisse-nous une chance !" Continua le Phyro sur un ton blasé

Je... Je l'ai ! Je...

"Meeec, pense à ton pote, qui est revenu d'entre les morts pour t'aider. Y'en a d'autres, des comme lui. Le déserteur du tram', par exemple..."

Il prit le levier à déclenchement rapide, et s'apprêta à l'enclencher pour de bon, et finir cette maudite histoire une bonne fois pour toutes.

J'espère... Qu'on se souviendra... De moi...

"C'est mort, Sornas. Essaie toujours, mais tu me connais, je-

*CLA

Spoiler: MontrerCacher
Franzis regardait le président, étalé, inconscient, à la porte de la grande bibliothèque. Il était en train de jouer avec un déclencheur, trouvé sur l'immense bombe sale au fond de la pièce. Il finit par demander, feignant de ne pas s'intéresser pleinement au président :

"Dis, Phyro. Tu penses qu'il va se réveiller quand ?"

Phyro ne dit rien pendant un moment, semblant regretter quelque-chose. Puis, finalement, il déclara :

"...l'interrupteur est sur Off."

Morgana, à côté, et Invictus, qui lui s'en branlait authentiquement de l'état du président, étaient en train de contempler le Phyro pour l'une, la bombe pour l'autre. Et elle finir par fulminer :

"Encore ce- ouaisouais c'est bien. Bon, j'ai menacé de tuer trois personnes, j'arrive à peine à me battre sans que mes jambes tremblent, j'ai failli précipiter toute l'invasion et faire foirer l'infiltration des deux alcoolos, j'ai une fièvre de ouf', et mes mains ne tiennent plus en place dès que je croise quelque-chose d'à peu près vivant ! TU VAS FAIRE QUELQUE-CHOSE JA ?"

"Putain", dit le Phyro." "vous allez vraiment devoir apprendre à comprendre les gens, un jour. Je suis sensé être à la retraite, merde... Allez, on rentre. Ca m'a déprimé, tout ce bordel."

"Allez-y sans moi. J'ai un duel à faire contre l'autre petite merde, et je vous jure qu'il ne se défilera pas derrière un écran, ce coup-ci !", tonna Invictus.

Dorna finit par marmonner, la page du Mot de Mort entre les mains :

"C'est toujours la même chose. A un moment, je me demande vraiment si tu espères quelque-chose d'eux, Phyro-...Phyro."

"J'espérais quelque-chose du gamin qui sommeillait en lui, au moins..."Lâcha celui-ci en désignant le comateux.

Au loin, les vaisseaux militaires de l'Axiome commençaient à partir, désintéressés du peu d'aventures à vivre ici.


Je... Je vais enfin pouvoir reprendre ma partie, maintenant que cet arc est fini ! Dites-vous que c'était juste un stomp en 15 minutes de jeu, et que j'ai réussi à en tirer 6 chapitres, je compte même plus...

Je sais pas si c'est une bonne où une mauvaise chose...
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Août 16, 2018, 08:38 pm #38 Dernière édition: Jan 11, 2019, 02:19 am par Notaproblem
Chapitre 10 : (Phyro) Un moment de calme. C'est important, le calme.

Spoiler: MontrerCacher
Un à un, les vaisseaux s'en allaient. En même temps ? Non. Que ce soit pour finir de régler les partages de matériel confisqué/pillé/récupéré/trouvé (Rayez la mention inutile), où pour finir de traiter quelque affaire pressante incluant des locaux accueillants ou des enquêtes toujours en cours, le gros des vaisseaux restaient en orbite. Certains s'en allaient même, mais continuaient de rester signalés en espace Rethell, pour revenir quelque heures plus tard, ayant accompli quelque obscur objectif.

Dans peu de temps, les vaisseaux d'aventuriers humanitaires prendraient le relais. Le genre de pacifistes, les ordres, sociétés ou clergés basés sur le don de soi au profit des autres, dans ce style-là. Mais, origines obliges, avec probablement toujours le même panneau bourré de feuilles/holotablettes/parchemins/messages vocaux trônant dessus et aux alentours.

Spectrum avait vraiment, mais alors vraiment du mal avec ce procédé. De son temps, les impurs suivaient les "ordres" des Marines (Comprenez : caprices lunatiques en tout genre, et rallonges budgétaires à foison car ces abrutis étaient incapables de comprendre la seule règle Pariah : On n'abîme PAS la marchandise.), qui eux-même suivaient les ordres des Centurions, qui se soumettaient principalement de force ou via chantage aux Conspirators, qui fermaient bien leurs gueules devant les Mains de l'Empereur, qui, évidemment, avaient la totale confiance de ce dernier.

Maintenant, des hordes de soldats, mercenaires, pirates, et freelancers effectuaient une valse permanente devant ce tableau, dont les annonces semblaient être déposées par d'autres merco's équipés d'équipement de communications avancés, casques, postes d'écoutes, antennes relais miniaturisées, boules de cristals, miroirs, récipients de liquides, et compagnons animaliers incluant serpents, volaille, serpent-volaille, fantômes, poltergeists et esprits en tout genre. Au début, Spectrum pensait que les deux groupes étaient des castes distinctes, mais apparemment c'était aux couleurs et au jeu de "Qui traîne avec qui" qu'on était sensé deviner qui devait en répondre à qui. Donc des opérateurs de communications de groupe A mettaient des annonces publiques pour l'usage de groupe A, B et C, mais en fait les groupes partant dans la même capsule finissait en tant que groupe originel A, avec moitié de B, un type recruté en freelance et quelques quidams dont Spectrum n'avaient aucune idée de l'origine, et c'était compliqué, et il n'arrivait pas à faire ses comptes, et ça le faisait juste chier.

Heureusement, il avait du nez. Et il avait réussi à calculer le type dont la grande majorité des tarés ici avaient le respect. L'autre alcoolo, là, avec une coupe extravagante ressemblant à un casque d'infanterie à plume a lui tout seul. Et bien qu'au début, il était perpétuellement au bord de la crise de nerfs, a la fin de la première bataille spatiale il avait compris un truc : par quelque miracle que ce soit, ou par pure force d'habitude sans doute, les groupes disparates arrivaient à s'accorder eux-mêmes presque tout autant que n'importe quelle armée. Mais pour combien de temps ?

L'alcoolique servait, en réalité, à deux fonctions. La première, c'est qu'il servait de figure de proue, de chef et juge improvisé en cas de problème réellement grave, de départageur en cas de litige sur les butins, et d'antidépresseur tout autant improvisé en cas de défaite. Après enquête, Spectrum avait conclu que ce respect était presque strictement dû à sa réputation de, cité d'une espèce de plante dont le torse laissait place à un trou béant et les bras étaient comme du lierre, et occupé à fixer et communiquer avec ses équipes via une coupelle de flotte, "Pirate ayant réussi l'exploit d'avoir le taux de conservation d'équipage record de Cambria", ce qui apparemment n'était pas donné sur une planète où la faune locale, enchantée jusqu'au coeur, voulait ta mort au moindre faux-pas, et ce "Alors que le petit salopard ne dispose même pas d'affinité". Spectrum avait moyen écouté les explications, plus captivé par la voix mélodieuse de la plante, et son interrogation quant a la possibilité de la chose alors que le végétal était occupé à cloper H24.

Mais a part de comptable, à quoi il servait, lui, du coup ?

Simple : C'était lui qui donnait la direction générale de déplacement de la flotte. Et c'était lui qui dictait les règles de conduite globales à adopter. Et, pour une fois, les gens suivaient les règles.


"...va faire comme ça les mecs : Le fusil customisé du gradé, on va le garder pour les Premiers Messageres, vu qu'ils font que ça, de l'escarmouche. Vous les pilotes de chasse, vous en avez clairement pas besoin, et c'est trop bruyant pour les membres de l'Ombre Absolue. Alors pour compenser, on va retirer le prototype de lunette à balayage tachy... Tech... Machin, là, qui permet de voir a travers les murs, et on va le refiler aux mecs de l'Ombre qui sauront bien en faire des lentilles de heaume d'infiltration, ok ? Pour les pilotes, bah... J'suis désolé pour vous, mais y'avait que-dalle en aviation, sur cette planète. Comme vous l'avez vu avec Malth, y'a trop de relief pour faire des pistes d'atterrissages, et trop de vent pour les trucs à décollages vertical. mais j'ai une bonne nouvelle : Vos serpents volants, là. Ben figurez-vous que j'ai bon espoir que si les détenteurs présents de la lunette voudraient bien vous passer le produit fini, alors ça serait parfait pour vos frappes aériennes parce-que vous aviez vraiment l'air de galérer. Pour en revenir a la plus grande prise : L'immense bordel anti-immeubles que vous avez dégotté sur les marcheurs arachnides des Vigiles, alors on va..."

Spectrum était... Admiratif, mais il gardait le sens de la critique :

Hm, j'aurais filé la lunette aux aviateurs et je les aurai laissé se démerder avec les types en toge noire, mais le compromis semble bon. Comment il fait, Franzis, pour tenir toute la journée ce genre de fonction tout en étant constamment sous 4 grammes ?

Il n'eût pas le temps d'y réfléchir, car une voix résonna dans les enceintes de Spectrum : "Attention : Vandalisme détecté sur les passerelles supérieures !" tandis qu'un voyant s'allumait, dans son HUD intégré. Il y prêta attention :

On m'indique un écran de communication pété sur... Mon propre vaisseau, tiens-donc. Ça vient des anciens quartiers des officiers supérieurs. 'tain, mais qui me nique mon matos comme ça ? Vous savez combien ça coûte ? Je sais pas qui c'est, mais je vais le buter. Ça, ça change pas : Marine, Main ou Freelance, vous êtes chez moi.


Phyro, posé sur une banquette, était en train de calibrer les dernières doses de produits dont il allait avoir besoin pour... Well, calmer des ardeurs. Si ça pouvait se synthétiser, alors il pouvait le créer. Et le meilleur dans tout ça ? C'est qu'il n'avait besoin d'autre laboratoire que lui-même. Lui-même, du calme, et de la concentration. Micromanager des organes, c'était pas si simple. Sauf que...

Mais qu'est-ce qu'elle fouuuut ? Elle était dans la plus grande des chaleurs y'a à peine 5 minutes, et soudainement : Une communication et c'est le changement complet de priorité...

Rien de grave, j'espère ? Invictus n'aurait pas perdu stupidement contre un gratte-papiers dont la principale source de fierté s'est suicidée elle-même dans un délire psychotique ? Hm, 'faudra que je retourne sur Rethellia demander à Regaar de m'inclure dans une annonce, que j'explique qu'il est mort en tentant de désamorcer la bombe. J'lui dois bien ça, au minimum.

Quoique. Non, t'es trop con, Phyro. T'as jamais menti dans ta vie, commence pas sur un coup de tête. Dis juste qu'il est mort devant la bombe, et les gens se chargeront du reste. Ça permettra à l'Axiome de voir à quoi ils ont a faire.

Phyro ferma les yeux et se concentra. En image mentale, il était capable de voir l'intégralité de son circuit organique, et de le reprogrammer pour accomplir tâche X ou Y, que ce soit de libérer un chemin direct pour stocker directement de l'alcool ingurgité dans la vessie sans avoir à souffrir d'une gueule de bois, remodeler son système digestif pour contenir des sucs gastriques suracidifiés dans un estomac hypertrophié en vue de largage sous pression via chem-thrower (Voir même sans, mais les brûlures dans la bouche, c'est toujours pénible...), remanier ou démultiplier son cœur ou son système nerveux pour le relocaliser dans un espace non-endommagé, changer le contenu de son flux sanguin, ou, dans le cas présent...

Alooors épinéphrine, check. 'faudrait veiller à ce que le cœur ne s'emballe pas, quoi que je pourrai toujours brancher son circuit sanguin en déviation avec le mien au cas où les choses se corsent. Aphrodisiaques, check. J'en ai pris que de quoi remplir deux fois la salle, j'suis sûr que je peux balancer plus. Ne pas sous-estimer un cas c'est important, vous savez ? Et dans son cas, je pense que trop n'est jamais assez. J'me rappelle encore d'une fois où-eeeet on s'en fout. Poussons les glandes et le réservoir pulmonaire avec de quoi endormir un éléphantaure, on n'est jamais trop prudent. Je pourrai stocker l'excédent en container, après. Stimulants divers et vari-Quiii ne peuvent évidemment pas être mélangés avec l'aphro' type A bien sûr, bordel... J'peux pas juste mettre une excroissance sur le mur histoire d'y mettre une poche pour y stocker le bordel, du moins pas au début, hein. 'faut que j'ai l'air a peu près humain, et pas l'air d'un tas de creep venu tout droit de Starcraft dès les 30 premières secondes. Je fous ça où ? Je redéfinis mon estomac histoire qu'il perde la digestion au profit du stockage ?

On fait comme ça. Stimulants divers et variés, check donc. Celui-ci inclut une paralysie modérée, mais redesign les muscles pour qu'ils émettent des pulsations permettant la résonance avec les nerfs. En soi, ça relaye l'information nerveuse au-delà de toute limite. Couplée avec le démultiplicateur du putain de gaz que j'arrivais pas à stocker... Leur seul problèmes est qu'ils doivent être couplés à une drogue dure non-sans rappeler le GHB qui réduit les fonctions cognitives gérant le stress et les accès anxiolytiques et rend, généralement, "Stone". Pas non-plus inapte à l'usage d'un cerveau, hein. Mais sans stress et anxiété, les êtres vivants ont tendance à rester impassibles devant toute forme de danger, si bien qu'un réel danger ne sera accueilli que par un regard calme/inexpressif, et, généralement, un sourire. Il me reste seulement à gérer la capacité de mouvement et de libre-arbitre, parce-que c'est pas NON PLUS du GHB que je compte réintroduire !

'taiiin, mais qu'est-ce qu'il se passe ? Le plus gros retard que j'ai jamais vu lors de ce cas était à cause d'un tank ayant atterri en plein milieu de l'hôtel !

Balek, je désactive ce collier Zéro et je sonde.

Alors, qu'est-ce que nous avons là...?

Des cambriens qui partagent du loot, d'autres cambriens en train de préparer le panneau des primes pour les humanitaires, un type dans la cale qui broie du noir parce-que le trou qu'il avait trouvé derrière un sofa s'était révélé être un piège, des morceaux épars de semi-conscience pouvant être assimilés à un triton ou une belette morte, sans doute les cubes sur chenilles, là. Des Colonists du vaisseau Russe en train de faire un concours de boisson avec des demi-cyclopes (Je parierai pas. Les cyclopes sont en dessous des nains au niveau de la résistance à l'alcool, mais une affinité aux liquides est si vite arrivée, et si c'est le cas, les Colonists, tout soviétiques qu'ils sont, vont très mal l'encaisser parce-que des affinités, eux, ils en ont pas. Pas trop, y'en avait une pour 10 naissances lors de leur dernière génération.). Un groupe de pilotes de Coatls qui ont l'air de se faire enculer au partage, le groupe à côté qui ont l'air de se faire aussi salement mettre pour le même partage. Des mecs de l'Ombre, là. Et... Ah, bah je suis con. En fait elle était deux pièces plus loin.

Faisons taire les autres voix, y'en a qu'une qui m'intéresse pour le moment.

Hé, Mooorg' ! Tu vas bien ?

"...viens voir."

...bon. Ça dérange juste si je passe par tes yeux ? C'est pas un bête appel qui pourrait être si grave que ça, on vient de péter une nation, merde !

"Regarde toi-même."

J'aime pas quand... C'est pas parce-que... Merde, comment dire ça ?

"C'est pas parce-que toi t'oublies de préciser des choses a cause de ton habitude à être perpétuellement télépathe que t'apprécies pour autant que les autres fassent les mystérieux ? Nan, nan, t'inquiète. Là, c'est juste qu'il faut que tu voies ça. Tu vas comprendre très vite."

Ok, ok. J'voulais juste pas me prendre la max en venant m'agiter trop près de toi. T'es prompte aux sursauts, ce genre de trucs...

"Dis, tant que tu y seras, à Malth ça passait déjà pas quand je tentais de bricoler a cause des liquides de moteurs, mais là c'est vraiment immonde. Tu pourras me vider un peu cette putain de fourrure ?"

'k.

En vrai je fais le mariole, mais un simple message semble t'avoir rendue... Disons que ton... Âme est en train de lutter avec un cerveau distrait et stressé. Quelque-chose doit vraiment clocher avec ce message.

Alooors...



Bah et alors ? Ce sont des voisins ? En quoi ça déra-

"Ce sont des nomades, Phyro..."

Une pointe de colère et de stress semblait être naissante dans l'esprit de Morg'.

Oh. Ah, c'est vrai qu'elle n'a pas eue de nouvelles de son espèce depuis qu'ils ont quittés le système solaire pour tracer leur route dans la galaxie. J'espère qu'ils vont bien, le tatouage sur mon armure, et, aussi, sur mon torse est une espèce de médaille, vous savez ?

"Ça, c'était le message qu'ils m'ont envoyé alors qu'on s'apprêtait à aller sur Rethellia. J'étais pas dans mon assiette, j'ai pas fait gaffe. Et là, bah... Regarde toi-même."

Et, ce faisant, elle retira la fenêtre vidéo qui contenait le dit-message, pour laisser place à une diffusion quelque peu plus live



Ben quoi ? Ils veulent juste te refiler leurs merdes en excès, c'est quoi le rapport ?

"Je sais pas, en réalité j'en ai un peu rien à taper de leur accord, mais je voudrais taper la discute et leur demander si ils sauraient pas où sont passés les miens."

Son activité cérébrale commençait à être en proie à une grande anxiété.

Crois-moi, je sais où sont les miens, et j'aurais préféré ne pas savoir...

Morgana souffla, tentant de canaliser du stress, et commença :,

"Ahem, Je... Désolé de mon état actuel, je souffre de forte fièvre. Bienvenue à vous, et désolé de l'état lamentable des lieux. Les choses ne se déroulent pas réellement comme espérés, dans cette galaxie... Vous... Je..."

Phyro pris un rapide contrôle mental pour sortir Morgana de ce pétrin. Et, de sa voix, il rectifia :

"Cela fait longtemps que vous voyagez à travers les étoiles, dans une quête sans fin ?"

Désolé.

"AAAAAARGH !"

Elle n'était pas d'accord. Clairement pas. Étrange, elle n'était pas une grande fan, mais... A ce point ?

Je sais que t'aimes pas ça, mais t'allais authentiquement te mettre à planter en direct. Écoute, je suis pas le mieux placé pour en parler, alors je me suis juste contenté de rattraper le coup. M'en veux pas trop.

La voix mentale, hors d'elle, continua :

"SORS JUSTE DE LA TOUT DE SUITE !"

...comme tu voudras.

Les nomades, absolument inconscient de la scène, répondirent :

"Oh, ça. Mille mercis à vous de vous en inquiéter, vous êtes les premiers de votre galaxie à vous en enquérir. Les textes anciens décrivent le début de notre voyage comme une Exode, alors que notre monde se faisait absorber par les ténèbres. Nous n'avons pas cherché depuis à découvrir exactement de quelles "ténèbres" il s'agissait, et, je vous le concède, ces textes sont tout ce qu'il y a de plus bateau. Toujours est-il que nous avons décidé de continuer notre voyage par-delà les étoiles. Autre chose ?"

Morgana, de nouveau en pleine possession de son corps, demanda, en prenant son amulette du Sanctuaire de la main droite :

"Oui bien sûr. Mon... Binôme, télépathiquement présent, vous comprend, lui aussi. Et moi-même, d'une certaine manière. Puissiez-vous trouver la paix durant votre voyage, et effacer vos regrets."

Le nomade n'était pas dupe :

"Ah, les religions... Des grandes sources d'incohérences, et nous ne nous y fions que peu. Néanmoins, votre prière me va droit au cœur."

Championne, surtout, ne pas se lancer dans un débat spirituel ! Ils ne sont que de passage, et Cambria n'a pas besoin de visiteurs en plus, actuellement.

Morgana regarda, perplexe, son interlocuteur.

"Comment peut-il- Sanctus existe, pourtant ! C'est grâce à lui que- Oh, et puis en fait..."

Elle fit fi de toute envie de commencer un débat et reprit donc :


"Mais de rien, de rien. Je vous invite à passer quelques jours chez nous, à Malth. Nul doute que ce que vous y verrez restera dans vos archives. Néanmoins, affaires se devant d'être résolus... Vos caravanes, disiez-vous ?"



La sanguinaar considéra le tout, et regretta, amère :

"...et dans cette galaxie, de militaires vous aurez sans-doute besoin... Bon, vous parliez donc d'un accord ?"



"5 vaisseaux ? Vous êtes bien braves, si vous comptez passer la plupart des lords galactiques locaux avec seulement 5 vaisseaux de rechanges..."

Le ton amer de la sanguinaar éveilla les soupçons du nomade, qui ne tourna pas autour du pot :

"Serait-ce une menace que j'entends-là ?"

Morgana oublia l'espace d'une seconde l'immense douleur au dessus de sa vessie et l'horrible migraine qui lui rongeait sa patience depuis déjà quelque jours, et continua en agitant ses mains devant l'écran dans un signe de négation en bloc.

"QUOI ? MAIS- MAIS PAS DU TOUT !"

Tu veux que je prenne le relais, peut-être ?

"TOUT. VA. TRÈS BIEN !"

Avec une dose de relaxant, tout pourrait possiblement être probablement parfaitement normal, mais actuellement, le bluff ne marchait pas. Le Phyro ne fit cependant pas de commentaires, et se contentait d'être gêné, tandis que le nomade semblait de plus en plus sceptique :

"Vous allez bien ? Vous étiez calme la seconde d'avant, et aussi vite qu'une géante rouge se forme, votre cœur semble s'être emballé au delà du responsable !"

"JE VAIS TRÈS BIEN ! JE-"

Elle s'interrompit elle-même, posa son coude sur un tableau de bord, se prit la tête avec son bras et serra son amulette de l'autre main. Et, reprenant son calme, elle grinça des dents :

"...non, ça ne va pas. Écoutez, j'ai pas envie de vous emmerder avec mes cycles de reproduction, passons aux choses sérieuses. Non, je n'ai nullement l'intention de vous pulvériser. Non, je n'aurai aucun intérêt à le faire. Oui, j'ai une conscience et je respecte la liberté des êtres vivants."

Elle dégagea un œil de la paume de sa main pour regarder si son interlocuteur était encore là :

"Et oui, je suis intéressée par votre demande. Mais je suis réellement inquiète pour vous, et honnêtement, du fond du cœur : Êtes vous sûrs de vouloir affronter cette galaxie sans plus d'escorte que ça ?"



"C'est vous qui voyez, après tout. Dites-m'en plus sur vos vaisseaux..."



Ah merde, on les surpasse...
"Ah merde, Kinetic et moi, on à conçu mieux..."

Morgana continua sur sa politesse toute relative :

"C'est sympathique, et très honnêtement, je vous ferais volontiers don de ressources pour vous permettre de fuir d'ici aussi vite que possible, sans même avoir à acheter vos vaisseaux."

"Je n'en doute pas. Mais notre communauté se fait un point d'honneur à ne pas vivre de la charité. Alors, les prendrez-vous, ou non ?"

"Ben... D'un point de vue strictement technologique... On a mieux. Et... Pour être franche, je me vois mal défigurer des vaisseaux créés dans l'optique de la défense et la survie d'une caravane afin de faire valoir quelque ambition incluant le dépassement du dit-stade d'autodéfense. Vos vaisseaux devraient servir à se protéger, jamais à attaquer."



"ATTENDEZ !"

"...qui y'a t'il, enfant des globes ?"

Morgana prit une grande inspiration, se leva, et s'appuya des deux mains sur le tableau de bord.

"Il y a de ça 150 ans, j'ai perdu contact avec mon espèce, partie explorer les étoiles à la recherche d'un nouveau foyer. Vous m'appelez "Enfant des globes", mais mon vrai titre serait "Orpheline des globes". Mon- Notre monde natale fût détruit lors de ce dernier siècle et demi. Je voudrais savoir si vous n'auriez pas eu communications avec d'autres nomades. Mes nomades."

Le nomade semblait réfléchir. Soudainement, il sortit hors caméra et commença à demander quelque renseignement a quelque interlocuteur, le tout en langue locale et non-traduite.

Oy, championne. Tant qu'on y est, passe-leur le salam de ma part.

Finalement, le nomade revient à l'écran, et déclara :

"Je viens de me renseigner. Nos archivistes n'ont aucune connaissance de nomades coexistants dans cette galaxie. Néanmoins, ils ont jugés utiles de vous apporter quelque conseil : Les radiations stellaires ont un effet remarquable sur les enfants des étoiles, et, à titre d'exemple, notre espèce était à l'origine une forme que vous auriez appelés "Papillons". Si vous les retrouvez, qui sait à quoi ils ressembleront désormais, passés 150 de vos années à subir les radiations solaires, et l'influence de la matière noire ?"

Matière noire : Dénomination scientifique. Dénomination réelle : Microliaision Outremonde. Mais on est bien d'accord qu'ils ne goberont jamais l'Outremonde, hein, en bon scientifiques rationnels, ce serait con de devoir admettre l'existence de l'âme... Mais même si leur théorie est viable, ils se plantent sévèrement. Les radiations solaires jouent un rôle de protection envers la horde d'anomalies que l'Outremonde peut causer.

Eeeet elle n'en a rien a foutre.

Morgana venait de se rasseoir. Elle regardait, vide, le clavier du tableau de bord. Le nomade finit par s'excuser, et alla pour couper la communication quand elle se décidé à conclure :

"...merci de votre temps. Phyro vous passe le salam."

"...le salam ? Serait-ce un plat de votre monde ?"

Phyro profita de l'état mental défaillant pour prendre à nouveau le contrôle et aida à la résolution de la question

"Nan, je voulais juste dire bonjour, mais vu l'état de ma compagne, je pense que je vais la laisser accuser le coup et reprendre les choses en main. "Salam" veut juste dire "Bonjour" dans l'une des nombreuses langues terriennes que je parle pas vraiment d'ailleurs, mais même-là c'est long et chiant à expliquer, et même moi j'ai oublié d'où j'ai ce tic. Enfin bref, les pariahs sont venus et repartis, mais j'ai jamais totalement perdu la culture de ma jeunesse. Tant que vous êtes dans le coin, renseignez-vous sur l'histoire de cette galaxie. Je pressens une arrivée d'événements légendaires d'ici peu."

Le nomade confirma :

"Oui, une enclave de scientifiques barricadés dans une station dont le système de camouflage à sauté nous à confirmé la même. Ils nous ont parlé de vous, et de l'histoire en générale. Nous avons donc décidé que ça nous dépassait et que nous allions prendre le large aussi vite que possible. C'est par égard pour vous que nous voulions vous fournir ces vaisseaux. J'espère toutefois que nos informations auront pu vous êtres utiles."

Phyro, via Morgana, confirma :

"De ouf' frère, de ouf'. Que les vents soit bons, et la navigation plus paisible que prévue."

L'écran se coupa. Phyro relâcha son contrôle mental. Morgana ne faisait aucun signe de présence, ni même de conscience. Son cerveau était en train de paniquer et ouvrait les valves à adrénaline et autres joyeusetés dans l'espoir de renouer contact avec sa conscience.

J'vais aller la chercher en personne.

Tandis qu'il reprenait forme humaine pour aller la chercher, un immense bris de verre lui intima de se dépêcher. Phyro se précipita quelque-peu pour comprendre la raison du bordel. En rentrant, c'était formel : Une main sur le tableau de bord, l'autre encastrée dans la fragile et délicate lentille qui constituait un holoécran : Ouais. Morg' était pas de bonne humeur.

...et je la comprends. Mais j'dois faire un truc, si un cerveau pouvait surchauffer, je pourrais y faire ma propre fusion nucléaire !

Ça allait être tendu. Elle pouvait être de particulièrement mauvaise foi quand elle était furieuse, et encore plus quand venait la période des chaleurs.

"Calme toi. Ni eux, ni l'holoécran ne t'ont fait quelque-chose."

Elle s'en foutait et fulminait déjà envers le premier être qui avait commis l'erreur de venir à sa portée, à savoir lui :

"TOI PAR CONTRE ! J'ai passé ma vie à lutter contre pariahs, sorciers, et procédés de torture pour la pleine possession de mon corps et de mon esprit, et tu ne trouves rien de mieux à faire que de me contrôler deux fois en même pas 10 minutes ? JE DÉTESTE CA ! TU LE SAIS !"

Phyro haussa les épaules.

J'suis sûr que ça n'a rien a voir avec ça. J'ai souvent fait le coup, et ça la dérangeait pas plus que ça. Elle voudra pas en parler aujourd'hui non plus, hein ? Soit.

"Me frappe pas trop fort, j'ai tellement de produits stockés que je risquerais de déclencher une réaction instable et d'exploser."

La machine à meurtres se mit à réfléchir deux secondes :

"C'est vrai. C'est vrai qu'on est quelque peu spéciaux, à la lecture du manuel."

"...bon, on y va ?"

Elle lui darda un regard noir. Lui avait du mal à se concentrer. Finalement, elle-même haussa les épaules, tenta un vague sourire et sortit de la pièce en l'emportant par le bras. A peine la porte franchie qu'une nouvelle voix féminine qui n'était que trop bien connue des deux larrons, qui les appelait en errant dans les couloirs :

"Hé ! HÉ ! Vous êtes là, le duo ? Commencez-pas sans moi ! Vous avez besoin de moi !"

Ah merde, c'est vrai qu'elle participe pas aux règlements de différends du Sanglier...
"Ah putain, c'est vrai que je l'avais oubliée, avec les nomades..."

Bah, y'avait de la place pour un, y'avait de la place pour deux, et elle allait probablement lâcher les basques à son compagnon qui travaillait au maintien du bon esprit local. Après tout, ça allait pas être si compliqué. Lui en était arrivé à ce résultat, elle devait avoir fait la même conclusion pour des raisons différentes, car la réponse fût a peu près la même :

"On est là ! Tu voudrais pas déclarer forfait, ja ?"
"T'as une chance monstre, on a accusé un retard !"

Un bruit d'armure lourde se fit entendre dans le couloir tandis que la source se rapprochait, en défiant :

"Déclarer forfait ? C'est toujours moi qui vous ai guidée ! Vous savez à peine comment procéder, sans mon aide, Morgana-impulsive ! Sans moi, vous allez encore nous casser Phyro-généreux !"
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Cody

Je tiens à signaler (au cas-où) que j'ai commencé à lire et que j'aime beaucoup. Ton style de narration déjà excellent s'accorde parfaitement avec le cynisme propre à ce jeu, même si Kait a raison et que parfois c'est un peu dur à suivre. Je donnerais un avis plus complet quand j'aurais enfin tout rattrapé ! jvnoel
"De la peine ? Je n'ai pas de peine. Tu n'imagines pas le calvaire que je vis. C'est comme si on m'éventrait jour après jour et que je perdais mes tripes sur les rochers. Je ne comprends pas qu'aucun de vous n'ait vu tout ce sang..."

Notaproblem

Citation de: Cody le Août 16, 2018, 11:02 pmJe tiens à signaler (au cas-où) que j'ai commencé à lire et que j'aime beaucoup. Ton style de narration déjà excellent s'accorde parfaitement avec le cynisme propre à ce jeu, même si Kait a raison et que parfois c'est un peu dur à suivre. Je donnerais un avis plus complet quand j'aurais enfin tout rattrapé ! jvnoel

Heh, tu fais bien de le signaler, parce-que y'a peu de choses ces temps-ci qui m'arrachent un authentique sourire, et voir que mon petit monde est plus intéressant qu'un film d'animation étudiant oublié à Cannes est l'une d'elles.

J'suis toujours content de voir que ça plait.
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Août 21, 2018, 07:15 pm #41 Dernière édition: Jan 11, 2019, 03:23 am par Notaproblem
Chapitre 11 : (Phyro) Personne ne respecte le calme...

Spoiler: MontrerCacher
L'ambiance était tendue entre les trois Doxs scientifiques. D'un côté, Energetic avait à contrecoeur accepté de venir en réunion, et semblait visiblement irrité par sa position actuelle et son inhabilité à rester travailler seul. De l'autre, Elyseum avait, en grinçant quelque-peu des dents, fait preuve de bonne volonté en laissant un sujet de test se démerder avec le rapatriement de son coeur et de la plupart de ses artères et muscles dans leur emplacement initial, et se retrouvait elle-aussi désormais occupée à résoudre l'énigme que Deuterium et Tectonic venait de leur poser à l'improviste. Le dernier, Kinetic...

Était, semblerait-il, en détresse absolue et demandait, et uniquement, si quelqu'un n'aurait pas par hasard vu son balai.

Cela faisait déjà deux heures qu'Energetic avait abandonné "Son dernier projet", Elyseum "Sa superbe exploration" et Kinetic "Son balai...".

Et ça n'avançait pas.


"On tourne en rond, admettez-le ! J'insinue par-là que Deuterium est bon pour la casse et incapable de déterminer le vrai du faux ! Allons, rends-toi à l'évidence, Energetic mon ami ! Ces découvertes n'ont aucun sens !" Tonnait Elyseum.

Energetic regardait les éléments rapportés par Deuterium et Tectonic. Même si Elyseum avait un point, et Deuterium était notoirement déséquilibré et victimes de délires constant, cela n'expliquait pas le soutient dont il bénéficiait en la personne de Tectonic dans ses déclarations. Tectonic était, lui, le côté pragmatique du duo. Deuterium allait au plus rapide et coupait les communications a la première opportunité venue, Tectonic se faisait une joie de rapporter toutes les éventualités qu'il avait cataloguées. Deuterium remplissait ses formulaires à une vitesse exceptionnelle, Tectonic prenait son temps. Deuterium n'avait aucune considération pour sa propre vie, Tectonic n'en avait aucune pour celle des autres.

Et le voila, lui, le grand chercheur et fondateur secret de la firme de marchandage au noir "Delektron", a inspecter des reliques, photos, schémas en VR, données compilées, rapports audios, transmissions vidéos, et déblatérations mystiques et insensées de Deuterium.

...qui prétendait, rien que ça, qu'a la porte à côté de Malth traînait les vestiges d'un empire omniscient et omnipotent ayant semblerait-il effectué quelque découverte majeure sur le sens de la vie, et toutes ces conneries.

Pourtant il était simple, le sens de sa vie, à lui. Energetic n'a qu'un but : Trouver une arme capable de ne serait-ce que blesser le Phyro. Son dernier prototype, le disrupteur, avait lamentablement échoué quand, lors d'un test réel, la dite-machine de mort terrienne avait tout simplement laissé traverser le carreau énergétique comme si celui-ci n'avait rencontré aucune résistance. Le carreau était parti s'empaler dans le mur en acier renforcé derrière, et avait bien explosé, comme prévu. A 8 mètres de la cible initiale.

Phyro avait regardé l'arme, puis son ventre, puis l'arme, et finalement dit "Ca a touché, là ?"

Cependant, le sujet était ces données relayées.

Quelque-chose existait bel et bien. Un empire semblait avoir existé, c'était évident. Leur domaine s'étalait au nez et a la barbe des Pariahs, et ce depuis quelque temps. Comment se faisait-il que personne n'avait jamais remarqué ces vestiges ? Qu'est-ce qui leur a permis de passer inaperçus jusqu'à récemment ?

Il fallait en finir.


"Tu est bruyante. T'as essayé un balayage radar sur les dernières positions connues des artefacts ?"

Elyseum ignora la remarque et répondit :

"Evidemment ! Me prends-tu pour une imbécile incapable de voir un esclave en fuite sur un radar ? Il n'y a rien ! Il n'y a jamais rien eu ! Si planète il y a, alors ce n'est certainement pas par ici que nous la trouverons !"

Chou blanc. Il fallait trouver autre chose.

"...un rebond de données via le satellite trouvé par Deuterium ?"

Elle leva une main, visiblement exaspérée, roula des caméras oculaires tel une organique.

"Le satellite émet son damné message de "Vous devez vous déconnecter, cette réalité n'existe pas, blah, blah." sur un circuit fermé et autonome. En somme, il n'est relié à rien. Aucune manière de le tenir en maintenance n'est possible sans avoir à interagir avec lui en personne. C'est... Du moins ce que les notes de Kinetic semblent indiquer."

Piste perdue. Il fallait trouver autre chose. Mais avant même qu'Energetic puisse avancer une autre hypothèse, Elyseum reprit le flambeau de plus belle :

"...et cela va de même pour la station d'holo-arcade, les stations minières, leur observatoire et même leur satanée colonie ! C'est comme si ils n'avaient en aucun cas besoin d'un support Internet pour faire fonctionner leur réseau de données. Quel que soit leur moyen de communication, si nous voulons le retracer, il nous faudrait du matériel tangible et actuellement existant... Et ils n'en ont pas ! La seule preuve de communications avérées est ce deux-fois-damné satellite, et, jusque-là, il est désormais évident que sa communication était destinée aux espèces extérieures ! De plus-KINETIC ! ARRÊTE AVEC TON MAUDIT BALAI !"

...impasse. Pendant qu'Elyseum était occupée à essayer de récupérer un semblant de contrôle après avoir hurlé un bon coup, Energetic continuait à réfléchir. Il utilisa un de ses nombreux bras dissimulés dans les "plis" de ce qu'on pourrait appeler une robe, et saisit un flot de données. Quelque-chose clochait. Il devait vérifier.

"...les artefacts, ils sont apparus a peu près en même temps que notre réactivation et réaffectation, a peu près en même temps que l'arrivée de tout ce bordel organique bruyant dehors ?"

Elyseum leva les bras comme pour exprimer son incompréhension. Cependant, elle n'infirma pas la théorie. Energetic prit ce silence entrecoupé de "Balaiii" pour une affirmation, et continua son raisonnement :

"La structure interne de ces artefacts laisse présager une avancée technologie effrayante, mais pourtant aucune arme n'a été répertoriée dans ces emplacements. Si ils l'avaient voulu, les Vultaams auraient pu faire vivre l'enfer à l'empire Pariah. Cepandant, ils auraient choisis le camouflage intégral à nos yeux durant toutes ces années, vivant sous notre espace de plein gré ? Ne réapparaissant que lors-que d'autres organiques prirent le relais ? Quel est ton avis ?"

Elyseum semblait un minimum intéressée, pour une fois.

"Eh bien, ils ne pouvaient décemment être effrayés par notre empire. Au mieux nous jugeaient-ils indignes de recevoir leur message déplorable. Cela-dit, je les comprends. Les pariahs étaient horriblement fermés d'esprit ! (Savait-tu qu'ils m'ont désactivée par surprise d'un tir d'electro-blaster en pleine vivisection ? Quelle indignité, quel manque de raffinement et de curiosité !) Enfin. Si leurs installations se sont révélées au grand-jour, c'est grâce, ou a cause des nouveaux occupants de cette planète, à n'en point douter. Malheureusement, et malgré de nombreux encouragements de ma part, peu de bons samaritains se sont prêtés volontaires pour m'aider à comprendre leur fonctionnement ! Mais cependant, j'ai appris lors de simples discussions (Sans même pouvoir cartographier leur anatomie, quelle déception...) que leurs opinions changeaient drastiquement sur nombre de sujets, mis à part dans le domaine du surnaturel. La grande majorité des organiques logeant à notre enseigne semble inexplicablement être convaincus de phénomènes ridicules tels que l'existence d'une entité supérieure sur Cambria capable de communiquer avec eux par la pensée en tout temps et tout lieux, la capacité d'une lanterne éteinte à repérer d'autres organiques en faisant briller leurs conscience et regrets, la-"

C'est ça ! C'est là la solution à tous ses problèmes ! Il ne venait de s'en rendre compte que maintenant ! Quel génie était-il ! Il surpassait même la diva dans son domaine assigné ! Energetic se leva et déclara en agitant un bras en l'air :

"Les organiques ! Leurs religions ! Le satellite émet un message religieux ! RE-LI-GIEUX Elyseum ! La planète entière croule actuellement sous les croyances diverses et variées ! Quel était cet ordre, déjà, rapporté par les quelques Centurions moins cons que la moyenne..."

Il sortit d'un des plis les plus bas de sa robe une banque de données cylindrique et se mit à fouiller son contenu. La banque était bizarre, en elle-même. Elle ne renfermait aucune circuiterie, mais un espèce de dispositif constitué d'une grande surface blanche virant au jaune par endroit et sur les bords. Sur la surface de cet engin traînait quelque traces de liquide (probablement de conductivité) noir ou bleu. Elyseum inspecta la composition de la surface blanche : Bois aggloméré. Fibres de cellulose, pour être plus précis, ayant reçu, semblerait-il, quelque traitement chimique via quelque liquide indéterminable.

Energetic déplia l'engin sur la table. Il sembla manipuler l'appareil en passant un doigt sur celui-ci. Rien ne semblait bouger. On l'entendait marmonner.

Il sortit un autre cylindre. Un autre engin similaire, toujours inerte. Au scan, il s'avérait être constitué presque intégralement d'une peau d'organique.

Puis un autre. Et encore un autre. Tous manipulés comme quelque tablette tactile, mais sans réactions ou infos apparentes.

Ça ne faisait aucun sens !

Finalement, après une dizaine d'engins similaires, Energetic sembla parvenir à une conclusion. Il leva la tête, visiblement vexé par quelque-chose, et finit, grave, par lâcher :


"Ça m'tue, mais horriblement, incroyablement, incommensurablement de devoir donner raison à l'inexplicable, mais si j'veux retourner dans mon labo' avant la fin de l'année, j'ai malheureusement pas le choix : Ça m'peine de l'dire, mais... Ça devrait te plaire. Pars en ville. Trouve-moi un membre de l'Académie du Miroir. Si possible, un de l'Ordre des Astres. Un adepte du Sanctuaire ne sera pas de refus non-plus, c'est plus mon domaine, malheureusement, et j'aurai besoin de quelqu'un capable d'écouter les mystiques piailler sans avoir une envie urgente de leur coller une droite d'un interprète.

Tu vas exploser de rire, mais s'il-te-plait, pour notre bien commun, fais-le : Deuterium avait raison. Le centre de leur empire se situe bien à deux pas de chez nous."

Elyseum posa la tranche de sa main sur la table. Elle ouvrit la bouche, et bloqua deux secondes au moment de poser une question. Elle sembla hésiter, et son hésitation prit la forme de sa main dessinant une forme de pistolet braqué vers Energetic. Elle ramena cette main sous la table, et sortit l'autre pour pointer passivement Energetic du doigt. La question ne venait toujours pas.

Elle finit par déclarer :


"Tu est tout aussi délirant que ce pauvre suicidaire ! Si tu est tant sûr de ta théorie, m'accompagneras-tu ? Je ne sais quel organique représente quelle... Faction ? Maison ? Ordre ? Quel que soit le nom. Tu vas m'aider."

Ça faisait visiblement chier Energetic de devoir quitter la sécurité, le calme et le rangement immaculé du centre technique pour devoir s'aventurer à l'extérieur, parmi les rues désormais infestées de tout un tas de bordel culturel et en désordre. Cependant...

"D'accord. Mes théories sont toujours justes, de toutes manières."

"Merveilleux, c'est bien là que je reconnais l'esprit d'un Dox ! Notre intelligence à toujours été suprême, et notre compréhension du monde qui nous entoure sans faille ! J'ai déjà une idée d'où nous pourrons commencer notre enquête : Une petite boutique proche du centre de commandement qui semble avoir repris un marché aux esclaves interne et ses cellules pour y entreposer tout un tas de dispositifs xénos, occultes et brillants de toute sorte où j'ai dû m'aventurer pendant deux minutes histoire de mettre sa punition à un fouineur Rethell. Tu verras, c'est..."

La journée allait être longue et sale. Ignorant les explications enthousiastes d'Elyseum sur le monde extérieur, Energetic se contenta d'un mot a l'attention de la carcasse catatonique dans la pièce :

"Kinetic, tu fermeras la porte en sortant !"


Le Phyro était concentré. Mais pas "concentré" concentré. Il était LA concentration incarnée.

S'occuper d'un patient en devant suivre et accompagner les impulsions cérébrales de celui-ci au lieu de pouvoir réécrire ces dites-impulsions ? Plus chiant que véritablement compliqué.

S'occuper d'une patiente mentalement instable dont l'âme était toujours en phase de reconstitution suite à une scission il y a de ça quelques années, patiente pour qui il montrait authentiquement de l'affection et de l'empathie ? N'importe quel membre de la profession du soin aurait refusé.

S'occuper en plus de patiente A, patiente B, NOTOIREMENT placée à 6K9 sur une échelle de 1 à 10 dans la catégorie "Fun and Games", capable de supporter tout ce que l'univers à pu inventer pour réussir à se mettre minable un samedi-soir et quand-même trouver le moyen de claquer son talent sensoriel pour espérer ressentir quelque-chose tout en en faisant profiter son/ses partenaires ? N'importe qui aurait refusé. En fait, sur la totalité de la flotte d'aventuriers ayant affronté et survécu à des titans, dieux, entités extra-dimensionnelles, entités sorties du flux temporel, mortels transcendés et autres saloperies surpuissantes, la totalité avait refusé !

Les Seekers avaient, en plus, déclaré ne pas souhaiter participer aux affrontements, mais venir lors de la vague de vaisseaux humanitaires pour aider à la reconstruction, résurrection et soin de la population Rethell.

Donc, pour l'accès a des relais cognitifs aidant au multi-task, c'était mort.


Bon, ça a l'air de bien se passer.

État des lieux :

Mmmouais, n'en parlons pas. Juste- N'en parlons pas. C'est pas important. jvhap

État de "Morgana", née "Ayaap". (Raison du changement de nom : Tradition culturelle. Le nom d'un enfant de son espèce est choisi par... Lui même, lors de son premier cri d'appel instinctif. La première fois que j'ai réussi à lui arracher un semblant de réponse, peu après sa mise en détention sur Terre, elle était incapable de le dire sans pleurer. Raison du choix : Multiples. Refus d'adoption du nom Pariah. Références multiples.) :

Changelog: MontrerCacher
État physique : Baisse de sécrétions de phéromones printaniers. Rythme cardiaque : Élevé mais stable. Pics de fréquence enregistré lors d'augmentations d'activité cérébrale durant le passage de paliers de production d'endorphine. État musculaire : Faible paralysie, comme prévu. Relâchement musculaire, contractions localisées. Respiration : Halètement. Rejet de nombreux composés chimiques. Composition : Inconnue. Impossibilité d'analyse. Portée insuffisante. Production salivaire : Élevée. Rejets corporels : Rejet sous forme liquide de mélange de monoxyde de dihydrogène, traces minérales, lactate, urée situées au niveau de l'épiderme. Rejet sous forme liquide concentré de mélange de monoxyde de dihydrogène, acides acétique et lactique, urée variant légèrement du spécimen précédent, composés carboniques, flore bactérienne. Autre : Traces d'utilisation de talent sensoriel. Conséquences : Augmentation de l'intensité de l'émission-réception du système nerveux de 600% durant une demi-seconde au plus court, deux secondes au plus long. Cause : Sujet 2. Raison : Possible manifestation d'humour. Résultat : Augmentation en flèche du rythme cardiaque, surcharge d'informations cérébrales. Blocage réflexe de la respiration. Raison du blocage : Instinct de survie latent. Fréquence d'utilisation du talent : Irrégulier. Comparaison : Roulette russe.


Ça a l'air de bien se passer. Mes dosages sont parfaits, et impulsions électriques pin-point'd.

Changelog: MontrerCacher
État mental : Instabilité détectée depuis communication avec nomades. Raison : Réapparition de souvenirs. Précision : Souvenirs : Dernier adieu envers ses pairs. Souvenirs annexes : Période du périple à bord du "Colony". Nostalgie détectée. État subconscient : Stress détecté. Raison : Incapacité perçue à gouverner. Raison : Échecs vécus et ressassés. Sentiment d'impuissance. Manque perçu de manifestation de reconnaissance de ses pairs. Peur de l'échec. Peur des conséquences. Autre : Morts répétées. Déploiement de contres-mesures spirituelles. Tentative de désinformation : Explication publique donnée : Procédé de Lazarus. Raison réelle : Forte activité Psi latente empêchant le décès du sujet. Augmentation de la brillance rétinienne. Raison de la tentative de camouflage : Crainte de mise a l'écart. Raison : Exemple perçu : Moi-même. Contexte : Terre.


 Morgana s'agita soudainement, en sentant une pression sur ses côtes, et avertit le blob d'un prononcé et contrôlé :

"Aouch !"

J'suis désolé ! J'étais en train de ressasser le passé. C'est pas cool, le passé.

"Pas de problèmes. Fais juste gaffe."

Ça va bien de ton côté ?

"Continue."

Ok, ça va bien. Jure.

État de Dorna Digona, née Dinigaral : (Anecdote : Nom de naissance de Franzis : Ragona. Ca ressemble à "Ragondin". Ca me fait marrer.)

Changelog: MontrerCacher
État physique : Alarmant. Surcadençage du rythme cardiaque. Fabrication et sécrétions : Se référer a la patiente numéro 1. Tripler les doses. Retirer "Phéromones printaniers". Rajouter "décharge de mélanine active et pigmentation de camouflage épidermique". Utilisation du talent sensoriel : Constant. Résultat concrets : Arrêt inopiné des organes sur une base due au hasard. Raison du non-décès de la patiente : efforts combinés. Utilisation de sorts de soin Psi. Support vital engendré par mon organisme. Autres : Émissions sonores continues. Réaction : Pose d'une membrane organique filtrante anti-bruit. Résultat : Respiration non-endiguée. Réduction du volume sonore de 95%. État occulaire : Révulsion constante.


Je JURE que même selon mes standards, c'est flippant ! Personne ne devrait être malade au point de réussir à s'infliger ça et entièrement apprécier le résultat !

"Peu m'importe votre avis, Phyro-mesuré ! Contentez-vous de continuer, et y'aura peut-être quelque-chose pour vous en récompense !"

Changelog: MontrerCacher
État mental : Outremonde/20. Capacité de raisonnement cohérent : Minimale. Affectation du peu de lucidité : Incantation de sorts de soins. Utilisation constante du talent. Possible explication : Non trouvée. Tentative de sonde mnémonique : impossible. Raison : Chaos cérébral. Émanations Psi constantes. Tentative de sonde spirituelle : Hu-


PLUS JAMAIS JE RÉESSAYE ! Mais comment elle fait pour rester capable d'incanter ?

La concernée cessa son auto-blitz sensoriel pour répondre :

"L'adrénaline ! Quoi de mieux pour se sentir vivante que de frôler constamment la mort ? Ah, ne soyez pas tant... Détaché du concept, Phyro-Goule ! Voyez la... Championne, comme vous dites. Voyez comment elle réagit à mes titillements ! Vous remarquez quoi ?"


Isoler les informations résultant de mon action. Regarder les réactions avant-après. On dirait qu'elle... Elle semble se préparer ? Non, elle se relâ- Non, elle se renforce ! Elle commence à se relâcher de nou- Non. Elle se re-prépare. Elle se concentre. Elle sent que ça va arriver. Bientôt... Bientôt... Elle se relâche en pensant à quelqu- Elle se re-conc- Ah ! La surcharge est partie ! Elle tente de récupérer et se prépare pour la suivante.

"C'est... Une approche décevante, Phyro-Médical ! Vous ne comprenez vraiment pas ?"

...non. Pas réellement. Mais j'ai pas tant envie de-

"Elle cherche un CHALLENGE, Phyro-Inconscient ! C'est précisément pour ça qu'elle vous apprécie tant ! Vous lui offrez une partie du défi qu'elle apprécie tant, Phyro-Biologique ! Une personne normale... Elle va chercher à le surmonter ! Elle VA le surmonter ! Elle gagnera forcément, ça sera décevant ! Vous... Elle ne PEUT PAS gagner ! Mais elle peut opposer une résistance ! Futile, vous le remarquez, mais réelle ! Regardez comment elle tente vainement de s'agiter pour rester en possession de ses moyens sous nos deux assauts combinés ! Ah, vous ne comprenez réellement rien ! La... L'anticipation ! Le.. La tension ! La lutte ! C'est tellement inscrit en elle qu'elle en est poussée instinctivement à l'effectuer jusque dans ses intimes retranchements ! Ah... Vous ratez quelque-chose..."

Moi j'me contente juste d'optimiser les réactions, hein...

"Et elle, elle cherche à optimiser sa ténacité ! Poussez plus loin, elle n'attend que ça ! Offrez-lui une... Menace digne de sa volonté !"

Je suis pas un pariah, hein ! Mon but c'est pas de la broyer jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus !

"Non, les pariahs ne faisaient pas de défis ! Ils ne jouaient pas fair-play, ils broyaient industriellement ! Vous... Vous jouez selon des règles ! C'est ça qu'elle apprécie ! Vous vous inquiétez pour elle, et c'est votre inquiétude authentique mais imprévisible qu'elle tente de surmonter ! Vous... Vous l'empêchez de s'ennuyer, au quotidien ! Maintenant arrêtez de vous justifier et occupez-là (et moi, par la même occasion) plus !"

La vache, j'm'y ferai jamais ! Bon, au moins ça passe. Sort-of. Je vais quand-mê-

Pas trop le temps de penser à autre chose qu'une porte implosait déjà, chargée par un tank sur chenilles visiblement décidé à surprendre ceux qui coûtaient si cher à son beau navire :

"ALORS LES ENFANTS, VOUS ALLEZ ME REMBOURSER Cet holo-écra...

La porte venait de s'ouvrir sur un Spectrum visiblement agacé, qui, instinctivement, venait de couper son monologue préparé en assistant à la scène suivante : De ses caméras, le seul truc qu'il pouvait discerner dans la pièce de 5 mètres sur 8 était sa supérieure directe et ultime allongée sur une banquette de fonction, empêtrée jusqu'à la moitié dans une espèce de mucus composé, semblerait-il, de chair et d'artères en tout genre, le regardant avec un air "Tu déranges VRAIMENT, là.", les bras (à moitié fondus dans le dit-mucus) croisés, et la tête posée dessus. Sa queue ne semblait pas exprimer quelque-joie quand à son apparition, mais il semblait lui manquer quelque épaisseur de fourrure. Au fond de la pièce traînait, soudé au mur et semblant sortir du dit-creep (ou y rentrer, pour ce qu'il en savait)... Quelque-chose. Ça avait *vaguement* l'air humanoïde. Une paire de cornes le renseigna sur l'identité de la... Victime ? Personne ? Démon ?

Quoi qu'il en soit, il y avait un parasite intrusif à bord, et il allait le niquer de-ce-pas, et-


"Spectrum, si tu as ne serait-ce que l'envie de faire ce que je pense que tu vas faire, je te préviens : si tu le touches, je hurle."
"Mmmph, mph mph mmph mphh mh !"

J'dois admette que je me félicite d'avoir placé mon oeil mécanique face à l'entrée. Enfin "mécanique". J'ai bien un oeil et un bras mécanique, mais depuis le temps, ce qui ressemble à des pistons et des câbles est en réalité occupé par un semblant de fusion mécanique-musculaire. Même le métal est, en réalité, une couche osseuse imitation acier vintage. Cependant, je dois calmer l'ambiance.

Et Phyro télépatha au Dox :

Du calme, Spectrum, c'est juste Phyro, Morgana et la conjointe de Franzis, Dorna. Aussi incroyable que cela puisse paraître : Tout est parfaitement normal ici. Tu venais pour quoi ?

(En réalité, il était parti hurler sur le responsable de l'écran pété, mais la scène l'a tellement choqué qu'il est en train d'inventer une nouvelle raison en fouillant les 58 messages non-lus de son répondeur.)

Finalement, Spectrum trouva une raison :

"Oui alors voila, je voulais vous parler de l'état actuel de l'empire, laissé à ma disposition par Deadlock : La prise de la State of Rethell n'a pas laissé de marbre le restant de la galaxie. Nous sommes officiellement les premiers membres galactiques à déclarer une guerre depuis la découverte totale de nos voisins, et ceux-ci nous ont laissés quelque mots sympathiques. Dois-je les lire ? Non ! Non, en fait... Je vais les laisser à la porte. Démerdez-vous bien."

Et il se barra en laissant la porte ouverte.

Il se barra en laissant la porte ouverte pour nous faire chier, ouais !

"Mais quel immonde fils de..."
"Hey, Phyro-Miracle biologique, on peut reprendre, maintenant ?"

La porte, putain...

Il n'y eut pas a attendre longtemps. Un membre de l'Axiome passa par là. Un truc ressemblant à un gros Maine Coon juché sur quatre pattes et deux bras avants, au pelage blanc. Un espèce de centaure... Sans la partie humaine. Juste un gros Maine Coon centaurifié. Il regarda la porte, de manière désinvolte, et se retrouva soudainement très concerné par l'affaire. Sa tête était à mi-chemin entre mi-dégoût, mi-incompréhension, et re-mi-dégoût derrière. Phyro le télépatha, et confirma bien son impression : Lui, il va pas dormir de la nuit.

Hé ! S'teuplé ! La porte !

Le teint du bestiau passa au blanc. Sa tête se décomposa, et il hurla en refermant la porte :

"...bandes de MALADES...",

Quelques secondes s'écoulèrent, puis il ré-ouvrit la porte pour demander :

"Dites : C'est vraiment agréable ?"

"Mmh, mmh !"
"T'imagines même pas !"
Si t'étais télépathe, tu comprendrais pourquoi je passe par là.

Il sembla réfléchir quelque-secondes. Et finalement, haussa les épaules et sortit :

"Mh. Ca où annoncer au peloton qu'on à perdu un char araignée au rand'... Faites-moi une place."

Les messages m'intriguent, cependant. A la base, je pensais que la galaxie allait tirer leçon de ce chaos pour devenir plus sympathique, et c'est pour ça que j'ai mis Morg' à la tête de l'Axiome. Et là, j'apprends que tout le monde bute tout le monde et que c'est la foire à la saucisse, et c'est désastreux. Pourtant j'comprends pas, j'ai même été vérifier mon plan avec l'entité du Sanctuaire, il m'avait dit je cite "Foncez, Phyro."

J'ai de la peine pour elle. Elle a passé toute sa vie a essayer de dialoguer en vain avec tous ses opposants et craindre un retour à l'esclavage, tout ça pour que je la mette dans une position ou elle essaie encore plus de dialoguer en vain avec toute la galaxie et craindre un retour à l'esclavage non-seulement pour elle, mais aussi pour le restant de l'Axiome.

Je devrais faire un truc, mais... J'sais pas, j'ai plus l'envie de me faire chier avec ces connards galactiques, j'ai plus le feu sacré, ils me gonflent, tous...

Spoiler: MontrerCacher
Edit : Parce-que je vois bien qu'il y a quelque frustration à cet égard, ce temps-ci sur le forum : Alors je vous ai mitonné LE passage que vous espériez déclencher dans vos trips d'avatar ou sur la quête de Cerveza depuis tout ce temps. Et comme je suis gentil, et que je sais que vous êtes pas des tanches en médecine, j'ai même été jusqu'à réaliser un Getting crap past the radar d'une durée d'un épisode complet ! Me remerciez-pas, c'est tout naturel jvhap

Et, en plus, j'ai réussi à perdre tout le chapitre comme un connard en fermant l'onglet alors que je suis perma-sous navigation privée...
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Août 26, 2018, 05:06 am #42 Dernière édition: Août 28, 2018, 05:49 am par Notaproblem
Chapitre 12 : (Phyro) Foutez-moi la paix...

Spoiler: MontrerCacher

Deadlock contemplait, via la fenêtre en verre trop fragile et pas assez isolante, Malth. Le paysage, d'une certaine manière, malgré les dégradations, avait toujours son cachet... Spécial. L'armée. La technologie. La supériorité. Tout ça se ressentait rien qu'en regardant par la fenêtre. Mais depuis sa réactivation, c'était devenu... Différent.

Malth. Sa nuit constante permettant de bénéficier d'un barrage constant de projecteurs Montagne, le genre qui, sur n'importe quelle autre planète, est utilisé pour les barrages hydrauliques. Ses températures empêchant la survie de n'importe qui assez con ou désespéré pour tenter de fuir sans protection optimale. Ses quartiers entiers de casernes, réfectoires, armureries, trésoreries, et arsenaux, auparavant regorgeant de Marines solides, droits comme des "I" et ayant au moins la décence d'être propres dans leurs complots de bas-étage. Ses postes de commandement annexes et logements réservés, plus hauts et plus imposants que les réfectoires du simple Marine, où personne n'osait rentrer sans avoir reçu l'ordre de la part d'un centurion ou l'invitation d'un conspirator. L'un dans l'autre, les rares élus à y aller n'y allaient pas de bon coeur, et évitaient de trop l'ouvrir sur le résultat. Son architecture typique d'une société militariste : Cubes, pavés, pyramides tronquées, et autres choses dépeignant le mépris généralisé pour l'art, l'esthétique et toutes ces conneries de branleurs. Malth, ses quartiers militaires donc... et ses enclos aux non-imprégnés. Des entrepôts, des fosses pour les plus récalcitrants, soigneusement séparés et isolés phoniquement. Des bâtiments multifonctions. Des centres de formations militaires, des centres de xénobiologie, d'ingénierie sociale, de loisirs purs et simples, et de collecte d'informations.

Et... De tous les bâtiments de cette capitale... Il à fallu, FALLU, que la milice montée par lui-même, Deadlock, le roi de la traque, le gardien ultime, "Colonel-Dernière-Seconde", et "C'est pas trop-tôt, putain de conserve !", ce ramassis d'organiques, formant le R.O.B.U.S.T., prenne le seul bâtiment qu'il ne pouvait pas supporter de toute la capitale.

Il a fallu qu'ils prennent la baraque d'Ozgär. La bâtisse tellement pas crédible que même à sa mort, personne n'a voulu la détruire, c'était beaucoup trop marrant. Surtout quand l'entièreté de la population savait qu'il était mort.

C'était un espèce de bâtiment... Ridicule. Impensable. Une honte pour la planète. Un truc tiré d'une lubie de cet abruti pour un monde sinistré avant l'heure, et où les habitants étaient tous plus occupés à... "Schizophréner en essayant de faire quelque-chose.", disait-il. Un vieux reliquat de la Terre, perdu des miliers de parsec hors de sa planète surtout ! L'autre, là... La brindille dont Invictus avait si peur... Phyrrus, l'avait décrit comme "Un château francilien du Renouveau", quelque-chose comme ça.

Bah il l'aimait pas, et maintenant il devait habiter dedans, parce-que contrairement à ses prédictions, les organiques avaient beaucoup plus d'armes que prévu, et beaucoup moins de goût. Et comme il n'avait pas réussi à les faire changer d'avis... Il allait devoir s'y plier.

Ils avaient tous eus sans exception une tête qu'ils connaissait bien, quand il a fini par céder.

La même tête qu'avaient tous les échappés, qui après avoir échafaudé un plan toujours mille fois trop déterminé et tryhardé, finissaient par se retrouver dehors, dans le froid, avec quelque protection volée pour tenir la brise ambiante, loin des patrouilles lancées à leur poursuite.

Et c'était toujours la même chose. Ils mettaient tout, quasiment tout en oeuvre pour arriver à ce point. Ce moment où les sirènes cessaient de retentir. Ce moment où le calme revenait dans leur vicinité proche. Ce moment où leurs yeux s'ouvraient en grand et où une espèce de grimace se formait sur leur visage, un espèce de truc dégueulasse tirant leurs bouches vers le haut, quand ils étaient humanoïdes.

Et là, ils arrêtaient de bouger, et restaient sur place.

Deadlock n'aimait pas ça, ça avait l'air douloureux. Ca lui donnait l'impression qu'ils regrettaient leur escapade. En plus, ils faisaient des bruits bizarres la plupart du temps, comme une respiration non-contrôlée.

Alors il faisait ce qu'il savait faire de mieux : Il les assommait. Parce-qu'il ne savait pas quoi faire d'autre. Visiblement, ils ne semblaient pas blessés, pas plus que les autres. Ca ressemblait à quelque folie mentale. Peut-être le froid qui leur rentrait enfin dans le cerveau ? C'était sûrement la meilleure méthode.

Et voila que tous ses volontaires étaient atteints de la même affliction, mais en pire ! En plus de faire des faces, ils hurlaient ! Alors sur le coup, il a cru qu'ils lui faisaient quelque blague organique et avait décrété, triomphant mais calme : "Parfait. Je ne veux plus jamais relancer le débat."

Et ces tarés masochistes en puissance avaient tout-de-même choisis le... Château ? -d'Ozgär. Et il comprenait pas... Comment on peut être con à ce point ?

Alors il avait fait ce qu'Invictus lui avait proposé de faire. Il a été voir l'un des deux proposés. Le premier, un certain Ah-Hun, était, semblait-il, le chef d'une colonie d'insectes surdimensionnés, presque semblables aux dévoreurs des mines. Mais en franchement moins cons et suicidaires. Alors il avait décidé de ne pas tenter d'aller parler à une colonie de dévoreurs 2.0, naturellement.

La deuxième option était le fameux Phyrrus... Nan, pas Phyrrus. Pyrite ? Phrygian ? Lui et les noms...

Phyro ! Voila ! Phyro ! Et quel timing ! Le petit monsieur était demandé en réunion, et en plus avait causé du grabuge le jour même ! Toutes les raisons du monde pour pouvoir faire une petite discussion, sans avoir à passer pour une fiotte diplomate.

Alors qu'est-ce qu'il avait retenu ? Phyro n'était pas normal, pour commencer. Déjà, il agissait bizarrement, pouvait faire des choses qu'aucun autre organique n'avait jamais fait avant, et il semblait dangereux, et il était véritablement dangereux, et quand il parlait ça faisait surchauffer le processeur, et il répondait aux question avant même que tu aies fini de les poser, et c'était compliqué !

Compliqué, mais pas en vain.

Juste compliqué. Un exemple : A la question
"Tu est quoi ?", il avait répondu "Un Gardien". C'était forcément une blague. Sauf qu'a peine pensé, il avait anticipé le tout et avait répondu "Écoute, si tu veux avoir la totalité de mes changements génétiques et spirituels, je te préviens : A la fin de la réunion de championne,  on sera toujours pas sorti d'ici."

Championne ? "Heh, un surnom ne s'explique pas." Et pourquoi ? "Parce-que c'est généralement personnel entre deux personnes ?"

Les trois-quarts de la séance s'étaient déroulés sans que Deadlock ne prononce un seul mot.

Le problème, c'est qu'il répondait trop vite. Plus coopératif, c'était impossible. Il connaissait les pensées de Deadlock de long en large. A un moment, il à même fini par sortir de sa propre initiative, sans même quelque question, même ne serait-ce que pensée : "Écoute, je sais que tu sais pas comment l'amener sur la table. Excuse-moi, après tout ce temps, je suis resté quelqu'un de brusque et peu diplomate : Tu veux savoir pourquoi les gens agissaient étrangement quand ils étaient victorieux, j'ai raison ? Bien-sûr que j'ai raison. Mais le savoir risque de te faire regretter d'avoir demandé, je préfère te prévenir."

Et pourquoi donc aurait-il regretté des informations ? Le nerf de la guerre, c'est l'information !

"Tu vois, la totalité des organiques connaît ce que tu ignores. Aurais-tu essayé de leur demander, ils auraient crus a une blague. Heureusement, j'en connais plus qu'eux sur toi. Pour la poser simplement : Que connais-tu des lois de l'instinct organique ?"

Lois de l'instinct organique ? Sûrement il blaguait. Les organiques n'étaient pas des programmes. Ils n'avaient guère d'électricité en eux. Ils ne devaient pas recharger leurs batteries. Vaste blague. Il allait perde pa-

"Ah, que dalle... Et c'est là où tu te trompes. Les organiques sont programmés, qu'ils le veuillent ou non. Retire-leur leurs émotions, et tu les rendras aussi vides et vierges qu'un processeur sorti de l'usine. Viens, fais un essai. Trouve-moi un R.O.B.U.S.T.."

Ce qui avait suivi l'avait retourné. Un organique : L'apogée même du chaos. Ni imprégné, ni robotique. Une masse vivante et stupide au milieu de rien. Quelque-chose qui vivait par quelque procédé mystérieux, et soudainement, sur un claquement de doigts du Phyro : Il cessait de bouger et regardait dans le vide.

Tel un automaton non-programmé.


"Tu vois ? Nous sommes tous programmés, d'une manière ou d'une autre. Vous avez vos lois. Strictes. Froides. Droites." Il s'était avancé sur le bureau, avec un drôle d'air dans les yeux. Le même regard qu'avait un Marine sur un non-imprégné avec laquelle il allait passer la nuit. "Ils ont leurs émotions. Aléatoires. Passionnées. Chaotiques. Et le meilleur dans tout ça ? C'est que nous sommes tous identiques dans un seul point. Une dysfonction commune, un Deus Ex Machina dirons certains, Diabolous Ex Machina hurleront les autres. Quelque-chose au fond de nous tous, essayant de comprendre ce schéma que nous appelons "Conscience" ! Quelque-chose, qui, seul, est inutile d'ailleurs. C'est pour ça que les organiques ont besoin d'une enveloppe physique."

OK, donc les organiques ont des boucles a algorithme d'apprentissage chapeautée par un processeur à fonctionnement inconnu. Mais l'utilité dans tout ça ? N'aurait-il pas été plus simple de-

"C'est compliqué à expliquer, vraiment. Mais dans la pratique, tout ce que tu as a savoir, c'est que les émotions sont ce qui poussent les organiques à faire le choix qui leur semble juste. C'est ça qu'ils appellent "Liberté". La capacité de partir en quête envers eux-même pour trouver la paix et l'harmonie intérieure, après grands efforts, expériences, réussites et échecs pour mieux se comprendre eux-mêmes. Ce que tu prenais pour une maladie mentale n'en était pas une. C'était juste... Du bonheur !" Il eut, pendant un court instant, la même respiration que les dits-organiques atteints de "Bonheur".

Une maladie contagi-

"Non, par l'Outremonde non ! Pour résumer le bonheur, aussi connue comme "Joie, satisfation, contentement" et tous ses dérivés, est l'état de..."

Deadlock avait écouté le fonctionnement des algorithmes organiques avec grand intérêt. Les quatres émotions principales, leur mélange / une toile d'art / la capacité à reprogrammer les organiques pour leur faire atteindre leur paix intérieure sans avoir à changer leur "personnalité" (Mot pour désigner le mélange d'émotions et d'expériences vécues, semblerait-il) comme si un automaton pouvait être reprogrammé sans toucher une seule ligne de son code -juste en influant sur les priorités temporaires de celles-ci. L'impossibilité de Phyro d'être capable de modifier ne serait-ce que même de manière infime le processeur central qu'il semblait appeler "âme". La capacité de cette dernière à lancer des réactions aléatoires bases sur un ensemble de raisons influencés par- par-

Ca deviendra probablement clair plus-tard. Mais sur le moment, les sujets qu'il avait écouté :

Souvenirs, souvenirs, souvenirs.

Mémoires, personnalité, volonté.

Un automaton n'en avait rien à faire ! Une boucle devient temporairement prioritaire, et alors ? Il allait bug, puis finir par revenir case départ et rien n'aura changé ? Apparemment, pas les organiques.

Eux enregistraient quelque obscur code-réponse événementiel d'après leurs "souvenirs" (Comprenez : Mémoire flash transformée en mémoire vive qui se transformait si elle était réellement utile en mémoire morte.) en réactions adaptées pour les situations suivantes. TOUTES les situations. Des souvenirs de combats pouvaient ressurgir lors d'événement inappropriés, et forcer un organique à se mettre à couvert au moindre bruit fort. Des ondes sonores ordonnées pouvaient relancer les dites "émotions". Des goûts, un des sens organiques, permettaient la forge de ces fameuses émotions. Des images, aussi. Des conversations. Et l'arène du dernier regard.

...pourquoi Deadlock appréciait autant le Buzz-cola alors que Kinetic préférait le lite ?

Quelles étaient ces lois de la robotique dont Phyro parlait ?

Phyro avait-il raison ? Jusqu'où avait-il raison ?

Mais, plus important : Pourquoi n'avait-il jamais compris que les classes 1-2-3 ou 4 (Surtout 2 et 4, en fait, rarement 1, et peu fréquemment 3) en fuite "prenaient juste un moment" ?

Depuis, il y pensait beaucoup trop. Ca l'empêchait de se recharger quand il essayait de se mettre en phase de recharge. Il essayait toutes les hypothèses possibles et chemins ignorés pour pouvoir être capable d'agir mieux lors du prochain cas. Mais... Quelque-chose n'allait pas. Peu importe le choix alternatif trouvé, quelque-chose clochait. Son choix annexe mènerait a une meilleure issue, c'était évident. Mais ce choix n'était pas le réel choix qu'il avait pris.

Et sa manière d'agir n'avait, somme-toute, pas été parfaite.

Invictus était le plus ancien Dox, et celui avec les aventures les plus étranges, et de loin. Des fois, Deadlock doutait de sa véracité. Elyseum la remettait en question haut et fort. Energetic sortait "Maudit Phyro...". Kinetic demandait si il nettoyait a la fin de ses batailles, et force trop de détails sur les compositions de fluides corporels organique.

La prochaine fois, Deadlock allait demander "Était-ce vraiment le meilleur choix possible ?"

Si un Dox était capable de répondre "Non", alors aucun Dox n'était a l'abri. Leur perfection tant vantée était-elle un leurre ? Un but ? La fameuse paix intérieure ?

Puis il y avait la gamine. "Championne". "Morg'". Une organique tout ce qu'il y a de plus banale, collée au Phyro. Il l'avait déjà aperçue, avant. Elle était déjà venue à Malth, accompagnée de l'autre connard égocentrique de pariah, Korvek. Il semblait VRAIMENT tenir à elle, et même pour un pariah c'était malsain avec quel soin il veillait à ce qu'elle ne se trouve en aucun cas confronté à quoi que ce soit. Un serviteur devant une porte ouverte ? "On s'en branle", pensait le Marine de base. "Quel gâchis", pensait le conspirator. "Châtiez-le !" tonnait l'empereur. Mais dans la pratique, les portes restaient plus ou moins ouvertes. Si ça allait trop loin, de toutes façons, les colliers étaient là pour ça, et problème réglé.

Nan, elle, elle était systématiquement enfermée dans les geôles sous les labos centraux où bossait Energetic. Maintenant, les deux autres. Rarement, en ramenant un classe 2 aux labos, il la voyait. Une espèce d'ombre avec la mort dans les yeux, qui par simple regard les faisait baisser aux mauvais Marines, ou entraînait un coup de crosse réflexes des bons Marines. Une fois, elle avait réussi à s'échapper. Et, bien qu'il l'ait retrouvée... C'est là qu'il fût désactivé. Une bête erreur. Il pensait que l'isolement sous les labos était là pour la protéger elle, pas les protéger eux tous. Et il voulait vraiment l'aider, honnête !

La réactivation d'ailleurs... Malth en ruines, des non-imprégnés partout, les bâtiments faisant place commune avec des ornements tous plus différents les uns que les autres. Invictus qui le met au courant. L'empire qui est mort. Le monde sens-dessus-dessous. Les pariahs qui prennent la place des organiques, les organiques qui dirigent. Morgana qui prend la place de Korvek. Korvek qui prend la place de Morgana. Un espèce d'organique de petite taille avec grande barbe et une bonne carrure avait résumé ça par "C'est comme passer de l'autre côté du miroir, hein ?"

D'ailleurs, pourquoi un miroir ? L'intérêt ? D'ailleurs, pourquoi personne ne lui en voulait ?

Et Invictus devant lui, insouciant, qui lui déclare le plus candidement au monde "Tout est normal !" !


"Oh ! Bosssss ! Bosssss ! BOOOOSSsss !"

"Hein ? Euh ? Quoi ? J'suis allumé, j'suis allumé !"

Le reptile géant à écailles noirs au dessus et blanches en dessous le fixa de ses deux petits yeux noirs. N'étant pas doté de membres, il utilisait une exossature pour les manipulations. "Pas confiancssse envers les Sssseekers. Je préfère du détachable."

"On à une ssssituation ! Deux de vos amis DoxSsss ssssemblent avoir pris leur après-midi dans la ville et causent du grabuge. Nous esssspérions votre aide directe ssssur ce coup."

Voila. D'habitude, ce sont les organiques qui foutaient la merde. Maintenant, ce sont les Doxs qui foutent la merde. Les organiques le faisaient-il exprès ? Les Doxs le font-il exprès maintenant ? Quoi qu'il en soit, Elyseum et Energetic semblent avoir réussi à se mettre les locaux de l'ancien bloc d'Aqua-Marines (Phyro explosait systématiquement de "rire" à ce nom. Une blague du traducteur universel, sans-doute. "Aigh-Mareen" n'avait rien de drôle, pourtant.) à dos...

Et en allant vers la sortie du château, flanqué du reptile, Deadlock eut une question.


"Dis, serpent."

Le serpent, toujours glissant vers la sortie, tourna soudainement sa petite tête vers le Dox.

"Oui, Doxxxx ?"

"...t'es heureux, chez les R.O.B.U.S.T. ?"

"La bouffe est bonne. Je continue à me pendre à des branches et ssssauter sur des trucs. Ssssauf que maintenant, ce ssssont des lampadaires et des fauteurs de troubles. Ccccertains trouvent de la ssssatisfaction dans la routine. Pourquoi ?"

Deadlock haussa l'épaule de sa main. Le Delektron l'aidait à avancer. Sa stature bossue n'était pas pratique, quand il n'était pas en mode "Agression/bouffe la batterie".

"...la paix intérieure, apparemment."


"...lui dirai un jour?" "Putain, mais il fout quoi le..." "Un cru a 500 boules niqués par ce..." "Le flux thaumaturgique, assistant-étour..." "GOOD TIMES !" "...deux-cent-quatre-vingt-deux, un million deux-cent-quatre..." "Quel incroyable bordel ! Si on remet ça, ça sera à Co..." "Qu'est-ce que fout le chat ? Il devait revenir nous ann..." "Quand-même... Les Dox quoi..." "...riahs ok, c'est compréhensible, mais pourquoi les reth..." "Ô, lumière, permet à ton serviteur de..." "Хорошо !" "...mment pour l'écran, moi ? Je met ça dans "Notes de..." "Fiou ! La prochaine fois, je demanderais à True Man de..." "...rempli de merde en tant que trésor planét..." "J'ai faim."

Trop de bruit... Seul. Tout seul. Seul dans une grande, grande mer...
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Août 26, 2018, 05:06 am #43 Dernière édition: Jan 11, 2019, 03:03 am par Notaproblem
"...et c'est pour ces raisons que le nouveau gouvernement Rethell est fier de vous annoncer sa coopération volontaire envers..."

Phyro venait à peine de se réveiller : Le mot "Rethell" l'avait encouragé dans sa démarche. Son sommeil ne durait généralement pas longtemps : Il avait réglé cette faiblesse il y a des années, après avoir été fatigué de se réveiller une nuit par mois avec un assassin, fanatique, ou vigilante chez lui. Au lieu des 10 heures de sommeil qu'il avait jadis, pour 14 heures debout, il était passé via l'aide des Seekers sur un concept de 2 heures de sommeil pour 20 heures debout, avec possibilité de tenir réveillé pendant plusieurs semaines d'affilée si la situation l'exigeait. Heureusement pour lui, il disposait d'une grande, GRANDE patience pour supporter les nuits sans actions. Une grande patience, et une collection solide de jeux vidéos.

Mais pour le moment, il avait passé sa nuit à décalquer son cerveau sur trois sujets, et c'était lui qui était décalqué, au réveil...


Trop de bruit... Je hais ma vie. Arrgn... A-alors. J'ai combien de doigts, ce matin ? 'tain, ou j'ai mis mon bras... Tellement de bruit...

Aucun signe de quelque membre que ce soit. Une rapide mise au point lui fit comprendre qu'il avait passé tout son sommeil à dormir avec semblerait-il le gros chat de la veille posée sur l'arrière de la banquette et la Nocta de Franzis lovée dans... Une partie de lui-même qui faisait alcôve au mur. En retrouvant comment utiliser son oeil qui semblait être quelque-part entre la jonction plafond-mur, il finit par localiser la personne manquante. Elle était en train d'utiliser un écran d'urgence, et semblait suivre les informations locales avec autant d'attention que semble en émaner d'une personne dont les pieds traînent sur le bureau et flanquée d'un mug "Gardienne Forever" et semblait aller nettement mieux, et être nettement moins instable. C'était une bonne chose.

Sauf qu'actuellement, son problème à lui était qu'il allait devoir se lever. Et par "se lever", il fallait inclure "Re-prendre forme "humaine", récupérer sa masse au gramme près, se démerder pour entreposer toute la masse de cellules répliquées désormais en trop et inutiles mais surtout effectuer le processus sans déranger ni le chat qui était confortablement installé sur la moitié de ce qui constituait ses organes qu'il aimerait bien récupérer, ni Dorna en train de récupérer en semi-stase, le tout en étant en train d'entendre le brouhaha extérieur vu qu'il n'avait aucun moyen d'équiper de collier zéro dans sa forme actuelle, pendant que dans tous le vaisseau les célébrations post-partages étaient de vigueur !


...attends, elle est vraiment en stase ? Ah- Non. Non, elle n'est pas morte pendant ma sieste. Elle est juste endormie. J'ai eu peur deux secondes. Tiens, y'a un beer-pong a la cafet' ?

Trouver une ancre.

Celui-ci est complexé par son décompte des morts. Celui-là n'a pas trouvé de souvenir à rapporter à son gosse. Celle-là est fière d'avoir tenu un auditoire en haleine pendant toute son histoire. Lui tente de dissimuler le fait qu'il n'a pas VRAIMENT détruit ce marcheur tout seul. La liste est longue...

Longue, mais se déroule au même instant. Tant d'histoires en cours, et si peu de temps...

Depuis qu'il s'était transformé en atteinte à la vie privée ambulante, et désormais soumis à un flot constant et inarrêtable d'informations et pensées, Phyro avait eu deux choix : Devenir figurant dans "L'appel de Cthulu" a hurler "ILS SONT DANS LES MURS", ou collectionneur d'histoires a apprendre quoi ignorer et sur quoi se focaliser. La focalisation, très, très souvent, en l'absence de collier zéro ou de null, était simple :

MORG' !

"T'es réveillé ?"

J'arrivais plus à dormir.

Une ancre. Quelqu'un qu'il connaissait suffisamment pour qu'aucune de ses pensées ne puisse le surprendre par erreur. Pas comme... La tarée dans son alcôve. Une balise pour l'aider à naviguer dans cet océan.

C'est important, les repères.

Morgana vida son café aux deux-tiers, et demanda, visiblement non dérangée par le squatting mental :

"Alors, les nouvelles du vaisseau ?"

Bof. Le départage est terminé. Tout le monde s'accorde a dire que le butin puait la merde, sauf les mécanos. Les magiciens se trouvent biaisés, Franzis semble avoir couru dans tous les sens pour départager tout le monde, et a décidé de décompresser avec un tournoi de beer-pong. Spectrum veut t'annoncer que tu dois reconstruire l'écran, mais ne sait pas comment procéder. Il doit aussi m'annoncer que- Oh merde.

Elle posa son café, mit la télé sur pause et regarda d'un oeil le creep qui prenait la moitié de la pièce et tentait une vague reconstruction :

"Quoi ?"

Le balai du concierge ! J'avais promis de lui réparer, sauf que... J'ai jamais trouvé le temps. Et quand-bien même, le peu que j'ai essayé... Disons que... Je trouvais pas, sur le coup, mais après réflexion : Un balai appartenant à un Dox planté en plein milieu du palais impérial ? Pourquoi personne ne l'a rangé avec son propriétaire ? J'pense que le balai est ensorcelé, une connerie du genre.

"Un balai maudit ? Genre... Rien que ça ? Et il fait quoi ? Il tabasse des chefs scientifiques en fuite ? Moi aussi, je peux le faire !"

Rigole, rigole, mais un truc n'est pas clair avec ce balai.

Elle rigola un peu, visiblement peu convaincue par le soupçon sur l'ustensile ménager. Puis sembla essayer de rassembler une dose de courage, et lâcha :

"Réelle question, chaton. Depuis qu'on s'est posés, t'as fait quoi de tes journées ?"

Ben, j'ai répondu à ton message, j'ai participé à une réunion, j'ai demandé à Invictus de réveiller les-

"Non, je veux dire : T'as fait quoi de ta propre initiative ?"

Eh ben...

Rien. La réponse était simple. Rien. Depuis que j'ai squatté ma nouvelle maison, un truc tiré au sort dans la rue via le critère "Quelle baraque les autres prendront sûrement pas ?", je me suis contenté de me cloîtrer dedans. C'est vrai, depuis que je suis arrivé, je ne suis pas sorti, à mon souvenir. Fini les visites à A-1 pour aider les Seekers à servir d'interprète. Fini les balades dans les rues pour trouver une nouvelle source d'emmerdes. Fini les sprints à gauche à droite pour négocier une paix impromptue envers deux dirigeants chiants. Fini les problèmes.

"Et moi ?"

Bah, t'as pas les Doxs pour ça ? J'suis vraiment si utile ?

"Phyro, vraiment. De quel aide tu parles en les désignant ? Sûr, ils peuvent aider dans leur domaine mais... Prends Invictus. Il sait comploter. Ok. Il ne sait toujours pas ce qu'est le sarcasme, rate une blague sur deux, se fait dépasser dans une conversation avec quelqu'un disposant d'un minimum de répartie et sa seule manière de faire un semblant d'existante est de gueuler toujours plus fort, avec toujours plus d'assurance compensée. Et, de tous les Doxs, ça doit être le plus intelligent."

...Deadlock ?

"Il m'évite H24 et utilise Invi' comme intermédiaire. Il me rappelle quelque-chose, aussi. Je n'aime pas ce type."

...heu...

Il marqua une pause. De tous les Doxs restant, il devait trouver le moins pire, et la ligne du "Socialement acceptable" s'était déjà faite franchir depuis longtemps.

Hem... E-Elys-

Elle envoya le côté de son poing s'écraser bruyamment sur le bureau, en hurlant :

"PHYRO, C'EST QUOI TON PROBLÈME ?"

Elle venait de pulvériser l'ambiance, et le bureau, si il avait été fait en quelque-chose de moins résistant que du plastacier, instantanément. Poing sur la table, regard furieux, montée de voix et surtout irradiation d'anxiété : Ouais, aucun doute. Elle était en colère. Non, pas en colère. Inquiète. Vraiment, authentiquement, réellement et positivement inquiète. Un miracle que les deux autres ne soient pas réveillés.

Moi ? Un problème ? Mais pas du tout ! ('chier, je voulais éviter cette ligne de questions...)

"Phyro, Phyro, Phyro. Heh. Pourquoi tu ment ? Tu passes depuis plus d'une semaine tes journées à rien foutre planqué chez toi ! T'as changé, Phyro ! Je me rappelle encore de quand tu chiais sur les services publiques pour l'exact même attitude que tu nous lâches aujourd'hui ! Je reçois tous les jours des doléances demandant une simple réponse : "Ou est passé le Phyro ?" ! Et je sais jamais quoi répondre ! Ça fait a peine un mois qu'on est rendus dans ce bordel, je claque toutes mes journées à essayer de faire tourner l'équivalent de la galaxie compressée en 5 planètes et-"

Attends, 5 planètes ?

Le faceplant contre le bureau fût instantané :

"T'étais pas au courant ? TOI, le télépathe, l'omniscient, le réseau d'information centralisé, T'ÉTAIS PAS AU COURANT ? TU NOUS TRUCIDES UN SEIGNEUR STELLAIRE SUR UNE CRISE DE NERFS ET TU CHERCHES MÊME PAS A SAVOIR CE QU'IL SE PASSE DEHORS !"

Elle prit une inspiration, et sembla lutter intérieurement. A partir d'un moment, le pile ou face se résolut :

"Toi ? "Terreur incarnée" ? Mon numéro de désignation est plus terrifiant que toi, ouais !"

Elle avait visiblement du mal à le dire, mais elle avait raison. Il n'avait rien branlé et était resté bloqué chez lui tel le dernier des hikikomori. Il fallait que ça change, à un moment.

Ou pas. Tu sais quoi, t'as peut-être raison. En vrai, j'me suis fait chier à lever toute la galaxie pour soulever du pariah en chaîne avec un seul objectif. Et quand tu m'as montré l'état galactique... Je sais pas. J'ai plus envie de me faire chier, j'veux dire, je vire un empire totalitaire qui assimile les gens compatibles et esclavagise les autres, et je me retrouve à me faire menacer par un empire totalitaire qui tue purement et simplement les gens... Ça me...

Ça me soûle, il m'a tué, l'autre connard de président, j'ai plus envie de m'impliquer pour des bouffons pareils, a chaque fois que- J'veux dire j'ai toujours l'impression de faire quelque-chose de travers, merde... foutez-moi la paix... Mettez le blâme sur moi si vous voulez, mais lâchez-moi...

Sa bouche s'ouvra, et se re-ferma. Ses yeux, écarquillés, semblait essayer de capter une once de bonne volonté dans le blob informe. Sa bouche s'ouvra de nouveau. Elle chercha quelque-chose à dire, puis... Non. Puis elle se retourna et se remit face à l'écran. Mais ne remit pas la vidéo. Et elle prit son amulette, et se regarda à travers.

Et un grand silence s'abattit.

Phyro essaya de se rendormir. Trop de bruit. Merde. La flemme de se reconstituer. Impossibilité de mettre un collier.


"Phyro ? Tu dors ?"

Stupide question.

"La... La grande prêtresse du Sanctuaire m'a appelé, après avoir été incapable de frapper elle-même à ta porte. Elle voulait avoir de tes nouvelles. Elle s'inquiète, pour toi. Le Sanctuaire lui-même s'inquiète pour toi. Et, même si je sais qu'il ne voudra jamais l'admettre, après t'avoir vu absent pendant tout ce temps, Franzis s'inquiète pour toi. 'fin, il le ferait, si il n'était pas constamment en train de bricoler quelque-chose, se bourrer, hurler sur quelqu'un ou les trois a la fois. Même miss-belle-au-bois-comatant au fond s'inquièt- Nan, elle, non. Enfin, ce que je veux dire, c'est... J'suis moi-même dépassé, Phyro. Tu peux pas me faire ça, merde..."

Oh ça me soûle. Il se pourrait, en effet, que je vaille quelque-chose aux yeux de certains. Il se pourrait qu'on m'apprécie, et que je doive agir en conséquence... Et alors ?

"Chaton, s'teuplé..."

Elle ne bluffait pas. Elle était réellement, et véritablement dépassée, et ça se ressentait jusque-là. Et ressentir ce genre de truc, Phyro aimait pas.

Bon, tout le monde sait que je vais céder, parce-que je suis sympa. J'dois t'aider avec quoi ?

"J'ai reçu tout un tas de réponses des autres pays suite à la mise en pièces des Rethell, et j'ai juste besoin d'un soutien moral pour naviguer dans "Mauvaise-foi-land". Je sais pas par où commencer, ni quand me décider à tout écouter. Et je sais pas par quel chemin continuer."

Oh ? Ça, c'est facile. Si j'en crois la carte stellaire du briefing, que je mentionnerai ici (permets-moi d'y rajouter quelques annotations) :



On va éviter de lire les messages tout-de-suite, y'a le gros chat qui récupère et Dorna qui... Est réveillée, depuis le temps. En réalité... Elle semble l'être depuis qu'on à commencé à s'engueuler, semblerait-il, elle attendre que je sois reformé pour s'en mêler. Profitons-en et parlons de sujets plus simples à mettre en oeuvre : Nos voisins les plus proches sont les Sek-Loggar ? Meh, des commères en puissance, mais des bons gars, au fond. T'as essayé de leur parler ?

"La- Bon, travail. Les Sek-Loggar : J'ose pas. J'aime pas avoir à discuter avec les autres empires."

T'inquiète, le moment venu, on ira affronter ça ensemble. Tiens d'ailleurs, la Terre à rappelée ?

"Eux ? Non, pas que je sache. C'est dans leurs habitudes de jouer les abonnés absents, on devrait le savoir..."

Prévisible. Au pire : Tant mieux. Affaire suivante : Le trou de ver, en bas, il est chiant. Renforce l'accès, ils m'inspirent pas confiance, les autres cons.

"Reçu !"

Niveau récupération de technologie, on en est où ?

"J'ai pas suivi, mais on à l'air d'être en avance."

Pas de problèmes particuliers ? Genre, incidents ? Lubies du staff technique ? Surveille plus souvent, tu le sait tout autant que moi : C'est pas parce qu'ils sont excellents qu'ils sont cleans.

"A vrai dire... Elyseum à un problème avec les manières d'aplanir les planètes et passe plus de temps à traîner autour de Kinetic pour lui demander des conseils sur l'extinction des volcans et les possibles conséquences engendrées par la fonte des glaciers, mais...

Apparemment, ça a l'air d'être justifié :
"



Raffiné... Mais bon, "Que ça ?" j'ai envie de dire. Tant que c'est juste sur la fonte des pôles... Ça m'rappelle la fable du pirate qui voulait envahir des montagnes.

"Sinon, les planètes se portent bien. On cherche comment poser plus de pariahs sur des systèmes arides, mais je n'aime pas a savoir des planètes semblables à mon espèce envahies de vermine prisonnière, mais vermine quand-même."

Garde-les pour d'éventuels réfugiés, alors.

"Ah, et... Deuterium a envoyé un message plus gros que les autres. On aurait dit toi quand t'as tes espèces de révélations. Ça avait l'air important, alors j'ai mis les deux cons des labos dessus. Apparemment, ça se passe mal, et Deadlock a appelé Invictus en plein duel qui m'a appelé après avoir remporté son duel."

Oh ? Ça devient intéressant... Eh, tu- tu fais quoi ?

"Attends, tu vas rire jvhap"

Se levant discrètement de son siège, Morgana se déplaça vers l'alcôve. Elle sembla inspecter l'édifice deux secondes, puis appliqua un doigt sur un point de pression au niveau de l'abdomen.

Une seconde... Deux secondes...

La fausse sieste ne dura point plus longtemps. La résidente, pour le plus grand amusement de l'instigatrice qui arborait désormais le plus pur sourire d'une blague concluante, ouvrit les yeux au doux son de :


"MMFH MPH MMP-"

Ah. C'est vrai. Il se pourrait que... Ouaaais voila.

Deuxième essai.

"COMMENT AVEZ-VOUS SU ?"

Un miracle. Mais tu ne sera-

"-pas assez près pour voir la différence, c'est connu !"

La voix ne venait pas de Morgana, cette fois-ci, mais du chat qui venait finalement de finir par se réveiller, et tentait de récupérer le contrôle de ses jambes qui n'existaient plus trop, assimilées dans le bloc de chair informe qui bouffait encore la banquette. Après avoir compris qu'il s'y prenait possiblement mal en reconstruction anatomique, il finir par demander :

"...comment on sort ? Y'a un truc ?"

'tends, je vais m'en occuper. L'autre, là, sait comment faire principalement parce-qu'elle à l'habitude, mais si toi t'essaies tout seul, tu risques de finir avec une jambe atrophiée.

Il ne sembla pas gêné outre-mesure, et attendit en silence la fin de l'opération. Son corps extrait et séparé du gros blob, il prit ses adieux :

"Et bien, merci pour ce sympathique moment. Maintenant, je dois m'en aller annoncer (en retard) la mauvaise nouvelle à mon groupe. Forte volonté à vous trois."

"Bye ! Le bonjour aux tankistes !"
"Passe me voir quand tu veux, Félin-Résistant !"
Ils sont dans le hangar à véhicules d'assaut, et ils ont les nerfs. Bonne chance, tu vas te faire niquer. Tu fermeras la porte en sortant.

Il fit un signe d'approbation de tête, et sortir en titubant, encore légèrement sous l'effet des doses.

Bon, lui c'est réglé. Toi, Dorna, tu veux rester un peu où je peux me lever ?

"Dois-je vraiment ? Bon, c'est bien pour toi, Phyro-Ami. Ou ai-je mis mes vêtements ?"

Transmatière, juste sous la banquette. De rien. Tiens d'ailleurs on se posait une question, t'étais impliquée : Rapidement, tu tiens à moi ou pas ?

Question brusque. Dorna toisa le blob qui essayait de se reformer, avec quelque peu plus de succès, tout en cherchant ses vêtements dans la longue liste d'objets stockés dans le sac. Liste jamais rangée, d'ailleurs. Une réponse lui vint :

"Me vois-tu souvent te refuser l'hospitalité ? Même débordée de patients à soigner, je trouve toujours moyen de t'offrir quelque repas lors de tes visites. Dans un sens... Oui, je t'aime bien. Loin d'égaler mon pirate favori, mais tu restes en haut de la liste. Tu as beaucoup fait pour beaucoup de personnes, tu sais ? Nombre sur ce vaisseau te doivent une faveur, ou plus. Les rares à se plaindre de ton existence sont généralement les rares à craindre pour la leur. Trêve de bavardages, c'est votre empire que vous devez faire tourner, pas le mien. Retournez-donc à vos occupations, vous avez un... "Fan-club" à inspirer."

Seems legit.

"Phyro-Désillusionné; Morgana-Incertaine... Bonne chance. J'ai ma part des trésors à récupérer."

Et elle s'en alla, en fermant la porte derrière elle. Les deux Gardiens regardèrent la porte, et Phyro, reformé après moult bruits de tendons, de muscles et d'os peu ragoûtants fini par continuer :

"...bon, sinon, j'ai cru voir une planète pré-FTL que t'as prise en t'étendant comme une tarée vers les Sek-Loggars, l'intérêt ?"
Quelque-chose ne va pas ? jvhap

Notaproblem

Août 28, 2018, 05:02 am #44 Dernière édition: Jan 11, 2019, 02:42 am par Notaproblem
Chapitre 13 : (Morgana) : Back to business.

Spoiler: MontrerCacher
"BON."

Deadlock était mortellement sérieux. C'était un cas épineux, qu'il avait-là, l'ambiance était à cran et il n'avait pas envie de rigoler. Pas quelque litige sur les tours de gardes des blocs les plus infâmes, pas quelque saboteur tentant de libérer les pariahs. Nooon, ça, c'aurait été simple ! Nan, là il devait rendre conciliation entre une foule en colère d'un côté, et deux Doxs de l'autre.

Pas question de faire de favoritisme. Laisser les Doxs s'en tirer sans chercher à comprendre aurait-été une incitation à l'émeute pure et simple. D'un autre côté... C'est vrai. Ils n'avaient, pour ainsi-dire, rien fait. En vrai, c'était plus leur déconnexion de la réalité, qui, même aux yeux du mastodonte, était flagrante, qui avait causé du tort. Et il venait de résoudre le tout avec brio. BRI-O. Du pur génie. La perfection même.

Et dans la pièce, il y avait présentement 7 personnes. D'un côté de la table d'interrogatoire, Elyseum et Energetic. Energetic était en train de braquer sa caméra sur les deux organiques en face de lui à tour de rôle. Gauche, droite, gauche, droite... Tel un métronome. Son "Visage" allongé et ressemblant à une enceinte arrondie à la verticale ne bougeait pas d'un iota. Sa caméra, par contre, observait le rythme d'un métronome, ce qui n'avait pas manqué de mettre mal a l'aise les deux plaignants. Elyseum, elle, avait pris l'apparence d'une... Comment ils s'appelaient, maintenant ? Nagyari ? Enfin bref. Elle était en position d'apitoiement. Tête baissée, fausses larmes, mains jointes, le scénario était assez crédible pour tromper les deux types, qui avaient déjà fort à faire avec leurs nerfs face à Energetic.

De l'autre, deux organiques. Un espèce de nautile lévitant au dessus du sol, actuellement en lévitation au dessus de sa chaise au raz de la table, et son co-plaignant, un espèce de... Roswell, mais avec en plus de sa pathétique stature, des bras de raptor. Pour pallier ce fait, il semblait avoir demandé une meilleure paire de bras aux Seekers. Ca se remarquait assez facilement.

Deadlock, et, ce faisant, ses deux ROBUST briefés spécialement parce-qu'il était persuadé (a raison, d'ailleurs) qu'Elyseum allait par réflexe effectuer ce genre de ruse, étaient plutôt soulagés de la fin de l'histoire. Le Gouverneur se situait au bord de la table rectangulaire. Le premier garde, le serpent, s'était enroulé deux mètres derrière les plaignants, tandis que le second, un espèce d'être végétal de plus de trois mètres de haut, d'apparence blanche, presque cristalline, dont les "feuilles" formant les bras partaient dans un espèce de chaos néanmoins symétrique, et semblerait-il non-doté de système occulaire (Deadlock apprit, lors d'une conversation, qu'en réalité la bestiole utilisait un procédé qu'elle appelait "Harmonie" lui permettant de visualiser mentalement une pièce en temps réel, lui permettant de voir l'entièreté de la zone autour d'elle, qu'il y ait un mur, un obstacle ou même que les objets soient de dos. L'omniscience personnifiée. Son seul défaut était sa sensibilité, étrangement, aux EMP et brouilleurs.) se postait derrière les deux Doxs.


"...bon, je pense que vous êtes tous parfaitement satisfaits de cette conclusion ?" Sortit, lentement, un Deadlock soulagé.

Les deux organiques regardaient le Dox de manière assassine, mais ne bronchèrent pas. Le Roswell répondit en premier :

"...ça passe. Si je puis me permettre, éduquez mieux ces deux imbéciles. Nous sommes parvenus à un accord, mais vraiment, Dox. Si nous avons grande sympathie, et vous grande compensation financière à notre égard, vous ne réussirez peut-être pas à soudoyer une espèce dotée d'une culture... Plus martiale. Je sais que ces deux cons s'en sortiraient sans soucis, mais si ils venaient à mettre une nouvelle fois le souk' : Je ne VEUX PAS d'émeutes chez moi ! Occupez-vous de ces deux tarés, ils sont tellement cons que, foi de mercantile : Ils feraient un procès à Ozgär, même post-mortem, qu'ils gagneraient un pactole."

"...bien."

Les deux Doxs, naturellement fiers, ne bronchaient pas, plus que soulagés de la fin de cette mascarade, et l'opportunité de pouvoir continuer leur miss-

Deadlock les désigna du doigt :


"...vous. J'ai compris votre motif, et si vous êtes sortis, c'est que ça doit être important. Ne bougez pas, je vais vous expliquer comment ça marche dehors."

Toujours aucune réponse. Ils faisaient profil bas.

"...et oui, les deux marchands restent là pour que vous continuiez à m'écouter. Oui, je vous aiderai à rassembler les spécialistes que vous voulez. Non, je ne vous laisserai pas, "par erreur" ou, plus sincèrement, ignorance, ravager une boutique, tenter de réquisitionner les marchandises sans paiement, prendre de haut la population locale, j'en passe et des meilleurs. Vous avez besoin, c'est évident, d'une éducation digne de ce nom. Ce n'est plus l'empire, dehors. C'est un conglomérat semi-féodal, dehors. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les organiques dehors ont besoin d'être beaucoup, BEAUCOUP moins stupides et beaucoup, BEAUCOUP plus concernés par la vie sociale qu'un Marine de base, de peur de voir le pénitencier sombrer dans la plus sombre des anarchies. Il n'y a, remémorez-le vous bien, PAS Ozgär pour vous filer des passe-droits. Si, un beau jour, vous veniez à vous mettre à dos trop d'organiques, je ne pourrai RIEN pour vous. La quasi-totalité des locaux disposent de pouvoirs Psi ou autres cartes dans leurs manches. Vous ne gagnerez PAS à chercher des crosses, aussi involontairement que ça, à ces types."

Il prit une pause. Tout le monde semblait avoir suivi. Les organiques approuvaient. Les Doxs faisaient mine de s'en foutre. Deadlock continua :

"Vous, par contre, tirerez d'immenses bénéfices à travailler en coopération avec eux, et je ne parle pas de tes expériences, Elyseum. Leur secret ne réside en aucun cas dans leur anatomie, souviens-toi-en. Energetic : Tu n'aime pas le Psi, et je ne t'en blâme pas. C'est ton choix, après tout. Je n'aime moi-même pas réellement les organiques."

Deadlock leva la tête, le temps de justifier :

"Sans rancune, les gars. Je suis quelqu'un de calme, et vos modes de vies sont tout, sauf calmes. Sauf toi, le serpent. Toi, je t'aime bien. Tu dois bouger autant que moi, au quotidien."

Il reprit :

"MAIS ! Tu disposes de nombreuses annexes laborantines sur plusieurs planètes. Ne les laisse pas en plan (Oui, je suis au courant. Je reçois des appels quotidiens pour demander si Malth n'était pas tombée de leur part.), si vraiment tu est un solitaire, refile-leur les travaux pas intéressants dont tu ne veux vraiment pas. Les meilleures centrales demandées par la gamine ? Le moteur tout nouveau que veut le second de Spectum ? Reste avec tes armes, refile-leur ça. Sur un coup de chance, ils te surprendront."

Le sermon était de trop pour Energetic. Malgré les deux organiques et la tension qui redescendait, il explosa :

"DEADLOCK ! Contente-toi de rester sur tes attributions, et laisse les autres Doxs dans leurs domaines ! Tu me rappelles les Mains lorsqu'elles venaient me faire chier avec mes soi-disant échecs ! JE SAIS GÉRER MON LABO' MIEUX QUE QUICONQUE, ET SURTOUT TOI ET TON TRAVAIL DE GARDIENNAGE UNE HEURE SUR 24 !"

Le crapaud n'atteint pas la blanche colombe : Deadlock ne fit aucun commentaire, à ce dernier, mais se contenta de rassurer les deux plaignants :

"Vous voyez bien qu'il est inadapté à la vie en société. Laissez-le se démerder deux semaines, il va comprendre très vite. En fait... Je soupçonne que l'un des spécialistes va lui faire comprendre très vite. Elyseum, comment se déroule la cohésion de ton secteur ?"

Elyseum répondit en modulant une voix de Nagyari :

"A merveille..."

"...c'est pour ça qu'ils viennent me voir en se demandant si tu les écoutes quand ils rassemblent enfin le courage de te poser une question ? La moitié ne sait pas quoi faire, l'autre moitié ne sait même pas si elle est embauchée chez toi ! Écoute-les plus. Passe, et je sais que tu vas détester ce que je vais te dire, plus de temps à leur parler. Au pire, (je sais moi-même que je vais regretter ça), invite les plus solides mentalement à t'assister sur tes... Expériences ? Séances d'autopsie ? Comment t'appelles ça- Ca n'a pas d'importance. Établis plus de contact avec eux."

"Ils ne comprennent jamais rien...", répondit celle-ci en tentant de se faire passer en victime, tactique qu'elle avait employée depuis le début de la réunion, "...a chaque fois que je leur demande quelque-chose, ils restent stupéfaits sur place et n'osent jamais rien répondre..."

"Fais la même que pour Energetic ? File-leur le taf' chiant. J'ai appris ton succès à faire fondre des glaciers, suite à un essai sur le terrain de l'évaporation de l'eau d'un pauvre type sur tes paillasses. C'est... Remarquable. Pas pour le type, hein. Mais, quand-même, parle-leur plus. Tu parles tout le temps à tes prisonniers. Fais la même sur tes subordonnés. Demande-leur comment s'est passée leur journée, si ils ont des problèmes, chope l'organique isolé et demande-lui ce qui le tracasse... Je sais pas, moi. Trouve des sujets. Tu leur fais peur, et chaque-fois que tu leur parles, c'est pour exposer tes trouvailles anatomiques. Trouve des sujets moins... Raffinés."

Tous les organiques de la pièce tiraient la gueule. Deadlock, sentant qu'il poussait sa chance un peu loin, changea de sujet :

"Bon, vous deux, les offensés. Je vous ai payés, et vous avez même pu avoir votre parts de ragots. Ne ruinez pas leur réputation trop vite, ils ont (j'insiste) beaucoup à vous offrir, financièrement parlants. Vous pourriez bien vous retrouver avec un pactole de technologies en avance sur le reste de la galaxie bien, bien plus vite que vous ne le pensez. Si vous le souhaitez, vous pouvez disposer."

Ils disposèrent. Les gardes les suivèr-

"Non. Vous deux, les gars, vous restez."

La plante sembla émettre des sons de verre en résonance à travers un traducteur. Derrière le bruit particulier, un traducteur personnel entonna :

"Obligation ? Mauvaise ambiance. Peut-être : Laissés seuls ?"

Le Dox fit clignoter ses trois caméras, symbole d'exaspération chez lui.

"Restez, bon-sang. J'ai besoin de vous. Vous allez me rendre un service. Ces deux-là ne savent évidemment pas comment réunir leurs spécialistes. Occupez-vous en."

"Grande liste ?"

"Non, du trivial, et pas du dangereux."

Il tendit la liste chiffonnée d'Energetic. La plante la saisit aussi gracieusement qu'un... Poulpe chopant un crabe à bouffer. C'est-à-dire de manière foudroyante et effrayante, même pour le Dox. Sans même l'inspecter, il/elle la rangea. Puis déclara :

"Travail simple ! Bons amis ! Beaucoup divination ! Miroir ? Astronomie ?"

Ca sembla faire une pause et... Relire ? Réfléchir ?

"...Sanctuaire ? Oui ! Bien sûr !"

Elle "sautilla" et invita :

"Oubliez liste ! Invitation ! Suivez-moi ! Deadlock inclus !"

Deadlock s'étala sur sa chaise :

"Ah, bon sang, nan !"

La plante semblait encore plus excitée :

"Invitation ! Chance unique ! Grande prêtresse ! Rendez-vous !"

Les deux scientifiques écoutaient, semblant comprendre que : Déroulement actuel = objectifs atteints avant ce soir. Le serpent s'était réveillé et regardait la plante en mode "OH LUI EH !". Deadlock sembla comprendre que ça avait l'air important. Gonflant, mais important. Et, faute de mieux, et semblant comprendre qu'un laissez-passer du Sanctuaire semblait peser lourd par ici prit l'opportunité.

"...bon, j'ai pas trop le choix. Allez, c'est parti."


L'ambiance était calme, mais Phyro, reformé, et vissé sur l'écran, n'en revenait pas. Quelle que soit la dépression qui l'affectait depuis déjà looongtemps, elle disparaissait invariablement quand un événement ésotérique se produisait.

"...quoi ?"

Morgana, plus dans les bails, avait déjà eu tout le temps d'assimiler l'information, et même réagir en conséquence :

"Regarde bien, BIEN ces images. Concentre-toi. Si t'es vraiment pas dans ton assiette, mange un melon. Je suis sûr que tu n'as rien mangé depuis qu'on est en orbite. Alors voila :"



Phyro suit toujours ? Il a l'air de regarder l'écran. Il suit.

"Ca, c'est la source des tensions. Je veux pas d'emmerdes avec ces types, ce sont des types "biens". Mieux que le reste de la galaxie. Ils nous détestent, hein, mais... MOINS que le restant de la galaxie. Permets-moi de zoomer."



Triomphante, Morgana déclara, preuve à l'appui :

"Alors, chaton. Ca ressemble à une planète avec une population pré-FTL ?"

Phyro semblait réfléchir. Il regarda la planète. Lut les signes de vie. Re-regarda. Finit par se rendre à l'évidence :

"C'est... Un cimetière de vaisseaux ? Qui s'auto-réplique sans succès depuis plus longtemps encore que la fin de l'empire ? Pourquoi on à jamais eu affaire à cette technologie ?"

Morgana regarda Phyro avec insistance.

"Eh bien, en réalité... C'est toi qui à géré cette partie de la recherche, on est tombés dessus, très, très vite. Je n'étais pas encore sortie des soins intensifs. Tu devrais le savoir. En fait : Je comptais sur toi pour m'expliquer ça. J'ai mis Kinetic sur le coup mais... Son balai. Il bosse comme une merde depuis qu'il à calculé la disparition de son balai. Je te jure : Il semble... Desévoluer. Il était encore bien y'a une semaine, et depuis peu il marmonne dans son coin, ne nettoie plus ses interlocuteurs, et son vocabulaire se limitait de plus en plus jusqu'à peu. Maintenant, il est juste... Obsédé par son putain de balai. C'est entre autres pour ça que je voudrais que tu fasses un truc. Va le voir (pas de trop près, hein. Il pourrait devenir agressif si tu reviens les mains vides. Il lavait des scènes de meurtres, et je soupçonne certains de ces meurtres d'être de sa faute.). Tu vas comprendre à quoi tu as affaire."

Waaah, entre ça ou chier des briquets bics, il n'en a rien a foutre. Plan B :

"Au pire on va faire simple, je vois bien que ça te gonfle. Sonde-moi."

Il s'exécuta. Une démangeaison, dans le côté arrière-droit du crâne. Profonde. Désagréable. Rapidement, il parvint à un verdict :

"J'suis désolé pour lui. Son balai sera rendu, mais dans l'état de copeaux du bestiau (Parce que j'ai quand-même enculé à sec un pariah dématerialisé avec, hein. Un objet dématerialisé devient tout de suite beaucoup, beaucoup plus fragile), je galère ma race à le reconstruire. Je l'ai pas scanné avant de l'utiliser ! L'autre connard à tenté de me niquer a peine il m'est tombé dessus. J'ai voulu esquiver Invictus, tout ça pour tomber sur ce taré profitant de mon état. J'ai pris le premier truc qui passait, et... Un balai, quoi. Bon, cas suivant ?"

Ah, oui. C'est Phyro, après tout. Quelles pouvaient être les chances qu'une histoire triviale rattaché à lui se déroule sans explications dignes d'un scénario de Tarantino ?

Cas suivant. La main de Morg' passa sur l'holoécran. Image suivante.



"Eux. Ce ne sont pas les voisins en question, mais leur cas est grave : Ils nous détestent. Ils trouvent que l'emprisonnement pariah est une insulte a la vie, et considèrent le placement des Doxs comme du népotisme avéré. Rajoute à ça que... Ce SONT les Doxs et pas d'autres vulgaires machines sans réputation, et... Ils nous blairent pas."

Phyro haussa les épaules :

"Eh bah alors on les emmerde ?"

Il va comprendre.

"Ils sont voisins direct des esclavagistes ensemencés et des purificateurs dont t'as buté le boss."

Il a compris.

"Ah. Garantis leur indépendance. Mais souviens-toi : L'enfer est pavé de bonnes intentions. Auraient-ils été dominants, ils auraient détruit leurs voisins et exécuté leurs leaders et loyalistes au nom de leur sacro-sainte égalité. Liberté ? Hah. Nous avons, actuellement, affaire à... Space 'murica ? Tu te souviens, non ?"

Oui. L'OTAN. Un beau jour, en permission, je me suis pris une rouste dans un magasin. Un pur coup de pute, signé CIA. Ces types ont fait sauter la boutique, et pendant que j'étais occupée à appeler du renfort et apporter des premiers secours, se sont amenés déguisés en secouristes et...

M'ont salement droguée et je me suis réveillée dans un bunker, quelque-part sous la Nouvelle-Orléans.

Et pour garantir la "protection des peuples" et la "Constitution des droits de l'Homme", m'ont cramée sur une chaise électrique, waterboardée, droguée, isolée,  forcée à regarder des exactions militaires et butés des prisonniers politiques devant moi avec une seule requête : Que je balance des Gardiens disposant des plans technologiques dont on disposait pour pouvoir faire leurs propres brevets d'armement. Je crois même me souvenir d'un arrachage d'ongles, et d'une ou deux dents.

Évidemment, Phyro prend très, très mal ce genre de blague. Il a une politique très stricte sur le sujet : Tu touches à des civils, tu prends cher. Tu touches à moi, il ira s'assurer que ton futur sera non-seulement très douloureux, mais aussi très traumatisant pour toi, tes proches, ta famille et tout ceux à qui tu as pu éventuellement croiser dans la rue et a qui tu a parlé plus de trois secondes chrono.

Et le complexe, habitué à passer "Bodies" dans les oreilles des prisonniers, s'est retrouvé avec un malade mental déchaîné, hurlant les paroles à fond la caisse, envoyant des souvenirs traumatiques à tout ce qui osait passer a moins de 20 mètres de lui et ressemblait de près ou de loin à un staff technique, et transformant le restant encore en bon état et trop cons pour fuir en fine purée rouge avec laquelle il tapissa les murs de sceaux de malédictions. Puis il mit la main sur le chef scientifique local.

Il lui a tellement ravagé l'esprit que ce fils de pute pourra même pas prétendre à une sanité correcte en passant dans l'Outremonde. Si y'avait un PEGI pour les attaques mentales, +18 gagnerait des zéros. A ce qu'il parait, les pariahs infiltrés là-bas ont même développé un jeu VR avec lui. Y'a encore des exemplaires, dans les centres de formations de Malth : Encaissez les hallucinations sévères du type. Le record se compte en minutes.

Puis il à fait une surcharge émotionnelle, et l'endroit s'est retrouvé privé de couleur et de son, et, apparemment, y'avait une activité Scourge récurrente là-bas. Aux dernières nouvelles : Y'a toujours un dôme blanc en Nouvelle-Orléans.

Donc les USA ont déclaré la lutte contre le terrorisme aux Gardiens, hein.

Phyro l'a mal pris et à déclaré une vendetta personnelle, hein.

Les USA se sont fait bombarder la gueule à grands renforts de Seekers venus des bases lunaires et martiennes, hein.

On s'est pris l'ONU pour violation de l'article de neutralité territoriale extra-planétaire, violation des conventions de Genève sur les armes chimiques, violation des conventions de régulation du clonage, violation des lois sur les armées professionnelles, violation de... Oh, c'était chiant.

Mais finalement, la paix est vite revenue quand les capteurs ont détectés les pariahs en approche orbitale. Pour une fois, c'était pas nous les alarmistes : Mais la NASA qui venait de comprendre le pot-aux-roses. NASA qui fût promptement fermée pour cause de "Détournements de fonds", sinon ça serait pas drôle. Puis les astronomes, les uns après les autres, ont eux aussi tirés l'alarme, et, les uns après les autres, ont dû mettre la clé sous la porte.

Le reste appartient à l'histoire : Avec une planète dans le déni le plus total, on à quand-même émergés "victorieux".

Nique la Terre.

"Calme", dit le Phyro. "Je ne pensais pas que ça t'affecterait autant. Revenons-en a Space 'murica : Il faut les sauver. Et que ça leur plaise ou non... Ils vont avoir besoin de notre aide. Si ils se décident à être véritablement cons, alors soit. Si ils veulent vraiment une guerre, c'est à leur entière liberté, mais ils comprendront très vite que le monde à trop de maîtres-"

"-et pas assez d'amis."

Phyro rigola et continua :

"Sujet suivant, donc."

Nouveau pianotage. Nouvelle image :



"Ca, Phyro, c'est pour toi. Tu sembles véritablement paumé : permets-moi de te remémorer le fonctionnement de l'Axiome, tel que je l'ai compris. Nous sommes une horde d'espèces diverses et variés, ja ?"

Tout le monde pense que je parle allemand : Fauuux. C'est un vieux tic de naissance : Mon cri réflexe de confirmation. Mais dans la pratique, ça revient au même.

Silence du Phyro.

Continuons.

"Comme nous sommes bourrés de toutes les espèces sans foyer, planète natale ou justes exilés, certains pourraient attendre de nous un joyeux bordel où tout le monde veut frapper tout le monde et prendre le contrôle, et ils auraient raison. La seule chose qui nous maintient en cohésion n'est ni plus ni moins que la tâche pénitentiaire commune. Pour faire simple : Plus nous disposons de prisonniers ou réfugiés, plus les gens se rappelleront de leur tâche, et moins ils se chercheront de vielles querelles comme... Les peaux-vertes contre les kobolds cambriens ?"

"Mh-hm ?"

Morgana regarda Phyro, pour vérifier son implication.

Incroyable, il suit. J'avais parié sur son manque de patience pour les briefings et sur le fait qu'il m'aurait repris la parole parce-que, a court de patience, il eût sondé tout le briefing d'un coup mais... Non, il a l'air d'être poli. Merci a lui.

"Bref, ça, c'est le rapport simplifié de Deadlock et Invictus : On en a pas assez. On dispose de centaines de cellules de stase pour pariah désincarnés, mais... Y'a pas la place. Y'a bien des planètes arides mais j'en ai déjà parlé."

Phyro fit preuve d'initiative :

"T'as la démographie ?"

"Bien sûr !"

Nouvelle image.



Je dois lui préciser un truc, une... Initiative d'Invictus.

"La tranche "Dox" désigne, en réalité, les rebelles et automatons de la planète. Comme tu le sais, il y a en tout et pour tout 10 Doxs, et je soupçonne Alloy d'être le plus jeune d'entre tous."

Phyro ne fit aucun commentaire sur la farce et se contenta de résumer le principal :

"Ouais donc c'est bien la misère, hein, Morg' ?"

Elle laissa la tranche de sa main tomber sur le bureau et désigna le camembert du doigt :

"T'imagines même pas."

Phyro réfléchit. Ne trouva rien.

"On verra ça quand on aura une solution. Suivant ! Non attends ! Première image... Mécénat ? Conservateurs ?"

Morgana revint sur la première image :

"Un accord technologique avec une enclave, demandé par Deadlock ? Un mécénat forgé par Invictus ? Qui sont ces types ?"

Phyro sembla chercher mentalement quelqu'un. Invictus n'était pas là. Il finit par reprendre concentration sur l'écran :

"Putain de matamore de... Sujet suivant."

Nouvelle image.



Morgana commenta :

"Sympathiques. M'ont appelée "Sublime créature". Ca aurait été un compliment bienvenu si ils ne m'avaient pas prise pour une Dox. Ont fait rigoler Elyseum. Je sais pas si ils sont juste spéciaux ou si on à affaire a des nerds en rut. Ils semblent vénérer "Le grand Ursidé", la technologie, la bravoure. Et ils sont à côté des purificateurs."

Phyro explosa de rire :

"AAAAA- AHAHAHAHA ! HAR HAR HAR ! LE GRAND URSIDÉ ! L'histoire était donc vraie ! Nan, la vérité c'est qu'un jour, un homme-ours dont l'affinité est basée sur la lumière et ses formes concentrées (Donc, basiquement, il fait tomber la nuit, rend ses potes invisibles en déviant les ondes lumineuses, aveugle les gens et tire des lasers) à réussi a paumer ses sujets de recherches sur la lumière lors d'une escarmouche contre les pariah dans les environs de ces types. Apparemment, une religion est née ! Je le garde de côté. La même : Promesse d'indépendance, faisons chier ces deux empires de sous-race jusqu'au bout. Les Doxs sont des machines, normal qu'ils les aiment. Étrangement, étant des nerds, si on se ramène avec du meilleur matériel qu'eux, ils seront jaloux. Fais gaffe lorsque tu veux discuter avec eux sur ce point. N'attire pas l'attention. (Le Grand Ursidé, ces cons)" jvhap

Morgana lança un regard inquisiteur :

"Amène-moi cet ours. Plus tard."

Quelque-chose ne va pas ? jvhap

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